Diagnostic du Pays Saint-Lois - Syndicat de la Vire et du Saint-Lois

Transcription

Diagnostic du Pays Saint-Lois - Syndicat de la Vire et du Saint-Lois
Contrat de Pays Saint-Lois
(2008-2013) :
diagnostic, stratégie et thèmes d’intervention
La réalisation de ce travail a bénéficié de
crédits du Conseil Régional et d'Etat
Document de séance du 11-12-2007
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SOMMAIRE
I - Diagnostic
1.1 Une position géographique en Centre-Manche ................................................ 4
1.2 Le désenclavement qui devient une réalité ....................................................... 4
1.3 Un peuplement en étoile, importance de la ville-centre : Saint-Lô .................... 4
1.4 Une évolution démographique de plus en plus préoccupante surtout
depuis 20 ans, et puis … ................................................................................... 5
1.5 Un territoire à profil économique tertiaire et agricole ........................................ 7
1.6 L’enseignement supérieur et la recherche ...................................................... 12
1.7 Les déplacements : des marges de progrès ................................................... 12
1.8 Les télécommunications : point fort, point faible ............................................. 12
1.9 Le logement : un des éléments fondamentaux pour accueillir des habitants .. 13
1.10 L’aménagement foncier ................................................................................ 14
1.11 Des espaces naturels / des espaces bâtis qui façonnent un cadre de vie
de qualité ...................................................................................................... 14
1.12 Des ressources naturelles variées ................................................................ 14
II - Stratégie
2.1 Les cinq enjeux ............................................................................................... 16
2.2 Les partis-pris stratégiques 2008-2013 ...........................................................
17
2.3 La déclinaison stratégique ............................................................................... 17
III – Thèmes d’intervention
3.1 Services à la population dans le cadre d’une stratégie territoriale................... 19
3.2 Logement ........................................................................................................ 19
3.3 Economie ........................................................................................................ 19
3.4 Projets à forte performance énergétique ........................................................ 19
2
Avertissement
Le présent document a été réalisé sur la base :
-
du diagnostic initial
de l’exploitation d’un ensemble d’études et de documents
(diagnostic cantonaux, SCOT, …)
de dossier INSEE, notamment les données provisoires 2005
de données AGRESTE
de cartes réalisées par le Conseil Régional de Basse-Normandie
3
Le Pays Saint-Lois
Montmartin-enGraignes
Graignes/Le Mesnil-Angot
St-JeanLe Mesnil- de-Daye
Vénéron
Tribehou
Airel
St-Fromond
Le Dézert
Moon/Elle
Le Hommet
Rémilly/
Les Champs-d'Arthenay
Lozon
de-Losque
Le MesnilVigot
Le Lorey
St-Clair/Elle
St-Jean-deSavigny
Cerisy-la-Forêt
La Meauffe
Pont-Hébert
Le MesnilEury
Lozon
Cavigny
Villiers-Fossard Couvains
Amigny
Le MesnilSt-GeorgesRampan
Rouxelin La Luzerne
d'Elle
Montreuil/La ChapelleSt-GeorgesLozon Enjuger
St-André-deBérigny
Montcocq
l'Épine
Hébécrevon
St-Pierre-deSt-GermainSemilly
Agneaux
d'Elle
Le MesnilNotreSt-Lô
La Barre-deMarigny Amey
Dame-d'Elle
Montrabot
Semilly
St-Gilles
Vidouville
St-Jean-desRouxeville
St-Ébremond-de- Baudre
Baisants
Bonfossé
Quibou
Ste-Suzanne
Précorbin Lamberville
Gourfaleur
/Vire
Biéville
La Mancellière
Carantilly
/Vire
Condé/Vire
St-Samson-deLe Perron
St-Martin-de- Bonfossé
Bonfossé
St-Amand
St-Romphaire
Canisy
Dangy
Soulles
Le MesnilHerman Le MesnilOpac
Moyon
Le Mesnil-Raoult
Torigni/Vire
Placy-Montaigu
Troisgots Brectouville
Giéville
St-Louet/Vire
Fervaches
Domjean
La Haye-Bellefond
Guilberville
Le Guislain
Chevry
Villebaudon
Tessy/Vire Fourneaux Beuvrigny
Beaucoudray
Maupertuis
Montabot
Gouvets
Percy
Le Chefresne
La Colombe
Margueray
St-Vigor-des-Monts
Montbray
Morigny
Beslon
Légende :
Commune isolée
Chef-lieu de canton
Contour des EPCI
Source : APPSL/Mapinfo - Février 2008
2
I – Diagnostic
1.1 Une position géographique en Centre-Manche
Le Pays Saint-Lois comprend les 8 communautés de communes suivantes :
Communauté de Communes de l'Agglomération Saint-Loise
Communauté de Communes du canton de Canisy
Communauté de Communes du canton de Percy
Communauté de Communes du canton de Tessy-sur-Vire
Communauté de Communes du canton de Torigni-sur-Vire
Communauté de Communes de l'Elle
Communauté de Communes de Marigny
Communauté de Communes de la Région de Daye
soit 98 communes peuplées de 76.423 habitants (RGP 1999), 77.776 habitants (population
estimée en 2005). Ce périmètre s’inscrit dans l’arrondissement de Saint-Lô et s’étend sur
l’ensemble du territoire des cantons de Saint-Lô, Saint-Jean-de-Daye, Saint-Clair-Sur-Elle,
Torigni-sur-Vire, Canisy, Marigny auquel s’ajoute la commune de Le Lorey, Percy et Tessysur-Vire à l’exception de la commune isolée de Domjean.
Le périmètre du Pays Saint-Lois se superpose en partie avec celui du Parc Naturel Régional
des Marais du Cotentin et du Bessin sur 20 communes de la partie septentrionale du Pays
(20% des communes).
