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e m e nt t r a p é D u ed Le magazin de N°53 D é c e m b re 2014 « L’Hermione » en liberté BONNE ANNÉE 2015 Lire page 9 VENDÉE La Sè Marais Poitevin vre Nio rta ise V é lo ro u te N io rt- O c me n Édito « Bonne année ! » La V é ne em i Ch Falaise du Pertuis Breton Dunes et falaises Forêts et espaces ouverts lody ssée tto ra t li Presqu’île de Loix Ecomusée du Marais Salant Pointe de l’île de Ré DEUX-SÈVRES é an Pôle-Nature du Marais Poitevin l Maison du Fier Forêt de Benon LA ROCHELLE ILE DE RE Vallée de la Gères Baie d’Aytré Chef de Baie élod La V yss ée Réserve Naturelle d’Yves ILE D’OLÉRON Marais aux Oiseaux ce l ROCHEFORT L Estuaire de la Charente aC en ha r e t Bois et marais d’Oléron Val de Boutonne La Bo uto nne es R iv eminem e nt Ch C em Vallée de la Charente i iv n e m e nt e s d e C ha re n te Ch La ée yss lod Vé Fief de Bonemort Marais des Bris Un remarquable patrimoine naturel… et sensible Sa es- de -C o m lle Pierre de Crazannes e dr Vallée du Coran C he Forêt et marais de la Presqu’île d’Arvert u Cora e SAINTES S eu m in d d ins la n em La Vé lod ys La Char ente sé Vallée de la Seudre La Seu dre e CHARENTE Ch e m ROYAN d in e Sa ac -J i nt Parc de l’Estuaire q ue s - d e - C o ne ug Se La m os p te l l e Marais in d e qu te Ch Plage de la Cèpe Estuaire de la Gironde Ch m e E I Q U A N T A T L Vallées em c - Ja in t s po R Réserve Naturelle de Moëze lt nou l’A r N O C É A Forêts SAINT-JEAND’ANGELY h Port des Salines Littoral nne uto La T Vallée de Station de Lagunage ILE MADAME Asinerie du Baudet du Poitou éze n a Tr e e nc réz Bo Dunes d’Oléron Cabane de Moins Baie d’Yves Ile d’Aix de Falaises de Chassiron ine m en ve t Ri e Espaces Naturels Sensibles La Se ug ne o nd G ir Marais et coteaux de Gironde JONZAC e s d Plaines Pôle-Nature Maison de la forêt e rte Vous n’avez pas reçu ce magazine dans votre boîte aux lettres ? Signalez-le au Conseil général (coordonnées page ci-contre). Une distribution dans tous les foyers de la Charente-Maritime est normalement effectuée. Ainsi, près de 2 500 hectares ont été acquis avec le produit de la Taxe départementale des espaces naturels et de l’écotaxe, et les zones de préemption concernent 68 communes et représentent une surface de 28 715 hectares. • La négociation du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) 2015-2020 a été globalement positive. C’est surtout le cas pour nos infrastructures et notamment pour les projets ferroviaires puisque la priorité donnée à l’électrification des lignes Angoulême-Cognac-Saintes-Saujon-Royan puis Niort-Saint-Jean d’Angély-Saintes a été réaffirmée. 6 Vie locale S’agissant de l’avenir des Départements en revanche, nous sommes toujours dans l’expectative et le flou domine quant à leurs futures compétences. L’Assemblée départementale achèvera prochainement sa mission : les 22 et 29 mars prochain, vous aurez à choisir démocratiquement vos nouveaux élus. 12 La solidarité territoriale en actions. 8 Nouvelles mobilités Le succès croissant du covoiturage. 9 Patrimoine L’Hermione. Le Train des Mouettes. Les Pôles-nature. 10 12 Économie Aéro Composites Saintonge : une PME de haut vol. 13 Soutien à la mytiliculture. Conférence Maritime. Emplois saisonniers. 14 Mémoire 1914-1918 : retour sur l’exposition des Archives Départementales. Le mémorial 1952-1962. 15 Département Horizon Chine. Session d’automne du Conseil général. Le CPER 2015-2020 met en place un programme d’investissements du Grand Port Maritime (GPM) de La Rochelle, bien que toutes les collectivités concernées n’y contribuent hélas pas. C’est d’autant plus regrettable que le port de La Rochelle va devenir aussi celui de la région Aquitaine/PoitouCharentes/Limousin. • Obtenue grâce à notre mobilisation, notre détermination, notre rassemblement par-delà les différences politiques, cette nouvelle Région n’a pas été remise en cause lors des débats parlementaires récents. Foyer départemental de l’Enfance : importants travaux à Puilboreau. 5 6 Ces motifs de réjouissance ne nous font pas oublier certaines situations préoccupantes, dont celle des mytiliculteurs, très touchés par la surmortalité de leur production. Lors de sa session d’octobre, le Conseil général a voté des mesures complétant le dispositif mis en place dès le printemps, dans le même esprit que les décisions prises en faveur des ostréiculteurs. 16 Solidarités 10 Talmont-surGironde au péril des flots. Réforme territoriale. Élections sénatoriales. Retrouvez la Charente-Maritime sur et • twitter.com/departement17 • facebook.com/lacharentemaritime Initiée en 1974, la politique départementale des Espaces naturels sensibles (ENS) consiste principalement à acquérir ces espaces pour les protéger, les aménager et les valoriser, par exemple en développant un réseau très dense de sentiers de randonnées pédestres et cyclables. © Carte : www.123simone.com h e v a nc e a u - C l é n a c SommDéaceimrbere 2014 3 5 ° n 8 Ce que l’État doit au Département. Le Lary-Palais de C Cheminements départementaux 4 Décentralisation Ce dimanche 7 septembre a été un jour de fête pour toute la CharenteMaritime. Le Département, au cœur de cette aventure depuis la naissance du projet - il y a maintenant plus de 20 ans - va continuer à accompagner la Frégate de la liberté, notamment lorsqu’elle mettra le cap sur le Nouveau Monde au printemps prochain. C’était aussi l’objectif de l’exposition proposée à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, du 13 au 24 octobre, pour célébrer le quarantième anniversaire de cette politique exemplaire. V o ie V GIRONDE • Aussitôt après la rentrée scolaire, « L’Hermione » a quitté pour la première fois Rochefort, remontant l’estuaire de la Charente et gagnant l’Océan qu’avait traversé La Fayette à bord de son illustre ancêtre. La Charente-Maritime est riche de son patrimoine naturel. Marais littoraux, estuaires et vallées alluviales, plaines céréalières, massifs forestiers et coteaux calcaires, milieux insulaires, dunes et falaises… composent une remarquable mosaïque (carte ci-contre). Les 14 pôles-nature, dont le réseau va fêter ses 20 ans en 2015, entrent aussi dans le cadre de cette politique, qu’ils contribuent à animer et à mieux faire connaître. Pôle-Nature de Vitrezay Cet automne qui ressemblait à l’été a été ponctué de moments forts et positifs pour la Charente-Maritime. 16 17 Logement social : les aides du Département. 18 Tribune Expression des groupes politiques. La Charente-Maritime est le magazine du Département de la Charente-Maritime. 85 boulevard de la République CS 60003 17 076 La Rochelle CEDEX 9 Tél. 05 46 317 000 Fax 05 46 31 17 17 E-mail : [email protected] charente-maritime.fr Directeur de la publication : Dominique Bussereau Co-directeur de la publication : Jean-Louis Frot Rédacteur : François Blazy Maquette et mise en page : RC2C La Rochelle Crédit photo : voir mentions Photo couverture : David Compain - Ville de Rochefort Photo édito : Mélanie Chaigneau Impression : Imprimerie Vincent Imprimé sur papier recyclé N° ISSN : 1639-0393 Dépôt 4e trimestre 2014 En attendant, en mon nom et au nom de tous mes collègues Conseillers généraux, je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année et vous adresse nos vœux de bonheur et de santé pour 2015. Très sincèrement. Dominique BUSSEREAU Président du Conseil général de la Charente-Maritime Ce que l’État doit au Département L’État compense de moins en moins les dépenses liées aux Allocations individuelles de solidarité dont il a confié la gestion aux Départements. En Charente-Maritime, pour 2014, la différence entre ces dépenses et les compensations de l’État s’élève à 33,4 M€. a dévolution de la gestion de prestations de solidarité nationale aux Départements, forme très nouvelle de décentralisation… pose des problèmes non résolus à la fois de gouvernance et d’ordre budgétaire ». Cette « synthèse », que la Cour des Comptes a initiée elle-même à partir de son Rapport public thématique « La conduite par l’État de la décentralisation » (octobre 2009), poursuit en insistant sur deux éléments : 1 - « Ces nouvelles attributions ne sont pas à proprement parler des compétences pour lesquelles les Départements auraient reçu la plénitude des prérogatives de gestion : ils ne peuvent moduler les prestations ». Le Département gère, mais c’est l’État qui détermine les conditions légales d’accès des bénéficiaires. 2 - « Le poids budgétaire de ces attributions et leur évolution risquent de ne pas être en rapport avec les capacités contributives des collectivités, sauf à accroître en permanence les apports de dotations de l’État à travers des circuits de plus en plus complexes ». • Tous les Départements sont concernés à des degrés divers. • Les 3 prestations « universelles » correspondant aux « nouvelles attributions » auxquelles la Cour des Comptes fait allusion sont : - Le Revenu de solidarité active (RSA) - L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) - La Prestation de compensation du handicap (PCH) Pour chacune de ces 3 prestations, l’article 72-2 de la Constitution dispose que « tout transfert entre l’État et les collectivités territoriales s’accompagne de l’attribution de ressources équivalentes à celles qui étaient consacrées à leur exercice ». En ce qui concerne la Charente-Maritime, et sans tenir compte des charges de gestion consécutives à ces transferts d’attributions, la différence entre ce que va payer le Département et ce que l’État devrait lui verser en compensation devrait s’élever, en 2014, à 33,4 M€. 