Voyage en Provence
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Voyage en Provence Avec les VMF du Val d’Oise 19 au 25 septembre 2016 Le jardin de la Louve Lundi 19 septembre Arrivée à Aix en Provence. Après installation à l’hôtel Cardinal dans le quartier Mazarin et déjeuner sur le cours Mirabeau à la brasserie des deux garçons, fréquentée jadis par Cézanne et Zola, nous visitons le vieil Aix avec Madame de Palatinat. De la ville antique fondée par les Romains au 2ème siècle avant Jésus Christ (Aquae Sextiae), il reste peu de traces. En revanche la cathédrale Saint-Sauveur, bâtie à l’emplacement du forum Romain, reflète l’évolution au cours des siècles. En entrant on remarque le baptistère de la fin du 5ème siècle : 8 colonnes provenant de la basilique Romaine supportent la coupole du 16ème siècle, qui a remplacé le toit à 8 pans du 5ème siècle, et encadrent la piscine baptismale octogonale. On entre par une nef Romane à laquelle ont été ajoutées une nef gothique puis une nef baroque (13ème-15ème siècle). Dans l’une des chapelles latérales se trouve le triptyque du buisson ardent (1475), peinture d’influence Flamande de Nicolas Froment commandée par le Roi René pour orner sa chapelle mortuaire. Sur le côté de la nef Romane se trouve l’entrée d’un très joli cloître Roman (1190) en pierre blanche dont les chapiteaux illustrent l’Ancien Testament et la vie du Christ. A remarquer également les portes en bois sculpté de la façade (début 16ème siècle). Au fil des rues de la vieille ville, nous passons par la place de l’hôtel de ville et la tour de l’horloge (ancien beffroi du 16ème siècle), par l’hôtel d’Estienne de Saint Jean (17 ème) qui rassemble des objets illustrant les traditions locales (Fête Dieu …) et l’histoire de la ville. Au cœur de la vieille ville, la place d’Albertas, a été aménagée au 18ème siècle par la famille d’Albertas afin de dégager la vue devant son hôtel. Nous visitons ensuite, avec Alexandre Mahue, conférencier des monuments historiques, l’hôtel d’Olivary bâti au 17ème siècle par l’architecte Jean Daret pour Claude Paradis, riche marchand Aixois. La demeure, acquise en 1798 par la famille d’Olivary, vieille famille de parlementaires Aixois, est restée depuis dans la même famille. Elle conserve une enfilade de 3 salons décorés de tableaux (Hyacinthe Rigaud, Parrocel…) d’objets, de meubles et de gypseries remarquables du maître gypsier Escuran. Joli jardin à la Française. Diner agréable sous le figuier Chez Charlotte. Mardi 20septembre Départ à 9h15 pour la Bastide de Romegas, ou nous sommes accueillis par la propriétaire, Madame Marie-Ange Rater-Carbonel, déléguée VMF Provence, Alpes, Côte d’Azur. Le domaine, créé vers 1680 pour la famille de Romegas, est passé en 1790 à la famille Mignet d’où est issu l’historien François- Auguste, auteur d’une Histoire de la Révolution. La bastide d’une grande simplicité, au toit à quatre pentes souligné par une génoise, a conservé sa ferme attenante, avec son aire de battage et sa chapelle. On est frappé dès l’entrée par le charme et l’harmonie de la propriété et de son jardin à la française ombragé de pins : roseraie, parterres de buis autour d’un bassin circulaire. L’axe principal se termine par une tèse (allée d’arbres et d’arbustes dont le nom dérive du latin tendere, « tendre » : on y tendait un filet transversal dans lequel se prenaient les petits oiseaux). On distingue au loin la Montagne Sainte Victoire. La Mignarde : C’était une simple bastide acquise au 18ème siècle par Gabriel Mignard, confiseur du maréchal de Villars gouverneur de Provence. La maison fut transformée par Sauveur Mignard vers 1770.Pauline Borghèse y séjourna en 1807 et y eut une liaison tumultueuse avec Auguste de Forbin. La propriété fut acquise en 1858 par M.Rigaud, premier président de la cour d’appel d’Aix, maire de la ville sous le second Empire. Elle appartient aujourd’hui à son arrière petit fils. On pénètre dans la propriété par une longue allée de platanes qui débouche sur la terrasse, ornée d’un bassin, devant la longue façade en pierre de taille. L’ancien jardin à la Le Nôtre a disparu mais les statues du parc ont été conservées et forment un ensemble exceptionnel, gardé par deux lévriers de pierre à l’entrée de l’escalier menant au parc. Le décor intérieur est magnifique : gypseries, papiers