Le Pays Saint-Lois a une superficie de 981 km², sa densité en 2005 est de 79h/km² est de
79h/km² pour le Pays, 91h/km² pour la CCASL 1, 362h/km² pour la ville de Saint-Lô.
1.2 Le désenclavement qui devient une réalité
Avec l’ouverture de l’A84 et la mise en 2 x 2 voies, le Pays Saint-Lois dispose enfin « d’un
axe réel de diffusion de développement ». Toutefois le prolongement de la mise en 2 x 2
voies de la RN 174 jusqu’à Carentan représente un enjeu important pour le nord du
Pays Saint-Lois en particulier.
Un réseau de RN (174) et de RD (972, 999) se croise sur le contournement de Saint-Lô. Une
étude d’aménagement du tracé reliant la ville préfecture à Coutances est en cours.
Avec l’électrification de la ligne Caen / Saint-Lô, la modernisation de la gare de Saint-Lô et la
mise en service d’un RER bas-normand Caen / Bayeux / Lison / Saint-Lô, l’accessibilité
ferroviaire a été bien améliorée. Toutefois le Pays Saint-Lois espère l’ouverture
prochaine d’une liaison quotidienne Paris / Saint-Lô sans changement afin de
renforcer l’attractivité du territoire et d’optimiser la mise en réseau des transports
Manéo (compétence Conseil Général) au départ de Saint-Lô vers plusieurs destinations
internes au Pays (Guilberville, Tessy-sur-Vire) ou externes (Granville, Coutances, Périers,
…).
1.3 Un peuplement en étoile, importance de la ville-centre : Saint-Lô
En 1999, avec 76.423 habitants, le Pays Saint-Lois représente 16 % de la population de la
Manche. La densité moyenne du territoire y était de 78 habitants au km², chiffre inférieur à la
moyenne
départementale,
qui
témoigne
du
caractère
rural
du
Pays.
1
Communauté de Communes de l’Agglomération Saint-Loise
4
Dans l’espace urbain
L’agglomération Saint-Loise, avec ses 27.605 habitants, partie de territoire la plus peuplée et
la plus dense représente 36 % de la population, la ville de Saint-Lô avec 20.090 habitants
compte pour 26 % de la population.
Les onze communes concernées par le contrat de territoire de la Communauté de
communes de l’agglomération Saint-loise forment un espace urbain et périurbain autour de
la ville-préfecture. En 1999, le territoire compte environ 33 000 habitants.
Les communes les plus importantes sont : Saint-Lô avec 21 585 habitants et Agneaux avec
4 980 habitants. Deux communes comptent moins de 2 000 habitants, trois moins de 1 000
habitants et quatre moins de 500 habitants.
Dans l’espace rural
Pour le reste, le Pays Saint-Lois est constitué de communes peu peuplées, neuf communes
comptent plus de 1.000 habitants.
Avec une densité en étoile et un périmètre qui dessine presque exactement la zone
d’influence de Saint-Lô, le Pays est donc fortement structuré par sa ville-centre Saint-Lô
même si le rapport de proportionnalité ville/campagne, zone urbaine/zones naturelles et
agricoles y est inversé (respectivement 36 et 64 %).
Pour la région bas-normande, le Saint-Lois, espace à dominante rurale, possède une
population relativement dense liée à la présence d’un semis de bourg ruraux, souvent cheflieux de canton, signe d’une certaine vitalité résidentielle (population et services)
caractéristique d’un tissu rural relativement préservé.
1.4 Une évolution démographique de plus en plus préoccupante surtout
depuis 20 ans, et puis …
Après une période de légère hausse entre 1975 et 1982 similaire à celle observée dans la
Manche, le Pays Saint-Lois connaît depuis 1982, une légère décroissance de sa population
77.070 habitants en 1982, 76.858 habitants en 1990, 76.423 en 1999, soit -0,8 % en 25 ans.
Ceci s’accompagne du phénomène bien connu de la périurbanisation. Dans le Pays SaintLois si elle est contrastée selon les communautés de communes, elle s’éloigne de la villecentre.
Durant la décennie 1960 et 1970, l’excédent de naissance dépasse le déficit de nouveaux
arrivants sur les départs.
La décennie 1980 marque une accélération des phénomènes démographiques : baisse
importante du solde naturel et départs massifs de populations.
Durant la décennie 1990, le gain lié au solde naturel de plus en plus ténu (+0,27 de moyenne
annuelle) ne parvient pas de compenser le solde migratoire un peu moins déficitaire (environ
-0,33 de moyenne annuelle au lieu de -0,51 précédemment).
Pour la période 1999-2005, l’INSEE donne un léger fléchissement du solde naturel (0,25 au
lieu de 0,27) et un redressement spectaculaire du solde migratoire (+ 0,05 au lieu de environ
-0,33 de moyenne annuelle).
5
La question du renforcement de l’attractivité est donc au cœur du projet stratégique
du Pays. Elle est déterminante pour atteindre les objectifs du SCOT avec à l’échelle du
Pays Saint-Lois (90 000 habitants soit : + 7 000 emplois, + 7 000 logements à horizon
20 ans).
•
Des jeunes moins nombreux, des seniors en plus grand nombre
On observe une baisse généralisée des moins de 19 ans dans l’ensemble des communautés
de communes à l’exception d’une seule, une baisse des 20-39 ans dans l’ensemble des
communautés de communes à l’exception d’une seule, une hausse des 40-59 ans dans les
communautés de communes au nord de Saint-Lô.
Le Pays Saint-Lois continue à souffrir du phénomène d’exode des jeunes, Ceux qui partent
vont soit poursuivre leurs études, principalement vers Rennes ou Paris, soit trouver du
travail, principalement en Ille de France et en Pays de Loire, deux régions qui offrent de
meilleures perspectives d’emplois pour les jeunes diplômés.
