dossier de presse - Académie de la Martinique

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dossier de presse - Académie de la Martinique
Dossier de presse
« Evolution et intégration de
l’Enfant à Haut Potentiel »
Colloque organisée par
L’Association Nationale Pour les Enfants
Intellectuellement Précoces
Animée par Jean-Philippe LUDON, RCI
Samedi 7 Janvier 2012
de 8h à 16h40
A l’Université Antilles Guyane de Schœlcher
Faculté des Lettres et des Sciences Sociales
ANPEIP Caraïbe
83, Route de Balata
97 234 Fort-de-France
Contacts Presse :
Thierry Renard, président de l’ANPEIP Caraïbe :
 : 0696 29 45 46 - @ : [email protected] - Site : www.anpeip.org
Sommaire
1. « Evolution et intégration de l’Enfant à Haut Potentiel » : conférence
organisée par l’ANPEIP Caraïbe, Samedi 7 janvier 2012
2. Les intervenants : des spécialistes de la précocité intellectuelle et
des membres de l’Education Nationale
3. L’Enfant à Haut Potentiel : il ne se résume pas au seul chiffre de
son QI
4. L’Enfant à Haut Potentiel: les signaux du fonctionnement d’une
intelligence atypique
5. L’Enfant à Haut Potentiel : il est en dehors des normes utilisées par
l’Education Nationale
6. L’Enfant à Haut Potentiel et échec scolaire : une réalité paradoxale
7. Les difficultés d’intégration scolaire et sociale de l’Enfant à Haut
Potentiel : des conséquences graves
8. L’ANPEIP Caraïbe : accompagner les parents, informer les
professionnels
9. Une reconnaissance et la prise en charge de la diversité des
Enfants à Haut Potentiel par l’Education Nationale : les Circulaires
10. Depuis la fin du XXe siècle : une spécificité des tests
psychométriques, la mesure du Haut Potentiel
11. Les premiers travaux de la fin du XIXe siècle : la mesure de
l’intelligence, de la psychologie scientifique aux tests de mesures
psychométriques
12. Nos partenaires
Contacts Presse :
Thierry Renard, président de l’ANPEIP Caraïbe :
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1.
« Evolution et intégration de l’Enfant à Haut Potentiel » :
Conférence organisée par l’ANPEIP Caraïbe, Samedi 7 Janvier 2012
En Martinique, 12.000 personnes sont concernées par la précocité. 2,3 % des
enfants scolarisés sont des Enfants à Haut Potentiel.
Enfant intellectuellement précoce, enfant surdoué, enfant talentueux, génie,
maintenant Enfant à Haut Potentiel, cette nombreuse terminologie montre bien
la subjectivité et la difficulté de parler de ces enfants.
Car, paradoxalement, elle recouvre aussi une multiplicité de personnalités et de
comportements qui ne garantissent pas toujours la réussite et l'épanouissement
personnel.
Vivre avec un Enfant à Haut Potentiel, c’est être le plus souvent déstabilisé par
ses exigences multiples et incessantes. Intolérant à la frustration, acceptant mal
le cadre et ses limites, discutant tout le temps, négociant la moindre consigne,
l’Enfant à Haut Potentiel est un enfant singulier.
Travailler avec un Enfant à Haut Potentiel est tout aussi paradoxal : 30% de ces
enfants sont en grave échec scolaire à la sortie du collège. Car, la réussite
scolaire est davantage une stratégie d’apprentissage qui, souvent, leur échappe
parce qu’ils ne la comprennent pas.
« A l’école primaire, on retrouve autant d’enfants à Haut Potentiel dans les catégories
socioprofessionnelles les plus défavorisées que dans celles des cadres supérieurs et des
professions libérales. Mais on ne retrouve pas ces proportions au niveau de l’enseignement
supérieur, car l’environnement dans lequel les enfants des milieux les plus modestes
grandissent ne leur permet pas de se réaliser.
Ainsi, un enfant présentant des dispositions en dessin, mais n’ayant pas eu la chance de
pouvoir concrétiser ce talent ni à l’école, ni dans un cadre extrascolaire, pourra très facilement
se faire arrêter pour dégradation du mobilier urbain car pris en flagrant délit de « tag ». Un
autre, dont les capacités d’analyse surdimensionnées ne seraient pas reconnues par son
environnement, pourra les mettre au service d’une bande de délinquants, simplement pour le
bonheur de se faire accepter.
