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n°210 - Janvier 2008 Édition Métropole Dossier Insertion L’espoir après la galère Balade Voitures anciennes Une passion sans frein Images du mois Nuit des trophées : palmarès surprise ! Au cours d’un show bouillant rythmé par les virevoltants pompiers de Paris, la Nuit des trophées 2007, parrainée par Romain Cabannes, rugbyman du Biarritz Olympique, a rendu son verdict le 11 décembre à Lille. Les meilleurs sportifs du Nord ont été récompensés dans diverses catégories. Par exemple, Vincent Dupont, vice-champion du monde d’endurance en équitation (voir rubrique Rencontre p 20-21), a été désigné meilleur athlète de haut niveau « senior ». L’équipe de la saison est le Lille Métropole Athlétisme, vice-champion de France interclubs. Cela ne l’a malheureusement pas empêché de perdre récemment son athlète phare, Vanessa Boslak, qui a signé à Paris. La perchiste a néanmoins été sacrée athlète de haut niveau « élite ». La meilleure équipe de haut niveau est l’USVO (basket féminin). Les lecteurs du Nord et les internautes ont eux choisi de mettre à l’honneur Cédric Vasseur, jeune « retraité » du cyclisme professionnel, et le club de basket féminin de Villeneuve d’Ascq, l’ESBVA. Play-boy de la soirée, Cédric Vasseur a reçu deux trophées des mains de Bernard Derosier, Président du Conseil général, sous les yeux rieurs de Romain Cabannes, parrain de la soirée. La jeune cycliste Fiona Dutriaux, championne d’Europe de poursuite sur piste répond aux questions d’Anne-Sophie Roquette. Passage en rase motte des pompiers de Paris. Un spectacle de haut vol. La chanteuse Laam a toujours des fans. 2 - LE NORD - JANVIER 2008 Sommaire 4/9 Actualité LE NORD -JANVIER 2008 Édition Métropole Événements • Le Nord expérimente le Revenu de solidarité active • Des vacances pour réunir les fratries • Cultiver son temps libre... Solidarité - Santé S’approprier son logement • Handidanse : l’intégration en rythme • Télé-alarme, l’assurance-vie... Poursuivre nos efforts Le Département du Nord mobilise dans le cadre du Programme départemental d’insertion 2005-2010 des moyens conséquents pour assurer à chaque allocataire du RMI l’accompagnement dont il a besoin pour son insertion sociale et professionnelle. Cet engagement produit des effets puisque, pour la première fois depuis 2000, le nombre des allocataires du RMI diminue, conséquence de l’augmentation du nombre de contrats d’insertion qui facilite le retour à l’emploi. Ce numéro du magazine Le Nord met en lumière des personnes, allocataires du Revenu minimum d’insertion, qui ont repris le chemin de l’emploi durable grâce à leur volonté et à la mobilisation des acteurs de l’insertion. Plus que des témoignages, ce sont des parcours de vie qui doivent inciter à poursuivre nos efforts. Aménagement - Environnement Tennis : trois centres départementalisés • La TNT dans votre salon • Cultiver intelligent... 10/15 Dossier L’espoir après la galère Retrouver un emploi, s’insérer, ça reste difficile dans une région marquée par la crise. Mais c’est possible ! En témoignent le (léger) reflux du nombre d’allocataires du RMI dans le Nord… et les parcours professionnels que nous proposons ici ! 16/17 Édition Métropole 19 Sciences itinérantes Carembault : bouger pour garder la mémoire 20/21 Vincent Dupont 22/27 Balade Ces merveilleux fous (de) volant... Marathonien en sabots Je veux remercier et saluer ici le travail remarquable de l’ensemble des acteurs publics, associatifs, institutionnels, qui contribuent à relever le défi de l’insertion et à rendre espoir et dignité à des milliers de personnes. Je veux aussi leur dire que le Département et ses services ne négligent aucune piste pour favoriser l’accès à l’emploi durable des allocataires du RMI avec notamment la mise en œuvre prochaine de l’expérimentation du Revenu de solidarité active sur le territoire de l’Avesnois. En cette année nouvelle, je formule le vœu d’un Nord toujours plus solidaire, proche et ambitieux pour chacun d’entre nous ! Bonne et heureuse année 2008 à toutes et à tous ! Bernard DEROSIER Président du Conseil général du Nord Ah, la bagnole ! Voici plus d’un siècle qu’elle suscite fantasmes, passions débordantes, destinées industrielles fascinantes et plaisir immodéré de balades le coude à la portière et les cheveux au vent. À l’époque de la standardisation automobile, nombreux sont ceux qui, nostalgiques ou amoureux de belles mécaniques, font revivre ce mythe éternel. 28 Côté collèges 29/31 Temps libre Plus tard, je serai médecin... euh non, maçon @ Retrouvez le Département sur Internet : www.cg59.fr Magazine d’information du Conseil général du Nord - 2, rue Jacquemars Giélée - 59047 Lille Cedex Tél. 03 20 63 52 70 - Fax : 03 20 63 52 23 - e-mail : [email protected] - Site Internet du Conseil général du Nord : www.cg59.fr Directrice de la publication : Évelyne Duhaut-Courpron. Directeur-adjoint de la Communication : Hubert Loppinet. Rédactrice en chef : Hélène Fanchini. Rédaction : Laurence Blondel, Valérie Dassonville (Valenciennois), Antoine Platteel (Douaisis), Alexandra Pigny (Dunkerquois), Françoise Poiret-Colonge (Avesnois), Arnaud Raes (Cambrésis). Coordinatrice d’édition : Michèle Sandre. Secrétariat de rédaction : Laurence Blondel/Valérie Dassonville, assistées de Céline Foucart. Création et réalisation : Unité graphique de la DIC. Responsable photo : Dominique Lampla. Photographies : Christophe Bonamis, Pierre Cheuva, Philippe Houzé, Emmanuel Watteau, photothèque du Conseil général. Service iconographique : Sylvie Séverin. Conseil en communication : R Com’ Rigaux. Photogravure/Impression : SIB, Boulogne-sur-Mer. ISSN1169-4947. Dépôt légal : janvier 2008. Tirage : 1 099 000 exemplaires. Tous droits de reproduction réservés. © 2000. Le magazine Le Nord est distribué gratuitement à tous les habitants du Nord. Pour le recevoir à partir d’un autre département, veuillez contacter le service LecteursAbonnements au 03 20 63 52 38. Si vous ne le recevez pas régulièrement, écrivez à [email protected] Imprimé sur papier recyclé. LE NORD - JANVIER 2008 - 3 Événements Noël Dejonghe est décédé Dans la nuit du 6 au 7 décembre dernier, Noël Dejonghe, conseiller général et maire de Templemars est décédé. Président de la commission Solidarité-Santé au Conseil général jusqu’en 2004, Noël Dejonghe était reconnu comme un homme de dialogue et de consensus, très engagé dans la lutte contre les exclusions. Président de l’Établissement public départemental de soins, d’adaptation et d’éducation, il avait à cœur d’assurer la santé, l’intérêt et les Noël Dejonghe, droits des enfants lors de l’inauguration menacés. du plateau multisports, du terrain de football et « Lors de ses diffédes terrains de tennis rents mandats, il a de Templemars en juin 2006. toujours fait preuve d’écoute et d’attention, ce qui faisait de lui un élu de proximité reconnu et apprécié de tous », a souligné Bernard Derosier en introduction de la séance plénière du 10 décembre. Le Président du Conseil général a également insisté sur la gentillesse et la cordialité dont faisait toujours preuve Noël Dejonghe. Le Nord expérimente le revenu de solidarité active Le RSA est versé dès la première heure travaillée. L’emploi public à Paris Le Département du Nord sera présent au Salon de l’emploi public qui se déroule du 31 janvier au 2 février à Paris Expo (Porte de Versailles). Cette année, le Département, au travers de ses différents secteurs d’activités, mettra l’accent sur un de ses objectifs majeurs en terme de recrutement : développer l’accueil des personnes en situation de handicap. Rens. www.cg59.fr et http://salons.groupemoniteur.fr @ Assistez en direct au débat d’orientation budgétaire du Conseil général du Nord sur www.cg59.fr les 21, 22 et 23 janvier. Le vote du budget aura lieu, quant à lui, les 25, 26 et 27 février prochains. 4 - LE NORD - JANVIER 2008 Le Département du Nord expérimente, pour trois ans, la mise en place du revenu de solidarité active (RSA) sur les secteurs d’Avesnes-Fourmies, de Maubeuge-Hautmont et sur la ville de Maubeuge. Ce dispositif vise à rendre plus incitatif le retour à l’emploi durable des allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI). En effet, le retour à l’emploi peut entraîner l’arrêt de certaines aides et prestations et susciter de nouvelles dépenses (frais de transport et de garde d’enfant). En retrouvant un emploi, l’allocataire du RMI peut voir paraxodalement ses revenus diminuer ! Versé par la CAF ou la Mutualité sociale agricole (MSA) dès la première heure travaillée, mais financé par le Département, le RSA a pour objet de corriger cette anomalie. Pendant les trois premiers mois de la reprise d’activité, l’allocataire peut cumuler RMI et salaire. À partir du quatrième mois, le RSA intervient en complément du salaire, selon un barême prenant en compte la composition familiale. Cette incitation financière est complétée par des mesures susceptibles de lever les freins à l’emploi et facilitant la mobilité, l’achat de matériel ou la garde d’enfant. « L’objectif est de tester les effets du RSA sur la reprise d’activité », précise Michel-François Delannoy, vice-président chargé de la Lutte contre les exclusions au Département, qui rappelle que « la sortie durable de l’exclusion, c’est le CDI. » Sur les 6 100 allocataires que compte la zone d’expérimentation, 700 pourraient être concernés par le RSA. Comment occuper sainement ses loisirs ? Comment développer sa culture générale, retourner sur les bancs de la fac sans subir les affres des examens ? Il suffit de s’inscrire aux activités de l’Université du Temps Libre. Créée il y a quinze ans, pour mettre le savoir universitaire à la portée de tous, cette association compte aujourd’hui plus de mille adhérents. « Nous organisons 150 conférences par an ainsi que des ateliers et des sorties pour tout public », explique David Vallin, jeune directeur de l’UTL. Celui-ci confesse néanmoins que la majorité des adhérents sont préretraités ou retraités. « La moyenne d’âge est de 62 ans avec deux tiers de femmes. » L’art, la littérature, la philosophie, l’histoire, le droit, les sciences sont les grands thèmes abordés lors des conférences données par des universitaires. Onze ateliers complètent la programmation annuelle : cinéma, cours d’anglais, d’espagnol ou d’espéranto, musicologie, chant choral, etc. Implantée à Lille, Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d’Ascq, l’UTL cherche à organiser des conférences dans les petites communes. Adhésion : 65 e par an (tarifs réduits possibles). Rens. UTL, 9, rue Auguste-Angellier à Lille (03 20 42 86 70). Site Internet : www.nordnet.fr/utl-lille Des vacances pour réunir les fratries Hem (unité territoriale de Prévention et d’Action sociale du Département). Placés dans différentes familles de la métropole lilloise, Kevin, Marina et Julien ont vécu pour la première fois une semaine de vacances ensemble. Idem pour Priscilla et Déborah, pour Sofiane et Doniazade. « Entre eux, le lien familial n’a pas pu se développer, car ils ne passent jamais de vacances L’équitation était au programme de ces vacances boulonnaises. ensemble… Là, ils ont appris à se connaître », ajoutent Kathy C’est une « première » dans le Nord : 19 enfants de l’Aide sociale à l’enfance Syx et Fanny Soétard. ont passé la semaine de la Toussaint Le projet est né fin 2006 au sein de entre frères et sœurs, au centre de l’équipe Enfance de l’UTPAS de Roubaixvacances Artes d’Ambleteuse. Au proHem. Des professionnels de la PMI et du gramme : équitation, char à voile, piscine Service social départemental (SSD) de et soirées festives ! Sans oublier une Roubaix-Hem se sont joints à l’aventure. visite au centre Nausicaa de Boulogne« Les journées étaient bien pleines ! On sur-Mer. parlait beaucoup. Ils avaient plein de choses à échanger entre frères et « Ces enfants sont en placement long. sœurs, mais aussi avec les adultes ! », Nous avons voulu regrouper les fratries pendant les vacances : pour beaucoup, raconte Kathy Syx. ça ne leur était jamais arrivé. Certains Pour Kevin, mais aussi pour Rémi, pour n’avaient même jamais vu la mer », Déborah ou Marina, aucun doute làdessus, « ce sont mes meilleures expliquent Kathy Syx et Fanny Soétard, secrétaires de l’UTPAS de Roubaixvacances ! » Vos vœux : l’image du Nord ! Le site internet du Département du Nord vous propose de donner une touche nordiste à vos vœux pour 2008. Retrouvez sur le site www.cg59.fr une sélection d’images du Nord réalisées par les photographes qui illustrent chaque mois votre magazine. En quelques clics, vous pourrez envoyer celle de votre choix par courrier électronique, accompagnée de vos meilleurs vœux pour l’année nouvelle. À vos souris ! www.cg59.fr/cartes-de-vœux Le mont Noir rend immortel ! En 1980, Marguerite Yourcenar fut la première femme à entrer à l’Académie française. Mais bien avant qu’elle ne soit écrivain, avant la guerre 14-18, la petite Marguerite passait ses vacances dans la propriété familiale du mont Noir, dans les Flandres. Pour préserver ce patrimoine, le Département a acquis le site et créé, voilà dix ans, le centre départemental de résidence d’écrivains européens. Chaque année, une quinzaine d’écrivains y sont accueillis, un ou deux mois, disposant des conditions les meilleures pour écrire une œuvre, publiée ensuite dans les annales de la villa Mont-Noir. Louis Monier Cultiver son temps libre Philippe Beaussant, récemment devenu « immortel ». Par ailleurs, ces écrivains animent des soirées à la villa, assurent des rencontres auprès d’associations ou de scolaires. Il se trouve que deux de ces résidants sont aussi devenus des « immortels ». Élu académicien en 2002, François Cheng avait séjourné au mont Noir en novembre 2000, précisément à la même période que Philippe Beaussant, entré sous la Coupole en novembre 2007. Simple coïncidence ? Ou faudrait-il en conclure que l’air du mont Noir est propice à l’immortalité ? LE NORD - JANVIER 2008 - 5 Solidarité-Santé Objectif insertion : 3e ! Le troisième numéro d’Objectif insertion sera envoyé aux allocataires du RMI durant la première quinzaine de janvier. Ce journal semestriel, édité par le Département du Nord, a pour objectif d’aider les allocataires du RMI dans leur parcours d’insertion. Au sommaire de ce numéro : l’expérimentation du Revenu de solidarité active (voir p. 4), le rôle des centres sociaux, la présentation d’une épicerie solidaire et le travail des conseillers ANPE dédiés aux personnes en insertion. Plus d’infos sur www.cg59.fr EDF : un tarif de première nécessité Le tarif de première nécessité (TPN) s’adresse aux personnes à faibles revenus. Il permet de bénéficier d’une réduction sur la facture d’électricité (cette réduction porte sur l’abonnement et la consommation). Il est accordé sous certaines conditions de ressources : 460 euros pour une personne, 690 euros pour deux personnes, 828 euros pour trois personnes… Le TPN est attribué pour un an, renouvelable après validation des organismes d’assurance maladie. Vous pouvez vérifier sur votre facture si vous bénéficiez déjà de ce tarif (la mention « 1re nécessité » figure dans la rubrique « les caractéristiques de votre tarif »). Dans le cas contraire, vous pouvez vous rapprocher de votre référent généraliste de parcours, des services sociaux du Département, de votre mairie ou appeler le 0800 333 123 (Numéro Vert d’EDF) du lundi au vendredi de 9 h à 18 h. 6 - LE NORD - JANVIER 2008 Dans le Nord, 400 adhérents reçoivent les cours de Handidanse national. Intégration en rythme Bouger son corps, c’est s’exprimer. De ce simple postulat, Cécile Avio-Paillard a créé l’association Handidanse national. Depuis 14 ans, elle dispense des cours de danse à des personnes handicapées, quel que soit le handicap. Elle a commencé dans le Sud de la France, avant de revenir vers ses racines, à Caudry, il y a trois ans. « Je me suis d’abord intéressée à la pratique de la danse avec des personnes malentendantes et malvoyantes. Puis j’ai élargi le public. J’ai travaillé avec des médecins, des kinés, des psychomotriciens pour construire mes cours. J’insiste làdessus parce qu’on ne peut pas faire du handidanse n’importe comment. Il faut savoir s’adapter au handicap », développe la professeur de danse. Dans le Nord, 400 adhérents reçoivent les cours de Handidanse national. La professeur donne ses cours soit à des personnes handicapées en établissement spécialisé, soit dans la salle de danse de Caudry, à des personnes valides et handicapées. Elle a également créé depuis septembre 2007 le JBC (Jeune Ballet de Caudry) qui com- prend les meilleurs danseurs et danseuses de l’école de danse Handidanse. Pour elle, c’est l’occasion de faire passer son message : « faire de la danse sans différence, parce que chacun a le droit de s’exprimer. » L’association forme également des professeurs de danse diplômés d’État, des animateurs, des éducateurs, des psychomotriciens, des kinésithérapeutes…. « Cette année, les formations, qui se déroulaient jusqu’alors à Paris, auront lieu dans le Nord. » Et 2008 réserve une autre grande nouvelle : le 1er festival Handidanse national aura lieu à Cambrai. « Il