99,56 M€ COMPENSATIONS DE L’ÉTAT 132,96 M€ ALLOCATIONS INDIVIDUELLES DE SOLIDARITÉ «L La fusion avec l’Aquitaine confirmée e Conseil des Ministres du 18 juin a adopté deux projets de loi relatifs à la réforme territoriale. L’un proposant une nouvelle carte à 14 régions, dont une région PoitouCharentes/Centre/Limousin et modifiant le calendrier électoral. L’autre relatif à une « nouvelle organisation territoriale de la République », prévoyant de renforcer les compétences des Régions et des Intercommunalités. Quant aux Départements « jusqu’en 2020 (ils) verront leur action recentrée sur leurs compétences essentielles ». Avant d’être supprimés. L Une carte à 13 Régions APA* RSA* -33,4 M€ PCH* * Revenu de Solidarité Active Allocation Personnalisée d’Autonomie Prestation de Compensation du Handicap • Pour le RSA, le Département a la charge de la partie de cette allocation qui succède au RMI (RSA socle). En 2014, le montant des allocations devrait atteindre 86,51 M€. Il était de 70,8 M€ en 2012, et a particulièrement augmenté (plus de 13 % de hausse) en 2014. Les compensations financières s’élèvent à un peu plus de 59 M€ (dont 0,2 M€ de recouvrement des indus). Elles sont constituées : - du transfert d’une partie du produit de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE, ex-TIPP), « gelé » à 46,36 M€. Auquel s’ajoute, toujours au titre de la TICPE, un complément de 7,6 M€ qui n’augmente plus depuis 2011. Soit un total de 53,96 M€. - d’un financement au Fonds de mobilisation départementale pour l’insertion, qui a tendance à légèrement diminuer, et s’élève à 4,9 M€ en 2014. Solde négatif : 27,45 M€. • Pour l’APA, le principe est un partage à 50/50 de prise en charge entre le Département et l’État, à travers la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Le montant des allocations doit s’élever à 64,36 M€ en 2014, dont 32,18 M€ à la charge de l’État. 5 Réforme territoriale DÉSÉQUILIBRE 2014 Malgré cela, ce ne sont que 24,92 M€ que verse la CNSA. En ajoutant le recouvrement des indus (1,21 M€), le total des compensations s’élève donc à 26,13 M€. Solde négatif : 6,05 M€. • Pour la PCH, c’est également dans le cadre de la CNSA que doit s’opérer la compensation financière (à 100 %) de l’État. Or : - le montant des allocations versées par le Département en 2014 va s’élever à 14,27 M€ ; - le montant du transfert CNSA est de 5,48 M€, auxquels il convient d’ajouter 0,53 M€ de recouvrement des indus. Solde négatif : 8,26 M€. Le total des 3 soldes négatifs s’élève donc à 27,45 + 6,05 + 8,26 = 41,76 M€. • Pour contribuer à endiguer ce creusement des déficits et à financer les Allocations individuelles de solidarité (AIS), l’État a pris 2 mesures applicables depuis cette année : - le transfert des frais de gestion de la Taxe sur le foncier bâti. En 2014, le Département récupère 7,24 M€ à ce titre. - la possibilité accordée aux Départements de relever de 3,8 % à 4,5 % le taux des Droits de mutation à titre onéreux. Cette faculté est assortie de la création d’un dispositif de péréquation entre Départements. Au final, le produit pour la Charente-Maritime s’élève à 1,12 M€. Compte tenu de ces deux nouvelles recettes clairement liées aux attributions de solidarité, la Charente-Maritime récupère donc 8,36 M€, et le solde négatif final est donc bien de : 41,76 – 8,36 = 33,4 M€. L’accélération En 2013, la différence entre les trois allocations individuelles de solidarité versées par le Département et les diverses compensations financières s’est élevée à 29,44 M€. Depuis 2010, les sommes non versées par l’État au titre des allocations de solidarité, ont plus que doublé. En 5 ans (2010-2014), le total est proche de 120,5 M€, dont plus de la moitié (62,84 M€) pour les années 2013 et 2014 ! Concernant la nouvelle carte régionale, la mobilisation a été très importante en Charente-Maritime (mais pas seulement) afin d’obtenir la fusion avec l’Aquitaine (lire « Charente-Maritime » n°52, octobre 2014, pages 4 et 5). Au niveau des travaux parlementaires, en première lecture : - le Sénat a émis un vote équivalant au rejet du redécoupage proposé (4 juillet), - l’Assemblée Nationale a voté un projet de loi modifié, avec 13 régions dont une région Aquitaine/PoitouCharentes/Limousin (23 juillet). • Une deuxième lecture était donc nécessaire : - le Sénat (30 octobre) a adopté un texte prévoyant 15 régions, - l’Assemblée Nationale (19/20 novembre) a confirmé son vote de juillet sur les 13 régions. Il y avait donc encore des désaccords, mais pas sur notre future région autour de Bordeaux. À l’issue de la réunion de la Commission mixte paritaire, prévue le 27 novembre, il y aura une nouvelle lecture par les deux Chambres puis, en cas de désaccord persistant, l’Assemblée Nationale aura le dernier mot. Avenir des Départements : le flou persiste Les travaux concernant le deuxième projet de loi ont démarré au Sénat en novembre avec des auditions et des discussions en commissions. L’ordre du jour a inscrit la première séance publique le 16 décembre. Ce n’est donc pas avant janvier 2015 que l’Assemblée Nationale travaillera à son tour sur ce projet. L’avenir des Départements, qui est l’une des questions majeures de ce projet de loi, n’est pas encore clair. Début novembre, à l’occasion de la réunion de l’Association des Départements de France (ADF), le Premier Ministre a déclaré que « entre les Régions et les Intercommunalités, il faudra un échelon intermédiaire pour assurer les solidarités humaines et territoriales ». Élections départementales en mars 2015 Après de nombreuses valses-hésitations, la date des prochains scrutins a été fixée. En ce qui concerne les élections départementales (ex-cantonales), elles auront lieu les 22 et 29 mars prochain. En Charente-Maritime, dans chacun des 27 cantons issus du redécoupage, les électeurs auront à élire un tandem mixte homme-femme, chacun(e) ayant un(e) suppléant(e) du même sexe. Les élections régionales sont prévues au mois de décembre. Département Les résultats des élections sénatoriales Depuis la loi de juillet 2003, la durée du mandat des sénateurs est passée de 9 à 6 ans. Cette loi commençait à s’appliquer notamment pour les sénateurs charentais-maritimes élus en 2008. C’est donc en 2014, le 28 septembre, qu’a eu lieu le renouvellement. Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect ; en Charente-Maritime, ce sont 1 735 « grands électeurs » qui étaient convoqués à La Rochelle. Pour les Départements désignant 3 sénateurs, ce qui est le cas de la CharenteMaritime, le mode de scrutin a été modifié en août 2013. Le scrutin majoritaire à 2 tours a été remplacé par la représentation proportionnelle (avec répartition des restes à la plus forte moyenne). Il n’y a donc qu’un seul tour. À l’issue de ce scrutin, ce sont Daniel Laurent et Corinne Imbert (liste d’Union pour la réussite de la Charente-Maritime), ainsi que Bernard Lalande (liste Union républicaine et de progrès) qui ont été élus. Une nouvelle conseillère générale Bernard Lalande, conseiller général et maire de Montendre, a choisi de conserver son mandat de maire et de démissionner de celui de conseiller général. Élisabeth Diez, sa suppléante, élue avec lui en 2011, est donc la nouvelle conseillère générale du canton de Montendre. Elle a siégé pour la première fois lors de la séance d’ouverture de la session d’automne. Originaire de Chepniers, domiciliée à Corignac puis à Montendre (depuis 2000), Élisabeth Diez est mère de deux enfants et institutrice d’école maternelle. Elle est conseillère municipale de Montendre depuis 2001 ; en 2008, Bernard Lalande lui a confié la délégation « Affaires scolaires et jeunesse », qu’elle a conservée en 2014 en y adjoignant la culture. © F. Blazy - CG17 TION A S I L A R T DÉCEN Finances © M. Chaigneau 4 Équipement touristique S COMMUNE Saint-Porchaire : un marché couvert attractif Aide aux écoles Le Département finance les grosses réparations, les extensions et modernisations des locaux scolaires, ainsi que la construction de nouveaux locaux. Enveloppe budgétaire 2014 : 2,5 M€. Habitat locatif public en milieu rural Le Département aide les Communes à réhabiliter leur patrimoine en créant ou en aménageant des logements à loyer libre. Enveloppe budgétaire 2014 : 350 000 €. pour valoriser l’aqueduc L alimentait Saintes aux premiers siècles de notre ère. L’habitation mitoyenne étant en vente, le Conseil municipal a décidé, début 2014, d’en faire l’acquisition afin de l’aménager en point d’accueil, d’information et d’animation sur l’aqueduc. Ce projet s’inscrit d’ailleurs dans un programme plus vaste de valorisation de ces sites, initié par la Communauté d’agglomération de Saintes. Dans le cadre du Fonds d’aide à l’équipement touristique des petites Communes, le Conseil général a voté (Commission permanente du 26 septembre) une subvention représentant 30 % du coût de l’acquisition (non encore finalisée) de cette habitation. © M. Chaigneau a fontaine du Moulin, à Vénérand, est l’un des principaux attraits touristiques de cette commune du canton de Saintes-nord. Un ruisseau sorti de la falaise proche court à l’air libre avant de passer dans un ancien moulin à eau. C’est là que des milliers de visiteurs viennent voir le départ de l’aqueduc romain qui Habitat locatif public en milieu rural Saint-Palais-de-Négrignac : Saint-Quantin-de-Rançannes : réhabilitation du presbytère En juin 2013, le Conseil municipal de Saint-Quantin-de-Rançannes, commune de 283 habitants du canton de Gémozac, décide de réhabiliter l’ancien presbytère et d’y aménager 3 logements à loyer libre : 1 au rez-de-chaussée, 1 à l’étage, le troisième occupant les deux niveaux. Les travaux ont lieu au premier semestre 2014 et sont en passe d’être achevés avec les aménagements des abords. Aide aux écoles Villedoux : accompagner la croissance des effectifs En à peine plus de deux décennies (de 1990 à 2011), la population de Villedoux, commune du canton de Marans, est passée de 958 à 1 659 habitants, la hausse ayant tendance à s’accélérer nettement dans les dernières années. L’une des nombreuses conséquences de cette forte croissance, due en grande partie à l’arrivée de jeunes ménages, a été l’ouverture quasi-continuelle de classes au groupe scolaire : 6 en 2007, 9 en 2011, 12 en 2013 (5 maternelles et 7 élémentaires). Il y avait Le Département finance les équipements des petites Communes visant à la mise en valeur et au développement