«JE VEUX PARTAGER CE MOMENT»
Transcription
«JE VEUX PARTAGER CE MOMENT»
/ Zoom / Religion PTE 01 2 LE RAMADAN A COMMENCÉ HIER / PREMIÈRE PRIÈRE À LA GRANDE MOSQUÉE DE STRASBOURG Chronologie «JE VEUX PARTAGER CE MOMENT» Un chantier mouvementé 12 avril 1999 : le conseil municipal de Strasbourg prend une position de principe sur la réalisation d’une «mosquée centrale». Avril 2000 : le maire Roland Ries prend acte de l’impossibilité de fédérer tous les musulmans autour d’un même projet. Il annonce que la Ville «appuiera» le projet le plus avancé, celui de la Coordination des Associations Musulmanes de Strasbourg (CAMS), quai Jean-Pierre-Mayno, au Heyritz. Novembre 2000 : un jury retient le projet de l’Italien Paolo Portoghesi. Confirmé début 2001 par le maître d’ouvrage, la SCI Grande Mosquée de Strasbourg, le projet est alors évalué à près de 18,3 millions d’euros. Cette première version comporte une salle de prière de 2 500 places, un minaret et des équipements culturels. Mars 2001 : Fabienne Keller est élue maire, Robert Grossmann président de la CUS. Le tandem reprend le dossier et revient à l’idée d’un projet qui fédère toute la communauté musulmane. Septembre 2002 : Fabienne Keller et Robert Grossmann donnent eux aussi leur feu vert au projet porté par la CAMS et Abdellah Boussouf, et constatent l’absence d’alternative aboutie. Le projet est cependant revu à la baisse. Le volet culturel est reporté sine die, le minaret supprimé, la salle de prière ramenée à 1 200 places. Le coût total estimé passe ainsi de 18 millions d’euros à près de 6. La mise à disposition du terrain et la subvention de 10 % restent acquises. 16 mois d’interruption 14 novembre 2003 : Robert Grossmann annonce aux fidèles assemblés dans la mosquée de l’impasse du Mai que le permis de construire de celle du Heyritz est signé. 29 octobre 2004 : pose de la première pierre sur le site du Heyritz, en présence de la municipalité et de représentants des cultes reconnus. Dans son discours, Jean-Paul Humbert, président du conseil synodal de l’Église réformée d’Alsace-Lorraine, regrette la disparition du minaret. 2005: le conseil régional puis le conseil général votent tous deux une subvention de près de 500 000 euros, soit 8 % du montant des travaux, alors estimés à plus de 6 millions d’euros. Novembre 2006 : lancement du chantier. Décembre 2006 : le conseil municipal vote une subvention de 610 000 euros (10 % du coût total estimé alors à 6,1 millions d’euros). Janvier 2008 : arrêt du chantier suite à un différend entre l’entreprise générale chargée des travaux, Karl König, et la société civile immobilière (SCI) maître d’ouvrage. Mars 2009 : La SCI signe un nouveau marché avec l’entreprise de travaux Demathieu et Bard. Mai 2009 : Les travaux reprennent suite notamment à l’action du maire Roland Ries, qui rétablit la confiance autour du projet en anticipant le versement du solde de la subvention municipale. 1er août 2011 : la commission préfectorale de sécurité donne son feu vert à l’ouverture du bâtiment au public. Le maire signe l’arrêté d’ouverture dans la M. P. foulée. Mardi 2 août 2011 Pari réussi pour les responsables de la Grande mosquée de Strasbourg : l’édifice capable d’accueillir près de 1 500 fidèles a ouvert, comme prévu, le premier jour du ramadan. Ouverture in extremis oblige — la commission de sécurité a donné son feu vert en fin de matinée — seules 250 à 300 personnes ont pris part, hier, à la première prière donnée dans le bâtiment. STRASBOURG.