Enjeu
Attirer et fixer les jeunes, notamment en favorisant leur insertion sur le marché du
travail.
On observe des augmentations des 60-74 ans et 75 ans et +. Au total, 17.700 personnes ont
60 ans et plus. Toutes les données disponibles précisent que ces chiffres augmenteront de
manière importante à l’avenir, comme l’allongement de la durée de vie dans les sociétés
industrialisées.
Le vieillissement global de la population conduit à de nouveaux besoins, devrait stimuler le
développement de services à la personne (commerces, aides à domicile, santé, loisirs, …) et
entraîner une forte progression de personnes dépendantes.
Enjeu
Accompagner le vieillissement de la population.
•
Projection d’évolution de la population active
L’emploi public et privé après avoir connu une diminution de 1990 à 2000, renoue avec la
hausse de 2000 et à 2005 (32.569 salariés et non salariés en 2005) tous secteurs
économiques confondus tandis que le chômage a fortement diminué pour s’établir à 6 % en
juillet 2007 (soit – 7,0 % d’évolution annuelle) dont 22,4 % de moins de 25 ans, 53,4 % de
femmes et 28,3 % de chômage de plus de 1 an.
Cependant les perspectives d’évolution de la population active sont difficiles car il faut
s’attendre à une nette tendance à la diminution des effectifs (effet papy-boom).
Conclusion
Depuis 1990, le Pays Saint-Lois a connu une stagnation de sa population due à un solde
naturel en baisse et un solde migratoire défavorable.
La population du Pays Saint-Lois vieillit par l’allongement de la durée de vie humaine et par
le départ des jeunes actifs du territoire. Celui-ci plus accentué dans le Pays Saint-Lois que
dans d’autres territoires régionaux pèse lourdement sur les projections à 2030.
Dans la période 1999/2005, le Pays Saint-Lois a su attirer de nouvelles populations au point
d’inverser le déficit migratoire notamment dans la partie ouest du pays, faut-il y lire une
influence rétro littorale ? S’agit-il d’un retournement de tendance ?
Dans cette perspective, seul un solde migratoire positif constitue la variable
d’ajustement.
6
1.5 Un territoire à profil économique tertiaire et agricole
Le Pays Saint-Lois compte plus de deux tiers d’emplois tertiaires, jusqu’à 83 % dans
l’agglomération Saint-Lois. Si l’INSEE classe le bassin de vie comme fortement résidentiel
pour la majeure partie du territoire, il est à dominante industrielle dans le canton de Torignisur-Vire, à dominante agricole dans le canton de Percy, et diversifié pour celui de Tessy-surVire.
Toutefois l’évolution économique tend vers l’homogénéisation des différents secteurs du
Pays autour de valeurs tertiaires fortes et en croissance.
Dans le Saint-Lois entre 2001 et 2005, le nombre d’établissements est en hausse (2.994 soit
6 % de hausse avec une forte représentation des PME/PMI pour 62 %). Le dynamisme du
moteur économique du Pays Saint-Lois repose, comme souvent, sur ces entreprises. Les
entreprises de plus de 10 salariés sont fortement concentrées dans l’agglomération SaintLoise.
•
Les activités agricoles
L’agriculture est largement dominée par l’élevage laitier et la production de viande. De
profondes mutations s’y opèrent avec la diminution du nombre d’exploitations à temps
complet et l’augmentation continue des surfaces moyennes des exploitations agricoles
(54 ha en moyenne pour les EAP). L’emploi agricole reste cependant aujourd’hui encore
important, 4.800 personnes dont 2.800 exploitations agricoles professionnelles.
La production d’herbe reste dominante 70 % de la SAU et la haie est omniprésente avec un
linéaire d’environ 15.000 km pour le Saint-Lois.
La diversification de l’agriculture est peu implantée dans le Saint-Lois à l’image de l’agrotourisme (vente de produits à la ferme, restauration, hébergement), peu de vente directe de
produits laitiers ou cidricoles, quelques producteurs agro-bio, mais de nombreux signes de
qualité, notamment des AOC, IPG, label rouge, certification de conformité.
La moyenne d’âge des agriculteurs diminue, elle est aujourd’hui de 45 ans. Cette tendance
s'explique par des départs à la retraite plus importants que les installations.
Actuellement, il s'installe un jeune agriculteur pour 3,5 départs. La tendance reste à
l'agrandissement des exploitations et le peu d'anticipation des cédants pour préparer leur
cessation d'activité et la transmettre à un jeune s'avère difficile.
Le maintien d'une activité agricole est essentiel pour conserver l'emploi dans les secteurs
agricoles et agro-alimentaires fortement présents dans le Pays Saint-Lois (1 installation : 1 à
3 emplois induits localement).
Enjeu
Favoriser la transmission des exploitations agricoles et l’installation de jeunes
agriculteurs dans le Pays Saint-Lois.
•
Les activités industrielles
Bien qu’en forte diminution (-14,9 % de 1990 à 2005), ce secteur offre plus d’emplois que
l’agriculture ou le BTP avec 4.413 emplois en 2005. Il est le premier secteur d’activité dans
les cantons de Torigni-sur-Vire, de Canisy et de Saint-Lô. Les principales branches
industrielles sont les biens de consommation puis les entreprises agro-alimentaires.
•
Les activités de l’artisanat
Le Pays Saint-Lois compte 1.190 entreprises artisanales au 31/12/2006 réparties sur le
territoire, soit une densité de près de 16 entreprises pour 1.000 habitants.
7
Ces entreprises, implantées majoritairement dans des communes rurales de moins de 1.000
habitants, occupent sur le territoire près de 6.200 actifs.
L’artisanat représente donc un facteur très important d’équilibre dans le tissu économique du
Pays Saint-Lois.
