la sicile
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LA SICILE LE TERRITOIRE La Sicile est l’le majeure de la Méditerranée habitée dès la préhistoire, elle est baignée par 3 mers la mer Tyrrhénienne, la mer lonienne et la mer Méditerranée centrale. Elle a une superficie de 25.460 Km, pour une grande part de colline. L’Etna est le sommet le plus élevé et le plus grand volcan d’Europe en activité près de Catania sur le versant oriental de l’Ile. La Sicile est entourée de l’Archipel des iles Eoliennes et de l’ile de Ustica au Nord, des Egades à l’ouest, de File de Pantelleria et des iles Pelagie au sud : ce sont des iles moyennes et petites qui constituent, un patrirnoine archéologique, géologique et panoramique varié, exceptionnei et de grande beauté autre qu’il est une occasion unique de vacances marines. Les còtes ont des aspects différents : sable. dune, rochers de matériel lavique. Divisée en 9 provinces avec Palerme capitale et siège du gouvernernent régional, FIle a un climat marine et de montagne avec priorité du premier qui détermine des ternpératures généralement douces. LA VÉGÉTATION La piace a des caractéristiques méditerranéennes aussi pour la luminosité qui favorise des plantes et des cultures particulières. Sur les littoraux surtout du sud, on note la présence d’une végétation d’empreinte africaine et sur les chaines monteuses des arbres et des fleurs caractéristiques des localités du nord comme le for&t de l’Etna, le figuier de Barbarie, le pistachier. Fagave, le caroubier, le palmier nain spontané, le chtaignier, l’astragale sicilien. LES MONTAGNES La Sicile, forme de triangle, a les 4/5 de son étendue occupée de montagnes et de collines les < Peloritani ». les « Nebrodi » au « Caronie », les « Madonie ». LES PLAINES I.a plaine la plus grande est le Plaine de Catania qui s’étend au pied de I’Etna. C’est une plaine alluviale très cultivée. 1 LA PRÉSENCE DE L’HOMME ET SON HISTOIRE Le témoignage de la l présence de l’homrne en Sicile remonte au paléolithique inférieur, 3 millions d’années a.C. environ. Le témoignage de i’activité organisée de l’homme pendant le néolithique est plus précis, i partir de 8.000 - 6.000 années, quand on a innové les modes de vie et on a commencé à exercer l’agriculture. ì domestiquer les animaux, à appréter des villages de communauté, à réaliser des produils de cérarniques. L’histoire de Siede « est histoire de civilisations qui est en méme temps histoire de civilisations multiformes ; c’est Fhistoire d’une ile qui est histoire d’un monde : le monde méditerranéen ». La Sicile, dont le nom dérive des « Siculi » et des « Sicani » qui en furent les premiers habitants organisés en communauté, eut à des époques très lointaines des rapports avec le bassin nìlditerranéen surtout oriental. En 1270 a.C., par le détroit de Messine, les « Siculi » pénètrent et se fixent dans les zones còtières. À cette immigration, succèdent les premières arrivées des Phéniciens. !En 756 a.C. les Grecs s’installent à Zancle, nom primitif de Messine. L’ile devient point de repère pour les peuples navigateurs, porteurs de nouveaux messages de civilisation. En 262 a.C. le tyran « Gerone » de Syracuse signe la paix avec les Romains appelés par les Mamertini, population de Messine, obstinés ennemis des Syracusains. Commence ainsi une phase qui conclut une époque pendant laquelle la civilisation grecque - sicilienne a atteint d’exceptionnels niveaux de progrès évolutif qui conditionnera la conduite de la postérité. Les Romains étendent leur présence dans l’ile. L’invasion barbare commence en 466 d.C. En 827 les Musulmans d’Afrique débarquent à Marsala, appelés par un riche commandant, qui s’est révolté contre la Cour de l’empereur Constantin. En 903 les Arabes complètent l’occupation de tout le territoire; c’est une période d’une importance primordiale pour la culture mon seulement de l’Ile. La civilisation arabe - sicilienne revét la signification d’exceptionnelle stimulation technologique et artistique. Mérne après la fin de leur pouvoir politique et militaire, les Musulmans feront sentir leur présence. Puis c’est le tour des Normands : Roger Il d’Altavilla et surtout Frédéric Il de Souabe, devenu roi en 1208 et empereur aussi des pays germaniques et italiens en 1220. Le règne de Sicile, avec Palerme capitale de grand prestige, devient le carrefour d’activités scientifiques, artistiques et d’organisation qui éclairera pour plusieurs années la conscience des peuples européens. La fin du règne des Souabes commence lorsque le grand roi meurt. C’est le tour des Fran9ais en 1268, Charles d’Anjou s’empare de l’Ile où il exerce un pouvoir vexatoire. Les habitants se soulèvent contre les Angevins qui voudraient imposer leurs systèmes féodaux; le 30 mars 1282 2 commence à Palerme la révolte des vépres. Pour ne pas succomber