Gaillard-Rondino : les atouts d`une offre intégrée

Entreprises Hors-série
TRAITEMENT SOUS VIDE ET PRESSION
Gaillard-Rondino :
les atouts d’une offre intégrée
Le créateur de la glissière
de sécurité en bois intervient
sur plusieurs terrains… de jeux.
Forte d’une longue histoire
dans le traitement chimique
du bois, la société
Gaillard-Rondino s’est
organisée
pour maîtriser le parcours,
de la forêt au client.
S
ur le marché depuis plusieurs
décennies, la société GaillardRondino dispose de ses
propres ressources forestières.
Propriétaire d’exploitations sur deux
massifs, l’une dans le Massif Central,
l’autre dans les Vosges, l’entreprise
assure ainsi une part importante de son
approvisionnement (1) à destination de
ses deux sites de production.
L’entreprise assure la production en
bois traité par ses soins d’une vaste
gamme d’aménagements collectifs,
jeux d’enfants, mobilier urbain et équipement sportif. Elle assure aussi tout un
volet “voirie”, secteur dans lequel elle
s’est engagée de façon marquante en
1986, en devenant le premier fabricant
de glissières de sécurité en bois, se
positionnant en franche concurrence
avec le béton.
La société comprend aujourd’hui un
service commercial d’une dizaine de
personnes. Leur mission est claire :
“renforcer la prescription”, explique
Marlène Gallien, directrice générale.
“Il nous faut aller à la rencontre des
donneurs d’ordre, faire connaître nos
produits, expliquer que les traitements
d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’il y a
vingt ans”. Ce travail de terrain s’adresse ainsi principalement aux collectivités, aux élus, mais aussi aux nombreux
La création et l’agencement d’aire de jeux sont les “piliers” de la production.
A Pontcharra, en Isère : les équipements de voirie, glissières de sécurité, et ici soutènement,
représentent une part importante de l’activité.
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Hors-série Entreprises
Grâce à ses ressources
forestières, Gaillard-Rondino
assure une partie de ses
approvisionnements.
utilisateurs potentiels de bois traité :
architectes, paysagistes, urbanistes et…
particuliers.
Pour faire connaître ses produits, la
société bénéficie d’une “ancienneté”
qui lui assure quelque confort, lorsqu’il
s’agit de citer des références…
C’est en 1870 que la société a entamé
son activité, par la fabrication de
piquets de vigne et de bois de mine. A
partir des années 1900, les premiers
traitements ont été mis en œuvre, pour
répondre aux grands marchés émergents de l’époque. Aujourd’hui
Gaillard-Rondino travaille toujours sur
la viticulture et l’arboriculture.
De la forêt au client
Le cœur de l’activité aujourd’hui est le
traitement de bois en autoclave, dont la
société est l’un des leaders. Mais, de
même que la société s’assure une source d’approvisionnement “interne”,
avec ses propres centres de récolte, elle
prolonge son offre au-delà du simple
traitement. Installé au siège social de
l’entreprise, à Montbrison dans la Loire,
un bureau d’étude qui mobilise trois
personnes, est là pour réaliser dans des
délais très courts les demandes spécifiques qui sortent du catalogue.
Situés à proximité des massifs, les deux
sites de production couvrent chacun
une moitié du territoire français.
L’équipement mis en œuvre comprend
une partie liée à l’exploitation forestiè34 - Le Bois International - Hors-série - 23 et 30 décembre 2006
La chaîne de production peut comprendre la gravure des pièces.
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re proprement dite et une partie liée à
la découpe, l’usinage et l’assemblage
des différents éléments de la gamme.
Mis à part l’équipement de traitement
proprement dit (autoclaves et systèmes
d’alimentation), parc à grumes,
séchoirs, écorceuse, raboteuse 4 faces,
fraiseuse, centre de perçage, découpe,
gravure, (commande numérique) en
constituent les pièces essentielles.
Le procédé sous vide et pression, appliqué dans le cadre de la démarche
HQE, permet à la société d’afficher une
durabilité conférée à ses produits de
“plusieurs décennies”.
Les dimensions traitables varient de 12
m à 22 m de long en moyenne pour un
diamètre de 1.70 m à 2.00 m.
Les produits de traitement sont tous des
cuivres organiques mis en oeuvre sous
vide et pression. Les rétentions sont calculées en kg de produit / m3 de bois
dans la zone de pénétration considérée. La définition de la zone de pénétration et la rétention s'adaptent à la
classe d'emploi du produit fini. Cela
permet de faire correspondre la quantité et le type de traitement aux exigences et contraintes du milieu d'utilisation du bois traité. “Un bardage en
classe 3 n'est pas soumis aux mêmes
attaques qu'un piquet en terre (en classe d'emploi 4)” explique Marlène
Gallien. De même, certaines essences
ne sont pas aptes à recevoir un traitement en classe 4. Un bois en classe 3
recevra environ 150 kg/m3 alors qu'un
bois en classe 4 type le pin sylvestre,
recevra environ 400 kg/m3.
Les produits de traitements actuels à
base de cuivre organique ne nécessitent aucun traitement spécifique en fin
de vie, contrairement aux sels métalliques CCA, qui ne sont plus utilisés à
ce jour, qui nécessitent quant à eux un
retraitement spécifique. Des solutions
de revalorisation énergétique notamment, existent sur ces produits.
En kit ou monté
Réalisés dans des délais d’autant plus
courts qu’il s’agit de produits courants,
les modèles sortis des centres de production sont soit livrés “en kit” soit
montés. L’option dépend du degré de
complexité, du volume, et bien sûr des
délais. “Nous devons faire face à des
demandes de plus en plus spécifiques”
explique la responsable de la société.
Les jeux de plein air ou équipements
sportifs fabriqués quasiment en série,
✔ CHIFFRES
Sur le terrain depuis 1870
L’activité de la société Gaillard-Rondino
s’appuie sur :
• deux sites de récolte de bois (Massif
Central et Vosges)
• deux sites de traitement et de
production
• 110 salariés (dont une dizaine de
commerciaux)
• et représente 15 millions d’euros de
chiffre d’affaires (2005)
de toutes façons plus rapidement que
d’autres installations, telles que, par
exemple, les observatoires destinés à
des parcs naturels.
Dans les domaines du mobilier urbain
et de l’équipement de voirie, l’activité
est soutenue, avec là aussi un effort permanent orienté en direction des prescripteurs. Une action que mène sans
relâche l’association Arbust (lire par
ailleurs) dont Marlène Gallien est
actuellement la présidente.
Alain Le Tirilly
(1) Les essences proposées sont le pin sylvestre,
Plusieurs types d’observatoires destinés à être installés
en milieu naturel figurent au catalogue
ou sont réalisés “sur mesure”.
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