Éditeur : Hachette

Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Historique
Nombre de pages : 448
Niveau : Collège
Difficulté : 3
LANCELOT DU LAC
Anne-Marie Cadot-Colin
Illustration de couverture de François Baranger
RÉSUMÉ
Première partie : Claudas, vassal du souverain de France, hait les rois de Bretagne placés sous la protection du roi
Arthur. Il envahit les royaumes des deux frères Ban et Bohort. Ban meurt de douleur en voyant brûler son domaine. Sa
jeune femme entre au couvent quand Lancelot, son enfant, disparaît, enlevé par une magicienne, la Dame du Lac.
Celle-ci élève le garçon comme son propre fils et fait libérer, grâce à sa suivante Saraïde, ses cousins Lionel et Bohort,
prisonniers de Claudas. A l’âge de dix-huit ans, Lancelot, vêtu de blanc, se fait adouber par le roi Arthur mais reçoit son
épée de la reine Guenièvre dont il est amoureux. Le nouveau chevalier promet à un blessé de le venger de tout
homme qui dira préférer son agresseur à lui-même.
Deuxième partie : Arthur accorde à Lancelot de défendre, dans un duel judiciaire, la Dame de Nohaut dont le roi de
Northumberland a envahi les terres. La victoire du chevalier et du sénéchal Keu ruine les desseins de l’agresseur. Le
chevalier blanc parvient à la Douloureuse Garde, une forteresse victime d’enchantements. Avec l’aide de Saraïde, il
réussit à combattre les chevaliers qui surgissent des portes de deux enceintes. Pour trouver la clef qui fera cesser les
enchantements, des combats l’opposent à des monstres. Dans le cimetière, le jeune homme découvre l’emplacement
de sa propre tombe.
Troisième partie : Obligé par son serment au chevalier blessé, Lancelot tue le fils du sénéchal de la Dame de
Malehaut. Celle-ci le fait prisonnier mais lui permet d’aller seconder, sans se dévoiler, Arthur et ses hommes qui
combattent Galehaut, le fils de la géante. Si Gauvain se montre valeureux, Lancelot est celui qui fait le plus de
merveilles. Galehaut, admiratif, le convainc de devenir son compagnon et obtient qu’il fasse la paix avec Arthur.
Lancelot passe la nuit avec Guenièvre. Arthur, attiré dans un piège par une magicienne qui l’a rendu amoureux d’elle,
est fait prisonnier. Lancelot, Galehaut et ses troupes le délivrent. Le chevalier devient compagnon de la Table Ronde.
Quatrième partie : Une demoiselle de Carmélide, nommée elle aussi Guenièvre, accuse la reine d’être une
usurpatrice. Gauvain et les barons n’approuvent pas l’attitude d’Arthur qui croit la demoiselle. Guenièvre évite la
condamnation à mort grâce au combat que remporte Lancelot sur trois vaillants chevaliers. Galehaut lui offre ses
terres. Après deux ans, la vérité éclate.
Cinquième partie : Calescalain, Yvain et Lancelot partent à la recherche de Gauvain enlevé par Caradoc. Dans le Val
sans Retour, Lancelot délivre les chevaliers prisonniers de la fée Morgane, sœur d’Arthur. Pour se venger, la
magicienne qui connaît l’amour qu’il porte à la reine, charge une demoiselle de l’entraîner dans son lit mais sans
succès. Gauvain est libéré. Morgane réussit à subtiliser l’anneau que Guenièvre a donné à Lancelot. Elle fait savoir au
roi que celui-ci rend la bague car il se repent de son amour coupable. Galehaut, persuadé de la mort de son ami, se
laisse dépérir. Égaré par les sortilèges de Morgane, Lancelot erre dans les bois. Recueilli, il finit par retrouver la raison.
Sixième partie : Méléagant, fils du roi du pays de Gorre, demande à Arthur de confier la reine au meilleur de ses
chevaliers pour qu’il la défende contre lui. Lancelot est vainqueur. Attiré dans un piège, le chevalier est retenu
prisonnier par le fourbe à qui il a laissé la vie sauve. Délivré par la sœur de ce dernier, Lancelot le tue au cours d’un
tournoi. Apprenant la mort de Galehaut, Lancelot veut se donner la mort. Il en est empêché par la dame du Lac, puis se
bat pour emporter le corps de son ami à la Douloureuse Garde. Sous l’effet d’un filtre, le chevalier s’unit avec la fille du
roi Pellès. De cette union naîtra Galaad qui participera aux aventures du Saint-Graal.
Septième partie : Durant quinze années, à chaque retour à la cour du roi, Lancelot retrouve l’amour de sa dame. La
reine, dénoncée par Agravain, un des frères de Gauvain, est menée au bûcher. Lancelot la délivre après avoir tué
Agravain mais aussi Gaheriet, un des frères chéris de Gauvain qui ne pense plus qu’à le venger. Ses hommes et ceux
d’Arthur assiègent le château de la Joyeuse Garde où le chevalier s’est réfugié avec Guenièvre. Le pape ordonne que
celle-ci reprenne sa place auprès de son époux. A la mort d’Arthur, Excalibur, son épée, est jetée, selon ses souhaits,
dans un lac où une main la saisit avant de l’entraîner au fond des eaux. Guenièvre finit ses jours dans un monastère.
Lancelot sera enterré auprès de Galehaut.
© EDDL Paris 12, 2010
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : On décrira le chevalier et son équipement. Quels éléments de l’arrière plan évoquent la
dévastation (silhouettes de branches dénudées, calcinées, lumière blafarde, souffle du vent, formes indistinctes,
absence de vie, etc.) ?