aux Fran9ais Palerme appelle Pierre d’Aragon. Avec les Aragonais commence la longue guerre entre les Angevins et les Aragonais qui se termine en 1302 avec la paix de Caltabeflotta. La présence des Espagnols est pluricentenaire ; selon plusieurs historiens cile fait ralentir le dveloppement culturel et social de l’Ile. Après trois siècles de dornination espagnole, exercée par de puissants vice-rois. la Sicile devient marchandise d’échange jusqu’au rnoment où, par le traité d’ Ultrecht, «Victor Amédée» s’empare du titre de roi de Sicile. En 1722 l’Ile passe aux Autrichiens avec l’empereur Charles VI. Charles de Bourbon, fils de Philippe V d’Espagne, devient roi des deux Siciles. Les conjurations républicaines se réveillent. Les famines et les épidémies aggravent la situation; c’est une des pages plus significatives de l’histoire sicilienne, de portée européenne, qui anticipe les principes et les revendications politiques de 1’ ge moderne. Suite à l’occupation napoléonienne Ferdinand de Bourbon s’enfuit de Naples en Sicile. En 18 i 6 l’ile est jointe à Naples ; on réaffirme le pouvoir bourbon et on crée le règne des Deux Siciles. Le projet libertaire de l’autonomie et de la souveraineté populaire sollicite les insurrections jusqu’à cuand, en 1848, à Palerme commence la poussée unificatrice vers l’indépendance de la Nation Italienne. Une émeute populaire cause la fuite des troupes bourboniennes. C’est la victoire de Giuseppe La Marca; l’indépendance de l’Ile est proclamée. Mais les troupes bourboniennes retournent le 17 septembre 1848 et on signe l’armistice. En 1849 Ferdinand Il accorde un statut que les Siciliens rejettent. Après une lutte apre le général Filanderi soumet toute la Sicile à la cour de Naples. En 1860 le fontainier Francesco Riso conduit la révolte populaire au couvent de la Gancia à Palerme. C’est la mèche : partout la rébeliion éclate. Giuseppe Garibaldi débarque à Marsale. C’est le li mai. Gràce ?t l’épopée des Mille et des « picciotti » commence la phase la plus exaltante du Risorgimento. L’union avec le Règne d’italie sera sanctionnée par le Plébiscite du 21 octobre. GASTRONOMIE La cuisine sicilienne est multiforme et différenciée, un art qui, pendant la préparation des plats et des sucreries, devient parfois riche de couleur. Ce qu’on peut trouver aujourd’hui est passé à travers le crible des civilisations qui jusqu’au siècle dernier ont influencé le mode de vie des Siciliens. Il existe, comme dans l’architecture, un mélange de styles qui est la base de l’originalité du style culinaire ilien. En ce qui concerne les ptes il y a d’innombrables variétés 3 - les « spaghetti à la Norma », jugés une harmonie de goùt (tomates, aubergines frites. coupées en morceaux, basilic abondant, et « ricotta» salée - les « spaghetti » avec la sépia; - les « spaghetti » à l’ail et huile frits et piment avec du « caciocavallo » rapé - les ptes avec les brocolis au plat - la renommée «pasta» avec les sardines, une spécialité du Palermitain; - les « cannelloni farcis ». Au sujet de potages et soupes, on donne un titre nobiliaire au « cuscus » qui est une spécialité de Trapani et de Pantelleria (bouillon de poisson ou de poule, « gnocchetti » de semoule. cuits au bainmarie en marmites appropriées, de céramique ou de terre cuite, noix muscade, tomates pelées en conserve, persil et sei). D’autres saveurs et couleurs avec le «maccu », aliment d’hiver: purée de fèves sèches réduite en ptes avec de l’huile ; les « schiacciate », d’excellentes ptes feuilletées dures au four. farcies de fromage tendre, anchois, poivre, sei. Le fromage est la «tuma », de production locale, un peu piquante et d’agréable goÌt fondu. Le poisson est un chapitre important et extrémement différencié de la gastronomie. Labondance de la péche. la présence du « pesce azzurro » et la répandue péche sous-marine, ont augmenté l’emploi Ju poisson dans la cuisine sicilienne qui dès siècles obscurs de la préhistoire en a fait un des moyens principaux de subsistance. Parmi les plats les plus réputés il y a: - l’espadan à la « messinese» - la langouste à la Lipari; - le thon (à la « trapanese ») - les sardines à becfique à la « palermitana » et à la « catanese » - les beignets de « nonnato » ou « muccu» (les nouveau-nés de poisson) - le mérou blanc à Ustica; - le thon au four avec des tomates, cpres et olives blanches des Egadi. Parmi les piats de viande on trouve: - les entrecòtes de porc farcies - la saucisse - le lapin à F«agrodolce » - le renommé «falsomagro» (viande de bouef, ceufs durs, ail, viande hachée a part, le tout enroulé et cuit avec du vin rouge et de la tornate ou avec du bouillon). 