Charte de territoire du Pays du Bocage Vendéen

Transcription

Charte de territoire du Pays du Bocage Vendéen
Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen
Communauté de Communes du
Pays des Essarts
Communauté de Communes
des Deux Lays
Communauté de Communes du
Pays des Herbiers
Terres de Montaigu –
Communauté de Communes
Communauté de Communauté
du canton de Mortagne-sur-Sèvre
CHARTE
DE TERRITOIRE
Communauté de Communes du
Pays de Pouzauges
Communauté de Communes du
canton de Rocheservière
Communauté de Communes du
canton de Saint-Fulgent
Commune de Cugand
Commune de la Bruffière
Communes de Treize-Septiers
Septembre 2005
Partie 1 - LE DIAGNOSTIC
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
SOMMAIRE
CONTEXTE GENERAL DE LA DÉMARCHE ................ 1
ENVIRONNEMENT.......................................... 73
CONTEXTE ADMINISTRATIF....................................... 7
POPULATION ............................................................... 15
CADRE DE VIE ............................................................. 23
Services publics et administratifs
Services Enfance - Jeunesse
Education
Services de Santé
Services aux personnes handicapées
Services aux personnes âgées
Sports, Loisirs et Culture
Paysages
Patrimoine naturel
Eau
Assainissement
Risques naturels et industriels
Gestion des déchets
AGRICULTURE ............................................... 87
ECONOMIE...................................................... 97
Industrie
Sous-traitance
Innovation
Export
Construction
Commerce
TERRITOIRE ................................................................. 47
Habitat
Infrastructures de communication
Migrations
ARTISANAT ................................................... 113
CONTEXTE SOCIO-ÉCONOMIQUE ............................ 59
Activité
Emploi
Chômage
Insertion
Revenu
TOURISME ............................................................. 127
SYNTHESE DES ENJEUX ............................ 135
GLOSSAIRE .................................................. 139
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
CONTEXTE GÉNÉRAL DE LA DÉMARCHE
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
1
CONTEXTE GENERAL DE LA DEMARCHE DE PAYS
PREAMBULE
POSITIONNEMENT GEOGRAPHIQUE
Le diagnostic du Pays du Bocage Vendéen est un
document de référence qui sert de base à une réflexion
sur le futur Contrat Régional de Pays. Il pourra s’enrichir
dans le temps avec le travail des commissions. Les
commentaires et les statistiques présentés dans l’étude
s’appuient sur de nombreux documents existants et sont
le plus souvent le résultat d’un travail de synthèse.
Chaque partie fait l’objet d’une conclusion qui tente
de mettre en relief les atouts, faiblesses, enjeux du
territoire et d’ouvrir la voie à une réflexion sur les enjeux
auxquels le territoire doit faire face.
Situé au nord-est du département, le Pays du
Bocage Vendéen forme un ensemble de 72
communes qui comptait au recensement de 1999
près de 150 000 habitants, soit plus du quart de la
population vendéenne. Son territoire s’étend ainsi
sur huit cantons : Rocheservière, Montaigu, Les
Herbiers,
Mortagne-sur-Sèvre,
Saint-Fulgent,
Chantonnay, Pouzauges et Les Essarts (hormis deux
communes situées à la périphérie de La Roche-sur-Yon qui
adhèrent à la Communauté de communes du Pays Yonnais).
HISTORIQUE DE LA DEMARCHE DE PAYS
Limitrophe des départements de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire
et des Deux-Sèvres, le territoire du Pays du Bocage Vendéen est
également au coeur du triangle formé par les agglomérations de Nantes,
Cholet et La Roche-sur-Yon.
Depuis près de vingt ans, les Communautés de
communes du Nord Vendée se sont engagées dans une
démarche de partenariat avec la Région et le
Département en concluant régulièrement des Contrats
Régionaux de Développement. Ces CRD leur ont permis
de mettre en oeuvre des programmes d’actions
importants en matière économique et d’environnement
notamment.
Aujourd’hui, en application des politiques nationales et
régionales
d’aménagement
du
territoire,
ces
Communautés de communes se sont regroupées pour
former le Pays du Bocage Vendéen. Afin de poursuivre
de façon équilibrée et cohérente leurs actions
d’aménagement et de développement du territoire,
une démarche d’élaboration d’une charte de territoire
a ainsi été lancée.
Montaigu
Mortagne-sur-Sèvre
Rocheservière
St Fulgent
Les Herbiers
Les Essarts
Pouzauges
Chantonnay
UNE IDENTITÉ FORTE, FRUIT D’UNE HISTOIRE COMMUNE
L’identité culturelle du Pays est le fruit d’une évolution historique dont la révolution française a été un
moment fort. Ainsi, les habitants de ce territoire s’identifient à une culture de Bocage qui dépasse
du reste, les frontières administratives du Pays et s’étend sur une partie des départements du Maine-etLoire (les Mauges, le Choletais) et des Deux-Sèvres. Cette forte identité s’est renforcée par l’isolement
géographique dont a souffert le territoire au temps où les infrastructures routières n’étaient que peu
développées.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
2
Le Pays du Bocage Vendéen est un territoire qui peut
être considéré comme un territoire rural en
expansion, c'est-à-dire, un espace qui voit sa population
croître, qui connaît un développement endogène soutenu
et qui bénéficie désormais d’importantes infrastructures
de communication, notamment autoroutières.
Il peut également être vu comme un espace
intermédiaire et singulier entre Nantes, La Roche-surYon et Cholet. L’existence de nombreuses entreprises de
transports et l’observation des flux sur les axes routiers
confirment cette observation.
DE NOMBREUX FACTEURS DE COHESION
Territoire riche d’une culture et d’une identité historique forte, ce Pays montre par de nombreux
aspects de véritables marques de cohésion et de cohérence. Les analyses en terme de dynamiques
démographiques mais aussi agricoles ou encore économiques font apparaîtrent des évolutions
communes.
Zone à dominante rurale, le Pays du Bocage Vendéen forme un territoire équilibré maillé par un réseau
de villes petites et moyennes bien réparties. Sa structure démographique montre une relative jeunesse
de ces habitants mais aussi un vieillissement plus rapide que dans le reste de la Vendée.
Le territoire du Pays du Bocage Vendéen est également un véritable pôle économique, comme le montre
l’importance de la Taxe Professionnelle dans les recettes fiscales locales.
Ce territoire a créé les conditions d’un
développement
endogène
particulièrement
dynamique, notamment du point de vue économique.
En effet, au début des années 1960, ce territoire,
condamné à la désertification rurale, fut le théâtre d’un
phénomène inédit, le développement des usines à la
campagne. Le Pays du Bocage Vendéen est ainsi passé
en trente ans d’une économie rurale à une économie à
dominante industriel du fait d’un mouvement quasi
exclusivement endogène.
Un socle culturel fruit d’une société d’interconnaissance
chaleureuse, mobilisée par le goût de l’effort et cimentée
par un rare sens du consensus furent la base de ce
modèle. Forts seulement d’une ascèse personnelle et
d’une mobilisation collective (coopération agricole,
JAC …), les paysans et artisans ont alors créé ce qui fut
appelé ensuite « le miracle économique Vendéen », dont
sont issues la plupart des grandes industries du territoire.
Ce tissu économique, né du terroir, s’avère
extraordinairement résistant. L’atomisation en PME, loin
de constituer une fragilité, permet à l’inverse la réactivité,
la créativité et la flexibilité qui inscrivent l’entreprise dans
la durée et la font accéder parfois au marché mondial.
Ce développement endogène se révèle contagieux et
permet une création continue d’emplois qui met le
chômage au plus bas niveau français.
Les exploitations agricoles, tournées principalement vers l’élevage et le hors-sol, y sont encore fortement
présentes. Au cœur de ce qui fut appelé « le miracle vendéen », le Pays du Bocage est le territoire des
usines à la campagne et le terroir de nombreuses réussites industrielles. L’industrie conserve en effet un
poids prédominant dans l’activité économique locale et continue aujourd’hui à créer des emplois, prenant
le contre-pied des tendances nationales. La situation sur le marché du travail montre ainsi une
croissance constante de l’emploi qui fait face à des indicateurs de chômage faibles mais marqués par
l’importance du chômage féminin.
Hier fortement enclavé, le territoire est aujourd’hui traversé par des infrastructures autoroutières
importantes (A83 et A87) qui permettent de le relier aux principaux pôles régionaux et nationaux (le Pays
est en effet traversé par les deux autoroutes vendéennes qui se croisent au nœud autoroutier des
Essarts).
Enfin, en matière touristique, le Pays affiche également une cohésion particulièrement forte au travers du
Pôle Touristique du Bocage Vendéen. En effet, depuis plusieurs années, les huit cantons du Pays se
sont regroupés afin de mutualiser leurs efforts en faveur du développement touristique du territoire.
Reflet d’une identité historique et patrimoniale forte, ces activités touristiques, souvent portées par le
milieu associatif, sont particulièrement fédératrices pour le territoire.
Ainsi, autour du site du Puy du Fou, véritable locomotive pour l’attractivité touristique du Pays, une
politique de promotion et de communication commune est menée par le Pôle afin de contribuer au
développement de sites et de lieux de visites sur chacun des cantons.
Les objectifs de cette coopération étant de proposer, aux visiteurs du Puy du Fou notamment, la visite
d’autres sites moins connus sur les huit cantons du territoire, mais aussi de développer les offres et
infrastructures touristiques de façon cohérente.
Le territoire du Bocage Vendéen présente ainsi les caractéristiques d’une cohésion humaine,
culturelle, historique, géographique, environnementale, économique et sociale importantes.
L’enjeu de la constitution d’un Pays est donc de valoriser sa cohésion pour faire valoir ses
nombreux atouts et anticiper les évolutions des prochaines années.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
3
LA STRUCTURE PORTEUSE DU PAYS
ORGANISATION DU SYNDICAT MIXTE
Le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen s’organise autour de trois instances.
Historique et compétences
Le Comité Syndical
Les études pour la mise en place du Pays du Bocage
Vendéen sont portées par le Syndicat Mixte du Pays
du Bocage Vendéen, créé par arrêté préfectoral en date
du 23 juin 2003.
Afin de ne pas favoriser la multiplication et
l’enchevêtrement de périmètres et de zonages sur le
territoire, cette structure, détient trois compétences :
La mise en œuvre d’études pour la constitution d’un
PAYS
L’élaboration d’un Schéma de Cohérence Territoriale
(SCOT)
La gestion du Pôle Touristique du Bocage Vendéen
mis en place depuis 1996
• Composition : 41 élus titulaires
- 5 représentants de chaque Communauté de communes (5 x 8)
- 1 représentant des 3 communes indépendantes
Participent également à ces réunions mais sans disposer d’un droit de vote :
- Un élu du Conseil Général de la Vendée
- Un élu du Conseil Régional des Pays de la Loire
- Les agents du Syndicat Mixte
- Les directeurs des Communautés de communes
• Rôle : Le Comité Syndical est l’instance décisionnelle du Syndicat Mixte. Ses membres ont ainsi
pour rôle de prendre toutes les décisions nécessaires à la mise en œuvre de la démarche d’élaboration
de la charte de territoire et de valider l’ensemble des documents qui la constitue.
Le Bureau Syndical
Composition
Huit Communautés de communes et trois communes
indépendantes adhèrent à ce Syndicat :
► La CC du Pays des Essarts (10 293 hab.)
► La CC du canton de Saint-Fulgent (13 509 hab.)
► La CC du canton de Mortagne-sur-Sèvre (24 265 hab)
► La CC du Pays de Pouzauges (20 892 hab.)
► La CC du Pays des Herbiers (23 684 hab.)
► La CC des Deux Lays (15 571 hab.),
► La CC du canton de Rocheservière (8 806 hab.)
► La CC Terres de Montaigu (18 302 hab.)
► La commune de Treize-Septiers (2 372 hab.)
► La commune de Cugand (2 776 hab.)
► La commune de La Bruffière (3 101 hab.)
Source : INSEE – RGP 99 – Population sans double compte
• Composition : 17 élus
- 2 représentants de chaque Communauté de communes (dont le Président de chaque
Communauté de communes)
- 1 représentant des 3 communes indépendantes
Les agents du Syndicat Mixte ainsi que les directeurs des Communautés de communes participent
également à ces réunions.
• Rôle : Etudier les dossiers soumis au Comité Syndical et donner un avis sur ceux-ci.
Le Conseil de Développement
Afin que le diagnostic et le projet de territoire soient réellement partagés par les acteurs oeuvrant pour le
développement du Pays, et que les actions envisagées répondent au mieux aux problématiques du
territoire, le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen a souhaité associer des représentants de la
société civile à cette réflexion.
Les membres du Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen ont souhaité que le Conseil de
Développement soit une instance de travail et de concertation composée d’élus du Syndicat Mixte et
de représentants de la société civile, acteurs de développement sur le territoire.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
4
MOYENS HUMAINS
Ainsi, les membres du Conseil de Développement sont
répartis au sein de trois commissions thématiques :
- Environnement et aménagement de l’espace
- Développement économique, emploi, formation
et insertion
- Cadre de vie et accès aux services
Chaque commission est composée de deux élus de
chaque EPCI et des personnes représentant les
institutions, associations, ou groupes de personnes ayant
un rôle d’acteur dans les domaines étudiés par la
commission.
Selon ses statuts, le Conseil de Développement a pour
mission de participer à l’élaboration de la charte de
territoire et à son suivi. Ses membres apportent donc
leurs concours au Syndicat Mixte aux différentes phases
de la démarche.
Afin de faciliter l’expression de chacun, l’ensemble des
réunions de ces commissions thématiques est animé par
un consultant.
MOYENS FINANCIERS
Les principales recettes du Syndicat Mixte du Pays du
Bocage Vendéen proviennent des participations des
Communautés de communes et des 3 communes
adhérentes, ainsi que des subventions de l’Etat (Fonds
National d’Aménagement et de Développement du
Territoire), de la Région des Pays de la Loire (Dispositif
Régional en faveur des Pays) et du Conseil Général de
la Vendée (Aide à la création de Pays).
Des relations de partenariats financiers existent
également entre le Syndicat Mixte du Pays du Bocage
Vendéen et les sites touristiques du fait de l’action du
Pôle Touristique.
Le Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen a son siège au sein des locaux de la Communauté de
communes du canton de Saint-Fulgent.
La direction du Syndicat est assurée par le Directeur de la Communauté de communes du canton de
Saint-Fulgent, les tâches de secrétariat et de comptabilité sont également prises en charge par le
personnel de la Communauté de communes. Une chargée de mission a été recrutée, avec pour mission
la réalisation du diagnostic en partenariat avec les chambres consulaires et Vendée Expansion. Elle a
également en charge le suivi de la mise en place du conseil de développement ainsi que l’assistance au
consultant.
Concernant la compétence de gestion du Pôle Touristique, deux « chargés de développement
touristique » sont employés et disposent de locaux aux Herbiers.
OBJECTIF FINAL DE LA DÉMARCHE
L’objectif final de la démarche est l’élaboration d’une charte de territoire sur le périmètre du Pays du
Bocage Vendéen conformément aux dispositions de la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le
Développement Durable du Territoire (LOADDT), du 25 juin 1999 (loi n°99-533 dite « loi Voynet ») ainsi
que la loi Urbanisme et Habitat, du 2 juillet 2003 (loi n°2003-590).
Le but de cette réflexion est de mettre en évidence les enjeux du territoire et de construire une
véritable stratégie de Pays porteuse de développement dans une perspective de long terme. Les
axes stratégiques de ce projet de territoire devront ainsi permettre de fédérer les initiatives locales autour
d’une volonté d’aménagement équilibré du territoire. En outre, l’intérêt de cette démarche prospective et
stratégique est également d’identifier les difficultés et défis que devra relever le Pays afin de permettre à
chacun des acteurs de les anticiper.
Au travers d’un diagnostic complet, cette charte expose les différents aspects de ce territoire, analyse les
tendances et évolutions des vingt dernières années. En dégageant les atouts et faiblesses du territoire,
en identifiant ses contraintes mais aussi ses potentialités, le diagnostic permet ainsi de mesurer les
principaux enjeux (opportunités ou risques) auxquels le territoire devra faire face dans les prochaines
années.
Partant de ces constats, la démarche d’étude devra alors permettre de faire émerger les axes
stratégiques du projet de développement et d’aménagement du territoire que les acteurs du territoire
souhaitent mettre en œuvre dans les années à venir sur le Pays du Bocage Vendéen. Ainsi, à la fin de
cette démarche, la charte de territoire devra permettre d’identifier les spécificités du territoire, de décrire
les orientations fondamentales du Pays à un horizon de dix ans et de préciser les principes et moyens
d’actions dont il se dote pour remplir ses objectifs.
Il s’agit de tendre vers une mobilisation de tous pour pouvoir traiter à l’échelle du Pays, des
sujets qui ont une grandeur particulière.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
5
CONTEXTE ADMINISTRATIF
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
7
CONTEXTE ADMINISTRATIF
QUELQUES DONNEES CLES
UN TERRITOIRE RURAL MULTIPOLARISE
72 communes
8 Cantons (-2 communes)
Le Pays du Bocage Vendéen n’est pas un territoire centralisé autour d’une grosse agglomération, il est à
l’inverse, un territoire rural multipolarisé, ce qui lui permet d’afficher un développement particulièrement
équilibré.
8 Communautés de communes
3 communes n’adhérant à aucune
Communauté de communes
2 arrondissements :
- 7 Cantons sur 8 appartiennent à
l’arrondissement de La Roche-sur-Yon
- le Canton de Pouzauges est rattaché à
l’arrondissement de Fontenay-le-Comte
Superficie : 1.818, 87 km2
Soit 27% du territoire vendéen
5,6% du territoire régional
Densité : 79,93 hab./km2
14 communes1 sont considérées comme faisant
partie des aires urbaines des villes de Nantes et
Cholet (- 15 km de communes de plus de 50 000
habitants)
Communes
Cantons
Pôles urbains
Couronnes périurbaines
Communes multipolarisées
Pôles d’emplois de l’espace rural
1
A moins de 15 km de la périphérie de l’agglomération
nantaise : Saint-Philbert-de-Bouaine.
Couronnes des pôles d’emplois
de l’espace rural
Autres communes de l’espace
rural
A moins de 15 km de la périphérie de l’agglomération de
Cholet : Chambretaud, Les Epesses, La Gaubretière, Les
Herbiers, Mallièvre, Mortagne-sur-Sèvre, Saint-Aubin-desOrmeaux,
Saint-Laurent-sur-Sèvre,
Saint-Malo-du-Bois,
Saint-Martin-des-Tilleuls, Tiffauges, Treize-Vents, La Verrie.
Source : INSEE (Zonages d’étude) – Vendée Expansion
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
8
UN TERRITOIRE RURAL MULTIPOLARISE
Le Pays regroupe 72 communes soit la quasitotalité de 8 cantons du Nord Est Vendéen.2
Du fait de leur caractère rural, la majorité des
communes du Pays du Bocage Vendéen est de
petite taille. Ainsi 50 % d’entre elles ont entre
1000 et 3500 habitants. Toutefois, les
communes de moins de 1000 habitants sont
proportionnellement moins nombreuses dans le
Pays qu’en Vendée.
- de 1 000
de 1 000 à 2 000
de 2 000 à 3 500
+ de 3 500
dont + de 10 000
TOTAL
Nombre de
communes
26
20
17
9
1
72
%
36
28
23,5
12,5
100
En 1999, seule la ville des Herbiers
comptabilisait plus de 10 000 habitants (14 600
habitants en 1999). Par ailleurs, elle était la
seule à être considérée par l’INSEE comme une
aire urbaine du fait de son dynamisme
économique et de son potentiel d’emploi.
Toutefois, le Pays est composé de plusieurs
Pôles d’équilibres (les chefs-lieux de canton)
vecteurs d’emplois et de services de proximité
pour les populations du canton.
Chaque canton a en effet su maintenir un
développement tant au niveau démographique
qu’économique autour du chef-lieu. Comme
l’indique une étude de Vendée expansion parue
2
Sur le canton des Essarts, deux communes (La Ferrière et
Dompierre-sur-Yon) ne font pas partie de la Communauté de
communes du Pays des Essarts. A proximité immédiate du
chef-lieu de département, La Roche-sur-Yon, ces deux
communes adhèrent, de façon logique, à la Communauté de
communes du Pays Yonnais.
en 2004, « ces petites unités urbaines forment un réseau relativement dense. Elles constituent avec les zones
rurales qui les entourent un ensemble de petits pôles économiques particulièrement dynamiques qui forment des
espaces de développement propices à un aménagement équilibré et durable ».
UNE TRADITION DE COOPERATION INTERCOMMUNALE
Huit Communautés de communes structurent le territoire du Pays du Bocage Vendéen regroupant ainsi 69 des
72 communes du Pays. Seules trois communes ne font actuellement partie d’aucun EPCI (Cugand, La Bruffière
et Treize-Septiers). Organisées suivant les périmètres cantonaux, ces intercommunalités se sont construites
autour de villes petites ou moyennes et donnent ainsi au territoire un caractère particulièrement équilibré.
Ces Communautés de communes sont les dernières formes d’intercommunalité qui se sont mises en place sur le
territoire. Néanmoins, d’autres structures de coopérations intercommunales existaient précédemment sur
chaque canton.
En effet, dès la fin des années 60, des SIVOM ou SIVU se sont constitués sur chaque canton, le plus souvent
pour prendre en charge la compétence de la collecte des ordures ménagères ou encore celle de la construction
de la caserne de gendarmerie du canton, mais aussi et de façon plus inattendue, en matière d’habitat comme sur
le canton de Rocheservière.
Dans les années 90, trois cantons du Pays ont opté pour la formule du District, choix réalisé 20 ans plus tôt par
Montaigu, alors que les 4 autres ont choisi de mettre en place une Communauté de communes. La dernière
période d’évolution en la matière fut donc réalisée au début des années 2000, par la transformation des Districts
en Communautés de communes afin de suivre les évolutions législatives.
Nombre
d’habitants
CC du Canton de Mortagne-sur-Sèvre
CC du Canton de Saint-Fulgent
CC du Canton de Rocheservière
CC du Pays des Essarts
CC du Pays des Herbiers
CC des Deux Lays
CC du Pays de Pouzauges
CC Terres de Montaigu
Commune de Cugand
Commune de La Bruffière
Commune de Treize-Septiers
Total
24 265
13 509
8 806
10 293
23 684
15 571
20 892
18 302
2 826
3 157
2 429
143 734
Nombre de
communes
12
8
6
7
8
8
13
7
1
1
1
72
communes
Historique
SIVOM/ SIVU
District
1971
1969
1988
1966
1990
1986
oui
/
1991
1992
/
/
/
1991
1969
/
/
/
1965
SIVOM
Communauté
de communes
1997
2001
2001
1994
1995
1993
2002
2002
/
/
/
Source : Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
9
A côté de ces structures principales, des
coopérations plus spécifiques se sont
également mises en place sur le territoire.
C’est notamment le cas du STOM : syndicat de
collecte des ordures ménagères du secteur est
vendéen, créé en 1973. Afin de gérer au mieux
la compétence de collecte et de traitement des
ordures ménagères, les Communautés de
communes des Deux Lays, de Pouzauges et des
Essarts se sont associées avec la Communauté
de communes de La Châtaigneraie et forment
ainsi un bassin de 47 communes dont 28 situées
sur le territoire du Pays.
Des Syndicats Mixtes se sont également formés
dans le domaine économique afin de mutualiser
les investissements nécessaires à la viabilisation
de zones d’activités mais aussi dans un souci de
solidarité afin de redistribuer les fruits de la taxe
professionnelle de ces zones. C’est notamment
le cas des Vendéopôles, zones d’activités
économiques situées aux sorties d’autoroutes
afin d‘attirer des entreprises de tailles
importantes dans un cadre paysager de qualité.
Enfin, certaines Communautés de communes se
sont associées afin de mettre en œuvre des
contractualisations
notamment
dans
les
domaines de l’habitat, de l’économique ou de
l’environnement par l’intermédiaire des Contrats
Régionaux de Développement signés en
partenariat avec la Région et le Département.
C’est ainsi le cas des cantons de Montaigu et de
Rocheservière ou des Communautés de
communes des Essarts et des Deux Lays qui ont
formé des Syndicats Mixtes.
DES COMPETENCES INTERCOMMUNALES EN DEVELOPPEMENT
En application des textes de loi régissant la coopération intercommunale, l’ensemble des Communautés de
communes du Pays détient les deux compétences obligatoires que sont le développement économique et
l’aménagement du territoire.
Les actions misent en œuvre dans ces deux domaines peuvent cependant recouvrir différentes formes selon les
Communautés de communes. Si l’aménagement de zones économiques à vocation artisanale, industrielle ou
commerciale se retrouve dans l’ensemble des Communautés de communes, beaucoup ont également engagé
des actions de construction ou d’aménagement d’ateliers-relais, de pépinières d’entreprises ou de bâtiments à
rétrocéder. On peut également trouver dans cette compétence, des actions d’accueil et de conseil aux créateurs
d’entreprises, ou encore des opérations de soutien aux artisans et commerçants (ORAC, maintien du dernier
commerce …).
Parallèlement à ces deux compétences obligatoires, l’ensemble des Communautés de communes a, par ailleurs,
choisi d’exercer la compétence optionnelle de « protection et mise en valeur de l’environnement » qui correspond
notamment aux actions de collecte, élimination et valorisation des déchets, mais aussi pour certaines structures,
à des actions de sauvegarde des paysages.
Toutes ont également développé une politique du logement par la mise en place de Plans Locaux de l’Habitat
(PLH) ou d’observatoire de logement et à la mise en œuvre d’actions d’amélioration qualitative ou quantitative du
parc de logements, ou encore de gestion d’un parc locatif public intercommunal.
Par ailleurs, certaines ont développé des compétences spécifiques, dans le domaine culturel, par exemple, avec
la gestion d’un cinéma ou le développement d’un réseau de bibliothèques, mais aussi dans le domaine social par
le transport de personnes en difficulté ou l’hébergement des personnes âgées. Enfin, d’autres ont mis en place
des services importants pour les communes, dans le domaine des services techniques et de l’urbanisme ou dans
le domaine de la jeunesse par la signature d’un « contrat temps libre » intercommunal notamment. A l’inverse,
aucune Communauté de communes n’a encore pris la compétence « entretien de la voirie ».