- 17 h 45 ce lundi 1er août 2011 — premier jour du mois de ramadan de l’an 1432 de l’hégire dans le calendrier musulman — l’appel à la prière résonne pour la première fois dans l’enceinte de la Grande mosquée de Strasbourg. Arrivés par petits groupes depuis le milieu de l’aprèsmidi, 300 fidèles assemblés dans la salle de prière, capable d’accueillir 1 500 personnes (1 250 hommes au rez-de-chaussée et 250 femmes en mezzanine) se rassemblent devant l’imam Imad El-Akramine. « Vous vous rendez compte, l’an dernier, pour le début du ramadan, je priais dans ma petite salle à la MontagneVerte. Là, je suis dans ce bâtiment somptueux, c’est un bonheur rare. Et d’autant plus fort, qu’on a donné régulièrement, après la prière du vendredi pour qu’elle se fasse cette mosquée », savoure Hamid Asraoui, venu prier en famille. ■ « C’est une mosquée destinée à tous les Strasbourgeois » « Je suis très émue. Cette mosquée, c’est comme un diamant qu’on nous offre le premier jour du ramadan, rebondit sa femme, Hassana Asraoui. En plus, des nonmusulmans sont venus voir l’édifice. Pour moi, c’est très important. Une dame est même montée nous voir prier, ça m’a fait plaisir, je veux partager ce moment. C’est une mosquée destinée à l’ensemble des Strasbourgeois. » « C’est aussi le signe que nous sommes enfin reconnus. Et franchement, il était temps », avance Mimoun Azirar, un père de famille tombé en arrêt, quelques instants plus tôt, devant la salle de prière ouverte et dénuée de piliers grâce à un système de câbles porteurs. « C’est un jour historique pour l’ensemble de la communauté. Un moment de bonheur et de joie intense, savoure Saïd Aalla, président de l’association gestionnaire du lieu. On a tant dit que l’on prierait ici l’an prochain pour le ramadan. Là, on y est enfin ! » « L’achèvement de la mosquée témoigne de la tradition Des fidèles arrivent à la nouvelle mosquée de Strasbourg en ce premier jour de ramadan. (Photos DNA - Christian Lutz-Sorg) humaniste de Strasbourg, capitale européenne attachée aux droits de l’homme. Et donc à la liberté de chacun de pratiquer sa religion dignement, se félicite Olivier Bitz, adjoint (PS) en charge des cultes, présent sur les lieux. C’est un bâtiment magnifique d’une grande qualité architecturale qui fait désormais partie du patrimoine de la ville. » « La persévérance des uns et des autres aura finalement porté ses fruits. L’islam doit avoir pignon sur rue et s’inviter à la table de la République », s’est félicité le maire PS Roland Ries, par voie de c o m m u n i q u é. E t l ’ é l u L’architecte italien Paolo Portoghesi, a aussi conçu la mosquée de Rome, la plus grande d’Europe. (Photo archives DNA) d’ajouter : « Un tel lieu de culte permet de cultiver des liens sociaux et culturels qui concourent au mieux vivre ensemble et à la paix sociale. » Le bâtiment dessiné par l’architecte italien Paolo Portoghesi, aussi auteur de la mosquée de Rome — la plus grande d’Europe — sera ouvert au public jusqu’à la fin du mois de ramadan. Par la suite, l’édifice fermera à nouveau ses portes pour 2 mois de travaux. Il reste en effet à poser le tapis définitif et le zellige, les mosaïques marocaines ornant les murs. POS le rendant possible, mais les responsables de la mosquée préfèrent se concentrer sur le volet culturel — bibliothèque, centre de conférences, salon de thé — mis de côté par la municipa- lité précédente. La communauté musulmane représente de 40 000 à 60 000 personnes dans l’agglomération strasbourgeoise, soit 8 à 12 % de la population. Manuel Plantin L’inauguration pourrait être reportée de quelques mois, à la mi-2012 L’inauguration officielle des lieux, prévue initialement en novembre, pourrait être reportée à la mi-2012 pour éviter que la campagne présidentielle ne parasite l’événement, ont indiqué hier Olivier Bitz et Saïd Aalla. Au final, le chantier aura coûté près de 8,7 millions d’euros, financés par les collectivités alsaciennes (26 %), les fidèles d’Alsace (33 % environ) et trois États étrangers — Maroc, Arabie Saoudite, Koweït. Prévu dans la première version du projet, puis retiré par la