de leurs attraits touristiques (campings, aires de loisirs, sauvegarde du patrimoine rural…). Enveloppe budgétaire 2014 : 400 000 €. © M. Chaigneau Équipement touristique 99 enfants à la rentrée 2000, ils étaient 315 en septembre 2014 ! La construction de 2 classes et la location de préfabriqués ont permis de faire face aux besoins, mais le Conseil municipal a décidé, en décembre 2013, d’initier un projet d’extension comprenant la construction de 3 bâtiments : - un bloc de 2 classes ; - un local technique et des sanitaires ; - un local de motricité. Grâce au Fonds départemental d’aide aux constructions et grosses réparations de locaux scolaires, le Département aide les Communes de moins de 5 000 habitants à moderniser et équiper leurs écoles. Le 6 mars 2014, la Commission permanente du Conseil général a voté une subvention d’un montant de 200 667 €, représentant 30 % du coût éligible des travaux. La salle des fêtes de Saint-Palais-deNégrignac, commune du canton de Montguyon dont la population a atteint 406 habitants, a rouvert ses portes au mois de septembre. En février 2013, le Conseil municipal, constatant qu’elle était devenue obsolète, avait adopté un programme permettant tout à la fois de la réhabiliter, de la mettre aux normes, et d’en augmenter la capacité d’accueil. Les travaux de réhabilitation et d’extension, lancés au printemps 2013, L Lozay : la salle des fêtes a été « rajeunie » Dans le cadre du Fonds départemental d’aide à l’habitat locatif public en milieu rural, la Commission permanente a voté 3 subventions de 12 500 € chacune (2 le 25 novembre 2013, une le 6 mars 2014) en faveur de la Commune de SaintQuantin-de-Rançannes, finançant chaque logement à hauteur de 25 % du plafond subventionnable. e Conseil municipal de Saint-Porchaire avait décidé de faire de la construction d’une halle couverte le projet prioritaire de l’année 2013. Un choix justifié par la vétusté des infrastructures de la place Eugène Bézier, lieu traditionnel du marché hebdomadaire du mercredi matin, et par l’évolution des demandes des consommateurs, qui sont de plus en plus nombreux à privilégier les produits du terroir. Ce nouvel équipement répondant aux normes d’accessibilité devrait aussi permettre d’affirmer l’attractivité commerciale du marché de Saint-Porchaire. Le projet adopté a prévu une halle centrale couverte, en verre, des auvents périphériques, une travée permettant d’accueillir les locaux techniques, les sanitaires… et de nombreux emplacements de stationnement. Les travaux se sont achevés mi-2014, et le « nouveau » marché de SaintPorchaire, qui ouvrira aussi le dimanche matin, a accueilli ses premiers clients au mois de juillet. Ce programme a été co-financé par le Département dans le cadre du Fonds d’aide à la revitalisation des petites Communes. La Commission permanente du Conseil général a voté 4 subventions (les 25 octobre et 25 novembre 2013, les 6 mars et 16 juin 2014) d’un montant total de 98 738 €. une nouvelle mairie ont été subventionnés à hauteur de 35 % par le Département. Dans le cadre du Fonds d’aide à la revitalisation des petites Communes, la Commission permanente du Conseil général a voté 3 subventions d’un montant de 32 200 € chacune (le plafond) : - le 15 avril 2013 pour l’opération d’extension ; - le 17 juin 2013 pour les mises aux normes ; - le 19 juillet 2013 pour les travaux d’aménagement complémentaires. © M. Chaigneau Le Département finance les projets visant à lutter contre la désertification des zones rurales et contribuant à l’embellissement et à la dynamisation des centres-bourgs. Enveloppe budgétaire 2014 : 4,5 M€. Vénérand : © M. Chaigneau Revitalisation © F. Blazy - CG17 Solidarité territoriale Le Département, garant de la solidarité territoriale, finance les projets locaux de développement et d’aménagement des collectivités (Communes et structures intercommunales) dans de nombreux domaines. Ces financements sont très variés ; ils concernent notamment les équipements sportifs et culturels, le patrimoine historique (monuments, objets mobiliers…), les bibliothèquesmédiathèques, les actions favorisant les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, la voirie communale, les infrastructures portuaires… La solidarité joue surtout en faveur des petites Communes. Quatre Fonds départementaux subventionnent les projets des Communes de moins de 5 000 habitants ou des structures intercommunales agissant pour le compte d’une de leurs Communes de moins de 5 000 habitants. Ils concernent donc 454 communes sur les 472 que compte la CharenteMaritime. Pour 2 d’entre eux (revitalisation et aide aux écoles), le taux de financement augmente quand la population diminue. 7 Revitalisation © M. Chaigneau 6 La nouvelle mairie de Lozay, commune de 155 habitants du canton de Loulay, a été inaugurée au mois d’octobre 2014. Le Conseil municipal, fin 2012, avait décidé de procéder à la réhabilitation d’un ensemble immobilier au centre du village, l‘îlot Richaume. Cet « îlot » était dans un état très délabré, ce qui pouvait même générer des risques pour la sécurité (murs menaçant de s’effondrer…). Le projet a consisté en une vaste opération de restauration et d’aménagement de locaux pouvant accueillir la mairie et un espace associatif. Dans le cadre du Fonds départemental d’aide à la revitalisation des petites Com- munes, la Commission permanente du Conseil général a voté 4 subventions, représentant 40 % du plafond subventionnable : - le 19 juillet 2013 pour l’opération de démolition du bâtiment ; - le 25 octobre 2013 pour la 1re tranche (locaux administratifs) ; - le 25 novembre 2013 pour la 2e tranche (salle de réunion) ; - le 13 décembre 2013 pour la 3e tranche (local associatif). Le montant total de ces subventions s’élève à 117 490 €. Le Département est ainsi le principal partenaire financier de la Commune de Lozay sur cette opération. 9 Covoiturage S NOUVELLÉES MOBILIT L’aventure de l’Hermione NE PATRIMOI À la vitesse supérieure ! L’appel du large Sous l’impulsion du Schéma départemental, la pratique du covoiturage se développe. Certaines aires sont quasi-saturées. Les premières sont mises en service mi2012. Moins de trois ans plus tard, 48 aires, représentant près de 850 emplacements, sont en service ou en passe de l’être (voir carte). Le taux de remplissage moyen est de 70 %. Pour certaines aires, le succès est tel que des extensions sont d’ores et déjà à l’étude. e 7 septembre 2014 restera une des grandes dates de l’aventure de « L’Hermione ». Plus de 17 ans après le lancement de sa construction, 26 mois après le début de sa mise à l’eau, la « Frégate de la liberté », réplique de celle sur laquelle le marquis de La Fayette est parti, en 1780, pour soutenir le président Washington dans sa lutte pour l’indépendance, est sortie de sa forme de radoub… Dimanche de fête : descente de la Charente avant de mouiller en rade de l’île d’Aix. Avec une impressionnante flottille en escorte et des milliers et des milliers de personnes sur les rives de l’estuaire. La phase des essais en mer (positifs) était ainsi lancée. Elle aura duré 2 mois, jusqu’au retour de « L’Hermione » à Rochefort, le 9 novembre. Après une halte dans le port de commerce, elle a regagné la forme Napoléon III. L © M. Chaigneau C Sortie le 7 septembre, l’Hermione est revenue à Rochefort deux mois après. En passant par La Pallice, Bordeaux et Brest. Les aires sont aménagées sur des espaces appartenant au Département ou mis à disposition (une convention de partenariat est alors signée avec les Communes ou les Centres commerciaux concernés). Les aménagements comprennent notamment la mise en place d’une signalétique, d’accès sécurisés, si besoin d’équipements d’éclairage… Schéma départemental des aires de covoiturage. Programmes 2015-2016 et aires de service. Pôles-nature Restructuration au Port des Salines Connexion Cette plateforme accueille 20 000 visiteurs annuellement depuis sa mise en service. Sorties et visites nature • La Réserve naturelle du marais d’Yves propose des sorties-nature le dimanche 21 décembre (15 h), le mardi 23 décembre (14 h 30), les dimanches 28 décembre (9 h 30) et 4 janvier (15 h). Renseignements au 05 46 82 12 44 et sur www.marais.yves.reservesnaturelles.org © M. Chaigneau VISITES Les visites de « L’Hermione » ont repris fin novembre à la forme Napoléon III, tous les jours (sauf 25/12/2014 et 1/1/2015) de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h, jusqu’à la mi-mars. Renseignements sur www.hermione.com et au 05 46 82 07 07. Depuis 1997, « L’Hermione » a déjà reçu plus de 4,1 millions de visiteurs. Train des Mouettes Trafic record pour les 30 ans Dans le cadre du programme de restructuration du pôle-nature du Port des Salines, le Conseil général a voté, à la session d’octobre 2014, 3 subventions représentant 30 % du coût des opérations : - 2 subventions au bénéfice de la Communauté de Communes de l’île d’Oléron pour la réhabilitation du bâtiment d’accueil et la création d’outils pédagogiques, d’une part. la réalisation d’un appontement accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR) d’autre part ; - 1 subvention au bénéfice de la Commune du Grand-Village-Plage pour des sanitaires automatiques et également accessibles aux PMR. © S. Laval Dès l’aménagement des premières aires, le Département a créé un site afin de regrouper toutes les informations relatives au covoiturage (assurance, coût théorique…) et faciliter la mise en relation des covoitureurs en recueillant demandes et offres : www.lesmouettes-covoiturage.fr Le réseau d’aires de covoiturage mis en place par le Département génère des économies substantielles. Annuellement, ce sont : • plus de 5 millions de kilomètres évités, • environ 1,3 M€ de consommation en moins pour les utilisateurs, • moins 830 tonnes équivalent CO2 produites. Entre temps, le 3 mâts a fait une escale technique à La Pallice, fin septembre, après les premiers essais sous voiles « très concluants ». Puis il a pris la direction de l’estuaire