Si la situation de l'artisanat est contrastée selon les branches, les points inquiétants
concernent l'âge des chefs d'entreprises, préoccupation nationale, le risque de dévitalisation
de certains secteurs ruraux (indice de jeunesse, évolution de la population, revenus) et un
besoin de s'adapter aux nouvelles demandes d'une clientèle plus rurbaine et / ou
vieillissante.
Pour maintenir leur attractivité résidentielle, les territoires ruraux doivent conserver une
viabilité économique propre et développer des offres de services accessibles en veillant à
préserver et valoriser le patrimoine.
Enjeu
Accompagner les entreprises dans l'amélioration de leurs performances en soutenant
leurs investissements et en agissant sur leur environnement.
•
Les autres activités de services
Avec une croissance de services marchands de +25,6 % de 1990 à 2005, le tertiaire est en
réalité la véritable spécialisation du Pays Saint-Lois. Secteurs de la santé, de l’action sociale,
commerce, activités financières, activités de services aux entreprises de conseil et
d’assistance ou de services opérationnels, toutes ces branches sont en hausses. Le retard
s’accentue pour les services aux particuliers. Cette croissance récente est un phénomène
urbain qui touche Saint-Lô et l’agglomération saint-loise et profite moins à l’économie des
petits bourgs ruraux qui accusent parfois un effritement de leur offre de services
(commerces, médecin).
Concernant l’offre de services publics et aux publics, on observe dans le Saint-Lois une
homogénéisation des modes de vie entre « urbains » et « ruraux » qui se traduit en premier
lieu par une demande accrue de services publics de qualité. La demande s’élargit à de
nouveaux domaines à savoir la communication (téléphonie, Internet, …), l’aide à la personne
(petite enfance, personnes âgées), les loisirs (culture, sport, …), la santé. Si de nombreux
services et équipements ont été créés par les collectivités locales ou des associations
+17,50 % pour la période 1990-2005 notamment à destination des familles, des jeunes et
des personnes âgées, d’autres besoins restent insatisfaits ou sont évolutifs.
On constate bien évidement que le niveau d’équipement croît avec la taille de la commune, il
y a donc de fait une concentration des services dans les chefs lieu de canton qui forment un
semi de pôles intermédiaires peuplés de 1.000 à 2.000 habitants. Le Pays Saint-Lois compte
quatre pôles principaux : Percy, Tessy-sur-Vire, Torigni-sur-Vire et Marigny et deux autres
moins complets : Saint-Jean-de-Daye et Saint-Clair-sur-Elle, Canisy et Condé-sur-Vire
rayonnant sur une « poignée de communes ».
Ce maillage est positif en terme de services à la population et en terme d’équilibre du
territoire.
Toutefois, certains pôles locaux peuvent être fragilisés par des bilans socio-démographiques
défavorables (vieillissement de la population, perte d’emploi, …), un effritement de l’offre de
services marchands (phénomènes du court-circuit), l’absence ou l’insuffisance d’une offre
répondant aux besoins des familles avec enfants (accueil de la petite enfance, enfance, offre
commerciale, offre de transfert, offre de services culturels et sportifs) et aux personnes
8
âgées ou à mobilité réduite (services à domicile, adaptation des services de soins,
accessibilité des services, …) :
- La couverture du territoire en matière de services à l’enfance et à la petite enfance
progresse. Il reste des besoins à satisfaire dans la frange nord et sud-est du Pays.
- L’offre en équipements culturels et sportifs est globalement correcte, ce qui n’exclut pas
l’émergence de besoins ponctuels dans des territoires qui accueillent de nouvelles
populations.
- La densité globale concernant l’offre médicale (médecines généralistes et spécialistes,
infirmiers) est assez bonne, mais une part de plus en plus importante d’habitants vit en zone
déficitaire de médecins généralistes et l’avenir s’annonce préoccupant. Le service de soins à
domicile est peu développé et en faible progression ces dernières années.
Enjeu
Le Pays Saint-Lois, en particulier dans les territoires ruraux doit pouvoir offrir une gamme
étendue de services de qualité pour attirer durablement emploi et population. Améliorer,
développer, structurer les services aux publics sont indissociables d’une politique
d’accueil de nouvelles populations et de nouveaux actifs en milieu rural.
•
Les activités de tourisme
SI le tourisme occupe une place modeste dans l’économie du Pays (1 %), les résidences
secondaires 5 % du parc de logement en 1999 (16,2 % pour l’ensemble des Pays) c’est
surtout parce que longtemps le Saint-Lois a été vécu comme « l’arrière pays du littoral ouest
du Cotentin ».
Depuis une dizaine d’années le développement touristique se structure autour de la Vire car
elle offre du Sud au Nord du territoire un potentiel remarquable quant au développement
d’activités de loisirs et de découverte propres à répondre aux attentes d’une clientèle
familiale. Toutefois les produits culturels, urbains, de courts séjours et pluri-saisonniers sont
peu développés.
L’offre d’hébergement touristique est exclusivement constituée par des hôtels, surtout
concentrés à Saint-Lô, des chambres et gîtes ruraux familiaux. Il n’existe pas de formules
pour les groupes (gîtes, résidence de tourisme à l’année) et peu d’aires de camping car.
Si les flux touristiques sont « doux » (60.816 visiteurs pour les 5 sites les plus visités)
certains sites naturels sont sensibles et doivent faire l’objet d’une attention particulière quant
à leur valorisation.
Par ses produits et ses équipements, le tourisme concourt à diversifier l’offre de services aux
habitants qui en sont les premiers usagers.
Enfin dans le Pays Saint-Lois, l’activité touristique est encore peu perçue comme une
variable au service du renforcement de l’attractivité résidentielle et économique. Pourtant,
une politique touristique de qualité bien ciblée sur la clientèle francilienne et/ou du nord de la
France et/ou britannique et une politique d’accueil concernant ces populations
« naturellement attirées par la Normandie » pourraient être très complémentaires
(information, orientation, accompagnement à l’installation, promotion des aménités du
territoire).
