téléchargement - Département du Nord

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téléchargement - Département du Nord
n°210 - Janvier 2008
Édition Métropole
Dossier
Insertion
L’espoir après la galère
Balade
Voitures anciennes
Une passion sans frein
Images du mois
Nuit des trophées : palmarès surprise !
Au cours d’un show bouillant
rythmé par les virevoltants
pompiers de Paris, la Nuit
des trophées 2007, parrainée par Romain Cabannes,
rugbyman du Biarritz Olympique, a rendu son verdict le
11 décembre à Lille.
Les meilleurs sportifs du
Nord ont été récompensés
dans diverses catégories. Par exemple, Vincent
Dupont, vice-champion du monde d’endurance en
équitation (voir rubrique Rencontre p 20-21), a
été désigné meilleur athlète de haut niveau
« senior ». L’équipe de la saison est le Lille Métropole Athlétisme, vice-champion de France interclubs. Cela ne l’a malheureusement pas empêché
de perdre récemment son athlète phare, Vanessa
Boslak, qui a signé à Paris. La perchiste a néanmoins été sacrée athlète de haut niveau « élite ».
La meilleure équipe de haut niveau est l’USVO
(basket féminin).
Les lecteurs du Nord et les internautes ont eux
choisi de mettre à l’honneur Cédric Vasseur, jeune
« retraité » du cyclisme professionnel, et le club
de basket féminin de Villeneuve d’Ascq, l’ESBVA.
Play-boy de la soirée, Cédric Vasseur a reçu
deux trophées des mains de Bernard Derosier,
Président du Conseil général, sous les yeux
rieurs de Romain Cabannes, parrain de la soirée.
La jeune cycliste Fiona Dutriaux, championne
d’Europe de poursuite sur piste répond
aux questions d’Anne-Sophie Roquette.
Passage en rase motte des pompiers de Paris.
Un spectacle de haut vol.
La chanteuse Laam a toujours des fans.
2 - LE NORD - JANVIER 2008
Sommaire
4/9 Actualité
LE NORD -JANVIER 2008
Édition Métropole
Événements
• Le Nord expérimente le Revenu de solidarité active •
Des vacances pour réunir les fratries • Cultiver son temps libre...
Solidarité - Santé
S’approprier son logement • Handidanse : l’intégration en
rythme • Télé-alarme, l’assurance-vie...
Poursuivre nos efforts
Le Département du Nord mobilise dans le cadre du
Programme départemental d’insertion 2005-2010 des
moyens conséquents pour assurer à chaque allocataire du
RMI l’accompagnement dont il a besoin pour son insertion sociale et professionnelle.
Cet engagement produit des effets puisque, pour la première fois depuis 2000, le nombre des allocataires du RMI
diminue, conséquence de l’augmentation du nombre de
contrats d’insertion qui facilite le retour à l’emploi.
Ce numéro du magazine Le Nord met en lumière des personnes, allocataires du Revenu minimum d’insertion, qui
ont repris le chemin de l’emploi durable grâce à leur
volonté et à la mobilisation des acteurs de l’insertion. Plus
que des témoignages, ce sont des parcours de vie qui doivent inciter à poursuivre nos efforts.
Aménagement - Environnement
Tennis : trois centres départementalisés • La TNT dans votre salon
• Cultiver intelligent...
10/15 Dossier
L’espoir après la galère
Retrouver un emploi, s’insérer, ça reste difficile
dans une région marquée par la crise. Mais c’est possible !
En témoignent le (léger) reflux du nombre d’allocataires
du RMI dans le Nord… et les parcours professionnels
que nous proposons ici !
16/17 Édition Métropole
19 Sciences itinérantes
Carembault : bouger pour garder la mémoire
20/21 Vincent Dupont
22/27 Balade
Ces merveilleux fous (de) volant...
Marathonien en sabots
Je veux remercier et saluer ici le travail remarquable de
l’ensemble des acteurs publics, associatifs, institutionnels,
qui contribuent à relever le défi de l’insertion et à rendre
espoir et dignité à des milliers de personnes.
Je veux aussi leur dire que le Département et ses services
ne négligent aucune piste pour favoriser l’accès à l’emploi
durable des allocataires du RMI avec notamment la mise
en œuvre prochaine de l’expérimentation du Revenu de
solidarité active sur le territoire de l’Avesnois.
En cette année nouvelle, je formule le vœu d’un Nord
toujours plus solidaire, proche et ambitieux pour chacun d’entre nous !
Bonne et heureuse année 2008 à toutes et à tous !
Bernard DEROSIER
Président du Conseil général du Nord
Ah, la bagnole ! Voici plus d’un siècle qu’elle suscite fantasmes,
passions débordantes, destinées industrielles fascinantes et
plaisir immodéré de balades le coude à la portière et les cheveux
au vent. À l’époque de la standardisation automobile, nombreux
sont ceux qui, nostalgiques ou amoureux de belles mécaniques,
font revivre ce mythe éternel.
28 Côté collèges
29/31 Temps libre
Plus tard, je serai médecin... euh non, maçon
@
Retrouvez le Département sur Internet : www.cg59.fr
Magazine d’information du Conseil général du Nord - 2, rue Jacquemars Giélée - 59047 Lille Cedex
Tél. 03 20 63 52 70 - Fax : 03 20 63 52 23 - e-mail : [email protected] - Site Internet du Conseil général du Nord : www.cg59.fr
Directrice de la publication : Évelyne Duhaut-Courpron. Directeur-adjoint de la Communication : Hubert Loppinet. Rédactrice en chef : Hélène
Fanchini. Rédaction : Laurence Blondel, Valérie Dassonville (Valenciennois), Antoine Platteel (Douaisis), Alexandra Pigny (Dunkerquois),
Françoise Poiret-Colonge (Avesnois), Arnaud Raes (Cambrésis). Coordinatrice d’édition : Michèle Sandre. Secrétariat de rédaction : Laurence
Blondel/Valérie Dassonville, assistées de Céline Foucart. Création et réalisation : Unité graphique de la DIC. Responsable photo : Dominique
Lampla. Photographies : Christophe Bonamis, Pierre Cheuva, Philippe Houzé, Emmanuel Watteau, photothèque du Conseil général. Service iconographique : Sylvie Séverin. Conseil en communication : R Com’ Rigaux. Photogravure/Impression : SIB, Boulogne-sur-Mer. ISSN1169-4947.
Dépôt légal : janvier 2008. Tirage : 1 099 000 exemplaires. Tous droits de reproduction réservés. © 2000. Le magazine Le Nord est distribué
gratuitement à tous les habitants du Nord. Pour le recevoir à partir d’un autre département, veuillez contacter le service LecteursAbonnements au 03 20 63 52 38. Si vous ne le recevez pas régulièrement, écrivez à [email protected]
Imprimé sur papier recyclé.
LE NORD - JANVIER 2008 - 3
Événements
Noël Dejonghe
est décédé
Dans la nuit du 6 au 7 décembre dernier, Noël
Dejonghe, conseiller général et maire de Templemars est décédé. Président de la commission Solidarité-Santé au Conseil général jusqu’en 2004,
Noël Dejonghe était
reconnu comme un
homme de dialogue et
de consensus, très
engagé dans la lutte
contre les exclusions.
Président de l’Établissement public
départemental de
soins, d’adaptation et
d’éducation, il avait à
cœur d’assurer la
santé, l’intérêt et les
Noël Dejonghe, droits des enfants
lors de l’inauguration
menacés.
du plateau multisports,
du terrain de football et « Lors de ses diffédes terrains de tennis rents mandats, il a
de Templemars en juin 2006.
toujours fait preuve
d’écoute et d’attention, ce qui faisait de lui un
élu de proximité reconnu et apprécié de tous », a
souligné Bernard Derosier en introduction de la
séance plénière du 10 décembre. Le Président du
Conseil général a également insisté sur la gentillesse et la cordialité dont faisait toujours preuve
Noël Dejonghe.
Le Nord expérimente
le revenu de solidarité active
Le RSA est versé dès la première heure travaillée.
L’emploi public
à Paris
Le Département du Nord sera présent au Salon
de l’emploi public qui se déroule du 31 janvier au
2 février à Paris Expo (Porte de Versailles).
Cette année, le Département, au travers de ses
différents secteurs d’activités, mettra l’accent
sur un de ses objectifs majeurs en terme de
recrutement : développer l’accueil des personnes en situation de handicap.
Rens. www.cg59.fr
et http://salons.groupemoniteur.fr
@
Assistez en direct au débat
d’orientation budgétaire
du Conseil général du Nord
sur www.cg59.fr
les 21, 22 et 23 janvier.
Le vote du budget aura lieu,
quant à lui, les 25, 26 et
27 février prochains.
4 - LE NORD - JANVIER 2008
Le Département du Nord expérimente,
pour trois ans, la mise en place du
revenu de solidarité active (RSA) sur
les secteurs d’Avesnes-Fourmies, de
Maubeuge-Hautmont et sur la ville de
Maubeuge. Ce dispositif vise à rendre
plus incitatif le retour à l’emploi durable des allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI).
En effet, le retour à l’emploi peut
entraîner l’arrêt de certaines aides et
prestations et susciter de nouvelles
dépenses (frais de transport et de
garde d’enfant). En retrouvant un
emploi, l’allocataire du RMI peut voir
paraxodalement ses revenus diminuer !
Versé par la CAF ou la Mutualité
sociale agricole (MSA) dès la première
heure travaillée, mais financé par le
Département, le RSA a pour objet de
corriger cette anomalie.
Pendant les trois premiers mois de la
reprise d’activité, l’allocataire peut
cumuler RMI et salaire. À partir du
quatrième mois, le RSA intervient en
complément du salaire, selon un
barême prenant en compte la composition familiale. Cette incitation financière est complétée par des mesures
susceptibles de lever les freins à l’emploi et facilitant la mobilité, l’achat de
matériel ou la garde d’enfant. « L’objectif est de tester les effets du RSA
sur la reprise d’activité », précise
Michel-François Delannoy, vice-président chargé de la Lutte contre les
exclusions au Département, qui rappelle que « la sortie durable de l’exclusion, c’est le CDI. »
Sur les 6 100 allocataires que compte
la zone d’expérimentation, 700 pourraient être concernés par le RSA.
Comment occuper sainement ses loisirs ? Comment développer sa culture
générale, retourner sur les bancs de la
fac sans subir les affres des examens ?
Il suffit de s’inscrire aux activités de
l’Université du Temps Libre. Créée il y a
quinze ans, pour mettre le savoir universitaire à la portée de tous, cette
association compte aujourd’hui plus de
mille adhérents. « Nous organisons 150
conférences par an ainsi que des ateliers et des sorties pour tout public »,
explique David Vallin, jeune directeur de
l’UTL. Celui-ci confesse néanmoins que
la majorité des adhérents sont préretraités ou retraités. « La moyenne
d’âge est de 62 ans avec deux tiers de
femmes. »
L’art, la littérature, la philosophie, l’histoire, le droit, les sciences sont les
grands thèmes abordés lors des conférences données par des universitaires.
Onze ateliers complètent la programmation annuelle : cinéma, cours d’anglais, d’espagnol ou d’espéranto,
musicologie, chant choral, etc. Implantée à Lille, Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d’Ascq, l’UTL cherche à organiser
des conférences dans les petites communes.
Adhésion : 65 e par an
(tarifs réduits possibles).
Rens. UTL, 9, rue Auguste-Angellier à Lille
(03 20 42 86 70).
Site Internet : www.nordnet.fr/utl-lille
Des vacances
pour réunir les fratries
Hem (unité territoriale de
Prévention et d’Action
sociale du Département).
Placés dans différentes
familles de la métropole
lilloise, Kevin, Marina et
Julien ont vécu pour la
première fois une semaine
de vacances ensemble.
Idem pour Priscilla et
Déborah, pour Sofiane et
Doniazade. « Entre eux, le
lien familial n’a pas pu se
développer, car ils ne passent jamais de vacances
L’équitation était au programme de ces vacances boulonnaises.
ensemble… Là, ils ont
appris à se connaître », ajoutent Kathy
C’est une « première » dans le Nord :
19 enfants de l’Aide sociale à l’enfance
Syx et Fanny Soétard.
ont passé la semaine de la Toussaint
Le projet est né fin 2006 au sein de
entre frères et sœurs, au centre de
l’équipe Enfance de l’UTPAS de Roubaixvacances Artes d’Ambleteuse. Au proHem. Des professionnels de la PMI et du
gramme : équitation, char à voile, piscine
Service social départemental (SSD) de
et soirées festives ! Sans oublier une
Roubaix-Hem se sont joints à l’aventure.
visite au centre Nausicaa de Boulogne« Les journées étaient bien pleines ! On
sur-Mer.
parlait beaucoup. Ils avaient plein de
choses à échanger entre frères et
« Ces enfants sont en placement long.
sœurs, mais aussi avec les adultes ! »,
Nous avons voulu regrouper les fratries
pendant les vacances : pour beaucoup,
raconte Kathy Syx.
ça ne leur était jamais arrivé. Certains
Pour Kevin, mais aussi pour Rémi, pour
n’avaient même jamais vu la mer »,
Déborah ou Marina, aucun doute làdessus, « ce sont mes meilleures
expliquent Kathy Syx et Fanny Soétard,
secrétaires de l’UTPAS de Roubaixvacances ! »
Vos vœux :
l’image du Nord !
Le site internet du Département du
Nord vous propose de donner une
touche nordiste à vos vœux pour 2008.
Retrouvez sur le site www.cg59.fr une
sélection d’images du Nord réalisées
par les photographes qui illustrent
chaque mois votre magazine. En
quelques clics, vous pourrez envoyer
celle de votre choix par courrier électronique, accompagnée de vos meilleurs vœux pour l’année nouvelle. À vos
souris !
www.cg59.fr/cartes-de-vœux
Le mont Noir
rend immortel !
En 1980, Marguerite Yourcenar fut la première
femme à entrer à l’Académie française.
Mais bien avant qu’elle ne soit écrivain, avant
la guerre 14-18, la petite Marguerite passait
ses vacances dans la propriété familiale
du mont Noir, dans les Flandres.
Pour préserver ce patrimoine, le Département
a acquis le site et créé, voilà dix ans,
le centre départemental de résidence
d’écrivains européens. Chaque année,
une quinzaine d’écrivains y sont accueillis,
un ou deux mois, disposant des conditions
les meilleures pour écrire une œuvre, publiée
ensuite dans les annales de la villa Mont-Noir.
Louis Monier
Cultiver son temps libre
Philippe Beaussant,
récemment devenu « immortel ».
Par ailleurs, ces écrivains animent des soirées
à la villa, assurent des rencontres auprès
d’associations ou de scolaires.
Il se trouve que deux de ces résidants sont
aussi devenus des « immortels ».
Élu académicien en 2002, François Cheng avait
séjourné au mont Noir en novembre 2000,
précisément à la même période que Philippe
Beaussant, entré sous la Coupole en novembre
2007. Simple coïncidence ? Ou faudrait-il en
conclure que l’air du mont Noir est propice à
l’immortalité ?
LE NORD - JANVIER 2008 - 5
Solidarité-Santé
Objectif
insertion : 3e !
Le troisième numéro d’Objectif insertion sera
envoyé aux allocataires du RMI durant la première quinzaine de janvier. Ce journal semestriel, édité par le Département du Nord, a pour
objectif d’aider les allocataires du RMI dans
leur parcours d’insertion. Au sommaire de ce
numéro : l’expérimentation du Revenu de solidarité active (voir p. 4), le rôle des centres
sociaux, la présentation d’une épicerie solidaire et le travail des conseillers ANPE dédiés
aux personnes en insertion.
Plus d’infos sur www.cg59.fr
EDF : un tarif
de première
nécessité
Le tarif de première nécessité (TPN) s’adresse
aux personnes à faibles revenus. Il permet de
bénéficier d’une réduction sur la facture
d’électricité (cette réduction porte sur
l’abonnement et la consommation).
Il est accordé sous certaines conditions de
ressources : 460 euros pour une personne,
690 euros pour deux personnes, 828 euros
pour trois personnes… Le TPN est attribué
pour un an, renouvelable après validation
des organismes d’assurance maladie.
Vous pouvez vérifier sur votre facture
si vous bénéficiez déjà de ce tarif (la mention
« 1re nécessité » figure dans la rubrique
« les caractéristiques de votre tarif »). Dans
le cas contraire, vous pouvez vous rapprocher
de votre référent généraliste de parcours,
des services sociaux du Département,
de votre mairie ou appeler le 0800 333 123
(Numéro Vert d’EDF) du lundi au vendredi de
9 h à 18 h.
6 - LE NORD - JANVIER 2008
Dans le Nord, 400 adhérents reçoivent les cours de Handidanse national.
Intégration en rythme
Bouger son corps, c’est s’exprimer. De
ce simple postulat, Cécile Avio-Paillard
a créé l’association Handidanse national. Depuis 14 ans, elle dispense des
cours de danse à des personnes handicapées, quel que soit le handicap. Elle a
commencé dans le Sud de la France,
avant de revenir vers ses racines, à
Caudry, il y a trois ans. « Je me suis
d’abord intéressée à la pratique de la
danse avec des personnes malentendantes et malvoyantes. Puis j’ai élargi
le public. J’ai travaillé avec des médecins, des kinés, des psychomotriciens
pour construire mes cours. J’insiste làdessus parce qu’on ne peut pas faire
du handidanse n’importe comment. Il
faut savoir s’adapter au handicap »,
développe la professeur de danse.
Dans le Nord, 400 adhérents reçoivent
les cours de Handidanse national. La
professeur donne ses cours soit à des
personnes handicapées en établissement spécialisé, soit dans la salle de
danse de Caudry, à des personnes
valides et handicapées. Elle a également créé depuis septembre 2007 le
JBC (Jeune Ballet de Caudry) qui com-
prend les meilleurs danseurs et danseuses de l’école de danse Handidanse.
Pour elle, c’est l’occasion de faire passer son message : « faire de la danse
sans différence, parce que chacun a le
droit de s’exprimer. »
L’association forme également des
professeurs de danse diplômés d’État,
des animateurs, des éducateurs, des
psychomotriciens, des kinésithérapeutes…. « Cette année, les formations, qui se déroulaient jusqu’alors à
Paris, auront lieu dans le Nord. » Et
2008 réserve une autre grande nouvelle : le 1er festival Handidanse national aura lieu à Cambrai. « Il y aura une
surprise, mais je n’en dis pas plus pour
l’instant » , conclut tout sourire la
créatrice de l’association.
