Aménagement de la montagne
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Aménagement de la montagne
Connaître les données environnementales d’une station de sports d’hiver 3) Aménagement de la montagne: 3) Aménagement de la montagne s’intégrer discrètement 3> Aménagement de la montagne : s’intégrer discrètement “ La montagne constitue une entité géographique, économique et sociale dont le relief, le climat, le patrimoine naturel et culturel nécessitent la définition et la mise en œuvre d’une politique spécifique de développement, d’aménagement et de protection. “ >> Loi “montagne” - Art. 1 > Les règles à respecter pour l’aménagement de la montagne > Unités Touristiques Nouvelles (U.T.N.) “ Est considérée comme unité touristique nouvelle toute opération de développement touristique en zone de montagne ayant pour objet ou pour effet : soit de créer une urbanisation, un équipement ou un aménagement touristique dans un site encore vierge de tout équipement, aménagement ou construction, ● soit de créer une urbanisation, un équipement ou un aménagement touristique en discontinuité avec les urbanisations, aménagements ou équipements existants lorsque cela entraîne une modification substantielle de l’économie locale, des paysages ou des équilibres naturels montagnards, ● soit d’entraîner une augmentation, en une ou plusieurs tranches, de la capacité d’hébergement touristique de plus de 8000 m2 de SHON (Surface Hors Oeuvre Nette) ; ● soit de réaliser, en une ou plusieurs tranches, une extension ou un renforcement significatif de remontées mécaniques. “ ● Extrait de l’article L.145-9 du code de l’urbanisme Le schéma ci-après explique les conditions pour considérer un aménagement ou une construction comme une U.T.N.. U.T.N. ou non ? Site vierge ? NON OUI Discontinuité par rapport à l'existant ? OUI Modification NON substantielle ? NON Augmentation de la capacité d'hébergement touristique ? OUI OUI S.H.O.N. > 8 000 m ? NON NON Renforcement ou extension de remontée mécanique ? OUI Source : S.E.A.T.M. 2 OUI Remplacement NON NON OUI Mêmes départs et arrivées ? OUI NON Débit nouvelle RM* < 3 x Débit ancienne RM ? OUI Coût > 4 M€ ? OUI NON U.T.N. PAS U.T.N. * Remontées mécaniques Aménagement de la montagne : s’intégrer discrètement > Quels liens entre la procédure U.T.N. et les autres procédures ? <3 > PROCEDURE INITIALE Spécifique à la montagne U.T.N. UNE ETUDE D’ENVIRONNEMENT est DEMANDEE et L’ENSEMBLE du DOSSIER DOIT ETRE MIS à la DISPOSITION du PUBLIC. Le but étant de déterminer la cohérence du projet par rapport à l’économie locale, à l’agriculture, à l’environnement. Une fois que vous avez obtenu l’arrêté d’autorisation pour la création d’une U.T.N., vous disposez de 4 ans pour mettre en œuvre les aménagements présentés et autorisés. PROCEDURES GENERALES Applicables dans toute la France I.C.P.E. : voir chapitre spécifique Permis de construire ou de démolir, ou déclaration avant travaux en fonction des surfaces concernées et du classement de votre site. Pistes : DAAP (dossier d’autorisation d’aménagement de pistes). De nombreuses pièces sont demandées dans ce dossier. Une seule concerne l’environnement : une note descriptive des travaux envisagés indiquant : leur nature, les aménagements complémentaires de remise en état ou réhabilitation et leurs délais de réalisation. Remontées mécaniques : DAET (Demande d’autorisation d’exécution des travaux). Cette autorisation tient lieu de permis de construire dans les cas où un tel permis aurait été nécessaire. De nombreuses pièces sont demandées dans ce dossier, celles qui concernent l’environnement sont : ● Une note sur les mesures de préservation et de réhabilitation des milieux, ● Une note sur les risques naturels prévisibles et les dispositions principales pour y faire face, ● Dans le cas où l’installation aurait nécessité un permis de construire, un plan masse indiquant les équipements publics ou privés desservant l’installation et les modalités de raccordement (en particulier pour l’alimentation en eau et l’assainissement), ● Une justification de la demande de permis de démolir, dans les cas où un bâtiment soumis à ce régime est démoli. Pièces communes pour les DAAP et DAET : Une autorisation ou une attestation de demande d’autorisation d’abattage d’arbre ou de défrichement dans les cas où elle est nécessaire, ● Une notice d’impact si le coût des travaux est inférieur à 1 M €, étude d’impact au-delà. ● Ces différentes procédures sont à réaliser APRES l’acceptation du dossier U.T.N. lorsqu’il y a U.T.N., et AVANT le début des travaux dans tous les cas. ! Il est à noter que le code de l’urbanisme n’évoque que l’aménagement de pistes de ski alpin et qu’il ne fait pas mention des pistes de ski de fond. 3> Aménagement de la montagne : s’intégrer discrètement > Milieux