9
Enjeu
Dans le Saint-Lois, le développement d’un tourisme durable conjuguera un ensemble
d'objectifs de diversification de l'agriculture, de création de nouveaux produits, de
modernisation des moyens de promotion.
Conforter l'activité touristique et la mettre au service de l'attractivité résidentielle ou
économique.
•
Les nouvelles filières d’excellence
Dans le Saint-Lois les filières-phares sont plurielles : agro-alimentaire, pôle TES dans
l’espace urbain, filière équine, filière éco-construction et énergies renouvelables voire filière
économie numérique dans l’espace rural.
Le pôle « filière équine » bénéficie d’une labellisation « pôle de compétitivité ».
Le pays Saint-Lois comptait 660 exploitations d’élevage (+ 24,1 % depuis 1998) dans un
département riche de 3.100 élevages de chevaux dont 378 (+ 25,6 % depuis 1988) sont
spécialisés dans la production de chevaux de selle français (sport, dressage) ou de chevaux
de courses (trot). L’autre particularité tient au fait que l’élevage est aux mains d’un grand
nombre de « petits éleveurs »2 avec 3.115 poulinières (+ 5,7 % depuis 1988).
Qualité de l’élevage et savoir faire dans le Pays Saint-Lois :
En matière de trot, les éleveurs de ce secteur occupent une place de choix dans le
classement des meilleurs éleveurs. De nombreux coachs sont issus des terres saint-loises.
En matière de chevaux de sports, plusieurs des meilleurs éleveurs français exercent leurs
activités dans le Saint-Lois qui a produit plusieurs champions nationaux et internationaux.
La filière équine génère des emplois directs (entraînement, centre équestre, loueurs) ou
dans les entreprises annexes (Haras National, formation, point PMU, vétérinaires, coachers
professionnels, courtiers et marchands).
L’AFASEC3 de Graignes forment les élèves aux métiers de lad-jockey et de lad-driver. De
nombreux professionnels reconnus sont issus de cette formation qui conjugue compétence
des formateurs et dynamisme du réseau de professionnels locaux.
Le Centre de Promotion de l’Elevage, inauguré en 1992, le site équestre du département
accueille de nombreux concours internationaux (CSIO, au mois d’août), des ventes aux
enchères (NASH en novembre pour le saut d’obstacles) et des manifestations équestres
comme le Normandie Horse Shows, lieu de rencontre et de valorisation indispensable à
l’ensemble de la filière. Il fait l’objet d’un projet d’extension.
Concernant les courses, le Pays Saint-Lois compte plusieurs entraîneurs de chevaux de
courses, l’hippodrome de courses organise 42,4 % des spectacles de courses du
département (21 manifestations).
Le cheval agit positivement sur l’image d’un territoire, contribue à valoriser des surfaces en
herbe (2,5 fois supérieure) et constitue une filière socio-économique dans l’espace rural.
2
3
Quant au nombre de poulinière par élevage.
Association de Formation et d’Action Sociale des Ecuries de Courses
10
Le pôle « filière éco-construction et énergies renouvelables ».
Situé sur la commune de Le Dézert au sein du PNR, l’Ecosite va favoriser l’émergence d’une
filière, pour partie, valorisant une ressource locale le bois de haie, et de contribuer à créer
des emplois nouveaux et des activités économiques susceptibles d’être exportées en région.
L’organisation et la promotion s’appuient sur des projets d’investissement qui sont :
-
création d’une zone d’activités économiques de type ZA durable
création d’une Agence Locale de l’Energie (l’Agence Manche Energie) pour la
maîtrise de la demande en énergie, l’éco-construction
construction du Pavillon des Energies renouvelables : espace de démonstration et
d’information destiné aux particuliers et professionnels
programme R & D de la ferme expérimentale de Pont-Hébert
mise en place de l’unité de méthanisation des déchets du Syndicat Mixte du Point
Fort
L’ensemble du programme d’actions a reçu le label Pôle d’Excellence Rural et bénéficie de
crédits départementaux au titre du Contrat d’Objectifs bois-énergie (2006-2011) du Conseil
Général de la Manche pour la partie PNR du Pays plus les Communautés de Communes de
Marigny et du canton de Canisy.
Compte-tenu du contexte énergétique mondial, des politiques convergentes de l’ADEME et
de la Région et des synergies possibles avec le PNR (transfert d’expériences, …) le Pays
entend s’inscrire dans cette démarche innovante.
En matière d'offre immobilière, le SCOT propose une hiérarchisation et une localisation en
parc "d'activités vitrines" du territoire proposant un niveau de services élevé. Une seconde
phase de programmation a été identifiée.
Pour les parcs d'activités secondaires destinés à l'activité artisanale, de services ou
d'industrie légère, des requalifications ou des extensions sont prévues.
Le pôle « économie numérique » est en voie d’émergence.
Enjeu
Compléter et développer des filières d'excellence existantes ou émergentes
•
Une faiblesse dans la création d’entreprises, un défi sur la transmission /
reprise d’entreprises
Dans le Saint-Lois, la part de l’emploi en espace rural (21,6 %) est très inférieur aux chiffres
régionaux (32 %) et tend à diminuer fortement (- 8,3 %) alors qu’il augmente en région
(1,8 %).
Le taux moyen des créations 2001-2004 atteint 22,2 % (ce qui est un peu moins que la
moyenne régionale 25,1 %). Elles semblent toutefois bien résister puisque leur taux de
survie à 5 ans est relativement élevé.
Enjeu
Pour renouveler et stimuler le tissu économique local, la création d’activités soit être
encouragée notamment en milieu rural.