4 La préparation des ragoùts et des abats de poulet est très savoureuse. La Sicile jouit aussi d’une excellente renommée pour la « caponata » et la « parmigiana » d’aubergines. Fantaisie. goùt de la présentation, symbiose de goùt et délicatesse d’aròmes, ont rendu agréables niéme ceux étrangers. les gìteaux et les glaces siciliens. La « cassata » sicilienne, i « cannoli » de « ricotta », la « cuccia », du nom arabe, à base de blé, miei ou «ricotta », rituel à Palerme pour la Sainte Lucie. Les « cotognata» et encore la «pignoccata » de Messine, ou «pignolata» (farine, ufs, sucre et chocolat en poudre), le « gelo » de melon. chair de melon d’eau, sucre amidon, chocolat, pistache, le tout gelé au frigo. On ne peut pas oublier les fruits «Martorana », la «pasta reale », les biscuits de pàte d’amandes et les tourons de gots différents, sourtout à Catane et au «Nisseno ». Il faut citer aussi les « ossa di morto » (os de morts). biscuits dhiver en forme de téte de rnort à base de blanc d’cuf. sucre et amandes triturées. FOLKLORE ET ARTISANAT Le folklore et l’artisanat siciliens restent une note déterminante pour la connaissance de l’ile et de ses habitants. En Sicile le folklore et l’artisanat ont été et restent étroitement liés. L’intégration continue de nouvelles civilisations a créé le sédiment stratifié des croyances populaires, des rites, des modes d’étre, des chants spontanés transmis oralement du patrimoine qu’il faut rechercher comme témoignage de l’authentique expression ilienne diversifiée selon les territoires. Exemplaires sont les fétes religieuses la féte de Sainie Agata à Catane, le 5 février. la féte de Sainte Rosalia à Palerme, le 15 juillet, les Mystères de la Semaine Sainte de Trapani, Caltanissetta et Enna, la féte de Notre — Dame de i ‘Assomption, le 15 aoùt à Messine, précédé le jour avant du tour de la ville des Géants, deux grandes statues équestres d’un guerrier et d’une femme, Mata et Grifone. Mais chaque ville célèbre à sa manière Ies fétes locales et ce sont les symboles à polariser le choral sentiment religieux chandeleurs, vare, chars allégoriques, ferco/i sculptés, statues sacrées d’art populaire. Un artisanat donc de classe élevée qu’on trouve aussi dans d’autres secteurs. Dans la zone de Trapani le travail du corail a donné lieu à un art d’excellente facture et préciosité qui a sollicité les princes et les rois d’Europe à s’en faire ornement des musées et des souveraines. La péche et le travail du corail remontent à une époque lointaine. Une autre expression artisanale devenue art est la céramique: à Caltagirone, dans la province de Catane, à Santo Stefano di Camastra, dans la province de Messine et dans d’autres villes. L’activité de la céramique avec ses formes et ses couleurs, avec l’évolution du goùt arrive à des raffinernents 5 de composition de saveur sicilienne avec de remarquables soudures aux courants artistiques en vogue. Le fer forgé, les sculptures sur bois, les dentelles d’origine arabe, le tissage de tapis faits à la main. les luxueux vétements et les ornements sacerdotaux de Piana degli Albanesi, dans la province de Palerme, où on célèbre les rites grecs - orthodoxes, les sculptures de Erice, les mascarons de terre cuite de la Sicile orientale. les dessins colorés sur le papyrus de Syracuse sont des termes — exemples d’art artisanal qui parmi les mémoires transmises et la vie vécue rnérite d’étre connu et apprécié. Un aperu particulier méritent les Pupi (marionnettes siciliennes) et la charrette qui continuent à tre ce qu’il y a de plus indicatif et de l’artisanat et du folklore iliens. Les Pupi ou les célèbres Paladins de France, dont le thétre populaire a inspiré le metteur en scène américain Peter Schumann créateur du Bread and Puppet Theatre, ont déterminé une technique thétrale qui contient l’essentiel du goùt de la proposition scénique typique du Sicilien. Les marionnettes sont devenues en Sicile, à Catane et à Palerme, un efficace moyen de communication thétrale au cours des années 30 du XIX siècle. Elles furent importées de Naples où elles étaient arrivées au XVII siècle de l’Espagne; dans l’ile eurent une plus efficace fonction. Ce fut un théàtre nouveau, en dehors de la culture officielle, un thétre spontané, qui s’est exprimé avec l’état conflictuel des personnages, des faits racontés. La mort et la vie, le bon et le méchant, le généreux et le traitre, le brave invincible et le lche, le pauvre et le puissant, le diable et l’ange. Orland. Rinaldo, Charlemagne, la belle Angélique et beaucoup d’autres eurent des aspects et des voix franchement iliens rnéme si revétus de fantasmagoriques armures médiévales selon la fantaisie Ju puparo (montreur de marionnettes). Les mirabolantes aventures des Paladins de France furent tirées des cuvres chevaleresques ; on s’inspira de « L’histoire des Paladins de France» ; méme les événements du Risorgimento et le thétre des auteurs siciliens eurent leur transposition de marionnettes (Garibaldi, le Bourbon, Cavalleria Rusticana de