Alexandra Pigny
Rens. Handidanse national,
tél. 03 27 76 59 18.
www.handidansenational.com
Télé-alarme : l’assurance vie
Née à Armentières il y a un peu plus de
vingt ans, l’association pour la Téléalarme du Nord a passé le cap des
12 400 abonnés en 2007. « Cela
représente une croissance de 10 % par
an », estime M. Lestoquard, responsable de l’association qui contribue au
maintien à domicile des personnes
âgées et handicapées. Le principe de
la Télé-alarme est le suivant : pour un
abonnement de 15,85 euros par mois
(tarif inchangé depuis sa création !),
l’association fait installer deux émetteurs-récepteurs dans la maison (un
dans la pièce principale et un autre
dans la chambre). Ce dispositif est
relié 24 h sur 24 à la centrale d’écoute
de l’association. En cas de problème, la
personne âgée ou handicapée peut
prévenir ou demander une aide au
moyen d’un bouton-poussoir. Un dialogue s’instaure immédiatement entre
l’opérateur de la Télé-alarme et
l’abonné. « Au cas où l’abonné se trouverait dans l’incapacité de répondre,
l’opérateur prévient de suite les
proches de la famille ou à défaut les
pompiers », précise M. Lestoquard.
Pour accéder à ce service, la commune
de résidence doit être elle-même
adhérente de l’association. Ce n’est
guère un souci, 617 communes sur 653
le sont.
En 2007, la Télé-alarme du Nord a
réceptionné environ 200 000 appels,
le plus souvent en matinée. Chiffre plutôt rassurant, seuls 10 % des appels
concernent des situations d’urgence :
chute, malaise, etc. Pour assurer les
permanences téléphoniques, l’association dispose de trois opérateurs le jour,
deux le week-end et un la nuit.
Rens : Télé-alarme du Nord, BP 70141,
59428 Armentières cedex.
Tél (Numéro Vert) : 0 800 541 641.
Courriel : [email protected]
L’association pour la Télé-alarme du Nord
a passé le cap des 12 400 abonnés en 2007.
S’approprier son logement
Par le biais de ses
64 associations adhérentes, l’AES met notamment en place des baux
« glissants ». « La famille
entre dans un logement
Partenord Habitat avec
un bail pris en charge par
l’association, puis la
famille finit par prendre
le relais. L’association
continue alors à lui rendre visite pour vérifier
s’il n’y a pas de problèmes »,
développe
L’association d’économie sociale améliore l’accès et le maintien
Jean-Marie Faivre, présiau logement des locataires de Partenord Habitat.
dent de l’AES, soutenue
par le Département. Les locataires de
Entrer dans un logement n’est pas
Partenord Habitat peuvent également
chose aisée, s’y maintenir n’est pas forbénéficier d’une aide au maintien à
cément plus simple. Difficultés de paiedomicile. « En 2006, nous avons perment, d’hygiène, de bruits, de respect…
Les problèmes peuvent être multiples.
mis à 480 familles d’occuper normaleDepuis 1996, l’AES * (Association
ment
un
logement »,
souligne
d’économie sociale) améliore au quotiJean-Marie Faivre. Une locataire à
dien l’accès et le maintien au logement
Mons-en-Barœul a bénéficié de ce soudes locataires de Partenord Habitat.
tien par le biais de l’association
Résidence Plus. « J’avais moins d’argent qui rentrait que de factures à
payer. Toute seule, je ne gérais plus
rien. Les personnes de Résidence plus
m’ont aidée à classer tous mes papiers
et à envoyer un dossier complet à la
Banque de France. J’ai eu de la chance
de les avoir, parce que j’étais mal partie. Maintenant, ils sont toujours là si
j’ai le moindre souci », raconte la locataire.
Rens. AES, 27 boulevard Vauban à Lille,
tél. 03 20 78 56 00.
Alexandra Pigny
* L’AES a été créée par Partenord Habitat
en partenariat avec la FNARS (Fédération
nationale des associations d'accueil et de
réadaptation sociale) et l’URPACT (Union
régionale pour la Protection, l’Amélioration,
la Conservation et la Transformation de
l’habitat). Pour l’année 2007, l’association
a été financée à hauteur de 100 000 euros
par le Département.
LE NORD - JANVIER 2008 - 7
Aménagement-Environnement
Septentrion :
stop ou encore ?
Le réseau Septentrion réunit 23 partenaires,
dont 19 villes fortes du Nord Pas-de-Calais
(Bergues, Condé-sur-l’Escaut, Gravelines, Lille,
Le Quesnoy...), de Belgique et des Pays-Bas.
Lancé en décembre 2003, coordonné par
le Département du Nord, le programme
Septentrion est arrivé à son terme.
Son objectif : la protection et la valorisation
du patrimoine des villes bastionnées ainsi que
le partage des compétences et expériences
en matière d’aménagement urbain.
Mission accomplie : près de 15 millions d’euros
de travaux, pris en charge par l’Union
européenne à hauteur de 8 millions, ont été
réalisés dans ces villes fortifiées. Par ailleurs,
21 « carnets de ville » ont été élaborés,
soulignant la spécificité de chaque place forte
et alimentant un réseau des « centres
d’interprétation ». Le Département, pour sa
part, a numérisé les plans des villes fortifiées,
réalisé un ouvrage de référence (Septentrion,
Villes fortes entre mer du Nord et Meuse) et
créé un site internet (www.septentrion-nwe.org)
Devant les partenaires réunis à Lille début
décembre, le président Bernard Derosier a
proposé que le Département soit à nouveau
chef de file « d’un second volet de ce projet,
plus réactif et ouvert à d’autres
partenaires ». Il a rappelé que ce patrimoine
préservé est « un atout, une richesse,
à condition de savoir l’adapter et en faire
un élément de la ville moderne. »
La TNT dans votre salon
Depuis mi-décembre,
« Comme la TNT passe
quasiment tout le
par les ondes terrestres,
département du Nord
il reste quelques zones
est couvert par la
non desservies à cause
Télévision terrestre
de leur relief, notamnumérique (TNT). En
ment dans l’Avesnois et
clair cela signifie que
du côté de Boulogne,
presque tous les habiprécise Anne Brucy. Mais
tants peuvent recela plupart des habitants
voir « gratuitement »
de ces zones ne rece18 chaînes de télévivaient pas la télévision
sion* (dont toutes les
par la voie hertzienne et
chaînes du service
sont donc équipés d’une
public) avec l’image et
parabole. »
le son en qualité
La grande nouveauté
numérique.
pour les propriétaires de
parabole, c’est la « mon« Auparavant, il n’y Anne Brucy, directrice de France 3
Nord Pas-de-Calais.
tée » de France 3 sur le
avait qu’un seul émetsatellite Astra, ce qui permet désormais
teur pour la TNT, situé à Lambersart,
de recevoir le décrochage régional ou
explique Anne Brucy, directrice de
local de France 3, même avec une
France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie.
antenne parabolique. Pour cela, il faut
Seulement un Nordiste sur quatre receorienter sa parabole vers Astra et l’initiavait la TNT. Le 15 décembre, cinq autres
liser en tapant le code 59 pour le Déparémetteurs ont été allumés, ce qui pertement du Nord.
met de couvrir 95,5 % du territoire. »
Pour recevoir la TNT chez soi, il suffit
Hélène Fanchini
d’avoir une antenne sur le toit de sa maison (les antennes classiques en forme de
Plus d’infos sur www.france3.fr
râteau) et de s’équiper d’un adaptateur
TNT que l’on branche sur son poste de
télévision (environ 40 euros pour le pre* TF1, France 2, 3, 4, 5, Canal + (programmes
mier prix). Certains postes récents ont
en clair), M6, Arte, Direct8, W9, TMC, NT1,
déjà un adaptateur « TNT intégrée »,
NRJ, LCP (Assemblée nationale et Sénat),
c’est alors indiqué sur le téléviseur.
BFM TV, I-Tele, Europe2TV, Gulli.
L’hiver est là, le sel aussi…
Chaque année à pareille époque, les services
du Département sont mobilisés pour faire face
aux intempéries. Depuis le 12 novembre, et
jusqu’au 17 mars, les agents départementaux
chargés de l’entretien des routes sont sur le
qui-vive.
Neuf personnes observent en permanence les
données météorologiques et sont chargées du
déclenchement des interventions de salage.
Quinze patrouilleurs surveillent le réseau via
les huit stations météo du Département. Ce
réseau de routes départementales est maillé
de 113 circuits de salage prédéfinis. En cas
L’an dernier, 9,5 tonnes de sel ont été
déversées sur les routes départementales.
8 - LE NORD - JANVIER 2008
d’alerte au gel ou aux chutes de neige, 27 circuits sont salés par 54 agents d’exploitation.
86 circuits sont traités par des entreprises
privées.
Certains axes, classés de niveau 1, sont surveillés 24 h sur 24 et doivent être traités en
priorité. Parmi ces routes, citons la D652
(rocade Nord-Ouest de Lille), la D649 (liaison
Maubeuge – Valenciennes), la D621 (Douai) et
D643 vers Cambrai, la D651 et la D656 dans la
métropole et la D642 (Bailleul – Hazebrouck).
L’an dernier, 9,5 tonnes de sel ont été déversées sur les routes départementales.
Tennis : trois services gagnants
Le centre départementalisé de tennis de Guesnain.
Peut-être un Richard Gasquet en herbe
sommeille-t-il, ici ou ailleurs, dans les
Flandres ou dans le Douaisis ? C’est
pour découvrir plus facilement les
jeunes talents que le Département et le
comité départemental de tennis ont
adopté un plan de développement de ce
sport dans le Nord. Au final, la décision
a été prise de créer trois centres départementalisés de tennis, à Guesnain,
Hazebrouck et Maubeuge. Avec cet
objectif : décentraliser la détection des
meilleurs jeunes joueurs (de 7 à 14 ans),
leur permettre de s’entraîner près de
chez eux en évitant les déplacements
sur la métropole lilloise à la
Ligue des Flandres.
Le centre de Guesnain a été le
premier à ouvrir. Dans l’enceinte du stade Barran, ses
performantes
installations
fonctionnent depuis septembre 2006. Elles comprennent
six courts (dont deux découverts) en green-set, des vestiaires,
une
salle
de
musculation, un centre administratif et un centre médical
(situé à proximité, rue Golliot).
Premier résultat tangible : le
nombre de jeunes qui s’initient ou se
perfectionnent à l’Entente Tennis Club
de Guesnain (ETCG) est passé de moins
de 40 à plus de 115 actuellement !
Les travaux du centre d’Hazebrouck
sont en cours, ceux de Maubeuge
devraient débuter à court terme. Pour
chacun des trois centres départementalisés de tennis, la participation financière du Département est de 61 000
euros.
Le Réseau des ruches d’entreprises du Nord et le
Crédit agricole Nord de France ont renouvelé
début décembre une convention qu’ils avaient
signée, il y a 13 ans, dans le but d’accompagner
conjointement les (jeunes) créateurs d’entreprise. « La ruche est le cadre idéal pour accueillir, former, protéger et accompagner les
créateurs d’entreprise, estime Paul Bernard,
président du Crédit agricole Nord de France.
C’est le véritable outil pour lancer des entreprises. » De son côté, Philippe Paresys, président du Réseau des ruches s’est félicité des
bons résultats enregistrés. « Une récente
enquête réalisée auprès de l’ensemble des
créateurs de 2002 montre que 81 % d’entre
eux perdurent après cinq ans, ce qui est nettement au-dessus de la moyenne nationale », souligne-t-il. Les neuf ruches du département
pouponnent actuellement 152 entreprises qui
emploient 676 salariés.
ETCG : rue Paul-Éluard,
59287 Guesnain.
Tél. 03 27 87 54 54.
Réseau des ruches d’entreprises du Nord,
54-56, rue Jean-sans-Peur, BP1291, 59014 Lille
cedex. Tél. 03 20 17 27 60. www.reseau-ruches.fr
Du crédit
pour les ruches
L’Agenda 21 départemental
Cultiver intelligent
de produits qui respecPucerons, acariens, limaces,
tent les organismes
mildiou… Autant de ravageurs
auxiliaires (la coccicontre lesquels agriculteurs,
nelle étant le plus
jardiniers municipaux ou horconnu), à intégrer des
ticulteurs doivent lutter au
haies pour favoriser la
quotidien. Depuis de nomvenue de ces insectes, à
breuses années, la FREDON*
se servir de ceux-ci
travaille pour eux et avec eux
pour développer la
au
développement
de
lutte biologique contre
méthodes alternatives à la
les parasites et à séleclutte chimique. En 2006, au
La FREDON effectue de
travers de sa station d’études, la recherche appliquée sur tionner les variétés de
cultures les moins senelle a lancé un nouveau pro- des cultures spécifiques
sibles aux maladies. La
gramme d’actions, API’Nord, comme le lin.
FREDON met à disposition des agriculfinancé par le Département. Il vise à
teurs, jardiniers et horticulteurs des
développer la « protection intégrée ».
fiches techniques illustrées qui leur
Celle-ci consiste à utiliser moins d’eau
permettent de bien reconnaître les
et de produits phytosanitaires (qu’ils
maladies et les insectes auxiliaires. La
soient chimiques ou non), à se servir
station d’études effectue également
de la recherche appliquée sur des cultures spécifiques comme la pomme de
terre, le lin, le colza, le houblon, les
fraises... Elle teste par exemple le désherbage mécanique sur une culture de
lin à Bergues, l’introduction de haies à
proximité des houblonnières, l’utilisation de produits naturels pour lutter
contre les ravages des bêtes d’orage
sur les fraises…
Alexandra Pigny
Rens. FREDON, 265, rue Becquerel
à Loos-en Gohelle, tél. 03 21 08 62 90.
www.fredon-npdc.com
* Fédération régionale de défense contre les
organismes nuisibles Nord Pas-de-Calais.
LE NORD - JANVIER 2008 - 9
Dossier
Textes : Antoine Platteel, Valérie Dassonville
Photos : Christophe Bonamis, Philippe Houzé,
Emmanuel Watteau
L’espoir
après la galère
Retrouver un emploi, s’insérer,
ça reste difficile dans une région
marquée par la crise.
Mais c’est possible !
En témoignent le (léger) reflux
du nombre d’allocataires
du RMI dans le Nord…
et les parcours professionnels
que nous proposons ici !
En 2004, le Département a dû prendre en charge la totalité du
dispositif RMI, financement et insertion. Puis il a adopté pour
cinq ans un Programme départemental d’insertion (PDI).
Dans ce cadre, le Département a créé, en deux ans, 130 postes
de « référents généralistes de parcours », l’objectif à terme
étant de disposer d’un réseau de 500 référents dans le Nord,
pour accompagner tous les allocataires par le biais d’un
« contrat d’insertion » et faciliter leur retour à l’emploi. Bien
sûr, dans ce domaine, rien ne pourrait être fait sans ces partenaires que sont les CCAS, les CAF, l’ANPE, les centres sociaux…
De 75 000 fin 2005, le nombre d’allocataires du RMI est passé
à 73 000 aujourd’hui. « C’est la première fois qu’on constate
une baisse depuis 2000 », se réjouit Michel-François Delannoy,
vice-président chargé de la Lutte contre les exclusions.
Le Département soutient aussi les associations et structures qui
mettent en place des chantiers et ateliers d’insertion ou qui
aident à la création d’activités et d’entreprises. Un exemple : le
Département finance (pour moitié) les « missions d’appui au
développement des services à la personne » installées en 2006,
avec l’objectif de créer 1 000 emplois dans le Nord en trois ans.
Plus largement, le Département participe au financement
d’opérations de logement ou de relogement, d’actions « culturelles » et de tout ce qui est susceptible de recréer du « lien
social », indispensable pour que l’allocataire retrouve du travail.
10 - LE NORD - JANVIER 2008
Romuald Botte
Romuald trace
son sillon
« Je n’aime pas être enfermé ! Dehors, c’est
là où je suis le mieux ! », explique Romuald
Botte, 25 ans. Ses études n’ayant pas donné
grand-chose, il travaille d’abord, par défaut,
dans l’agencement d’intérieur : « Je tournais
comme un lion en cage ! » Ramasser des
choux-fleurs, du tabac ou des salades lui
convient bien mieux. Un fermier lui dit un
jour : « Tu travailles bien, tu devrais t’installer. »
Bonne idée : on manque de jeunes agriculteurs. Mais
où s’installer ? La municipalité d’Hantay et Lille
Métropole communauté urbaine (LMCU) ont accepté
de transformer 1,2 hectare réservé pour des activités économiques en zone agricole. Romuald Botte va
y cultiver les légumes pour 60 familles d’Hantay et
de Lille rassemblées en une AMAP (association pour
le maintien d’une agriculture paysanne). En assemblée générale, ses membres s’accordent sur la quantité, la nature, le prix de la production de l’année.
« Cela évite les transports sur la route et les intermédiaires, et ça garantit la qualité des légumes de
saison », commente Romuald.
Au terme d’un parcours du combattant de trois ans,
Romuald vient de créer son emploi, en même temps
que la première AMAP du Nord (il en existe une centaine en Provence, une soixantaine en région parisienne). Il a bénéficié pour cela des conseils d’Avenir
59/62 et d’un prêt d’honneur (à taux zéro) de 4 600
euros, notamment pour l’achat d’une serre de
950 m2, indispensable sous nos latitudes !
Avenir 59/62, 71 bis, avenue Salengro
62223 Saint-Laurent-Blangy, 03 21 24 31 52.
« On m’a dit : tu travailles bien, tu devrais t’installer. »
Mehdi Berghal
« Avec de l’huile de coude ! »
« Quand on n’a pas de travail, on ne vit pas, on survit ! », dit
Mehdi Berghal, en se remémorant ses années de galère. En
ce moment, Mehdi vit très bien : il vient d’être embauché
chez France-Cars à Lille, en CDI.
Ce n’était pas gagné d’avance. Il décroche son CAP de
menuiserie sur l’insistance de sa maman. « Mais je n’avais
que les bases, il m’aurait fallu un complément de formation, et je n’avais pas envie », reconnaît Mehdi. La suite est
plus aléatoire : un CES à la municipalité de Lille : « Je
« Quand on n’a pas de
travail, on ne vit pas,
on survit. »
balayais les rues. Ça m’a permis de m’acheter mon scooter. » Puis au cimetière : « Je nettoyais les mauvaises herbes,
comme ça j’ai pu payer l’assurance. » Puis des petits boulots
dans le bâtiment : « Là, j’ai investi dans un permis voiture. »
C’est grâce à ce permis que Mehdi entre chez Sinéo : « Il
fallait se déplacer chez les clients sur toute la métropole. »
Écolo, cette entreprise innovante nettoie les voitures sans
une goutte d’eau, en n’utilisant que des produits bio. Entreprise d’insertion, Sinéo privilégie l’embauche de
salariés ne disposant que des minima sociaux.
Mehdi intègre l’équipe des « préparateurs » en
CDD-I (i comme insertion). « C’est physique. Il n’y
a pas d’eau, mais il faut de l’huile de coude ! En
tout cas, ils m’ont redonné confiance en moi. »
Mehdi est courageux, sérieux. France-Cars, client
de Sinéo, lui a donné sa chance. À 22 ans, Mehdi
va pouvoir s’installer avec sa copine : « Mais progressivement. Moi, je trouve que la vie est stressante ! »
Sinéo : 137, rue du Faubourg de Roubaix,
à Lille, 03 20 81 25 84.