Feuilletage : La table, pp. 445 à 448, permet de comprendre l’organisation du roman. De combien de parties
est-il composé (sept) ? Le nombre de chapitres est-il identique dans chacune de ces parties ? Quels titres portent
celles dans lesquelles il est question de défis (Galehaut, seigneur des Étranges Îles et L’enlèvement de la Reine) ?
Dans la section “Pour mieux comprendre Lancelot”, il sera intéressant de lire les précisions concernant la
genèse de l’histoire et comment est née la légende arthurienne (pp. 439 à 441). Quelles innovations marquent le
Lancelot en prose (On y retrace, non plus un épisode, mais la vie du héros, de sa naissance à sa mort, et on
abandonne les vers.) ? La Bretagne évoquée dans les romans du treizième siècle correspond-elle à la Bretagne
française actuelle (Voir pp. 440 et 441) ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Dans les deux premières parties, les lecteurs relèveront les éléments qui montrent
l’amour naissant de Lancelot pour la reine (Pp. 58, 59, 66, il ne peut s’empêcher de la regarder tant il est ébloui. Au
contact de sa main, il est ému, devient incapable de parler, rougit. P. 72, il perd presque le sens quand il reçoit son
épée. Pp. 93 et 94, il est si bouleversé qu’il reste en extase ou est éperdu de douleur, etc.).
La magie est très présente. De qui la Dame du Lac a-t-elle appris tous ses enchantements (p. 18, de Merlin qui
avait été amoureux d’elle) ? Comment Lionel et Bohort sont-ils sauvés (La force leur vient d’herbes magiques. Saraïde
les transforme en lévriers.) ? Dans la deuxième partie, les enchantements de la forteresse de la Douloureuse Garde
peuvent-ils être vaincus sans pouvoir magique (Lancelot utilise, un peu contre son gré, les propriétés étonnantes de
trois écus donnés par la Dame du Lac.) ? Quel pouvoir la demoiselle Gamile exerce-t-elle sur le roi (P. 163, la
magicienne le rend amoureux d’elle.) ? Qui réside dans le Val sans Retour (p. 249, l’ensorceleuse Morgane, la sœur du
roi Arthur) ?
Sous quelles appellations Lancelot est-il désigné au cours du récit (le chevalier blanc, le chevalier aux armes
vermeilles, le chevalier noir) ?
Les barons admettent-ils toujours les décisions du roi (P. 191, ils sont prêts à le quitter s’il décrète la mort de
Guenièvre. Pp. 193 et 194, pour s’opposer à la décision royale, Lancelot renonce à l’honneur de faire partie des
Compagnons de la Table Ronde. P. 199, Gauvain rappelle son désaccord, etc.) ?
Échanges / Argumentation et Débats : Tout au long du récit les lecteurs réfléchiront sur les manières de
réagir du roi Arthur et de son entourage ainsi que sur les épreuves que chacun a à surmonter.
Lancelot aurait-il dû suivre les conseils d’Yvain de ne pas déferrer le chevalier (Voir pp. 60, 61 et 62) ?
Pourquoi ne le fait-il pas (P. 62, il veut accroître son mérite aux yeux de la reine.) ? Quelles conséquences ce serment
entraîne-t-il (P. 105, il se voit obligé de tuer le fils du sénéchal, ce qui le conduit à être prisonnier de la Dame de
Malehaut.) ?
Les lecteurs échangeront sur l’importance qu’accordent Lancelot et Galehaut à l’honneur, à la parole donnée et
à l’amitié. Jusqu’où cela mène-t-il le fils de la géante (Pp. 117 et 118, Galehaut préfère accorder une trève à son
ennemi plutôt que de le vaincre alors que ses troupes sont moins nombreuses que les siennes. P. 136, il donne ordre
qu’on n’attaque pas Lancelot tant qu’il sera à pied. Pp. 138 à 141, il sacrifie ses ambitions pour respecter sa promesse
en demandant la paix au roi Arthur. P. 200, il donne sa terre à Guenièvre, etc.) ? On notera les différences de
comportement dans les sixième et septième parties du traître Méléagant et du perfide Mordret.
Activités en liaison avec la lecture : On recherchera des textes sur la Quête du Graal dont Galaad, le fils de
Lancelot, est le héros.
III. Dire / Quelques suggestions
La lecture à voix haute des pp. 45 à 50 permettra d’insister sur les origines de la chevalerie, de mettre en valeur
les significations symboliques des armes portées par le chevalier et, au travers des notes, de détailler l’équipement
nécessaire à l’adoubement.
A la fin du roman, on relira pp. 19 à 28, le portrait de Lancelot jeune homme. A-t-il conservé au long de ses
aventures et combats son caractère généreux et épris de justice ?
IV. Écrire / Quelques propositions
On relira les rêves d’Arthur (pp. 109 et 110) et de Galehaut (pp. 157 à 159) et leur interprétation par les clercs.
De la même façon, on inventera un rêve qu’aurait pu faire Guenièvre, la Dame de Malehaut ou un autre personnage en
l’interprétant à la manière des clercs.
Au long du récit et dans les nombreuses notes de bas de pages, les élèves relèveront le vocabulaire spécifique
désignant différentes catégories d’individus (à titre d’exemples : une abbesse, un chapelain, un vavasseur, une
suivante, un homme ou une femme lige, un sénéchal, un félon, un preux, un prudhomme, un sergent…) pour composer
une scène dans laquelle on retrouvera quelques-uns de ces personnages.
© EDDL Paris 12, 2010