Concernant l’intégration financière, trois Communautés de communes déjà ont adopté le régime de la Taxe
Professionnelle Unique (TPU) et d’autres sont actuellement en réflexion.
L’ensemble de ces structures montre bien que la
coopération intercommunale apparaît comme
une habitude ancienne sur le territoire, fruit d’une
évolution de 30 ans.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
10
LES STRUCTURES ENVIRONNANTES
Le territoire du Pays du Bocage Vendéen est
tout d’abord limitrophe de trois départements :
A l’Est, les Deux-Sèvres (79) par huit
communes des cantons de Pouzauges et de
Mortagne-sur-Sèvre
Au Nord-Est, le Maine-et-Loire (49) par
quatre communes du canton de Mortagne-surSèvre
Au nord-Ouest, la Loire-Atlantique (44) par
neuf communes des cantons de Rocheservière
et de Montaigu
Un des trois Pays en construction sur le territoire
vendéen, le Pays du Bocage a des limites
communes
avec
une
Communauté
d’agglomération et six Pays (dont 5 dans les
Pays de la Loire)
Au nord
le Pays de Grand-Lieu, Machecoul et Logne
le Pays du Vignoble Nantais
le Pays des Mauges
La Communauté d’agglomération de Cholet
A l’ouest
Le Pays Yon et Vie formé par les
Communautés de communes Vie et Boulogne et
du Pays Yonnais
Au sud
le Pays du Sud Vendée
A l’est
Le Pays du Bocage Bressuirais
Enfin, le Conseil Régional des Pays de la Loire et le Conseil Général de la Vendée sont également des
partenaires importants de l’environnement administratif des communes, des Communautés de communes ainsi
que du Pays.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
11
FISCALITE INTERCOMMUNALE
Communauté de Communes du
Pays de Pouzauges
Communauté de Communes du
canton de Rocheservière
Communauté de Communes du
canton de Saint-Fulgent
Communauté de Communes du
canton de Mortagne/Sèvre
Terres de Montaigu –
Communauté de Communes
Communauté de Communes du
Pays des Essarts
Communauté de Communes des
Deux Lays
Communauté de Communes du
Pays des Herbiers
Potentiel
fiscal
2004
Potentiel fiscal
moyen national
2004
Rapport
potentiel fiscal /
potentiel fiscal
moyen national
245,47
191,41
1,28
210,71
191,41
1,10
272,77
191,41
1,43
104,34
81,40
1,28
122,76
81,40
1,51
137,32
81,40
1,69
92,70
81,40
1,14
111,09
81,40
1,36
Le premier constat qui apparaît est que l’ensemble des communautés de communes
sans exception, dispose d’un potentiel fiscal moyen par habitant supérieur au
niveau national. Ce résultat permet de mettre en évidence la forte dynamique de
l’assiette fiscale qui prévaut sur le territoire.
Cette richesse fiscale constitue un atout non négligeable du territoire, limitant de ce fait
sa dépendance à l’égard des concours financiers de l’Etat. Toutefois, la réforme
envisagée de l’assiette de la taxe professionnelle liée à la structure économique du
territoire pourrait remettre rapidement en cause ce constat.
Par ailleurs, l’importance de l’assiette fiscale explique pour partie la politique de taux
actuellement suivie au niveau des communautés de communes. Quelque soit le régime
fiscal retenu, les taux pratiqués, à l’exception de la communauté de communes de
Montaigu pour des raisons historiques, sont très largement inférieures aux
moyennes nationales enregistrées.
Taux moyens nationaux 2004
Toutefois, cette richesse de l’assiette fiscale n’est pas utilisée
uniformément sur le territoire. Au regard du coefficient d’intégration
fiscale, il ressort que seules quatre communautés de communes
se situent au dessus des moyennes nationales enregistrées. Très
concrètement, il apparaît une césure entre les communautés de
communes qui disposent de la taxe professionnelle unique et
celles qui n’y sont pas (à l’exception de la communauté de
communes de Montaigu). Ceci traduit, pour celles qui disposent
d’un coefficient d’intégration fiscale élevé, d’une prise de
compétences importantes. Toutefois, ce constat mérite d’être
nuancé pour les trois communes à taxe professionnelle unique
dans la mesure où celles-ci disposent de dépenses de transfert
conséquentes (reversion de fiscalité aux communes) qui
minoreront leur coefficient d’intégration fiscale.
TH
Communauté de Communes du
Pays de Pouzauges
Communauté de Communes du
canton de Rocheservière
Communauté de Communes du
canton de Saint-Fulgent
Communauté de Communes du
canton de Mortagne/Sèvre
Terres de Montaigu – Communauté
de Communes
Communauté de Communes du
Pays des Essarts
Communauté de Communes des
Deux Lays
Communauté de Communes du
Pays des Herbiers
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
FB
FNB
TP
Taux des Communautés de
Communes 2004
TH
FB
FNB
TP
12,36
10,09
12,36
8,63
12,36
8,1
2,19
3,38
8,78
2,7
0,566
0,585
1,51
0,392
2,19
3,38
8,78
2,7
5,41
5,41
14,62
3,95
2,19
3,38
8,78
2,7
0,452
0,425
1,24
0,306
2,19
3,38
8,78
2,7
1,31
1,41
4,25
1,21
2,19
3,38
8,78
2,7
2,09
2,3
3,78
2,12
12
Communauté de Communes du Pays
de Pouzauges
Communauté de Communes du
canton de Rocheservière
Communauté de Communes du
canton de Saint-Fulgent
Communauté de Communes du
canton de Mortagne/Sèvre
Terres de Montaigu – Communauté
de Communes
Communauté de Communes du Pays
des Essarts
Communauté de Communes des
Deux Lays
Communauté de Communes du Pays
des Herbiers
Coefficient
d’intégration
fiscale 2004
Coefficient
d’intégration
fiscal moyen
national 2004
0,43
0,35
0,44
0,35
0,46
0,35
0,14
0,26
0,42
0,26
0,20
0,26
0,25
0,26
0,21
0,26
Un des enjeux importants consistera dans les années à venir à clarifier le partage des
compétences entre l’échelle communale et intercommunale.
Par ailleurs, toutes les communautés de communes pratiquent la mutualisation totale (taxe
professionnelle unique) ou partielle (taxe professionnelle de zone) des recettes issues de la taxe
professionnelle ; à l’exception de deux communautés de communes, la communauté de
communes de Montaigu et celle de Mortagne (qui ont adopté à compter de 2005 le régime de la
taxe professionnelle unique).
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
13
POPULATION
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
15
POPULATION
Population totale
Pays du Bocage Vendéen
1982
130 944
1990
138 518
1999
143 610
Source : INSEE (RGP82-90-99)
Une population dense et harmonieusement répartie
sur le territoire
La population totale du Pays du Bocage Vendéen s’élevait au
dernier recensement de 1999 à 143 610 habitants (population
sans double compte), soit plus du quart de la population
vendéenne (26,6%).
Canton de
Saint-Fulgent
9%
Canton de
Rocheservière
6%
Canton de
Chantonnay
11%
Le Pays du Bocage Vendéen est ainsi un territoire particulièrement équilibré qui n’épouse
pas les modèles de centralisation autour d’un Pôle unique. A l’inverse, ce territoire cherche
à maintenir l’équilibre de son organisation territoriale faite d’un réseau dense de bourgs et de
villes moyennes.
Les villes-centres des cantons concentrent ainsi en moyenne 30% de la population des cantons
(seuls deux cantons ne sont pas dans cette norme - Les Herbiers avec 58% et Chantonnay
avec 49%). Par ailleurs, il est très intéressant de remarquer que cette situation est restée
quasiment inchangée depuis 1982.
Cet équilibre apparaît vraiment comme un trait particulier du territoire, une spécificité majeure
que tous souhaitent maintenir parce qu’elle a permis d’échapper à la fois à un mouvement de
concentration, mais aussi à une désertification des campagnes.
Un espace au dynamisme démographique notable
Pays des
Essarts
7%
Canton de
Pouzauges
15%
Canton de
Mortagne
17%
Le Pays du Bocage Vendéen se distingue ainsi des autres cantons ruraux du département qui
affiche une densité moyenne de 50 hab./km2 en 1999.
Canton des
Herbiers
17%
Source : INSEE
(RGP 1999)
Canton de
Montaigu
18%
D’une densité de 79 habitants au km2, contre 100 en région
et 108 en France métropolitaine, le territoire pourtant rural du
Pays du Bocage Vendéen possède une population d’une
densité quasi identique à celle du département (80 hab./km2).
Entre 1982 et 1999, la population du
Pays a augmenté de 9,7%. Ainsi,
depuis 1982, l’ensemble des cantons3 du
Pays a connu une croissance de sa
population hormis celui de Pouzauges
qui montre une très légère baisse de sa
population depuis vingt ans (moins de
100 personnes).
Taux de croissance de la population
1982 / 1999
Pays du Bocage Vendéen
Vendée
Région
France
+ 9,7%
+ 11,7%
+ 10%
+ 7,7%
Source : INSEE (RGP 82-90-99)
Cette progression suit de près le rythme de forte croissance de la population du département
qui est nettement supérieure à la croissance nationale. Entre 1982 et 1999, le Pays a ainsi
fourni 22% de la croissance de population du département.
La moyenne du Pays cache toutefois des évolutions contrastées. En effet, sur vingt ans, le
Pays des Essarts (+ 11,9%), les cantons des Herbiers (+ 13,9%) et de Montaigu (+18,2%) ont
des taux de croissance dépassant la croissance vendéenne (+11,7%).
3
Concernant le canton des Essarts, toutes les données présentées dans ce diagnostic comprennent bien uniquement
les 7 communes de la Communauté de Communes du Pays des Essarts, sans la Ferrière et Dompierre.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
16
Taux de variation annuel de la population
1982/1990
Pays du Bocage
0,71
Vendéen
0,67
Vendée
1990/1999
0,40
0,64
Source : INSEE (RGP 1990 et 1999)
Le taux de variation annuel de la population donne des
indications sur le rythme de croissance de la population. Il
indique que ce rythme a été très soutenu au sein du Pays
dans la période 82-90, dépassant largement celui de la
Vendée. A l’inverse au cours des dix dernières années, ce
rythme de croissance s’est peu à peu ralenti dans le Bocage
Vendéen, même s’il reste encore supérieur au rythme de
croissance constaté sur l’ensemble de la France.
Une croissance due quasi exclusivement à un solde naturel positif
Depuis vingt ans, l’augmentation de la population du Pays du Bocage Vendéen provient
exclusivement des résultats du solde naturel. Le solde migratoire du Pays étant nul, voire
négatif, le solde naturel apparaît ainsi comme le seul vecteur d’accroissement de la population
dans le Bocage Vendéen.
Sur ce point, la situation du Pays se différencie nettement de la situation départementale et
régionale pour qui les soldes migratoires participaient de façon importante à l’accroissement de
leurs populations. (1/3 en région et plus des ¾ en Vendée entre 1990 et 1999).
En revanche, si le solde migratoire du Pays est globalement nul, son solde naturel est
particulièrement fort. Le tableau ci-dessous indique en effet, que le Pays fourni près de 75% du
solde naturel vendéen entre 1990 et 1999.
Solde migratoire et naturel
Au sein du Pays
Seuls les cantons de Montaigu et de Rocheservière ont vu
leur taux de croissance annuel augmenter lors de la dernière
période intercensitaire. A l’inverse, pour les cantons des
Herbiers, de Pouzauges et de Mortagne-sur-Sèvre, le rythme
de croissance de la population totale a nettement ralenti entre
1990 et 1999.
Evolution de la population due au mouvement migratoire
entre 1990 et 1999
Pays du Bocage Vendéen
Vendée
Solde Naturel
1982 / 1990
1990 / 1999
7 586
5 457
12 966
7 374
Solde Migratoire
1982 / 1990
1990 / 1999
21
- 377
13 363
22 934
Source : INSEE (RGP 1982, 1990 et 1999)
Au sein du Pays
Entre 1982 et 1990, la population des 8 cantons du Pays était en progression. Pour les cantons
de Saint-Fulgent et de Pouzauges, cette hausse était uniquement due à un solde naturel positif
(excédent des naissances sur les décès). Ces deux cantons affichaient en effet des soldes
migratoires négatifs, c’est-à-dire que les personnes quittant le territoire étaient plus importantes
que les personnes qui s’y installaient. Alors que le solde migratoire du canton de Saint-Fulgent
affichait une perte d’une cinquantaine de personnes, celui du canton de Pouzauges dépassait
850 personnes.
Pour les autres cantons, le solde naturel était le principal facteur d’évolution de la population
mais le solde migratoire prenait pour certains, une partie non négligeable de l’évolution de la
population. Chantonnay et Les Essarts expliquaient ainsi l’augmentation de leur population par
7 à 8%, Mortagne-sur-Sèvre et Montaigu autour de 12% et Les Herbiers atteignait presque les
20%.
Inférieure à -4,00
De -4,00 à -0,01
Source : INSEE (RGP 1990 et 1999) – Vendée Expansion
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
17
Au sein du Pays
Une croissance de la population masculine plus forte
Entre 1990 et 1999, la situation est beaucoup plus nettement
contrastée. Seuls quatre cantons affichent un solde migratoire
positif.
Les Essarts et Saint-Fulgent se situent autour de 16 à 17%,
alors que Montaigu et Rocheservière affichent des taux autour
de 43%. Ainsi, pour ces cantons, les causes de la croissance
de la population sont en train d’évoluer fortement. Dans
certaines communes du canton de Montaigu, comme Cugand,
l’augmentation de la population entre 1990 et 1999 est ainsi
uniquement due au solde migratoire.
Pour les cantons de Montaigu et de Rocheservière, cette
situation s’explique, en partie, par la proximité de
l’agglomération nantaise et par le développement des
infrastructures routières qui les relient à ce pôle économique.
Toutefois, ces évolutions impliquent également des
conséquences importantes pour ces cantons.
Entre 1990 et 1999, si la population totale augmente, elle ne croît pas de la même manière
selon le sexe. Alors qu’en Vendée, la population féminine a davantage augmenté que celle des
hommes, au sein du Pays du Bocage Vendéen, cette évolution est inverse.
Pour les quatre autres cantons, la natalité est la seule source
de croissance de la population. Les soldes migratoires
négatifs montrent que ces cantons enregistrent plus de
départs de population que d’arrivées. La situation est encore
plus problématique pour le canton de Pouzauges qui, sur
cette période, affiche une baisse de population car son solde
naturel ne permet pas de compenser son solde migratoire très
déficitaire (- 970 personnes).
Les évolutions récentes : une croissance particulièrement
forte depuis 1999
Si la population du Pays du Bocage Vendéen a augmenté de
3,68% entre 1990 et 1999 avec un solde migratoire
globalement nul, il semble que la situation ait évolué de façon
rapide et importante depuis le dernier recensement.
De nombreuses communes enregistrent en effet une
croissance particulièrement forte de leur population,
notamment du fait de l’arrivée de personnes extérieures
attirées par l’emploi sur place et/ou la proximité des pôles
d’emploi régionaux. Les premiers résultats provisoires de
l’INSEE indiquent ainsi un taux de croissance annuel de
la population de plus de 1% entre 1999 et 2004 contre
seulement 0,4 sur la période 1990-1999.
Par ailleurs, si la différence de Taux de croissance de la population par sexe
croissance entre la population
Hommes
Femmes
1990/1999
masculine et féminine est de 1
Pays du Bocage Vendéen
+ 4,2%
+ 3,2%
point
en
moyenne
pour
Vendée
+ 5,8%
+ 6,2%
l’ensemble du Pays, dans
certains cantons, les différences sont plus importantes (plus de deux points d’écart pour SaintFulgent ou Les Herbiers, plus de quatre points pour Rocheservière). La situation de l’emploi, et plus
précisément le type d’emploi qui s’est développé sur ces cantons pourrait être une première
explication de ce décalage.
Une population jeune mais qui n’échappe pas au mouvement national de
vieillissement
Part des moins de 25 ans en 1999
L’âge moyen de la population du
Pays du Bocage Vendéen était en
1999 de 37,9 ans contre 38,9 en
France et 40,1 en Vendée.
La part des moins de 25 ans reste
plus forte dans le Pays qu’en
moyenne dans le département. Ainsi
en 1999, cette tranche d’âge
représentait 32,6% de la population
totale du Pays, soit une part identique
à celle de la région.
Toutefois, le nombre de ces jeunes
a chuté de plus de 10% entre 90 et
1999. Cette évolution n’est pas
spécifique au Pays du Bocage
Vendéen, toutefois cette baisse
apparaît plus forte dans le Pays qu’en
Vendée (- 8,4%) et en région (-6,5%).
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Communes
Cantons
Part des moins de 25 ans
dans la population totale
(en %)
Inférieure à 25,00
De 25,00 à 27,49
De 27,50 à 29,99
De 30,00 à 32,49
Supérieure ou égale à 32,50
Source : INSEE (RGP 99)
Vendée Expansion
18
A l’inverse, la part des plus de 60 ans est moins
importante dans le Pays qu’en Vendée. Toutefois, elle est
en constante augmentation sur le territoire. Entre 1990 et
1999, cette tranche d’âge a ainsi augmenté de 16,4% en
moyenne au sein du Pays contre 15,4% au niveau régional.
40
37,7
34,2
30
20
22,4
18,2
19,6
16,3
32,6
29,6
25
20,4
10
0
1982
1990
1999
Moins de 25 ans dans le Pays
Moins de 25 ans en Vendée
Plus de 60 ans dans le Pays
Plus de 60 ans en Vendée
Au sein du Pays
On note quelques disparités concernant l’évolution de la population par âge.
Ainsi le Pays des Essarts (- 7,6%) mais surtout le canton de Montaigu (- 3,5%) montrent une
diminution de la part des moins de 25 ans beaucoup plus faible que les autres cantons. Il
semble donc parvenir à mieux conserver cette population ou à en attirer provenant de d’autres
territoires.
A l’inverse, le canton de Pouzauges montre une perte encore plus importante de ses moins de
25 ans (-17,4%). La diminution de la population totale du canton de Pouzauges déjà observée
pourrait ainsi s’expliquer par le départ plus important des jeunes du territoire.
Concernant la population des plus de 60 ans, d’importantes différences s’observent également.
Les cantons de Chantonnay, celui des Essarts mais aussi de Mortagne voient leur population
de plus de 60 ans nettement moins augmenter que la moyenne (28%, 28% et 33% contre 42%
en Vendée).
A l’inverse, les cantons de Montaigu et des Herbiers voient leur population de plus de 60 ans
fortement augmenter. Cette plus forte croissance pourrait être liée à la proximité de structures
d’accueil ou de soins tels que l’Hôpital de Montaigu et au développement de services aux
personnes.
Cette croissance des plus de 60 ans est encore plus importante depuis 1990 dans seulement
trois cantons, Mortagne-sur-Sèvre, Montaigu et Les Essarts, à l’inverse dans les autres
cantons, la progression continue mais à un rythme moins important.
Source : INSEE (RGP 82-90-99)
Du fait du mouvement conjugué de baisse notable des moins
de 25 ans et de forte progression des plus de 60 ans, la
Vendée a connu un vieillissement conséquent de sa
population entre 1990 et 1999.
Même si la population du Pays du Bocage Vendéen reste
en moyenne plus jeune, le vieillissement de sa population
y a été aussi prononcé qu’en Vendée.
Un taux de natalité fort mais en passe de rejoindre un niveau moyen
En moyenne, le taux de natalité du Pays est plus fort que celui de Vendée. Oscillant entre
16 et 20 pour 1 000 entre 1975 et 1982, ces taux varient entre 11,5 et 13,5 pour 1 000 en 1999.
Depuis 25 ans, ce taux connaît donc une baisse importante, comme partout en France.
Toutefois, il reste encore aujourd’hui plus élevé dans le Pays qu’en Vendée même si la
différence est de moins en moins importante.
Selon les projections démographiques de l’INSEE4, la Vendée devrait être marquée dans les
prochaines années par une réelle accélération de son vieillissement. Dès 2006, ce
vieillissement aurait pour conséquence un solde naturel négatif. Ainsi, selon ces mêmes
prévisions, le Bocage continuera à gagner de la population, mais de façon plus mesurée.
4
Source : Atlas de la Vendée 2004 - OESTV
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
19
Des ménages de plus en plus nombreux …
En 1999, le Pays du Bocage Vendéen comptait 52 050
ménages. L’accroissement de leur nombre entre 1982 et
1999 dépasse 30%.Toutefois, si cette progression continue
est constatée de façon similaire dans l’ensemble de la
Vendée
(+ 32,5%), elle se ressent de façon plus intense
encore dans certains cantons, tels que Montaigu ou Les
Herbiers, où cette augmentation atteint respectivement 41%
et 36%.
Ainsi, alors qu’en 1982, les ménages de 5 personnes et plus (soit des familles avec 3 enfants et
plus) représentaient 21,4% des ménages, leur part n’est plus que de 11,3% en 1999.
On assiste ainsi, au sein du Pays du Bocage Vendéen, à une normalisation progressive
du modèle de croissance démographique. Longtemps marquée par une natalité forte ou
encore une taille des ménages supérieure à la moyenne, la démographie du Bocage
Vendéen tend à perdre progressivement ces facteurs identitaires. Néanmoins, la
particularité du territoire du Pays du Bocage Vendéen est encore aujourd’hui toujours
présente, notamment en matière natalité ou encore de jeunesse de sa population.
Ce fort accroissement du nombre de ménages est notamment
lié à la croissance démographique. Toutefois, des facteurs
sociologiques, comme l’augmentation du célibat et de la
monoparentalité, participent également à ce phénomène.
…mais de plus en plus petits
Sur l’ensemble du département, comme au niveau national, la
taille moyenne des ménages diminue régulièrement.
Toutefois, au sein du Pays du Bocage Vendéen, elle reste
encore aujourd’hui, plus élevée. Ainsi, la taille moyenne des
ménages du Pays est passée de 3,2 personnes en 1982
(contre 2,9 en Vendée) à 2,7 en 1999 (contre 2,45 en
Vendée).
Le Pays du Bocage Vendéen suit donc le mouvement national
depuis 20 ans, mais garde toujours sa spécificité.
Entre 1982 et 1999, ce sont donc les ménages d’une et de
deux personnes qui ont fortement augmenté. La part des
ménages d’une personne passe alors de 15,7% à 22,3%, ce
qui correspond à une augmentation de plus de 85%. Les
ménages de deux personnes augmentaient quant à eux de
69% sur la même période.
A l’inverse, une forte baisse est enregistrée par les ménages
de 6 personnes et plus (-68%) et dans une moindre mesure,
par ceux de 5 personnes (-7,5%).
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
20
POPULATION
FORCES
FAIBLESSES
TENDANCES
Des flux migratoires positifs ont
contribué à l’augmentation de
la population dans 4 cantons
du Pays entre 1990 et 1999 du
Un taux de natalité fort mais fait :
de la proximité des zones
Un territoire densément peuplé qui diminue progressivement urbaines
(Nantes, la Rochevers la moyenne nationale
sur-Yon, Cholet)
- de l’amélioration des voies
Une population encore jeune
de communication
Un solde naturel en baisse
- du développement des
pourtant principal vecteur
emplois sur place.
d'accroissement de la
Une population
harmonieusement répartie sur population depuis 30 ans
Attractivité accrue des
le territoire
communes du nord-ouest :
ème
couronne de Nantes
Un
solde
migratoire 2
globalement négatif à l’échelle
Une attractivité importante de
Baisse de la population des
du Pays
certaines zones (solde
moins de 25 ans de façon plus
migratoire de plus en plus
importante que dans le
important surtout pour les
département
cantons de Montaigu et de
Rocheservière)
Normalisation progressive du
mode de croissance
Un réseau de petites villes
démographique - Perte des
spécificités telles que
l’importance de la taille des
ménages ou de la natalité
Un espace au dynamisme
démographique notable - une
croissance soutenue de la
population depuis 20 ans
Une population qui n’échappe
pas au mouvement national de
vieillissement
RISQUES
Risque de devenir des
communes-dortoirs pour les
communes situées près de
l'agglomération de Nantes
Risque de diminution du
dynamisme démographique du
fait de la baisse du solde
naturel sur l’ensemble du
territoire et d’un solde
migratoire négatif dans la
moitié des cantons du Pays
entre 1990 et 1999
Nécessité d’anticiper le
développement des
infrastructures publiques et des
services aux personnes
(démographie médicale…)
Des évolutions tant
démographiques que
sociologiques entraînant une
forte augmentation du nombre
de ménages
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
ENJEUX
Maintenir un développement
équilibré de la population sur
tout le territoire (éviter les
phénomènes de centralisation
mais aussi le dépeuplement de
certaines zones)
Développer une politique
globale d’accueil des
populations extérieures
(habitat, services,
équipements, infrastructures...)
Développer des conditions
d’attractivité pour les jeunes et
les familles :
- poursuivre les efforts pour
développer l’offre en
formations, les services
enfance - jeunesse, services et
équipements sportifs et
culturels
- assurer le développement
des activités économiques et
notamment des emplois
féminins
Assurer la présence de
services médicaux de proximité
pour faire face au
vieillissement
21
CADRE DE VIE
ACCES AUX SERVICES
Services publics et administratifs
Services Enfance - Jeunesse
Education
Services de santé
Services aux personnes handicapés
Services aux personnes âgées
Sports, Loisirs et Culture
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
23
SERVICES PUBLICS ET ADMINISTRATIFS
Les services de sécurité et de secours
En matière de sécurité, le Pays accueille 8 brigades de gendarmerie, soit
une par canton, ainsi que deux brigades motorisées à Montaigu et aux
Herbiers.
L’existence d’une unité de gendarmerie au sein de chaque canton
permet une présence de proximité. Par ailleurs, les services des
différentes brigades peuvent également mettre en commun leurs moyens
humains et techniques afin de mettre en place des opérations conjointes au
sein des territoires appelés « communautés de brigade ».
En matière de secours, il existe en vendée un centre d’intervention principal
situé à la Roche sur Yon. Toutefois, au sein du Pays on recense 23
centres d’incendie et de secours répartis sur l’ensemble du territoire,
soit 30% des unités du département. Chaque centre exerce ses missions de
sécurité civile sur le territoire d’une ou plusieurs communes.