LE NORD - JANVIER 2008 - 11
Dossier L’espoir après la galère
Christine Dussart
« L’esthétique, ce n’est pas que pour les riches ! »
Elle le mérite, son cabinet d’esthétique ! « J’en ai toujours
rêvé, j’ai même fait des études pour ça ! », dit Christine Dussart. À 20 ans, elle décroche un CAP d’esthéticienne. Elle
exerce dans un institut à Bruay-sur-l’Escaut puis suit son
mari en Belgique : « Là, impossible de trouver du travail en
esthétique. »
Suivront 12 années d’emplois très… divers. Christine travaille pour la Blanche Porte à Tourcoing, puis à l’établissement thermal de Saint-Amand où elle apprend
l’hydrothérapie et pratique « l’enveloppement par boue pour
soigner l’arthrose » . Ensuite, un an à la chaîne chez Sévelnord : « C’est dur, on court après les voitures ! Je vissais des
rails de sièges, je branchais des lecteurs CD, je
clippais
des lattes sur les portes. » Successive« Mon cabinet
ment, et pour des périodes variées, Christine
d’esthétique,
j’en ai toujours
sera femme de ménage, employée chez Luculrêvé. »
lus à Valenciennes, agent de contrôle qualité
chez SMAN (PSA), vendeuse en poissonnerie…
Quand les contrats s’arrêtent, elle se retrouve au
RMI. Une amie qui a un salon de coiffure lui
propose un local, et, avec l’aide de la Boutique
de Gestion Espace (BGE), Christine y ouvre
Zénitude, en mars 2007. Épilation, UV, maquillage : l’esthétique, dit-elle, « ce n’est pas seulement pour les riches. Une femme de ménage a
autant besoin de s’entretenir qu’une autre ! »
Zénitude, 300 rue Jean-Jaurès,
Bruay-sur-l’Escaut, 03 27 35 54 72.
BGE, conseil en création d’entreprise,
4, rue des Buisses à Lille, 03 20 71 45 00.
Doriane Zdolyny
Aux crochets de son crochet
Un pull « chauve-souris », un manteau « trapèze » : ces créations étonnantes ne sont pas
l’œuvre d’un styliste parisien, mais d’une
petite dame aux yeux bleus et au patronyme
ukrainien : Doriane Zdolyny. Pourtant c’est en
France qu’elle est née, et c’est dans notre
région qu’elle s’est formée : élève à Oignies,
ouvrière à Ronchin, gardienne d’immeuble à
Haubourdin.
De santé fragile, Doriane peine à trouver sa
voie. Dans les années 80, elle tâte du porte-àporte, vend des encyclopédies et des assurances-vie. Mais, dans l’ensemble, c’est plutôt
la galère. Quand elle quitte l’homme dont elle
est financièrement dépendante, elle est
contrainte de vivre du RMI.
Pourtant, il lui reste un atout dans la manche :
12 - LE NORD - JANVIER 2008
« Quand ça n’allait pas, je faisais du crochet.
C’était comme une thérapie », raconte-t-elle.
Elle rêve de pouvoir dire un jour, avec fierté,
qu’elle vit « aux crochets de son crochet ». Un
rêve qui prend tournure quand Doriane croise
Initiatives Plurielles et Graines d’affaires,
deux structures issues de l’économie sociale
et solidaire, qui soutiennent la création d’activités.
Ses panchos, ses robes de soirée, ses pulls,
elle les crochète la nuit, où elle a « une énergie superbe ». Les créations de Doriane Zdolyny sont en vente dans des ateliers-boutiques
de la métropole lilloise. Sa prochaine idée…
proposer des nuisettes en crochet !
Doriane Zdolyny, 06 21 60 11 61.
Christophe Delecroix
Michel-François Delannoy
Un salarié
maître-ouvrier
vice-président chargé
de la Lutte contre les exclusions
« Je n’avais pas de but et pas le
sens du travail ! », raconte
Christophe Delecroix. Une
adolescence bousculée, passée
en partie dans un foyer de
l’Aide sociale à l’enfance. Des
études poursuivies sans goût,
dans un domaine qu’il n’a pas
choisi : la cuisine. Résultat :
Christophe quitte le lycée sans
diplôme. Et bonjour les intérims ! D’abord en cuisine, « J’ai
vite démissionné ! », puis dans
le bâtiment, pour des contrats
d’insertion entrecoupés de
périodes de chômage.
« Je n’avais pas de but. »
Puis il entre à la Sociétale du
bâtiment, une entreprise d’insertion à dominante
sociale, créée en 2005 à Fives. « Ici, on n’est pas du
genre à dire : “Au revoir et merci !” après un contrat
d’insertion de 24 mois », explique Roger Ciboullé,
créateur et gérant majoritaire de la Sociétale. Après
une formation à l’AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) de Lomme et un CAP
de plâtrier-plaquiste, Christophe vient donc d’être
embauché à la Sociétale, en CDI, enfin ! « Ce sera un
maître-ouvrier qui formera à son tour les personnes
que nous prendrons en insertion », commente Roger
Ciboullé.
À 32 ans, avec femme et enfants – quatre, âgés de 15
à 6 ans – Christophe Delecroix voit enfin l’avenir se
dégager devant lui.
« La guerre contre l’exclusion
n’est pas gagnée »
Le Département a adopté en 2005
un « Plan départemental d’insertion ».
Quels sont ses premiers effets ?
MFD : En deux ans, nous
avons contenu le nombre
d’allocataires du RMI. Ils
étaient 63 000 au 1er janvier 2004, ce chiffre est
monté à 75 000 à la fin
2005. Il est actuellement
de 73 000. C’est la première baisse enregistrée
depuis
2000.
Pour
autant, c’est une victoire
qu’il faut aborder avec
humilité. La guerre contre l’exclusion n’est pas
gagnée.
Dans cette guerre, le Département a augmenté
le nombre de référents généralistes
de parcours ?
MFD : Pour favoriser la sortie par l’emploi des allocataires du RMI, il faut un meilleur accompagnement. Pour cela, 130 postes de référents
généralistes de parcours ont été créés dans le
Nord en deux ans. L’allocataire est suivi dans son
parcours par le biais d’un contrat d’insertion qui
fixe les objectifs à atteindre, notamment dans les
domaines de la santé ou de la formation. À l’heure
actuelle, 55 % des allocataires ont signé un
contrat d’insertion, contre 42 % en 2006.
Le Département dispose-t-il d’armes nouvelles
pour lutter contre l’exclusion ?
MFD : Comme 26 autres en France, le
Département du Nord a choisi d’expérimenter la
mise en place du Revenu de solidarité active (RSA)
sur les bassins de Maubeuge-Hautmont et AvesnesFourmies. Ce dispositif vise à rendre plus incitatif
le retour à l’emploi durable des allocataires du RMI.
Le RSA sera versé en complément du RMI dès la
première heure travaillée. L’objectif, c’est de tester
les effets du RSA sur la reprise d’activité.
« Quand ça n’allait pas,
je faisais du crochet,
c’était comme une thérapie. »
LE NORD - JANVIER 2008 - 13
Dossier L’espoir après la galère
Claire Gontier
Le pied à l’étrier
Claire Gontier est depuis toujours une amoureuse de la
nature et des chevaux. Après le
bac et une formation en infographie, elle mène une vie de citadine, à Lille, mais se rend vite
compte que rester devant un
ordinateur, ce n’est pas son truc.
« J’ai eu envie de repartir à la
campagne et d’y développer un
projet équestre », explique-t-elle.
Après une formation élevage de
chevaux et accompagnateur de
tourisme équestre, elle s’installe
à Landrecies, dans la ferme qu’a
achetée sa mère. S’ensuivent des
années difficiles : importants travaux à réaliser, difficultés pour
acquérir plus de terrain autour
de la ferme puis pour conserver
la propriété... « C’était dur mais
j’avais la folie de me dire que
c’était possible », raconte Claire
qui, depuis 10 ans, vit du RMI.
Tout en élevant ses deux
enfants, elle n’a jamais baissé les
bras. En juillet 2007, elle a créé
son activité, Trèfles à 4 feuilles
– « il y en a beaucoup ici » – et
propose pension pour les chevaux (en stabulation libre),
balades, sorties en calèche,
débourrage... Certes, elle n’arrive pas encore à en vivre mais
commence à voir le bout du tunnel. « Heureusement, j’ai ma
famille derrière moi ! », préciset-elle. Et d’ajouter : « Avant, je ne
savais pas où était ma place.
Aujourd’hui, je suis épanouie.
J’aime m’occuper des chevaux.
C’est un choix de vie, ça vaut le
coup de s’accrocher. »
Trèfles à 4 feuilles,
chemin des Mauviards
à Landrecies,
tél. 09 50 32 80 26
ou 03 27 77 17 02.
« Avant, je ne savais pas où était ma place.
Aujourd’hui, je suis épanouie. »
Nadine Dewerdt
Un coup de pouce
« J’étais arrivée à un âge où je ne pensais plus rien retrouver », dit Nadine
Dewerdt. Erreur : à 48 ans, elle vient
d’être embauchée (en CDI) par Domicile
Services Dunkerquois (DSD).
Nadine a été ouvrière dans une usine de
confection, à Arques, pendant 11 ans. Puis
elle a élevé ses trois enfants, a travaillé
dans un collège, et comme « gouvernante » pendant huit ans dans une famille
aisée.
Survient le divorce. Nadine arrive à Dunkerque où elle ne connaît personne. Elle
est allocataire du RMI pendant quelques
mois, avant de frapper à la porte de DSD.
Créée en 1992, cette association compte
70 salariés exerçant des métiers de service à la personne : aide ménagère, garde
« Je ne pensais plus rien retrouver. »
14 - LE NORD - JANVIER 2008
d’enfant, aide à la personne âgée ou handicapée. 30 heures par semaine, Nadine
fait le ménage, les courses ou garde les
enfants, dans plusieurs foyers dunkerquois.
« Nous donnons un coup de pouce aux
gens en situation précaire. Notre objectif, c’est de proposer des emplois
pérennes aux demandeurs d’emploi de
longue durée ou aux allocataires du RMI,
tout en luttant contre le travail au noir »,
explique la directrice de DSD, Marie-Josée
Jarlaud.
Domicile Services Dunkerquois,
4, Bd Paul-Verley 59140 Dunkerque,
tél. 03 28 66 60 66.
Francis Lecleire
Retour à la ville lumière
Ce lundi, c’est le grand jour : Francis
Lecleire, 52 ans, commence son nouveau
boulot à Paris. Chauffeur-concierge dans
un immeuble chic près de l’Étoile. Tout a
été très vite : samedi, il a quitté le chantier d’insertion de l’Afeji à Leffrinckoucke, dimanche, son logement de
Malo-les-Bains.
Pendant un an, Francis Lecleire s’est levé
à 5 h 30. À 6 h 30, il prenait le volant du
Master de l’IME de CoudekerqueBranche, puis filait au fin fond de la Flandre prendre des enfants handicapés pour
les conduire à l’IME. Le soir, il faisait la
tournée inverse. « Ce travail m’a remis
le pied à l’étrier, j’ai retrouvé des
contacts », dit-il.
Francis Lecleire est entré au Crédit Lyonnais à 16 ans. À force de persévérance, il
décroche les diplômes, grimpe les échelons, à Dunkerque, Wattrelos, Roubaix,
Paris et en vient à diriger une agence.
Soudain, sa vie craque. Rupture familiale,
rupture professionnelle. Il quitte le Crédit Lyonnais au bout de 23 ans. Devient
chauffeur de taxi à Paris et concierge
pendant six ans « dans une loge minuscule et sans confort ».
Pour « retrouver ses racines », il revient
en 2003 dans le Dunkerquois, où il est né.
Mauvaise idée : il subit deux ans et demi
de chômage, « c’est très long ! ». L’Afeji,
en octobre 2006, lui permet de sortir la
tête de l’eau. Motivé, Francis passe ses
vacances d’été à la Maison de l’emploi de
Malo, refait son CV, l’envoie par internet
à des syndics de copropriété. Bingo : un
cabinet de recrutement le contacte.
Deux entretiens d’embauche plus tard, il
a décroché la timbale. « En plus, j’aime
passionnément Paris ! »
Afeji : 752, route de Furnes
59495 Leffrinckoucke.
Tél. 03 28 69 25 13.
Noémie
« Le RMI,
c’est l’argent de sa dignité »
À 34 ans, si Noémie(1) est vivante,
c’est un miracle… Dernière d’une fratrie de 10 enfants, elle a 10 ans
quand sa mère s’en va. Le père est
loin, et à 12 ans, elle intègre un foyer
dans le Pas-de-Calais : « C’est là que
j’ai commencé à me défoncer, j’ai
suivi l’exemple de filles qui se droguaient déjà. »
À 17 ans, Noémie rencontre le père
de sa première fille, toxico lui aussi :
« Je me suis prostituée pour acheter
nos doses. » Suivent dix années de
descente aux enfers. « À 27 ans,
j’étais persuadée que j’étais finie »,
raconte-t-elle, « on m’avait retiré ma
première fille, je tapais 5 grammes
d’héro par jour, je pesais 130 kilos et
j’avais l’hépatite C ! »
En 1997, elle pousse la porte du Nid,
« sur les conseils d’une fille ». Décrocher, c’est vital. De la drogue, de la
prostitution : « J’ai remonté la pente,
je me suis recassée la gueule. Plusieurs fois... J’essayais, je n’arrivais
pas. » Mais la chance tourne : Noémie rencontre un homme « qui l’aide
à s’en sortir ». Ses visites chaque
semaine au Nid lui apportent « une
bouffée d’oxygène ». En 2003, elle
arrête la prostitution et la drogue,
avec l’aide d’un traitement de substitution.
Allocataire du RMI, Noémie s’occupe
maintenant de ses filles, 12, 8 et
3 ans. Et se bat contre un cancer. « Il
faut de 10 à 15 ans pour se reconstituer après la prostitution », dit Bernard Lemettre, président du
mouvement du Nid, « pour Noémie,
le RMI, c’est l’argent de sa dignité ! »
(1) Le prénom a été changé.
« Ce travail m’a remis le pied à l’étrier. »
Mouvement du Nid :
15, parvis Saint-Maurice à Lille,
tél. 03 20 06 14 08.
LE NORD - JANVIER 2008 - 15
édition
Avesnois
Noyelles-sur-Sambre
Appel aux
volontaires
D.R.
Il y a tout juste un an, Mélody Blocquel,
étudiante en art et culture, a créé avec
ses parents et un groupe d’amis l’association Musik’Art. « Notre premier
objectif, explique Mélody, est de créer un
festival annuel pour tous les goûts, avec
essentiellement des arts de la rue (danse,
théâtre, marionnettes…) et des concerts
en plein air. » Le premier festival aura
lieu les 31 mai et 1er juin 2008, mais déjà
Musik’Art a organisé un concert en avril
dernier avec les Flobard (en photo), un
groupe d’Aulnoye-Aymeries, et en septembre un mini-festival d’arts de la rue.
L’accueil des artistes et des compagnies
est soutenu
par l’Aide à
la diffusion
du Département. L’association
lance
un
appel aux
groupes ou
compagnies qui voudraient participer à
ce festival, ainsi qu’à toute personne
désireuse d’apporter une aide bénévole à
l’organisation des festivités.
Tél. 03 27 67 31 45.
Mail : [email protected]. Site internet :
www.musikart.canalblog.com
Préparer
son orientation
Du 31 janvier au 2 février, l’espace
Sculfort à Maubeuge accueillera
le Forum des collégiens, manifestation
organisée par le Département en
partenariat avec l’Inspection académique.
Ces forums ont lieu dans tous les
arrondissements du département et ont
pour objectif d’aider les élèves de 3e à
choisir leur orientation professionnelle.
> Les 31 janvier et 1er février de 8 h 30
à 12 h 00 et de 14 h 00 à 16 h 30.
> Le 2 février : forum accessible aux
parents de 8 h 30 à 11 h 30.
16 - LE NORD - JANVIER 2008
Les 25 ans d’une radio
pas comme les autres
En un an, la durée d’écoute quotidienne moyenne est passée de 40 à 154 minutes.
C’est l’histoire d’une radio locale née en
octobre 1981 à l’époque de l’éclosion des
radios libres. Au départ radio municipale de la ville d’Aulnoye-Aymeries,
Canal Sambre est devenue associative et
a progressivement élargi sa zone de diffusion à l’ensemble de l’arrondissement
d’Avesnes. En fêtant ses vingt-cinq ans,
la radio en a profité pour faire peau
neuve, changeant à la fois de nom —
c’est désormais Canal FM Sambre Avesnois — de logo et de couleurs.
Tout cela traduit le renouveau engagé
l’année dernière par l’antenne, désormais moins tournée vers le passé « Nous
avons dépassé le moment de la mémoire
de la désindustrialisation, il est temps de
nous ouvrir davantage au monde de l’entreprise », affirme Francine Auger, directrice de Canal FM.
Si la participation des acteurs locaux
reste prépondérante, la programmation
s’est modifiée, avec en journée un changement de rythmes et une harmonisation des musiques diffusées. La grille
contient toujours des horaires spécifiques le soir et le dimanche, avec un créneau hebdomadaire animé par des
lycéens ainsi que des émissions consacrées au rap, au jazz, au gospel, à la
musique électronique, au rock métal, à
l’accordéon ou aux cultures algérienne
et berbère.
Ces modifications ont porté leurs fruits
puisque, en l’espace d’un an, la radio a
vu sa durée d’écoute quotidienne
moyenne passer de 40 à 154 mn, soit
une progression de 116 % ! Avec
14 100 auditeurs chaque jour, Canal FM
est devenue un média incontournable
dans l’Avesnois. Aujourd’hui, elle entend
exporter ses spécificités en créant un
Canal FM Valenciennois : « Nous n’allons pas agrandir notre zone de diffusion mais transférer notre concept, celui
de la proximité. » Les deux radios échangeront beaucoup de programmes, avec un
objectif : « Créer une identité de ”pays”
Grand Hainaut englobant le Valenciennois et l’Avesnois, une taille de territoire
plus adaptée au regard de l’Europe. »
Par ailleurs, Canal FM poursuit ses émissions culturelles ainsi que le projet
« Femmes et quartiers » impliquant
chaque année des groupes de femmes
dans de passionnants thèmes de
recherche. L’an dernier, elles ont planché
sur la route de la soie. Cette année, elles
se consacreront à la littérature persane.
Canal FM Sambre Avesnois, tél. 03 27 67 21 11.
Trois fréquences : 89.8, 102.8 et 94.
Cantons de : Avesnes Nord • Avesnes Sud • Bavay • Berlaimont • Hautmont • Landrecies • Maubeuge Nord • Maubeuge Sud •
Le Quesnoy Est • Le Quesnoy Ouest • Solre-le-Château • Trélon
FDAN
Objectif : développement local
Le 10 novembre à Anor, le président du
Conseil général Bernard Derosier a
signé deux conventions avec les communautés de communes Action Fourmies et environs et GUIDE du pays de
Trélon. Elles concernent deux opérations d’envergure, soutenues par le
Département au titre du Fonds départemental pour l’aménagement du Nord
(FDAN, volet grands projets).
La communauté de communes Action
Fourmies et environs va créer une station d’imprégnation axiale des bois
européens. Cette unité, qui sera installée sur la zone d’activité d’Anor, traitera
des bois produits dans notre région,
essentiellement du hêtre, afin de permettre leur utilisation à l’extérieur.