Verga). Palerme et Catane furent les célèbres centres du thétre vernaculaire des Papi Mérne si les marionnettes sont très importantes, le symbole de l’ari. artisanal et folklorique est le carretto sicilien sur les flancs duquel on peignait avec de l’excellente jointure narve les aventures des Paladins, la vie des Saints ou les exploits héroques des personnages historiques et les faits de sang. Comrne moyen de locomotion et de transport de denrées, la charrette accomplit aussi des fonctions de représentation et d’exhibition du prestige du propriétaire. Charrette et cheval, somptueusernent parés, les bois historiés, peints, sculptés. panaches et sonnettes, rubans rnulticolores sont l’irnage la plus emblématique de la Sicile d’autrefois. 6 Les Charrettes existantes, richement parées sont portées en tour pour les manifestations touristiques et les célébrations religieuses. LE PARC DES NEBRODI Les Monts Nebrodi constituent un univers multicolore et suggestif sous différents points de vue géographique, historique, naturaliste et culturel. Il s’agit d’une zone au charme extraordinaire, où le parc naturel se distingue avec ses 86.687 hectares protégés (environ 40% du territoire des Nebrodi). 50 mille hectares sont recouverts de formations boisées, souvent de rare valeur, qui représentent le 25% de tout le patrimoine forestier de la Sicile. C’est pourquoi le Parc des Nebrodi, le plus étendu de l’ile, est parmi les plus importantes zones protégées d’Italie. Il comprend 23 communes dont 18 appartieiment à la province de Messina, 3 à celle de Catania et 2 à celle de Enna. Il faut le visiter non seulement pour les beautés naturelles mais aussi pour les trésors architecturaux et les ressources culturelles qu’il garde. LES ZONES Le Parc est subdivisé en 4 zones dans lesquelles, selon l’immatriculation naturaliste, sont en fonction des interdits et des limitations particulières, pour la conservation et donc pour la valorisation des ressources qui constituent le patrimoine de la zone protégée. 7 La zone A (réserve intégrale) est de 24.546 hectares et comprend les bois aux altitudes les plus élevées, les uniques peuplements siciliens d’If commun (Taxus baccata) et quelques affleurements rocheux. Au-dessus des 1200 mètres au-dessus du niveau de la mer, de vastes hétraies sont présentes, alors que, à des altitudes plus basses, le Chne chevelu (Quercus cerris) dornine. De plus. d’amples zones pturables s’ouvrent entre les hétraies et les chénaies. Il est important de souligner que le Hétre (Fagus sylvatica) trouve dans le Parc l’extréme limite rnéridionale de sa zone de diffusion. A des altitudes rnoins élevées se trouve le Chéne-liège (Quercus suber) qui. plus particulièrement sur le territoire de Caronia, forme des associations très importantes au niveau écologique. Enfin, dans la zone A se trouvent les espèces endémiques les plus importantes et les zone humides de haute altitude, ainsi que des cours d’eau intéressants. La zone B (réserve générale) a une dimension de 46.879 hectares et comprend les formations restantes de bois et de vastes zones destinées au pturage, situées en marge des bois. De plus. des zones agricoles lirnitées, considérées comme des zones caractérisées par un grand intérét au niveau de la nature et du paysage, sont présentes. La zone C (protégée) s’étend sur 569 hectares et comprend neuf zones, stratégiquernent distribuées sur le territoire, où sont admises les activités réalisées pour l’obtention d’importants objectifs du Parc, comme par exemple, la réalisation de structures touristiques, de réception et culturelles. La zone D (contròlée) est la zone du pré-parc et s’étend sur 13.593 hectares. Elle constitue la bande externe de la zone protégée et permet le passage graduel dans les zones à valence naturaliste plus élevée. LE PAYSAGE Les monts Nebrodi, avec les monts Madonie à l’Ouest et monts Peloritani à l’Est, constituent l’Apennin Sicule. Ils regardent au Nord directement sur la mer tyrrhénienne a!ors que leur limite au sud est marquée par l’Etna, en particulier par le fleuve Alcantara et par le haut cours du Simeto. Les éléments principaux qui caractérisent plus fortement le paysage naturel des Nebrodi sont la dissymétrie des différents versants, la diversité de modelage des reliefs, la végétation riche et les milieux humides. La connotation essentielle du développement orographique est la douceur des reliefs due à la présence de bancs de roches argileuses — arénacées les cimes, qui rejoignent le Mont Soro à l’altitude maximale de 1847 mètres au-dessus du niveau de la mer, ont des flancs arrondis ci s’ouvrent vers d’amples vallées creusées par de nombreux fleuves qui s’écoulent dans la mer tyrrhénienne. Là où dominent les calcaires, le paysage assume l’aspect des Dolomites, avec des 8 profils irréguliers et des formes escarpées