peints chinois (18ème s) de la salle à manger sur le thème de la culture du riz, grand salon Louis XVI agrémenté d’une « radassière » dans une alcôve bordée de colonnes cannelées (le terme radassière provient du provençal radasso , « se trainer, paresser »). A côté du salon une petite pièce octogonale décorée de gypseries a été transformée en chapelle. Après déjeuner, départ pour le château d’Arnajon. Il semble que la bastide et ses jardins aient été construits au 17ème siècle par la famille Le Blanc de Castillon, famille de notables Aixois. Le domaine passe en 1833 à la famille de Solliers puis au Général Pascal dont les descendants sont aujourd’hui propriétaires. La maison fut considérablement agrandie au 18 ème siècle. Sur la droite de la maison s’étendent des jardins en terrasses, bordées de rampes à balustres, auxquels on accède par un escalier en fer à cheval. Des concerts y sont organisés chaque année en juillet. Deux petits bâtiments carrés transformés en pigeonnier au 19ème siècle occupent les extrémités de la première terrasse. Au bas de l’un d’eux, une salle de fraicheur octogonale couverte d’une coupole. Cette pièce, décorée de coquillages et de cariatides qui envoyaient des jets d’eau, est malheureusement en très mauvais état. Sur la deuxième terrasse un grand bassin alimente les fontaines et bassins situés en contrebas. L’ensemble s’ouvre sur un très beau paysage. Dîner à la Brocherie, ancien relai de poste voisin de l’hôtel Cardinal. Mercredi 21 septembre Départ à 10h pour l’abbaye de Silvacane Non loin de la Roque d’Antheron, sur la rive gauche de la Durance, l’abbaye de Silvacane (« foret de roseaux ») fondée au 12ème siècle, est un exemple de sobriété cistercienne. L’église, construite de 1175 à1220, a une nef de 3 travées et un large transept. Le cloître attenant est de la seconde moitié du 13ème siècle. Les bâtiments conventuels sont caractéristiques des abbayes cisterciennes : salle capitulaire (voûtes gothiques retombant sur deux piliers centraux), parloir, chauffoir (pièce chauffée par une grande cheminée), réfectoire (reconstruit au 14 ème siècle). A l’étage supérieur se situe le dortoir des moines. Château d’Ansouis. Non loin de Silvacane, sur l’autre rive de la Durance, le château d’Ansouis était au 10ème siècle une forteresse qui contrôlait le passage entre Aix et Apt. Celle-ci a été englobée aux 17ème et 18ème siècles dans un deuxième château au fil des remaniements réalisés pour transformer les lieux en demeure de plaisance. Au 17ème siècle les Escalis, puis au 18ème les Villeneuve, font d’Ansouis une demeure Aixoise avec ses décors de gypseries. Les Sabran Pontevès qui avaient acheté la propriété au 19ème siècle sauvent le château de la ruine et le font classer en 1948. Le château a été vendu en 2009. Les propriétaires actuels y font un magnifique travail de restauration. Derrière la façade semblable à celle des hôtels particuliers d’Aix, on emprunte un bel escalier d’honneur. De la partie moyenâgeuse subsiste, entre autres, la salle des gardes transformée en chapelle et un puits échappatoire d’une trentaine de mètres de profondeur donnant sur plusieurs galeries. A l’étage magnifique enfilade de salons entièrement restaurés, meublés et habillés de gypseries. Déjeuner au grain de sel à Ansouis puis départ pour le château de Lourmarin. Légué par son dernier propriétaire, Robert Laurent-Vibert, industriel Lyonnais, à l’académie des arts et belles lettres d’Aix en Provence, ce château comprend une partie 15ème et une partie Renaissance. Cette dernière est surtout remarquable par son grand escalier en spirale. La partie 15 ème est occupée par la bibliothèque et les chambres des pensionnaires de la Fondation de Lourmarin Robert LaurentVibert. De la terrasse belle vue sur le village de Lourmarin. Avant de rentrer sur Aix, nous visitons à Bonnieux le jardin de la Louve (ancien jardin de Nicole de Vesian), guidés par la propriétaire qui en a fait l’acquisition il y a deux ans. Ce jardin de topiaires s’étend à flanc de coteau dans un vallon verdoyant. Il est constitué d’arbustes verts taillés et de lavandes. On est frappé par l’exceptionnelle qualité du lieu, la lumière et le paysage. Dîner à la Brocherie Jeudi 22 septembre Départ vers 10h pour le château de La Barben, situé à une vingtaine de km au nord ouest