Charte de territoire du Pays du Bocage Vendéen
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Charte de territoire du Pays du Bocage Vendéen
Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen Communauté de Communes du Pays des Essarts Communauté de Communes des Deux Lays Communauté de Communes du Pays des Herbiers Terres de Montaigu – Communauté de Communes Communauté de Communauté du canton de Mortagne-sur-Sèvre CHARTE DE TERRITOIRE Communauté de Communes du Pays de Pouzauges Communauté de Communes du canton de Rocheservière Communauté de Communes du canton de Saint-Fulgent Commune de Cugand Commune de la Bruffière Communes de Treize-Septiers Septembre 2005 Partie 1 - LE DIAGNOSTIC Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic SOMMAIRE CONTEXTE GENERAL DE LA DÉMARCHE ................ 1 ENVIRONNEMENT.......................................... 73 CONTEXTE ADMINISTRATIF....................................... 7 POPULATION ............................................................... 15 CADRE DE VIE ............................................................. 23 Services publics et administratifs Services Enfance - Jeunesse Education Services de Santé Services aux personnes handicapées Services aux personnes âgées Sports, Loisirs et Culture Paysages Patrimoine naturel Eau Assainissement Risques naturels et industriels Gestion des déchets AGRICULTURE ............................................... 87 ECONOMIE...................................................... 97 Industrie Sous-traitance Innovation Export Construction Commerce TERRITOIRE ................................................................. 47 Habitat Infrastructures de communication Migrations ARTISANAT ................................................... 113 CONTEXTE SOCIO-ÉCONOMIQUE ............................ 59 Activité Emploi Chômage Insertion Revenu TOURISME ............................................................. 127 SYNTHESE DES ENJEUX ............................ 135 GLOSSAIRE .................................................. 139 Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic CONTEXTE GÉNÉRAL DE LA DÉMARCHE Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 1 CONTEXTE GENERAL DE LA DEMARCHE DE PAYS PREAMBULE POSITIONNEMENT GEOGRAPHIQUE Le diagnostic du Pays du Bocage Vendéen est un document de référence qui sert de base à une réflexion sur le futur Contrat Régional de Pays. Il pourra s’enrichir dans le temps avec le travail des commissions. Les commentaires et les statistiques présentés dans l’étude s’appuient sur de nombreux documents existants et sont le plus souvent le résultat d’un travail de synthèse. Chaque partie fait l’objet d’une conclusion qui tente de mettre en relief les atouts, faiblesses, enjeux du territoire et d’ouvrir la voie à une réflexion sur les enjeux auxquels le territoire doit faire face. Situé au nord-est du département, le Pays du Bocage Vendéen forme un ensemble de 72 communes qui comptait au recensement de 1999 près de 150 000 habitants, soit plus du quart de la population vendéenne. Son territoire s’étend ainsi sur huit cantons : Rocheservière, Montaigu, Les Herbiers, Mortagne-sur-Sèvre, Saint-Fulgent, Chantonnay, Pouzauges et Les Essarts (hormis deux communes situées à la périphérie de La Roche-sur-Yon qui adhèrent à la Communauté de communes du Pays Yonnais). HISTORIQUE DE LA DEMARCHE DE PAYS Limitrophe des départements de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et des Deux-Sèvres, le territoire du Pays du Bocage Vendéen est également au coeur du triangle formé par les agglomérations de Nantes, Cholet et La Roche-sur-Yon. Depuis près de vingt ans, les Communautés de communes du Nord Vendée se sont engagées dans une démarche de partenariat avec la Région et le Département en concluant régulièrement des Contrats Régionaux de Développement. Ces CRD leur ont permis de mettre en oeuvre des programmes d’actions importants en matière économique et d’environnement notamment. Aujourd’hui, en application des politiques nationales et régionales d’aménagement du territoire, ces Communautés de communes se sont regroupées pour former le Pays du Bocage Vendéen. Afin de poursuivre de façon équilibrée et cohérente leurs actions d’aménagement et de développement du territoire, une démarche d’élaboration d’une charte de territoire a ainsi été lancée. Montaigu Mortagne-sur-Sèvre Rocheservière St Fulgent Les Herbiers Les Essarts Pouzauges Chantonnay UNE IDENTITÉ FORTE, FRUIT D’UNE HISTOIRE COMMUNE L’identité culturelle du Pays est le fruit d’une évolution historique dont la révolution française a été un moment fort. Ainsi, les habitants de ce territoire s’identifient à une culture de Bocage qui dépasse du reste, les frontières administratives du Pays et s’étend sur une partie des départements du Maine-etLoire (les Mauges, le Choletais) et des Deux-Sèvres. Cette forte identité s’est renforcée par l’isolement géographique dont a souffert le territoire au temps où les infrastructures routières n’étaient que peu développées. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 2 Le Pays du Bocage Vendéen est un territoire qui peut être considéré comme un territoire rural en expansion, c'est-à-dire, un espace qui voit sa population croître, qui connaît un développement endogène soutenu et qui bénéficie désormais d’importantes infrastructures de communication, notamment autoroutières. Il peut également être vu comme un espace intermédiaire et singulier entre Nantes, La Roche-surYon et Cholet. L’existence de nombreuses entreprises de transports et l’observation des flux sur les axes routiers confirment cette observation. DE NOMBREUX FACTEURS DE COHESION Territoire riche d’une culture et d’une identité historique forte, ce Pays montre par de nombreux aspects de véritables marques de cohésion et de cohérence. Les analyses en terme de dynamiques démographiques mais aussi agricoles ou encore économiques font apparaîtrent des évolutions communes. Zone à dominante rurale, le Pays du Bocage Vendéen forme un territoire équilibré maillé par un réseau de villes petites et moyennes bien réparties. Sa structure démographique montre une relative jeunesse de ces habitants mais aussi un vieillissement plus rapide que dans le reste de la Vendée. Le territoire du Pays du Bocage Vendéen est également un véritable pôle économique, comme le montre l’importance de la Taxe Professionnelle dans les recettes fiscales locales. Ce territoire a créé les conditions d’un développement endogène particulièrement dynamique, notamment du point de vue économique. En effet, au début des années 1960, ce territoire, condamné à la désertification rurale, fut le théâtre d’un phénomène inédit, le développement des usines à la campagne. Le Pays du Bocage Vendéen est ainsi passé en trente ans d’une économie rurale à une économie à dominante industriel du fait d’un mouvement quasi exclusivement endogène. Un socle culturel fruit d’une société d’interconnaissance chaleureuse, mobilisée par le goût de l’effort et cimentée par un rare sens du consensus furent la base de ce modèle. Forts seulement d’une ascèse personnelle et d’une mobilisation collective (coopération agricole, JAC …), les paysans et artisans ont alors créé ce qui fut appelé ensuite « le miracle économique Vendéen », dont sont issues la plupart des grandes industries du territoire. Ce tissu économique, né du terroir, s’avère extraordinairement résistant. L’atomisation en PME, loin de constituer une fragilité, permet à l’inverse la réactivité, la créativité et la flexibilité qui inscrivent l’entreprise dans la durée et la font accéder parfois au marché mondial. Ce développement endogène se révèle contagieux et permet une création continue d’emplois qui met le chômage au plus bas niveau français. Les exploitations agricoles, tournées principalement vers l’élevage et le hors-sol, y sont encore fortement présentes. Au cœur de ce qui fut appelé « le miracle vendéen », le Pays du Bocage est le territoire des usines à la campagne et le terroir de nombreuses réussites industrielles. L’industrie conserve en effet un poids prédominant dans l’activité économique locale et continue aujourd’hui à créer des emplois, prenant le contre-pied des tendances nationales. La situation sur le marché du travail montre ainsi une croissance constante de l’emploi qui fait face à des indicateurs de chômage faibles mais marqués par l’importance du chômage féminin. Hier fortement enclavé, le territoire est aujourd’hui traversé par des infrastructures autoroutières importantes (A83 et A87) qui permettent de le relier aux principaux pôles régionaux et nationaux (le Pays est en effet traversé par les deux autoroutes vendéennes qui se croisent au nœud autoroutier des Essarts). Enfin, en matière touristique, le Pays affiche également une cohésion particulièrement forte au travers du Pôle Touristique du Bocage Vendéen. En effet, depuis plusieurs années, les huit cantons du Pays se sont regroupés afin de mutualiser leurs efforts en faveur du développement touristique du territoire. Reflet d’une identité historique et patrimoniale forte, ces activités touristiques, souvent portées par le milieu associatif, sont particulièrement fédératrices pour le territoire. Ainsi, autour du site du Puy du Fou, véritable locomotive pour l’attractivité touristique du Pays, une politique de promotion et de communication commune est menée par le Pôle afin de contribuer au développement de sites et de lieux de visites sur chacun des cantons. Les objectifs de cette coopération étant de proposer, aux visiteurs du Puy du Fou notamment, la visite d’autres sites moins connus sur les huit cantons du territoire, mais aussi de développer les offres et infrastructures touristiques de façon cohérente. Le territoire du Bocage Vendéen présente ainsi les caractéristiques d’une cohésion humaine, culturelle, historique, géographique, environnementale, économique et sociale importantes. L’enjeu de la constitution d’un Pays est donc de valoriser sa cohésion pour faire valoir ses nombreux atouts et anticiper les évolutions des prochaines années. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 3 LA STRUCTURE PORTEUSE DU PAYS ORGANISATION DU SYNDICAT MIXTE Le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen s’organise autour de trois instances. Historique et compétences Le Comité Syndical Les études pour la mise en place du Pays du Bocage Vendéen sont portées par le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen, créé par arrêté préfectoral en date du 23 juin 2003. Afin de ne pas favoriser la multiplication et l’enchevêtrement de périmètres et de zonages sur le territoire, cette structure, détient trois compétences : La mise en œuvre d’études pour la constitution d’un PAYS L’élaboration d’un Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) La gestion du Pôle Touristique du Bocage Vendéen mis en place depuis 1996 • Composition : 41 élus titulaires - 5 représentants de chaque Communauté de communes (5 x 8) - 1 représentant des 3 communes indépendantes Participent également à ces réunions mais sans disposer d’un droit de vote : - Un élu du Conseil Général de la Vendée - Un élu du Conseil Régional des Pays de la Loire - Les agents du Syndicat Mixte - Les directeurs des Communautés de communes • Rôle : Le Comité Syndical est l’instance décisionnelle du Syndicat Mixte. Ses membres ont ainsi pour rôle de prendre toutes les décisions nécessaires à la mise en œuvre de la démarche d’élaboration de la charte de territoire et de valider l’ensemble des documents qui la constitue. Le Bureau Syndical Composition Huit Communautés de communes et trois communes indépendantes adhèrent à ce Syndicat : ► La CC du Pays des Essarts (10 293 hab.) ► La CC du canton de Saint-Fulgent (13 509 hab.) ► La CC du canton de Mortagne-sur-Sèvre (24 265 hab) ► La CC du Pays de Pouzauges (20 892 hab.) ► La CC du Pays des Herbiers (23 684 hab.) ► La CC des Deux Lays (15 571 hab.), ► La CC du canton de Rocheservière (8 806 hab.) ► La CC Terres de Montaigu (18 302 hab.) ► La commune de Treize-Septiers (2 372 hab.) ► La commune de Cugand (2 776 hab.) ► La commune de La Bruffière (3 101 hab.) Source : INSEE – RGP 99 – Population sans double compte • Composition : 17 élus - 2 représentants de chaque Communauté de communes (dont le Président de chaque Communauté de communes) - 1 représentant des 3 communes indépendantes Les agents du Syndicat Mixte ainsi que les directeurs des Communautés de communes participent également à ces réunions. • Rôle : Etudier les dossiers soumis au Comité Syndical et donner un avis sur ceux-ci. Le Conseil de Développement Afin que le diagnostic et le projet de territoire soient réellement partagés par les acteurs oeuvrant pour le développement du Pays, et que les actions envisagées répondent au mieux aux problématiques du territoire, le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen a souhaité associer des représentants de la société civile à cette réflexion. Les membres du Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen ont souhaité que le Conseil de Développement soit une instance de travail et de concertation composée d’élus du Syndicat Mixte et de représentants de la société civile, acteurs de développement sur le territoire. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 4 MOYENS HUMAINS Ainsi, les membres du Conseil de Développement sont répartis au sein de trois commissions thématiques : - Environnement et aménagement de l’espace - Développement économique, emploi, formation et insertion - Cadre de vie et accès aux services Chaque commission est composée de deux élus de chaque EPCI et des personnes représentant les institutions, associations, ou groupes de personnes ayant un rôle d’acteur dans les domaines étudiés par la commission. Selon ses statuts, le Conseil de Développement a pour mission de participer à l’élaboration de la charte de territoire et à son suivi. Ses membres apportent donc leurs concours au Syndicat Mixte aux différentes phases de la démarche. Afin de faciliter l’expression de chacun, l’ensemble des réunions de ces commissions thématiques est animé par un consultant. MOYENS FINANCIERS Les principales recettes du Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen proviennent des participations des Communautés de communes et des 3 communes adhérentes, ainsi que des subventions de l’Etat (Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire), de la Région des Pays de la Loire (Dispositif Régional en faveur des Pays) et du Conseil Général de la Vendée (Aide à la création de Pays). Des relations de partenariats financiers existent également entre le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen et les sites touristiques du fait de l’action du Pôle Touristique. Le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen a son siège au sein des locaux de la Communauté de communes du canton de Saint-Fulgent. La direction du Syndicat est assurée par le Directeur de la Communauté de communes du canton de Saint-Fulgent, les tâches de secrétariat et de comptabilité sont également prises en charge par le personnel de la Communauté de communes. Une chargée de mission a été recrutée, avec pour mission la réalisation du diagnostic en partenariat avec les chambres consulaires et Vendée Expansion. Elle a également en charge le suivi de la mise en place du conseil de développement ainsi que l’assistance au consultant. Concernant la compétence de gestion du Pôle Touristique, deux « chargés de développement touristique » sont employés et disposent de locaux aux Herbiers. OBJECTIF FINAL DE LA DÉMARCHE L’objectif final de la démarche est l’élaboration d’une charte de territoire sur le périmètre du Pays du Bocage Vendéen conformément aux dispositions de la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire (LOADDT), du 25 juin 1999 (loi n°99-533 dite « loi Voynet ») ainsi que la loi Urbanisme et Habitat, du 2 juillet 2003 (loi n°2003-590). Le but de cette réflexion est de mettre en évidence les enjeux du territoire et de construire une véritable stratégie de Pays porteuse de développement dans une perspective de long terme. Les axes stratégiques de ce projet de territoire devront ainsi permettre de fédérer les initiatives locales autour d’une volonté d’aménagement équilibré du territoire. En outre, l’intérêt de cette démarche prospective et stratégique est également d’identifier les difficultés et défis que devra relever le Pays afin de permettre à chacun des acteurs de les anticiper. Au travers d’un diagnostic complet, cette charte expose les différents aspects de ce territoire, analyse les tendances et évolutions des vingt dernières années. En dégageant les atouts et faiblesses du territoire, en identifiant ses contraintes mais aussi ses potentialités, le diagnostic permet ainsi de mesurer les principaux enjeux (opportunités ou risques) auxquels le territoire devra faire face dans les prochaines années. Partant de ces constats, la démarche d’étude devra alors permettre de faire émerger les axes stratégiques du projet de développement et d’aménagement du territoire que les acteurs du territoire souhaitent mettre en œuvre dans les années à venir sur le Pays du Bocage Vendéen. Ainsi, à la fin de cette démarche, la charte de territoire devra permettre d’identifier les spécificités du territoire, de décrire les orientations fondamentales du Pays à un horizon de dix ans et de préciser les principes et moyens d’actions dont il se dote pour remplir ses objectifs. Il s’agit de tendre vers une mobilisation de tous pour pouvoir traiter à l’échelle du Pays, des sujets qui ont une grandeur particulière. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 5 CONTEXTE ADMINISTRATIF Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 7 CONTEXTE ADMINISTRATIF QUELQUES DONNEES CLES UN TERRITOIRE RURAL MULTIPOLARISE 72 communes 8 Cantons (-2 communes) Le Pays du Bocage Vendéen n’est pas un territoire centralisé autour d’une grosse agglomération, il est à l’inverse, un territoire rural multipolarisé, ce qui lui permet d’afficher un développement particulièrement équilibré. 8 Communautés de communes 3 communes n’adhérant à aucune Communauté de communes 2 arrondissements : - 7 Cantons sur 8 appartiennent à l’arrondissement de La Roche-sur-Yon - le Canton de Pouzauges est rattaché à l’arrondissement de Fontenay-le-Comte Superficie : 1.818, 87 km2 Soit 27% du territoire vendéen 5,6% du territoire régional Densité : 79,93 hab./km2 14 communes1 sont considérées comme faisant partie des aires urbaines des villes de Nantes et Cholet (- 15 km de communes de plus de 50 000 habitants) Communes Cantons Pôles urbains Couronnes périurbaines Communes multipolarisées Pôles d’emplois de l’espace rural 1 A moins de 15 km de la périphérie de l’agglomération nantaise : Saint-Philbert-de-Bouaine. Couronnes des pôles d’emplois de l’espace rural Autres communes de l’espace rural A moins de 15 km de la périphérie de l’agglomération de Cholet : Chambretaud, Les Epesses, La Gaubretière, Les Herbiers, Mallièvre, Mortagne-sur-Sèvre, Saint-Aubin-desOrmeaux, Saint-Laurent-sur-Sèvre, Saint-Malo-du-Bois, Saint-Martin-des-Tilleuls, Tiffauges, Treize-Vents, La Verrie. Source : INSEE (Zonages d’étude) – Vendée Expansion Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 8 UN TERRITOIRE RURAL MULTIPOLARISE Le Pays regroupe 72 communes soit la quasitotalité de 8 cantons du Nord Est Vendéen.2 Du fait de leur caractère rural, la majorité des communes du Pays du Bocage Vendéen est de petite taille. Ainsi 50 % d’entre elles ont entre 1000 et 3500 habitants. Toutefois, les communes de moins de 1000 habitants sont proportionnellement moins nombreuses dans le Pays qu’en Vendée. - de 1 000 de 1 000 à 2 000 de 2 000 à 3 500 + de 3 500 dont + de 10 000 TOTAL Nombre de communes 26 20 17 9 1 72 % 36 28 23,5 12,5 100 En 1999, seule la ville des Herbiers comptabilisait plus de 10 000 habitants (14 600 habitants en 1999). Par ailleurs, elle était la seule à être considérée par l’INSEE comme une aire urbaine du fait de son dynamisme économique et de son potentiel d’emploi. Toutefois, le Pays est composé de plusieurs Pôles d’équilibres (les chefs-lieux de canton) vecteurs d’emplois et de services de proximité pour les populations du canton. Chaque canton a en effet su maintenir un développement tant au niveau démographique qu’économique autour du chef-lieu. Comme l’indique une étude de Vendée expansion parue 2 Sur le canton des Essarts, deux communes (La Ferrière et Dompierre-sur-Yon) ne font pas partie de la Communauté de communes du Pays des Essarts. A proximité immédiate du chef-lieu de département, La Roche-sur-Yon, ces deux communes adhèrent, de façon logique, à la Communauté de communes du Pays Yonnais. en 2004, « ces petites unités urbaines forment un réseau relativement dense. Elles constituent avec les zones rurales qui les entourent un ensemble de petits pôles économiques particulièrement dynamiques qui forment des espaces de développement propices à un aménagement équilibré et durable ». UNE TRADITION DE COOPERATION INTERCOMMUNALE Huit Communautés de communes structurent le territoire du Pays du Bocage Vendéen regroupant ainsi 69 des 72 communes du Pays. Seules trois communes ne font actuellement partie d’aucun EPCI (Cugand, La Bruffière et Treize-Septiers). Organisées suivant les périmètres cantonaux, ces intercommunalités se sont construites autour de villes petites ou moyennes et donnent ainsi au territoire un caractère particulièrement équilibré. Ces Communautés de communes sont les dernières formes d’intercommunalité qui se sont mises en place sur le territoire. Néanmoins, d’autres structures de coopérations intercommunales existaient précédemment sur chaque canton. En effet, dès la fin des années 60, des SIVOM ou SIVU se sont constitués sur chaque canton, le plus souvent pour prendre en charge la compétence de la collecte des ordures ménagères ou encore celle de la construction de la caserne de gendarmerie du canton, mais aussi et de façon plus inattendue, en matière d’habitat comme sur le canton de Rocheservière. Dans les années 90, trois cantons du Pays ont opté pour la formule du District, choix réalisé 20 ans plus tôt par Montaigu, alors que les 4 autres ont choisi de mettre en place une Communauté de communes. La dernière période d’évolution en la matière fut donc réalisée au début des années 2000, par la transformation des Districts en Communautés de communes afin de suivre les évolutions législatives. Nombre d’habitants CC du Canton de Mortagne-sur-Sèvre CC du Canton de Saint-Fulgent CC du Canton de Rocheservière CC du Pays des Essarts CC du Pays des Herbiers CC des Deux Lays CC du Pays de Pouzauges CC Terres de Montaigu Commune de Cugand Commune de La Bruffière Commune de Treize-Septiers Total 24 265 13 509 8 806 10 293 23 684 15 571 20 892 18 302 2 826 3 157 2 429 143 734 Nombre de communes 12 8 6 7 8 8 13 7 1 1 1 72 communes Historique SIVOM/ SIVU District 1971 1969 1988 1966 1990 1986 oui / 1991 1992 / / / 1991 1969 / / / 1965 SIVOM Communauté de communes 1997 2001 2001 1994 1995 1993 2002 2002 / / / Source : Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 9 A côté de ces structures principales, des coopérations plus spécifiques se sont également mises en place sur le territoire. C’est notamment le cas du STOM : syndicat de collecte des ordures ménagères du secteur est vendéen, créé en 1973. Afin de gérer au mieux la compétence de collecte et de traitement des ordures ménagères, les Communautés de communes des Deux Lays, de Pouzauges et des Essarts se sont associées avec la Communauté de communes de La Châtaigneraie et forment ainsi un bassin de 47 communes dont 28 situées sur le territoire du Pays. Des Syndicats Mixtes se sont également formés dans le domaine économique afin de mutualiser les investissements nécessaires à la viabilisation de zones d’activités mais aussi dans un souci de solidarité afin de redistribuer les fruits de la taxe professionnelle de ces zones. C’est notamment le cas des Vendéopôles, zones d’activités économiques situées aux sorties d’autoroutes afin d‘attirer des entreprises de tailles importantes dans un cadre paysager de qualité. Enfin, certaines Communautés de communes se sont associées afin de mettre en œuvre des contractualisations notamment dans les domaines de l’habitat, de l’économique ou de l’environnement par l’intermédiaire des Contrats Régionaux de Développement signés en partenariat avec la Région et le Département. C’est ainsi le cas des cantons de Montaigu et de Rocheservière ou des Communautés de communes des Essarts et des Deux Lays qui ont formé des Syndicats Mixtes. DES COMPETENCES INTERCOMMUNALES EN DEVELOPPEMENT En application des textes de loi régissant la coopération intercommunale, l’ensemble des Communautés de communes du Pays détient les deux compétences obligatoires que sont le développement économique et l’aménagement du territoire. Les actions misent en œuvre dans ces deux domaines peuvent cependant recouvrir différentes formes selon les Communautés de communes. Si l’aménagement de zones économiques à vocation artisanale, industrielle ou commerciale se retrouve dans l’ensemble des Communautés de communes, beaucoup ont également engagé des actions de construction ou d’aménagement d’ateliers-relais, de pépinières d’entreprises ou de bâtiments à rétrocéder. On peut également trouver dans cette compétence, des actions d’accueil et de conseil aux créateurs d’entreprises, ou encore des opérations de soutien aux artisans et commerçants (ORAC, maintien du dernier commerce …). Parallèlement à ces deux compétences obligatoires, l’ensemble des Communautés de communes a, par ailleurs, choisi d’exercer la compétence optionnelle de « protection et mise en valeur de l’environnement » qui correspond notamment aux actions de collecte, élimination et valorisation des déchets, mais aussi pour certaines structures, à des actions de sauvegarde des paysages. Toutes ont également développé une politique du logement par la mise en place de Plans Locaux de l’Habitat (PLH) ou d’observatoire de logement et à la mise en œuvre d’actions d’amélioration qualitative ou quantitative du parc de logements, ou encore de gestion d’un parc locatif public intercommunal. Par ailleurs, certaines ont développé des compétences spécifiques, dans le domaine culturel, par exemple, avec la gestion d’un cinéma ou le développement d’un réseau de bibliothèques, mais aussi dans le domaine social par le transport de personnes en difficulté ou l’hébergement des personnes âgées. Enfin, d’autres ont mis en place des services importants pour les communes, dans le domaine des services techniques et de l’urbanisme ou dans le domaine de la jeunesse par la signature d’un « contrat temps libre » intercommunal notamment. A l’inverse, aucune Communauté de communes n’a encore pris la compétence « entretien de la voirie ». Concernant l’intégration financière, trois Communautés de communes déjà ont adopté le régime de la Taxe Professionnelle Unique (TPU) et d’autres sont actuellement en réflexion. L’ensemble de ces structures montre bien que la coopération intercommunale apparaît comme une habitude ancienne sur le territoire, fruit d’une évolution de 30 ans. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 10 LES STRUCTURES ENVIRONNANTES Le territoire du Pays du Bocage Vendéen est tout d’abord limitrophe de trois départements : A l’Est, les Deux-Sèvres (79) par huit communes des cantons de Pouzauges et de Mortagne-sur-Sèvre Au Nord-Est, le Maine-et-Loire (49) par quatre communes du canton de Mortagne-surSèvre Au nord-Ouest, la Loire-Atlantique (44) par neuf communes des cantons de Rocheservière et de Montaigu Un des trois Pays en construction sur le territoire vendéen, le Pays du Bocage a des limites communes avec une Communauté d’agglomération et six Pays (dont 5 dans les Pays de la Loire) Au nord le Pays de Grand-Lieu, Machecoul et Logne le Pays du Vignoble Nantais le Pays des Mauges La Communauté d’agglomération de Cholet A l’ouest Le Pays Yon et Vie formé par les Communautés de communes Vie et Boulogne et du Pays Yonnais Au sud le Pays du Sud Vendée A l’est Le Pays du Bocage Bressuirais Enfin, le Conseil Régional des Pays de la Loire et le Conseil Général de la Vendée sont également des partenaires importants de l’environnement administratif des communes, des Communautés de communes ainsi que du Pays. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 11 FISCALITE INTERCOMMUNALE Communauté de Communes du Pays de Pouzauges Communauté de Communes du canton de Rocheservière Communauté de Communes du canton de Saint-Fulgent Communauté de Communes du canton de Mortagne/Sèvre Terres de Montaigu – Communauté de Communes Communauté de Communes du Pays des Essarts Communauté de Communes des Deux Lays Communauté de Communes du Pays des Herbiers Potentiel fiscal 2004 Potentiel fiscal moyen national 2004 Rapport potentiel fiscal / potentiel fiscal moyen national 245,47 191,41 1,28 210,71 191,41 1,10 272,77 191,41 1,43 104,34 81,40 1,28 122,76 81,40 1,51 137,32 81,40 1,69 92,70 81,40 1,14 111,09 81,40 1,36 Le premier constat qui apparaît est que l’ensemble des communautés de communes sans exception, dispose d’un potentiel fiscal moyen par habitant supérieur au niveau national. Ce résultat permet de mettre en évidence la forte dynamique de l’assiette fiscale qui prévaut sur le territoire. Cette richesse fiscale constitue un atout non négligeable du territoire, limitant de ce fait sa dépendance à l’égard des concours financiers de l’Etat. Toutefois, la réforme envisagée de l’assiette de la taxe professionnelle liée à la structure économique du territoire pourrait remettre rapidement en cause ce constat. Par ailleurs, l’importance de l’assiette fiscale explique pour partie la politique de taux actuellement suivie au niveau des communautés de communes. Quelque soit le régime fiscal retenu, les taux pratiqués, à l’exception de la communauté de communes de Montaigu pour des raisons historiques, sont très largement inférieures aux moyennes nationales enregistrées. Taux moyens nationaux 2004 Toutefois, cette richesse de l’assiette fiscale n’est pas utilisée uniformément sur le territoire. Au regard du coefficient d’intégration fiscale, il ressort que seules quatre communautés de communes se situent au dessus des moyennes nationales enregistrées. Très concrètement, il apparaît une césure entre les communautés de communes qui disposent de la taxe professionnelle unique et celles qui n’y sont pas (à l’exception de la communauté de communes de Montaigu). Ceci traduit, pour celles qui disposent d’un coefficient d’intégration fiscale élevé, d’une prise de compétences importantes. Toutefois, ce constat mérite d’être nuancé pour les trois communes à taxe professionnelle unique dans la mesure où celles-ci disposent de dépenses de transfert conséquentes (reversion de fiscalité aux communes) qui minoreront leur coefficient d’intégration fiscale. TH Communauté de Communes du Pays de Pouzauges Communauté de Communes du canton de Rocheservière Communauté de Communes du canton de Saint-Fulgent Communauté de Communes du canton de Mortagne/Sèvre Terres de Montaigu – Communauté de Communes Communauté de Communes du Pays des Essarts Communauté de Communes des Deux Lays Communauté de Communes du Pays des Herbiers Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic FB FNB TP Taux des Communautés de Communes 2004 TH FB FNB TP 12,36 10,09 12,36 8,63 12,36 8,1 2,19 3,38 8,78 2,7 0,566 0,585 1,51 0,392 2,19 3,38 8,78 2,7 5,41 5,41 14,62 3,95 2,19 3,38 8,78 2,7 0,452 0,425 1,24 0,306 2,19 3,38 8,78 2,7 1,31 1,41 4,25 1,21 2,19 3,38 8,78 2,7 2,09 2,3 3,78 2,12 12 Communauté de Communes du Pays de Pouzauges Communauté de Communes du canton de Rocheservière Communauté de Communes du canton de Saint-Fulgent Communauté de Communes du canton de Mortagne/Sèvre Terres de Montaigu – Communauté de Communes Communauté de Communes du Pays des Essarts Communauté de Communes des Deux Lays Communauté de Communes du Pays des Herbiers Coefficient d’intégration fiscale 2004 Coefficient d’intégration fiscal moyen national 2004 0,43 0,35 0,44 0,35 0,46 0,35 0,14 0,26 0,42 0,26 0,20 0,26 0,25 0,26 0,21 0,26 Un des enjeux importants consistera dans les années à venir à clarifier le partage des compétences entre l’échelle communale et intercommunale. Par ailleurs, toutes les communautés de communes pratiquent la mutualisation totale (taxe professionnelle unique) ou partielle (taxe professionnelle de zone) des recettes issues de la taxe professionnelle ; à l’exception de deux communautés de communes, la communauté de communes de Montaigu et celle de Mortagne (qui ont adopté à compter de 2005 le régime de la taxe professionnelle unique). Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 13 POPULATION Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 15 POPULATION Population totale Pays du Bocage Vendéen 1982 130 944 1990 138 518 1999 143 610 Source : INSEE (RGP82-90-99) Une population dense et harmonieusement répartie sur le territoire La population totale du Pays du Bocage Vendéen s’élevait au dernier recensement de 1999 à 143 610 habitants (population sans double compte), soit plus du quart de la population vendéenne (26,6%). Canton de Saint-Fulgent 9% Canton de Rocheservière 6% Canton de Chantonnay 11% Le Pays du Bocage Vendéen est ainsi un territoire particulièrement équilibré qui n’épouse pas les modèles de centralisation autour d’un Pôle unique. A l’inverse, ce territoire cherche à maintenir l’équilibre de son organisation territoriale faite d’un réseau dense de bourgs et de villes moyennes. Les villes-centres des cantons concentrent ainsi en moyenne 30% de la population des cantons (seuls deux cantons ne sont pas dans cette norme - Les Herbiers avec 58% et Chantonnay avec 49%). Par ailleurs, il est très intéressant de remarquer que cette situation est restée quasiment inchangée depuis 1982. Cet équilibre apparaît vraiment comme un trait particulier du territoire, une spécificité majeure que tous souhaitent maintenir parce qu’elle a permis d’échapper à la fois à un mouvement de concentration, mais aussi à une désertification des campagnes. Un espace au dynamisme démographique notable Pays des Essarts 7% Canton de Pouzauges 15% Canton de Mortagne 17% Le Pays du Bocage Vendéen se distingue ainsi des autres cantons ruraux du département qui affiche une densité moyenne de 50 hab./km2 en 1999. Canton des Herbiers 17% Source : INSEE (RGP 1999) Canton de Montaigu 18% D’une densité de 79 habitants au km2, contre 100 en région et 108 en France métropolitaine, le territoire pourtant rural du Pays du Bocage Vendéen possède une population d’une densité quasi identique à celle du département (80 hab./km2). Entre 1982 et 1999, la population du Pays a augmenté de 9,7%. Ainsi, depuis 1982, l’ensemble des cantons3 du Pays a connu une croissance de sa population hormis celui de Pouzauges qui montre une très légère baisse de sa population depuis vingt ans (moins de 100 personnes). Taux de croissance de la population 1982 / 1999 Pays du Bocage Vendéen Vendée Région France + 9,7% + 11,7% + 10% + 7,7% Source : INSEE (RGP 82-90-99) Cette progression suit de près le rythme de forte croissance de la population du département qui est nettement supérieure à la croissance nationale. Entre 1982 et 1999, le Pays a ainsi fourni 22% de la croissance de population du département. La moyenne du Pays cache toutefois des évolutions contrastées. En effet, sur vingt ans, le Pays des Essarts (+ 11,9%), les cantons des Herbiers (+ 13,9%) et de Montaigu (+18,2%) ont des taux de croissance dépassant la croissance vendéenne (+11,7%). 3 Concernant le canton des Essarts, toutes les données présentées dans ce diagnostic comprennent bien uniquement les 7 communes de la Communauté de Communes du Pays des Essarts, sans la Ferrière et Dompierre. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 16 Taux de variation annuel de la population 1982/1990 Pays du Bocage 0,71 Vendéen 0,67 Vendée 1990/1999 0,40 0,64 Source : INSEE (RGP 1990 et 1999) Le taux de variation annuel de la population donne des indications sur le rythme de croissance de la population. Il indique que ce rythme a été très soutenu au sein du Pays dans la période 82-90, dépassant largement celui de la Vendée. A l’inverse au cours des dix dernières années, ce rythme de croissance s’est peu à peu ralenti dans le Bocage Vendéen, même s’il reste encore supérieur au rythme de croissance constaté sur l’ensemble de la France. Une croissance due quasi exclusivement à un solde naturel positif Depuis vingt ans, l’augmentation de la population du Pays du Bocage Vendéen provient exclusivement des résultats du solde naturel. Le solde migratoire du Pays étant nul, voire négatif, le solde naturel apparaît ainsi comme le seul vecteur d’accroissement de la population dans le Bocage Vendéen. Sur ce point, la situation du Pays se différencie nettement de la situation départementale et régionale pour qui les soldes migratoires participaient de façon importante à l’accroissement de leurs populations. (1/3 en région et plus des ¾ en Vendée entre 1990 et 1999). En revanche, si le solde migratoire du Pays est globalement nul, son solde naturel est particulièrement fort. Le tableau ci-dessous indique en effet, que le Pays fourni près de 75% du solde naturel vendéen entre 1990 et 1999. Solde migratoire et naturel Au sein du Pays Seuls les cantons de Montaigu et de Rocheservière ont vu leur taux de croissance annuel augmenter lors de la dernière période intercensitaire. A l’inverse, pour les cantons des Herbiers, de Pouzauges et de Mortagne-sur-Sèvre, le rythme de croissance de la population totale a nettement ralenti entre 1990 et 1999. Evolution de la population due au mouvement migratoire entre 1990 et 1999 Pays du Bocage Vendéen Vendée Solde Naturel 1982 / 1990 1990 / 1999 7 586 5 457 12 966 7 374 Solde Migratoire 1982 / 1990 1990 / 1999 21 - 377 13 363 22 934 Source : INSEE (RGP 1982, 1990 et 1999) Au sein du Pays Entre 1982 et 1990, la population des 8 cantons du Pays était en progression. Pour les cantons de Saint-Fulgent et de Pouzauges, cette hausse était uniquement due à un solde naturel positif (excédent des naissances sur les décès). Ces deux cantons affichaient en effet des soldes migratoires négatifs, c’est-à-dire que les personnes quittant le territoire étaient plus importantes que les personnes qui s’y installaient. Alors que le solde migratoire du canton de Saint-Fulgent affichait une perte d’une cinquantaine de personnes, celui du canton de Pouzauges dépassait 850 personnes. Pour les autres cantons, le solde naturel était le principal facteur d’évolution de la population mais le solde migratoire prenait pour certains, une partie non négligeable de l’évolution de la population. Chantonnay et Les Essarts expliquaient ainsi l’augmentation de leur population par 7 à 8%, Mortagne-sur-Sèvre et Montaigu autour de 12% et Les Herbiers atteignait presque les 20%. Inférieure à -4,00 De -4,00 à -0,01 Source : INSEE (RGP 1990 et 1999) – Vendée Expansion Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 17 Au sein du Pays Une croissance de la population masculine plus forte Entre 1990 et 1999, la situation est beaucoup plus nettement contrastée. Seuls quatre cantons affichent un solde migratoire positif. Les Essarts et Saint-Fulgent se situent autour de 16 à 17%, alors que Montaigu et Rocheservière affichent des taux autour de 43%. Ainsi, pour ces cantons, les causes de la croissance de la population sont en train d’évoluer fortement. Dans certaines communes du canton de Montaigu, comme Cugand, l’augmentation de la population entre 1990 et 1999 est ainsi uniquement due au solde migratoire. Pour les cantons de Montaigu et de Rocheservière, cette situation s’explique, en partie, par la proximité de l’agglomération nantaise et par le développement des infrastructures routières qui les relient à ce pôle économique. Toutefois, ces évolutions impliquent également des conséquences importantes pour ces cantons. Entre 1990 et 1999, si la population totale augmente, elle ne croît pas de la même manière selon le sexe. Alors qu’en Vendée, la population féminine a davantage augmenté que celle des hommes, au sein du Pays du Bocage Vendéen, cette évolution est inverse. Pour les quatre autres cantons, la natalité est la seule source de croissance de la population. Les soldes migratoires négatifs montrent que ces cantons enregistrent plus de départs de population que d’arrivées. La situation est encore plus problématique pour le canton de Pouzauges qui, sur cette période, affiche une baisse de population car son solde naturel ne permet pas de compenser son solde migratoire très déficitaire (- 970 personnes). Les évolutions récentes : une croissance particulièrement forte depuis 1999 Si la population du Pays du Bocage Vendéen a augmenté de 3,68% entre 1990 et 1999 avec un solde migratoire globalement nul, il semble que la situation ait évolué de façon rapide et importante depuis le dernier recensement. De nombreuses communes enregistrent en effet une croissance particulièrement forte de leur population, notamment du fait de l’arrivée de personnes extérieures attirées par l’emploi sur place et/ou la proximité des pôles d’emploi régionaux. Les premiers résultats provisoires de l’INSEE indiquent ainsi un taux de croissance annuel de la population de plus de 1% entre 1999 et 2004 contre seulement 0,4 sur la période 1990-1999. Par ailleurs, si la différence de Taux de croissance de la population par sexe croissance entre la population Hommes Femmes 1990/1999 masculine et féminine est de 1 Pays du Bocage Vendéen + 4,2% + 3,2% point en moyenne pour Vendée + 5,8% + 6,2% l’ensemble du Pays, dans certains cantons, les différences sont plus importantes (plus de deux points d’écart pour SaintFulgent ou Les Herbiers, plus de quatre points pour Rocheservière). La situation de l’emploi, et plus précisément le type d’emploi qui s’est développé sur ces cantons pourrait être une première explication de ce décalage. Une population jeune mais qui n’échappe pas au mouvement national de vieillissement Part des moins de 25 ans en 1999 L’âge moyen de la population du Pays du Bocage Vendéen était en 1999 de 37,9 ans contre 38,9 en France et 40,1 en Vendée. La part des moins de 25 ans reste plus forte dans le Pays qu’en moyenne dans le département. Ainsi en 1999, cette tranche d’âge représentait 32,6% de la population totale du Pays, soit une part identique à celle de la région. Toutefois, le nombre de ces jeunes a chuté de plus de 10% entre 90 et 1999. Cette évolution n’est pas spécifique au Pays du Bocage Vendéen, toutefois cette baisse apparaît plus forte dans le Pays qu’en Vendée (- 8,4%) et en région (-6,5%). Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Communes Cantons Part des moins de 25 ans dans la population totale (en %) Inférieure à 25,00 De 25,00 à 27,49 De 27,50 à 29,99 De 30,00 à 32,49 Supérieure ou égale à 32,50 Source : INSEE (RGP 99) Vendée Expansion 18 A l’inverse, la part des plus de 60 ans est moins importante dans le Pays qu’en Vendée. Toutefois, elle est en constante augmentation sur le territoire. Entre 1990 et 1999, cette tranche d’âge a ainsi augmenté de 16,4% en moyenne au sein du Pays contre 15,4% au niveau régional. 40 37,7 34,2 30 20 22,4 18,2 19,6 16,3 32,6 29,6 25 20,4 10 0 1982 1990 1999 Moins de 25 ans dans le Pays Moins de 25 ans en Vendée Plus de 60 ans dans le Pays Plus de 60 ans en Vendée Au sein du Pays On note quelques disparités concernant l’évolution de la population par âge. Ainsi le Pays des Essarts (- 7,6%) mais surtout le canton de Montaigu (- 3,5%) montrent une diminution de la part des moins de 25 ans beaucoup plus faible que les autres cantons. Il semble donc parvenir à mieux conserver cette population ou à en attirer provenant de d’autres territoires. A l’inverse, le canton de Pouzauges montre une perte encore plus importante de ses moins de 25 ans (-17,4%). La diminution de la population totale du canton de Pouzauges déjà observée pourrait ainsi s’expliquer par le départ plus important des jeunes du territoire. Concernant la population des plus de 60 ans, d’importantes différences s’observent également. Les cantons de Chantonnay, celui des Essarts mais aussi de Mortagne voient leur population de plus de 60 ans nettement moins augmenter que la moyenne (28%, 28% et 33% contre 42% en Vendée). A l’inverse, les cantons de Montaigu et des Herbiers voient leur population de plus de 60 ans fortement augmenter. Cette plus forte croissance pourrait être liée à la proximité de structures d’accueil ou de soins tels que l’Hôpital de Montaigu et au développement de services aux personnes. Cette croissance des plus de 60 ans est encore plus importante depuis 1990 dans seulement trois cantons, Mortagne-sur-Sèvre, Montaigu et Les Essarts, à l’inverse dans les autres cantons, la progression continue mais à un rythme moins important. Source : INSEE (RGP 82-90-99) Du fait du mouvement conjugué de baisse notable des moins de 25 ans et de forte progression des plus de 60 ans, la Vendée a connu un vieillissement conséquent de sa population entre 1990 et 1999. Même si la population du Pays du Bocage Vendéen reste en moyenne plus jeune, le vieillissement de sa population y a été aussi prononcé qu’en Vendée. Un taux de natalité fort mais en passe de rejoindre un niveau moyen En moyenne, le taux de natalité du Pays est plus fort que celui de Vendée. Oscillant entre 16 et 20 pour 1 000 entre 1975 et 1982, ces taux varient entre 11,5 et 13,5 pour 1 000 en 1999. Depuis 25 ans, ce taux connaît donc une baisse importante, comme partout en France. Toutefois, il reste encore aujourd’hui plus élevé dans le Pays qu’en Vendée même si la différence est de moins en moins importante. Selon les projections démographiques de l’INSEE4, la Vendée devrait être marquée dans les prochaines années par une réelle accélération de son vieillissement. Dès 2006, ce vieillissement aurait pour conséquence un solde naturel négatif. Ainsi, selon ces mêmes prévisions, le Bocage continuera à gagner de la population, mais de façon plus mesurée. 4 Source : Atlas de la Vendée 2004 - OESTV Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 19 Des ménages de plus en plus nombreux … En 1999, le Pays du Bocage Vendéen comptait 52 050 ménages. L’accroissement de leur nombre entre 1982 et 1999 dépasse 30%.Toutefois, si cette progression continue est constatée de façon similaire dans l’ensemble de la Vendée (+ 32,5%), elle se ressent de façon plus intense encore dans certains cantons, tels que Montaigu ou Les Herbiers, où cette augmentation atteint respectivement 41% et 36%. Ainsi, alors qu’en 1982, les ménages de 5 personnes et plus (soit des familles avec 3 enfants et plus) représentaient 21,4% des ménages, leur part n’est plus que de 11,3% en 1999. On assiste ainsi, au sein du Pays du Bocage Vendéen, à une normalisation progressive du modèle de croissance démographique. Longtemps marquée par une natalité forte ou encore une taille des ménages supérieure à la moyenne, la démographie du Bocage Vendéen tend à perdre progressivement ces facteurs identitaires. Néanmoins, la particularité du territoire du Pays du Bocage Vendéen est encore aujourd’hui toujours présente, notamment en matière natalité ou encore de jeunesse de sa population. Ce fort accroissement du nombre de ménages est notamment lié à la croissance démographique. Toutefois, des facteurs sociologiques, comme l’augmentation du célibat et de la monoparentalité, participent également à ce phénomène. …mais de plus en plus petits Sur l’ensemble du département, comme au niveau national, la taille moyenne des ménages diminue régulièrement. Toutefois, au sein du Pays du Bocage Vendéen, elle reste encore aujourd’hui, plus élevée. Ainsi, la taille moyenne des ménages du Pays est passée de 3,2 personnes en 1982 (contre 2,9 en Vendée) à 2,7 en 1999 (contre 2,45 en Vendée). Le Pays du Bocage Vendéen suit donc le mouvement national depuis 20 ans, mais garde toujours sa spécificité. Entre 1982 et 1999, ce sont donc les ménages d’une et de deux personnes qui ont fortement augmenté. La part des ménages d’une personne passe alors de 15,7% à 22,3%, ce qui correspond à une augmentation de plus de 85%. Les ménages de deux personnes augmentaient quant à eux de 69% sur la même période. A l’inverse, une forte baisse est enregistrée par les ménages de 6 personnes et plus (-68%) et dans une moindre mesure, par ceux de 5 personnes (-7,5%). Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 20 POPULATION FORCES FAIBLESSES TENDANCES Des flux migratoires positifs ont contribué à l’augmentation de la population dans 4 cantons du Pays entre 1990 et 1999 du Un taux de natalité fort mais fait : de la proximité des zones Un territoire densément peuplé qui diminue progressivement urbaines (Nantes, la Rochevers la moyenne nationale sur-Yon, Cholet) - de l’amélioration des voies Une population encore jeune de communication Un solde naturel en baisse - du développement des pourtant principal vecteur emplois sur place. d'accroissement de la Une population harmonieusement répartie sur population depuis 30 ans Attractivité accrue des le territoire communes du nord-ouest : ème couronne de Nantes Un solde migratoire 2 globalement négatif à l’échelle Une attractivité importante de Baisse de la population des du Pays certaines zones (solde moins de 25 ans de façon plus migratoire de plus en plus importante que dans le important surtout pour les département cantons de Montaigu et de Rocheservière) Normalisation progressive du mode de croissance Un réseau de petites villes démographique - Perte des spécificités telles que l’importance de la taille des ménages ou de la natalité Un espace au dynamisme démographique notable - une croissance soutenue de la population depuis 20 ans Une population qui n’échappe pas au mouvement national de vieillissement RISQUES Risque de devenir des communes-dortoirs pour les communes situées près de l'agglomération de Nantes Risque de diminution du dynamisme démographique du fait de la baisse du solde naturel sur l’ensemble du territoire et d’un solde migratoire négatif dans la moitié des cantons du Pays entre 1990 et 1999 Nécessité d’anticiper le développement des infrastructures publiques et des services aux personnes (démographie médicale…) Des évolutions tant démographiques que sociologiques entraînant une forte augmentation du nombre de ménages Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic ENJEUX Maintenir un développement équilibré de la population sur tout le territoire (éviter les phénomènes de centralisation mais aussi le dépeuplement de certaines zones) Développer une politique globale d’accueil des populations extérieures (habitat, services, équipements, infrastructures...) Développer des conditions d’attractivité pour les jeunes et les familles : - poursuivre les efforts pour développer l’offre en formations, les services enfance - jeunesse, services et équipements sportifs et culturels - assurer le développement des activités économiques et notamment des emplois féminins Assurer la présence de services médicaux de proximité pour faire face au vieillissement 21 CADRE DE VIE ACCES AUX SERVICES Services publics et administratifs Services Enfance - Jeunesse Education Services de santé Services aux personnes handicapés Services aux personnes âgées Sports, Loisirs et Culture Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 23 SERVICES PUBLICS ET ADMINISTRATIFS Les services de sécurité et de secours En matière de sécurité, le Pays accueille 8 brigades de gendarmerie, soit une par canton, ainsi que deux brigades motorisées à Montaigu et aux Herbiers. L’existence d’une unité de gendarmerie au sein de chaque canton permet une présence de proximité. Par ailleurs, les services des différentes brigades peuvent également mettre en commun leurs moyens humains et techniques afin de mettre en place des opérations conjointes au sein des territoires appelés « communautés de brigade ». En matière de secours, il existe en vendée un centre d’intervention principal situé à la Roche sur Yon. Toutefois, au sein du Pays on recense 23 centres d’incendie et de secours répartis sur l’ensemble du territoire, soit 30% des unités du département. Chaque centre exerce ses missions de sécurité civile sur le territoire d’une ou plusieurs communes. Le service postal est présent dans 50% des communes du Pays (contre 46% des communes sur l’ensemble de la Vendée). Ce service est assuré au sein de bureaux de poste, d’agences postales communales mais aussi par des « points poste ». Pour conserver ou offrir un service postal dans certaines communes, des « points poste » sont parfois installés dans les épiceries ou bureaux de tabac des petits bourgs. Cela permet alors de proposer un service de proximité, important pour la population locale et notamment pour les personnes âgées qui n’ont pas toujours les moyens de se déplacer hors des bourgs. Le maintien du service public postal reste pour beaucoup le symbole du dynamisme de la vie communale. Ainsi, les élus du Pays sont fortement mobilisés pour maintenir ce service public au sein de leur commune. Sur un territoire bénéficiant d’un tel équilibre territorial et d’une forte présence des entreprises, il semble en effet nécessaire que la qualité des services publics soit maintenue, pour répondre aux besoins de l’ensemble de la population. Une organisation territoriale multipolarisée qui permet un bon maillage des services Les chefs-lieux de cantons constituent un réseau de bourgs et de villes-centres qui assure un bon maillage du territoire en terme de services. Ces pôles concentrent l’essentiel des services et équipements qui contribuent à l’attractivité du territoire. La population locale y retrouve notamment les services publics et administratifs tels que les perceptions, les services de santé de proximité (dentistes, kinésithérapeutes, médecins généralistes, infirmières…), les établissements d’enseignement de second degré (collèges, lycées…), mais aussi les magasins de grande distribution alimentaire ou spécialisés. Dans les communes périphériques de plus petite taille, on retrouve le plus souvent les commerces de base en matière alimentaire (boulangerie, boucherie, épicerie…) mais aussi les professions artisanales qui rendent un service de qualité et de proximité répondant aux besoins quotidiens de la population locale. L’ancrage territorial de ces services permet ainsi d’offrir à l’ensemble du territoire des conditions de secours et de sécurité de qualité. Sources : Préfecture de la Vendée - Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Vendée - Trésorerie Générale de la Vendée - La Poste - Vendée Expansion Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 24 SERVICES ENFANCE – JEUNESSE Des services en fort développement pour faire face à une demande sociale toujours plus importante Pour répondre à une demande sociale de plus en plus pressante ces dernières années, les collectivités ont fortement développé les modes de prise en charge des enfants et adolescents. La multiplication, depuis le début des années 2000, des « Contrats Temps Libre » ou « Contrats Enfance » illustre bien cette nouvelle prise en compte de la problématique enfance – jeunesse. Signés par les collectivités en partenariat avec la caisse d’allocations familiales, la mutualité sociale agricole et les associations locales notamment, ces contrats permettent la mise en place de services et actions adaptés aux besoins et demandes du public 0-6 ans ou 6-16 ans. En 2004, 50% des Communes du Pays bénéficient d’un CTL ce qui correspond à 65% des enfants de 6 à 16 ans du territoire. Toutefois, alors que le Pays du Bocage a une population de jeunes enfants plus importante que dans le reste de la Vendée, seules 7 Communes ont signé un Contrat Enfance, ce qui couvre moins de 30% des enfants de 0 à 6 ans. Ces actions représentent un défi nouveau pour les communes rurales, mais un défi important à relever pour permettre d’accueillir et/ou de conserver une population jeune et pour ne pas laisser les adolescents livrés à eux-mêmes. Par ailleurs, la mise en œuvre de ces nouveaux dispositifs implique également un coût important pour les collectivités qui, le plus souvent, mettent à disposition un local et supportent une partie des frais de fonctionnement de ces structures. Le dispositif emploi - jeune, avait permis à de nombreuses communes ou associations de pouvoir créer un poste de permanent pour mettre en place et gérer les actions enfance – jeunesse. La question de la pérennisation de ces postes se pose aujourd’hui de façon cruciale au sein de nombreuses Communes du Pays. Afin de permettre le maintien de ce service, un effort important est souvent demandé aux collectivités. Sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, les communes peuvent toutefois bénéficier de la présence forte d’associations locales, partenaires privilégiés pour la mise en place des activités en direction du public enfance – jeunesse. En outre, si cette problématique s’observe sur l’ensemble du territoire, elle est le plus souvent traitée à l’échelle des communes. Seules les communes du canton de Rocheservière ont signé un contrat temps libre intercommunal. La mutualisation des moyens, apparaît pourtant pertinente pour certains territoires, ces collaborations permettant notamment de réduire le coût de fonctionnement des structures mais aussi d’améliorer la qualité du service rendu. Les modes de garde des enfants : une offre qui doit s’adapter aux évolutions des modes de vie des familles Les besoins de garde d’enfants ont fortement évolué ces dernières années, ce qui a amené les collectivités et associations à proposer des modes de garde nouveaux afin de répondre au mieux aux demandes des familles. Le modèle familial composé de deux parents actifs étant aujourd’hui devenu la norme, la demande de garde des enfants a fortement augmenté. Par ailleurs, les modes de vie des familles ont également fait évoluer la demande en mode de garde. Hier, les solidarités familiales ou de voisinages, étaient souvent la réponse aux besoins quotidiens ou ponctuels de garde des enfants. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes familles viennent s’installer sur le territoire du fait de son dynamisme économique notamment, et ne bénéficie pas de ces solidarités pour garder leurs enfants. Les demandes aux collectivités pour la création de haltes-garderies, de centres périscolaires ou de crèches se sont donc multipliées ces dernières années. Les assistantes maternelles sont souvent la première réponse aux besoins des parents. En outre, le regroupement de ces professionnels au sein d’associations ces dernières années, leur a permis de faire évoluer leur métier, qui bénéficie aujourd’hui d’une meilleure reconnaissance. Beaucoup participent ainsi à des formations ou à des échanges de pratiques en lien avec des spécialistes de l’enfance, ce qui leur permet de rendre un service de qualité auprès des familles. Notons toutefois, que la moyenne d’âge des assistantes maternelles reste élevée et que le recrutement de personnes jeunes est faible. Les assistantes maternelles sont très présentes au sein du territoire du Pays (plus de 5800 agréments sont recensés en 2004), mais elles ne sont toutefois pas toujours assez nombreuses pour répondre à la demande croissante. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 25 Des haltes-garderies associatives ou communales existent sur l’ensemble des cantons et permettent aux parents de faire garder leurs enfants de manière ponctuelle. Toutefois, la dizaine de structures de ce type qui existent au sein du Pays n’offrent pas toujours les amplitudes d’ouverture qui répondent aux besoins des familles. Par ailleurs, les évolutions du travail (modulation du temps de travail, horaires décalés, travail de nuit…) créent également des besoins nouveaux auxquels les modes de garde habituels ne peuvent répondre. Pour répondre à ces différentes évolutions, il semble aujourd’hui nécessaire de diversifier les modes de garde afin que chacun trouve une réponse satisfaisante aussi bien pour les parents que pour les enfants. Face à ces nouvelles demandes et au manque de structures adaptées, les collectivités et institutions qui travaillent pour le bien-être des familles et des enfants tentent de trouver et de mettre en place des solutions nouvelles qui correspondent aux besoins des familles. Ainsi, ces quatre dernières années, les centres périscolaires se sont multipliés pour répondre aux besoins de garde des enfants avant et après l’école. Dans le cadre des « contrats temps libre » ou « contrats enfance » notamment, la plupart des communes ont mis en place ce service, le plus souvent en partenariat avec des associations de parents. Certaines ont également mis en place des structures multimodales de type « Maison de l’enfance », qui trouvent un écho favorable auprès des utilisateurs. Des réflexions existent également pour des projets de crèches inter-entreprises au sein de zones d’activités. La Protection Maternelle et Infantile (PMI), des professionnels au service des enfants et de leurs familles Le service de Protection Maternelle et Infantile du Conseil Général permet aux familles vendéennes de bénéficier de services gratuits dans les centres médico-sociaux de chaque canton. Lors de permanences, des professionnels sont disponibles pour écouter, accompagner et conseiller les parents dès la grossesse et jusqu’au 6 ans des enfants (soins du nourrisson, allaitement, psychologie enfantine, nutrition, rythme de vie...). La jeunesse Selon la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, il existe 80 centres de loisirs au sein du Pays du Bocage Vendéen, soit 27% des structures du département. La quasi-totalité des communes bénéficie ainsi de ce service en direction des enfants et des jeunes de 3 à 12 ans. La très grande majorité de ces CLSH (Centre de Loisirs Sans Hébergement) sont gérés par des associations locales et fonctionnent uniquement pendant l’été. Toutefois, de plus en plus de structures étendent leur amplitude d’ouverture aux petites vacances scolaires, voire aux mercredis. Si la demande existe, elle n’est cependant pas toujours suffisante pour justifier l’ouverture de ces centres dans chaque commune tout au long de l’année. Des mutualisations de moyens entre deux ou trois communes pourraient parfois apporter un service de meilleure qualité et éviteraient de multiplier les coûts de fonctionnement souvent importants. L’absence ou le manque de moyens de garde d’enfants peut en effet devenir un frein au travail, notamment pour les femmes. Or, si le Pays souhaite attirer et maintenir une population jeune, mais aussi favoriser le travail des femmes, l’offre de garde est un élément essentiel. Pour les plus âgés, des structures de type « foyers de jeunes » existent également dans la plupart des communes. Souvent portés par des associations, ces structures bénéficient fréquemment de locaux communaux. Ces dernières années, avec le développement de la prise en compte de la problématique enfance - jeunesse, des postes d’animateur salarié ont souvent été créés pour soutenir les actions des jeunes, les aider à se structurer ou à mettre en place des projets. Il en est de même pour faciliter l’accès à l’emploi des personnes en situation précaire. Les modes de garde doivent alors être particulièrement souples et pouvoir s’adapter à des situations atypiques (en enchaînement de petits contrats de travail, intérim…). Il semble parfois difficile « d’accrocher » ce public et le fonctionnement de ces structures montre des évolutions régulièrement chaotiques. Toutefois, ce service semble important, notamment en milieu rural pour permettre aux jeunes d’avoir un lieu de loisirs, d’expression mais aussi d’écoute. Enfin, la CAF préconise également de veiller à ce que l’ensemble de ces services soit accessible financièrement aux familles du territoire. A ce titre, certaines collectivités ont mis en place des grilles de tarifs modulables en fonction des possibilités financières des ménages. Le service « Animation jeunesse et développement culturel » mis en place par le Conseil Général de la Vendée en 1998, joue également un rôle dans ce domaine. Les développeurs culturels, présents dans chaque canton du Pays, ont en effet une mission de coordination des projets plus particulièrement avec les foyers de jeunes. Ils sont ainsi à l’initiative de projets d’animation mais aussi de prévention en partenariat avec les associations et les collectivités locales. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 26 SERVICES PUBLICS FORCES FAIBLESSES SERVICES ENFANCE - JEUNESSE TENDANCES RISQUES ENJEUX Services publics Services Enfance Jeunesse Services publics Services publics Services publics Une organisation territoriale multipolarisée qui permet un bon maillage des services Des évolutions du travail (modulation du temps de travail, horaires décalés, travail de nuit…) qui créent des besoins nouveaux auxquels les modes de garde habituels ne peuvent répondre. Inquiétudes sur la pérennité de certains services de proximité : poste, petits commerces… Perte d’attractivité des communes qui n’offrent pas une qualité minimale de services de proximité Maintenir un bon maillage de services au sein du territoire notamment en préservant les équilibres entre villes-centres et petites communes Des services publics de sécurité et de secours au sein de chaque canton Des services postaux encore bien présents Services Enfance Jeunesse Manque de modes de garde adaptés aux nouvelles demandes de la population (amplitude horaire, souplesse…) Un dynamisme associatif vecteur de solidarité et d'entraide Des coûts de fonctionnement des services enfance très importants pour les collectivités Des centres de loisirs dans la Une problématique le plus quasi-totalité des communes souvent traitée à l’échelle communale alors qu’une Un service de protection mutualisation de moyens pourrait maternelle et infantile qui parfois apporter un service de permet aux familles de meilleure qualité et éviterait de bénéficier de prestations multiplier les coûts de gratuites de professionnels fonctionnement importants Des assistantes maternelles Une moyenne d’âge des qui rendent un service de assistantes maternelles qui reste qualité auprès des familles élevée Présence du service « Animation jeunesse et Des difficultés récurrentes dans développement culturel » du la mise en œuvre des services Conseil Général au sein de en direction du public jeune chaque canton Services Enfance Jeunesse Services Enfance Jeunesse Des services en fort développement pour faire face à une demande sociale toujours plus importante et plus complexe Multiplication des centres périscolaires pour répondre aux besoins de garde des enfants avant et après l’école Services Enfance Jeunesse Une baisse du dynamisme associatif (vieillissement population, baisse du bénévolat…) qui peut entraîner une diminution des services à la population et un surcroît de prise en charge par la collectivité Un manque de structures Des besoins nouveaux de garde adaptées qui peut constituer un d’enfants qui ont amené les frein à l’installation de jeunes collectivités et associations à familles envisager des modes de gardes adaptés aux évolutions des modes de vie des familles Maintenir des personnes en situation de chômage ou de précarité du fait de Une multiplication, des problématiques de garde « contrats temps libre » ou d’enfants « contrats enfance » qui illustre cette nouvelle prise en compte de la problématique enfance – jeunesse Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Soutenir la vie associative porteuse de dynamisme et de solidarité Aider le maintien des services créés avec l’aide des emplois aidés » Attirer et maintenir une population jeune, mais aussi permettre aux femmes d’exercer un libre choix en proposant des modes de garde diversifiés, souples et adaptés Permettre la mutualisation des moyens pour les plus petites communes, afin de rendre un service de qualité au plus grand nombre sans multiplier les coûts de fonctionnement 27 EDUCATION - FORMATION L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE Une présence dans l’ensemble des communes, avec une prédominance de l’enseignement privé L’enseignement du 1er degré est présent sur l’ensemble des 72 communes du Pays avec une prédominance très large de l’enseignement privé. Ainsi, seule la moitié des communes du Pays accueille une école publique alors que l’ensemble des communes possède une école privée5. Le canton de Chantonnay est le seul à compter une école publique dans chaque commune, alors que les cantons de Saint-Fulgent et de Rocheservière n’en n’ont qu’une, située au chef-lieu de canton. Dans les autres cantons, les écoles publiques sont souvent présentes dans les plus grosses communes. Le poids des établissements privés en Vendée est nettement plus fort que ce qu’on observe tant dans l’académie de Nantes (35,4%) qu’en France (13,8% en 2002). Toutefois, hormis sur le canton de Chantonnay, le Pays se distingue du reste du département par un taux d’écoles primaires publiques particulièrement faible. Les découpages des circonscriptions du 1er degré ne respectent pas tout à fait les limites du Pays. Toutefois, les nouveaux découpages annoncés pour l’année 2005 prennent mieux en compte les limites des intercommunalités et des bassins économiques. Ainsi la circonscription de Montaigu regroupe le territoire des Communautés de communes de Montaigu, Rocheservière et Saint-Fulgent, alors que celle des Herbiers regroupe les cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de Pouzauges. Seul le canton de Chantonnay forme une circonscription avec des cantons du sud Vendée. En matière de taille, les écoles primaires offrent un éventail large de structures. Afin de permettre de maintenir une école sur chaque commune, des écoles se composent parfois de deux classes seulement. Une évolution des effectifs différente selon les territoires L’évolution des effectifs vendéens montre une baisse générale jusqu’en 99-2000 alors que depuis 2002-2001, une reprise s’amorce. Toutefois, entre 1997 et 2003, les évolutions sont différentes selon les territoires. Ainsi, les Communautés de communes de Montaigu, Rocheservière et des Essarts ont vu leurs effectifs primaires augmenter au sein des établissements privés comme des établissements publics. A l’inverse, le canton de Chantonnay a connu une diminution des effectifs aussi bien dans le privé que dans le public. Les quatre autres cantons du Pays ont vu leurs effectifs publics augmenter alors que ceux du privé connaissaient une diminution. Les Classes d’Intégration Scolaires (CLIS) Les classes d’intégration scolaire accueillent des élèves pour lesquels la scolarisation en classe ordinaire ne correspond pas à leurs besoins compte tenu de leur déficience intellectuelle (CLIS 1), auditive (CLIS 2), visuel (CLIS 3) ou motrice (CLIS 4). Au sein du Pays du Bocage Vendéen, 7 CLIS de type 1(4 en écoles publiques et 3 en écoles privées) existent au sein des villes de Montaigu, Les Herbiers, Pouzauges et Chantonnay, soit 22,6% des CLIS du département. Toutefois, si le handicap de l’enfant le permet, l’orientation actuelle est de favoriser le plus possible les intégrations individuelles au sein de classes ordinaires. Un taux d’équipement important Taux d'équipement des communes en 2003 120% 100% 80% 60% 40% 20% 0% 100% 94,30% 17% 10% Ecoles primaires Pays 5 Collèges Vendée 8% 8% 4% 4% 3% 6% Lycées Lycées Enseignement d'enseignement professionnels supérieur général et technologique Parfois grâce à des regroupements pédagogiques Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 28 Si l’on considère l’ensemble des structures d’enseignement, du primaire au supérieur en passant par l’enseignement professionnel, les communes du Pays du Bocage Vendéen apparaissent particulièrement bien équipées en comparaison à la situation vendéenne. Formation sur le Pays du Bocage Vendéen Nombre Communes d’établissements équipées Collèges Lycées d'enseignement général et technologique Lycées d'enseignement professionnel Enseignement supérieur Part parmi les établissements vendéens 17 12 27 % 10 6 38 % 4 3 18 % 16 6 29 % Les effectifs des collèges montrent une baisse générale depuis 10 ans. Alors que la baisse nationale n’atteint que 3,7%, en Vendée comme dans l’académie, les effectifs ont diminué de 10%. En matière de lycées, on trouve des lycées d’enseignement général et technologique dans six des huit cantons du Pays. Seul les cantons de Rocheservière et de Saint-Fulgent n’en possèdent pas sur leur territoire. Notons que seul trois chefs-lieux de canton proposent un choix entre un établissement public et privé. On recense également au sein du Pays du Bocage Vendéen quatre lycées privés d’enseignement professionnel, situés sur les cantons de Montaigu, Mortagne-surSèvre et Chantonnay. Un seul établissement est classé parmi les établissements d’enseignement secondaire agricole. Il s’agit de la maison familiale rurale de Bournezeau qui offre notamment des formations dans le domaine équestre. Sources : Académie de Nantes - Inspection Académique de la Vendée - Conseil Général de la Vendée Vendée Expansion Les établissements d’enseignement secondaire en 2003 L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE L’enseignement secondaire est présent dans l’ensemble des chefs-lieux de cantons, avec là encore, une prédominance de l’enseignement privé. Ainsi près de 75% des établissements d’enseignement secondaire du Pays sont des établissements privés, alors que c’est le cas de 20% des collèges et lycées en France. Communes Cantons Type d’établissements Collèges En matière de collège, tout d’abord, le Pays du Bocage Vendéen possède un réseau important (12 collèges privés, 5 collèges publics) qui permet d’assurer à l’ensemble de la population, un service de proximité et de qualité dans des établissements à échelle humaine. Chaque canton est équipé d’au moins un collège privé. Les trois plus petits cantons (Rocheservière, Saint-Fulgent et Les Essarts) n’ont pas de collège public. On notera également la présence d’une Unité Pédagogique d’Intégration (UPI) au Collège Jean Yole des Herbiers, qui permet d'accueillir collectivement une dizaine d’élèves souffrant d’un handicap mental et qui ne peuvent s'accommoder des contraintes parfois lourdes de l'intégration individuelle. Lycées d’enseignement général et technologique Lycées d’enseignement professionnel Etablissements d’enseignement agricole Centres de formation d’apprentis Nombre d’établissements 12 3 1 Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Source : Académie de Nantes – Vendée Expansion 29 La formation professionnelle Au sein du Pays, les formations professionnelles sont dispensées dans des lycées d’enseignement professionnel, dans des maisons familiales rurales ou encore dans des centres de formation continue. Seule la Communauté de communes des Essarts ne possède pas d’établissement de ce genre sur son territoire qui sont toutefois présents dans ce canton sur la commune proche de le Ferrière. Les maisons familiales rurales sont particulièrement nombreuses sur le territoire du Pays en comparaison à la situation départementale. Plus d’une dizaine d’établissements (7 maisons familiales rurales (MFR), 2 instituts ruraux d’éducation et d’orientation (IREO) et 2 centres de formation et de promotion pour adultes (CFP)) proposent ainsi des formations technologiques ou professionnelles allant du CAP au BTS, en passant par le BAC PRO. Par ailleurs, des formations par apprentissage sont également présentes au CFA de la Chambre de Métiers à la Roche-sur-Yon. des propositions d’embauche avant même d’avoir fini leur scolarité, ce qui ne les encourage pas à continuer leurs études. Si certaines filières connaissent parfois des problèmes de recrutement, il apparaît néanmoins que les effectifs sont plutôt en augmentation sur l’ensemble des maisons familiales. L’apprentissage offre en effet aux étudiants une formation de qualité en relation étroite avec les contraintes et réalités concrètes du métier et qui permet la transmission d’un savoir faire. Toutefois, le recrutement de maîtres d’apprentissage peut parfois poser des problèmes. Maisons familiales rurales et centres de formation continue en 2003 Communes Cantons Les formations professionnelles proposées au sein du Pays sont relativement variées (métiers du cheval, fleuriste, hôtellerie, restauration, métiers de la bouche, métiers agricoles, services aux personnes, carrières sanitaires et sociales, vente…) et tentent d’être en adéquation avec les besoins du tissu économique. Type d’établissements Maisons familiales et rurales Organismes de formation continue Nombre d’établissements 42 La MFR de Pouzauges propose par exemple des formations initiales et continues en lien avec le tissu économique soit dans l’agroalimentaire, les biotechnologies. La maison familiale de Saint-Michel-Mont-Mercure propose quant à elle des formations vers les métiers de la bouche, l’hôtellerie et la restauration à près de 600 élèves. La formation supérieure Cette adaptation permanente des filières de formations, en fonction des évolutions du territoire, apparaît bien aujourd’hui comme un enjeu d’autant plus important que les évolutions du monde économique sont continues et rapides. Les formations supérieures en Vendée souffrent d’une relative sousreprésentation par rapport au nombre de jeunes de 18-25 ans. Toutefois, depuis 10 ans la Vendée est en passe de rattraper son retard, en ouvrant petit à petit des structures et des sections de formations diversifiées. On note une certaine désaffection des jeunes vers les métiers manuels, ce qui entraîne parfois des difficultés pour remplir des formations qui, pourtant, présentent des débouchés importants sur le marché du travail. Le Pays du Bocage Vendéen ne possède pas de site universitaire, toutefois, de nombreux lycées ont développé des sections de formation de techniciens supérieurs (BTS). L’enseignement supérieur est ainsi présent au sein de cinq cantons du Pays. Il est dispensé dans 16 établissements dont une majorité de lycées, mais aussi dans des écoles et instituts de formation supérieurs. Dans le bâtiment notamment, les jeunes manquent dans certaines filières de formation. Par ailleurs, la pénurie de travailleurs est telle que parfois, les jeunes ont 5 1 Source : Académie de Nantes – Vendée Expansion Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 30 Les établissements du Pays du Bocage Vendéen offrent des formations relativement diversifiées notamment en formation initiale. On trouve ainsi des sections post-bac dans les domaines de l’agriculture, de la création industrielle, des actions commerciales, du commerce alimentaire, du transport ou encore de l’audiovisuel. Ces sections de formation sont assez spécialisées et souffrent donc moins de la concurrence des pôles de formation régionaux. Le « tertiaire de bureau » est le secteur ou le nombre de formés est le plus nombreux suivi de près par le paramédical et le commerce. Chacune de ces trois filières de formation atteint 13% des effectifs. Par ailleurs, avec plus de 200 places (11% des effectifs), la section « production alimentaire et cuisine» forme également de nombreux étudiants. L’appareil de formation semble, dans ce cas, répondre à la demande des entreprises locales. Enfin, l’agriculture avec 9% des effectifs est également fortement représentée au sein du Pays du Bocage Vendéen. Les établissements d’enseignement supérieur en 2003 Communes Cantons Type d’établissements Centre départemental de formation universitaire I.U.F.M. Ecoles et instituts d’enseignement supérieur Instituts de formation en soins infirmiers (1) Nombre d’établissements 6 3 1 L’Institut Catholique des Etudes Supérieurs, (ICES) accueille quant à lui près de 850 étudiants répartis dans 7 filières. Contrairement au Centre Départemental Universitaire, il propose des filières complètes du DEUG au master. Une école d’ingénieurs (l’Institut Supérieur de Technologie), ainsi qu’une Ecole de Gestion et de Commerce (EGC) sont également présentes à la Roche-sur-Yon. De plus, le chef-lieu accueille deux centres de formation de professeurs (un IUFM et un Centre de Formation Pédagogique pour l’enseignement primaire privé). Toutefois, malgré le développement de ces offres d’enseignement supérieur, la vocation universitaire de la Roche-sur-Yon reste encore à confirmer. L’université opère un recrutement essentiellement départemental car les filières proposées n’ont qu’une faible attractivité pour les non-vendéens. Le site public de la Rochesur-Yon subit en effet une forte concurrence d’autres sites universitaires, notamment de Nantes, Angers, Poitiers ainsi que de la Rochelle. C’est ainsi qu’il opère progressivement une restructuration vers des filières plus professionnelles Ainsi en 1999, 68,3% des élèves de plus de 18 ans étudiaient dans le département contre 86,4% en moyenne régionale. Toutefois, 92,7% d’entre eux restaient dans la région. I.U.T. Lycées (S.T.S.) Délocalisation de l’Université de Nantes, le Centre Universitaire Départemental de la Roche-sur-Yon propose ainsi, depuis 1991, des formations initiales de premier cycle (DEUG) dans cinq domaines. Le site de l’Université héberge également le CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers). Sur le même site, l’Institut Universitaire Technologique a progressivement développé quatre départements dans les domaines de la gestion, de la biologie ou de l’information notamment. Source : Académie de Nantes – Conseil Général de la Vendée – Vendée Expansion Ces filières post-bac de proximité sont également complétées par l’offre de formations supérieures présentent à la Roche-sur-Yon. Les seize établissements d’enseignement supérieur présents à la Roche-sur-Yon proposent plus de 65 formations différentes. Celles-ci sont des formations techniques, industrielles, commerciales ou générales. Pour le Pays du Bocage Vendéen, l’enjeu réside donc dans le développement une offre de formation originale, qui se distinguerait des formations proposées dans les pôles régionaux. L’objectif est de se démarquer des autres en jouant la carte de la complémentarité. Il apparaît ainsi nécessaire de mettre en place des cycles de formation innovants pour attirer de la matière grise sur un savoir-faire différenciateur. S’il semble exister peu de potentialité d’emploi pour des BAC +5 au sein du Pays, les jeunes étudiants sont néanmoins de plus en plus nombreux à souhaiter poursuivre leurs études d’au moins une année supplémentaire après un BAC+2. Il semble donc nécessaire de valoriser les filières BTS qu’offre le territoire, tout en s’adaptant au nouveau système LMD qui se met progressivement en place (système européen d’harmonisation des cycles et niveaux des diplômes supérieurs). Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 31 Toutefois, il faut également noter qu’il existe un décalage important entre le rythme de la formation et le rythme économique. Ce décalage dans le temps ne permet pas toujours de s’adapter aux évolutions rapides des besoins du tissu économique local. Ainsi, pour faciliter l’embauche de demandeurs d’emploi par des entreprises qui recrutent dans des métiers en tension, la Région des Pays de la Loire a créé depuis quelques années un nouveau dispositif : l’Aide au Recrutement par la Formation (ARF). D’abord expérimenté dans le nord Vendée, ce dispositif aux Un faible niveau de formation Niveau de diplôme de la population de plus de 15 ans ie ur 8 su pé r D France 5,7 3,1 ip lô m /B Région 6,9 7,6 es re B ac ve tp ro f. P A B B ac Pays 6,1 +2 10,8 10,1 9,4 7,2 6,1 6,2 EP /C 11,6 10 11,3 26,9 25 22 19,5 18,9 18,2 17,7 16,3 15,3 B EP C 30 25 20 15 10 5 0 C EP Au sein du Pays du Bocage Vendéen, les synergies entreprisesenseignements ont été recherchées notamment dans le domaine de l’agroalimentaire. Un institut supérieur du conditionnement alimentaire a, par exemple, été créé en 1990, sous l’impulsion de chefs d’entreprises du Pays de Pouzauges. Il propose des formations supérieures en matière de qualité et de conditionnement agroalimentaire du BAC technologique au BTS. Les entreprises ont été fortement impliquées dans la définition du contenu des formations, ce qui concourt ensuite à une meilleure insertion des formés au sein du tissu industriel local. L’entreprise Fleury Michon s’est également associée avec des maisons familiales locales afin de mettre en place des formations nouvelles répondant notamment à ses problèmes de recrutement. L’existence à Montaigu d’un institut supérieur des transports et de la logistique et l’ouverture prochaine de l’institut supérieur de la santé animale, participent de la même logique au vu de la concentration des entreprises de transport au sein du Bocage Vendéen. L’institut de Force de Vente ainsi que les filières de Design Industriel présentes aux Herbiers sont également très en lien avec le milieu économique local. au cu n L’articulation entre le monde économique et la formation Toutefois, il faut également rester vigilant à ne pas proposer que des formations qui répondent directement au tissu économique. La formation peut en effet être un vecteur important de développement d’activités dans des secteurs qui ne sont pas encore fortement présents au sein du territoire. co ur s Par ailleurs, l’enjeu est également de répondre aux besoins locaux des entreprises, et donc de se tourner vers les secteurs où l’on observe de forts besoins de main-d’œuvre. Il faut prendre garde à ne pas être déconnecter du terrain afin de répondre aux besoins de personnes qualifiées du territoire. résultats plus que probants sur l’emploi, a été généralisé depuis 2 ans à l’ensemble de la Région. Ce dispositif permet de professionnaliser des demandeurs d’emploi afin qu’ils puissent tenir un poste de travail préalablement identifié dans une entreprise. Ces postes de travail ne pouvaient être satisfait par les critères habituels de recrutement du fait d’une pénurie de personnes qualifiées. Les opérations de formations des demandeurs d’emploi sont ainsi réalisées par les centres de formations locaux. en L’enjeu actuel est donc de penser l’enseignement supérieur de demain en développant des filières bien ciblées jusqu’à la licence, pour ne pas que les diplômes proposés par les établissements d’enseignement du territoire perdent leur attractivité. Malgré le renforcement de l’offre de formation du Pays et du département, le niveau de formation de la population de plus de 15 ans est encore considéré comme faible. La part des non diplômés est notamment plus forte au sein du Pays qu’en région ou en France. A l’inverse, la part des personnes possédant un niveau supérieur apparaît très inférieure au sein du Pays et ce d’autant plus que le niveau de diplôme est élevé. La nature des emplois du territoire, majoritairement industrielle explique en partie ce constat. Toutefois, la population montre un niveau technique plus important. Plus d’un quart des plus de 15 ans possèdent en effet un niveau CAP/BEP. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 32 La formation tout au long de la vie, un défi à relever Malgré le développement des filières de formations sur le Pays du Bocage Vendéen, il existe toujours des besoins en formation. La majorité des demandeurs d’emploi ont, en effet, un niveau de formation faible et l’inéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail persiste. Par ailleurs, les évolutions de l’économie entraînent de plus en plus de besoins en matière de reconversion. En outre, du fait des fortes fluctuations des besoins des entreprises, il semble indispensable de rassembler l’ensemble des acteurs concernés par ces problèmes afin de mener une politique globale plus cohérente et efficace. Pour finir, il apparaît important que la formation soit pensée de concert avec le contexte économique et de l’emploi local. Il est en effet constaté que de nombreux jeunes diplômés souhaiteraient rester dans la région mais se trouvent obligés de partir car ils ne trouvent pas d’emploi correspondant à leur formation ou à leur niveau sur le territoire. Or, ces jeunes représentent un potentiel important et peuvent représenter une nouvelle génération de chefs d’entreprises qui développeraient des secteurs d’activités nouveaux. Par ailleurs, la nouvelle loi sur le droit à la formation individuelle va créer des besoins nouveaux en termes de formations continues. Toutefois, pour que ce droit à la formation soit réellement mis en œuvre, les réponses devront être trouvées à un niveau local. En effet, si les entreprises acceptent facilement de voir partir leurs cadres relativement loin pour effectuer une formation, il est plus difficile d’organiser ce genre de dispositifs pour les personnes d’un niveau de formation plus modeste. Or, s’il l’on veut faire évoluer les compétences au sein des entreprises, ces formations sont des leviers importants. Il faut donc trouver des réponses de proximité, ce qui représente un potentiel important pour la formation continue. De plus, il semble que ces demandes de formation continue s’observent dans des domaines de plus en plus divers. Par exemple, le Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement Sèvre et Bocage, situé à la Maison de la Vie Rurale à la Flocellière, répond depuis quelques années à une demande croissante de formation de la part d’enseignants, de techniciens ou de fonctionnaires sur des thématiques nouvelles telles que le développement durable. Il semble donc que le public des adultes actifs a aujourd’hui des demandes nouvelles de formations continues qu’il faut prendre en compte. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 33 EDUCATION - FORMATION FORCES Un enseignement primaire et secondaire bien présent sur le territoire avec une prédominance très large de l’enseignement privé - une école primaire dans chaque commune - un collège dans chaque canton - des maisons familiales rurales particulièrement nombreuses Une offre de formations générales et professionnelles relativement diversifiées notamment en formation initiale Un développement certain de filières de formation post-bac de proximité (lycées et instituts de formation spécialisés) Une recherche de synergies entreprises/enseignements notamment dans le domaine de l’agro-alimentaire FAIBLESSES Le niveau de formation faible Pas de site universitaire Une relative sousreprésentation des formations supérieures en Vendée TENDANCES Un renforcement de l’offre de formation post-bac RISQUES De forts besoins en formation du fait des risques de délocalisation des industries Tendance à l’augmentation des filières Perte d’attractivité des filières BTS du territoire du fait de la nouvelle réforme des diplômes Une évolution des effectifs supérieurs qui pousse les scolaires primaires en lien avec étudiants à poursuivre leur l’attractivité résidentielle des études jusqu’au niveau licence cantons (BAC +3) Une forte attractivité des sites universitaires alentours, notamment de Nantes, Une augmentation générale Angers, Poitiers ainsi que de la des effectifs des écoles Rochelle. primaires publiques ENJEUX Permettre le rassemblement de l’ensemble des acteurs afin de mener une politique globale plus cohérente et efficace Développer des formations nouvelles vectrices de développement d’activités novatrices sur le territoire Rechercher la complémentarité avec les autres pôles de formation Répondre aux besoins locaux des entreprises Mise en œuvre de dispositifs de formation permettant de professionnaliser des demandeurs d’emploi pour répondre à un besoin de maind’œuvre d’une entreprise ou d’un secteur d’activité Contenir la fuite des étudiants qui partent faire des études à l’extérieur et ne reviennent pas ensuite au sein du territoire par le développement de sections de formation locales Développer de véritables filières spécifiques proposant des cycles jusqu’à BAC+3 Permettre la mise en œuvre de processus de reconversion par la formation continue Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 34 SERVICES DE SANTÉ Une offre de services de santé de proximité bien répartie sur le territoire Le Pays du Bocage Vendéen apparaît actuellement bien desservi par des services de santé de proximité nombreux et répartis de façon équilibrée sur le territoire. La présence des professions médicales de base est ainsi nettement supérieure au sein des communes du Pays que sur l’ensemble de la Vendée. On recense par exemple des médecins généralistes dans 67% des communes du Pays alors que ce n’est le cas que de 56% des communes du département. Les kinésithérapeutes ou les dentistes sont quant à eux présents dans 47% et 43% des communes, soit au minimum trois professionnels dans chaque canton. Les pharmacies sont également présentes dans plus de la moitié des communes, et procurent ainsi un service de proximité extrêmement important, notamment pour les personnes âgées. On dénombre également des laboratoires d’analyses médicales dans cinq chefs-lieux de canton. Ces structures permettent notamment d’assurer un service de santé de proximité aux habitants du Pays. Les récents travaux de rénovation et d’agrandissement de la structure montacutaine ont par ailleurs permis d’améliorer la qualité d’accueil et de soins des malades. Toutefois, les services hospitaliers des pôles régionaux de Cholet, Nantes et la Roche-sur-Yon rayonnent également largement sur le Pays. Enfin, il faut également rappeler que chaque chef-lieu de canton possède un centre médico-social qui permet à la population locale d’accéder facilement au service social polyvalent, à la protection maternelle et infantile, à l’aide sociale à l’enfance, mais aussi au service d’insertion pour les bénéficiaires de RMI. Ces centres font ainsi intervenir près de 300 professionnels en Vendée (assistants sociaux, infirmières puéricultrices, médecins, éducateurs, psychologues…) qui travaillent à répondre aux besoins des personnes ou à les orienter vers les organismes compétents. Santé - Taux d'équipement des communes 6 7 Laboratoires d'analyses médicales 46 Pharmacies A l’inverse, comme le reste de la Vendée, le pays possède très peu de spécialistes, ces professionnels étant principalement présents au sein du chef-lieu de département. Ce manque de spécialistes apparaît comme une difficulté forte pour certaines populations car les consultations nécessitent alors des déplacements importants. Par ailleurs, le déséquilibre entre la forte demande et le faible nombre de professionnels, peut parfois conduire à une spécialisation de ceux-ci au détriment de certains patients. Pour des consultations chez les orthophonistes par exemple, s’il existe des professionnels pour assurer les activités en direction des enfants, il semble beaucoup plus difficile d’en trouver pour des activités de rééducation des personnes âgées. Dentistes 43 38 40 Infirmiers libéraux 38 Masseurs - Kinésithérapeutes 47 4 4 Médecins spécialistes 56 Médecins généralistes 67 0 En matière de soins hospitaliers, le Pays a la chance de posséder à Montaigu, un des trois sites du Centre Hospitalier Départemental, ainsi qu’un hôpital local à Mortagne-sur-Sèvre. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 57 32 10 20 Pays 30 40 50 60 Vendée 35 70 Une évolution de la démographie médicale qui menace le territoire En 1997, la densité française des médecins généralistes était de 10,4 pour 10 000 habitants. La chute de la densité médicale est prévu jusqu’en 2013 sur le plan national. Par ailleurs, le vieillissement du corps médical fera que la part des plus de 55 ans passera à 40% en 2008 contre 15% en 1998. En Vendée, la densité de médecins généralistes se trouve inférieure à la moyenne française et était de 9,49 pour 10 000 habitants en 1998. Il n’est pas prévu qu’elle baisse d’ici 2008, en revanche, la population médicale continuera de vieillir de façon importante et plus de 60% des médecins généralistes auront plus de 55 ans en 20086. Ces dernières années, les départs sans successions ont nettement augmenté et si les évolutions perdurent dans le même sens, le bocage continuera de perdre des médecins. En outre, les médecins travaillant en moyenne 50 heures par semaine, une augmentation de leur volume de travail est à exclure. Alors que la population connaît une forte croissance et que le vieillissement de la population s’accélère, l’ordre des médecins estime que certains secteurs vont connaître des difficultés en terme de couverture sanitaire. Dans les 10 ans à venir, les risques de crise voire de pénurie sont patents. En 2002, les médecins généralistes de moins de 40 ans ne représentent que 10% des effectifs alors que les plus de 50 ans en représentent 48.5%. Entre 1995 et 2002, les effectifs des médecins généralistes et spécialistes actifs en Vendée ont augmenté. A l’inverse, le secteur du Bocage enregistre, depuis 1995, une perte de professionnels qui s’aggrave depuis 2000. Ainsi, entre 1995 et 2002, neuf des 72 communes du Pays, ont perdu des médecins. Les densités de médecins sur le Pays en 1997 et prévision pour 2005 1997 2005 Montaigu 0,91 0,63 Rocheservière 0,96 0,89 Saint-Fulgent 0,76 0,65 Mortagne-sur-Sèvre 0,84 0,65 Les Herbiers 0,88 0,53 Chantonnay 0,85 0,80 Pouzauges 0,89 0,78 Les Essarts 0,85 0,78 Moyenne PAYS 0,87 0,71 Sources : DRASS des Pays de la Loire - Vendée Expansion 6 Source : Démographie des médecins généralistes vendéens entre 1995 et 2002 par le Docteur Emmanuel BRANTHOMME pour le conseil départemental de l’ordre des médecins de la Vendée - Prévisions retenues pour les 10 ans à venir à partir des études URCAM notamment Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 36 SERVICES AUX PERSONNES HANDICAPEES Les structures d’accueil de personnes handicapées comprennent deux types de services, les structures d’hébergement d’une part et les structures de travail protégé d’autre part. En matière d’hébergement, les structures d’accueil sont présentes dans huit villes du Pays du Bocage Vendéen. Les foyers de vie permanents et foyers de vie de jour sont les plus nombreux. Ils proposent respectivement 156 et 41 places au sein du Pays, soit 30% des capacités d’accueil vendéenne de ce type. Les maisons d’accueil spécialisées (MAS) sont quant à elles fortement présentes au sein du bocage. Quatre structures proposent en effet 82 places, ce qui représente près de 80% des capacités du département. Différents projets en cours, soutenus notamment par le département, permettront de compléter cette offre, qui reste encore insuffisante au regard des besoins, sur les cantons des Herbiers, Chantonnay ou encore Saint-Fulgent. Le Pays compte également 5 foyers d’hébergement pour adultes handicapés travaillant en CAT. Ces foyers proposent 73 Places, soit moins de 22% des places proposées en CAT, ce qui apparaît insuffisant au regard des besoins. On trouve enfin deux structures qui proposent 32 places en appartements, soit la moitié des places offertes en Vendée. Concernant les maisons de retraite permettant l’accueil des adultes handicapés vieillissants, la Vendée est encore très peu équipée. Seul l’Hôpital local de Mortagne-sur-Sèvre dispose d’une unité de 16 places. Par ailleurs, le projet du Boitissandeau, au sein du Pays du Bocage, devrait notamment permettre d’accueillir des personnes handicapées vieillissantes ainsi que leurs parents lorsque ceux-ci ne peuvent plus, du fait de leur âge, assurer le maintien à domicile de leur enfant. Les établissements pour enfants handicapés sont quant à eux beaucoup moins nombreux. On recense trois sites d’accueil sur le Bocage alors que les capacités d’accueil sont fortement concentrées à La Roche-sur-Yon. Le constat du manque d’établissements spécialisés pour l’accueil des enfants et jeunes handicapés semble partagé par tous. Sur le Bocage Vendéen, il existe seulement 15 places spécialisées pour enfants polyhandicapés et 5 places pour l’accueil d’enfants autistes. Ainsi, actuellement, en l’absence de structures d’accueil, les jeunes handicapés sont orientés par le Comité Départemental d’Education Spécialisée dans des structures en dehors du département. Enfin, il faut également noter la présence de quatre centres médico-psychologiques pour adultes et enfants à Chantonnay, Les Herbiers, Montaigu et Pouzauges. Ces structures constituent des antennes décentralisées du centre hospitalier spécialisé (CHS) de la Roche-sur-Yon. En matière de travail protégé, il existe six centres d’aide par le travail (CAT) répartis au sein du Pays. Ces structures proposent 334 places soit le tiers des capacités vendéennes. Les CAT sont des instituts médico-sociaux qui font travailler des personnes handicapées dont les capacités de travail sont inférieures à 1/3 de celle d’une personne valide. Il existe également quatre ateliers protégés (AP) qui offrent une soixantaine de postes actuellement. Ces structures ne sont pas des établissements médicalisés mais des entreprises qui emploient au minimum 80 % de personnes reconnues handicapées mais dont les capacités de travail sont supérieures à 30%. Ces établissements proposent des travaux divers de services ou de production dans des domaines variés tels que la menuiserie, l’entretien, le conditionnement, la blanchisserie ou encore les espaces verts. Ils travaillent le plus souvent en sous-traitance, mais peuvent aussi développer et commercialiser leurs propres produits. Toutefois, le Pays, comme le reste du département est fortement déficitaire en terme de capacités d’accueil des structures de travail protégé. Ainsi en 2004, on recense un manque de près de 200 places en CAT et, plus de 120 personnes reconnues « travailleurs handicapés » et orientées par la COTOREP vers « l’entreprise adaptée », se retrouvent sans emploi faute de places. En outre, pour ceux qui ne peuvent relever d’une structure de travail protégé, il existe un besoin important, notamment pour des services d’accueil de jour. Ces structures semblent toutefois poser certaines difficultés de mise en œuvre (transport des personnes, fréquentation fluctuante, coût…). Leur création semble donc plus aisée à partir de structures déjà existantes, comme c’est le cas à Mortagne-sur-Sèvre. Enfin, pour répondre aux besoins du plus grand nombre de familles de personnes handicapées, ces services doivent être proposés à un coût qui reste accessible financièrement. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 37 SERVICES AUX PERSONNES AGEES De nombreuses structures d’hébergement … …mais qui doivent s’adapter Sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, la prise en charge des personnes âgées s’effectue à l’aide de 377 structures différentes réparties sur 33 communes du territoire, soit près de 46% des communes. Globalement, en comparaison avec les situations départementale et régionale, le Pays du Bocage Vendéen apparaît bien équipé. Toutefois, les infrastructures sont parfois vieillissantes et nécessitent alors des travaux de rénovation et d’adaptation importants afin de rendre un service de qualité aux personnes accueillies. En outre, ces mises aux normes sont souvent l’occasion d’adapter les modalités de prises en charge et les services rendus par l’établissement aux nouveaux besoins de la population. Des unités spécialisées sont alors souvent adjointes aux structures existantes, notamment en matière d’accueil de jour, d’accueil temporaire ou encore d’accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. On recense tout d’abord au sein du Pays, 20 foyers-logements qui proposent 1396 lits. Ces structures, où les personnes âgées sont locataires, peuvent être médicalisées. On trouve également sur le territoire du Pays, cinq maisons d’accueil rural pour personnes âgées (MARPA) qui proposent 124 places. Ces établissements sont des petites structures d’hébergement de 25 places maximum pour des personnes âgées valides et autonomes. Insérées au cœur des bourgs, elles permettent aux personnes âgées de conserver leur environnement habituel et la proximité avec leurs familles. Il existe seulement huit MARPA en Vendée, le Pays apparaît alors bien équipé puisqu’il concentre 65% des capacités d’accueil dans ce type de structures. Les maisons de retraite sont quant à elles souvent médicalisées et reçoivent des publics valides ou non. Cinq structures publiques et sept privées proposent ainsi 828 places au sein du Pays du Bocage Vendéen. Par ailleurs, la hausse de la moyenne d’âge des personnes accueillies en établissement induit une augmentation de la dépendance des personnes. La prise en charge des personnes souffrant des maladies dégénérescentes implique également un besoin croissant de personnels qualifiés pour assurer une présence de tous les instants. Enfin, des structures de type « foyers soleils » qui proposent des appartements pour les personnes âgées dans les bourgs des petites Communes, avaient été mises en place dans les années 80. Il semble qu’aujourd’hui ces structures ne correspondent plus toujours aux besoins des personnes car elles ne proposent pas de services associés. Un réseau d’aide à domicile extrêmement développé Si l’on comptabilise l’ensemble des capacités d’accueil des structures pour personnes âgées, le Pays comptabilisent 2348 places soit 25.7% des capacités vendéennes. Toutefois, en terme d’accueil des personnes âgées dépendantes, le Pays est beaucoup moins bien équipé. Les EHPAD8 ne représentent en effet que 30% des lits du Pays contre 46% en Vendée. Enfin, on note également la présence de deux unités de soins longue durée au sein du centre hospitalier de Montaigu et de l’hôpital local de Mortagne-sur-Sèvre. Afin de répondre à la volonté de maintien à domicile de la plupart des personnes âgées et de leurs familles, les CCAS (centres communaux d’actions sociales) et de nombreuses associations offrent un maillage de services important. Les associations d’aide à domicile en milieu rural (ADMR) sont ainsi présentes dans l’ensemble des communes du Pays du Bocage Vendéen. Ces associations interviennent sur une ou plusieurs communes mais sont le plus souvent de petites tailles. L’ensemble de ces associations est géré par des groupes de bénévoles très impliqués et emploient notamment des infirmières, aides soignantes et auxiliaires de vie. 7 Source pour l’ensemble des données concernant les structures d’hébergement pour personnes âgées : DDASS de Vendée 8 EHPAD : Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 38 Les services proposés sont de différents types : Services d’aide aux personnes âgées et handicapés (aide à domicile - auxiliaire de vie) pour l’entretien du logement, les courses, les repas, le linge… Service de soins infirmiers aux personnes âgées à domicile qui offre une alternative entre le « long séjour » de l’hôpital et la maison de retraite Portage de repas (partenaire des CCAS pour la distribution des repas) Téléalarme Les Centres Locaux d’Information et de Coordination Gérontologique (CLIC) Comme partout en Vendée, ces structures doivent faire face à une hausse importante de leurs activités concernant l’aide aux personnes âgées. L’une des causes de cette croissance des demandes est la mise en place par le Conseil Général de la Vendée de l’allocation départementale personnalisée d’autonomie (ADPA) qui accorde une aide en fonction du degré de perte d’autonomie des personnes. La mise en œuvre de cette mesure permet en effet à davantage de personnes, de bénéficier d’une prise en charge. Toutefois, les dernières statistiques semblent actuellement montrer une stabilisation des demandes. Le service de téléalarme est également en évolution constante. Il répond à des besoins de sécurité, d’intervention dans l’urgence et de proximité grâce à un réseau important de relation de voisinage. Afin d’accompagner chacun dans ses démarches qui sont souvent lourdes et complexes et d’éviter la multiplication des déplacements, la nécessité d’une concertation et d’une coordination entre les services du maintien à domicile des personnes âgées est mise en évidence. En revanche, les services proposés par l’ADMR en direction des familles ont eu tendance à diminuer notamment du fait de la réduction des aides accordées par les organismes sociaux, mais aussi du fait des changements provoqués par les 35 heures. Par leur présence de proximité et l’implication de leurs bénévoles et salariés, ces associations permettent également de mener des actions prévention et de promotion de la santé mais aussi de détecter les nouveaux besoins des populations. Toutefois, l’augmentation de l’activité de ces structures associatives pèse parfois lourdement sur leur fonctionnement. En matière de gestion administrative, le bénévolat trouve parfois ses limites et l’embauche de secrétaires devient aujourd’hui nécessaire. Par ailleurs, alors que les besoins augmentent, on constate également un vieillissement des salariés qui interviennent dans ces services et des difficultés à recruter de jeunes professionnels. Le CLIC est un lieu d’écoute, d’information, de conseil et d’orientation sur les services et les aides existant autour de la personne âgée. Il est destiné aux personnes âgées elles-mêmes, mais aussi à leurs familles et à tous les partenaires du maintien à domicile. L’objectif de ce guichet unique est de permettre une coordination de tous les professionnels et structures intervenants auprès des personnes âgées (Associations ADMR, services de soins infirmiers, aides soignantes, assistantes sociales, CCAS, services de portage de repas, médecins…) Ce service permet d’une part de répondre aux interrogations des personnes âgées et de leurs familles et de recenser les informations relatives aux services de maintien à domicile. D’autre part, il permet un accompagnement personnalisé des bénéficiaires qui prend en compte la complexité des situations selon l’état de santé de la personne, l’entourage familial, le voisinage, le logement ou les souhaits de la personne. Cela permet ainsi d’organiser les interventions des professionnels tout en veillant à leur cohérence. Ces coordinations peuvent également organiser des rencontres entre les professionnels afin d’échanger sur les pratiques de chacun, sur les difficultés repérées et de réadapter au mieux la prestation pour répondre aux attentes de la personne et de sa famille. Au sein du Pays du Bocage Vendéen, trois CLIC existent actuellement. Le CLIC « Guid’âge » du Nord bocage intervient sur les cantons de Montaigu, Rocheservière et de Saint-Fulgent. Le CLIC « part’âge » est quant à lui basé sur le canton des Essarts et intervient également sur quelques communes du canton de Saint-Fulgent. Enfin, les cantons de Chantonnay et de Pouzauges se sont associés au canton de la Châtaigneraie pour mettre en place ce service. La ville des Herbiers expérimente également ce service au sein de son CCAS avec une volonté d’étendre le projet à toutes les communes de la Communauté de communes. Ainsi, seul le canton de Mortagne-sur-Sèvre ne bénéficie pas actuellement des services d’une de ces structures. Ces structures semblent particulièrement adaptées pour permettre une concertation et une coopération de qualité entre les différents acteurs qui interviennent dans le champ des services aux personnes âgées. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 39 Conclusion Sous la coordination des CLIC notamment, il semblerait ainsi nécessaire que s’opère une réelle coopération entre élus, professionnels de la santé et financeurs afin de mettre en place des structures novatrices qui répondent de façon la plus adaptée aux besoins des personnes (sur le plan des soins, des services, de l’habitat…) mais également aux possibilités financières des collectivités (notamment des petites communes qui ne peuvent assumer le coût de fonctionnement de ce type de structure). Le coûts de ces hébergements, pour les personnes accueillies, doit également être pensé afin de permettre aux personnes âgées du territoire, dont les revenus et retraites sont modestes, d’accéder à ces structures. La part des bénéficiaires de l’allocation spécifique dépendance est, en effet, plus élevée dans le Pays qu’en Vendée et le constat de situations financières difficiles est actuellement posé dans de nombreuses structures. Par ailleurs, au moment où les orientations de l’Etat vont dans le sens du maintien à domicile, notamment pour engendrer des créations d’emploi dans le domaine des services à la personne, la question de la multiplication des structures se pose. De nouveaux systèmes sont ainsi à envisager pour proposer des services innovants (accueil de jour, accueil de nuit…) afin de répondre aux préoccupations des personnes âgées (sécurité, santé et solitude). Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 40 SANTE FORCES Présence à Montaigu de l’un des trois sites du centre hospitalier départemental Des services de santé de proximité nombreux et répartis de façon équilibrée sur le territoire SERVICES AUX PERSONNES HANDICAPEES ET AUX PERSONNES AGEES FAIBLESSES Peu de médecins spécialistes Une démographie médicale en baisse et vieillissante Manque d’établissements spécialisés pour l’accueil et l’insertion professionnelle des Des centres médico-sociaux personnes handicapées sur tous les cantons (centre d’hébergement, CAT, Présence de structures de ateliers protégés, services travail protégé et d’accompagnement…) d’établissements d’accueil de personnes handicapées Manque de structures pour De nombreuses structures enfants et jeunes handicapées d’hébergement pour personnes âgées Inadaptation de certaines Un réseau d’aide à domicile structures d’hébergement de présent dans l’ensemble des personnes âgées – des communes du Pays besoins de mise aux normes coûteux Une augmentation du nombre de personnes prises en charge du fait de la mise en place de l’ADPA Mise en place de CLIC sur la majorité des cantons (meilleure coordination des services de maintien à domicile et information des personnes) TENDANCES Vieillissement général des professionnels intervenants dans le secteur de la santé ou de l’aide à domicile Difficulté de recrutement de professionnels Apparition de nouveaux besoins, de nouvelles demandes (personnes très dépendantes, hospitalisation à domicile…) RISQUES ENJEUX Pénurie de professionnels de la santé sur le bocage qui entraînerait : - une baisse de la qualité des soins - une augmentation du coût de la santé pour les habitants (déplacements…) Assurer l'accès de tous à des services de qualité (santé, hébergement, transports collectifs, commerces de proximité…) Manque ou inadaptation des structures d’accueil pour les personnes handicapées et les personnes âgées Attirer les professionnels - faciliter les installations Développement des unités d’accueil qui offrent une prise en charge spécialisée : accueil de jour, temporaire, maladie d’Alzheimer…) Hausse importante des activités d’aide à domicile aux personnes âgées Défendre un service public de santé de proximité et de qualité Soutenir les services, notamment associatifs, qui oeuvrent pour le maintien à domicile des personnes Améliorer la coordination des services et intervenants Développer les structures d’accueil adaptées aux nouveaux besoins Identifier les nouveaux besoins Difficulté croissante pour le bénévolat de gérer des interventions de plus en plus nombreuses et complexes – nécessité de création d’emplois administratifs salariés Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Développer la prévention et la promotion de la santé 41 SPORTS ET LOISIRS Outre l’emploi et la croissance démographique, le dynamisme et l’attractivité d’un territoire passe également par la qualité et la proximité de l’offre sportive, culturelle et de loisirs. Le territoire du Pays du Bocage Vendéen offre un choix d’activités culturelles sportives et de loisirs relativement important. Si l’offre est plus variée au sein des villes chefslieux de canton, les communes rurales qui composent le pays proposent néanmoins des activités et équipements de proximité qui se développent. Un niveau d’équipement satisfaisant mais qui doit évoluer En matière d’infrastructures sportives, le niveau d’équipement des Communes du Pays apparaît plutôt élevé au regard de la situation générale sur l’ensemble des Communes du département. Ces infrastructures doivent cependant constamment évoluer pour maintenir une offre de qualité qui répond aux exigences des habitants en terme de qualité et de diversité. 9 Les principaux équipements sportifs 52,5 Installations sportives couvertes 81,9 Une palette d’activités 39,4 Tennis couverts Yoga, volley-ball, tir à l’arc, tennis de table, judo, pétanque, basket-ball, pêche, tennis, palet, natation, handball, gymnastique, football, fléchettes, escalade, équitation, danse, cyclotourisme, boxe, bi-cross, badminton, athlétisme, aïkido…Voici un aperçu non exhaustif des activités praticables au sein du Pays du Bocage Vendéen. 66,7 71,3 76,4 Tennis de plein air 4,9 Piscines couvertes 4,2 83,7 Terrains de grands jeux Si toutes ces activités sont présentes sur le territoire c’est notamment dû à un tissu associatif particulièrement important qui permet à de nombreux habitants du Pays de pratiquer des disciplines de plus en plus variées. 97,2 0 20 40 Pays 60 80 100 120 Vendée Les clubs et associations sportives sont bien structurés et très présents dans la vie des communes. Ils mobilisent ainsi un bénévolat important qui permet à tous les habitants de développer des contacts sociaux et conviviaux forts. Ces relations sont notamment de véritables vecteurs d’intégration pour les familles qui arrivent sur le territoire. Les équipements les plus souvent présents au sein des communes sont les terrains de plein air, qui correspondent notamment aux stades de foot, et que l’on retrouve sur la quasitotalité des communes du Pays (97.2% contre 83.7% en Vendée). Si l’ancrage communal est encore important en matière d’associations sportives, des regroupements ou ententes sont de plus en plus pratiqués entre des associations de communes voisines afin d’unir leurs moyens humains, matériels, techniques et financiers. Les données concernant les équipements sportifs et culturels des communes sont issues du dernier inventaire communal qui date de 1998. Les équipements des communes ont évolué depuis cette date, toutefois, ces tableaux permettent néanmoins d’observer la situation du Pays en comparaison avec le niveau d’équipement départemental. Source : Inventaire communale INSEE – Vendée Expansion 9 Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 42 Les installations sportives couvertes telles que les salles omnisports, ainsi que les cours de tennis, équipent respectivement 82% et 67% des communes du Pays. Pour ces deux types de structures, le taux d’équipement du Pays apparaît particulièrement fort puisqu’en Vendée ces taux sont alors de 52,5% et de 39,4%. Par ailleurs, si les plus petites communes font souvent le choix (par nécessité budgétaire) d’une salle multisports, les chefs-lieux de cantons offrent davantage d’équipements spécialisés. Sur ce point, les villes-centres supportent parfois des charges de centralité du fait de l’utilisation de ces équipements par l’ensemble des habitants du canton voire des communes extérieures. Concernant les activités aquatiques, seules 4,2% des communes du Pays bénéficient d’une piscine couverte en 1998. En 2004, ce pourcentage est passé à 8,3%. Cette offre s’est ainsi nettement améliorée au sein du Pays au cours des dernières années. Par ailleurs, ces équipements structurants sont répartis de façon équilibrée sur le territoire puisque 6 cantons proposent ce type d’infrastructures. Il est également à noter que trois des derniers projets furent réalisés dans un cadre intercommunal. En effet, afin de pouvoir assumer les coûts d’investissement et de fonctionnement importants de ce genre de structures, les collectivités se sont associées pour mener à bien ces projets et offrir ainsi à l’ensemble des habitants d’un ou de plusieurs canton, un équipement de qualité. Un enjeu important pour les communes La palette des disciplines proposées s’est très largement accrue ces dernières années. Les activités des clubs sont de plus en plus variées, ce qui implique des besoins d’équipements croissants. Si l’offre et les compétences ont fortement évolué, les infrastructures ont parfois du mal à suivre et les équipements existants, du fait de leur ancienneté notamment, ne sont pas toujours adaptés. Ces installations sportives représentent des investissements importants et ont également des coûts de fonctionnement non négligeables. Il n’est donc pas toujours possible, pour les municipalités, de répondre à toutes les demandes des clubs. Ainsi, la gestion et le développement des infrastructures sportives et de loisirs constituent un enjeu important pour les communes, du fait du coût de ces projets tout d’abord, mais également en termes d’attractivité. Ces installations permettent en effet d’accueillir les licenciés des clubs mais aussi les groupes scolaires de la commune. Ils peuvent également être le support d’évènements sportifs plus ou moins médiatiques. Les loisirs de pleine nature, des activités et des infrastructures en fort développement En dehors des clubs sportifs, la pratique d’activités de loisirs de pleine nature est en fort développement au sein du Pays du Bocage. L‘environnement paysager de qualité ainsi que le développement d’un tourisme vert permettent l’aménagement d’infrastructures qui permettent à chacun de pratiquer des activités de loisirs. Afin de faire découvrir les paysages et milieux naturels du Pays, de nombreux sites, bases de loisirs, plans d’eau ou sentiers de randonnées ont été aménagés par les collectivités afin d’accueillir le public. Ces installations et infrastructures permettent à la population locale, clientèle de proximité, ainsi qu’aux touristes de profiter d’activités de loisirs diverses telles que la pêche, l’équitation, le VTT ou encore le canoë-kayak. Deux itinéraires de pistes cyclables sont également en cours d’élaboration dans le Bocage Vendéen permettant de réaliser une boucle et de rejoindre les pistes du Sud Vendée et celles en direction du littoral. Ces circuits de plus de 250 km dans le Bocage, traverseront 35 communes et permettront également de rejoindre de nombreux sites touristiques du Bocage. Des sites touristiques se sont également développés sur l’ensemble du Pays et proposent des activités de découverte ou de loisirs (la Cité des Oiseaux, la Maison de la Rivière, la Maison de la Vie Rurale…). Enfin, de nombreuses associations locales en association avec les offices de tourisme ont mis en place des circuits de randonnées qui sillonnent l’ensemble des cantons du Pays et permettent ainsi la découverte du patrimoine naturel local. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 43 CULTURE Les équipements et activités offerts sur le pays 7,5 5,6 Salles de cinéma Groupes instrumentaux ou vocaux, groupes de théâtre 63 76,4 63 Bibliothèques 76,4 32 Ecoles de musique 43,1 0 20 40 60 Pays 80 100 Vendée Source : Inventaire communale 1998 – INSEE En matière culturelle, le Pays du Bocage Vendéen affichait des taux particulièrement importants concernant les groupes vocaux, instrumentaux ou de théâtre, les bibliothèques mais aussi les écoles de musique. Un réseau de bibliothèques départementales performantes important accompagné de structures Ainsi en 1998, 76% des communes du Pays bénéficiaient des services d’une bibliothèque municipale ou associative, ce qui plaçait le territoire largement audessus du taux d’équipement départemental (63%). Dans ce domaine, on peut notamment noter l’initiative originale du canton de Pouzauges qui s’est doté de moyens importants afin de développer une politique performante en matière d’offres de lecture dans chacune des 13 communes du canton. La création d’une bibliothèque cantonale, chargée d’animer et d’assister les bibliothèques communales ou associatives, a ainsi permis le financement d’un fond de nouveauté qui bénéficie à tous, l’organisation de temps forts, de rencontres, d’actions communes, mais aussi la structuration des associations communales. Les communes du Pays bénéficient également des services de la bibliothèque départementale de Vendée (BDV), véritable centre de ressources de la lecture pour les communes de moins de 10 000 habitants. La BDV assure en effet le prêt gratuit de nombreux ouvrages par l’intermédiaire de bibliobus qui desservent régulièrement les collectivités. Le Pays accueille également au sein de son territoire, deux cédéthèques du réseau départemental. Situés à la Gaubretière et à Montaigu, ces équipements visent à promouvoir la lecture, la musique et l’accès aux nouvelles technologies de la communication. Outre le prêt de CD, DVD, revues, livres, BD… elles proposent également l’accès à Internet haut débit et offrent des espaces d’animation culturel. Enfin, elles permettent aux réseaux de bibliothèques d’être approvisionnés régulièrement en livres et offre des services d’appui et de formation aux bénévoles. Des écoles de musique, ensemble vocaux et troupes de théâtre en nombre De nombreuses écoles de musiques existent sur le territoire ; 43% des communes du Pays en sont pourvues, contre 32% des communes en Vendée. On peut également noter une forte présence des harmonies, groupes de chant et chorales. Le plus souvent ces écoles se sont développées de façon associative au sein des communes. Certaines s’organisent autour de regroupements cantonaux, alors que les plus grandes villes proposent des écoles municipales qui se structurent et s’étoffent particulièrement ces dernières années. Des écoles de danse, groupes ou compagnies théâtrales sont également présentes sur l’ensemble des cantons. Fruit d’une culture associative forte, les troupes théâtrales sont particulièrement développées au sein du territoire et offrent ainsi de nombreuses représentations à un public local. Les écoles d’art plastique sont beaucoup plus rares sur le territoire, toutefois, certaines associations locales proposent ce type de loisirs. Par ailleurs, des expositions d’œuvres d’artistes locaux sont souvent organisées, notamment au sein des collectivités. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 44 Des équipements culturels à développer Il existe sur le Pays de nombreuses salles municipales ou même paroissiales qui accueillent des évènements culturels telles que des représentations théâtrales des troupes locales. Des salles existent sur l’ensemble des cantons, mais elles ne bénéficient pas toutes des mêmes aménagements, et sont parfois anciennes. Certaines infrastructures vieillissantes nécessitent alors d’importants travaux de réhabilitation ou de remise aux normes, voire d’importantes transformations afin d’être adaptées à des demandes diverses et de permettre l’utilisation de ces structures pour de multiples usages. Ces infrastructures de proximité ne sont en effet pas toujours adaptées aux différents types de manifestations, soit du fait des capacités d’accueil, soit du fait des équipements qu’elles proposent. Ces salles de spectacles, de théâtre ou de concerts restent toutefois des équipements lourds dont les coûts d’investissement mais aussi de fonctionnement restent très pesants pour les collectivités. Néanmoins, face à l’accroissement de la population et au développement de demandes nouvelles, le développement ou l’amélioration de l’offre dans ce domaine apparaît actuellement comme un enjeu majeur. Ainsi, certaines collectivités, comme les Communautés de communes de Montaigu et de Pouzauges notamment, sont en réflexion quant à leur politique culturelle et à des projets d’équipements importants. Il existe par ailleurs, quatre salles de cinéma situées au sein des plus grandes villes du Pays. Une programmation culturelle en forte croissance : animations, festivals, salons, concerts, spectacles, expositions … Les organisateurs de ces évènements doivent de plus en plus se structurer en moyens humains, financiers et matériels et recherche des équipements adaptés à leurs besoins. Le département développe également sa politique culturelle à travers « les spectacles de Vendée ». Il offre ainsi la possibilité aux petites et moyennes communes de Vendée d’accueillir de grandes manifestations culturelles (théâtre, musique, danses…) Des animations culturelles fortement orientées patrimoine naturel et historique du territoire autour du Le développement des sites et animations culturels du Pays s’articule fortement autour de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine historique et naturel du territoire. Très souvent mis en œuvre par des associations, ces activités sont portées de nombreux bénévoles qui s’impliquent fortement pour conserver traditions, histoires… Par ailleurs, le Conseil Général de la Vendée a également mis en place « une école du patrimoine historique et naturel » sur des sites majeurs, dont cinq au sein du Pays. Des ateliers, stages ou séjours sont ainsi proposés à un public de jeunes scolaires, d’adultes ou d’étudiants. Afin de découvrir la richesse du patrimoine historique, culturel et environnemental de la vendée, des animateurs, artistes ou artisans proposent des activités qui abordent le patrimoine local sous des thèmes extrêmement variés. Sous l’effet d’une volonté des collectivités et associations locales, mais aussi du fait du développement touristique, les programmations culturelles se sont étoffées ces dernières années. Certaines collectivités qui bénéficient d’équipements structurants, comme l’espace Herbauges aux Herbiers, offrent ainsi des programmations culturelles variées à l’année. Des animations portées par des associations locales connaissent également un développement croissant. Les festivals de musique, de danse ou encore d’artistes peintres se développent et atteignent, pour certains, une notoriété et une envergure importante. On peut notamment citer le Festival de Poupet qui accueille des artistes nationaux, les Feux de l’été de Saint-Prouant ou le Festival de musiques et danses du monde de Cugand… ou encore le salon du livre de Montaigu. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 45 SPORT, LOISIRS et CULTURE FORCES Une variété d’activités culturelles sportives et de loisirs relativement importante Un niveau d’équipement satisfaisant mais qui doit évoluer FAIBLESSES Des installations parfois vieillissantes qui ne sont pas toujours adaptées aux demandes actuelles et qui nécessitent des travaux coûteux de réhabilitation ou de remise aux normes TENDANCES Une palette de disciplines qui Le développement d’activités s’est très largement accrue ces culturelles et sportives implique dernières années des équipements importants dont les coûts d’investissement mais aussi de fonctionnement Des activités de loisirs de restent très lourds pour les pleine nature en fort collectivités. développement Peu de salles de cinéma Un tissu associatif particulièrement important, bien structuré et très présent dans la vie des communes Des manifestations culturelles ou sportives nombreuses dont la notoriété attire pour certaine une clientèle importante Une programmation culturelle en forte croissance : animations, festivals, salons, concerts, spectacles, expositions … Une politique culturelle forte du département à travers « les spectacles de Vendée » ou encore les cédéthèques Faiblesse des actions intercommunales RISQUES Des besoins d’équipements croissants (surutilisation des équipements du fait de la croissance de la population, et du développement des activités) Des animations culturelles fortement orientées autour du patrimoine naturel et historique du territoire Regroupements entre associations afin d’unir les moyens humains, matériels, techniques et financiers. Des projets d’équipements culturels importants en cours Volonté des collectivités de développer une politique culturelle Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic ENJEUX Face à l’accroissement de la population et au développement de demandes nouvelles, maintenir une offre de qualité qui répond aux exigences des habitants en terme de qualité et de diversité Rechercher une complémentarité des équipements pour permettre de développer des activités variées et accessibles à tous développer des équipements culturels structurants Développer les mutualisations de moyen pour la mise en place d'infrastructures spécialisées Assurer l’accessibilité aux activités (coûts, déplacements..) Soutenir les évènements et manifestations locales valorisant le patrimoine et l'image du territoire Développer ou améliorer l’offre culturelle pour maintenir la population et attirer de nouveaux ménages 46 TERRITOIRE Habitat Infrastructures de communication Réseaux d’énergie Migrations Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 47 HABITAT 56 565 logements en 1999 Le Pays du Bocage Vendéen possède ainsi seulement 17,5% du parc de logements vendéen, alors que sa population représente 26% de celle du département. Caractéristiques du parc de logement 92% de résidences principales 72,9% de propriétaires 91,7% de logements individuels Les caractéristiques des logements mettent en avant un profil atypique du Pays du Bocage Vendéen. Une proportion très élevée de résidences principales qui reflète bien la vocation résidentielle du Pays Caractéristiques du parc de logement Pays du Bocage en % Vendéen Résidences principales 92 % Résidences secondaires 3,9 % Logements vacants 4,1 % dont logements individuels Logements collectifs Autres10 91,7 % 5,7 % 2,6 % 66,6 % 29,4 % 4% Pays de la Loire 82,4 % 12,6 % 5% 86,5 % 10,7 % 2,8 % 71,9 % 25,6 % 2,6 % Vendée France 82,9 % 10,1 % 7% 55,9 % 41,3 % 2,8 % Source : INSEE (RGP1982 – 1990 – 1999) Vendée Expansion Avec une proportion de 92% de résidences principales, le Pays du Bocage Vendéen affiche clairement une vocation résidentielle. Ce taux se situe, en effet, de 10 points supérieurs à celui de la région et de 25 points à celui du département. Le Pays du Bocage Vendéen n’étant pas un territoire fortement touristique, les résidences secondaires se sont très peu développées et ne représentent aujourd’hui qu’à peine 4% des logements contre 10% en moyenne en France. Cette caractéristique est tout à fait différente en Vendée puisque les résidences secondaires représentent près de 30% de l’ensemble des logements, ce qui s’explique en grande partie par les nombreuses résidences d’été du littoral. Une vacance des logements particulièrement faible Communes Cantons Malgré des taux déjà faibles en 1990 (5,2%), les taux de vacance des cantons du Pays ont encore diminué durant la dernière période intercensitaire pour atteindre une moyenne de 4% en 1999. La baisse est générale et les taux sont faibles sur l’ensemble du territoire (de 5,6 sur le canton de Chantonnay à 3,3% sur le canton de Mortagne-sur-Sèvre.) Alors que le taux national s’élève à 7%, la situation du Pays du Bocage Vendéen indiquerait ainsi une certaine tension sur le marché du logement. En cas de tension sur le marché du logement, les propriétaires sont en effet plus enclins à remettre leur logement sur le marché, ce qui a ainsi pour conséquence de baisser le taux de vacance. Part des résidences principales dans le total des logements (en %) Inférieure à 75,00 De 75,00 à 82,49 De 82,50 à 87,49 De 87,50 à 91,49 Supérieure ou égale à 91,50 Source : INSEE (RGP 99) – Vendée Expansion 10 Autres : Foyers pour personnes âgées, chambres d’hôtel, constructions provisoires, … Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 48 Une très faible proportion d’habitat collectif Un parc relativement jeune Si la Vendée se caractérise par une très faible proportion d’habitat collectif, ce constat est encore plus fort au sein du Pays du Bocage Vendéen, puisque près de 92% de ses logements, y compris les logements sociaux, sont individuels contre 56% au niveau national. 45% du parc de logement du Pays du Bocage Vendéen a moins de 30 ans contre 34% au niveau national et 40% au niveau régional. Cette dynamique semble encore s’accélérer puisque le nombre de logements autorisés par an est en nette augmentation ces dernières années. De plus, les évolutions constatées lors de la dernière période intercensitaire ne font que renforcer cette tendance au sein du Bocage Vendéen, puisque les logements individuels ont davantage progressé que les logements collectifs, les premiers correspondant plus que les second au mode de vie des « bocains ». Ancienneté du parc de logem ents Avant 1949 14% 31% 14% de 1949 à 1974 de 1975 à 1981 de 1982 à 1989 17% 24% de partir de 1990 Sources : INSEE (RGP 1990 et 1999) - Vendée Expansion Un taux d’accession à la propriété particulièrement fort Un déficit de logements locatifs Le Pays du Bocage Vendéen souffre d’un déficit du parc locatif privé mais aussi du parc de logements sociaux. Ainsi en 1999, les logements locatifs représentaient moins de 25% du parc de logement du Pays contre 36% en Région et 40% en France. Toutefois, un effet de rattrapage se constate depuis 1990 puisque l’on observe une augmentation de 34% des locatifs au sein du Pays. Malgré quelques inégalités, tous les cantons affichent une croissance de ce type de logement, croissance qui apparaît particulièrement forte pour certains (Montaigu + 55%, Les Essarts + 49%) Par ailleurs, parmi ces 13 000 locatifs, 30% sont des logements sociaux, soit légèrement plus que la moyenne vendéenne (27%). Dans ce contexte, et malgré le rattrapage de ces dernières années, l’offre actuelle de logements locatifs reste particulièrement faible et n’est pas en mesure de répondre à la demande de plus en plus importante. Face à l’insuffisance, une pression locative se développe, ce qui a pour conséquence naturelle une hausse des loyers, fortement préjudiciable pour les ménages à faibles revenus. Les résidents du Pays du Bocage Vendéen sont près de 73% à être propriétaire de leur logement contre près de 55% en France et 61% en Région. Cette caractéristique est typiquement départementale puisque la Vendée est le département pour lequel le taux de propriété des résidences principales est le plus élevé (70%) de France. Un parc de logements en forte progression Parallèlement à la croissance de sa population et au phénomène de décohabitation, le territoire connaît une progression particulièrement forte de son parc de logements sur la dernière période intercensitaire et encore davantage depuis 1998. Cette très nette croissance de la demande de logements est constatée aussi bien en Vendée que dans le Pays du Bocage Vendéen. Toutefois, au sein du Pays du Bocage Vendéen, le dynamisme du marché de la construction s’explique exclusivement par l’évolution du parc des résidences principales. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Communes Cantons Evolution en % Inférieure à 0,00 De 0,00 à 9,99 De 10,00 à 14,99 De 15,00 à 19,99 Supérieure ou égale à 20,00 Source : INSEE (RGP 99) Vendée Expansion 49 Evolution des résidences principales entre 1990 et 1999 Pays du Bocage Vendéen Vendée Pays de la Loire France Un rythme de construction de plus en plus soutenu + 15,09 % + 16,98 % + 15,10 % + 10,56 % Source : INSEE (RGP 90-99) – Vendée Expansion Entre 1990 et 1999, les résidences principales du Pays ont ainsi progressé de 15%, soit quasiment dans les mêmes proportions que dans le département et la région. Ces rythmes de croissance sont pourtant très largement supérieurs à la moyenne française (10,5 %). La croissance du nombre de logements apparaît ainsi particulièrement soutenue dans le Bocage Vendéen et notamment pour les cantons du Nord du Pays. Entre 1989 et 2004, le nombre moyen de logements autorisés au sein du Pays atteint 1000 logements par an. Toutefois, le rythme de la construction dans le Pays a connu des variations importantes depuis 15 ans. Ainsi, entre 1989 et 1997, le nombre de logements autorisés par an était à peu près stable, variant entre 620 et 820. Les constructions ont connu une première augmentation forte en 1998 en atteignant 1 230 logements autorisés. Ce nombre s’est ensuite maintenu au même niveau pendant les trois années suivantes, avant de connaître à nouveau une hausse significative depuis 2002 en atteignant plus de 1 500 logements par an et même plus de 1 800 en 2004. La courbe des constructions, observée sur l’ensemble du département, montre les mêmes évolutions avec toutefois des pics de croissance nettement moins forts. Nombre de logements autorisés 1827 2000 Résidences secondaires 1990 Pays du Bocage 2 609 Vendéen Vendée 73 573 1 228 1500 1999 Evolution 2 202 - 15,6 % 500 94 866 + 28,9 % 0 Source : INSEE (RGP 90-99) – Vendée Expansion 790 1000 804 828 717 643 644 742 738 1 551 1500 1 161 1 200 1 227 622 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Source : Direction Régionale de l’Equipement (fichier SITADEL) – Vendée Expansion A l’inverse, les résidences secondaires, bien que peu nombreuses, voient leur effectif encore diminué entre 1990 et 1999 de plus de 400 logements. Ce phénomène pourrait s’expliquer par la pression importante qui existe au sein du territoire qui incite des personnes ayant un logement secondaire à le faire entrer sur le marché du logement locatif. Cette tendance est tout à fait à l’inverse de celle observée de manière générale en Vendée puisque les résidences secondaires y ont augmenté de près de 30% entre 1990 et 1999. Depuis 1998, on construit donc quasiment deux fois plus de logements par an dans le bocage que dans la période précédente (1989-1997). Les constructions de la période 1998-2003 (7 ans), représentent alors près de 60% des logements autorisés dans les 16 dernières années. Au sein du Pays Sur la période de 1989 à 2004, pour les quatre cantons les moins peuplés, Saint-Fulgent, Rocheservière, Les Essarts et Chantonnay, les moyennes de logements autorisés varient entre 75 et 88 par an. Pour les quatre autres cantons, les moyennes s’échelonnent entre 129 pour Pouzauges, et 218 pour Montaigu alors que les cantons de Mortagne-sur-Sèvre et des Herbiers atteignent respectivement 170 et 190 logements autorisés par an. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 50 Conclusion Ce sont en grande majorité de jeunes actifs qui contribuent à l’accroissement de la population. Le Pays du Bocage Vendéen possède en effet un tissu économique diversifié avec de nombreuses entreprises créatrices d’emploi. La situation géographique de Pays du Bocage Vendéen, au sein du triangle Nantes - La Roche-sur-Yon – Cholet, attire également des habitants. Ceux-ci peuvent en effet atteindre ces bassins d’emplois de façon rapide, tout en bénéficiant du cadre de vie du Bocage mais aussi de prix plus attractif du foncier. Toutefois face à cette forte demande, les prix de l’immobilier ainsi que du foncier continuent de monter sur l’ensemble du Pays. Cette situation pose alors des problèmes aux jeunes qui ne trouvent pas de locations pour s’installer, ainsi qu’aux ménages à faibles revenus qui ne peuvent accéder à la propriété dans de telles conditions du marché. Enfin, si l’arrivée massive de nouvelles populations apporte un certain dynamisme, cela peut également poser des problèmes aux communes qui ne sont pas toujours équipées pour recevoir ces nouveaux arrivants. Les capacités d’accueil de leurs infrastructures (stations d’épuration, écoles, salles de sports, salles polyvalentes, locaux associatifs, …) se retrouvent inadaptées et les investissements apparaissent très coûteux. Le fort accroissement du nombre de logements et donc de la population, engendre également une augmentation de la demande de services. C’est notamment le cas des services de santé ou encore des services aux familles concernant l’enfance et la jeunesse (centres périscolaires, haltesgarderies…). Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 51 HABITAT FORCES Une proportion très élevée de résidences principales qui reflète la vocation résidentielle du Pays Une part élevée de maisons individuelles FAIBLESSES TENDANCES Des résidences secondaires en Le secteur locatif privé et très faible nombre public se renforce mais reste très largement insuffisant Déficit important du parc locatif Une attractivité résidentielle croissante – de nombreux privé mais aussi du parc de arrivants extérieurs au Pays logements sociaux Augmentation de la pression foncière Un taux d’accession à la Forte hausse du prix du foncier et de l’immobilier (achats et propriété particulièrement fort Des constructions en forte locations) croissance depuis 15 ans Un marché du logement très dynamique Un parc de logements relativement jeune La mise en place d’observatoires du logement et de PLH sur la majorité des cantons a contribué à une meilleure connaissance du marché. Impact certain des actions mises en œuvre, sur le développement mais surtout l’amélioration de l’habitat dans le territoire Un habitat fortement consommateur d'espace (habitat dispersé, maisons individuelles avec du terrain) Habitat architecturalement peu typé Une offre de logements qui n’est pas en mesure de répondre à une demande croissante Un taux de vacance des logements faible Volonté partagée de favoriser la croissance des bourgs et de maîtriser fortement la croissance des villages éloignés des agglomérations (problèmes en termes de coût des infrastructures telles que les réseaux routiers ou l’assainissement) RISQUES ENJEUX Une hausse des prix du foncier et de l’immobilier qui risque d’entraîner une impossibilité pour les jeunes du Pays et les ménages à faibles revenus d’accéder à une location ou à la propriété Développer une politique globale de l’habitat au niveau intercommunal afin de pouvoir davantage maîtriser les évolutions foncières et immobilières Une augmentation de la pression foncière qui peut entraîner des problèmes de cohabitation avec les zones agricoles et industrielles Un accroissement urbain désordonné qui peut entraîner un fort surcoût pour l’extension des équipements Un risque de sous-équipement de certaines communes face à l’afflux de nouvelles populations. Les capacités d’accueil de leurs Attractivité croissante de infrastructures se retrouvent certaines zones du fait de la inadaptées et les proximité de zones d'emplois et investissements apparaissent d’infrastructures routières très coûteux. (stations d’épuration, écoles, salles de Volonté de certaines sports, salles polyvalentes, communes de développer un centres périscolaires…) cadre de vie agréable et attractif (lotissements paysagers, habitat typé (bois), normes HQE…) et de maîtriser leur urbanisation Risque de spécialisation des zones économiques et d’habitat qui peut entraîner l’apparition de cités dortoirs Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Permettre aux jeunes et aux familles modestes de pouvoir s’installer sur le territoire (maîtrise des coûts) Mettre en place une réelle politique d’intégration pour l'installation de nouvelles populations (besoin d’actifs) Maîtriser l’impact de l’arrivée massive de populations sur les équipements, les infrastructures, les services aux familles Soutenir l’adaptation des logements au vieillissement et au handicap Maintenir un cadre de vie agréable (Maîtrise de l’urbanisation, odeurs, esthétisme, politiques de réhabilitation des logements anciens…) 52 INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION Un réseau développé routier et autoroutier fortement Le Pays du Bocage Vendéen est notamment traversé par : l’A 83 Nantes / Niort l’A87 La Roche-sur-Yon / Angers la Nationale 137 Nantes / Bordeaux la Nationale 160 Cholet / Les Sables d’Olonne la 2x2 voies Montaigu / la Roche s/Yon Le développement d’un réseau de communication de qualité qui structure le territoire Fortement enclavé il y encore une à deux décennies, le Pays du Bocage Vendéen bénéficie aujourd’hui d’infrastructures de transports performantes. Depuis 15 ans, les pouvoirs publics locaux, notamment départementaux, ont en effet mis en place des programmes d’actions importants dans ce domaine afin de permettre au département de s’insérer dans le réseau routier régional, national, voire européen. Un réseau ferroviaire peu important Malgré la proximité de la gare TGV de Nantes (21 fréquences quotidiennes à destination de Paris) et de celle de La Rochesur-Yon, le Pays du Bocage Vendéen possède un réseau ferroviaire peu développé qui s’articule autour de deux axes : L’axe Ouest-Est : Les Sables d’Olonne – La Roche-surYon – Chantonnay – Pouzauges - Bressuire – Saumur L’axe Nord-Sud : Nantes – Montaigu – L’Herbergement La Roche sur Yon – Luçon - La Rochelle Il existe, par ailleurs, de nombreux questionnements quant à la pérennité de certaines lignes régionales et locales. Actuellement, cette situation apparaît donc peu favorable à une utilisation importante pour les déplacements domiciletravail des actifs ou encore à un développement du transport de marchandises par ferroutage. Région Départements Principales unités urbaines Autoroutes 2 X 2 voies Un réseau aérien et maritime à proximité Routes principales La proximité de l’aéroport international de Nantes Atlantique permet des liaisons quotidiennes vers 30 grandes métropoles françaises et 18 aéroports étrangers. La construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes pourrait, néanmoins, poser un problème d’accès aux entreprises et habitants du Pays, du fait des difficultés de franchissement de la Loire. En outre, grâce au développement des infrastructures routières, le Pays du Bocage Vendéen peut être rapidement relié aux ports de commerce de Nantes/Saint-Nazaire et de La Rochelle. Routes secondaires Aérodromes assurant des liaisons régulières Autres aérodromes principaux Gares desservies par le TGV Ports de commerce Source : Vendée Expansion Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 53 Un désenclavement en passe d’être réalisé Des difficultés de mobilité encore présentes Le Pays du Bocage Vendéen a ainsi la chance d’être situé au croisement des deux autoroutes vendéennes avec le nœud autoroutier des Essarts. Ce positionnement stratégique est complété par la présence de bientôt, 5 échangeurs autoroutiers au sein du territoire. Ces équipements structurants représentent de véritables portes ouvertes sur l’ensemble du réseau régional et national. Malgré tout, des problèmes de mobilité sont encore présents aujourd’hui au sein du Pays du Bocage Vendéen, pour les personnes en difficulté mais aussi pour des familles modestes qui n’ont pas les moyens d’assumer un véhicule, ou encore pour des personnes âgées isolées à leur domicile. Face à ce constat deux Communautés de Communes, les Deux Lays et le Pays de Pouzauges, ont mis en place un service de transport sur leur canton. En partenariat avec des sociétés de taxi locales, elles proposent un service de transport à la demande pour des démarches administratives, de santé ou autres. Les bénéficiaires paient un prix forfaitaire à chaque utilisation et le déficit de ce service est pris en charge conjointement par le Conseil Général de la Vendée et la Communauté de Communes. Il semble ainsi que dans une volonté d’intégration de tous, mai aussi pour conforter le maintien à domicile des personnes âgées, la question de la mobilité soit un point important à prendre en compte. Le réseau routier vendéen à moyen terme Afin de compléter ce réseau, le plan routier « Vendée 2010 » du Conseil Général prévoit la création d’une rocade du Bocage, permettant de relier l’A87 à l’A83. En irrigant notamment Pouzauges, cette rocade donne de nouvelles perspectives aux entreprises de certains secteurs qui étaient jusque-là très mal desservies. Très attendus par les chefs d’entreprises, ces équipements permettront d’optimiser leurs conditions de transports et de saisir de nouvelles opportunités, notamment vers la région parisienne. Par ailleurs, le réseau des 2x2 voies, qui s’est progressivement accru, permet également des liaisons rapides sur le territoire. Les habitants de l’agglomération de Montaigu peuvent, par exemple, rejoindrent très facilement le chef-lieu de département. Ces infrastructures ont ainsi permis de faciliter les déplacements entre les différents pôles d’équilibre du territoire. Le réseau de transport « Cap Vendée » du Conseil Général Les habitants du Pays du Bocage Vendéen peuvent également bénéficier du réseau de transport par car mis en place par le Conseil Général. Ces lignes régulières permettent à l’ensemble de la population vendéenne de se déplacer plus facilement afin d’effectuer leurs trajets quotidiens vers l’école, le travail ou tout simplement pour découvrir leur département. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 54 Une couverture numérique haut débit complète RÉSEAUX D’ÉNERGIE Pour pouvoir assurer l’accès au réseau haut débit à l’ensemble des entreprises, réparties de façon particulièrement diffuse sur le territoire, le département de la Vendée a lancé un plan ambitieux dont le Pays du Bocage Vendéen profite pleinement. En effet, le Pays ne peut se développer de façon équilibrée au point de vue économique, que si les pouvoirs publics assurent une même qualité de services en terme d’équipement numérique sur l’ensemble du territoire. Ainsi, pour les particuliers, comme pour les entreprises, l’opération initiée par le département prévoit que le haut débit soit accessible à tous d’ici la fin de l’année 2005, aux moyens de techniques différentes (WIMAX et ADSL) avec des débits adaptés en fonction des besoins des usagers. Le réseau électrique Sur l’ensemble du Pays, le réseau électrique apparaît au-dessus des standards de qualité aussi bien en termes d’alimentation que de puissance. Près du tiers des communes présentent même des qualités d’alimentation supérieures. Des infrastructures de qualité vectrices d’attractivité économique Le développement des infrastructures de communication et notamment des autoroutes, est un véritable facteur d’attractivité pour de nouvelles entreprises sur le territoire. C’est dans cet objectif que les collectivités locales ont aménagé des parcs d’activités spécifiques appelés « Vendéopôles ». Situés à proximité immédiate des échangeurs autoroutiers, ces parcs d’activités paysagers ont vocation à attirer notamment des entreprises extérieures qui permettent de consolider le développement économique endogène du département. Autoroutes 2 X 2 voies Routes principales Vendéopôles existants Au sein du Pays du Bocage Vendéen, on compte ainsi quatre Vendéopôles (aux Herbiers, à Montaigu, à Bournezeau, aux Essarts) et un à La Verrie en cours de réalisation. Source : SyDEV Le gaz naturel La desserte en gaz naturel s’est quant à elle fortement étendue sur le territoire ces dernières années. Ainsi en 2004, 42% des Communes du Pays en sont pourvue alors que ce n’est le cas que du quart des communes à l’échelle du département. Par ailleurs, une proposition de schéma de développement de la déserte gazière en Vendée est actuellement en cours de réalisation au sein du SyDEV. Vendéopôles en projet Pépinières d’entreprises Vendéopôles et pépinières d’entreprises Source : Vendée Expansion Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Source : SyDEV 55 INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION FORCES Une bonne intégration au sein du réseau régional et un positionnement stratégique : - au croisement des deux autoroutes vendéennes - la présence de 5 échangeurs autoroutiers Un désenclavement en passe d’être terminé grâce à des équipements structurants en continuel développement Un réseau aérien et maritime à proximité Une même qualité de service en terme d’équipement numérique sur l’ensemble du territoire : une couverture haut débit complète fin 2005 FAIBLESSES TENDANCES Dans l’attente de la rocade Un projet de rocade du Bocage du Bocage, un certain pour relier l’est du Pays aux enclavement de la partie deux autoroutes sud-est du Pays Possibilité de fuite des actifs et des chalands en direction des principaux pôles régionaux du fait de l’amélioration des infrastructures de Une desserte ferroviaire Contournements de nombreux communication qui permet un faible et des bourgs pour faciliter les accès plus simple et rapide questionnements quant à la communications pérennité de certaines lignes locales des zones = une situation peu Spécialisation favorable à une utilisation d’activité et de vie qui entraîne augmentation des importante pour les une déplacements domicile- déplacements domicile/travail travail des actifs ou à un développement du transport de marchandises par La liaison de l’A87 jusqu’à La Roche-sur-Yon permettra de ferroutage dégager le trafic important Interrogation du fait du sortant aux Essarts, surtout en positionnement du futur période estivale aéroport de Notre-Damedes-Landes (difficultés de franchissement de la Loire) Des infrastructures de communication de qualité, vectrices d’attractivité, support au développement d’activités Un réseau de transport en commun peu développé économiques Pas de gros problèmes d’engorgement du fait du relatif équilibre de la répartition des emplois RISQUES ENJEUX Achever la rocade du bocage afin de bien relier les territoires de l’est du Pays au réseau autoroutier Maîtriser les environnementaux infrastructures routières Maintenir l’amélioration du réseau secondaire pour permettre des liaisons intercommunales plus sûres et faciles Maîtriser les effets induits des nouvelles infrastructures (fuite des chalands et des actifs…) pour ne pas que des espaces deviennent des simples lieux de résidence et non des espaces de vie et d’activités Nécessité l’amélioration secondaire du des emplois territoire Des problèmes de mobilité rencontrés par les familles les plus modestes, les personnes en difficulté ou encore les personnes âgées Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic risques des de poursuivre du réseau routier fait de la répartition sur l’ensemble du 56 MIGRATIONS Une population aux origines très fortement locales voire régionales En 1999, 60% des habitants du Pays étaient natifs du département contre 54% en moyenne en France et 66% dans la région. Seuls 12,3% étaient nés en dehors de la région contre 34% en moyenne en France et 24,5% en Pays de la Loire. En 1999, 75% de la population du Pays habitait la même commune qu’en 1990. Cette proportion apparaît élevée au sein du Pays, puisque les taux régionaux et nationaux affichaient 10 points de moins (66%). 88.7% habitaient en Vendée en 1990 et 6% seulement venaient d’une région extérieure au Pays de la Loire. Ces constats sont fortement reliés au faible flux migratoire constaté sur le Pays jusqu’en 1999 et démontrent la faiblesse de l’attractivité du territoire durant cette période, notamment pour les personnes extérieures à la région qui préfèrent, en particulier pour leur retraite, le littoral. Ces migrants sont très majoritairement originaires de Vendée. Ainsi, les nouveaux arrivants originaires d’un autre département ne représentaient que 11% de la population du Pays du Bocage Vendéen en 1999. La structure par âge des migrants indique clairement que le Bocage Vendéen accueille une majorité de familles attirées par les emplois industriels nombreux qu’offre le territoire. Le Pays un véritable lieu de vie et d’emploi En 1999, 82,3%11 des actifs occupés du Pays travaillaient au sein du Pays, ce qui démontrent la réalité du bassin d’emploi que forme ce territoire. Seuls 6.5% des actifs travaillaient sur le reste du territoire vendéen et 11.2% travaillaient hors du département. L’importance de ce dernier taux s’explique notamment par le fait que le Pays du Bocage Vendéen est frontalier avec 3 départements au nord et à l’est de son territoire. Les dernières évolutions démographiques, constatées dans les communes et confirmées par les résultats provisoires du nouveau recensement de l’INSEE, laissent penser que cette tendance s’est quelque peu inversée ces dernières années, et que le Pays est actuellement un territoire qui accueille nettement plus de populations extérieures. Le bilan entrées / sorties du Pays indique un solde négatif de 810 personnes, ce qui apparaît faible au regard du nombre total d’actifs occupés du Pays. Les échanges avec les territoires limitrophes sont donc globalement équilibrés. Ainsi, près de 10 200 actifs extérieurs au Pays y travaillaient en 1999, alors que près de 11 000 habitants du Pays travaillaient en dehors du territoire. Migrations sur la période 1990-1999 Au sein du département, les échanges les plus importants s’effectuent avec le Pays Vie et Boulogne qui comprend le chef-lieu de département, ainsi qu’avec le Pays du Sud Vendée. Nombre total d’arrivées Pays du Bocage Vendéen Vendée Part dans la pop. de 1999 Nombre Part dans d’arrivées hors la population département de 1999 35 057 24,4% 16 171 11,3% 164 954 30,6% 82 078 15,2% Entrées / Sorties en Vendée Pays du Sud Vendée Pays Yon et Vie Reste du département total Source : INSEE (RGP 90-99) Sorties du Pays vers… 1 139 2 710 180 4 029 Entrées sur le Pays venant du… 1 120 2 329 331 3 780 Solde 19 sorties 381 sorties 151 entrées 249 sorties Les Communes du Pays du Bocage Vendéen ont accueilli plus de 35 000 nouveaux habitants entre 1990 et 1999, ce qui représente près du quart de sa population en 1999. 11 L’ensemble des données concernant les migrations domicile / travail ne comprend pas les flux inférieurs à 2 personnes Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 57 Concernant les migrations avec les départements extérieurs, les flux les plus importants s’effectuent avec la Loire-Atlantique et le Maine-etLoire. La proximité des bassins d’emplois de Nantes et de Cholet implique, en effet, de nombreux échanges. Entrées / Sorties hors département Sorties du Pays vers… Loire-Atlantique (44) Maine-et-Loire (49) Deux-Sèvres (79) Autres départements Total Entrées sur le Pays venant de … 3 175 2 785 883 124 6 967 2 847 2 270 1 045 244 6 406 Solde 328 sorties 515 sorties 162 entrées 120 entrées 561 sorties A l’inverse, sur le canton des Herbiers plus d’un actif sur deux travaille et réside encore dans la même commune. De cette évolution, constatée également au niveau national, il résulte de façon mécanique un accroissement des déplacements domicile/travail. Cette évolution indique également une certaine spécialisation des territoires. En effet, certaines communes apparaissent aujourd’hui davantage comme des lieux résidentiels pour des personnes qui recherchent la proximité des bassins d’emploi de La Roche-sur-Yon, Nantes ou Cholet. Concernant les moyens de transport empruntés par les actifs du Pays pour se rendre à leur travail, 75.8% utilisent une voiture particulière contre 65,7 en France. A l’inverse, très peu (0,6%) prennent des transports en commun pour aller travailler alors que c’est le cas de 10.6% des actifs français. Solde des flux entrées / sorties des actifs occupées du Pays en 1999 De nombreux échanges au sein du Pays Si l’on considère les flux migratoires internes au Pays en matière d’emploi, on note l’attractivité des pôles d’emploi des Herbiers (+ 883 entrées), des Essarts (+ 357 entrées) et de Montaigu (+ 171 entrées). Autres départements 120 entrées Loire Atlantique Flux internes au Pays Canton Chantonnay Les Essarts Les Herbiers Montaigu Mortagne-sur-Sèvre Pouzauges Rocheservière Saint-Fulgent Total 328 sorties Sorties 5 263 3 645 9 967 9 086 7 909 7 448 2 562 5 318 51 198 Entrées 4 802 4 002 10 850 9 257 7 711 7 222 2 242 5 112 51 198 Solde - 461 + 357 + 883 + 171 - 198 - 226 - 320 - 206 / Maine et Loire 515 sorties Montaigu Mortagne sur Sèvre Rocheservière Deux Sèvres 162 entrées St Fulgent Les Herbiers Pays Yon et Vie Pouzauges Les Essarts 381 sorties Chantonnay Une augmentation continuelle des déplacements domicile-travail Reste de la Vendée La part des personnes actives qui travaillent et résident dans la même commune connaît une baisse d’environ 20% depuis vingt ans. Ainsi, en 1999, seul 43% des actifs ayant un travail résidaient dans la même commune contre 61,5% en 1982. Pour certains cantons, comme Montaigu, seul 1/3 des personnes sont dans cette situation. Pays du Sud Vendée 17 sorties +151 entrées Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 58 CONTEXTE SOCIO-ÉCONOMIQUE Activité Emploi Chômage Insertion Revenu Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 59 ACTIVITÉ Part de la population active dans la population totale en 1999 La population active En 1999, le nombre d’actifs résidant dans le Pays du Bocage Vendéen s’élevait à 68 930 soit 28,8% de la population active du département. Population active au lieu de résidence en 1999 Sur cette carte, on peut facilement observer la relative concentration de la population active vendéenne dans le bocage et le centre du département. La démarcation de la zone littorale, qui accueille une forte population de personnes à la retraite, est véritablement nette. Face au reste de la Vendée, le territoire du Pays du Bocage Vendéen apparaît donc comme un espace concentrant une population active extrêmement forte. Ainsi, dans chaque canton du Pays, la part des actifs atteint voire dépasse 45% de la population totale. Cette homogénéité apparaît ainsi comme un facteur important de cohérence du territoire du Pays. Cantons Cantons Part en % Inférieure à 40,00 De 40,00 à 42,49 De 42,50 à 46,49 De 46,50 à 47,49 Supérieure ou égale à 47,50 Nombre d’actifs Inférieur à 3.500 Source : INSEE (RGP99) - Vendée Expansion De 3.500 à 5.999 Une forte progression du nombre d’actifs depuis 1982 De 6.000 à 8.499 De 8.500 à 11.999 Supérieur ou égal à 12.000 Source : INSEE (RGP99) – Vendée Expansion Une population active très dense Au sein du Pays, la population active correspond à 48% de la population totale contre une moyenne de 44% en Vendée. Ainsi, on compte dans le Pays 100 actifs pour seulement 108 inactifs alors que ces proportions atteignent respectivement 125 et 120 inactifs en Vendée et en France. Population active (au lieu de résidence) Evolutions (en %) 1999 82/90 90/99 82/99 68 930 6,1 14,4 21,4 Pays 239 087 6,2 12,2 19,2 Vendée 1 452 893 5,6 9,8 14,7 Région 26 542 481 6,8 4,7 11,8 France Entre 1982 et 1999, la population active du Pays du Bocage Vendéen a augmenté de 21,4%, ce qui est sensiblement supérieur à la hausse enregistrée en Vendée et nettement supérieur à celle recensée au niveau régional et national. Source : INSEE (RGP 82-90-99) Cette forte hausse cache toutefois deux périodes bien distinctes. Entre 1982 et 1990, l’accroissement de la population active suit quasiment le rythme de l’augmentation de la population totale. En effet, à cette période alors que la population du Pays croit de 5,8%, la population active augmente de 6,1%. La situation départementale évolue également de façon similaire. A l’inverse, entre 1990 et 1999, les évolutions sont toutes autres. Alors que la population totale ne croît que de 3,7% dans le Pays et de 6% en Vendée, la population active s’accroît beaucoup plus fortement + 14,4% dans le Pays contre 12,2% en Vendée. Au final, entre 1982 et 1999, l’accroissement de la population active apparaît extrêmement importante sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, même si les rythmes de croissance apparaissent différents au sein du territoire. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 60 Au sein du Pays Une activité féminine toujours plus importante Sur la période 82-90, les cantons de Montaigu et des Herbiers ont des évolutions plus importantes alors que Pouzauges, Saint-Fulgent et Rocheservière ont des taux de croissance plus faibles. Taux d’activité des femmes de 20 à 59 ans Pays du Bocage Vendéen 64,4 72,9 82,1 Entre 1990 et 1999, le canton de Montaigu a le plus fort accroissement avec un taux de 23% alors que sa population totale augmente de moins de 10% sur la même période. Le canton de Rocheservière et le Pays des Essarts atteignent respectivement un taux de 16,1 et 17,9%. Le canton de Pouzauges reste en retrait avec un accroissement plus faible de moins de 7,5%. Vendée 62,7 70,9 78,4 France 63,1 69,8 74,4 Entre 1982 et 1999, le canton de Montaigu montre le plus fort accroissement avec un taux de plus de 36%. Les Essarts et Les Herbiers atteignent plus de 25%, tandis que Mortagne-sur-Sèvre et Rocheservière atteignent 17 à 19%. Pouzauges reste le plus faible avec 9,7% et SaintFulgent dans une situation intermédiaire, mais loin de la moyenne du Pays avec 12%. Une baisse attendu des actifs d’ici à 2010 D’après les analyses des démographes, une décroissance progressive de la population active devrait s’observer à partir de 201012. Du fait de la pyramide des âges du Pays du Bocage Vendéen, ce processus devrait, par ailleurs, être plus précoce et plus fort au sein du Pays qu’au niveau national. Par ailleurs, compte tenu que cette baisse touchera l’ensemble de l’Europe, il apparaît difficile de compter des flux de population pour répondre à un possible manque de main-d’oeuvre. Le développement de certains secteurs à fort besoin de main-d’œuvre pourrait alors s’en trouver limité. (en %) 1982 1990 1999 Source : INSEE (RGP 82-90-99) Depuis vingt ans, le Pays du Bocage Vendéen affiche un taux d’activité féminin supérieur à la moyenne française et vendéenne. Comme partout en France, ce taux a connu une progression continue, toutefois, cette hausse apparaît encore plus forte dans le Pays. L’écart avec la moyenne nationale s’accroît ainsi à chaque recensement pour atteindre 7 points en 1999. Ce taux est par ailleurs très homogène au sein du Pays. Une féminisation progressive mais encore inférieure à la moyenne nationale Si la population active est encore majoritairement masculine en 1999, le différentiel a fortement Répartition de la population active par sexe diminué entre 1982 et 1999. 1982 1999 en % Les femmes apparaissent, en effet, comme le principal vecteur de l’accroissement de la Pays population active au sein du Pays. Entre 1982 et 1999, si la population active masculine augmentait Vendée de 12,4%, celle des femmes connaissait une hausse de 35%. Hommes Femmes Hommes Femmes 60,4 39,6 55,9 44,1 59,8 40,2 54,8 45,2 Source : INSEE (RGP 82-99) Ainsi, au sein du Pays du Bocage Vendéen, les femmes représentent 44% de la population active en 1999 contre moins de 40 % en 1982. Toutefois, ce taux reste inférieur aux moyennes régionale et nationale. Une population active plus jeune… La population active du Pays reste encore aujourd’hui plus jeune par rapport aux moyennes observées au niveau départemental ou national. En 1999, les moins de 40 ans représentaient alors 54,2% de la population active du Pays contre 51,7% en Vendée et 50,9% en France. …mais un vieillissement de la population active qui pose deux problèmes Suivant le vieillissement général de la population, la population active du Pays n’échappe pas à cette évolution. La part des plus de 40 ans est ainsi passée de 37,2% des actifs en 1982 à 45,9% en 1999. Ce phénomène de vieillissement des actifs dans les entreprises s’observe, par ailleurs, de façon plus ou moins forte selon les secteurs d’activités. L’âge moyen des actifs apparaît ainsi beaucoup plus élevé dans la construction et l’industrie, ce qui n’est pas sans poser de problèmes notamment en termes de transmission des savoir-faire et de renouvellement des effectifs. 12 Source : « Les difficultés de recrutement en Vendée » Etude du Comité d’expansion économique de la Vendée - oct 2001 Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 61 EMPLOI Une création importante d’emplois salariés Un poids prépondérant dans l’économie vendéenne La dynamique de création d’emploi apparaît particulièrement forte au sein du Pays du Bocage Vendéen depuis 10 ans. Emploi salarié Pays du Bocage Vendéen Vendée 1992 2002 Evolution 36 945 54 083 + 46,4% 154 480 + 40,2% 110 168 Répartition des emplois salariés en 1999 En 1992, l’emploi salarié du Pays du Bocage Vendéen correspondait à 33,5% de l’emploi salarié du département. En 2002, cette proportion avait encore augmenté, atteignant un taux de 35%. Ainsi, 6 des 12 pôles économiques principaux recensés en Vendée en 2002, se situent au sein du Pays du Bocage Vendéen (Les Herbiers, Montaigu, Chantonnay, Mortagne-sur-Sèvre, Pouzauges et Les Essarts). Source : INSEE (RGP 82-90-99) Ainsi, entre 1992 et 2002, l’emploi salarié13 du Pays du Bocage Vendéen a connu une progression de plus de 46%, passant de près de 37 000 personnes à plus de 54 000 salariés. Dans le même temps, la croissance moyenne des emplois salariés relevée sur l’ensemble de la France n’était que de 16,7%. En matière de création d’emploi, le rythme de croissance du Pays apparaît donc extrêmement dynamique, à l’image du département vendéen qui affichait également une forte hausse de plus de 40%. Au sein du Pays On peut noter l’évolution du Pays des Essarts qui indique une croissance de plus de 86% en 10 ans. Par ailleurs, deux groupes distincts peuvent s’observer. Les cantons de Chantonnay, des Herbiers et de Montaigu affichent des taux de croissance supérieurs à la moyenne du Pays (de 53 à 62%) alors que les 4 autres cantons affichent des taux inférieurs à la moyenne départementale (de 19 à 37%). 13 Un maillage de pôles d’emploi vecteur d’équilibre sur le territoire Grâce à ce maillage, la répartition des emplois apparaît particulièrement bien équilibrée au sein du Pays, illustrant à nouveau son modèle bien spécifique de développement multi polarisé et non Communes Cantons Nombre de salariés 25.260 7.134 961 centralisé. Source : INSEE (RGP 99) – Vendée Expansion Les zones d’emploi Les découpages des zones d’emploi, réalisés par l’INSEE, ne recoupent pas le périmètre du Pays. Alors que les 6 cantons du Nord-Est sont regroupés pour former la zone d’emploi des Herbiers, Les Essarts et Chantonnay sont, quant à eux, associés à la zone d’emploi de La Roche-sur-Yon. Toutefois, les professionnels de l’emploi qui travaillent sur ces zones (DDTEFP, Mission Locale…) reconnaissent que du point de vue de leurs caractéristiques (mentalités des hommes, dynamisme économique, secteurs d’activités...) les cantons de Chantonnay et des Essarts sont plus proches de la zone d’emploi des Herbiers que de celle de La Roche-sur-Yon. Emploi salarié privé non agricole Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 62 Les caractéristiques de la zone d’emploi Si l’on considère les emplois au sein du Pays en 1999 (population active au lieu de travail), on remarque l’importance des secteurs de l’agriculture et de l’industrie au sein du territoire en comparaison à la situation nationale. Répartition de l'emploi total du Pays en 1999 (privé/public, salarié/non-salarié) 80 70 60 50 40 30 20 10 0 71,8 58,5 45,8 37,6 24,9 8,8 18,2 8,4 7,8 4,2 Enfin, le territoire du Pays du Bocage Vendéen est également caractérisé par une agriculture forte, qui a mieux résisté qu’ailleurs du fait notamment du développement de l’élevage intensif hors-sol. Ainsi, selon les sources URSSAF, l’industrie emploierait plus de la moitié des salariés privés non agricole en 2002, alors que les entreprises de services apparaissent nettement moins pourvoyeuses d’emplois salariés au sein du Pays. Répartition des emplois salariés privés non agricole en 2002 par secteurs d’activités 23% Industrie Construction 52% 12% Commerce Services 13% En 2002, les salariés de l’industrie du Pays du Bocage Vendéen représentaient près de 50% de l’ensemble des effectifs salariés des industries vendéennes. Cette proportion atteignait même 58% pour l’agroalimentaire et à plus de 64% pour les industries de la mode et de l’ameublement. Source : INSEE (fichier URSSAF) - URSSAF de Vendée 8,3 5,8 Les catégories socioprofessionnelles Agriculture Industrie Pays Construction Vendée Tertiaire France Source : INSEE (RGP99) L’industrie, le premier employeur du Pays La zone est caractérisée par sa prédominance du secteur industriel et plus particulièrement de l’agroalimentaire, la mode mais aussi les biens d’équipements mécaniques. Néanmoins, le secteur de l’équipement du foyer (ameublement..) et celui de l’habillement sont plutôt des secteurs en régression. On note également que le secteur de la construction correspond à une part relativement importante en terme d’effectifs salariés mais aussi en terme de progression. A l’inverse, malgré la présence de grands transporteurs, le secteur tertiaire est fortement sous-représenté en comparaison avec les situations régionale et nationale. La prédominance du secteur industriel s’analyse également en terme de catégories socioprofessionnelles (CSP). Ainsi, la CSP la plus représentée au sein du Pays du Bocage Vendéen est celle des ouvriers qui représentent encore en 1999, 45% de la population. Cette proportion apparaît extrêmement forte comparée aux moyennes départementale et nationale. Répartition de la population active occupée par catégorie socioprofessionnelle en 1999 50 40 30 44,9 35,8 25,6 28,8 26,6 21,5 20 10 0 Ouvriers Employés 23,1 16,217,8 13,1 4,7 6,2 5,8 7,7 6,6 6,9 5,9 2,7 Professions Cadres, Prof Artisans, Agriculteurs intermédiaires intellec. Commerçants, Exploitants Supérieures Chefs ent. A l’inverse, même si leur nombre Pays du Bocage Vendéen Vendée France métropolitaine absolu a plus que doublé depuis Source : INSEE ( RGP 99) 1982, les cadres et professions intellectuelles supérieures ne représentent que 4,7% de la population active du Pays en 1999. Cette sous-représentation étant directement à mettre en lien avec la relative faiblesse du secteur tertiaire au sein du Pays. Les catégories des employés et des professions intermédiaires arrivent en seconde et troisième positions. Malgré une sous-représentation par rapport à la situation nationale, ces deux catégories ont également connu d’importantes augmentations de leurs effectifs entre 1982 et 1999 (respectivement + 75% et + 86%). Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 63 Les artisans, commerçants et chefs d’entreprises connaissent, quant à eux, une légère diminution de leurs effectifs, évolution observée de manière identique à l’échelle départementale et nationale. Enfin, la catégorie des agriculteurs apparaît encore fortement présente au sein du Pays du Bocage Vendéen, alors même que leur nombre a été divisé par deux depuis 1982. Le statut de la population active occupée En 1999, 85,6% de la population active du Pays ayant un emploi avait le statut de salarié, ce qui est plus qu’en Vendée (84,1) mais moins que les moyennes régionale (86,7%) et nationale (87,6%). Les non salariés sont majoritairement des agriculteurs (51,5%), ou des chefs d’entreprises et indépendants. Le temps de travail, des inégalités hommes/femmes pas toujours choisies Au sein du Pays, près de 19% des actifs occupés travaillaient à temps partiel en 1999. La part des emplois à temps complet apparaît ainsi légèrement plus importante dans le Pays qu’en Vendée (79,9%), mais inférieure à la situation nationale (82,8%). Comme partout en France, les emplois à temps partiel sont majoritairement féminins. Au sein du Pays, 88,3% sont occupés par des femmes contre 81% au niveau national. Ainsi, au sein du Pays, près de 40% des femmes ayant un emploi occupent un poste à temps partiel, contre 31% des femmes en France. A l’inverse, c’est le cas de moins de 4% des hommes ayant un emploi au sein du Pays contre 6% des hommes en France. Si les emplois à temps partiel peuvent être un choix, pour certaines femmes, ils s’imposent également parfois à des femmes qui souhaiteraient un temps complet. Les conditions d’emplois 70 60 50 40 30 20 10 0 63,4 Répartition de la population active occupée selon les conditions d’emploi en 1999 56,6 56,8 8,6 CDI 8,6 CDD Pays du Bocage Vendéen 7,6 6,7 11,9 17,4 Ttitulaire de la fonction publique Vendée 21,3 22,9 18,2 Autres Source : INSEE (RGP99) France m étropolitaine Une part importante de CDI Le contrat à durée indéterminée (CDI) est encore la norme pour plus de 63% des actifs occupés du Pays, ce qui est nettement plus fort que les moyennes française mais aussi vendéenne. A l’inverse, la part des actifs en contrat à durée déterminée (CDD) se situe au niveau de la moyenne départementale, soit très légèrement au dessus de la situation nationale. Peu d’emplois dans la fonction publique Les titulaires de la fonction publique apparaissent très faiblement représentés au sein des actifs occupés du Pays en comparaison à la situation départementale mais surtout nationale. Le fait que le Pays du Bocage Vendéen ne soit pas structuré autour d’un chef-lieu de département ou d’une sous-préfecture, peut notamment expliquer cette situation. Des emplois intérimaires nombreux, notamment chez les hommes et les moins de 25 ans Alors que la part des actifs occupés intérimaires était de 1,7% en France en 1999, celle du Pays du Bocage Vendéen atteignait 2,7% dont ¾ d’hommes. Par ailleurs, si l’on se réfère à la population active travaillant au sein du Pays, (par opposition à celle résidant sur le Pays) les intérimaires représentent alors 3,6% des actifs. La prépondérance du tissu industriel, fortement pourvoyeur de ce type de contrat, au sein du Pays du Bocage vendéen, explique notamment ce constat. Les moins de 25 ans sont particulièrement touchés par les formes d’emploi dit « précaires ». En 1999, ils étaient 11% à travailler en intérim et plus de 25 % en contrat à durée déterminée. Ces types d’emploi semblent donc s’être généralisés, et deviennent parfois des étapes obligatoires du parcours de recrutement. Pour finir, il est également intéressant de noter que les apprentis sous contrat représentent 2,2% des actifs occupés du Pays contre un taux de 1,3% au niveau national. Ce type de contrat montre toutefois une forte inégalité au niveau des sexes. En 1999, ils étaient masculins à 78% au sein du Pays du Bocage Vendéen. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 64 CHOMAGE Un chômage particulièrement bas Un chômage en baisse constante jusqu’en 2002 Conséquence de la bonne santé de l’emploi sur le territoire, au 30 septembre 2004, le Pays du Bocage Vendéen comptait moins de 3 600 personnes à la recherche d’un emploi. L’indicateur de chômage déjà extrêmement bas dans le Pays a néanmoins connu une baisse permanente jusqu’en 2002 où il atteignait un taux considéré par certains comme un seuil de chômage incompressible (taux de chômage résiduel). Entre 1996 et 2002, le nombre de chômeurs recensé dans le Pays a ainsi diminué de 39% ce qui est nettement plus important que la diminution constatée au niveau national (-25,3 %). L’indicateur de chômage14 était alors de 5,1 contre 7,2 en Vendée, ce qui est largement inférieur à la moyenne constatée sur l’ensemble de la France. Cette situation est par ailleurs plutôt homogène au sein du Pays, puisque l’ensemble des cantons du Pays présente un indicateur de chômage oscillant entre 4,25 et 5,95 en 2004, alors que depuis 1996 aucun n’a dépassé 9%. Indicateur de chômage 1996 7 Pays 10,26 Vendée 1999 4,54 7,73 2002 4,3 6,8 2004 5,1 7,2 Sources : D.D.T.E.F.P de la Vendée - Vendée Expansion Les demandeurs d’emploi du Pays ne représentent alors que 20% des demandeurs d’emploi du département, alors même que le Pays concentre plus de 26% de la population du département et 28% de sa population active. Cette situation trouve pour une bonne part son explication par le fait que le Pays regroupe plus de 35% des emplois salariés du département. 14 L’indicateur de chômage est différent du taux de chômage. Son calcul est le suivant : Nombre de demandeurs d’emplois de catégorie 1 (personnes sans emploi, immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi à durée indéterminée et à plein temps) rapporté à la population active concernée comptabilisée au lieu de résidence. Demandeurs d’emploi (DEFM 1) 1996 Pays Vendée France 2002 2004 4 824 2 942 3535 24 527 16 319 17 227 3 093 400 2 310 200 2 446 200 Evolutions 1996/ 2002/ 2002 2004 -39 % +20,2% -33,5% +5,6% -25,3% +5,9% Source : D.D.T.E.F.P de la Vendée - Vendée Expansion Toutefois, depuis 2002, le nombre de demandeurs d’emploi connaît à nouveau une augmentation. En outre cette croissance apparaît nettement plus forte au sein du Pays (+20% contre +6% au niveau départemental et national) et notamment pour les Femmes. Malgré tout, la Vendée et le Pays du Bocage Vendéen, encore davantage, restent des territoires fortement dynamiques en matière de création d’emploi et dont les taux de chômage sont parmi les plus faibles en France. Au vu des belles performances du territoire en matière de chômage et de création d’emplois, cette hausse des demandeurs d’emploi depuis 2003 pourrait notamment s’expliquer par le récent mouvement d’attractivité ressenti dans de nombreuses communes du territoire, attractivité qui entraînerait également l’arrivée de personnes à la recherche d’un emploi. Des inégalités hommes/femmes particulièrement fortes pour les demandeurs d’emploi Sur le Pays du Bocage Vendéen, le différentiel entre le chômage des hommes et celui des femmes est plus important qu’au niveau départemental et national. Ainsi, en 1996, la situation du Pays du Bocage Vendéen indiquait un rapport de 40/60 alors que ce même rapport était de 55/45 pour le département. Répartition des demandeurs d’emploi selon le sexe Femmes Part en % Evolution 1996/ 2002 1996 2002 2004 2002 /2004 60,3 58,8 60,9 - 40,5 +24,4 Pays 55,5 54,2 56,1 - 35 +9,25 Vendée Hommes Part en % 1996 Pays Vendée Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 39,7 44,5 2002 2004 41,2 45,8 39,1 43,9 Evolution 1996/ 2002/ 2002 2004 - 36,7 +14,1 - 31,5 +1,2 65 En 2002, la situation était toujours plus défavorable aux femmes dans le Pays du Bocage Vendéen, mais l’inégalité avait légèrement diminuée. Les femmes ont en effet davantage profité de la baisse du chômage entre 1996 et 2002, réduisant ainsi l’écart entre les taux dans le Pays comme en Vendée. L’indicateur de chômage des femmes atteint alors 5,7 contre 3,1 pour celui des hommes. A l’inverse, avec l’augmentation de chômage depuis 2003, les femmes sont à nouveau nettement plus touchées que les hommes sur le territoire. Les difficultés récurrentes des industries de la mode (Textile, Habillement, Chaussure) qui ont conduit à de nombreux licenciements sont une première explication du fort chômage des femmes sur le Pays du Bocage Vendéen. La faiblesse du secteur tertiaire, fortement pourvoyeur d’emplois féminins, pourrait également être une des causes du niveau du chômage féminin au sein du Pays du Bocage Vendéen. Au sein du Pays Dans la moitié des cantons, la situation est plus défavorable aux femmes en 2004 qu’en 1996. En 2004, la part des femmes au sein des demandeurs d’emploi est supérieure à 60% dans l’ensemble des cantons du Pays, à l’exception du canton de Montaigu (56%). Sur le canton de SaintFulgent, la part des femmes atteint plus de 66% des demandeurs d’emploi en 2004. Des jeunes très fortement touchés Au sein du Pays du Bocage Vendéen, les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans apparaissent fortement surreprésentés par rapport à la moyenne départementale mais surtout nationale. Fin 2004, ces jeunes représentaient alors près de 30% des demandeurs d’emploi du Pays contre 18% en France. Si entre 1996 et 2002, les jeunes ont plus fortement bénéficié de la baisse du chômage que le reste de la population, entre 2002 et 2004 à l’inverse, ils ont été plus fortement touchés par son augmentation. Ainsi, leur part au sein des demandeurs d’emploi reste particulièrement élevée au sein du Pays par rapport à la moyenne française. Les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans Part en % 2004 2002 2004 Pays Vendée France 1 048 4 326 437 800 27,7 24,2 17,4 29,6 25,1 17,9 Evolution en % 1996/ 2002/ 2002 2004 - 45,7 +28,4 - 42,6 +9,6 - 33,5 +8,7 Sources : D.D.T.E.F.P de la Vendée - Vendée Expansion Au sein du Pays Entre 1996 et 2004, la part des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a diminué dans les cantons de Montaigu, Pouzauges, Rocheservière et sur le Pays des Essarts. Dans l’ensemble des quatre autres cantons, cette part est restée stable. Notons par ailleurs que sur le canton de Rocheservière, les jeunes demandeurs d’emploi représentent une part nettement inférieure à la moyenne du Pays (20,9%). Un chômage de longue durée nettement plus faible En 2004, la part des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an est moins forte dans le Pays qu’au niveau national. Si cette catégorie de chômeurs a fortement bénéficié de la baisse du chômage en France, cette chute a été encore plus importante au sein du Pays du Bocage Vendéen où ces personnes sont presque deux fois moins nombreuses en 2004 qu’en 1996. Les demandeurs d’emploi de plus d’ 1 an Part en % Evolution en % 2004 1996/ 2002/ 2002 2004 2002 2004 719 19,9 20,3 - 56,5 +22,9 Pays 4 206 24,5 24,4 - 46,8 +5,4 Vendée 748 500 29,3 30,6 - 37,2 +10,5 France Sources : D.D.T.E.F.P de la Vendée - Vendée Expansion Au sein du pays Globalement, la part des demandeurs d’emploi de plus d’un an a fortement diminué dans l’ensemble du Pays entre 1996 et 2004 (en moyenne 7,5 points). Des déséquilibres entre offres et demandes d’emploi Les statistiques du service public de l’emploi révèlent une certaine inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi au sein du territoire. En effet, la demande d’emploi est très majoritairement positionnée sur des familles professionnelles du domaine tertiaire du fait de la surreprésentation des femmes dans les demandeurs d’emploi. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 66 A l’inverse, les offres d’emplois sont majoritairement concentrées sur les secteurs de l’industrie, des transports et du bâtiment. Toutefois, on remarque que la demande d’emploi féminine de la zone d’emploi accepte assez facilement de s’orienter vers les métiers de l’industrie. Des difficultés de recrutement Le comportement des demandeurs d’emploi Le comportement des demandeurs d’emploi et notamment le décalage entre le choix du demandeur et l’offre réelle de travail du territoire participe également à cette inadéquation. C’est notamment le cas de la population féminine du Pays qui se trouve face à un marché du travail dont les emplois ne correspondent pas aux métiers dits « traditionnellement féminins ». Les offres peuvent également ne pas correspondre aux personnes en recherche d’emploi en raison des conditions qu’elles proposent (horaires de travail, misions de courtes durées, rythme de travail…) La conjugaison des phénomènes de forte création d’emploi et de baisse d’un taux de chômage déjà particulièrement bas, induit également quelques difficultés de recrutement dans certains secteurs. Dans ces secteurs, l’offre d’emploi supérieure à la demande crée une tension forte sur le marché du travail, et entraîne une certaine pénurie de maind’œuvre. C’est notamment le cas des secteurs de l’hôtellerie-restauration, de l’agriculture ou du BTP. Enfin, le phénomène de dévalorisation dont souffrent certaines formations liées aux métiers manuels, créé également un décalage entre les choix de formation des jeunes et les besoins des entreprises du territoire. Inadéquation entre offres et d’emplois : des causes multiples Pour le demandeur d’emploi résidant en milieu rural, les difficultés d’accessibilité aux services d’emploi et d’insertion sont réelles (coût, éloignement, …). Par ailleurs, face au constat de l’éclatement des dispositifs d’aide à l’emploi, il semblait important de centraliser les intervenants. demandes La gestion de la main-d’œuvre par les entreprises Les besoins des entreprises en matière de compétences évoluent de plus en plus rapidement. En outre, dans un contexte de compétitivité et d’innovation permanente, il est difficile pour certaines PME de prévoir à moyen ou à long terme les compétences dont elles auront besoin. Les systèmes de formation (et notamment initiale) ne sont pas toujours assez réactifs pour répondre à ces besoins. La formation continue (qui fait évoluer en interne les compétences des salariés), ou en alternance, semblerait une réponse plus adaptée aux besoins et exigences des entreprises locales. Pour faire face à des difficultés de recrutements, certaines entreprises doivent également s’interroger sur leur mode de gestion du personnel, notamment en matière de formation continue et sur leur attractivité (conditions de travail, emploi précaire, salaire, accueil de main-d’oeuvre féminine, …) Une implication spontanée des Communautés de communes en matière d’emploi Les périmètres ANPE divisent le Pays en deux parties. Les six cantons du haut bocage sont regroupés autour de l’agence ANPE des Herbiers, alors que les cantons des Essarts et de Chantonnay sont quant à eux rattachés à l’agence ANPE de La Roche-sur-Yon. Les Missions Locales fonctionnent également suivant les mêmes découpages. Les initiatives des élus en la matière sont venues combler ces difficultés en offrant un vrai service de proximité. Des « Maisons de l’emploi » ont été mises en place sur l’ensemble du territoire du Pays. Ces Maisons de l’emploi ont passé des partenariats avec les agences ANPE afin de permettre l’échange de données concernant les offres d’emplois et les dossiers des demandeurs. En partenariat avec les différents opérateurs et acteurs qui interviennent en matière d’information, d’orientation, ou d’intermédiation sur le marché du travail (ANPE, Mission Locale, Organismes de formation…), elles permettent également de mettre en œuvre des actions au plus près des spécificités du public et des emplois du territoire (ex : présentation par des chefs d’entreprises locaux des secteurs d’activités qui recrutent). La création d’entreprise, un levier de la création d’emplois Même si les plus fortes hausses d’effectifs salariés se font dans les grosses entreprises, la stimulation de la création d’entreprise est également un levier fondamental pour accroître le volume d’emploi offert au sein d’un territoire. Ainsi, on constate sur la zone d’emploi une progression très nette des petites et moyennes entreprises. Toutefois, le Pays du Bocage Vendéen ne bénéficie pas de structures du type « Plates-formes d’Initiative Locale » (PFIL), qui permettent de mobiliser des ressources humaines et financières pour accompagner les créateurs et repreneurs d’entreprises notamment par un prêt d’honneur, un suivi, un parrainage. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 67 INSERTION Les Commissions Locales d’Insertion (CLI) Les 8 cantons du Pays ne sont pas regroupés sous une même CLI mais sont divisés en 3 commissions : Les 6 cantons du haut bocage forme une même commission le canton des Essarts est rattaché au canton de La Roche-sur-Yon sud le canton de Chantonnay est rattaché à la CLI de Luçon L’insertion par l’activité économique On recense sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, l’ensemble des quatre types de structures qui agissent dans le domaine de l‘insertion par l’activité économique. Ces structures sont, par ailleurs, assez bien réparties sur l’ensemble du territoire malgré un certain manque constaté sur les cantons de Saint-Fulgent et de Rocheservière. Enfin, en termes de type d’activités, il semble qu’il existe une insuffisance d’activités d’utilité sociales pour des personnes en grande difficulté. Les Entreprises d’Insertion (EI) accueillent des personnes en grande difficulté sociale ou professionnelle ou vivant une situation très précaire. Comme toutes entreprises, celles-ci produisent des biens et services en vue de leur commercialisation mais, au-delà de cet aspect économique, elles permettent le réentraînement des personnes aux exigences du travail, l’apprentissage de nouvelles compétences professionnelles et permettent également de régler certaines difficultés extraprofessionnelles. Il en existe trois au sein du Pays, à Montaigu, Les Herbiers et Pouzauges, ce qui représentent en 2004, 35 salariés en insertion dont 12 femmes. Elles proposent des activités dans les domaines de l’environnement, du conditionnement industriel, de la rénovation de palette, ou encore de la gestion de déchetteries. Une Entreprise de Travail Temporaire d’Insertion (ETTI) est également présente à Chantonnay et regroupe six antennes associatives locales sur le territoire. Son but est d’utiliser les offres d’emploi du secteur du travail temporaire afin de donner aux personnes en difficulté, l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle valorisante ou une qualification. Le RMI Au 30 juin 2003, on dénombrait 653 bénéficiaires du RMI sur le Pays, soit seulement 15% des bénéficiaires du département alors que le Pays concentre 26% de sa population. Ce taux très faible, est le plus bas des zones d’emploi de Vendée. Quatre Associations Intermédiaires (AI) sont présentes sur le territoire et couvrent l’ensemble du Pays. Elles ont pour objet de mettre à disposition des entreprises, des particuliers ou des collectivités locales, des personnes à la recherche d’un emploi connaissant des difficultés sociales et professionnelles. Cette mise à disposition est réalisée à titre onéreux mais non lucratif pour l’association. La mise en situation de travail permet de mesurer les capacités de retour à l’emploi de la personne. Ces structures peuvent également mettre en place des chantiers d’insertion pour les bénéficiaires du RMI. Quatre types d’activités sont ainsi proposées sur le Pays du Bocage Vendéen : bâtiment, blanchisserie, environnement et recyclage informatique. Ces chantiers proposaient 35 places en 2003. De façon générale depuis 2002, lorsqu’on observe le parcours des personnes qui sortent de ces différentes structures, on constate une diminution significative des sorties vers un contrat (sauf pour les Entreprises d’insertion), mais également une baisse des ruptures des parcours d’insertion. Les poursuites de parcours sont donc en très nette augmentation faute de contrats dans le privé mais aussi du fait des problématiques plus fortes des personnes suivies. Ces structures font un travail important et efficace en faveur de la réinsertion des personnes du territoire, en revanche, les postes ouverts aux femmes ne sont pas assez fréquents au regard de la demande d’emploi féminine. Nombre de bénéficiaires RMI Pays du Bocage Vendéen (30/06/2003) VENDEE (au 31/12/2003) 653 4 235 Sources : Conseil Général de la Vendée Vendée Expansion En effet, les personnes « cumulent » souvent, plusieurs difficultés. Celles-ci peuvent être d’ordre familiales, liées à un isolement, mais aussi liées au logement, à la mobilité, à la délinquance ou encore à une situation de précarité matérielle et financière. La situation des femmes seules avec enfants peut, par exemple, être très précaire. Elles n’ont souvent pas de moyens de garde, ce qui les rend peu disponibles pour une démarche d’insertion professionnelle. Les difficultés de santé (problèmes physiques (dos, tendinites…), mais aussi conduites addictives, problèmes psychiques…) sont également fortement présentes au sein de ce public. Enfin, l’absence de formation, mais aussi des problématiques d’analphabétisme ou d’illettrisme sont également de sérieux freins à l’insertion pour de nombreuses personnes. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 68 REVENU Un revenu moyen faible mais en progression Entre 1990 et 2000, le revenu annuel moyen des foyers fiscaux du Pays a connu une progression de 28,5 %, passant ainsi de 10 188 € à 13 188 €. Même si cette progression apparaît nettement plus élevée que celle observée au niveau national (+20,8%), le revenu moyen des foyers du Pays du Bocage Vendéen demeurait inférieur à celui des Vendéens, lui–même inférieur de 3,75% à la moyenne observée en province en 2000. La faiblesse du niveau de revenu des habitants du Pays s’explique notamment, par la nature et la structure des emplois présents sur le territoire qui induit notamment une forte proportion d’ouvriers et un faible taux d’encadrement. Nombre de foyers fiscaux imposables en 2000 Des foyers imposables de plus en plus nombreux La part des foyers imposables apparaît plus faible dans le Pays du Bocage Vendéen qu’en moyenne en Vendée. Toutefois, du fait d’un rattrapage récent, la situation du Pays du Bocage Vendéen tend à se rapprocher de la situation départementale. Entre 1990 et 2000, la part des foyers imposables dans le total des foyers fiscaux a ainsi augmenté de 10,8 points au sein du Pays contre 7,3 points en Vendée. La proportion des foyers imposables au sein du Pays est alors passée de 35% à 46% entre 1990 et 2000. Des revenus imposables en hausse Dans l’ensemble du Pays, entre 1990 et 2000, le revenu imposable moyen a connu une hausse de 14,7% contre près de 17,5% en Vendée. Au sein du Pays Les cantons des Herbiers et de Rocheservière ont des évolutions positives mais assez faibles (+8,5 et +6,2%). A l’inverse, les cantons de Montaigu et de Mortagne-sur-Sèvre ont connu une augmentation de 21% et présentent ainsi les revenus imposables les plus élevés du Pays (respectivement 21 300 € et 22 000 €). Le canton de Saint-Fulgent a également connu une forte hausse (+23%), mais il s’agit plutôt ici d’un rattrapage. Ce canton avait en effet un niveau de revenu imposable faible en 1990 et atteint ainsi 2000 un niveau qui se rapproche davantage de la moyenne du Pays. Le Pays des Essarts est le seul à connaître une baisse (-11%). Toutefois, ce canton avait, en 1990, un niveau de revenu imposable moyen nettement supérieur à la moyenne du Pays. Ainsi, malgré cette baisse, le niveau de revenu de ce canton reste supérieur à la moyenne du Pays en 2000. Une dispersion des revenus extrêmement faible Le revenu moyen non imposable était en 2000 de 7 000 € pour le Pays contre 6 585 € en Vendée. A l’inverse, le revenu moyen imposable était moins élevé au sein du Pays (20 126) que dans le département (21 121). L’écart entre le Pays et le département atteignait ainsi 1 000 € en 2000. Source : services fiscaux de la Vendée Le calcul du ratio « revenu imposable moyen / revenu non imposable moyen » donne la mesure de cette disparité de revenu au sein d’un territoire. Le Pays du Bocage Vendéen affiche alors un ratio de 2,87. Ce chiffre signifie que le revenu imposable moyen est 2,87 fois supérieur au revenu non imposable moyen. Cette dispersion, extrêmement faible, est inférieure à celle du département (3,19), alors même que la Vendée est l’un des départements les mieux classés sur ce plan et que la France affiche une dispersion extrêmement forte. Ce faible différentiel entre les revenus doit, là encore, être relié à la nature des emplois du Pays et notamment à la sous-représentation des emplois d’encadrement. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 69 CONCLUSION Le Pays du Bocage Vendéen un espace atypique De par la densité de son tissu économique, la faiblesse de son taux de chômage, ou encore sa vitalité en matière de création d’emploi, le Pays du Bocage Vendéen apparaît comme un territoire atypique. Malgré un positionnement géographiquement entre trois pôles d’attraction forts : les Villes de Nantes, La Roche-sur-Yon et Cholet, le Pays bénéficie d’une très forte autonomie, notamment en matière de dynamique économique. Cette caractéristique, propre au Pays, constitue une richesse pour le maintien de la vie en milieu rural. Un territoire face à de nouveaux défis Le développement des infrastructures de transports permet aujourd’hui d’aller facilement travailler dans ces pôles urbains tout en habitant au sein du Pays. A l’inverse, cela permet également à une population de cadre notamment, de venir travailler au sein du Pays tout en habitant les pôles urbains extérieurs au territoire. Afin d’attirer cette population, l’enjeu se situe autour de la mise en œuvre d’une véritable politique d’accueil qui engloberait les problématiques d’habitat, d’emploi du conjoint ou encore de services de proximité correspondant aux attentes de ces personnes, …). Par ailleurs, l’économie du Pays du Bocage Vendéen reste dominée par une industrie de main-d’œuvre dont le savoir-faire reconnu par tous, est l’un des fondements du modèle économique vendéen. Toutefois, certains secteurs pourraient demain être limités dans leur développement par manque de main-d’œuvre. En outre, la nécessité d’une polyvalence toujours plus grande et les changements techniques rapides impliquent, pour les salariés, une logique d’apprentissage permanente, et pour les dirigeants, une anticipation des besoins en compétences. Faciliter l’accès à des formations courtes et souples, notamment pour les salariés non qualifiés apparaît alors comme un moyen performant de faire évoluer les compétences et qualifications des salariés et ainsi de maintenir leur employabilité. De plus, afin de répondre à un besoin de main-d’œuvre dans certains secteurs mais aussi de résorber le chômage important des femmes, la féminisation des postes doit être développée. Cette prise de conscience est importante en Vendée mais elle est récente. De nombreuses entreprises industrielles recrutent aujourd’hui des femmes notamment dans la plasturgie ou dans les transports, toutefois, ce mouvement semble moins rapide dans les PMI ou dans certains secteurs, tel que le BTP. Les collectivités ont également un rôle important à jouer afin de faciliter le retour à l’emploi de certaines personnes. Favoriser l’emploi des femmes, par exemple, implique notamment la prise en compte de problèmes connexes, tels que des modes de garde d’enfants. La mise en place de structures souples peut alors permettre de répondre aux besoins des femmes travaillant avec des horaires atypiques, des temps non complets, ou encore sur des missions courtes. Dans un autre domaine, les collectivités peuvent également agir en matière de logement en proposant des dispositifs adaptés à des publics qui ne peuvent trouver de solution sur le marché privé (foyers de jeunes travailleurs, logements sociaux…) La nécessité d’un travail partenarial Enfin, il semble primordial de favoriser le rapprochement et la coopération entre tous les opérateurs intervenant sur le marché du travail, notamment dans les domaines de la formation, de l’orientation, de l’insertion… La réussite des démarches d’insertion, par exemple, est due pour beaucoup, à la mise en œuvre sur la durée d’un partenariat opérationnel de qualité. La coordination entre les acteurs qui interviennent dans le domaine de l’insertion apparaît donc être un enjeu important, afin d’organiser les interventions de chacun de façon cohérente et performante et d’adapter les réponses aux problématiques différentes de chaque personne. Par ailleurs, les liens que ces structures entretiennent avec le monde économique local apparaissent également comme l’un des enjeux de la réussite de ces activités d’insertion, afin que les personnes qui y recherchent un soutien puissent ensuite s’insérer plus facilement dans l’économie locale. Les activités proposées au public féminin doivent, par exemple, intégrer les possibilités d’emploi au sein des entreprises du territoire. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 70 ACTIVITE – EMPLOI – CHOMAGE – INSERTION - REVENU FORCES FAIBLESSES TENDANCES Un taux de chômage particulièrement faible Un taux de chômage des jeunes important Forte croissance de la population active depuis 1990 Un tissu économique très dense Des disparités persistantes entre le chômage des femmes et celui des hommes Une création d'emploi salarié forte Une bonne répartition des emplois sur le territoire du fait d’un bon maillage de Pôles d’emploi Une forte progression de l’emploi salarié Une culture d'entreprise partagée Une qualité de main-d'œuvre reconnue (conscience professionnelle, savoir-faire…) Une situation économique favorable Un bon réseau de maisons de l’emploi dans les cantons RISQUES Départ des jeunes diplômés vers les grandes villes de la région Un possible manque de maind'œuvre dans les années à Des difficultés de recrutement venir du fait du cumul de dans certains secteurs différents facteurs: Faiblesse des emplois - les départs en retraite Une augmentation du taux de tertiaires et qualifiés - l'affaiblissement de la chômage depuis 2003 croissance de la population Importance des activités de (baisse de la population active) du travail - le développement de certains production fortement sujettes à Accroissement précaire (CDD, intérim) délocalisation secteurs d’activités Des problèmes de gestion prévisionnelle des compétences Spécialisation des territoires (zones d’habitat / zones économiques) Augmentation des Des suppressions d’emploi en déplacements domicile/travail nombre dans la mode ou l’ameublement Un développement des emplois précaires notamment Des projets structurants pour chez les jeunes l’accueil des nouvelles entreprises (parcs d’activités, Vendéopôles, pépinières d’entreprises) Concurrence exacerbée entre les territoires pour attirer de la main-d'œuvre Vieillissement de la population active Faciliter l’accès à la formation tout au long de la vie (apprentissage, formation professionnelle continue, reconversion, VAP…) Maintenir un développement économique équilibré aussi bien d’un point de vue spatial que sectoriel Maintenir une population active importante pour ne pas freiner le développement d’entreprises Développer l’emploi des femmes et des jeunes (tertiaire, emplois qualifiés…) Répondre aux besoins du territoire (aider au recrutement, améliorer l’orientation des publics, promouvoir la création/reprise d’entreprises…) Suppressions importantes Anticiper les effets des mutations d’emplois dans certaines économiques activités de production (risques de désindustrialisation et de délocalisation) Prendre en compte les problèmes périphériques représentant des freins à l’emploi (garde d’enfants, logement, mobilité…) Favoriser le rapprochement des différents opérateurs du marché du travail sur le territoire Un faible nombre de RMIstes Un nombre conséquent structures d’insertion ENJEUX de Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 71 ENVIRONNEMENT Paysages Patrimoine naturel et bâti Eau Assainissement Risques naturels et industriels Gestion des déchets Développement durable Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 73 PAYSAGES, PATRIMOINE NATUREL ET BATI Un environnement au cœur de l’identité du territoire Afin de s’adapter à un relief plus marqué, les exploitations agricoles se sont majoritairement tournées vers l’élevage à l’est du Pays. A l’inverse, à l’ouest du Pays, les prairies sont de moindres importances et laissent plus souvent la place à des zones cultivées. Comme son nom le laisse deviner, le Pays du Bocage Vendéen est constitué d’une seule entité paysagère : le Bocage. C’est la principale des quatre grandes zones naturelles du département car elle recouvre plus des 2/3 de son territoire. Des vallées encaissées de la Sèvre Nantaise aux collines de Saint-Michel-Mont-Mercure, en passant par les massifs forestiers de Grasla ou du parc Soubise, le Pays est caractérisé par des milieux naturels montrant une grande diversité. Ce territoire de bocage où alternent prairies, cultures et espaces forestiers et où circulent des cours d'eau drainant ses coteaux représente un patrimoine naturel extrêmement riche et relativement préservé. Un réseau hydrographique bien développé Un climat ensoleillé et moyennement humide On recense en moyenne 1850 heures d’ensoleillement par an et des précipitations moyennes annuelles entre 800 à 850 mm. Le Pays offre donc généralement des automnes et des hivers doux, humides et venteux et des printemps et étés secs, ensoleillés mais sans température excessive. Une diversité de paysage Pour sa majeure partie, le Pays est situé à une altitude inférieure à 100 mètres. Toutefois, le Pays du Bocage Vendéen possède les reliefs parmi les plus marqués à l’échelle régionale. Région du massif armoricain, le Pays est traversé par la chaîne des collines vendéennes, constitué de blocs de granit érodés au relief très adouci. Les trois points culminants de la Vendée se trouvent ainsi situés en son sein15. Au pied de ces collines on trouve une zone de plateaux où le maillage bocager est plus relâché. 15 Le Mont Mercure (290m), le Puy-Crapaud (269m) et le Mont des Alouettes (229m) Le Pays est traversé par plusieurs cours d’eaux dont les principaux sont : La petite et la grande Maine, qui partent respectivement des Essarts et des Herbiers et remontent vers le nord-ouest du Pays en direction de Montaigu. La Boulogne, qui part du canton des Essarts et remonte en longeant la frontière ouest du Pays le long des cantons de Saint-Fulgent puis de Rocheservière. Le petit et le grand Lay qui traversent les cantons des Herbiers, de Pouzauges pour se rejoindre au sud de Chantonnay. La Sèvre Nantaise, qui longe la frontière est du Pays de Cugand à la Pommeraie-sur-Sèvre. Des espaces naturels qui présentent un intérêt écologique Selon la DIREN, deux sites naturels sont « classés » au sein du Pays : le chêne de la Maimborgère à SaintHilaire-le-Vouhis, et le Mont des Alouettes aux Herbiers. Elle recense par ailleurs cinq sites « inscrits » à cet inventaire, qui sont pour l’essentiel des parcs de châteaux. Parmi les inventaires écologiques destinés à répertorier les zones naturelles d’intérêt, on retrouve également les ZNIEFF. Le programme ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, floristique et Faunistique) a été initié par le Ministère de l'Environnement en 1982, et a pour objectif de se doter d'un outil de connaissance des milieux naturels sur l'ensemble du territoire. Ces zones sont définies par les DIREN et validées par le Conseil scientifique du patrimoine naturel. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 74 PAYSAGES, PATRIMOINE NATUREL ET BATI Il existe deux types de ZNIEFF, toutefois, elles sont toutes deux dénuées de portée juridique. La prise en compte d'une zone dans le fichier ZNIEFF ne lui confère donc aucune protection réglementaire, à l’inverse des zonages « Natura 2000 », qui ont une véritable portée réglementaire, en application de directives européennes. Toutefois il n’existe pas de périmètre de protection de ce type sur le territoire du Pays. Les ZNIEFF dites de type I, sont d'une superficie généralement limitée, caractérisées par la présence d'espèces animales ou végétales rares ou caractéristiques. Celles dites de type II sont, quant à elles, de grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Au sein du Pays du Bocage Vendéen, il existe majoritairement des ZNIEFF de type II, sur la zone du haut bocage. Parmi les zones répertoriées, on retrouve la vallée de la Sèvre Nantaise, qui forme un espace très pittoresque du fait de ses prairies humides et de ses coteaux boisés à forte dénivellation. La vallée du Lay est également répertoriée, notamment pour la grande diversité de sa flore. Les cours d’eau représentent en effet des zones écologiques remarquables par leur richesse piscicole et la végétation de leurs berges. On y retrouve également des espèces mammifères rares et protégées comme la loutre ou la genette, dans la vallée de la Grande Maine. Les espaces forestiers comme la forêt du parc Soubise ou le bois du Défend offre quant à eux, une zone de bocage bien conservée avec de nombreux boisements parsemés d’étangs constituant un ensemble présentant une biodiversité tant sur le plan de la faune que de la flore. Le Pays renferme également une forêt importante dite « Forêt domaniale du Bocage » d’une superficie de près de 850 hectares et aménagée pour le tourisme. La préservation d’une trame bocagère de haies en bon état et performante est un enjeu important. Ce maillage bocager complété par des espaces boisés, la présence de mares et de zones humides sont, en effet, essentiel et ont de multiples fonctions : biodiversité, paysages, préservation de l’eau, protection des animaux et des cultures. Un patrimoine de parcs et jardins de qualité La Vendée et notamment le Pays du Bocage Vendéen dispose d’un patrimoine riche et diversifié dont les éléments sont d’une qualité remarquable. L’inventaire réalisé par l’association des parcs et jardins de Vendée a permis de recenser et de révéler un patrimoine souvent mal connu. Les aménagements de plates-formes du parc du Landreau aux Herbiers ou de la Sénardière à Boufféré sont plusieurs exemples de réalisation du XVIème siècle encore bien conservés. Le XVIIème siècle est également représenté magistralement avec des sites tels que le Prieuré Saint Pierre à Réaumur ou le Boitissandeau aux Herbiers. Par ailleurs, plusieurs concepteurs de notoriété sont intervenus et ont laissé de nombreux témoignages de leurs passages comme les frères BÜHLER pour le parc des Essarts. Le travail mené souligne le potentiel en matière de patrimoine jardin tant d’un point de vue historique, paysager que botanique. Cette richesse est une force culturelle et touristique majeure qu’il convient de développer en contribuant à la sauvegarder et à la faire connaître. Un patrimoine bâti riche à préserver Le Pays du Bocage Vendéen possède un patrimoine bâti ancien important, notamment du fait des nombreux monuments religieux (églises, abbayes, chapelles…). A l’aide de l’inventaire des Monuments Historiques, on recense ainsi une cinquantaine de monuments « inscrits » et une vingtaine de monuments « classés ». A côté des châteaux, manoirs et autres logis seigneuriaux, on retrouve également un petit patrimoine (lavoirs, fontaines, fours, moulins…) entretenu par des associations, des particuliers, ou encore des collectivités. Grâce à leurs efforts de restauration, le Pays peut alors offrir à ses habitants comme à ses visiteurs, un patrimoine riche et souvent méconnu. Certaines Communautés de communes participent ainsi à des opérations de restauration du petit patrimoine en subventionnant les travaux des personnes privées ou associations dans leurs projets. Enfin, quelques communes ont mis en place des périmètres de protection, notamment avec les Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP). Pour conserver la cohérence architecturale de la zone, les personnes réalisant des travaux dans ces périmètres protégés, sont tenues de respecter certaines prescriptions en matière de choix de matériaux ou encore de couleurs. Les communes de Mallièvre, Mortagne-sur-Sèvre, Tiffauges ou encore la ville des Herbiers ont, par exemple, mis en place ces périmètres de protection du patrimoine. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 75 PAYSAGE, PATRIMOINE NATUREL ET BATI FORCES FAIBLESSES Un climat agréable TENDANCES Modifications et dégradations des paysages parfois importantes du fait de certaines Des paysages variés à pratiques agricoles mais aussi préserver (qualité importante de des nouvelles infrastructures certains milieux naturels, (autoroutes) potentiel touristique …) Des actions de préservation ou de restauration qui se développent (zones naturelles sensibles, petit patrimoine, replantation de haies bocagères …) Un réseau hydrographique développé Volonté de maintien d’un cadre de vie de qualité Un patrimoine bâti riche (de nombreux sites inscrits ou classés) composé notamment de nombreux monuments religieux, châteaux, ou logis…mais aussi de lavoirs, moulins… Baisse de l’entretien de certaines zones et notamment des berges des rivières Pressions importantes sur les milieux naturels du fait d’un habitat et d’un développement économique fortement consommateur d’espace RISQUES Détérioration de la trame bocagère et des milieux naturels sensibles du fait d’une urbanisation non contrôlée ENJEUX Conserver un milieu paysager de qualité notamment là ou l'urbanisation (zones d'activités, habitat ou infrastructures routières) ont pu modifier ce paysage Favoriser la qualité de vie de tous en prenant en compte des contraintes de chacun (agriculture, tourisme, habitat, entreprises…) Des sites touristiques vecteurs de valorisation Conserver (voire restaurer) et mettre en valeur le patrimoine bâti du territoire, y compris le petit patrimoine… marque de l'identité et source d'activités touristiques pour le territoire Une volonté de protection et de mise en valeur du patrimoine bâti Soutenir les actions de sensibilisation à la préservation du patrimoine bâti, de la diversité des paysages et de la qualité de l'eau Des outils de valorisation et de découverte des milieux naturels (école du patrimoine, maison de la rivière, cité des oiseaux…) Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 76 EAU La loi sur l’eau Un réseau hydraulique dense composé de deux bassins versants principaux Parce que l’eau est une question essentielle aujourd’hui et qu’elle le sera de plus en plus au cours du XXIème siècle, la loi sur l’eau de 1992 tente d’orienter l’utilisation de l’eau vers une gestion équilibrée et intégrée de la ressource entre les usages de la société et le milieu naturel. Le réseau hydrographique du Pays s’organise en trois grands bassins géographiques. Ainsi, trois SAGE coexistent sur le territoire du Pays. Afin de mettre en œuvre une véritable politique de gestion de la ressource en eau, la loi préconise la mise en place de Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Le bassin qui nous concerne est celui de Loire Bretagne, qui couvre 28% du territoire national soit une superficie de 155.000 km2 et qui concerne un réseau hydrographique d’environ 80 000 km, 11,5 millions d’habitants ainsi que les 2/3 de l’élevage français. Le SDAGE, pour le bassin Loire - Bretagne, a été approuvé en 1996. A une échelle plus fine, la loi sur l’eau préconise la mise en place de Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) au niveau des bassins versants. Ces Schémas poursuivent ainsi plusieurs buts : Ils fixent des objectifs de qualité à atteindre dans un délai donné. Ils identifient et aquatiques sensibles. protègent les milieux Ils définissent des actions de développement et de protection de ressources en eau ainsi que des actions de prévention des inondations. Au nord-ouest du Pays, une fine bande du territoire est concernée par le SAGE du bassin de la Logne, Boulogne, Ognon et Grand-Lieu adopté par la Commission Locale de l’Eau (CLE) en mars 2000, et actuellement mis en oeuvre. Le SAGE de la Sèvre Nantaise s’étend, quant à lui, sur 70% des communes du Pays, au nord et à l’est du territoire. Il a été adopté par la CLE en décembre 2003. Enfin, le SAGE du Lay occupe la partie sud du Pays. Ce schéma est moins avancé puisqu’il est en phase de définition des enjeux et des objectifs, après avoir réalisé un diagnostic. Source : Observatoire départemental de l’eau de la Vendée – Vendée Expansion Les principaux objectifs de ces schémas sont : Améliorer l’alimentation en eau potable et notamment reconquérir la qualité de l'eau Retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer (amélioration de la qualité des eaux de surface, gestion de l'irrigation, limitation des phénomènes d'eutrophisation, continuer et améliorer les actions de restauration et d'entretien des rivières …) Prévenir et gérer les risques d'inondation (gestion des crues …) Maintenir, préserver, développer la diversité des milieux aquatiques, du patrimoine biologique et du patrimoine bâti et historique liés à l'eau Sauvegarder les zones humides remarquables et les mettre en valeur Réussir une concertation avec les différents acteurs et notamment les agriculteurs et les sites touristiques (équilibre entre les différents usages et avec le milieu naturel, sensibiliser, informer, former, responsabiliser) Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 77 L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Une ressource provenant d’eaux superficielles essentiellement Le sous-sol du Pays est essentiellement granitique et donc pauvre en nappes phréatiques. Les cours d’eau sont également peu exploitables car quasiment asséchés l’été. Des retenues d’eau ont donc été réalisées afin de pouvoir assurer la consommation d’eau potable de la population. Ainsi 90% de l’eau en Vendée provient de barrages (eaux superficielles), 5% de captages et 5% est importée de Loire-Atlantique. Le département compte ainsi 13 barrages, toutefois, face à un risque de pénurie d’eau potable d’ici 2015, le principe de la construction d’un 14ème barrage a été voté. La consommation d’eau du département apparaît en effet, toujours plus importante d’année en année, notamment du fait de la forte croissance des logements. Des arrêtés de restriction de l’usage de l’eau ont ainsi été pris ces dernières années par la Préfecture de Vendée en période estivale. Source : Vendée Eau Au sein du Pays du Bocage Vendéen, on compte plusieurs points de captage d’eaux souterraines à l’est du territoire, ainsi que quatre lacs aménagés pour assurer les besoins en eau de la population vendéenne (la Bultière, Rochereau, la Vouraie, l’Angle Guignard). Avant la construction du barrage de la Bultière, achevée en 1994, le bocage vendéen était alimenté par les barrages du sud Vendée et l’usine de Basse Goulaine en Loire-Atlantique. Aujourd’hui, l’usine de production d’eau potable associée au barrage de la Bultière, produit cinq millions de m3 d’eau. Le fonctionnement de l’usine est délégué à un opérateur privé qui revend ensuite l’eau produite au Syndicat Départemental d’Alimentation en Eau Potable (SDAEP) de la Vendée qui se charge de la distribution de l’eau potable aux abonnés. Le Barrage de la Bultière Des efforts à poursuivre en matière de qualité Les points de captage et d’analyse de l’eau indiquent des résultats mauvais à très mauvais sur l’ensemble du Pays, notamment du point de vue des nitrates et des phosphates. L’origine des pollutions est diverse : l’assainissement collectif ou non collectif, les industries, les infrastructures de transport ou encore l’agriculture intensive. Pour tenter de maîtriser ces pollutions et d’assurer une eau potable de qualité, un effort particulier est porté pour la protection de la ressource en eau des bassins versants desservant les barrages. Le Syndicat Départemental d’Alimentation en Eau Potable de la Vendée a ainsi lancé, depuis quelques années, une démarche qualité concernant les nitrates, les pesticides et l’euphorisation. Dans ce cadre, des programmes de sensibilisation, intitulés « Eau Vendée Environnement » (EVE), sont lancés sur les bassins versants de différents barrages depuis 2000. Ce programme, cofinancé par l’Agence de l’Eau, le Conseil Général, et les SIAEP, passent par des engagements contractuels des différents usagers (communes, agriculteurs…) et nécessitent une communication et une sensibilisation importantes, y compris des particuliers. En cours d’adoption sur le bassin de la Bultière et de l’Angle Guignard – Vouraie, il définit les enjeux et objectifs pour la préservation de la qualité des eaux du bassin versant. Un programme d’actions visant à réduire les pollutions agricoles et non agricoles est également élaboré en partenariat avec les collectivités notamment qui s’engagent à prendre en compte la préservation de l’eau dans leurs projets d’aménagement. Les documents d’urbanismes doivent, en effet, être compatibles avec les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE ainsi qu’avec les objectifs de protection définis par les SAGE. Par ailleurs, les subventions accordées par l'Etat et l'Agence de l'eau dans le cadre du Programme de Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole n° 2 (PM POA2) permettent également d'aider financièrement les exploitants agricoles à mettre aux normes leurs bâtiments d'élevage et à améliorer la gestion agronomique des effluents. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 78 ASSAINISSEMENT Une obligation de zonage et de contrôle pour les communes Pour offrir un site de dépotage dans un rayon de 20 km maximum, il apparaît nécessaire d’ajouter au minimum 7 nouveaux sites en Vendée, dont 3 pour le Pays du Bocage Vendéen qui ne bénéficie aujourd’hui que d’un site aux Herbiers. Afin de lutter contre les pollutions et pour préserver la qualité des eaux superficielles et souterraines, la loi sur l’eau, a également imposé des mesures en matière d’assainissement. Etat du réseau d’assainissement Depuis 1992, les communes ont donc l’obligation de délimiter sur leur territoire, les secteurs d’assainissement collectif et non collectif. Par ailleurs, à partir du 31 décembre 2005, en plus d’un contrôle des installations d’assainissement non collectives neuves, elles devront également mettre en place d’un contrôle du bon fonctionnement des équipements existants. Cette nouvelle obligation constitue une charge lourde et un défi technique pour les communes puisqu’on estime que 80 à 90% des systèmes ne sont pas conformes aux normes, même si 95% sont réhabilitables par des dispositions simples. Pour assumer cette mission, nombreuses sont les communes qui ont transféré cette compétence à leur Communauté de communes, qui aura ensuite la possibilité de la gérer en régie ou de la déléguer à une société privée. Par ailleurs, l’entrée en vigueur du contrôle du fonctionnement des installations d’assainissement non collectif va inéluctablement conduire à une augmentation des volumes de matières de vidange collectés et donc à une demande forte d’un réseau de traitement adapté. Or actuellement, les matières en vidange ne sont pas régulièrement évacuées et seules sept stations d’épuration sont équipées pour les recevoir dans le département. Des études de zonages réalisées En avril 2003, seules 5% des communes du Pays du Bocage Vendéen étaient dépourvues de zonages d’assainissement. 83% des communes avaient achevé leurs zonages et 11% étaient en cours d’études. A la suite de ces études de zonage et dans un souci de performance, certaines communes ont ainsi fait le choix de raccorder au réseau d’assainissement collectif, des villages auparavant éloignés des bourgs, et qui nécessite aujourd’hui une prise en charge collective du fait d’un fort accroissement des habitations. Un taux d’équipement globalement suffisant Globalement, le parc des stations d’assainissement apparaît suffisant par rapport aux besoins du territoire puisque le taux de charge moyen par rapport aux capacités nominales des équipements est de 55% sur le SAGE de la Sèvre Nantaise et 75% sur celui du Lay. Toutefois, dans certaines communes, l’ancienneté des équipements associée à un accroissement rapide de la population peut poser des problèmes de capacités de traitement. Les stations d’épuration des SAGE du Lay et de la Sèvre montrent un bon fonctionnement général des équipements avec des rendements importants, toujours supérieurs à la moyenne vendéenne, aussi bien pour l’azote que pour le phosphore. Les types de traitement des eaux les plus répandus sont le lagunage, pour plus de 50% des stations et les boues activées pour 36 à 38% des installations. Toutefois, en termes de capacités de traitement, le système des boues activées est plus important que le lagunage. Des stations d’épuration industrielles ou privées au poids prépondérant Si en nombre, ces stations privées ne représentent que 20 à 30% du parc, leurs capacités de traitement représentent entre 45 à 60% des capacités totales du parc. En outre, concernant le parc public, certaines communes ont constitué des syndicats afin de gérer en commun leur assainissement. Outre les stations exploitées directement par les industriels, l’exploitation des infrastructures publiques est le plus souvent concédée à un opérateur privé tels que la générale des eaux ou la SAUR. Les régies communales sont nombreuses, mais représentent au final, de faibles capacités de traitement. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 79 RISQUES NATURELS ET INDUSTRIELS Le risque « barrage » LES RISQUES NATURELS Le risque d’inondation Le risque naturel principal auquel le Pays du Bocage Vendéen peut être confronté est celui des inondations. Les rivières du Pays du Bocage Vendéen sont de faible importance et le régime des crues s’apparente plutôt à celui des cours d’eau de plaines alluviales. Néanmoins, leur débit est étroitement lié à la pluviométrie et peut entraîner parfois des réactions rapides. Sur le bassin versant de la Sèvre Nantaise et de ses quatre affluents (l’Ouin, la Moine, la Maine et la Sanguèze), la rivière coule dans un lit encaissé et connaît des crues hivernales importantes touchant parfois des zones urbanisées. Ces cours d'eau présentent parfois un caractère semi-torrentiel où les crues peuvent être soudaines et violentes. Par ailleurs, l’augmentation des surfaces bitumées et la raréfaction des haies aggravent les risques d’inondation. Le bassin versant du Lay qui résulte de la confluence du Petit et du Grand Lay est également concerné par un risque d’inondation présentant un caractère certain de gravité. Ainsi, ce sont la moitié des communes du Pays qui se retrouvent concernées par le risque d’inondation. Cette proportion est la même au niveau départemental, même si les enjeux humains sont faibles, au regard des situations dans d’autres départements. Parmi la trentaine de communes identifiées en risque de niveau 2 ou 3, quelques unes sont particulièrement repérées, compte tenu du nombre d’habitants ou des enjeux économiques concernés. C’est ainsi le cas de Cugand, Mortagne-sur-Sèvre et Saint-Laurent-sur-Sèvre pour la Sèvre Nantaise, des Herbiers pour la Maine, et de Sainte-Cécile pour le Petit Lay. Des mesures diverses ont été prises dans le département afin de prévenir des conséquences de ces crues. Ce problème est notamment pris en compte au niveau des SAGE à partir des repérages des zones exposées aux crues. Sur le bassin versant de la Sèvre Nantaise, les plans communaux de prévention des risques ont été approuvés (PPR) alors que celui du Lay est actuellement en projet. Malgré un risque de rupture très faible, chaque barrage fait l’objet d’un suivi de stabilité, de mesures d’auscultation et d’une vidange décennale obligatoire avec inspection complète des ouvrages. Dans le Pays, six communes seraient potentiellement à risque du fait des barrages de Rochereau, de l’Angle Guignard, de la Vouraie et de la Bultière. Le risque de mouvement de terrain Le risque de mouvement de terrain, dû à la présence de cavités souterraines, est potentiellement présent au sein du territoire. Dans le Bocage, ces cavités souterraines sont de nature artificielle et proviennent d’exploitations minières qui ont par le passé fait l’objet d’une extraction significative de minerai. Au sein du Pays, quatre communes (Montaigu, La Bruffière, Le Boupère et Chantonnay) sont soumises au risque de mouvement de terrain de niveau 1, compte tenu des enjeux humains existants. Le risque de feux de forêts est considéré comme faible pour le département et on ne recense pas de risque majeur, dans ce domaine, au sein du Pays. LES RISQUES INDUSTRIELS Le risque majeur est un évènement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l’environnement. Afin d’en limiter la survenue et les conséquences, les établissements les plus dangereux sont soumis à une réglementation stricte et à des contrôles réguliers de la DRIRE. Par ailleurs, la maîtrise de l’urbanisation et l’information préventive de la population sont également imposées autour de ces sites. Le Pays du Bocage Vendéen se caractérise par la présence de plusieurs établissements industriels présentant des risques importants. Quatre d’entres eux16, de par les risques majeurs qu’ils représentent, sont soumis à un classement « SEVESOII ». Enfin, il existe également un site de la COGEMA situé sur la Commune du Temple dans les Deux-Sèvres, mais dont le périmètre de concession concerne quatre Communes du canton de Mortagne. Ce site présente notamment des risques d’effondrement de terrain, liés à la présence de cavités souterraines sur l’exploitation. 16 Risque d’explosion : Dépôt de gaz à l’Herbergement et dépôt Nitro-bickford à Mortagne-sur-Sèvre Risque toxique : Traitement du bois à Sainte-Florence - Risque nucléaire : Sources radioactives - Ionisos à Pouzauges Source : Dossier Départemental des risques majeurs - Préfecture de vendée – Edition 2003 Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 80 EAU, ASSAINISSEMENT, RISQUES NATURELS ET INDUSTRIELS FORCES Eau Une ressource en eau en quantité suffisante actuellement FAIBLESSES TENDANCES Eau Une mauvaise qualité générale des eaux Eau Prise en compte des problèmes de pollution : Mise en œuvre des SAGE, programme de sensibilisation Des eaux essentiellement superficielles donc plus Une interconnexion des réseaux vulnérables aux pollutions de distribution qui permet une accidentelles (industrie, station sécurisation de l’alimentation en d’épuration…) et chroniques eau potable (agriculture, assainissements autonomes…) Assainissement Des études de zonages réalisées sur une grande majorité de communes Réflexions de nombreuses communes sur la qualité et la capacité de leur mode de traitement du fait des révisions des documents d’urbanisme Peu de sensibilisation des populations (pesticides des jardins, assainissements autonomes…) Assainissement Certains équipements vieillissants Mauvais fonctionnement général de l’assainissement autonome Risques naturels et industriels Des risques d’inondations sur certaines communes du territoire, notamment sur les bords de la Sèvre Nantaise, qui nécessitent un entretien préventif des berges et des lits des rivières RISQUES Eau Détérioration de la qualité des eaux ENJEUX Eau Reconquérir la qualité des eaux et améliorer la gestion de la ressource Augmentation de la consommation d’eau potable du Mise en œuvre des SAGE Prise de conscience de certains fait de l’accroissement de la usagers (agriculteurs, population Favoriser la prise de conscience collectivités…) développement de tous les usagers par la mise de bonnes pratiques en œuvre d’actions communes de communication Assainissement Assainissement Manque de prévision des Mise en place des services de communes quant à leur Assainissement contrôle de l’assainissement capacité de traitement au vu Mettre en œuvre une politique non collectif afin d’améliorer la des évolutions de la population de contrôle de l’ensemble des qualité des eaux installations d’assainissement Raccordement de villages au afin de garantir un minimum de système d’assainissement rejet dans les cours d’eaux et collectif milieux naturels Risques naturels et industriels Une augmentation rapide de Risques d’inondations en population sur certaines zones l’absence d’un entretien régulier qui pose des problèmes de des rivières Risques naturels et capacité de traitement industriels Maîtriser les risques et nuisances notamment Risques naturels et industriels par une gestion de industriels l’urbanisme rigoureuse Mise en place des plans de prévention des risques Volonté des collectivités de mettre en œuvre une véritable spécialisation des zones afin d’éviter les risques et nuisances Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Soutenir les actions d'entretien des rivières en partenariat avec les acteurs privés et publics concernés tels que les associations, les agriculteurs… 81 GESTION DES DECHETS LA GESTION DE LA COMPETENCE « COLLECTE » ORGANISATION DE LA COLLECTE L’ensemble des Communautés de communes a pris en charge la compétence « protection et mise en valeur de l’environnement », elles peuvent donc toutes mettre en oeuvre une politique intercommunale concernant la collecte, l’élimination et la valorisation des déchets ménagers. Si les Communautés de communes de Saint-Fulgent, de Mortagne-surSèvre et des Herbiers organisent de façon indépendante la gestion de cette compétence, d’autres se sont associées. Les Communautés de communes de Montaigu et de Rocheservière ont ainsi délégué cette compétence au Syndicat Mixte regroupant ces deux EPCI. La collecte des ordures ménagères Syndicat Mixte Les Montaigu Mortagne sur Sèvre Communautés Rocheservière de communes des St Fulgent Les Herbiers Deux Lays, du Pays des Essarts, et du Pays de Pouzauges ont, STOM Secteur Sud Vendéen quant à elles, délégué cette compétence au Syndicat Mixte de Traitement des Ordures Ménagères du Secteur Est Vendéen (STOM)17. Créé en 1973, il est aujourd’hui constitué de 47 communes regroupées en 4 structures intercommunales (dont le Pays de la Châtaigneraie qui se situe hors du Pays du Bocage Vendéen) soit près de 64 000 habitants. er Seules les Communautés de communes du Canton de Saint-Fulgent et du Pays des Herbiers fonctionnent de façon collective, avec des conteneurs pour l’une et des MOLOKS pour l’autre. Les MOLOKS Les périmètres de mise en œuvre de la compétence « collecte » 17 Sur la majorité du Pays, la collecte des ordures ménagères s’effectue en porte à porte ou, pour certains villages à l’écart des bourgs, en points de regroupements (conteneurs). Depuis le 1 décembre 2002, le transfert de la totalité de la compétence Collecte est effectif. Le STOM prend ainsi en charge l’intégralité des dépenses liées à l’exploitation des déchetteries des 4 Communautés de communes. Le STOM a donc les compétences de collecte des ordures ménagères, de mise en place et de suivi de la collecte sélective et d’exploitation des déchetteries. Ce service est réalisé en régie par deux Communautés de communes, alors que l’ensemble des autres a délégué cette prestation de services à des entreprises de transports locales ou nationales. Les quantités collectées sont particulièrement faibles sur le Pays. Les ratios s’échelonnent en effet de 217 kg par an et par habitant sur le Canton de SaintFulgent à 139 kg au sein du Syndicat Mixte Montaigu – Rocheservière, alors que la moyenne vendéenne atteint 309 kg par an et par habitant-résident. La collecte des encombrants Chacun des EPCI possède un réseau de déchetteries géré de manière à concilier rentabilité et qualité du service rendu aux usagers. Ainsi, les collectivités tentent d’apporter un maximum de proximité aux habitants par des infrastructures mobiles ou des minidéchetteries dans certaines communes. L’exploitation de ces déchetteries est confiée à des entreprises spécialisées. Sur ce point, le Syndicat Mixte Montaigu – Rocheservière a innové en confiant la gestion de ce service public à une association intermédiaire pour les 5 ans à venir. Tout en réalisant une action d’insertion, l’objectif est de faire croître la valorisation des déchets triés par une meilleure orientation des apports sur les sites (plus de tri et moins de tout-venant) mais aussi par la mise en place d’une reclyclerie, afin de donner une seconde vie à des objets qui auparavant auraient été jetés. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 82 Les permanences d’ouvertures des déchetteries sont assurées soit par les entreprises exploitantes soit en régie. Le financement Plusieurs moyens de financements sont mis en œuvre au sein des structures qui gèrent la compétence déchet. Pour la majorité des cantons (STOM et Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen Montaigu – Rocheservière), le service est financé par la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères (REOM). L’accès est le plus souvent réglementé (à l’aide de cartes ou de macarons), et les conditions sont différentes suivant les Communautés de communes. Pour certaines, le nombre de passage est illimité, alors que pour d’autres, les apports deviennent payants lorsque l’utilisateur dépasse un certain nombre de passages. Les apports peuvent également être limités en quantité, notamment pour les artisans, afin de permettre une meilleure gestion de l’évacuation des matériaux déposés. Dans ce domaine, le Syndicat Mixte Montaigu – Rocheservière a souhaité mettre en place un système qui vise à une plus grande responsabilisation des habitants. La redevance payée par chaque foyer comprend en effet, une part fixe, en fonction du nombre de personnes vivant au sein du foyer, mais également une part variable en fonction du nombre d’enlèvements des ordures ménagères et emballages et du nombre d’apports en déchetterie. Les autres Communautés de communes financent ce service par la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) ainsi que par une redevance spéciale pour les artisans et commerçants, complétées parfois par une partie de leur budget général. La collecte sélective Mis en place entre 1999 et 2000 au sein du Pays, le tri sélectif permet de valoriser une partie des déchets des ménages. Les matériaux ainsi récupérés et recyclés sont le verre, les emballages et les papiers, journaux et magazines. Cette collecte s’effectue en majorité de façon collective et volontaire. Des « points d’apport volontaire », ou « moloks » pour le canton des Herbiers, sont ainsi répartis sur l’ensemble des communes. Le Syndicat Mixte Montaigu-Rocheservière a, quant à lui mis en place un ramassage en porte à porte des emballages à l’aide des sacs jaunes. Globalement les tonnages des matériaux triés sont en augmentation. Toutefois, les rebus (matériaux qui ne devraient pas se trouver dans les conteneurs ou les sacs de tri) ont également tendance à croître sur l’ensemble des cantons. Les conséquences de ces rebus sont très dommageables, car ils augmentent de façon importante le coût du tri. Il apparaît ainsi nécessaire de réitérer régulièrement les campagnes d’information et de sensibilisation auprès de la population de façon à ce que la qualité du tri reste performante. La valorisation des biodéchets Une politique de réduction des ordures ménagères par le compostage individuel des déchets fermentescibles se développe depuis 2004 sur l’ensemble du Pays. Certaines collectivités expérimentent également le système du compostage collectif afin, notamment, de comparer le tonnage des déchets recueillis. Le compostage individuelle est actuellement en cours de généralisation sur l’ensemble des cantons, et suppose, là encore, une information et un suivi au plus près des habitants pour un fonctionnement optimum. Une politique de sensibilisation aux résultats intéressants Grâce à des politiques d’information et de sensibilisation mises en œuvre auprès de la population (lettres d’information, réunions collectives, sensibilisations dans les écoles, expositions, visites de centres de tri…) le tri des déchets est un comportement qui s’ancre peu à peu dans les habitudes des habitants du Pays. Cette politique a ainsi permis une stabilisation, voire une baisse des tonnages d’ordures ménagères collectées, malgré une augmentation de la population. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 83 LA GESTION DE LA COMPETENCE « TRAITEMENT » La compétence « traitement », a été transférée par l’ensemble des structures à TRIVALIS (Syndicat Mixte Départemental d’Etude et de Traitement des Déchets Ménagers et Assimilés de la Vendée) en 2003. TRIVALIS se substitue ainsi aux Communautés de communes, ou à leurs groupements, notamment dans les relations contractuelles avec les entreprises de prestation de services en matière de traitement des déchets ménagers. Le Conseil Général de la Vendée est actuellement en cours d’élaboration d’un plan départemental de traitement des déchets afin de trouver une solution efficace pour traiter les déchets ménagers. La solution choisie devra notamment répondre à des exigences en terme de coût, de faisabilité technique et d’impact sur la santé et l'environnement. Les filières de valorisation des déchets En terme de traitement des déchets, il existe actuellement sur le territoire du Pays, qu’une seule unité de boyage-compostage à Saint-Prouant. Celle-ci devrait toutefois être fermée d’ici 20052006. Ainsi, les déchets des ménages sont exportés vers des centres d’enfouissement techniques extérieurs au Pays voire au département. A l’inverse, concernant le tri des matériaux recyclables, le Pays est équipé d’un centre de tri, également situé à Saint-Prouant, qui bénéficie à l’ensemble des Communautés de communes du Pays. LE PLAN DEPARTEMENTAL D’ELIMINATION DES DECHETS MENAGERS Un nouveau plan départemental d’élimination des déchets ménagers a été adopté par le Conseil Général de la Vendée début 2004. Le scénario adopté (parmi cinq étudiés) rejette l’incinérateur et fait la part belle au tri et au compostage, en faisant appel au civisme écologique des vendéens. Ce plan s’appuiera surtout sur une intensification du tri, grâce à la mise en place d’outils pratiques tels que les composteurs, mais aussi la collecte dans les campings ou l’ouverture de recycleries pour remettre en état des outils usagers. Par ailleurs, vingt plates-formes de compostage collectif seront mises en place ainsi que sept centres de tri mécanobiologiques et de compostage. Ces derniers permettront de faire du compost d’excellente qualité pour l’épandage agricole. Ce plan évite donc le recours à un incinérateur mais également à un ou deux centres d’enfouissements techniques géants de plus de 100 hectares. Néanmoins, six CET de plus petites tailles (20 hectares) seront ouverts pour toutes les matières non valorisables. Tous les déchets enfouis seront donc inertes, ce qui contribue à faire de ce plan le plus respectueux de l’environnement et de la santé. Enfin ce plan prévoit également des actions afin de réduire au maximum les déchets à la source (communication, négociation avec les grandes surfaces pour une diminution des emballages plastiques…) Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 84 GESTION DES DECHETS FORCES Un service structuré sur l’ensemble des Communautés de communes Une politique de tri mise en œuvre dans chaque canton Un réseau de déchetteries dans tous les cantons FAIBLESSES Un coût particulièrement élevé et qui augmente Mise en place du plan départemental de traitement des déchets Collecte individuelle (en porte à porte) sur la majorité des cantons Des politiques différentes notamment en terme de Mise en œuvre du compostage tarification qui peuvent avoir des individuel pour les déchets effets induits fermentescibles Absence de centre d’enfouissement pour le bassin Performance globalement n°7 (Montaigu, Rocheservière satisfaisante de la collecte et du Les Herbiers, Mortagne-surtri Sèvre et Saint-Fulgent) Des expérimentations intéressantes et modalités de gestion innovantes : calcul de la redevance sur MontaiguRocheservière, compostage collectif, moloks, délégation du service à une association d’insertion... TENDANCES RISQUES ENJEUX Augmentation des coûts si l’exportation des déchets se poursuit Réduction à la source sensibilisation sur les comportements d’achat et de tri Baisse de la mobilisation des habitants (1er acteur de réduction des déchets) Nécessité de plus de cohérence et d’harmonisation pour éviter les effets induits d’une politique communautaire sur les autres Volonté de responsabilisation des habitants (redevance « au nombre de passages ») Augmentation des rebus – sensibilisation des habitants à maintenir Augmentation des déchets électroniques (ordinateurs, électroménagers…). Des compétences à clarifier Volonté de développer la réutilisation - projet de Reclyclerie Maîtriser les coûts Modernisation du réseau des déchetteries (amélioration du tri, diminution des nuisances…) Prise en compte des déchets industriels et déchets de chantiers Amélioration de la valorisation Problématique du traitement des déchets artisanaux et commerciaux (DAC) et des déchets industriels banaux (DIB) Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 85 DEVELOPPEMENT DURABLE Les énergies renouvelables sur le Pays Le Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement (CPIE) de la Flocellière a mené une étude sur le Pays du Bocage Vendéen en 2004, afin de recenser les différents types d’installation de chauffage, chauffe-eau ou de production d’électricité utilisant des énergies renouvelables. Cet inventaire, qui n’est pas exhaustif, permet néanmoins de référencer des expériences mises en œuvre chez des particuliers et d’exposer les coûts de ces installations, leurs avantages et inconvénients, les aides perçues ainsi que les économies enregistrées. Organisation d’une filière bois / énergie Du fait du caractère rural du territoire, le Pays bénéficie de ressources en bois (forêts, haies bocagères…) qui pourraient tout à fait permettre la mise en œuvre de projets de valorisation de ce bois en énergie de chauffage par exemple. L’ADEME soutient le chauffage au bois, toutefois, il semble qu’il n’existe pas actuellement de démarche sur la filière (taillis, élagage, entretien des paysages...). Selon la Chambre d’Agriculture, ce problème de gestion et d’entretien des plantations et des haies se pose également pour de nombreux agriculteurs. L’organisation d’une filière de valorisation de ce bois semblerait intéressante à envisager sur le territoire. La Fédération Départementale des CUMA de Vendée est également très impliquée dans les actions de valorisation du bois (notamment les installations de chaudière à bois déchiqueté). A ce titre, elle conseille les particuliers dans le choix de leur installation (marque, puissance…). Un parc éolien en projet En matière de création d’électricité, un projet de parc éolien est en cours d’élaboration sur le canton de Rocheservière. Les contraintes hertziennes, aéronautiques et environnementales et de raccordement au réseau de distribution électrique étant levées, les études actuelles doivent déterminer la faisabilité technique et économique du projet. Les actions en cours concernent également l’étude avifaune et la validation du potentiel éolien, identifié comme supérieur au reste du bocage dans l’atlas éolien régional. Les étapes suivantes concerneront la mise en œuvre des études d'impact (prédiagnostic environnemental, paysager, acoustique…) nécessaires à l’élaboration du dossier de demande de permis de construire. Cette phase préparatoire est suivie par un comité de pilotage composé d’élus, de représentants d’associations, d’exploitants et de riverains. Il a pour mission de relayer les informations entre la population et les organismes décisionnaires. Des expériences et réalisations en cours… Des structures relais Au sein du Pays du Bocage Vendéen, la Maison de la vie rurale de la Flocellière est une structure créée en 1993, avec comme objectif la mise en valeur de la ruralité sous toutes ses formes. Ce site se veut également un centre d’initiatives pour l’environnement (label CPIE) mais également un espace d’expressions culturelles. Ainsi, outre les animations touristiques, cet espace met en œuvre des activités de recherche en environnement (gestion de bases de données, études de milieux, diagnostic écologique…) mais aussi de conseil, d’animation ou encore de sensibilisation et de formation à l’environnement (expositions, conférences, valorisation du patrimoine (bâti, artisanal, culinaire…)) en direction d’un public varié (enfants, adultes, touristes, collectivités, entreprises, associations…) Le Syndicat Mixte Montaigu / Rocheservière, par sa décision de confier le marché de gestion des déchetteries à une entreprise d’insertion, tente d’associer les composantes environnementales mais aussi sociales du développement durable. Sur le Pays des Herbiers, les dernières infrastructures publiques ont été construites de manière à garantir une certaine qualité environnementale au bâtiment en suivant des principes de développement durable (notamment concernant le choix des matériaux, du type de chauffage ou encore de l’orientation du bâtiment…). Par ailleurs, un projet « d’écolopôle », structure ressource pour les expérimentations et réalisations concrètes dans le domaine du développement durable est actuellement en réflexion sur le canton des Herbiers. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 86 AGRICULTURE Chambre d'Agriculture de Vendée Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 87 AGRICULTURE Le périmètre du pays du Bocage représente une superficie de 181 887 ha, soit 27,1% du territoire vendéen. UNE POPULATION AGRICOLE ENCORE TRES NOMBREUSE Une évolution démographique qui résiste mieux qu’ailleurs En 2000, 3 642 agriculteurs sont chefs d’exploitation ou co-exploitants avec un statut professionnel18 (ils sont 4 774 si l’on compte ceux qui n’ont pas le statut professionnel). Ils représentent 37,7% des chefs d’exploitation et co-exploitants professionnels de Vendée. Evolution du nombre d’exploitations professionnelles Evolution 1988 2000 en VA en % Pays 4753 3642 - 1111 -23,4% Vendée 13564 9651 - 3913 -28,8% La diminution du nombre d’entrepreneurs est plus faible qu’au niveau départemental Nombre d’UTA La population agricole compte 1988 également la population familiale 2000 active et les salariés agricoles. Elle est comptabilisée en UTA Evolution (Unité Travail Agricole). Nombre de salariés 522 1988 2000 739 + 217 Evolution + 41,6% 7191 4994 - 2197 -30,5% Le nombre d’UTA diminue plus vite que le nombre de chefs d’exploitation : c’est le fait notamment de la forte baisse de la population familiale active. En revanche, le salariat est un phénomène récent qui tend à se développer (même si cela reste encore modeste) 18 l’exploitation professionnelle : elle occupe au minimum l’équivalent du travail d’une personne occupée à ¾ temps pendant un an (0,75 UTA) et atteint une dimension économique d’au moins 12 ha équivalent-blé). Chambre d'Agriculture de Vendée Une structure par age qui s’aligne sur le modèle vendéen L’âge des exploitants (tout confondu)19 Pays 1988 2000 Nbre % Nbre % 2439 37,6% 1530 32,3% <40 ans 2039 31,4% 2219 46,8% 40-54 ans 2017 31% 992 20,9% 55ans et + Total* 6495 4741 La structure par âge des agriculteurs du pays du bocage est très similaire à la structure vendéenne. Une analyse plus fine de la pyramide des âges met en évidence la fragilité de la structure avec notamment le non renouvellement des classes qui cessent leur activité. Vendée 1988 2000 Nbre % Nbre % 6373 31,7% 3940 30,1% 6316 31,4% 6083 46,5% 7419 36,9% 3050 23,3% 20108 13073 pyramide des âges 1,5 60 ans et + 55 - 59 ans 50 - 54 ans 45 - 49 ans 40 - 44 ans 35 - 39 ans 30 - 34 ans < 30 ans 12,3 18,3 18,2 21,5 15,8 8 4,5 0 5 10 15 20 25 % Néanmoins, compte tenu de la forte densité de la population agricole sur ce secteur, la reprise des terres ne devrait pas poser de problèmes à moyen terme. Les projections20 établies sur 2006 et 2012 prévoient globalement une diminution de 27% du nombre d’exploitations avec 50% des hectares libérés qui iraient à l’installation de jeunes, les autres 50% allant à l’agrandissement des structures en place. 19 20 Chiffres légèrement inférieurs aux précédents cités car quelques données non renseignées Issues d’une étude prospective réalisée par la Chambre Régionale d’Agriculture des Pays de la Loire. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 88 DES ENTREPRISES AGRICOLES TRES DYNAMIQUES ORIENTEES DANS LA PRODUCTION ANIMALE Une présence forte des entreprises agricoles 2432 exploitations professionnelles sont réparties sur les 72 communes du territoire bocain, soit 37% des entreprises agricoles de Vendée : elles « résistent » mieux qu’ailleurs. Cela représente une diminution de 29,75% entre 1988 et 2000 alors que dans le même temps, cette baisse atteint 38,4% en Vendée. Une agriculture encore solidaire La part des exploitations individuelles tend à diminuer au bénéfice des structures sociétaires (GAEC et EARL). Dans le Pays du Bocage, la part des GAEC, avec 26,1% est plus forte, que sur le reste du département (21,8%), mais reste quasiment stable par rapport à 1988. Le phénomène récent le plus marquant concerne le développement des EARL au détriment des exploitations individuelles. Inexistantes en 1988, elles représentent 17,8% des exploitations en 2000. Par ailleurs, 158 CUMA sont recensées en 2004 sur le Pays, ce qui représente 35% des CUMA du département. Une terre d’élevage Le Pays du Bocage est une terre d’éleveurs reconnus pour leur savoir-faire bien maîtrisé. L’élevage est d’ailleurs tellement performant qu’il en est presque trop dense. Chantonnay Les Essarts Les Herbiers Montaigu Mortagne/Sèvre Pouzauges Rocheservière Saint-Fulgent Moyenne Pays Surface moyenne par exploitation 78,4 ha 58,9 ha 48,1 ha 60,7 ha 49,5 ha 50,9 ha 62,9 ha 53,6 ha 55,9 ha 2920 2235 3000 1384 2000 1000 La production allaitante (viande bovine) Elle concerne 1381 exploitations avec 48 vaches allaitantes en moyenne par exploitation. Si le nombre d’exploitations a fortement chuté entre 1979 et 2000 (1536 exploitations), l’effectif d’animaux a augmenté dans le même temps. Le Pays du Bocage représente 41,4% de la production vendéenne 0 1979 1988 2000 Effectif vaches allaitantes 80000 60000 58196 64029 50538 40000 La production laitière Ce sont 783 exploitations qui élèvent chacune 40 vaches laitières en moyenne. Sur les 20 dernières années, 3 exploitations sur 4 ont cessé la production laitière, tandis que le cheptel diminuait de 30%. Cependant, le Pays du Bocage concentre encore 37,6 % de la production laitière vendéenne. Des petites structures performantes Cantons Nombre d'exploitations bovines 20000 0 1979 2000 Nombre d'exploitations laitières 4000 La surface moyenne des exploitations des 72 communes est de 55,9 ha alors qu’elle atteint 68,8 ha au niveau vendéen. Le Pays concentre les plus petites surfaces d'exploitation du département. Néanmoins de grandes différences peuvent être observées entre les cantons. 