y aura une surprise, mais je n’en dis pas plus pour l’instant » , conclut tout sourire la créatrice de l’association. Alexandra Pigny Rens. Handidanse national, tél. 03 27 76 59 18. www.handidansenational.com Télé-alarme : l’assurance vie Née à Armentières il y a un peu plus de vingt ans, l’association pour la Téléalarme du Nord a passé le cap des 12 400 abonnés en 2007. « Cela représente une croissance de 10 % par an », estime M. Lestoquard, responsable de l’association qui contribue au maintien à domicile des personnes âgées et handicapées. Le principe de la Télé-alarme est le suivant : pour un abonnement de 15,85 euros par mois (tarif inchangé depuis sa création !), l’association fait installer deux émetteurs-récepteurs dans la maison (un dans la pièce principale et un autre dans la chambre). Ce dispositif est relié 24 h sur 24 à la centrale d’écoute de l’association. En cas de problème, la personne âgée ou handicapée peut prévenir ou demander une aide au moyen d’un bouton-poussoir. Un dialogue s’instaure immédiatement entre l’opérateur de la Télé-alarme et l’abonné. « Au cas où l’abonné se trouverait dans l’incapacité de répondre, l’opérateur prévient de suite les proches de la famille ou à défaut les pompiers », précise M. Lestoquard. Pour accéder à ce service, la commune de résidence doit être elle-même adhérente de l’association. Ce n’est guère un souci, 617 communes sur 653 le sont. En 2007, la Télé-alarme du Nord a réceptionné environ 200 000 appels, le plus souvent en matinée. Chiffre plutôt rassurant, seuls 10 % des appels concernent des situations d’urgence : chute, malaise, etc. Pour assurer les permanences téléphoniques, l’association dispose de trois opérateurs le jour, deux le week-end et un la nuit. Rens : Télé-alarme du Nord, BP 70141, 59428 Armentières cedex. Tél (Numéro Vert) : 0 800 541 641. Courriel : [email protected] L’association pour la Télé-alarme du Nord a passé le cap des 12 400 abonnés en 2007. S’approprier son logement Par le biais de ses 64 associations adhérentes, l’AES met notamment en place des baux « glissants ». « La famille entre dans un logement Partenord Habitat avec un bail pris en charge par l’association, puis la famille finit par prendre le relais. L’association continue alors à lui rendre visite pour vérifier s’il n’y a pas de problèmes », développe L’association d’économie sociale améliore l’accès et le maintien Jean-Marie Faivre, présiau logement des locataires de Partenord Habitat. dent de l’AES, soutenue par le Département. Les locataires de Entrer dans un logement n’est pas Partenord Habitat peuvent également chose aisée, s’y maintenir n’est pas forbénéficier d’une aide au maintien à cément plus simple. Difficultés de paiedomicile. « En 2006, nous avons perment, d’hygiène, de bruits, de respect… Les problèmes peuvent être multiples. mis à 480 familles d’occuper normaleDepuis 1996, l’AES * (Association ment un logement », souligne d’économie sociale) améliore au quotiJean-Marie Faivre. Une locataire à dien l’accès et le maintien au logement Mons-en-Barœul a bénéficié de ce soudes locataires de Partenord Habitat. tien par le biais de l’association Résidence Plus. « J’avais moins d’argent qui rentrait que de factures à payer. Toute seule, je ne gérais plus rien. Les personnes de Résidence plus m’ont aidée à classer tous mes papiers et à envoyer un dossier complet à la Banque de France. J’ai eu de la chance de les avoir, parce que j’étais mal partie. Maintenant, ils sont toujours là si j’ai le moindre souci », raconte la locataire. Rens. AES, 27 boulevard Vauban à Lille, tél. 03 20 78 56 00. Alexandra Pigny * L’AES a été créée par Partenord Habitat en partenariat avec la FNARS (Fédération nationale des associations d'accueil et de réadaptation sociale) et l’URPACT (Union régionale pour la Protection, l’Amélioration, la Conservation et la Transformation de l’habitat). Pour l’année 2007, l’association a été financée à hauteur de 100 000 euros par le Département. LE NORD - JANVIER 2008 - 7 Aménagement-Environnement Septentrion : stop ou encore ? Le réseau Septentrion réunit 23 partenaires, dont 19 villes fortes du Nord Pas-de-Calais (Bergues, Condé-sur-l’Escaut, Gravelines, Lille, Le Quesnoy...), de Belgique et des Pays-Bas. Lancé en décembre 2003, coordonné par le Département du Nord, le programme Septentrion est arrivé à son terme. Son objectif : la protection et la valorisation du patrimoine des villes bastionnées ainsi que le partage des compétences et expériences en matière d’aménagement urbain. Mission accomplie : près de 15 millions d’euros de travaux, pris en charge par l’Union européenne à hauteur de 8 millions, ont été réalisés dans ces villes fortifiées. Par ailleurs, 21 « carnets de ville » ont été élaborés, soulignant la spécificité de chaque place forte et alimentant un réseau des « centres d’interprétation ». Le Département, pour sa part, a numérisé les plans des villes fortifiées, réalisé un ouvrage de référence (Septentrion, Villes fortes entre mer du Nord et Meuse) et créé un site internet (www.septentrion-nwe.org) Devant les partenaires réunis à Lille début décembre, le président Bernard Derosier a proposé que le Département soit à nouveau chef de file « d’un second volet de ce projet, plus réactif et ouvert à d’autres partenaires ». Il a rappelé que ce patrimoine préservé est « un atout, une richesse, à condition de savoir l’adapter et en faire un élément de la ville moderne. » La TNT dans votre salon Depuis mi-décembre, « Comme la TNT passe quasiment tout le par les ondes terrestres, département du Nord il reste quelques zones est couvert par la non desservies à cause Télévision terrestre de leur relief, notamnumérique (TNT). En ment dans l’Avesnois et clair cela signifie que du côté de Boulogne, presque tous les habiprécise Anne Brucy. Mais tants peuvent recela plupart des habitants voir « gratuitement » de ces zones ne rece18 chaînes de télévivaient pas la télévision sion* (dont toutes les par la voie hertzienne et chaînes du service sont donc équipés d’une public) avec l’image et parabole. » le son en qualité La grande nouveauté numérique. pour les propriétaires de parabole, c’est la « mon« Auparavant, il n’y Anne Brucy, directrice de France 3 Nord Pas-de-Calais. tée » de France 3 sur le avait qu’un seul émetsatellite Astra, ce qui permet désormais teur pour la TNT, situé à Lambersart, de recevoir le décrochage régional ou explique Anne Brucy, directrice de local de France 3, même avec une France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie. antenne parabolique. Pour cela, il faut Seulement un Nordiste sur quatre receorienter sa parabole vers Astra et l’initiavait la TNT. Le 15 décembre, cinq autres liser en tapant le code 59 pour le Déparémetteurs ont été allumés, ce qui pertement du Nord. met de couvrir 95,5 % du territoire. » Pour recevoir la TNT chez soi, il suffit Hélène Fanchini d’avoir une antenne sur le toit de sa maison (les antennes classiques en forme de Plus d’infos sur www.france3.fr râteau) et de s’équiper d’un adaptateur TNT que l’on branche sur son poste de télévision (environ 40 euros pour le pre* TF1, France 2, 3, 4, 5, Canal + (programmes mier prix). Certains postes récents ont en clair), M6, Arte, Direct8, W9, TMC, NT1, déjà un adaptateur « TNT intégrée », NRJ, LCP (Assemblée nationale et Sénat), c’est alors indiqué sur le téléviseur. BFM TV, I-Tele, Europe2TV, Gulli. L’hiver est là, le sel aussi… Chaque année à pareille époque, les services du Département sont mobilisés pour faire face aux intempéries. Depuis le 12 novembre, et jusqu’au 17 mars, les agents départementaux chargés de l’entretien des routes sont sur le qui-vive. Neuf personnes observent en permanence les données météorologiques et sont chargées du déclenchement des interventions de salage. Quinze patrouilleurs surveillent le réseau via les huit stations météo du Département. Ce réseau de routes départementales est maillé de 113 circuits de salage prédéfinis. En cas L’an dernier, 9,5 tonnes de sel ont été déversées sur les routes départementales. 8 - LE NORD - JANVIER 2008 d’alerte au gel ou aux chutes de neige, 27 circuits sont salés par 54 agents d’exploitation. 86 circuits sont traités par des entreprises privées. Certains axes, classés de niveau 1, sont surveillés 24 h sur 24 et doivent être traités en priorité. Parmi ces routes, citons la D652 (rocade Nord-Ouest de Lille), la D649 (liaison Maubeuge – Valenciennes), la D621 (Douai) et D643 vers Cambrai, la D651 et la D656 dans la métropole et la D642 (Bailleul – Hazebrouck). L’an dernier, 9,5 tonnes de sel ont été déversées sur les routes départementales. Tennis : trois services gagnants Le centre départementalisé de tennis de Guesnain. Peut-être un Richard Gasquet en herbe sommeille-t-il, ici ou ailleurs, dans les Flandres ou dans le Douaisis ? C’est pour découvrir plus facilement les jeunes talents que le Département et le comité départemental de tennis ont adopté un plan de développement de ce sport dans le Nord. Au final, la décision a été prise de créer trois centres départementalisés de tennis, à Guesnain, Hazebrouck et Maubeuge. Avec cet objectif : décentraliser la détection des meilleurs jeunes joueurs (de 7 à 14 ans), leur permettre de s’entraîner près de chez eux en évitant les déplacements sur la métropole lilloise à la Ligue des Flandres. Le centre de Guesnain a été le premier à ouvrir. Dans l’enceinte du stade Barran, ses performantes installations fonctionnent depuis septembre 2006. Elles comprennent six courts (dont deux découverts) en green-set, des vestiaires, une salle de musculation, un centre administratif et un centre médical (situé à proximité, rue Golliot). Premier résultat tangible : le nombre de jeunes qui s’initient ou se perfectionnent à l’Entente Tennis Club de Guesnain (ETCG) est passé de moins de 40 à plus de 115 actuellement ! Les travaux du centre d’Hazebrouck sont en cours, ceux de Maubeuge devraient débuter à court terme. Pour chacun des trois centres départementalisés de tennis, la participation financière du Département est de 61 000 euros. Le Réseau des ruches d’entreprises du Nord et le Crédit agricole Nord de France ont renouvelé début décembre une convention qu’ils avaient signée, il y a 13 ans, dans le but d’accompagner conjointement les (jeunes) créateurs d’entreprise. « La ruche est le cadre idéal pour accueillir, former, protéger et accompagner les créateurs d’entreprise, estime Paul Bernard, président du Crédit agricole Nord de France. C’est le véritable outil pour lancer des entreprises. » De son côté, Philippe Paresys, président du Réseau des ruches s’est félicité des bons résultats enregistrés. « Une récente enquête réalisée auprès de l’ensemble des créateurs de 2002 montre que 81 % d’entre eux perdurent après cinq ans, ce qui est nettement au-dessus de la moyenne nationale », souligne-t-il. Les neuf ruches du département pouponnent actuellement 152 entreprises qui emploient 676 salariés. ETCG : rue Paul-Éluard, 59287 Guesnain. Tél. 03 27 87 54 54. Réseau des ruches d’entreprises du Nord, 54-56, rue Jean-sans-Peur, BP1291, 59014 Lille cedex. Tél. 03 20 17 27 60. www.reseau-ruches.fr Du crédit pour les ruches L’Agenda 21 départemental Cultiver intelligent de produits qui respecPucerons, acariens, limaces, tent les organismes mildiou… Autant de ravageurs auxiliaires (la coccicontre lesquels agriculteurs, nelle étant le plus jardiniers municipaux ou horconnu), à intégrer des ticulteurs doivent lutter au haies pour favoriser la quotidien. Depuis de nomvenue de ces insectes, à breuses années, la FREDON* se servir de ceux-ci travaille pour eux et avec eux pour développer la au développement de lutte biologique contre méthodes alternatives à la les parasites et à séleclutte chimique. En 2006, au La FREDON effectue de travers de sa station d’études, la recherche appliquée sur tionner les variétés de cultures les moins senelle a lancé un nouveau pro- des cultures spécifiques sibles aux maladies. La gramme d’actions, API’Nord, comme le lin. FREDON met à disposition des agriculfinancé par le Département. Il vise à teurs, jardiniers et horticulteurs des développer la « protection intégrée ». fiches techniques illustrées qui leur Celle-ci consiste à utiliser moins d’eau permettent de bien reconnaître les et de produits phytosanitaires (qu’ils maladies et les insectes auxiliaires. La soient chimiques ou non), à se servir station d’études effectue également de la recherche appliquée sur des cultures spécifiques comme la pomme de terre, le lin, le colza, le houblon, les fraises... Elle teste par exemple le désherbage mécanique sur une culture de lin à Bergues, l’introduction de haies à proximité des houblonnières, l’utilisation de produits naturels pour lutter contre les ravages des bêtes d’orage sur les fraises… Alexandra Pigny Rens. FREDON, 265, rue Becquerel à Loos-en Gohelle, tél. 03 21 08 62 90. www.fredon-npdc.com * Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles Nord Pas-de-Calais. LE NORD - JANVIER 2008 - 9 Dossier Textes : Antoine Platteel, Valérie Dassonville Photos : Christophe Bonamis, Philippe Houzé, Emmanuel Watteau L’espoir après la galère Retrouver un emploi, s’insérer, ça reste difficile dans une région marquée par la crise. Mais c’est possible ! En témoignent le (léger) reflux du nombre d’allocataires du RMI dans le Nord… et les parcours professionnels que nous proposons ici ! En 2004, le Département a dû prendre en charge la totalité du dispositif RMI, financement et insertion. Puis il a adopté pour cinq ans un Programme départemental d’insertion (PDI). Dans ce cadre, le Département a créé, en deux ans, 130 postes de « référents généralistes de parcours », l’objectif à terme étant de disposer d’un réseau de 500 référents dans le Nord, pour accompagner tous les allocataires par le biais d’un « contrat d’insertion » et faciliter leur retour à l’emploi. Bien sûr, dans ce domaine, rien ne pourrait être fait sans ces partenaires que sont les CCAS, les CAF, l’ANPE, les centres sociaux… De 75 000 fin 2005, le nombre d’allocataires du RMI est passé à 73 000 aujourd’hui. « C’est la première fois qu’on constate une baisse depuis 2000 », se réjouit Michel-François Delannoy, vice-président chargé de la Lutte contre les exclusions. Le Département soutient aussi les associations et structures qui mettent en place des chantiers et ateliers d’insertion ou qui aident à la création d’activités et d’entreprises. Un exemple : le Département finance (pour moitié) les « missions d’appui au développement des services à la personne » installées en 2006, avec l’objectif de créer 1 000 emplois dans le Nord en trois ans. Plus largement, le Département participe au financement d’opérations de logement ou de relogement, d’actions « culturelles » et de tout ce qui est susceptible de recréer du « lien social », indispensable pour que l’allocataire retrouve du travail. 