Le second projet concerne, lui, la création d’une unité d’extraction et de pro-
duction de pierres locales
destinées à la construction,
qui travaillera en lien avec
le centre artisanal créé par
la communauté de communes du GUIDE du Pays
de Trélon.
Ces deux projets, qui
visent à une valorisation
économique des matériels
naturels locaux, ont plusieurs objectifs, notamment le maintien des
savoir-faire des artisans du
Les conventions signées concernent le bois et la pierre.
secteur, l’amélioration de
la compétitivité des entreprises locales
d’une dizaine d’autres. La participation
et le développement d’activités éconodu Département s’élève à 647 365 e,
soit 30 % du montant total de ces deux
miques nouvelles. À eux deux, ils
opérations.
devraient permettra la création d’une
dizaine d’emplois et la pérennisation
Feignies - Maubeuge
La harpe au rendez-vous
Le bassin d’emploi de l’Avesnois
et notamment les secteurs de MaubeugeHautmont et Avesnes-Fourmies
ont été choisis par le Département
pour expérimenter le revenu
de solidarité active (RSA).
Ce dispositif qui vise à rendre
plus incitatif le retour à l’emploi
des allocataires du RMI pourrait
concerner environ 700 personnes
reprenant une activité ou travaillant
déjà mais augmentant
leur nombre d’heures
(voir également l’article en page 4).
Créé en 1993 par Jean Duprey, le festival
Harpe en Avesnois est devenu un rendez-vous incontournable pour les mélomanes curieux de découvrir la variété de
registres dans lequel s’épanouit ce
magnifique instrument. Ainsi, pour sa
14e édition, le festival vous propose le
programme suivant :
• le 01/02 : récital Gabriella Dall’Olio* —
cette artiste animera également une
master-class de harpe les 1er, 2 et 3
février.
• le 02/02 : duo Sluchin, harpe et violon
à l’hôtel de ville de Maubeuge.
• le 07/02 : Déborah Henson Conant, au
Manège à Maubeuge.
• le 08/02 : duo harpe et chant par Anja
Linder et Nathalie Gaudefroy*.
• le 09/02 : Cécile Corbel et ses musiciens*.
• le 10/02 : Philing, zouk harpé*.
D.R.
RSA
L’Avesnois,
secteur pilote
* Tous ces concerts ont lieu à l’espace Gérard-Philipe
à Feignies. Rens. au 03 27 64 13 72 et sur www.harpeenavesnois.com
LE NORD - JANVIER 2008 - 17
édition
Cambrésis
Cambrai
Amoureux
et responsables
Le 7 décembre dernier, le secteur de Prévention Santé de Cambrai a organisé
une journée de sensibilisation sur le
thème de la responsabilité amoureuse et
des risques liés au Sida. Dans ce cadre,
cinq classes des lycées professionnels
Blériot et Louise-de-Bettignies ont été
conviées à participer à trois ateliers animés par des infirmières et des assistantes sociales du Département. Une
exposition abordait la vie affective et
sexuelle et le Sida, une vidéo mettait en
scène des témoignages de jeunes de 15 à
27 ans, permettant ainsi de lancer un
débat entre les lycéens. Enfin, un jeu
intitulé « Câlin malin » a permis aux animateurs de mettre l’accent sur le corps,
la contraception, la grossesse, avec, au
cœur du débat, l’amour, le couple et ses
responsabilités au regard d’une maladie
qui sévit toujours…
Préparer son
orientation
Du 27 au 29 février, le palais des Grottes de
Cambrai (boulevard Berlaimont) accueillera
le Forum des collégiens, manifestation
organisée par le Département
avec l’Inspection académique. Ces forums
ont lieu dans tous les arrondissements du
département et ont pour objectif d’aider
les élèves de 3e à choisir leur orientation.
> 27 février : de 9 h à 12 h. Après-midi ouvert
aux parents de 13 h 30 à 17 h.
> 28 février : 9 h - 12 h / 14 h-17 h
> 29 février : 9 h - 12 h.
16 - LE NORD - JANVIER 2008
Coup de jeune
sur les anciennes nationales
Le Cambrésis compte 92 km de routes nationales devenues départementales.
Voici deux ans, le Département du Nord
s’est vu confier par l’État, la gestion et
l’entretien de quelque 440 km de routes
nationales. Le Cambrésis compte
aujourd’hui 92 km de ces ex-routes
nationales, reconnaissables par l’ajout,
l’an dernier, du chiffre 6 devant leurs
numéros. Ainsi la RN 43 est devenue la
RD 643.
Pour remettre en état de ces routes souvent dégradées et améliorer leur sécurité, le Département a lancé un plan
spécifique articulé autour de quatre
priorités : la remise à niveau, les aménagements de sécurité, les travaux d’amélioration et la création de voies
nouvelles.
Dans le Cambrésis, 19,4 millions d’euros
ont été consacrés en 2007 à la mise en
œuvre de ce plan, dont notamment 8,4
millions pour la remise en état d’environ 54 km de chaussées.
L’accent a été porté sur la remise à
niveau de la D643 entre Le Cateau-Cam-
brésis et Cambrai d’une part et entre
Neuville-Saint-Rémy et Aubigny-au-Bac
d’autre part. La D630, Iwuy-Cambrai, a
également fait l’objet d’une réfection
importante.
Voici les travaux programmés cette
année sur les D 643 et D 630 :
> RD 643 : à Catillon-sur-Sambre, Bazuel,
Le Cateau, Tilloy-lez-Cambrai, Inchy,
Beaumont (aménagement d’entrée de
commune et création de chicanes), Carnières (remise en état de la chaussée du
hameau de Bois Trancourt), Estourmel
(aménagements de sécurité et création
d’un giratoire au hameau d’Igniel).
> RD 630 : à Cambrai, Escaudœuvres
(réfection de chaussée et aménagements
de sécurité) et Iwuy (réfection de chaussée).
À noter que vous pouvez retrouver tout
au long de l’année la liste des arrêtés de
circulation pour le Cambrésis sur le site
Internet du Département : www.cg59.fr
Cantons de : Cambrai Est • Cambrai Ouest • Carnières • Le Cateau • Clary • Marcoing • Solesmes
Cambrai
Donner du sens à l’Histoire
auprès de M. Roux,
Une
Marseillaise
inspecteur d’acadéentonnée par des
mie, afin que les
enfants de 6 à 10 ans
jeunes
sachent
au cours d’une cérépourquoi les adultes
monie du Souvenir a
commémorent les
lancé les cérémonies
guerres et gardent
marquant le 90e annien mémoire le
versaire de la bataille
passé. » Des céréde Cambrai le 25
monies du Souvenovembre dernier.
nir, Cambrai n’en a
Non seulement les
pas manqué en fin
enfants ont interprété
d’année dernière
la Marseillaise, mais
avec le 11 novemont aussi chanté le
bre et l’anniverGod save the Queen
saire de la bataille
en l’honneur des
de Cambrai.
troupes anglaises préAprès avoir été forsentes ce jour-là.
més sur le terrain
Depuis le mois de seppar les enseignants,
tembre, une action de
300 enfants se sont
sensibilisation intituDonner du sens aux cérémonies du Souvenir.
rendus sur les lieux
lée « Mémoire et
symboliques de la première guerre moncivisme » est menée auprès des élèves
diale, à Notre-Dame-de-Lorette, à Vimy, à
d’une cinquantaine d’écoles primaires
Péronne, ou ont pu approcher Déborah,
de la circonscription de Cambrai. Elle a
le tank anglais découvert et conservé à
été initiée par l’association des sous-officiers de réserve de Cambrai en partenaFlesquières.
riat avec l’Inspection académique. « Il
s’agit de donner du sens à toutes les
Informations sur Internet :
http://cfrs-cambrai.dyndns.org/commemocérémonies du Souvenir, explique Chrisration/
tian Décossin, conseiller pédagogique
Spectacle
près de chez vous
Le réseau départemental de diffusion culturelle en milieu rural vous propose un spectacle en janvier dans le Cambrésis :
Korat et Chantaboun (humour et music-hall)
Sur des musiques et des textes originaux, ce duo de comédiennes et chanteuses dévoilent les frasques de deux sœurs siamoises fort sympathiques mais que tout oppose. Joie
de vivre, coups de gueule, humour grinçant s’enchaînent sur fond d’accordéon. La
famille, le couple, la société sont abordés avec ironie et poésie. À déguster avec les yeux
et les oreilles.
Le 11 janvier à 20 h 30 à la salle des fêtes de Bertry. Tarifs : 12 et 6 e. Durée : 1 h 15.
Rens : 03 27 70 09 60.
Beauvois-en-Cambrésis
Aider les jeunes
à la rue
Le centre social de Beauvois-enCambrésis se préoccupe des jeunes en
difficulté de la commune. « Nous
dénombrons environ une cinquantaine de
jeunes en voie de marginalisation ou en
proie à de graves difficultés sociales »,
explique Willy Duchateau, directeur
du centre social. Pour aller à la rencontre
Faire remonter les projets des jeunes.
de ces jeunes et tenter de les aider, une
jeune animatrice, Séverine Lespérance,
a été embauchée en novembre. « Il s’agit
d’un poste AILE, animateur d’insertion et
de lutte contre l’exclusion, financé par le
Département », explique la jeune femme
qui a vécu une première expérience
professionnelle dans un centre
d’hébergement d’urgence à Cambrai.
« Je cible en priorité les 16-25 ans qu’il
me faut repérer dans la commune avant
d’entamer un dialogue avec eux. Cela peut
prendre six mois avant de pouvoir
instaurer un climat de confiance. »
Ce travail de terrain doit aboutir à la mise
en place d’actions d’insertion,
en partenariat la Mission locale, la Ville et
le monde associatif. « Mon rôle n’est pas
d’imposer des idées à ces jeunes, mais de
faire remonter leurs projets », indique
Séverine Lespérance. À charge
pour elle de les aider, de les orienter,
de les remotiver.
LE NORD - JANVIER 2008 - 17
édition
Douaisis
Auberchicourt
Un foyer de vie bien intégré
Alzheimer Domicile
« Adoucir la pente
de la maladie »
Le céramiste Bernard Del Magro intervient au foyer de vie d’Auberchicourt
pour initier les résidants à la poterie.
Ouvert début 2007, le foyer de vie Bernard-Pagniez acueille 60 résidants
adultes déficients intellectuels. Il a été
construit au cœur du lotissement la
Résidence des Poètes, qui comptera 70
maisons. Heureuse conséquence :
quelque 150 voisins ont participé à la
pendaison de crémaillère du foyer, au
printemps dernier ! « Nous sommes très
attachés à cette intégration », souligne le
directeur, Michel Pattyn.
De la même façon, pour l’inauguration
officielle en octobre, une dizaine d’artistes du Douaisis ont exposé leurs
œuvres dans les parties communes de
l’établissement. Et, dès cette année, les
petits de l’école maternelle de la Paix,
située juste à côté, seront invités à venir
cultiver leur « main verte » dans les
serres horticoles du foyer. L’atelier informatique sera de la même façon accessible aux associations intéressées.
Inversement, les résidants du foyer font
aussi des sorties (individuelles) à la piscine ou au bowling et pratiquent à l’extérieur le tir à l’arc, le ping-pong, le foot,
la musculation, la randonnée ou l’équita16 - LE NORD - JANVIER 2008
tion. Des activités qui complètent celles
proposées à l’interne : poterie, dessin,
informatique, fitness, etc.
Le bel établissement d’Auberchicourt est
le deuxième créé par l’AAASPPI(1), après
celui de Cantin. Le bâtiment principal
compte 52 chambres individuelles de
21 m2, avec WC et salle de bains. Un
bâtiment annexe comprenant trois « studettes » permet à huit résidants de vivre
en semi-autonomie. 56 salariés, administratifs, techniciens ou éducateurs, font
tourner ce foyer ouvert 365 jours sur
365, et dont « la moitié des résidants
n’ont plus aucune famille », précise
Michel Pattyn.
Le foyer représente un investissement
de 5 millions d’euros. La subvention du
Département s’élève à 500 000 euros.
Déjà installée dans le Valenciennois,
l’association Alzheimer Domicile ouvre
un bureau sur Douai. Les six salariés
de l’association effectuent à domicile,
par séances de deux heures, « des
exercices d’éveil, de mémoire
et de socialisation, selon les possibilités
et selon les souhaits du malade »,
explique Philippe Giafferi, le président
fondateur puis directeur général.
Objectif : contribuer au maintien à domicile de la personne âgée, en retardant
l’évolution de la maladie. « On ne guérit
pas la maladie d’Alzheimer, mais on peut
adoucir la pente ! »
Alzheimer Domicile dispense également
des conseils aux « aidants », conjoints,
parents ou amis, qui accompagnent
au quotidien les personnes atteintes
d’Alzheimer : « Gérer un malade
d’Alzheimer, ça s’apprend », dit Philippe
Giafferi. Les salariés de l’association,
qui sont des aides médico-psychologiques
ou des animateurs, peuvent aussi
suppléer l’aidant auprès du malade
pour lui permettre de souffler pendant
une courte période. Ou intervenir
ponctuellement auprès de personnes
âgées seules et en début de maladie.
Les prestations de l’association sont
susceptibles d’être prises en compte par
l’Allocation personnalisée d’autonomie
(financée par le Département).
France Alzheimer Nord Hainaut.
Les Triades ZI Dorignies, rue Becquerel,
59500 Douai, tél. 06 33 79 90 39.
Foyer de vie Bernard-Pagniez,
6, rue Jacques-Prévert
59165 Auberchicourt. Tél : 03 27 86 99 99
(1) Association pour l’animation, l’aide sociale et
professionnelle des personnes inadaptées.
Vivre avec un malade d’Alzheimer, ça s’apprend.
Cantons de : Arleux - Douai Nord • Douai Nord-Est • Douai Sud • Douai Sud-Ouest • Marchiennes • Orchies
Cantin
Un comité de pilotage pour le contournement
Sur l’arrondissement de Douai, suite aux
lois de décentralisation d’août 2004, le
Département gère depuis le 1er janvier
2006 quelque 60 km de routes nationales transférées. Un plan spécifique
prévoit la requalification de ce réseau,
son amélioration… et la création de nouvelles voies.
Le contournement de Cantin en fait partie. La RD 643, entre Douai et Cambrai,
est empruntée chaque jour par 20 000
véhicules, qui traversent la commune de
Cantin en générant d’importantes nuisances pour les riverains. En outre, le feu
tricolore au carrefour avec la RD 135 et
le passage à niveau de la ligne SNCF
Lille-Busigny provoquent de gros
embouteillages aux heures de pointe.
Pour y mettre fin, le Département va
créer une voie nouvelle, à double chaussée, de 3,7 km. Elle contournera Cantin
par le nord-est, dans le prolongement de
la RD 621. Les travaux sont estimés à 23
millions d’euros, sur un montant de 63,2
millions inscrits au plan Routes natio-
Préparer son
orientation
Les 26 février (après-midi), 27 (matin),
28 (toute la journée) et 29 (matin),
la salle des sports de Sin-le-Noble
accueille le Forum des collégiens.
Cette manifestation organisée par le
Département en partenariat avec
l’Inspection académique a lieu dans tous
les arrondissements du département et
a pour objectif d’aider les élèves de 3e
à choisir leur orientation professionnelle.
Le 27 février de 13 h 30 à 17 h, le forum
sera également accessible aux parents
qui souhaitent se faire une idée
plus précise des différents métiers
et formations.
Dans le Douaisis, le Département gère depuis janvier 2006, 60 km
de routes nationales transférées.
nales transférées pour les voies nouvelles dans le Douaisis.
Rassemblant techniciens des services du
Département et élus du secteur, un
comité de pilotage a été installé cet
automne, présidé par Rémi Pauvros,
vice-président chargé des Infrastructures. Les travaux devraient débuter en
2009, pour s’achever en 2011 ou 2012.
Aix-les-Orchies
Plus belle, la commune
Pose d’un nouveau revêtement de sol
sur les trottoirs, d’un mobilier d’éclairage économe en énergie, plantations
d’arbres, d’arbustes et de haies : la commune parachève l’embellissement des
rues de l’Obeau et Sadi-Carnot. L’objectif
de ces aménagements est aussi de limiter la vitesse des automobilistes, d’améliorer la sécurité des piétons en
délimitant le plus possible les espaces de
stationnement et les espaces réservés
aux cheminements.
La deuxième tranche de travaux, d’un
montant de 300 000 euros, a fait l’objet
d’une subvention de 120 000 euros de la
part du Département, au titre du Fonds
départemental pour l’aménagement du
Nord (FDAN).
LE NORD - JANVIER 2008 - 17
édition
Dunkerque
Donner sa voix pour l’autre
Watten
Chemin d’antan
Depuis qu’il est à la retraite, José Deswarte est donneur de voix.
Perdre la vue. Difficile à accepter à
n’importe quel âge de la vie. Surtout
quand, comme Madame Schipman, on
est passionné de lecture. « Quand on
commence à ne plus voir clair on est
déboussolé », souligne-t-elle. En 1990,
elle découvre les Donneurs de Voix à
Dunkerque, une association qui enregistre et met gratuitement à disposition
des personnes malvoyantes une bibliothèque sonore. « Ça me permet de supporter
beaucoup
mieux
mon
handicap », ajoute « l’audio-lectrice ».
L’association Les Donneurs de voix a vu
le jour à Lille en 1972 sous l’impulsion
d’un ophtalmologiste et du Lions Club.
Depuis, elle a fait de nombreux petits. Il
existe pas moins de 116 bibliothèques
sonores des Donneurs de voix dans
toute la France, dont celle de
Dunkerque qui dispose de quelque
2 600 titres en catalogue. La bibliothèque propose également des appareils spécifiques qui lisent les CD MP3,
sont ergonomiques et surtout permettent de reprendre la lecture à l’endroit
où l’audio-lecteur s’est arrêté. L’achat de
ces appareils est en partie financé par le
Département ce qui permet à l’audio-
16 - LE NORD - JANVIER 2008
lecteur de s’en procurer un à moindre
coût (100 euros au lieu de 340).
À l’autre bout de la chaîne de l’association, se trouvent également ceux que
l’on nomme les « donneurs de voix »,
c’est-à-dire les lecteurs. « J’ai été professeur de français pendant des dizaines
d’années et j’avais l’habitude de faire de
longues lectures à haute voix à mes
élèves. Arrivé à la retraite, la bibliothèque sonore m’est apparue comme
un bon substitut. En deux ans, j’ai enregistré une douzaine de livres en enrichissant le catalogue de poésie et de
théâtre. Il y a une joie réelle à savoir
qu’on fait plaisir. Dans ces cas-là, je me
sens même capable de lire l’annuaire
téléphonique », s’enthousiasme José
Deswarte, donneur de voix. Depuis plus
de trente ans, les voix de ces anonymes
aident à rompre l’isolement de ceux
que la vie a privé du bonheur d’ouvrir
un livre…
Permanences de 14 h à 16 h le samedi
au 1er étage de la bibliothèque municipale,
4, rue Benjamin-Morel à Dunkerque.
