L`exposition au bruit des Franciliens évaluée

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L`exposition au bruit des Franciliens évaluée
L’exposition au bruit des Franciliens évaluée
L’observatoire régional de la santé d’Ile-de-France vient de publier un document présentant
quelques éléments permettant de caractériser l’exposition des Franciliens au bruit des
transports.
L’observatoire régional de la santé d’Ile-de-France vient de publier un document présentant
quelques éléments permettant de caractériser l’exposition des Franciliens au bruit des
transports.
L’exposition au bruit des transports routiers
Premier réseau routier de France, avec 40000 km de routes (dont 1010 d’autoroutes et voies
rapides) et 1800 km de voies ferrées (hors métro), le réseau d’infrastructures de transports
terrestres d’Ile-de-France présente un développement et une densité exceptionnels. Sauf
particularité locale, c’est la principale source de gêne sonore, surpassant celle liée aux bruits de
voisinage.
Une nouvelle détermination des zones de bruit critiques liées aux transports terrestres et du
nombre associé de « points noirs » , ces zones où des bâtiments à usage d'habitation sont
exposés à plus de 70 dB(A) en façade en période diurne, et à 65 dB(A) la nuit, est en cours. En
1991, 300 points noirs avaient été recensés par l'Etat : 200 sites concernés par le réseau routier
national et 100 autres par le réseau ferré.
D’après les cartographies de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de l’Ile-de-France
(IAURIF), en 1994, près de 360 000 habitants de la petite couronne subissaient des nuisances
sonores liées au réseau routier d’une intensité supérieure à 70 dB(A) en façade d’habitation. Le
jour, les tronçons routiers classés dans la catégorie supérieure à 70 dB(A) représentent 38% du
linéaire étudié, et 18% pour le ferroviaire. La nuit, les tronçons ferroviaires classés dans la
catégorie supérieure à 65 dB représentent 22 % du linéaire (trains de marchandises). Ainsi,
cette première estimation régionale indique que près de 550000 Franciliens résideraient en
zone de point noir dû au bruit ferroviaire.
L’exposition au bruit du transport aérien
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L’exposition au bruit des Franciliens évaluée
L’aéroport de Roissy-CDG se positionnait en 2003 au 6ème rang mondial pour le nombre de
mouvements d’avions. Orly compris, le trafic en 2004 s’est établi autour de 755000
mouvements. En dehors d’Orly et de CDG, l’Ile-de-France compte vingt-cinq aérodromes civils,
militaires ou privés, dont l’aéroport du Bourget et l’héliport d’Issy-les-Moulineaux, ainsi qu’une
quarantaine d’hélistations.
La population concernée par les nouveaux plans de gêne sonore atteint 174 000 et 109 000
habitants respectivement pour CDG et Orly. Le plan de gêne sonore est une zone de survol
aérien permettant aux riverains subissant la nuisance d’obtenir une aide financière pour réaliser
des travaux d’isolation acoustique.
L’IAURIF a réalisé en 2003 une estimation des populations survolées en région parisienne :
selon cette étude, 2 442 000 Franciliens ont été concernés par des survols inférieurs à 3000
mètres d’avions à destination ou en provenance de CDG et Orly. A noter que ce chiffre est
sous-estimé, car le survol dans cette étude correspond à une projection verticale à l’aplomb de
la trajectoire. Dans l’étude MESANGE (pour Méthode d’évaluation des survols d’avions comme
nuisance et gêne éventuelle) mise en œuvre par ADP, la bande de survol est obtenue par
projection angulaire de 30° de part et d’autre de la trajectoire. L’évaluation par la méthode
MESANGE devrait offrir une estimation plus proche de la réalité.
Si la réorganisation de la circulation aérienne intervenue en mars 2002 a permis de réduire la
population survolée de 67% par vent d’ouest et de 32 par vent d’est, l’évolution positive n’est
pas aussi marquée à basse altitude.
Les conclusions
Face à ce constat, l’observatoire souligne en conclusion l’importance de l’aménagement du
territoire comme moyen efficace de prévenir les nuisances sonores. Réduire le volume des
transports par un meilleur aménagement de l’espace et de la ville, favoriser les modes de
transports non motorisés (piétons, cyclistes) et les transports collectifs, ne plus construire
d‘infrastructures bruyantes à proximité des zones sensibles, sont autant de mesures pour
réduire l’impact, sanitaire notamment, de l’exposition au bruit à long terme.
Le bruit et ses effets sur la santé, estimation de l’exposition des Franciliens
- Observatoire régional de la santé d'Ile-de-France - IAURIF - mai 2005
(document au format pdf, 2,3 Mo)
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