Mais en raison du départ à la retrait des classes d’âge nombreuses de l’après-guerre, la
transmission peut s’avérer plus aléatoire pour les artisans et les professions libérales
(médecins) dont 1/3 des effectifs ont plus de 50 ans et 17 % plus de 55 ans et plus encore
pour les agriculteurs, commerçants et chef d’entreprises dont les 2/5 ont plus de 50 ans.
11
Enjeu
Pour maintenir activité économique et emploi en milieu rural, la transmission/reprise
d’entreprise doit être stimulée sous peine de voir disparaître des services, notamment
en milieu rural.
1.6 L’enseignement supérieur et la recherche
Le renforcement du pôle universitaire est la seconde priorité stratégique de l’agglomération
saint-loise, étroitement liée aux orientations en matière de développement économique sur
les filières d’excellence. En dix ans, le nombre d’étudiants a progressé de 60 %. En 2005, le
pôle saint-lois accueillait 1 650 étudiants. L’objectif se situe à 2 000 étudiants.
Les principales formations concernent le secteur de l’agro-alimentaire autour de la mission
d’initiative, de coordination et de promotion de l’ARDEFA. Les activités du Lycée Saint-Lô
Thère, de l’IUT Cherbourg manche, de l’IAE de Caen et du Groupe FIM (consulaire)
structurent le pôle.
Au-delà de l’agro-alimentaire, le pôle Saint-lois propose de nombreuses formations post-bac
(DUT, BTS, DECF ; IUFM, diplôme d’état d’infirmière, et formation professionnelle –
CNAM…).
1.7 Les déplacements : des marges de progrès
Les déplacements domicile/travail
Les résidents du Pays Saint-Lois travaillent principalement au sein du Pays qu’ils habitent,
les déplacements sont de portée moyenne grâce à une assez bonne adéquation
domicile/travail.
Cependant dans le Saint-Lois, on observe une prédominance de la voiture particulière dans
les déplacements domicile/travail.
Autres déplacements
La faiblesse des transports interurbains et la desserte ferroviaire limitée n’offrent pas
d’alternative pour les populations non motorisées (jeunes, personnes âgées, personnes en
difficulté, …). La mise en service récente du service MANEO par le Conseil Général devrait
apporter des améliorations sensibles.
Enjeu
En parallèle à un mode d'organisation du transport collectif qui s'appuie sur des pôles de
rabattement (cf. SCOT), la promotion des transports doux et propres comme modes de
déplacement alternatif à l'usage de l'automobile existent dans le Saint-Lois sous la forme de
voie verte (chemin de halage) et de vélo-routes.
Dans le cadre d'aménagements urbains et/ou touristiques le développement de pistes
cyclables constitue un facteur de renforcement de l'attractivité.
1.8 Les télécommunications : point fort, point faible
Les réseaux d’information
Le haut débit est devenu un fluide indispensable aux activités humaines. La compétition
entre territoires se joue en partie sur ces nouveaux réseaux et les possibilités qu’ils offrent
pour de nombreux usagers dans la plus part des besoins quotidiens (entreprises, formation,
santé …..).
12
Enjeu
Si en matière de couverture, la situation du Saint-Lois est bien engagée, et cela grâce à
l’action de Manche Numérique, il reste à poursuivre l’aménagement en haut débit de
futurs parcs d’activités, le développement des usages en créant de nouveaux espaces
publics numériques, en encourageant l’e-tourisme ou l’e-administration locale et en
soutenant le développement de l’économie numérique.
En effet la situation très favorable doit être exploitée pour améliorer les conditions de vie des
habitants, réduire fracture numérique et attirer de nouvelles entreprises et de nouveaux
résidents.
La téléphonie mobile
Le 15 juillet 2003, les opérateurs français de téléphonie mobile, l’Etat et les Collectivités ont
signé une convention nationale prévoyant, outre la couverture par le réseau des zones
encore exclues, l’équipement nécessaire pour atteindre les objectifs de la convention avec
en priorité celui des centre-bourgs, des axes de transport prioritaires et des zones
touristiques à forte affluence.
A ce jour, dans le Saint-Lois, la couverture reste imparfaite en plusieurs points du territoire.
Un inventaire précis de ces zones blanches s’avère nécessaire.
1.9 Le logement : un des éléments fondamentaux pour accueillir des
habitants
Le parc de logement du Pays Saint-Lois est en progression (+0,82 %) entre 1990 et 1999 ce
qui représentait 34.522 unités à 90 % des résidences principales.
Le taux de logements vacants suit la tendance départementale et s’établit à 5,5 %. La part
des logements inconfortables reste à un niveau plus élevé que la moyenne régionale, 21,8 %
au lieu de 20,9 %.
Le marché locatif privé et ancien est peu diversifié.
Entre 1999 et 2005, la construction neuve de résidences principales est soutenue et
supérieure à la moyenne régionale (+ 8 % au lieu de 7,3 %). Ce chiffre qui cache des
disparités géographiques traduit l’effet de péri-urbanisation avant tout résidentielle autour de
Saint-Lô mais de plus en plus éloignée d’elle.
Pour assurer le desserrement des populations installées et accueillir les nouveaux arrivants,
il faudra développer une offre de logements adaptés aux besoins des différentes clientèles :
étudiants, jeunes en phase de décohabitation, jeunes ménages primo-accédants à la
propriété, personnes âgées et personnes à mobilité réduite.
Dans le Saint-Lois, comme ailleurs en Basse-Normandie, la forte pression foncière
résidentielle a produit une forte hausse du prix moyen de vente des logements de + 78,5 % à
94,8% entre 2000 et 2006.
Enjeu
Le secteur de l’habitat et du logement continue à être dynamique grâce notamment à la forte
mobilisation de certains EPCI.
Les besoins restent importants en nombre, en diversité et en qualité (cf. préconisation
du SCOT). Concernant l’amélioration de l’habitat existant où des efforts ont été
engagés, il est nécessaire de les poursuivre.