naturels : faune, flore, habitats, paysages Ils constituent l’un des principaux attraits des stations de sports d’hiver, mais aussi un patrimoine d’intérêt général. La plus grande partie des domaines skiables font partie des ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique). Certaines zones proches, voire mêmes certains domaines skiables sont classés et protégés : Zone NATURA 2000, réserves naturelles, réserves biologiques domaniales (ONF), arrêtés de biotope, sites classés et inscrits, Parc National,.... En site classé, il est important de prendre contact avec la DIREN en amont du projet. En effet, toute intervention nécessite une autorisation spéciale soit préfectorale, soit ministérielle. En fonction de l’importance du projet, il peut être utile d’élaborer un cahier de gestion du domaine skiable ou de l’ensemble du site classé afin d’avoir une vision prospective à échéance de dix ans. ! Pour valoriser et préserver ce patrimoine naturel, il est d’abord indispensable de le connaître, pour localiser les habitats fragiles et bien intégrer l’ensemble des mesures de bonne gestion. N’hésitez pas à prendre contact avec les structures de gestion des territoires protégés (parcs, réserves,...) ou les DIREN. > La création de pistes La conception des pistes doit se faire en tenant compte des particularités environnementales que vous aurez étudiées dans votre notice d’impact ou dans votre étude d’impact, qui doit être réalisée - ne l’oublions pas - AVANT les travaux. L’un des points majeurs est sans aucun doute la gestion des eaux. Cet aspect doit être pris en compte tant pendant les travaux que pendant la vie de la piste. Une gestion des eaux bien pensée assurera une bonne tenue des terrains et donc de bonnes pistes pour les clients. > Avant de planifier les travaux 3 > Quelques questions à se poser Les impacts des travaux : > Quels impacts sur la faune et la flore : Bruit ? Risque de gêne en période de reproduction ? > Quelle gêne occasionnée pour les éventuels clients ? Comment les avertir (une gêne expliquée est toujours mieux acceptée) ? > Comment s’assurer de la remise en état du site après les travaux ? Les impacts des pistes réalisées : > Quel impact sur l’écoulement des eaux ? > Sur la stabilité des terrains ? > Sur le paysage, en été et en hiver ? > Sur les animaux présents dans la zone ? Si vous avez d’ores et déjà effectué une étude d’impact lors de précédentes opérations d’aménagement de la station, vous pouvez toujours vous y référer pour vous assurer que les nouveaux aménagements n’ont pas d’impacts supplémentaires. 3 Tiré de l’étude SEATM “Aménager les pistes de ski alpin”. Aménagement de la montagne : s’intégrer discrètement > Les cartes : un outil de planification utile pour tous <3 > Pour établir un planning, vous pouvez utiliser des cartes synthétiques, sur lesquelles pourront figurer : > les tracés des pistes d’accès au chantier. Celles-ci devront être les moins nombreuses possibles afin d’éviter : - les surcoûts dus à leur aménagement ; - une dégradation des sols importante pour une faible durée d’utilisation. > les lieux de stockage de terre végétale à récupérer à la fin des travaux, > les éventuels balisages pour éviter les risques pour les randonneurs, > la mise en place de barrières “masquantes” dans le cas de travaux pouvant nuire au paysage, en particulier s’ils sont à proximité de résidences de clients. > des lieux de mise à disposition de poubelles pour le personnel du chantier et la fréquence d’enlèvement des ordures ou la conduite à tenir pour déclencher leur enlèvement. Cela peut en effet être nécessaire : - en cas de gros chantier ou lors d’un chantier à haute altitude qui ne permet pas au personnel de redescendre à la station lors du déjeuner, par exemple. - dans les cas d’activités pouvant générer des déchets (autres activités que du terrassement). Ces cartes seront très utiles dans le cas d’un chantier réalisé par une entreprise extérieure. Annexées au cahier des charges, elles vous permettront de formuler plus facilement vos exigences en matière d’environnement et permettront à vos prestataires de mieux les visualiser, et donc de mieux les prendre en compte. Vous pouvez aussi confier cette tâche “d’analyse des impacts environnementaux” à l’entreprise intervenant chez vous, en formulant vos attentes dans le cahier des charges. Cependant, cette méthode sera moins “pédagogique” pour vos collaborateurs. Si les travaux sont réalisés par vos propres services, une visite du terrain avec tous les intervenants, présentant les différents points précédents, peut suffire et constituer une bonne sensibilisation. Au-delà de ces simples recommandations, vous pouvez choisir de mettre en place un véritable chantier à faibles nuisances en prenant en compte aussi bien les économies d’énergie et de