Le service postal est présent dans 50% des communes du Pays (contre 46% des
communes sur l’ensemble de la Vendée). Ce service est assuré au sein de bureaux
de poste, d’agences postales communales mais aussi par des « points poste ».
Pour conserver ou offrir un service postal dans certaines communes, des « points
poste » sont parfois installés dans les épiceries ou bureaux de tabac des petits
bourgs. Cela permet alors de proposer un service de proximité, important pour la
population locale et notamment pour les personnes âgées qui n’ont pas toujours les
moyens de se déplacer hors des bourgs.
Le maintien du service public postal reste pour beaucoup le symbole du dynamisme
de la vie communale. Ainsi, les élus du Pays sont fortement mobilisés pour maintenir
ce service public au sein de leur commune. Sur un territoire bénéficiant d’un tel
équilibre territorial et d’une forte présence des entreprises, il semble en effet
nécessaire que la qualité des services publics soit maintenue, pour répondre
aux besoins de l’ensemble de la population.
Une organisation territoriale multipolarisée qui permet un bon maillage
des services
Les chefs-lieux de cantons constituent un réseau de bourgs et de villes-centres
qui assure un bon maillage du territoire en terme de services. Ces pôles
concentrent l’essentiel des services et équipements qui contribuent à l’attractivité du
territoire. La population locale y retrouve notamment les services publics et
administratifs tels que les perceptions, les services de santé de proximité (dentistes,
kinésithérapeutes, médecins généralistes, infirmières…), les établissements
d’enseignement de second degré (collèges, lycées…), mais aussi les magasins de
grande distribution alimentaire ou spécialisés.
Dans les communes périphériques de plus petite taille, on retrouve le plus souvent
les commerces de base en matière alimentaire (boulangerie, boucherie, épicerie…)
mais aussi les professions artisanales qui rendent un service de qualité et de
proximité répondant aux besoins quotidiens de la population locale.
L’ancrage territorial de ces services permet ainsi d’offrir à l’ensemble du
territoire des conditions de secours et de sécurité de qualité.
Sources : Préfecture de la Vendée - Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Vendée - Trésorerie
Générale de la Vendée - La Poste - Vendée Expansion
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
24
SERVICES ENFANCE – JEUNESSE
Des services en fort développement pour faire face à une
demande sociale toujours plus importante
Pour répondre à une demande sociale de plus en plus pressante ces
dernières années, les collectivités ont fortement développé les modes de
prise en charge des enfants et adolescents.
La multiplication, depuis le début des années 2000, des « Contrats Temps
Libre » ou « Contrats Enfance » illustre bien cette nouvelle prise en compte de
la problématique enfance – jeunesse. Signés par les collectivités en
partenariat avec la caisse d’allocations familiales, la mutualité sociale agricole
et les associations locales notamment, ces contrats permettent la mise en
place de services et actions adaptés aux besoins et demandes du public 0-6
ans ou 6-16 ans. En 2004, 50% des Communes du Pays bénéficient d’un CTL
ce qui correspond à 65% des enfants de 6 à 16 ans du territoire. Toutefois,
alors que le Pays du Bocage a une population de jeunes enfants plus
importante que dans le reste de la Vendée, seules 7 Communes ont signé un
Contrat Enfance, ce qui couvre moins de 30% des enfants de 0 à 6 ans.
Ces actions représentent un défi nouveau pour les communes rurales,
mais un défi important à relever pour permettre d’accueillir et/ou de
conserver une population jeune et pour ne pas laisser les adolescents livrés à
eux-mêmes.
Par ailleurs, la mise en œuvre de ces nouveaux dispositifs implique
également un coût important pour les collectivités qui, le plus souvent,
mettent à disposition un local et supportent une partie des frais de
fonctionnement de ces structures.
Le dispositif emploi - jeune, avait permis à de nombreuses communes ou
associations de pouvoir créer un poste de permanent pour mettre en place et
gérer les actions enfance – jeunesse. La question de la pérennisation de ces
postes se pose aujourd’hui de façon cruciale au sein de nombreuses
Communes du Pays. Afin de permettre le maintien de ce service, un effort
important est souvent demandé aux collectivités.
Sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, les communes peuvent
toutefois bénéficier de la présence forte d’associations locales,
partenaires privilégiés pour la mise en place des activités en direction du
public enfance – jeunesse.
En outre, si cette problématique s’observe sur l’ensemble du territoire, elle est
le plus souvent traitée à l’échelle des communes. Seules les communes du
canton de Rocheservière ont signé un contrat temps libre intercommunal. La
mutualisation des moyens, apparaît pourtant pertinente pour certains territoires,
ces collaborations permettant notamment de réduire le coût de fonctionnement des
structures mais aussi d’améliorer la qualité du service rendu.
Les modes de garde des enfants : une offre qui doit s’adapter aux évolutions
des modes de vie des familles
Les besoins de garde d’enfants ont fortement évolué ces dernières années,
ce qui a amené les collectivités et associations à proposer des modes de garde
nouveaux afin de répondre au mieux aux demandes des familles.
Le modèle familial composé de deux parents actifs étant aujourd’hui devenu la
norme, la demande de garde des enfants a fortement augmenté.
Par ailleurs, les modes de vie des familles ont également fait évoluer la
demande en mode de garde. Hier, les solidarités familiales ou de voisinages,
étaient souvent la réponse aux besoins quotidiens ou ponctuels de garde des
enfants.
Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes familles viennent s’installer sur le territoire
du fait de son dynamisme économique notamment, et ne bénéficie pas de ces
solidarités pour garder leurs enfants. Les demandes aux collectivités pour la
création de haltes-garderies, de centres périscolaires ou de crèches se sont
donc multipliées ces dernières années.
Les assistantes maternelles sont souvent la première réponse aux besoins des
parents. En outre, le regroupement de ces professionnels au sein d’associations
ces dernières années, leur a permis de faire évoluer leur métier, qui bénéficie
aujourd’hui d’une meilleure reconnaissance. Beaucoup participent ainsi à des
formations ou à des échanges de pratiques en lien avec des spécialistes de
l’enfance, ce qui leur permet de rendre un service de qualité auprès des familles.
Notons toutefois, que la moyenne d’âge des assistantes maternelles reste élevée
et que le recrutement de personnes jeunes est faible.
Les assistantes maternelles sont très présentes au sein du territoire du Pays (plus
de 5800 agréments sont recensés en 2004), mais elles ne sont toutefois pas
toujours assez nombreuses pour répondre à la demande croissante.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
25
Des haltes-garderies associatives ou communales existent sur l’ensemble
des cantons et permettent aux parents de faire garder leurs enfants de
manière ponctuelle. Toutefois, la dizaine de structures de ce type qui existent
au sein du Pays n’offrent pas toujours les amplitudes d’ouverture qui
répondent aux besoins des familles.
Par ailleurs, les évolutions du travail (modulation du temps de travail,
horaires décalés, travail de nuit…) créent également des besoins nouveaux
auxquels les modes de garde habituels ne peuvent répondre.
Pour répondre à ces différentes évolutions, il semble aujourd’hui
nécessaire de diversifier les modes de garde afin que chacun trouve une
réponse satisfaisante aussi bien pour les parents que pour les enfants.
Face à ces nouvelles demandes et au manque de structures adaptées, les
collectivités et institutions qui travaillent pour le bien-être des familles et des
enfants tentent de trouver et de mettre en place des solutions nouvelles qui
correspondent aux besoins des familles.
Ainsi, ces quatre dernières années, les centres périscolaires se sont
multipliés pour répondre aux besoins de garde des enfants avant et
après l’école. Dans le cadre des « contrats temps libre » ou « contrats
enfance » notamment, la plupart des communes ont mis en place ce service,
le plus souvent en partenariat avec des associations de parents.
Certaines ont également mis en place des structures multimodales de type
« Maison de l’enfance », qui trouvent un écho favorable auprès des
utilisateurs. Des réflexions existent également pour des projets de crèches
inter-entreprises au sein de zones d’activités.
La Protection Maternelle et Infantile (PMI), des professionnels au service des
enfants et de leurs familles
Le service de Protection Maternelle et Infantile du Conseil Général permet aux
familles vendéennes de bénéficier de services gratuits dans les centres
médico-sociaux de chaque canton. Lors de permanences, des professionnels
sont disponibles pour écouter, accompagner et conseiller les parents dès la
grossesse et jusqu’au 6 ans des enfants (soins du nourrisson, allaitement,
psychologie enfantine, nutrition, rythme de vie...).
La jeunesse
Selon la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports, il existe 80
centres de loisirs au sein du Pays du Bocage Vendéen, soit 27% des structures
du département. La quasi-totalité des communes bénéficie ainsi de ce service en
direction des enfants et des jeunes de 3 à 12 ans.
La très grande majorité de ces CLSH (Centre de Loisirs Sans Hébergement) sont
gérés par des associations locales et fonctionnent uniquement pendant l’été.
Toutefois, de plus en plus de structures étendent leur amplitude d’ouverture
aux petites vacances scolaires, voire aux mercredis. Si la demande existe, elle
n’est cependant pas toujours suffisante pour justifier l’ouverture de ces centres
dans chaque commune tout au long de l’année. Des mutualisations de moyens
entre deux ou trois communes pourraient parfois apporter un service de meilleure
qualité et éviteraient de multiplier les coûts de fonctionnement souvent importants.
L’absence ou le manque de moyens de garde d’enfants peut en effet devenir
un frein au travail, notamment pour les femmes. Or, si le Pays souhaite attirer
et maintenir une population jeune, mais aussi favoriser le travail des femmes,
l’offre de garde est un élément essentiel.
Pour les plus âgés, des structures de type « foyers de jeunes » existent
également dans la plupart des communes. Souvent portés par des associations,
ces structures bénéficient fréquemment de locaux communaux. Ces dernières
années, avec le développement de la prise en compte de la problématique enfance
- jeunesse, des postes d’animateur salarié ont souvent été créés pour soutenir les
actions des jeunes, les aider à se structurer ou à mettre en place des projets.
Il en est de même pour faciliter l’accès à l’emploi des personnes en situation
précaire. Les modes de garde doivent alors être particulièrement souples et
pouvoir s’adapter à des situations atypiques (en enchaînement de petits
contrats de travail, intérim…).
Il semble parfois difficile « d’accrocher » ce public et le fonctionnement de ces
structures montre des évolutions régulièrement chaotiques. Toutefois, ce service
semble important, notamment en milieu rural pour permettre aux jeunes d’avoir un
lieu de loisirs, d’expression mais aussi d’écoute.
Enfin, la CAF préconise également de veiller à ce que l’ensemble de ces
services soit accessible financièrement aux familles du territoire. A ce titre,
certaines collectivités ont mis en place des grilles de tarifs modulables en
fonction des possibilités financières des ménages.
Le service « Animation jeunesse et développement culturel » mis en place par le
Conseil Général de la Vendée en 1998, joue également un rôle dans ce domaine.
Les développeurs culturels, présents dans chaque canton du Pays, ont en
effet une mission de coordination des projets plus particulièrement avec les
foyers de jeunes. Ils sont ainsi à l’initiative de projets d’animation mais aussi de
prévention en partenariat avec les associations et les collectivités locales.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
26
SERVICES PUBLICS
FORCES
FAIBLESSES
SERVICES ENFANCE - JEUNESSE
TENDANCES
RISQUES
ENJEUX
Services publics
Services Enfance Jeunesse
Services publics
Services publics
Services publics
Une organisation territoriale
multipolarisée qui permet un
bon maillage des services
Des
évolutions
du
travail
(modulation du temps de travail,
horaires décalés, travail de
nuit…) qui créent des besoins
nouveaux auxquels les modes de
garde habituels ne peuvent
répondre.
Inquiétudes sur la pérennité de
certains services de proximité :
poste, petits commerces…
Perte d’attractivité des
communes qui n’offrent pas
une qualité minimale de
services de proximité
Maintenir un bon maillage de
services au sein du territoire
notamment en préservant les
équilibres entre villes-centres et
petites communes
Des services publics de
sécurité et de secours au sein
de chaque canton
Des services postaux encore
bien présents
Services Enfance Jeunesse
Manque de modes de garde
adaptés aux nouvelles
demandes de la population
(amplitude horaire, souplesse…)
Un dynamisme associatif
vecteur de solidarité et
d'entraide
Des coûts de fonctionnement
des services enfance très
importants pour les collectivités
Des centres de loisirs dans la
Une problématique le plus
quasi-totalité des communes
souvent traitée à l’échelle
communale
alors
qu’une
Un service de protection
mutualisation
de
moyens
pourrait
maternelle et infantile qui
parfois apporter un service de
permet aux familles de
meilleure qualité et éviterait de
bénéficier de prestations
multiplier
les
coûts
de
gratuites de professionnels
fonctionnement importants
Des assistantes maternelles
Une
moyenne
d’âge
des
qui rendent un service de
assistantes maternelles qui reste
qualité auprès des familles
élevée
Présence du service
« Animation jeunesse et
Des difficultés récurrentes dans
développement culturel » du
la mise en œuvre des services
Conseil Général au sein de
en direction du public jeune
chaque canton
Services Enfance Jeunesse
Services Enfance Jeunesse
Des services en fort
développement pour faire face à
une demande sociale toujours
plus importante et plus
complexe
Multiplication des centres
périscolaires pour répondre aux
besoins de garde des enfants
avant et après l’école
Services Enfance Jeunesse
Une baisse du dynamisme
associatif (vieillissement
population, baisse du
bénévolat…) qui peut entraîner
une diminution des services à
la population et un surcroît de
prise en charge par la
collectivité
Un manque de structures
Des besoins nouveaux de garde
adaptées qui peut constituer un
d’enfants qui ont amené les
frein à l’installation de jeunes
collectivités et associations à
familles
envisager des modes de gardes
adaptés aux évolutions des
modes de vie des familles
Maintenir des personnes en
situation de chômage ou de
précarité
du
fait
de
Une multiplication, des
problématiques
de
garde
« contrats temps libre » ou
d’enfants
« contrats enfance » qui illustre
cette nouvelle prise en compte
de la problématique enfance –
jeunesse
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Soutenir la vie associative porteuse
de dynamisme et de solidarité
Aider le maintien des services
créés avec l’aide des emplois
aidés »
Attirer et maintenir une population
jeune, mais aussi permettre aux
femmes d’exercer un libre choix en
proposant des modes de garde
diversifiés, souples et adaptés
Permettre la mutualisation des
moyens pour les plus petites
communes, afin de rendre un
service de qualité au plus grand
nombre sans multiplier les coûts de
fonctionnement
27
EDUCATION - FORMATION
L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Une présence dans l’ensemble des communes, avec une
prédominance de l’enseignement privé
L’enseignement du 1er degré est présent sur l’ensemble des 72
communes du Pays avec une prédominance très large de
l’enseignement privé. Ainsi, seule la moitié des communes du Pays
accueille une école publique alors que l’ensemble des communes
possède une école privée5.
Le canton de Chantonnay est le seul à compter une école publique dans
chaque commune, alors que les cantons de Saint-Fulgent et de
Rocheservière n’en n’ont qu’une, située au chef-lieu de canton. Dans les
autres cantons, les écoles publiques sont souvent présentes dans les
plus grosses communes.
Le poids des établissements privés en Vendée est nettement plus fort
que ce qu’on observe tant dans l’académie de Nantes (35,4%) qu’en
France (13,8% en 2002). Toutefois, hormis sur le canton de Chantonnay,
le Pays se distingue du reste du département par un taux d’écoles
primaires publiques particulièrement faible.
Les découpages des circonscriptions du 1er degré ne respectent pas tout
à fait les limites du Pays. Toutefois, les nouveaux découpages annoncés
pour l’année 2005 prennent mieux en compte les limites des
intercommunalités et des bassins économiques. Ainsi la circonscription
de Montaigu regroupe le territoire des Communautés de communes de
Montaigu, Rocheservière et Saint-Fulgent, alors que celle des Herbiers
regroupe les cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de
Pouzauges. Seul le canton de Chantonnay forme une circonscription
avec des cantons du sud Vendée.
En matière de taille, les écoles primaires offrent un éventail large de
structures. Afin de permettre de maintenir une école sur chaque
commune, des écoles se composent parfois de deux classes seulement.
Une évolution des effectifs différente selon les territoires
L’évolution des effectifs vendéens montre une baisse générale jusqu’en 99-2000 alors que
depuis 2002-2001, une reprise s’amorce. Toutefois, entre 1997 et 2003, les évolutions sont
différentes selon les territoires.
Ainsi, les Communautés de communes de Montaigu, Rocheservière et des Essarts ont vu
leurs effectifs primaires augmenter au sein des établissements privés comme des
établissements publics.
A l’inverse, le canton de Chantonnay a connu une diminution des effectifs aussi bien dans le
privé que dans le public. Les quatre autres cantons du Pays ont vu leurs effectifs publics
augmenter alors que ceux du privé connaissaient une diminution.
Les Classes d’Intégration Scolaires (CLIS)
Les classes d’intégration scolaire accueillent des élèves pour lesquels la scolarisation en
classe ordinaire ne correspond pas à leurs besoins compte tenu de leur déficience
intellectuelle (CLIS 1), auditive (CLIS 2), visuel (CLIS 3) ou motrice (CLIS 4).
Au sein du Pays du Bocage Vendéen, 7 CLIS de type 1(4 en écoles publiques et 3 en écoles
privées) existent au sein des villes de Montaigu, Les Herbiers, Pouzauges et Chantonnay,
soit 22,6% des CLIS du département.
Toutefois, si le handicap de l’enfant le permet, l’orientation actuelle est de favoriser le plus
possible les intégrations individuelles au sein de classes ordinaires.
Un taux d’équipement important
Taux d'équipement des communes en 2003
120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
100% 94,30%
17% 10%
Ecoles
primaires
Pays
5
Collèges
Vendée
8%
8%
4%
4% 3%
6%
Lycées
Lycées
Enseignement
d'enseignement professionnels
supérieur
général et
technologique
Parfois grâce à des regroupements pédagogiques
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
28
Si l’on considère l’ensemble des structures d’enseignement, du primaire au
supérieur en passant par l’enseignement professionnel, les communes du
Pays du Bocage Vendéen apparaissent particulièrement bien équipées en
comparaison à la situation vendéenne.
Formation sur le Pays du Bocage Vendéen
Nombre
Communes
d’établissements
équipées
Collèges
Lycées d'enseignement général
et technologique
Lycées d'enseignement
professionnel
Enseignement supérieur
Part parmi les
établissements
vendéens
17
12
27 %
10
6
38 %
4
3
18 %
16
6
29 %
Les effectifs des collèges montrent une baisse générale depuis 10 ans. Alors que
la baisse nationale n’atteint que 3,7%, en Vendée comme dans l’académie, les
effectifs ont diminué de 10%.
En matière de lycées, on trouve des lycées d’enseignement général et
technologique dans six des huit cantons du Pays. Seul les cantons de
Rocheservière et de Saint-Fulgent n’en possèdent pas sur leur territoire. Notons
que seul trois chefs-lieux de canton proposent un choix entre un établissement
public et privé.
On recense également au sein du Pays du Bocage Vendéen quatre lycées privés
d’enseignement professionnel, situés sur les cantons de Montaigu, Mortagne-surSèvre et Chantonnay.
Un seul établissement est classé parmi les établissements d’enseignement
secondaire agricole. Il s’agit de la maison familiale rurale de Bournezeau qui offre
notamment des formations dans le domaine équestre.
Sources : Académie de Nantes - Inspection Académique de la Vendée - Conseil Général de la Vendée Vendée Expansion
Les établissements d’enseignement secondaire en 2003
L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
L’enseignement secondaire est présent dans l’ensemble des chefs-lieux de
cantons, avec là encore, une prédominance de l’enseignement privé. Ainsi
près de 75% des établissements d’enseignement secondaire du Pays sont des
établissements privés, alors que c’est le cas de 20% des collèges et lycées en
France.
Communes
Cantons
Type d’établissements
Collèges
En matière de collège, tout d’abord, le Pays du Bocage Vendéen possède un
réseau important (12 collèges privés, 5 collèges publics) qui permet d’assurer à
l’ensemble de la population, un service de proximité et de qualité dans des
établissements à échelle humaine.
Chaque canton est équipé d’au moins un collège privé. Les trois plus petits
cantons (Rocheservière, Saint-Fulgent et Les Essarts) n’ont pas de collège public.
On notera également la présence d’une Unité Pédagogique d’Intégration (UPI) au
Collège Jean Yole des Herbiers, qui permet d'accueillir collectivement une dizaine
d’élèves souffrant d’un handicap mental et qui ne peuvent s'accommoder des
contraintes parfois lourdes de l'intégration individuelle.
Lycées d’enseignement général
et technologique
Lycées d’enseignement
professionnel
Etablissements d’enseignement
agricole
Centres de formation d’apprentis
Nombre d’établissements
12
3
1
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Source : Académie de Nantes – Vendée Expansion
29
La formation professionnelle
Au sein du Pays, les formations professionnelles sont dispensées dans des lycées
d’enseignement professionnel, dans des maisons familiales rurales ou encore dans
des centres de formation continue. Seule la Communauté de communes des
Essarts ne possède pas d’établissement de ce genre sur son territoire qui sont
toutefois présents dans ce canton sur la commune proche de le Ferrière.
Les maisons familiales rurales sont particulièrement nombreuses sur le
territoire du Pays en comparaison à la situation départementale. Plus d’une
dizaine d’établissements (7 maisons familiales rurales (MFR), 2 instituts ruraux
d’éducation et d’orientation (IREO) et 2 centres de formation et de promotion pour
adultes (CFP)) proposent ainsi des formations technologiques ou
professionnelles allant du CAP au BTS, en passant par le BAC PRO. Par
ailleurs, des formations par apprentissage sont également présentes au CFA de la
Chambre de Métiers à la Roche-sur-Yon.
des propositions d’embauche avant même d’avoir fini leur scolarité, ce qui ne les
encourage pas à continuer leurs études.
Si certaines filières connaissent parfois des problèmes de recrutement, il
apparaît néanmoins que les effectifs sont plutôt en augmentation sur
l’ensemble des maisons familiales.
L’apprentissage offre en effet aux étudiants une formation de qualité en relation
étroite avec les contraintes et réalités concrètes du métier et qui permet la
transmission d’un savoir faire. Toutefois, le recrutement de maîtres
d’apprentissage peut parfois poser des problèmes.
Maisons familiales rurales et centres de formation continue en 2003
Communes
Cantons
Les formations professionnelles proposées au sein du Pays sont
relativement variées (métiers du cheval, fleuriste, hôtellerie, restauration, métiers
de la bouche, métiers agricoles, services aux personnes, carrières sanitaires et
sociales, vente…) et tentent d’être en adéquation avec les besoins du tissu
économique.
Type d’établissements
Maisons familiales et rurales
Organismes de formation
continue
Nombre d’établissements
42
La MFR de Pouzauges propose par exemple des formations initiales et continues
en lien avec le tissu économique soit dans l’agroalimentaire, les biotechnologies.
La maison familiale de Saint-Michel-Mont-Mercure propose quant à elle des
formations vers les métiers de la bouche, l’hôtellerie et la restauration à près de
600 élèves.
La formation supérieure
Cette adaptation permanente des filières de formations, en fonction des
évolutions du territoire, apparaît bien aujourd’hui comme un enjeu d’autant
plus important que les évolutions du monde économique sont continues et
rapides.
Les formations supérieures en Vendée souffrent d’une relative sousreprésentation par rapport au nombre de jeunes de 18-25 ans. Toutefois,
depuis 10 ans la Vendée est en passe de rattraper son retard, en ouvrant
petit à petit des structures et des sections de formations diversifiées.
On note une certaine désaffection des jeunes vers les métiers manuels, ce qui
entraîne parfois des difficultés pour remplir des formations qui, pourtant, présentent
des débouchés importants sur le marché du travail.
Le Pays du Bocage Vendéen ne possède pas de site universitaire, toutefois, de
nombreux lycées ont développé des sections de formation de techniciens
supérieurs (BTS).
L’enseignement supérieur est ainsi présent au sein de cinq cantons du Pays. Il est
dispensé dans 16 établissements dont une majorité de lycées, mais aussi dans
des écoles et instituts de formation supérieurs.
Dans le bâtiment notamment, les jeunes manquent dans certaines filières de
formation. Par ailleurs, la pénurie de travailleurs est telle que parfois, les jeunes ont
5
1
Source : Académie de Nantes – Vendée Expansion
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
30
Les établissements du Pays du Bocage Vendéen offrent des formations
relativement diversifiées notamment en formation initiale. On trouve ainsi des
sections post-bac dans les domaines de l’agriculture, de la création industrielle,
des actions commerciales, du commerce alimentaire, du transport ou encore de
l’audiovisuel. Ces sections de formation sont assez spécialisées et souffrent donc
moins de la concurrence des pôles de formation régionaux.
Le « tertiaire de bureau » est le secteur ou le nombre de formés est le plus
nombreux suivi de près par le paramédical et le commerce. Chacune de ces trois
filières de formation atteint 13% des effectifs.
Par ailleurs, avec plus de 200 places (11% des effectifs), la section « production
alimentaire et cuisine» forme également de nombreux étudiants. L’appareil de
formation semble, dans ce cas, répondre à la demande des entreprises locales.
Enfin, l’agriculture avec 9% des effectifs est également fortement représentée au
sein du Pays du Bocage Vendéen.
Les établissements d’enseignement supérieur en 2003
Communes
Cantons
Type d’établissements
Centre départemental de
formation universitaire
I.U.F.M.
Ecoles et instituts
d’enseignement supérieur
Instituts de formation en
soins infirmiers
(1)
Nombre d’établissements
6
3
1
L’Institut Catholique des Etudes Supérieurs, (ICES) accueille quant à lui près
de 850 étudiants répartis dans 7 filières. Contrairement au Centre Départemental
Universitaire, il propose des filières complètes du DEUG au master. Une école
d’ingénieurs (l’Institut Supérieur de Technologie), ainsi qu’une Ecole de Gestion et
de Commerce (EGC) sont également présentes à la Roche-sur-Yon. De plus, le
chef-lieu accueille deux centres de formation de professeurs (un IUFM et un
Centre de Formation Pédagogique pour l’enseignement primaire privé).
