dossier de présentation - Le Marteau sans maître

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dossier de présentation - Le Marteau sans maître
Dossier de présentation
Le Marteau sans maître
Création en janvier 1973 à la Scala de Milan
Chorégraphie Maurice Béjart
Musique Pierre Boulez sur des poèmes de René Char
Décors, lumières et costumes Roger Bernard
Ballet de l’Opéra national du Rhin
Direction artistique Bertrand d’At
© JL Tanghe
Pièce pour 14 danseurs - durée : 35 minutes
Spectacle présenté avec une musique enregistrée
Présentation
Le Marteau sans maître est une oeuvre abstraite fondée uniquement sur les rapports entre la partition musicale et
le mouvement. Six instrumentistes et une chanteuse trouvent leur correspondance sur scène en la personne de six
danseurs et d’une ballerine. Ce dépouillement géométrique ne va pas pourtant sans un lyrisme sous-jacent et des
prolongements métaphysiques. Mais c’est au public d’interpréter les symboles et de construire un univers à travers le
cheminement des formes et des sons.
Le style chorégraphique est un essai de symbiose entre des enchaînements classiques qui se succèdent selon des séries
mathématiques précises et non des critères esthétiques traditionnels et des mouvements inspirés par la métaphysique
extrême-orientale également retravaillés comme matériau sériel.
Contact
Communication
Marianne Lescornez • [email protected] • tél. +33 (0)3 89 45 94 12 • port. +33 (0)6 08 37 70 46
Ballet de l’Opéra national du Rhin • 38 passage du Théâtre • BP 81165 • 68053 Mulhouse Cedex • France
Visitez notre site Internet : www.operanationaldurhin.eu
Le Marteau sans maître • Ballet de l’Opéra national du Rhin
Boulez par Béjart
« Quand je créai enfin un ballet sur une musique de Boulez (Le Marteau sans maître, en 1973 à la Scala de Milan),
je m’inspirai du Bunraku et je plaçai sur scène des danseurs en vêtements et cagoules noirs dans les mains de qui se
figeaient de temps en temps les deux solistes. Les silhouettes noires modifiaient à volonté les bras et les jambes de la
ballerine ou la surélevaient pour lui faire traverser toute la scène ; elles me permettaient de suggérer la sollicitude ou
la cruauté selon les moments d’une musique qui évoque les deux. Je fondai mon travail uniquement sur les rapports
entre la partition musicale et le mouvement. Six instrumentistes (une flûte présente dans huit morceaux sur les neuf
qui composent l’œuvre, une guitare, un alto, un vibraphone, un sylorimba et une percussion abondante aux mains
d’un seul interprète : bongos, maracas, gong, tam-tam, etc.) et une chanteuse trouvèrent leur correspondance sur
scène : six danseurs et une danseuse. [...] La mère de Boulez, une personne très vivante et drôle, sarcastique et
affectueuse, est venue voir Le Marteau sans maître : elle m’a dit en riant qu’elle avait enfin entendu la musique de
son fils ! »
Extrait de Un Instant dans la vie d’autrui de Maurice Béjart, éditions Flammarion, 1979.
Pierre Boulez est l’auteur d’une musique très virtuose qui n’est pas celle d’un chef d’école. Son œuvre, qui comprend
peu d’opus, a évolué du sérialisme intégral des années 1950, dont Le Marteau sans maître est sans doute l’un des
chefs-d’oeuvre, vers une musique plus impressionniste, puis quasiment symphonique avec Répons. Le Marteau sans
maître applique le sérialisme à tous les paramètres de la compositi on, durées autant que hauteurs. Sa petite formation
et sa répartion en neuf mouvements le rattachent à la musique de chambre du début du XXe siècle, comme le Pierrot
lunaire de Schoenberg.
Biographie
Maurice Béjart, chorégraphie
Né à Marseille en 1927, danseur puis chorégraphe, il fonde sa première compagnie, les Ballets de l’Étoile en 1954
à Paris. En 1955, il sort des sentiers battus avec Symphonie pour un homme seul. Remarqué par Maurice Huisman,
le nouveau directeur du Théâtre Royal de la Monnaie, il règle un triomphal Sacre du printemps (1959). Et c’est la
fondation du Ballet du XXe siècle (1960), une compagnie internationale à la tête de laquelle Béjart sillonne le monde
entier. Au Sacre, s’ajouteront Boléro (1961), Messe pour le temps présent (1967) et L’Oiseau de feu (1970). Un
goût marqué pour le cosmopolitisme culturel amène ce fils du philosophe Gaston Berger à s’attacher à l’expression
de diverses civilisations (Bhakti, Golestan, Kabuki, Dibouk, Pyramide) comme à l’illustration d’un riche répertoire
musical (de Boulez à Wagner). En 1987, il quitte Bruxelles pour Lausanne et crée le Béjart Ballet Lausanne. Pédagogue
incomparable, il fonde l’école Mudra, à Bruxelles (1970), puis à Dakar (1977), et l’école-atelier Rudra à Lausanne
(1992). Metteur en scène de théâtre et d’opéras, réalisateur de films, Maurice Béjart a aussi publié plusieurs livres.
Figure charismatique, à l’audace controversée, sa personnalité, son enseignement et ses créations influenceront
nombre de chorégraphes. Hommage à la danse, langage universel, son art réfracte l’actualité avec enthousiasme et
clarté, conférant à son œuvre une valeur de témoignage. Maurice Béjart décède à Lausanne le 22 novembre 2007.
La presse en parle...
Le Figaro
« Là encore, Béjart réussit le mariage des cultures. La troupe est solide, composées d’éléments […] qui maîtrisent le
vocabulaire de Béjart. »
Danser
« Le Marteau sans maître est interprété sans fausse note, le placement des garçons et la souplesse extrême de la fille
sont remarquables. »
L’Hebdoscope
« Le niveau remarquable de la compagnie et sa malléabilité à passer dans la foulée d’un style à un autre, aux antipodes
du premier, est la première impression qui s’impose ici d’emblée […] Dans Le Marteau sans maître de Maurice Béjart,
on pouvait craindre que la musique - d’un sérialisme absolu - ne rebute le public. Il n’en fut rien […] Si la pièce de Boulez
appartient encore, d’une certaine manière, à l’avant-garde, il n’en est rien pour la danse, du moins en ce qui concerne
le langage. Béjart tend, tout comme Balanchine, à mettre la danse en adéquation avec la partition. »
Le Marteau sans maître • Ballet de l’Opéra national du Rhin • 2