d’Aix. Nous sommes accueillis par la propriétaire actuelle, Madame Pillivuyt. Ce château, dont on ne connait pas de façon précise la date de construction, est déjà mentionné dans des documents du 11ème siècle. En 1143, le château passe aux mains de la famille Pontevès. Vers 1439, le Roi René, comte de Provence, duc d’Anjou, réunit la terre au domaine comtal, puis la vend quelques années plus tard à Jean II Forbin, frère de son conseiller, Palamède Forbin. (La famille Forbin, arrivée à Marseille au 14ème siècle, connait une rapide ascension sociale grâce au commerce maritime méditerranéen et devient l’une des plus importantes familles de la noblesse Provençale. Dans ses représentants les plus illustres on note Palamède de Forbin, artisan de la réunion de la Provence à la couronne de France, Claude de Forbin, illustre marin chef d’escadre sous Louis XIV, et Auguste de Forbin, directeur des musées royaux à la Restauration.) . En 1963, le Marquis Antoine de Forbin vend le château à l’un de ses amis, M. André Pons, passionné d’art, père de la propriétaire actuelle, qui le restaure et l’ouvre à la visite. Le château est classé monument historique en 1984. La Famille Forbin remania et agrandit à plusieurs reprises la forteresse initiale pour la transformer au 17ème siècle en demeure de plaisance. En 1630 le château fut dévasté lors d’une révolte contre un édit de Richelieu. Gaspard de Forbin, fidèle à Louis XIII, reconstruisit de grandes parties du château médiéval. Le bâtiment principal, entre deux tours médiévales, est de style classique, éclairé par de grandes fenêtres. On y accède par un escalier en fer à cheval du 17ème siècle. Louis de Forbin, familier de Louis XIV, continua l’œuvre de Gaspard et aurait fait dessiner le jardin par Le Nôtre. Sur le côté de la façade, la chapelle, dont les origines remontent au 14ème siècle, possède une nativité du 17ème siècle de Jean Daret et une crucifixion (17ème siècle). A la Révolution, le château subit d’importants dégâts et son propriétaire fut guillotiné à Lyon en 1793, laissant deux enfants : Palamède et Auguste. Palamède, devenu propriétaire du château, y fit faire de multiples aménagements et décorations. Au cours de la visite, on remarque les plafonds à la française, un portrait de Gabrielle de Forbin par Largillière (17ème), des tapisseries des Flandres (Tamerlan et Bajazet) de Bruxelles et d’Aubusson, les très belles gypseries du plafond de la salle à manger, une superbe toile représentant Palamède de Forbin avec son chien, le tapis d’Aubusson du grand salon, la salle des cuirs de Cordoue (1682). Le boudoir de Pauline Borghèse (dont Auguste Forbin avait été nommé chambellan avant de devenir amant) est tapissé de papier peint de 1799 représentant les quatre saisons ; les portes ont été peintes par Marius Granet .On remarque également de beaux meubles des 17ème et 18ème et de nombreux souvenirs de la famille Forbin. La cuisine, dallée de pierres du 14ème, a une monumentale cheminée médiévale. Mobilier du 18ème typiquement provençal, ustensiles en cuivre du 18ème s. Après déjeuner, nous nous arrêtons à Lambesc : quelques hôtels particuliers des 17ème et 18ème s, importante église baroque du 18ème avec une remarquable coupole, beffroi du 16ème siècle. Nous nous dirigeons ensuite vers les jardins d’Albertas, situés à Bouc-Bel-Air à quelques kilomètres au sud d’Aix sur la route de Marseille. Nous y sommes accueillis par la Marquise d’Albertas. L’origine des jardins remonte aux années 1650. Henri de Seguiran, propriétaire du château de Bouc, entreprend des travaux pour aménager des jardins. La terre entre dans la famille d’Albertas après le mariage de Madeleine de Seguiran avec Marc Antoine d’Albertas en 1673. Des aménagements sont réalisés par les générations successives, en particulier en 1751 par Jean-Baptiste d’Albertas, premier président à la cour des comptes d’Aix. Le jardin, véritable théâtre de verdure, marie harmonieusement la tradition Italienne (terrasses et statues) et le jardin à la Française. Au centre un grand bassin à 17 jets, encadré de tritons soufflant dans leurs conques. Quatre statues surplombent le bassin : Hercule et la peau du lion de Némée, David lançant sa fronde, Mars portant la main à son glaive et un gladiateur. La terrasse supérieure devait accueillir un château qui n’a jamais