1988 3174 3000 1521 2000 783 1000 0 1979 1988 2000 Effectif vaches laitières 60000 44000 39333 30560 40000 20000 80 % des surfaces sont en fermage, 20 % en propriété. 0 1979 La petite surface des exploitations est compensée par une bonne optimisation des moyens de production : • un hectare sur 3 est drainé • un hectare sur 7 est irrigué. Chambre d'Agriculture de Vendée Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 1988 2000 89 La production avicole Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) La forte densité de la population agricole et les faibles surfaces disponibles ont conduit à la mise en place d’un modèle particulier : l’adjonction d’un ou plusieurs ateliers horssol à la production traditionnelle bovine. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une production avicole. La taille des élevages est suffisamment ICA ICD Total importante pour qu’une majorité des Chantonnay 20 186 206 exploitations relèvent du régime des Les Essarts 40 190 230 43 274 317 Installations Classées que ce soit au titre de la Les Herbiers 41 229 270 déclaration (ICD) ou au titre de l’autorisation Montaigu 47 247 294 (ICA). Cela est significatif de l'extrême Mortagne/Sèvre 52 361 413 spécialisation des exploitations dans l'élevage et Pouzauges Rocheservière 21 127 148 de leur professionnalisme. Saint-Fulgent 43 251 294 Près de 90% des exploitations professionnelles Total pays 307 1865 2172 relèvent du régime des ICPE, les autres relevant du règlement sanitaire départemental. Ce classement fixe la base des règles à respecter, notamment sur les épandages (distances, doses, …), ainsi que les distances d'implantation des bâtiments vis-à-vis des tiers. Des productions végétales pour l’élevage C’est ainsi qu’en 2000, 2016 exploitations produisent 12 704 608 volailles dans le Pays du Bocage, soit 37% des agriculteurs vendéens qui produisent la moitié des volailles du département. Cela représente encore 82% des exploitations du Pays. Cette filière connaît aujourd'hui des difficultés du fait de : • l'effondrement des marchés, • du besoin urgent de surfaces d'épandage. Les productions végétales sont directement la conséquence de la vocation d’élevage de la région. Ainsi, les surfaces fourragères représentent-elles 67,7% de la SAU21 (contre 58,8% pour la Vendée). Cette surface fourragère est constituée à 77% par les prairies. Part des productions végétales dans la SAU 4,6 4,5 Les autres productions animales Elles peuvent apparaître marginales au regard des productions précédemment citées, dans la mesure où elles concernent beaucoup moins d’exploitations. Néanmoins, le Pays du Bocage est à l’origine de plus de la moitié des productions porcines et cunicoles du département (respectivement 51% et 55%). Les élevages ovins, caprins et équins représentent quant à eux moins de 30% de la production vendéenne. 23,2 Autres Céréales 52,2 Maïs 15,5 21 Chambre d'Agriculture de Vendée Oléagineux Prairies S.A.U. : Surface agricole utilisée Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 90 Mais la part des surfaces fourragères varie beaucoup d’un canton à l’autre : elle va de 59% à 62% pour les cantons de Chantonnay, Les Essarts, Rocheservière et St-Fulgent à 81% sur Mortagne/Sèvre et 74% à Pouzauges en passant par 69% aux Herbiers et Montaigu. Activités de diversification Les exploitations du Pays sont très spécialisées. La diversification des activités agricoles que ce soit au travers des filières courtes (vente directe de produits agricoles) ou au travers de l’activité agritouristique sont peu développées. Ainsi, la vente directe concerne 6% des exploitations (contre 10% au niveau départemental) et 1,5% des agriculteurs seulement pratiquent l’accueil à la ferme (hébergement, restauration) (3% au niveau départemental). Quatre labels différents reconnaissent ces activités dans le Bocage : Gîtes de France, Bienvenue à la Ferme, Accueil Paysan et Clévacances. UN TERRITOIRE DIVERSIFIE ET PARFOIS EXIGU (POUR L’ACTIVITE AGRICOLE) Des paysages qualitatifs Fortement marqué par le bocage, le Pays n’en est pas moins diversifié sur le plan des paysages. La topographie impacte de manière notable les paysages agricoles et dicte de manière implacable les orientations technico-économiques des exploitations agricoles. Ainsi, les zones de plateaux situés plutôt à l’ouest du pays sont-elles plus facilement mises en cultures alors que les reliefs plus tourmentés à l’est sont réservés aux prairies et donc à l’élevage. Château d'eau de la Vendée, le Pays présente un réseau hydrographique bien développé sur l’ensemble du territoire et offre donc un peu partout des vallées verdoyantes, et des paysages très qualitatifs. Le réseau de haies est plus ou moins important selon les secteurs : c’est encore dans les zones les plus vallonnées qu’il se maintient le mieux, alors que sur les plateaux, le maillage s’est relâché ainsi que le long des grands ouvrages routiers qui se croisent sur le Pays (l’A83 et l’A87) où des opérations de remembrement ont été nécessaires pour réparer les préjudices occasionnés à l’agriculture. De nombreux emplois induits L'agriculture génère toute une activité économique autour d'elle. Le paysage industriel en est d'ailleurs fortement marqué avec notamment la présence d'importantes entreprises agro-alimentaire, notamment des établissements tels que Doux, Arrivé, Fleury-Michon … En 2002, le Pays propose ainsi 58,4% de l'emploi salarié de l'agroalimentaire vendéen. Outre les éleveurs, de nombreux emplois gravitent autour de l'activité agricole et notamment de la filière avicole avec : les entreprises d'abattage et de transformation (Val de Sèvre, RBI, Soulard, ACLV, Multilap, STAM, …), la filière de sélection / multiplication, les entreprises de transports (pour l'aliment, les animaux), les vétérinaires et les laboratoires, les constructeurs de bâtiments (artisans, entretien) les prestataires de service (enlèvement, dégriffage) l'agrofourniture (matériel spécialisé …)… Chambre d'Agriculture de Vendée Un territoire agricole exigu … L’agriculture dite professionnelle occupe 136 037 ha des 181 887 ha de superficie des 72 communes, soit 74,8% du territoire du Pays. Avec 140 634 ha, le Pays concentre 29 % de la S.A.U. vendéenne (sur 27 % de territoire). Chaque parcelle est exploitée et il n'existe pas de friche. La SAU professionnelle n’a perdu que 2 107 ha entre 1988 et 2000 (-1,53% contre -1,94% au niveau départemental) tandis que l’ensemble de la SAU a perdu 2,87% (contre -4,7% pour la Vendée). L’agriculture non professionnelle perd tout de même 30% de la SAU qui la concerne dans la dernière période intercensitaire. … Qu'il faut partager … (consommation de l'espace) Depuis 2000, la consommation de l’espace agricole s’accélère. S’il paraît difficile de mesurer le phénomène de manière exhaustive, les différentes politiques mises en œuvre par les collectivités locales à travers l’élaboration de leur PLU (plan local d’urbanisme) mettent en évidence cette consommation accrue. Globalement, le rythme de la construction s’était ralenti entre 1990 et 1999 du fait parfois d’une baisse de la démographie. Mais aujourd’hui, toutes les communes ont dû réaliser des recensements intermédiaires pour mesurer l’augmentation récente de leur population (due en Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 91 partie à un solde migratoire largement excédentaire) et évaluer les besoins futurs en surfaces constructibles. Cela s’explique par la situation du Pays au centre du triangle NantesCholet-La Roche/Yon ; villes qui augmentent leur couronne périphérique et facilement reliées par les autoroutes ou autres 4 voies. Les infrastructures routières ont également favorisé la venue d’entreprises génératrices d’emplois sur des sites spécialement aménagés à cet effet : 4 vendéopôles se répartissent le long des autoroutes dans le Pays : Boufféré, Les Essarts, Bournezeau et Les Herbiers. Ces implantations sont à la fois consommatrices d’espaces agricoles et attirent une population extérieure qui doit également trouver à se loger sur place. Pour donner un exemple de consommation de l’espace, nous pouvons prendre le canton des Herbiers pour lequel nous avons des données récentes. Les besoins en surface pour les 5 ans à venir sont évalués à 400 ha sur le canton. Canton des Herbiers - Prospective à 5 ans (étude 2004) Activités Loisirs Divers Total Habitat économiques Sports (infrastructures) Horizon 5 ans 170 ha 170 ha 50 ha 10 ha 400 ha L’étude met également en évidence que les surfaces libérées par les agriculteurs prenant leur retraite ne suffiront pas à compenser les pertes foncières subies par les agriculteurs en place. Cette consommation fragilise 35 exploitations à des degrés plus ou moins importants. Zone Vulnérable Tout comme le reste de la Vendée, le pays du bocage vendéen est classé en Zone Vulnérable (teneurs en nitrates dans les eaux supérieures à 50 mg/l ou 40 mg/l avec tendance à l'augmentation). Les obligations sur la Zone Vulnérable : • Raisonner les quantités d’azote apportées pour éviter la surfertilisation • Enregistrement des pratiques de fertilisation, réalisation d’un prévisionnel azoté • Protéger les cours d’eau (distance d’épandage, maintient des prairies naturelles en bord d cours d’eau…) • Respecter le calendrier d’épandage (vis-à-vis des tiers, cours d’eau, forage…) Zone d’Action Complémentaire Sur 3 bassins versants dans le Pays du Bocage Vendéen, des actions complémentaires et obligatoires ont pour objectif de minimiser les fuites de nitrates qui suivent les retournements de prairies ou qui ont lieu en automne-hiver sur les sols laissés nus. Ces zones concernent les communes situées sur les bassins versants qui alimentent les retenues d’eau potable ayant eu des concentrations élevées en nitrates à certains moments dans les années passées, soit les bassins versants de la Bultière, de Rochereau et de l’Angle Guignard. … Et qu'il faut préserver (aspects environnementaux) Zones en Excédent Structurel La Directive nitrate Il s’agit des cantons où la production totale d’azote organique est supérieure à 170 kg N/ha épandable. Cela concerne (arrêté du 14 novembre 2002), trois cantons : La directive nitrate, dont le troisième programme d'action a fait l'objet d'un arrêté préfectoral en 2004, est fortement axé sur les bonnes pratiques d’épandage et de fertilisation azotée, et doit contribuer à améliorer la qualité de l’eau. Cette directive implique certaines obligations aux agriculteurs, en fonction des différentes zones décrites ci-dessous. Chambre d'Agriculture de Vendée St-Fulgent Mortagne/Sèvre Les Herbiers N total produit SAU 2 533 851 2 731 971 2 549 501 16 984 ha 18 390 ha 18 190 ha Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic Ratio SPE/SAU appliqué 70 % 82 % 81 % Charge azotée (en KG N/ha SPE) 213 181,5 172,5 92 Dans ces cantons, des mesures renforcées et un programme de résorption doivent être menés. Les extensions d’élevage y sont très limitées tant que la marge de résorption n’est pas atteinte. Seuls, les Jeunes Agriculteurs et les exploitations à dimension économique insuffisante ont accès à une marge de développement. Pour les exploitations produisant plus de 20 000 kg N/an et n’ayant pas assez de surface chez eux, l’exportation de l’excédent doit se faire obligatoirement vers un canton en-dessous de 140 kg/N SPE. Dans le Pays du Bocage, seul le canton de Chantonnay répond à ce critère. Toutefois, depuis l’arrêté préfectoral de 2002, les exploitants ont mis en place des actons qui leur ont permis d’atteindre leurs objectifs de résorption sur les cantons de Saint-Fulgent et des Herbiers. Des opérations volontaires en faveur de la qualité des paysages Sur les 15 dernières années, dans le cadre de l’opération de la semaine de l’arbre initiée par le Conseil Général, ce sont 650 km de haies qui ont été replantés par les agriculteurs et les collectivités (hors opérations de remembrement) et 140 ha de bosquets. De la même manière l’opération intitulée « Intégration Paysagère des Sièges d’Exploitation » destinée à l’amélioration des conditions de travail et du cadre de vie des exploitants agricoles a concerné 381 exploitations sur le secteur depuis 1995 (différents financements ont aidé ce programme : FGER, CRD, Objectif 2, Conseil Général, CTE). Enfin, 64 exploitations du pays du bocage bénéficient du Label Vert (exploitations respectueuses des bonnes pratiques agricoles). Il s’agit d’un programme volontaire élaboré par les acteurs de terrain. Les opérations concernent l’ensemble des acteurs du territoire, c'est-à-dire les agriculteurs, mais aussi les particuliers, les collectivités, les distributeurs… Ce programme a débuté en 2000 sur le bassin versant de Rochereau, et commencera en 2004 sur les quatre autres. Au niveau agricole, il s’agit principalement de communication et d’information sur la gestion de la fertilisation et sur les bonnes pratiques phytosanitaires. CONCLUSION Si la topographie joue un grand déterminisme dans l'orientation des systèmes de productions, les paysages sont bien la résultante du travail des agriculteurs. Les agriculteurs du Pays, nombreux, ont dû s'adapter pour vivre correctement de leur métier sur des territoires exigus. Pour cela, ils se sont spécialisés au niveau de leurs élevages (très bonne technicité et maîtrise de la production) et ont mis en place des productions encore plus pointues et concentrées avec les hors-sols. Aujourd'hui, la densité de la production agricole conduit à de trop fortes concentrations de rejets azotés et phosphorés que les réglementations européennes obligent à résorber. Cela implique de trouver des surfaces alors qu'il en manque déjà. La vague importante de départs à la retraite qui se profile peut apparaître comme une solution. Mais le territoire est aussi convoité par d'autres acteurs qui viennent bouleverser les équilibres en place. Le prélèvement de surfaces agricoles pour satisfaire des besoins d'urbanisation, d'infrastructures … fragilise, perturbe l'économie générale des exploitations touchées. La perte de surfaces peut entraîner, au-delà de la diminution de la S.A.U. : la perte de surfaces d'épandages conditionnant le système de production en place, la perte de primes des allongements de parcours la remise en cause de l'exploitation … Le besoin de terres agricoles reste donc encore une question au cœur du débat. Des opérations en faveur de la qualité de l’eau Le Pays du Bocage compte sept bassins versants de retenues d’alimentation en eau potable. Parmi ces bassins, 5 sont concernés par un programme « bassin versant d’amélioration des pratiques pour la reconquête de la qualité de l’eau : Moulin Papon, La Vouraie, l’Angle Guignard, Rochereau et la Bultière. Chambre d'Agriculture de Vendée Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 93 LES ENJEUX LES HOMMES LES ENTREPRISES Les mises aux normes La structure par âge La nouvelle PAC et la directive européenne sur les Nitrates imposent aux entreprises des adaptations conséquentes pour pouvoir poursuivre l’activité sereinement. Ces éléments arrivent dans un contexte incertain quant à la production, quant aux besoins de foncier extra-agricoles et rendent toute perspective aléatoire. L’obligation de la mise aux normes des exploitations agricoles entraîne également diverses stratégies : l’adaptation de sites agricoles voire la recréation de nouveaux sites avec souvent des regroupements d’élevages ; l’abandon de certains sites jugés trop difficiles ou trop coûteux à adapter ou peu pertinents compte tenu de la proximité avec de l’habitat ou des zones d’activités, offrant peu de perspectives sur le long terme ; la non mise aux normes d’exploitations trop petites pour lesquelles le retour sur investissement est jugé trop aléatoire. Dans ce cas, les exploitations ne seront pas éligibles aux aides PAC. Certains abandonneront l’activité, d’autres feront le choix de redimensionner leur activité à une plus petite échelle avec de plus petits ateliers de production tout en cherchant à dégager au maximum la valeur ajoutée à travers la mise en place de circuits courts (vente directe). Les renouvellement des générations n’est pas assuré du fait conjugué de : la pyramide des âges (phénomène général du papy-boom) l’insuffisance des installations (en Vendée : 380 départs/an à partir de 2007 alors qu’on ne compte qu’une centaine d’installations aidées par an entre 2000 et 2002). La PAC Les freins à l’installation Plusieurs éléments sont avancés pour expliquer ce phénomène : le manque de perspectives stables : "on ne sait pas combien on vendra nos produits demain" ; la lourdeur de l’engagement financier (capital à reprendre souvent dissuasif); de nombreux cédants raisonnent en spéculateurs et non dans la perspective de l’installation ; la mauvaise image du métier véhiculé par les plus anciens ; la crainte de se trouver isolé (peu d’installations) alors qu’il y a des habitudes de travail en commun ; le décalage entre les contraintes de travail liées à l’élevage (365 jours/365) et les aspirations générales de la société. Toutefois, le propos peut être nuancé dans la mesure où le pays du Bocage se trouve dans une situation démographique agricole excédentaire de départ (nous sommes en ZES) et que l’agrandissement des exploitations constitue aussi une voie pour la résorption des excédents en nitrate. Chambre d'Agriculture de Vendée La réforme de la PAC décidée en 2003 (pour une application dès 2006), modifie de manière considérable la vision du métier en octroyant des aides aux surfaces sans lien avec la production mais en échange de bonnes pratiques agricoles (découplage des aides par rapport à la production). Ce nouveau raisonnement entraînera, selon que l’on est jeune agriculteur ou agriculteur plus ancien, des stratégies différentes poussant probablement à l’agrandissement pour les premiers et peut-être à l’arrêt de la production pour les seconds tout en percevant des aides. Le régime de paiement unique (D.P.U.) fondé sur un droit au paiement par hectare fortement attaché à la terre mais néanmoins attribué à l'exploitant, pourrait aussi avoir des conséquences sur les rapports entre propriétaires et fermiers. Les simulations effectuées sur l'impact de cette nouvelle P.A.C. sur les productions sont globalement moins favorables à la production laitière. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic LE TERRITOIRE La course aux terres Malgré l’arrêt de nombreuses exploitations, la recherche de foncier reste une préoccupation majeure dans cette région très agricole notamment pour amortir les baisses des aides engendrées par la nouvelle P.A.C. mais aussi pour satisfaire les besoins en surfaces d’épandage. Non seulement les agriculteurs sont en concurrence entre eux, mais ils doivent aussi composer avec les autres utilisateurs du sol. Cela se traduit par une forte spéculation, peu favorable à l’installation des jeunes (les prix étant déraisonnables). 94 La fragilisation des sièges d’exploitation Modification des paysages Face à l’extension des zones urbaines et zones d’activités, l’agriculture dispose de peu d’arguments. Que vaut la fragilisation d’une exploitation contre la promesse de créer 10, 20 emplois par exemple ? D’un autre côté, des terres se libèrent. Comment les collectivités anticipent-elles leurs besoins en surfaces, quelles politiques de réserves foncières peuvent-elles mettre en place pour compenser les pertes de surfaces subies par les agriculteurs ? Avec l’augmentation des surfaces des exploitations, les agriculteurs pourront être tentées de s’orienter vers davantage de cultures qui demandent moins de travail. Cela pourrait avoir une incidence sur les paysages. Reconversion du bâti agricole et cohabitation De la même manière la PAC peut conduire à une sélection des terres avec abandon des terres non primables (prairies) et des terres non épandables (terres de coteaux), conduisant à terme à la situation paradoxale d’un manque de terres agricoles et la spéculation en découlant d’un côté, et le développement de friches de l’autre. Au niveau des paysages, les difficultés actuelles de la filière avicole posent la question de la reconversion des anciens bâtiments désaffectés. Ils sont peu esthétiques, ne sont plus entretenus et leur destruction est onéreuse (problème de l’amiante). A côté de cela, les fermes du Pays recèlent un patrimoine bâti de qualité qu’il conviendrait de valoriser. Avec le site majeur que constitue le Puy du Fou et pour répondre à une demande non satisfaite en matière d’accueil touristique, les agriculteurs pourraient proposer une offre que ce soit en terme d’hébergements, de restauration ou bien encore d’animations diverses. Cela permettrait de réhabiliter notamment les sites délaissés par l’activité agricole (pour cause de départ à la retraite ou de non mise aux normes) sans que le bâti ne parte hors de l’agriculture En effet, la libération d’un nombre important de sièges d’exploitations pose de manière accrûe la question de la cohabitation avec les non agriculteurs. Chambre d'Agriculture de Vendée Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 95 ECONOMIE Contexte économique Industrie Sous-traitance Innovation Export Construction Commerce Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 97 CONTEXTE ECONOMIQUE le pays du bocage vendeen : berceau du modele de developpement economique vendeen Aujourd’hui, le Pays du Bocage Vendéen en compte 7, soit la moitié des associations « actives » du département, celle des « Herbiers Entreprises » étant la plus importante en nombre d’adhérents. La Vendée est régulièrement citée comme un exemple de vitalité économique, - avec un taux de chômage régulièrement inférieur à la moyenne régionale et à la moyenne nationale, - avec une entreprise pour 18 habitants contre une entreprise pour 21 habitants sur le plan national. Peu de greffes ont été opérées sur ce tissu industriel « d’usines à la campagne » morcellé en termes d’effectifs, contrairement à d’autres territoires comme le Pays « Yon et Vie », avec le Groupe ATLANTIC ou bien encore ESSWEIN devenu ELCO BRANDT. Nous noterons toutefois l’apport des Vendéopôles dans ce domaine, avec par exemple, l’arrivée de PONROY SANTE, ou des plateformes logistiques de distribution telle SYSTEME U aux Herbiers (220 emplois) ou très prochainement LEADER PRICE à Boufféré (11 hectares – 100 emplois). Cette vitalité s’appuie sur un tissu de chefs d’entreprise marqué par un esprit d’initiative remarquable et une main d’œuvre dont la qualité du travail a été à maintes fois soulignée. Ce modèle de développement trouve son berceau dans le bocage vendéen. Il est de nature endogène, contraint par : - un enclavement routier ferroviaire et aérien, - un positionnement géographique excentré par rapport à l’Europe - l’absence d’une grande métropole départementale - l’absence de structures de formation. La plus grande partie des réussites vendéennes est à mettre à l’actif d’entreprises familiales du bocage vendéen, que ce soit dans le transport, l’agroalimentaire, la métallurgie, le meuble, la confection ou la chaussure. L’attractivité du territoire reste majeure puisque d’ores et déjà les vendéopôles de Boufféré et des Herbiers sont trop étroits. La création d’un site à La Verrie est à l’étude (52 hectares) tout comme à Pouzauges (50 ha à Montifaut). La Commune de Vieillevigne en Loire Atlantique s’est déclarée favorable à l’accueil d’une extension du site de Boufféré. Entre 1992 et 2002, c’est sur les deux territoires du Pays du Bocage Vendéen et du Pays Yon et Vie, que les entreprises industrielles se sont le plus développées, concentrant près de la moitié des établissements industriels de plus de 10 salariés recensés en Vendée fin 2002. Le Pays du Bocage poursuivant sur sa dynamique, a bénéficié directement dans sa partie Ouest du désenclavement routier, l’axe La Roche-sur-Yon – Nantes ayant directement contribué à la structuration industrielle du département. Les chefs d’entreprise qui ont appris d’abord à compter sur eux-mêmes, sont solidaires au sein du « Pays » et s’appuient sur une main d’œuvre fidèle. Pays du Bocage Vendéen Dans les moments de crise, lorsque le meuble ou la chaussure débauchent, ce sont les secteurs de la plaisance ou de l’agroalimentaire qui embauchent. Les chefs d’entreprise s’organisent entre eux, et contrairement au département voisin de la Loire Atlantique, constituent des Associations dont les premières verront le jour dans le bocage vendéen. Nombre d'établissements Dont Industrie Construction Commerce 10 080 877 1 013 1 161 Part du PBV dans Part du secteur parmi les établissements l'ensemble des établissements du Bocage vendéens vendéens (%) (%) (%) 23,5 28,1 24,1 18,4 100,0 8,7 10,0 11,5 100,0 7,3 9,8 14,7 Source : SIRENE 2004 Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 98 Ce « creuset industriel » que constitue le « Pays du Bocage Vendéen » trouve sa traduction naturelle sur le plan statistique, puisqu’à lui seul il totalise 23,5 % des établissements vendéens, tous secteurs confondus, dont 28,1 % sont de nature industrielle. En termes d’emplois22, le pays offre plus d’un tiers des emplois du département (35,70 %) et plus de la moitié sont industriels (37 % pour la Vendée). Sur une période de 8 ans, le Pays du Bocage Vendéen enregistre à lui seul, 40 % des gains en emplois salariés du département de la Vendée. Variation des effectifs salariés entre 1995 et 2003 15000 10000 5000 0 BTP Commerce Pays du Bocage Vendéen Industrie Services (hors transports) Transports Reste de la Vendée La question de la pérennité du modèle de développement sur lequel s’est appuyée la croissance économique de ce territoire est aujourd’hui posée. Trois menaces majeures sont identifiées : Source : Assedic 1995 et 2003 (données provisoires) C’est grâce à ce « modèle de développement économique vendéen » initié principalement dans le bocage, que le Département a pu maintenir une évolution positive du nombre des créations d’emplois dans le secteur industriel, à contre courant des évolutions nationales et régionales. 22 La présence toujours forte d’une industrie de main d’œuvre, exposée à la délocalisation dans le cadre d’une économie mondialisée, avec un risque sectoriel (le meuble par exemple) ou métier (la sous-traitance), La difficulté de développer un savoir-faire différenciateur, faute d’un pôle local de recherche, La question de la transmission d’entreprise, facteur majeur du maintien de l’esprit d’entreprise local, celui que le journal « Les Echos » qualifiait de « Japonais de l’Ouest » en 1990. Le niveau de capitalisation atteint par certaines entreprises constitue, dans ce domaine, un frein au maintien local des centres de décisions. La possibilité de transmettre ou non dans un cadre familial est également un facteur de maintien ou non de l’esprit d’entreprise décrit ci-dessus. Emploi salarié privé non agricole Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 99 609 chefs d’entreprise de plus de 55 ans sont recensés dans le Pays du Bocage Vendéen ; ils représentent 17 197 emplois, qui se répartissent comme suit :13 040 emplois dans l’industrie, 1 731 dans les services, 1 417 dans le commerce et 1 009 emplois dans la construction. Soulignons que 60 % des emplois du canton de Saint-Fulgent sont concernés. Répartition des emplois industriels des établissement dont le chef d’entreprise a plus de 55 ans Agoalimentaire 5% Auntres industries Cantons du Pays du Bocage Vendéen CHANTONNAY LES ESSARTS LES HERBIERS MONTAIGU MORTAGNE-SUR-SEVRE POUZAUGES ROCHESERVIERE SAINT-FULGENT Répartition des Part des emplois dans chefs d'entreprise les entreprises de plus de 55 ans dont le chef a plus de sur le Pays 55 ans 5% 25 % 6% 22 % 15 % 27 % 23 % 29 % 14 % 30 % 15 % 26 % 1% 6% 20 % 58 % 100 30 % Bois et ameublement 23% 38% 2 975 emplois 4 904 emplois Caoutchouc et plastiques Electrique et electronique 1% 1% 7% Extraction 2 510 emplois Mécanique et métalurgie 6% 19% Mode et chaussures Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 100 INDUSTRIE Le Pays du Bocage compte 877 établissements industriels, soit 28% du total vendéen. L’industrie agroalimentaire y est sur-représentée : elle représente plus du tiers des emplois industriels du Pays. Les IAA et l’industrie de biens de consommation du Pays du Bocage Vendéen représentent, chacun dans leur secteur, près de 60% de l’emploi salarié du département. Répartition des établissements industriels en 2004 Le Pays compte de grands noms nationaux, voire internationaux de l’agroalimentaire, tels que Fleury Michon, côté en bourse, et Sodebo. Ils disposent d’un savoir-faire reconnu dans la transformation (Fleury Michon, Sodebo, Arrivé, Routhiau, Rougié Bizac) et investissent dans la recherche et l’innovation, ce qui leur confère un savoir-faire différenciateur favorable à leur développement. Le Pays vient d’accueillir une nouvelle société « Port des Gourmets et Compagnie », qui développe une technique particulière en matière de conditionnement de produits de la mer pour les Grandes et Moyennes Surfaces. Ces établissements ont affiché leur intention de se déclarer candidats à un pôle de compétitivité agroalimentaire avec les entreprises de Bretagne et de Poitou-Charente – Le pôle Ouest Armoricain. Ind agro-alimentaires Autres ind manufacturières En nombre d’établissements, les secteurs les plus représentés sont : à nouveau les IAA (un quart des établissements industriels) et, dans une moindre mesure, la métallurgie, la fabrication de machines et équipement et les autres industries manufacturières (85% d’entre elles concernent la fabrication de meubles). Ces 4 secteurs représentent les 2/3 des établissements industriels du Bocage. Métallurgie et travail des métaux Fab machines et équipements Ind textile-habillement Ind papier carton Fab équipements électriq et électroniq Pays du Bocage Fab autres produits mineraux non métalliq Travail du bois, fab art en bois Vendée Emploi Variation Emploi Variation 2003 95-03 2003 95-03 Ind cuir-chaussure Ind caoutchouc, plastique Industries agricoles et alimentaires 9 931 80,7 % 16 793 54,9 % Fab matériel de transport Industries des biens intermédiaires 4 858 59,9 % 13 188 38,2 % 728 57,6 % 1726 79,0 % Industries de biens d'équipement 5 764 49 % 13 856 53,6 % Industries biens de consommation 6 975 -21,1 % 11 751 -24,3 % 63 -25 % 187 -53,6 % 28 319 30 % 57 501 24,2 % Prod et distribution électricité.. Industrie automobile Extraction de prod non énergétiques Ind chimique Cokéfaction, raffinage.. Energie 0 Vendée 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 PBV Source : Assedic (données provisoires pour 2003) Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 101 Entre 1995 et 2003, les effectifs salariés de l’industrie ont augmenté de 30%. Si, en Vendée, c’est le secteur de l’automobile qui connaît la croissance la plus soutenue avec 79%, c’est celui de l’agro-alimentaire qui a enregistré la plus forte progression dans le Bocage avec 80% d’employés supplémentaires (parallèlement à une stagnation du nombre d’établissements). Notons que les effectifs salariés ont augmenté plus rapidement qu’au niveau départemental, tandis que le nombre d’établissements s’est accru plus modérément. Le Pays gagne des établissements dans le domaine de l'industrie chimique (il en compte aujourd'hui 9 pour 5 en 1994), tandis que le département en perd et n'en compte plus désormais que 15 (pour 18 en 1994) : les plus importantes sont Thermoplastiques Cousin Tessier à Tiffauges (200 salariés) et la Sté SICOF (95 salariés) à La Copechagnière. A cette exception près, les secteurs industriels qui “se portant bien” sont les mêmes que pour l'ensemble du territoire vendéen, et principalement l'industrie du plastique et du caoutchouc. Sur l'ensemble de la Vendée, les secteurs du cuir et de la chaussure, du textile et de l'habillement et du bois sont en nette difficulté. Concernant ces deux derniers secteurs (textile et bois), le Bocage souffre plus que le reste du département de la fermeture d'établissements. Rappelons que près de 60%des emplois dans l’industrie des biens de consommation sont sur le territoire du Bocage. Les cantons de Pouzauges, où sont concentrés plus de 900 emplois de l’industrie du meuble, des Herbiers qui compte plus de 950 emplois dans celle de l’habillement et de Mortagne-sur-Sèvre (près de 600 emplois dans le meuble et 550 dans l’habillement) sont donc fragilisés. C’est dans le domaine du meuble traditionnel que les risques de pertes d’emploi sont les plus importantes. C’est pourquoi Vendée Expansion a choisi récemment d’organiser une veille sectorielle sur le meuble. A titre d’information, nous communiquons, la liste des entreprises du secteur employant 10 salariés et plus. Globalement, dans le Pays comme en Vendée, l’emploi industriel augmente moins que l’emploi global. Cette croissance est dans les deux cas plus rapide dans le Bocage qu’au niveau départemental. Notons toutefois que, contrairement à la tendance générale, l’emploi dans l’industrie augmente plus rapidement que l’emploi total dans les cantons de Montaigu, Chantonnay et Pouzauges (respectivement +57%, 51% et 39%). Le canton de Mortagne-sur-Sèvre a perdu, entre 1995 et 2003, 2,5% de ses emplois dans l’industrie. Ceux de Saint-Fulgent, des Herbiers et, dans une Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises moindre mesure, des Essarts compte moins d’industries en 2004 qu’en 1994 (respectivement –15%, -11% et –2%). Les industries de fabrication de meubles employant au moins 10 salariés RAISON SOCIALE GAUTIER FRANCE S.A. CUISINES & BAINS INDUSTRIES* FOREGE HAWORTH YOU INDUSTRIE ETABLISSEMENTS AUGER MEUBLES GIRARDEAU BOISSIGNY DISTRIBUTION GRIFFON S.A. VENDEE MEUBLES OUEST POST FORMING STE ONREV A 5 INDUSTRIE SOCIETE DUPART LA BOISSELLERIE DENIS INDUSTRIES LES ATELIERS DU BOUPERE ETABLISSEMENTS CHABOT STE NOUVELLE MEUBL'EPOK LES ATELIERS DE LA MAINE STE MOBILIER ARTISANAL DES LOGES STE BRILLOUET J.L.P. CONCEPT CREATIONS JOSEPH ROUX SARL FREDERIC SOURISSEAU SN BO.C.AGE AG WOODSTOCK SA MOTARD STE MEUBLES FONCTIONNELS EFFECTIFS COMMUNE D'IMPLANTATION 1 050 480 470 258 139 139 120 104 91 82 80 80 54 51 47 40 39 38 26 20 18 17 16 15 14 13 12 11 10 *(Enseigne ARTHUR BONNET-COMERA) LE BOUPERE SAINT PHILBERT DE BOUAINE MONTAIGU SAINT HILAIRE DE LOULAY LES HERBIERS ST MICHEL MONT MERCURE ST MICHEL MONT MERCURE TREIZE SEPTIERS CHAMBRETAUD LES HERBIERS ST MICHEL MONT MERCURE MORTAGNE SUR SEVRE MORTAGNE SUR SEVRE CHAUCHE TREIZE VENTS LES LANDES GENUSSON LE BOUPERE LES HERBIERS LE BOUPERE L'HERBERGEMENT LES EPESSES L'HERBERGEMENT MONTAIGU MORTAGNE SUR SEVRE LA FLOCELLIERE SIGOURNAIS SAINT MALO DU BOIS LA VERRIE LA GUYONNIERE Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 102 SOUS-TRAITANCE En 2003, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Vendée, suite à la défaillance du Groupe BRANDT MOULINEX, a mené une étude intitulée «l’Exposition du tissu industriel vendéen aux défaillances des grands groupes : les risques capitalistiques et de sous-traitance ». Mécanique – métallurgie : localisation des effectifs par Commune dans le département de la Vendée A8 3 A partir des conclusions de cette étude conduite avec le concours de 966 entreprises de plus de 10 salariés du secteur industriel et de la construction consultées, nous restituons ci-après les résultats relatifs au « Pays du Bocage Vendéen ». Mortagne/Sèvre Mortagne/Sèvre Montaigu Montaigu A8 Challans Challans 7 Les Les Herbiers Herbiers Pouzauges Pouzauges Mécanique – Métallurgie : Les entreprises de particulièrement sensibles aux aléas conjoncturels sous-traitance sont La La Roche/Yon Roche/Yon Chantonnay Chantonnay Les Les Sables-d'Olonne Sables-d'Olonne Mécanique – métallurgie : localisation des entreprises par Commune dans le département de la Vendée Luçon Luçon Effectifs : Fontenay-le-Comte Fontenay-le-Comte 2 500 1 250 250 A8 3 Source et cartographie : CCI Vendée – données 2002 Mortagne/Sèvre Mortagne/Sèvre Preneurs d’ordres qui ont des donneurs d’ordres sous-traitants et activité de l’entreprise Montaigu Montaigu A8 Challans Challans 7 100% Les Les Herbiers Herbiers Pouzauges Pouzauges 55% La La Roche/Yon Roche/Yon 81% Chantonnay Chantonnay 71,4% 73,3% 83,3% 93,7% Entreprises du secteur "mécanique - métallurgie" Les Les Sables-d'Olonne Sables-d'Olonne Luçon Luçon Fontenay-le-Comte Fontenay-le-Comte 20 45% 10 2 19% 28,6% 26,7% 16,7% 6,3% 0% Construction & BTP Bois & ameub lement Agroalimentaire Mécaniquemétallurgie Fab rication équipements électroniques & électriques Mode & chaussures Source et cartographie : CCI Vendée – données 2002 L'entreprise sous-traitante n'a pas de donneurs d'ordres qui ont une activité de sous-traitance L'entreprise sous-traitante a des donneurs d'ordres qui ont une activité de sous-traitance Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 103 La sous-traitance est : • Mode et chaussures, agroalimentaire : une très forte dépendance des principaux donneurs d’ordre de capacité (32 % des sous-traitants vendéens), souvent de deuxième rang voire de rang inférieur dans la chaîne des soustraitants • de spécialité (68 % des preneurs d’ordre) Ce dernier chiffre atteste d’un savoir-faire non maîtrisé par le donneur d’ordre qui confère aux sous-traitants une certaine indépendance. Ce sont les petites entreprises qui dominent dans le secteur de la soustraitance « mécanique – métallurgie ». 80 % d’entre elles ont moins de 51 salariés. Leur perception de leur degré de dépendance vis à vis de leur client n° 1 est illustrée ci-dessous : Degré de dépendance perçu par le chef d’entreprise vis-à-vis du client N°1 et activité de l’entreprise 100% 35% 35% 8,3% 8,1% 33,3% 32,4% Répartition de l'emploi salarié industriel dans le Pays du Bocage Vendéen 16,7% 14,3% 33,3% 35,7% 16,7% Ameublement 12% Autre Industrie 68% Emploi salarié industriel : 28 319 50,0% 33,3% 50% 41,7% 24% 16,7% 16,7% 5,9% 5,1% 0% Très forte 71 % des entreprises sous-traitantes du secteur « mode et chaussures » réalisent plus de 30 % de leur chiffre d’affaires avec un seul client et 75 % des entreprises du secteur agroalimentaire réalisent plus de 20 % de leur chiffre d’affaires avec un seul client. Dans ce domaine, nous noterons toutefois le cadre étroit des donneurs d’ordre du fait de la très large présence de la grande distribution et de la concentration sur les dix dernières années des centrales d’achat. Mécanique et Métallurgie 20% 33,3% 54% Construction & BTP On considère généralement qu’il y a un risque de perte d’indépendance à partir d’une réalisation de 25 % de son chiffre d’affaires avec un seul client. Bois & ameub lement Agroalimentaire Forte Mécaniquemétallurgie Moyenne Fab rication équipements électroniques & électriques Mode & chaussures La sous-traitance, plus particulièrement en mécanique-métallurgie est de proximité, plus spécialement pour les petites entreprises. 68 % des entreprises de moins de 51 salariés ont des donneurs d’ordre localisés en Vendée ou dans les départements limitrophes, le plus souvent pour des contraintes de transport (desserte et coût). Là encore, la culture du développement endogène prédomine avec la préférence donnée au marché local, sans mise en œuvre de moyens de conquête de marchés extérieurs (absence de force commerciale, prédominance de la culture technique, veille marché insuffisante). Faible ou très faible Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 104 INNOVATION Le Pays du Bocage Vendéen ne présente que peu de spécificités par rapport à l’ensemble du département dans ce domaine. Faute de pôle de recherche et d’établissement d’enseignement supérieur suffisamment développés, et positionnées sur des activités de main d’oeuvre, les entreprises du Pays évoluent dans une culture qui n’est pas encore globalement suffisamment tournée vers l’innovation. Même si la Vendée concentre en 2003, 28 % du montant des aides économiques de la Région (contre 23 % au Maine et Loire et 23 % à la Loire Atlantique), les entreprises du Pays du Bocage Vendéen en totalisant la plus grande partie, ces apports financiers sont le plus souvent tournés vers la modernisation de l’outil de production ou l’investissement en moyens humains, peu sur l’innovation technologique conduisant à une réelle démarche d’innovation. La « Recherche et Développement » reste essentiellement concentrée sur l’agroalimentaire (transformation, élaboration de nouveaux produits « prêts à consommer », dépôt de marques). Au titre de l’année 2002, 13 559 brevets ont été déposés en France, dont 483 pour la Région des Pays de la Loire et 65 (soit 13,4 % des brevets « régionaux ») pour la Vendée (recensement en cours pour le Pays du Bocage Vendéen). Pour ce qui est des dessins et modèles, 6 321 depôts ont été réalisés en 2002 en France, dont 188 pour la Région des Pays de la Loire et 39 (soit 20,7 % des dépôts régionaux) pour la Vendée (recensement en cours pour le Pays du Bocage Vendéen). FRANCE REDUCTEUR aux Herbiers est un leader sur son marché et traite environ 83 % de son chiffre d’affaires (chiffre 2002) à l’export, notamment en Amérique du Sud et en Chine. Le secteur du nautisme a beaucoup évolué dans sa gamme de produits (marché du moteur en développement, aménagement et confort intérieur), dans l’organisation de sa production (industrialisation, automatisation), mais reste dans des techniques de mise en oeuvre relativement traditionnelles en matière de matériaux composites, comparativement au secteur de l’aéronautique. Certaines entreprises ont un savoir-faire reconnu au-delà de nos frontières et dans le monde entier : • dans la fabrication et la mise en oeuvre d’éléments liés au bâtiment : Groupe BRIAND (avec son profil de poutres PLS breveté par la société), SERALU...., • dans la mise en oeuvre de matériaux composites (nid d’abeille, carbone) pour les matériels roulants (T.G.V., Métros) : S.M.T.C • dans la production de mélangeurs en milieu industriel (boulangeries industrielles et artisanales, cosmétologie, pharmacies) Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 105 EXPORT Comme pour la France, la Vendée concentre l’essentiel de ses exportations vers la Communauté Economique Européenne (plus de 70 %). Ce sont les secteurs de l’agroalimentaire et de la plaisance qui tirent les exportations, ces deux activités représentant 20 % du chiffre d’affaires à l’export de la région. Sur les quatre premiers exportateurs se trouvant dans le Pays du Bocage Vendéen, nous n’observons pas de caractéristique particulière sur les zones d’exportation, la Communauté Européenne restant le 1er client devant les autres pays d’Europe. Dans le Bocage Vendéen, nous recensons 90 entreprises exportatrices sur les 381 exportateurs recensés (Source C.R.C.I) qui totalisent en 2002 un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 600 Millions d’euros. Nous noterons toutefois, que ces performances s’inscrivent dans un cadre globalement peu favorable pour le département de la Vendée qui, avec 1,5 milliard d’euros en 2003 ne pèse que 10,5 % du chiffre d’affaires export de la région, soit le dernier rang derrière les 4 autres départements et qui représente 0,50 % du total des exportations françaises. Le Pays du Bocage Vendéen concentre de grandes et belles entreprises très actives sur le plan international dans les domaines suivants : • Construction nautique : Les Chantiers Jeanneau sont 11ème exportateur régional en 2003, le chiffre d’affaires à l’export était en 2002 de 124,8 millions d’euros • Par contre, la présence dans le palmarès des cinq premiers exportateurs de Vendée, de 3 sociétés appartenant au Pays, autorise la constitution de pôles par filière d’excellence autour de ces leaders pour aborder les marchés étrangers. Habillement : Société C.W.F. • Agroalimentaire : Groupe SCABEV figurant au 47ème rang dans le secteur de la production et transformation de viande parmi les 2.500 principaux leaders nationaux à l’international. • Mécanique : Groupe DEFONTAINE, leader mondial des couronnes de démarreur (dans les 1.000 premiers exportateurs français) au 16ème rang régional avec 80 millions d’euros de chiffre d’affaires export en 2002 • Transports : Société GRAVELEAU, 24ème rang régional avec 58 millions d’euros de chiffre d’affaires export en 2002. • Equipement automobile : Société WEBASTO qui réalisa en 2002, 57 % de son chiffre d’affaires à l’export • Plasturgie : Société COUSIN TESSIER à Tiffauges qui traite 39 % de son chiffre d’affaires à l’export. Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 106 CONSTRUCTION L'emploi dans le BTP s'est accru, entre 1995 et 2003, de 37% dans le Bocage (pour 31% en Vendée), particulièrement dans les cantons des Essarts, de Pouzauges, des Herbiers et de Montaigu (entre 43% et 47%). Notons qu'à Pouzauges, où nous observons une hausse de 47% de l’emploi dans la construction, l’emploi salarié total croît de moins de 30%. Emploi salarié BTP 2004 Variation 95-2003 % Nombre de permis de construire accordés depuis 1993* 453 253 790 1 259 580 553 32,8 47,1 44,2 42,7 15,5 46,7 3 993 3 610 2 571 2 162 2 094 1 755 1 747 1 544 CHANTONNAY ESSARTS (LES) HERBIERS (LES) MONTAIGU MORTAGNE /SEVRE POUZAUGES ROCHESERVIERE SAINT-FULGENT Pays du Bocage Vendéen 252 617 19,4 14,0 4 757 33,1 Vendée 16 938 30,3 La corrélation entre le dynamisme économique et le développement de l’habitat est forte. Elle n’est pas sans conséquence sur le prix du foncier dans un département où l’accession à la propriété demeure une tendance lourde de comportement (70 % des vendéens sont propriétaires de leur logement contre 50 % sur le territoire national). En matière d’accession à la propriété, la proximité de Nantes constitue un facteur supplémentaire d’attractivité du territoire, plus particulièrement pour les communes bénéficiant d’une desserte ferroviaire (Montaigu). Les cantons enregistrant le plus de constructions sont Mortagne-sur-Sèvre et Les Essarts. A l’opposé, nous retrouvons Pouzauges, Saint-Fulgent et Rocheservière. Notons toutefois qu’à Rocheservière, le nombre de permis de construire accordés en 2003 est 4,4 fois supérieur à celui accordé en 1993. 18 052 En 10 ans, plus de 18 000 permis de construire ont été accordés sur le territoire du Bocage. Evolution du nombre de permis de construire entre 1993 et 2003 dans le Pays du Bocage Vendéen 2000 1500 1000 500 0 60 40 20 0 -20 -40 93 94 95 Effectifs 96 97 98 99 00 01 02 Variation (%) *[1993-2003] Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 107 LE BOCAGE, UNE TERRE D’INITIATIVE Mouvements d’entreprises en 2004 sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen (données provisoires au 5 janvier 2005) CHANTONNAY MORTAGNE-SURSEVRE CHANTONNAY LES ESSARTS LES HERBIERS MONTAIGU MORTAGNE/ SEVRE POUZAUGES ROCHESERVIERE SAINT-FULGENT TOTAL 0 création 10 défaillance 20 30 radiation 40 50 reprise Avec 235 entreprises créées en 2003 (établissements saisonniers compris), le Pays du Bocage Vendéen totalise 13,79 % des nouvelles entreprises du département. En solde (déduction faite des radiations), le taux net ressort à 14,78 %. Dans ce solde net, le Pays du Bocage Vendéen a créé 76,33 % d’entreprises de service contre 68,62 % pour le département dans son ensemble. Tandis que le département enregistrait + 18,39% d’entreprises industrielles, le Pays comptait + 16,79 % d’entreprises industrielles. Dans ce territoire, comme sur l’ensemble du département, nous enregistrons une croissance forte du secteur des services au détriment du secteur industriel, confirmant en outre les tendances nationales. Nous noterons parallèlement une attractivité importante pendant l’année 2004 du Pays Yon et Vie en accueil d’entreprises nouvellement créées et une confirmation des performances des Herbiers et de Montaigu en la matière, puisque ces deux bassins totalisent à eux deux 20 % du solde net (créations – radiations et défaillances). En y ajoutant Pouzauges, nous passons à 43,12 %. Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Création 27 20 46 41 31 27 20 23 235 Défaillance 3 2 3 9 4 1 2 4 28 Radiation 7 8 21 22 14 11 8 7 98 Reprise 17 14 23 20 20 22 8 10 134 Le Pays du Bocage Vendéen est un territoire industriel dynamique : le secteur de l’agroalimentaire, particulièrement porteur, y est très fortement représenté. Parallèlement, l’implantation de nombreux établissements de l’industrie de biens de consommation (et particulièrement la fabrication de meuble) constitue un facteur de fragilité du Pays. C’est un territoire solidaire avec 7 Associations de chefs d’entreprise, un taux de chômage au second trimestre 2004 de 5,1 % contre 7,2 % en Vendée, 8,2 % Pays de la Loire et 9,9 % pour la France. La sous-traitance dans le domaine mécanique est également un facteur de fragilité. Aujourd’hui confrontée à la hausse des matières premières (acier, aluminium), elle doit faire face à la concurrence émergente de l’Europe Centrale et de l’Asie (et notamment la Chine). Les sous-traitants de dernier rang et sans savoir-faire différenciateur sont particulièrement exposés. Nous insisterons sur le secteur du moule, confronté de plein fouet à la mondialisation avec des conséquences brutales sur l’emploi – cf. la situation du Groupe SERMO Industries, qui emploie à Saint Hilaire de Loulay 147 salariés. Le site de Sablé sur Sarthe a fait l’objet d’une liquidation et cette société a du licencier ces trois dernières années. Nous signalerons que la création récente du Pôle Enfants à Cholet constitue une opportunité pour le Pays et une illustration de l’évolution du secteur (habillement, chaussures) : optimiser la recherche et le développement, rechercher la valeur ajoutée dans l’activité de création, la production n’étant plus compétitive en coût sauf niche particulière (le luxe). Il faut dans ce sens, raisonner au-delà des limites administratives. Le Pôle Enfants de Cholet est une chance pour le Pays. A titre d’information, la structuration de la mode-habillement autour d’un Système Productif Local à Marseille depuis Septembre 2003 a permis de maintenir l’emploi dans ce secteur, voire d’enregistrer une sensible hausse, mais la filière est axée plus sur la création que sur la production . On y parle d’ailleurs plus de « mode habillement » que de « textile habillement ». Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 108 COMMERCE Note méthodologique : la source statistique utilisée pour les établissements commerciaux est le fichier SIRENE de l’INSEE (2004). Pour les emplois salariés dans les commerces, nous utilisons la base ASSEDIC (données provisoires 2003) ; pour les établissements correspondants, nous parlons d’“établissements commerciaux employeurs”. 23% des commerces du Bocage sont des commerces de détail en magasin spécialisé non alimentaires (hors pharmacie et automobile) : il s'agit essentiellement de commerces d'habillement, chaussures, fleurs, librairiepapeterie, TV hi-fi électroménager… Cette catégorie représente, en Vendée, un tiers des commerces. CUGAND CUGAND NOIRMOUTIER-EN-L'ILE NOIRMOUTIER-EN-L'ILE 1995 Etablissements commerciaux employeurs du Bocage Emplois salariés commerciaux du Bocage Etablissements commerciaux employeurs de Vendée Emplois salariés commerciaux de Vendée 653 Variation 1995-2003 2003 677 3,7 SAINT-HILAIRE-DE-LOULAY SAINT-HILAIRE-DE-LOULAY BOIS-DE-CENE BOIS-DE-CENE MONTAIGU MONTAIGU ROCHESERVIERE ROCHESERVIERE BEAUVOIR-SUR-MER BEAUVOIR-SUR-MER LA LA BARRE-DE-MONTS BARRE-DE-MONTS SALLERTAINE SALLERTAINE 6 117 32,2 3 031 3 273 8,0 32,6 BELLEVILLE-SUR-VIE BELLEVILLE-SUR-VIE LES LES ESSARTS ESSARTS LE LE POIRE-SUR-VIE POIRE-SUR-VIE SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ AIZENAY AIZENAY POUZAUGES POUZAUGES MOUILLERON-LE-CAPTIF MOUILLERON-LE-CAPTIF SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE BRETIGNOLLES-SUR-MER BRETIGNOLLES-SUR-MER LA LA MOTHE-ACHARD MOTHE-ACHARD LA LA CHAIZE-LE-VICOMTE CHAIZE-LE-VICOMTE LA LA TARDIERE TARDIERE CHANTONNAY CHANTONNAY LA LA ROCHE-SUR-YON ROCHE-SUR-YON BREM-SUR-MER BREM-SUR-MER LA LA CHATAIGNERAIE CHATAIGNERAIE SAINTE-FLAIVE-DES-LOUPS SAINTE-FLAIVE-DES-LOUPS Source Assedic SAINTE-HERMINE SAINTE-HERMINE OLONNE-SUR-MER OLONNE-SUR-MER LES LES SABLES-D'OLONNE SABLES-D'OLONNE Rappelons dans un premier temps que la Vendée est le département français dont la densité commerciale est la plus élevée avec, 1 277 m² de surface de vente pour 1 000 habitants. Comme nous l’avons déjà mentionné, de nombreux commerces sont implantés sur le littoral et le Pays du Bocage enregistre, selon toute logique, une densité inférieure à la moyenne départementale : 970 m² pour 1 000 habitants. LES LES HERBIERS HERBIERS LES LES LUCS-SUR-BOULOGNE LUCS-SUR-BOULOGNE VENANSAULT VENANSAULT 25 673 SAINT-LAURENT-SUR-SEVRE SAINT-LAURENT-SUR-SEVRE LES LES EPESSES EPESSES SAINT-FULGENT SAINT-FULGENT SAINT-JEAN-DE-MONTS SAINT-JEAN-DE-MONTS L'ILE-D'YEU L'ILE-D'YEU 19 358 LA LA VERRIE VERRIE LA LA GAUBRETIERE GAUBRETIERE BOUFFERE BOUFFERE L'HERBERGEMENT L'HERBERGEMENT CHALLANS CHALLANS 4 628 ∗ LA LA BRUFFIERE BRUFFIERE MORTAGNE-SUR-SEVRE MORTAGNE-SUR-SEVRE LA LA GUERINIERE GUERINIERE MOUTIERS-LES-MAUXFAITS MOUTIERS-LES-MAUXFAITS CHATEAU-D'OLONNE CHATEAU-D'OLONNE LUCON LUCON Surfaces autorisées en m² : 39 000 TALMONT-SAINT-HILAIRE TALMONT-SAINT-HILAIRE LA LA JONCHERE JONCHERE ANGLES ANGLES 19 500 3 900 FONTENAY-LE-COMTE FONTENAY-LE-COMTE JARD-SUR-MER JARD-SUR-MER LA LA TRANCHE-SUR-MER TRANCHE-SUR-MER BENET BENET L'AIGUILLON-SUR-MER L'AIGUILLON-SUR-MER En 2004, le Pays du Bocage Vendéen compte 1 161 établissements commerciaux. Ce nombre a diminué de 4% sur le Pays depuis 1994, alors qu'il augmente d'autant sur l'ensemble du département. Le Pays du Bocage Vendéen compte 104 commerces de plus de 300m², qui totalisent 139 334 m² de surface de vente. Il s'agit pour 30% de grandes surfaces alimentaires, essentiellement d'hypermarchés et pour 70% de grandes surfaces non alimentaires, essentiellement spécialisées dans le bricolage, le jardinage et l'habillement. L'emploi salarié dans le commerce s’est accru de près d'un tiers entre 1995 et 2003 (32,2%), soit sensiblement autant que l'ensemble de la Vendée (32,6%), pour une augmentation du nombre d'établissements commerciaux employeurs de 3,7% seulement dans le Pays et de 8% dans le département. Nous pouvons donc en déduire que la taille des commerces employeurs s'est fortement accrue sur la période. Plus de la moitié des commerces de plus de 300m² se concentre sur les cantons des Herbiers (37%) et de Montaigu (18%). C'est dans les cantons de Rocheservière, Saint-Fulgent et des Essarts qu'on en recense le moins. Entre 1994 et 2004, 91 établissements de plus de 300 m² ont été autorisés sur le territoire du Bocage, soit 22% des établissements autorisés sur le département et 26 % de la surface de vente. Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 109 Surfaces autorisées depuis 1994 Comme l’ensemble du département, le Pays du Bocage Vendéen est aujourd’hui confronté à plusieurs difficultés : 50000 • Disposer d’une offre suffisamment importante pour faire face à la concurrence périphérique, plus particulièrement dans le non alimentaire, 40000 30000 52740 20000 45487 28827 10000 22470 21989 20982 18323 11850 9602 AGGLO MONTAIGU CHANTONNAY 0 AGGLO LA ROCHE AGGLO DES OLONNES CHALLANS HERBIERS (LES) LUCON FONTENAY-LE- AGGLO SAINT COMTE GILLES Le secteur des Herbiers est le principal pôle commercial du territoire et le 5ème du département. 73% des dépenses des habitants du Bocage se font dans le Pays (86% pour les dépenses alimentaires et 61% pour les autres). La Roche-sur-Yon est le premier pôle concurrent (plus de 15% pour les achats non alimentaires). Plus de 9% des dépenses non alimentaires sont effectuées dans les départements limitrophes. • Maintenir une offre de proximité qui puisse tout à la fois continuer d’irriguer les communes rurales en matière d’activité, Maintenir une offre de proximité suffisante pour les populations, plus particulièrement les personnes à mobilité réduite • Assurer les conditions minimum de rentabilité pour les exploitants afin qu’ils puissent vivre de leur activité. Chiffres d’affaires des principaux pôles MONTAIGU 82,5 M€ CHALLANS SAINT-JEAN-DE-MONTS LES HERBIERS 202,3 M€ 146,8 M€ AIZENAY 29,8 M€ POUZAUGES 34,3 M€ 98,6 M€ AGGLOMERATION DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE LA ROCHESUR-YON 530 M€ CHANTONNAY 66,7 M€ LA CHATAIGNERAIE 33,7 M€ AGGLOMERATION DES SABLES-D'OLONNE 229,3 M€ LUCON 108,5 M€ FONTENAY-LE-COMTE 156,3 M€ Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 110 SYNTHESE Le Pays du Bocage Vendéen reste sur le plan industriel, la terre d’excellence du département de la Vendée. Il concentre l’essentiel des fleurons économiques du département, certains d’entre eux portant les performances de notre économie locale au-delà de nos frontières. La qualité de l’initiative locale est remarquable. Dans le domaine du commerce, la « concurrence des territoires » n’a pas globalement bénéficié au Pays, fortement exposé à l’offre yonnaise, choletaise et nantaise. Pour assurer la pérennité de son développement, quels sont les enjeux auxquels le Pays du Bocage Vendéen doit faire face ? • Accélérer la mutation vers la création de valeur ajoutée par l’utilisation des hautes technologies et le développement de la recherche, plus particulièrement sur les secteurs fragiles : mécanique, métallurgie, meuble, mode et chaussures, • « Typer » le territoire sur des pôles d’excellence réunissant : recherche, innovation, formation, veille technologique et veille marché, essaimage, développement des labels (pôle Enfants de Cholet, agroalimentaire, logistique, technopole plasturgie automatismes à la Roche sur Yon - Association PARri 85), • Favoriser la mise en commun de moyens, plus particulièrement pour les entreprises sous-traitantes (Association de type ALISTA), Des freins à la poursuite du développement ont été levés : désenclavement routier – la question de la rocade du bocage restant à traiter – et désenclavement numérique avec la mise en oeuvre avant la fin de l’année, d’une couverture totale haut débit du département. Le territoire a su faire preuve d’attractivité pour accueillir de nouvelles activités, grâce à l’implantation des vendéopôles. Il complète son offre industrielle par un positionnement « services » naturel sur la logistique, disposant d’ores et déjà d’une forte empreinte « transport ». 30 % des entreprises vendéennes du transport sont concentrées dans le Pays, soit 8 % de l’emploi salarié local. Bien que les mutations économiques aient été particulièrement « dures », le territoire a su mieux que son voisin (le choletais), faire face aux reconversions nécessaires en matière industrielle ; même si, suivant en cela une caractéristique générale du département, les activités de service aux entreprises restent à développer, l’offre disponible permet aux entreprises de petite taille et de taille moyenne de satisfaire leur besoin. • Optimiser la formation du personnel peu qualifié, travaillant dans des secteurs exposés (meuble, plasturgie, mécanique) par la promotion de la validation des acquis par l’expérience, • Le coût du foncier, la disponibilité de celui-ci et le coût de construction ont permis d’accompagner globalement le développement industriel en matière d’accession à la propriété. Développer la présence des entreprises sur les marchés étrangers (Europe centrale, Asie du Sud Est prioritairement), • Sensibiliser les chefs d’entreprise et mobiliser les acteurs (ils sont nombreux) sur la transmission d’entreprise, • Intégrer la diversification des métiers féminins comme une solution aux problèmes de main d’oeuvre, plus particulièrement dans le secteur de l’artisanat, mais aussi de l’industrie (chaudronnerie soudure ajustage, mécanique de précision, électronique, hydraulique). Les transports Graveleau ont signé en 2003, un plan d’égalité professionnelle, La qualité de vie, notamment au travers de la qualité des établissements publics, du tissu associatif et culturel, de la proximité de la métropole régionale et de l’attrait que présente la façade littorale du département pour de nouveaux arrivants sont des atouts indéniables d’un développement. Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 111 • Poursuivre la promotion du territoire pour attirer de nouvelles activités – la couverture haut débit permet désormais l’accueil d’activités de service qui choisissent la Vendée pour sa qualité de vie, • Examiner l’offre en matière de services à la personne et plus particulièrement d’accueil de la petite enfance, pour en déterminer le degré de suffisance, • Veiller au maintien de la qualité du cadre de vie par un maintien des services publics en milieu rural, au maintien d’une offre de proximité dans un concept élargi de points multi-services, et une offre commerciale dans les centres urbains qui soit de qualité (non alimentaire, équipement de la maison, équipement de la personne). A notre sens, une approche très fine sur certains segments de marchés – équipement de la maison – constitue un préalable nécessaire compte tenu de l’attractivité forte du département en matière commerciale. 59.622 M² de surface de vente ont été créés en 2004 sur le Département de la Vendée, contre 58.629 M² en 2003. La satisfaction de ces enjeux s’inscrira dans un exercice difficile de gestion des espaces : • L’accueil des entreprises suppose des emprises foncières qui s’opèrent au détriment des espaces agricoles, • L’aspiration sociologique des habitants du Pays à l’accession à la propriété, dans un habitat horizontal de type individuel, la demande foncière des cadres extérieurs au département, le développement d’acquisitions foncières par des populations étrangères (britannique notamment), constituent des facteurs de consommation grandissante d’espaces périurbains et de tension sur les prix, tant du terrain que du foncier bâti. Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 112 ARTISANAT Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 113 ARTISANAT DONNEES GENERALES DE CADRAGE Au 1er janvier 2004, le territoire compte 2253 entreprises artisanales, soit près d’un quart des entreprises artisanales vendéennes. Au moins cinq entreprises artisanales sont présentes sur chaque commune du Pays du Bocage. Evolution de la répartition des entreprises artisanales du territoire par secteur d’activités 2500 2000 2159 2163 2179 2204 2222 La part importante des entreprises du secteur de la production (19 % du total des entreprises contre 17 % sur l’ensemble de la Vendée) constitue une des spécificités du territoire. Cette prédominance des activités de production est liée à l’activité de soustraitance aux établissements industriels sur-représentés sur le territoire. Le secteur du bâtiment, quant à lui, représente 44 % des entreprises, soit 2 points de moins que la moyenne vendéenne. 2253 585 579 586 591 600 612 943 952 960 970 970 996 1500 1000 500 420 426 429 442 450 Les entreprises artisanales du territoire sont majoritairement individuelles, malgré une augmentation de la part des sociétés (37,4 % sous forme sociétaire en 1999 contre 43,9 % en 2004). Cette augmentation de la part des sociétés sur le territoire est supérieure à l’augmentation vendéenne (+2,1 points pour l’ensemble de la Vendée ; + 6,5 points sur le Pays du Bocage). Notons la présence de 3 coopératives sur les communautés de communes des cantons de Mortagne sur Sèvre et de Rocheservière dans les secteurs d’activité suivants : la production (fabrication de meubles), le bâtiment (menuiserie), et les services (réparation de cycles). 442 210 205 203 200 201 203 1999 2000 2001 2002 2003 2004 0 Alimentation Production Bâtiment Services La croissance du nombre d’entreprises sur le territoire est identique à celle de l’ensemble du département : + 4,4 %. Source : RM85 Répartition cantonale du nombre d’entreprises artisanales de production en Vendée en 2004 Cependant, il existe des disparités territoriales en terme d’évolution : - les communautés de communes du Pays de Pouzauges et de Montaigu (y compris Cugand, La Bruffière, Treize Septiers) enregistrent un gain du nombre d’entreprises respectivement de 33 et de 27 entreprises. 46 22 19 76 - les communautés de communes du Pays des Essarts et du canton de St Fulgent ne gagnent que 2 entreprises en 5 ans. Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises -1 3 -1 34 15 57 11 -2 1 0 1 26 6 0 1 0 -1 3 Source : RM85 Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 5 -5 3 4 -9 7 0 -7 2 1 2 -2 10 1 3 8 2 4 4 1 0 0 -1 2 0 -1 24 -3 -1 6 4 2 18 35 -2 5 1 -2 0 0 -4 7 27 0 2 1 35 57 Nombre d’entreprises de production en VA 4 -1 45 115 47 71 62 114 48 -1 63 3 5 1 5 94 Part des entreprises artisanales de production 5 78 31 50 Evolution du nombre d’entreprises en VA 6 94 18 18 103 19 % et plus 17 à 18,9 % 15 à 16,9 % 13 à 14,9 % 0 à 12,9 % Evolution par commune du nombre d’entreprises par commune du Pays du Bocage 2 7 0 -1 2 3 2 Evolution du nombre d'entreprises artisanales entre 1999 et 2004, en % gain supérieur à 50 % gain de 25 à 50 % stabilité ou gain inférieur à 25 % perte inférieure à 50 % perte supérieure à 50 % 114 1er enjeu : Encourager activement la dynamique de création – reprise d’entreprises artisanales sur le Pays du Bocage Vendéen Etude de l’évolution des projets de création – reprise portés sur le territoire, par grands secteurs d’activité Répartition cantonale du nombre des immatriculations en Vendée en 2003 NOIRMOUTIER EN L ILE 21 PALLUAU 13 ST JEAN DE MONTS 42 LE POIRE SUR VIE 32 L ILE D YEU 13 MONTAIGU 38 ROCHESERVIERE 12 BEAUVOIR SUR MER 13 CHALLANS 51 ST GILLES CROIX DE VIE 73 MORTAGNE SUR SEVRE 34 ST FULGENT 18 LES HERBIERS 30 POUZAUGES 20 LES ESSARTS 21 LA ROCHE SUR YON NORD 45 LA MOTHE ACHARD LA ROCHE SUR YON SUD 30 16 CHANTONNAY 19 STE HERMINE 6 LA CHATAIGNERAIE 20 LES SABLES D OLONNE MAREUIL SUR LAY DISSAIS L HERMENAULT 74 13 ST HILAIRE DES LOGES 11 TALMONT ST HILAIRE 8 32 FONTENAY LE COMTE MOUTIERS LES MAUXFAITS 37 29 Taux d'immatriculation par canton en 2003 10 % et plus de 9 % à 9,9 % de 8% à 8,9 % de 7 % à 7,9 % moins de 7 % Nombre d’immatriculations en VA LUCON 30 CHAILLE LES MARAIS 11 Depuis 1999, le Pays du Bocage attire une entreprise sur cinq sur le total des installations en Vendée. Globalement, chaque année, le Pays enregistre 155 immatriculations (création ex nihilo et reprise) d’entreprises artisanales. Notons une accélération de la création/reprise d’entreprises artisanales pour les années 2003 et 2004 sur le territoire : croissance du nombre d’immatriculations de 20 % entre 2002 et 2003 sur le territoire, supérieure à celle du département (+9,3 %) croissance de plus de 30 % des immatriculations sur le Pays du Bocage entre le 1er semestre 2003 et le 1er semestre 2004, augmentation également supérieure à la croissance des immatriculations départementales (+25 %) En 2003, le Pays du Bocage a connu un solde de transferts d’entreprises (entrées d’entreprises sur le territoire – sorties du territoire) positif, alors que depuis 1999, ce solde était nul ou négatif. MAILLEZAIS 12 Source : RM85 En 2003, 3 communautés de communes enregistrent des taux d’immatriculations (nombre d’immatriculations par rapport au nombre d’entreprises présentes sur le territoire) supérieurs à la moyenne départementale (9 %). En 2003, la part des reprises d’entreprises artisanales sur le territoire est supérieure à la part départementale de 7 points. Il convient de noter une attraction plus importante du Bocage sur la Plaine. En effet, des créateurs ou repreneurs d’entreprises résidant dans le bocage ne se déplaceront pas ou peu pour créer ou reprendre une entreprise dans le Sud Vendée, alors qu’un créateur ou repreneur résidant dans le sud du département s’installera plus aisément dans le nord. Le secteur du bâtiment représente près de la moitié des immatriculations en 2003. Un quart des entreprises du secteur de la production créées ou reprises chaque année se situe sur le territoire. Evolution par activité des immatriculations sur le Pays du Bocage Vendéen 25 2003 31 22 2002 33 2001 17 32 2000 17 34 1999 19 0 81 57 20 40 150 80 152 38 100 Production Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 158 43 57 60 153 40 64 Alimentation Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises 41 61 38 184 47 120 Bâtiment 140 160 Services 180 200 Source : RM85 115 Taux de maintien des entreprises créées en 1999 100 90 Taille des entreprises en 2003 pour les … … reprises … créations 98 99 90 93 80 0 salarié 86 89 1 ou 2 salariés 80 83 75 78 70 3% 60 2% 1% 13% 17% % 50 8% 3 à 5 salariés 12% 6 à 9 salariés 40 10 salariés et plus 29% 30 20 10 77% Taille à la création 0 1ère année 2ème année Vendée 3ème année 4ème année 38% Taille à la reprise Sources : RM85, URSSAF 85 5ème année Pays du Bocage Source : RM85 Le taux de maintien des entreprises immatriculées en 1999 après cinq années d’activité est plus important sur le territoire que sur l’ensemble du département. Il convient de souligner une vulnérabilité des entreprises nouvellement créées plus importante que les reprises d’entreprises : 71 % des entreprises créées sur le Pays du Bocage en 1999 sont encore en activité début 2004 (taux vendéen de 68 %) 90 % des entreprises reprises sur le Pays du Bocage en 1999 sont encore en activité début 2004 (taux vendéen de 87 %) La taille des entreprises à la création et à la reprise diffère : les trois quarts des entreprises créées ne comptent aucun salarié, contre 12 % pour les reprises. La création et la reprise d’entreprises artisanales sur le territoire en 2003 permettent le maintien et la création de 400 emplois salariés. Observation de l’adéquation entre les porteurs de projet, leurs formations, leurs compétences et les moyens proposés Analyse des 85 porteurs de projet ayant participé au Stage obligatoire à la création et reprise d’entreprises « Passeport Pour Entreprendre » en 2004 et s’installant sur le Pays du Bocage : 41 % des stagiaires ont un projet de création ou de reprise d’entreprise dans les métiers du transport, de la réparation, et des autres services. Les métiers du bâtiment concernent quant à eux 35 % des projets. Globalement, les 3/4 de ces personnes sont déjà formées à l’activité projetée. Plus de la moitié des porteurs de projet est titulaire d’un CAP et/ou d’un BEP et 29 % de ce public prétend à un niveau ou un diplôme Bac ou BP. Les diplômés de niveau V occupent majoritairement les secteurs du bâtiment et des services. Globalement, 1 stagiaire sur 5 n’a pas d’expérience dans le métier futur. Plus de 50 % des porteurs de projet disposent d’une expérience de moins de 10 ans pour l’activité considérée. 67 % des futurs chefs d’entreprise interrogés souhaitent être accompagnés après la création de leur entreprise en gestion et/ou en stratégie commerciale et communication. Les moyens proposés : La Chambre de Métiers propose, en appui avec des collectivités locales, des aides relatives à des prestations d’accompagnement, et ce notamment dans le cadre de Contrats Régionaux de Développement (ex : C.R.D. Mortagne sur Sèvre). D’autres procédures contractuelles assurent également une prise en charge partielle ou totale de l’appui aux porteurs de projet (FISAC…) S’agissant des formations à la création et reprise d’entreprise, les créateurs/repreneurs d’entreprise ont accès à des stages à la fois de courte durée (formations proposées par l’ESCAM-FC en comptabilité et gestion financière, informatique, organisation et management…) et de longue durée (formation DESM sur 10 mois). Par ailleurs, un stage obligatoire « le Passeport Pour Entreprendre » s’adresse aux porteurs de projet. Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 116 Evolution du nombre d’entreprises sur le Pays du Bocage par activité entre 1999 et 2004, en valeur absolue Détection de secteurs porteurs ou fragilisés d’activités 53 Bâtiment 48 Services En cinq ans, nous dénombrons 94 entreprises artisanales supplémentaires sur le territoire du Pays du Bocage. Le secteur du bâtiment, toujours aussi dynamique, enregistre une hausse de 5,6 % du nombre d’entreprises, suivit par le secteur des services et soins à la personne, + 18 % d’entreprises. Le secteur du travail des métaux connaît quant à lui la plus forte hausse en valeur relative du nombre d’entreprise (+ 23 %). Ces trois secteurs d’activités sont donc porteurs en terme de création et reprise d’entreprise, en terme d’emplois, mais il ne faut pas négliger certaines problématiques inhérentes à ces activités. Dans le domaine de la coiffure par exemple, le marché est saturé. De nombreux salons de coiffure se créent, la coiffure à domicile connaît un essor important. La reprise de salon devrait être favorisée pour limiter la concurrence et pérenniser les installations récentes. Dans le domaine de la production, la fluctuation du cours des matières premières et des énergies peut freiner entre autres la rentabilité des entreprises. Dans le domaine du bâtiment, la croissance de l’activité ne signifie pas obligatoirement croissance de la rentabilité pour toutes les entreprises, les chefs d’entreprises doivent savoir planifier, optimiser et rentabiliser leur activité. 35 Travail des métaux 5 Autres fabrications 1 Papier, imprimerie, arts graphiques -4 Cuir et chaussure -5 Matériaux de construction -6 Transports -7 Alimentation -10 Bois et ameublement Réparations -20 -15 -10 0 10 20 Nombre d'entreprises 30 40 50 60 Source : RM85 Cependant cette croissance du nombre d’entreprises occulte des difficultés dans certains secteurs d’activités. Le secteur de la réparation automobile perd 15 entreprises en cinq ans. Plusieurs explications peuvent être avancées. L’automobile est un des secteurs ayant le plus évolué technologiquement, les véhicules demandent de moins en moins d’entretien. De plus, les nouvelles réglementations en matière de sécurité routière, notamment avec les limitations de vitesse et les contrôles radars fréquents, diminuent le nombre de collisions, donc diminue l’activité de carrosserie/peinture. Le développement des franchises d’entretien concurrencent fortement ce secteur. Par ailleurs, l’intégration croissante de l’électronique dans les véhicules nécessite des équipements spécifiques et onéreux. En l’absence de ces derniers, la pérennité des entreprises est menacée. Les garagistes perdent des parts de marché du fait de l’arbitrage des sociétés d’assurance qui considèrent moins coûteuse la vente à la casse des véhicules accidentés. Enfin, l’action et le poids des constructeurs automobile via leurs concessionnaires n’est pas non plus étranger à cet état de fait. Concernant le secteur du bois et de l’ameublement, la perte de 10 entreprises en 5 ans est liée notamment à une concurrence accrue de pays de l’Europe de l’Est, de l’Asie et du Portugal. Plusieurs motifs : prix de main d’œuvre moindre, évolution du goût des consommateurs vers le bois exotique, rapport qualité/prix avantageux pour certains consommateurs. La croissance du nombre de salariés dans ce secteur d’activité reflète, quant à elle, la restructuration de ces entreprises, la fabrication en série nécessitant des unités de production plus importantes. Dans l’alimentation, nous constatons une crise des métiers de la boucherie et de la poissonnerie liée entre autres au développement des bans des Grandes et Moyennes Surfaces, à la modification des habitudes alimentaires et comportementales. Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 117 LES PRINCIPALES FAIBLESSES ET CONTRAINTES LES PRINCIPALES FORCES Une force artisanale sur l’ensemble du territoire ⇒ forte hausse du nombre d’entreprises dans trois cantons du Haut-Bocage Des disparitions d’entreprises des filières viande, textile, habillement et cuir Une dynamique de la création-reprise ⇒ avec le poids des immatriculations dans la production et le bâtiment ⇒ des reprises plus nombreuses que dans le reste du département ⇒ plus de 400 emplois sauvegardés grâce à la création-reprise d’entreprise artisanale sur le territoire en 2003 Un taux de maintien des entreprises après 5 années d’activité supérieur à la moyenne départementale Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises LES AXES DE REFLEXION STRATEGIQUE Sensibiliser les demandeurs d’emploi à la création d’entreprise (information sur la démarche et les aides potentielles) Des secteurs fragilisés : la mécanique auto, le bois et ameublement, l’alimentaire Mettre en œuvre des actions de pérennisation des entreprises nouvellement installées Des disparités territoriales en terme de création d’entreprise Proposer des outils de développement local, ressources (humaines, financières, matérielles) nécessaires aux projets ⇒ ex : Plate-Forme d’Initiative Locale, pépinière d’entreprises, village artisanal, parrainage Simplifier les processus de reprises d’entreprise ⇒ Identifier les cédants et les repreneurs d’entreprise Favoriser l’implantation de commerces alimentaires (boulangeries, boucheriescharcuteries) de proximité Une faible présence ou inexistence du secteur alimentaire sur certaines communes Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 118 2ème enjeu : Assurer le maintien et le développement des entreprises artisanales sur le territoire Repérage des secteurs d’activité et des territoires qui vont être confrontés à la problématique de transmission Répartition des chefs d’entreprises artisanales âgés de 50 ans et plus, par commune du Pays du Bocage vendéen, au 31/12/2003 Evolution du nombre d’entreprises dont le chef d’entreprise est âgé de 50 ans et plus, entre 1999 et 2004, par commune 15 4 28 13 13 14 4 31 16 14 Nombre d’artisans âgés de 50 ans et plus 4 4 33 19 8 13 12 6 3 6 4 14 3 13 17 13 6 5 5 9 5 82 5 8 3 4 10 12 3 2 5 29 13 9 6 12 16 6 9 2 2 4 1 6 4 9 5 3 3 3 0 8 1 51 Evolution du nombre de chef d'entreprise 8 Source : RM85 827 chefs d’entreprises artisanales sont âgés de 50 ans et plus sur le territoire du Pays du Bocage au 1er janvier 2004, soit près de 37 % de l’ensemble des chefs d’entreprise du territoire (la part des artisans âgés de 50 ans et plus sur l’ensemble du département est identique). Parmi les 827 artisans âgés de 50 ans et plus, 370 sont âgés de 55 ans et plus en 2004. Nous assistons à un vieillissement des chefs d’entreprise artisanale ces cinq dernières années. Entre 1999 et 2004, la part des artisans âgés de 50 ans et plus a augmenté de 8 points, la part des artisans âgés de moins de 35 ans reste stable (15 %), alors que la part de la tranche 35/44 ans diminue de 2 points. Les installations des créateurs ou repreneurs d’entreprises sur le territoire ne suffisent pas à modifier de manière significative la pyramide des âges des artisans sur le territoire. Au 1er janvier 2004, 4 salariés sur 10 sont employés dans une entreprise dont le chef d’entreprise est âgé de 50 ans et plus. Le maintien de ces emplois sur le territoire dépend de la transmissibilité de ces entreprises mais aussi de la stratégie de développement du repreneur. Nous pouvons souligner des disparités territoriales sur le Pays du Bocage en terme de problématique de transmission d’entreprise. Le côté ouest de l’axe Rocheservière/Chantonnay est touché plus particulièrement par le vieillissement des chefs d’entreprise et par le nombre de salariés embauchés par un artisan de plus de 50 ans. 20 7 100 - 200 50 - 100 1 - 50 0- 1 -40 - 0 Autres 1 2 3 0 4 3 4 7 4 -1 0 4 0 1 0 1 âgé de 50 ans et plus, entre 1999 et 2004, en % 15 0 1 6 1 2 3 5 4 7 2 2 2 -5 0 1 4 4 0 4 0 -1 4 0 8 -3 1 3 1 12 4 Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises 5 0 -2 4 3 8 Part des artisans âgés de 50 ans et plus Evolution du nombre d’artisans âgés de 50 ans et plus, en VA 28 3 45 % et plus 40 à 44 % 35 à 39 % 30 à 34 % 0 à 29 % 6 13 6 10 8 16 22 7 6 -1 3 15 1 1 -2 0 -1 4 1 1 13 5 Source : RM85 Répartition des salariés employés par un chef d’entreprise artisanale âgé de 50 ans et plus, par commune du Pays du Bocage vendéen, au 31/12/2003 79 5 55 Nombre de salariés embauchés par des artisans âgés de 50 ans et plus 118 40 118 35 112 12 44 29 135 14 62 54 97 21 25 68 43 22 80 % et plus 60 à 79 % 40 à 59 % 20 à 39 % moins de 20 % Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 30 14 8 62 15 45 48 139 7 67 Part des salariés employés par un chef d'entreprise âgé de 50 ans et plus 14 4 8 1 152 12 116 353 33 15 33 37 22 42 29 89 26 11 24 257 67 28 17 20 18 5 57 0 32 6 5 4 30 5 20 0 28 272 31 Source : RM85, URSSAF 85 119 Evolution de la part des chefs d’entreprise âgés de 50 ans et plus, par activité, sur le Pays du Bocage 45 41,9 Alimentation 40 38,4 36,8 Production 35 % Bâtiment 32,2 30 29,6 29,0 services 26,2 25 Un grand nombre d'unités dans le secteur des métaux est acheté par des entreprises de production plus importantes, voir de grands groupes. L’intérêt pour ces derniers est de racheter le savoir-faire, afin d’éliminer des concurrents, d’élargir leur zone de chalandise. Cependant, les repreneurs par effet de concentration ou de délocalisation ne peuvent garantir la pérennité des emplois à terme. Par conséquent, la reprise de ces entreprises par des artisans favoriserait le maintien local des emplois. 25,3 Dans le secteur du papier, l’imprimerie, la reproduction, les arts graphiques, l’évolution rapide du contexte technologique engendre une hausse des coûts, frein à la reprise de ces entreprises. 24,1 Total 21,0 20 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Source : RM85 La problématique de la transmission des entreprises artisanales est accentuée par la possibilité pour certains artisans de prendre une retraite anticipée (loi Fillon du 21 août 2003). Nous ne connaissons pas la proportion exacte des artisans pouvant bénéficier de cette mesure. Cependant, la plupart des artisans concernés profitent de cette opportunité pour cesser leur activité dès qu’ils le peuvent. Les secteurs du bâtiment et de la production sont les plus affectés par le vieillissement des chefs d’entreprises : hausse de 12 points de la part des artisans âgés de 50 ans et plus dans le secteur de la production entre 1999 et 2004, hausse de 10 points dans le bâtiment. Ces secteurs connaissent des problématiques spécifiques en terme de transmission d’entreprises. La moitié des artisans âgés de 50 ans et plus (416 chefs d’entreprise) se situent dans les métiers du bâtiment, ce qui constitue un enjeu majeur en terme de maintien des entreprises et a fortiori des emplois créés. La pénurie de main d’œuvre qualifiée dans ces professions incite certains porteurs de projet à reprendre une entreprise avec ses ouvriers. Nous pouvons distinguer couramment deux types de repreneurs potentiels, à savoir les salariés de l’entreprise concernée et les membres de la famille du chef d’entreprise. La plupart du temps, l’artisan a des difficultés pour présenter son projet à ses salariés, d’où la nécessité d’accompagner très amont le cédant. Il s’agit d’éviter l’évasion de la main d’œuvre qualifiée de ces entreprises potentiellement transmissibles pour pouvoir notamment répondre aux délais du carnet de commandes. Il existe un pourcentage significatif de transmission familiale dans ces métiers. Cependant, il faut veiller à l’adaptation progressive du repreneur, membre de la famille, afin d’éviter les écueils juridiques. Au sein du secteur de la production, dans les métiers du travail des métaux, il n’existe pas de pénuries d’acheteurs. Globalement, nous recensons au moins un acheteur par entreprise à céder. La problématique ne réside pas dans la difficulté de trouver un acheteur mais localement, dans le maintien des emplois. Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 120 Estimation des potentiels de développement ou des problèmes des entreprises liés notamment à l’évolution des besoins et offres de main d’œuvre selon les activités Répartition des effectifs salariés des entreprises artisanales par canton en 2004 NOIRMOUTIER EN L ILE 571 BEAUVOIR SUR MER 437 CHALLANS 1851 ST JEAN DE MONTS 1091 L ILE D YEU 343 ROCHESERVIERE 549 Effectifs salariés moyen par 4,75 4 3,25 2,5 0 - 6 4,75 4 3,25 2,5 MORTAGNE SUR SEVRE 1465 ST FULGENT 713 PALLUAU 611 ST GILLES CROIX DE VIE 1948 Nombre de salariés MONTAIGU 1821 LE POIRE SUR VIE 1723 LES ESSARTS 1407 LA ROCHE SUR YON NORD 2240 LA MOTHE ACHARD LA ROCHE SUR YON SUD 957 770 LES HERBIERS 1600 POUZAUGES 1167 CHANTONNAY 984 LA CHATAIGNERAIE 730 STE HERMINE 433 MAREUIL SUR LAY DISSAIS LES SABLES D OLONNE L HERMENAULT 314 2003 ST HILAIRE DES LOGES 273 350 TALMONT ST HILAIRE 751 FONTENAY LE COMTE 948 MOUTIERS LES MAUXFAITS entreprise LUCON 657 CHAILLE LES MARAIS MAILLEZAIS 1106 228 384 Dans les métiers du bâtiment, les entreprises sont confrontées à de véritables problèmes de recrutement de personnel et plus particulièrement en maçonnerie, plâtrerie, peinture et plomberie. Elles tentent d’y pallier notamment par le recours à l’apprentissage. En outre, ces mêmes entreprises ne réussissent pas à répondre à la demande et affichent souvent des délais d’un an dans leur carnet de commandes. A ce titre, pour résorber les difficultés dans le secteur du bâtiment, des actions sont menées en Vendée avec, entre autres, la participation de l’AFORBAT, la CAPEB et la Fédération du Bâtiment. 9 % des offres d’emploi de l’ANPE s’adressent à la fabrication d’autres matériels de transport, à savoir plus précisément la construction nautique avec la présence de Jeanneau aux Herbiers, d’où la recherche d’ouvriers qualifiés en menuiserie et plasturgie. Aussi, la Chambre de Métiers a organisé la mise en place d’une formation de stratification à Saint Fulgent (fin 2003-début 2004) et prépare 2 formations de stratification d’une durée de 12 semaines aux Herbiers. Les boulangeries sont également confrontées à des difficultés de recrutement de personnel qualifié. En effet, les GMS ont recours de plus en plus à du personnel titulaire du Brevet de maîtrise. Evolution des effectifs salariés des entreprises artisanales entre 1999 et 2004, par commune 77 36 Source : RM85, URSSAF 85 115 28 65 Le territoire du Pays du Bocage compte 8 984 salariés dans les entreprises artisanales, soit 30 % des effectifs salariés des entreprises artisanales de l’ensemble du département. Les entreprises du Pays du Bocage ont pour particularité d’être des unités plus importantes que sur l’ensemble du département. En effet, l’effectif moyen par entreprise s’élève en moyenne à 4 salariés par entreprise alors que sur l’ensemble du département, la moyenne est de 3,3 salariés par entreprise. En cinq ans, le nombre de salariés a augmenté de 26,3 %, soit 1868 emplois supplémentaires, répartis principalement dans le secteur du bâtiment (+ 932 salariés) et dans le secteur de la production (+ 504 salariés). Cependant, cette dynamique de créations d’emplois salariés ne doit pas occulter des difficultés importantes en terme de recherche de salariés qualifiés. Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises 37 Evolution du nombre de salariés en VA 3 12 28 5 40 4 107 52 116 32 17 3 3 12 17 -3 16 54 18 8 139 -15 25 30 -27 12 -3 -25 -3 Evolution des effectifs salariés, en % - 282 100 50 25 0 Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 10 1 8 25 41 -22 57 16 179 94 33 100 50 25 0 -60 -30 0 14 11 22 10 58 11 entre 1999 et 2004 25 39 28 -4 -14 23 5 11 -27 21 4 31 9 13 10 9 85 27 Source : RM85, URSSAF 85 121 LES PRINCIPALES FAIBLESSES ET CONTRAINTES LES PRINCIPALES FORCES Une concentration des entreprises artisanales de production ⇒ en lien avec la forte présence d’entreprises industrielles sur ce territoire Un effectif salarié moyen par entreprise supérieur à la moyenne départementale Plus du tiers des embauches de salariés dans les entreprises artisanales vendéennes s’effectue sur le Pays du Bocage LES AXES DE REFLEXION STRATEGIQUE La problématique de transmission d’entreprise la Soutenir la pérennité des entreprises artisanales : Sensibiliser les chefs d’entreprise de 50 ans et plus à l’idée de transmettre leur outil de travail ⇒ plus particulièrement dans ⇒ Rappeler les contraintes d’une transmission et de la nécessité de préparer le secteur du bâtiment et de l’opération longtemps à l’avance afin de protéger ses intérêts la production ⇒ Faire connaître les outils à la disposition du futur cédant pour faciliter la transmission de son entreprise ⇒ une répartition disparate de ⇒ Leur faire prendre conscience que la valeur de leur fonds artisanal est la part des chefs inférieur à leurs attentes, pour certaines activités d’entreprises artisanales âgés de 50 ans et plus Favoriser et accroître la transmissibilité des entreprises artisanales ⇒ Informer sur les atouts d’une implantation dans une zone d’activité artisanale ⇒ Impliquer les salariés au projet de cession Difficultés de recrutement de main d’œuvre qualifiée Mettre en œuvre des actions en faveur des entreprises ayant un projet de développement, restructuration ou modernisation : ⇒ Favoriser l’emploi dans les entreprises du bâtiment (maçonnerie, peinture, plâtrerie, plomberie, menuiserie) : Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises S’appuyer sur l’existence de procédures contractuelles (ORAC, FISAC…) pour soutenir l’investissement Faire s’exprimer les chefs d’entreprise artisanale pour identifier leurs réels besoins de formation et de main d’œuvre Inciter les entreprises à une plus grande transparence sur le niveau des salaires Associer les artisans aux centres de formations pour détecter les bons profils en amont Communiquer sur l’évolution des métiers pour combattre les préjugés qui reposent notamment sur la pénibilité des tâches ⇒ Attirer et sensibiliser les jeunes pour éviter leur réorientation vers l’industrie ou la grande distribution suite à leur apprentissage Mettre en œuvre des actions à destination des apprentis pour favoriser la recherche d’un logement Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 122 3ème enjeu : Conforter et favoriser des conditions cohérentes à l’implantation, au développement des entreprises artisanales et de l’emploi sur le territoire en tenant compte des aspects environnementaux Présentation des principaux acteurs impliqués dans la dynamique artisanale du territoire L’analyse du territoire à travers la répartition des actifs au lieu de travail met en évidence un pôle urbain de 1er rang, Les Herbiers, considérés également comme ville centre. Notons par ailleurs l’existence de 9 pôles d’emplois de l’espace rural : Montaigu, Saint Georges de Montaigu, Saint Fulgent, Mortagne sur Sèvre, La Verrie, Saint Laurent sur Sèvre, Les Essarts, Chantonnay et Pouzauges. L’aire d’influence fondamentale de La Roche sur Yon atteint, dans sa première couronne, Chantonnay et Les Essarts, dits pôles secondaires. De même, au nord-est, Mortagne sur Sèvre et les communes environnantes subissent directement l’attraction de Cholet. Répartition des zones d’activité sur le Pays du Bocage Vendéen, par commune Outre cette polarisation urbaine, le Pays du Bocage peut répondre à l’accueil et au développement des entreprises par une gamme d’équipements et de services divers tels que les zones d’activités et les pépinières d’entreprises : 2 vendéopôles de 1ère génération à Boufféré et aux Essarts. Depuis le lancement de la 2ème génération, ces parcs de haut niveau se développent aux Herbiers et à Bournezeau. L’extension du vendéopôle des Herbiers se réalise à La Verrie et une 2ème antenne est envisagée à Pouzauges. Au moins une zone d’activité artisanale dans les deux tiers des communes et une zone industrielle au minimum localisée sur un tiers des communes. 4 pépinières d’entreprise sur le Pays du Bocage : Les Herbiers, Mortagne sur Sèvre, Pouzauges et L’Herbergement (nouveau projet). Le dynamisme artisanal et commercial de ce territoire du nord-est vendéen s’affirme également par la présence d’une trentaine d’associations d’artisans et de commerçants actives. Répartition des associations d’artisans-commerçants sur le Pays du Bocage Vendéen, par commune MONTAIGU ROCHESERVIERE MORTAGNE SUR SEVRE Nom bre de : 6 ST FULGENT LES HERBIERS Zones artisanales Zones industrielles POUZAUGES LES ESSARTS CHANTONNAY Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 123 Identification des dispositifs de gestion des déchets existants ou à mettre en œuvre (caractérisation des carences dans un but stratégique). Toutes les entreprises génèrent des rejets et des déchets, un des objectifs étant d’apporter des solutions simples et à proximité pour les aider au quotidien. La quantité des déchets générés par les entreprises artisanales est importante et demande à être gérée au mieux. Des actions ont été mises en place ou sont actuellement menées pour résorber à ce titre les dysfonctionnements en matière de traitement des déchets. La gestion des déchets reste ainsi un outil incontournable. Mais, les difficultés résident notamment dans le manque de clarification des pratiques. Il serait donc opportun de déterminer de façon stricte les lieux de dépôt, les prestataires, ce que les professionnels peuvent ou ne peuvent pas faire en matière d’élimination des déchets. Cette question de l’environnement est naturellement traitée au niveau départemental, néanmoins il reste beaucoup à faire. Dispositifs de gestion des déchets existants : ⇒ Mise en place récemment d’une Association de Coordination pour l’Environnement et la Valorisation des excédents de matériaux PROfessionnels. Elle réunit tous les acteurs du bâtiment, des travaux publics et du paysage soucieux de gérer les déchets de chantiers. - Lancement d’une 1ère action « 1, 2, 3, ma solution propre » pour collecter et traiter les déchets dangereux (peintures, solvants, vernis et colles) des peintres, menuisiers, ébénistes ⇒ Les actions engagées par la Chambre de Métiers, en concertation avec la Chambre Régionale de Métiers, apportent une réponse adaptée aux besoins des entreprises : - Opération « Pressing propre » de 2000 à 2003 : collecte et traitement des déchets toxiques (les boues de perchloréthylène) des pressings. - « Etre propre, c’est pro » a débuté en avril 2003, à destination des professionnels de l’automobile et du machinisme agricole. Action qui porte sur les déchets dangereux (huiles, batteries, filtres à huile et à carburant, liquides de refroidissement, solvants/diluants, boues de peinture, …) et les déchets banals (pneus, pare-chocs, pare-brise, …) - Pour les imprimeurs et les photographes, les « Arts graphiques » lancée en septembre 2004 assurent une alternative à l’élimination des bains de chimie, toxiques pour l’environnement, dans les réseaux d’assainissement, conformément à la législation en vigueur. Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 124 LES PRINCIPALES FORCES Un environnement favorable à l’implantation d’activités artisanales : ⇒ Développement d’infrastructures routières ⇒ Localisation : triangle La Roche sur Yon, Nantes et Cholet LES PRINCIPALES FAIBLESSES ET CONTRAINTES Pénurie de locaux et d’ateliers artisanaux L’environnement : des carences en terme de traitement des déchets pour un certain nombre de professions : garagistes, photographes, imprimeurs, pressings, entreprises du bâtiment, des travaux publics et du paysage… Au moins une zone artisanale dans près des deux tiers des communes du Pays du Bocage LES AXES DE REFLEXION STRATEGIQUE L’évolution de la population permanente ⇒ Mettre en place des événements fédérateurs autour de projets stratégiques communs (forum des métiers, de l’emploi, soirées thématiques, rallye entreprises, charte et concours de la qualité, de l’environnement, de la performance…) L’augmentation du nombre d’entreprises artisanales génère une augmentation du tonnage des déchets Les carences en terme de retraitement des déchets (déchets non banals et déchets toxiques) Développer les coopérations en synergie avec les clubs de chefs d’entreprise, les associations d’artisans et de commerçants, les écoles et centres de formation… Inciter les entreprises artisanales à pratiquer une politique de développement économique, social et environnemental : développement de la qualité dans un souci de respect environnemental ⇒ Faire connaître les dispositifs de gestion des déchets existants ⇒ Identifier les carences en terme de retraitement des déchets et mettre en œuvre des opérations adéquates ⇒ Communiquer sur les nuisances différentes activités artisanales spécifiques aux La gestion des déchets notamment pour les coiffeurs ⇒ Maintien ou développement de l’accueil des professionnels dans les déchèteries pour les faibles quantités de déchets La prise en charge de ces déchets et la proximité des dépôts ⇒ Harmonisation et intensification des gestes de tri dans les déchèteries (pneus, cartons, amiante-ciment, bois,…) ⇒ Mise en place d’actions d’information, de sensibilisation et de communication ⇒ Encouragement de l’élimination des déchets non valorisables par des opérateurs privés Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 125 TOURISME Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 127 TOURISME Une attractivité touristique construite autour de la mise en valeur d’un patrimoine culturel et historique fort Les principaux sites touristiques du Pays du Bocage Vendéen sont majoritairement liés à l’histoire du territoire et à son patrimoine bâti (château fort, moulins, train à vapeur, logis du XVIIIème, insurrection vendéenne) ou à son patrimoine naturel et culturel (Maison de la Rivière, Cité des Oiseaux, Maison de la Vie Rurale…) Sur le Pays du Bocage Vendéen, on recense 11 sites touristiques principaux (dont 3 dans les 7 plus importants de Vendée du point de vue de la fréquentation). Une fréquentation en hausse Véritables moteurs de l’attractivité touristique du territoire, « le Grand Parc du Puy du Fou » et la « Cinéscénie » attirent chaque saison des visiteurs de pus en plus nombreux (1 200 000 entrées en 2003). En dehors du Puy du Fou, la fréquentation (de mai à septembre) des 10 principaux sites touristiques du Pays, s’élevait à 159 015 visiteurs en 2003 contre 165 000 en 2002 et 140 600 en 2000 au moment de la marée noire de l’Erika. Ces évolutions montrent bien la dépendance des activités touristiques à la situation extérieure (conflits, marée noire..) et à la météo (été pluvieux, canicule..). En 2004, tirant profit d’une météo mitigée, les sites touristiques du Bocage ont enregistré une progression de leur fréquentation de 5 à 15%. Cette croissance est également le fruit du souci de l’ensemble des structures de faire évoluer leurs activités et animations en proposant à chaque saison des nouveautés ou innovations. Cette volonté, constitue une réelle force pour le développement global de l’activité touristique du territoire. Le Pays du Bocage Vendéen, un territoire propice à un tourisme vert de qualité On assiste depuis quelques années à un véritable engouement pour les activités liées à la découverte de la nature. Or sur ce créneau, le Pays du Bocage Vendéen possède des véritables atouts de qualité. Concernant la randonnée pédestre, le Bocage Vendéen dispose d’un réseau de sentiers de bonne qualité entretenus la plupart du temps par des associations locales dynamiques. On y trouve ainsi 350 km de sentiers de grandes randonnées de Pays (GRP) et plus de 1 300 km de petites randonnées. Des topo-guides « randonnées pédestres » existent dans chacun des offices de tourisme du Pays et présentent également les espaces détentes aménagés autour de lacs ou de rivières dans chacun des cantons. Autoroutes Des petits circuits pittoresques sont également recensés afin de proposer des ballades de courtes durées permettant de découvrir le petit patrimoine du Bocage Vendéen (églises, fontaines, lavoirs…). Le Pays propose notamment un patrimoine religieux riche dont de nombreux monuments peuvent être visités. Plusieurs communes sont par ailleurs les sièges de congrégations religieuses importantes qui ont marqué l’architecture, le paysage et l’histoire de ces villages. 2 X 2 voies Routes principales Routes secondaires Types de sites Châteaux Abbayes Moulins, Maison de l’eau Musées Haras national Embarcadères Jardins, Parcs Train touristique Réserves naturelles, Zoos Parcs de loisirs Le Puy du Fou Source : Vendée Expansion Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 128 Le public Les touristes du Bocage sont en grande majorité français car ce territoire n’a pas de notoriété développée à l’étranger au-delà du Puy du Fou. Ainsi, sur les 44 000 demandes d’informations téléphoniques et visites aux 8 offices de tourisme du Pays, 4% seulement sont étrangères. Ce sont le plus souvent des familles ou des retraités qui recherchent le calme, la tranquillité et la proximité d’un environnement préservé. Les sites touristiques du Pays du Bocage Vendéen sont également fréquentés de façon importante par une clientèle de proximité. Les séjours D’une durée majoritairement inférieure à une semaine, ils se sont tout de même fortement allongés depuis quelques années, notamment grâce à l’action du Pôle Touristique. Une meilleure organisation des offres de loisirs et des sites sur le territoire permet aujourd’hui aux personnes qui venaient auparavant uniquement pour une journée, de rester quelques jours supplémentaires en effectuant des visites complémentaires sur les autres sites autour du Puy du fou. La concurrence dans le département vient bien évidement de la zone littorale puisque la Vendée avec ses 250 km de côtes et ses îles est un département très prisé. Toutefois, cette attractivité peut également être considérée comme un avantage pour le Bocage. Le Sud Vendéen apparaît également comme un concurrent puisque cette zone bénéficie de la notoriété importante du Marais Poitevin et touche le même type de touristes que le Bocage Vendéen. Les Offices de tourisme sont structurés de façon associative sur chaque canton. Ils fonctionnent largement avec des subventions des Communautés de communes, mais ont tous actuellement au moins un salarié permanent (pas toujours à temps complet) pour réaliser l’accueil des touristes et visiteurs. Des activités de pleine nature en nombre De nombreux parcours et sentiers sont également praticables pour des randonnées VTT. Plusieurs centres équestres proposent également des randonnées à cheval et deux nouveaux circuits sont à l’étude au niveau du Pôle touristique. Il traverseront le Pays du nord au sud : Mortagne-sur-Sèvre / Tallud-SainteGemme (passage sur 14 communes) et d’est en ouest : Tallud-Sainte-Gemme – Chauché (passage sur 9 communes). Deux itinéraires de pistes cyclables sont également en cours d’élaboration dans le Bocage Vendéen permettant de réaliser une boucle et de rejoindre les pistes du Sud Vendée et celles en direction du littoral. Formidable atout pour diversifier l’offre touristique, ces circuits de plus de 250 km dans le Bocage, traverseront 35 communes et permettront également de rejoindre de nombreux sites touristiques du Bocage. Les travaux sont actuellement menés par le département de la Vendée afin de réaliser les aménagements nécessaires. Chaque Communauté de communes participe financièrement à ce projet qui permet en outre de valoriser l’environnement naturel de qualité du Pays du Bocage Vendéen. Des activités nautiques de canoë-kayak sont proposées dans quatre cantons sur les rivières de la Sèvre Nantaise ou encore de la Boulogne. La pratique de l’aviron, de l’escalade ou encore du tir à l’arc est également possible au sein du Pays. Par ailleurs, plusieurs manifestations « sports et nature » existent dans le Pays du Bocage Vendéen, dont certaines ont une portée nationale. C’est notamment le cas des « 100 km de Chavagnes » qui ont accueilli des compétitions nationales voir internationales. La randonnée « 4 jours en Chantonnay » a également été labellisée par la « Ligue Internationale de la Marche » depuis l’édition 2004. Une quinzaine d’associations locales de pêche existent sur le territoire, les lieux ne manquent pas en rivière ou en étang pour les différents types de pêcheurs. Une douzaine de postes ont été aménagés afin d’être adaptés aux personnes handicapés. Par ailleurs, le Label « Vacances Pêche en Vendée », attribué à une dizaine d’hébergeurs dans le Pays, permet d'identifier des hébergements reconnus sur la base de critères à la fois halieutique et touristique. Afin d'exercer sa passion dans les meilleures conditions, le pêcheur apprécie, grâce au label "Vacances Pêche Vendée", un hébergement spécialisé préparé pour le recevoir. Un patrimoine culturel valorisé Afin de répondre aux très nombreuses demandes des visiteurs pour découvrir l’authenticité du territoire, on assiste depuis quelques années au développement de nombreuses animations musicales, théâtrales ou folkloriques proposées le plus souvent par des associations locales. En valorisant son patrimoine artistique, artisanal ou encore gastronomique, ces animations participent activement à la vitalité du bocage vendéen. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 129 Les hébergements touristiques • Villages de vacances : 2 Capacité d’accueil : 400 pers. 1 au nord et 1 au sud du Pays • Campings : 25 sur 6 cantons Capacité d’accueil : + de 3 000 pers. dont près de 20% en location de type chalets dont 78% des capacités d’accueil sur les 3 cantons de Mortagne-sur-Sèvre, Montaigu et Les Herbiers • Hôtels de tourisme : 35 sur les 8 cantons Capacité d’accueil : + de 1 300 pers. soit 11% des capacités du département • Chambres d’hôtes : + de 90 Capacité d’accueil : + de 500 pers. • Hébergement de groupes : 20 structures Capacité d’accueil : près de 1 700 lits • Meublés de tourisme: + de 130 Capacité d’accueil : + 700 lits dont 83,5 % dans les 4 cantons de Mortagne-sur-Sèvre, Montaigu, Pouzauges et Les Herbiers • Hébergement de groupe : une quinzaine de structures Les chambres d’hôtes indiquent un taux moyen d’occupation de 70% et des durées de séjour de 4 jours en moyenne en juillet et août. Les gîtes affichent, quant à eux, une période de 10 semaines de location en moyenne. Les campings affichent 50 % en moyenne avec une forte dépendance à la météo, alors que les emplacements locatifs de types chalets remportent un beau succès avec 70% d’occupation en moyenne. Une capacité d’accueil largement insuffisante en période estivale Le nombre de lits disponible apparaît largement insuffisant en période estivale et notamment les vendredis et samedis soir, jours des représentations de la Cinéscénie du Puy du Fou. Pour cette seule activité, 14 000 lits seraient nécessaires chaque fin de semaine. Faute de disponibilités sur le territoire, les touristes et visiteurs vont trouver à se loger dans les départements voisins. Pour des infrastructures lourdes, de type hôtels, il semble néanmoins que la rentabilité à l’année serait difficile. Toutefois, concernant les hébergements du type gîtes ou meublés, cela pourait représenter un complément de salaire intéressant en permettant souvent d’effectuer du même coût une rénovation ou une sauvegarde du patrimoine bâti. Des locations non permanentes de types étudiants peuvent également apporter un complément intéressant en dehors de la période estivale. Par ailleurs, les nouveautés prévues par le Puy du Fou pour les années à venir devraient confirmer deux tendances : l’allongement de la saison (avec une ouverture dès avril) et l’allongement de la durée des séjours (mise en place de spectacles nocturnes en semaine). Ainsi, cette opportunité aurait pour conséquence d’augmenter fortement la rentabilité des structures d’hébergement. La tendance enregistrée depuis quelques temps apparaît toutefois positive. On assiste en effet à un développement significatif des structures et notamment les gîtes et chambres d’hôtes. Des hébergements de bonne qualité Même si les hébergeurs sont peu enclins à faire le choix de la labellisation, la majorité des structures sont de bonne qualité. Les huit offices de tourisme du Pôle ont, quant à eux, établi une grille d’évaluation afin de délivrer une agrémentation « bocage vendéen » aux hébergements dont ils font la promotion, sur des critères standard communs. Notons toutefois que les prix des hébergements et notamment ceux au plus près du Puy du Fou, ont une tendance importante à la hausse. Au total en 2004, on recense environ 350 hébergeurs sur le territoire du Pays pour une capacité d’accueil d’environ 7 500 lits touristiques, concentrés pour les ¾ sur les cantons de Montaigu, Mortagne, Les Herbiers et Pouzauges. Source : Pôle Touristique du Bocage Vendéen Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 130 LE POLE TOURISTIQUE Créé en 1996, son périmètre d’actions s’est peu à peu élargi pour coïncider à celui du Pays. Son champ de compétences s’étend donc sur les 8 cantons et 72 communes du Pays. Objectifs Développer l’activité touristique et professionnaliser l’accueil autour du Puy du Fou : - accroître la fréquentation et sédentariser la clientèle de passage - coordonner les actions des Offices de tourisme - développer de nouvelles infrastructures et des projets structurants à l’échelle du territoire Financeurs Les sites touristiques, le Conseil Général, le Conseil Régional, les Communautés de communes et le Crédit Agricole. Personnel Deux personnes, un développeur et une assistante touristique, travaillent de façon permanente au sein du Pôle (1,5 équivalent temps plein). Ces deux agents se partagent la mise en œuvre de l’ensemble des actions du Pôle. Le développement de projets structurants qui demanderaient une implication importante du Pôle, nécessiterait alors l’embauche de personnel supplémentaire. Nature des actions mises en œuvre Animation touristique locale et formation des acteurs locaux du tourisme - Réalisation d’éductours, bourse aux prospectus - Coordination des actions des offices de tourisme Promotion en lien avec les professionnels - Présence sur 4 salons du tourisme chaque année (Rennes, Paris, Nantes et Cholet) - Insertions presse, accueil de journalistes… Observation de l’économie touristique locale - Exploitation du système Cyvelstat (centralisation des données des 8 cantons concernant les demandes d’informations, la fréquentation des sites et hébergements…) Accueil et information des clientèles - Centralisation des informations, réalisation d’outils de communication Le « Pass Touristique » : les sites touristiques du Bocage vendéen (200 000 exemplaires) Le Guide Hébergement (100 000 exemplaires) Le Guide Loisirs (10 000 exemplaires) Le Guide Animations (5 000) La carte touristique (10 000 exemplaires) Edition et diffusion de sets de table présentant les 11 principaux sites touristiques du Pays - Réflexion sur une centrale d’information concernant les hébergements Développement de l’activité touristique : Organisation de l’offre et coordination des professionnels - Développement des activités de pleine nature Mise en place d’un réseau de pistes cyclables, Projet de création d’itinéraires équestres, Création d’un agrément « Point randonnée » pour les hébergeurs qui souhaitent développer un accueil spécifique lié à la randonnée pédestre Actions de labellisation, mise en place du « Label Pêche » - Actions de valorisation du patrimoine gastronomique et des produits du terroir Elaboration d’un « Menu du terroir » - Action coordonnée entre des restaurateurs et des producteurs locaux Selon l’observatoire régional du tourisme des Pays de la Loire, le Pôle Touristique du Bocage Vendéen fait partie de la catégorie des « Pôles ruraux en phase de maturité ». Ce terme correspond à des pôles qui présentent un développement dynamique et qui semblent prêts pour la mise en marché de produits touristiques, même si leurs budgets sont moindres que ceux des Pôles internationaux ou littoraux. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 131 CONCLUSION Un accueil à améliorer Le tourisme en place sur le Pays est un tourisme vert. Or, la recherche de l’espace, de la tranquillité et de la nature est aujourd’hui accompagnée d’exigences en matière culturelle, sportive et de loisirs. Il ne suffit pas d’avoir une belle campagne ou un patrimoine touristique mais il faut aussi proposer des structures d’hébergement adéquates, des activités ludiques et ainsi créer une véritable destination de vacances. Malgré les efforts des collectivités pour développer les initiatives en matière de chambres d’hôtes et de gîtes ruraux, le manque d’hébergements touristiques reste un problème important. Les hébergements devront également s’adapter aux nouvelles contraintes du marché et à la demande croissante de confort par le biais de structures d’accueil moyennes et haut de gamme. Ainsi, même si le problème de la capacité d’accueil du Bocage, en terme quantitatif, est crucial, il ne devra pas être traité sans un souci permanent de recherche de qualité. Par ailleurs, le réseau d’accueil de Offices de tourisme connaît aujourd’hui des difficultés à répondre aux demandes des touristes du fait d’un sous-équipement en moyens humain et matériel (pas de centrale d’information ou de réservation). L’Office de tourisme des Herbiers estime ainsi que ce manque de moyen fait perdre 40% des appels en période estivale. Un réel potentiel et des animations qui se développent Une modification des comportements de la clientèle à prendre en compte La présence d’un pôle d’attraction majeur dans un environnement riche offre au Pays du Bocage Vendéen, un certain nombre d’opportunités. Les projets d’équipements structurants actuellement en cours, tels que les pistes cyclables ou les itinéraires de randonnées équestres en sont une bonne illustration. Par ailleurs, les animations et activités culturelles, sportives, musicales ou folkloriques (fêtes traditionnelles, marchés, randonnées, promenades contées, festivals…proposées le plus souvent par des associations) se sont fortement développées ces dernières années et apportent un complément essentiel à la dynamique touristique. Sous l’effet des 35 heures et des évolutions de la société, les touristes français partent en vacances plus souvent mais ont également un budget plus réduit. De ce fait les activités de pleine nature ainsi que les animations gratuites (découvertes du petit patrimoine, visite culturelles…) connaissent un réel succès. Les efforts consentis pour le développement d’infrastructures tels que les pistes cyclables ou les sentiers équestres, semblent donc bien correspondre aux demandes du public. Il apparaît donc important de continuer dans ce sens et de développer des services annexes. Enfin, la politique du Conseil Général de la Vendée en matière de tourisme, que ce soit en terme de valorisation du patrimoine, de soutien aux manifestations locales ou d’investissements dans des infrastructures crée un environnement porteur dont le Pays doit tirer des bénéfices. Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic 132 TOURISME FORCES Un site « locomotive » majeur facteur d’attractivité : le Puy du Fou FAIBLESSES Peu de notoriété à l’étranger Des séjours encore trop court Existence d’un Pôle Touristique structuré sur le territoire du Pays - bonne politique de Un accueil à améliorer communication - Manque d’hébergement - coordination entre les cantons - Manque de coordination des Offices de tourisme pour Un patrimoine historique, naturel répondre aux demandes en et bâti important et à valoriser matière d’hébergement - Sous-équipement concernant Une politique départementale les moyens de réservation (pas dynamique de centrale de réservation) Des sites touristiques qui s’affirment dans l’ensemble des cantons du Pays Une vie associative dense qui permet la mise en place de multiples animations vectrices d’attractivité Des infrastructures touristiques qui se développent TENDANCES RISQUES Une période estivale s’allonge (d’avril à octobre) qui Freiner le développement des sites touristiques du fait de l’incapacité du réseau d’accueil Des séjours de plus en plus de répondre de façon longs (3/4 j) en raison de l’offre satisfaisante aux demandes des diversifiée et de qualité touristes en matière d’hébergement (perte de Une clientèle étrangère qui clientèle) progresse ces dernières années Un développement significatif du nombre de structures d’hébergement depuis peu OPPORTUNITES ENJEUX Utiliser l’attractivité du département (littoral) et du Puy du Fou Sauvegarde et mise en valeur du patrimoine naturel et bâti Développer un réseau d’hébergements évoluant au rythme de développement des sites Meilleure organisation de Spectacles nocturnes en l’accueil public (centrale Développement des activités de semaine au Puy du Fou et d’information, de réservation, pleine nature (beaucoup de période d’ouverture qui s’allonge réseau intranet…) demandes de randonnées cyclo, Manque de moyens humains au pédestre ou équestre) Mettre en place un Office 3 Des voies d’accès qui vont étoiles Pôle Touristique (1,5 personnes) pour structurer pour développer de nouvelles Un développement important continuer à désenclaver le l’ensemble du territoire mais bocage vendéen actions ou projets des animations également pour obtenir un agrément « vente », pour Demandes de plus en plus commercialiser des séjours clé importantes de vente de Développement des animations en main notamment. produits clé en mains, au sein des sites notamment pour les groupes Développer l’observation (hébergement, restauration, touristique pour une meilleure visites et animations) connaissance du public, des demandes et besoins, et pour mieux orienter les actions Un pouvoir d’achat en baisse Animer les réseaux autour des nouvelles infrastructures (itinéraires vélos, équestres..) afin de proposer des services annexes Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic 133 SYNTHESE DES ENJEUX Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic 135 SYNTHESE DES ENJEUX Au terme de ce diagnostic, six enjeux majeurs constituent les axes asymptotiques du territoire. Tout d’abord en matière économique, le renforcement de l’économie de services du territoire devra être accompagné de façon concomitante par des actions structurantes sur le tissu industriel, afin de conforter la singularité du territoire aux regards des atouts de son tissu économique. Outre les actions répondant à l’enjeu de la transmission des entreprises du territoire (artisanales comme industrielles), les projets devront être tournés vers une structuration plus forte de la recherche et de l’innovation mais aussi de la sous-traitance (Pôle de compétitivité – recherche de complémentarité entre PME et grosses industries). Ce développement de l’économie devra également passer par une action importante sur la formation : l’augmentation des qualifications mais aussi sur une meilleure gestion de l’adéquation entre offre et emploi, ce constat valant aussi bien pour les entreprises que les organismes de formation. Le développement de cette économie doit aussi se fonder sur l’effet d’entraînement de la politique touristique. La conquête de nouveaux marchés, le développement de l’offre de services et la structuration de ce secteur sont des enjeux importants au regard du développement du territoire. Bien entendu, le développement de l’économie doit être accompagné d’une politique de l’habitat volontariste pour répondre à la pression qui s’exerce dans ce domaine et essayer, autant que faire se peut, de conjuguer les migrations croissantes sur le territoire. Ce qui nécessite de mettre en œuvre parallèlement une politique de services qui accompagne l’installation de nouvelles populations et posera inévitablement la question de la territorialisation de certaines maîtrises d’ouvrages publiques. Pour finir, afin de répondre aux besoins de chaque acteur tout en assurant développement équilibré du territoire entre ses différents usages (zones d’activités économiques, habitat, zones agricoles, grandes infrastructures…), le partage du foncier devra être maîtrisé. Il apparaît en effet fondamental que le développement de ce territoire soit envisagé à l’aune de la préservation pour les générations futures des qualités environnementales qui le caractérise. La mise en œuvre d’une politique de développement durable forte apparaît comme essentielle. Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic 137 GLOSSAIRE Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic 139 Accroissement total de population L'accroissement total (ou variation totale) de population est la variation de l'effectif d'une population au cours de l'année, qu'il s'agisse d'une augmentation ou d'une diminution. C'est la somme de l'accroissement naturel, du solde migratoire, et parfois d'un ajustement destiné à rétablir la cohérence entre les différences sources statistiques. L’activité économique La notion d'activité économique se distingue de la notion de profession. Cette dernière correspond au métier individuel (par exemple : secrétaire) ; la première se rapporte à l'unité économique où la profession est exercée (par exemple : construction automobile). On attribue à chaque actif ayant un emploi l'activité économique de l'établissement qu'il dirige ou qui l'emploie. Cette notion mérite deux précisions pour lever les ambiguïtés d'interprétation : - il s'agit de l'établissement et non de l'entreprise qui peut comprendre plusieurs établissements d'activités différentes. Un établissement est une cellule économique (usine, bureau, magasin de vente, dépôt, mine, etc.) située dans un lieu déterminé, dans laquelle travaillent une ou plusieurs personnes pour le compte d'une même autorité directrice. Comme lors des recensements antérieurs, les actifs sont classés selon l'activité principale de l'établissement qui les emploie et non d'après l'activité de la section d'établissement où ils travaillent et qui peut être différente. Les tableaux ne fournissent donc pas une classification par branche mais une classification par secteur d'établissement ; - les actifs employés par un établissement de prestation de services ou de main-d'oeuvre (entreprise de nettoyage, service de maintenance de matériel, agence de travail temporaire, etc.) relèvent de l'activité économique de l'établissement de prestation de services ou de main-d'oeuvre qui les emploie et non de l'activité économique de l'établissement où ils travaillent. Constituée de 700 postes élémentaires, la nomenclature d'activités française (NAF) actuelle est en vigueur depuis le 1er janvier 1993, conformément au décret n° 92-2239 du 2 octobre 1992. Elle se substitue à la version "activités" de la NAP 73. Arrondissement L'arrondissement est une circonscription administrative de l'Etat. C'est la zone géographique dont le chef-lieu est la sous-préfecture. Le souspréfet est chargé de son administration; il relaie le préfet en assurant le contrôle administratif des communes de son arrondissement. Le libellé de l'arrondissement est le plus souvent celui du cheflieu. L'arrondissement est une subdivision du département et un regroupement de cantons qui respecte les limites de communes. Agence nationale pour l'emploi Créée en 1967, l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) a pour missions d'assister les personnes à la recherche d'un emploi, d'une formation ou d'un conseil professionnel, d'aider les employeurs pour l'embauche et le reclassement de leurs salariés, de participer à la mise en œuvre d'actions favorisant la mobilité géographique et professionnelle et l'adaptation aux emplois et de mettre en place les aides publiques destinées à faciliter l'embauche et le reclassement des salariés. Association pour la formation professionnelle des adultes L'Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) est une association subventionnée par l'Etat. Elle organise principalement des formations longues (en général six mois à temps plein) pour des demandeurs d'emploi mais aussi des stages en faveur de salariés, au titre du congé individuel de formation ou du plan de formation d'entreprise Aire urbaine Le zonage en aires urbaines (ZAU) est une nomenclature spatiale définie par l’INSEE ; elle a pour but de donner une définition des villes et de leur zone d’influence en proposant différentes limites de celles-ci. Une aire urbaine est un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. Le pôle urbain est une agglomération de communes offrant 5000 emplois ou plus. En 1999, la France métropolitaine compte 354 aires urbaines (361 en 1990). Canton Le canton est une subdivision territoriale de l'arrondissement. C'est la circonscription électorale dans le cadre de laquelle est élu un conseiller général. Les cantons ont été créés, comme les départements, par la loi du 22 décembre 1789.Dans la plupart des cas, les cantons englobent plusieurs communes. Mais les cantons ne respectent pas toujours les limites communales : les communes les plus peuplées appartiennent à plusieurs cantons. Un canton appartient à un et un seul arrondissement. Si le canton accueille encore, en principe, certains services de l'Etat (gendarmerie, perception), la loi du 6 février 1992 relative à l'administration territoriale de la République et le décret du 1er juillet 1992 portant charte de la déconcentration l'ignorent totalement. Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic 140 Chômage Le chômage représente l'ensemble des personnes d'âge actif, privées d'emploi et en recherchant un. Sa mesure est complexe. Les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir. Il y a en France deux sources statistiques principales sur le chômage : les statistiques mensuelles du Ministère du travail, élaborées à partir des fichiers de demandeurs d'emploi enregistrés par l'ANPE, et l'enquête Emploi de l'Insee, qui mesure le chômage au sens du BIT. Chômeur Un chômeur est une personne qui n'a pas d'emploi et qui en recherche un. La définition des chômeurs est extrêmement sensible aux critères retenus. La définition la plus couramment utilisée est celle "au sens du BIT". Elle permet d'effectuer des comparaisons internationales. Chômeur au sens du BIT En application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau international du travail (BIT), un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : - être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ; - être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; - chercher activement un emploi ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement. Chômeur au sens du Recensement de la population Les chômeurs au sens du recensement de la population sont les personnes (de 15 ans ou plus) qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à l'ANPE) sauf si elles ont, en outre déclaré explicitement ne pas rechercher de travail. Chômeur de longue durée Un chômeur de longue durée est un actif au chômage depuis plus d'un an. Communauté de communes La communauté de communes est un EPCI regroupant plusieurs communes d'un seul tenant et sans enclave. Elle a pour objet d'associer des communes au sein d'un espace de solidarité en vue de l'élaboration d'un projet commun de développement et d'aménagement de l'espace. Les conditions "d'un seul tenant et sans enclave" ne sont pas exigées pour les communautés de communes existant à la date de la publication de la loi du 12 juillet 1999 ou issues de la transformation d'un district ou d'une communauté de villes en application de cette même loi (art. 51 et 56). Conditions d’emploi Les conditions d’emploi des personnes actives ayant un emploi sont présentées selon le statut de ces personnes. Elles correspondent, pour les salariés, au type de contrat ou d’emploi. Au sein des salariés, on distingue les apprentis sous contrat, les personnes placées par une agence d'intérim, les emplois aidés (Contrat Emploi Solidarité, emploi-jeune, Contrat Initiative Emploi, qualification, etc.), les stagiaires rémunérés (Stage d’Insertion et de Formation à l’Emploi, etc.), les contrats à durée déterminée (y c. contrat court, saisonnier, etc.), les titulaires de la Fonction publique (Etat, locale, hôpitaux) et les contrats (ou emplois) à durée indéterminée. Au sein des non salariés, on distingue les indépendants, les employeurs et les aides familiaux (voir la note « Statut »). Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic Couronne périurbaine La couronne périurbaine recouvre l'ensemble des communes de l'aire urbaine à l'exclusion de son pôle urbain. Demandeurs d'emploi Les demandeurs d'emploi sont les personnes qui s'inscrivent à l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE). Ces demandeurs sont enregistrés à l'ANPE dans différentes catégories de demandes d'emploi en fonction de leur disponibilité, du type de contrat recherché et de la quotité de temps de travail souhaité Demandeurs d'emploi en fin de mois Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) et ayant une demande en cours au dernier jour du mois. Demandeurs d'emploi de longue durée Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits à l'ANPE depuis plus d'un an. Emploi total L'emploi total comprend l'emploi salarié et l'emploi non salarié. Ces effectifs sont recensés au lieu de travail. Les séries sont constituées à partir du recensement de 1999 actualisé grâce aux fichiers UNEDIC, URSSAF ainsi que des données complémentaires. L'emploi total se réfère à la population résidente. Il comprend les travailleurs frontaliers résidant en France mais travaillant à l'étranger ; en revanche, il ne comprend pas les personnes travaillant en France mais résidant à l'étranger. 