de la Gironde pour arriver à Bordeaux le 7 octobre. Quai Richelieu, au port de la Lune, « L’Hermione » a accueilli sur son pont environ 3 000 visiteurs chaque jour de son escale bordelaise, pendant laquelle une centaine de milliers de personnes sont ainsi venues la voir. Elle a quitté Bordeaux le 13 octobre pour arriver à Brest le 17. Quai des flottilles, en zone militaire, au ponton des frégates multimissions. De la Lune à la Rade, le voyage n’a pas été de tout repos, du fait des conditions météo et marines. Un excellent test pour le navire et son équipage. L’escale fut donc bienvenue. Elle est restée « technique », donc sans visites, mais Brest, d’où elle est repartie le 26, reverra « L’Hermione » bientôt. En août 2015, c’est-à-dire à son retour d’Amérique ! © M. Louche - CG17 ovoiturage : utilisation conjointe et organisée (à la différence de l’autostop) d’un véhicule, par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs passagers, dans le but d’effectuer un trajet commun. Moins développée en France que dans d’autres pays développés, la pratique, génératrice d’avantages individuels (économies, lien social…) et collectifs (moins de pollution) progresse rapidement. Fin 2011, le Département de la CharenteMaritime décide d’en accélérer le développement. Un Schéma départemental des aires de covoiturage, qui prévoit la réalisation de 65 aires, est adopté. Un budget de 1,178 M€ est voté. • Deux sorties « oiseaux et plantes » sont programmées par la Réserve naturelle de Lilleau des Niges (aux Portes-en-Ré), le mardi 23 décembre (14 h 30) et le vendredi 2 janvier (14 h 30). Renseignements au 05 46 29 50 74 et sur www.lilleau.niges.reservesnaturelles.org • La Maison de la Forêt, à Montlieula-Garde est ouverte du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, et le week-end de 14 h à 19 h (fermée les 25/12 et 1/1). Renseignements au 05 46 04 43 67. DR 8 Beau cadeau de 30e anniversaire pour le Train des Mouettes : les records de fréquentation ont été pulvérisés ! Le plafond des 20 000 avait été largement dépassé en 2013 avec 21 430 voyageurs. En 2014, la hausse est de 28 % et le nombre de voyageurs a atteint 27 452 (dont plus de 2 000 lors du weekend « anniversaire » du 1er au 4 mai)! Le Département et l’association Trains et Traction récoltent là les fruits d’actions incessantes pour améliorer les équipements et les prestations : tarifs attractifs en avant et arrière-saison, augmentation de la fréquence des circulations en haute-saison (3 allersretours au lieu de 2)… Train du Père Noël En partenariat avec la Commune de Mornac-sur-Seudre, Trains et Traction va faire circuler le Train du Père Noël le dimanche 21 décembre. Départ de Saujon à 14 h, retour de Mornac-surSeudre à 16 h 30. Un autre voyage est prévu (sous réserve) le samedi 20 décembre. Renseignements : www.traindesmouettes.fr ou tél. 05 46 05 37 64. 10 11 NE PATRIMOI Talmont-sur-Gironde au péril des flots Bâtie à la toute fin du XIe siècle au bord de la falaise de Talmont, en mémoire d’une très rebelle reine des Francs, l’église Sainte-Radegonde, en plus d’être un chef-d’œuvre de l’art roman, servit longtemps de plateforme d’artillerie. Avant d’être profondément transformée par sa restauration au XXe siècle. a future Sainte Radegonde causa bien du souci à son mari Clotaire, roi des Francs : toujours à vouloir soigner les miséreux, prier Dieu, la jeune reine quittait souvent la table en plein festin, trouvant qu’elle avait mieux à faire. Et « la nuit, couchée auprès du roi, elle prétextait un besoin pressant pour lui demander la permission de se lever et de quitter la chambre. Elle allait prier toute seule à même le sol sous un manteau de fourrure, si longtemps que le froid la transperçait et que seul son esprit restait au chaud. » Ce comportement extrême (la reine, « morte de tourment », L empêchait même les exécutions de « coupables criminels ») mettait le roi dans une position difficile et on ne se privait pas de lui dire « qu’il avait épousé une nonne plutôt qu’une reine ». À l’occasion d’un différend un peu plus grave (Clotaire avait fait assassiner le frère de la reine), celleci finit d’ailleurs par se faire réellement nonne et alla s’installer à Poitiers, bien loin de sa Thuringe natale, mais entourée des plus brillants esprits du temps. Déclarée sainte quasiment dès sa mort en 587, il n’est pas très étonnant que quelqu’un ait eu l’idée de construire dans les siècles suivants, et pas si loin de Poitiers, une chapelle isolée à la mémoire de la reine rebelle, au bord d’une falaise, bravant les vents, les tempêtes et les marées, au péril des flots. À la toute fin du XIe siècle, alors que la Saintonge (et tout le reste de l’Europe) se couvre d’églises, le seigneur et le prêtre de Talemon ou Talamon, comme on l’appelle alors, offrent la presqu’île et sa chapelle à la puissante abbaye de SaintJean d’Angély. La concurrence est vive alors entre sanctuaires et, pour assurer le succès de leur nouvelle succursale, les très cultivés moines bénédictins vont orner la nouvelle église Sainte-Radegonde d’un programme sculptural soigné, dont les restes du porche nord donnent une belle idée : il s’agit de faire sentir au pèlerin ou au fidèle tout le poids de sa faute avant d’entrer dans l’église, participer à la messe et se faire pardonner. Réconcilié, il sortira par le porche ouest… site en renforçant sa fragile falaise, vont aussi transformer l’aspect extérieur de l’église en faisant disparaître toute trace de plateforme, remplacée par une couverture plus à leur goût et un clocher carré sorti tout droit de leur imagination. Lorsque l’artillerie apparaît, en ce même XVe siècle, on y met des canons pour faire peur aux navires qui viendraient menacer Bordeaux. Du coup, Talmont et sa SainteRadegonde sont devenus un objectif stratégique, dont tous les camps en lutte dans la région du XIVe au XVIIe siècle vont vouloir s’emparer : Anglais, Français, Basques, Huguenots, Catholiques et, pour finir, une bonne troupe d’Espagnols qui campent là au temps de la Fronde et font quelques dégâts. Pas autant pourtant que les bien-intentionnés restaurateurs du XXe siècle qui, s’ils vont garantir la survie du Sainte-Radegonde au XV e siècle juste à côté de la Fosse Porte 2 . Le portail principal au nord est richement décoré de scènes illustrant le tout récent sacrement de pénitence. À gauche, l’enfer et la faute 3 , au centre l’agneau de l’Apocalypse tenant le livre de vie 4 , à droite la vigne de réconciliation 5 . La longue abside 6 est bordée de deux chapelles dont celle de gauche 7 est bizarrement orientée car peut-être bâtie sur les fondations de la chapelle primitive. La nef 8 comportait une travée de plus 9 ou peut-être deux. Travées qui s’écrouleront au XVe siècle, sans doute fragilisées par le creusement de la crypte-ossuaire 10 . La falaise, alors plus éloignée 11 sera progressivement grignotée par la mer jusqu’à sa limite actuelle 12 . À lire : « Talmont & merveilles » Bernard Mounier, éditions Bonne Anse 2004. « Fabuleux Talmont » (n° 1, 2 et 3) Jacques Tribondeau (consultable sur internet). © studio Différemment 2014 Texte : Jean de Saint Blanquat, Illustrations : Jean-François Binet, Jean-François Péneau Merci à Bernard Mounier et aux Amis de Talmont pour leur aide. Ci-dessous, Sainte-Radegonde de Talmont à la fin du XVe siècle, lorsque l’on équipe sa plateforme de canons 1 , l’église étant l’un des points forts des fortifications, ... Qui n’est plus là. Un modeste porche gothique l’a remplacé à la fin du XVe siècle après l’effondrement d’une des travées de la nef, fragilisée par le creusement de la crypte-ossuaire quelques mètres audessous (et non à cause d’une tempête comme on l’a longtemps cru). En 1283, à la suite du rachat de la ville par le duc d’Aquitaine (et roi d’Angleterre) Edouard Ier, Sainte-Radegonde est aussi devenue une forteresse dont tout le haut crénelé sert de plateforme aux soldats qui gardent la place. 1 9 11 8 Sainte-Radegonde au XX e siècle Ci-dessous, les transformations du XXe siècle, nécessitées par le mauvais état de l’église et le désir de lui rendre son allure originelle : le « ballet » (auvent fermé) est détruit, ainsi que la sacristie bâtie au XIXe siècle, les restes de la plateforme crénelée sont supprimés au profit d’un clocher carré 13 avec coupole en pierre et d’une toute nouvelle couverture des deux ailes du transept 14 , de l’abside 15 et des chapelles absidiales 16 . La façade ouest 17 ayant été reconstruite en retrait avec des contreforts, après l’effondrement d’une ou deux travées de la nef au XVe siècle, les sculptures extérieures abîmées ou détruites sont aujourd’hui en partie remplacées 18 . 