matière, que le tri des déchets avec valorisation ou encore l’information régulière des riverains. Cela nécessitera une réflexion plus approfondie avec les services techniques chargés de la réalisation des travaux, ainsi qu’en phase de réalisation, une disponibilité sur le terrain d’un “responsable environnement” à nommer. > Réaliser les travaux Il faut conserver toujours à l’esprit que le milieu montagnard est très fragile : risques d’érosion de la terre végétale, perturbation des habitats et des espèces, impacts sur les paysages. > Quelques suggestions : > limiter les remblais et réaliser systématiquement des talus en pente très faible ou avec petits paliers permettant d’implanter plus facilement de la végétation et afin de mieux préserver le paysage, Aménagement de la montagne : s’intégrer discrètement > le choix du matériel utilisé n’est pas neutre. L’utilisation des pelles mécaniques doit être préférée à celle des bulldozers chaque fois que cela est possible. > dans la mesure où ces compétences existent, faire réaliser les travaux de terrassement par des personnes connaissant bien le domaine skiable l’hiver, telles que les dameurs ou les personnes chargées de l’entretien des pistes en hiver. Ils connaissent mieux le terrain que quiconque et réussiront à réaliser les travaux garantissant la sécurité des utilisateurs et la facilité d’entretien.> avant tout terrassement, bien racler la terre végétale, puis la rétablir sur les talus et les espaces non construits. > l’ensemencement est une garantie de réussite de la création d’une piste, la végétation “tient” le terrain et pérennise les travaux en assurant de surcroît une meilleure adhérence de la neige qui permet une ouverture plus précoce du domaine. Il est donc essentiel de réaliser ces opérations dès la fin des terrassements. > L’entretien des pistes L’entretien est essentiel pour assurer une bonne qualité de piste. Plusieurs actions sont à planifier : En début de vie de la piste, la végétation jeune résiste mal aux grosses quantités d’eau et la piste pourra être durablement endommagée si les rigoles ne sont pas correctement entretenues (ou redimensionnées, le cas échéant). Il est donc important de nettoyer les rigoles, et éventuellement de les renforcer. Ces opérations sont à réaliser régulièrement pendant les trois à quatre premières années. Plus tard, l’entretien pourra être plus occasionnel puisque la végétation sera mieux fixée et la terre végétale plus tassée. Des manques peuvent apparaître dans la végétation. Ils sont généralement dus à un défaut de réalisation dans le reverdissement initial. Il faut donc prendre soin de compléter ces manques qui risquent de faire “tâche d’huile” et de détériorer la piste. > Les impacts de la neige de culture Les principaux impacts environnementaux de cet enneigement sont la consommation d’eau et d’énergie, le choix d’une installation automatique vous permettra d’optimiser cette production de neige de culture et de mieux maîtriser vos dépenses en eau et énergie. ! Rappel : En fonction du volume d’eau consommé et de la puissance de vos compresseurs, vous serez soumis à la législation sur l’eau ou à celle des installations classées pour la protection de l’environnement. > Les prélèvements d’eau Les impacts seront évalués au cas par cas, dans les dossiers I.O.T.A. (dans le cas de captage, prélèvement direct ou création d’une retenue) (plus de détails page 33). Aménagement de la montagne : s’intégrer discrètement <3 Dans les rares cas où l’eau provient d’un bassin versant différent et qu’elle est chargée en minéraux du fait de long passages à travers la roche, elle peut venir modifier la qualité du sol sur lequel elle est répandue, en ayant des effets sur les espèces végétales. > La pollution de l’eau Pour les enneigeurs haute pression, des entraînements d’huile des compresseurs sont inévitables. Les études menées jusqu’à ce jour n’ont pourtant pas démontré une différence significative entre les pistes enneigées artificiellement et les pistes enneigées naturellement. > L’utilisation d’adjuvants Afin de permettre la fabrication de neige à des températures relativement élevées, certains adjuvants sont commercialisés. A notre connaissance, il n’existe à ce jour aucune réglementation en France à ce sujet. Le CEMAGREF est en train d’étudier (et jusqu’en 2005) l’impact de ces adjuvants sur l’environnement, les premiers résultats, présentés en novembre 2002, n’indiquent pas de risques particuliers. Cependant, les prescriptions techniques de votre arrêté préfectoral peuvent comprendre un article interdisant l’utilisation des adjuvants. > Les impacts sur la végétation Plusieurs paramètres rendent difficile l’évaluation réelle de l’impact de la neige de culture : > Bien souvent, les pistes sont revégétalisées et n’ont donc pas