10 - LE NORD - JANVIER 2008 Romuald Botte Romuald trace son sillon « Je n’aime pas être enfermé ! Dehors, c’est là où je suis le mieux ! », explique Romuald Botte, 25 ans. Ses études n’ayant pas donné grand-chose, il travaille d’abord, par défaut, dans l’agencement d’intérieur : « Je tournais comme un lion en cage ! » Ramasser des choux-fleurs, du tabac ou des salades lui convient bien mieux. Un fermier lui dit un jour : « Tu travailles bien, tu devrais t’installer. » Bonne idée : on manque de jeunes agriculteurs. Mais où s’installer ? La municipalité d’Hantay et Lille Métropole communauté urbaine (LMCU) ont accepté de transformer 1,2 hectare réservé pour des activités économiques en zone agricole. Romuald Botte va y cultiver les légumes pour 60 familles d’Hantay et de Lille rassemblées en une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). En assemblée générale, ses membres s’accordent sur la quantité, la nature, le prix de la production de l’année. « Cela évite les transports sur la route et les intermédiaires, et ça garantit la qualité des légumes de saison », commente Romuald. Au terme d’un parcours du combattant de trois ans, Romuald vient de créer son emploi, en même temps que la première AMAP du Nord (il en existe une centaine en Provence, une soixantaine en région parisienne). Il a bénéficié pour cela des conseils d’Avenir 59/62 et d’un prêt d’honneur (à taux zéro) de 4 600 euros, notamment pour l’achat d’une serre de 950 m2, indispensable sous nos latitudes ! Avenir 59/62, 71 bis, avenue Salengro 62223 Saint-Laurent-Blangy, 03 21 24 31 52. « On m’a dit : tu travailles bien, tu devrais t’installer. » Mehdi Berghal « Avec de l’huile de coude ! » « Quand on n’a pas de travail, on ne vit pas, on survit ! », dit Mehdi Berghal, en se remémorant ses années de galère. En ce moment, Mehdi vit très bien : il vient d’être embauché chez France-Cars à Lille, en CDI. Ce n’était pas gagné d’avance. Il décroche son CAP de menuiserie sur l’insistance de sa maman. « Mais je n’avais que les bases, il m’aurait fallu un complément de formation, et je n’avais pas envie », reconnaît Mehdi. La suite est plus aléatoire : un CES à la municipalité de Lille : « Je « Quand on n’a pas de travail, on ne vit pas, on survit. » balayais les rues. Ça m’a permis de m’acheter mon scooter. » Puis au cimetière : « Je nettoyais les mauvaises herbes, comme ça j’ai pu payer l’assurance. » Puis des petits boulots dans le bâtiment : « Là, j’ai investi dans un permis voiture. » C’est grâce à ce permis que Mehdi entre chez Sinéo : « Il fallait se déplacer chez les clients sur toute la métropole. » Écolo, cette entreprise innovante nettoie les voitures sans une goutte d’eau, en n’utilisant que des produits bio. Entreprise d’insertion, Sinéo privilégie l’embauche de salariés ne disposant que des minima sociaux. Mehdi intègre l’équipe des « préparateurs » en CDD-I (i comme insertion). « C’est physique. Il n’y a pas d’eau, mais il faut de l’huile de coude ! En tout cas, ils m’ont redonné confiance en moi. » Mehdi est courageux, sérieux. France-Cars, client de Sinéo, lui a donné sa chance. À 22 ans, Mehdi va pouvoir s’installer avec sa copine : « Mais progressivement. Moi, je trouve que la vie est stressante ! » Sinéo : 137, rue du Faubourg de Roubaix, à Lille, 03 20 81 25 84. LE NORD - JANVIER 2008 - 11 Dossier L’espoir après la galère Christine Dussart « L’esthétique, ce n’est pas que pour les riches ! » Elle le mérite, son cabinet d’esthétique ! « J’en ai toujours rêvé, j’ai même fait des études pour ça ! », dit Christine Dussart. À 20 ans, elle décroche un CAP d’esthéticienne. Elle exerce dans un institut à Bruay-sur-l’Escaut puis suit son mari en Belgique : « Là, impossible de trouver du travail en esthétique. » Suivront 12 années d’emplois très… divers. Christine travaille pour la Blanche Porte à Tourcoing, puis à l’établissement thermal de Saint-Amand où elle apprend l’hydrothérapie et pratique « l’enveloppement par boue pour soigner l’arthrose » . Ensuite, un an à la chaîne chez Sévelnord : « C’est dur, on court après les voitures ! Je vissais des rails de sièges, je branchais des lecteurs CD, je clippais des lattes sur les portes. » Successive« Mon cabinet ment, et pour des périodes variées, Christine d’esthétique, j’en ai toujours sera femme de ménage, employée chez Luculrêvé. » lus à Valenciennes, agent de contrôle qualité chez SMAN (PSA), vendeuse en poissonnerie… Quand les contrats s’arrêtent, elle se retrouve au RMI. Une amie qui a un salon de coiffure lui propose un local, et, avec l’aide de la Boutique de Gestion Espace (BGE), Christine y ouvre Zénitude, en mars 2007. Épilation, UV, maquillage : l’esthétique, dit-elle, « ce n’est pas seulement pour les riches. Une femme de ménage a autant besoin de s’entretenir qu’une autre ! » Zénitude, 300 rue Jean-Jaurès, Bruay-sur-l’Escaut, 03 27 35 54 72. BGE, conseil en création d’entreprise, 4, rue des Buisses à Lille, 03 20 71 45 00. Doriane Zdolyny Aux crochets de son crochet Un pull « chauve-souris », un manteau « trapèze » : ces créations étonnantes ne sont pas l’œuvre d’un styliste parisien, mais d’une petite dame aux yeux bleus et au patronyme ukrainien : Doriane Zdolyny. Pourtant c’est en France qu’elle est née, et c’est dans notre région qu’elle s’est formée : élève à Oignies, ouvrière à Ronchin, gardienne d’immeuble à Haubourdin. De santé fragile, Doriane peine à trouver sa voie. Dans les années 80, elle tâte du porte-àporte, vend des encyclopédies et des assurances-vie. Mais, dans l’ensemble, c’est plutôt la galère. Quand elle quitte l’homme dont elle est financièrement dépendante, elle est contrainte de vivre du RMI. Pourtant, il lui reste un atout dans la manche : 12 - LE NORD - JANVIER 2008 « Quand ça n’allait pas, je faisais du crochet. C’était comme une thérapie », raconte-t-elle. Elle rêve de pouvoir dire un jour, avec fierté, qu’elle vit « aux crochets de son crochet ». Un rêve qui prend tournure quand Doriane croise Initiatives Plurielles et Graines d’affaires, deux structures issues de l’économie sociale et solidaire, qui soutiennent la création d’activités. Ses panchos, ses robes de soirée, ses pulls, elle les crochète la nuit, où elle a « une énergie superbe ». Les créations de Doriane Zdolyny sont en vente dans des ateliers-boutiques de la métropole lilloise. Sa prochaine idée… proposer des nuisettes en crochet ! Doriane Zdolyny, 06 21 60 11 61. Christophe Delecroix Michel-François Delannoy Un salarié maître-ouvrier vice-président chargé de la Lutte contre les exclusions « Je n’avais pas de but et pas le sens du travail ! », raconte Christophe Delecroix. Une adolescence bousculée, passée en partie dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance. Des études poursuivies sans goût, dans un domaine qu’il n’a pas choisi : la cuisine. Résultat : Christophe quitte le lycée sans diplôme. Et bonjour les intérims ! D’abord en cuisine, « J’ai vite démissionné ! », puis dans le bâtiment, pour des contrats d’insertion entrecoupés de périodes de chômage. « Je n’avais pas de but. » Puis il entre à la Sociétale du bâtiment, une entreprise d’insertion à dominante sociale, créée en 2005 à Fives. « Ici, on n’est pas du genre à dire : “Au revoir et merci !” après un contrat d’insertion de 24 mois », explique Roger Ciboullé, créateur et gérant majoritaire de la Sociétale. Après une formation à l’AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) de Lomme et un CAP de plâtrier-plaquiste, Christophe vient donc d’être embauché à la Sociétale, en CDI, enfin ! « Ce sera un maître-ouvrier qui formera à son tour les personnes que nous prendrons en insertion », commente Roger Ciboullé. À 32 ans, avec femme et enfants – quatre, âgés de 15 à 6 ans – Christophe Delecroix voit enfin l’avenir se dégager devant lui. « La guerre contre l’exclusion n’est pas gagnée » Le Département a adopté en 2005 un « Plan départemental d’insertion ». Quels sont ses premiers effets ? MFD : En deux ans, nous avons contenu le nombre d’allocataires du RMI. Ils étaient 63 000 au 1er janvier 2004, ce chiffre est monté à 75 000 à la fin 2005. Il est actuellement de 73 000. C’est la première baisse enregistrée depuis 2000. Pour autant, c’est une victoire qu’il faut aborder avec humilité. La guerre contre l’exclusion n’est pas gagnée. Dans cette guerre, le Département a augmenté le nombre de référents généralistes de parcours ? MFD : Pour favoriser la sortie par l’emploi des allocataires du RMI, il faut un meilleur accompagnement. Pour cela, 130 postes de référents généralistes de parcours ont été créés dans le Nord en deux ans. L’allocataire est suivi dans son parcours par le biais d’un contrat d’insertion qui fixe les objectifs à atteindre, notamment dans les domaines de la santé ou de la formation. À l’heure actuelle, 55 % des allocataires ont signé un contrat d’insertion, contre 42 % en 2006. Le Département dispose-t-il d’armes nouvelles pour lutter contre l’exclusion ? MFD : Comme 26 autres en France, le Département du Nord a choisi d’expérimenter la mise en place du Revenu de solidarité active (RSA) sur les bassins de Maubeuge-Hautmont et AvesnesFourmies. Ce dispositif vise à rendre plus incitatif le retour à l’emploi durable des allocataires du RMI. Le RSA sera versé en complément du RMI dès la première heure travaillée. L’objectif, c’est de tester les effets du RSA sur la reprise d’activité. « Quand ça n’allait pas, je faisais du crochet, c’était comme une thérapie. » LE NORD - JANVIER 2008 - 13 Dossier L’espoir après la galère Claire Gontier Le pied à l’étrier Claire Gontier est depuis toujours une amoureuse de la nature et des chevaux. Après le bac et une formation en infographie, elle mène une vie de citadine, à Lille, mais se rend vite compte que rester devant un ordinateur, ce n’est pas son truc. « J’ai eu envie de repartir à la campagne et d’y développer un projet équestre », explique-t-elle. Après une formation élevage de chevaux et accompagnateur de tourisme équestre, elle s’installe à Landrecies, dans la ferme qu’a achetée sa mère. S’ensuivent des années difficiles : importants travaux à réaliser, difficultés pour acquérir plus de terrain autour de la ferme puis pour conserver la propriété... « C’était dur mais j’avais la folie de me dire que c’était possible », raconte Claire qui, depuis 10 ans, vit du RMI. Tout en élevant ses deux enfants, elle n’a jamais baissé les bras. En juillet 2007, elle a créé son activité, Trèfles à 4 feuilles – « il y en a beaucoup ici » – et propose pension pour les chevaux (en stabulation libre), balades, sorties en calèche, débourrage... Certes, elle n’arrive pas encore à en vivre mais commence à voir le bout du tunnel. « Heureusement, j’ai ma famille derrière moi ! », préciset-elle. Et d’ajouter : « Avant, je ne savais pas où était ma place. Aujourd’hui, je suis épanouie. J’aime m’occuper des chevaux. C’est un choix de vie, ça vaut le coup de s’accrocher. » Trèfles à 4 feuilles, chemin des Mauviards à Landrecies, tél. 09 50 32 80 26 ou 03 27 77 17 02. « Avant, je ne savais pas où était ma place. Aujourd’hui, je suis épanouie. » Nadine Dewerdt Un coup de pouce « J’étais arrivée à un âge où je ne pensais plus rien retrouver », dit Nadine Dewerdt. Erreur : à 48 ans, elle vient d’être embauchée (en CDI) par Domicile Services Dunkerquois (DSD). Nadine a été ouvrière dans une usine de confection, à Arques, pendant 11 ans. Puis elle a élevé ses trois enfants, a travaillé dans un collège, et comme « gouvernante » pendant huit ans dans une famille aisée. Survient le divorce. Nadine arrive à Dunkerque où elle ne connaît personne. Elle est allocataire du RMI pendant quelques mois, avant de frapper à la porte de DSD. Créée en 1992, cette association compte 70 salariés exerçant des métiers de service à la personne : aide ménagère, garde « Je ne pensais plus rien retrouver. » 14 - LE NORD - JANVIER 2008 d’enfant, aide à la personne âgée ou handicapée. 30 heures par semaine, Nadine fait le ménage, les courses ou garde les enfants, dans plusieurs foyers dunkerquois. « Nous donnons un coup de pouce aux gens en situation précaire. Notre objectif, c’est de proposer des emplois pérennes aux demandeurs d’emploi de longue durée ou aux allocataires du RMI, tout en luttant contre le travail au noir », explique la directrice de DSD, Marie-Josée Jarlaud. Domicile Services Dunkerquois, 4, Bd Paul-Verley 59140 Dunkerque, tél. 03 28 66 60 66. Francis Lecleire Retour à la ville lumière Ce lundi, c’est le grand jour : Francis Lecleire, 52 ans, commence son nouveau boulot à Paris. Chauffeur-concierge dans un immeuble chic près de l’Étoile. Tout a été très vite : samedi, il a quitté le chantier d’insertion de l’Afeji à Leffrinckoucke, dimanche, son logement de Malo-les-Bains. Pendant un an, Francis Lecleire s’est levé à 5 h 30. À 6 h 30, il prenait le volant du Master de l’IME de CoudekerqueBranche, puis filait au fin fond de la Flandre prendre des enfants handicapés pour les conduire à l’IME. Le soir, il faisait la tournée inverse. « Ce travail m’a remis le pied à l’étrier, j’ai retrouvé des contacts », dit-il. Francis Lecleire est entré au Crédit Lyonnais à 16 ans. À force de persévérance, il décroche les diplômes, grimpe les échelons, à Dunkerque, Wattrelos, Roubaix, Paris et en vient à diriger une agence. Soudain, sa vie craque. Rupture familiale, rupture professionnelle. Il quitte le Crédit Lyonnais au bout de 23 ans. Devient chauffeur de taxi à Paris et concierge pendant six ans « dans une loge minuscule et sans confort ». Pour « retrouver ses racines », il revient en 2003 dans le Dunkerquois, où il est né. Mauvaise idée : il subit deux ans et demi de chômage, « c’est très long ! ». L’Afeji, en octobre 2006, lui permet de sortir la tête de l’eau. Motivé, Francis passe ses vacances d’été à la Maison de l’emploi de Malo, refait son CV, l’envoie par internet à des syndics de copropriété. Bingo : un cabinet de recrutement le contacte. Deux entretiens d’embauche plus tard, il a décroché la timbale. « En plus, j’aime passionnément Paris ! » Afeji : 752, route de Furnes 59495 Leffrinckoucke. Tél. 03 28 69 25 13. Noémie « Le RMI, c’est l’argent de sa dignité » À 34 ans, si Noémie(1) est vivante, c’est un miracle… Dernière d’une fratrie de 10 enfants, elle a 10 ans quand sa mère s’en va. Le père est loin, et à 12 ans, elle intègre un foyer dans le Pas-de-Calais : « C’est là que j’ai commencé à me défoncer, j’ai suivi l’exemple de filles qui se droguaient déjà. » À 17 ans, Noémie rencontre le père de sa première fille, toxico lui aussi : « Je me suis prostituée pour acheter nos doses. » Suivent dix années de descente aux enfers. « À 27 ans, j’étais persuadée que j’étais finie », raconte-t-elle, « on m’avait retiré ma première fille, je tapais 5 grammes d’héro par jour, je pesais 130 kilos et j’avais l’hépatite C ! » En 1997, elle pousse la porte du Nid, « sur les conseils d’une fille ». Décrocher, c’est vital. De la drogue, de la prostitution : « J’ai remonté la pente, je me suis recassée la gueule. Plusieurs fois... J’essayais, je n’arrivais pas. » Mais la chance tourne : Noémie rencontre un homme « qui l’aide à s’en sortir ». Ses visites chaque semaine au Nid lui apportent « une bouffée d’oxygène ». En 2003, elle arrête la prostitution et la drogue, avec l’aide d’un traitement de substitution. Allocataire du RMI, Noémie s’occupe maintenant de ses filles, 12, 8 et 3 ans. Et se bat contre un cancer. « Il faut de 10 à 15 ans pour se reconstituer après la prostitution », dit Bernard Lemettre, président du mouvement du Nid, « pour Noémie, le RMI, c’est l’argent de sa dignité ! » (1) Le prénom a été changé. « Ce travail m’a remis le pied à l’étrier. » Mouvement du Nid : 15, parvis Saint-Maurice à Lille, tél. 03 20 06 14 08. LE NORD - JANVIER 2008 - 15 édition Avesnois Noyelles-sur-Sambre Appel aux volontaires D.R. Il y a tout juste un an, Mélody Blocquel, étudiante en art et culture, a créé avec ses parents et un groupe d’amis l’association Musik’Art. « Notre premier objectif, explique Mélody, est de créer un festival annuel pour tous les goûts, avec essentiellement des arts de la rue (danse, théâtre, marionnettes…) et des concerts en plein air. » Le premier festival aura lieu les 31 mai et 1er juin 2008, mais déjà Musik’Art a organisé un concert en avril dernier avec les Flobard (en photo), un groupe d’Aulnoye-Aymeries, et en septembre un mini-festival d’arts de la rue. L’accueil des artistes et des compagnies est soutenu par l’Aide à la diffusion du Département. L’association lance un appel aux groupes ou compagnies qui voudraient participer à ce festival, ainsi qu’à toute personne désireuse d’apporter une aide bénévole à l’organisation des festivités. Tél. 03 27 67 31 45. Mail : [email protected]. Site internet : www.musikart.canalblog.com Préparer son orientation Du 31 janvier au 2 février, l’espace Sculfort à Maubeuge accueillera le Forum des collégiens, manifestation organisée par le Département en partenariat avec l’Inspection académique. Ces forums ont lieu dans tous les arrondissements du département et ont pour objectif d’aider les élèves de 3e à choisir leur orientation professionnelle. > Les 31 janvier et 1er février de 8 h 30 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 16 h 30. > Le 2 février : forum accessible aux parents de 8 h 30 à 11 h 30. 