12 6 10 7 4 5 3 2 14 13 17 15 14 16 18 12 13 Conchyliculture E ÉCONOMI Nouvelles mesures pour la mytiliculture Exonérations - Dès la session de printemps (avril) avait été mis en place un dispositif consistant à exonérer les mytiliculteurs concernés du paiement des redevances d’occupation temporaire du domaine public portuaire départemental. Cette exonération est assortie d’une compensation financière du manque à gagner pour les concessionnaires de ces ports départementaux. Un crédit de 150 000 € a été voté pour financer ces mesures, analogues à celles adoptées en décembre 2013 en faveur des ostréiculteurs. C’est dans le cadre de ces dispositifs d’exonération que la Commission permanente du Conseil général, le 30 octobre, a individualisé des subventions au profit du Syndicat mixte du port de pêche de Chef-de-Baie, à La Rochelle et des Communes d’Etaules (ports d’Orivol et des Grandes roches), de Marennes (port ostréicole de la Cayenne) et de La Tremblade (ports de l’Atelier et de la Route Neuve). Le « berceau » de l’E-Fan, avion tout-électrique initié par Airbus Group Innovations, est chez ACS, à Saint-Sulpice-de-Royan. le Fonds européen de développement régional (FEDER), le Fonds pour les restructurations de défense (FRED), la Région Aquitaine et le Département de la Charente-Maritime. Il est vrai que l’E-Fan a été conçu à SaintSulpice-de-Royan, dans la Zone d’activités « La queue de l’âne », où sont implantés les locaux d’Aéro Composites Saintonge (ACS). C’est en effet Didier Esteyne, le directeur technique, qui a dessiné l’E-Fan. Et qui le pilote. ACS a également réalisé la plupart des pièces en composites et en a assuré l’assemblage. La 3e édition de la Conférence maritime départementale s’est tenue le vendredi 14 novembre à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, Le Cri-Cri en pionnier ACS a été créée en 1995 par Francis Deborde, directeur de cette PME qui emploie 9 salariés et dont le chiffre d’affaires est de 1,2 M€. En 2006, ACS se dote d’un bureau d’études que dirige Didier Esteyne. Très vite, la PME charentaisemaritime initie des projets innovants, Au Salon du Bourget 2015 Une participation de 150 000 € a été votée au profit de l’association AEROTEAM Poitou-Charentes pour que les entreprises de la filière aéronautique picto-charentaise soient à nouveau présentes sur un stand commun au Salon du Bourget 2015. La convention prévoit que la Charente-Maritime dispose d’un espace de 225 m2 au sein du stand régional, et que la visibilité de la Charente-Maritime y soit parfaitement assurée. « Notre horizon maritime dans 20 ans » Par ailleurs, un budget de 50 000 € est prévu pour contribuer à la participation des entreprises charentaises-maritimes. comme un drone captif d’observation (RAPACE) et surtout le Cri-Cri. C’est avec le Cri-Cri, « le tout premier quadrimoteur de voltige tout-électrique au monde » que s’amorce la coopération entre ACS et Airbus Group Innovations. Le Cri-Cri a été utilisé « comme un banc d’essai volant et laboratoire de performances » (Airbus). Et fin 2011, « on s’est demandé quelle pourrait être la suite de ce projet », explique Francis Deborde. « On a commencé à travailler sur un avion un peu plus important, et nous avons fait plusieurs propositions ». Pour aboutir à l’E-Fan. De nombreux partenaires locaux Aux côtés d’Airbus Group Innovations et d’Aéro Composites Saintonge, le projet E-Fan associe d’autres partenaires, dont beaucoup en Charente-Maritime et dans la région : le CRITT Matériaux Poitou-Charentes, à Rochefort ; la société C3Technologies, à Périgny ; RF Tronic Ingénierie, à Rochefort ; l’ISAE (Institut supérieur de l’aéronautique de l’espace)-ENSMA (Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique) et l’Institut Pprime, à Poitiers-Futuroscope. © Phovoir P Emplois saisonniers Conférence maritime © ACS résenté au Salon du Bourget 2013, l’E-Fan a effectué son premier vol officiel au printemps 2014. Le petit avion tout-électrique initié par Airbus Group Innovations est un biplace de faible poids (550 Kg de masse maximale), de dimensions modestes (9,5 m d’envergure et 6,7 m de longueur), dont la vitesse de croisière annoncée est de 160 km/h. L’E-Fan est le premier avion à propulsion électrique conçu pour la formation initiale des pilotes. C’est « un démonstrateur technologique hautement innovant et un banc d’essai volant destiné à faire progresser la recherche en propulsion électrique et à contribuer à promouvoir la certification des concepts de vol électrique », explique Airbus Group Innovations. Le projet est soutenu (subvention de recherche) par la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), ainsi que par © Philip Plisson - Peintre de la Marine ACS : une PME de haut vol Après l’adoption de mesures d’exonération à la session de printemps, et de garanties d’emprunt à la session d’été, le Département a complété à la session d‘automne le dispositif mis en place pour soutenir les entreprises mytilicoles touchées par la surmortalité de leur production. Le principe d’une aide à l’acquisition des supports d’élevage (pieux et cordes), investissements qui devraient permettre la relance de la production, a été ainsi voté, ainsi qu’une enveloppe de 135 000 €. L’aide départementale concerne les entreprises mytilicoles justifiant un taux moyen de perte de leur production d’au moins 30 % en 2014. La subvention représentera 25 % du montant des investissements plafonnés à 40 000 € par entreprise. Garantie d’emprunt - En juin, le Département avait décidé de soutenir les entreprises mytilicoles sous forme de garantie des emprunts de trésorerie. Un montant global de garantie financière de 3,15 M€ avait été voté. sur le thème « Notre horizon maritime dans 20 ans ». Deux « tables rondes » se sont succédé, respectivement centrées sur « Les évolutions du territoire maritime » (les ports, le littoral, tourisme et conchyliculture…) et « Les évolutions techniques et technologiques », avec une présentation de projets de navire de pêche et de voilier « du futur ». • Après l’allocution d’ouverture de Dominique Bussereau, président du Conseil général, Fabrice Richou, responsable de la Délégation à la mer et au littoral au sein de la Direction départementale des territoires et de la mer, a fait une présentation intitulée « Situation et évolution des filières maritimes en Charente-Maritime ». Il a ainsi présenté les principaux chiffres pour la pêche, la conchyliculture (40 % de la production nationale d’huîtres et 7,5 % de la production nationale de moules), les activités de plaisance, le secteur portuaire (Grand port maritime de La Rochelle notamment), s’attachant à faire la part des « atouts » et des « difficultés » pour chaque filière avant d’évoquer quelques projets importants, dont la création du Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et des pertuis charentais. Des forums pour rapprocher offres et demandes © MDES - CG17 © M. Chaigneau Filière aéronautique Initiés en 2009 par la Maison départementale de l’emploi saisonnier (MDES) créée l’année précédente, les Forums des emplois saisonniers continuent de connaître un grand succès. Ils permettent rencontres et contacts entre les employeurs des branches d’activités saisonnières (tourisme, agriculture, viticulture...) et travailleurs saisonniers, contribuant ainsi à une meilleure adéquation entre les offres et les demandes, donc à une réduction du chômage. En 2014, quatre Forums ont ainsi été organisés. - Le 18 février, à Fouras, et le 4 avril, à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, ils concernaient la filière touristique, qui offre de nombreux emplois saisonniers (317 à Fouras, 600 à La Rochelle). Pour chacune de ces deux occasions, plus de 1 000 demandeurs d’emploi se sont déplacés. - Le 6 novembre, à Matha, le Forum des emplois saisonniers agricoles a attiré 18 entreprises viticoles et environ 200 demandeurs d’emploi pour une centaine d’offres (photo ci-dessus). - Le 2 octobre, à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, le Forum des emplois saisonniers en stations de montagne, a rassemblé 33 entreprises (pour 1 500 offres d’emploi) et environ 300 demandeurs d’emploi. Ce dernier Forum s’inscrit dans le cadre de l’action Mer/Montagne. La MDES de Charente-Maritime organise également un déplacement aux Forums d’Annecy et d’Albertville avec des demandeurs d’emploi. Les liens tissés entre les Départements de la Savoie et de la Charente-Maritime ont abouti, le 17 octobre 2013, à la signature d’une convention. 14 15 Centenaire de la Première Guerre mondiale Horizon Chine T N E M E T R A DÉP MÉMOIRE Royan (Palais des congrès) et à Dompierresur-Mer (hôtel de ville) en novembre. • Elle était aussi à Aulnay-de-Saintonge, du 9 au 13 octobre, dans le bus départemental de la tournée « Bienvenue chez vous » transformé en Archivobus. L’opération était menée en partenariat avec les collectivités et les associations concernées des Vals de Saintonge. • Un Cahier pédagogique a été réalisé par le service des Archives départementales. Axé sur les correspondances de guerre, et intitulé « Sous la plume des soldats et de leurs proches », il s’adresse plus spécialement aux scolaires. • Enfin, l’association des Amis des archives a accompagné la réalisation d’un DVD à partir du montage vidéo. Des exemplaires sont disponibles aux Archives départementales dans la limite des stocks disponibles. Édition La CharenteMaritime dans la guerre 1939-1945 À l’aube d’un autre anniversaire, le 70e de la fin de la Deuxième guerre mondiale, de l’Armistice du 8 mai et, en Charente-Maritime, de la libération des poches de La Rochelle et de Royan, Jean Combes et AlbertMichel Luc, deux auteurs charentais-maritimes d’ouvrages historiques, ont écrit « La Charente-Maritime dans la guerre 1939-1945 », paru aux éditions De Borée. Préfacé par Bernard Grasset, ce livre bien documenté est organisé en 12 chapitres. Des « éléments de chronologie », en fin d’ouvrage, permettent de situer les événements locaux dans leurs contextes national et international. Rappelons que c’est pendant cette période (le 4 août 1941) que la Charente-Inférieure, « département loin des hostilités mais en guerre » (titre du chapitre 1), est devenue la Charente-Maritime, l’un des tout derniers occupés (en partie) par les Allemands. Pour tous renseignements : Archives départementales de la CharenteMaritime - Tél. 05 46 45 17 77 E-mail : [email protected] © M. Chaigneau Un Mémorial départemental Trois colombes de la paix le « survolent » en sa partie centrale, au-dessus d’un rond « représentant la perfection ». Le vaste espace devant le Mémorial sera arboré, végétalisé, équipé de bancs et d’un kiosque central. Ces aménagements vont être réalisés par la Commune de SaintSavinien-sur-Charente afin de faire de cet espace de promenade et de recueillement un Jardin du souvenir. Le Département a participé au financement de cette réalisation en votant, lors de sa session d’été 2013, une subvention en faveur de l’Association du Mémorial. Présidée par Guy Jardonnet, par ailleurs président départemental de la FNACA, cette association a été créée en 2000. En 2010, à la suite d’une proposition de la municipalité savinoise, elle a décidé d’ériger ce Mémorial à SaintSavinien-sur-Charente. © CG17 n janvier 2015, le groupe Liangyun (environ 