La mégalopole japonaise, une région motrice de l`Asie oriental

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La mégalopole japonaise, une région motrice de l`Asie oriental
Etude d’un dossier documentaire : « La mégalopole japonaise, une région motrice de l’Asie orientale et du monde ». Corrigé en pages 1 et 2 ; documents en pages 4 et 5 Première Partie (analysez l’ensemble documentaire en répondant aux questions suivantes) :
1. A partir des documents 1, 2 et 3, définissez la notion de mégalopole.
Une mégalopole est ensemble de plusieurs métropoles reliées entre elles par un important réseau de transport et de communication (dont le fameux shinkansen) et de nombreux flux. La mégalopole japonaise, le Tokaido, s’étend sur près 1000 km de Tokyo à Fukuoka ; avec ses extensions vers Sendaï au Nord et Kagoshima au Sud elle dépasse les 1300 km. La continuité du tissu urbain n’est pas totale ; on peut distinguer la présence de conurbations d’importance variable dont la plaine du Kantô (Tokyo, Yokohama, Kawasaki…), la plaine du Kansai (Osaka, Kobe, Kyoto). C’est aussi un espace de puissance démographique (Tokyo compte plus de 12 millions d’habitants à elle seule), économique (toutes les branches industrielles et types de services y sont présents) et de concentration de pouvoirs de toute nature polarisé par des ensembles urbains. Une mégalopole est enfin un lieu privilégié de la mondialisation : interface dynamique du littoral du Japon de l’Endroit, Tokyo « ville mondiale »… 2. A partir de l’exemple d’Osaka et de sa région, le Kansaï, dégagez les activités qui fondent la puissance
de la mégalopole japonaise (documents 1 et 2).
A l’échelle de la conurbation d’Osaka – Kobe – Kyoto, le Kansai, concentre tous les éléments permettant d’illustrer le pouvoir économique et commercial de la mégalopole. Le Kansai contribue pour 19% du PIB japonais. Présence de FMN renommées : Nintendo, Sharp, Panasonic et présence de conglomérat japonais (Keiretzu) tel Sumitomo. Un tissu industriel dense et diversifié : des industries manufacturières traditionnelle (électrique…) mais aussi des industries relevant des technologies de pointe et des activités de recherche (biotechnologie, nanotechnologie et robotique) Les aménagements lourds (polders), les moyens de communication nombreux (aéroports, train Shinkansen à grande vitesse, ports) et la diffusion de « cités scientifiques » valorisent ces activités. La réussite industrielle et les aménagements font de la région du Kansai un grand pôle commercial, tourné d’abord sur l’Asie (avec une part fondamentale de la Chine), mais aussi sur l’espace monde. 3. D’après les documents 1 et 3, qu’est-ce qui fait de Tokyo une « ville mondiale » ?
Sa population (12 millions).et son extension géographique : la conurbation de la plaine du Kanto (appelée aussi « grand Tokyo » avec deux grands ports (Yokohama, Chiba), un aéroport sur polder (Narita) et d’autres villes satellites atteint les 33 millions d’habitants. La présence d’activités industrielles diversifiées et une concentration des activités tertiaires dans plusieurs CBD. L’importance du commerce (trafic portuaire et aéroportuaire se déployant à toutes les échelles, nationale, continentale, mondiale Son rang de seconde place financière du monde depuis 1988 Son pouvoir politique et économique, son rayonnement scientifique et culturel (modernité, cosmopolitisme). 4. Comment se manifeste la puissance de la mégalopole en Asie Orientale (docs 2 et 4) ?