et fissurées. C’est le cas du Mont San Fratello et. surtout des Roches du Crasto. Enfin, il est important de souligner le processus diffus d’acculturation progressive du territoire du Parc qui a porté, pendant des siècles, à une transformation des Nebrodi de paysage nature! à paysage culturel. LES PRODUCTIONS TYPIQUES La civilisation millénaire des paysans et des bergers des Nebrodi se reflète dans de nombreuses productions artisanales. Les nappes et les draps brodés à la main, les paniers en jonc ou en roseau. les objets à usage agricole en bois ou fer, le travail de la pierre et du fer forgé, la réalisation, avec d’antiques métiers à tisser, de nattes et de tapis colorés (pizzare), la production de céramique sont les signes tangibles de l’activité intense et de la fantaisie du peuple des Nebrodi. Les produits alimentaires trouvent leur expression maximale dans les fromages : le doux ou piquani canestrato, le pecorino savoureux, la provola parfumée et la délicate ricotta sont, encore aujourd’hui travaillés par les savantes mains des bergers. De plus, la charcuterie obtenue avec la viande du cochon noir des Nebrodi est renommée ; les productions d’hui!e d’olive, de mie!, de noisettes. de pistaches et de fruits des bois sont de grande qualité ; les conserves de tomates. charnpignons et aubergines sont savoureuses ; les desserts : pastareale (amande et sucre), chiacchere (rectang!es de pàte frits), ramette (biscuits secs aux amandes), crispelle (bàtonnets de riz sucré). latte fritto (!ait frit), giammelle (biscuits mous aux amandes), pàte d’amande sont très appréciés. La cuisine est sobre et essentielle et réserve des saveurs à l’ancienne (maccheroni faits à !a main. chapon à la braise, chevreau au four) à savourer dans les restaurants caractéristiques (baracche). L’HISTOIRE La sédirnentation sur le terrain, des signes laissés par les civi!isations qui se sont succédées en Sicile permet de retrouver le fil des événements qui ont eu comme théàtre les Nebrodi. Les restes de sites pa!éolitiques. comme la grotte de San Teodoro à Acquedolci, signalent la présence de !‘homme dès l’époque préhistorique ; alors que les ruines du temple d’Hercule à San Marco d’Alunzio et les fouilles archéologiques de Tyndaris et d’Alesa témoignent de l’ancienne colonisation hellénique. totalement achevée entre le VII et le IV siècle av. J. C.. dans le sillage des trafics cornrnerciaux maritimes. Après la victoire militaire sur les Carthaginois, survenue en 240 av. J. C., les Romains irnposèrent leur propre domination sur l’ile qui devint la première Province de Rome et fut considérée comme 9 un territoire à exploiter. Ainsi, le processus de déforestation de l’ile (et des Nebrodi) cornrnena, pour en tirer le bois nécessaire à la construction de nouveaux bateaux et rendre !es terrains propres à la culture des céréales. Alesa, Calacte, Apollonia, Aluntium et Agathyrno devinrent les villes les plus importantes de l’époque, reliées entre-elles par les routes construites par le Consul Valéria, qui constituaient l’axe sur lequel se développaient les nouveaux trafics commerciaux. Au déclin de l’empire romain, la Sicile fut réduite à une terre de conquéte par les hordes de barbares : Vandales et Goths, sur lesquels les Byzantins s’imposèrent en 535. La domination byzantine qui se prolongea pendant plus de deux siècles, entraina l’implantation de rnonastères basiliens et un fort enracinement de la culture gréco-byzantine qui résistera pendant longtemps dans le Val Demone. La ville de Demenna, probablernent l’actuelle San Marco d’Alunzio. devint le centre de la résistance contre les nouveaux envahisseurs de la Sicile : les Arabes qui réussirent à la conquérir seulement vers la fin de leur domination en Sicile. En l’an 1061, les Normands arrivèrent à leur tour dans les Nebrodi, de fiers guerriers nordiques : il s’ensuivit des «maitres constructeurs » qui laissèrent les signes matériels de leur culture. comme le monastère de San Filippo di Fragalà, réédifié en 1090 par l’Abbé Gregorio sous la volonté du Grand Comte Ruggero. sur les ruines de l’ancien monastère byzantin. De nouvelles forteresses, des églises, des cathédrales et des édifices colossaux révèlent les présences successives des Souabes, des Angevins et des Aragons sur un territoire où une histoire séculaire s’est sédimentée, riche en tradition et en styles, à récupérer et à expliquer. La succession de colonisations et de dominations n’a pas empéché l’affirmation d’une identité originale qui a su absorber des cultures et des coutumes diverses dans le respect et dans la tolérance. Une identité a due se défendre et se fortifier dans le contexte naturel et urbain où elle s’est formée. S. AGATA MILITELLO S. Agata Militello. charmante et solaire, est une ville de 13.000 habitants de la province de Messine, qui donne sur la còte tyrrhénienne des Nebrodi et qui offre souvent d’extraordinaires couchers de soleil. Au sud on peut admirer de florissantes campagnes où l’ancienne luxuriance est toujours présente. avec les vertes extensions des jardins de citronniers et l’argent des oliviers. La présence des bois, d’un considérable réseau hydrographique, et l’exposition au Nord rendent le clirnat doux presque pour toute l’année. La position heureuse entre Palerme et Messine en a favorisé le rapide développement en faisant de la petite ville le point de repère de nombreux villages de l’intérieur et aussi celui de départ pour différents et intéressants itinéraires de connaissance du « cceur vert » de la Sicile. 