800 M€ de chiffre d’affaires pour des activités diversifiées) devrait inaugurer le premier poney-club chinois à Pékin. À terme, il prévoit de créer un réseau de 50 poneyclubs dans plusieurs provinces chinoises. Ce seront des poney-clubs « à la française », avec des poneys élevés en France, un personnel d’encadrement formé en France, des équipements français (sellerie, équipements pédagogiques…). Grâce à la stratégie Horizon Chine initiée en 2011, la Charente-Maritime est en première ligne de cette coopération. E 1952-1962 C’est le 30 août 2014 qu’a été inauguré, à Saint-Savinien-sur-Charente, le « Mémorial des soldats de Charente-Maritime morts en Algérie - Maroc - Tunisie » de 1952 à 1962. Ce Mémorial départemental, dont la première pierre avait été posée fin 2011, allie sobriété et solennité. Les noms des 251 soldats du département morts pour la France pendant cette décennie sont gravés sur ses flancs. Une stratégie bien en selle • Tout a été très vite. C’est dans le cadre des rapports entre la Charente-Maritime et la province du Liaoning, que Yongbin Wang, PDG du groupe Liangyun (dont le siège est à Dalian) s’est rendu dans notre département en février 2014 pour y étudier les possibilités de concrétiser l’un de ses projets : le développement d’une filière équine en Chine. Au mois de mai, à Dalian, pendant le séjour de la mission multisectorielle de la Charente-Maritime (11-19 mai), il signe avec Dominique Bussereau un accord-cadre précisant le contenu de ce projet. En septembre, les 40 poneys du futur premier poney-club sont sélectionnés Session d’automne du Conseil général Une nouvelle plateforme pour Fort-Boyard Collecte pour le 70e anniversaire La Grande collecte s’ouvre aussi aux souvenirs de la Résistance et de la Libération de la CharenteMaritime, en prévision notamment des manifestations qui, en 2015, vont commémorer la libération des poches de Royan et de La Rochelle. en Charente-Maritime par une équipe technique de Liangyun (photo ci-dessus) ; la formation des premiers instructeurs chinois a démarré en novembre aux haras de Saintes. • En septembre également, c’est une délégation conséquente de la Province du Liaoning, conduite par Yuzhuo Zheng, vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de la province, qui était au Grand Pavois de La Rochelle. Le Liaoning était l’invité d’honneur de cette 42e édition. Huit entreprises chinoises, des artisans (chefs cuisiniers, boulangers-pâtissiers) et des artistes (cal- ligraphie, sculpture sur calebasse, découpages mandchous…) étaient présents au Pavillon de la Chine (photo ci-dessus), où a également été organisée (le 18 septembre) une conférence sur « Les investissements économiques et le tourisme au Liaoning ». • Enfin, au mois d’octobre, une nouvelle mission multisectorielle de la CharenteMaritime s’est rendue en Chine. Au programme : participation, avec des PME du département, au Forum France-Chine de Chengdu, préparation et suivi des différents axes de la coopération avec le Dongbei : filière thermalisme, mission agroalimentaire, école de voile à Dalian… et ouverture du poney-club de Pékin. Soutien aux Restos du cœur immobilier qu’elle louera ensuite aux Restaurants du cœur. Lors de sa session d’octobre 2014, le Conseil général a décidé de voter une subvention d’un montant de 50 000 € (soit un peu plus de 10 % du coût total de l’opération) à la Communauté de Communes des Vals de Saintonge. Par ailleurs, le Département a prévu de financer le poste d’encadrant du chantier d’insertion, dans le cadre du Programme départemental d’insertion. • En Charente-Maritime, les Restaurants du cœur comptent 870 bénévoles. Pendant la campagne 2013-2014, ils ont accueilli 9 455 personnes et distribué 1 248 371 repas. La campagne 20142015 a démarré le 24 novembre. L’association départementale Les Restaurants du cœur est domiciliée à La Rochelle. Elle a décidé de déménager son entrepôt à Asnières-la-Giraud, commune proche de Saint-Jean d’Angély, dans un bâtiment d’une surface de 1 000 m2. Ce bâtiment permettra d’assurer l’approvisionnement des 24 centres départementaux des Restaurants du cœur et d’y créer un chantier d’insertion, au sein duquel seront recrutés une dizaine de salariés en contrats aidés, dont les activités seront de nature à faciliter leur insertion ultérieure. Pour accompagner l’installation de ce chantier d’insertion, la Communauté de Communes des Vals de Saintonge a décidé d’acquérir et de rénover l’ensemble © S. Roussillon P Les Charentais-Maritimes ont massivement participé à cette opération, dont l’impact a été très supérieur aux espérances des initiateurs. La collecte s’est d’ailleurs prolongée bien après les dates officielles. Plus de 300 fonds ont été collectés. La plupart des documents ont pu être numérisés. Environ 7 000 images numériques ont été réalisées ; une dizaine de contributeurs ont été enregistrés. C’est à partir de cette collecte qu’a été réalisée l’exposition « Souvenirs familiaux de la Première Guerre mondiale », qui a été proposée aux Archives départementales de La Rochelle du 19 mai au 20 août. Le succès de la Grande collecte a favorisé la multiplication des opérations. • D’une part, au niveau national, les Archives de France et les réseaux de bibliothèques ont renouvelé l’initiative. Une édition 2014 de la Grande collecte, à laquelle ont participé les Archives départementales de la Charente-Maritime, était organisée les 13 et 14 novembre. Nul doute que, en 2014 comme en 2013, les apports ont « débordé » de ces deux journées. • En Charente-Maritime, l’exposition proposée à La Rochelle voyage. Elle était à © CG17 our célébrer le centenaire de la Première Guerre mondiale, une Grande collecte a été organisée en France en novembre 2013, à laquelle a participé le service des Archives départementales de la Charente-Maritime, sur ses deux sites de La Rochelle et de Jonzac. © M. Chaigneau Les fruits de la collecte L’un des rapports adoptés lors de la session d’automne du Conseil général, est relatif à la plate-forme d’accès à Fort-Boyard. Pour permettre une utilisation en toute sécurité de cette plate-forme, des travaux de renforcement ont été réalisés. Mais un état des lieux complet avait en particulier permis de mettre en évidence un état de corrosion très avancé. D’où la décision, prise dès décembre 2013, de procéder au remplacement de la plateforme actuelle par une plate-forme neuve. En octobre 2014, le coût de l’opération étant connu, le montant de l’autorisation de programme a été porté à 2,050 M€. Tél. : 05 46 52 16 56 - Fax : 05 46 37 20 56 E-mail : [email protected] www.restosducoeur.org Sauvegarde de l’emploi à Tonnay-Boutonne À la suite de la mise en liquidation, prononcée par le Tribunal de commerce de Saintes, de l’entreprise Lecuiller, à Tonnay-Boutonne, un repreneur projette de créer la Société nouvelle des Établissements Lecuiller et de pérenniser l’activité en sauvegardant 27 des 30 emplois actuels. Le Département a voté le principe d’une avance remboursable de 108 200 €, contribuant ainsi, au côté d‘autres partenaires publics, au maintien de l’activité et à la sauvegarde des emplois. Servicesde del’enfance proximité Protection ÉS SOLIDARIT Logements : plus et mieux Importants travaux à Puilboreau Pour le financement du logement social public (compétence départementale optionnelle), le Département avait subventionné, en 2013, la réalisation de 529 logements. 61,1 M€ Le budget 2014 consacré à l’aide sociale à l’enfance et à la famille s’élève à 54 M€, auxquels il convient d’ajouter le budget du Foyer départemental de l’enfance (7,1 M€). Salles-sur-Mer Dans le sillage du Schéma départemental de prévention et de protection de l’enfance (2013-2017) adopté fin 2012, des Journées départementales de la protection de l’enfance sont dorénavant organisées. La première édition a eu lieu le 14 novembre 2013 à Saint-Jean d’Angély. Sur le thème principal des « informations préoccupantes », elle a réuni plus de 350 professionnels. C’est sur le thème « La place des parents dans la protection de l’enfance : entre droits et pratiques » que s’est tenue la 2e Journée départementale, à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, le 21 novembre dernier. Question centrale de cette journée : quelle articulation entre la promotion des compétences familiales, la prévention des risques et la protection des enfants ? Le 28 novembre, à la Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle, la Conférence Habitat devait être axée sur « L’Observatoire départemental de l’habitat au service des collectivités ». La « mise en place d’un observatoire opérationnel » est l’une des actions-phares inscrites dans le Schéma départemental de l’habitat (fiche action n°1.3). Cette mise en place était à l’ordre du jour de la Journée départementale de l’habitat du 15 novembre 2013, à La Rochelle. enfant (jeunes mères de moins de 21 ans) est à Puilboreau. Un « Projet d’établissement » du Foyer départemental de l’enfance a été élaboré dans le cadre du Schéma départemental de prévention et de protection de l’enfance. Ses objectifs sont regroupés en deux grandes rubriques : 1 - Élaborer un état des lieux descriptif du fonctionnement et de l’organisation de l’établissement. 