16 - LE NORD - JANVIER 2008 Les 25 ans d’une radio pas comme les autres En un an, la durée d’écoute quotidienne moyenne est passée de 40 à 154 minutes. C’est l’histoire d’une radio locale née en octobre 1981 à l’époque de l’éclosion des radios libres. Au départ radio municipale de la ville d’Aulnoye-Aymeries, Canal Sambre est devenue associative et a progressivement élargi sa zone de diffusion à l’ensemble de l’arrondissement d’Avesnes. En fêtant ses vingt-cinq ans, la radio en a profité pour faire peau neuve, changeant à la fois de nom — c’est désormais Canal FM Sambre Avesnois — de logo et de couleurs. Tout cela traduit le renouveau engagé l’année dernière par l’antenne, désormais moins tournée vers le passé « Nous avons dépassé le moment de la mémoire de la désindustrialisation, il est temps de nous ouvrir davantage au monde de l’entreprise », affirme Francine Auger, directrice de Canal FM. Si la participation des acteurs locaux reste prépondérante, la programmation s’est modifiée, avec en journée un changement de rythmes et une harmonisation des musiques diffusées. La grille contient toujours des horaires spécifiques le soir et le dimanche, avec un créneau hebdomadaire animé par des lycéens ainsi que des émissions consacrées au rap, au jazz, au gospel, à la musique électronique, au rock métal, à l’accordéon ou aux cultures algérienne et berbère. Ces modifications ont porté leurs fruits puisque, en l’espace d’un an, la radio a vu sa durée d’écoute quotidienne moyenne passer de 40 à 154 mn, soit une progression de 116 % ! Avec 14 100 auditeurs chaque jour, Canal FM est devenue un média incontournable dans l’Avesnois. Aujourd’hui, elle entend exporter ses spécificités en créant un Canal FM Valenciennois : « Nous n’allons pas agrandir notre zone de diffusion mais transférer notre concept, celui de la proximité. » Les deux radios échangeront beaucoup de programmes, avec un objectif : « Créer une identité de ”pays” Grand Hainaut englobant le Valenciennois et l’Avesnois, une taille de territoire plus adaptée au regard de l’Europe. » Par ailleurs, Canal FM poursuit ses émissions culturelles ainsi que le projet « Femmes et quartiers » impliquant chaque année des groupes de femmes dans de passionnants thèmes de recherche. L’an dernier, elles ont planché sur la route de la soie. Cette année, elles se consacreront à la littérature persane. Canal FM Sambre Avesnois, tél. 03 27 67 21 11. Trois fréquences : 89.8, 102.8 et 94. Cantons de : Avesnes Nord • Avesnes Sud • Bavay • Berlaimont • Hautmont • Landrecies • Maubeuge Nord • Maubeuge Sud • Le Quesnoy Est • Le Quesnoy Ouest • Solre-le-Château • Trélon FDAN Objectif : développement local Le 10 novembre à Anor, le président du Conseil général Bernard Derosier a signé deux conventions avec les communautés de communes Action Fourmies et environs et GUIDE du pays de Trélon. Elles concernent deux opérations d’envergure, soutenues par le Département au titre du Fonds départemental pour l’aménagement du Nord (FDAN, volet grands projets). La communauté de communes Action Fourmies et environs va créer une station d’imprégnation axiale des bois européens. Cette unité, qui sera installée sur la zone d’activité d’Anor, traitera des bois produits dans notre région, essentiellement du hêtre, afin de permettre leur utilisation à l’extérieur. Le second projet concerne, lui, la création d’une unité d’extraction et de pro- duction de pierres locales destinées à la construction, qui travaillera en lien avec le centre artisanal créé par la communauté de communes du GUIDE du Pays de Trélon. Ces deux projets, qui visent à une valorisation économique des matériels naturels locaux, ont plusieurs objectifs, notamment le maintien des savoir-faire des artisans du Les conventions signées concernent le bois et la pierre. secteur, l’amélioration de la compétitivité des entreprises locales d’une dizaine d’autres. La participation et le développement d’activités éconodu Département s’élève à 647 365 e, soit 30 % du montant total de ces deux miques nouvelles. À eux deux, ils opérations. devraient permettra la création d’une dizaine d’emplois et la pérennisation Feignies - Maubeuge La harpe au rendez-vous Le bassin d’emploi de l’Avesnois et notamment les secteurs de MaubeugeHautmont et Avesnes-Fourmies ont été choisis par le Département pour expérimenter le revenu de solidarité active (RSA). Ce dispositif qui vise à rendre plus incitatif le retour à l’emploi des allocataires du RMI pourrait concerner environ 700 personnes reprenant une activité ou travaillant déjà mais augmentant leur nombre d’heures (voir également l’article en page 4). Créé en 1993 par Jean Duprey, le festival Harpe en Avesnois est devenu un rendez-vous incontournable pour les mélomanes curieux de découvrir la variété de registres dans lequel s’épanouit ce magnifique instrument. Ainsi, pour sa 14e édition, le festival vous propose le programme suivant : • le 01/02 : récital Gabriella Dall’Olio* — cette artiste animera également une master-class de harpe les 1er, 2 et 3 février. • le 02/02 : duo Sluchin, harpe et violon à l’hôtel de ville de Maubeuge. • le 07/02 : Déborah Henson Conant, au Manège à Maubeuge. • le 08/02 : duo harpe et chant par Anja Linder et Nathalie Gaudefroy*. • le 09/02 : Cécile Corbel et ses musiciens*. • le 10/02 : Philing, zouk harpé*. D.R. RSA L’Avesnois, secteur pilote * Tous ces concerts ont lieu à l’espace Gérard-Philipe à Feignies. Rens. au 03 27 64 13 72 et sur www.harpeenavesnois.com LE NORD - JANVIER 2008 - 17 édition Cambrésis Cambrai Amoureux et responsables Le 7 décembre dernier, le secteur de Prévention Santé de Cambrai a organisé une journée de sensibilisation sur le thème de la responsabilité amoureuse et des risques liés au Sida. Dans ce cadre, cinq classes des lycées professionnels Blériot et Louise-de-Bettignies ont été conviées à participer à trois ateliers animés par des infirmières et des assistantes sociales du Département. Une exposition abordait la vie affective et sexuelle et le Sida, une vidéo mettait en scène des témoignages de jeunes de 15 à 27 ans, permettant ainsi de lancer un débat entre les lycéens. Enfin, un jeu intitulé « Câlin malin » a permis aux animateurs de mettre l’accent sur le corps, la contraception, la grossesse, avec, au cœur du débat, l’amour, le couple et ses responsabilités au regard d’une maladie qui sévit toujours… Préparer son orientation Du 27 au 29 février, le palais des Grottes de Cambrai (boulevard Berlaimont) accueillera le Forum des collégiens, manifestation organisée par le Département avec l’Inspection académique. Ces forums ont lieu dans tous les arrondissements du département et ont pour objectif d’aider les élèves de 3e à choisir leur orientation. > 27 février : de 9 h à 12 h. Après-midi ouvert aux parents de 13 h 30 à 17 h. > 28 février : 9 h - 12 h / 14 h-17 h > 29 février : 9 h - 12 h. 16 - LE NORD - JANVIER 2008 Coup de jeune sur les anciennes nationales Le Cambrésis compte 92 km de routes nationales devenues départementales. Voici deux ans, le Département du Nord s’est vu confier par l’État, la gestion et l’entretien de quelque 440 km de routes nationales. Le Cambrésis compte aujourd’hui 92 km de ces ex-routes nationales, reconnaissables par l’ajout, l’an dernier, du chiffre 6 devant leurs numéros. Ainsi la RN 43 est devenue la RD 643. Pour remettre en état de ces routes souvent dégradées et améliorer leur sécurité, le Département a lancé un plan spécifique articulé autour de quatre priorités : la remise à niveau, les aménagements de sécurité, les travaux d’amélioration et la création de voies nouvelles. Dans le Cambrésis, 19,4 millions d’euros ont été consacrés en 2007 à la mise en œuvre de ce plan, dont notamment 8,4 millions pour la remise en état d’environ 54 km de chaussées. L’accent a été porté sur la remise à niveau de la D643 entre Le Cateau-Cam- brésis et Cambrai d’une part et entre Neuville-Saint-Rémy et Aubigny-au-Bac d’autre part. La D630, Iwuy-Cambrai, a également fait l’objet d’une réfection importante. Voici les travaux programmés cette année sur les D 643 et D 630 : > RD 643 : à Catillon-sur-Sambre, Bazuel, Le Cateau, Tilloy-lez-Cambrai, Inchy, Beaumont (aménagement d’entrée de commune et création de chicanes), Carnières (remise en état de la chaussée du hameau de Bois Trancourt), Estourmel (aménagements de sécurité et création d’un giratoire au hameau d’Igniel). > RD 630 : à Cambrai, Escaudœuvres (réfection de chaussée et aménagements de sécurité) et Iwuy (réfection de chaussée). À noter que vous pouvez retrouver tout au long de l’année la liste des arrêtés de circulation pour le Cambrésis sur le site Internet du Département : www.cg59.fr Cantons de : Cambrai Est • Cambrai Ouest • Carnières • Le Cateau • Clary • Marcoing • Solesmes Cambrai Donner du sens à l’Histoire auprès de M. Roux, Une Marseillaise inspecteur d’acadéentonnée par des mie, afin que les enfants de 6 à 10 ans jeunes sachent au cours d’une cérépourquoi les adultes monie du Souvenir a commémorent les lancé les cérémonies guerres et gardent marquant le 90e annien mémoire le versaire de la bataille passé. » Des céréde Cambrai le 25 monies du Souvenovembre dernier. nir, Cambrai n’en a Non seulement les pas manqué en fin enfants ont interprété d’année dernière la Marseillaise, mais avec le 11 novemont aussi chanté le bre et l’anniverGod save the Queen saire de la bataille en l’honneur des de Cambrai. troupes anglaises préAprès avoir été forsentes ce jour-là. més sur le terrain Depuis le mois de seppar les enseignants, tembre, une action de 300 enfants se sont sensibilisation intituDonner du sens aux cérémonies du Souvenir. rendus sur les lieux lée « Mémoire et symboliques de la première guerre moncivisme » est menée auprès des élèves diale, à Notre-Dame-de-Lorette, à Vimy, à d’une cinquantaine d’écoles primaires Péronne, ou ont pu approcher Déborah, de la circonscription de Cambrai. Elle a le tank anglais découvert et conservé à été initiée par l’association des sous-officiers de réserve de Cambrai en partenaFlesquières. riat avec l’Inspection académique. « Il s’agit de donner du sens à toutes les Informations sur Internet : http://cfrs-cambrai.dyndns.org/commemocérémonies du Souvenir, explique Chrisration/ tian Décossin, conseiller pédagogique Spectacle près de chez vous Le réseau départemental de diffusion culturelle en milieu rural vous propose un spectacle en janvier dans le Cambrésis : Korat et Chantaboun (humour et music-hall) Sur des musiques et des textes originaux, ce duo de comédiennes et chanteuses dévoilent les frasques de deux sœurs siamoises fort sympathiques mais que tout oppose. Joie de vivre, coups de gueule, humour grinçant s’enchaînent sur fond d’accordéon. La famille, le couple, la société sont abordés avec ironie et poésie. À déguster avec les yeux et les oreilles. Le 11 janvier à 20 h 30 à la salle des fêtes de Bertry. Tarifs : 12 et 6 e. Durée : 1 h 15. Rens : 03 27 70 09 60. Beauvois-en-Cambrésis Aider les jeunes à la rue Le centre social de Beauvois-enCambrésis se préoccupe des jeunes en difficulté de la commune. « Nous dénombrons environ une cinquantaine de jeunes en voie de marginalisation ou en proie à de graves difficultés sociales », explique Willy Duchateau, directeur du centre social. Pour aller à la rencontre Faire remonter les projets des jeunes. de ces jeunes et tenter de les aider, une jeune animatrice, Séverine Lespérance, a été embauchée en novembre. « Il s’agit d’un poste AILE, animateur d’insertion et de lutte contre l’exclusion, financé par le Département », explique la jeune femme qui a vécu une première expérience professionnelle dans un centre d’hébergement d’urgence à Cambrai. « Je cible en priorité les 16-25 ans qu’il me faut repérer dans la commune avant d’entamer un dialogue avec eux. Cela peut prendre six mois avant de pouvoir instaurer un climat de confiance. » Ce travail de terrain doit aboutir à la mise en place d’actions d’insertion, en partenariat la Mission locale, la Ville et le monde associatif. « Mon rôle n’est pas d’imposer des idées à ces jeunes, mais de faire remonter leurs projets », indique Séverine Lespérance. À charge pour elle de les aider, de les orienter, de les remotiver. LE NORD - JANVIER 2008 - 17 édition Douaisis Auberchicourt Un foyer de vie bien intégré Alzheimer Domicile « Adoucir la pente de la maladie » Le céramiste Bernard Del Magro intervient au foyer de vie d’Auberchicourt pour initier les résidants à la poterie. Ouvert début 2007, le foyer de vie Bernard-Pagniez acueille 60 résidants adultes déficients intellectuels. Il a été construit au cœur du lotissement la Résidence des Poètes, qui comptera 70 maisons. Heureuse conséquence : quelque 150 voisins ont participé à la pendaison de crémaillère du foyer, au printemps dernier ! « Nous sommes très attachés à cette intégration », souligne le directeur, Michel Pattyn. De la même façon, pour l’inauguration officielle en octobre, une dizaine d’artistes du Douaisis ont exposé leurs œuvres dans les parties communes de l’établissement. Et, dès cette année, les petits de l’école maternelle de la Paix, située juste à côté, seront invités à venir cultiver leur « main verte » dans les serres horticoles du foyer. L’atelier informatique sera de la même façon accessible aux associations intéressées. Inversement, les résidants du foyer font aussi des sorties (individuelles) à la piscine ou au bowling et pratiquent à l’extérieur le tir à l’arc, le ping-pong, le foot, la musculation, la randonnée ou l’équita16 - LE NORD - JANVIER 2008 tion. Des activités qui complètent celles proposées à l’interne : poterie, dessin, informatique, fitness, etc. Le bel établissement d’Auberchicourt est le deuxième créé par l’AAASPPI(1), après celui de Cantin. Le bâtiment principal compte 52 chambres individuelles de 21 m2, avec WC et salle de bains. Un bâtiment annexe comprenant trois « studettes » permet à huit résidants de vivre en semi-autonomie. 56 salariés, administratifs, techniciens ou éducateurs, font tourner ce foyer ouvert 365 jours sur 365, et dont « la moitié des résidants n’ont plus aucune famille », précise Michel Pattyn. Le foyer représente un investissement de 5 millions d’euros. La subvention du Département s’élève à 500 000 euros. Déjà installée dans le Valenciennois, l’association Alzheimer Domicile ouvre un bureau sur Douai. Les six salariés de l’association effectuent à domicile, par séances de deux heures, « des exercices d’éveil, de mémoire et de socialisation, selon les possibilités et selon les souhaits du malade », explique Philippe Giafferi, le président fondateur puis directeur général. Objectif : contribuer au maintien à domicile de la personne âgée, en retardant l’évolution de la maladie. « On ne guérit pas la maladie d’Alzheimer, mais on peut adoucir la pente ! » Alzheimer Domicile dispense également des conseils aux « aidants », conjoints, parents ou amis, qui accompagnent au quotidien les personnes atteintes d’Alzheimer : « Gérer un malade d’Alzheimer, ça s’apprend », dit Philippe Giafferi. Les salariés de l’association, qui sont des aides médico-psychologiques ou des animateurs, peuvent aussi suppléer l’aidant auprès du malade pour lui permettre de souffler pendant une courte période. Ou intervenir ponctuellement auprès de personnes âgées seules et en début de maladie. Les prestations de l’association sont susceptibles d’être prises en compte par l’Allocation personnalisée d’autonomie (financée par le Département). France Alzheimer Nord Hainaut. Les Triades ZI Dorignies, rue Becquerel, 59500 Douai, tél. 06 33 79 90 39. Foyer de vie Bernard-Pagniez, 6, rue Jacques-Prévert 59165 Auberchicourt. Tél : 03 27 86 99 99 (1) Association pour l’animation, l’aide sociale et professionnelle des personnes inadaptées. Vivre avec un malade d’Alzheimer, ça s’apprend. Cantons de : Arleux - Douai Nord • Douai Nord-Est • Douai Sud • Douai Sud-Ouest • Marchiennes • Orchies Cantin Un comité de pilotage pour le contournement Sur l’arrondissement de Douai, suite aux lois de décentralisation d’août 2004, le Département gère depuis le 1er janvier 2006 quelque 60 km de routes nationales transférées. Un plan spécifique prévoit la requalification de ce réseau, son amélioration… et la création de nouvelles voies. Le contournement de Cantin en fait partie. La RD 643, entre Douai et Cambrai, est empruntée chaque jour par 20 000 véhicules, qui traversent la commune de Cantin en générant d’importantes nuisances pour les riverains. En outre, le feu tricolore au carrefour avec la RD 135 et le passage à niveau de la ligne SNCF Lille-Busigny provoquent de gros embouteillages aux heures de pointe. Pour y mettre fin, le Département va créer une voie nouvelle, à double chaussée, de 3,7 km. Elle contournera Cantin par le nord-est, dans le prolongement de la RD 621. Les travaux sont estimés à 23 millions d’euros, sur un montant de 63,2 millions inscrits au plan Routes natio- Préparer son orientation Les 26 février (après-midi), 27 (matin), 28 (toute la journée) et 29 (matin), la salle des sports de Sin-le-Noble accueille le Forum des collégiens. Cette manifestation organisée par le Département en partenariat avec l’Inspection académique a lieu dans tous les arrondissements du département et a pour objectif d’aider les élèves de 3e à choisir leur orientation professionnelle. Le 27 février de 13 h 30 à 17 h, le forum sera également accessible aux parents qui souhaitent se faire une idée plus précise des différents métiers et formations. Dans le Douaisis, le Département gère depuis janvier 2006, 60 km de routes nationales transférées. nales transférées pour les voies nouvelles dans le Douaisis. Rassemblant techniciens des services du Département et élus du secteur, un comité de pilotage a été installé cet automne, présidé par Rémi Pauvros, vice-président chargé des Infrastructures. Les travaux devraient débuter en 2009, pour s’achever en 2011 ou 2012. Aix-les-Orchies Plus belle, la commune Pose d’un nouveau revêtement de sol sur les trottoirs, d’un mobilier d’éclairage économe en énergie, plantations d’arbres, d’arbustes et de haies : la commune parachève l’embellissement des rues de l’Obeau et Sadi-Carnot. L’objectif de ces aménagements est aussi de limiter la vitesse des automobilistes, d’améliorer la sécurité des piétons en délimitant le plus possible les espaces de stationnement et les espaces réservés aux cheminements. La deuxième tranche de travaux, d’un montant de 300 000 euros, a fait l’objet d’une subvention de 120 000 euros de la part du Département, au titre du Fonds départemental pour l’aménagement du Nord (FDAN). LE NORD - JANVIER 2008 - 17 édition Dunkerque Donner sa voix pour l’autre Watten Chemin d’antan Depuis qu’il est à la retraite, José Deswarte est donneur de voix. Perdre la vue. Difficile à accepter à n’importe quel âge de la vie. Surtout quand, comme Madame Schipman, on est passionné de lecture. « Quand on commence à ne plus voir clair on est déboussolé », souligne-t-elle. En 1990, elle découvre les Donneurs de Voix à Dunkerque, une association qui enregistre et met gratuitement à disposition des personnes malvoyantes une bibliothèque sonore. « Ça me permet de supporter beaucoup mieux mon handicap », ajoute « l’audio-lectrice ». L’association Les Donneurs de voix a vu le jour à Lille en 1972 sous l’impulsion d’un ophtalmologiste et du Lions Club. Depuis, elle a fait de nombreux petits. Il existe pas moins de 116 bibliothèques sonores des Donneurs de voix dans toute la France, dont celle de Dunkerque qui dispose de quelque 2 600 titres en catalogue. La bibliothèque propose également des appareils spécifiques qui lisent les CD MP3, sont ergonomiques et surtout permettent de reprendre la lecture à l’endroit où l’audio-lecteur s’est arrêté. L’achat de ces appareils est en partie financé par le Département ce qui permet à l’audio- 16 - LE NORD - JANVIER 2008 lecteur de s’en procurer un à moindre coût (100 euros au lieu de 340). À l’autre bout de la chaîne de l’association, se trouvent également ceux que l’on nomme les « donneurs de voix », c’est-à-dire les lecteurs. « J’ai été professeur de français pendant des dizaines d’années et j’avais l’habitude de faire de longues lectures à haute voix à mes élèves. Arrivé à la retraite, la bibliothèque sonore m’est apparue comme un bon substitut. En deux ans, j’ai enregistré une douzaine de livres en enrichissant le catalogue de poésie et de théâtre. Il y a une joie réelle à savoir qu’on fait plaisir. Dans ces cas-là, je me sens même capable de lire l’annuaire téléphonique », s’enthousiasme José Deswarte, donneur de voix. Depuis plus de trente ans, les voix de ces anonymes aident à rompre l’isolement de ceux que la vie a privé du bonheur d’ouvrir un livre… Permanences de 14 h à 16 h le samedi au 1er étage de la bibliothèque municipale, 4, rue Benjamin-Morel à Dunkerque. Tél. 03 28 64 31 69. Depuis décembre, la ville de Watten est dotée d’un sentier d’interprétation, menant de la basse ville jusqu’en haut du mont de Watten (72 m d’altitude). Plus besoin pour les piétons de se risquer sur la route départementale sinueuse. Grâce au sentier, qui suit au plus près l’ancien chemin du XVIIe siècle, ils pourront rejoindre en toute sécurité le site fortifié de l’abbaye et le moulin de Watten. Tout au long du chemin, une quinzaine de stations pédagogiques livrent aux marcheurs les secrets de l’histoire militaire de la région et de son écosystème. Des belvédères permettent également de découvrir le patrimoine historique, architectural et naturel de la commune. Ce projet est inscrit dans le programme européen Interreg III Septentrion (19 villes fortifiées réunies autour d’un projet de conception de ville durable) et est financée à plus de 130 000 euros par le Département au titre du Fonds départemental pour l’aménagement du Nord. Grâce au sentier qui suit l’ancien chemin du XVIIe siècle, les piétons pourront rejoindre le site de l’abbaye et le moulin de Watten. Cantons de : Bailleul Nord-Est • Bailleul Sud-Ouest • Bergues • Bourbourg • Cassel • Coudekerque-Branche • Dunkerque Est • Dunkerque Ouest • Grande-Synthe • Gravelines • Hazebrouck Nord • Hazebrouck Sud • Hondschoote • Merville • Steenvoorde • Wormhout Littoral Les saint-bernards aquatiques « Il faut que le chien s’éclate, sinon ça ne sert à rien », sourit Nathalie Seeten. Cette dernière est secrétaire de l’association de sauvetage Terre-Neuve et Landseer (ASTNL), soutenue par le Département. Le but de la structure : promouvoir ces deux races de chiens en tant qu’auxiliaires de sau- Le terre-neuve a une compétence naturelle pour le sauvetage. vetage aquatique et, à terme, former une équipe cynotechSeeten. Lors de ces entraînements, le nique. « Ces chiens ont des compéchien travaille au sol les bases de tences naturelles pour le sauvetage : un l’obéissance (marche au pied, rappel, gabarit, une grande docilité et des rester assis…), puis passe à l’eau pour pattes légèrement palmées qui leur peraller chercher quelqu’un qui se noie, mettent de nager plus facilement », tirer un bateau… « On adapte l’entraîneexplique Nathalie Seeten. Tous les ment à l’âge, au rythme et à l’évolution dimanches, la quinzaine de membres du chien, tout en le poussant un peu de l’association et la petite dizaine de pour qu’il aille toujours plus loin. chiens se retrouvent soit au lac du Même si pour nous c’est un loisir, ça Puythouck à Grande-Synthe, soit à celui demande beaucoup de travail », conclut d’Armbouts-Cappel, soit sur la plage de la secrétaire de l’ASTNL. Malo. « Si le chien ne travaille pas réguRens. ASTNL, Maison de la vie associative, lièrement, il peut perdre très vite ce terre-plein du jeu de Mail à Dunkerque, qu’il a appris », souligne Madame tél. 06 67 84 86 02. Spectacle près de chez vous Le réseau départemental de diffusion culturelle en milieu rural vous propose plusieurs spectacles en janvier dans le Dunkerquois. > Chanson : Karat et Chantaboum Sur des musiques et des textes originaux, un duo de comédiennes/chanteuses nous invite à partager sa joie de vivre, ses coups de gueule et son humour grinçant sur fond d’accordéon. Le 12 janvier à 20 h 30 à la Maison du Westhoek à Esquelbecq. Rens. Pays des Moulins de Flandre : 03 28 65 76 79. > Danse, théâtre d’objets : Les couturiers, par la Compagnie La pluie qui tombe. Ce spectacle composé de courtes pièces anecdotiques et philosophiques nous fait entrer dans la poésie de l’objet machine à coudre, dans son inconscient et sa mémoire. Le 27 janvier à 16 h « Chez Flo » à Saint-Pierrebrouck. Rens. Pays des Moulins de Flandre : 03 28 65 76 79. Préparer son orientation Du 14 au 18 janvier, le Kursaal de Dunkerque accueillera le Forum des collégiens, manifestation organisée par le Département avec l’Inspection académique. Ces forums ont lieu dans tous les arrondissements du département et ont pour objectif d’aider les élèves de 3e à choisir leur orientation. > le 14 janvier de 13 h 30 à 16 h 30 > les 15 et 17 janvier de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30 (nocturne pour les parents le 17 de 16 h 45 à 19 h). > le 18 janvier de 9 h à 12 h. Rens. CIO, 49, place Jean-Bart à Dunkerque. Tél. 03 28 66 70 47. Des routes sécurisées Le 1er janvier 2006, l’État a transféré quelque 400 km de routes au Département du Nord. Dans le Dunkerquois, 76 km de routes nationales sont alors passées sous la responsabilité du Département. En 2007, 5,5 millions d’euros ont été mobilisés pour la remise en état de près de 18 km de chaussée. Par exemple, le Département a entrepris la sécurisation de la RD642 depuis l’A25 jusqu’à Renescure. Une dizaine d’opérations sur cette route a alors été programmée pour 2 millions d’euros. En 2006 et 2007, les traversées de Borre et Pradelles ont été sécurisées. Un îlot borduré a été installé au niveau de Méteren-Merris sur l’échangeur de l’A25. Sur cette départementale, les travaux se poursuivront en 2008 avec la mise en chantier du giratoire de Wallon-Cappel au carrefour de la RD642 et de la RD138. Pour 2008, d’autres travaux sont prévus sur la RD601 à hauteur de Gravelines, Loon-Plage, Grande-Synthe et Dunkerque, principalement pour du renforcement et de la réfection de chaussée. LE NORD - JANVIER 2008 - 17 édition Métropole Carembault Bouger pour garder la mémoire 11,2 millions pour les routes 11,2 millions d’euros, c’est le montant des dépenses réalisées par le Département sur les routes de l’arrondissement de Lille, suite à la mise en place du plan Routes nationales transférées. 96 km de routes nationales ont été départementalisées autour de Lille. Parmi les gros chantiers, citons la réfection de la RD 617 sur les communes de La Madeleine, Marcq-en-Barœul, Marquette et Bondues (et bientôt Roncq) et les travaux sur l’échangeur n°11 de la RD 652 à Bondues (la voie rapide assurant la liaison entre les autoroutes A22 et A25). Une quinzaine de personnes âgées de 56 à 82 ans sont inscrites à l’atelier. C’est bien connu, pour garder la mémoire, il faut la faire travailler. Ce qui est moins connu, c’est la gym mémoire. « La gym mémoire permet de solliciter tous les mécanismes de la mémoire, auditive, visuelle et kinesthésique, explique Isabelle Dramez, animatrice d’un atelier gym mémoire à La Neuville. Le but est d’apporter une amélioration dans la vie quotidienne. Il nous arrive à tous de descendre à la cave et d’oublier ce qu’on est venu y chercher. Nous apprenons ici des petits trucs qui nous aident à nous souvenir. » L’atelier, qui dure une heure et demie, est divisé en deux parties. Au démarrage, les participants sont assis à une table et font des exercices de stimulation de leur mémoire (par exemple retenir une liste de mots ou se souvenir du prénom des autres participants). Le reste du temps, la mémoire est sollicitée en mouvement, à l’aide de cerceaux, de foulards, de ballons, ce qui permet également de se maintenir en forme physiquement. « Je suis venue pour faire de la prévention, explique une participante, à cause de mes antécédents familiaux. Ma mère a la maladie d’Alzheimer ». « Au départ je venais pour ma mémoire, mais on 16 - LE NORD - JANVIER 2008 découvre plein d’autres choses, poursuit sa voisine. On travaille, mais on s’amuse bien aussi. » « Cela permet de sortir de chez soi et de voir du monde, renchérit une troisième personne. On se plaint toujours qu’il ne se passe rien, alors il faut profiter de ce qu’on nous offre. » 15 personnes âgées de 56 à 82 ans sont inscrites à cet atelier (dont un seul homme !). D’autres séances de gymnastique adaptée sont proposées dans d’autres communes, pour préserver son équilibre ou pour garder son dynamisme. Pour les personnes qui viennent de loin ou ne peuvent pas utiliser les transports en commun, des solutions spécifiques sont proposées. Une réunion d’information aura lieu à Phalempin et à Gondecourt le 5 février. Les séances de gymnastique adaptée aux plus de 55 ans sont proposées par le Clic Eollis (centre local d’information et de coordination) et la communauté de communes du Carembault (Camphin-en-Carembault, Chemy, Gondecourt, Herrin, La Neuville et Phalempin). Renseignement au Clic Eollis : tél. 03 20 90 01 01. Mosaïc Passons par le pont Pour se rendre au jardin Mosaïc, entre Santes et Houplin-Ancoisne, certains visiteurs terminent leur chemin à pied en empruntant un pont qui enjambe la Deûle. Celui-ci, qui n’est autre que la RD63, vient d’être entièrement réaménagé par le Département, pour que le chemin soit plus sûr et plus agréable. Les trottoirs ont été élargis et la chaussée rétrécie, afin de ralentir la circulation. Quant à la couleur des trottoirs, elle a été choisie pour s’accorder avec les chemins du jardin Mosaïc. Cantons de : Armentières • La Bassée • Cysoing • Haubourdin • Lannoy • Lille Centre • Lille Est • Lille Nord • Lille Nord-Est • Lille Ouest • Lille Sud • Lille Sud-Est • Lille Sud-Ouest • Lomme • Marcq-en-Barœul • Pont-à-Marcq • Quesnoy-sur-Deûle • Roubaix Centre • Roubaix Est • Roubaix Nord • Roubaix Ouest • Seclin Nord • Seclin Sud • Tourcoing Nord • Tourcoing Nord-Est • Tourcoing Sud • Villeneuve d’Ascq Nord • Villeneuve d’Ascq Sud Ostricourt Préparer son orientation Pour les jeunes et les autres Comme chaque année, le Département organise, en partenariat avec l’Inspection académique, des Forums des collégiens afin d’aider les élèves de 3e à choisir leur orientation professionnelle (voir aussi page 28). Dans la métropole, deux Forums sont proposés : > les 17 et 18 janvier à Lomme, à la Maison des Enfants, 796, avenue de Dunkerque (jeudi 17 : 9 h 30 - 11 h 30 /13 h 30 - 17 h 15, vendredi 18 : 9 h-12 h /13 h 30-16 h 30). > du 21 au 25 janvier à Mons-en-Barœul, au Fort de Mons, rue de Normandie (lundi 21 : 13 h 30 - 17 h 15, mardi 22 : 8 h 45 12 h 30 /13 h 30-17 h 15, mercredi 23 : 8 h 45 - 12 h 30, jeudi 24 : 8 h 45 - 12 h 30 /13 h 30 - 17 h 15 et vendredi 25 janvier : 8 h 45 - 12 h 30 /13 h 30 - 16 h). Depuis quelques mois, la commune d’Ostricourt a (enfin) sa maison de l’enfance et de la famille. Le bâtiment, inauguré fin novembre en présence de Bernard Derosier, président du Conseil général, est divisé en trois parties : une halte-garderie municipale, un centre social et un espace jeunesse. Le projet soutenu par le Département a mis plusieurs années à se concrétiser et représente un investissement d’1,7 million d’euros. « À la halte-garderie Pirouette, pour 18 places,104 enfants sont déjà inscrits, dont 47 qui viennent régulièrement », explique Anne-Gaëlle Petit, sa directrice. À côté, le centre social et l’espace jeunesse travaillent main dans la main, notamment pour proposer aux adolescents des activités et des sorties. Maison de l’enfance et de la famille, av. du maréchal-Leclerc, Ostricourt. Halte-garderie, 03 27 99 35 78, Centre social, 03 27 89 81 12, Espace Jeunesse, 03 27 99 35 78. Villeneuve d’Ascq Une journée pour le handicap Travailler « normalement » quand on est handicapé, c’est possible. Pour que son personnel en soit convaincu, la mairie de Villeneuve d’Ascq a organisé en novembre une journée de sensibilisation sur le sujet. Tous les cadres ayant au moins une personne sous leur responsabilité ont été conviés à participer à des ateliers en se mettant eux-mêmes en situation de handicap. Ces ateliers étaient animés par des personnes porteuses du handicap concerné (moteur, visuel, auditif ou cognitif). « Circuler entre les bureaux dans un fauteuil roulant, ce n’est pas évident, a pu constater l’un des 200 participants. Si les dossiers sont rangés trop haut, on ne peut pas les attraper. C’est pareil pour les panneaux d’affichage, s’ils sont en hauteur, on ne peut pas les lire. » « Quand on travaille avec une personne handicapée dans son service, cela oblige Pendant l’atelier visuel, les participants ont pu se mettre dans la peau d’un non-voyant. tout le service à être mieux organisé, note Sandrine Vaneste, assistante sociale du personnel de la mairie. Au bout du compte, ce n’est pas un inconvénient, mais au contraire, un avantage. » LE NORD - JANVIER 2008 - 17 édition Valenciennois Collège Villars à Denain Internet au cœur des échanges Forum du collégien Préparer son orientation Du 5 au 8 février, la salle Henri-Bois à Condé-sur-l’Escaut accueillera le Forum des collégiens, manifestation organisée par le Département en partenariat avec l’Inspection académique. Ces forums ont lieu dans tous les arrondissements du département et ont pour objectif d’aider les élèves de 3e à choisir leur orientation professionnelle. Le collège a mis en place un site collaboratif. « En plus d’être un outil d’information, Internet est un véritable support pédagogique que nous utilisons pour les apprentissages », explique Bertrand Delrot, le principal adjoint du collège Villars à Denain. L’établissement, qui dispose de trois classes pupitres (classes équipées de postes informatiques), a mis en place, depuis le début de l’année scolaire, un site collaboratif, c’est-à-dire un site que chacun peut venir enrichir (enseignants, élèves, personnel administratif du collège et des écoles primaires voisines). « C’est un bon moyen pour échanger au sein de la classe, de classe à classe, mais aussi avec les écoles primaires, témoigne Alexia Decottignies, professeur de français, à l’origine du projet. Et, en plus, ça libère l’écriture. » À partir du moment où ils sont inscrits sur le site, les élèves peuvent proposer un article. Celui-ci est revu, corrigé si nécessaire et mis en ligne ou refusé s’il ne présente pas d’intérêt. « Quand il s’agit de raconter, les élèves sont toujours prêts à le faire, ajoute Mme Decottignies. Tous ne sont pas doués mais tous écrivent, de quelques lignes à plusieurs pages. Ils se relisent entre eux, se corrigent. Toute critique est bonne à prendre et les élèves prennent conscience de l’importance de l’orthographe. » En début d’année, les collégiens ont commencé par travailler sur leur page perso : « nous nous présentons, nous parlons de 16 - LE NORD - JANVIER 2008 nos passions, c’est un moyen de mieux nous connaître », confient Louise et Cécile, en classe de troisième, qui ont également un blog. « Nous avons un blog à plusieurs copines et un blog chacune. Nous y mettons de la musique, des commentaires. » Toutes deux considèrent qu’il est « facile » d’écrire. On peut également trouver sur le site collaboratif le cahier de textes d’une classe ou les travaux d’un professeur, Le petit REPorter (le journal du collège), des comptes-rendus divers (les élèves du club ciné viennent par exemple y mettre leurs critiques de films) ou encore la présentation du concours de poésie ouvert à tous les élèves du collège et des écoles du Réseau de réussite éducative… Enfin, le site est aussi un lien avec les parents « ça nous permet de leur montrer ce que nous faisons », commente M. Delrot. « Il faut arrêter de stigmatiser des établissements dits difficiles. Nous avons des enfants sans aucun problème, qui travaillent très bien, et nous avons des enfants qui connaissent des difficultés socio-culturelles mais en quantité marginale. Avec tous ces enfants, nous réussissons à monter des projets » Site du collège : www.villars-denain.com Site collaboratif : http://villars.francais.free.fr/rep Le forum des collégiens a pour but d’aider les 3es à choisir leur orientation professionnelle. > mardi 5 février : de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30, > mercredi 6 février : de 8 h 30 à 11 h 30, > jeudi 7 février : de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30, > vendredi 8 février : de 8 h 30 à 11 h 30. Salle Henri-Bois, rue de la Chaussiette à Condé-sur-l’Escaut. Cantons de : Anzin • Bouchain • Condé-sur-l’Escaut • Denain • Saint-Amand Rive Droite • Saint-Amand Rive Gauche • Valenciennes Est • Valenciennes Nord • Valenciennes Sud Pour être plus proche des Nordistes Afin d’offrir un meilleur service aux usagers du Département, une septième unité territoriale de Prévention et d’Action sociale (UTPAS) a été créée dans le Valenciennois. Elle a ouvert ses portes le 18 décembre à Onnaing et permet une répartition géographique plus équilibrée des services sur le territoire. Les UTPAS rassemblent les services de la PMI (Protection maternelle et infantile), de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) et le SSD (Service social départemental). Elles sont ouvertes du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30. Pour les UTPAS de DenainWallers, Denain-Bouchain et Saint-Amand, il n’y a pas de changement. Pour les autres, voici la nouvelle répartition. La nouvelle UTPAS d’Onnaing. UTPAS de Condé-sur-l’Escaut UTPAS de Valenciennes UTPAS d’Onnaing UTPAS d’Anzin 4, place Verte à Condé-sur-l’Escaut, tél. 03 27 21 75 00. 