été construit. On note également, comme à Arnajon, une grotte de fraicheur tapissée de concrétions calcaires et jadis de coquillages. Nous passons, avant de rentrer, par le Château de La Pioline, aujourd’hui transformé en hôtel. C’est une demeure du 16ème siècle, agrandie et embellie aux 17ème et 18ème siècles. Grande cour d’honneur, pièce d’eau et joli parc. Vendredi 23 septembre Nous commençons la journée par la visite du site de Carluc, non loin de Manosque, ou nous sommes accueillis par François d’Izarny-Gargas, délégué VMF des Alpes de Haute Provence. Le premier texte attestant la présence de moines à Carluc date de 1011. Le prieuré s’est développé grâce à son rattachement à la puissante abbaye de Montmajour, près d’Arles, puis est entré dans une période de décadence aux 16ème et 17ème siècles. A la Révolution, Il est vendu comme bien national et sert de carrière de pierres. En 2000, la commune de Céreste fait l’acquisition du site. Les vestiges situés auprès d’une falaise boisée, comprennent une chapelle médiévale en pierre de taille dont le chevet pentagonal est percé de trois fenêtres surmontées d’arcs en plein cintre. Cette chapelle est classée depuis 1982 au titre des monuments historiques. Il reste des traces de nombreux aménagements dont certains sont creusés dans la roche: galerie, cellules, tombes . A quelques kilomètres de Carluc, non loin du village de Mane, le château de Sauvan est une élégante demeure construite au début du 18ème siècle par la famille Forbin. Commencés en 1717, les travaux s’interrompent dans les années 1730, alors que le château n’est pas tout à fait achevé. La demeure, confisquée à ses propriétaires, traverse sans grand dommage la période révolutionnaire. Les Forbin récupèrent, non sans difficulté Sauvan en 1796. Le domaine connait ensuite plusieurs propriétaires avant d’être racheté par deux passionnés, Jean-Claude et Robert Allibert, qui se consacrent à redonner vie au château et à ses jardins. On remarque dès l’entrée le très beau vestibule et la monumentale cage d’escalier dont il est séparé par des colonnes. Au rez-de-chaussée salon de musique doté d’une tribune, grand salon éclairé d’un beau lustre Vénitien du 18ème siècle, salle à manger décorée d’une collection de faïences anciennes. A l’étage, bibliothèque, billard, chapelle, chambres desservies par une galerie de 45 mètres de long, meublée de commodes et de portraits. Après un déjeuner agréable avec le délégué VMF des Alpes de Haute Provence, à l’auberge des Coupoles à Saint-Michel-L’observatoire, nous partons pour le prieuré de Salagon. Ce site a une histoire très ancienne. On y découvre des traces d’occupation humaine bien avant la construction d’une villa romaine à laquelle succède un site chrétien : initialement bâtisse funéraire ou on a trouvé une centaine de sarcophages puis développement d’un prieuré qui devient propriété de l’abbaye bénédictine de Saint André de Villeneuve lez Avignon. Du prieuré du 12ème siècle il ne reste que l’église Romane. Un logis du 15ème siècle a remplacé l’ancien logis des moines. Le site est remarquable par ses jardins à thèmes : jardin des senteurs, jardin médiéval, plantes médicinales…regroupant plus de 2500 espèces de plantes. L’église haute de Saint-Michel-L’observatoire située sur les hauteurs du village est mentionnée dans des textes du 12ème siècle. Elle est remarquable par sa coupole romane et par les traces de peintures des 12ème, 13ème et 14ème siècles. Le jardin du prieuré attenant que nous visitons avec son propriétaire a beaucoup de charme. Il est composé de buis, lavandes, iris et rosiers. Vue magnifique sur la région. Samedi 24 septembre Nous partons pour le Château de La Verdière entre Saint Maximin et Manosque, auquel nous sommes attendus par Alexandre Mahue. Le château, construit avant l’an mille, commandait la route d’Arles à Castellane. Il entre au 17ème siècle dans la famille Forbin et est transformé en demeure d’agrément au 18ème siècle. C’est le plus grand édifice historique de Provence : plus de 5000 M2 habitables, 33 salons de réception, 282 fenêtres, une galerie de 27m de long…On sait peu de choses du château avant 1789, tout ayant été saccagé et la bibliothèque brulée à la révolution. Le château s’est endormi au 19ème siècle. En 1903 Antoine de Forbin hérite du château, mais