C’est ici qu’intervient l’importante d’encourager et d’aider les établissements scolaires à
détecter les enfants à Haut Potentiel dès les petites classes, afin de les prendre en charge très
vite au niveau scolaire et familial et de leur permettre de s’épanouir pleinement. Ce résultat
serait bénéfique pour la société martiniquaise en général, qui verrait émerger, même dans ses
quartiers les plus défavorisés, des talents, synonymes de réussite accessible à tous les
autres. » témoigne Thierry Renard, Président de l’ANPEIP Caraïbe.
Alors, comment l’aider à grandir à la maison, à réussir à l’école ? Comment
l’accepter dans sa différence, en faisant de cette différence un atout et non un
handicap ? Comment lui assurer le meilleur épanouissement intellectuel et
affectif ? Comment l’aider à évoluer et à s’intégrer dans la société ?
La détermination de l’ANPEIP Caraïbe à organiser cette conférence, la qualité
des conférenciers et la richesse des thèmes abordés sont, déjà en soi, une
réponse à ces questions.
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2.
Les intervenants :
Des spécialistes reconnus de la précocité intellectuelle
Hexagone, Canada, Martinique
Maria PEREIRA-FRADIN : Maître de Conférences en
Psychologie Différentielle, Institut de Psychologie,
Université René Descartes, Paris V
« « Intellectuellement précoce » est le terme choisi par l'éducation nationale, les
spécialistes parlent d'Enfant à Haut Potentiel, c'est-à-dire un enfant qui a des
capacités hors normes, dans un ou plusieurs domaines.».
Maria Pereira-Fradin défend l’idée que le Haut Potentiel est lié à un ou
plusieurs domaines de compétence et s’intéresse à d’autres formes de mesure
du QI que les échelles traditionnellement utilisées
Elle est l’auteur de l’article « Ces enfants à Haut Potentiel ».
Solenn KERMARREC : Responsable clinique du CNAHP
(Centre National d'Aide aux Enfants et Adolescents à Haut
Potentiel), Service Hospitalo-Universitaire de psychiatrie de
l'enfant et l'adolescent du Professeur Tordjman à Rennes.
Ses recherches portent sur trois volets : l’étude épidémiologique des
fréquences d’association observées en France entre d’une part le Haut
Potentiel intellectuel, et d’autre part les difficultés scolaires, la dépression et
l’hyperactivité avec ou sans déficit d’attention, l’étude des relations entre le
développement intellectuel précoce et les troubles du développement affectif et
social, et l’étude des relations entre le développement intellectuel précoce et les
troubles de l’image du corps.
Françoys GAGNE : Psychologue canadien, professeur et
chercheur à l’UQAM, Université de Montréal, Québec.
Pour lui (et tout particulièrement en anglais), utiliser indifféremment les mots
« surdoué » ou « talentueux » est malheureux, car on peut être surdoué sans
pour autant être talentueux. Pour le devenir, il faut un certain nombre de
facteurs externes : un environnement favorable et le facteur chance jouent,
mais aussi la motivation personnelle de l’Enfant à Haut Potentiel. Il a ainsi
élaboré un modèle qui permet de visualiser comment quelqu’un passe de l’état
de surdoué à celui de talentueux. Il ne suffit pas d’être surdoué, il faut maintenir
son capital (on fait faire de l’exercice à son cerveau tout comme on fait faire de
l’exercice à ses muscles)…
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2.
Les intervenants :
Des spécialistes reconnus de la précocité intellectuelle
France, Canada, Martinique
Aimé CHARLES-NICOLAS : Professeur de psychiatrie et
d’addictologie, CHU de Fort de France.
« Le travail que je fais a essentiellement un but humanitaire
pour des personnes qui ne fonctionnent pas comme la norme.
J’essaie de les comprendre et de permettre que les choses
s’améliorent, de les aider à aller mieux. »
Maryline PATOLE MARIE : Psychologue clinicienne
« Précocité, cela veut dire précoce, en avance dans certains domaines.