57, avenue Faidherbe à Valenciennes, tél. 03 27 23 37 50. 32, rue Brabant à Onnaing, tél. 03 27 09 27 00. 13, place Verte à Valenciennes, tél. 03 27 23 38 30. Communes concernées : Condé-sur-l’Escaut, Vieux Condé, Hergnies, Bruay-surl’Escaut, Odomez, Thivencelles, Fresnes-surEscaut, Saint-Aybert, Escaupont. Communes concernées : Aulnoy-lez-Valenciennes, Famars, Curgies, Estreux, Préseau, Saultain, Sebourg, Valenciennes. Communes concernées : Crespin, Quiévrechain, Quarouble, Vicq, Onnaing, Rombies-etMarchipont, Marly, Saint-Saulve. Communes concernées : Anzin, Beuvrages, Hérin, La Sentinelle, Trith, Maing, Aubry-du-Hainaut, Petite-Forêt, Verchain-Maugré, Monchauxsur-Écaillon, Quérénaing, Artres. Fresnes-sur-l’Escaut Pour accueillir les gens du voyage Une aire d’accueil des gens du voyage a été aménagée à Fresnes-surl’Escaut. Située avenue Jean-Jaurès, ouverte depuis fin novembre, elle est constituée de 14 emplacements, permettant de recevoir 28 caravanes. Chaque emplacement est doté de sanitaires (lavabo, douche,WC, espace buanderie) et de branchements au réseau EDF. Le prix de la redevance s’élève à 3 euros par jour et par emplacement, auquel il faut ajouter les consommations d’eau et d’électricité. Le Département a participé à la réalisation de cette aire d’accueil, la deuxième sur le territoire de la communauté d’agglomération Située rue Jean-Jaurès, l’aire est ouverte depuis fin novembre. de Valenciennes métropole. Aulnoy-lez-Valenciennes Le Jardin des peintres inauguré Le Jardin des peintres, jardin public aménagé le long de l’avenue Henri-Matisse, à Aulnoy-lezValenciennes, a été inauguré sous la pluie et par grand vent, le 8 décembre en présence de Bernard Derosier, président du Conseil général. LE NORD - JANVIER 2008 - 17 Libre Expression Conformément à la délibération du Conseil général en date du 16 décembre 2002, en application de la Loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, une tribune politique est publiée chaque mois dans Le Nord. Groupe Socialiste Vous avez dit pouvoir d’achat ! Les économistes l’annoncent, la croissance du pouvoir d’achat en 2008 sera encore plus faible qu’en 2007 ! Le 29 novembre, le Président Sarkozy a présenté ses propositions. Il n’est pas revenu sur le cadeau fiscal de 15 milliards fait aux plus riches. Il n’a rien proposé de sérieux aux Français qui travaillent sans relâche, sans pour autant entrevoir une amélioration de leur quotidien. Il n’y aura pas de coup de pouce au Smic et les foyers nordistes jusqu’à présent exonérés de la redevance télévisuelle l’acquitteront avec une facture de 58 euros pour 2008, puis l’année prochaine de 116 euros ! Rien n’est fait contre la hausse du carburant, celle des loyers ou celle des produits alimentaires de base. Rien n’est proposé pour relancer l’économie dans les territoires, la formation professionnelle quali- fiante, la recherche et l’innovation dans les secteurs porteurs. Pourtant, nous savons que des solutions existent : en augmentant la prime pour l’emploi, en créant un chèque-transport, en donnant aux collectivités locales la possibilité de développer de la richesse au niveau local. Notre économie est en péril et ce ne sont pas les mesurettes présidentielles qui pourront changer cet état de fait. Chacun se rend compte aujourd’hui, que le « travailler plus pour gagner plus » ne fonctionnera pas tant que l’équilibre entre les salaires et le coût de la vie ne sera pas rétabli. Il est certain que la relance de la consommation ne pourra pas se faire sans les entreprises. Mais la revalorisation des salaires est, sans nul doute, la clé nécessaire à une nouvelle dynamique économique. Didier Manier Président du groupe « Socialiste et apparentés » Groupe Communiste Écarter les dérives du RSA Malgré les résultats intéressants du Plan départemental d’insertion, un nombre de Nordistes est toujours privé des droits les plus fondamentaux : emploi, logement, éducation, alimentation, accès aux soins, qui va encore se restreindre avec les franchises médicales. Avant son entrée au gouvernement, Martin Hirsch , alors président d’Emmaüs, préconisait des mesures afin que l’allocataire du RMI ne perde pas d’argent quand il reprend un emploi. Ces mesures, appelées RSA (Revenu de Solidarité Active), s’inscrivaient dans une politique d’accès à l’emploi et de pénalisation des emplois précaires. Mais tel que voulu aujourd’hui par le gouvernement UMP, le RSA risque d’offrir au patronat une plus grande flexibilité de la main d’œuvre, une subvention aux bas salaires et la multiplication des emplois précaires. La somme de 25 millions d’euros accordée nationalement pour le RSA est dérisoire alors qu’ont été alloués 65 millions aux entreprises sans contrôle d’utilisation et 14 milliards de cadeaux fiscaux aux contribuables les plus aisés. Le gouvernement UMP montre qu’il sert avant tout les intérêts du MEDEF et des grandes fortunes. C’est en demandant la mise en œuvre de mesures écartant les dérives du RSA que le groupe Communiste s’est prononcé pour son expérimentation tout en réaffirmant que la pauvreté ne saurait être éradiquée sans une politique nationale de l’emploi et sans l’augmentation sensible des salaires. Il veillera surtout à ce que les moyens mobilisés ne viennent pas subventionner des emplois précaires et sous-payés au détriment d’emplois stables et à temps complet. Charles Beauchamp pour le groupe Communiste Groupe Union pour le Nord 2008 : 366 jours à (mieux) vivre ensemble En ce début d’année, quels vœux pourrions-nous adresser à notre département et à chacun de ses habitants ? Vœux de solidarité Que 2008 par exemple nous permette de devenir un modèle en matière de recrutement et d’insertion des personnes atteintes d’un handicap, dont le taux de chômage représente aujourd’hui plus du double de celui des valides. Vœux de tolérance Que la campagne électorale qui s’ouvre pour les élections municipales et cantonales de mars prochain soit l’occasion d’un échange d’idées respectueux des convictions des uns et des autres plutôt qu’un affrontement stérile entre des personnes. Vœux de réussites personnelles et collectives Que le Département travaille à l’épanouissement de tous les Nordistes et particulièrement de ceux à l’égard desquels il a contracté des responsabilités particulières : collégiens, personnes âgées, enfants en difficulté, exclus… Mais qu’il n’oublie pas que l’efficacité de son action dépendra de la performance et de l’excellence des projets économiques qui fleuriront sur notre territoire. Très bonne année à tous. Le groupe Union pour le Nord Suite à la démission d’un de ses membres, l’UDF compte désormais 4 élus, ce qui ne lui permet plus de constituer un groupe politique, conformément au règlement intérieur du Conseil général adopté le 15 avril 2004. 18 - LE NORD - JANVIER 2008 À votre service Sciences itinérantes La science et ses mystères… Comment fonctionne l’électricité ? C’est quoi l’univers ? Comment naît la couleur ? Pour permettre de répondre à ces questions de façon ludique, le Forum départemental des sciences à Villeneuve d’Ascq loue aux enseignants et animateurs des malles et des valises remplies d’accessoires ainsi que des expositions à monter soi-même. «C’ est une découverte pour La contrainte pour l’équipe du Forum m oi aussi », s’exclame qui conçoit ces malles ou valises (plus Hélène Vandendussche, petit format) : faire entrer le plus d’ouconseillère en économie sociale et tils possible dans un espace réduit. familiale au centre social Salengro Résultat étonnant : dans la malle d’Armentières. Pour la première fois, « Dimensions de l’image », haute de elle apprend à faire de la limonade. La première manipulation est un peu hasardeuse et le syphon rempli de gaz fuit de tous les côtés. « Je crois que j’ai m is trop d’eau », sourit-elle. Pour la Journée de la petite enfance à Armentières, elle a loué avec sa collègue du centre social des Quatre saisons, la malle découverte « Petite fabrique L’avantage de ces outils ludiques, c’est qu’ils suscitent la curiosité. de limonade ». « Cette malle nous perseulement 80 cm, on trouve des iconom et d’avoir à disposition des outils graphies, une chambre noire, une qu’on ne pourrait pas se procurer chambre claire, un miroir, un physioautrem ent com m e les arôm es ou le trace (outil pour dessiner une silsyphon à gaz. Ça nous perm et d’aller houette), un praxinoscope et un plus loin dans notre anim ation. » En phénakistiscope (les ancêtres du dégustation, une limonade verte au cinéma)… Un livret joint délivre égalegoût de vanille, une jaune au goût de ment nombre d’anecdotes et de pistes menthe… Effet surprise garanti ! Et pour rendre l’animation plus vivante. l’on comprend en une gorgée que goût « Pour le loueur, enseignant ou animaet couleur n’ont aucun rapport. teur, il y a un gros travail d’appropria« L’avantage de ces outils ludiques, tion », souligne la chargée de c’est qu’ils suscitent vite la curiosité », diffusion. C’est d’ailleurs pourquoi le souligne Catherine Ulicska, chargée Forum propose des formations à la de la diffusion des outils itinérants et carte (de deux heures à une journée) des expositions au Forum départepour l’utilisation de ces outils pédagomental des Sciences. C’est vrai qu’il giques itinérants. suffit de voir la malle découverte « La Le Forum loue également des exposiconquête de l’air », en forme de gros tions de 100 à 500 m 2 , la plupart conçues par son équipe. Certaines avion jaune et bleu, pour avoir envie sont à monter par les personnes qui de connaître les trésors qu’elle recèle… louent. « Nous avons donc pensé des modules faciles à construire et à transporter », précise Catherine Uliscka. En somme, le Forum, c’est une bonne dose d’ingéniosité pour que la science s’invite partout. Alexandra Pigny Rens. Forum départemental des sciences, Catherine Ulicska : 03 20 19 36 00. Des valises et des malles... Voici la liste des thèmes des valises, malles et ateliers découverte que le Forum départemental des Sciences met à la disposition des enseignants et des animateurs : > Symétrie > Énergie > Cosmos > Dimensions de l’image > Maths en jeux > Symétrie dans la nature > L’électricité au quotidien > La petite fabrique de gouache > La petite fabrique de limonade > La conquête de l’air > Les Géonautes LE NORD - JANVIER 2008 - 19 Rencontre Vincent Dupont Marathonien en sabots Un titre de champion de France, deux sélections en équipe de France, une sixième place en championnat d’Europe et de nombreuses victoires dans des épreuves nationales et internationales… Vincent Dupont pratique l’endurance équestre, une discipline qui, selon lui, gagne à être connue car elle véhicule de belles valeurs. Récompensé par le trophée du meilleur athlète de haut niveau senior 2006-2007 lors de la récente Nuit des trophées du Nord, il est également éleveur. Rencontre avec un passionné de chevaux. 20 - LE NORD - JANVIER 2008 Le Nord : Comment êtes-vous arrivé à l’endurance équestre ? Vincent Dupont : J’ai eu mon premier cheval à 11 ans. J’ai l’impression d’avoir toujours eu des chevaux. Au départ, j’étais cavalier et je pratiquais la course à pied. Un jour, j’ai croisé une course d’endurance à cheval dans la forêt de Saint-Amand et je me suis dit « c’est peutêtre un sport pour moi ». Je me suis lancé. LN : Qu’est-ce qui vous plaît dans ce sport ? VD : C’est un sport d’extérieur, de nature, qui se pratique dans des milieux ouverts, et non pas dans des hippodromes ou des carrières, qui permet de découvrir des terroirs différents : ça peut être en forêt, sur la plage, dans un Parc naturel régional, avec des dénivelés… J’aime la philosophie de l’endurance qui se rapproche du marathon humain. La différence, c’est le cheval. C’est lui l’athlète numéro un. On doit être à l’écoute de l’animal, le respecter car on lui demande un effort long. Il y a des contrôles vétérinaires qui nous obligent à le préserver. Une victoire n’est validée que si le cheval est en parfaite santé à l’arrivée. LN : Comment expliquez-vous que cette discipline soit peu connue ? VD : L’endurance est la deuxième discipline équestre après le saut d’obstacles. La France est le pays leader, tant au niveau du nombre de pratiquants que de l’élevage et de la qualité des chevaux. Beaucoup de courses ont lieu en France mais l’endurance est peu médiatisée car peu spectaculaire et ce n’est pas une discipline olympique. LN : Elle est pourtant en développement… VD : Elle est en développement car elle colle à l’aspiration des gens qui montent à cheval. Elle est facile d’accès, fait rêver. Beaucoup rêvent de galoper sur la plage… Et surtout elle véhicule de belles valeurs. Ce sont des valeurs que l’on retrouve dans l’endurance en général, la course automobile, la course à pied… qui font appel à la solidarité. La durée fait que l’on relativise beaucoup de choses. LN : Comment se déroule une épreuve ? VD : Il y a quelques semaines par exemple, j’ai participé à une épreuve internationale dans le Lot. Départ groupé, 140 partants. La distance était hachurée en secteurs d’une trentaine de kilomètres. À chaque étape, nous faisions une pause de 40 minutes au cours de laquelle le cheval était contrôlé, ravitaillé. La course a duré une dizaine d’heures, avec une équipe de suiveurs et une assistance tout au long du parcours. LN : Y a-t-il une race de chevaux plus adaptée pour l’endurance ? VD : Les chevaux arabes ou issus d’arabes ont naturellement gardé des capacités à parcourir des longues distances en s’économisant. D’une manière générale, les petits chevaux secs, rustiques, sont doués pour ce sport-là mais la formation est longue. En endurance, nous sommes confrontés aux autres. La sécurité est importante. Nous devons éduquer nos chevaux pour qu’ils soient calmes, les habituer à nous faire confiance. LN : Quel est votre meilleur souvenir ? VD : La victoire en championnat de France, à Florac en 1998, sur un parcours mythique (160 km) reste mon meilleur souvenir en compétition. Chaque naissance d’un poulain est également quelque chose de fort, comme de suivre son évolution jusqu’à l’âge adulte. J’ai une âme d’éleveur, m’occuper de mes chevaux me passionne. LN : Comment voyez-vous l’avenir ? VD : J’aimerais bien révéler à un haut niveau un cheval que j’ai fait naître. J’ai aujourd’hui des poulains de juments avec lesquelles j’ai gagné des compétitions. J’aimerais faire aussi bien avec la deuxième génération. Et puis j’ai des enfants qui pratiquent l’endurance et qui aiment ça. S’ils ont l’opportunité d’atteindre le haut niveau, je leur donnerai un coup de main. Le fait qu’ils partagent la même passion, ça motive. Propos recueillis par Valérie Dassonville Palmarès ★ 1993 : première victoire d’une jument dans la finale nationale des chevaux de 6 ans. Premiers pas vers le haut niveau. L’écurie s’étoffe, un élevage se met en place. ★ 1998 : victoire en championnat de France sur le parcours de Florac, un parcours de référence, long de 160 km. ★ 1999 et 2000 : sélection en équipe de France. ★ 1999 : 6e au championnat d’Europe, au Portugal. Vincent Dupont, élevage de la Saulire, Condé-sur-l’Escaut. Tél. 03 27 25 01 18. LE NORD - JANVIER 2008 - 21 Balade Textes : Arnaud Raes Photos : Philippe Houzé, Dominique Lampla, Emmanuel Watteau Stéphane Desmet, amoureux des belles Américaines. Ah, la bagnole ! Voici plus d’un siècle qu’elle suscite fantasmes, passions débordantes, destinées industrielles fascinantes et plaisir immodéré de balades le coude à la portière et les cheveux au vent. À l’époque de la standardisation automobile, nombreux sont ceux qui, nostalgiques ou amoureux de belles mécaniques, font revivre ce mythe éternel. Ces merveilleux fous (de) volant V roum ! Un bruit sourd sort de dessous le capot sans fin, puis se mue en ronronnement de vieux chat docile. À l’arrière, le pot d’échappement crachouille en saccades quelques volutes de fumée. « Pontiac Bonneville 1963 », annonce Stéphane Desmet avant de reprendre la route au sein