Tél. 03 28 64 31 69.
Depuis décembre, la ville de Watten est
dotée d’un sentier d’interprétation,
menant de la basse ville jusqu’en haut
du mont de Watten (72 m d’altitude).
Plus besoin pour les piétons de se risquer sur la route départementale
sinueuse.
Grâce au sentier, qui suit au plus près
l’ancien chemin du XVIIe siècle, ils
pourront rejoindre en toute sécurité le
site fortifié de l’abbaye et le moulin de
Watten. Tout au long du chemin, une
quinzaine de stations pédagogiques
livrent aux marcheurs les secrets de
l’histoire militaire de la région et de
son écosystème. Des belvédères permettent également de découvrir le
patrimoine historique, architectural et
naturel de la commune.
Ce projet est inscrit dans le programme
européen Interreg III Septentrion (19
villes fortifiées réunies autour d’un
projet de conception de ville durable)
et est financée à plus de 130 000 euros
par le Département au titre du Fonds
départemental pour l’aménagement du
Nord.
Grâce au sentier qui suit l’ancien chemin
du XVIIe siècle, les piétons pourront rejoindre
le site de l’abbaye et le moulin de Watten.
Cantons de : Bailleul Nord-Est • Bailleul Sud-Ouest • Bergues • Bourbourg • Cassel • Coudekerque-Branche •
Dunkerque Est • Dunkerque Ouest • Grande-Synthe • Gravelines • Hazebrouck Nord • Hazebrouck Sud • Hondschoote •
Merville • Steenvoorde • Wormhout
Littoral
Les saint-bernards aquatiques
« Il faut que le chien
s’éclate, sinon ça ne
sert à rien », sourit
Nathalie Seeten. Cette
dernière est secrétaire
de l’association de sauvetage Terre-Neuve et
Landseer
(ASTNL),
soutenue
par
le
Département. Le but
de la structure : promouvoir ces deux
races de chiens en tant
qu’auxiliaires de sau- Le terre-neuve a une compétence naturelle pour le sauvetage.
vetage aquatique et, à
terme, former une équipe cynotechSeeten. Lors de ces entraînements, le
nique. « Ces chiens ont des compéchien travaille au sol les bases de
tences naturelles pour le sauvetage : un
l’obéissance (marche au pied, rappel,
gabarit, une grande docilité et des
rester assis…), puis passe à l’eau pour
pattes légèrement palmées qui leur peraller chercher quelqu’un qui se noie,
mettent de nager plus facilement »,
tirer un bateau… « On adapte l’entraîneexplique Nathalie Seeten. Tous les
ment à l’âge, au rythme et à l’évolution
dimanches, la quinzaine de membres
du chien, tout en le poussant un peu
de l’association et la petite dizaine de
pour qu’il aille toujours plus loin.
chiens se retrouvent soit au lac du
Même si pour nous c’est un loisir, ça
Puythouck à Grande-Synthe, soit à celui
demande beaucoup de travail », conclut
d’Armbouts-Cappel, soit sur la plage de
la secrétaire de l’ASTNL.
Malo. « Si le chien ne travaille pas réguRens. ASTNL, Maison de la vie associative,
lièrement, il peut perdre très vite ce
terre-plein du jeu de Mail à Dunkerque,
qu’il a appris », souligne Madame
tél. 06 67 84 86 02.
Spectacle
près de chez vous
Le réseau départemental de diffusion culturelle en milieu rural vous propose
plusieurs spectacles en janvier dans le Dunkerquois.
> Chanson : Karat et Chantaboum
Sur des musiques et des textes originaux, un duo de comédiennes/chanteuses nous invite à partager sa joie
de vivre, ses coups de gueule et son
humour grinçant sur fond d’accordéon.
Le 12 janvier à 20 h 30 à la Maison
du Westhoek à Esquelbecq.
Rens. Pays des Moulins de Flandre :
03 28 65 76 79.
> Danse, théâtre d’objets : Les couturiers, par la Compagnie La pluie qui
tombe. Ce spectacle composé de
courtes pièces anecdotiques et philosophiques nous fait entrer dans la
poésie de l’objet machine à coudre,
dans son inconscient et sa mémoire.
Le 27 janvier à 16 h « Chez Flo »
à Saint-Pierrebrouck.
Rens. Pays des Moulins de Flandre :
03 28 65 76 79.
Préparer
son orientation
Du 14 au 18 janvier, le Kursaal de
Dunkerque accueillera le Forum
des collégiens, manifestation organisée
par le Département avec l’Inspection
académique. Ces forums ont lieu dans
tous les arrondissements du département
et ont pour objectif d’aider les élèves de
3e à choisir leur orientation.
> le 14 janvier de 13 h 30 à 16 h 30
> les 15 et 17 janvier de 9 h à 12 h
et de 13 h 30 à 16 h 30 (nocturne pour
les parents le 17 de 16 h 45 à 19 h).
> le 18 janvier de 9 h à 12 h.
Rens. CIO, 49, place Jean-Bart
à Dunkerque. Tél. 03 28 66 70 47.
Des routes
sécurisées
Le 1er janvier 2006, l’État a transféré
quelque 400 km de routes au
Département du Nord.
Dans le Dunkerquois, 76 km de routes
nationales sont alors passées sous
la responsabilité du Département.
En 2007, 5,5 millions d’euros ont été
mobilisés pour la remise en état de près
de 18 km de chaussée. Par exemple,
le Département a entrepris
la sécurisation de la RD642 depuis l’A25
jusqu’à Renescure. Une dizaine
d’opérations sur cette route a alors été
programmée pour 2 millions d’euros.
En 2006 et 2007, les traversées de Borre
et Pradelles ont été sécurisées.
Un îlot borduré a été installé au niveau
de Méteren-Merris sur l’échangeur
de l’A25. Sur cette départementale,
les travaux se poursuivront en 2008
avec la mise en chantier du giratoire
de Wallon-Cappel au carrefour de
la RD642 et de la RD138. Pour 2008,
d’autres travaux sont prévus
sur la RD601 à hauteur de Gravelines,
Loon-Plage, Grande-Synthe et Dunkerque,
principalement pour du renforcement et
de la réfection de chaussée.
LE NORD - JANVIER 2008 - 17
édition
Métropole
Carembault
Bouger
pour garder la mémoire
11,2 millions
pour les routes
11,2 millions d’euros, c’est le montant
des dépenses réalisées par
le Département sur les routes de
l’arrondissement de Lille, suite à
la mise en place du plan Routes
nationales transférées.
96 km de routes nationales ont été
départementalisées autour de Lille.
Parmi les gros chantiers, citons
la réfection de la RD 617 sur
les communes de La Madeleine,
Marcq-en-Barœul, Marquette et
Bondues (et bientôt Roncq) et
les travaux sur l’échangeur n°11 de
la RD 652 à Bondues (la voie rapide
assurant la liaison entre les
autoroutes A22 et A25).
Une quinzaine de personnes âgées de 56 à 82 ans sont inscrites à l’atelier.
C’est bien connu, pour garder la
mémoire, il faut la faire travailler. Ce qui
est moins connu, c’est la gym mémoire.
« La gym mémoire permet de solliciter
tous les mécanismes de la mémoire,
auditive, visuelle et kinesthésique,
explique Isabelle Dramez, animatrice
d’un atelier gym mémoire à La Neuville.
Le but est d’apporter une amélioration
dans la vie quotidienne. Il nous arrive à
tous de descendre à la cave et d’oublier
ce qu’on est venu y chercher. Nous
apprenons ici des petits trucs qui nous
aident à nous souvenir. »
L’atelier, qui dure une heure et demie, est
divisé en deux parties. Au démarrage, les
participants sont assis à une table et font
des exercices de stimulation de leur
mémoire (par exemple retenir une liste
de mots ou se souvenir du prénom des
autres participants). Le reste du temps,
la mémoire est sollicitée en mouvement,
à l’aide de cerceaux, de foulards, de ballons, ce qui permet également de se
maintenir en forme physiquement.
« Je suis venue pour faire de la prévention, explique une participante, à cause
de mes antécédents familiaux. Ma mère
a la maladie d’Alzheimer ». « Au départ
je venais pour ma mémoire, mais on
16 - LE NORD - JANVIER 2008
découvre plein d’autres choses, poursuit
sa voisine. On travaille, mais on s’amuse
bien aussi. » « Cela permet de sortir de
chez soi et de voir du monde, renchérit
une troisième personne. On se plaint
toujours qu’il ne se passe rien, alors il
faut profiter de ce qu’on nous offre. »
15 personnes âgées de 56 à 82 ans sont
inscrites à cet atelier (dont un seul
homme !). D’autres séances de gymnastique adaptée sont proposées dans d’autres communes, pour préserver son
équilibre ou pour garder son dynamisme. Pour les personnes qui viennent
de loin ou ne peuvent pas utiliser les
transports en commun, des solutions
spécifiques sont proposées. Une réunion
d’information aura lieu à Phalempin et
à Gondecourt le 5 février.
Les séances de gymnastique adaptée
aux plus de 55 ans sont proposées par
le Clic Eollis (centre local d’information
et de coordination) et la communauté
de communes du Carembault
(Camphin-en-Carembault, Chemy,
Gondecourt, Herrin, La Neuville
et Phalempin).
Renseignement au Clic Eollis :
tél. 03 20 90 01 01.
Mosaïc
Passons par le pont
Pour se rendre au jardin Mosaïc, entre
Santes et Houplin-Ancoisne, certains
visiteurs terminent leur chemin à pied en
empruntant un pont qui enjambe la Deûle.
Celui-ci, qui n’est autre que la RD63,
vient d’être entièrement réaménagé
par le Département, pour que le chemin
soit plus sûr et plus agréable.
Les trottoirs ont été élargis et
la chaussée rétrécie, afin de ralentir
la circulation. Quant à la couleur
des trottoirs, elle a été choisie
pour s’accorder avec les chemins
du jardin Mosaïc.
Cantons de : Armentières • La Bassée • Cysoing • Haubourdin • Lannoy • Lille Centre • Lille Est • Lille Nord • Lille Nord-Est • Lille Ouest •
Lille Sud • Lille Sud-Est • Lille Sud-Ouest • Lomme • Marcq-en-Barœul • Pont-à-Marcq • Quesnoy-sur-Deûle • Roubaix Centre •
Roubaix Est • Roubaix Nord • Roubaix Ouest • Seclin Nord • Seclin Sud • Tourcoing Nord • Tourcoing Nord-Est • Tourcoing Sud •
Villeneuve d’Ascq Nord • Villeneuve d’Ascq Sud
Ostricourt
Préparer
son orientation Pour les jeunes et les autres
Comme chaque année, le Département
organise, en partenariat avec l’Inspection
académique, des Forums des collégiens
afin d’aider les élèves de 3e à choisir leur
orientation professionnelle (voir aussi
page 28). Dans la métropole, deux Forums
sont proposés :
> les 17 et 18 janvier à Lomme, à la Maison
des Enfants, 796, avenue de Dunkerque
(jeudi 17 : 9 h 30 - 11 h 30 /13 h 30 - 17 h 15,
vendredi 18 : 9 h-12 h /13 h 30-16 h 30).
> du 21 au 25 janvier à Mons-en-Barœul,
au Fort de Mons, rue de Normandie (lundi
21 : 13 h 30 - 17 h 15, mardi 22 : 8 h 45 12 h 30 /13 h 30-17 h 15, mercredi 23 :
8 h 45 - 12 h 30, jeudi 24 : 8 h 45 - 12 h 30
/13 h 30 - 17 h 15 et vendredi 25 janvier :
8 h 45 - 12 h 30 /13 h 30 - 16 h).
Depuis quelques mois, la commune
d’Ostricourt a (enfin) sa maison de l’enfance et de la famille. Le bâtiment, inauguré fin novembre en présence de
Bernard Derosier, président du Conseil
général, est divisé en trois parties : une
halte-garderie municipale, un centre
social et un espace jeunesse. Le projet
soutenu par le Département a mis plusieurs années à se concrétiser et représente un investissement d’1,7 million
d’euros.
« À la halte-garderie Pirouette, pour 18
places,104 enfants sont déjà inscrits,
dont 47 qui viennent régulièrement »,
explique Anne-Gaëlle Petit, sa directrice.
À côté, le centre social et l’espace jeunesse travaillent main dans la main,
notamment pour proposer aux adolescents des activités et des sorties.
Maison de l’enfance et de la famille,
av. du maréchal-Leclerc, Ostricourt.
Halte-garderie, 03 27 99 35 78,
Centre social, 03 27 89 81 12,
Espace Jeunesse, 03 27 99 35 78.
Villeneuve d’Ascq
Une journée pour le handicap
Travailler « normalement » quand on
est handicapé, c’est possible. Pour que
son personnel en soit convaincu, la mairie de Villeneuve d’Ascq a organisé en
novembre une journée de sensibilisation sur le sujet. Tous les cadres ayant au
moins une personne sous leur responsabilité ont été conviés à participer à des
ateliers en se mettant eux-mêmes en
situation de handicap. Ces ateliers
étaient animés par des personnes porteuses du handicap concerné (moteur,
visuel, auditif ou cognitif). « Circuler
entre les bureaux dans un fauteuil roulant, ce n’est pas évident, a pu constater
l’un des 200 participants. Si les dossiers
sont rangés trop haut, on ne peut pas les
attraper. C’est pareil pour les panneaux
d’affichage, s’ils sont en hauteur, on ne
peut pas les lire. »
« Quand on travaille avec une personne
handicapée dans son service, cela oblige
Pendant l’atelier visuel, les participants ont pu se mettre dans la peau d’un non-voyant.
tout le service à être mieux organisé,
note Sandrine Vaneste, assistante sociale
du personnel de la mairie. Au bout du
compte, ce n’est pas un inconvénient,
mais au contraire, un avantage. »
LE NORD - JANVIER 2008 - 17
édition
Valenciennois
Collège Villars à Denain
Internet au cœur des échanges
Forum du collégien
Préparer son
orientation
Du 5 au 8 février, la salle Henri-Bois à
Condé-sur-l’Escaut accueillera le Forum
des collégiens, manifestation organisée
par le Département en partenariat avec
l’Inspection académique. Ces forums
ont lieu dans tous les arrondissements
du département et ont pour objectif d’aider les élèves de 3e à choisir leur orientation professionnelle.
Le collège a mis en place un site collaboratif.
« En plus d’être un outil d’information,
Internet est un véritable support pédagogique que nous utilisons pour les apprentissages », explique Bertrand Delrot, le
principal adjoint du collège Villars à
Denain. L’établissement, qui dispose de
trois classes pupitres (classes équipées de
postes informatiques), a mis en place,
depuis le début de l’année scolaire, un site
collaboratif, c’est-à-dire un site que chacun
peut venir enrichir (enseignants, élèves,
personnel administratif du collège et des
écoles primaires voisines). « C’est un bon
moyen pour échanger au sein de la classe,
de classe à classe, mais aussi avec les
écoles primaires, témoigne Alexia Decottignies, professeur de français, à l’origine
du projet. Et, en plus, ça libère l’écriture. »
À partir du moment où ils sont inscrits
sur le site, les élèves peuvent proposer un
article. Celui-ci est revu, corrigé si nécessaire et mis en ligne ou refusé s’il ne présente pas d’intérêt. « Quand il s’agit de
raconter, les élèves sont toujours prêts à
le faire, ajoute Mme Decottignies. Tous ne
sont pas doués mais tous écrivent, de
quelques lignes à plusieurs pages. Ils se
relisent entre eux, se corrigent. Toute critique est bonne à prendre et les élèves
prennent conscience de l’importance de
l’orthographe. »
En début d’année, les collégiens ont commencé par travailler sur leur page perso :
« nous nous présentons, nous parlons de
16 - LE NORD - JANVIER 2008
nos passions, c’est un moyen de mieux
nous connaître », confient Louise et
Cécile, en classe de troisième, qui ont également un blog. « Nous avons un blog à
plusieurs copines et un blog chacune.
Nous y mettons de la musique, des commentaires. » Toutes deux considèrent qu’il
est « facile » d’écrire.
On peut également trouver sur le site collaboratif le cahier de textes d’une classe
ou les travaux d’un professeur, Le petit
REPorter (le journal du collège), des
comptes-rendus divers (les élèves du club
ciné viennent par exemple y mettre leurs
critiques de films) ou encore la présentation du concours de poésie ouvert à tous
les élèves du collège et des écoles du
Réseau de réussite éducative…
Enfin, le site est aussi un lien avec les
parents « ça nous permet de leur montrer
ce que nous faisons », commente M. Delrot. « Il faut arrêter de stigmatiser des établissements dits difficiles. Nous avons des
enfants sans aucun problème, qui travaillent très bien, et nous avons des enfants
qui connaissent des difficultés socio-culturelles mais en quantité marginale. Avec
tous ces enfants, nous réussissons à monter des projets »
Site du collège : www.villars-denain.com
Site collaboratif :
http://villars.francais.free.fr/rep
Le forum des collégiens a pour but d’aider les 3es
à choisir leur orientation professionnelle.
> mardi 5 février : de 8 h 30 à 11 h 30
et de 13 h 30 à 16 h 30,
> mercredi 6 février : de 8 h 30 à 11 h 30,
> jeudi 7 février : de 8 h 30 à 11 h 30
et de 13 h 30 à 16 h 30,
> vendredi 8 février :
de 8 h 30 à 11 h 30.
Salle Henri-Bois, rue de la Chaussiette
à Condé-sur-l’Escaut.
Cantons de : Anzin • Bouchain • Condé-sur-l’Escaut • Denain • Saint-Amand Rive Droite • Saint-Amand Rive Gauche •
Valenciennes Est • Valenciennes Nord • Valenciennes Sud
Pour être plus proche des Nordistes
Afin d’offrir un meilleur service aux usagers du Département, une septième unité
territoriale de Prévention et
d’Action sociale (UTPAS) a
été créée dans le Valenciennois. Elle a ouvert ses portes
le 18 décembre à Onnaing et
permet une répartition géographique plus équilibrée des
services sur le territoire.
Les UTPAS rassemblent les
services de la PMI (Protection
maternelle et infantile), de
l’ASE (Aide sociale à l’enfance) et le SSD (Service
social départemental). Elles
sont ouvertes du lundi au
vendredi de 8 h 30 à 12 h 30
et de 13 h 30 à 17 h 30.
Pour les UTPAS de DenainWallers, Denain-Bouchain et
Saint-Amand, il n’y a pas de
changement. Pour les autres,
voici la nouvelle répartition.
La nouvelle UTPAS d’Onnaing.
UTPAS de Condé-sur-l’Escaut
UTPAS de Valenciennes
UTPAS d’Onnaing
UTPAS d’Anzin
4, place Verte
à Condé-sur-l’Escaut,
tél. 03 27 21 75 00.
57, avenue Faidherbe
à Valenciennes,
tél. 03 27 23 37 50.
32, rue Brabant
à Onnaing,
tél. 03 27 09 27 00.
13, place Verte
à Valenciennes,
tél. 03 27 23 38 30.
