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La « féminisation » des courses hippiques...
Arrivée des femmes au grand galop !
Des courses réservées aux femmes inscrites
au programme du galop 2006
A l’initiative de France Galop et pour répondre à la féminisation accrue du personnel des écuries de courses (près
de 25 %) et favoriser leur accession à la compétition, il a été décidé de mettre en place, en 2006, un circuit de
courses réservé aux femmes titulaires d’une licence professionnelle d’apprentie, de jeune jockey ou de jockey.
Karin Berggren, Jockey
Ce circuit, composé de trois courses par mois à compter de mars 2006, s’inscrit lors de réunions PMU programmées sur les hippodromes de France Galop ou sur des hippodromes régionaux. Les courses de ce circuit sont
majoritairement des épreuves pour poulains ou pouliches de 3 ans (courses de catégorie E).
Trois de ces épreuves vont être notamment programmées lors de la réouverture de Longchamp, du Prix de Diane
Hermès (Groupe 1 à Chantilly) et du Prix Maurice de Gheest (Groupe 1) à Deauville La Touques.
Un Championnat de France sur la base d’un classement par points sera également créé, à l’image de celui qui
existe aujourd’hui pour les jockeys.
Début 2006, 87 jeunes femmes étaient titulaires d’une licence professionnelle.
Calendrier 2006 des courses réservées aux femmes :
Jeudi 23 mars
Lundi 3 avril
Mardi 18 avril
Lundi 24 avril
Jeudi 11 mai
Lundi 15 mai
Mardi 30 mai
Lundi 5 juin
Longchamp
Longchamp
Saint-Cloud
Chantilly
Longchamp
Saint-Cloud
Maisons Laffitte
Longchamp
Dimanche 11 juin
Lundi 12 juin
Vendredi 21 juillet
Jeudi 27 juillet
Vendredi 28 juillet
Samedi 5 août
Dimanche 6 août
Mercredi 28 août
Chantilly (Diane Hermès)
Saint-Cloud
Vichy
Chantilly
Compiègne
Deauville La Touques
Deauville La Touques
Deauville Clairefontaine
Les Courses Hippiques :
un secteur de plein emploi qui se féminise
Aujourd’hui, les courses génèrent 60.900 emplois directs et indirects et font vivre plus de 120.000 personnes.
Ce secteur de plein emploi génère un éventail de professions spécifiques et passionnantes, mais parfois méconnues où les femmes ont totalement leur place : éleveur, entraîneur, jockey, cavalier d’entraînement, handicapeur,
commissaire de course, vétérinaire équin, maréchal-ferrant, dresseur-débourreur, étalonnier, mais aussi, garçon
de voyage et 1er garçon - postes occupés de plus en plus par des femmes mais dont les noms n’ont pas été féminisés.
Dans les métiers en contact direct avec le cheval, les femmes sont particulièrement appréciées pour leur patience,
leur douceur ; elles ont une sensibilité qui favorise la communication avec l’animal.
L’Institution des courses, sous l’égide des sociétés-mères, France Galop et le Cheval Français, offre, depuis 1963,
un système éducatif original aux jeunes qui souhaitent intégrer l’univers des courses. L’École des Courses
Hippiques, au travers de l’AFASEC (Association de Formation et d’Action Sociale des Ecuries de Courses) anime
des centres de formation qui sont une référence internationale de son secteur, ainsi que des foyers, et assure un
accompagnement social au service du personnel des écuries. L’école forme l’ensemble des personnels d’écuries
(cavaliers d’entraînement, et apprentis-jockeys).
Plus de 80 % des dossiers d’inscriptions sont adressés par des jeunes filles (55 % au Galop et 45 % au Trot). L’École
des Courses Hippiques doit cependant limiter leurs inscriptions à 50 % de l’effectif car deux sur trois quittent la
profession en raison des horaires contraignants ou pour se consacrer à leur vie de famille.
Cependant, plus de 614 élèves suivent actuellement une formation (trot et galop confondus) dont 47 % de jeunes
filles (soit 288) ; il faut préciser qu’en 1994, elles n’étaient que 27 pour un effectif de 650 élèves).
