Centre National d`Art Contemporain "Je leur mens." - D
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Centre National d`Art Contemporain "Je leur mens." - D
Centre National d’Art Contemporain Communiqué / Mai 2013 "Je leur mens." - D'après une histoire vraie Une exposition et projet en ligne de la Session 22 de l’École du MAGASIN : Michela Alessandrini, Kanika Anand, Laurie Chappis Peron, Carmen Stolfi, Ekaterina Shcherbakova, Dimitra Tsiaouskoglou Sous le tutorat de Caroline Soyez-Petithomme Du 9 juin au 1er septembre 2013 Vernissage le samedi 8 juin à 18h - Veux-tu que nous essayions de composer une histoire ? - Je ne demande pas mieux! Mais laquelle ? - Effectivement, laquelle ? Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet Je ne peux me fier aux citations. Elles mentent toujours car elles sont essentiellement des paravérités. Parle avec tes propres mots, maladroits, peu convaincants et inintelligibles, mais avec les tiens. Et n’oublie pas que chaque fable recouvre une vérité potentielle. Anonyme Qu’est-ce qui nous touche, nous irrite, nous fait penser, nous émeut ou nous fait réagir? Qu’est-ce qui stimule le besoin de reconnaître un événement passé ou un individu, une histoire négligée ou passée sous silence, et que l’on considère comme impopulaire? Le fait de rapporter des histoires marginales est-il en soi une forme de résistance? L’exposition explore l’efficacité de la fiction à relater, re-représenter et reconstituer des expériences traumatiques et des histoires non officielles. Les artistes invités brouillent les frontières entre le réel et le factice par le biais de stratégies de manipulation. Ainsi, ils composent de nouveaux récits à partir d’archives, d’images médiatiques ou de témoignages de guerre et questionnent l’authenticité du médium et de la source. Mais comment discerner ce qui est vrai lorsque l’histoire varie chaque fois qu’elle est narrée? Le fait de relater implique différents niveaux de compréhension, une prise de position et un contrôle du flux de l’histoire altérant ainsi sa construction et sa production de sens. Les oeuvres réunies dans l’exposition seraient-elles les énièmes versions subjectives d’histoires qui viennent s’ajouter à la pléthore de celles dé à produites par les autorités et les médias? Les oeuvres et leurs processus de création révèlent-ils les mensonges et les vérités présumées auxquels nous sommes confrontés presque chaque jour ? Pour commenter ou transmettre une expérience traumatique telle que la guerre, faut-il en être le rescapé ou en avoir été le témoin ? L’exposition présente une constellation de récits fragmentés qui se réfèrent à des événements historiques tragiques, que ce soit la Seconde Guerre Mondiale, le conflit en Bosnie- Herzégovine ou encore l’état actuel de peur causé par le terrorisme ou le trouble social. Dans la présente exposition, la narration et la fiction comme moyens d’établir une nouvelle relation à l’histoire se déclinent sur trois niveaux : l’écart qui sépare le traumatisme vécu du récit qui en est fait, le nivellement thématique du contenu historique des récits et la pertinence qui accompagne la relecture de ces récits comme outil réflexif qui rappelle l’état de précarité actuel. L’auditorium du MAGASIN sera transformé en espace d’exposition dans lequel sera présenté une sélection d’oeuvres : le film de Riikka Kuoppala met en valeur les expressions minoritaires que l’histoire officielle a écartées et interroge les effets d’un passé traumatique sur l’identité collective. Agnès Geoffray travaille à partir d’archives et de reportages dont elle confond délibérément l’origine de la source, réitérant ainsi l’ambiguïté entre le simulé et le réel. Les dix flip-books de Bani Abidi relatent la journée d’un écrivain politique à la retraite et soulèvent des enjeux tels que la répression et la liberté d’expression, et interrogent la manière dont on fabrique l’histoire. Élaborée à partir d’un montage de mots prononcés par des présentateurs de journaux télévisés de CNN chaque fois différents, la vidéo d’Omer Fast est une démonstration de l’instabilité de l’information et du langage. Dénonçant l’authenticité et l’autorité des médias, elle interroge notre expérience de l’information, et en particulier du langage de la peur. À travers sa série de fausses bombes, David TerOganyan critique la manière dont les médias utilisent la rhétorique du 11 septembre pour maintenir un climat d’hystérie et de suspicion. À partir de ces peurs et en prouvant que la guerre biologique est inefficace, la performance filmée de Critical Art Ensemble est la reproduction d’une expérience réalisée par l’armée anglaise en 1952 comme tentative d'utiliser une épidémie comme arme. Dans le film de Mladen Miljanovic, les membres d’une équipe de police arrêtent son professeur et le conduisent menotté dans un hôtel de police pour l'interroger. La reconstitution de la violence et la mise en scène de cette arrestation font écho aux années de guerre en Bosnie-Herzégovine et révèlent la capacité de l’art à manipuler la réalité. Nos remerciements les plus sincères à Yves Aupetitallot pour son soutien tout au long de ce projet. Nous remercions cordialement les intervenants invités pour leurs séminaires stimulants ainsi que l’équipe du MAGASIN et Alexandru Balgiu, ENSBA Lyon pour leur aide. Conception graphique du site Internet et communication visuelle : Benjamin Vigliotta, Thibaut Vandebuerie, Olivier Raimbaud, Florian Eberhardt. *********************************************************************************************************** Le MAGASIN abrite un programme de formation curatoriale unique en France, l’École du MAGASIN, qui forme de futurs acteurs de l’art contemporain. Chaque année, elle accueille des participants du monde entier, qui ont pour objectif la conception et la réalisation d’un projet collectif. Plus d’info : www.ecoledumagasin.com Les participants de la session 22 (2012-2013) et les commissaires de l’exposition sont : Michela Alessandrini (née en1987, Italie) Kanika Anand (née en 1984, Inde) Laurie Chappis Peron (née en 1989, France) Carmen Stolfi (née en 1985, Italie) Ekaterina Shcherbakova (née en 1990, Russie) Dimitra Tsiaouskoglou (née en 1984, Grèce) *********************************************************************************************** // AU MAGASIN - Centre National d’Art Contemporain de Grenoble The Unborn Museum de Pietro Roccasalva du 9 juin au 1er septembre 2013 Pour sa première grande exposition rétrospective, cet artiste italien regroupera une quarantaine de pièces et d'installations de salle en salle selon un principe de mise en abîme processuelle pour privilégier les liens et les connections que les oeuvres entretiennent entre elles. La peinture semble seule enraciner au plus profond la pratique de l'artiste dont elle est tout à la fois le point de départ et l'achèvement après s'être habillée en sculptures, installations, travaux digitaux, dessins, films et performances. Artiste italien né en 1970 à Modica, Pietro Roccasalva vit et travaille à Milan. *********************************************************************************************** CONTACT PRESSE MAGASIN Léa Deshusses [email protected] Catherine Giraud [email protected] Tél. : 04 76 21 65 26 AGENCE CLAUDINE COLIN COMMUNICATION Avril Boisneault [email protected] Tél. : 01 42 72 60 01 INFORMATIONS PRATIQUES MAGASIN – Centre National d’Art Contemporain Site Bouchayer-Viallet, 8 espalnade Andry Farcy 38000 Grenoble http://magasin-cnac.org