Mais, précocité n’est pas synonyme de réussite scolaire ».
Depuis de nombreuses années, Maryline Patole Marie exerce en libéral à
Schoelcher. Dans son cabinet, elle reçoit les familles, fait passer des tests de
QI, explique aux parents les particularités de leurs enfants et les conseille.
Gerry L’ETANG : maître de conférences (MCF) en anthropologie à l'Université
des Antilles et de la Guyane
L’Inspecteur d’Académie de la Martinique ou son représentant
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3.
L’Enfant à Haut Potentiel :
Il ne se résume pas au seul chiffre de son QI
Un enfant intellectuellement précoce ou à Haut Potentiel est avant tout un
enfant qui a un fonctionnement intellectuel différent : les tests de QI mettent en
évidence un potentiel hors normes et un rythme de développement intellectuel
supérieur à la norme définie pour les enfants du même âge.
En revanche, ses développements affectifs, relationnels et psychomoteurs sont
habituellement en rapport avec son âge biologique.
Cet écart de rythme de croissance, ou « dyssynchronie », entre les
composantes de sa personnalité différencie fortement l’Enfant à Haut Potentiel
des autres enfants et nécessite des réponses éducatives adaptées.
On les a appelés « génies », « surdoués », puis « enfants précoces ».
Aujourd'hui, on préfère parler « d'Enfants à Haut Potentiel ». Depuis plus d'un
siècle, ils ont fait l'objet de très nombreuses recherches.
Un QI supérieur à 130
La mesure du Quotient Intellectuel donne une valeur statistique. Il s’agit de
déterminer le rang auquel se situe l’enfant par référence à la population du
même âge.
Quatre indices sont considérés : compétence verbale, raisonnement perceptif,
mémoire de travail, vitesse de traitement de l’information.
La valeur statistique moyenne du QI est établie à 100, avec un écart type, c’està-dire une marge d’incertitude, fixé à 15. Lorsque l’on représente la distribution
du QI dans la population, on obtient une courbe de Gauss.
On constate que 68 % de la population a un QI compris entre 85 et 115, ce qui
correspond à un niveau de développement « normal ».
La précocité intellectuelle s’évalue par rapport à cette norme statistique de
développement normal moyen de la population. Au-dessus du repère 130, il y a
précocité intellectuelle.
On constate que 3 à 4% de la population totale ont un QI supérieur ou égal à
130.
Le développement et la personnalité d’un enfant à Haut Potentiel ne
peuvent cependant pas se résumer au seul chiffre de son QI.
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4.
L’Enfant à Haut Potentiel :
Les signaux du fonctionnement d’une intelligence atypique
Les Enfants à Haut Potentiel sont 4% dans une classe d’âge, quelle que soit
l’origine géographique. Il existe une vingtaine de signaux qui peuvent alerter sur
une éventuelle précocité Tous ne sont pas réunis chez un même enfant.
L’observation d’un ou deux d’entre eux ne suffit pas à tirer de conclusions
hâtives. Néanmoins, si plusieurs de ces signaux se manifestent, il est utile de
consulter un psychologue.
A la maison : tout en lui est excès
Durant sa petite enfance, le jeune enfant est souvent considéré par ses parents
comme une source de joies. Il est un bébé épanoui, s’enrichissant de nouvelles
découvertes, faisant sans cesse des progrès dans une harmonie toute
naturelle. Lorsque le moment est venu pour lui de se socialiser, de
s’accoutumer à la vie en groupe, bref de sortir de ce cocon familial, cette
ambiance peut devenir tout autre.
L’énergie, l’enthousiasme et la soif insatiable de découvrir de nouvelles choses
peuvent amener de très fortes tensions familiales. Trop sensibles, trop intenses,
trop engagés, trop honnêtes, trop idéalistes, trop moraux ou trop
perfectionnistes, il a un grand besoin affectif. Un cadre familial et un équilibre
affectif solides et sains sont nécessaires à son épanouissement.
Avec les autres : des difficultés à communiquer, rejet, isolement
On les présente généralement comme des enfants inhibés ou refermés sur euxmêmes, asociaux, perdus dans leurs réflexions ou leurs rêveries.