Communes concernées :
Condé-sur-l’Escaut, Vieux
Condé, Hergnies, Bruay-surl’Escaut, Odomez,
Thivencelles, Fresnes-surEscaut, Saint-Aybert,
Escaupont.
Communes concernées :
Aulnoy-lez-Valenciennes,
Famars, Curgies, Estreux,
Préseau, Saultain,
Sebourg, Valenciennes.
Communes concernées :
Crespin, Quiévrechain,
Quarouble, Vicq,
Onnaing, Rombies-etMarchipont, Marly,
Saint-Saulve.
Communes concernées :
Anzin, Beuvrages, Hérin,
La Sentinelle, Trith, Maing,
Aubry-du-Hainaut, Petite-Forêt,
Verchain-Maugré, Monchauxsur-Écaillon, Quérénaing,
Artres.
Fresnes-sur-l’Escaut
Pour accueillir
les gens du voyage
Une aire d’accueil des gens du voyage a été aménagée à Fresnes-surl’Escaut. Située avenue Jean-Jaurès, ouverte depuis fin novembre, elle est
constituée de 14 emplacements, permettant de recevoir 28 caravanes.
Chaque emplacement est doté de sanitaires (lavabo, douche,WC, espace
buanderie) et de branchements
au réseau EDF. Le prix de la redevance s’élève à 3 euros par jour et
par emplacement, auquel il faut
ajouter les consommations d’eau
et d’électricité.
Le Département a participé à la
réalisation de cette aire d’accueil,
la deuxième sur le territoire de la
communauté d’agglomération
Située rue Jean-Jaurès, l’aire est
ouverte depuis fin novembre.
de Valenciennes métropole.
Aulnoy-lez-Valenciennes
Le Jardin des peintres
inauguré
Le Jardin des peintres,
jardin public aménagé
le long de l’avenue
Henri-Matisse,
à Aulnoy-lezValenciennes,
a été inauguré
sous la pluie et
par grand vent,
le 8 décembre
en présence
de Bernard Derosier,
président
du Conseil général.
LE NORD - JANVIER 2008 - 17
Libre Expression
Conformément à la délibération du Conseil général en date du 16 décembre 2002, en application de la Loi du 27 février 2002
relative à la démocratie de proximité, une tribune politique est publiée chaque mois dans Le Nord.
Groupe Socialiste
Vous avez dit pouvoir d’achat !
Les économistes l’annoncent, la croissance du pouvoir d’achat en 2008
sera encore plus faible qu’en 2007 !
Le 29 novembre, le Président Sarkozy a présenté ses propositions. Il
n’est pas revenu sur le cadeau fiscal de 15 milliards fait aux plus riches.
Il n’a rien proposé de sérieux aux Français qui travaillent sans relâche,
sans pour autant entrevoir une amélioration de leur quotidien.
Il n’y aura pas de coup de pouce au Smic et les foyers nordistes jusqu’à
présent exonérés de la redevance télévisuelle l’acquitteront avec une
facture de 58 euros pour 2008, puis l’année prochaine de 116 euros !
Rien n’est fait contre la hausse du carburant, celle des loyers ou celle
des produits alimentaires de base. Rien n’est proposé pour relancer
l’économie dans les territoires, la formation professionnelle quali-
fiante, la recherche et l’innovation dans les secteurs porteurs.
Pourtant, nous savons que des solutions existent : en augmentant la prime
pour l’emploi, en créant un chèque-transport, en donnant aux collectivités
locales la possibilité de développer de la richesse au niveau local.
Notre économie est en péril et ce ne sont pas les mesurettes présidentielles qui pourront changer cet état de fait. Chacun se rend compte
aujourd’hui, que le « travailler plus pour gagner plus » ne fonctionnera
pas tant que l’équilibre entre les salaires et le coût de la vie ne sera pas
rétabli.
Il est certain que la relance de la consommation ne pourra pas se faire
sans les entreprises. Mais la revalorisation des salaires est, sans nul
doute, la clé nécessaire à une nouvelle dynamique économique.
Didier Manier
Président du groupe « Socialiste et apparentés »
Groupe Communiste
Écarter les dérives du RSA
Malgré les résultats intéressants du Plan départemental d’insertion, un
nombre de Nordistes est toujours privé des droits les plus fondamentaux :
emploi, logement, éducation, alimentation, accès aux soins, qui va encore se
restreindre avec les franchises médicales. Avant son entrée au gouvernement, Martin Hirsch , alors président d’Emmaüs, préconisait des mesures afin
que l’allocataire du RMI ne perde pas d’argent quand il reprend un emploi.
Ces mesures, appelées RSA (Revenu de Solidarité Active), s’inscrivaient dans
une politique d’accès à l’emploi et de pénalisation des emplois précaires.
Mais tel que voulu aujourd’hui par le gouvernement UMP, le RSA risque d’offrir au patronat une plus grande flexibilité de la main d’œuvre, une subvention aux bas salaires et la multiplication des emplois précaires.
La somme de 25 millions d’euros accordée nationalement pour le RSA est
dérisoire alors qu’ont été alloués 65 millions aux entreprises sans contrôle
d’utilisation et 14 milliards de cadeaux fiscaux aux contribuables les plus
aisés. Le gouvernement UMP montre qu’il sert avant tout les intérêts du
MEDEF et des grandes fortunes.
C’est en demandant la mise en œuvre de mesures écartant les dérives du RSA
que le groupe Communiste s’est prononcé pour son expérimentation tout en
réaffirmant que la pauvreté ne saurait être éradiquée sans une politique
nationale de l’emploi et sans l’augmentation sensible des salaires.
Il veillera surtout à ce que les moyens mobilisés ne viennent pas subventionner des emplois précaires et sous-payés au détriment d’emplois stables et à
temps complet.
Charles Beauchamp
pour le groupe Communiste
Groupe Union pour le Nord
2008 : 366 jours à (mieux) vivre ensemble
En ce début d’année, quels vœux pourrions-nous adresser à notre département et à chacun de ses habitants ?
Vœux de solidarité
Que 2008 par exemple nous permette de devenir un modèle en matière
de recrutement et d’insertion des personnes atteintes d’un handicap,
dont le taux de chômage représente aujourd’hui plus du double de celui
des valides.
Vœux de tolérance
Que la campagne électorale qui s’ouvre pour les élections municipales et
cantonales de mars prochain soit l’occasion d’un échange d’idées respectueux des convictions des uns et des autres plutôt qu’un affrontement stérile entre des personnes.
Vœux de réussites personnelles et collectives
Que le Département travaille à l’épanouissement de tous les Nordistes
et particulièrement de ceux à l’égard desquels il a contracté des responsabilités particulières : collégiens, personnes âgées, enfants en difficulté, exclus… Mais qu’il n’oublie pas que l’efficacité de son action
dépendra de la performance et de l’excellence des projets économiques
qui fleuriront sur notre territoire.
Très bonne année à tous.
Le groupe Union pour le Nord
Suite à la démission d’un de ses membres, l’UDF compte désormais 4 élus, ce qui ne lui permet plus de constituer un groupe politique, conformément au règlement intérieur du Conseil général adopté le 15 avril 2004.
18 - LE NORD - JANVIER 2008
À votre service
Sciences itinérantes
La science et ses mystères… Comment fonctionne l’électricité ?
C’est quoi l’univers ? Comment naît la couleur ? Pour permettre de répondre
à ces questions de façon ludique, le Forum départemental des sciences
à Villeneuve d’Ascq loue aux enseignants et animateurs des malles et des valises
remplies d’accessoires ainsi que des expositions à monter soi-même.
«C’
est une découverte pour
La contrainte pour l’équipe du Forum
m oi aussi », s’exclame
qui conçoit ces malles ou valises (plus
Hélène Vandendussche,
petit format) : faire entrer le plus d’ouconseillère en économie sociale et
tils possible dans un espace réduit.
familiale au centre social Salengro
Résultat étonnant : dans la malle
d’Armentières. Pour la première fois,
« Dimensions de l’image », haute de
elle apprend à
faire de la limonade. La première
manipulation est
un peu hasardeuse
et le syphon rempli de gaz fuit de
tous les côtés. « Je
crois que j’ai m is
trop d’eau », sourit-elle.
Pour la Journée de
la petite enfance à
Armentières, elle
a loué avec sa collègue du centre
social des Quatre
saisons, la malle
découverte
« Petite fabrique L’avantage de ces outils ludiques, c’est qu’ils suscitent la curiosité.
de limonade ». « Cette malle nous perseulement 80 cm, on trouve des iconom et d’avoir à disposition des outils
graphies, une chambre noire, une
qu’on ne pourrait pas se procurer
chambre claire, un miroir, un physioautrem ent com m e les arôm es ou le
trace (outil pour dessiner une silsyphon à gaz. Ça nous perm et d’aller
houette), un praxinoscope et un
plus loin dans notre anim ation. » En
phénakistiscope (les ancêtres du
dégustation, une limonade verte au
cinéma)… Un livret joint délivre égalegoût de vanille, une jaune au goût de
ment nombre d’anecdotes et de pistes
menthe… Effet surprise garanti ! Et
pour rendre l’animation plus vivante.
l’on comprend en une gorgée que goût
« Pour le loueur, enseignant ou animaet couleur n’ont aucun rapport.
teur, il y a un gros travail d’appropria« L’avantage de ces outils ludiques,
tion », souligne la chargée de
c’est qu’ils suscitent vite la curiosité »,
diffusion. C’est d’ailleurs pourquoi le
souligne Catherine Ulicska, chargée
Forum propose des formations à la
de la diffusion des outils itinérants et
carte (de deux heures à une journée)
des expositions au Forum départepour l’utilisation de ces outils pédagomental des Sciences. C’est vrai qu’il
giques itinérants.
suffit de voir la malle découverte « La
Le Forum loue également des exposiconquête de l’air », en forme de gros
tions de 100 à 500 m 2 , la plupart
conçues par son équipe. Certaines
avion jaune et bleu, pour avoir envie
sont à monter par les personnes qui
de connaître les trésors qu’elle recèle…
louent. « Nous avons donc pensé des
modules faciles à construire et à transporter », précise Catherine Uliscka. En
somme, le Forum, c’est une bonne
dose d’ingéniosité pour que la science
s’invite partout.
Alexandra Pigny
Rens. Forum
départemental
des sciences,
Catherine Ulicska :
03 20 19 36 00.
Des valises
et des malles...
Voici la liste des thèmes des valises,
malles et ateliers découverte que le
Forum départemental des Sciences
met à la disposition des enseignants
et des animateurs :
> Symétrie
> Énergie
> Cosmos
> Dimensions de l’image
> Maths en jeux
> Symétrie dans la nature
> L’électricité au quotidien
> La petite fabrique de gouache
> La petite fabrique de limonade
> La conquête de l’air
> Les Géonautes
LE NORD - JANVIER 2008 - 19
Rencontre
Vincent Dupont
Marathonien en sabots
Un titre de champion de France,
deux sélections en équipe de France,
une sixième place en championnat
d’Europe et de nombreuses victoires
dans des épreuves nationales
et internationales…
Vincent Dupont pratique l’endurance
équestre, une discipline qui, selon lui,
gagne à être connue car elle véhicule
de belles valeurs. Récompensé par
le trophée du meilleur athlète de
haut niveau senior 2006-2007
lors de la récente Nuit des trophées
du Nord, il est également éleveur.
Rencontre avec un passionné
de chevaux.
20 - LE NORD - JANVIER 2008
Le Nord : Comment êtes-vous arrivé
à l’endurance équestre ?
Vincent Dupont : J’ai eu mon premier cheval à 11 ans.
J’ai l’impression d’avoir toujours eu des chevaux. Au
départ, j’étais cavalier et je pratiquais la course à pied.
Un jour, j’ai croisé une course d’endurance à cheval dans
la forêt de Saint-Amand et je me suis dit « c’est peutêtre un sport pour moi ». Je me suis lancé.
LN : Qu’est-ce qui vous plaît dans ce sport ?
VD : C’est un sport d’extérieur, de nature, qui se pratique
dans des milieux ouverts, et non pas dans des hippodromes ou des carrières, qui permet de découvrir des
terroirs différents : ça peut être en forêt, sur la plage,
dans un Parc naturel régional, avec des dénivelés…
J’aime la philosophie de l’endurance qui se rapproche du
marathon humain. La différence, c’est le cheval. C’est lui
l’athlète numéro un. On doit être à l’écoute de l’animal,
le respecter car on lui demande un effort long. Il y a des
contrôles vétérinaires qui nous obligent à le préserver.
Une victoire n’est validée que si le cheval est en parfaite
santé à l’arrivée.
LN : Comment expliquez-vous que
cette discipline soit peu connue ?
VD : L’endurance est la deuxième
discipline équestre après le saut
d’obstacles. La France est le pays
leader, tant au niveau du nombre de
pratiquants que de l’élevage et de la
qualité des chevaux. Beaucoup de
courses ont lieu en France mais l’endurance est peu médiatisée car peu
spectaculaire et ce n’est pas une
discipline olympique.
LN : Elle est pourtant
en développement…
VD : Elle est en développement car
elle colle à l’aspiration des gens qui
montent à cheval. Elle est facile
d’accès, fait rêver. Beaucoup rêvent
de galoper sur la plage… Et surtout
elle véhicule de belles valeurs. Ce
sont des valeurs que l’on retrouve
dans l’endurance en général, la
course automobile, la course à
pied… qui font appel à la solidarité.
La durée fait que l’on relativise
beaucoup de choses.
LN : Comment se déroule
une épreuve ?
VD : Il y a quelques semaines par
exemple, j’ai participé à une épreuve
internationale dans le Lot. Départ
groupé, 140 partants. La distance
était hachurée en secteurs d’une
trentaine de kilomètres. À chaque
étape, nous faisions une pause de
40 minutes au cours de laquelle le
cheval était contrôlé, ravitaillé. La
course a duré une dizaine d’heures,
avec une équipe de suiveurs et une
assistance tout au long du parcours.
LN : Y a-t-il une race de
chevaux plus adaptée
pour l’endurance ?
VD : Les chevaux arabes ou
issus d’arabes ont naturellement gardé des capacités à
parcourir des longues distances en s’économisant.
D’une manière générale, les
petits chevaux secs, rustiques,
sont doués pour ce sport-là
mais la formation est longue.
En endurance, nous sommes
confrontés aux autres. La
sécurité est importante. Nous
devons éduquer nos chevaux
pour qu’ils soient calmes,
les habituer à nous faire
confiance.
LN : Quel est votre meilleur
souvenir ?
VD : La victoire en championnat de
France, à Florac en 1998, sur un parcours mythique (160 km) reste mon
meilleur souvenir en compétition.
Chaque naissance d’un poulain est
également quelque chose de fort,
comme de suivre son évolution
jusqu’à l’âge adulte. J’ai une âme
d’éleveur, m’occuper de mes chevaux me passionne.
LN : Comment voyez-vous
l’avenir ?
VD : J’aimerais bien révéler à un
haut niveau un cheval que j’ai fait
naître. J’ai aujourd’hui des poulains
de juments avec lesquelles j’ai
gagné des compétitions. J’aimerais
faire aussi bien avec la deuxième
génération.
Et puis j’ai des enfants qui pratiquent l’endurance et qui aiment ça.
S’ils ont l’opportunité d’atteindre le
haut niveau, je leur donnerai un
coup de main. Le fait qu’ils partagent la même passion, ça motive.
Propos recueillis
par Valérie Dassonville
Palmarès
★ 1993 : première victoire
d’une jument dans la finale
nationale des chevaux de 6 ans.
Premiers pas vers le haut niveau.
L’écurie s’étoffe, un élevage
se met en place.
★ 1998 : victoire en championnat
de France sur le parcours de Florac,
un parcours de référence,
long de 160 km.
★ 1999 et 2000 : sélection en équipe
de France.
★ 1999 : 6e au championnat d’Europe,
au Portugal.
Vincent Dupont,
élevage de la Saulire, Condé-sur-l’Escaut.
Tél. 03 27 25 01 18.
LE NORD - JANVIER 2008 - 21
Balade
Textes : Arnaud Raes
Photos : Philippe Houzé, Dominique Lampla, Emmanuel Watteau
Stéphane Desmet, amoureux
des belles Américaines.
Ah, la bagnole ! Voici plus d’un siècle
qu’elle suscite fantasmes, passions débordantes,
destinées industrielles fascinantes et plaisir
immodéré de balades le coude à la portière et les
cheveux au vent. À l’époque de la standardisation
automobile, nombreux sont ceux qui, nostalgiques
ou amoureux de belles mécaniques,
font revivre ce mythe éternel.
Ces merveilleux fous (de) volant
V
roum ! Un bruit sourd sort de dessous le capot sans
fin, puis se mue en ronronnement de vieux chat
docile. À l’arrière, le pot d’échappement crachouille
en saccades quelques volutes de fumée. « Pontiac Bonneville
1963 », annonce Stéphane Desmet avant de reprendre la
route au sein d’un long cortège de voitures d’un autre âge. La
Pontiac n’est pas particulièrement rutilante. Elle est « dans
son jus », comme disent les initiés : elle a bien vécu. Vue de
haut, elle ressemble à un énorme rectangle de métal bleu. 5
mètres 75 de long et plus de deux mètres de large. La moitié
de la superficie est occupée par le coffre. Les mensurations
de la belle en imposent. Pour Stéphane Desmet, « la voiture
américaine ancienne est plus qu’une passion ; c’est un art de
vivre rustique. On s’immerge au cœur d’une autre époque.
On y entre avec le respect dû aux cathédrales ! »
Tacots, teuf-teuf, vieilles guimbardes, les voitures anciennes,
même bien briquées, n’ont échappé à aucun sobriquet. Il y a
encore quelques décennies, elles suscitaient au mieux l’iro-
22 - LE NORD - JANVIER 2008
nie. Aujourd’hui, elles roulent fièrement des mécaniques loin
des autoroutes surchargées. Parmi la multitude de passionnés qui rénovent, bichonnent ou collectionnent les voitures
anciennes, Jean-Pierre Savary sillonne les routes du Nord à
bord, par exemple, d’une Peugeot 204 cabriolet. Président du
RAAAF, Rassemblement des amateurs d’automobiles
anciennes des Flandres, il remonte aux origines de sa passion : « C’était en 1954 à Valenciennes. Pendant toute ma jeunesse, j’ai eu une voisine qui possédait une Renault 4 cv avec
laquelle elle se rendait à la messe et allait faire ses courses.
En 1983, de passage dans le quartier, j’ai vu la 4 cv. Elle était
toujours là ! Son petit-fils voulait s’en débarrasser. Je l’ai
achetée. »
Le RAAAF est un club multi-marques, « plutôt orienté vers
les voitures françaises populaires des années 50, précise M.
Savary. Nous organisons régulièrement des rallyes ou participons à des expositions. » Les rallyes sont l’occasion de se
retrouver entre amis, d’accueillir de nouveaux membres et
Buick 1956 : une voiture qui a de la gueule, mais qui se conduit avec précaution.
dans leurs drôles de machines
de passer une journée ou un week-end convivial. « Cela permet aussi d’intéresser et d’intégrer plus facilement les
épouses », renchérit M. Savary, pas dupe du caractère plutôt
masculin du monde des collectionneurs.
