Bandonéon / Enseignant

Transcription

Bandonéon / Enseignant
Bandonéon
Aérophone
Extrait : CD José Mosalini "Ché Bandoneon" plage 2 Recuerdos de Bohemia-Enrique Delfino LABEL BLEU LBLC 2502
Facture instrumentale
Le bandonéon est un petit accordéon, formé de
deux caisses carrées, qui contiennent les
mécanismes. Chaque caisse possède un clavier
qui surmonte un système d'anches libres. Un
soufflet placé entre les deux caisses permet de
contrôler la pression de l'air sur les anches et de
les faire vibrer. Le bandonéon est bisonore et
chromatique, ce qui signifie que la note obtenue
est la même dans le " tiré " que dans le " poussé ".
Cependant, sa bisonorité n'est pas régulière : en
poussant et en tirant, on réalise des intervalles
différents selon les boutons. Le clavier de droite a
38 boutons, celui de gauche 33. Une courroie
placée de chaque côté permet de tenir
l'instrument
Mode de jeu
Le bandonéon se tient avec les deux mains,
chaque main glissée sous les poignets de cuir.
L'instrumentiste " tire et pousse " sur le soufflet
en même temps qu'il joue sur les touches avec
ses doigts ; le soufflet permet de jouer sur le
volume sonore, de créer une dynamique. Le
musicien joue la mélodie avec le clavier de droite
et l'accompagnement avec le clavier de gauche.
Répertoire
En Argentine, le bandonéon est l'instrument roi
du tango, "pensée triste qui se danse" selon la
formule célèbre du poète Enrique Santos
Discépolo. Le tango se complaît dans la solitude,
le désespoir et l'absurdité de la vie. Il est la voix
des faubourgs, des pauvres. Né vers 1870, le
tango a absorbé des éléments du candombe,
ancien rituel des esclaves argentins et
uruguayens, et de la milonga, parodie, par les
Blancs, de chants de carnavals noirs. La milonga
s'accouple aussi au tango, engendrant la
milonga-tango, fortement rythmée, avec sa
mesure fortement rythmée, à la ligne de basse
syncopée. La chorégraphie est très stylisée, avec
certaines figures caractéristiques. Le tango est
tendu, dansé joue contre joue. Il conserve deux
figures du candombe : le corte (arrêt soudain) et
la quebrada (torsion du torse). De nombreux
bandonéistes se sont illustrés à partir des années
vingt, comme Anibal Troilo, l'un des plus
virtuoses bandonéistes du tango, ou Carlos
Gardel, qui reste la figure mythique du tango.
Dans les années soixante, Astor Piazzola
révolutionne le tango : il s'aventure dans des
recherches musicales avec de fortes influences
issues de la musique classique (Bartok, Mozart,
Beethoven, ...). C'est avec des formations de
musique de chambre que Piazzola débute au
moment même où Eduardo Rovira met en place
la formation moderne du tango : deux
bandonéons, deux violons, un piano, un
violoncelle, une contrebasse. Ils reviendront
ensuite à des formations plus légères (quintette,
trio). Piazzola est resté ouvert à toutes les
influences et, préférant les salles de concert, a
contribué à faire sortir le tango des salles de bal.
César Stroscio, Dino Saluzzi en sont les grands
interprètes contemporains.
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D’après site web obsolète Gallimard france télécom http://www.cdrom-musique.com/