Parallèlement, étant souvent présenté comme très exigeant (envers eux même,
mais aussi envers les autres), agressif, parfois méprisant, insupportable,
l'Enfant à Haut Potentiel peut être rejeté.
Un décalage est parfois également constaté entre ce que ressent l'enfant à
Haut Potentiel au fond de lui et ce qu'il semble ressentir, vu de l'extérieur. Cette
incapacité à extérioriser ses émotions, et notamment sa grande sensibilité,
entraîne souvent des difficultés à s'intégrer au sein des groupes : le groupe le
rejette, le trouvant souvent "bizarre", ayant du mal à cerner sa personnalité,
tandis que le jeune surdoué multiplie les "maladresses émotionnelles". Par
exemple, ayant des difficultés à extérioriser sa compassion, l'enfant surdoué
voulant réconforter un camarade n'arrivera souvent qu'à augmenter la peine de
ce dernier.
Tout cela ne fait qu'accroître les fossés qui se creusent peu à peu entre lui et le
groupe ; l'enfant surdoué se replie alors sur lui-même, se sentant incompris et
rejeté, ce qui est d'autant plus douloureux pour lui, qu'il éprouve souvent une
grande sensibilité, accompagnée d'une intime envie d'aider ces "autres" qui
justement le rejettent.
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5.
L’Enfant à Haut Potentiel :
A l’école : il est en dehors des normes utilisées par l’Education Nationale.
L’Enfant à Haut Potentiel n’est pas un enfant prodige, bien qu’il possède un
esprit vif, très curieux et mobile, des aptitudes de logique, d’abstraction et de
synthèse plus développées que les autres personnes de son âge, ainsi qu’une
mémoire étonnante.
Il peut écrire très mal et présenter son travail sans soin et sans respect des
consignes. Il est curieux très tôt de comprendre l’infini ou l’origine du monde, il
veut tout comprendre, tout savoir, et questionne sans cesse. Ne pas lui
répondre engendrera déception puis ennui. Il n’aime pas les tâches répétitives,
refaire des exercices déjà vus et compris conduit vers une résistance de cet
enfant qui voudrait faire autre chose.
Ne parlons pas du redoublement d’une classe qui est, dans ce cas, la garantie
du décrochage irréversible. Il a le sens de l’humour plus tôt que ses camarades,
il a le sens de l’esthétique, il préfère travailler seul et revendique l’exclusivité de
la paternité de son travail. Il préfère ce qui est compliqué à ce qui est simple.
Deux types d’enfants bien différents
Celui qui est visible et donc identifié
En réussite, apparemment sûr de lui, avec un aplomb déconcertant, une
logique implacable, il apprend tout plus vite que les enfants de son âge et se
développe plus vite. Curieux, insatiable, il peut se réfugier dans ses livres et
s'éloigner ainsi d'un monde qui ne lui répond pas suffisamment… Mais il peut
aussi se fondre dans la masse, timide, solitaire, incompris, il dissimule sa
souffrance intérieure. Certains peuvent rester de « très bons élèves », d’autres,
pendant un certain temps seulement.
Celui qui n’est pas identifié et qui aura du mal à être compris
Il peut être en échec scolaire, se montrer provocateur ou perturbateur, distrait,
brouillon, ne faisant que ce qui l’intéresse. Néanmoins hypersensible, il est de
nature anxieuse et peut commencer à présenter des difficultés à la fois de
comportement et scolaires. Il peut être curieux, montrer certaines facilités, mais
déroute les parents et les enseignants qui ne comprennent pas ses paradoxes
et ses fonctionnements discordants.






L’enfant scolaire
Aime apprendre
Apprécie la clarté
Connaît la réponse
Très intéressé
Aime copier
A de bonnes idées/Aime l’école






L’Enfant à Haut Potentiel
Devine vite, veut tout savoir
S’en fiche, pose des questions
Va chercher ailleurs
Préfère créer
Ne peut pas /pas assez vite
Subit l’école
(Source : www.anpeip.org)
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6.