Un cortège de voitures anciennes est source d’animation
pour les communes traversées. « Les riverains nous saluent,
posent des questions, nous racontent leurs propres anecdotes. Chacun y retrouve un fragment de sa jeunesse. » M.
Savary le concède, la passion des « anciennes » se nourrit de
nostalgie mais s’allie parfaitement à la préservation du patrimoine automobile. « Les stocks-cars et les primes à la casse
comme la balladurette en 1994 et la juppette en 1996 ont fait
beaucoup de mal aux vieilles voitures. Pourtant, leur rénovation constitue un gisement d’emplois non négligeable »,
explique-t-il.
Un avis partagé par Jean-Claude Hennebelle, président
depuis 1984 du Club des amateurs d’anciennes Renault
(CAR) de Douai.
Un tête-à-tête parfois difficile entre l’homme et sa machine.
LE NORD - JANVIER 2008 - 23
Balade Ces merveilleux fous (de) volant...
Un losange sur le cœur
« Les CAR sont nés de l’initiative des usines Renault avant de
faire des petits partout dans le monde », explique M. Hennebelle. Aujourd’hui, on trouve des passionnés de Renault en Finlande, aux USA, en Australie ou au Japon, soit au total
50 000 membres. Ingénieur retraité du bureau d’étude de
Jean-Claude Hennebelle réalise son rêve :
restaurer une vieille Alpine Renault de A à Z.
La bourse d’échanges, un lieu pour passionnés, spécialistes,
mécaniciens, collectionneurs et promeneurs.
l’usine Renault de Douai, Jean-Claude Hennebelle se définit
comme restaurateur de voitures anciennes plutôt que simple
collectionneur, même s’il possède sept autos. Ce discret toucheà-tout de la mécanique pourrait presque démonter et remonter
entièrement une Renault les yeux fermés. « J’ai pu concilier
ma profession et ma passion pour l’automobile. Je suis un
homme heureux ! », lance-t-il. D’autant plus heureux qu’un
temps pilote de rallye, il a rencontré son épouse sur les circuits.
On l’aura compris, Jean-Claude éprouve une tendresse particulière pour les sportives. Dans son antre, se reposent quelquesuns des plus mythiques bolides de la maison Renault. L’Alpine
108 coupée 2+2 de 1960 de M. Hennebelle a été produite à
23 exemplaires. Récupérée à l’état d’épave et restaurée par ses
soins, elle est la seule à rouler en France. Mais il est tout aussi
24 - LE NORD - JANVIER 2008
Voitures anciennes mais aussi motos, camions, tracteurs,
vélos et mêmes anciennes caravanes se collectionnent
avec ferveur.
L’étrange destin
de Génestin
Fourmies, 1920. Garagiste ambitieux, Paul Génestin se met
en tête de fabriquer ses propres voitures en piochant des
pièces à droite et à gauche. La marque Génestin est née.
Son atelier, qui a compté jusqu’à 80 employés, produira cent
voitures, toutes différentes, jusqu’en 1929. Torpédos (voitures au capot long et habitacle spacieux et abaissé), voitures de sport, voitures de luxe, les Génestin se taillent un
certain succès dans les courses de l’époque.
Michel Danis et Daniel Lagneau veulent faire revivre la Génestin,
élément du patrimoine industriel de Fourmies.
fier de dégourdir les roues de son Alpine A310 de 1976. Trente
ans et tous ses crocs. Au ras du bitume, la caisse épouse parfaitement l’asphalte dégradé d’une petite route de campagne
sinueuse à souhait. M. Hennebelle ne conduit pas. Il pilote.
Dès lors, le moteur rugit de plaisir. L’autoradio est inutile…
« Jean-Claude a un losange sur le cœur », confie son épouse.
Il s’est entiché d’un dernier rêve : une Alpine Berlinette A110
récupérée en Belgique. La belle, transformée pour la compétition, avait une aile cassée. « Je l’ai achetée sans même voir son
état ! », rigole-t-il.
À raison de quatre heures de travail par jour (au moins six
heures selon madame…), Jean-Claude a désossé la voiture et
l’a mise en pièces détachées afin de la restaurer à l’identique
de la version sortie d’usine. « Je ne prendrai plus d’autre voiture car celle-ci est pour moi un aboutissement, je ne pouvais
rêver mieux. » Promis, la Berlinette roulera en 2008 !
Chaque passionné vit la voiture ancienne selon ses goûts, son
temps libre et ses compétences. Tous les amateurs ne restaurent pas leurs véhicules. M. Savary prévient néanmoins « qu’il
faut s’y connaître un minimum en mécanique. Une voiture
ancienne réserve parfois de mauvaises surprises. » Lorsque
l’auto refuse de démarrer, il faut réparer, demander conseil
aux amis qui ne manquent jamais de dépanner, trouver parfois des pièces de rechange. Direction les bourses d’échanges.
« On en dénombre une bonne quarantaine dans la région »,
indique Émile Gossart, collectionneur ayant attrapé la « tractionnite », le virus de la Traction Citroën. « C’est le lieu idéal
pour trouver la pièce ou l’accessoire recherchés. Mais attention,
Depuis 1997, deux Fourmisiens passionnés, Daniel Lagneau
et Michel Danis, ont décidé de sortir de l’oubli les Génestin, ces « moutons à cinq pattes », selon l’expression de
Daniel Lagneau. « Il resterait huit exemplaires dont un en
Angleterre et un au Danemark », précise-t-il. Via Internet,
les petites annonces ou le bouche à oreille, il découvre une
Génestin dans une ferme du Cantal. C’est une version bétaillère de 1927 qu’il a ramenée dans sa ville natale avec l’aide
de l’écomusée de Fourmies. Il faut aujourd’hui la restaurer.
M. Lagneau possède une seconde Génestin de type Weymann
G7C de 1927. « L’objectif est un jour de faire venir à Fourmies un maximum de Génestin lors d’une grande fête »,
lance M. Lagneau. Ce serait une aubaine pour Fourmies que
de renouer avec son passé industriel. Car peu de Fourmisiens connaissent l’existence de la Génestin. Des anciens
ateliers transformés en immeuble de bureaux, il ne reste
qu’un pan de mur bien visible non loin de l’écomusée. Quant
à Paul Génestin, il installa à la fin des années vingt son siège
social à Paris. En 1929, dans un contexte de crise économique mondiale, il a dû mettre la clé sous la porte. Il est
mort en 1934, contractant une septicémie en remontant un
moteur. Il avait 53 ans.
LE NORD - JANVIER 2008 - 25
Balade Ces merveilleux fous (de) volant...
prévient-il, les bourses d’échanges sont comme les braderies :
les spécialistes arrivent tôt pour les bonnes affaires. » L’aprèsmidi est davantage consacré aux visiteurs et curieux qui viennent en famille admirer les superbes voitures.
La meilleure façon d’entretenir une vieille auto, c’est encore de
la faire rouler. C’est l’avis de Benoît Laine, jeune président de
Flandres Auto-Rétro, un club multi-marques spécialisé dans les
voitures d’avant 1969 : « Faire tourner régulièrement le moteur
est le meilleur moyen d’éviter les pannes », explique le jeune
homme qui vient de se lancer dans le négoce de voitures
anciennes. Son club se présente au grand public le premier
dimanche matin du mois à l’esplanade de Lille dans le cadre
d’un rassemblement d’une centaine de voitures.
L’homme qui parlait aux autos
Le monde des collectionneurs est peuplé de personnages hauts
en couleurs, pour ne pas dire « déjantés ». Ils se fondent parfois avec leur voiture d’époque tels des caméléons. Complet
croisé en Traction Citroën, banane sur le front en Plymouth
Fury, boucles au vent et pantalons pattes d’éph’ en 2CV ou 4L.
Posé, réfléchi, méticuleux, parmi ces doux dingues, Gérard Fas-
Gérard Fasseu parmi quelques-unes de ses voitures,
dont cette formidable DB Panhard qui courait en F1
dans les années 50. Trois exemplaires ont été fabriqués.
seu fait figure de référence. L’automobile est pour lui une passion dévorante. Il possède actuellement 26 voitures de tous
types. Gérard Fasseu a débuté petitement avec une collection
de 2 000 miniatures Dinky Toys, qu’il a vendue dans une
bourse d’échanges à Amsterdam. « Au début des années 70, les
bourses d’échanges n’existaient pas en France », explique-t-il.
Avec l’argent, il achète sa première voiture ancienne, une Panhard décapotable de 1953. « Je crois que ce choix était une
forme d’opposition à mon père qui ne jurait que par Peugeot.
Panhard, on aime ou on déteste, mais les anti-Panhard étaient
le plus souvent des inconditionnels de Peugeot ! » D’ailleurs,
l’une des voitures dont il est le plus fier est une Arista de type
JD sport, dotée d’un moteur Panhard. Il en reste six au monde.
Il s’est rendu plusieurs fois à Berlin négocier de rutilantes américaines : « Il y a vingt ans, les soldats américains en poste à
Berlin-ouest pouvaient amener leur voiture en Europe.
Lorsqu’ils retournaient aux USA, ils préféraient ramener une
Mercedes ou une BMW et vendaient sur place leur belle amé26 - LE NORD - JANVIER 2008
Folklore, rock‘n’ roll, art de vivre. La bagnole, du mythe à la réalité.
ricaine, ce qui m’a permis d’acheter pas mal de Corvette… »
Au fil des ans, Gérard Fasseu est devenu un vrai spécialiste et
a réuni une impressionnante documentation. « Je ne lis que
des livres et revues traitant de l’automobile », explique-t-il
amusé. Achats, ventes, Gérard estime à 300 le nombre de voitures qu’il a possédées. « Je crois que j’ai du nez pour trouver
des voitures intéressantes, c’est-à-dire des voitures aux formes
harmonieuses comme des coupés, des cabriolets ou des voitures à long capot, avec habitacle assez bas, dotées d’une mécanique novatrice ou rare. »
L’homme a toujours une anecdote à raconter : « Il y a plusieurs
années, j’ai mis en vente une Corvette par petite annonce. Un
jour, un certain Christophe se présente au téléphone. » C’était
le chanteur. Affaire conclue, Christophe s’est rendu chez
Gérard, à Marcq-en-Barœul, prendre possession de la Corvette,
« chaussé de ses fameuses bottes blanches », se souvient-il.
Côté célébrités, Gérard Fasseu a aussi roulé en Chevrolet
Impala break de 1960 dont le précédent propriétaire était
Claude François.
Collectionneur dans l’âme, Gérard Fasseu a une relation quasicharnelle avec ses voitures : « Je leur parle ! On doit me prendre pour un fou, mais pour moi, elles ont une âme, du moins,
je m’arrange pour le croire. Je leur en veux lorsqu’elles sont en
panne. Quand j’en achète une nouvelle, je me dis que les autres
vont faire la tête face à cette nouvelle concurrente ! » Et de
lâcher cette confidence : « J’ai été marié. Au bout d’un an, j’ai
dû choisir entre le couple et les voitures. J’ai choisi les voitures ! »
Dans l’air du temps ?
La voiture ancienne est-elle politiquement correcte ? À l’heure
où les pouvoirs publics et les constructeurs mettent en avant la
sobriété des moteurs et où l’essence devient un luxe, est-il raisonnable de rouler en voiture « dépassée » ?
« Nous roulons quelques dimanches par mois, ce n’est pas
grand chose », répond Jean-Pierre Savary. Bien sûr, les voitures
anciennes sont gourmandes comparées aux voitures
modernes, mais les collectionneurs sont sages. Heureux propriétaire d’une belle Jaguar des années 60, Benoît Laine tempère : « Nous respectons les limites de vitesse. De toute façon,
si j’appuie sur le champignon, les jauges s’affolent et ça fait
peur ! » Selon M. Savary, ce loisir est tout à fait abordable :
« Prenez n’importe quelle voiture moderne, bourrée d’électronique. Le moindre pépin coûte les yeux de la tête. Pour les
La retraite à 25 ans
Une voiture peut être considérée de collection lorsqu’elle
atteint 25 ans. Dès lors, il suffit d’aller en Préfecture faire
un changement de carte grise. Une voiture de collection
ouvre droit à une assurance particulière d’un prix très
modeste. En France, il existe 660 000 véhicules de collection (1,37 % du parc automobile). 74 % effectuent
moins de 1 500 km par an. Plus de 2 000 entreprises sont
spécialisées dans la voiture ancienne (données 2005 de la
FFVE, Fédération française des véhicules d’époque).
Quelques dates et associations
(liste non exhaustive) :
> Le 16 mars à Arras, expositions d’automobiles
et de motos anciennes, bourse d’échanges,
tél. 03 21 48 68 71.
De nombreuses expositions et de fréquents rallyes ont lieu
sur nos routes aux beaux jours.
anciennes automobiles, il est tout à fait possible de se dépanner soi-même à petit prix. » Côté prix justement, les choses
ont changé : « Il y a 15 – 20 ans, explique M. Savary, le prix
des voitures anciennes était ahurissant. Cela s’est assagi
depuis. » Mais ils peuvent flamber en fonction de la rareté
d’un modèle. Une Simca 1 100 Ti de 1968, par exemple, est
quasi-introuvable. La faute à une carrosserie de très mauvaise
qualité qui rouillait même de l’intérieur.
Les jeunes vont-ils prendre la relève ? Certains s’y sont mis,
comme M. Laine, 34 ans, mais, constate Gérard Fasseu, « le
monde des collectionneurs n’est pas assez ouvert sur les
jeunes. Ceux-ci privilégient le tuning. Ils dépensent beaucoup
d’argent pour une voiture qui, au final, sera invendable. » Il
faut donc faire preuve de pédagogie. Gérard Fasseu a un argument : « Je leur dis qu’avec ce qu’ils dépensent pour relooker
une voiture, moi je peux m’acheter une Maserati ! » Objectivement, l’argument est plutôt imparable…
> Du 1er au 4 mai :
16e rencontre nationale
des 2 cv, Carnavaldeuche,
organisé par Dunkerque
en Torpédo, à Dunkerque.
> Les 12 et 13 juillet dans
le Douaisis :
rallye des grands-mères.
> Du 29 au 31 août
au fort de Seclin : fête
des 70 ans de la Traction 15.
Rens : 06 81 39 84 12
ou www.les70ansdela15.fr.st
> FFVE : délégué régional, Pascal Rousselle :
03 20 23 10 16.
> Restauration et négoce de voitures anciennes :
www.atelierdescoteaux.com
> CAR Douai : Maison des associations,
rue des Potiers, 59500 Douai.
> Musée Mahymobiles de Leuze en Belgique.
www.mahymobiles.be
Un petit tour dans les années 50, ça vous dit ?
LE NORD - JANVIER 2008 - 27
Côté collèges
Plus tard, je serai médecin…
euh, non, maçon !
Pas facile de choisir
un métier quand on n’a
que 14 ou 15 ans.
C’est pourquoi les collégiens
sont guidés par
des conseillers d’orientation
psychologues (COP) au sein
de leur établissement et
dans la vingtaine de centres
d’Information et
d’Orientation (CIO) du Nord.
Onze CIO, dont celui de Roubaix (ci-dessus) sont financés par le Département.
Sur les étagères,des dizaines de catalogues
aux titres évocateurs : « métiers de l’industrie », « métiers du marketing et de la
vente »,« métiers du transport »… Au CIO
de Roubaix, comme dans tous ceux du
département,on trouve toutes les informations sur les différents secteurs d’activités.
En plus de multiples brochures d’information, 13 conseillers reçoivent tout type de
public (du collégien à l’adulte) afin de les
aider à définir avec eux un projet d’avenir
enfonctiondeleurpersonnalité,aptitude...
Envisager sereinement
l’avenir
Ils interviennent également dans les
trente établissements publics du district
de Roubaix,dont 16 collèges.
« En classe de 3e, nous sommes énormément sollicités sur l’orientation, expliquent les conseillers du CIO de Roubaix.
Nous passons régulièrement dans les
classes pour expliquer ce qu’on peut faire
après la3e, nous travaillons avec l’équipe
éducative, nous recevons les élèves et les
parents, nous organisons des réunions
d’information. Nous participons également au conseil de classe pour apporter un
28 - LE NORD - JANVIER 2008
autre regard que celui de la note sur
l’élève. »
Les conseillers d’orientation s’attardent
particulièrement sur les capacités d’accueil de chaque filière pour préparer
l’élève à un possible refus d’affectation.
« Ce n’est pas parce qu’un élève veut être
plombier qu’il pourra forcément être
accepté dans cette filière, à cause d’un
nombre limité de places. C’est pourquoi
nous faisons également beaucoup travailler les collégiens sur d’autres choix
d’orientation. En tant que conseiller,
nous n’avons aucun pouvoir d’affectation dans les établissements », soulignet-on à Roubaix.
En plus de leur rôle de conseil, les COP
sont également psychologues. « Nous ne
faisons pas de thérapie, mais un bilan psychologique pour certains élèves, précisent-ils. Au vu des résultats, nous pouvons
proposer à leur famille des structures
adaptées. Nous recevons aussi des élèves
qui décrochent et nous tentons de les
remobiliser. » Les recevant en toute confidentialité, les COP sont pour les élèves des
oreilles attentives qui permettent d’envisager l’avenir plus sereinement.
Alexandra Pigny
Des forums
pour s’orienter
Pour aider les élèves de 3e dans leur
choix professionnel, le Département
organise les Forums des collégiens, en
janvier et février, dans tous les arrondissements du Nord. Conçus comme des
lieux d’échanges, ces forums permettent aux jeunes de rencontrer des professionnels, des enseignants et des
étudiants pour avoir une vision plus
précise des formations existantes et de
leurs débouchés. Pour Monsieur Picci,
inspecteur de l’Éducation nationale
pour l’information et l’orientation,
« les forums permettent, en un temps
et un lieu réduits, de rencontrer professionnels et formateurs pour ouvrir
les perspectives des élèves sur leur
orientation. »
Pour connaître les dates et horaires
des Forums des collégiens dans votre
arrondissement, rendez-vous
en pages 16-17.
Temps libre
(le Département vous propose )
(1) Forum départemental des sciences à Villeneuve d’Ascq,
tél. 03 20 19 36 36.
(2) Atrium de Grande-Synthe, tél. 03 28 23 65 50.
La photothèque Augustin Boutique-Grard organise depuis quinze
ans des expositions itinérantes avec le soutien du Département.
Consacrée à Augustin Boutique (1862-1944), photographe amateur douaisien, cette collection d’une grande variété permet de
connaître et mieux comprendre la vie dans le Nord à la fin du XIXe
et au début du XXe siècle.
Intitulée Hommes en Nord, la nouvelle exposition regroupe des
clichés d’hommes de tous milieux, dans le cadre de leur métier,
en tant qu’époux et chefs de famille ou encore durant leurs rares
loisirs. Présentée jusqu’au 5 janvier à la MJC-Espace Helios de
Lambres-lez-Douai, cette exposition circulera jusque fin 2009
dans tout le département, à commencer par le collège Jean-Macé
à Bruay-sur-l’Escaut en janvier et la bibliothèque municipale
d’Hautmont en février.