Toutefois, malgré le développement de ces offres d’enseignement supérieur, la
vocation universitaire de la Roche-sur-Yon reste encore à confirmer. L’université
opère un recrutement essentiellement départemental car les filières proposées
n’ont qu’une faible attractivité pour les non-vendéens. Le site public de la Rochesur-Yon subit en effet une forte concurrence d’autres sites universitaires,
notamment de Nantes, Angers, Poitiers ainsi que de la Rochelle. C’est ainsi qu’il
opère progressivement une restructuration vers des filières plus professionnelles
Ainsi en 1999, 68,3% des élèves de plus de 18 ans étudiaient dans le
département contre 86,4% en moyenne régionale. Toutefois, 92,7% d’entre eux
restaient dans la région.
I.U.T.
Lycées (S.T.S.)
Délocalisation de l’Université de Nantes, le Centre Universitaire Départemental
de la Roche-sur-Yon propose ainsi, depuis 1991, des formations initiales de
premier cycle (DEUG) dans cinq domaines. Le site de l’Université héberge
également le CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers). Sur le même
site, l’Institut Universitaire Technologique a progressivement développé quatre
départements dans les domaines de la gestion, de la biologie ou de l’information
notamment.
Source : Académie de Nantes – Conseil Général de la Vendée – Vendée
Expansion
Ces filières post-bac de proximité sont également complétées par l’offre de
formations supérieures présentent à la Roche-sur-Yon.
Les seize établissements d’enseignement supérieur présents à la Roche-sur-Yon
proposent plus de 65 formations différentes. Celles-ci sont des formations
techniques, industrielles, commerciales ou générales.
Pour le Pays du Bocage Vendéen, l’enjeu réside donc dans le développement
une offre de formation originale, qui se distinguerait des formations
proposées dans les pôles régionaux.
L’objectif est de se démarquer des autres en jouant la carte de la complémentarité.
Il apparaît ainsi nécessaire de mettre en place des cycles de formation innovants
pour attirer de la matière grise sur un savoir-faire différenciateur.
S’il semble exister peu de potentialité d’emploi pour des BAC +5 au sein du Pays,
les jeunes étudiants sont néanmoins de plus en plus nombreux à souhaiter
poursuivre leurs études d’au moins une année supplémentaire après un BAC+2. Il
semble donc nécessaire de valoriser les filières BTS qu’offre le territoire, tout en
s’adaptant au nouveau système LMD qui se met progressivement en place
(système européen d’harmonisation des cycles et niveaux des diplômes
supérieurs).
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
31
Toutefois, il faut également noter qu’il existe un décalage important entre le
rythme de la formation et le rythme économique. Ce décalage dans le temps
ne permet pas toujours de s’adapter aux évolutions rapides des besoins du
tissu économique local.
Ainsi, pour faciliter l’embauche de demandeurs d’emploi par des entreprises qui
recrutent dans des métiers en tension, la Région des Pays de la Loire a créé
depuis quelques années un nouveau dispositif : l’Aide au Recrutement par la
Formation (ARF). D’abord expérimenté dans le nord Vendée, ce dispositif aux
Un faible niveau de formation
Niveau de diplôme de la population de plus de 15 ans
ie
ur
8
su
pé
r
D
France
5,7
3,1
ip
lô
m
/B
Région
6,9 7,6
es
re
B
ac
ve
tp
ro
f.
P
A
B
B
ac
Pays
6,1
+2
10,8
10,1
9,4
7,2
6,1 6,2
EP
/C
11,6
10 11,3
26,9
25
22
19,5
18,9
18,2
17,7 16,3
15,3
B
EP
C
30
25
20
15
10
5
0
C
EP
Au sein du Pays du Bocage Vendéen, les synergies entreprisesenseignements ont été recherchées notamment dans le domaine de l’agroalimentaire.
Un institut supérieur du conditionnement alimentaire a, par exemple, été créé en
1990, sous l’impulsion de chefs d’entreprises du Pays de Pouzauges. Il propose
des formations supérieures en matière de qualité et de conditionnement
agroalimentaire du BAC technologique au BTS. Les entreprises ont été fortement
impliquées dans la définition du contenu des formations, ce qui concourt ensuite à
une meilleure insertion des formés au sein du tissu industriel local.
L’entreprise Fleury Michon s’est également associée avec des maisons familiales
locales afin de mettre en place des formations nouvelles répondant notamment à
ses problèmes de recrutement.
L’existence à Montaigu d’un institut supérieur des transports et de la logistique et
l’ouverture prochaine de l’institut supérieur de la santé animale, participent de la
même logique au vu de la concentration des entreprises de transport au sein du
Bocage Vendéen. L’institut de Force de Vente ainsi que les filières de Design
Industriel présentes aux Herbiers sont également très en lien avec le milieu
économique local.
au
cu
n
L’articulation entre le monde économique et la formation
Toutefois, il faut également rester vigilant à ne pas proposer que des formations
qui répondent directement au tissu économique. La formation peut en effet être un
vecteur important de développement d’activités dans des secteurs qui ne sont pas
encore fortement présents au sein du territoire.
co
ur
s
Par ailleurs, l’enjeu est également de répondre aux besoins locaux des
entreprises, et donc de se tourner vers les secteurs où l’on observe de forts
besoins de main-d’œuvre. Il faut prendre garde à ne pas être déconnecter du
terrain afin de répondre aux besoins de personnes qualifiées du territoire.
résultats plus que probants sur l’emploi, a été généralisé depuis 2 ans à l’ensemble
de la Région.
Ce dispositif permet de professionnaliser des demandeurs d’emploi afin qu’ils
puissent tenir un poste de travail préalablement identifié dans une entreprise. Ces
postes de travail ne pouvaient être satisfait par les critères habituels de
recrutement du fait d’une pénurie de personnes qualifiées. Les opérations de
formations des demandeurs d’emploi sont ainsi réalisées par les centres de
formations locaux.
en
L’enjeu actuel est donc de penser l’enseignement supérieur de demain en
développant des filières bien ciblées jusqu’à la licence, pour ne pas que les
diplômes proposés par les établissements d’enseignement du territoire perdent
leur attractivité.
Malgré le renforcement de l’offre de formation du Pays et du département, le
niveau de formation de la population de plus de 15 ans est encore considéré
comme faible. La part des non diplômés est notamment plus forte au sein du Pays
qu’en région ou en France. A l’inverse, la part des personnes possédant un niveau
supérieur apparaît très inférieure au sein du Pays et ce d’autant plus que le niveau
de diplôme est élevé. La nature des emplois du territoire, majoritairement
industrielle explique en partie ce constat.
Toutefois, la population montre un niveau technique plus important. Plus d’un quart
des plus de 15 ans possèdent en effet un niveau CAP/BEP.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
32
La formation tout au long de la vie, un défi à relever
Malgré le développement des filières de formations sur le Pays du Bocage
Vendéen, il existe toujours des besoins en formation. La majorité des
demandeurs d’emploi ont, en effet, un niveau de formation faible et l’inéquation
entre l’offre et la demande sur le marché du travail persiste. Par ailleurs, les
évolutions de l’économie entraînent de plus en plus de besoins en matière de
reconversion.
En outre, du fait des fortes fluctuations des besoins des entreprises, il semble
indispensable de rassembler l’ensemble des acteurs concernés par ces problèmes
afin de mener une politique globale plus cohérente et efficace.
Pour finir, il apparaît important que la formation soit pensée de concert avec le
contexte économique et de l’emploi local. Il est en effet constaté que de nombreux
jeunes diplômés souhaiteraient rester dans la région mais se trouvent obligés de
partir car ils ne trouvent pas d’emploi correspondant à leur formation ou à leur
niveau sur le territoire. Or, ces jeunes représentent un potentiel important et
peuvent représenter une nouvelle génération de chefs d’entreprises qui
développeraient des secteurs d’activités nouveaux.
Par ailleurs, la nouvelle loi sur le droit à la formation individuelle va créer des
besoins nouveaux en termes de formations continues. Toutefois, pour que ce droit
à la formation soit réellement mis en œuvre, les réponses devront être trouvées à
un niveau local.
En effet, si les entreprises acceptent facilement de voir partir leurs cadres
relativement loin pour effectuer une formation, il est plus difficile d’organiser ce
genre de dispositifs pour les personnes d’un niveau de formation plus modeste.
Or, s’il l’on veut faire évoluer les compétences au sein des entreprises, ces
formations sont des leviers importants. Il faut donc trouver des réponses de
proximité, ce qui représente un potentiel important pour la formation continue.
De plus, il semble que ces demandes de formation continue s’observent dans des
domaines de plus en plus divers. Par exemple, le Centre Permanent d’Initiative
pour l’Environnement Sèvre et Bocage, situé à la Maison de la Vie Rurale à la
Flocellière, répond depuis quelques années à une demande croissante de
formation de la part d’enseignants, de techniciens ou de fonctionnaires sur des
thématiques nouvelles telles que le développement durable.
Il semble donc que le public des adultes actifs a aujourd’hui des demandes
nouvelles de formations continues qu’il faut prendre en compte.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
33
EDUCATION - FORMATION
FORCES
Un enseignement primaire et
secondaire bien présent sur le
territoire avec une prédominance
très large de l’enseignement privé
- une école primaire dans chaque
commune
- un collège dans chaque canton
- des maisons familiales rurales
particulièrement nombreuses
Une offre de formations générales
et professionnelles relativement
diversifiées notamment en
formation initiale
Un développement certain de
filières de formation post-bac de
proximité (lycées et instituts de
formation spécialisés)
Une recherche de synergies
entreprises/enseignements
notamment dans le domaine de
l’agro-alimentaire
FAIBLESSES
Le niveau de formation faible
Pas de site universitaire
Une relative sousreprésentation des formations
supérieures en Vendée
TENDANCES
Un renforcement de l’offre de
formation post-bac
RISQUES
De forts besoins en formation
du fait des risques de
délocalisation des industries
Tendance à l’augmentation des
filières
Perte d’attractivité des filières
BTS du territoire du fait de la
nouvelle réforme des diplômes
Une évolution des effectifs
supérieurs qui pousse les
scolaires primaires en lien avec étudiants à poursuivre leur
l’attractivité résidentielle des
études jusqu’au niveau licence
cantons
(BAC +3)
Une forte attractivité des sites
universitaires alentours,
notamment de Nantes,
Une augmentation générale
Angers, Poitiers ainsi que de la des effectifs des écoles
Rochelle.
primaires publiques
ENJEUX
Permettre le rassemblement de
l’ensemble des acteurs afin de
mener une politique globale
plus cohérente et efficace
Développer des formations
nouvelles vectrices de
développement d’activités
novatrices sur le territoire
Rechercher la complémentarité
avec les autres pôles de
formation
Répondre aux besoins locaux
des entreprises
Mise en œuvre de dispositifs
de formation permettant de
professionnaliser des
demandeurs d’emploi pour
répondre à un besoin de maind’œuvre d’une entreprise ou
d’un secteur d’activité
Contenir la fuite des étudiants
qui partent faire des études à
l’extérieur et ne reviennent pas
ensuite au sein du territoire par
le développement de sections
de formation locales
Développer de véritables
filières spécifiques proposant
des cycles jusqu’à BAC+3
Permettre la mise en œuvre de
processus de reconversion par
la formation continue
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
34
SERVICES DE SANTÉ
Une offre de services de santé de proximité bien répartie sur le
territoire
Le Pays du Bocage Vendéen apparaît actuellement bien desservi par
des services de santé de proximité nombreux et répartis de façon
équilibrée sur le territoire.
La présence des professions médicales de base est ainsi nettement
supérieure au sein des communes du Pays que sur l’ensemble de la
Vendée. On recense par exemple des médecins généralistes dans 67%
des communes du Pays alors que ce n’est le cas que de 56% des
communes du département.
Les kinésithérapeutes ou les dentistes sont quant à eux présents dans
47% et 43% des communes, soit au minimum trois professionnels dans
chaque canton.
Les pharmacies sont également présentes dans plus de la moitié des
communes, et procurent ainsi un service de proximité extrêmement
important, notamment pour les personnes âgées.
On dénombre également des laboratoires d’analyses médicales dans cinq
chefs-lieux de canton.
Ces structures permettent notamment d’assurer un service de santé de proximité aux
habitants du Pays. Les récents travaux de rénovation et d’agrandissement de la
structure montacutaine ont par ailleurs permis d’améliorer la qualité d’accueil et de
soins des malades.
Toutefois, les services hospitaliers des pôles régionaux de Cholet, Nantes et la
Roche-sur-Yon rayonnent également largement sur le Pays.
Enfin, il faut également rappeler que chaque chef-lieu de canton possède un
centre médico-social qui permet à la population locale d’accéder facilement au
service social polyvalent, à la protection maternelle et infantile, à l’aide sociale à
l’enfance, mais aussi au service d’insertion pour les bénéficiaires de RMI. Ces
centres font ainsi intervenir près de 300 professionnels en Vendée (assistants
sociaux, infirmières puéricultrices, médecins, éducateurs, psychologues…) qui
travaillent à répondre aux besoins des personnes ou à les orienter vers les
organismes compétents.
Santé - Taux d'équipement des communes
6
7
Laboratoires d'analyses médicales
46
Pharmacies
A l’inverse, comme le reste de la Vendée, le pays possède très peu de
spécialistes, ces professionnels étant principalement présents au sein du
chef-lieu de département. Ce manque de spécialistes apparaît comme
une difficulté forte pour certaines populations car les consultations
nécessitent alors des déplacements importants.
Par ailleurs, le déséquilibre entre la forte demande et le faible nombre de
professionnels, peut parfois conduire à une spécialisation de ceux-ci au
détriment de certains patients. Pour des consultations chez les
orthophonistes par exemple, s’il existe des professionnels pour assurer
les activités en direction des enfants, il semble beaucoup plus difficile d’en
trouver pour des activités de rééducation des personnes âgées.
Dentistes
43
38
40
Infirmiers libéraux
38
Masseurs - Kinésithérapeutes
47
4
4
Médecins spécialistes
56
Médecins généralistes
67
0
En matière de soins hospitaliers, le Pays a la chance de posséder à
Montaigu, un des trois sites du Centre Hospitalier Départemental,
ainsi qu’un hôpital local à Mortagne-sur-Sèvre.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
57
32
10
20
Pays
30
40
50
60
Vendée
35
70
Une évolution de la démographie médicale qui menace le territoire
En 1997, la densité française des médecins généralistes était de 10,4
pour 10 000 habitants. La chute de la densité médicale est prévu jusqu’en
2013 sur le plan national. Par ailleurs, le vieillissement du corps médical
fera que la part des plus de 55 ans passera à 40% en 2008 contre 15% en
1998.
En Vendée, la densité de médecins généralistes se trouve inférieure à la
moyenne française et était de 9,49 pour 10 000 habitants en 1998. Il n’est
pas prévu qu’elle baisse d’ici 2008, en revanche, la population médicale
continuera de vieillir de façon importante et plus de 60% des médecins
généralistes auront plus de 55 ans en 20086.
Ces dernières années, les départs sans successions ont nettement augmenté et si
les évolutions perdurent dans le même sens, le bocage continuera de perdre des
médecins. En outre, les médecins travaillant en moyenne 50 heures par semaine,
une augmentation de leur volume de travail est à exclure.
Alors que la population connaît une forte croissance et que le vieillissement de la
population s’accélère, l’ordre des médecins estime que certains secteurs vont
connaître des difficultés en terme de couverture sanitaire. Dans les 10 ans à venir,
les risques de crise voire de pénurie sont patents.
En 2002, les médecins généralistes de moins de 40 ans ne représentent
que 10% des effectifs alors que les plus de 50 ans en représentent 48.5%.
Entre 1995 et 2002, les effectifs des médecins généralistes et spécialistes
actifs en Vendée ont augmenté. A l’inverse, le secteur du Bocage
enregistre, depuis 1995, une perte de professionnels qui s’aggrave
depuis 2000. Ainsi, entre 1995 et 2002, neuf des 72 communes du Pays,
ont perdu des médecins.
Les densités de médecins sur le Pays en 1997 et
prévision pour 2005
1997
2005
Montaigu
0,91
0,63
Rocheservière
0,96
0,89
Saint-Fulgent
0,76
0,65
Mortagne-sur-Sèvre
0,84
0,65
Les Herbiers
0,88
0,53
Chantonnay
0,85
0,80
Pouzauges
0,89
0,78
Les Essarts
0,85
0,78
Moyenne PAYS
0,87
0,71
Sources : DRASS des Pays de la Loire - Vendée Expansion
6
Source : Démographie des médecins généralistes vendéens entre 1995 et 2002 par le
Docteur Emmanuel BRANTHOMME pour le conseil départemental de l’ordre des médecins
de la Vendée - Prévisions retenues pour les 10 ans à venir à partir des études URCAM
notamment
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
36
SERVICES AUX PERSONNES HANDICAPEES
Les structures d’accueil de personnes handicapées
comprennent deux types de services, les structures
d’hébergement d’une part et les structures de travail protégé
d’autre part.
En matière d’hébergement, les structures d’accueil sont
présentes dans huit villes du Pays du Bocage Vendéen. Les
foyers de vie permanents et foyers de vie de jour sont les plus
nombreux. Ils proposent respectivement 156 et 41 places au
sein du Pays, soit 30% des capacités d’accueil vendéenne de
ce type. Les maisons d’accueil spécialisées (MAS) sont quant
à elles fortement présentes au sein du bocage. Quatre
structures proposent en effet 82 places, ce qui représente
près de 80% des capacités du département. Différents projets
en cours, soutenus notamment par le département,
permettront de compléter cette offre, qui reste encore
insuffisante au regard des besoins, sur les cantons des
Herbiers, Chantonnay ou encore Saint-Fulgent.
Le Pays compte également 5 foyers d’hébergement pour
adultes handicapés travaillant en CAT. Ces foyers
proposent 73 Places, soit moins de 22% des places
proposées en CAT, ce qui apparaît insuffisant au regard
des besoins. On trouve enfin deux structures qui proposent
32 places en appartements, soit la moitié des places offertes
en Vendée.
Concernant les maisons de retraite permettant l’accueil des
adultes handicapés vieillissants, la Vendée est encore très
peu équipée. Seul l’Hôpital local de Mortagne-sur-Sèvre
dispose d’une unité de 16 places. Par ailleurs, le projet du
Boitissandeau, au sein du Pays du Bocage, devrait
notamment permettre d’accueillir des personnes handicapées
vieillissantes ainsi que leurs parents lorsque ceux-ci ne
peuvent plus, du fait de leur âge, assurer le maintien à
domicile de leur enfant.
Les établissements pour enfants handicapés sont quant à eux beaucoup moins nombreux. On
recense trois sites d’accueil sur le Bocage alors que les capacités d’accueil sont fortement
concentrées à La Roche-sur-Yon. Le constat du manque d’établissements spécialisés pour l’accueil
des enfants et jeunes handicapés semble partagé par tous. Sur le Bocage Vendéen, il existe
seulement 15 places spécialisées pour enfants polyhandicapés et 5 places pour l’accueil d’enfants
autistes. Ainsi, actuellement, en l’absence de structures d’accueil, les jeunes handicapés sont
orientés par le Comité Départemental d’Education Spécialisée dans des structures en dehors du
département.
Enfin, il faut également noter la présence de quatre centres médico-psychologiques pour adultes et
enfants à Chantonnay, Les Herbiers, Montaigu et Pouzauges. Ces structures constituent des
antennes décentralisées du centre hospitalier spécialisé (CHS) de la Roche-sur-Yon.
En matière de travail protégé, il existe six centres d’aide par le travail (CAT) répartis au sein du
Pays. Ces structures proposent 334 places soit le tiers des capacités vendéennes.
Les CAT sont des instituts médico-sociaux qui font travailler des personnes handicapées dont les
capacités de travail sont inférieures à 1/3 de celle d’une personne valide.
Il existe également quatre ateliers protégés (AP) qui offrent une soixantaine de postes actuellement.
Ces structures ne sont pas des établissements médicalisés mais des entreprises qui emploient au
minimum 80 % de personnes reconnues handicapées mais dont les capacités de travail sont
supérieures à 30%. Ces établissements proposent des travaux divers de services ou de production
dans des domaines variés tels que la menuiserie, l’entretien, le conditionnement, la blanchisserie ou
encore les espaces verts. Ils travaillent le plus souvent en sous-traitance, mais peuvent aussi
développer et commercialiser leurs propres produits.
Toutefois, le Pays, comme le reste du département est fortement déficitaire en terme de
capacités d’accueil des structures de travail protégé. Ainsi en 2004, on recense un manque de
près de 200 places en CAT et, plus de 120 personnes reconnues « travailleurs handicapés » et
orientées par la COTOREP vers « l’entreprise adaptée », se retrouvent sans emploi faute de places.
En outre, pour ceux qui ne peuvent relever d’une structure de travail protégé, il existe un besoin
important, notamment pour des services d’accueil de jour. Ces structures semblent toutefois
poser certaines difficultés de mise en œuvre (transport des personnes, fréquentation fluctuante,
coût…). Leur création semble donc plus aisée à partir de structures déjà existantes, comme c’est le
cas à Mortagne-sur-Sèvre. Enfin, pour répondre aux besoins du plus grand nombre de familles de
personnes handicapées, ces services doivent être proposés à un coût qui reste accessible
financièrement.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
37
SERVICES AUX PERSONNES AGEES
De nombreuses structures d’hébergement …
…mais qui doivent s’adapter
Sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, la prise en charge des
personnes âgées s’effectue à l’aide de 377 structures différentes
réparties sur 33 communes du territoire, soit près de 46% des
communes.
Globalement, en comparaison avec les situations départementale et régionale, le
Pays du Bocage Vendéen apparaît bien équipé. Toutefois, les infrastructures sont
parfois vieillissantes et nécessitent alors des travaux de rénovation et d’adaptation
importants afin de rendre un service de qualité aux personnes accueillies.
En outre, ces mises aux normes sont souvent l’occasion d’adapter les modalités de
prises en charge et les services rendus par l’établissement aux nouveaux
besoins de la population. Des unités spécialisées sont alors souvent adjointes aux
structures existantes, notamment en matière d’accueil de jour, d’accueil temporaire ou
encore d’accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
On recense tout d’abord au sein du Pays, 20 foyers-logements qui
proposent 1396 lits. Ces structures, où les personnes âgées sont
locataires, peuvent être médicalisées.
On trouve également sur le territoire du Pays, cinq maisons d’accueil
rural pour personnes âgées (MARPA) qui proposent 124 places. Ces
établissements sont des petites structures d’hébergement de 25 places
maximum pour des personnes âgées valides et autonomes. Insérées au
cœur des bourgs, elles permettent aux personnes âgées de conserver
leur environnement habituel et la proximité avec leurs familles.
Il existe seulement huit MARPA en Vendée, le Pays apparaît alors bien
équipé puisqu’il concentre 65% des capacités d’accueil dans ce type de
structures.
Les maisons de retraite sont quant à elles souvent médicalisées et
reçoivent des publics valides ou non. Cinq structures publiques et sept
privées proposent ainsi 828 places au sein du Pays du Bocage
Vendéen.
Par ailleurs, la hausse de la moyenne d’âge des personnes accueillies en
établissement induit une augmentation de la dépendance des personnes. La prise
en charge des personnes souffrant des maladies dégénérescentes implique également
un besoin croissant de personnels qualifiés pour assurer une présence de tous les
instants.
Enfin, des structures de type « foyers soleils » qui proposent des appartements pour les
personnes âgées dans les bourgs des petites Communes, avaient été mises en place
dans les années 80. Il semble qu’aujourd’hui ces structures ne correspondent plus
toujours aux besoins des personnes car elles ne proposent pas de services associés.
Un réseau d’aide à domicile extrêmement développé
Si l’on comptabilise l’ensemble des capacités d’accueil des structures
pour personnes âgées, le Pays comptabilisent 2348 places soit 25.7%
des capacités vendéennes.
Toutefois, en terme d’accueil des personnes âgées dépendantes, le
Pays est beaucoup moins bien équipé. Les EHPAD8 ne représentent
en effet que 30% des lits du Pays contre 46% en Vendée.
Enfin, on note également la présence de deux unités de soins longue
durée au sein du centre hospitalier de Montaigu et de l’hôpital local de
Mortagne-sur-Sèvre.
Afin de répondre à la volonté de maintien à domicile de la plupart des personnes âgées
et de leurs familles, les CCAS (centres communaux d’actions sociales) et de
nombreuses associations offrent un maillage de services important.
Les associations d’aide à domicile en milieu rural (ADMR) sont ainsi présentes
dans l’ensemble des communes du Pays du Bocage Vendéen. Ces associations
interviennent sur une ou plusieurs communes mais sont le plus souvent de petites
tailles.
L’ensemble de ces associations est géré par des groupes de bénévoles très impliqués
et emploient notamment des infirmières, aides soignantes et auxiliaires de vie.
7
Source pour l’ensemble des données concernant les structures d’hébergement pour
personnes âgées : DDASS de Vendée
8
EHPAD : Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
38
Les services proposés sont de différents types :
Services d’aide aux personnes âgées et handicapés (aide à
domicile - auxiliaire de vie) pour l’entretien du logement, les
courses, les repas, le linge…
Service de soins infirmiers aux personnes âgées à domicile
qui offre une alternative entre le « long séjour » de l’hôpital et la
maison de retraite
Portage de repas (partenaire des CCAS pour la distribution
des repas)
Téléalarme
Les Centres Locaux d’Information et de Coordination Gérontologique (CLIC)
Comme partout en Vendée, ces structures doivent faire face à une
hausse importante de leurs activités concernant l’aide aux
personnes âgées. L’une des causes de cette croissance des
demandes est la mise en place par le Conseil Général de la Vendée de
l’allocation départementale personnalisée d’autonomie (ADPA) qui
accorde une aide en fonction du degré de perte d’autonomie des
personnes. La mise en œuvre de cette mesure permet en effet à
davantage de personnes, de bénéficier d’une prise en charge.
Toutefois, les dernières statistiques semblent actuellement montrer une
stabilisation des demandes.