D’abord implantée dans les villes de la mégalopole, l’industrie automobile s’est diffusée en premier lieu dans les NPI de la première génération, ou Dragons (en Corée du sud et à Taïwan), avant de gagner les « Tigres » de la seconde génération (Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Philippines), puis récemment l’espace postcommuniste du Vietnam, et même la Chine. Les formes d’implantation sont soit sous forme de participation, soit sous forme d’installation d’usines japonaises à l’étranger (sauf en Chine). On constate que les implantations en Chine se font non seulement sur le littoral, mais aussi dans les villes de l’intérieur. Le port d’Osaka illustre bien l’intégration de la Chine au marché Japonais, puisque d’après les sources du document 2, il réalise « 85% de son activité avec elle. 5. Décrivez et expliquez l’inégale importance des relations de la mégalopole avec le reste du monde
(documents 2, 4 et 5).
La fiche de synthèse de 2006, la carte de l’implantation automobile de 2005 et la carte des liaisons aériennes internationales de l’aéroport du Kansai (hiver 2006) mettent en évidence l’inégale importance des relations de la mégalopole japonaise avec le reste du monde. La mégalopole échange d’abord avec les espaces les plus puissants et les plus dynamiques de la planète : les autres pôles de la Triade (EUA et UE), les pays de l’Asie orientale ouverts à la mondialisation (NPI et Chine), les pays fournisseurs d’énergie et de matières premières (Golfe arabo‐persique, Australie et Nouvelle Zélande) En revanche, les zones les plus pauvres (Afrique), la Russie et les Etats de l’ex‐URSS et enfin les Etats qui se trouvent d’avantage dans l’orbite américaine (Amérique latine) ont des relations plus limitées avec la mégalopole. Deuxième partie : A l’aide de vos réponses aux questions, des informations contenues dans les
documents et de vos connaissances, vous rédigerez une réponse organisée au sujet : « La mégalopole
japonaise : une région motrice de l’Asie orientale et du monde ».
Conseils : N’omettez pas de faire référence aux documents et argumentez votre réponse à l’aide de connaissances précises issues du cours (et non présentes dans le dossier documentaire). Le plan proposé ci‐dessous n’est pas le seul permettant de répondre à ce sujet ! Une courte introduction qui se contente de poser le problème du sujet et d’annoncer le plan, c’est à dire l’organisation choisie pour répondre au sujet. 1/ La mégalopole : vecteur de puissance : Activités qui fondent la puissance économique, financière, politique et culturelle de la mégalopole. Concentration des moyens de communication, maîtrise et optimisation de l’usage de l’espace Rappel des grandes conurbations et des extensions spatiales. Le symbole de cette puissance à l’échelle mondiale est que Tokyo est devenue une « ville globale ». 2/ Des échanges commerciaux et des flux financiers qui privilégient l’Asie Orientale Les flux et les IDE sont orientés surtout vers les pays de l’Asie orientale : NPI. Ouverture vers la Chine depuis que celle‐ci s’est ouverte à l’extérieur et au capitalisme. Diffusion des industries de main d’œuvre, en fonction des politiques de délocalisation des industries anciennes et polluantes dans des régions et pays à plus faibles salaires (surtout Tigres). Le modèle japonais est un facteur de développement qui a été suivi par tous les NPIA (rappeler le processus, évoquer l’asiatisme…). 3/ Une présence inégale dans le reste du monde : Solides relations avec les Etats‐Unis (depuis 1945 et le Plan Marshall) : second partenaire commercial après la Chine. Balance commerciale excédentaire avec les EUA, et première destination d’IDE Flux de produits manufacturés et IDE vers l’Europe Occidentale. En dehors des pays exportateurs de produits énergétiques et de minerais, qui font défaut au Japon (golfe persique), la mégalopole entretien peu de relations avec les Etats du Sud et de l’ex‐bloc soviétique. Une limite à l’influence de la mégalopole japonaise : pas de réel pouvoir géopolitique sur le monde. Conclusion (quelques lignes) : Le rayonnement de la mégalopole est en fait très inégal à l’échelle mondiale: si la mégalopole entraîne le dynamisme économique de l’Asie orientale, y compris la Chine, elle n’est qu’un des pôles de la Triade qui actuellement organise le monde. erne au bloc de l’Est se déroule au même moment que la crise de Suez ?

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