* Rens. au 03 27 71 38 85.
@
(Agenda )
D.R.
◗ Jusqu’au 20 janvier
• Marc Chagall et la céramique,
à la Piscine à Roubaix,
tél. 03 20 69 23 60.
• Pharaon, homme, roi et dieu,
au musée des Beaux-Arts
de Valenciennes,
tél. 03 27 22 57 20.
• Chemin de Croix Combas-Kijno, à
l’Hospice d’Havré à Tourcoing,
tél. 03 59 63 43 53.
◗ Du 21 au 25 janvier
Al’comédie !, marionnettes du
XIXe siècle, au théâtre
Louis-Richard à Roubaix,
tél. 03 20 73 10 10.
◗ Jusqu’au 2 février
Dialogue avec l’œuvre de Jürgen
Nefzger, au LAAC à Dunkerque,
tél. 03 28 29 56 00.
◗ Les 2, 3 et 4 février
Peintures, 70 peintres de la
Palette amicale, à la salle
François-Mitterrand de
Haspres, tél. 03 27 25 70 69.
◗ Jusqu’au 8 février
Frontières, photos et
cartographie, à l’espace
Culture de l’université de
Lille 1 à Villeneuve d’Ascq,
tél. 03 20 43 69 09.
◗ Jusqu’au 10 février
Secret de collections lilloises,
au musée de l’Hospice
Comtesse à Lille,
tél. 03 28 36 84 00.
◗ Jusqu’au 12 avril
Passion - regards contemporains, au
Centre d’art sacré contemporain
à Lille, tél. 03 20 55 28 72.
◗ Les 26 et 27 janvier
Exposition philatélique, de 10 à 18 h
à la ferme du Mont-Garin à
Lambersart, tél. 06 72 25 16 20.
◗ Les 1er, 2 et 3 février
3e salon des vignerons et des métiers
de bouche, à la salle du Manège à
Halluin, tél. 06 76 25 19 49.
D.R.
Expositions
Pour en savoir plus : www.cg59.fr
Salons/Foires
◗ Le 13 janvier
• 14e bourse multi-collections,
de 9 à 18 h à la salle des fêtes
de Bousbecque,
tél. 03 61 50 83 89.
• Bourse de collectionneurs,
de 8 h 30 à 17 h 30 à la salle
J. Stelandre à Roncq,
tél. 03 20 94 72 95.
◗ Du 18 au 20 janvier
25e salon des antiquaires, à l’Espace
Flandre à Hazebrouck.
◗ Le 20 janvier
• 14e salon international du vélo, à
l’espace Guy-Drut à La Bassée,
tél. 03 20 49 96 72.
• Bourses multi-collections, à la salle
des fêtes de Marbaix,
tél. 03 27 59 37 30.
◗ Le 27 janvier
• 30e foire hivernale des
collectionneurs, de 8 à 17 h à la
salle des fêtes de Bailleul,
tél. 03 20 33 31 94.
• 2e salon du disque et de la BD, de
9 à 18 h à la salle polyvalente
de Gondecourt,
tél. 06 65 02 68 73.
• 10e rencontre des
collectionneurs, de 9 à 18 h à la
salle Jacques-Anquetil à
Neuville-St-Rémy.
◗ Les 2 et 3 février
Festirail 2008, salon international du chemin de fer et du
modélisme ferroviaire, à la salle
des sports de Pont-à-Marcq,
tél. 03 20 92 96 77.
Théâtre
◗ Du 9 au 11 janvier
L’extravagant Monsieur Jourdain,
de Boulgakov, mise en scène
Grégoire Ingold, à l’Hippodrome
à Douai, tél. 03 27 99 66 66.
◗ Les 19, 20, 25 et 26 janvier
La visite de la vieille dame, de
Friedrich Dürenmatt, mise en
scène Claudie Jouvenot, à la
salle des fêtes de Steene,
tél. 03 28 62 15 60.
◗ Le 27 janvier
Jules et ses feumes, théâtre
patoisant par la troupe Les
Berdouilleux, au théâtre des 3
chênes à Le Quesnoy,
tél. 03 27 28 78 20.
◗ Les 23 et 24 janvier
Minetti, de Thomas Bernhardt,
mise en scène Lorent Watson,
au Phénix à Valenciennes,
tél. 03 27 32 32 32.
◗ Le 30 janvier
Semianyki, théâtre clownesque
par le théâtre Licedeï, au
Colisée de Roubaix,
tél. 03 20 24 07 07.
◗ Les 11 et 12 janvier
Délit de fuites, avec Roland
Giraud et Élisabeth Bourgine,
au théâtre Sébastopol à Lille,
tél. 03 20 33 17 34.
◗ Les 15 et 16 janvier
Sous-sols, d’après les Bas-Fonds
de Gorki, par le théâtre de la
Licorne au Bateau Feu à
Dunkerque, tél. 03 28 51 40 40.
◗ Du 15 au 18 janvier
Le cri de l’oie, d’après
Christophe Tarkos, mise en
scène Thierry Poquet,
chorégraphie Rosalind Crisp,
au Phénix à Valenciennes,
tél. 03 20 73 10 10.
D.R.
Parallèlement à l’exposition Les déserts
racontent la Terre, présentée jusqu’en mars,
le Forum départemental des sciences1 propose aux adultes et aux jeunes (à partir de 15
ans) de réfléchir à l’évolution du continent
africain. La question est de savoir en quoi la
science et la technologie peuvent contribuer
au développement durable de l’Afrique.
Par ailleurs, du 12 janvier au 23 février,
l’Atrium2 de Grande-Synthe accueille pour les
tout-petits (3-6 ans) l’exposition Cachecache couleurs conçue et réalisée par le
Forum départemental des sciences.
Les Hommes en Nord voyagent
◗ Les 31 janvier et 1er février
Homme pour homme, de B.Brecht,
mise en scène E. Demarcy-Mota,
au Phénix à Valenciennes,
tél. 03 27 32 32 32.
◗ Le 1er février
Les maladroits, d’après
Andersen et Gogol, mise en
scène Didier Saint-Maxent, à
Le Favril, tél. 03 27 77 09 26.
◗ Les 15, 18 et 19 janvier
La dispute, de Marivaux, mise
en scène Frédéric Laforgue,
au Grand Bleu à Lille,
tél. 03 20 09 45 50.
D.R.
Deux expos du Forum des sciences
LE NORD - JANVIER 2008 - 29
(Agenda )
Jeune public
◗ Les 16 et 19 janvier
Le journal de Grosse Patate, par la
Manivelle théâtre, dès 8 ans,
à l’espace Gérard-Philipe
à Wasquehal,
tél. 03 20 28 14 28.
D.R.
◗ Le 20 janvier
Du bout des doigts, par la Manivelle
théâtre, dès 3 ans, à l’espace
Gérard-Philipe à Wasquehal,
tél. 03 20 28 14 28.
D.R.
◗ Les 26 et 27 janvier
Jojo le récidiviste, de Joseph
Danan, mise en scène Joël
Jouanneau et Delphine Lamand,
dès 7 ans, au Grand Bleu à Lille,
tél. 03 20 09 88 44.
◗ Le 30 janvier
La plume de l’aigle blanc, au théâtre
Louis-Richard à Roubaix,
tél. 03 20 73 10 10.
◗ Du 4 au 8 février
Les petits pas, festival de danse
contemporaine pour le jeune
public, à Wasquehal et Roubaix,
tél. 03 20 20 70 30.
◗ Du 18 janvier au 3 février
L’orchestre de Douai, direction
Stéphane Cardon, joue
Williamns, Gershwin et
Bernstein, le 19/01 à Somain,
le 20/01 à Douai, le 25/01 à
Roubaix, le 26/01 à Hazebrouck,
le 27/01 à Bavay et le 3/02 à
Bondues, tél. 03 27 71 77 77.
◗ Le 19 janvier
• Piaf je t’aime, au Zénith à Lille,
tél. 03 20 33 17 34.
• Les années 80, avec Désirless,
Rose Laurens, J-P. Mader et 3 h
de soirée dansante disco, à la
salle polyvalente de Templeuve,
tél. 03 20 05 97 63.
• Les 20 ans de l’octuor Eugène
Bozza, au Phénix à Valenciennes,
tél. 03 27 22 57 36.
• Morrissey, à l’Aéronef à Lille,
tél. 08 92 56 01 50.
Musique
◗ Les 8 et 10 janvier
Cyrus à Babylone, opéra biblique
de Rossini, par la Grande
Écurie et la Chambre du Roy et
le Chœur de chambre de
Namur, au théâtre municipal de
Tourcoing, tél. 03 20 70 66 66.
◗ Le 10 janvier
Carmen, de Bizet, au théâtre
Sébastopol à Lille,
tél. 03 20 33 17 34.
◗ Du 10 au 12 janvier
Henri Texier Strada sextet, au
Jazz-Club à Dunkerque,
tél. 03 28 63 51 00.
30 - LE NORD - JANVIER 2008
◗ Le 31 janvier
Soft Machine Legacy, au théâtre
Charcot à Marcq-en-Barœul,
tél. 03 28 04 77 68.
◗ Les 20 et 27 janvier
Les Couturiers, Cie La pluie qui
tombe, le 20 à la salle des fêtes
d’Attiches, tél. 03 20 05 97 63,
et le 27 à St-Pierre-Brouck,
tél. 03 28 65 76 79.
◗ Le 1er février
• Tea for two jazz band, à la salle
des fêtes de Camphin-enPévèle, tél. 03 20 05 97 63.
• Musicazur, à l’espace culturel à
Bondues, tél. 03 28 04 77 68.
◗ Le 3 février
L’orchestre Christian Kubiak, à la
salle polyvalente de Templeuve,
tél. 03 20 05 97 63.
◗ Le 5 février
• Raul Barboza, au théâtre
des 3 chênes à Le Quesnoy,
tél. 03 27 28 78 20.
• La noce des platines, par la Cie
Ribac/Schwabe, à la Condition
publique à Roubaix,
tél. 03 28 33 57 57.
Humour
◗ Le 16 janvier
Patrick Timsit, au Colisée à
Roubaix, tél. 03 20 24 07 07.
◗ Le 30 janvier
Chevallier et Laspalès, à GayantExpo à Douai, tél. 03 27 931 931.
◗ Le 6 février
Nicolas Canteloup, à la Luna à
Maubeuge, tél. 03 27 65 65 40.
Danse
D.R.
◗ Le 8 janvier
Le Duc, au Kino à l’université
de Lille 3 à Villeneuve d’Ascq,
tél. 03 20 41 60 24.
◗ Le 16 janvier
Le jardin italien, danse et
multimédia, par le Teatro di
Piazza d’occasione, à
l’Hippodrome à Douai,
tél. 03 27 99 66 66.
◗ Le 13 janvier
• Tatiana Pavlova, au Vivat à
Armentières, tél. 03 20 77 18 77.
• Alain Delorme, à 16 h à l’église
St Jean-Baptiste à Dunkerque,
tél. 06 11 57 62 79.
◗ Le 15 janvier
Vincent Courtois quartet, jazz
vocal, à l’Hippodrome à Douai,
tél. 03 27 99 66 66.
◗ Le 23 janvier
La princesse et le chevalier, comédie
musicale par la Cie du Chemin,
dès 3 ans, à la salle du Méridien à
Dunkerque, tél. 03 28 69 90 40.
◗ Le 29 janvier
Soirée vidéo - chant choral sur le
mouvement À chœur joie et les
Choralies, à 20 h à la maison de
quartier St Druon à Cambrai,
tél. 03 27 83 90 90.
D.R.
◗ Les 19, 20 et 27 janvier
Stage de perfectionnement
au conte, à Cassel,
tél. 03 28 40 52 55.
◗ Le 11 janvier
• L’orchestre national de Lille,
direction Thierry Fischer, joue
Debussy, Ibert et Franck,
au Phénix à Valenciennes,
tél. 03 20 73 10 10.
• Marino Pliakas, Peter Brötzmann
et Michael Wertmuller, au marché
St-Joseph à Marcq-en-Barœul,
tél. 03 28 04 77 68.
◗ Le 20 janvier
Thomas Grimmonprez Trio, à la
ferme d’en-haut à Villeneuve
d’Ascq, tél. 03 20 31 90 50.
◗ Les 21 et 22 janvier
Arno, le 21 au Vivat
à Armentières,
tél. 03 20 77 18 77, et le 22
au Phénix à Valenciennes,
tél. 03 20 73 10 10.
◗ Le 25 janvier
Boogaloo Baby, à l’espace P-A.
Lequimme à Haubourdin,
tél. 03 28 04 77 68.
◗ Le 24 janvier
Margerin, au cabaret du Sully
à Villeneuve d’Ascq,
tél. 03 20 88 66 12.
◗ Le 11 janvier
Les quatre saisons, chorégraphie
d’Angelin Preljocaj sur la
musique de Vivaldi, à la Luna à
Maubeuge, tél. 03 27 65 65 40.
◗ Le 12 janvier
• Bal-concert country avec Sandy et
les prairie dogs, à l’Ermitage
à Aubigny-au-Bac,
tél. 03 27 80 55 66.
• Syntaxe / OmbreNuitTüz,
chorégraphie Carla Foris, à la
salle du Kursaal à Hellemmes,
tél. 03 20 56 29 97.
D.R.
Stages/Ateliers
◗ Le 25 janvier
• Arrêts de jeu, chorégraphie
Pierre Rigal, à l’Hippodrome à
Douai, tél. 03 27 99 66 66.
• Dromos 1 & 2, chorégraphie
Philippe Combes, au Gymnase à
Roubaix, tél. 03 20 20 70 30.
◗ Du 1er au 8 février
Vivat la danse ! 11e édition du
festival sur le thème « La
danse et ses images », au
Vivat à Armentières,
tél. 03 20 77 18 77.
◗ Le 5 février
Péplum, direction Nasser MartinGousset, au Manège à
Maubeuge, tél. 03 27 65 65 40.
Sport
◗ Le 27 janvier
La Doudou, rando VTT de 15, 30
et 45 km, parcours pédestre
de 10 km, départ 9 h de la
place de Saint-Python,
tél. 03 27 37 35 48.
◗ Le 3 février
Randonnée de Cassel, parcours de
5, 12, 18, 25 et 33 km, au départ
de la salle des fêtes de
Terdeghem, tél. 03 28 49 79 05.
Conférences
◗ Le 12 janvier
Medinet Habou : le temple de
millions d’années de Ramses III, par
l’égyptologue Pierre Grandet,
au 3, rue de la Digue à Lille,
tél. 03 28 52 81 02.
◗ Le 13 janvier
Jules Gosselet, savant géologue,
par l’historien Éric
Vanneufville, à 15 h à l’hôtel
de ville de Landrecies.
◗ Le 2 février
Les tablettes cunéiformes d’Amarna,
par l’historien Philippe
Abrahami, au 3 rue de la Digue
à Lille, tél. 03 28 52 81 02.
Concours
◗ Jusqu’au 15 mai
Concours du film court, concours de
bande dessinée et concours photo,
réservé aux étudiants, sur le
thème « Rouge »,
tél. 03 20 88 66 12.
(Livres)
Le festin d’Ohmelle
d’Audrey Françaix
Audrey Françaix,
auteur nordiste,
a créé sa maison
d’édition
en
2004. Son dernier roman rend
hommage aux légendes et à la
cuisine du Nord. Ohmelle est
cuisinière en Flandrie, la
contrée des nains casaniers.
Mère de famille, elle n’aspire à
d’autres aventures que celles
de son imagination. Mais voilà
que le destin la pousse sur des
sentiers secrets... Un univers
fantaisiste, une œuvre pleine
d’invention et de sensibilité !
Éditions Octobre, 320 p. 18,50 euros.
Le Nord occupé
de Claudine Wallart
Il s’agit du catalogue
réactualisé d’une
exposition
itinérante
présentée
dans les établissements scolaires et
les communes depuis 1990 par les
Archives départementales du
Nord. Claudine Wallart, conservateur en chef, y retrace la vie des
Nordistes sous l’occupation avec
de nombreuses illustrations issues
du fonds iconographique des
Archives.
Disponible aux Archives départementales,
22, rue Saint-Bernard à Lille.
Envie de santé
dans l’assiette
du Dr Jean-Michel Lecerf
et de Marie-José Hermant
L’idée reçue
veut que manger sainement
tout en se faisant
plaisir
est impossible. Le livre Envie de
santé dans l’assiette, réalisé
sous l’impulsion de l’Institut
Pasteur de Lille et du Club des
tables gourmandes Lille métropole, prouve de façon efficace le
contraire. Des recettes de
grands chefs régionaux y sont
complétées d’informations et
(à )table
de conseils sur l’alimentation.
Et l’on referme le livre, ravi de
savoir qu’un bavarois à la
vanille ou une glace, ça peut
aussi être bon pour la santé !
Éditions du Quesne, 24 euros.
un plat, un chef
Olivier Boutemy,
chef au Ch’ti Boucanier à Avelin
(DVD )
Carmina Burana
par l’Orchestre de Douai
Pour son millième concert,
l’Orchestre de
Douai, sous la
direction
de
S t é p h a n e
Cardon, a interprété la célèbre
œuvre de Carl Orff, Carmina
Burana. Ce concert exceptionnel,
qui a rassemblé plus de 400 interprètes, avec le Chœur régional
Nord Pas-de-Calais, la Chorale des
Mineurs polonais, le Cercle choral
européen et le chœur d’enfants du
conservatoire de Douai, a été
enregistré. Il est proposé avec, en
bonus, la vie de l’orchestre, les
coulisses des avant-concerts et
des interviews de musiciens.
Coffret CD et DVD, 29 euros.
Lapin
aux pruneaux
Ingrédients :
> 6 cuisses de lapin
> 1/2 litre de bière brune des Flandres
> 1 litre de vin rouge
> farine
> 300 g de pruneaux
> 70 g de raisins
> 3 oignons
> sel, poivre
Préparation :
> Faire revenir le lapin,
ajouter les oignons émincés,
singer (ajouter la farine) le lapin
et le mouiller avec le vin et la bière.
(CD)
Grass Hopper
Quatuor
à
cordes et batterie né en 2005,
Grass Hopper
saute fréquemment la frontière en écumant les petites salles
de concert de la région. Ce premier
album est en quelque sorte la carte
de visite de ces jeunes loups. Capable de produire un rock mélodieux
et raffiné, Grass Hopper excelle
aussi dans les riffs torturés et
les expérimentations sonores où
les guitares emportent tout sur
leur passage. C’est encore plus
vrai dans leur biotope naturel :
la scène.
À l’achat (12 €) ou en téléchargement
(8 €) sur le site : www.grasshopper.fr
> Verser les raisins
et 150 g. de pruneaux.
> Ajouter le sel et le poivre.
> Faire cuire pendant une heure
puis ajouter les 150 g. de pruneaux
restant en fin de cuisson.
LE NORD - JANVIER 2008 - 31
Pour préparer vos choix d’orientation
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