Le service de téléalarme est également en évolution constante. Il
répond à des besoins de sécurité, d’intervention dans l’urgence et de
proximité grâce à un réseau important de relation de voisinage.
Afin d’accompagner chacun dans ses démarches qui sont souvent lourdes et
complexes et d’éviter la multiplication des déplacements, la nécessité d’une
concertation et d’une coordination entre les services du maintien à domicile des
personnes âgées est mise en évidence.
En revanche, les services proposés par l’ADMR en direction des
familles ont eu tendance à diminuer notamment du fait de la réduction
des aides accordées par les organismes sociaux, mais aussi du fait des
changements provoqués par les 35 heures.
Par leur présence de proximité et l’implication de leurs bénévoles et
salariés, ces associations permettent également de mener des actions
prévention et de promotion de la santé mais aussi de détecter les
nouveaux besoins des populations.
Toutefois, l’augmentation de l’activité de ces structures associatives
pèse parfois lourdement sur leur fonctionnement. En matière de gestion
administrative, le bénévolat trouve parfois ses limites et l’embauche de
secrétaires devient aujourd’hui nécessaire.
Par ailleurs, alors que les besoins augmentent, on constate
également un vieillissement des salariés qui interviennent dans
ces services et des difficultés à recruter de jeunes professionnels.
Le CLIC est un lieu d’écoute, d’information, de conseil et d’orientation sur les services
et les aides existant autour de la personne âgée. Il est destiné aux personnes âgées
elles-mêmes, mais aussi à leurs familles et à tous les partenaires du maintien à
domicile.
L’objectif de ce guichet unique est de permettre une coordination de tous les
professionnels et structures intervenants auprès des personnes âgées
(Associations ADMR, services de soins infirmiers, aides soignantes, assistantes
sociales, CCAS, services de portage de repas, médecins…)
Ce service permet d’une part de répondre aux interrogations des personnes âgées et
de leurs familles et de recenser les informations relatives aux services de maintien à
domicile.
D’autre part, il permet un accompagnement personnalisé des bénéficiaires qui prend en
compte la complexité des situations selon l’état de santé de la personne, l’entourage
familial, le voisinage, le logement ou les souhaits de la personne. Cela permet ainsi
d’organiser les interventions des professionnels tout en veillant à leur cohérence.
Ces coordinations peuvent également organiser des rencontres entre les
professionnels afin d’échanger sur les pratiques de chacun, sur les difficultés repérées
et de réadapter au mieux la prestation pour répondre aux attentes de la personne et de
sa famille.
Au sein du Pays du Bocage Vendéen, trois CLIC existent actuellement. Le CLIC
« Guid’âge » du Nord bocage intervient sur les cantons de Montaigu, Rocheservière et
de Saint-Fulgent. Le CLIC « part’âge » est quant à lui basé sur le canton des Essarts et
intervient également sur quelques communes du canton de Saint-Fulgent.
Enfin, les cantons de Chantonnay et de Pouzauges se sont associés au canton de la
Châtaigneraie pour mettre en place ce service.
La ville des Herbiers expérimente également ce service au sein de son CCAS avec une
volonté d’étendre le projet à toutes les communes de la Communauté de communes.
Ainsi, seul le canton de Mortagne-sur-Sèvre ne bénéficie pas actuellement des services
d’une de ces structures.
Ces structures semblent particulièrement adaptées pour permettre une concertation et
une coopération de qualité entre les différents acteurs qui interviennent dans le champ
des services aux personnes âgées.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
39
Conclusion
Sous la coordination des CLIC notamment, il semblerait ainsi
nécessaire que s’opère une réelle coopération entre élus,
professionnels de la santé et financeurs afin de mettre en place des
structures novatrices qui répondent de façon la plus adaptée aux
besoins des personnes (sur le plan des soins, des services, de
l’habitat…) mais également aux possibilités financières des collectivités
(notamment des petites communes qui ne peuvent assumer le coût de
fonctionnement de ce type de structure).
Le coûts de ces hébergements, pour les personnes accueillies, doit
également être pensé afin de permettre aux personnes âgées du
territoire, dont les revenus et retraites sont modestes, d’accéder à ces
structures. La part des bénéficiaires de l’allocation spécifique
dépendance est, en effet, plus élevée dans le Pays qu’en Vendée et le
constat de situations financières difficiles est actuellement posé dans de
nombreuses structures.
Par ailleurs, au moment où les orientations de l’Etat vont dans le sens
du maintien à domicile, notamment pour engendrer des créations
d’emploi dans le domaine des services à la personne, la question de la
multiplication des structures se pose. De nouveaux systèmes sont ainsi
à envisager pour proposer des services innovants (accueil de jour,
accueil de nuit…) afin de répondre aux préoccupations des personnes
âgées (sécurité, santé et solitude).
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
40
SANTE
FORCES
Présence à Montaigu de l’un
des trois sites du centre
hospitalier départemental
Des services de santé de
proximité nombreux et
répartis de façon équilibrée
sur le territoire
SERVICES AUX PERSONNES HANDICAPEES ET AUX PERSONNES AGEES
FAIBLESSES
Peu de médecins spécialistes
Une démographie médicale en
baisse et vieillissante
Manque d’établissements
spécialisés pour l’accueil et
l’insertion professionnelle des
Des centres médico-sociaux
personnes handicapées
sur tous les cantons
(centre d’hébergement, CAT,
Présence de structures de ateliers protégés, services
travail
protégé
et d’accompagnement…)
d’établissements d’accueil de
personnes handicapées
Manque de structures pour
De nombreuses structures
enfants et jeunes handicapées
d’hébergement pour
personnes âgées
Inadaptation de certaines
Un réseau d’aide à domicile
structures d’hébergement de
présent dans l’ensemble des personnes âgées – des
communes du Pays
besoins de mise aux normes
coûteux
Une augmentation du nombre
de personnes prises en
charge du fait de la mise en
place de l’ADPA
Mise en place de CLIC sur la
majorité des cantons
(meilleure coordination des
services de maintien à
domicile et information des
personnes)
TENDANCES
Vieillissement général des
professionnels intervenants
dans le secteur de la santé ou
de l’aide à domicile
Difficulté de recrutement de
professionnels
Apparition de nouveaux
besoins, de nouvelles
demandes (personnes très
dépendantes, hospitalisation à
domicile…)
RISQUES
ENJEUX
Pénurie de professionnels de
la santé sur le bocage qui
entraînerait :
- une baisse de la qualité des
soins
- une augmentation du coût de
la santé pour les habitants
(déplacements…)
Assurer l'accès de tous à des
services de qualité (santé,
hébergement, transports collectifs,
commerces de proximité…)
Manque ou inadaptation des
structures d’accueil pour les
personnes handicapées et les
personnes âgées
Attirer les professionnels - faciliter
les installations
Développement des unités
d’accueil qui offrent une prise
en charge spécialisée : accueil
de jour, temporaire, maladie
d’Alzheimer…)
Hausse importante des
activités d’aide à domicile aux
personnes âgées
Défendre un service public de
santé de proximité et de qualité
Soutenir les services, notamment
associatifs, qui oeuvrent pour le
maintien à domicile des personnes
Améliorer la coordination des
services et intervenants
Développer les structures d’accueil
adaptées aux nouveaux besoins
Identifier les nouveaux besoins
Difficulté croissante pour le
bénévolat de gérer des
interventions de plus en plus
nombreuses et complexes –
nécessité de création d’emplois
administratifs salariés
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Développer la prévention et la
promotion de la santé
41
SPORTS ET LOISIRS
Outre l’emploi et la croissance démographique, le dynamisme
et l’attractivité d’un territoire passe également par la qualité et
la proximité de l’offre sportive, culturelle et de loisirs.
Le territoire du Pays du Bocage Vendéen offre un choix
d’activités culturelles sportives et de loisirs relativement
important. Si l’offre est plus variée au sein des villes chefslieux de canton, les communes rurales qui composent le pays
proposent néanmoins des activités et équipements de
proximité qui se développent.
Un niveau d’équipement satisfaisant mais qui doit évoluer
En matière d’infrastructures sportives, le niveau d’équipement des Communes du Pays apparaît
plutôt élevé au regard de la situation générale sur l’ensemble des Communes du département.
Ces infrastructures doivent cependant constamment évoluer pour maintenir une offre de qualité
qui répond aux exigences des habitants en terme de qualité et de diversité.
9
Les principaux équipements sportifs
52,5
Installations
sportives couvertes
81,9
Une palette d’activités
39,4
Tennis couverts
Yoga, volley-ball, tir à l’arc, tennis de table, judo, pétanque,
basket-ball, pêche, tennis, palet, natation, handball,
gymnastique, football, fléchettes, escalade, équitation, danse,
cyclotourisme, boxe, bi-cross, badminton, athlétisme,
aïkido…Voici un aperçu non exhaustif des activités
praticables au sein du Pays du Bocage Vendéen.
66,7
71,3
76,4
Tennis de plein air
4,9
Piscines couvertes
4,2
83,7
Terrains de grands
jeux
Si toutes ces activités sont présentes sur le territoire c’est
notamment dû à un tissu associatif particulièrement
important qui permet à de nombreux habitants du Pays de
pratiquer des disciplines de plus en plus variées.
97,2
0
20
40
Pays
60
80
100
120
Vendée
Les clubs et associations sportives sont bien structurés
et très présents dans la vie des communes. Ils mobilisent
ainsi un bénévolat important qui permet à tous les habitants
de développer des contacts sociaux et conviviaux forts. Ces
relations sont notamment de véritables vecteurs d’intégration
pour les familles qui arrivent sur le territoire.
Les équipements les plus souvent présents au sein des communes sont les terrains de
plein air, qui correspondent notamment aux stades de foot, et que l’on retrouve sur la quasitotalité des communes du Pays (97.2% contre 83.7% en Vendée).
Si l’ancrage communal est encore important en matière
d’associations sportives, des regroupements ou ententes sont
de plus en plus pratiqués
entre des associations de
communes voisines afin d’unir leurs moyens humains,
matériels, techniques et financiers.
Les données concernant les équipements sportifs et culturels des communes sont issues du dernier inventaire
communal qui date de 1998. Les équipements des communes ont évolué depuis cette date, toutefois, ces tableaux
permettent néanmoins d’observer la situation du Pays en comparaison avec le niveau d’équipement départemental.
Source : Inventaire communale INSEE – Vendée Expansion
9
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
42
Les installations sportives couvertes telles que les salles
omnisports, ainsi que les cours de tennis, équipent
respectivement 82% et 67% des communes du Pays. Pour
ces deux types de structures, le taux d’équipement du Pays
apparaît particulièrement fort puisqu’en Vendée ces taux sont
alors de 52,5% et de 39,4%.
Par ailleurs, si les plus petites communes font souvent le
choix (par nécessité budgétaire) d’une salle multisports, les
chefs-lieux de cantons offrent davantage d’équipements
spécialisés. Sur ce point, les villes-centres supportent
parfois des charges de centralité du fait de l’utilisation de
ces équipements par l’ensemble des habitants du canton
voire des communes extérieures.
Concernant les activités aquatiques, seules 4,2% des
communes du Pays bénéficient d’une piscine couverte en
1998. En 2004, ce pourcentage est passé à 8,3%. Cette offre
s’est ainsi nettement améliorée au sein du Pays au cours
des dernières années. Par ailleurs, ces équipements
structurants sont répartis de façon équilibrée sur le territoire
puisque 6 cantons proposent ce type d’infrastructures.
Il est également à noter que trois des derniers projets furent
réalisés dans un cadre intercommunal. En effet, afin de
pouvoir assumer les coûts d’investissement et
de
fonctionnement importants de ce genre de structures, les
collectivités se sont associées pour mener à bien ces projets
et offrir ainsi à l’ensemble des habitants d’un ou de plusieurs
canton, un équipement de qualité.
Un enjeu important pour les communes
La palette des disciplines proposées s’est très largement
accrue ces dernières années. Les activités des clubs sont
de plus en plus variées, ce qui implique des besoins
d’équipements croissants. Si l’offre et les compétences ont
fortement évolué, les infrastructures ont parfois du mal à
suivre et les équipements existants, du fait de leur ancienneté
notamment, ne sont pas toujours adaptés.
Ces installations sportives représentent des investissements importants et ont
également des coûts de fonctionnement non négligeables. Il n’est donc pas toujours
possible, pour les municipalités, de répondre à toutes les demandes des clubs.
Ainsi, la gestion et le développement des infrastructures sportives et de loisirs constituent un
enjeu important pour les communes, du fait du coût de ces projets tout d’abord, mais également
en termes d’attractivité. Ces installations permettent en effet d’accueillir les licenciés des clubs
mais aussi les groupes scolaires de la commune. Ils peuvent également être le support
d’évènements sportifs plus ou moins médiatiques.
Les loisirs de pleine nature, des activités et des infrastructures en fort développement
En dehors des clubs sportifs, la pratique d’activités de loisirs de pleine nature est en fort
développement au sein du Pays du Bocage. L‘environnement paysager de qualité ainsi que le
développement d’un tourisme vert permettent l’aménagement d’infrastructures qui permettent à
chacun de pratiquer des activités de loisirs.
Afin de faire découvrir les paysages et milieux naturels du Pays, de nombreux sites, bases de
loisirs, plans d’eau ou sentiers de randonnées ont été aménagés par les collectivités afin
d’accueillir le public.
Ces installations et infrastructures permettent à la population locale, clientèle de proximité, ainsi
qu’aux touristes de profiter d’activités de loisirs diverses telles que la pêche, l’équitation, le VTT
ou encore le canoë-kayak.
Deux itinéraires de pistes cyclables sont également en cours d’élaboration dans le Bocage
Vendéen permettant de réaliser une boucle et de rejoindre les pistes du Sud Vendée et celles
en direction du littoral. Ces circuits de plus de 250 km dans le Bocage, traverseront 35
communes et permettront également de rejoindre de nombreux sites touristiques du Bocage.
Des sites touristiques se sont également développés sur l’ensemble du Pays et proposent des
activités de découverte ou de loisirs (la Cité des Oiseaux, la Maison de la Rivière, la Maison de
la Vie Rurale…).
Enfin, de nombreuses associations locales en association avec les offices de tourisme ont mis
en place des circuits de randonnées qui sillonnent l’ensemble des cantons du Pays et
permettent ainsi la découverte du patrimoine naturel local.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
43
CULTURE
Les équipements et activités offerts sur le pays
7,5
5,6
Salles de cinéma
Groupes instrumentaux ou vocaux,
groupes de théâtre
63
76,4
63
Bibliothèques
76,4
32
Ecoles de musique
43,1
0
20
40
60
Pays
80
100
Vendée
Source : Inventaire communale 1998 – INSEE
En matière culturelle, le Pays du Bocage Vendéen affichait des taux particulièrement
importants concernant les groupes vocaux, instrumentaux ou de théâtre, les
bibliothèques mais aussi les écoles de musique.
Un réseau de bibliothèques
départementales performantes
important
accompagné
de
structures
Ainsi en 1998, 76% des communes du Pays bénéficiaient des services d’une
bibliothèque municipale ou associative, ce qui plaçait le territoire largement audessus du taux d’équipement départemental (63%). Dans ce domaine, on peut
notamment noter l’initiative originale du canton de Pouzauges qui s’est doté de
moyens importants afin de développer une politique performante en matière d’offres
de lecture dans chacune des 13 communes du canton. La création d’une bibliothèque
cantonale, chargée d’animer et d’assister les bibliothèques communales ou
associatives, a ainsi permis le financement d’un fond de nouveauté qui bénéficie à
tous, l’organisation de temps forts, de rencontres, d’actions communes, mais aussi la
structuration des associations communales.
Les communes du Pays bénéficient également des services de la
bibliothèque départementale de Vendée (BDV), véritable centre de
ressources de la lecture pour les communes de moins de 10 000
habitants. La BDV assure en effet le prêt gratuit de nombreux ouvrages
par l’intermédiaire de bibliobus qui desservent régulièrement les
collectivités. Le Pays accueille également au sein de son territoire,
deux cédéthèques du réseau départemental. Situés à la Gaubretière
et à Montaigu, ces équipements visent à promouvoir la lecture, la
musique et l’accès aux nouvelles technologies de la communication.
Outre le prêt de CD, DVD, revues, livres, BD… elles proposent
également l’accès à Internet haut débit et offrent des espaces
d’animation culturel. Enfin, elles permettent aux réseaux de
bibliothèques d’être approvisionnés régulièrement en livres et offre des
services d’appui et de formation aux bénévoles.
Des écoles de musique, ensemble vocaux et troupes de théâtre en
nombre
De nombreuses écoles de musiques existent sur le territoire ; 43% des
communes du Pays en sont pourvues, contre 32% des communes en
Vendée. On peut également noter une forte présence des harmonies,
groupes de chant et chorales. Le plus souvent ces écoles se sont
développées de façon associative au sein des communes. Certaines
s’organisent autour de regroupements cantonaux, alors que les plus
grandes villes proposent des écoles municipales qui se structurent et
s’étoffent particulièrement ces dernières années.
Des écoles de danse, groupes ou compagnies théâtrales sont
également présentes sur l’ensemble des cantons. Fruit d’une culture
associative forte, les troupes théâtrales sont particulièrement
développées au sein du territoire et offrent ainsi de nombreuses
représentations à un public local.
Les écoles d’art plastique sont beaucoup plus rares sur le territoire,
toutefois, certaines associations locales proposent ce type de loisirs.
Par ailleurs, des expositions d’œuvres d’artistes locaux sont souvent
organisées, notamment au sein des collectivités.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
44
Des équipements culturels à développer
Il existe sur le Pays de nombreuses salles municipales ou même paroissiales qui
accueillent des évènements culturels telles que des représentations théâtrales des
troupes locales. Des salles existent sur l’ensemble des cantons, mais elles ne
bénéficient pas toutes des mêmes aménagements, et sont parfois anciennes.
Certaines infrastructures vieillissantes nécessitent alors d’importants travaux de
réhabilitation ou de remise aux normes, voire d’importantes transformations afin d’être
adaptées à des demandes diverses et de permettre l’utilisation de ces structures pour
de multiples usages. Ces infrastructures de proximité ne sont en effet pas
toujours adaptées aux différents types de manifestations, soit du fait des
capacités d’accueil, soit du fait des équipements qu’elles proposent.
Ces salles de spectacles, de théâtre ou de concerts restent toutefois des équipements
lourds dont les coûts d’investissement mais aussi de fonctionnement restent très
pesants pour les collectivités. Néanmoins, face à l’accroissement de la population et
au développement de demandes nouvelles, le développement ou l’amélioration de
l’offre dans ce domaine apparaît actuellement comme un enjeu majeur. Ainsi,
certaines collectivités, comme les Communautés de communes de Montaigu et de
Pouzauges notamment, sont en réflexion quant à leur politique culturelle et à des
projets d’équipements importants.
Il existe par ailleurs, quatre salles de cinéma situées au sein des plus grandes villes du
Pays.
Une programmation culturelle en forte croissance : animations, festivals, salons,
concerts, spectacles, expositions …
Les organisateurs de ces évènements doivent de plus en plus se
structurer en moyens humains, financiers et matériels et recherche des
équipements adaptés à leurs besoins.
Le département développe également sa politique culturelle à
travers « les spectacles de Vendée ». Il offre ainsi la possibilité aux
petites et moyennes communes de Vendée d’accueillir de grandes
manifestations culturelles (théâtre, musique, danses…)
Des animations culturelles fortement orientées
patrimoine naturel et historique du territoire
autour
du
Le développement des sites et animations culturels du Pays s’articule
fortement autour de la sauvegarde et de la mise en valeur du
patrimoine historique et naturel du territoire. Très souvent mis en
œuvre par des associations, ces activités sont portées de
nombreux bénévoles qui s’impliquent fortement pour conserver
traditions, histoires…
Par ailleurs, le Conseil Général de la Vendée a également mis en place
« une école du patrimoine historique et naturel » sur des sites
majeurs, dont cinq au sein du Pays. Des ateliers, stages ou séjours
sont ainsi proposés à un public de jeunes scolaires, d’adultes ou
d’étudiants. Afin de découvrir la richesse du patrimoine historique,
culturel et environnemental de la vendée, des animateurs, artistes ou
artisans proposent des activités qui abordent le patrimoine local sous
des thèmes extrêmement variés.
Sous l’effet d’une volonté des collectivités et associations locales, mais aussi du fait du
développement touristique, les programmations culturelles se sont étoffées ces
dernières années. Certaines collectivités qui bénéficient d’équipements structurants,
comme l’espace Herbauges aux Herbiers, offrent ainsi des programmations culturelles
variées à l’année. Des animations portées par des associations locales
connaissent également un développement croissant. Les festivals de musique, de
danse ou encore d’artistes peintres se développent et atteignent, pour certains, une
notoriété et une envergure importante. On peut notamment citer le Festival de Poupet
qui accueille des artistes nationaux, les Feux de l’été de Saint-Prouant ou le Festival
de musiques et danses du monde de Cugand… ou encore le salon du livre de
Montaigu.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
45
SPORT, LOISIRS et CULTURE
FORCES
Une variété d’activités
culturelles sportives et de
loisirs relativement importante
Un niveau d’équipement
satisfaisant mais qui doit
évoluer
FAIBLESSES
Des installations parfois
vieillissantes qui ne sont pas
toujours adaptées aux
demandes actuelles et qui
nécessitent des travaux
coûteux de réhabilitation ou de
remise aux normes
TENDANCES
Une palette de disciplines qui
Le développement d’activités
s’est très largement accrue ces culturelles et sportives implique
dernières années
des équipements importants
dont les coûts d’investissement
mais aussi de fonctionnement
Des activités de loisirs de
restent très lourds pour les
pleine nature en fort
collectivités.
développement
Peu de salles de cinéma
Un tissu associatif
particulièrement important,
bien structuré et très présent
dans la vie des communes
Des manifestations culturelles
ou sportives nombreuses dont
la notoriété attire pour certaine
une clientèle importante
Une programmation culturelle
en
forte
croissance :
animations, festivals, salons,
concerts,
spectacles,
expositions …
Une politique culturelle forte du
département à travers « les
spectacles de Vendée » ou
encore les cédéthèques
Faiblesse des actions
intercommunales
RISQUES
Des besoins d’équipements
croissants (surutilisation des
équipements du fait de la
croissance de la population, et
du développement des
activités)
Des animations culturelles
fortement orientées autour du
patrimoine naturel et historique
du territoire
Regroupements
entre
associations afin d’unir les
moyens humains, matériels,
techniques et financiers.
Des projets d’équipements
culturels importants en cours
Volonté des collectivités de
développer
une
politique
culturelle
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
ENJEUX
Face à l’accroissement de la
population et au développement de
demandes nouvelles, maintenir une
offre de qualité qui répond aux
exigences des habitants en terme
de qualité et de diversité
Rechercher une complémentarité
des équipements pour permettre
de développer des activités variées
et accessibles à tous
développer des équipements
culturels structurants
Développer les mutualisations de
moyen pour la mise en place
d'infrastructures spécialisées
Assurer l’accessibilité aux activités
(coûts, déplacements..)
Soutenir les évènements et
manifestations locales valorisant le
patrimoine et l'image du territoire
Développer ou améliorer l’offre
culturelle pour maintenir la
population et attirer de nouveaux
ménages
46
TERRITOIRE
Habitat
Infrastructures de communication
Réseaux d’énergie
Migrations
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
47
HABITAT
56 565 logements en 1999
Le Pays du Bocage Vendéen possède ainsi seulement 17,5%
du parc de logements vendéen, alors que sa population
représente 26% de celle du département.
Caractéristiques du parc de logement
92% de résidences principales
72,9% de propriétaires
91,7% de logements individuels
Les caractéristiques des logements mettent en avant un profil
atypique du Pays du Bocage Vendéen.
Une proportion très élevée de résidences principales qui
reflète bien la vocation résidentielle du Pays
Caractéristiques du parc de logement
Pays du Bocage
en %
Vendéen
Résidences principales
92 %
Résidences secondaires
3,9 %
Logements vacants
4,1 %
dont logements individuels
Logements collectifs
Autres10
91,7 %
5,7 %
2,6 %
66,6 %
29,4 %
4%
Pays de la
Loire
82,4 %
12,6 %
5%
86,5 %
10,7 %
2,8 %
71,9 %
25,6 %
2,6 %
Vendée
France
82,9 %
10,1 %
7%
55,9 %
41,3 %
2,8 %
Source : INSEE (RGP1982 – 1990 – 1999) Vendée Expansion
Avec une proportion de 92% de résidences principales, le Pays du Bocage Vendéen affiche
clairement une vocation résidentielle. Ce taux se situe, en effet, de 10 points supérieurs à
celui de la région et de 25 points à celui du département.
Le Pays du Bocage Vendéen n’étant pas un territoire fortement touristique, les résidences
secondaires se sont très peu développées et ne représentent aujourd’hui qu’à peine 4% des
logements contre 10% en moyenne en France.
Cette caractéristique est tout à fait différente en Vendée puisque les résidences secondaires
représentent près de 30% de l’ensemble des logements, ce qui s’explique en grande partie
par les nombreuses résidences d’été du littoral.
Une vacance des logements particulièrement faible
Communes
Cantons
Malgré des taux déjà faibles en 1990 (5,2%), les taux de vacance des cantons du Pays ont
encore diminué durant la dernière période intercensitaire pour atteindre une moyenne de 4%
en 1999. La baisse est générale et les taux sont faibles sur l’ensemble du territoire (de 5,6 sur
le canton de Chantonnay à 3,3% sur le canton de Mortagne-sur-Sèvre.)
Alors que le taux national s’élève à 7%, la situation du Pays du Bocage Vendéen indiquerait
ainsi une certaine tension sur le marché du logement. En cas de tension sur le marché du
logement, les propriétaires sont en effet plus enclins à remettre leur logement sur le marché,
ce qui a ainsi pour conséquence de baisser le taux de vacance.
Part des résidences
principales dans le total
des logements (en %)
Inférieure à 75,00
De 75,00 à 82,49
De 82,50 à 87,49
De 87,50 à 91,49
Supérieure ou égale à 91,50
Source : INSEE (RGP 99) – Vendée Expansion
10
Autres : Foyers pour personnes âgées, chambres d’hôtel, constructions provisoires, …
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
48
Une très faible proportion d’habitat collectif
Un parc relativement jeune
Si la Vendée se caractérise par une très faible proportion
d’habitat collectif, ce constat est encore plus fort au sein du
Pays du Bocage Vendéen, puisque près de 92% de ses
logements, y compris les logements sociaux, sont individuels
contre 56% au niveau national.