les mêmes caractéristiques en terme de population végétale que le terrain naturel. > Les études menées à ce jour n’ont duré que 3 ans. Cette période est trop courte pour permettre d’évaluer l’évolution de la végétation. Le raccourcissement de la période de végétation, du au fait que la neige artificielle fond moins rapidement que la neige naturelle, ne semble pas avoir d’impact important sur la végétation. Cependant, aucune étude n’a, à ce jour, comparé la “re-colonisation” par les espèces locales sur des pistes enneigées artificiellement ou naturellement. On considère à ce jour que de la neige de culture à un effet quasi nul sur les pistes revégétalisées. > Le bruit Malgré les progrès réalisés par les constructeurs, le bruit est un impact important : il touche non seulement le milieu mais affecte aussi les clients. En attente d’une solution technique, c’est dans l’organisation de la production que l’on peut trouver quelques pistes d’amélioration : > L’intégration du paramètre gêne acoustique comme critère de choix lors de l’achat des enneigeurs ou du choix du mode de production ; > L’implantation des enneigeurs les moins bruyants dans les zones les plus sensibles ; > Le choix de la gêne acoustique comme un des paramètres de l’automatisation de la production, au même titre que la température, l’hygrométrie, la tarification électrique. Mais cela reste assez difficile. 3> Aménagement de la montagne : s’intégrer discrètement Références réglementaires & contacts utiles > Références réglementaires Loi du n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne, dite loi “montagne” ● Code de l’urbanisme : - Art L.145-9 à L145-13 (partie législative) - Art R.145-1 à R.145-10 (partie réglementaire) - anciennement décret n° 86-52 du 10 janvier 1986. - Art. R445-1 à R.445-16 (partie réglementaire) - anciennement décret n° 88-635 du 06 mai 1988 relatif aux autorisations des remontées mécaniques et à l’aménagement des pistes de ski alpin ● Code de l’environnement : - art. L. 363-1, L. 563-2 et L. 333-2 (reprenant respectivement les articles 76, 78 et 94 de la loi n° 85-30) - art. L. 122-1 à 122-3 (reprend art. 2 de la loi n° 76-629 du 10/07/1976) ● Décret n°77-1141 du 12 octobre 1977 modifié pris pour l’application de l’article 2 de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 ● ● Décret n°85-453 du 23 avril 1985 pris pour l’application de la loi n° 83-630 du 12/07/1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l’environnement ● Décret n° 2002-748 du 02 mai 2002 fixant le seuil pour les UTN à 4 millions d’euros. En ce qui concerne l’occupation des sols, vous pouvez vous renseigner auprès de votre mairie ou de la DDE au sujet du POS (plan d’occupation des sols) remplacé ou non par un PLU (plan local d’urbanisme). ! Attention !! N’oubliez pas tous les textes relatifs à la préservation des ressources en eau ! (voir partie EAU) Les textes parus depuis 1990 sont disponibles dans leur intégralité, et sous leur forme aujourd’hui applicable (c’est-à-dire en tenant compte des modifications) sur le site www.legifrance.gouv.fr Aménagement de la montagne : s’intégrer discrètement > <3 > Contacts Utiles > Pour toutes les questions relatives à l’aménagement : Le SEATM, Service d’Etudes de l’Aménagement Touristique en Montagne. SEATM - Antenne Pyrénées 37 rue des Paradoux 31000 TOULOUSE ● Tél. : 05 61 25 25 07 courriel : [email protected] > Pour un conseil sur les espèces végétales pour la revégétalisation des pistes : le Conservatoire botanique pyrénéen peut vous apporter de précieux conseils. Conservatoire botanique pyrénéen 2 chemin Vallon de Salut 65200 BAGNERES-DE-BIGORRE ● Tél. : 05 62 95 85 30 Vous pouvez également vous reporter aux travaux de recherche menés par Françoise DINGER du CEMAGREF, concernant la végétalisation de zones dégradées en altitude. www.cemagref.fr > Le service RTM (Restauration des Terrains en Montagne) de l’ONF dispose d’une base de données sur les risques naturels en montagne. Pour la chaîne pyrénéenne, contacter : ONF - Sud-Ouest Tél. : 05 62 73 55 00 23 bis boulevard de Bonrepos courriel : [email protected] 31000 TOULOUSE cedex www.onf.fr/reg/Midi-pyrenees/ Ce service vous mettra en relation avec les interlocuteurs départementaux. ● > Pour des renseignements plus précis sur les études préalables à mener dans votre cas particulier, contacter la DIREN (DIrection Régionale de l’ENvironnement) de votre région. DIREN Midi-Pyrénées Cité administrative - Bât G Boulevard Armand Duportal 31074 TOULOUSE cedex Tél. : 05 62 30 26 26 ● DIREN Languedoc-Roussillon 58 avenue Mairie de Montpellier 34965 MONTPELLIER Cedex 2 Tél. : 04 67 15 41 41 ● > Le PARC NATIONAL DES PYRENEES 59 route de Pau 65000 TARBES Tél. : 05 62 44 36 60 DIREN Aquitaine 95 rue de la Liberté 33073 BORDEAUX Cedex Tél. : 05 56 93 61 00 ●