municipalité UMP arrivée au pouvoir en 2001, le minaret reste pour l’instant à l’état de projet. Le maire Roland Ries a fait voter la modification du Recueillement sous la coupole. Elle attendait tard hier soir des fidèles par centaines pour la première rupture du jeûne. (Photo DNA) / Zoom / Religion ■ L’ouverture de la Grande mosquée de Strasbourg, hier, au premier jour du ramadan, est une date importante pour toute l’Alsace, indépendamment des croyances de chacun. Depuis 1976, les lieux dédiés à l’islam se sont multipliés dans la région, mais c’étaient des oratoires reconvertis : on transformait en salles de prière d’anciens commerces ou d’anciens ateliers. La mosquée de Strasbourg marque les esprits parce qu’elle a dès l’origine été conçue pour le culte ; c’est une mosquée de plein exercice et non une salle polyvalente à connotation religieuse. Sa construction a engendré de longs débats où les controverses architecturales cachaient mal les calculs politiques. Mais si Strasbourg veut être pleinement une ville ouverte sur le monde, elle doit en mesurer toutes les obligations. Il est normal que les musulmans de Stras- Mardi 2 août 2011 Editorial / Strasbourg Hospitalités partagées bourg puissent prier dans une mosquée dédiée. L’islam républicain n’a pas à se cacher et a droit de cité. Il faut à ce propos saluer la démarche d’accueil engagée depuis plus de trente ans par les dirigeants des cultes concordataires. Évêques, pasteurs et grands rabbins ont travaillé à la paix commune, refusant de marginaliser l’islam au prétexte qu’il est le dernier arrivé et ne relève pas du fameux Concordat de 1801. Une étape intellectuelle est franchie. Les religions, du moins dans les endroits privilégiés de la planète, modifient leur manière d’être. Elles ont tout à gagner à Un mois sacré, de jeûne et de prières C’est à Saint-Louis, le 2 septembre 1976, que fut inaugurée la toute première mosquée d’Alsace, dans un foyer de travailleurs. 35 ans plus tard, la construction d’un édifice dédié est programmée. SAINT-LOUIS.- AGENCE DNA Le couper de ruban eut lieu en présence de Mgr Elchinger, évêque de Strasbourg, du Dr Goetschy, président du Conseil Général de l’époque, du préfet Gilly et d’Antoine Gissinger, député de la circonscription. Ce lieu de culte initial, qui pouvait accueillir une quarantaine de personnes, était situé au rez-de-chaussée du foyer Cotrami de la rue du Rhône, en limite des bans de Saint-Louis et de Huningue. ■ Les fondations d’un nouvel édifice seront coulées dans les prochains jours Le foyer qui l’accueille depuis 35 ans étant en cours de rénovation, le lieu de prière il a été transféré, au début de cette année, dans une ancienne salle de café, située à l’arrière de ce foyer. Celui-ci est en effet qui est actuellement en cours de rénovation. La communauté musulmane de Saint-Louis qui regroupe aujourd’hui quelque 800 familles, bénéficie actuellement de quatre lieux de prières et compte deux associations dont l’association Assalam (« Le salut et la Paix »), qui est la plus an- Aider la Corne de l’Afrique En annonçant dimanche soir le début du ramadan ce mois après l’observation du croissant lunaire, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé les musulmans de France à en «faire vivre l’esprit empli de solidarité et de générosité, en portant leur soutien aux ONG mobilisées» contre la famine dans la Corne de l’Afrique. Selon la tradition musulmane, le ramadan permet à tous les croyants de faire l’épreuve de la privation pour amener les plus nantis à songer aux pauvres et à les aider. Des repas sont d’ailleurs traditionnellement distribués aux démunis dans les mosquées. Celle de la rue Myrha à Paris (XVIIIe) en distribue par exemple entre 500 et 700 par jour, selon son imam. Fortes chaleurs Au n°16 de la rue du