45% du parc de logement du Pays du
Bocage Vendéen a moins de 30 ans
contre 34% au niveau national et 40%
au niveau régional.
Cette dynamique semble encore
s’accélérer puisque le nombre de
logements autorisés par an est en
nette augmentation ces dernières
années.
De plus, les évolutions constatées lors de la dernière période
intercensitaire ne font que renforcer cette tendance au sein du
Bocage Vendéen, puisque les logements individuels ont
davantage progressé que les logements collectifs, les
premiers correspondant plus que les second au mode de vie
des « bocains ».
Ancienneté du parc de logem ents
Avant 1949
14%
31%
14%
de 1949 à 1974
de 1975 à 1981
de 1982 à 1989
17%
24%
de partir de 1990
Sources : INSEE (RGP 1990 et 1999) - Vendée Expansion
Un taux d’accession à la propriété particulièrement fort
Un déficit de logements locatifs
Le Pays du Bocage Vendéen souffre d’un déficit du parc
locatif privé mais aussi du parc de logements sociaux.
Ainsi en 1999, les logements locatifs représentaient moins
de 25% du parc de logement du Pays contre 36% en
Région et 40% en France.
Toutefois, un effet de rattrapage se constate depuis 1990
puisque l’on observe une augmentation de 34% des locatifs
au sein du Pays. Malgré quelques inégalités, tous les cantons
affichent une croissance de ce type de logement, croissance
qui apparaît particulièrement forte pour certains (Montaigu +
55%, Les Essarts + 49%)
Par ailleurs, parmi ces 13 000 locatifs, 30% sont des
logements sociaux, soit légèrement plus que la moyenne
vendéenne (27%).
Dans ce contexte, et malgré le rattrapage de ces dernières
années, l’offre actuelle de logements locatifs reste
particulièrement faible et n’est pas en mesure de
répondre à la demande de plus en plus importante. Face à
l’insuffisance, une pression locative se développe, ce qui a
pour conséquence naturelle une hausse des loyers, fortement
préjudiciable pour les ménages à faibles revenus.
Les résidents du Pays du Bocage Vendéen sont près de 73% à être propriétaire de leur
logement contre près de 55% en France et 61% en Région.
Cette caractéristique est typiquement départementale puisque la Vendée est le département
pour lequel le taux de propriété des résidences principales est le plus élevé (70%) de France.
Un parc de logements en forte progression
Parallèlement à la croissance de sa
population et au phénomène de
décohabitation, le territoire connaît
une progression particulièrement
forte de son parc de logements sur
la dernière période intercensitaire et
encore davantage depuis 1998.
Cette très nette croissance de la
demande de logements est constatée
aussi bien en Vendée que dans le
Pays du Bocage Vendéen. Toutefois,
au sein du Pays du Bocage Vendéen,
le dynamisme du marché de la
construction s’explique exclusivement
par l’évolution du parc des résidences
principales.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Communes
Cantons
Evolution en %
Inférieure à 0,00
De 0,00 à 9,99
De 10,00 à 14,99
De 15,00 à 19,99
Supérieure ou égale à 20,00
Source : INSEE (RGP 99)
Vendée Expansion
49
Evolution des résidences principales
entre 1990 et 1999
Pays du Bocage Vendéen
Vendée
Pays de la Loire
France
Un rythme de construction de plus en plus soutenu
+ 15,09 %
+ 16,98 %
+ 15,10 %
+ 10,56 %
Source : INSEE (RGP 90-99) – Vendée Expansion
Entre 1990 et 1999, les résidences principales du Pays ont
ainsi progressé de 15%, soit quasiment dans les mêmes
proportions que dans le département et la région. Ces
rythmes de croissance sont pourtant très largement
supérieurs à la moyenne française (10,5 %).
La croissance du nombre de logements apparaît ainsi
particulièrement soutenue dans le Bocage Vendéen et
notamment pour les cantons du Nord du Pays.
Entre 1989 et 2004, le nombre moyen de logements autorisés au sein du Pays atteint
1000 logements par an. Toutefois, le rythme de la construction dans le Pays a connu des
variations importantes depuis 15 ans.
Ainsi, entre 1989 et 1997, le nombre de logements autorisés par an était à peu près stable,
variant entre 620 et 820. Les constructions ont connu une première augmentation forte
en 1998 en atteignant 1 230 logements autorisés. Ce nombre s’est ensuite maintenu au
même niveau pendant les trois années suivantes, avant de connaître à nouveau une hausse
significative depuis 2002 en atteignant plus de 1 500 logements par an et même plus de
1 800 en 2004.
La courbe des constructions, observée sur l’ensemble du département, montre les mêmes
évolutions avec toutefois des pics de croissance nettement moins forts.
Nombre de logements autorisés
1827
2000
Résidences secondaires
1990
Pays du Bocage
2 609
Vendéen
Vendée
73 573
1 228
1500
1999
Evolution
2 202
- 15,6 %
500
94 866
+ 28,9 %
0
Source : INSEE (RGP 90-99) – Vendée Expansion
790
1000
804
828
717
643
644
742
738
1 551
1500
1 161 1 200 1 227
622
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Source : Direction Régionale de l’Equipement (fichier SITADEL) – Vendée Expansion
A l’inverse, les résidences secondaires, bien que peu
nombreuses, voient leur effectif encore diminué entre 1990 et
1999 de plus de 400 logements. Ce phénomène pourrait
s’expliquer par la pression importante qui existe au sein du
territoire qui incite des personnes ayant un logement
secondaire à le faire entrer sur le marché du logement locatif.
Cette tendance est tout à fait à l’inverse de celle observée de
manière générale en Vendée puisque les résidences
secondaires y ont augmenté de près de 30% entre 1990 et
1999.
Depuis 1998, on construit donc quasiment deux fois plus de logements par an dans le bocage
que dans la période précédente (1989-1997). Les constructions de la période 1998-2003 (7
ans), représentent alors près de 60% des logements autorisés dans les 16 dernières années.
Au sein du Pays
Sur la période de 1989 à 2004, pour les quatre cantons les moins peuplés, Saint-Fulgent,
Rocheservière, Les Essarts et Chantonnay, les moyennes de logements autorisés varient
entre 75 et 88 par an.
Pour les quatre autres cantons, les moyennes s’échelonnent entre 129 pour Pouzauges, et
218 pour Montaigu alors que les cantons de Mortagne-sur-Sèvre et des Herbiers atteignent
respectivement 170 et 190 logements autorisés par an.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
50
Conclusion
Ce sont en grande majorité de jeunes actifs qui
contribuent à l’accroissement de la population. Le Pays
du Bocage Vendéen possède en effet un tissu économique
diversifié avec de nombreuses entreprises créatrices d’emploi.
La situation géographique de Pays du Bocage Vendéen, au
sein du triangle Nantes - La Roche-sur-Yon – Cholet, attire
également des habitants. Ceux-ci peuvent en effet atteindre
ces bassins d’emplois de façon rapide, tout en bénéficiant du
cadre de vie du Bocage mais aussi de prix plus attractif du
foncier.
Toutefois face à cette forte demande, les prix de
l’immobilier ainsi que du foncier continuent de monter sur
l’ensemble du Pays. Cette situation pose alors des problèmes
aux jeunes qui ne trouvent pas de locations pour s’installer,
ainsi qu’aux ménages à faibles revenus qui ne peuvent
accéder à la propriété dans de telles conditions du marché.
Enfin, si l’arrivée massive de nouvelles populations
apporte un certain dynamisme, cela peut également poser
des problèmes aux communes qui ne sont pas toujours
équipées pour recevoir ces nouveaux arrivants.
Les capacités d’accueil de leurs infrastructures (stations
d’épuration, écoles, salles de sports, salles polyvalentes,
locaux associatifs, …) se retrouvent inadaptées et les
investissements apparaissent très coûteux.
Le fort accroissement du nombre de logements et donc de la
population, engendre également une augmentation de la
demande de services. C’est notamment le cas des services
de santé ou encore des services aux familles concernant
l’enfance et la jeunesse (centres périscolaires, haltesgarderies…).
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
51
HABITAT
FORCES
Une proportion très élevée de
résidences principales qui
reflète la vocation résidentielle
du Pays
Une part élevée de maisons
individuelles
FAIBLESSES
TENDANCES
Des résidences secondaires en Le secteur locatif privé et
très faible nombre
public se renforce mais reste
très largement insuffisant
Déficit important du parc locatif Une attractivité résidentielle
croissante – de nombreux
privé mais aussi du parc de
arrivants extérieurs au Pays
logements sociaux
Augmentation de la pression
foncière
Un taux d’accession à la Forte hausse du prix du foncier
et de l’immobilier (achats et
propriété particulièrement fort
Des constructions en forte
locations)
croissance depuis 15 ans
Un marché du logement très
dynamique
Un parc de logements
relativement jeune
La mise en place
d’observatoires du logement et
de PLH sur la majorité des
cantons a contribué à une
meilleure connaissance du
marché.
Impact certain des actions
mises en œuvre, sur le
développement mais surtout
l’amélioration de l’habitat dans
le territoire
Un habitat fortement
consommateur d'espace
(habitat dispersé, maisons
individuelles avec du terrain)
Habitat architecturalement peu
typé
Une offre de logements qui
n’est pas en mesure de
répondre à une demande
croissante
Un taux de vacance des
logements faible
Volonté partagée de favoriser
la croissance des bourgs et de
maîtriser fortement la
croissance des villages
éloignés des agglomérations
(problèmes en termes de coût
des infrastructures telles que
les réseaux routiers ou
l’assainissement)
RISQUES
ENJEUX
Une hausse des prix du foncier
et de l’immobilier qui risque
d’entraîner une impossibilité
pour les jeunes du Pays et les
ménages à faibles revenus
d’accéder à une location ou à
la propriété
Développer une politique
globale de l’habitat au niveau
intercommunal afin de pouvoir
davantage maîtriser les
évolutions foncières et
immobilières
Une augmentation de la
pression foncière qui peut
entraîner des problèmes de
cohabitation avec les zones
agricoles et industrielles
Un accroissement urbain
désordonné qui peut entraîner
un fort surcoût pour l’extension
des équipements
Un risque de sous-équipement
de certaines communes face à
l’afflux de nouvelles
populations. Les capacités
d’accueil de leurs
Attractivité croissante de
infrastructures se retrouvent
certaines zones du fait de la
inadaptées et les
proximité de zones d'emplois et investissements apparaissent
d’infrastructures routières
très coûteux. (stations
d’épuration, écoles, salles de
Volonté de certaines
sports, salles polyvalentes,
communes de développer un
centres périscolaires…)
cadre de vie agréable et
attractif (lotissements
paysagers, habitat typé (bois),
normes HQE…) et de maîtriser
leur urbanisation
Risque de spécialisation des
zones économiques et
d’habitat qui peut entraîner
l’apparition de cités dortoirs
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Permettre aux jeunes et aux
familles modestes de pouvoir
s’installer sur le territoire
(maîtrise des coûts)
Mettre en place une réelle
politique d’intégration pour
l'installation de nouvelles
populations (besoin d’actifs)
Maîtriser l’impact de l’arrivée
massive de populations sur les
équipements, les
infrastructures, les services
aux familles
Soutenir l’adaptation des
logements au vieillissement et
au handicap
Maintenir un cadre de vie
agréable (Maîtrise de
l’urbanisation, odeurs,
esthétisme, politiques de
réhabilitation des logements
anciens…)
52
INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION
Un réseau
développé
routier
et
autoroutier
fortement
Le Pays du Bocage Vendéen est notamment traversé par :
l’A 83 Nantes / Niort
l’A87 La Roche-sur-Yon / Angers
la Nationale 137 Nantes / Bordeaux
la Nationale 160 Cholet / Les Sables d’Olonne
la 2x2 voies Montaigu / la Roche s/Yon
Le développement d’un réseau de communication de qualité qui structure le
territoire
Fortement enclavé il y encore une à deux décennies, le Pays du Bocage Vendéen bénéficie
aujourd’hui d’infrastructures de transports performantes. Depuis 15 ans, les pouvoirs publics
locaux, notamment départementaux, ont en effet mis en place des programmes d’actions
importants dans ce domaine afin de permettre au département de s’insérer dans le réseau routier
régional, national, voire européen.
Un réseau ferroviaire peu important
Malgré la proximité de la gare TGV de Nantes (21 fréquences
quotidiennes à destination de Paris) et de celle de La Rochesur-Yon, le Pays du Bocage Vendéen possède un réseau
ferroviaire peu développé qui s’articule autour de deux axes :
L’axe Ouest-Est : Les Sables d’Olonne – La Roche-surYon – Chantonnay – Pouzauges - Bressuire – Saumur
L’axe Nord-Sud : Nantes – Montaigu – L’Herbergement La Roche sur Yon – Luçon - La Rochelle
Il existe, par ailleurs, de nombreux questionnements quant à
la pérennité de certaines lignes régionales et locales.
Actuellement, cette situation apparaît donc peu favorable à
une utilisation importante pour les déplacements domiciletravail des actifs ou encore à un développement du transport
de marchandises par ferroutage.
Région
Départements
Principales unités urbaines
Autoroutes
2 X 2 voies
Un réseau aérien et maritime à proximité
Routes principales
La proximité de l’aéroport international de Nantes Atlantique
permet des liaisons quotidiennes vers 30 grandes métropoles
françaises et 18 aéroports étrangers. La construction de
l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes pourrait, néanmoins,
poser un problème d’accès aux entreprises et habitants du
Pays, du fait des difficultés de franchissement de la Loire.
En outre, grâce au développement des infrastructures
routières, le Pays du Bocage Vendéen peut être rapidement
relié aux ports de commerce de Nantes/Saint-Nazaire et de
La Rochelle.
Routes secondaires
Aérodromes assurant des liaisons
régulières
Autres aérodromes principaux
Gares desservies par le TGV
Ports de commerce
Source : Vendée Expansion
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
53
Un désenclavement en passe d’être réalisé
Des difficultés de mobilité encore présentes
Le Pays du Bocage Vendéen a ainsi la chance d’être situé au
croisement des deux autoroutes vendéennes avec le
nœud autoroutier des Essarts.
Ce positionnement stratégique est complété par la présence
de bientôt, 5 échangeurs autoroutiers au sein du territoire.
Ces équipements structurants représentent de véritables
portes ouvertes sur l’ensemble du réseau régional et national.
Malgré tout, des problèmes de mobilité sont encore présents aujourd’hui au sein du Pays du
Bocage Vendéen, pour les personnes en difficulté mais aussi pour des familles modestes qui
n’ont pas les moyens d’assumer un véhicule, ou encore pour des personnes âgées isolées à leur
domicile. Face à ce constat deux Communautés de Communes, les Deux Lays et le Pays de
Pouzauges, ont mis en place un service de transport sur leur canton.
En partenariat avec des sociétés de taxi locales, elles proposent un service de transport à la
demande pour des démarches administratives, de santé ou autres. Les bénéficiaires paient un
prix forfaitaire à chaque utilisation et le déficit de ce service est pris en charge conjointement par
le Conseil Général de la Vendée et la Communauté de Communes.
Il semble ainsi que dans une volonté d’intégration de tous, mai aussi pour conforter le maintien à
domicile des personnes âgées, la question de la mobilité soit un point important à prendre en
compte.
Le réseau routier vendéen à moyen terme
Afin de compléter ce réseau, le plan routier « Vendée 2010 »
du Conseil Général prévoit la création d’une rocade du
Bocage, permettant de relier l’A87 à l’A83.
En irrigant notamment Pouzauges, cette rocade donne de
nouvelles perspectives aux entreprises de certains secteurs
qui étaient jusque-là très mal desservies. Très attendus par
les chefs d’entreprises, ces équipements permettront
d’optimiser leurs conditions de transports et de saisir de
nouvelles opportunités, notamment vers la région parisienne.
Par ailleurs, le réseau des 2x2 voies, qui s’est
progressivement accru, permet également des liaisons
rapides sur le territoire. Les habitants de l’agglomération de
Montaigu peuvent, par exemple, rejoindrent très facilement le
chef-lieu de département. Ces infrastructures ont ainsi permis
de faciliter les déplacements entre les différents pôles
d’équilibre du territoire.
Le réseau de transport « Cap Vendée » du Conseil
Général
Les habitants du Pays du Bocage Vendéen peuvent
également bénéficier du réseau de transport par car mis en
place par le Conseil Général. Ces lignes régulières permettent
à l’ensemble de la population vendéenne de se déplacer plus
facilement afin d’effectuer leurs trajets quotidiens vers l’école,
le travail ou tout simplement pour découvrir leur département.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
54
Une couverture numérique haut débit complète
RÉSEAUX D’ÉNERGIE
Pour pouvoir assurer l’accès au réseau haut débit à l’ensemble des
entreprises, réparties de façon particulièrement diffuse sur le territoire, le
département de la Vendée a lancé un plan ambitieux dont le Pays du Bocage
Vendéen profite pleinement.
En effet, le Pays ne peut se développer de façon équilibrée au point de vue
économique, que si les pouvoirs publics assurent une même qualité de
services en terme d’équipement numérique sur l’ensemble du territoire.
Ainsi, pour les particuliers, comme pour les entreprises, l’opération initiée par
le département prévoit que le haut débit soit accessible à tous d’ici la fin
de l’année 2005, aux moyens de techniques différentes (WIMAX et ADSL)
avec des débits adaptés en fonction des besoins des usagers.
Le réseau électrique
Sur l’ensemble du Pays,
le réseau électrique
apparaît au-dessus des
standards de qualité
aussi bien en termes
d’alimentation que de
puissance. Près du tiers
des
communes
présentent même des
qualités d’alimentation
supérieures.
Des infrastructures de qualité vectrices d’attractivité économique
Le développement des infrastructures de communication et notamment des
autoroutes, est un véritable facteur d’attractivité pour de nouvelles entreprises
sur le territoire. C’est dans cet objectif que les collectivités locales ont
aménagé des parcs d’activités spécifiques appelés « Vendéopôles ».
Situés à proximité immédiate des échangeurs autoroutiers, ces parcs
d’activités paysagers ont vocation à attirer notamment des entreprises
extérieures qui permettent de consolider le développement économique
endogène du département.
Autoroutes
2 X 2 voies
Routes principales
Vendéopôles existants
Au sein du Pays du
Bocage Vendéen,
on compte ainsi
quatre
Vendéopôles (aux
Herbiers,
à
Montaigu,
à
Bournezeau, aux
Essarts) et un à La
Verrie en cours de
réalisation.
Source : SyDEV
Le gaz naturel
La desserte en gaz naturel s’est quant à elle fortement étendue sur le territoire
ces dernières années. Ainsi en 2004, 42% des Communes du Pays en sont
pourvue alors que ce n’est le cas que du quart des communes à l’échelle du
département.
Par ailleurs, une
proposition de
schéma
de
développement
de la déserte
gazière
en
Vendée
est
actuellement en
cours
de
réalisation
au
sein du SyDEV.
Vendéopôles en projet
Pépinières d’entreprises
Vendéopôles et pépinières d’entreprises
Source : Vendée
Expansion
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Source : SyDEV
55
INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION
FORCES
Une bonne intégration au sein
du réseau régional et un
positionnement stratégique :
- au croisement des deux
autoroutes vendéennes
- la présence de 5 échangeurs
autoroutiers
Un désenclavement en passe
d’être terminé grâce à des
équipements structurants en
continuel développement
Un réseau aérien et maritime à
proximité
Une même qualité de service en
terme d’équipement numérique
sur l’ensemble du territoire : une
couverture haut débit complète
fin 2005
FAIBLESSES
TENDANCES
Dans l’attente de la rocade Un projet de rocade du Bocage
du Bocage, un certain pour relier l’est du Pays aux
enclavement de la partie deux autoroutes
sud-est du Pays
Possibilité de fuite des actifs et
des chalands en direction des
principaux pôles régionaux du
fait de l’amélioration des
infrastructures
de
Une desserte ferroviaire Contournements de nombreux communication qui permet un
faible
et
des bourgs pour faciliter les accès plus simple et rapide
questionnements quant à la communications
pérennité de certaines lignes
locales
des
zones
=
une
situation
peu Spécialisation
favorable à une utilisation d’activité et de vie qui entraîne
augmentation
des
importante
pour
les une
déplacements
domicile- déplacements domicile/travail
travail des actifs ou à un
développement du transport
de
marchandises
par La liaison de l’A87 jusqu’à La
Roche-sur-Yon permettra de
ferroutage
dégager le trafic important
Interrogation du fait du sortant aux Essarts, surtout en
positionnement du futur période estivale
aéroport de Notre-Damedes-Landes (difficultés de
franchissement de la Loire)
Des
infrastructures
de
communication
de
qualité,
vectrices d’attractivité, support
au développement d’activités Un réseau de transport en
commun peu développé
économiques
Pas
de
gros
problèmes
d’engorgement du fait du relatif
équilibre de la répartition des
emplois
RISQUES
ENJEUX
Achever la rocade du bocage afin
de bien relier les territoires de l’est
du Pays au réseau autoroutier
Maîtriser
les
environnementaux
infrastructures routières
Maintenir l’amélioration du réseau
secondaire pour permettre des
liaisons intercommunales
plus
sûres et faciles
Maîtriser les effets induits des
nouvelles infrastructures (fuite des
chalands et des actifs…) pour ne
pas que des espaces deviennent
des simples lieux de résidence et
non des espaces de vie et
d’activités
Nécessité
l’amélioration
secondaire du
des emplois
territoire
Des problèmes de mobilité
rencontrés par les familles
les plus modestes, les
personnes en difficulté ou
encore les personnes âgées
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
risques
des
de
poursuivre
du réseau routier
fait de la répartition
sur l’ensemble du
56
MIGRATIONS
Une population aux origines très fortement locales voire régionales
En 1999, 60% des habitants du Pays étaient natifs du département
contre 54% en moyenne en France et 66% dans la région. Seuls 12,3%
étaient nés en dehors de la région contre 34% en moyenne en France et
24,5% en Pays de la Loire.
En 1999, 75% de la population du Pays habitait la même commune
qu’en 1990. Cette proportion apparaît élevée au sein du Pays, puisque
les taux régionaux et nationaux affichaient 10 points de moins (66%).
88.7% habitaient en Vendée en 1990 et 6% seulement venaient d’une
région extérieure au Pays de la Loire.
Ces constats sont fortement reliés au faible flux migratoire constaté sur le
Pays jusqu’en 1999 et démontrent la faiblesse de l’attractivité du territoire
durant cette période, notamment pour les personnes extérieures à la
région qui préfèrent, en particulier pour leur retraite, le littoral.
Ces migrants sont très majoritairement originaires de Vendée. Ainsi, les nouveaux
arrivants originaires d’un autre département ne représentaient que 11% de la
population du Pays du Bocage Vendéen en 1999.
La structure par âge des migrants indique clairement que le Bocage Vendéen
accueille une majorité de familles attirées par les emplois industriels nombreux
qu’offre le territoire.
Le Pays un véritable lieu de vie et d’emploi
En 1999, 82,3%11 des actifs occupés du Pays travaillaient au sein du Pays, ce
qui démontrent la réalité du bassin d’emploi que forme ce territoire.
Seuls 6.5% des actifs travaillaient sur le reste du territoire vendéen et 11.2%
travaillaient hors du département. L’importance de ce dernier taux s’explique
notamment par le fait que le Pays du Bocage Vendéen est frontalier avec 3
départements au nord et à l’est de son territoire.
Les dernières évolutions démographiques, constatées dans les
communes et confirmées par les résultats provisoires du nouveau
recensement de l’INSEE, laissent penser que cette tendance s’est
quelque peu inversée ces dernières années, et que le Pays est
actuellement un territoire qui accueille nettement plus de populations
extérieures.
Le bilan entrées / sorties du Pays indique un solde négatif de 810 personnes, ce
qui apparaît faible au regard du nombre total d’actifs occupés du Pays. Les
échanges avec les territoires limitrophes sont donc globalement équilibrés.
Ainsi, près de 10 200 actifs extérieurs au Pays y travaillaient en 1999, alors
que près de 11 000 habitants du Pays travaillaient en dehors du territoire.
Migrations sur la période 1990-1999
Au sein du département, les échanges les plus importants s’effectuent avec le Pays
Vie et Boulogne qui comprend le chef-lieu de département, ainsi qu’avec le Pays du
Sud Vendée.
Nombre total
d’arrivées
Pays du Bocage
Vendéen
Vendée
Part dans
la pop.
de 1999
Nombre
Part dans
d’arrivées hors la population
département
de 1999
35 057
24,4%
16 171
11,3%
164 954
30,6%
82 078
15,2%
Entrées / Sorties en Vendée
Pays du Sud Vendée
Pays Yon et Vie
Reste du département
total
Source : INSEE (RGP 90-99)
Sorties du
Pays vers…
1 139
2 710
180
4 029
Entrées sur le
Pays venant du…
1 120
2 329
331
3 780
Solde
19 sorties
381 sorties
151 entrées
249 sorties
Les Communes du Pays du Bocage Vendéen ont accueilli plus de 35 000
nouveaux habitants entre 1990 et 1999, ce qui représente près du quart
de sa population en 1999.
11
L’ensemble des données concernant les migrations domicile / travail ne comprend pas les flux
inférieurs à 2 personnes
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
57
Concernant les migrations avec les départements extérieurs, les flux les
plus importants s’effectuent avec la Loire-Atlantique et le Maine-etLoire. La proximité des bassins d’emplois de Nantes et de Cholet
implique, en effet, de nombreux échanges.
Entrées / Sorties hors département
Sorties du
Pays vers…
Loire-Atlantique (44)
Maine-et-Loire (49)
Deux-Sèvres (79)
Autres départements
Total
Entrées sur le
Pays venant de …
3 175
2 785
883
124
6 967
2 847
2 270
1 045
244
6 406
Solde
328 sorties
515 sorties
162 entrées
120 entrées
561 sorties
A l’inverse, sur le canton des Herbiers plus d’un actif sur deux travaille et réside
encore dans la même commune. De cette évolution, constatée également au
niveau national, il résulte de façon mécanique un accroissement des déplacements
domicile/travail.
