Encore une couche de Nivea ?

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Encore une couche de Nivea ?
jeudi 15 mars 2012, par Marie Roy
95 % d’ingrédients d’origine naturelle, ben oui, l’eau, c’est naturel !
L’Observatoire du greenwashing avait déjà épinglé Nivea au moment de la sortie de la gamme "Pure and
natural" (ici) pour ses déodorants avec 95% d’ingrédients d’origine naturelle.
Qu’est-ce qui a changé depuis ? Pas grand chose... La gamme se développe et propose des cosmétiques,
crèmes, fonds de teint, poudres, etc., le tout garanti sans paraben, sans colorant, sans silicone, sans huile
minérale et avec 95% d’ingrédients d’origine naturelle, logo à l’appui.
95% d’ingrédients d’origine naturelle
C’est quoi, ce logo ? Une création made in Nivea, qui donne une petite touche sérieuse et
fiable à une gamme de produits absolument pas certifiés.
Quelle est la promesse de Nivea ? Des produits "naturels". Attention, naturel, ça ne veut pas dire bio ni
même végétal. L’eau, c’est naturel, l’huile de palme, c’est naturel et le pétrole aussi, ça se trouve dans la
nature... Bref, si on creuse un peu, il n’y a pas grand chose sur cette planète qui n’ait pas une lointaine
origine... naturelle !
Certains ingrédients entrant dans la composition de ces produits seraient même bio, le spot TV insiste
largement sur ce point et sur le site, ce sont les seuls ingrédients qui sont détaillés, tout le reste étant
pratiquement dissimulé... Malheureusement, aucune certification ne vient nous garantir ce caractère bio,
ni sur la publicité, ni sur l’emballage, ni même sur le site dédié à la gamme.
Soyons néanmoins positifs : Nivea, sans passer au bio certifié, reconnaît la nocivité des parabens, des
colorants artificiels et du silicone, en argumentant "Sécurité sans compromis" pour cette gamme. Mais
alors pourquoi ne pas généraliser la suppression de ces substances à tous ses produits ? Toujours la même
rengaine : il y a une demande pour des produits moins nocifs, Nivea répond à ce nouveau marché en
créant une gamme adaptée. Mais pour le reste, c’est business as usual... Et tant que les consommateurs
ne seront pas attentifs à la composition de ce qu’ils achètent, il n’y aura pas de raison de modifier des
gammes de produits qui se vendent bien et se conservent longtemps...
Voici l’objet du délit :
et on fait un petit rappel quelques pages plus loin :
Pour les critères liés à cette campagne :
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Utilisation de déclarations vagues.
Utilisation d’allégations trompeuse.
Manque d’information sur la portée exacte de la déclaration.
Utilisation de visuels trompeurs.