10 Histoire L’histoire de S. Agata Militello est liée à la Tour de la Marine, défense de repérage còtier de l’agglomération médiévale Militello Valdemone. Les Gallego, famille noble d’origine aragonaise, en obtinrent la domination en 1573 ; en 1628 Don Vincenzo édifia le palais autour de la Tour et en 1658, son fils Louis. par la « licentia populandi ». put y transferer des familles pour agrandir le petlt bourg rnarm. En 1820 le dernier des seigneurs vendit son titre et ses terres au prince de Trabia; le centre comptait désormais plus de trois mille habitants et il s’était considérablement développé en basant son économie sur les commerces maritimes et sur la production d’agrumes. En 1 857 la députation citadine demanda et obtint l’autonomie de la Commune de Militello de laquelle il dépendait administrativement. Ceci permil un ultérieur développernent des activités et de la population qui a profondément inl1u sur l’accroissement urbain de la petite ville, surtout pendant le siècle dernier. L’agglomération et ses monuments La petite ville est structurée en trois zones le quartier derrière l’Église Madre, le quartier centrai. qui se déroule le long de la rue Medici et le quartier de la « Marine » (a ‘praja,), celui des pécheurs. La promenade, embeilie par la longue et verdoyante promenade à la mer et sur laquelle apparaissent ies maisons des pécheurs mais aussi des rendez-vous et des restaurants, est le centre de la vie d’été, surtout le soir. La zone autour des places centrales (Chìteau et Vittorio Emanuele) est riche d’activités fiévreuses d’une grande partie de l’année. Au centre de la petite ville s’élèvent de remarquables immeubles avec des faades aristocratiques et des intérieurs peints à fresque avec des motifs rococo et liberty (palais Faraci, Zito. (‘iiippu. Bianco, Fortunato et Gentile). Le monument le plus emblématique est le Chteau Gallego, bìtiment qui a eu de nornbreuses adaptations et transformations en époques différentes. Au XVI siècle autour de la tour aragonaise fut construit un btiment pour dépòt d’armes, à son tour englobé dans le riche immeuble bti par les barons Gallego qui quittèrent le chteau de Militello pour s’y transférer. L’église palatine contigua au chteau a une entrée qui donne sur la piace; à ilntérieur il v a des toiles et des statues en bois des siècles XVIII-XIX. Dans la voisine rue Roma s’ouvre l’arc de Sani’ ‘Agata, l’ancienne Porte de mer. De la piace Vittorio Emanuele, on atteint l’Eglise Madre à travers rue 5. Giuseppe. Le Musée Ethno - anthropologique des Nebrodi est aussi très intéressant ; il contient des collections concernant la culture matérielle et les traditions religieuses du territoire. 11 Parmi les rnanifestations les plus anciennes et intéressantes. excelle l’historique et traditionnelle Foire, occasion de marché et échange parmi les plus irnportants de la Sicilc. Elle a lieu le 14 ci 15 avril et le 14 et 15 novembre. Son origine officielle remonte à l’an 1700 lorsque le prince Gaetano Gallego Ventimiglia eut le privilège de «fare e fare bandizzare la fera» en confirrnant le droit que ses descendants avaient depuis longtemps. A partir de ce moment la manifestation s’est de plus en plus imposée et elle constitue le moment le plus favorable à l’achat et à la vente des animaux pour beaucoup d’éleveurs de la province de Messine et non seulement. Le rnarché des produits artisanaux, les friandises. Ies jouets, les objets en bois et en rnétai est très caractéristique et renommé. Un vrai paradis naturel Le lac S’partà, (‘upantanu), comme les gens de la place l’appellent, est un petit miroir d’eau iocalisé près d’iria. hameau de la commune de S. Agata. Situé entre Mont Farsi et Serra Quaranta à 800 mètres environ d’altitude il fait partie du vaste ensembie de zones humides qui constituent le réseau hydrique superficiel du Parc des Nebrodi. Le lac Spartà peut étre considéré une ile, représentative du système naturaliste du parc et il est une grande richesse pour le territoire et un élément de message. de connaissance et de tutelle de la végétation et de la faune aussi. En effet, le lac abrite une grande