Cette évolution indique également une certaine spécialisation des territoires. En
effet, certaines communes apparaissent aujourd’hui davantage comme des lieux
résidentiels pour des personnes qui recherchent la proximité des bassins d’emploi
de La Roche-sur-Yon, Nantes ou Cholet.
Concernant les moyens de transport empruntés par les actifs du Pays pour se
rendre à leur travail, 75.8% utilisent une voiture particulière contre 65,7 en France.
A l’inverse, très peu (0,6%) prennent des transports en commun pour aller travailler
alors que c’est le cas de 10.6% des actifs français.
Solde des flux entrées / sorties des actifs occupées du Pays en 1999
De nombreux échanges au sein du Pays
Si l’on considère les flux migratoires internes au Pays en matière d’emploi,
on note l’attractivité des pôles d’emploi des Herbiers (+ 883 entrées), des
Essarts (+ 357 entrées) et de Montaigu (+ 171 entrées).
Autres départements
120 entrées
Loire Atlantique
Flux internes au Pays
Canton
Chantonnay
Les Essarts
Les Herbiers
Montaigu
Mortagne-sur-Sèvre
Pouzauges
Rocheservière
Saint-Fulgent
Total
328 sorties
Sorties
5 263
3 645
9 967
9 086
7 909
7 448
2 562
5 318
51 198
Entrées
4 802
4 002
10 850
9 257
7 711
7 222
2 242
5 112
51 198
Solde
- 461
+ 357
+ 883
+ 171
- 198
- 226
- 320
- 206
/
Maine et Loire
515 sorties
Montaigu
Mortagne sur Sèvre
Rocheservière
Deux Sèvres
162 entrées
St Fulgent
Les Herbiers
Pays Yon et Vie
Pouzauges
Les Essarts
381 sorties
Chantonnay
Une augmentation continuelle des déplacements domicile-travail
Reste de la Vendée
La part des personnes actives qui travaillent et résident dans la
même commune connaît une baisse d’environ 20% depuis vingt ans.
Ainsi, en 1999, seul 43% des actifs ayant un travail résidaient dans la
même commune contre 61,5% en 1982. Pour certains cantons, comme
Montaigu, seul 1/3 des personnes sont dans cette situation.
Pays du Sud Vendée
17 sorties
+151 entrées
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
58
CONTEXTE
SOCIO-ÉCONOMIQUE
Activité
Emploi
Chômage
Insertion
Revenu
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
59
ACTIVITÉ
Part de la population active dans la population totale en 1999
La population active
En 1999, le nombre d’actifs résidant dans le Pays du
Bocage Vendéen s’élevait à 68 930 soit 28,8% de la
population active du département.
Population active au lieu de résidence en 1999
Sur cette carte, on peut facilement observer la relative
concentration de la population active vendéenne dans le
bocage et le centre du département.
La démarcation de la zone littorale, qui accueille une forte
population de personnes à la retraite, est véritablement
nette.
Face au reste de la Vendée, le territoire du Pays du
Bocage Vendéen apparaît donc comme un espace
concentrant une population active extrêmement forte.
Ainsi, dans chaque canton du Pays, la part des actifs
atteint voire dépasse 45% de la population totale.
Cette homogénéité apparaît ainsi comme un facteur
important de cohérence du territoire du Pays.
Cantons
Cantons
Part en %
Inférieure à 40,00
De 40,00 à 42,49
De 42,50 à 46,49
De 46,50 à 47,49
Supérieure ou égale à 47,50
Nombre d’actifs
Inférieur à 3.500
Source : INSEE (RGP99) - Vendée Expansion
De 3.500 à 5.999
Une forte progression du nombre d’actifs depuis 1982
De 6.000 à 8.499
De 8.500 à 11.999
Supérieur ou égal à 12.000
Source : INSEE (RGP99) – Vendée Expansion
Une population active très dense
Au sein du Pays, la population active correspond
à 48% de la population totale contre une moyenne
de 44% en Vendée.
Ainsi, on compte dans le Pays 100 actifs pour
seulement 108 inactifs alors que ces proportions
atteignent respectivement 125 et 120 inactifs en
Vendée et en France.
Population active (au lieu de résidence)
Evolutions (en %)
1999
82/90
90/99
82/99
68 930
6,1
14,4
21,4
Pays
239 087
6,2
12,2
19,2
Vendée
1 452 893
5,6
9,8
14,7
Région
26 542 481
6,8
4,7
11,8
France
Entre 1982 et 1999, la population active du Pays
du Bocage Vendéen a augmenté de 21,4%, ce
qui est sensiblement supérieur à la hausse
enregistrée en Vendée et nettement supérieur à
celle recensée au niveau régional et national.
Source : INSEE (RGP 82-90-99)
Cette forte hausse cache toutefois deux périodes bien distinctes. Entre 1982 et 1990, l’accroissement de la
population active suit quasiment le rythme de l’augmentation de la population totale. En effet, à cette période
alors que la population du Pays croit de 5,8%, la population active augmente de 6,1%. La situation
départementale évolue également de façon similaire.
A l’inverse, entre 1990 et 1999, les évolutions sont toutes autres. Alors que la population totale ne croît que de
3,7% dans le Pays et de 6% en Vendée, la population active s’accroît beaucoup plus fortement + 14,4% dans
le Pays contre 12,2% en Vendée.
Au final, entre 1982 et 1999, l’accroissement de la population active apparaît extrêmement importante sur le
territoire du Pays du Bocage Vendéen, même si les rythmes de croissance apparaissent différents au sein du
territoire.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
60
Au sein du Pays
Une activité féminine toujours plus importante
Sur la période 82-90, les cantons de Montaigu et des
Herbiers ont des évolutions plus importantes alors
que Pouzauges, Saint-Fulgent et Rocheservière ont
des taux de croissance plus faibles.
Taux d’activité des femmes de 20 à 59 ans
Pays du Bocage Vendéen
64,4
72,9
82,1
Entre 1990 et 1999, le canton de Montaigu a le plus
fort accroissement avec un taux de 23% alors que sa
population totale augmente de moins de 10% sur la
même période.
Le canton de Rocheservière et le Pays des Essarts
atteignent respectivement un taux de 16,1 et 17,9%.
Le canton de Pouzauges reste en retrait avec un
accroissement plus faible de moins de 7,5%.
Vendée
62,7
70,9
78,4
France
63,1
69,8
74,4
Entre 1982 et 1999, le canton de Montaigu montre le
plus fort accroissement avec un taux de plus de
36%. Les Essarts et Les Herbiers atteignent plus de
25%,
tandis
que
Mortagne-sur-Sèvre
et
Rocheservière atteignent 17 à 19%.
Pouzauges reste le plus faible avec 9,7% et SaintFulgent dans une situation intermédiaire, mais loin
de la moyenne du Pays avec 12%.
Une baisse attendu des actifs d’ici à 2010
D’après les analyses des démographes, une
décroissance progressive de la population active
devrait s’observer à partir de 201012.
Du fait de la pyramide des âges du Pays du Bocage
Vendéen, ce processus devrait, par ailleurs, être plus
précoce et plus fort au sein du Pays qu’au niveau
national.
Par ailleurs, compte tenu que cette baisse touchera
l’ensemble de l’Europe, il apparaît difficile de
compter des flux de population pour répondre à un
possible
manque
de
main-d’oeuvre.
Le
développement de certains secteurs à fort besoin de
main-d’œuvre pourrait alors s’en trouver limité.
(en %)
1982
1990
1999
Source : INSEE (RGP 82-90-99)
Depuis vingt ans, le Pays du Bocage Vendéen
affiche un taux d’activité féminin supérieur à la
moyenne française et vendéenne.
Comme partout en France, ce taux a connu une
progression continue, toutefois, cette hausse apparaît
encore plus forte dans le Pays. L’écart avec la moyenne
nationale s’accroît ainsi à chaque recensement pour
atteindre 7 points en 1999. Ce taux est par ailleurs très
homogène au sein du Pays.
Une féminisation progressive mais encore inférieure à la moyenne nationale
Si la population active est encore majoritairement
masculine en 1999, le différentiel a fortement Répartition de la population active par sexe
diminué entre 1982 et 1999.
1982
1999
en %
Les femmes apparaissent, en effet, comme le
principal vecteur de l’accroissement de la Pays
population active au sein du Pays. Entre 1982 et
1999, si la population active masculine augmentait Vendée
de 12,4%, celle des femmes connaissait une hausse
de 35%.
Hommes
Femmes
Hommes
Femmes
60,4
39,6
55,9
44,1
59,8
40,2
54,8
45,2
Source : INSEE (RGP 82-99)
Ainsi, au sein du Pays du Bocage Vendéen, les femmes représentent 44% de la population active en 1999
contre moins de 40 % en 1982. Toutefois, ce taux reste inférieur aux moyennes régionale et nationale.
Une population active plus jeune…
La population active du Pays reste encore aujourd’hui plus jeune par rapport aux moyennes observées au
niveau départemental ou national. En 1999, les moins de 40 ans représentaient alors 54,2% de la population
active du Pays contre 51,7% en Vendée et 50,9% en France.
…mais un vieillissement de la population active qui pose deux problèmes
Suivant le vieillissement général de la population, la population active du Pays n’échappe pas à cette évolution.
La part des plus de 40 ans est ainsi passée de 37,2% des actifs en 1982 à 45,9% en 1999.
Ce phénomène de vieillissement des actifs dans les entreprises s’observe, par ailleurs, de façon plus ou moins
forte selon les secteurs d’activités. L’âge moyen des actifs apparaît ainsi beaucoup plus élevé dans la
construction et l’industrie, ce qui n’est pas sans poser de problèmes notamment en termes de transmission
des savoir-faire et de renouvellement des effectifs.
12
Source : « Les difficultés de recrutement en Vendée » Etude du
Comité d’expansion économique de la Vendée - oct 2001
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
61
EMPLOI
Une création importante d’emplois salariés
Un poids prépondérant dans l’économie vendéenne
La dynamique de création d’emploi apparaît
particulièrement forte au sein du Pays du Bocage
Vendéen depuis 10 ans.
Emploi salarié
Pays du
Bocage
Vendéen
Vendée
1992
2002
Evolution
36 945
54 083
+ 46,4%
154 480
+ 40,2%
110 168
Répartition des emplois salariés en 1999
En 1992, l’emploi salarié du Pays du Bocage Vendéen
correspondait à 33,5% de l’emploi salarié du
département. En 2002, cette proportion avait encore
augmenté, atteignant un taux de 35%.
Ainsi, 6 des 12 pôles économiques principaux recensés
en Vendée en 2002, se situent au sein du Pays du
Bocage Vendéen (Les Herbiers, Montaigu, Chantonnay,
Mortagne-sur-Sèvre, Pouzauges et Les Essarts).
Source : INSEE (RGP 82-90-99)
Ainsi, entre 1992 et 2002, l’emploi salarié13 du
Pays du Bocage Vendéen a connu une
progression de plus de 46%, passant de près de
37 000 personnes à plus de 54 000 salariés. Dans le
même temps, la croissance moyenne des emplois
salariés relevée sur l’ensemble de la France n’était
que de 16,7%.
En matière de création d’emploi, le rythme de
croissance du Pays apparaît donc extrêmement
dynamique, à l’image du département vendéen qui
affichait également une forte hausse de plus de 40%.
Au sein du Pays
On peut noter l’évolution du Pays des Essarts qui
indique une croissance de plus de 86% en 10 ans.
Par ailleurs, deux groupes distincts peuvent
s’observer. Les cantons de Chantonnay, des
Herbiers et de Montaigu affichent des taux de
croissance supérieurs à la moyenne du Pays (de 53
à 62%) alors que les 4 autres cantons affichent des
taux inférieurs à la moyenne départementale (de 19
à 37%).
13
Un maillage de pôles d’emploi vecteur d’équilibre
sur le territoire
Grâce à ce maillage, la répartition des emplois
apparaît particulièrement bien équilibrée au sein du
Pays, illustrant à nouveau son modèle bien
spécifique de développement multi polarisé et non
Communes
Cantons
Nombre de salariés
25.260
7.134
961
centralisé.
Source : INSEE (RGP 99) – Vendée Expansion
Les zones d’emploi
Les découpages des zones d’emploi, réalisés par l’INSEE, ne recoupent pas le périmètre du Pays. Alors que
les 6 cantons du Nord-Est sont regroupés pour former la zone d’emploi des Herbiers, Les Essarts et
Chantonnay sont, quant à eux, associés à la zone d’emploi de La Roche-sur-Yon.
Toutefois, les professionnels de l’emploi qui travaillent sur ces zones (DDTEFP, Mission Locale…)
reconnaissent que du point de vue de leurs caractéristiques (mentalités des hommes, dynamisme économique,
secteurs d’activités...) les cantons de Chantonnay et des Essarts sont plus proches de la zone d’emploi des
Herbiers que de celle de La Roche-sur-Yon.
Emploi salarié privé non agricole
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
62
Les caractéristiques de la zone d’emploi
Si l’on considère les emplois au sein du Pays en
1999 (population active au lieu de travail), on
remarque l’importance des secteurs de l’agriculture
et de l’industrie au sein du territoire en comparaison
à la situation nationale.
Répartition de l'emploi total du Pays en 1999
(privé/public, salarié/non-salarié)
80
70
60
50
40
30
20
10
0
71,8
58,5
45,8
37,6
24,9
8,8
18,2
8,4
7,8
4,2
Enfin, le territoire du Pays du Bocage Vendéen est également
caractérisé par une agriculture forte, qui a mieux résisté
qu’ailleurs du fait notamment du développement de l’élevage
intensif hors-sol.
Ainsi, selon les sources URSSAF, l’industrie emploierait plus de la
moitié des salariés privés non agricole en 2002, alors que les
entreprises
de
services
apparaissent
nettement
moins
pourvoyeuses d’emplois salariés au sein du Pays.
Répartition des emplois salariés privés non
agricole en 2002 par secteurs d’activités
23%
Industrie
Construction
52%
12%
Commerce
Services
13%
En 2002, les salariés de l’industrie du Pays du Bocage Vendéen
représentaient près de 50% de l’ensemble des effectifs salariés
des industries vendéennes. Cette proportion atteignait même
58% pour l’agroalimentaire et à plus de 64% pour les industries de
la mode et de l’ameublement.
Source : INSEE (fichier URSSAF) - URSSAF de Vendée
8,3
5,8
Les catégories socioprofessionnelles
Agriculture
Industrie
Pays
Construction
Vendée
Tertiaire
France
Source : INSEE (RGP99)
L’industrie, le premier employeur du Pays
La zone est caractérisée par sa prédominance du
secteur industriel et plus particulièrement de
l’agroalimentaire, la mode mais aussi les biens
d’équipements mécaniques. Néanmoins, le secteur
de l’équipement du foyer (ameublement..) et celui de
l’habillement sont plutôt des secteurs en régression.
On note également que le secteur de la construction
correspond à une part relativement importante en
terme d’effectifs salariés mais aussi en terme de
progression.
A l’inverse, malgré la présence de grands
transporteurs, le secteur tertiaire est fortement
sous-représenté en comparaison avec les
situations régionale et nationale.
La prédominance du secteur
industriel s’analyse également en
terme
de
catégories
socioprofessionnelles (CSP).
Ainsi, la CSP la plus représentée
au sein du Pays du Bocage
Vendéen est celle des ouvriers qui
représentent encore en 1999,
45% de la population. Cette
proportion apparaît extrêmement
forte comparée aux moyennes
départementale et nationale.
Répartition de la population active occupée par catégorie
socioprofessionnelle en 1999
50
40
30
44,9
35,8
25,6
28,8
26,6
21,5
20
10
0
Ouvriers
Employés
23,1
16,217,8
13,1
4,7 6,2
5,8 7,7 6,6
6,9 5,9
2,7
Professions Cadres, Prof
Artisans,
Agriculteurs
intermédiaires
intellec.
Commerçants, Exploitants
Supérieures
Chefs ent.
A l’inverse, même si leur nombre
Pays du Bocage Vendéen
Vendée
France métropolitaine
absolu a plus que doublé depuis
Source : INSEE ( RGP 99)
1982, les cadres et professions
intellectuelles supérieures ne représentent que 4,7% de la population active du
Pays en 1999. Cette sous-représentation étant directement à mettre en lien avec la relative faiblesse du
secteur tertiaire au sein du Pays.
Les catégories des employés et des professions intermédiaires arrivent en seconde et troisième positions.
Malgré une sous-représentation par rapport à la situation nationale, ces deux catégories ont également connu
d’importantes augmentations de leurs effectifs entre 1982 et 1999 (respectivement + 75% et + 86%).
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
63
Les artisans, commerçants et chefs d’entreprises
connaissent, quant à eux, une légère diminution de
leurs effectifs, évolution observée de manière
identique à l’échelle départementale et nationale.
Enfin, la catégorie des agriculteurs apparaît encore
fortement présente au sein du Pays du Bocage
Vendéen, alors même que leur nombre a été divisé
par deux depuis 1982.
Le statut de la population active occupée
En 1999, 85,6% de la population active du Pays
ayant un emploi avait le statut de salarié, ce qui
est plus qu’en Vendée (84,1) mais moins que les
moyennes régionale (86,7%) et nationale (87,6%).
Les non salariés sont majoritairement des
agriculteurs (51,5%), ou des chefs d’entreprises et
indépendants.
Le
temps
de
travail,
des
inégalités
hommes/femmes pas toujours choisies
Au sein du Pays, près de 19% des actifs occupés
travaillaient à temps partiel en 1999. La part des
emplois à temps complet apparaît ainsi légèrement
plus importante dans le Pays qu’en Vendée (79,9%),
mais inférieure à la situation nationale (82,8%).
Comme partout en France, les emplois à temps
partiel sont majoritairement féminins. Au sein du
Pays, 88,3% sont occupés par des femmes contre
81% au niveau national.
Ainsi, au sein du Pays, près de 40% des femmes
ayant un emploi occupent un poste à temps partiel,
contre 31% des femmes en France. A l’inverse, c’est
le cas de moins de 4% des hommes ayant un emploi
au sein du Pays contre 6% des hommes en France.
Si les emplois à temps partiel peuvent être un choix,
pour certaines femmes, ils s’imposent également
parfois à des femmes qui souhaiteraient un temps
complet.
Les conditions d’emplois
70
60
50
40
30
20
10
0
63,4
Répartition de la population active occupée selon les conditions d’emploi en 1999
56,6 56,8
8,6
CDI
8,6
CDD
Pays du Bocage Vendéen
7,6
6,7
11,9
17,4
Ttitulaire de la fonction
publique
Vendée
21,3 22,9 18,2
Autres
Source : INSEE (RGP99)
France m étropolitaine
Une part importante de CDI
Le contrat à durée indéterminée (CDI) est encore la norme pour plus de 63% des actifs occupés du Pays, ce
qui est nettement plus fort que les moyennes française mais aussi vendéenne. A l’inverse, la part des actifs en
contrat à durée déterminée (CDD) se situe au niveau de la moyenne départementale, soit très légèrement au
dessus de la situation nationale.
Peu d’emplois dans la fonction publique
Les titulaires de la fonction publique apparaissent très faiblement représentés au sein des actifs occupés du
Pays en comparaison à la situation départementale mais surtout nationale. Le fait que le Pays du Bocage
Vendéen ne soit pas structuré autour d’un chef-lieu de département ou d’une sous-préfecture, peut notamment
expliquer cette situation.
Des emplois intérimaires nombreux, notamment chez les hommes et les moins de 25 ans
Alors que la part des actifs occupés intérimaires était de 1,7% en France en 1999, celle du Pays du Bocage
Vendéen atteignait 2,7% dont ¾ d’hommes. Par ailleurs, si l’on se réfère à la population active travaillant au
sein du Pays, (par opposition à celle résidant sur le Pays) les intérimaires représentent alors 3,6% des actifs.
La prépondérance du tissu industriel, fortement pourvoyeur de ce type de contrat, au sein du Pays du Bocage
vendéen, explique notamment ce constat.
Les moins de 25 ans sont particulièrement touchés par les formes d’emploi dit « précaires ». En 1999, ils
étaient 11% à travailler en intérim et plus de 25 % en contrat à durée déterminée. Ces types d’emploi semblent
donc s’être généralisés, et deviennent parfois des étapes obligatoires du parcours de recrutement.
Pour finir, il est également intéressant de noter que les apprentis sous contrat représentent 2,2% des actifs
occupés du Pays contre un taux de 1,3% au niveau national. Ce type de contrat montre toutefois une forte
inégalité au niveau des sexes. En 1999, ils étaient masculins à 78% au sein du Pays du Bocage Vendéen.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
64
CHOMAGE
Un chômage particulièrement bas
Un chômage en baisse constante jusqu’en 2002
Conséquence de la bonne santé de l’emploi sur le
territoire, au 30 septembre 2004, le Pays du Bocage
Vendéen comptait moins de 3 600 personnes à la
recherche d’un emploi.
L’indicateur
de
chômage
déjà
extrêmement bas dans le Pays a
néanmoins connu une baisse permanente
jusqu’en 2002 où il atteignait un taux
considéré par certains comme un seuil de
chômage
incompressible
(taux
de
chômage résiduel). Entre 1996 et 2002, le
nombre de chômeurs recensé dans le
Pays a ainsi diminué de 39% ce qui est
nettement plus important que la diminution
constatée au niveau national (-25,3 %).
L’indicateur de chômage14 était alors de 5,1 contre
7,2 en Vendée, ce qui est largement inférieur à la
moyenne constatée sur l’ensemble de la France.
Cette situation est par ailleurs plutôt homogène au
sein du Pays, puisque l’ensemble des cantons du
Pays présente un indicateur de chômage oscillant
entre 4,25 et 5,95 en 2004, alors que depuis 1996
aucun n’a dépassé 9%.
Indicateur de chômage
1996
7
Pays
10,26
Vendée
1999
4,54
7,73
2002
4,3
6,8
2004
5,1
7,2
Sources : D.D.T.E.F.P de la Vendée - Vendée Expansion
Les demandeurs d’emploi du Pays ne représentent
alors que 20% des demandeurs d’emploi du
département, alors même que le Pays concentre
plus de 26% de la population du département et 28%
de sa population active.
Cette situation trouve pour une bonne part son
explication par le fait que le Pays regroupe plus de
35% des emplois salariés du département.
14
L’indicateur de chômage est différent du taux de chômage.
Son calcul est le suivant : Nombre de demandeurs d’emplois de
catégorie 1 (personnes sans emploi, immédiatement disponibles,
à la recherche d’un emploi à durée indéterminée et à plein temps)
rapporté à la population active concernée comptabilisée au lieu de
résidence.
Demandeurs d’emploi (DEFM 1)
1996
Pays
Vendée
France
2002
2004
4 824
2 942
3535
24 527
16 319
17 227
3 093 400 2 310 200 2 446 200
Evolutions
1996/
2002/
2002
2004
-39 % +20,2%
-33,5% +5,6%
-25,3% +5,9%
Source : D.D.T.E.F.P de la Vendée - Vendée Expansion
Toutefois, depuis 2002, le nombre de demandeurs d’emploi connaît à nouveau une augmentation. En outre
cette croissance apparaît nettement plus forte au sein du Pays (+20% contre +6% au niveau départemental et
national) et notamment pour les Femmes.
Malgré tout, la Vendée et le Pays du Bocage Vendéen, encore davantage, restent des territoires fortement
dynamiques en matière de création d’emploi et dont les taux de chômage sont parmi les plus faibles en
France.
Au vu des belles performances du territoire en matière de chômage et de création d’emplois, cette hausse des
demandeurs d’emploi depuis 2003 pourrait notamment s’expliquer par le récent mouvement d’attractivité
ressenti dans de nombreuses communes du territoire, attractivité qui entraînerait également l’arrivée de
personnes à la recherche d’un emploi.
Des
inégalités
hommes/femmes
particulièrement fortes pour les demandeurs
d’emploi
Sur le Pays du Bocage Vendéen, le différentiel
entre le chômage des hommes et celui des
femmes est plus important qu’au niveau
départemental et national. Ainsi, en 1996, la
situation du Pays du Bocage Vendéen indiquait un
rapport de 40/60 alors que ce même rapport était de
55/45 pour le département.
Répartition des demandeurs d’emploi selon le sexe
Femmes
Part en %
Evolution
1996/
2002
1996
2002
2004
2002
/2004
60,3
58,8
60,9
- 40,5
+24,4
Pays
55,5
54,2
56,1
- 35
+9,25
Vendée
Hommes
Part en %
1996
Pays
Vendée
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
39,7
44,5
2002
2004
41,2
45,8
39,1
43,9
Evolution
1996/ 2002/
2002
2004
- 36,7 +14,1
- 31,5
+1,2
65
En 2002, la situation était toujours plus défavorable
aux femmes dans le Pays du Bocage Vendéen, mais
l’inégalité avait légèrement diminuée. Les femmes
ont en effet davantage profité de la baisse du
chômage entre 1996 et 2002, réduisant ainsi l’écart
entre les taux dans le Pays comme en Vendée.
L’indicateur de chômage des femmes atteint alors
5,7 contre 3,1 pour celui des hommes.
A l’inverse, avec l’augmentation de chômage depuis
2003, les femmes sont à nouveau nettement plus
touchées que les hommes sur le territoire.
Les difficultés récurrentes des industries de la mode
(Textile, Habillement, Chaussure) qui ont conduit à
de nombreux licenciements sont une première
explication du fort chômage des femmes sur le Pays
du Bocage Vendéen. La faiblesse du secteur
tertiaire, fortement pourvoyeur d’emplois féminins,
pourrait également être une des causes du niveau du
chômage féminin au sein du Pays du Bocage
Vendéen.
Au sein du Pays
Dans la moitié des cantons, la situation est plus
défavorable aux femmes en 2004 qu’en 1996.
En 2004, la part des femmes au sein des
demandeurs d’emploi est supérieure à 60% dans
l’ensemble des cantons du Pays, à l’exception du
canton de Montaigu (56%). Sur le canton de SaintFulgent, la part des femmes atteint plus de 66% des
demandeurs d’emploi en 2004.