d’un long cortège de voitures d’un autre âge. La Pontiac n’est pas particulièrement rutilante. Elle est « dans son jus », comme disent les initiés : elle a bien vécu. Vue de haut, elle ressemble à un énorme rectangle de métal bleu. 5 mètres 75 de long et plus de deux mètres de large. La moitié de la superficie est occupée par le coffre. Les mensurations de la belle en imposent. Pour Stéphane Desmet, « la voiture américaine ancienne est plus qu’une passion ; c’est un art de vivre rustique. On s’immerge au cœur d’une autre époque. On y entre avec le respect dû aux cathédrales ! » Tacots, teuf-teuf, vieilles guimbardes, les voitures anciennes, même bien briquées, n’ont échappé à aucun sobriquet. Il y a encore quelques décennies, elles suscitaient au mieux l’iro- 22 - LE NORD - JANVIER 2008 nie. Aujourd’hui, elles roulent fièrement des mécaniques loin des autoroutes surchargées. Parmi la multitude de passionnés qui rénovent, bichonnent ou collectionnent les voitures anciennes, Jean-Pierre Savary sillonne les routes du Nord à bord, par exemple, d’une Peugeot 204 cabriolet. Président du RAAAF, Rassemblement des amateurs d’automobiles anciennes des Flandres, il remonte aux origines de sa passion : « C’était en 1954 à Valenciennes. Pendant toute ma jeunesse, j’ai eu une voisine qui possédait une Renault 4 cv avec laquelle elle se rendait à la messe et allait faire ses courses. En 1983, de passage dans le quartier, j’ai vu la 4 cv. Elle était toujours là ! Son petit-fils voulait s’en débarrasser. Je l’ai achetée. » Le RAAAF est un club multi-marques, « plutôt orienté vers les voitures françaises populaires des années 50, précise M. Savary. Nous organisons régulièrement des rallyes ou participons à des expositions. » Les rallyes sont l’occasion de se retrouver entre amis, d’accueillir de nouveaux membres et Buick 1956 : une voiture qui a de la gueule, mais qui se conduit avec précaution. dans leurs drôles de machines de passer une journée ou un week-end convivial. « Cela permet aussi d’intéresser et d’intégrer plus facilement les épouses », renchérit M. Savary, pas dupe du caractère plutôt masculin du monde des collectionneurs. Un cortège de voitures anciennes est source d’animation pour les communes traversées. « Les riverains nous saluent, posent des questions, nous racontent leurs propres anecdotes. Chacun y retrouve un fragment de sa jeunesse. » M. Savary le concède, la passion des « anciennes » se nourrit de nostalgie mais s’allie parfaitement à la préservation du patrimoine automobile. « Les stocks-cars et les primes à la casse comme la balladurette en 1994 et la juppette en 1996 ont fait beaucoup de mal aux vieilles voitures. Pourtant, leur rénovation constitue un gisement d’emplois non négligeable », explique-t-il. Un avis partagé par Jean-Claude Hennebelle, président depuis 1984 du Club des amateurs d’anciennes Renault (CAR) de Douai. Un tête-à-tête parfois difficile entre l’homme et sa machine. LE NORD - JANVIER 2008 - 23 Balade Ces merveilleux fous (de) volant... Un losange sur le cœur « Les CAR sont nés de l’initiative des usines Renault avant de faire des petits partout dans le monde », explique M. Hennebelle. Aujourd’hui, on trouve des passionnés de Renault en Finlande, aux USA, en Australie ou au Japon, soit au total 50 000 membres. Ingénieur retraité du bureau d’étude de Jean-Claude Hennebelle réalise son rêve : restaurer une vieille Alpine Renault de A à Z. La bourse d’échanges, un lieu pour passionnés, spécialistes, mécaniciens, collectionneurs et promeneurs. l’usine Renault de Douai, Jean-Claude Hennebelle se définit comme restaurateur de voitures anciennes plutôt que simple collectionneur, même s’il possède sept autos. Ce discret toucheà-tout de la mécanique pourrait presque démonter et remonter entièrement une Renault les yeux fermés. « J’ai pu concilier ma profession et ma passion pour l’automobile. Je suis un homme heureux ! », lance-t-il. D’autant plus heureux qu’un temps pilote de rallye, il a rencontré son épouse sur les circuits. On l’aura compris, Jean-Claude éprouve une tendresse particulière pour les sportives. Dans son antre, se reposent quelquesuns des plus mythiques bolides de la maison Renault. L’Alpine 108 coupée 2+2 de 1960 de M. Hennebelle a été produite à 23 exemplaires. Récupérée à l’état d’épave et restaurée par ses soins, elle est la seule à rouler en France. Mais il est tout aussi 24 - LE NORD - JANVIER 2008 Voitures anciennes mais aussi motos, camions, tracteurs, vélos et mêmes anciennes caravanes se collectionnent avec ferveur. L’étrange destin de Génestin Fourmies, 1920. Garagiste ambitieux, Paul Génestin se met en tête de fabriquer ses propres voitures en piochant des pièces à droite et à gauche. La marque Génestin est née. Son atelier, qui a compté jusqu’à 80 employés, produira cent voitures, toutes différentes, jusqu’en 1929. Torpédos (voitures au capot long et habitacle spacieux et abaissé), voitures de sport, voitures de luxe, les Génestin se taillent un certain succès dans les courses de l’époque. Michel Danis et Daniel Lagneau veulent faire revivre la Génestin, élément du patrimoine industriel de Fourmies. fier de dégourdir les roues de son Alpine A310 de 1976. Trente ans et tous ses crocs. Au ras du bitume, la caisse épouse parfaitement l’asphalte dégradé d’une petite route de campagne sinueuse à souhait. M. Hennebelle ne conduit pas. Il pilote. Dès lors, le moteur rugit de plaisir. L’autoradio est inutile… « Jean-Claude a un losange sur le cœur », confie son épouse. Il s’est entiché d’un dernier rêve : une Alpine Berlinette A110 récupérée en Belgique. La belle, transformée pour la compétition, avait une aile cassée. « Je l’ai achetée sans même voir son état ! », rigole-t-il. À raison de quatre heures de travail par jour (au moins six heures selon madame…), Jean-Claude a désossé la voiture et l’a mise en pièces détachées afin de la restaurer à l’identique de la version sortie d’usine. « Je ne prendrai plus d’autre voiture car celle-ci est pour moi un aboutissement, je ne pouvais rêver mieux. » Promis, la Berlinette roulera en 2008 ! Chaque passionné vit la voiture ancienne selon ses goûts, son temps libre et ses compétences. Tous les amateurs ne restaurent pas leurs véhicules. M. Savary prévient néanmoins « qu’il faut s’y connaître un minimum en mécanique. Une voiture ancienne réserve parfois de mauvaises surprises. » Lorsque l’auto refuse de démarrer, il faut réparer, demander conseil aux amis qui ne manquent jamais de dépanner, trouver parfois des pièces de rechange. Direction les bourses d’échanges. « On en dénombre une bonne quarantaine dans la région », indique Émile Gossart, collectionneur ayant attrapé la « tractionnite », le virus de la Traction Citroën. « C’est le lieu idéal pour trouver la pièce ou l’accessoire recherchés. Mais attention, Depuis 1997, deux Fourmisiens passionnés, Daniel Lagneau et Michel Danis, ont décidé de sortir de l’oubli les Génestin, ces « moutons à cinq pattes », selon l’expression de Daniel Lagneau. « Il resterait huit exemplaires dont un en Angleterre et un au Danemark », précise-t-il. Via Internet, les petites annonces ou le bouche à oreille, il découvre une Génestin dans une ferme du Cantal. C’est une version bétaillère de 1927 qu’il a ramenée dans sa ville natale avec l’aide de l’écomusée de Fourmies. Il faut aujourd’hui la restaurer. M. Lagneau possède une seconde Génestin de type Weymann G7C de 1927. « L’objectif est un jour de faire venir à Fourmies un maximum de Génestin lors d’une grande fête », lance M. Lagneau. Ce serait une aubaine pour Fourmies que de renouer avec son passé industriel. Car peu de Fourmisiens connaissent l’existence de la Génestin. Des anciens ateliers transformés en immeuble de bureaux, il ne reste qu’un pan de mur bien visible non loin de l’écomusée. Quant à Paul Génestin, il installa à la fin des années vingt son siège social à Paris. En 1929, dans un contexte de crise économique mondiale, il a dû mettre la clé sous la porte. Il est mort en 1934, contractant une septicémie en remontant un moteur. Il avait 53 ans. LE NORD - JANVIER 2008 - 25 Balade Ces merveilleux fous (de) volant... prévient-il, les bourses d’échanges sont comme les braderies : les spécialistes arrivent tôt pour les bonnes affaires. » L’aprèsmidi est davantage consacré aux visiteurs et curieux qui viennent en famille admirer les superbes voitures. La meilleure façon d’entretenir une vieille auto, c’est encore de la faire rouler. C’est l’avis de Benoît Laine, jeune président de Flandres Auto-Rétro, un club multi-marques spécialisé dans les voitures d’avant 1969 : « Faire tourner régulièrement le moteur est le meilleur moyen d’éviter les pannes », explique le jeune homme qui vient de se lancer dans le négoce de voitures anciennes. Son club se présente au grand public le premier dimanche matin du mois à l’esplanade de Lille dans le cadre d’un rassemblement d’une centaine de voitures. L’homme qui parlait aux autos Le monde des collectionneurs est peuplé de personnages hauts en couleurs, pour ne pas dire « déjantés ». Ils se fondent parfois avec leur voiture d’époque tels des caméléons. Complet croisé en Traction Citroën, banane sur le front en Plymouth Fury, boucles au vent et pantalons pattes d’éph’ en 2CV ou 4L. Posé, réfléchi, méticuleux, parmi ces doux dingues, Gérard Fas- Gérard Fasseu parmi quelques-unes de ses voitures, dont cette formidable DB Panhard qui courait en F1 dans les années 50. Trois exemplaires ont été fabriqués. seu fait figure de référence. L’automobile est pour lui une passion dévorante. Il possède actuellement 26 voitures de tous types. Gérard Fasseu a débuté petitement avec une collection de 2 000 miniatures Dinky Toys, qu’il a vendue dans une bourse d’échanges à Amsterdam. « Au début des années 70, les bourses d’échanges n’existaient pas en France », explique-t-il. Avec l’argent, il achète sa première voiture ancienne, une Panhard décapotable de 1953. « Je crois que ce choix était une forme d’opposition à mon père qui ne jurait que par Peugeot. Panhard, on aime ou on déteste, mais les anti-Panhard étaient le plus souvent des inconditionnels de Peugeot ! » D’ailleurs, l’une des voitures dont il est le plus fier est une Arista de type JD sport, dotée d’un moteur Panhard. Il en reste six au monde. Il s’est rendu plusieurs fois à Berlin négocier de rutilantes américaines : « Il y a vingt ans, les soldats américains en poste à Berlin-ouest pouvaient amener leur voiture en Europe. Lorsqu’ils retournaient aux USA, ils préféraient ramener une Mercedes ou une BMW et vendaient sur place leur belle amé26 - LE NORD - JANVIER 2008 Folklore, rock‘n’ roll, art de vivre. La bagnole, du mythe à la réalité. ricaine, ce qui m’a permis d’acheter pas mal de Corvette… » Au fil des ans, Gérard Fasseu est devenu un vrai spécialiste et a réuni une impressionnante documentation. « Je ne lis que des livres et revues traitant de l’automobile », explique-t-il amusé. Achats, ventes, Gérard estime à 300 le nombre de voitures qu’il a possédées. « Je crois que j’ai du nez pour trouver des voitures intéressantes, c’est-à-dire des voitures aux formes harmonieuses comme des coupés, des cabriolets ou des voitures à long capot, avec habitacle assez bas, dotées d’une mécanique novatrice ou rare. » L’homme a toujours une anecdote à raconter : « Il y a plusieurs années, j’ai mis en vente une Corvette par petite annonce. Un jour, un certain Christophe se présente au téléphone. » C’était le chanteur. Affaire conclue, Christophe s’est rendu chez Gérard, à Marcq-en-Barœul, prendre possession de la Corvette, « chaussé de ses fameuses bottes blanches », se souvient-il. Côté célébrités, Gérard Fasseu a aussi roulé en Chevrolet Impala break de 1960 dont le précédent propriétaire était Claude François. Collectionneur dans l’âme, Gérard Fasseu a une relation quasicharnelle avec ses voitures : « Je leur parle ! On doit me prendre pour un fou, mais pour moi, elles ont une âme, du moins, je m’arrange pour le croire. Je leur en veux lorsqu’elles sont en panne. Quand j’en achète une nouvelle, je me dis que les autres vont faire la tête face à cette nouvelle concurrente ! » Et de lâcher cette confidence : « J’ai été marié. Au bout d’un an, j’ai dû choisir entre le couple et les voitures. J’ai choisi les voitures ! » Dans l’air du temps ? La voiture ancienne est-elle politiquement correcte ? À l’heure où les pouvoirs publics et les constructeurs mettent en avant la sobriété des moteurs et où l’essence devient un luxe, est-il raisonnable de rouler en voiture « dépassée » ? « Nous roulons quelques dimanches par mois, ce n’est pas grand chose », répond Jean-Pierre Savary. Bien sûr, les voitures anciennes sont gourmandes comparées aux voitures modernes, mais les collectionneurs sont sages. Heureux propriétaire d’une belle Jaguar des années 60, Benoît Laine tempère : « Nous respectons les limites de vitesse. De toute façon, si j’appuie sur le champignon, les jauges s’affolent et ça fait peur ! » Selon M. Savary, ce loisir est tout à fait abordable : « Prenez n’importe quelle voiture moderne, bourrée d’électronique. Le moindre pépin coûte les yeux de la tête. Pour les La retraite à 25 ans Une voiture peut être considérée de collection lorsqu’elle atteint 25 ans. Dès lors, il suffit d’aller en Préfecture faire un changement de carte grise. Une voiture de collection ouvre droit à une assurance particulière d’un prix très modeste. En France, il existe 660 000 véhicules de collection (1,37 % du parc automobile). 74 % effectuent moins de 1 500 km par an. Plus de 2 000 entreprises sont spécialisées dans la voiture ancienne (données 2005 de la FFVE, Fédération française des véhicules d’époque). Quelques dates et associations (liste non exhaustive) : > Le 16 mars à Arras, expositions d’automobiles et de motos anciennes, bourse d’échanges, tél. 03 21 48 68 71. De nombreuses expositions et de fréquents rallyes ont lieu sur nos routes aux beaux jours. anciennes automobiles, il est tout à fait possible de se dépanner soi-même à petit prix. » Côté prix justement, les choses ont changé : « Il y a 15 – 20 ans, explique M. Savary, le prix des voitures anciennes était ahurissant. Cela s’est assagi depuis. » Mais ils peuvent flamber en fonction de la rareté d’un modèle. Une Simca 1 100 Ti de 1968, par exemple, est quasi-introuvable. La faute à une carrosserie de très mauvaise qualité qui rouillait même de l’intérieur. Les jeunes vont-ils prendre la relève ? Certains s’y sont mis, comme M. Laine, 34 ans, mais, constate Gérard Fasseu, « le monde des collectionneurs n’est pas assez ouvert sur les jeunes. Ceux-ci privilégient le tuning. Ils dépensent beaucoup d’argent pour une voiture qui, au final, sera invendable. » Il faut donc faire preuve de pédagogie. Gérard Fasseu a un argument : « Je leur dis qu’avec ce qu’ils dépensent pour relooker une voiture, moi je peux m’acheter une Maserati ! » Objectivement, l’argument est plutôt imparable… > Du 1er au 4 mai : 16e rencontre nationale des 2 cv, Carnavaldeuche, organisé par Dunkerque en Torpédo, à Dunkerque. > Les 12 et 13 juillet dans le Douaisis : rallye des grands-mères. > Du 29 au 31 août au fort de Seclin : fête des 70 ans de la Traction 15. Rens : 06 81 39 84 12 ou www.les70ansdela15.fr.st > FFVE : délégué régional, Pascal Rousselle : 03 20 23 10 16. > Restauration et négoce de voitures anciennes : www.atelierdescoteaux.com > CAR Douai : Maison des associations, rue des Potiers, 59500 Douai. > Musée Mahymobiles de Leuze en Belgique. www.mahymobiles.be Un petit tour dans les années 50, ça vous dit ? LE NORD - JANVIER 2008 - 27 Côté collèges Plus tard, je serai médecin… euh, non, maçon ! Pas facile de choisir un métier quand on n’a que 14 ou 15 ans. C’est pourquoi les collégiens sont guidés par des conseillers d’orientation psychologues (COP) au sein de leur établissement et dans la vingtaine de centres d’Information et d’Orientation (CIO) du Nord. Onze CIO, dont celui de Roubaix (ci-dessus) sont financés par le Département. Sur les étagères,des dizaines de catalogues aux titres évocateurs : « métiers de l’industrie », « métiers du marketing et de la vente »,« métiers du transport »… Au CIO de Roubaix, comme dans tous ceux du département,on trouve toutes les informations sur les différents secteurs d’activités. En plus de multiples brochures d’information, 13 conseillers reçoivent tout type de public (du collégien à l’adulte) afin de les aider à définir avec eux un projet d’avenir enfonctiondeleurpersonnalité,aptitude... Envisager sereinement l’avenir Ils interviennent également dans les trente établissements publics du district de Roubaix,dont 16 collèges. « En classe de 3e, nous sommes énormément sollicités sur l’orientation, expliquent les conseillers du CIO de Roubaix. Nous passons régulièrement dans les classes pour expliquer ce qu’on peut faire après la3e, nous travaillons avec l’équipe éducative, nous recevons les élèves et les parents, nous organisons des réunions d’information. Nous participons également au conseil de classe pour apporter un 28 - LE NORD - JANVIER 2008 autre regard que celui de la note sur l’élève. » Les conseillers d’orientation