L’Enfant à Haut Potentiel et l’échec scolaire :
Une réalité paradoxale
Contrairement aux idées reçues, l’Enfant à Haut Potentiel n’est pas toujours un
excellent élève et peut se trouver en échec scolaire. Or, le système éducatif a
parfois du mal à repérer ce type de situation et encore plus à y remédier pour
mettre en œuvre des approches pédagogiques qui répondent aux besoins
spécifiques de ces élèves.
Le décalage entre le geste lent et
« dyssynchronie » de Jean-Claude Terrassier
le
cerveau
rapide :
la
L’Enfant à Haut Potentiel n’est pas un enfant prodige, bien qu’il possède un
esprit vif, très curieux et mobile, des aptitudes de logique, d’abstraction et de
synthèse plus développées que les autres personnes de son âge, ainsi qu’une
mémoire étonnante. Cependant, ils sont malhabiles de leurs mains et de leur
corps. Ils ont des difficultés en écriture et sont très lents à l’écrit. Ils ont des
cahiers mal tenus. Les résultats de l’écrit sont souvent médiocres par
opposition à la qualité de leur participation à l’oral.
La pensée en arborescence : loin de la progression linéaire de l’école
Le fonctionnement intellectuel de cet enfant le prédispose à de multiples
connexions qui favorisent l’interdisciplinarité mais engendrent aussi une
profusion de digressions qui rendent délicate la progression linéaire d’un cours
ou plus simplement d’une idée.
L’écriture en souffre au moment de mettre sur la feuille des idées qui se
bousculent. Ils donnent la solution des problèmes sans pouvoir l’expliquer. Il
pose des questions étonnantes… Les résultats s’en ressentent. Viennent
s’ajouter bien d’autres spécificités : la difficulté face à l’effort, le manque réel de
méthode, l’ennui…
Dans le primaire tout va bien, au début de collège aussi. Tout a été trop facile, il
a réussi sans effort. Puis en 4ème ou 3ème, il est demandé à l’enfant de travailler,
de faire un effort. Lors de l’apparition de difficultés au collège, on va penser à
une crise d’adolescence alors que ce ne sont pas toujours des crises
d’adolescence. C’est un enfant qui n’en peut plus. Après 12 ans de scolarité, il
explose. Ne pas reconnaître son fonctionnement intellectuel atypique, et la
spirale de l’échec scolaire est enclenchée. Le constat est édifiant et paradoxal.
L’intelligence n’est pas le facteur le plus déterminant pour réussir à l’école. La
réussite scolaire est davantage une stratégie d’apprentissage.
A la fin du collège, 30% des Enfants à Haut Potentiel sont en grave échec
scolaire
Niveau
Primaire
Collège 5ème
Collège 4ème
Collège 3ème
Excellent
75%
60%
40%
33%
Moyen
13%
25%
32%
34%
En difficulté
12%
15%
28%
33%
(Source : Revue Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l’Enfant : Etude d’ANAE en 2003 du taux de
réussite / échec des EIP en primaire et au collège)
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7.
Les difficultés d’intégration scolaire et sociale de l’Enfant à Haut
Potentiel : des conséquences graves
Face à ces murs d’incompréhension, l’Enfant à Haut Potentiel peut développer
de graves troubles comportementaux. L’anxiété et les peurs diverses
apparaissent.
Les réactions à l’école : les types de comportement caractériel
Elève perturbateur (dissipation, impertinence, humour drôle ou acide) ou élève
réfractaire (opposition systématique, refus de faire).
Elève rêveur (manque de concentration, de motivation) qui se construit un
monde où il peut s'évader et fuir l'ennui. Il peut être particulièrement
désorganisé
Elève refusant d'aller à l'école, à la limite de la socialisation, solitaire
Elève qui se complique toujours la vie et fait des erreurs sur des questions
simples.
Ces situations conflictuelles exacerbées finissent généralement par l'exclusion
et le « nomadisme » scolaire voire, la délinquance grave.
La réaction de renonciation à ses capacités : une forme de suicide mental
Pour retrouver la norme et réussir coûte que coûte à ressembler aux autres,
l'enfant renonce à sa différence et occulte ses capacités. C'est une sorte de
suicide mental, cause de graves troubles psychologiques ultérieurs.