141 Emploi salarié Par salariés, il faut entendre toutes les personnes qui travaillent, aux termes d'un contrat, pour une autre unité institutionnelle résidente en échange d'un salaire ou d'une rétribution équivalente. Les non salariés sont les personnes qui travaillent mais sont rémunérées sous une autre forme qu'un salaire. Emploi non qualifié (au sens de la nomenclature des PCS) L'emploi qualifié/non qualifié est repéré explicitement dans la nomenclature détaillée des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) pour les ouvriers. Il est possible de définir des catégories d'employés qualifiés/non qualifiés profession par profession (niveau PCS détaillée) à partir de la spécialité de formation des personnes qui exercent ces professions. Celles exercées en grande proportion par des personnes possédant un diplôme de la même spécialité que leur profession sont considérées comme des professions qualifiées. Les autres sont des professions non qualifiées. D'autres définitions ont été tentées à partir de cette nomenclature, mais elles en sont encore au stade d'étude. Emploi équivalent temps plein Nombre total d'heures travaillées divisé par la moyenne annuelle des heures travaillées dans des emplois à plein temps sur le territoire économique. Emploi en nombre de personnes L'emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé, même pendant une durée limitée. On peut aussi mesurer les emplois en équivalent temps-plein. C'est le nombre total d'heures travaillées dans l'activité considérée divisé par la moyenne annuelle des heures travaillées dans des emplois à plein temps sur le territoire économique. Espace urbain L'espace urbain est l'ensemble, d'un seul tenant, de plusieurs aires urbaines et des communes multipolarisées qui s'y rattachent. Dans l'espace urbain multipolaire, les aires urbaines sont soit contiguës, soit reliées entre elles par des communes multipolarisées. Cet espace forme un ensemble connexe. Un espace urbain composé d'une seule aire urbaine est dit monopolaire. La France compte actuellement 96 espaces urbains. Les aires urbaines n'étant pas définies dans les départements d'outre-mer, les espaces urbains ne le sont pas non plus. Espace rural L'espace à dominante rurale, ou espace rural, regroupe l'ensemble des petites unités urbaines et communes rurales n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine (pôles urbains, couronnes périurbaines et communes multipolarisées). Cet espace est très vaste, il représente 70 % de la superficie totale et les deux tiers des communes. Etablissement public de coopération intercommunale Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) sont des regroupements de communes ayant pour objet l'élaboration de " projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ". Ils sont soumis à des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés d'agglomération, communautés de communes, syndicats d'agglomération nouvelle, syndicats de communes et les syndicats mixtes sont des EPCI. Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic Famille Une famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée, soit d'un couple marié ou non, avec ou sans enfants, soit d'un adulte avec un ou plusieurs enfants. Dans une famille, l'enfant doit être célibataire (lui-même sans enfant). Famille monoparentale Une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n'ayant pas d'enfant). Formes particulières d'emploi Sous le terme formes particulières d'emploi, (ou parfois emplois précaires) sont regroupés les statuts d'emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée à temps plein. Ce sont l'emploi à temps partiel, l'intérim, les contrats à durée déterminée, l'apprentissage et les contrats aidés. Logement Un logement est un local séparé et indépendant utilisé pour l'habitation. Un logement habité de façon permanente est une résidence principale. Dans les recensements et les enquêtes auprès de la population, les personnes sont repérées par leur résidence principale. L'ensemble des personnes qui habitent une même résidence principale forment un ménage ordinaire au sens statistique (même s'il n'y a qu'une personne ou qu'elles n'ont pas de relations de famille). Une partie de la population est hors ménages ordinaires ; il s'agit des personnes qui résident dans des bâtiments à usage collectif (casernes, maisons de retraite, services de long séjour des hôpitaux, couvents, prisons, etc.) ou dans des habitations mobiles. 142 Logement collectif Logement dans (appartement) un immeuble collectif Logement individuel Un logement individuel est une construction qui ne comprend qu'un logement (maison). Logement vacant Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants : - proposé à la vente, à la location ; - déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation; - en attente de règlement de succession ; - conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ; - gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste…). Immeuble collectif Un immeuble collectif est une construction qui comprend au moins deux logements. Certains bâtiments comportent plusieurs cages d'escalier. Au recensement, par convention, chaque cage détermine un immeuble. Dans l'enquête Logement, l'immeuble correspond à l'ensemble du bâtiment. Inactifs Les inactifs comprennent les retraités et retirés des affaires, les élèves, étudiants ou stagiaires non rémunérés (sauf ceux qui exercent simultanément une activité professionnelle), les autres inactifs. Ménage Un ménage, au sens statistique, est défini comme l'ensemble des occupants d'une résidence principale, qu'ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu'une seule personne. Remarque : Ne font pas partie des ménages les personnes vivant dans des habitations mobiles (y compris les mariniers et les sans-abri) et la population des communautés (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention...). Migrations - Lieu de résidence au 1er janvier 1990 Les données concernant les migrations proviennent de la question du bulletin individuel qui, à chaque recensement, demande où la personne résidait au 1er janvier de l'année du précédent recensement. Elle permet de distinguer, parmi les personnes recensées, celles qui habitaient : - dans le même logement ; - dans un autre logement de la même commune ; - dans une autre commune, le nom de cette commune (ou de l'arrondissement municipal dans le cas de Paris, Lyon ou Marseille) étant précisé ainsi que le département, ou, le cas échéant, le pays étranger ou le territoire d'outre-mer. La réponse à cette question fournit sur les migrations intercensitaires des éléments concernant les migrations extérieures (en distinguant les personnes qui résidaient en France métropolitaine ou dans les DOM au 1er janvier de l'année du précédent recensement de celles qui y sont arrivées depuis) et les migrations intérieures (changement de logement ou d'unité géographique : commune, canton, arrondissement, département, région). On appelle "migrants" les personnes dont la commune de résidence au 1er janvier de l'année du précédent recensement était différente de la commune de résidence au recensement considéré. Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic Précisions : Les migrations intermédiaires éventuelles ne sont pas prises en compte. En particulier, une personne qui habite la même commune aux deux dates peut très bien avoir changé de commune de résidence entre-temps. Les enfants nés depuis le 1er janvier 1990 sont considérés comme "migrants" (en 1999) si la personne de référence du ménage est ellemême "migrante". Une convention similaire était appliquée pour les recensements précédents. Les non-migrants à un niveau géographique donné (par exemple la région) comprennent éventuellement des migrants au niveau inférieur (par exemple le département). Toutes les caractéristiques individuelles sont celles au recensement de 1999 (âge, état matrimonial,...). Moyenne / Médiane Moyenne et médiane sont deux indicateurs résumés de la distribution d'une variable quantitative (salaire, patrimoine, taille, valeur ajoutée, etc.). La moyenne est la valeur commune qu'aurait chaque unité si toutes les unités avaient la même valeur de la variable (et que le total soit inchangé). Par exemple, le salaire moyen est le salaire que percevrait chaque salarié si tous percevaient le même salaire (à masse totale des salaires inchangée). Une évolution en moyenne annuelle compare la moyenne d'une année à la moyenne de l'année précédente. La médiane est la valeur qui partage la population en deux parties de même effectif lorsque l'on trie celle-ci par valeurs ordonnées de la variable considérée. Il y a donc autant d'unités dont la valeur de la variable est inférieure à la médiane que d'unités pour lesquelles elle est supérieure. Par exemple, le salaire médian est tel que la moitié 143 des salariés gagnent moins et que l'autre moitié gagne plus que la valeur de ce salaire médian. Remarque : En économie beaucoup de variables sont limitées vers le bas et non vers le haut ; par exemple le salaire est limité vers le bas par le SMIC alors que certains salaires peuvent être très élevés. Pour ces variables dont la distribution est ramassée vers le bas et étirée vers le haut, la médiane se situe en général dans la partie ramassée de la distribution (donc dans une situation assez basse) alors que la moyenne est tirée vers le haut par les valeurs élevées de certaines unités (même si ces dernières sont peu nombreuses), donc souvent supérieure à la médiane. Navettes – Déplacements domicile/travail On appelle "navettes" les déplacements quotidiens entre le domicile et le lieu de travail. Pour la métropole, on répartit les actifs ayant un emploi selon qu'ils résident et travaillent : • dans la même commune • dans deux communes différentes : o de la même unité urbaine ; o de la même zone d'emploi ; o du même département ; o de la même région ; o autres que ci-dessus. Certaines personnes exerçant des professions bien déterminées telles que "chauffeur-routier", "chauffeur de taxi", "VRP", "commerçant ambulant" ou "marin-pêcheur" les amenant à se déplacer plus ou moins fréquemment pour leur travail sont, par convention, considérées comme travaillant dans leur commune de résidence. Nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles dite PCS a remplacé, en 1982, la CSP. Elle classe la population selon une synthèse de la profession (ou de l'ancienne profession), de la position hiérarchique et du statut (salarié ou non). Elle comporte trois niveaux d'agrégation emboîtés : - les groupes socioprofessionnels (8 postes) ; - les catégories socioprofessionnelles (24 et 42 postes) ; - les professions (486 postes). Il existe une version de la nomenclature des professions plus détaillée à l'usage des entreprises, dite PCS-ESE-2003. Part des chômeurs La part des chômeurs est la proportion de chômeurs dans la population totale. Cet indicateur est plus faible que le taux de chômage qui mesure la proportion de chômeurs dans la seule population active. Il est utilisé pour nuancer le très fort taux de chômage parmi les jeunes de moins de 25 ans. Comme beaucoup de jeunes sont scolarisés et que relativement peu ont un emploi, leur taux de chômage est très élevé alors que la proportion de chômeurs dans la classe d'âge est beaucoup plus faible. Personnes en cours d’études – Niveau d’études Pour la définition des personnes de 15 ans ou plus « en cours d’études », on prend en compte à la fois l’inscription dans un établissement d’enseignement et le type d’activité déclaré. Ainsi, ne sont pas considérés comme « en cours d’étude » : les étudiants qui travaillent (considérés comme des actifs ayant un emploi), les retraités Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic inscrits dans un établissement d’enseignement (considérés comme d’anciens actifs). Les personnes de 15 ans ou plus, qui ne sont pas élèves ou étudiants, sont réparties selon le niveau d'études. Les différents niveaux d'études retenus sont : - école primaire ; - collège, classes de 6è à 3è, CAP, BEP ; - classes de seconde, première ou terminale ; - études supérieures (facultés, IUT, etc.). Petite et moyenne entreprise Les petites et moyennes entreprises (PME) sont des entreprises dont la taille, définie par un ensemble de critères, dont essentiellement le nombre de salariés, ne dépasse pas certains seuils. Les autres critères de taille utilisés sont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan, et on utilise parfois de plus un critère d'indépendance s'exprimant sous la forme de non-appartenance à un groupe trop important. Les seuils retenus, et en particulier le seuil du nombre de salariés, sont variables suivant les pays et l'objet de la définition : application d'une réglementation ou calcul de statistiques. Eurostat et la plupart des pays emploient le seuil de 250 salariés. En France il n'existe pas de définition officielle unique, mais on utilise le plus souvent dans les statistiques soit le seuil de 250 salariés, soit celui de 500 salariés. Quant au critère d'indépendance, s'il existe un accord général sur le fait qu'une PME ne doive pas appartenir à un grand groupe, il est toutefois difficile à mettre en œuvre au niveau des statistiques. 144 Pôle urbain Le pôle urbain est une unité urbaine offrant au moins 5000 emplois et qui n'est pas située dans la couronne périurbaine d'un autre pôle urbain. Population comptée à part La population comptée à part comprend : les militaires des forces françaises de l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air logés dans des casernes, camps ou assimilés de la commune et qui n'ont pas de résidence personnelle dans la commune - les élèves internes des lycées, collèges, grandes écoles, établissements d'enseignement spécial, séminaires et tous établissements d'enseignement publics ou privés avec internat, y compris établissements d'éducation surveillée de la commune et qui n'ont pas de résidence personnelle dans la commune ; - les détenus vivant dans les établissements pénitentiaires de la commune ; - les personnes sans domicile fixe rattachées administrativement à la commune, mais recensées dans une autre commune ; - les personnes vivant dans une collectivité de catégorie 1 à 8 d'une autre commune et ayant déclaré avoir leur résidence personnelle dans la commune ; - les étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur, logés hors internats et collectivités, recensés dans une autre commune et ayant déclaré avoir une autre résidence personnelle dans la commune. Population municipale La population municipale comprend : nts de la commune, y compris les militaires et les élèves internes recensés dans un établissement de la commune ou d'une autre commune et qui ont leur résidence personnelle dans la commune ; les personnes vivant dans les collectivités de la commune, c'est-à-dire : 1. les travailleurs logés dans un foyer ; 2. les étudiants logés dans une cité universitaire ou un foyer d'étudiants ; 3. les personnes âgées vivant dans une maison de retraite ou un hospice (à l’exclusion des personnes vivant en logement-foyer) ; 4. les personnes hospitalisées ou en traitement pour plus de trois mois ; 5. les membres d'une communauté religieuse ; 6. les personnes recueillies dans un centre d'hébergement ou un centre d'accueil 7. les personnes vivant dans d'autres types de collectivité. 8. les personnes sans abri ou vivant dans des habitations mobiles recensées le premier jour de la collecte dans la commune ; 9. les mariniers rattachés à la commune, quel que soit leur lieu de recensement. Population sans doubles comptes (PSDC) Les doubles comptes constituent une partie de la population comptée à part. Ils se composent : - des personnes sans domicile fixe rattachées administrativement à la commune, mais recensées dans une autre commune ; - des personnes vivant dans une collectivité de catégorie 1 à 8 d'une autre commune et ayant déclaré avoir leur résidence personnelle dans la commune ; - des étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur, logés hors internats et collectivités, recensés dans une autre commune et ayant déclaré avoir une autre résidence personnelle dans la commune ; - des militaires et élèves internes vivant dans un établissement de la commune et ayant leur résidence personnelle dans une autre commune. Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic Ces personnes faisant l’objet d’un double compte sont comptées également dans la population municipale d'une autre commune. La population totale est la somme de la population municipale et de la population comptée à part. La population sans doubles comptes est la population totale moins les doubles comptes. Le concept de population sans doubles comptes est utilisé pour calculer la population d'un ensemble de communes. Population active La population active regroupe la population active occupée (appelée aussi "population active ayant un emploi") et les chômeurs. La mesure de la population active diffère selon l'observation statistique qui en est faite. On peut actuellement distinguer trois approches principales : au sens du BIT, au sens du recensement de la population, au sens de la Comptabilité nationale. Population active occupée La population active occupée ou les actifs ayant un emploi sont les personnes qui ont une profession et l’exercent au moment du recensement. Sont classées dans cette rubrique les personnes qui aident un membre de leur famille dans son travail (par exemple : exploitation agricole ou artisanale, commerce, profession libérale...) à condition que la personne aidée ne soit pas salariée. Les apprentis sous contrat, les stagiaires rémunérés et les personnes qui, tout en poursuivant leurs études, exercent une activité professionnelle font également partie de la population active ayant un emploi. 145 Population totale au sens de la Comptabilité nationale Ensemble des personnes, nationaux ou étrangers, établies de façon durable sur le territoire économique du pays, même si ces personnes en sont temporairement absentes. La population totale est calculée à une date déterminée. Toutefois, la moyenne annuelle du nombre d'habitants fournit une base appropriée pour l'estimation des variables de la comptabilité nationale ou comme dénominateur en cas de comparaisons Résidence principale Une résidence principale est un logement occupé de façon permanente et à titre principal par le ménage. Il y a ainsi une identité entre le nombre de résidences principales et le nombre de ménages. Résidence secondaire Une résidence secondaire est un logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. La distinction entre logements occasionnels et résidences secondaires est parfois difficile à établir, c'est pourquoi, les deux catégories sont souvent regroupées SAGE (Source : Agence de l’Eau Loire-Bretagne) Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin LoireBretagne est entré en vigueur le 1er décembre 1996. C'est le cadre de cohérence pour les Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) préconisés par la loi sur l'eau du 3 janvier 1992. Les objectifs du SAGE sont les suivants : • il fixe les objectifs de qualité à atteindre dans un délai donné • il répartit l'eau entre les différentes catégories d'usagers • il identifie et protège les milieux aquatiques sensibles, • il définit des actions de développement et de protection des ressources en eau et de lutte contre les inondations L'initiative revient aux acteurs locaux qui préparent un dossier et l'adressent au préfet. Après consultation des collectivités concernées et du comité de bassin, le préfet : • délimite le périmètre (unité de territoire où s'imposent des solidarités physiques et humaines : bassin versant, nappe d'eau souterraine, zone humide, estuaire...) • constitue la Commission Locale de l'Eau (CLE). Présidée par un élu, elle est composée pour moitié d'élus, pour un quart de représentants des usagers et pour un quart de représentants de l'État A l'issue de sa préparation et après une phase de consultation, le SAGE est approuvé par arrêté préfectoral. Toutes les décisions prises dans le domaine de l'eau par les services de l'État et les collectivités publiques devront alors être compatibles avec le SAGE. Plus de 30 SAGE ont démarré ou sont en cours d'émergence sur le bassin Loire-Bretagne. Le territoire vendéen est entièrement couvert par 8 SAGE dont 5 interdépartementaux. Secteur d'activité Un secteur regroupe des établissements de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au regard de la Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic nomenclature d'activité économique considérée). L'activité d'un secteur n'est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d'autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production homogènes. Solde migratoire Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l'année. Ce concept est indépendant de la nationalité. Solde naturel Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période. Les mots "excédent" ou "accroissement" sont justifiés par le fait qu'en général le nombre de naissances est supérieur à celui des décès. Mais l'inverse peut se produire, et l'excédent naturel est alors négatif. Le taux d'excédent naturel pendant une période est le rapport de l'excédent naturel à la population moyenne de cette période. Il est aussi égal à la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité. Statut (salariés, non salariés) Le statut permet de distinguer les salariés des nonsalariés. La notion de statut ne s'applique qu'à la population active ayant un emploi. Les non-salariés comprennent les indépendants, les employeurs ou les aides familiaux. Ces derniers sont des personnes qui aident, sans être salariées, un membre de leur famille qui est luimême à son compte (exploitant agricole, artisan commerçant, industriel, profession libérale). 146 Taux d'activité Le taux d'activité est le rapport entre le nombre d'actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population totale correspondante Taux de chômage Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs). On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme ... Remarque Le taux de chômage diffère de la part de chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans la population totale. Taux d'emploi Le taux d'emploi est la proportion de personnes disposant d'un emploi parmi celles en âge de travailler (15 à 64 ans). Le taux d'emploi reflète la capacité d'une économie à utiliser ses ressources en main-d'œuvre. Taux de natalité Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à la population totale moyenne de l'année TPU Taxe professionnelle unique Unité urbaine Les limites entre territoire urbain et territoire rural sont redéfinies à l'occasion de chaque recensement. L'unité urbaine est une commune ou un ensemble de communes qui comporte sur son territoire une zone bâtie d'au moins 2 000 habitants où aucune habitation n'est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. En outre, chaque commune concernée possède plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. Si l'unité urbaine s'étend sur plusieurs communes, l'ensemble de ces communes forme une agglomération multicommunale ou agglomération urbaine. Si l'unité urbaine s'étend sur une seule commune, elle est dénommée ville isolée. Remarque Ces seuils, 200 mètres pour la continuité de l'habitat et 2 000 habitants pour la population, résultent de recommandations adoptées au niveau international. Les frontières de ces zones coïncident dans tous les cas avec des limites communales. En revanche, les limites des autres circonscriptions administratives (cantons, arrondissements, départements) ne sont pas prises en compte lors de leur délimitation. Une même unité urbaine peut s'étendre sur deux ou plusieurs départements. Une unité urbaine peut même déborder des frontières nationales. Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique Le programme ZNIEFF a été initié par le ministère de l'environnement en 1982, il a pour objectif de se doter d'un outil de connaissance des milieux naturels sur l'ensemble du territoire national, métropole et département d'outre-mer. La prise en compte d'une zone dans le fichier ZNIEFF ne lui confère aucune protection réglementaire. L'inventaire distingue deux types de zones : celles dites de type I, d'une superficie généralement limitée, caractérisées par la Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic présence d'espèces animales ou végétales rares ou caractéristiques ; celles dites de type II, de grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type I peuvent être contenues dans les zones de type II Zone d'emploi Une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel les habitants trouvent la plupart du temps un emploi et où les établissements trouvent la main d'oeuvre nécessaire pour occuper les emplois qu'ils procurent. Effectué conjointement par l'Insee et les services statistiques du Ministère du Travail, la zone d'emploi constitue donc un cadre géographique adapté aux études sur l'emploi, les déplacements quotidiens et les activités économiques. Les zones d'emploi ont été définies en 1983 essentiellement à partir des déplacements domicile-travail observés lors du recensement de la population de 1982. D'autres variables ont été prises en compte, notamment les migrations résidentielles, la nature de l'activité économique dominante et l'accès de la population aux grands équipements. Le découpage respecte nécessairement les limites régionales, et le plus souvent les limites cantonales (et donc a fortiori départementales). Il était recommandé de ne pas créer de zones réunissant moins de 25 000 actifs. Défini pour la France métropolitaine, les zones d'emploi ont été actualisées, en 1994, sur la base des résultats du recensement de la population de 1990.Depuis 1994, la France métropolitaine est découpée en 348 zones d'emploi. 147 Partie 2 - LE PROJET DE TERRITOIRE Les orientations stratégiques de la charte de Pays SOMMAIRE INTRODUCTION .................................................................................................................................................................................................... 152 MISE EN ŒUVRE DE LA DÉMARCHE ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL............................................................................................ 153 MISE EN ŒUVRE D’UNE DEMARCHE D’EVALUATION CONTINUE ....................................................................................................... 154 SYNTHESE DES ENJEUX DU TERRITOIRE................................................................................................................................... 155 AXE STRATEGIQUE N°1 – CONFORTER UN AMENAGEMENT DU T ERRITOIRE EQUILIBRÉ ET DURABLE ............................. 157 MESURE N°1 : Garantir un bon usage des sols par une gestion active du foncier.......................................................................... 158 MESURE N°2 : Soutenir qualitativement et quantitati vement les politiques d’habitat et d’urbanisme ....................................... 160 MESURE N°3 : Soutenir les mesures environnementales sur l’ensemble du territoire................................................................... 162 MESURE N°4 : Favoriser les économies d’énergie et e ncourager le développement des énergies renouvelables................ 164 MESURE N°5 : Mutualiser les expériences environneme ntales à l’échelle du territoire ................................................................. 165 MESURE N°6 : Poursuivre l’effort de désenclavement et favoriser la mobilité de tous sur le territoire..................................... 166 Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 150 AXE STRATEGIQUE N°2 – IMPULSER ET ACCOMPAGNER LE DE VELOPPEMENT D’UNE ECONOMIE PERFORMANTE ET INNOVANTE ........................................................................................................................................................................................................... 167 MESURE N°1 : Accompagner la mise en réseau des dyna miques locales ......................................................................................... 168 MESURE N°2 : Agir sur les transmissions et la créat ion d’entreprises ............................................................................................... 170 MESURE N°3 : Favoriser le maintien et l’accueil de qualité des entreprises ..................................................................................... 172 MESURE N°4 : Renforcer l’économie touristique comme facteur endogène de développement ................................................. 174 MESURE N°5 : Développer et adapter la formation des hommes et des femmes du territoire ..................................................... 177 MESURE N°6 : Expérimenter et soutenir le développem ent de nouvelles formes d’emplois........................................................ 180 AXE STRATEGIQUE N°3 - DEVELOPPER DES SERVICES DE PR OXIMITE ET UN CADRE DE VIE DE QUALITE...................... 183 MESURE N°1 : Favoriser et mutualiser les pratiques culturelles, sportives et associatives......................................................... 184 MESURE N°2 : Agir sur la préservation et la valoris ation du patrimoine ............................................................................................ 186 MESURE N°3 : Encourager et développer les services de proximité marchands et non marchands ......................................... 187 MESURE N°4 : Favoriser une politique d’accompagneme nt des personnes âgées et handicapées ........................................... 189 MESURE N°5 : Conforter l’accès aux services de sant é .......................................................................................................................... 191 MESURE TRANSVERSALE : Assurer l’organisation et l’animation du Pays et structurer son ingénierie ............................................ 192 SYNTHESE DE LA STRATEGIE ........................................................................................................................................................................ 193 Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 151 I NTRODUCTION Le Pays du Bocage Vendéen est un territoire composé de 72 communes qui s’étend sur plus de 1 800 km2 et représentent 143 500 habitants. Doté d’une forte identité historique, ce territoire, marqué par une ruralité dynamique, connaît une croissance importante de sa population et enregistre un développement économique endogène soutenu. Le pays du bocage Vendéen est un espace bien identifié situé entre les agglomérations de Cholet, La Rochesur-Yon et Nantes, dont l’originalité réside dans son caractère multipolarisé : le territoire est composé d’un ensemble de pôles économiques, qui sont autant d’espaces de développement favorables à un aménagement équilibré et durable du territoire. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 152 M ISE EN ŒUVRE DE LA DÉMARCHE ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL L’élaboration de la charte de Pays du Bocage Vendéen se fonde sur le processus suivant : Le diagnostic du territoire a été établi par les services du IV - Contrat Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen, en collaboration avec Vendée Expansion (pour la fourniture des cartographies et III - Actions de données chiffrées). Les trois chambres consulaires de Vendée ont également été II - Stratégie associées de façon importante à ce travail, puisqu’elles ont chacune réalisé un diagnostic thématique dans leur domaine de compétences respectifs. L - Diagnostic du territoire Les études thématiques précédemment réalisées dans certains domaines, notamment en matière d’habitat ou d’environnement, ont également enrichi ce travail, ainsi que de nombreux entretiens avec élus et représentants socio-professionnels du territoire. Une présentation du diagnostic a été faite en février 2004 et le document complet a été transmis à l’ensemble des membres du conseil de développement. Ainsi, lors des commissions thématiques qui ont suivi et où il a été constaté une forte participation, chacun a pu débattre sur les constats effectués, apporter des rectifications ou effectuer les compléments nécessaires. Une fois amendé, ce document a été validé par un vote unanime en Comité Syndical du Pays. Par la suite, l’élaboration de la stratégie du territoire a donné lieu à deux réunions de travail pour chacune des commissions thématiques du conseil de développement. Consécutivement à ces réflexions, une présentation de l’ensemble des axes stratégiques a été faite devant l’assemblée plénière du Conseil de développement afin que chacun ait une vision globale du projet de territoire et puisse exprimer son avis. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 153 M ISE EN ŒUVRE D’UNE DEMARCHE D’EVALUATION CONTINUE Afin de mettre en œuvre une action efficace et pertinente, la réalisation du projet de Pays doit être accompagnée par une démarche d’évaluation continue. Par ailleurs, il sera important d’évaluer le projet de territoire dans sa globalité mais aussi de réaliser des évaluations individuelles pour chacune des actions réalisées. La mise en place de ce dispositif se décompose en trois étapes : 1 – AVANT : La démarche d’évaluation continue démarre dès la phase d’élaboration de l’action. Outre l’estimation des moyens humains, financiers et organisationnels qui seront mis en œuvre, les critères d’évaluation de l’action et les objectifs à atteindre devront également être définis lors de cette phase. Ces éléments de caractérisation initiale (coût, organisation, déroulement …) permettront par ailleurs de mesurer plus facilement l’intérêt des actions et leur rôle au sein du projet de territoire (rôle moteur, d’accompagnement, préparatoire, expérimental…). 2 – PENDANT : Tout au long de la réalisation des actions, une collecte périodique des informations (trimestrielle, semestrielle ou annuelle selon les types d’actions) devra être effectuée. Ces informations doivent permettre de rendre compte du déroulement de l’action mais aussi de mesurer les écarts par rapport aux objectifs fixés ou aux prévisions. Ces bilans intermédiaires permettront en outre, d’effectuer des ajustements et d’anticiper des dérapages. 3 – APRES : Une fois les actions achevées, l’évaluation finale permet de récapituler l’ensemble du déroulement du projet, de mesurer l’impact de l’action et les écarts par rapport aux objectifs de départ en fonction des moyens qui ont été réellement mis en œuvre. Cette dernière phase d’évaluation permet également de pointer et d’analyser les blocages et difficultés rencontrés mais également d’observer les effets induits du projet (positifs ou négatifs) sur son environnement. Au final, l’ensemble de ce dispositif d’évaluation doit devenir une aide primordiale lors de l’élaboration des contrats de territoire suivants. Enfin, ces éléments d’informations permettront également d’informer régulièrement les partenaires du Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen sur l’avancement du projet du territoire et les résultats des actions. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 154 S YNTHESE DES ENJEUX DU TERRITOIRE Le diagnostic du territoire, qui a fait l’objet d’une validation par l’ensemble des acteurs (syndicat mixte et conseil de développement), a permis de faire ressortir que le Bocage Vendéen présente les caractéristiques d’une cohésion culturelle, historique, géographique, économique et sociale importante. L’enjeu de la constitution du Pays est donc de valoriser sa cohésion pour faire valoir ses nombreux atouts et anticiper les évolutions des prochaines années. De manière synthétique, 7 enjeux majeurs ont été dégagés en conclusion du diagnostic : • Renforcer l’économie de services tout en confortant la singularité du territoire notamment la diversité de ses activités économiques (agricoles, industrielles, artisanales et commerciales) – Actions répondant à l’enjeu de la transmission d’entreprises (agricoles, artisanales et industrielles) – Favoriser l’accueil et le développement d’entreprises – Formalisation de la mise en réseau des entreprises par filières – meilleure articulation avec la recherche et l’enseignement • Favoriser les actions de formation – Augmentation des qualifications – Meilleure gestion de l’adéquation entre offre et emploi (aussi bien pour les entreprises que les organismes de formation) – Favoriser la formation professionnelle tout au long de la vie (actions de reconversion, formation continue…) • Développer et structurer l’économie touristique – Développement de l’offre de services et la mise en marché de produits touristiques (articulation activités/hébergements, infrastructures…) – Structuration de l’accueil • Déployer une politique de l’habitat volontariste – Répondre aux besoins différenciés de populations diverses (accès à la propriété, locatifs, handicaps…) – Maîtriser les prix et la pression foncière – Accueil des nouvelles populations – Développer le souci de la qualité architecturale et urbanistique des constructions Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 155 • Mettre en œuvre une politique de services à la personne - Pour accompagner l’installation de nouvelles populations en terme d’infrastructures scolaires et périscolaires, de loisirs (sports, culture) - Pour accompagner le mouvement de vieillissement de la population et la volonté de maintien à domicile des personnes âgées - Pour répondre aux besoins d’infrastructures adaptées pour les personnes handicapées • Maîtriser le foncier et la cohabitation entre ses différentes utilisations – Afin de répondre aux besoins de chaque acteur tout en assurant un développement équilibré du territoire (zones agricoles, habitat, zones d’activités économiques, grandes infrastructures…) • Mettre en œuvre une politique de développement durable forte et transversale – Afin que le développement du territoire soit envisagé à l’aune de la préservation et la mise en valeur de son environnement pour les générations futures Au vu de ces enjeux, le projet de territoire a été discuté au sein des commissions thématiques du conseil de développement. Ce projet doit matérialiser l’ambition du territoire : Favoriser un modèle de développement territorial et économique équilibré et attractif Elaboré en commissions thématiques, débattu en assemblée plénière du conseil de développement et validé par le Comité Syndical du Pays, ce projet de territoire correspond bien à une volonté commune de l’ensemble des acteurs du territoire. Trois orientations stratégiques structurent cette volonté : Axe 1. Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable Axe 2. Impulser et accompagner le développement d’une économie performante et innovante Axe 3. Développer des services de proximité et un cadre de vie de qualité Ces trois axes stratégiques ont ensuite été déclinés en mesures qui constituent le cadre des actions futures du Contrat de Pays. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 156 AXE STRATEGIQUE N°1 – CONFORTER UN AMENAGEMENT DU TERR ITOIRE EQUILIBRÉ ET DURABLE Le développement du territoire ne peut s’envisager sans tenir compte des spécificités de ce territoire et de ses richesses naturelles. A ce titre, la volonté des acteurs du territoire est de maintenir un équilibre durable au sein du Pays du Bocage Vendéen, équilibre qui se fonde sur le caractère multipolarisé du territoire mais aussi sur la qualité de son environnement. Dans un contexte générateur d’une pression foncière importante, le territoire doit répondre à un triple enjeu : - Maîtriser l’impact de l’urbanisation (zones d’habitat) et des infrastructures (zones économiques, axes de communications, équipements sportifs ou culturels…) sur leur environnement (agriculture, milieux naturels…) - Accueillir de nouvelles populations par la mise en oeuvre d’une politique quantitative mais aussi qualitative en faveur de l’habitat - Améliorer l’accessibilité et favoriser la mobilité et les déplacements sur le territoire en développant un réseau routier de qualité Afin de répondre à ces enjeux, il est indispensable que le territoire du Pays du Bocage Vendéen se donne les moyens d’un aménagement cohérent et équilibré mais aussi respectueux de l’environnement et de l’identité des villes et villages qui le composent. L’urbanisation de notre territoire doit aujourd’hui se renouveler afin de concilier au mieux développement économique, habitat de qualité et cadre de vie préservé. Les relations de complémentarité entre les Villes-centres de canton et les Communes rurales se modifient notamment du fait de l’amélioration de la qualité de la desserte routière mais aussi du fait du développement de zones d’activités ou d’habitations importantes. La prise en compte de ces évolutions dans les projets d’aménagement des villes et des villages du Pays est donc une nécessité, afin d’assurer un aménagement harmonieux du territoire. Toutefois, cette politique d’aménagement repose davantage sur de l’incitation, de l’information et du conseil que sur des contraintes. Ce n’est donc que dans une perspective de long terme que peuvent s’envisager ces orientations. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 157 MESURE N°1 : Garantir un bon usage des sols par une gestion active du foncier AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable ENJEU : Répondre aux besoins des différentes activités tout en assurant un développement équilibré du territoire entre ses différents usages CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : La maîtrise du foncier constitue un des enjeux essentiels d’un territoire. Au sein du Pays du Bocage Vendéen, du fait d’une croissance démographique et d’un développement économique soutenu, la pression sur le foncier s’exerce de plus en plus fortement. Cette pression foncière se traduit notamment par la réduction des surfaces agricoles mais aussi par une augmentation forte des prix. En conséquence, il importe de définir un bon usage des sols, dans le respect des contraintes particulières de chacune des activités (agriculture, développement économique, accueil de nouvelles populations). Soucieux de ne pas assister de façon impuissante à la consommation de l’espace, le Pays du Bocage Vendéen envisage, audelà des nécessaires concertations qui s’imposent en ce domaine, d’agir de façon volontariste sur la gestion du foncier, notamment en dotant le territoire d’outils d’analyse, d’observation et d’anticipation. Un habitat fortement consommateur d’espace L’attractivité résidentielle croissante du territoire, notamment due aux bassins d’emplois dynamiques qui le composent, est un facteur important de la progression de la pression foncière au sein du Pays du Bocage Vendéen. Or, si le territoire veut continuer à attirer et à accueillir des populations jeunes et actives, le prix des terrains devra être maintenu à un niveau acceptable afin de permettre à de jeunes ménages d’accéder à la propriété. Toutefois, cette aspiration des habitants du Pays à l’accession à la propriété dans un habitat horizontal de type individuel constitue un facteur de consommation grandissante d’espaces péri-urbain et devra donc être maîtrisé. Des infrastructures qui se développent Le développement du territoire passe également par la mise en place d’infrastructures nouvelles telles que des voies de communication, des zones économiques ou des services de proximité (salles de sport, écoles, établissements pour personnes âgées…). Bien qu’indispensable pour accompagner la croissance de la population, ces infrastructures nécessitent néanmoins des emprises foncières non négligeables sur l’équilibre du territoire. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 158 OBJECTIFS : Une préoccupation majeure pour le monde agricole Malgré la vague importante de départ à la retraite prévue dans les prochaines années, la recherche de foncier reste une préoccupation majeure pour les nombreux exploitants agricoles du Bocage. La forte concentration des productions hors sols dans le Bocage implique en effet de trouver des surfaces importantes afin d’épandre les rejets azotés et phosphorés que les réglementations européennes obligent à résorber. La recherche de terres a également pour objet d’amortir les baisses des aides engendrées par la nouvelle PAC. Par ailleurs, non seulement les agriculteurs sont en concurrence entre eux mais ils doivent aussi composer avec les autres utilisateurs du sol. Cela se traduit par une forte spéculation, peu favorable à l’installation de jeunes confrontés à une envolée des prix. Enfin, le prélèvement de surfaces agricoles, pour satisfaire les besoins d’urbanisation ou d’infrastructures, fragilise fortement les exploitations touchées (perte de primes, perte de surfaces d’épandage, remise en cause de l’exploitation…). Afin de réussir au mieux ce difficile exercice de gestion de l’espace, le Pays du Bocage Vendéen doit se doter d’une politique forte et d’outils performants en la matière. Il apparaît nécessaire, à ce titre, que le Pays soutiennent les outils d’analyse et d’anticipation qui pourront être mis en œuvre sur tout ou partie de son territoire, en collaboration avec les acteurs locaux concernés (chambre d’agriculture, CAUE…). Enfin, il semble important que les Communes du Pays, ainsi que les différents acteurs concernés (agriculteurs, chefs d’entreprises habitants, bailleurs sociaux, …) puissent échanger leurs réflexions en matière d’urbanisme afin d’éviter un développement urbanistique désordonné et de maintenir l’équilibre qui donne au territoire toute son attractivité actuelle. ACTIONS ENVISAGEES : Doter le territoire d’outils d’analyse, d’anticipation et d’évaluation Mettre en place des formations dans le domaine de l’urbanisme pour les acteurs locaux et les élus Mise en œuvre de politique de réserves foncières Soutien à la mise en place du SIG sur le territoire Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 159 MESURE N°2 : Soutenir qualitativement et quantitativement les politiques d’habitat et d’urbanisme AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable ENJEU : Adapter l’habitat aux besoins des populations dans le respect de l’identité du territoire CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Afin d’accompagner le développement économique et l’attractivité résidentielle du territoire, le Pays doit se donner les moyens d’accueillir de nouvelles populations. Depuis quelques années, les collectivités du Pays ont mis en œuvre une politique active en matière d’habitat, par la mise en place de PLH ou encore d’actions de réhabilitation du parc privé dans le cadre d’opération de type OPAH. Si l’effort doit aujourd’hui être maintenu dans ces domaines, il doit également se porter sur la mise en place d’une offre diversifiée adaptée aux besoins multiples des populations. Le développement du logement locatif ou l’adaptation des logements au handicap seront notamment des objectifs importants pour le territoire. Par ailleurs, il apparaît également nécessaire d’être vigilant à ce que l’accueil de ces nouvelles populations se fasse de manière maîtrisée et organisée afin de faciliter leur intégration et de préserver l’équilibre territoriale du Pays. Enfin, les outils d’analyse et d’anticipation doivent être maintenus et développés afin d’anticiper les évolutions à venir et de pouvoir y répondre de façon satisfaisante pour tous. OBJECTIFS : Soutien au développement de l’offre de logement Le développement du territoire ne peut se réaliser si l’adéquation entre la demande et l’offre de logements n’est pas atteinte. Malgré les tensions sur le foncier, le Pays du Bocage Vendéen doit être en mesure de proposer de nouveaux logements aux populations qui souhaitent venir s’implanter sur son territoire. Il apparaît nécessaire d’envisager deux actions : l’une sur la planification relative à la politique du logement et de l’urbanisation (Plan Local de l’Habitat, Plan Local d’Urbanisme…), l’autre sur la maîtrise du foncier, à travers l’acquisition de terrains destinés à l’implantation de logements. Par ailleurs, l’accueil de ces nouvelles populations exige une politique concertée de la part des élus locaux afin de soutenir une urbanisation maîtrisée, de qualité et diversifiée. La maîtrise des extensions des bourgs et villages par la mise en place de PLU structurés et cohérents avec les communes limitrophes doit permettre, par exemple, d’éviter la création d’un pôle de constructions important sans lien avec le bourg ancien. L’extension des lotissements doit donc être pensée afin de construire un territoire harmonieux et équilibré. Les élus doivent, sur ce point, pouvoir être accompagnés dans leurs réflexions. Enfin, il importe de mettre en œuvre les projets relatifs à l’accueil des gens du voyage, dans le respect des contraintes réglementaires qui prévalent dans ce domaine. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 160 Au vu du déséquilibre global du marché, un soutien doit être apporté au développement de l’offre locative privée comme publique, ainsi qu’à l’amélioration qualitative des logements existants. Il s’agit de coordonner l’action des Communautés de Communes en matière d’habitat locatif, de renforcer l’offre de logement social. Le Pays du Bocage Vendéen pourrait également se doter d’une Charte Architecturale et Paysagère, outil incitatif à destination des communes, des EPCI et des citoyens. En effet, l’amélioration du cadre de vie dans les communes du Bocage passe par l’amélioration de la qualité architecturale des constructions mais aussi par la valorisation de l’héritage paysager. La mise en oeuvre des préconisations de cette Charte Architecturale et Paysagère participerait ainsi au renforcement de l’identité du Pays du Bocage. Impulser une politique incitative d’adaptation des logements aux handicaps Embellir le patrimoine public et privé Développer le parc de logement locatif privé et public La construction de logements doit intégrer les problématiques spécifiques relatives aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. Qu’il s’agisse de constructions neuves ou anciennes, il convient de mettre aux normes les logements afin de pouvoir disposer d’un parc suffisant de logements accessibles pour tous. Préserver l’identité des villes et villages tout en organisant les moyens d’un accueil de nouvelles populations Les actions de planification de l’habitat et de maîtrise du foncier doivent se doubler d’une politique sur la qualité du bâti et l’identité architecturale. Cet effort sur la qualité devant se traduire par la qualité architecturale des logements construits qui à bien des égards, sont la signature du territoire ; de même, la poursuite des politiques relatives à la préservation du patrimoine bâti ancien (opération façades) ou de réhabilitation de logements anciens s’avère nécessaire. L’identité du territoire provient aussi des matériaux utilisés. Il est donc important de faciliter la transmission des savoirs requis notamment par l’organisation de formations ou la diffusion de plaquettes de sensibilisation regroupant des informations réglementaires, pratiques et techniques. Espaces publics et espaces privés forment un tout dans l’image que donne une ville ou un village. Ainsi, l’aménagement réussi des espaces publics motive les propriétaires des espaces privés à valoriser leur patrimoine. Toutefois, il reste nécessaire de mener des opérations collectives qui incluent à côté d’une incitation financière, un conseil aux particuliers. Des opérations telles que l’aide au ravalement des façades, la rénovation des vitrines commerciales ou encore la requalification de bâtiments agricoles ou industriels désaffectés, doivent par exemple être soutenues sur le territoire. ACTIONS ENVISAGEES : Mise en oeuvre d’observatoires de l’habitat Actions de sensibilisation et d’incitation en faveur de l’habitat adapté Création de logements adaptés Développement du parc de logements locatifs Aide à l’amélioration de l’habitat Amélioration de la qualité esthétique et fonctionnelle des bourgs Actions de sensibilisation au paysage et à l’architecture Aide à la réhabilitation des vitrines et façades des artisans et commerçants Aide à l’insertion des bâtiments agricoles, artisanaux et industriels Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 161 MESURE N°3 : Soutenir les mesures environnementales sur l’ensemble du territoire AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable ENJEU : Mettre en œuvre des politiques actives de préservation de l’environnement CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : 2 – l’eau et l’assainissement Afin de faire face à la croissance de l’urbanisme, le territoire devra mettre en œuvre une politique d’assainissement qui anticipe les besoins de traitement des eaux usées. Dans le respect des contraintes réglementaires, le Pays devra notamment soutenir la mise en place des Services Publics d’Assainissement Non Collectif (SPANC), ou la restructuration de systèmes d’assainissement collectif. Afin de participer à une préservation active de l’environnement, le Pays du Bocage Vendéen souhaite se mobiliser dans trois champs d’intervention. Enjeu important pour l’ensemble des acteurs du Pays, cette préservation vise tout aussi bien à satisfaire aux obligations réglementaires qu’à préserver, restaurer et valoriser le patrimoine naturel du Pays. Toutefois, le Pays du Bocage Vendéen n’entend pas limiter son action au respect de la réglementation environnementale. C’est pourquoi, d’autres politiques doivent être mises en œuvre, notamment dans le domaine de l’entretien de la qualité paysagère et hydraulique des cours d’eau (lits, berges, ouvrages…). OBJECTIFS : Enfin, la préservation et la valorisation de l’environnement passent également par une amélioration de la qualité des eaux. A ce titre, les orientations et actions définies dans le cadre des Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) doivent contribuer à cette amélioration sur les bassins versants concernés. 1 – la politique des déchets Au vu des enjeux importants que le traitement des déchets représente, le soutien à des politiques en faveur d’une meilleure valorisation de ceux-ci (déchetterie, plate-forme de compostage, à titres d’exemples) doit être encouragé. Le Pays sera également attentif à la prise en compte de la problématique des déchets agricoles, industriels et artisanaux afin que des politiques cohérentes et efficaces soient mises en place. 3 – Agir sur la préservation et la valorisation des milieux naturels Le Pays du Bocage Vendéen est un territoire dont un certain nombre de sites naturels sont encore préservés. Ainsi, afin de pérenniser l’existence de ces sites et de les valoriser, le Pays doit Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 162 contribuer à la mise en place de mesures de sensibilisation et de gestion. Par ailleurs, dans le cadre des mesures de protection du patrimoine naturel, l’Etat pour les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêts Ecologiques, Faunistiques et Floristiques) et le département pour les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ont identifié des sites à préserver. Il faut permettre aux habitants du Pays et aux touristes de découvrir la richesse et la diversité de ces sites dans le respect de ces zones fragiles. Cette valorisation, qui vise à sensibiliser, informer et former le grand public à l’environnement, passe par des actions de natures différentes : création de sentiers pédagogiques, mise en place d’actions d’éducation au patrimoine, aménagement de sites, sont autant de projets qu’il est nécessaire de soutenir. ACTIONS ENVISAGEES : Soutenir les politiques de gestion et de traitement des déchets Soutenir une mise en œuvre concertée des SPANC Prévoir les capacités de traitement des eaux usées nécessaires à la croissance de la population Soutenir les projets éducatifs de sensibilisation Restaurer les paysages dégradés Soutenir les actions des SAGE en faveur de la qualité de l’eau Valoriser les espaces naturels et des sites naturels remarquables Favoriser le traitement des friches industrielles ou agricoles En matière d’entretien des haies et des sentiers (afin d’éviter leurs disparitions), la réflexion doit associer les élus et les utilisateurs des espaces (pêcheurs, agriculteurs, club sportifs, associations de protection de l’environnement…). L’entretien des terres ingrates (coteaux, berges des rivières…) doit également être favorisé afin de proposer un cadre environnemental de qualité pour tous. Par ailleurs, l’ouverture des pistes cyclables et des chemins de randonnées équestre et pédestre doit aussi conforter la politique de valorisation du paysage. Enfin, il semble important d’intégrer les sites d’activités (implantation artisanales, industrielles ou commerciales en périphérie des zones urbanisées) dans leur environnement par des actions de requalification paysagère ou de traitement des friches agricoles ou industrielles. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 163 MESURE N°4 : Favoriser les économies d’énergie et encourager le développement des énergies renouvelables AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable ENJEU : Maîtrise de l’énergie et développement des énergies renouvelables CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Conscient des nouveaux enjeux environnementaux liés au renchérissement du baril de pétrole, à l’épuisement des ressources des énergies fossiles et aux effets néfastes des gaz à effet de serre, le Pays du Bocage Vendéen souhaite mener des actions de sensibilisation à la maîtrise des énergies et de développement des énergies renouvelables. de certains matériaux notamment en matière d’isolation des habitations. En outre, ce soutien aux énergies renouvelables doit également conduire à favoriser les projets qui permettent l’utilisation des ressources locales, notamment à travers la valorisation de la filière bois. Le Pays du Bocage Vendéen compte en effet une ressource en bois (forêts, haies bocagères…) qui pourrait être exploitée pour fournir une matière première de proximité tout en ayant un impact positif sur la gestion de l’espace (entretien des haies et des forêts…). En effet, malgré un coût d’investissement assez élevé, les chaudières bois présentent néanmoins de nombreux avantages environnementaux et économiques par rapport à l’utilisation de combustibles fossiles. OBJECTIFS : ACTIONS ENVISAGEES : Par la mise en œuvre de moyens de sensibilisation du public (communication, expositions, manifestations…) mais aussi d’incitations financières, l’objectif est d’encourager les acteurs publics et privés du territoire à mettre en place des modes alternatifs de chauffage ou de chauffe-eau tels que la géothermie, le solaire ou le bois. Sensibilisation du public (communication, information, accueil, conférence…) En parallèle la sensibilisation devra également porter sur la maîtrise de l’énergie et sur les économies pouvant être réalisées par tous (consommation d’eau et d’électricité notamment), grâce à des habitudes simples de la vie quotidienne, mais aussi par l’utilisation Formation des artisans Equiper un nombre significatif de logements et de locaux divers (entreprises, établissements médico-sociaux, administrations, services publics…) en moyens de chauffage alternatifs et en isolation par l’octroi de subventions incitatives Aide à la mise en place de la filière bois-énergie sur le Pays Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 164 MESURE N°5 : Mutualiser les expériences environnementales à l’échelle du territoire AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable ENJEU : Favoriser la mise en commun des réflexions et expériences en cours sur le territoire CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : De nombreux acteurs du territoire, que ceux-ci soient publics ou privés, conduisent des actions de sensibilisation aux bonnes pratiques environnementales dans des domaines aussi variés que l’eau, les déchets, l’assainissement, le traitement des effluents, les économies d’énergies, la préservation des paysages… Les préoccupations environnementales étant partagées par tous, il apparaît essentiel, dans une logique de cohérence mais aussi de pertinence et d’efficacité de l’action publique, de favoriser la mise en commun des réflexions et expériences en cours sur le territoire. OBJECTIFS : Sans affirmer qu’il existe dans chaque domaine, une solution unique à généraliser sur l’ensemble du territoire, des échanges d’expériences pourraient permettre d’attirer l’attention sur des problèmes non encore pris en compte dans certaines zones, de faire évoluer des pratiques ou encore de conduire à améliorer l’efficacité d’actions en cours en évitant les écueils et difficultés auxquels d’autres se sont confrontés. Dans des domaines d’actions nouveaux, tels que la gestion des SPANC par exemple, ces échanges pourraient également permettre de travailler avec plus d’efficacité (en terme de temps mais aussi financièrement), de partager les résultats d’études ou de recherches communes plutôt que de les multiplier, chacun de son coté. Cette démarche de travail en commun, de diffusion d’information et de mutualisation des réflexions à l’échelle du territoire devra permettre de faire bénéficier à tous des connaissances et expériences de l’ensemble des acteurs du territoire dans une logique d’amélioration continue des pratiques environnementales. ACTIONS ENVISAGEES : Groupes de travail thématiques (réalisation d’études, expérimentations …) Guide de bonnes pratiques Expositions itinérantes Bourses d’expériences Réalisation de supports de communication communs Formations des acteurs locaux et élus… Partenaires : ADEME, chambres consulaires, agriculteurs, associations de sauvegarde et de sensibilisation à l’environnement… Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 165 MESURE N°6 : Poursuivre l’effort de désenclavement et favoriser la mobilité de tous sur le territoire AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable ENJEU : Proposer des infrastructures de transports performantes CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Le Pays du Bocage Vendéen est actuellement en passe d’achever son désenclavement routier. Il est désormais bien intégré au sein de l’espace régional notamment grâce aux deux autoroutes vendéennes qui se croisent au cœur de son territoire. Toutefois, des compléments et améliorations sont encore à apporter notamment en termes d’accès aux échangeurs, aux transports ferroviaire et aéroportuaire. OBJECTIFS ET ACTIONS ENVISAGEES : Compléter le désenclavement routier Afin de compléter le désenclavement routier du Pays du Bocage Vendéen, deux types d’actions semblent prioritaires. Il s’agit tout d’abord de travaux d’amélioration du réseau secondaire afin notamment, d’en améliorer la sécurité. L’allongement et la multiplication des déplacements domicile-travail implique en effet une utilisation beaucoup plus importante de ces axes routiers. Par ailleurs, dans un souci de fluidité du trafic mais également de sécurité, la mise en œuvre de voies de contournement et de déviations devra se poursuivre. Ainsi, l’ensemble de ces améliorations devrait conduire à chaque Commune du territoire d’être reliée à un échangeur autoroutier en moins de 15 minutes. Amélioration de la desserte ferroviaire Le Pays du Bocage Vendéen souffre d’une desserte ferroviaire faible qui n’est pas de nature à favoriser le développement de ce mode alternatif de transport. La mise en place de fréquences plus élevées pourrait permettre d’améliorer la valorisation économique des lignes existantes notamment pour les déplacements domiciletravail des actifs. Il en est de même concernant le transport des marchandises pour lequel la régularité et la fréquence des liaisons est primordial pour les entreprises utilisatrices. Accès à l’aéroport de Notre Dame des Landes Les élus et acteurs du Pays affirment la nécessité de la réalisation de franchissements supplémentaires de la Loire en amont et en aval de Nantes afin de permettre un accès performant à la nouvelle plate-forme aéroportuaire de Notre Dame des Landes. Favoriser la mobilité au sein du territoire pour des populations particulières telles que les personnes âgées Si le désenclavement est aujourd’hui en partie surmonté, il reste que la mobilité sur le territoire, notamment pour ce qui relève de l’accès aux équipements et aux services, n’est pas nécessairement offerte à tous les publics. Par ailleurs, le caractère essentiellement rural du territoire ne permet pas d’envisager la mise en place de modes de transports collectifs. Face à ce constat, le développement de services de transports à la demande pourrait être une solution. Fonctionnant grâce à un partenariat établi entre les compagnies de taxi locales et les collectivités, ce dispositif, déjà mis en œuvre sur une partie du territoire, permet de répondre au plus près aux besoins exprimés. Cette politique marquera une attention toute particulière à des populations spécifiques telles que les personnes âgées ou les handicapées, pour lesquelles l’accès aux services de base constitue parfois une réelle difficulté. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 166 AXE STRATEGIQUE N°2 – IMPULSER ET ACCOMPAGNER LE DEVEL OPPEMENT D’UNE ECONOMIE PERFORMANTE ET INNOVANTE Le développement d’un tissu économique performant constitue l’une des priorités majeures du Pays du Bocage Vendéen. Même si la vocation du Pays ne consiste pas à se substituer aux différents acteurs existants, il souhaite avoir une participation active dans ce domaine. Le Pays entend jouer pleinement son rôle notamment dans la mise en réseau des entreprises, le soutien à la création et à la reprise d’activités, la formation des hommes et des femmes du territoire, mais aussi dans le renforcement de l’offre touristique. Tout d’abord, face à une logique concurrentielle de plus en plus intense et afin de renforcer la compétitivité des nombreuses PME- PMI qui composent le tissu économique du Bocage Vendéen, il semble intéressant de favoriser le développement de synergies entre les acteurs du territoire et d’accompagner la mise en réseau des dynamiques locales. En outre, au regard de la pyramide des âges des chefs d’entreprise locaux, les questions de la transmission mais aussi de la création d’entreprises sont à prendre en compte de façon primordiale. Ayant pour objectif le développement de l’emploi et de la dynamique économique sur le territoire, le Pays doit également se doter des conditions d’accueil nécessaires à l’implantation et à la croissance des entreprises sur son territoire. A ce titre, dans le domaine touristique, la structuration de l’offre des différents acteurs doit se poursuivre au sein du Pôle Touristique du Bocage Vendéen. Facteur important de développement endogène, l’économie touristique doit en effet être soutenue. Par ailleurs, le Pays devra également répondre aux problématiques de recrutement des entreprises mais aussi à celles de qualification ou de reconversion des actifs. Les mutations économiques récentes imposent en effet aujourd’hui de mettre en œuvre une politique importante en matière de formation par des dispositifs favorisant l’adéquation avec les besoins des entreprises locales (reconnaissance des acquis de l’expérience, actions de qualification, formations de proximité…). Enfin, conscient que la compétition économique actuelle entraîne également des phénomènes d’exclusion, le Pays du Bocage Vendéen souhaite accompagner les démarches d’insertion professionnelle et sociale des personnes en difficulté mais aussi celles souffrant d’un handicap. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 167 MESURE N°1 : Accompagner la mise en réseau des dynamiques locales AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner développement d’une économie performante et innovante le ENJEU : Renforcer la compétitivité des entreprises industrielles par filière CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Territoire fortement industriel, le Pays du Bocage Vendéen a été le théâtre d’un développement économique endogène particulièrement fort et original. Très longtemps enclavé, sans atout ni richesse particulière, ce territoire est pourtant passé d’une société rurale profondément enracinée à une économie industrielle performante et dynamique composé de nombreuses PME mais aussi de grands groupes de renommée nationale. Entre 1975 et 2003, pendant que la France perdait 1/3 de ses emplois industriels, la Vendée en gagnait plus de 17 000 (soit +40%). Entre 1995 et 2003, les effectifs salariés de l’industrie du Pays du Bocage Vendéen ont ainsi augmenté de 30%. Certains secteurs d’activités tels que l’agroalimentaire, les industries des métaux ou le secteur chimie-caoutchouc-plastique ont fortement participé à ce dynamisme économique et sont à l’origine de fortes créations d’emplois. Toutefois, malgré le dynamisme de l’emploi industriel, le Pays subit aussi le choc de la mondialisation et d’une 4ème vague de désindustrialisation qui secoue le tissu économique français. OBJECTIFS : L’exercice de prospective et de discernement nécessaire à l’élaboration de cette charte de Pays amène les acteurs du territoire à se pencher sur le fonctionnement du tissu économique local et à constater qu’il se rapproche fortement de ce que l’on appelle « Systèmes de Productions Localisés », « District » ou encore « Clusters ». Les « SPL » correspondent à une organisation productive particulière localisée sur un territoire correspondant généralement à un bassin d'emploi. Cette organisation fonctionne comme un réseau d'interdépendances constituées d'unités productives ayant des activités similaires ou complémentaires qui se divisent le travail (entreprises de production ou de services, centres de recherche, organismes de formation, centres de transfert et de veille technologique, etc.)23. Marqués par un ancrage historique fort, les SPL présentent une collaboration importante entre entrepreneurs qui puisent dans un tissu de relations informelles. Grâce à leur esprit entrepreneurial et leurs modes originaux de financement, ces regroupements géographiques d'entreprises dans un ou plusieurs secteurs d'activité sont marqués par leur capacité d'adaptation aux évolutions des marchés et leurs faibles taux de chômage. 23 Source : "Les systèmes productifs locaux" - Datar, La Documentation française, Paris 2002 Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 168 Sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, des réseaux informels de coopération et de solidarité peuvent être observés et de nombreuses similitudes existent avec ces modèles particuliers de structuration économique. Face au mouvement de mondialisation et de concurrence exacerbée, il semble intéressant d’étudier si la formalisation des réseaux existants pourrait permettre d’accroître la performance globale du territoire et des entreprises. ACTIONS ENVISAGEES : Développer les synergies interentreprises Animer le réseau des chefs d’entreprise par l’organisation de rencontres, de conférences Mise en œuvre de projets communs, d’actions collectives (opérations commerciales, réponse groupée à des appels d’offres, plan de formations, accès à la recherche appliquée …) En effet, l’une des caractéristiques majeures de l’économie aujourd’hui réside dans la dissociation qui existe entre l’ensemble des acteurs : sites de formation, sites de production et sites de recherche. Le principe viserait à l’échelle du territoire, à mutualiser les efforts de chacun à travers une mise en réseau de tous ces partenaires afin de renforcer la cohésion et le dynamisme du tissu économique local. Il s’agit donc essentiellement d’un patient travail de mise en synergie et d’accompagnement de tous ces acteurs sans se substituer à l’action des associations existantes ou chambres consulaires dans ce domaine. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 169 MESURE N°2 : Agir sur la transmission et la création d’entreprises AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner développement d’une économie performante et innovante le ENJEU : Maintien de l’emploi et de la dynamique économique sur le territoire CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : En 2004, la CCI recensait dans le Pays du Bocage Vendéen, une soixantaine d’entreprises qui représentaient plus de 17 000 emplois, dont le chef d’entreprise avait plus de 55 ans. Dans l’artisanat, 40% des salariés ont un chef d’entreprise de plus de 50 ans. Enfin, dans le domaine agricole, le constat n’est guère différent. Plus de 20% des chefs d’exploitations avaient plus de 55 ans en 2000 et les nouvelles installations ne suffisent pas à assurer le renouvellement des générations. Face à ces constats, l’enjeu de la création/reprise d’entreprises apparaît essentiel pour le Pays du Bocage Vendéen. Depuis 1999, avec 155 immatriculations d’entreprises artisanales enregistrées chaque année, le Pays du Bocage Vendéen attire une entreprise sur cinq sur le total des installations artisanales vendéennes. Le diagnostic a également révélé une accélération de la création/reprise d’entreprises artisanales depuis 2002 (+20% entre 2002 et 2003 et +25% entre 2003 et 2004). Afin de conserver les emplois et d’en créer de nouveaux, il apparaît donc essentiel de soutenir les porteurs de projets. Cependant, le maintien de ces emplois sur le territoire dépend de la transmissibilité des entreprises mais aussi de la stratégie de développement du repreneur. En effet, certaines entreprises à céder peuvent intéresser des grands groupes qui souhaitent élargir leur zone de chalandise et éliminer des concurrents. Toutefois, ce type de rachat amène également à des effets de concentration, de fuite des sièges sociaux et ne garantit pas toujours la pérennité des emplois à terme. La transmission et la reprise d’entreprises constituent ainsi un enjeu crucial pour le territoire en termes d’emplois. C’est également un facteur majeur du maintien du dynamisme économique et de l’esprit d’entreprise local. Il apparaît donc essentiel d’agir en la matière en complétant les dispositifs déjà mis en place par différents acteurs (chambres consulaires, associations…) du territoire. OBJECTIFS : Organiser l’accompagnement et le soutien aux créateurs et repreneurs La création d’une plate-forme d’initiative locale (PFIL) à l’échelle du Pays pourrait permettre de mettre en œuvre une action coordonnée de soutien aux créateurs ou repreneurs d’entreprises sur l’ensemble des communes du territoire. L’objectif d’une plate-forme est triple : - Accueillir et accompagner des porteurs de projets dans la constitution de leur dossier - Accorder des prêts d’honneur sans intérêt ni garantie Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 170 - Mettre en place un parrainage des nouveaux entrepreneurs par des chefs d’entreprises locaux dans les premières années de l’existence de leur entreprise La mise en œuvre de partenariats avec les différents intervenants dans le domaine (chambres consulaires, boutique de gestion, ADIE, association de chefs d’entreprises…) permettrait par ailleurs de répondre de façon cohérente aux besoins techniques des porteurs de projets (aspects juridiques, comptables, réglementaires…). Des permanences ou des actions communes pourraient également être réalisées notamment dans le domaine de la sensibilisation des jeunes à la création d’entreprises, de l’accueil et de l’orientation des porteurs de projet. ACTIONS ENVISAGEES : Favoriser la fluidité des processus de reprise (accompagner les cédants potentiels, mettre en relation cédants et repreneurs…) Création d’une Plate-Forme d’Initiative Locale Parrainage des porteurs de projets par des chefs d’entreprises expérimentés Suivi et accompagnement des entreprises nouvellement installées Sensibiliser les jeunes et demandeurs d’emplois à la création d’entreprises Favoriser et accompagner la transmission d’entreprises En partenariat avec les chambres consulaires, il apparaît essentiel de soutenir les dispositifs de détection et d’accompagnement des cédants (anticipation de la cession) ainsi que les systèmes de mise en relation avec des repreneurs potentiels (actions de sensibilisation, de formation, de conseil…). Cette volonté d’agir sur la création/reprise d’entreprises devra également être accompagnée d’actions sur l’immobilier comme définies dans la mesure suivante. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 171 MESURE N°3 : Favoriser le maintien et l’accueil de qualité des entreprises AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner développement d’une économie performante et innovante le ENJEU : Développer les conditions nécessaires à l’implantation et au développement d’entreprises sur le territoire Pays doit également mettre en place une politique en faveur de l’immobilier d’entreprises afin de permettre à des entreprises nouvellement créées d’effectuer leur première installation sur le territoire. OBJECTIFS : Aménager et qualifier les zones d’activités dans un souci de diversité et de complémentarité CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Le Pays du Bocage Vendéen bénéficie d’un développement économique majoritairement endogène mais il a également su développer en parallèle les conditions nécessaires à l’accueil d’entreprises extérieures. En effet, si le territoire du Bocage Vendéen veut faire perdurer son modèle particulier de développement endogène, il doit également mettre en œuvre une politique performante vecteur d’attractivité en matière d’accueil des entreprises. Soutenir le développement économique nécessite tout d’abord de pouvoir disposer de surfaces disponibles pour recevoir ces activités. Une des orientations du pays consiste ainsi à encourager la création et le développement de zones d’activités, dans un souci de diversité et de complémentarité. Par ailleurs, cette mesure en faveur de l’accueil des entreprises se double également d’un souci de qualité paysagère clairement affirmé. Il ne s’agit pas uniquement d’installer des entreprises mais d’intégrer celles-ci dans un environnement de qualité. Parallèlement au développement des zones d’activités (ou à la reconversion de celles-ci dans le cas des friches industrielles), le Le Pays du Bocage Vendéen dispose de part sa desserte autoroutière d’atouts essentiels pour attirer des entrepreneurs extérieurs. Il faut cependant offrir des sites d’implantation adaptés aux besoins des entreprises. Qu’il s’agisse de grosses entreprises ou de PME, d’entrepreneurs locaux ou nationaux, les exigences sont très variables d’un projet à un autre. Il est nécessaire également de tenir compte des caractéristiques propres du site et de son environnement immédiat : accessibilité, desserte routière et ferroviaire, réseau des services de proximité, qualité environnementale, existence de sous-traitants, main-d’oeuvre disponible…. Toutefois, il est primordial que le Pays puisse répondre à une gamme très large de besoins, en faisant preuve d’une capacité d’adaptation et de réactivité importante. La complémentarité de l’offre entraînant une meilleure efficacité économique, la coopération entre les différentes collectivités sera primordiale dans ce domaine. Il est ainsi nécessaire de mettre en œuvre des projets de tailles et de vocations différentes. En effet, à coté des Vendéopôles qui attirent des grands groupes nationaux, les zones artisanales qui se développent au sein des Communes rurales permettent également Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 172 le maintien d’une activité économique au cœur des bourgs et sont un vecteur important de l’équilibre territorial. Enfin, les aménagements paysagers et d’éventuels services communs sont à réaliser en fonction du potentiel propre de chaque site et de son orientation. Toutefois, les aménagements de base concernant la voirie, la signalisation ou l’entretien sont primordiaux pour l’image du Pays. En effet, ces améliorations participent à une meilleure intégration de ces infrastructures dans leur environnement proche. du Bocage Vendéen souhaite ainsi soutenir les porteurs de projets afin d’accompagner le développement des petites entreprises du territoire, qui sont fortement créatrices d’emploi et favorisent le maintien de l’équilibre territorial. Répondre aux besoins des entreprises en matière de locaux d’activités Par ailleurs, le dispositif de soutien à la création et à la reprise d’entreprises mis en œuvre par la plate-forme d’initiative locale (voir mesure n°2) devra également s’appliquer aux secteur s de l’artisanat, des services et du commerce. Enfin, il apparaît nécessaire de faire perdurer les dispositifs de maintien du dernier commerce dans certains bourgs, notamment du fait des services de proximité qu’ils peuvent rendre pour les personnes âgées. Les entreprises de création récente ou de petite taille ne peuvent pas toujours disposer des moyens financiers nécessaires pour se lancer dans la construction ou l’acquisition de locaux d’activités. Or, l’offre locative de bureau et d’atelier est réduite sur le Pays du Bocage Vendéen et ne permet pas de répondre de façon pertinente aux demandes des entreprises sur le territoire. Il apparaît donc indispensable, sous peine de perdre de nombreuses opportunités d’installations d’entreprises, de développer des actions en matière d’immobilier d’entreprises. Ces projets pourraient prendre la forme de pépinières ou d’ateliers-relais destinés à la location, et qui permettraient ainsi le développement d’activités nouvelles sur le territoire. Soutenir l’activité en secteur rural en accompagnant le développement des petites entreprises artisanales et commerciales. Parallèlement à l’accueil d’investisseurs, le développement du Pays du Bocage Vendéen doit aussi se faire à partir des entreprises existantes et du potentiel local de créations d’entreprises. Le Pays L’accompagnement peut également se traduire par le biais d’actions collectives, de rencontres ou de formations sur des questions telles que la réglementation, la sécurité, la démarche qualité, les nouvelles technologies, la gestion des ressources humaines … ACTIONS ENVISAGEES : Aménager des zones d’activités dans un souci de diversité et de complémentarité Traiter les friches industrielles et agricoles Parfaire la qualité paysagère et l’aménagement de certaines zones Répondre aux besoins des entreprises en matière de locaux d’activités : pépinières d’entreprises, bâtiments relais Favoriser les actions de promotion économique Soutenir le développement d’activités en milieu rural (rencontres, formations…) Maintenir les dispositifs d’aide au dernier commerce Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 173 MESURE N°4 : Renforcer l’économie touristique comme facteur endogène de développement AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner développement d’une économie performante et innovante le ENJEU : Structurer l’offre des différents acteurs du territoire afin de développer un tourisme de qualité CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Tiré par le succès du Puy du Fou, le tourisme constitue un des axes du développement économique à part entière du territoire. Les actions menées par le pôle touristique visent au renforcement de ce secteur à travers plusieurs actions : promotion/communication, animation du réseau des offices de tourismes, études de fréquentation, développement de projets... Ainsi, depuis quelques années, une dizaine de sites touristiques s‘affirment sur le Pays, les structures d’hébergement se développent et la vie associative dense sur le territoire permet la mise en place de multiples animations vectrices d’attractivité. La volonté d’ancrer la clientèle touristique sur le territoire, oblige aujourd’hui les différents opérateurs à rechercher l’amélioration continue de leur offre. Les potentialités existantes sur le territoire ne sauraient en aucun cas exonérer les acteurs du tourisme de cette recherche de qualité. OBJECTIFS : Développer la professionnalisation de l’ensemble des acteurs (personnels d’accueil, professionnels des sites, hébergeurs et restaurateurs) pour un tourisme de qualité Afin de proposer une réponse de qualité aux demandes des touristes, plusieurs actions parallèles doivent être menées conjointement afin de renforcer l’attractivité du territoire. En matière d’accueil et d’informations, il convient tout d’abord de renforcer la coordination entre les partenaires œuvrant dans ce domaine. Ainsi le Pays du Bocage Vendéen, dans le cadre de son Pôle touristique, souhaite poursuivre ses actions de mise en réseau des offices de tourisme afin d’apporter un service de meilleure qualité aux touristes. Par le biais de formations de professionnalisation, mais aussi d’équipements tels qu’une centrale téléphonique d’information, le territoire compte améliorer la qualité de son accueil et ainsi capter davantage de touristes. La diffusion d’informations par Internet pourra également être envisagée par les acteurs du fait de la progression de ce moyen de communication dans les habitudes des touristes. Dans la même logique, le Pays doit également soutenir une recherche permanente de la qualité et notamment concernant les hébergements proposés sur le territoire. Fruit du développement particulier du tourisme sur le Bocage Vendéen (essentiellement dû au Puy du Fou), une part importante de gîtes ne sont pas labellisés. Il n’est toutefois pas possible de développer une offre touristique de qualité, si une politique rigoureuse n’est pas tenue en matière d’hébergement. Il est donc indispensable que les offices de tourismes du Pays poursuivent leur Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 174 politique de contrôle de la qualité des hébergements dont ils assurent la promotion, et incitent les propriétaires à la labellisation. Gage de qualité pour les touristiques, la labellisation est aussi le gage d’une certaine garantie économique pour les propriétaires, du fait d’un taux de remplissage plus important. Soutenir le développement et la valorisation du tourisme culturel Le Puy du Fou constitue une formidable locomotive pour le territoire, néanmoins, il est important de valoriser une offre d’ensemble de sites touristiques de qualité à l’échelle du territoire. Actuellement, au sein du Pays du Bocage Vendéen, il existe deux sites (le Logis de la Chabotterie et le Château de Tiffauges) qui attirent entre 50 et 80 000 visiteurs chaque année, alors que huit autres sites accueillent, quant à eux, de 5 à 15 000 touristes. Il apparaît donc essentiel de poursuivre la valorisation de ces sites de manière globale, à l‘aide notamment des actions de promotion et de communication réalisées par le Pôle touristique à l’échelle du territoire. Favorisant les synergies, ce travail en réseau permet ainsi à tous de profiter de la dynamique touristique du territoire. L’activité du Pôle Touristique et de l’ensemble des acteurs concernés sur le Pays doit donc continuer dans ce sens afin de proposer aux touristes une palette d‘activités autour du Puy du Fou qui les incitent à allonger la durée de leur séjour sur le bocage. Le développement et la structuration de l’offre en matière de tourisme vert Au regard de la demande grandissante des touristes pour les activités « nature », le Pays du Bocage Vendéen doit développer et structurer son offre dans ce domaine. En effet, le territoire du Pays du Bocage Vendéen présente des richesses importantes et diverses à valoriser : canoë-kayak, pêche, randonnées équestres, cyclables ou pédestres… De même, grâce au dynamisme des associations locales, le développement des animations gratuites ou à faibles coûts telles que les ballades contées, les marchés du terroir ou encore les fêtes traditionnelles apportent un complément intéressant aux sites touristiques. A cet égard, le réseau de sentiers de randonnées, qui se développe depuis plusieurs années, doit pouvoir être organisé de manière à valoriser et faire découvrir le patrimoine bâti, paysager, hydraulique ou encore historique du Bocage Vendéen. L’entretien des sentiers existants mais aussi la réalisation de liaisons entre les boucles locales sont donc une priorité. Un document de promotion qui présenterait l’ensemble des moyens de découverte du Pays (à pied, à cheval, en vélo et même en canoë) pourrait également être envisagé. Par ailleurs, ce réseau doit être complété par la structuration d’une offre de services connexes susceptibles de favoriser le développement de ce type de tourisme : gîtes labellisés « Vacances pêche Vendée », « Point Randonnées », portage de repas, accueil des chevaux… Le développement de l’agrotourisme peut notamment répondre à cette problématique. En effet, les infrastructures dont disposent les exploitations agricoles peuvent être un atout pour le développement d’une offre d’hébergement dans le cadre d’un circuit équestre par exemple. L’aménagement de gîtes ou la vente de produits locaux peuvent également être des opportunités de diversification pour certaines exploitations et ainsi contribuer au maintien des exploitations et notamment des plus petites. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 175 Mettre en place une offre de tourisme économique Le Pays du Bocage Vendéen possède une histoire industrielle dont témoignent aujourd’hui des entreprises à la renommée nationale. Pour répondre aux demandes de plus en plus importantes dans ce domaine, une action ayant pour but de faire découvrir l’histoire mais aussi les produits et savoirs-faires du territoire pourrait être envisagée. Loin d’être des actions particulières, ces projets sont autant d’outils complémentaires à même d’enrichir la capacité du territoire à fixer sur des périodes plus longues la demande touristique. ACTIONS ENVISAGEES : Assurer la promotion du territoire Développer et moderniser les outils d’accueil : mise en réseau des possibilités d’hébergements (centrale d’information …) Coordonner et animer le réseau des offices de tourisme Mise en place de formations adaptées et de proximité afin d’améliorer le professionnalisme des acteurs Développer les capacités d’accueil et d’hébergement en veillant à leur qualité Développer le tourisme industriel Favoriser le développement des sites touristiques Structurer et développer les équipements et services favorisant les activités de pleine nature (réseau de sentiers pédestres équestres et cyclables…) Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 176 MESURE N°5 : Développer et adapter la formation des hommes et des femmes du territoire AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner développement d’une économie performante et innovante le OBJECTIFS : Disposer de formations initiales performantes ENJEU : Favoriser l’adéquation emploi / formation sur le territoire CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Toutes les politiques conduites en faveur de la création et du développement des entreprises ne sont rien si une action résolue en faveur de la formation des hommes et des femmes du territoire n’est pas conduite de façon concomitante. Loin de s’engager dans une politique de surdiplômés, cette mesure vise à soutenir le nécessaire effort d’adéquation entre l’emploi et la formation, malgré la difficulté pour les entreprises d’exprimer une demande précise au-delà du court terme. En termes de formation initiale, les établissements d’enseignement du Pays proposent des formations relativement diversifiées et ont fortement développé les formations post-bac ces dernières années. Toutefois, la majorité d’entre elles sont des BAC+2, or, suite à la réforme « LMD » qui vise à l’harmonisation des diplômes européens, ce niveau de diplôme perd de son attractivité. Les jeunes étudiants sont en effet de plus en plus nombreux à souhaiter poursuivre leurs études une année supplémentaire. Il semble donc important pour le Pays, d’avoir une réflexion concertée pour penser un enseignement supérieur attractif, performant mais aussi en relation étroite avec le tissu économique (licences professionnelles…). Répondre aux besoins des entreprises Ainsi, cette volonté de renforcement de la formation sur le territoire devra être conduite dans plusieurs directions afin de répondre aux deux problématiques suivantes : - Les difficultés de recrutement des entreprises locales - Les besoins de formation et de reconversion des personnes Le constat récurent de difficultés de recrutement dans certains secteurs de l’économie locale incite en effet à se pencher sur les questions de l’image des métiers, de la diffusion des offres mais aussi de l’adéquation de l’emploi local avec les formations proposées sur le territoire. En matière de reconnaissance des métiers manuels, il apparaît important pour les acteurs du Pays de participer aux actions de sensibilisation et aux campagnes de promotion des métiers à l’attention de publics tels que les scolaires, les demandeurs d’emploi mais également les femmes (action de diversification des choix professionnels). Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 177 La diffusion des offres d’emploi doit également être facilitée notamment en favorisant le fonctionnement du réseau de l’emploi (ANPE, Mission Locale, Maison de l’emploi…), mais aussi en développant de nouveaux outils (bourse d’emploi, accès Internet…). Enfin, il semble également important de soutenir les actions de formation et de promotion pour répondre aux besoins de certaines filières. Les entreprises de certains secteurs d’activités ont des difficultés pour recruter du personnel qualifié ou mettre en œuvre des actions de formation internes. Pour répondre à ces besoins, des plans de qualification sont à organiser à l’échelle du bassin d’emploi. A l’instar de ce qui se pratique au niveau des filières telles que celle du conditionnement ou de la logistique, il s’agit de soutenir des filières ou pôles de compétences clairement identifiés par les professionnels de la branche concernée et qui concourent à l’adéquation emploi / formation. Initier une gestion territoriale de l’emploi et des compétences Cet objectif est l’expression de la volonté des responsables du Pays d’agir avec cohérence et efficacité sur le marché du travail en prenant en compte les besoins immédiat et prévisibles de recrutement et de compétences sur l’ensemble du Pays du Bocage Vendéen. La pertinence d’un tel dispositif repose sur sa capacité à globaliser et à anticiper les besoins d’emplois et de formations des entreprises et par conséquent, à orienter ou former des personnes en prévision des postes à créer. Il doit se construire progressivement par des actions collectives intéressant soit des filières, soit des métiers, soit l’ensemble des entreprises. Dans le secteur des services aux personnes par exemple (services aux personnes âgées, activités jeunesse, politique de la lecture…), le territoire enregistre des besoins croissants vis-à-vis desquels une politique de formation pourrait être engagée afin de répondre aux demandes qui s’expriment par une offre de qualité. Améliorer et valider les compétences des actifs Le plus souvent faiblement qualifiés, les salariés du territoire ont néanmoins développé un savoir-faire et des compétences largement reconnus. La loi permet aujourd’hui de valider l’expérience professionnelle. Il apparaît donc important aux acteurs du territoire de faciliter sa mise en oeuvre par des procédures d’information collectives et d’accompagnement personnalisé à destination des demandeurs d’emplois et des salariés. Par ailleurs, afin d’anticiper les mutations économiques et de faciliter les éventuels reclassements à venir, le Pays souhaite promouvoir des formations de proximité permettant de répondre au besoin de qualification des personnes. Développer les formations de proximité L’objectif étant de gérer de façon performante au niveau local l’adéquation entre les besoins des entreprises et ceux des actifs du territoire, il apparaît important de favoriser le développement des formations de proximité, afin de se rapprocher au plus près de l’expression des besoins, dans une logique active de territorialisation. Ce type de formation concerne notamment des publics sans qualification tels que les femmes au foyer qui souhaitent retrouver un emploi. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 178 Promouvoir des formes innovantes de gestion de l’emploi Les entreprises et notamment les plus petites, ont parfois des besoins qui ne sont pas couverts, faute de temps et/ou de financement. Il pourrait ainsi être pertinent de mettre en œuvre des actions collectives autour des problématiques d’organisation et de gestion prévisionnelle des emplois (temps partagé, groupement d’employeurs, formation...). ACTIONS ENVISAGEES : Analyser des besoins en formations et qualifications afin de favoriser l’adéquation emploi/formation Soutenir les dispositifs de gestion interentreprises de l’emploi et des formations Mettre en place des actions collectives de formation et de promotion par métiers ou filières Promouvoir des formes innovantes de gestion de l’emploi (informations, groupements d’employeurs, temps partagé…) Organiser la validation des acquis professionnels et la qualification Favoriser la mise en réseau des organismes de formation et des entreprises (visite et stage des scolaires en entreprises, construction de plan de formation…) Mettre en œuvre des formations de proximité Favoriser l’organisation d’un réseau d’information sur la formation et l’emploi (Centre de ressources…) Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 179 MESURE N°6 : Expérimenter et soutenir le développement de nouvelles formes d’emplois AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner développement d’une économie performante et innovante le ENJEU : Favoriser l’employabilité des publics en difficulté Structurer l’insertion par l’activité économique et le travail adapté CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Un développement territorial ne peut s’envisager que s’il permet d’insérer l’ensemble des populations du territoire. Toutefois, les personnes handicapées ou en difficulté cumulent le plus souvent plusieurs problématiques (problème financier, de logement, de santé, de comportement…). Face à la complexité de ces situations, le système économique ordinaire ne peut plus aujourd’hui apporter une réponse satisfaisante en raison des contraintes de compétitivité auxquelles sont soumises les entreprises. Il apparaît donc nécessaire de mettre en œuvre des dispositifs particuliers qui prennent en compte la personne dans sa globalité et permettent ainsi de répondre à leurs difficultés de façon adaptée. Les associations et acteurs oeuvrant dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle doivent donc être accompagnés dans leurs actions. Des formes nouvelles de partenariat entre structures d’insertion et entreprises semblent également à inventer. OBJECTIFS : Soutenir les opérateurs et organiser une gestion coordonnée des parcours d’insertion La politique d’insertion a besoin de faire appel à des associations à but non lucratif dont l’assise financière est souvent précaire. Conforter ces structures afin de pérenniser leurs actions, apparaît parfois nécessaire. Par ailleurs, pour favoriser le retour à l’emploi des personnes les plus en difficulté, il est essentiel que les différents opérateurs mettent en place une gestion structurée des parcours des personnes. Favoriser le bon fonctionnement du réseau des acteurs locaux semble ainsi nécessaire afin d’atteindre une réelle complémentarité des actions mises en œuvre. Créer de nouvelles opportunités d’insertion Pour réussir à insérer ou à réinsérer les personnes exclues du marché du travail ou handicapées, les opérateurs spécialisés (chantiers d’insertion, associations intermédiaires, ateliers protégés…) ont besoin des opportunités d’insertion que peuvent offrir les entreprises et collectivités locales soit dans l’exécution de marchés publics (clause sociale), dans le cadre de chantiers d’insertion ou encore par des contrats de sous-traitance. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 180 Il apparaît donc nécessaire que les différents acteurs soient vigilants à proposer ces opportunités d’insertion lorsque cela semble possible. Par ailleurs, il semble également important de développer dans ce domaine une capacité d’expérimentation et d’innovation. Des outils, des pistes, des filières visant à développer les capacités d’insertion sur le territoire restent à trouver. Cette volonté d’insertion passe ainsi par un effort de communication en direction des entreprises pour une meilleure connaissance des dispositifs existants. ACTIONS ENVISAGEES : Pérenniser et améliorer les dispositifs d’insertion Renforcer les outils de coordination des parcours d’insertion Créer de nouvelles opportunités d’insertion Soutenir les opérateurs de l’insertion par l’activité économique et du travail adapté Accompagner les porteurs de projets Mettre en œuvre des moyens d’information et de communication Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 181 AXE STRATEGIQUE N°3 - DEVELOPPER DES SERVICES DE PRO XIMITE ET UN CADRE DE VIE DE QUALITE Le développement des services aux personnes contribue fortement à l’amélioration de la qualité de vie des habitants tout en renforçant l’attractivité d’un territoire. Le choix d’un logement, par exemple, est souvent subordonné au niveau et à la qualité des services existants à proximité : crèche, centre périscolaire, activités sportives ou culturelles, écoles, services de santé… Afin d’attirer de nouvelles populations et d’améliorer la qualité de vie de ses habitants, le Pays doit ainsi favoriser le développement des services de proximité. Marchands ou non marchands, ces services doivent cependant répondre à certaines exigences pour être pertinents. Ils doivent tout d’abord être adaptés au territoire et apporter des réponses aux besoins spécifiques des habitants. La qualité des services proposés devra également être partout recherchée, notamment par des actions de professionnalisation et de soutien aux équipes de permanents et de bénévoles des associations. Enfin, il est également nécessaire pour l’ensemble des projets d’équipements ou de services de répondre à la double contrainte de bonne gestion des deniers publics (éviter les concurrences, les doublons, mettre en place des mutualisation de moyens, des regroupements…) tout en veillant au maintien de l’équilibre territorial du Pays et notamment entre les villes-centres de canton et les plus petites communes. Une attention particulière est également à porter aux personnes âgées et handicapées pour lesquelles le Pays doit développer une politique d’accueil et d’intégration de qualité. Enfin, pour ces personnes, comme pour le reste de la population, le Pays doit pouvoir maintenir une couverture sanitaire performante grâce à des services de santé de proximité assurant la permanence des soins pour tous. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 183 MESURE N°1 : Favoriser et mutualiser les pratiques culturelles, sportives et associatives AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et un cadre de vie de qualité ENJEU : Soutenir les associations et les pratiques culturelles et sportives afin de proposer une offre variée et de qualité Afin de soulager les équipes de bénévoles, le soutien aux associations sera ainsi favorisé (formation, mutualisation de personnel…). Dans un souci d’économie d’échelle, des parcs communs de matériel pourraient également être mis en place entre différentes associations. Moderniser et créer les équipements performants répondant aux attentes des habitants du PAYS CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Le territoire du Pays bénéficie de nombreuses activités culturelles et sportives et dispose globalement d’un niveau d’équipements satisfaisant. Toutefois, cela n’exclut pas que certaines actions complémentaires soient entreprises en matière d’infrastructures mais aussi de pratiques. En effet, si le développement des activités repose d’abord sur la volonté et le dynamisme des bénévoles et professionnels des associations, les collectivités ont également un rôle à jouer pour offrir un niveau de services compatible avec le développement démographique. OBJECTIFS : Renforcer la professionnalisation au sein des associations et apporter un soutien au bénévolat Le tissu associatif du Pays du Bocage Vendéen particulièrement développé permet la mise en place de nombreuses actions notamment dans les domaines sportif, culturel et social. Toutefois, le recrutement et la mobilisation du bénévolat apparaît de plus en plus problématique ces dernières années. Les collectivités du Pays seront donc particulièrement vigilantes à soutenir les initiatives de ceux qui donnent de leur temps pour une action collective. Pour ce qui relève des équipements sportifs et culturels du Pays, il importe tout d’abord de travailler sur les complémentarités des outils plutôt que de s’inscrire dans une logique concurrentielle entre les équipements. Par ailleurs, des opérations de création ou de modernisation d’équipements structurants ou de proximité devront être réalisées sur le territoire lorsqu’il existe une demande importante et durable pour un type d’équipements. C’est ainsi le cas de certains sports particuliers, dont le développement de la pratique nécessite une prise en compte par la création d’équipements spécifiques : piscine, salles de sports spécialisées… Au niveau culturel, il peut s’agir de la création d’équipements tels que des cinémas, écoles d’enseignement musical ou artistique, bibliothèques, théâtres, salles de spectacles, pôles d’enseignements culturels… Ces équipements de proximité sont en effet particulièrement importants pour permettre la réalisation de projets locaux vecteurs de solidarité, d’ouverture mais aussi d’intégration au sein des communes. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 184 Par ailleurs, il est également nécessaire de maintenir la qualité des équipements existants en effectuant les travaux d’entretien, voire de réhabilitation afin d’adapter ces infrastructures aux nouvelles pratiques ou normes de sécurité. La qualité et le niveau des pratiques aussi bien culturelles que sportives dépendent en effet en partie de la qualité des équipements proposés. En matière de pratiques culturelles ou sportives, favoriser la mutualisation des moyens humains et matériels afin de proposer des activités répondant au maximum aux souhaits de la population Afin de pouvoir proposer une offre variée et de qualité en matière d’activités culturelles et sportives, le Pays du Bocage Vendéen envisage différentes actions à mettre en œuvre. Il apparaît tout d’abord nécessaire de rechercher une mutualisation et une coopération plus importante entre les clubs mais aussi entre les communes. Pour certaines pratiques en effet, l’échelle de la commune apparaît aujourd’hui trop réduite. Il est alors nécessaire, tant du point de vue financier que de la qualité de la pratique, d’organiser des coopérations ou des regroupements à une échelle plus importante. Au titre de la politique sportive par exemple, une mutualisation de moyens doit être conduite pour l’ensemble des sports où le nombre de pratiquants n’est pas assez important pour qu’une Commune puisse prendre à sa charge l’équipement nécessaire. Les systèmes de coopération et de solidarité entre Communes et les groupements pour la création ou l’utilisation d’infrastructures communes seront ainsi soutenus. Offrir une action culturelle concertée et de qualité La mutualisation des moyens et la coopération entre les acteurs devront également être favorisées en matière culturelle afin de renforcer la qualité et le rayonnement des projets menés. La mise en réseau de certaines structures locales telles que les écoles de musique ou les bibliothèques doit, par exemple, être recherchée. En matière culturelle, l’enjeu résidera également dans la mise en œuvre d’une offre globale à l’instar de ce qui est pratiqué au niveau du pôle touristique, à travers la recherche de complémentarité des offres et des programmations. Par ailleurs, il semble important de répondre aux attentes des jeunes, tout en intégrant le risque de la volatilité de leurs demandes, notamment pour ce qui relève des pratiques culturelles et sportives émergentes. Les activités associatives permettent en effet notamment, le développement de la cohésion sociale sur le territoire mais aussi le développement d’une identité à l’échelle du Pays. ACTIONS ENVISAGEES : Soutenir les formations techniques ou administratives pour les responsables d’associations et les intervenants Moderniser et créer des équipements culturels et sportifs sur le territoire Mise en œuvre de parcs communs de matériel Mutualiser les besoins en emplois des associations et communes par la création de groupements d’employeurs ou par une gestion concertée des professionnels (professeurs de musique, intervenants sportifs, animateurs jeunesse…) Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 185 MESURE N°2 : Agir sur la préservation et la valorisation du patrimoine AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et un cadre de vie de qualité ENJEU : Conserver et mettre en valeur le patrimoine ancien de nos Communes OBJECTIFS : Il apparaît tout d’abord important d’effectuer un travail de recensement des éléments de patrimoine que le territoire du Pays du Bocage Vendéen abrite afin de mettre en œuvre les moyens de restauration nécessaires à leur conservation et à leur mise en valeur. Cette valorisation peut également être la base d’un travail pédagogique tel que ce qui peut être mis en place avec des chantiers de jeunes ou par l’école du patrimoine. CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Le Pays du Bocage Vendéen bénéficie d’un patrimoine ancien important, le patrimoine étant ici envisagé au sens large du terme. En effet, on trouve au sein du bocage un petit patrimoine très riche composé de lavoirs, fontaines, fours, moulins…mais aussi de nombreux monuments religieux (églises, abbayes, chapelles…). Par ailleurs, des éléments du patrimoine industriel du bocage, des petits ateliers artisanaux aux grandes manufactures du siècle dernier, apparaissent également important à préserver car ils illustrent l’évolution de la société vendéenne. Tous ces éléments de patrimoine « au sens large » possèdent en effet une valeur importante pour leur dimension historique, mais aussi pour leur dimension identitaire forte pour les habitants des villages et communes du Pays. Une fois restauré, ce patrimoine est aussi un élément supplémentaire en termes d’attrait touristique et peut être mis en valeur par des circuits découverte, complétant ainsi l’offre touristique du Bocage. ACTIONS ENVISAGEES : Recensement du patrimoine Aide à la restauration du patrimoine Aide à la rénovation des bâtiments communaux cultuels Mise en place de circuits de découverte (mise en valeur, animations des lieux …) Mise en œuvre d’actions pédagogiques (techniques anciennes, historique des lieux …) Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 186 MESURE N°3 : Encourager et développer les services de proximité marchands et non marchands AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et un cadre de vie de qualité OBJECTIFS : ENJEU : Proposer des services adaptés à l’évolution des besoins des habitants du territoire Présence des services publics CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Soucieux de conserver une proximité et une qualité de l’accueil à ses habitants, le Pays souhaite encourager le maintien des services publics tels que la poste, la gendarmerie ou la trésorerie. Par ailleurs, afin de proposer des services performants, la création ou la réhabilitation des sièges de certains services publics devront être réalisées. C’est notamment le cas de certaines maisons de l’emploi cantonales. L’arrivée de populations nouvelles et la croissance démographique enregistrée au cours des dix dernières années impliquent le développement concomitent de services de proximité. Par ailleurs, le souci d’équilibre que vise le territoire dans sa charte de Pays ne saurait conduire à une concentration des services sur le territoire d’une seule commune mais au contraire à un maillage du territoire. Enfin, pour répondre à une demande sociale de plus en plus forte, et pour accueillir et/ou conserver une population de jeunes actifs, les collectivités ont été fortement sollicitées afin de développer des dispositifs de prise en charge des enfants et adolescents. Ces dispositifs, qui impliquent des coûts de fonctionnement souvent élevés pour les collectivités, représentent un défi nouveau pour les Communes rurales du territoire qu’il est important de relever. Maintenir un maillage de services marchands sur l’ensemble du territoire Bien que dépendantes de l’initiative individuelle, les collectivités peuvent néanmoins mettre en œuvre les conditions d’un accueil facilité pour développer un service marchand de proximité au sein des Communes rurales du territoire. Ces commerces permettent en effet, de maintenir une vie dans les centres-bourgs qui ne sauraient devenir que des cités-dortoirs, de même qu’ils rendent des services importants aux personnes ayant des difficultés de mobilité. Il s’agit donc d’un complément essentiel à la volonté de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 187 Offrir un bouquet d’offres complémentaires pour la petite enfance ACTIONS ENVISAGEES : Pour répondre aux besoins divers des familles, le territoire doit pouvoir proposer différents modes de garde. Aide au dernier commerce Aménagement des centres-bourgs Soutien au développement des services de proximité Création de surfaces commerciales dans les bourgs Création ou réhabilitation des sièges des services publics Mise en œuvre d’études et de projets concernant les équipements de proximité en matière d’accueil des jeunes enfants Soutenir la coordination des différents acteurs La généralisation du travail des femmes et les nouvelles formes d’emplois induisent en effet une demande de garde d’enfants de plus en plus forte et diversifiée. Ainsi, la réponse à cette problématique ne peut être unique. Il s’agit donc pour les collectivités d’accompagner dans certains cas et de développer dans d’autres, une offre plurielle des modes de garde des enfants afin de répondre à l’hétérogénéité des demandes qui se manifestent. Les assistantes maternelles sont généralement une première réponse qui satisfait de nombreuses familles. Toutefois, face à la pyramide des âges de ces professionnelles, le territoire devra rester vigilant à maintenir un nombre suffisant de places. Développer la communication sur le nouveau statut pourrait par exemple aider à la revalorisation de ce métier. Le soutien aux associations d’assistantes maternelles, et le renforcement des liens avec les outils de formation (CAP petite enfance) pourraient également être des pistes d’actions à envisager. En parallèle, sur les parties du territoire où ces équipements sont déficitaires, il sera nécessaire de créer ou de développer une offre multiple de modes de garde tout en visant à asseoir les complémentarités entre ceux-ci : haltes-garderies, multi-accueil, assistantes maternelles, centre périscolaire, crèches d’entreprise… Enfin, pour ce qui est de l’accueil des enfants en centres de loisirs durant les mercredis et les petites vacances, une mutualisation des moyens à l’échelle de plusieurs Communes doit être encouragée, afin de pouvoir disposer d’effets de seuil pertinents. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 188 MESURE N°4 : Favoriser une politique d’accompagnement des personnes âgées et handicapées AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et un cadre de vie de qualité ENJEU : Anticiper le vieillissement de la population et faciliter l’accueil et l’intégration des personnes âgées et handicapées CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Au sein du Pays du Bocage Vendéen, on recense de nombreuses structures d’hébergement pour personnes âgées ainsi qu’un réseau d’aide à domicile fortement présent. Toutefois, le rythme du vieillissement de la population est important, ce qui nécessite d’anticiper les évolutions pour répondre au mieux aux différentes problématiques. Concernant les personnes handicapées, on note actuellement un manque d’établissements spécialisés pour l’accueil et l’accompagnement de ces personnes (centre d’hébergement, CAT, ateliers protégés…) et notamment pour les enfants et les jeunes. OBJECTIFS : Le vieillissement de la population du Pays du Bocage Vendéen est une réalité qui doit être prise en compte dès à présent afin de donner à nos aînés le meilleur confort de vie possible. A cet effet, il apparaît essentiel de pouvoir assurer une diversité de réponses adaptées aux problématiques et aux souhaits des personnes et de leur famille. Favoriser le maintien à domicile : une priorité La forte majorité des personnes âgées du Pays du Bocage Vendéen sont des ruraux qui souhaitent fortement vieillir chez eux, au sein de la communauté de voisinage avec laquelle ils ont passé l’essentiel de leur vie. Ainsi, il importe de favoriser autant que faire se peut le maintien des personnes âgées à domicile. Ce constat est identique pour les personnes handicapées qui sont pris en charge par leur famille. A ce titre, les associations de type ADMR qui interviennent en soutien de ces personnes doivent être confortées car elles effectuent un travail d’accompagnement remarquable qui soulage les familles (soins quotidiens, portage des repas…). Par ailleurs, il apparaît nécessaire en complément du maintien à domicile, de disposer de possibilités d’accueil d’urgence mais aussi d’hébergement temporaire pour répondre aux évolutions rapides de la situation de la personne (perte du conjoint, aggravation de l’état de santé) ou pour soulager momentanément la famille et les proches. L’hébergement collectif : Une médicalisation renforcée et des réponses diversifiées En matière d’hébergement collectif, il est tout d’abord nécessaire de faire preuve d’anticipation pour garantir aux personnes âgées un accueil de qualité dans des structures adaptées à leurs attentes et à leurs problématiques de santé dans les années à venir. La complémentarité entre différents types de structures devra ainsi être recherchée au sein de notre territoire. Les structures de type MARPA seront, par exemple, adaptées pour des personnes qui ne sont plus en confiance dans leur ancien logement mais qui ont gardé une autonomie suffisante pour gérer leur quotidien. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 189 A l’opposé, il sera également nécessaire de développer les unités d’accueil spécialisées pour les personnes désorientées ou souffrant de maladies dégénératives. Les unités d‘accueil de jour sont également une réponse intéressante pour les familles de personnes handicapées ou âgées qui souhaitent conjuguer une prise en charge à domicile mais aussi un suivi professionnel au sein d’une structure. Par ailleurs, outre les travaux de réhabilitation ou de mise aux normes de certaines structures vieillissantes, la prise en charge de la dépendance nécessitera également des moyens médicaux et humains importants aux sein des foyers-logements et maisons de retraite. Enfin, dans un objectif d’adaptation permanente aux besoins, le développement de nouveaux services et modes d’intervention devra être favorisé, à partir de structures existantes notamment (aide à domicile à partir d’un établissement, gardes de nuits itinérantes…). Mettre en œuvre une coordination gérontologique performante Afin de mettre en œuvre une coopération de qualité entre les différents acteurs qui interviennent dans le domaine des services aux personnes âgées et d’adapter en continu les réponses aux besoins spécifiques des personnes, il semble intéressant de poursuivre la mise en place des coordinations gérontologiques sur le territoire. Structurer l’accueil, l’accompagnement et l’insertion des personnes handicapées Outre les structures d’accueil de jour ou d’hébergement temporaire qui soulagent les familles des personnes handicapées restées à domicile, la création de nouveaux centres d’accueil spécialisés permettrait la prise en charge des personnes handicapées dans des structures adaptées à leurs difficultés tout en limitant l’éloignement par rapport à la famille (des manques importants ayant été repérés au sein du Pays, notamment pour les enfants polyhandicapés). En dehors des besoins d’hébergement, le Pays du Bocage Vendéen souffre d’un déficit d’insertion professionnelle des personnes handicapées. L’insertion dans le monde ordinaire du travail, sur des postes adaptés aux difficultés des personnes, pourrait être valorisée et développée notamment par une meilleure information des entreprises sur les contrats et aménagements existants. Par ailleurs, la mise en place, le plus souvent par des associations, de CAT ou d’Ateliers Protégés devra également être soutenue afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à une véritable insertion sociale et professionnelle Par ailleurs, concernant les enfants et jeunes handicapés, l’intégration scolaire dans le milieu ordinaire devra être facilitée au sein de chaque école par la mise en œuvre de moyens humains et matériels nécessaires. Toutefois, les Classes d’Intégration Scolaire devront également être maintenues afin de répondre au mieux aux besoins de chaque enfant. Faciliter l’accessibilité Pour l’ensemble des projets d’infrastructures, d’aménagements mais aussi dans la mise en œuvre de services ou d’actions publiques ou privées, la prise en compte du handicap doit devenir un réflexe. L’accessibilité devra ainsi être particulièrement recherchée au sein des centres-bourgs afin de faciliter la vie quotidienne des personnes âgées ou handicapées. ACTIONS ENVISAGEES : Formation des intervenants dans le domaine de l’aide à domicile Soutien aux associations Soutien des coordinations Adaptation des logements aux handicaps Aménagement d’accès pour personnes à mobilité réduite Soutien à la création d’établissements ou de services spécialisés Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 190 MESURE N°5 : Conforter l’accès aux services de santé AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et un cadre de vie de qualité OBJECTIFS : ENJEU : Maintenir une offre de services de santé de qualité sur l’ensemble du territoire Les services de santé relèvent d’une planification et d’une maîtrise d’ouvrage qui dépasse le cadre du Pays. Toutefois, les acteurs du territoire considèrent de leur responsabilité le maintien d’un service de santé de qualité accessible à tous sur le territoire. CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC : Outre la faible présence de spécialistes, le Pays du Bocage Vendéen était relativement bien desservi par des services de santé de proximité nombreux et répartis de façon équilibrée sur le territoire. Toutefois, depuis 1995, le Bocage Vendéen enregistre une perte de professionnels de la santé qui s’aggrave encore depuis 2000. Densité de médecins généralistes en 1997 : - en France : 10,4 /10 000 - au sein du Bocage vendéen 8,7/10 000 Prévisions de l’ordre des médecins pour 2005 : 7,1 pour le bocage Ainsi, les départs sans succession ont nettement augmenté ces dernières années et la moyenne d’âge élevée des médecins laissent présager une aggravation de la situation dans les prochaines années (plus de 60% des médecins généralistes vendéens auront plus de 55 ans en 2008). Alors que la population connaît une forte croissance et que le vieillissement de la population s’accélère, l’ordre des médecins estime que des risques de difficulté de couverture sanitaire sont à prévoir. D’une part, anticipant les évolutions de la démographie médicale, le pays souhaite favoriser l’installation de jeunes médecins sur le territoire, le cas échéant en proposant des aides aux installations individuelles (action sur l’immobilier notamment). D’autre part, il apparaît primordial d’établir un schéma médical qui puisse permettre d’assurer la permanence des soins tout en gardant comme objectif que l’accès à ceux-ci ne se traduisent pas par des temps de déplacement trop importants. La création de maisons médicales constitue un des leviers de cette politique. ACTIONS ENVISAGEES : Aide à l’installation de professionnels (soutien à l’équipement de cabinet, action sur l’immobilier…) Création de maisons médicales Amélioration de la coordination des services et des intervenants Développement de la prévention et la promotion de la santé Soutien au recrutement de professionnels Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 191 MESURE TRANSVERSALE : Assurer l’organisation et l’animation du Pays et structurer son ingénierie CONTEXTE : OBJECTIFS et ACTIONS ENVISAGEES : A la suite de l’adoption de sa charte de territoire, le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen doit prendre les dispositions organisationnelles nécessaires à la mise en œuvre et à l’animation du Projet de Pays, conformément à sa mission de chef de file. Suivant les dispositions législatives, mais aussi les orientations de la politique régionale en faveur des territoires, c’est au Pays qu’incombe la charge de la définition et de la mise en œuvre d’un projet d’aménagement et de développement résultant d’une démarche concertée et participative à l’échelle de son territoire. A cette fin, il apparaît donc nécessaire d’organiser sa capacité d’ingénierie. C’est en effet le Pays qui aura la charge de négocier et de suivre le contrat de territoire. Après la phase importante de réflexion et de construction du programme d’actions du territoire, les différentes instances du Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen devront donc continuer à jouer leur rôle tout au long de la mise en œuvre du contrat. Pour ce faire, il devra effectuer un suivi individuel de la réalisation des projets et procéder à une évaluation permanente de leur mise en œuvre afin de corriger si nécessaire les actions engagées dans un souci d’une plus grande efficience de l’action publique. En outre, comme prévu dans ses statuts, le conseil de développement du Pays aura également un rôle de suivi des actions mises en œuvre. A cet effet et pour ne pas que le dynamisme de ces instances s’essouffle, l’animation des différentes commissions de travail devra se poursuivre. Ainsi, afin de mettre en œuvre, de suivre et d’évaluer l’ensemble des actions qui seront réalisées dans le cadre du projet de territoire du Pays du Bocage Vendéen, il apparaît nécessaire de conforter les ressources humaines légères en matière d’animation et d’ingénierie de projet sans toutefois les développer. Outre les compétences mobilisables dans les services de l’Etat, de la Région ou du Département, ou encore chez les partenaires institutionnels (CDC, Chambres consulaires...) le Pays du Bocage Vendéen devra pouvoir compter sur les capacités des structures intercommunales et communales de son territoire en matière d’ingénierie, de gestion, d’animation et d’analyse des projets. En fonction des projets transversaux qu’il pourrait porter, le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen devra pouvoir disposer d’une capacité propre d’étude et d’animation rassemblant des compétences multiples et complémentaires. En outre, l’intervention, dans des domaines précis, de consultants, doit pouvoir être envisagée afin d’apporter des connaissances ou des compétences particulières. Enfin, afin de mettre en œuvre au plus près des acteurs du terrain l’animation, le suivi et l’évaluation des actions, les capacités d’ingénierie des Communautés de Communes pourront être renforcées. Enfin, le Pays devra également organiser une coordination et une communication performante entre tous les partenaires du Projet de territoire. Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 192 S YNTHESE DE LA STRATEGIE Le Pays du Bocage Vendéen : un territoire équilibré et prospère au service de tous Trois axes de développement thématiques Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable Commission environnement et aménagement de l’espace Impulser et accompagner le développement d’une économique performante et innovante Commission Développement économique, Emploi, Formation, Insertion Développer des services de proximité et un cadre de vie de qualité Commission cadre de vie et accès aux services Une mesure transversale : Assurer l’organisation et l’animation du Pays et structurer son ingénierie de projet Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 193 AXES STRATEGIQUES THEMATIQUES ET MESURES Axe n°1 Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable Axe n°2 Impulser et accompagner le développement d’une économie performante et innovante Axe n°3 Développer des services et un cadre de vie de qualité Mesure 1 Garantir un bon usage des sols par une gestion active du foncier Accompagner la mise en réseau des dynamiques locales Favoriser et mutualiser les pratiques culturelles, sportives et associatives Mesure 2 Soutenir qualitativement et quantitativement les politiques d’habitat et d’urbanisme Agir sur la transmission et la création d’entreprises Agir sur la préservation et la valorisation du patrimoine Mesure 3 Soutenir les mesures environnementales sur l’ensemble du territoire Favoriser un accueil de qualité des entreprises Encourager et développer les services de proximité marchands et non marchands Mesure 4 Favoriser les économies d’énergie et encourager le développement des énergies renouvelables Renforcer l’économie touristique comme facteur endogène de développement Favoriser une politique d’accompagnement des personnes âgées et handicapées Mesure 5 Mutualiser les échanges d’expériences environnementales à l’échelle du territoire Développer et adapter la formation des hommes et des femmes du territoire Conforter l’accès aux services de santé Mesure 6 Expérimenter et soutenir le Poursuivre l’effort de désenclavement et développement de nouvelles formes favoriser la mobilité sur le territoire d’emplois Mesure transversale – Assurer l’organisation et l’animation du Pays et structurer son ingénierie de projet Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire 194