quantité d’espèce végétales hygrophiles (roseaux communs, typhas, préles, joncs et d’autres) et d’animaux, surtout d’oiseaux (hérons, r1es d’eau et d’autres). Méme beaucoup d’amphibies vivent nombreux dans ies environs. L’attraction de l’endroit est la tortue d’eau douce. Il y a aussi de nombreux insectes : papiilons aux ailes magnifiquement colorées, moustiques et libellules aux couleurs métalliques et iridescentes, vives et voyantes, et au tourbillonnant et acrobatique. Dans les zones environnantes, plus sèches, il est possible de rencontrer des lézards verts. campagnols, hérissons, renards et lapins, belettes. martres et porc-épic et le rare chat sauvage. Parmi les arbres du maquis on peut trouver des crénelles, troglodytes, rouges-gorges, pies voleuses, corneilles, alouettes, mésanges, moineaux, chardonnerets, verdiers. tourterelles, ramiers. faucons. corbeaux et nombreux d’autres rompent gaiement le calme du milieu. Gastronomie La ptisserie et les glaces constituent les spécialités locales les plus appréciées, car leur préparation plongent ses racines dans une tradition séculaire. Sur la table la pte à maison est très appréciée, assaisonnée avec des ragoùts ou des légumes. Très diffusées sont les ptes avec les sardines, à la marinara et le sépia, les risotti, les paupiettes de macaronis et d’aubergines. 12 Les hors-d’cuvre et Ies salades sont riches et sont obtenus avec des produits et des conserves locaux ; l’huile d’olive est d’excellente qualité, les ròtis sont préparés avec des viandes sélectionnées Les plats de poisson, cuisinés selon la locale tradition marine sont très dernandés dans les restaurants. SAN MARCO D’ALUNZIO L’habitat Ct SOli territoire Situé à 540 mètres d’altitude, le village s’accroche à la convexité du coteau S. Marco avec ses maisons adossées Fune à còté de l’autre, entourées d’une dizaine de clochers. suspendues parfois sur des escarpements vertigineux, glissants, abissaux, d’où la vue tantòt s’éiargit sur des étendues sans fin de monts, tantòt descend sur la plaine que la mer Tyrrhénienne lèche avec sa bianche écume, tantòt se pose sur les sept iles Eoliennes, d’où parvient encore l’écho d’anciennes légendes charmantes. Le territoire — découpé, sinueux, plongé dans une végétation hétérogène et exubérante de tout type de vert — est sillonné des cours d’eau Favara et Platanà qui coulent enfoncés dans des gorges rocheuses, cachés par des oiivaies, des bois de chénes-lièges, des vignobles et des arbres fruitiers. sur lesquels s’élèvent des cyprès solitaires et superbes : des zones qui font partie du Parc des Nebrodi. Les plateaux, de 1000 à 1200 mètres d’altitude, sont couverts d’une végétation buissonneuse et coupés par des lacs très petits à régime saisonnier. Du haut du rocher de Traora et du Pizzo del Lupo on peut admirer de magnifiques panoramas. ilistoire Sur cette petite ville, suspendue entre ciel et terre, mille ans d’histoire ont laissé des ernpreintes et des témoignages de différents peuples : Grecs, Romans, Byzantins, Arabes, Normands, Espagnols... Ces peuples y ont derneuré, y ont régné et y ont élevé de splendides chàteaux, monastères. tours. églises, clochers. Le propréteur Verre, le consul de Cicérone, le comte Roger, la reine AdéiaYde, le cardinal Rebiba, les comtes Filangieri sont des noms familiers à 5. Marco comme ceux de Saint Basilio. de Saint Nicola ou de Saint Benedetto. Fondée vraisemblablement en époque prégrecque, l’ancienne Alunzio naquit comme ville au V siècle a. C. Sous l’empire romain elle connut des périodes de spiendeur. Nommée « S. Marco » par les Normands, comme petite ville médiévale elle fut baptisée en 1061, quand Robert le Guiscard y fit 13 btir la forteresse où se déroula la vie politique et culturelle. Autour d’elle on constate le développement d’un réseau serré de petites maisons, de petites ruelles et de petites places, parmi lesquelles, souvent à peu de mètres l’une de l’autre, s’élevèrent presque trente édifices sacrés : églises, abbayes, couvents, monastères et chapelles. A partir du XV siècle S. Marco devint fief des comtes Filangieri de Mirto. Entre le XVII et le XVIII siècle naquit la saison du baroque: un baroque artisanal et coquet, tantòt monumental tantòt très sobre et élégant dont survient de nombreux et intéressants témoignages. Dans cette ville il y a beaucoup d’établissements qui ont un grand intérét historique et artistique. Productions typiques San Marco dAlunzio n’est pas seulement une ville d’art, mais aussi un village hospitalier et accueillant. La cuisine est naturelle, attrayante et intacte, surtout si on se laisse séduire par les produits locaux: macaroni avec de l’extrait de tomates ou de jus de viande de porc. saucisses. olives, charcuteries, ptes au gratin, produits de saison, fromages, « pecorino », « ricotta ». Il s’agit d’une cuisine