A ce stade, le corps enseignant et les psychologues ne peuvent plus dépister la
précocité, seuls les spécialistes pourront déceler la renonciation de l'enfant et
mettre en place une thérapie adaptée.
Pour les gérer, il est possible que l’enfant mette en place des rituels ou des
manies. C’est alors aux parents de les accompagner au mieux et d’être les plus
tolérants possible.
La réaction dépressive : vers des pathologies lourdes
Cette réaction peut aller jusqu'à l'apparition et l’installation de pathologies
lourdes (introversion, boulimie, anorexie, addictions, sectes...) voire jusqu'à la
tentative de suicide. Le suicide est 3 fois plus fréquent chez les Enfants à Haut
Potentiel.
La réaction de fuite en avant dans un hyper investissement intellectuel. L’enfant
va se réfugier, « se sécuriser » dans le monde du savoir (encyclopédies, livres,
ordinateur....). Cette situation entraînera un décalage et donc un isolement
social de plus en plus fort.
La méconnaissance de ces réalités induit souvent des erreurs regrettables.
L’enfant qui a subi des années de frustrations, deviendra un adulte plein de
ressentiment qu’il dirigera contre la société avec plus ou moins de violence. Il
recherchera des dérivatifs et des compensations dans les stupéfiants, les
sectes ou se vengeront en utilisant ses hautes capacités dans la criminalité
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8.
L’ANPEIP Caraïbe :
Accompagner les parents, informer les professionnels
Après s’être substituée aux institutions longtemps absentes sur le sujet de la
précocité intellectuelle, aujourd’hui, l’action de la Fédération et des 26
associations ANPEIP régionales reste indispensable dans une collaboration et
un partage avec l’Education Nationale et les professionnels de l’enfance.
L’Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces :
une fédération et 26 associations ANPEIP régionales
En 1971, Jean-Claude Terrassier, psychologue français, crée l’ANPES,
l’Association Nationale pour les Parents d’Enfants Surdoués, avec des parents.
Il met en exergue le syndrome de la « dyssynchronie » et le profil de
développement spécifique de ces enfants. Echec scolaire, souffrance et
difficultés d’adaptation peuvent être le paradoxe d’un haut Potentiel non
identifié.
En 1978, il organise à Nice le premier « Congrès pour les Enfants Surdoués »
avec la participation de spécialistes nationaux et internationaux. Le
retentissement médiatique de cet événement fait découvrir au monde entier
l’existence de ces enfants et le paradoxe qu’ils peuvent rencontrer au cours de
leur vie scolaire et sociale.
En 1986, l’ANPES devient l’ANPEIP, l’Association Nationale Pour les Enfants
Intellectuellement Précoces. Son rôle est de porter à la connaissance de tous et
des pouvoirs publics le problème des Enfants à Haut Potentiel. En France, 2,3
% des enfants scolarisés, soit 1 enfant par classe est un Enfant à Haut
Potentiel. En 1999, l’ANPEIP devient une Fédération.
En Martinique : 3% de la population, 12.000 personnes concernées
En 2003, Valérie Vuillemenot crée l’ANPEIP Caraïbe.
« Après le test de mon fils aîné, je me suis rendu compte qu’il n’y avait aucune structure
d’accompagnement pour les EIP, ni pour leurs parents. Je me suis donc tournée vers la
fédération Anpeip qui m’a conseillée et aidée pour créer en 2003 l’ANPEIP Caraïbe.
J’ai surtout voulu faire changer les regards sur la précocité intellectuelle. En effet, ce n'est ni un
don, ni une tare, mais simplement une différence de fonctionnement cérébral qui, dans certains
cas extrêmes, peut être un réel handicap scolaire et social. »
L’ANPEIP Caraïbe soutient et aide les parents lors des difficultés qu’ils
rencontrent au cours de l’éducation de leurs enfants.
Thierry Renard, Président actuel de l’ANPEIP Caraïbe, depuis 2009
«Sur son site internet, l’académie Martinique a inséré un encart ANPEIP sur la précocité
intellectuelle dans son chapitre « pédagogie premier degré ». Ainsi, en collaboration avec
l’Inspecteur d’Académie, nous œuvrons sans cesse pour une meilleure prise en charge des
Enfants à Haut Potentiel dans notre département.