En 1988, les diplômes pour exercer la profession de lad sont décernés, pour la première fois, à des jeunes filles
élèves de l’école de Mont-de-Marsan : le CAPA (Certificat d’Aptitude Professionnelle Agricole), option lad jockey
- lad driver, obtenu par Fabienne Gastdorf et Sophie Juge et le BEPA (Brevet d’Etudes Professionnelles Agricoles),
option lad jockey, remis à Isabelle Renard. Aujourd’hui, cette option s’intitule pour le Galop «activités hippiques
- option cavalier d’entraînement». C’est à partir de la rentrée 1991/92, que les inscriptions de filles ont été acceptées sur l’école de Gouvieux pour être en mesure d’assurer en fin de formation la fonction de lad-jockey.
Les salariés d’écurie sont aujourd’hui au nombre de 3.800 (dont 2.218 au galop) avec 859 femmes, Trot et Galop
confondus). En 2000, elles étaient 523 filles pour 3476 salariés (2.158 au galop et 1.318 au trot).
Les femmes et l’histoire des courses hippiques
Si les femmes montent à cheval depuis la nuit des temps, il faut attendre le 2 juillet 1932 pour que, dans le cadre
d’une réunion privée organisée à Maisons-Laffitte, soient proposées deux courses pour cavalières, une course
plate et une course de Steeple-Chase Cross-Country. Les participantes portent à cette occasion des tenues d’équitation.
Le 5 mars 1961 a lieu à Cagnes-sur-Mer, la première course support du Tiercé réservée aux femmes amateurs que
l’on appelle cavalières - les hommes courant en amateurs se nomment, eux, gentlemen-riders - Cette course est
remportée par Janine Lefevre et elle marque également les débuts de Micheline Leurson qui devient en 1983, la
première femme handicapeur avant d’être nommée en 1998 la première femme Commissaire pour France Galop.
Micheline Leurson a été « Cravache d’Or » des cavalières 12 années consécutives, de 1961 à 1978. A ce titre, elle
est nommée, en 1979, au grade de Chevalier de l’Ordre National du Mérite au titre du Ministère de la Jeunesse
et des Sports.
Il faut attendre le 8 novembre 1975 pour qu’une cavalière fasse la course avec des jockeys. Il s’agit d’Isabelle le
Maresquier qui remporte pour la première fois en France une course plate, en selle sur Erfou, elle devance de 3⁄4
de longueur Nordkap piloté par le crack jockey légendaire, l’anglais Lester Piggot.
Le 1er avril 1984, à Longchamp, la cavalière amateur, Darie Boutboul devient la 1ère femme à remporter une course
support du Tiercé, le Prix de la Plaisance, en selle sur Abdonski.
Le 19 juin 1988, Béatrice Marie remporte, à 27 ans, la Grande Course de Haies d’Auteuil en selle sur Goodea, et
devient grâce à la confiance de l’entraîneur Jean-Paul Gallorini, la première femme jockey à remporter l’une des
grandes épreuves du « temple de l’Obstacle ». Après avoir gagné 229 courses d’obstacle entre 1982 et 1995, et une
course de plat, en 1987, elle a pris sa licence d’entraîneur en 1989.
Début 2006, sur un effectif de 665 personnes comprenant jockeys, jeunes jockeys, apprentis et stagiaires,
87 jeunes femmes étaient titulaires d’une licence professionnelle. (22 licences de jockey, 47 licences de jeune jockey,
7 stagiaires et 11 apprenties).
Avec la mise en place d’un circuit de courses réservé aux femmes titulaires d’une licence professionnelle d’apprentie, de jeune jockey ou de jockey, ces jeunes femmes entrent désormais dans la compétition dans le cadre d’un
programme de courses conçu pour elles.
France Galop
Dominique Gabel-Litny 01 49 10 23 10 - Marjorie Turjman 01 49 10 22 50
Informations : 0 821 213 213 (Horaires et services - 0.12�€/ mn depuis un poste fixe)
www.france-galop.com
École des Courses Hippiques
Anne Beurdeley - Cap Com - 03 44 54 43 44
www.lescourseshippiques.com