ART EN CAPITAL :Quand nos artistes rehaussent très haut l`image

ART EN CAPITAL :Quand nos artistes rehaussent très haut l’image de Madagascar au plus grand Salon d
Mardi, 05 Août 2008 14:50 -
Somptueuse, euphorique, exaltante. Telles sont les qualifications qui nous viennent tout
de suite en tête pour exprimer nos premières
impressions sur la grande exposition des 2500 artistes exposant au Grand Palais, à
proximité de la grande avenue des Champs Elysées, dans le 8e arrondissement de Paris.
Du 10 au 19 Novembre se tiendra au Grand Palais
‘’l’ Art en Capital’’
co-organisée par 4 grands salons :
Salon des Artistes Français, Salon
des Indépendants, Comparaison, Salon de la peinture à l’eau.Historiquement, le Grand Palais
a été édifié à partir de 1897 pour l’exposition universelle prévue du 15 Avril au 12 Novembre
1900. Depuis 1901, le Salon des Indépendants, Artistes Français, Salon d’ Automne et d’autres
ont alternativement investi cet somptueux Grand Palais Puis fermé depuis 2001 pour cause de
travaux, cette manifestation Art en Capital marque ainsi le retour des artistes au Grand Palais.
Trois artistes malgaches sont honorablement présents pour porter haut le flambeau
notre image. Il s’agit de J. Andrianaivo RAVELONA, HAZAVANA, artistes peintres et Sahondra
RABEARIVELO, sculpteur.
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ART EN CAPITAL :Quand nos artistes rehaussent très haut l’image de Madagascar au plus grand Salon de
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Photo: SEM M.et Mme RANJEVA Raymond et Hazavana avec Sahondra Rabearivelo et Jean
Andrianaivoravalona
L’inauguration s’est déroulée dans la soirée du Jeudi 9 Novembre sous l’égide du ministre de
Culture, Renaud DONNEDIEU de VABRES. On a vu également la présence de l’Ambassadeur
Représentant Permanent de Madagascar auprès de l’Unesco, S.E. Mme Yvette Rabetafika
RANJEVA avec la délégation du ReperMad venir honorer de leur présence ce grand
évènement et aussi féliciter la participation des trois artistes malgaches.
Concernant chacun de nos trois exposants, Sahondra RABEARIVELO est une artiste sculpteur
travaillant différentes matières : bois, fer, bronze, résine ou terre cuite.
Son déploiement d’énergie se ressent à travers ses œuvres exposées au Grand Palais.
Elle présente « Ajibe », un poteau du sud de Madagascar (1,50 m) érigé pour un défunt dont
on n’ a pas pu rapporté le corps et érigé souvent en pleine nature ; et « troncs décomposés
recomposés », sculpture composée de 49 têtes de personnes et qui nous rappelle les arbres
poussant dans les cours des maisons traditionnelles malgaches.
Dans son parcours, Sahondra RABEARIVELO a suivi des cours de sculpture à l’Atelier d’ arts
Appliqués Antananarivo de 1975 à 80, puis au Goethe Institut. Arrivée en France elle entrait à l’
Atelier Matisse Paris 11e, dans la section céramique de 1997 à 2000, ensuite à l’ Atelier Nicolas
Poussin pour le travail du plâtre. Depuis 2003, elle étudie la fonderie chez Marc Saigné. Elle a
fréquenté aussi l’atelier des Beaux-arts à Paris. Tout cela lui mène actuellement à avoir sa
propre fonderie.
Sahondra RABEARIVELO a exposé surtout en France, Paris, Unesco, Salon d’ Automne, etc.
Ses sculptures sont édifiées au jardin de Tsimbazaza, au jardin du Fanorona Ampefiloha, etc.
HAZAVANA est une artiste de la lumière et de la couleur. Ses œuvres représentent la beauté
de la nature. Mais elle évolue plutôt dans le symbolisme en s’identifiant dans le courant de l’Art
nouveau. Sa participation récente à l’exposition « Art actuel » en Chine, avec le Japon et la
France, est le signe indéniable de son talent dans le milieu. Et pour sa participation au grand
Palais, ‘’Envoûtement des tropiques’’ est l’intitulé du tableau qu’elle expose, qui est dans la
lignée de ceux effectuées sur la nature.
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Photo: Le peintre Razanatefy avec Hazavana et les amis des artistes
Née dans le grand Sud de Madagascar, mère de famille, Hazavana de son nom d’artiste est
arrivée en France en 1980. C’est depuis 1996 qu’elle se consacrait à sa passion de la peinture
après avoir été orthopédiste. Elle a suivi des formations à l’école des Beaux-Arts en Bretagne,
aux divers ateliers de peinture et sculpture en France. Puis elle a commencé à exposer en 1998
au sein des associations franco-malgaches, ensuite dans des galeries pour arriver dans des
grands salons dont : Salon des Artistes Indépendants, Salon d’Automne et aussi en dehors de
la France : Genève, Tianjin (Chine), et pour 2007 elle exposera au Japon.
Hazavana vit en Bretagne.
J. Andrianaivo RAVELONA. Il ne vient à l esprit que des superlatifs pour qualifier son art, ainsi
que la mission qu’il veut transmettre à travers ses oeuvres. Véritable ambassadeur itinérant de
la culture malgache, l’homme, à la fois simple et modeste, mais profondément réfléchi, s’ est
fixé comme principal objectif de porter aux plus hauts des sommets la culture malgache afin qu’
elle soit reconnue sur le plan international. Les multiples expositions de ses œuvres dans le
monde en sont des preuves tangibles qui font que Madagascar est toujours rehaussé de son
image, et aussi son action de montrer la bonne voie aux artistes malgaches et aux autres pour
le développement de l’ art et de l’ Homme. Sans équivoque, nous dirons qu’on a affaire à un
vrai artiste qui a fait de l’Art quelque chose de très noble.
J. Andrianaivo RAVELONA présente son oeuvre intitulée’’ Vers l’Infini’’, ou le cheminement de
l’humanité vers sa destination ultime. Où l’Homme, ayant vécu son étape bestiale depuis
l’existence, est en transition dans l’ère intellectuelle actuelle, pour rejoindre le règne du Cœur
où le véritable Fihavanana renaîtra dans l’Univers. Devant chaque oeuvre Ay Fanahy on peut
sentir l’essence positive de ce monde idéal du Cœur et l’ utiliser pour surpasser le stress du
quotidien.
En tout cas, bravo à nos artistes qui luttent avec leurs propres moyens afin que Madagascar
se fasse plus respecté dans le grand concert des nations. On est tous d’ accord pour affirmer
que la culture constitue l’un des garants de la souveraineté nationale ; et en s’activant pour faire
perdurer cette petite flamme malgache. Les initiatives de nos artistes sont certes louables dans
le monde où la culture se mondialise à travers les modes de consommation culturelle, risquant
à chaque moment d’engloutir celle qui la plus affaiblie.
Andry Rasolo
Paris.
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