Grâce à cette nouvelle conférence, nous espérons à la fois apporter plus d’éclaircissements sur
ce que sont réellement les Enfants à Haut Potentiel mais également donner de nouvelles pistes
de travail pour que les parents, les enseignants et les professionnels de la santé puissent les
aider à s’épanouir pleinement dans notre société. »
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9.
Une reconnaissance et la prise en charge de la diversité des Enfants à
Haut Potentiel par l’Education Nationale : les Circulaires
La Fédération des ANPEIP est encouragée dans son action d’information, de
sensibilisation et d’expertise par les professionnels, l’Éducation Nationale, les
chercheurs, les médias…
L’ANPEIP a un agrément Education Nationale Associations Educatives
Complémentaires de l’Enseignement Public depuis le 21 novembre 2005.
Elle a obtenu la reconnaissance et la prise en charge de la diversité des
Enfants à Haut Potentiel par l’Education Nationale, notamment par à la mise en
place de circulaires sur la Précocité.
1. Bulletin officiel n° 18 du 5 mai 2005
Enseignements primaire et secondaire
Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/18/MENE0500813C.htm
2. Bulletin officiel n° 31 du 1er septembre 2005
Enseignements primaire et secondaire
Dispositifs d’aide et de soutien pour la réussite des élèves au collège
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/31/MENE0501630D.htm
3. Bulletin officiel n° 38 du 25 octobre 2007
CIRCULAIRE N°2007-158 DU 17-10-2007
Enseignements primaire et secondaire
Élèves intellectuellement précoces
Parcours scolaire des élèves intellectuellement précoces ou manifestant des
aptitudes particulières à l’école et au collège
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/38/MENE0701646C.htm
4. Bulletin officiel n° 45 du 3 décembre 2009
Enseignements primaire et secondaire
Élèves intellectuellement précoces
Guide d'aide à la conception de modules de formation pour une prise en
compte des élèves intellectuellement précoces
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et
inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux
de l’Education Nationale
http://www.education.gouv.fr/cid49838/mene0900994c.html
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10.
Depuis la fin du XXe siècle : une spécificité des tests psychométriques,
La mesure du Haut Potentiel
Le Quotient Intellectuel est une valeur statistique. Au-delà du repère 125, il y a
précocité intellectuelle. Cette valeur n’est qu’un indicateur. Depuis la fin du
XXème Siècle, l’approche des tests psychométriques s’est enrichi des travaux
des chercheurs des neurosciences, pour mieux comprendre le fonctionnement
du cerveau humain.
Le Quotient Intellectuel : une valeur statistique sur la courbe de Gauss
La mesure du Quotient Intellectuel donne une valeur statistique. Il s’agit de
déterminer le rang auquel se situe l’enfant par référence à la population du
même âge.
Quatre indices sont considérés : compétence verbale, raisonnement perceptif,
mémoire de travail, vitesse de traitement de l’information.
La valeur statistique moyenne du QI est établie à 100, avec un écart type, c’està-dire une marge d’incertitude, fixé à 15. Lorsque l’on représente la distribution
du QI dans la population, on obtient une courbe de Gauss.
On constate que 68 % de la population a un QI compris entre 85 et 115, ce qui
correspond à un niveau de développement « normal ».
Une valeur statistique au-delà de 130 : le Haut Potentiel
La précocité intellectuelle s’évalue par rapport à cette norme statistique de
développement normal moyen de la population. Au-dessus du repère 130, il y a
précocité intellectuelle.
On constate que 2,28% de la population a un QI compris supérieur à 130, ce
qui correspond à un niveau de « précocité intellectuelle». Cependant, ce
Quotient Intellectuel n’est qu’un indice.
L’apport des neurosciences : un pas évolutif par rapport aux théories
existantes
Depuis le début du XXe siècle, des chercheurs ont avancé l’hypothèse que la
vitesse de traitement, la capacité de la mémoire de travail, ou encore l'efficacité
des fonctions exécutives joueraient un rôle crucial dans les différences
individuelles d'efficience intellectuelle…
En 1983, Alexandre Luria, un neuropsychologue russe montre que le cerveau
traite l’information soit sur un mode séquentiel, pour construire le sens de
manière déductive en faisant appel au langage, soit sur un mode simultané et
global en ayant recours aux capacités visuo-spatiales.