Ballon à Saint-Louis, la mosquée de l'association Assalam, créée en 1989, est l’un des quatre lieux de culte pour les fidèles musulmans à Saint-Louis. (Photo DNA - Michel Baltrès) cienne. Elle fut créée en 1989, comme sa mosquée et est affiliée à l’UOIF (Union des organisations Islamiques de France). Elle offre aujourd’hui encore le plus grand lieu de culte à ses fidèles dans la cité des Trois Lys, au n°16 de la Rue du Ballon où peuvent se réunir plus de 200 personnes. À ses côtés on trouve l’association « Espérance » dont le lieu de prière situé rue de Mulhouse sera supplanté prochainement par une nouvelle mosquée dont le projet est déjà bien avancé. Il se chiffre à 1,6 million CONSTRUCTIONS RÉCENTES ET BÂTIMENTS RECONVERTIS juillet 2012. La partie culturelle du projet sis rue d’Illzach doit être terminée en 2013. ❏ LES BÂTIMENTS RECONVERTIS Même avec l’ouverture de la Grande mosquée de Strasbourg, la plus grande mosquée d’Alsace reste Eyyub Sultan. Installée par le mouvement d’islam turc Milli Görus dans une ancienne usine de la Meinau à Strasbourg, sur 7 600 m², cette mosquée appartient à la catégorie — de loin la plus nombreuse — des bâtiments r e c o n v e r t i s. E l l e v e u t d’ailleurs s’agrandir, construire une coupole et deux minarets pour prendre une forme architecturale plus conforme à la nouvelle vocation des lieux. Comme la mosquée de d’euros. Les fondations de cette nouvelle mosquée vont être coulées dans les prochains jours au n°48 de la rue de La Paix. Le quatrième lieu de prière, situé rue Henner, est réservé à la communauté turque. Michel Baltrès Ce ramadan aoûtien risque d’être particulièrement éprouvant : alors que le jeûne interdit de boire, il a fait près de 50° hier à Bagdad. Une chaleur tellement étouffante que le gouvernement a accordé une journée de congé aux provinces du centre et du sud du pays. La vague de chaleur, qui dure depuis déjà près d’une semaine, devrait continuer jusqu’à demain. En relief EN FRANCE La France compte 2,1 millions de «musulmans déclarés» de 18 à 50 ans, selon une enquête récente de l’Institut national des études démographiques (Ined) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L’Ifop évalue leur proportion à 5,8 % de la population française, soit 3,5 millions de personnes. Les chiffres qui circulent habituellement évaluent entre 5 et 6 millions, un chiffre flou puisque la France interdit les statistiques religieuses ou ethniques. EN FRANCE EN IRAK EN ALSACE ❏ LES CONSTRUCTIONS RÉCENTES Plus rares que les bâtiments reconvertis, les mosquées de construction récente se sont multipliées ces dernières années en Alsace. Première inaugurée, en mars 2003, la mosquée El Amel (l’Espoir), à Colmar, a accueilli ses premiers fidèles fin 2002. Première achevée, en mai 2002, la mosquée Qoba, a Bourtzwiller, n’a été inaugurée qu’en 2006, le temps d’achever les aménagements extérieurs. La Miséricorde, à Wittenheim, a ouvert ses 300 m² en 2007. En 2009, au tour de la mosquée d’Obernai, le public dans 400 m². A Mulhouse, la partie cultuelle de la mosquée AnNour (la Lumière), 4 600 m² au total, est annoncée pour Dominique Jung En bref UN NOUVEAU PROJET DANS LA CITÉ PIONNIÈRE LE RAMADAN 3,5 à 6 millions de musulmans plus reproduire à l’infini les sanglantes concurrences dogmatiques de jadis. Ce doit être un but collectif et partagé. C’est pourquoi, de même que les musulmans d’Europe défendent les constructions de mosquées en Europe, on aimerait que tous leurs représentants militent ardemment auprès des autorités religieuses d’Égypte, d’Algérie, d’Irak ou du Pakistan pour les convaincre de trois choses : qu’il n’est ni honteux ni menaçant d’être chrétien sur une terre majoritairement musulmane, que les églises chrétiennes n’ont pas à s’y cacher et que les assassinats de non-musulmans commis au nom de l’islam sont des crimes qu’il faut non seulement déplorer verbalement mais aussi combattre efficacement. L’islam a le sens de l’hospitalité. Il ne doit pas l’oublier. À SAINT-LOUIS, UNE MOSQUÉE DÈS 1976 Repères Près d’un milliard et demi de musulmans dans le monde sont appelés depuis hier à respecter le mois de jeûne et de prières sacre du ramadan, qui commémore la révélation divine reçue par le prophète Mahomet. ❏ UN PILIER DE L’ISLAM.