s’attardent particulièrement sur les capacités d’accueil de chaque filière pour préparer l’élève à un possible refus d’affectation. « Ce n’est pas parce qu’un élève veut être plombier qu’il pourra forcément être accepté dans cette filière, à cause d’un nombre limité de places. C’est pourquoi nous faisons également beaucoup travailler les collégiens sur d’autres choix d’orientation. En tant que conseiller, nous n’avons aucun pouvoir d’affectation dans les établissements », soulignet-on à Roubaix. En plus de leur rôle de conseil, les COP sont également psychologues. « Nous ne faisons pas de thérapie, mais un bilan psychologique pour certains élèves, précisent-ils. Au vu des résultats, nous pouvons proposer à leur famille des structures adaptées. Nous recevons aussi des élèves qui décrochent et nous tentons de les remobiliser. » Les recevant en toute confidentialité, les COP sont pour les élèves des oreilles attentives qui permettent d’envisager l’avenir plus sereinement. Alexandra Pigny Des forums pour s’orienter Pour aider les élèves de 3e dans leur choix professionnel, le Département organise les Forums des collégiens, en janvier et février, dans tous les arrondissements du Nord. Conçus comme des lieux d’échanges, ces forums permettent aux jeunes de rencontrer des professionnels, des enseignants et des étudiants pour avoir une vision plus précise des formations existantes et de leurs débouchés. Pour Monsieur Picci, inspecteur de l’Éducation nationale pour l’information et l’orientation, « les forums permettent, en un temps et un lieu réduits, de rencontrer professionnels et formateurs pour ouvrir les perspectives des élèves sur leur orientation. » Pour connaître les dates et horaires des Forums des collégiens dans votre arrondissement, rendez-vous en pages 16-17. Temps libre (le Département vous propose ) (1) Forum départemental des sciences à Villeneuve d’Ascq, tél. 03 20 19 36 36. (2) Atrium de Grande-Synthe, tél. 03 28 23 65 50. La photothèque Augustin Boutique-Grard organise depuis quinze ans des expositions itinérantes avec le soutien du Département. Consacrée à Augustin Boutique (1862-1944), photographe amateur douaisien, cette collection d’une grande variété permet de connaître et mieux comprendre la vie dans le Nord à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Intitulée Hommes en Nord, la nouvelle exposition regroupe des clichés d’hommes de tous milieux, dans le cadre de leur métier, en tant qu’époux et chefs de famille ou encore durant leurs rares loisirs. Présentée jusqu’au 5 janvier à la MJC-Espace Helios de Lambres-lez-Douai, cette exposition circulera jusque fin 2009 dans tout le département, à commencer par le collège Jean-Macé à Bruay-sur-l’Escaut en janvier et la bibliothèque municipale d’Hautmont en février. * Rens. au 03 27 71 38 85. @ (Agenda ) D.R. ◗ Jusqu’au 20 janvier • Marc Chagall et la céramique, à la Piscine à Roubaix, tél. 03 20 69 23 60. • Pharaon, homme, roi et dieu, au musée des Beaux-Arts de Valenciennes, tél. 03 27 22 57 20. • Chemin de Croix Combas-Kijno, à l’Hospice d’Havré à Tourcoing, tél. 03 59 63 43 53. ◗ Du 21 au 25 janvier Al’comédie !, marionnettes du XIXe siècle, au théâtre Louis-Richard à Roubaix, tél. 03 20 73 10 10. ◗ Jusqu’au 2 février Dialogue avec l’œuvre de Jürgen Nefzger, au LAAC à Dunkerque, tél. 03 28 29 56 00. ◗ Les 2, 3 et 4 février Peintures, 70 peintres de la Palette amicale, à la salle François-Mitterrand de Haspres, tél. 03 27 25 70 69. ◗ Jusqu’au 8 février Frontières, photos et cartographie, à l’espace Culture de l’université de Lille 1 à Villeneuve d’Ascq, tél. 03 20 43 69 09. ◗ Jusqu’au 10 février Secret de collections lilloises, au musée de l’Hospice Comtesse à Lille, tél. 03 28 36 84 00. ◗ Jusqu’au 12 avril Passion - regards contemporains, au Centre d’art sacré contemporain à Lille, tél. 03 20 55 28 72. ◗ Les 26 et 27 janvier Exposition philatélique, de 10 à 18 h à la ferme du Mont-Garin à Lambersart, tél. 06 72 25 16 20. ◗ Les 1er, 2 et 3 février 3e salon des vignerons et des métiers de bouche, à la salle du Manège à Halluin, tél. 06 76 25 19 49. D.R. Expositions Pour en savoir plus : www.cg59.fr Salons/Foires ◗ Le 13 janvier • 14e bourse multi-collections, de 9 à 18 h à la salle des fêtes de Bousbecque, tél. 03 61 50 83 89. • Bourse de collectionneurs, de 8 h 30 à 17 h 30 à la salle J. Stelandre à Roncq, tél. 03 20 94 72 95. ◗ Du 18 au 20 janvier 25e salon des antiquaires, à l’Espace Flandre à Hazebrouck. ◗ Le 20 janvier • 14e salon international du vélo, à l’espace Guy-Drut à La Bassée, tél. 03 20 49 96 72. • Bourses multi-collections, à la salle des fêtes de Marbaix, tél. 03 27 59 37 30. ◗ Le 27 janvier • 30e foire hivernale des collectionneurs, de 8 à 17 h à la salle des fêtes de Bailleul, tél. 03 20 33 31 94. • 2e salon du disque et de la BD, de 9 à 18 h à la salle polyvalente de Gondecourt, tél. 06 65 02 68 73. • 10e rencontre des collectionneurs, de 9 à 18 h à la salle Jacques-Anquetil à Neuville-St-Rémy. ◗ Les 2 et 3 février Festirail 2008, salon international du chemin de fer et du modélisme ferroviaire, à la salle des sports de Pont-à-Marcq, tél. 03 20 92 96 77. Théâtre ◗ Du 9 au 11 janvier L’extravagant Monsieur Jourdain, de Boulgakov, mise en scène Grégoire Ingold, à l’Hippodrome à Douai, tél. 03 27 99 66 66. ◗ Les 19, 20, 25 et 26 janvier La visite de la vieille dame, de Friedrich Dürenmatt, mise en scène Claudie Jouvenot, à la salle des fêtes de Steene, tél. 03 28 62 15 60. ◗ Le 27 janvier Jules et ses feumes, théâtre patoisant par la troupe Les Berdouilleux, au théâtre des 3 chênes à Le Quesnoy, tél. 03 27 28 78 20. ◗ Les 23 et 24 janvier Minetti, de Thomas Bernhardt, mise en scène Lorent Watson, au Phénix à Valenciennes, tél. 03 27 32 32 32. ◗ Le 30 janvier Semianyki, théâtre clownesque par le théâtre Licedeï, au Colisée de Roubaix, tél. 03 20 24 07 07. ◗ Les 11 et 12 janvier Délit de fuites, avec Roland Giraud et Élisabeth Bourgine, au théâtre Sébastopol à Lille, tél. 03 20 33 17 34. ◗ Les 15 et 16 janvier Sous-sols, d’après les Bas-Fonds de Gorki, par le théâtre de la Licorne au Bateau Feu à Dunkerque, tél. 03 28 51 40 40. ◗ Du 15 au 18 janvier Le cri de l’oie, d’après Christophe Tarkos, mise en scène Thierry Poquet, chorégraphie Rosalind Crisp, au Phénix à Valenciennes, tél. 03 20 73 10 10. D.R. Parallèlement à l’exposition Les déserts racontent la Terre, présentée jusqu’en mars, le Forum départemental des sciences1 propose aux adultes et aux jeunes (à partir de 15 ans) de réfléchir à l’évolution du continent africain. La question est de savoir en quoi la science et la technologie peuvent contribuer au développement durable de l’Afrique. Par ailleurs, du 12 janvier au 23 février, l’Atrium2 de Grande-Synthe accueille pour les tout-petits (3-6 ans) l’exposition Cachecache couleurs conçue et réalisée par le Forum départemental des sciences. Les Hommes en Nord voyagent ◗ Les 31 janvier et 1er février Homme pour homme, de B.Brecht, mise en scène E. Demarcy-Mota, au Phénix à Valenciennes, tél. 03 27 32 32 32. ◗ Le 1er février Les maladroits, d’après Andersen et Gogol, mise en scène Didier Saint-Maxent, à Le Favril, tél. 03 27 77 09 26. ◗ Les 15, 18 et 19 janvier La dispute, de Marivaux, mise en scène Frédéric Laforgue, au Grand Bleu à Lille, tél. 03 20 09 45 50. D.R. Deux expos du Forum des sciences LE NORD - JANVIER 2008 - 29 (Agenda ) Jeune public ◗ Les 16 et 19 janvier Le journal de Grosse Patate, par la Manivelle théâtre, dès 8 ans, à l’espace Gérard-Philipe à Wasquehal, tél. 03 20 28 14 28. D.R. ◗ Le 20 janvier Du bout des doigts, par la Manivelle théâtre, dès 3 ans, à l’espace Gérard-Philipe à Wasquehal, tél. 03 20 28 14 28. D.R. ◗ Les 26 et 27 janvier Jojo le récidiviste, de Joseph Danan, mise en scène Joël Jouanneau et Delphine Lamand, dès 7 ans, au Grand Bleu à Lille, tél. 03 20 09 88 44. ◗ Le 30 janvier La plume de l’aigle blanc, au théâtre Louis-Richard à Roubaix, tél. 03 20 73 10 10. ◗ Du 4 au 8 février Les petits pas, festival de danse contemporaine pour le jeune public, à Wasquehal et Roubaix, tél. 03 20 20 70 30. ◗ Du 18 janvier au 3 février L’orchestre de Douai, direction Stéphane Cardon, joue Williamns, Gershwin et Bernstein, le 19/01 à Somain, le 20/01 à Douai, le 25/01 à Roubaix, le 26/01 à Hazebrouck, le 27/01 à Bavay et le 3/02 à Bondues, tél. 03 27 71 77 77. ◗ Le 19 janvier • Piaf je t’aime, au Zénith à Lille, tél. 03 20 33 17 34. • Les années 80, avec Désirless, Rose Laurens, J-P. Mader et 3 h de soirée dansante disco, à la salle polyvalente de Templeuve, tél. 03 20 05 97 63. • Les 20 ans de l’octuor Eugène Bozza, au Phénix à Valenciennes, tél. 03 27 22 57 36. • Morrissey, à l’Aéronef à Lille, tél. 08 92 56 01 50. Musique ◗ Les 8 et 10 janvier Cyrus à Babylone, opéra biblique de Rossini, par la Grande Écurie et la Chambre du Roy et le Chœur de chambre de Namur, au théâtre municipal de Tourcoing, tél. 03 20 70 66 66. ◗ Le 10 janvier Carmen, de Bizet, au théâtre Sébastopol à Lille, tél. 03 20 33 17 34. ◗ Du 10 au 12 janvier Henri Texier Strada sextet, au Jazz-Club à Dunkerque, tél. 03 28 63 51 00. 30 - LE NORD - JANVIER 2008 ◗ Le 31 janvier Soft Machine Legacy, au théâtre Charcot à Marcq-en-Barœul, tél. 03 28 04 77 68. ◗ Les 20 et 27 janvier Les Couturiers, Cie La pluie qui tombe, le 20 à la salle des fêtes d’Attiches, tél. 03 20 05 97 63, et le 27 à St-Pierre-Brouck, tél. 03 28 65 76 79. ◗ Le 1er février • Tea for two jazz band, à la salle des fêtes de Camphin-enPévèle, tél. 03 20 05 97 63. • Musicazur, à l’espace culturel à Bondues, tél. 03 28 04 77 68. ◗ Le 3 février L’orchestre Christian Kubiak, à la salle polyvalente de Templeuve, tél. 03 20 05 97 63. ◗ Le 5 février • Raul Barboza, au théâtre des 3 chênes à Le Quesnoy, tél. 03 27 28 78 20. • La noce des platines, par la Cie Ribac/Schwabe, à la Condition publique à Roubaix, tél. 03 28 33 57 57. Humour ◗ Le 16 janvier Patrick Timsit, au Colisée à Roubaix, tél. 03 20 24 07 07. ◗ Le 30 janvier Chevallier et Laspalès, à GayantExpo à Douai, tél. 03 27 931 931. ◗ Le 6 février Nicolas Canteloup, à la Luna à Maubeuge, tél. 03 27 65 65 40. Danse D.R. ◗ Le 8 janvier Le Duc, au Kino à l’université de Lille 3 à Villeneuve d’Ascq, tél. 03 20 41 60 24. ◗ Le 16 janvier Le jardin italien, danse et multimédia, par le Teatro di Piazza d’occasione, à l’Hippodrome à Douai, tél. 03 27 99 66 66. ◗ Le 13 janvier • Tatiana Pavlova, au Vivat à Armentières, tél. 03 20 77 18 77. • Alain Delorme, à 16 h à l’église St Jean-Baptiste à Dunkerque, tél. 06 11 57 62 79. ◗ Le 15 janvier Vincent Courtois quartet, jazz vocal, à l’Hippodrome à Douai, tél. 03 27 99 66 66. ◗ Le 23 janvier La princesse et le chevalier, comédie musicale par la Cie du Chemin, dès 3 ans, à la salle du Méridien à Dunkerque, tél. 03 28 69 90 40. ◗ Le 29 janvier Soirée vidéo - chant choral sur le mouvement À chœur joie et les Choralies, à 20 h à la maison de quartier St Druon à Cambrai, tél. 03 27 83 90 90. D.R. ◗ Les 19, 20 et 27 janvier Stage de perfectionnement au conte, à Cassel, tél. 03 28 40 52 55. ◗ Le 11 janvier • L’orchestre national de Lille, direction Thierry Fischer, joue Debussy, Ibert et Franck, au Phénix à Valenciennes, tél. 03 20 73 10 10. • Marino Pliakas, Peter Brötzmann et Michael Wertmuller, au marché St-Joseph à Marcq-en-Barœul, tél. 03 28 04 77 68. ◗ Le 20 janvier Thomas Grimmonprez Trio, à la ferme d’en-haut à Villeneuve d’Ascq, tél. 03 20 31 90 50. ◗ Les 21 et 22 janvier Arno, le 21 au Vivat à Armentières, tél. 03 20 77 18 77, et le 22 au Phénix à Valenciennes, tél. 03 20 73 10 10. ◗ Le 25 janvier Boogaloo Baby, à l’espace P-A. Lequimme à Haubourdin, tél. 03 28 04 77 68. ◗ Le 24 janvier Margerin, au cabaret du Sully à Villeneuve d’Ascq, tél. 03 20 88 66 12. ◗ Le 11 janvier Les quatre saisons, chorégraphie d’Angelin Preljocaj sur la musique de Vivaldi, à la Luna à Maubeuge, tél. 03 27 65 65 40. ◗ Le 12 janvier • Bal-concert country avec Sandy et les prairie dogs, à l’Ermitage à Aubigny-au-Bac, tél. 03 27 80 55 66. • Syntaxe / OmbreNuitTüz, chorégraphie Carla Foris, à la salle du Kursaal à Hellemmes, tél. 03 20 56 29 97. D.R. Stages/Ateliers ◗ Le 25 janvier • Arrêts de jeu, chorégraphie Pierre Rigal, à l’Hippodrome à Douai, tél. 03 27 99 66 66. • Dromos 1 & 2, chorégraphie Philippe Combes, au Gymnase à Roubaix, tél. 03 20 20 70 30. ◗ Du 1er au 8 février Vivat la danse ! 11e édition du festival sur le thème « La danse et ses images », au Vivat à Armentières, tél. 03 20 77 18 77. ◗ Le 5 février Péplum, direction Nasser MartinGousset, au Manège à Maubeuge, tél. 03 27 65 65 40. Sport ◗ Le 27 janvier La Doudou, rando VTT de 15, 30 et 45 km, parcours pédestre de 10 km, départ 9 h de la place de Saint-Python, tél. 03 27 37 35 48. ◗ Le 3 février Randonnée de Cassel, parcours de 5, 12, 18, 25 et 33 km, au départ de la salle des fêtes de Terdeghem, tél. 03 28 49 79 05. Conférences ◗ Le 12 janvier Medinet Habou : le temple de millions d’années de Ramses III, par l’égyptologue Pierre Grandet, au 3, rue de la Digue à Lille, tél. 03 28 52 81 02. ◗ Le 13 janvier Jules Gosselet, savant géologue, par l’historien Éric Vanneufville, à 15 h à l’hôtel de ville de Landrecies. ◗ Le 2 février Les tablettes cunéiformes d’Amarna, par l’historien Philippe Abrahami, au 3 rue de la Digue à Lille, tél. 03 28 52 81 02. Concours ◗ Jusqu’au 15 mai Concours du film court, concours de bande dessinée et concours photo, réservé aux étudiants, sur le thème « Rouge », tél. 03 20 88 66 12. (Livres) Le festin d’Ohmelle d’Audrey Françaix Audrey Françaix, auteur nordiste, a créé sa maison d’édition en 2004. Son dernier roman rend hommage aux légendes et à la cuisine du Nord. Ohmelle est cuisinière en Flandrie, la contrée des nains casaniers. Mère de famille, elle n’aspire à d’autres aventures que celles de son imagination. Mais voilà que le destin la pousse sur des sentiers secrets... Un univers fantaisiste, une œuvre pleine d’invention et de sensibilité ! Éditions Octobre, 320 p. 18,50 euros. Le Nord occupé de Claudine Wallart Il s’agit du catalogue réactualisé d’une exposition itinérante présentée dans les établissements scolaires et les communes depuis 1990 par les Archives départementales du Nord. Claudine Wallart, conservateur en chef, y retrace la vie des Nordistes sous l’occupation avec de nombreuses illustrations issues du fonds iconographique des Archives. Disponible aux Archives départementales, 22, rue Saint-Bernard à Lille. Envie de santé dans l’assiette du Dr Jean-Michel Lecerf et de Marie-José Hermant L’idée reçue veut que manger sainement tout en se faisant plaisir est impossible. Le livre Envie de santé dans l’assiette, réalisé sous l’impulsion de l’Institut Pasteur de Lille et du Club des tables gourmandes Lille métropole, prouve de façon efficace le contraire. Des recettes de grands chefs régionaux y sont complétées d’informations et (à )table de conseils sur l’alimentation. Et l’on referme le livre, ravi de savoir qu’un bavarois à la vanille ou une glace, ça peut aussi être bon pour la santé ! Éditions du Quesne, 24 euros. un plat, un chef Olivier Boutemy, chef au Ch’ti Boucanier à Avelin (DVD ) Carmina Burana par l’Orchestre de Douai Pour son millième concert, l’Orchestre de Douai, sous la direction de S t é p h a n e Cardon, a interprété la célèbre œuvre de Carl Orff, Carmina Burana. Ce concert exceptionnel, qui a rassemblé plus de 400 interprètes, avec le Chœur régional Nord Pas-de-Calais, la Chorale des Mineurs polonais, le Cercle choral européen et le chœur d’enfants du conservatoire de Douai, a été enregistré. Il est proposé avec, en bonus, la vie de l’orchestre, les coulisses des avant-concerts et des interviews de musiciens. Coffret CD et DVD, 29 euros. Lapin aux pruneaux Ingrédients : > 6 cuisses de lapin > 1/2 litre de bière brune des Flandres > 1 litre de vin rouge > farine > 300 g de pruneaux > 70 g de raisins > 3 oignons > sel, poivre Préparation : > Faire revenir le lapin, ajouter les oignons émincés, singer (ajouter la farine) le lapin et le mouiller avec le vin et la bière. (CD) Grass Hopper Quatuor à cordes et batterie né en 2005, Grass Hopper saute fréquemment la frontière en écumant les petites salles de concert de la région. Ce premier album est en quelque sorte la carte de visite de ces jeunes loups. Capable de produire un rock mélodieux et raffiné, Grass Hopper excelle aussi dans les riffs torturés et les expérimentations sonores où les guitares emportent tout sur leur passage. C’est encore plus vrai dans leur biotope naturel : la scène. À l’achat (12 €) ou en téléchargement (8 €) sur le site : www.grasshopper.fr > Verser les raisins et 150 g. de pruneaux. > Ajouter le sel et le poivre. > Faire cuire pendant une heure puis ajouter les 150 g. de pruneaux restant en fin de cuisson. LE NORD - JANVIER 2008 - 31 Pour préparer vos choix d’orientation 8 0 20 RAL ée, É N É n IL G que an avec E S ue, iat cha CON LE ganise rtenar adémiq n dans a e c or en p tion A Collégi Nord. c pe du t du l’Ins orums temen r F les u dépa ed mbl e s l’en uire ous : r t F s I v ECT r à con nel en ons J B n O ti de s ai t perso forma lières u o n v i roje es i es f un p rtant d rs et l ie o app es mét . n l sur rmatio o de f