2 - Identifier avec les professionnels les pistes d’amélioration et les éléments à faire évoluer pour répondre à la commande du Département. Saint-Xandre Le Département a voté une autorisation de programme d’un montant de 35 M€, répartie sur les années de réalisation du Plan stratégique de patrimoine (initialement 2009-2015, puis jusqu’en 2017). Autonomie « La banlieue de vivre » La Maison de la Charente-Maritime de La Rochelle a accueilli, du 5 au 21 novembre, l’exposition « La banlieue de vivre ». Les 90 photographies en noir et blanc qui la composent sont extraites de l’ouvrage éponyme (aux éditions Handi-blues). Le photographe Gérard Teillay a réalisé ces prises de vue (dont beaucoup au Foyer départemental de Lannelongue, à SaintTrojan-les-Bains), entre 2009 et 2014. Ces photos traitent du handicap au cœur des trois grands âges de la vie. Le dessein de l’auteur est d’apporter un regard particulier sur les personnes en situation de handicap, en tentant de faire partager leur quotidien et leur mode de vie. Pour Gérard Teillay, « se confronter frontalement à des visages d’enfants aux vies entravées, à des êtres fragiles qui vivent une existence meurtrie, est un acte de résistance citoyenne face à l’indifférence ». Cette exposition était proposée dans le cadre de la Semaine nationale pour l’emploi des personnes handicapées. En l’accueillant à la Maison de la Charente- Maritime, le Département, qui a initié et adopté, en 2013, un Schéma en faveur des personnes adultes handicapées, rappelle qu’il est mobilisé chaque jour aux côtés des Charentais-Maritimes en situation de handicap. © M. Chaigneau La place des parents Le Foyer départemental de l’enfance est réparti sur 2 sites : Puilboreau (agglomération de La Rochelle) et Saintes (photo ci-dessous). Sa mission est d’accueillir en urgence les jeunes confiés au Président du Conseil général. Pendant cette période d’accueil, les professionnels du Foyer vont évaluer les jeunes et les orienter. La capacité d’accueil simultané est de 120 jeunes. La durée moyenne de leur séjour est de 4 mois ; chaque année, le Foyer accueille environ 300 jeunes. Il est à noter que la pouponnière est à Saintes, alors que la structure mère- Le Programme d’intérêt général labellisé « Habiter mieux » est une convention entre l’État, l’Agence nationale de l’habitat et le Département. Il s’agit avant tout d’améliorer les conditions de logement de propriétaires à faibles ressources. Les aides portent sur la réalisation de travaux de performance énergétique, d’adaptation du logement à la perte d’autonomie, ou de sortie d’insalubrité. Lors de sa session d’automne, le Conseil général a décidé de prolonger la convention pour une durée de 3 ans à compter du 1er janvier 2015. Conférence habitat © M. Chaigneau © M. Chaigneau Deux sites, un projet 11,8 M€ Le budget 2014 consacré par le Département au logement s’élève à 11,8 M€, dont 3,63 M€ en fonctionnement et 8,17 M€ en investissement. Les trois principaux postes sont : - les aides accordées dans le cadre du Fonds de solidarité pour le logement (FSL) : 3,27 M€ ; - les subventions aux organismes HLM (hors Habitat 17) : 3 M€ (lire par ailleurs) ; - le soutien au Plan stratégique de patrimoine d’Habitat 17 : 4 M€. Ce Plan pluriannuel prévoit la construction de 1 079 logements, la démolition de 561 et la réhabilitation de 808 logements. Habiter mieux Au Budget primitif 2014, une nouvelle autorisation de programme d’un montant de 3 M€ a été votée. À l’issue de la Commission permanente du 30 octobre, le total des subventions votées dans le cadre de cette enveloppe dépasse déjà les 2 M€ et concerne 20 opérations et 300 logements. Beaucoup de programmes sont localisés dans la zone la plus « tendue » : La Rochelle (78 logements) et la Communauté d’agglomération de La Rochelle : Aytré, La Jarne, Nieul-sur-Mer, Périgny, Puilboreau, Salles-sur-Mer, Saint-Xandre. Les autres programmes concernés par ces subventions votées en 2014 se situent à Saintes, Royan, Saujon et Port d’Envaux. © M. Chaigneau Dans chaque unité de vie, une chambre est accessible aux personnes à mobilité réduite. Les travaux ont également permis de faire de ce site un ensemble à faible consommation énergétique grâce à : - une enveloppe performante avec isolation par l’extérieur et un bardage en panneaux stratifiés ; - la mise en œuvre d’énergies renouvelables (chaufferie-bois, eau chaude sanitaire solaire, centrales double flux). Financement du logement social © M. Chaigneau Chacune de ces 3 unités de vie est composée d’un espace jour, d’un espace de jeux et d’un espace de nuit pour accueillir 8 à 10 enfants. Saintes © M. Chaigneau D © M. Chaigneau L Simultanément, une autorisation de programme complémentaire de 800 000 € a été votée pour cette période 20152017 ; au titre du volet « propriétaires occupants ». L’ancienne enveloppe triennale, d’un montant de 800 000 € également, est en effet quasi-totalement individualisée. Pour le volet « propriétaires bailleurs privés », 200 000 € ont déjà été individualisés sur les 500 000 € votés. ans le cadre du Schéma départemental de l’habitat 2012-2016, la Commission permanente du Conseil général adopte régulièrement des rapports, préalablement instruits par la Commission spécialisée « logement » concernant : - d’une part des subventions à des organismes HLM (hors Habitat 17) pour la réalisation de logements sociaux ; - d’autre part des aides à des propriétaires bailleurs privés ou à des propriétaires occupants pour des opérations relevant du Programme d’intérêt général labellisé « Habiter mieux ». Le site de Puilboreau du Foyer départemental de l’enfance a fait l’objet d’une vaste opération d’extension et de restructuration. es travaux se sont échelonnés de mi-2009 à fin 2013. Et leur coût s’est élevé à 3,39 M€. Ce projet a permis la création de 3 unités de vie articulées autour d’un patio central, et la mise aux normes sanitaires de la cuisine, avec la création d’une lingerie et d’une buanderie. Les 3 unités de vie concernent le groupe adolescentes filles, qui occupe la partie nouvellement construite ; le groupe adolescents garçons et le groupe de jeunes enfants, qui occupent la partie restructurée. 17 Logement social © M. Chaigneau 16 18 19 Expression des groupes politiques TRIBUNE Réforme territoriale : remettre le Département à l’endroit Membres du groupe PRG : Marie-Pierre Brunet (Surgères), Pascal Ferchaud (Saujon), Marylise Fleuret-Pagnoux (La Rochelle 3), Gilles Gautronneau (La Rochelle 1), Yann Juin (La Rochelle 5), Jean-Yves Martin (Saint-Jean d’Angély), Denis Petit (Courçon d’Aunis), Michel Rogeon (La Rochelle 8). www.prg17.org e désaccord des Radicaux de gauche sur la réforme territoriale porte tant sur la méthode que sur le fond. Notre objectif, constant et permanent, est bien la modernisation de l’organisation territoriale autour de grands thèmes : - Les compétences : simplifier et clarifier les compétences avec la suppression de la clause générale de compétence pour les Régions et Départements. Commencer par découper des Régions avant de parler des compétences des Collectivités, c’est mettre la charrue avant les bœufs ; - Le financement : développer l’intercommunalité avec bonification financière lorsqu’il y a mutualisation ; favoriser la création de Communes nouvelles ; diminuer, voire supprimer certaines structures interstitielles (les Pays, beaucoup de syndicats mixtes, d’agences et d’associations parapubliques) ; enfin, arrêter l’inflation des normes, insupportables pour les Collectivités. L - Les services publics : redessiner une carte de 8 à 10 grandes régions dotées de compétences stratégiques et donner un nouvel avenir au Département avec un espace adapté à l’expression démocratique de la ruralité et un espace fédérateur des intercommunalités, garantir la présence de l’État et rendre obligatoire un schéma d’accessibilité des territoires aux services publics. Dans ce contexte, le Département, échelon indispensable de notre organisation territoriale entre les grandes régions et le bloc communal, garderait toute son utilité pour assurer la cohésion sociale et la solidarité territoriale. On n’améliore pas l’efficacité des politiques publiques en éloignant les citoyens des décisions. Moderniser la vie politique locale, ce n’est donc pas nécessairement supprimer un échelon. Le Département est un échelon de proximité essentiel et le Gouvernement, par ses dernières déclarations, semble bien avoir remis le Département à l’endroit et c’est très bien. Les Radicaux, au sein de la majorité gouvernementale, ont toujours œuvré dans ce sens et ne peuvent que se réjouir de cette évolution sur l’avenir des Départements qui prouve qu’ils ont été entendus. Par ailleurs, les dotations de l’État sont indispensables à l’investissement public, dont la part locale représente 70 % de l’ensemble et qui joue un rôle essentiel dans l’activité économique de notre pays et en particulier dans les territoires où les acteurs privés font défaut. Dans le contexte budgétaire contraint que nous connaissons aujourd’hui, nous demandons la redéfinition tant du montant de la baisse des dotations que son rythme. Ce débat autour de la réforme territoriale, nous le porterons avec l’objectif d’améliorer le quotidien et l’avenir de nos concitoyens. Groupe des élus PRG Une innovation budgétaire pour 2015 ? Conseillers généraux du groupe socialiste : Fabrice Barusseau (Burie), David Baudon (La Jarrie), Christian Brunier (Aigrefeuille), Jack Dillenbourg (La Rochelle 9), Christophe Dourthe (Saintes Nord), Pierre Feydeau (Rochefort Sud), Patricia Friou (La Rochelle 4), Jean-Pierre Guillon (Tonnay-Charente), Thierry Julien (Montlieu-la-Garde), Bernard Lalande (Montendre), Denis Leroy (La Rochelle 6), Jean-Pierre Mandroux (La Rochelle 7), Marc Parnaudeau (La Rochelle 2), Isabelle Pichard-Chauché (Saintes Ouest), Jean-Yves Quéré (Saintes Est), Mickaël Vallet (Marennes). e Conseil général de la CharenteMaritime est à la pointe de l’innovation en matière de politique budgétaire. Faut-il pour autant s’en réjouir ? Malheureusement non. En effet, à quelques petites exceptions près, nous sommes un des seuls Départements de France où la majorité propose de voter le Budget Primitif 2015 au-delà des échéances électorales du printemps prochain. Cette prise de décision annoncée dès la rentrée ne peut que nous interroger. Alors que depuis 2008, le Budget Primitif est voté traditionnellement en décembre, le Président reporte cette décision majeure de plusieurs mois pour des motifs discutables. Le premier argument avancé par le Président est la courtoisie républicaine afin que la nouvelle majorité issue des prochaines élections puisse établir et voter son propre budget. Mais alors pour L quelles raisons ce même