13
1.10 L’aménagement foncier
Le Pays Saint-Lois est l’un des plus périurbains de Basse-Normandie. En effet la croissance
des mouvements pendulaires a été forte depuis le RGP de 1999.
La construction d’infrastructures routières, le développement des zones résidentielles dans
certains espaces périurbains (autour de Saint-Lô) et le développement d’activités
économiques diminuent régulièrement la surface consacrée à l’agriculture avec une
évolution de la SAU de -7,2 % entre 1988 et 2000, l’espace artificialisé entre 1995 et 2006
est de 36,8 % contre 20,7 % pour l’ensemble des Pays de Basse-Normandie.
Enjeu
Ménager le territoire, raisonner l’urbanisation résidentielle et économique (maintien
d’une agriculture périurbaine, maîtrise de l’expansion pavillonnaire en zone
périurbaine, contribution au plan climat : mode d’habitat, de transports, logique de
polarisation, …).
1.11 Des espaces naturels / des espaces bâtis qui façonnent un cadre de
vie de qualité
Dans le Saint-Lois, les milieux naturels et les paysages sont riches et variés. Ils servent de
support à l’activité touristique, ils participent à l’identité du territoire, il concourt à la qualité du
cadre de vie.
La Vire structure et marque fortement le territoire et constitue aujourd’hui « un point de
convergence » principal du Saint-Lois (eau, tourisme, densité d’emploi, d’activité et de
population).
L’architecture traditionnelle rurale de qualité est répartie uniformément sur le territoire, en
espace urbain des aménagements sont à parfaire (ravalement des façades, réhabilitation
d’espaces publics en friches).
Enjeu
Veiller à une bonne intégration architecturale et paysagère des aménagements et
limiter leur impact sur l’environnement.
1.12 Des ressources naturelles variées
•
L’eau : une ressource en quantité insuffisante.
Dans le Saint-Lois, le bassin de la Vire couvre 80 % du territoire, les 20 % restant sont ceux
de la Douve, Taute et Cotes Est du Cotentin.
Si les objectifs de la qualité de l’eau sont mieux intégrés par les différents acteurs
(agriculteurs, industriels, collectivités locales) plusieurs types de risques existent (pollutions,
inondations, eutrophisation, entretiens des cours d’eau non domaniaux peu assuré).
Les débits de la Vire connaissent de très fortes variations annuelles avec des étiages très
sévères durant lesquels le manque d’eau se manifeste.
Pour assurer la sécurité quantitative de l’approvisionnement des populations, des travaux
importants de renforcement, de retenus, de transfert de la ressource et de régulation du
débit d’étiage de certains cours d’eau, ont été nécessaires.
14
Enjeu
Pour faire face, pour partie, à « l’accueil » de 7.000 logements d’ici 2027, l’intérêt d’une
politique d’économies d’eau à l’échelle du Saint-Lois pour l’ensemble des acteurs
(collectivités locales, entreprises, …) n’est plus à démontrer : elle peut valablement
renforcer les mesures envisagées pour préserver les éco-systèmes, faire progresser la
qualité des rejets tant domestiques qu’industriels.
En lien avec les autres institutions présentes, le Pays Saint-Lois par l'intermédiaire du
Syndicat Mixte du Val de Vire mettra en œuvre un outil de gestion globale de la
ressource en eau sur le bassin de la Vire (SAGE) pour renforcer, développer et
pérenniser les politiques de gestion locale
•
Le bois
Le Pays Saint-Lois est maillé d'une forêt linéaire encore faiblement exploitée sous forme de
bois-énergie ou de bois matériaux.
On peut en attendre un développement économique à travers la création d'activités et
d'emplois (notamment pour la filière bois-énergie), une limitation de la dépendance
énergétique du territoire, une préservation de la ressource et la lutte contre l'effet de serre.
Des dispositifs nationaux, régionaux, des initiatives locales et la construction d'un écosite "le
Fleurion" nous y invitent (cf. chapitre nouvelles filières d’excellence).
Enjeu
Développer et structurer une filière locale et inciter les entreprises, les collectivités et
les particuliers à opter pour le bois énergie.
•
L’énergie
En matière de consommation ou de production d’énergie, nous ne disposons que de
quelques chiffres régionaux.
A cette échelle, l’analyse structurelle de la consommation finale pointe de forte utilisation liée
au résidentiel (chauffage et transport) en raison d’un parc immobilier plutôt ancien et liée à
l’agriculture sous forme de consommation de produits pétroliers.
La production d’énergie d’origine électrique dans le Saint-Lois est marginale. Elle est due à
de petites productions implantées sur la Vire et la Sienne. Celles-ci sont très fluctuantes car
elles dépendent de comportements hydrodynamiques des cours d’eau. Toutefois, dans le
Saint-Lois l’intérêt est croissant pour les énergies renouvelables tels que le bois-énergie ou
l’éolien.
Enjeu
Maîtriser la consommation d’énergies, développer les énergies renouvelables, réduire
notre dépendance énergétique.
•
Les déchets
Dans le Saint-Lois la gestion des déchets est satisfaisante et entreprenante au regard du trisélectif généralisé et de la création d’un pôle environnement (procédé de traitement
biologique) au centre d’enfouissement technique (CET) de Saint-Fromond en 2008.
15
II - Stratégie
2.1 Les cinq enjeux
Le Pays fait un double constat :
1. La quasi-stagnation démographique et le vieillissement de la population sont lourds de
conséquence sur le plan économique, social, culturel à l’horizon 2030.
Quelques chiffres :
- une population totale qui baisserait de 7.000 habitants
- une population active en baisse (- 3.800 habitants en 2015)
Du fait de la baisse structurelle des taux de natalité, la seule variable d’ajustement est
celle du solde migratoire.