ménagère, qui à la bonne qualité et à l’authenticité traditionnelle unit le plaisir et le goùt qui ont les choses qui proviennent d’une terre généreuse. Parmi les produits manufacturés, ceux de la broderie sont les plus prestigieux. Ils sont l’ceuvre dartisanes très habiles car ils sont exécutés avec des méthodes entièrement manuelles, grande fantaisie créatrice et extraordinaire habilité. Toutefois ce millénaire village est plus connu gràce i son « Rosso di S. Marco », un marbre unique en son genre, qui est extrait des carrières environnantes et exporté partout pour ses nombreuses applications et sa particulière beauté. Le folklore Le précieux patrimoine de rnémoires religieuses — héritage d’une vaste et ancienne culture ne sest pas laissé étouffer par l’usure du temps. Ce peuple, en particuliers moments significatifs de la vie chrétienne locale, redécouvre et réinterprète son me millénaire. Le mysticisme et le rapport avec l’au-delà prennent encore les formes d’une ritualité riche d’extraordinaires effets dramatiques et spectaculaires revécus avec une participation de masse spontanée et instinctive. Ce sont des fragments d’un Moyen Àge qui s’incarne dans les chants dialectaux, dans les lamentations, dans les gestes, dans les ex voto, dans les symboles, dans les signes. dans les voix, dans le code complexe d’un langage qui conjugue poésie et douleur. sens de l’impondérable et besoin de certitudes qui se font véritable langage. Le Vendredi Saint est célébré avec une liturgie particulièrement solennelle. L’urne avec Christ Mort est portée en procession en fin d’après-rnidi. Garons habillés d’anges, saintes femmes, jeunes madeleines. la confrérie des « Maestranze » avec 14 des étendards et des torches allumées, la foule de fidèles donnent un air mélancolique à ce rite ancien. Le dernier vendredi de mars de tous les ans on célèbre la Festa del Croci/isso à laquelle le peuple de S. Marco a une grande dévotion. De Féglise de l’Aracoeli, le Christ de Frà Umile da Petralia. superbe image en bois du XVII siècle. sculptée par un des plus angéliques franciscains de Sicile, est porté en procession, soutenu par une dizaine de mains penchées, parmi une myriade de fidèles qui se serrent pour effleurer le Corps sacré. Trente-trois cagoulards dits « Babaluti », cachés dans le capuchon et en froc bleu, les pieds nus, portent le Crucifix sur les épaules, derrière lequel la foule parcoure les rues de la ville en chantant et en priant. Le métier à tisser À San Marco d’Alunzio et dans d’autres villages des Nebrodi est vif l’artisanat textile. Protagoniste absolu de la production, c’est le métier à tisser manuel en bois. Autrefois, dans l’économie pauvre de la famille paysanne le travail féminin du tissage n’était pas du tout marginal, mais il représentait une importante part du revenu, méme dans le but seulement de la production destinée à la consommation personnelle. Le métier à tisser constituait, donc, à l’intérieur de la maison paysanne, un précieux bien patrimonial, un véritable capita!, auquel, souvent, on confiait la fonction de compléter le revenu familier et d’assurer quand méme Ies conditions matérielles d’autosubsistance. L’activité familiale de production textile reste essentiellement liée au processus assidu et patient de préparation du trousseau féminin. Les mains expertes et sages des artisanes créent des pièces uniques, unicité qui marque les produits faits à la main. De petites imperfections de tissage rendent aussi particulier le manufacturé. Les trousseaux naissent d’un métier à tisser qui produit beaucoup de bandes individuelles qui assemblées avec des jointures comme des dentelles, en célèbrent la beauté et donnent une ultérieure valeur et dignité au tissu. Celui-ci, avant d’étre transforrné. est soigné par les fernrnes avec le rnéme amour que les grands-mères : les toiles sont plongées dans la lessive (eau et cendre bouillie et filtrée), pendant une nuit, puis rincées et essuyées au soleil et battues avec le maillet pendant une semaine. Le soin donne au tissu de la souplesse et du poli, et la possibilité d’un emploi tranquille de la machine à laver. On constate, ainsi, la naissance du beau et de l’ancien et l’envie de posséder un objet unique. Les futures épouses apprécient les pièces réalisées, riches de tradition et de charme. 15 Charme du passé qui, grce à des mains précieuses d’habiles artisanes, devient une actuelle réalité Jans la production de draps, couvre-lits, rideaux, bonbonnières, etc. ; tous ces produits coordonnés par le méme type de broderie. Le tissu qui représente le témoignage de l’ordre, pour le rythme qu’on rencontre dans ses élégantes trames. indique que dans la recherche de la couleur, dans la richesse des forrnes du tissu, une simple étoffe peut se transformer. comme par magie, dans un exclusif objet d’art. 16