Président ou son prédécesseur ne l’ont-ils pas fait lors de chaque renouvellement en 2004, en 2008 et en 2011 ? Le deuxième argument principal est que l’on ne peut se prononcer sur un budget sans connaître les futures nouvelles compétences qui seront celles des Départements. Or si le Gouvernement travaille à définir ces nouvelles attributions, elles ne seront pas applicables dès l’année 2015. Alors, certes, on peut toujours accuser l’État de tous les maux, et ce de manière spontanée depuis le 6 mai 2012, parce qu’il ne compense pas financièrement les politiques transférées, et en particulier les dépenses sociales. Mais encore faut-il rappeler que ce sont l’UMP et l’UDI qui sont à l’origine de ce profond déficit. Nous sommes encore en face d’une belle illustration de la fable de la paille et de la poutre… La vérité réside dans la difficulté que rencontre très clairement la majorité départementale pour boucler ce nouveau budget. Le Président reconnaissait luimême en septembre qu’il manquait 22 M€. Or les économies faites au cours des précédents exercices budgétaires ne laissent plus aucune autre marge de manœuvre que de relever à nouveau et fortement la fiscalité des CharentaisMaritimes. Cette décision est grave et impopulaire mais surtout extrêmement difficile à vendre ou à justifier au cours d’une campagne électorale à venir. Et tout le problème est là pour la majorité départementale. Groupe des élus socialistes En avant la Charente-Maritime Entretiens avec les élus de la majorité départementale Bernard Rochet Conseiller général du canton de Tonnay-Boutonne. Vice-président du Conseil général. Président d’Habitat 17. e Département a adopté, sous votre impulsion, un Schéma Départemental de l’Habitat. Quels en sont les objectifs principaux ? Le Département a souhaité passer d’une logique de guichet à une stratégie globale contribuant à l’aménagement du territoire, bien que ce domaine d’intervention ne relève pas de ses compétences obligatoires. Depuis 2008, il a participé financièrement à la construction de plus de 2 580 logements à loyer modéré pour un montant de plus de 15,4 M€. Les aides financières du Département s’élèvent ainsi à près de 3 M€ par an et concernent pour chaque opération de construction, l’ensemble des logements sociaux ou très sociaux. Cette politique volontariste profite à l’ensemble de la Charente-Maritime et notamment à La Rochelle et à son agglomération, fortement demandées. Le Département intervient-il également pour réhabiliter le parc privé ? Oui tout à fait. Le Département aide les propriétaires à faibles ressources et les propriétaires bailleurs à réaliser des travaux d’amélioration permettant des gains énergétiques conséquents. Depuis 2008, le Département a ainsi aidé plus de 1 030 propriétaires. De plus, le Conseil général est intervenu financièrement dans le cadre de l’amélioration de 85 logements gérés par des propriétaires bailleurs. Vous êtes le Président d’Habitat 17. Comment se déclinent vos actions au sein l’Office départemental ? Habitat 17 est le bailleur social qui agit sur l’ensemble de la Charente-Maritime. Avec mon conseil d’administration, j’ai souhaité établir un Plan stratégique d’amélioration du patrimoine d’Habitat 17. Il a été voté, il y a 5 ans, par l’Assemblée départementale pour un montant de 35 M€. Ce programme prévoit jusqu’en 2017, la construction de 1 080 logements et la réhabilitation de 808 logements. En 2014, le Plan Stratégique d’Amélioration du Patrimoine aura permis la construction de 87 logements et la réhabilitation de 168 logements, pour un total d’aides du Département de 5 M€. Nous restons au service de l’ensemble des communes. L Jean-Paul Peyry Conseiller général du canton de Saint-Pierre d’Oléron. Vice-président du Conseil général, notamment chargé des Transports. omment se décline la compétence transports du Département ? Le budget consacré aux transports s’élève, en 2014, à plus de 36 M€. Il comprend l‘organisation des transports scolaires, les lignes commerciales du réseau départemental « Les Mouettes » et le transport à la demande. Quel est le coût moyen des transports scolaires ? Chaque jour, le Département assure le transport de plus de 27 000 élèves dans le Département. Le coût moyen par élève transporté est de 830 € par an. 94 % du coût du transport sont pris en charge par le Département ; la participation des familles est donc de 6 %. C’est l’une des plus faibles de France. Le transport des enfants en situation de handicap est bien sûr pris charge par le Département. À noter que la réforme des rythmes scolaires a généré un surcoût lié au transport de plus de 400 000 € pour notre collectivité. Comment est organisé le réseau départemental de transports « Les Mouettes » ? 23 lignes régulières fonctionnent tous les jours. Le Département a développé son réseau, avec une amélioration constante du maillage territorial. En dehors du périmètre des agglomérations, nous avons mis en place le service « Taxi Mouettes » qui permet aux usagers de se rendre dans leur chef-lieu de canton ou d’arrondissement. Ce service est ouvert à tous. Il est notamment destiné aux usagers pour qui les déplacements de proximité sont difficiles. 11 000 voyages devraient être organisés en 2014 par Taxi Mouettes. L’offre proposée par la Charente-Maritime se diversifie. En effet, depuis 2012, le dispositif « Respi’Ré » mis en place dans l’Île de Ré et utilisant une flotte de 12 véhicules électriques assure des dessertes de La Rochelle à l’Île de Ré et propose des dessertes intra ou intervillages. Cette offre est proposée au tarif incitatif de 1 € le trajet. Par ailleurs, depuis trois ans, le Département s’est lancé dans un schéma des aires de covoiturage visant la création d’une soixantaine d’aires. Le site www.lesmouettescovoiturage.fr est à disposition du public. C Alain Galteau Conseiller général du canton de St-Hilaire-de-Villefranche. Président de la Commission Affaires scolaires et enseignement supérieur. e Département est présent au quotidien dans la vie de nos enfants. Il a la responsabilité des collèges. Comment se décline cette compétence ? La Charente-Maritime compte 51 collèges publics et 10 collèges privés. Ces 61 établissements accueillent chaque jour plus de 25 800 élèves de la sixième à la troisième. Depuis les lois de décentralisation, le Département a engagé d’importants travaux de modernisation. Plus de 147 Me ont ainsi été investis depuis 2008 dans les collèges afin d’améliorer les conditions de vie et de travail de nos élèves. En 2014, le Département maintient ses dotations au titre du fonctionnement des collèges à hauteur de 5,5 Me. La Charente-Maritime est l’un des Départements qui consacre le plus de crédits à la formation des jeunes. Quel bilan tirez-vous de la rentrée 2014 ? Cette rentrée s’est déroulée dans de bonnes conditions. Nous avons inauguré plusieurs réalisations et aménagements dont la construction du nouveau gymnase au Collège André Malraux à Châtelaillon-Plage, ou encore la mise en accessibilité pour personnes handicapées dans bon nombre de collèges. Cette année, le Département poursuit ses investissements à hauteur de plus de 10,5 Me. Le collège Françoise Dolto à La Jarrie fait l’objet de travaux importants dans le cadre d’une extension de 1 400 m2 et ce pour un coût de 2,8 Me. Le Département finance également plusieurs investissements dans les collèges privés dans le cadre de la loi Falloux. Il est ainsi intervenu au Collège Jeanne d’Arc à Surgères pour des travaux d’extension. Le Département a également beaucoup investi dans les nouvelles technologies. Oui tout à fait. Aujourd’hui, tous nos collèges sont raccordés à la fibre optique. De même, ils sont dotés d’outils informatiques performants dont des tableaux numériques. Chaque salle dispose d’un vidéoprojecteur et d’au moins un ordinateur dédié à la gestion du cahier de texte électronique. On compte aujourd’hui 1 ordinateur pour 5 élèves. L Michel Servit Conseiller général du canton de Royan Ouest. Membre de la Commission des Finances. e Gouvernement a décidé de réaliser 50 milliards d’euros d’économies d’ici à 2017. Les collectivités sont concernées. Le Gouvernement a prévu d’opérer une baisse significative de ses dotations aux collectivités locales. Communes, Intercommunalités, Départements, Régions, aucun échelon n’est épargné. Ainsi, d’ici à 2017, les collectivités locales verront leurs dotations baisser de 11 milliards d’e, dont plus de 3,7 milliards pour la seule année 2015 et ce après une baisse de 1,5 milliard en 2014. Quelles sont les conséquences probables ? Cette situation va engendrer une diminution importante des investissements locaux qui représentent actuellement plus de 70 % des investissements publics. L’ensemble des élus sont donc très inquiets quant aux solutions qu’ils devront mettre en œuvre, s’ils veulent maintenir un niveau d’investissement important, générant de l’activité économique et de l’emploi. Quel est l’impact pour la Charente-Maritime ? Le Département de la Charente-Maritime va subir une baisse substantielle de 11 Me de sa dotation de l’État pour l’année 2015, après une baisse de 5 millions en 2014. Entre les dépenses sociales couvertes par le Département et les compensations de l’État, le différentiel s’accroît chaque année. En 2013, il était en Charente-Maritime de 29,4 millions. Pour 2014, il dépassera les 33,3 millions d’e. Ainsi le taux de couverture des allocations sociales (Aide personnalisée à l’autonomie pour les personnes âgées, Prestation de compensation du handicap pour les personnes handicapées ou encore le RSA - Revenu de Solidarité Active) n’est plus que de 50 %. Et pourtant, l’État a indiqué dans la Constitution l’obligation de compenser les dépenses de la décentralisation, en cas de transfert de compétences. Les transferts de compétences entre l’État et les collectivités doivent ainsi s’accompagner du transfert des ressources nécessaires à l’euro près (Acte 2 Loi de décentralisation de mars 2003). L