2. Dans une région à forte notoriété « la Normandie », à proximité de l’Ille de France, du
grand quart Nord-Ouest, de la Grande-Bretagne, le Pays Saint-Lois « parie » sur la mise
en service de grands axes de communication (autoroute et réseau ferroviaire) et sur
l’adoption d’une politique volontariste et concertée d’ouverture à d’autres territoires et
d’accueil de nouveaux actifs et de nouvelles populations.
Un enjeu démographique :
Renouer avec la croissance démographique (population totale et population active).
Attirer les jeunes et favoriser leur insertion dans le tissu local, en adaptant l’offre de
formation au besoin des entreprises locales et en renforçant les équipements à destination
des jeunes, notamment pour limiter le vieillissement de la population.
S’ouvrir sur d’autres territoires et mettre en place une politique globale et intégrée d’accueil
de qualité.
Un enjeu global d’attractivité :
Un enjeu global d’attractivité en valorisant le positionnement géographique de Saint-Lô et sa
bonne connexion à l’A84 et à la RN13, en comblant son déficit d’image.
Un enjeu économique :
Trouver une ou plusieurs spécialisations, moteurs de l’économie, pour accroître sa valeur
ajoutée et tirer à long terme le développement du territoire, en s’appuyant en particulier sur
les filières d’excellence et les pôles de compétitivité régionaux. Dans les territoires ruraux il
importe de renouveler et de stimuler le tissu économique local et d’encourager la création
d’activités et renforcer ainsi les pôles d’emplois locaux.
Un enjeu cohésion territoriale :
Il importe de renforcer la solidarité ville-campagne et les liens entre une aire urbaine
dynamique et les territoires ruraux qui se fragilisent en améliorant, en développant, en
structurant les services aux publics indissociable d’une politique d’accueil de nouveaux actifs
et de nouvelles populations.
Un enjeu de maîtrise foncière :
Dans un objectif de développement durable (pérennisation de l’agriculture, protection du
patrimoine naturel en particulier le long de la RN174), il importe de ménager le territoire, de
raisonner l’urbanisation résidentielle économique.
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2.2 Les partis-pris stratégiques 2008-2013
Quatre objectifs ont été définis :
Objectif de croissance : 7000 emplois / 7000 logements en 20 ans
Faire du Saint-Lois, une terre d’accueil pour de nouveaux actifs et de
nouvelles populations
Objectif de qualité : le Pays Saint-Lois est un espace de qualité
Développer des projets d’aménagement et de développement de qualité
respectueux des valeurs du développement durable
• Dynamique de développement suivant des modes de production et de
consommation responsables,
• Epanouissement humain, cohésion sociale et solidarité,
• Protection des milieux et des ressources, préservation de la
biodiversité.
Et de ce fait développer la modernité tant cette ambition est l’indice d’une
modification en profondeur du territoire.
Objectif d’équilibre : avec un développement urbain qui conforte l’attrait de tout le
Pays et un développement maillé des pôles ruraux d’emploi et de service en termes
résidentiel, économique, commercial et d’équipements.
Objectif de différenciation : en appui à l’offre résidentielle structurée décrite dans le
SCOT, le Pays Saint-Lois proposera un produit d’accueil global couplé avec une
politique d’excellence environnementale.
2.3 La déclinaison stratégique
AXE 1 : Conforter le rétablissement de l’équilibre des flux démographiques en
accueillant de nouveaux actifs et de nouvelles populations.
Faire du Pays Saint-Lois, une terre d’avenirs
AXE 2 : Renforcer l’attractivité globale du Pays et veiller à un aménagement
équilibré.
2.1 Valoriser le positionnement géographique du Pays et achever le désenclavement
2.2 Consolider les nouvelles filières d’excellence, moteurs de l’économie (filière
équine, éco-construction et énergies renouvelables, économie numérique, ….)
2.3 Contribuer à améliorer la visibilité économique du Pays Saint-Lois pour les
investisseurs et conforter sa notoriété pour attirer des jeunes actifs, des étudiants,
et plus généralement des populations et les inciter à s’installer
2.4 Développer un tourisme durable
2.5 Stimuler le renouvellement, la modernisation et la création d’entreprises
2.6 Conforter le pôle structurant et soutenir les pôles secondaires en renforçant ainsi
la cohésion territoriale et les relations ville-campagne
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2.7 Améliorer l’accès et compléter l’offre de services de santé de proximité, pour la
petite enfance et l’enfance, de communication (TIC), de logement, notamment
pour les jeunes, culturelle et sportive en milieu rural.
Faire du Pays Saint-Lois, une terre d’accueil
AXE 3 : Ménager le territoire dans un objectif de développement durable
3.1 Anticiper et conduire une gestion durable de l’espace
3.2 Economiser l’eau, valoriser les ressources énergétiques et s’engager dans la lutte
contre le changement climatique.
Faire du Pays Saint-Lois, une terre de caractère
AXE 4 : Animer le territoire et renforcer la gouvernance
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III – Thèmes d’intervention
3.1 Services à la population dans le cadre d’une stratégie territoriale
- Accueil de la petite enfance et de l’enfance
- Accueil du public jeune
- Equipements de santé de proximité
- Equipements ou action d’un projet d’aménagements culturels, sportifs et de loisirs
- Equipements numériques
3.2 Logement
- Pour le public des jeunes en insertion professionnelle (construction de logements
HQE, création d’une plate-forme de services logements, participation au réseau
d’accueil de proximité)
- Pour tous publics (études environnementales)
3.3 Economie
- Tourisme durable
- Parcs d’activités (création de zones numériques multi-services)
- Développement et structuration d’une filière locale d’éco-construction et de boisénergie
- Soutien aux projets territoriaux pour l’agriculture et la forêt
- Maintien et développement des pôles de services secondaires et actions collectives
en faveur de l’artisanat et du commerce
3.4 Projets à forte performance énergétique
- Approche environnementale de l’urbanisme pour les projets de développement
structurant
- Plan-climat territorial
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