Le modèle de Luria offre une compréhension du fonctionnement cognitif basé
sur un modèle neuro-psychologique de l'organisation du cerveau et en même
temps offre une théorie globale de l'intelligence. Il décrit trois unités
fonctionnelles : l’attention (ou éveil), les processus simultané et successif et la
planification.
Chez les enfants dépistés à Haut Potentiel, le seuil d’activation du cerveau est
plus élevé, il dépend du rapport entre l’information et le niveau de difficulté de la
tâche proposée. Lorsque les niveaux d’attention et de performance
augmentent, les régions impliquées dans cette tâche sont plus nombreuses.
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11.
Les premiers travaux de la fin du XIXe siècle : la mesure de l’intelligence,
de la psychologie scientifique aux tests de mesures psychométriques
La fin du XIXème siècle marque les débuts de la psychologie scientifique. De
nombreux chercheurs s’intéressent à la mesure de l’intelligence.
1904. L’œuvre d’Alfred Binet : le premier test utilisable
A la demande du gouvernement français, le psychologue Alfred Binet travaille
sur un moyen de détecter les élèves d’âge scolaire qui ne pourront pas suivre
une scolarité normale en raison de leurs insuffisances intellectuelles. Il met au
point le premier test utilisable.
L’œuvre d’Alfred Binet marque une rupture dans l’histoire de la psychologie de
l’intelligence. Il considère que l’intelligence relève d'abord de l'action, qu'elle a
intérêt à être étudiée chez l'enfant et à être mesurée par son développement. Il
cherche à évaluer de grands processus : raisonnement, attention, mémoire.
Bizarrement, son œuvre a un impact immédiat plutôt faible en France. Par
contre, elle est reçue avec enthousiasme dans de nombreux pays, notamment
en Europe et aux Etats-Unis.
En 1912, l’Allemand Wilhelm Stern a l’idée de faire le rapport entre les résultats
obtenus au test Binet-Simon et l’âge réel de l’enfant. Il invente le terme
« Quotient Intellectuel ». Ce QI n'est applicable qu'aux enfants, et à la limite,
aux adultes handicapés mentaux.
1930. L’enrichissement de Daniel Wechsler : de nouvelles échelles plus
précises
Comme Alfred Binet, le psychologue américain Daniel Wechsler construit ses
échelles de façon très empirique, sans se fonder sur des bases théoriques de
l’intelligence. Wechsler garde cependant le terme de QI parce qu’il est devenu
populaire. Néanmoins, il ne calcule plus un quotient, mais un rang par rapport à
une population de référence.
Le psychologue étoffe les tests afin de mettre en jeu un plus grand nombre
d’aptitudes intellectuelles. Il les regroupe en deux sous-échelles : l’une, celle du
QI verbal, fait appel aux connaissances acquises et à la capacité à manier le
vocabulaire et les chiffres ; l’autre, le QI performance, permet d’évaluer la
capacité à reconstituer un raisonnement, à découvrir une stratégie face à une
situation nouvelle… Le QI verbal et le QI performance servent à calculer le QI
total, qui n’est pas leur moyenne arithmétique, mais un score global compensé.
3 niveaux d’échelle : un étalonnage tous les 10 ans
A la suite des travaux de Daniel Weschler, trois niveaux d’échelles différents
sont mis au point : elles correspondent à des tranches d’âge précises de la
population : le Wppsi*, pour les enfants d’âge préscolaire, de 2 ans et demi à 6
ans 9 mois ; le Wisc*, qui va de 6 ans à 16 ans 11 mois ; et la version adulte, le
Wais*, de 16 à 89 ans.
Elles sont étalonnées tous les dix ans aux États-Unis où les protocoles sont
établis et validés sur des échantillons représentatifs de la population, à la fois
par tranche d’âge et par niveau de développement (tout-venants, surdoués…).
Puis, elles sont traduites, adaptées et étalonnées dans chaque pays du monde
entier.
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12.
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