meurt en 1987sans descendant. Le château est vendu à des antiquaires qui vendent une grande partie de ce qui était monnayable (cheminées, mobilier,…). En 2003, un promoteur immobilier l’achète et veut y faire un village vacances. Ce projet échoue et le château est racheté en 2003 par un industriel, Frédéric Champavère, qui le met hors d’eau et entreprend un extraordinaire travail de restauration. Les splendides décors de gypseries sont remis en état et les lieux sont remeublés. Nous entrons par une belle galerie montante qui débouche sur un cabinet de curiosités. Nous passons par la salle à manger avec décors de gypseries sur le thème des 4 continents, un rafraichissoir décoré de gypseries, une suite de salons éclairés de lustres rachetés dans un palais Vénitien. Le salon d’été de la marquise de Forbin est carrelé en faïence de Moustiers et décoré de gypseries blanches sur fond bleu d’une grande finesse représentant des scènes de la vie Chinoise (d’après François Boucher). La grande galerie est garnie de tapisseries sur le thème de Diane de Poitiers. Retour pour déjeuner à Aix, puis visites l’après-midi dans la ville : Pavillon Vendôme Ce pavillon de style classique, entouré d’un jardin à la française, fut construit en 1665 pour le duc de Vendôme, gouverneur de Provence. La façade principale superpose les trois ordres et est décorée de deux Atlantes qui supportent le balcon du premier étage. Les salons contiennent des portraits et des meubles provençaux des 17ème et 18ème s. Au premier étage quatre panneaux décoratifs provenant de la chambre de Lucrèce de Forbin-Sollies, représentant les quatre saisons. Musée des tapisseries Le musée situé dans l’ancien palais de l’Archevêché (façade et porte monumentale) abrite un bel ensemble de tapisseries des 17ème et 18ème siècles dont une série illustrant la vie de Don Quichotte d’après des cartons de Natoire (1735-1745). Le musée accueille également des expositions d’art contemporain et participe chaque année aux manifestations du Festival international d’art lyrique. Chapelle des oblats Située en haut du cours Mirabeau à l’emplacement d’un ancien couvent de Carmélites, cette chapelle de la fin du 17ème siècle (1695-1701) possède une très belle coupole elliptique soutenue par d’importants pilastres et largement éclairée par un lanterneau et quatre oeils de bœuf. Eglise Saint Jean de Malte Construite entre 1270 et 1280 par les Hospitaliers de Saint- Jean-deJérusalem, cette église est la première église provençale entièrement gothique. On remarque la légèreté et l’élégance de l’architecture. Le prieuré, actuel musée Granet, était un hospice ou l’on accueillait les pèlerins et soignait les malades. L’église et le prieuré furent englobés dans le quartier Mazarin à l’extrémité de la rue Cardinale . Dimanche 25 Septembre Visite le matin de l’hôtel de Caumont Edifié de 1715 à 1742 sur des plans de Robert de Cotte pour le Marquis de Cabannes, président de la cour des Comptes, l’hôtel abrite aujourd’hui un centre d’art. D’un côté la cour d’honneur et un portail ouvrant sur la rue ; de l’autre un jardin à la française à deux niveaux (bassin et parterres de buis avec au fond une fontaine aux tritons). La porte est encadrée de quatre pilastres avec chapiteaux doriques au rez-de-chaussée. Au premier étage, belle balustrade en fer forgé décorée d’un cerf, emblème de la famille de Bruny, qui habita l’hôtel. L’escalier d’honneur, dont le départ est marqué par deux Atlantes, est suspendu dans le vide au dessus du vestibule. Les pièces sont joliment meublées et décorées. A l’étage, salon de musique et chambre de la marquise de Caumont décorés de belles gypseries. Au rez-de-chaussée, salon chinois décoré de papier peint, et salon dont les gypseries représentent les vertus cardinales : justice, force, prudence et tempérance. Nous déjeunons dans une très agréable salle de restaurant donnant sur le jardin. Visite après déjeuner de l’exposition Camoin au musée Granet. L’exposition permet de suivre la carrière de Charles Camoin, peintre né à Marseille en 1879 : fréquentation de l’atelier de Gustave Moreau à Paris ou il a rencontré Matisse, Marquet et Manguin, rencontre avec Cézanne, période fauve, relation avec l’artiste Emilie Charmy, séjour au Maroc avec Matisse, retour sur la Côte d’Azur. (Notes rédigées par Ph.Devillers)