- Le ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi, l’obligation de prier cinq fois par jour, l’aumône et le pèlerinage à La Mecque. Durant cette période, les croyants s’abstiennent de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Pour la religion musulmane, c’est un mois de piété, de charité et de frugalité. Le jeûne est conçu comme un effort spirituel, une lutte contre la séduction des plaisirs terrestres. Le ramadan correspond au neuvième mois du calendrier de l’Hégire, auquel les musulmans se réfèrent pour leurs fêtes religieuses et qui s’appuie sur le cycle lunaire, qui compte onze jours de moins que le calendrier solaire. Les dates du ramadan changent donc tous les ans. Le respect du jeûne est imposé à tous les croyants qui ont passé l’âge de la puberté. Même si les enfants sont dispensés, il est recommandé de les y habituer progressivement. Femmes enceintes ou nourrices, malades et voyageurs ont le droit de ne pas observer le jeûne, mais le devoir de s’y soumettre dès qu’ils sont en état de le faire. ne pas se laisser instrumentaliser, à ne pas se laisser réduire au rang de marqueurs identitaires. Une idée, encore trop timide, mérite de grandir : elle consiste à ouvrir des chemins parallèles où les religions avanceront de concert au lieu de batailler pour tenter de savoir laquelle est la plus pure. Mais il faut être lucide. Le processus intégrateur qui a permis l’ouverture de la mosquée de Strasbourg est très fragile quand on l’examine à l’échelle du monde. Les nostalgiques des croisades, ces dangers publics, n’ont pas dit leur dernier mot. Chacun doit y mettre du sien afin de ne 3 PTE 02 St-Louis (lire ci-dessus), première du genre en Alsace, la mosquée de Bischheim doit elle aussi son existence au recyclage de locaux existants. L’Amicale des Travailleurs Marocains s’était cotisée, à la fin des années 70, pour racheter une arrière boutique désaffectée rue Nationale, la retaper et la transformer en un lieu propre à la prière, inauguré en octobre 1977 et toujours en fonction. Là encore, l’association gestionnaire s’est mise en quête d’un nouveau local, plus grand et plus adapté à ses besoins. Au total, on dénombre dans la région une centaine de lieux de culte appartenant à cette catégorie, parfois de vraies salles de prière, mais plus souvent de modestes oratoires. Une autre mosquée ouvre dans le Nord En plus de celle de Strasbourg, une nouvelle mosquée a aussi ouvert ses portes hier à Villeneuve d’Ascq, dans la banlieue de Lille (Nord). Là aussi, la date avait été choisie pour célébrer le premier jour du ramadan. Conçue par l’architecte roubaisien Oussama Bezzazi, la mosquée de Villeneuve d’Ascq, de 2 400 m2, est implantée sur les vestiges d’un parking initialement prévu pour le Stadium Nord voisin. Son inauguration officielle est prévue pour le tournant 2011-2012. «L’insérer dans l’environnement» «On a voulu une mosquée qui rappelle la culture arabo-musulmane, mais aussi qui s’insère dans l’environ- La métropole lilloise compte 150 000 musulmans. (Photo AFP) nement villeneuvois et occidental», explique Mohammed El Mokhtari, président de l’Association d’animation et d’échanges culturels (AAEC), qui gère le lieu. L’agglomération lilloise compte quelque 150 000 musulmans pour 1,1 million d’habitants, selon le Conseil régional du culte musulman (CRCM).