Des jeunes très fortement touchés
Au sein du Pays du Bocage Vendéen, les
demandeurs d’emploi de moins de 25 ans
apparaissent fortement surreprésentés par
rapport à la moyenne départementale mais surtout
nationale.
Fin 2004, ces jeunes représentaient alors près de
30% des demandeurs d’emploi du Pays contre 18%
en France.
Si entre 1996 et 2002, les jeunes ont plus
fortement bénéficié de la baisse du chômage que
le reste de la population, entre 2002 et 2004 à
l’inverse, ils ont été plus fortement touchés par
son augmentation.
Ainsi, leur part au sein des demandeurs d’emploi
reste particulièrement élevée au sein du Pays par
rapport à la moyenne française.
Les demandeurs d’emploi
de moins de 25 ans
Part en %
2004
2002 2004
Pays
Vendée
France
1 048
4 326
437 800
27,7
24,2
17,4
29,6
25,1
17,9
Evolution en %
1996/
2002/
2002
2004
- 45,7
+28,4
- 42,6
+9,6
- 33,5
+8,7
Sources : D.D.T.E.F.P de la Vendée - Vendée Expansion
Au sein du Pays
Entre 1996 et 2004, la part des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a diminué dans les cantons de
Montaigu, Pouzauges, Rocheservière et sur le Pays des Essarts. Dans l’ensemble des quatre autres cantons,
cette part est restée stable.
Notons par ailleurs que sur le canton de Rocheservière, les jeunes demandeurs d’emploi représentent une part
nettement inférieure à la moyenne du Pays (20,9%).
Un chômage de longue durée nettement plus faible
En 2004, la part des demandeurs d’emploi inscrits
depuis plus d’un an est moins forte dans le Pays
qu’au niveau national.
Si cette catégorie de chômeurs a fortement
bénéficié de la baisse du chômage en France,
cette chute a été encore plus importante au sein
du Pays du Bocage Vendéen où ces personnes
sont presque deux fois moins nombreuses en
2004 qu’en 1996.
Les demandeurs d’emploi de plus d’ 1 an
Part en %
Evolution en %
2004
1996/
2002/
2002 2004
2002
2004
719 19,9
20,3
- 56,5
+22,9
Pays
4 206 24,5
24,4
- 46,8
+5,4
Vendée
748 500 29,3
30,6
- 37,2
+10,5
France
Sources : D.D.T.E.F.P de la Vendée - Vendée Expansion
Au sein du pays
Globalement, la part des demandeurs d’emploi de plus d’un an a fortement diminué dans l’ensemble du Pays
entre 1996 et 2004 (en moyenne 7,5 points).
Des déséquilibres entre offres et demandes d’emploi
Les statistiques du service public de l’emploi révèlent une certaine inadéquation entre l’offre et la demande
d’emploi au sein du territoire.
En effet, la demande d’emploi est très majoritairement positionnée sur des familles professionnelles du
domaine tertiaire du fait de la surreprésentation des femmes dans les demandeurs d’emploi.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
66
A l’inverse, les offres d’emplois sont majoritairement
concentrées sur les secteurs de l’industrie, des
transports et du bâtiment. Toutefois, on remarque
que la demande d’emploi féminine de la zone
d’emploi accepte assez facilement de s’orienter vers
les métiers de l’industrie.
Des difficultés de recrutement
Le comportement des demandeurs d’emploi
Le comportement des demandeurs d’emploi et notamment le décalage entre le choix du demandeur et
l’offre réelle de travail du territoire participe également à cette inadéquation.
C’est notamment le cas de la population féminine du Pays qui se trouve face à un marché du travail dont les
emplois ne correspondent pas aux métiers dits « traditionnellement féminins ». Les offres peuvent également
ne pas correspondre aux personnes en recherche d’emploi en raison des conditions qu’elles proposent
(horaires de travail, misions de courtes durées, rythme de travail…)
La conjugaison des phénomènes de forte création
d’emploi et de baisse d’un taux de chômage déjà
particulièrement bas, induit également quelques
difficultés de recrutement dans certains secteurs.
Dans ces secteurs, l’offre d’emploi supérieure à la
demande crée une tension forte sur le marché du
travail, et entraîne une certaine pénurie de maind’œuvre. C’est notamment le cas des secteurs de
l’hôtellerie-restauration, de l’agriculture ou du BTP.
Enfin, le phénomène de dévalorisation dont souffrent certaines formations liées aux métiers manuels, créé
également un décalage entre les choix de formation des jeunes et les besoins des entreprises du territoire.
Inadéquation
entre
offres
et
d’emplois : des causes multiples
Pour le demandeur d’emploi résidant en milieu rural, les difficultés d’accessibilité aux services d’emploi et
d’insertion sont réelles (coût, éloignement, …). Par ailleurs, face au constat de l’éclatement des dispositifs
d’aide à l’emploi, il semblait important de centraliser les intervenants.
demandes
La gestion de la main-d’œuvre par les entreprises
Les besoins des entreprises en matière de
compétences évoluent de plus en plus rapidement.
En outre, dans un contexte de compétitivité et
d’innovation permanente, il est difficile pour
certaines PME de prévoir à moyen ou à long
terme les compétences dont elles auront besoin.
Les systèmes de formation (et notamment initiale) ne
sont pas toujours assez réactifs pour répondre à ces
besoins. La formation continue (qui fait évoluer en
interne les compétences des salariés), ou en
alternance, semblerait une réponse plus adaptée aux
besoins et exigences des entreprises locales.
Pour faire face à des difficultés de recrutements,
certaines entreprises doivent également s’interroger
sur leur mode de gestion du personnel, notamment
en matière de formation continue et sur leur
attractivité (conditions de travail, emploi précaire,
salaire, accueil de main-d’oeuvre féminine, …)
Une implication spontanée des Communautés de communes en matière d’emploi
Les périmètres ANPE divisent le Pays en deux parties. Les six cantons du haut bocage sont regroupés autour
de l’agence ANPE des Herbiers, alors que les cantons des Essarts et de Chantonnay sont quant à eux
rattachés à l’agence ANPE de La Roche-sur-Yon. Les Missions Locales fonctionnent également suivant les
mêmes découpages.
Les initiatives des élus en la matière sont venues combler ces difficultés en offrant un vrai service de proximité.
Des « Maisons de l’emploi » ont été mises en place sur l’ensemble du territoire du Pays. Ces Maisons de
l’emploi ont passé des partenariats avec les agences ANPE afin de permettre l’échange de données
concernant les offres d’emplois et les dossiers des demandeurs.
En partenariat avec les différents opérateurs et acteurs qui interviennent en matière d’information, d’orientation,
ou d’intermédiation sur le marché du travail (ANPE, Mission Locale, Organismes de formation…), elles
permettent également de mettre en œuvre des actions au plus près des spécificités du public et des emplois du
territoire (ex : présentation par des chefs d’entreprises locaux des secteurs d’activités qui recrutent).
La création d’entreprise, un levier de la création d’emplois
Même si les plus fortes hausses d’effectifs salariés se font dans les grosses entreprises, la stimulation de la
création d’entreprise est également un levier fondamental pour accroître le volume d’emploi offert au
sein d’un territoire. Ainsi, on constate sur la zone d’emploi une progression très nette des petites et
moyennes entreprises. Toutefois, le Pays du Bocage Vendéen ne bénéficie pas de structures du type
« Plates-formes d’Initiative Locale » (PFIL), qui permettent de mobiliser des ressources humaines et
financières pour accompagner les créateurs et repreneurs d’entreprises notamment par un prêt
d’honneur, un suivi, un parrainage.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
67
INSERTION
Les Commissions Locales d’Insertion
(CLI)
Les 8 cantons du Pays ne sont pas
regroupés sous une même CLI mais sont
divisés en 3 commissions :
Les 6 cantons du haut bocage forme
une même commission
le canton des Essarts est rattaché au
canton de La Roche-sur-Yon sud
le canton de Chantonnay est rattaché
à la CLI de Luçon
L’insertion par l’activité économique
On recense sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, l’ensemble des quatre types de structures qui agissent dans le
domaine de l‘insertion par l’activité économique. Ces structures sont, par ailleurs, assez bien réparties sur l’ensemble du
territoire malgré un certain manque constaté sur les cantons de Saint-Fulgent et de Rocheservière. Enfin, en termes de type
d’activités, il semble qu’il existe une insuffisance d’activités d’utilité sociales pour des personnes en grande difficulté.
Les Entreprises d’Insertion (EI) accueillent des personnes en grande difficulté sociale ou professionnelle ou vivant une
situation très précaire. Comme toutes entreprises, celles-ci produisent des biens et services en vue de leur commercialisation
mais, au-delà de cet aspect économique, elles permettent le réentraînement des personnes aux exigences du travail,
l’apprentissage de nouvelles compétences professionnelles et permettent également de régler certaines difficultés extraprofessionnelles. Il en existe trois au sein du Pays, à Montaigu, Les Herbiers et Pouzauges, ce qui représentent en 2004, 35
salariés en insertion dont 12 femmes. Elles proposent des activités dans les domaines de l’environnement, du
conditionnement industriel, de la rénovation de palette, ou encore de la gestion de déchetteries.
Une Entreprise de Travail Temporaire d’Insertion (ETTI) est également présente à Chantonnay et regroupe six
antennes associatives locales sur le territoire. Son but est d’utiliser les offres d’emploi du secteur du travail temporaire afin de
donner aux personnes en difficulté, l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle valorisante ou une qualification.
Le RMI
Au 30 juin 2003,
on dénombrait 653
bénéficiaires du RMI sur le Pays, soit
seulement 15% des bénéficiaires du
département alors que le Pays concentre
26% de sa population. Ce taux très faible,
est le plus bas des zones d’emploi de
Vendée.
Quatre Associations Intermédiaires (AI) sont présentes sur le territoire et couvrent l’ensemble du Pays. Elles ont pour
objet de mettre à disposition des entreprises, des particuliers ou des collectivités locales, des personnes à la recherche d’un
emploi connaissant des difficultés sociales et professionnelles. Cette mise à disposition est réalisée à titre onéreux mais non
lucratif pour l’association. La mise en situation de travail permet de mesurer les capacités de retour à l’emploi de la personne.
Ces structures peuvent également mettre en place des chantiers d’insertion pour les bénéficiaires du RMI. Quatre types
d’activités sont ainsi proposées sur le Pays du Bocage Vendéen : bâtiment, blanchisserie, environnement et recyclage
informatique. Ces chantiers proposaient 35 places en 2003.
De façon générale depuis 2002, lorsqu’on observe le parcours des personnes qui sortent de ces différentes structures, on
constate une diminution significative des sorties vers un contrat (sauf pour les Entreprises d’insertion), mais également une
baisse des ruptures des parcours d’insertion. Les poursuites de parcours sont donc en très nette augmentation faute de
contrats dans le privé mais aussi du fait des problématiques plus fortes des personnes suivies. Ces structures font un travail
important et efficace en faveur de la réinsertion des personnes du territoire, en revanche, les postes ouverts aux femmes ne
sont pas assez fréquents au regard de la demande d’emploi féminine.
Nombre de bénéficiaires RMI
Pays du Bocage Vendéen
(30/06/2003)
VENDEE (au 31/12/2003)
653
4 235
Sources : Conseil Général de la Vendée Vendée Expansion
En effet, les personnes « cumulent » souvent, plusieurs difficultés. Celles-ci peuvent être d’ordre familiales, liées à un
isolement, mais aussi liées au logement, à la mobilité, à la délinquance ou encore à une situation de précarité matérielle et
financière. La situation des femmes seules avec enfants peut, par exemple, être très précaire. Elles n’ont souvent pas de
moyens de garde, ce qui les rend peu disponibles pour une démarche d’insertion professionnelle.
Les difficultés de santé (problèmes physiques (dos, tendinites…), mais aussi conduites addictives, problèmes psychiques…)
sont également fortement présentes au sein de ce public. Enfin, l’absence de formation, mais aussi des problématiques
d’analphabétisme ou d’illettrisme sont également de sérieux freins à l’insertion pour de nombreuses personnes.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
68
REVENU
Un revenu moyen faible mais en progression
Entre 1990 et 2000, le revenu annuel moyen des
foyers fiscaux du Pays a connu une progression
de 28,5 %, passant ainsi de 10 188 € à 13 188 €.
Même si cette progression apparaît nettement plus
élevée que celle observée au niveau national
(+20,8%), le revenu moyen des foyers du Pays du
Bocage Vendéen demeurait inférieur à celui des
Vendéens, lui–même inférieur de 3,75% à la
moyenne observée en province en 2000.
La faiblesse du niveau de revenu des habitants du
Pays s’explique notamment, par la nature et la
structure des emplois présents sur le territoire qui
induit notamment une forte proportion d’ouvriers et
un faible taux d’encadrement.
Nombre de foyers fiscaux imposables en 2000
Des foyers imposables de plus en plus nombreux
La part des foyers imposables apparaît plus faible dans le Pays du Bocage Vendéen qu’en moyenne en
Vendée. Toutefois, du fait d’un rattrapage récent, la situation du Pays du Bocage Vendéen tend à se
rapprocher de la situation départementale. Entre 1990 et 2000, la part des foyers imposables dans le total des
foyers fiscaux a ainsi augmenté de 10,8 points au sein du Pays contre 7,3 points en Vendée.
La proportion des foyers imposables au sein du Pays est alors passée de 35% à 46% entre 1990 et 2000.
Des revenus imposables en hausse
Dans l’ensemble du Pays, entre 1990 et 2000, le revenu imposable moyen a connu une hausse de 14,7%
contre près de 17,5% en Vendée.
Au sein du Pays
Les cantons des Herbiers et de Rocheservière ont des évolutions positives mais assez faibles (+8,5 et +6,2%).
A l’inverse, les cantons de Montaigu et de Mortagne-sur-Sèvre ont connu une augmentation de 21% et
présentent ainsi les revenus imposables les plus élevés du Pays (respectivement 21 300 € et 22 000 €). Le
canton de Saint-Fulgent a également connu une forte hausse (+23%), mais il s’agit plutôt ici d’un rattrapage.
Ce canton avait en effet un niveau de revenu imposable faible en 1990 et atteint ainsi 2000 un niveau qui se
rapproche davantage de la moyenne du Pays.
Le Pays des Essarts est le seul à connaître une baisse (-11%). Toutefois, ce canton avait, en 1990, un niveau
de revenu imposable moyen nettement supérieur à la moyenne du Pays. Ainsi, malgré cette baisse, le niveau
de revenu de ce canton reste supérieur à la moyenne du Pays en 2000.
Une dispersion des revenus extrêmement faible
Le revenu moyen non imposable était en 2000 de 7 000 € pour le Pays contre 6 585 € en Vendée. A l’inverse,
le revenu moyen imposable était moins élevé au sein du Pays (20 126) que dans le département (21 121).
L’écart entre le Pays et le département atteignait ainsi 1 000 € en 2000.
Source : services fiscaux de la Vendée
Le calcul du ratio « revenu imposable moyen / revenu non imposable moyen » donne la mesure de cette
disparité de revenu au sein d’un territoire. Le Pays du Bocage Vendéen affiche alors un ratio de 2,87.
Ce chiffre signifie que le revenu imposable moyen est 2,87 fois supérieur au revenu non imposable moyen.
Cette dispersion, extrêmement faible, est inférieure à celle du département (3,19), alors même que la Vendée
est l’un des départements les mieux classés sur ce plan et que la France affiche une dispersion extrêmement
forte.
Ce faible différentiel entre les revenus doit, là encore, être relié à la nature des emplois du Pays et notamment
à la sous-représentation des emplois d’encadrement.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
69
CONCLUSION
Le Pays du Bocage Vendéen un espace atypique
De par la densité de son tissu économique, la
faiblesse de son taux de chômage, ou encore sa
vitalité en matière de création d’emploi, le Pays du
Bocage Vendéen apparaît comme un territoire
atypique.
Malgré un positionnement géographiquement entre
trois pôles d’attraction forts : les Villes de Nantes, La
Roche-sur-Yon et Cholet, le Pays bénéficie d’une
très forte autonomie, notamment en matière de
dynamique économique.
Cette caractéristique, propre au Pays, constitue une
richesse pour le maintien de la vie en milieu rural.
Un territoire face à de nouveaux défis
Le développement des infrastructures de transports
permet aujourd’hui d’aller facilement travailler dans
ces pôles urbains tout en habitant au sein du Pays.
A l’inverse, cela permet également à une population
de cadre notamment, de venir travailler au sein du
Pays tout en habitant les pôles urbains extérieurs au
territoire. Afin d’attirer cette population, l’enjeu se
situe autour de la mise en œuvre d’une véritable
politique d’accueil qui engloberait les problématiques
d’habitat, d’emploi du conjoint ou encore de services
de proximité correspondant aux attentes de ces
personnes, …).
Par ailleurs, l’économie du Pays du Bocage Vendéen
reste dominée par une industrie de main-d’œuvre
dont le savoir-faire reconnu par tous, est l’un des
fondements du modèle économique vendéen.
Toutefois, certains secteurs pourraient demain être
limités dans leur développement par manque de
main-d’œuvre.
En outre, la nécessité d’une polyvalence toujours plus grande et les changements techniques rapides
impliquent, pour les salariés, une logique d’apprentissage permanente, et pour les dirigeants, une
anticipation des besoins en compétences.
Faciliter l’accès à des formations courtes et souples, notamment pour les salariés non qualifiés apparaît alors
comme un moyen performant de faire évoluer les compétences et qualifications des salariés et ainsi de
maintenir leur employabilité.
De plus, afin de répondre à un besoin de main-d’œuvre dans certains secteurs mais aussi de résorber le
chômage important des femmes, la féminisation des postes doit être développée. Cette prise de
conscience est importante en Vendée mais elle est récente. De nombreuses entreprises industrielles recrutent
aujourd’hui des femmes notamment dans la plasturgie ou dans les transports, toutefois, ce mouvement semble
moins rapide dans les PMI ou dans certains secteurs, tel que le BTP.
Les collectivités ont également un rôle important à jouer afin de faciliter le retour à l’emploi de certaines
personnes.
Favoriser l’emploi des femmes, par exemple, implique notamment la prise en compte de problèmes
connexes, tels que des modes de garde d’enfants. La mise en place de structures souples peut alors
permettre de répondre aux besoins des femmes travaillant avec des horaires atypiques, des temps non
complets, ou encore sur des missions courtes.
Dans un autre domaine, les collectivités peuvent également agir en matière de logement en proposant des
dispositifs adaptés à des publics qui ne peuvent trouver de solution sur le marché privé (foyers de
jeunes travailleurs, logements sociaux…)
La nécessité d’un travail partenarial
Enfin, il semble primordial de favoriser le rapprochement et la coopération entre tous les opérateurs intervenant
sur le marché du travail, notamment dans les domaines de la formation, de l’orientation, de l’insertion…
La réussite des démarches d’insertion, par exemple, est due pour beaucoup, à la mise en œuvre sur la durée
d’un partenariat opérationnel de qualité. La coordination entre les acteurs qui interviennent dans le
domaine de l’insertion apparaît donc être un enjeu important, afin d’organiser les interventions de
chacun de façon cohérente et performante et d’adapter les réponses aux problématiques différentes de
chaque personne.
Par ailleurs, les liens que ces structures entretiennent avec le monde économique local apparaissent
également comme l’un des enjeux de la réussite de ces activités d’insertion, afin que les personnes qui y
recherchent un soutien puissent ensuite s’insérer plus facilement dans l’économie locale. Les activités
proposées au public féminin doivent, par exemple, intégrer les possibilités d’emploi au sein des entreprises du
territoire.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
70
ACTIVITE – EMPLOI – CHOMAGE – INSERTION - REVENU
FORCES
FAIBLESSES
TENDANCES
Un taux de chômage
particulièrement faible
Un taux de chômage des
jeunes important
Forte croissance de la
population active depuis 1990
Un tissu économique très
dense
Des disparités persistantes
entre le chômage des femmes
et celui des hommes
Une création d'emploi salarié
forte
Une bonne répartition des
emplois sur le territoire du fait
d’un bon maillage de Pôles
d’emploi
Une forte progression de
l’emploi salarié
Une culture d'entreprise
partagée
Une qualité de main-d'œuvre
reconnue (conscience
professionnelle, savoir-faire…)
Une situation économique
favorable
Un bon réseau de maisons de
l’emploi dans les cantons
RISQUES
Départ des jeunes diplômés
vers les grandes villes de la
région
Un possible manque de maind'œuvre dans les années à
Des difficultés de recrutement venir du fait du cumul de
dans certains secteurs
différents facteurs:
Faiblesse des emplois
- les départs en retraite
Une augmentation du taux de
tertiaires et qualifiés
- l'affaiblissement de la
chômage depuis 2003
croissance de la population
Importance des activités de
(baisse de la population active)
du
travail - le développement de certains
production fortement sujettes à Accroissement
précaire (CDD, intérim)
délocalisation
secteurs d’activités
Des problèmes de gestion
prévisionnelle des
compétences
Spécialisation des territoires
(zones d’habitat / zones
économiques)
Augmentation des
Des suppressions d’emploi en déplacements domicile/travail
nombre dans la mode ou
l’ameublement
Un développement des
emplois précaires notamment
Des projets structurants pour chez les jeunes
l’accueil
des
nouvelles
entreprises (parcs d’activités,
Vendéopôles,
pépinières
d’entreprises)
Concurrence exacerbée entre
les territoires pour attirer de la
main-d'œuvre
Vieillissement de la population
active
Faciliter l’accès à la formation tout au
long de la vie (apprentissage,
formation professionnelle continue,
reconversion, VAP…)
Maintenir un développement
économique équilibré aussi bien d’un
point de vue spatial que sectoriel
Maintenir une population active
importante pour ne pas freiner le
développement d’entreprises
Développer l’emploi des femmes et
des jeunes (tertiaire, emplois
qualifiés…)
Répondre aux besoins du territoire
(aider au recrutement, améliorer
l’orientation des publics, promouvoir
la création/reprise d’entreprises…)
Suppressions importantes
Anticiper les effets des mutations
d’emplois dans certaines
économiques
activités de production (risques
de désindustrialisation et de
délocalisation)
Prendre en compte les problèmes
périphériques représentant des freins
à l’emploi (garde d’enfants, logement,
mobilité…)
Favoriser le rapprochement des
différents opérateurs du marché du
travail sur le territoire
Un faible nombre de RMIstes
Un nombre conséquent
structures d’insertion
ENJEUX
de
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
71
ENVIRONNEMENT
Paysages
Patrimoine naturel et bâti
Eau
Assainissement
Risques naturels et industriels
Gestion des déchets
Développement durable
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
73
PAYSAGES, PATRIMOINE NATUREL ET BATI
Un environnement au cœur de l’identité
du territoire
Afin de s’adapter à un relief plus marqué, les exploitations agricoles se sont majoritairement tournées vers
l’élevage à l’est du Pays. A l’inverse, à l’ouest du Pays, les prairies sont de moindres importances et laissent
plus souvent la place à des zones cultivées.
Comme son nom le laisse deviner, le Pays du
Bocage Vendéen est constitué d’une seule entité
paysagère : le Bocage. C’est la principale des
quatre grandes zones naturelles du département
car elle recouvre plus des 2/3 de son territoire.
Des vallées encaissées de la Sèvre Nantaise aux collines de Saint-Michel-Mont-Mercure, en passant par les
massifs forestiers de Grasla ou du parc Soubise, le Pays est caractérisé par des milieux naturels montrant
une grande diversité. Ce territoire de bocage où alternent prairies, cultures et espaces forestiers et où
circulent des cours d'eau drainant ses coteaux représente un patrimoine naturel extrêmement riche et
relativement préservé.
Un réseau hydrographique bien développé
Un climat ensoleillé et moyennement
humide
On recense en moyenne 1850 heures
d’ensoleillement par an et des précipitations
moyennes annuelles entre 800 à 850 mm. Le
Pays offre donc généralement des automnes et
des hivers doux, humides et venteux et des
printemps et étés secs, ensoleillés mais sans
température excessive.
Une diversité de paysage
Pour sa majeure partie, le Pays est situé à une
altitude inférieure à 100 mètres. Toutefois, le
Pays du Bocage Vendéen possède les reliefs
parmi les plus marqués à l’échelle régionale.
Région du massif armoricain, le Pays est traversé
par la chaîne des collines vendéennes, constitué
de blocs de granit érodés au relief très adouci.
Les trois points culminants de la Vendée se
trouvent ainsi situés en son sein15. Au pied de ces
collines on trouve une zone de plateaux où le
maillage bocager est plus relâché.
15
Le Mont Mercure (290m), le Puy-Crapaud (269m) et le
Mont des Alouettes (229m)
Le Pays est traversé par plusieurs cours d’eaux dont les
principaux sont :
La petite et la grande Maine, qui partent
respectivement des Essarts et des Herbiers et remontent
vers le nord-ouest du Pays en direction de Montaigu.
La Boulogne, qui part du canton des Essarts et
remonte en longeant la frontière ouest du Pays le long
des cantons de Saint-Fulgent puis de Rocheservière.
Le petit et le grand Lay qui traversent les cantons
des Herbiers, de Pouzauges pour se rejoindre au sud de
Chantonnay.
La Sèvre Nantaise, qui longe la frontière est du Pays de Cugand à la Pommeraie-sur-Sèvre.
Des espaces naturels qui présentent un intérêt écologique
Selon la DIREN, deux sites naturels sont « classés » au sein du Pays : le chêne de la Maimborgère à SaintHilaire-le-Vouhis, et le Mont des Alouettes aux Herbiers. Elle recense par ailleurs cinq sites « inscrits » à cet
inventaire, qui sont pour l’essentiel des parcs de châteaux.
Parmi les inventaires écologiques destinés à répertorier les zones naturelles d’intérêt, on retrouve également
les ZNIEFF. Le programme ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, floristique et Faunistique) a été
initié par le Ministère de l'Environnement en 1982, et a pour objectif de se doter d'un outil de connaissance des
milieux naturels sur l'ensemble du territoire. Ces zones sont définies par les DIREN et validées par le Conseil
scientifique du patrimoine naturel.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
74
PAYSAGES, PATRIMOINE NATUREL ET BATI
Il existe deux types de ZNIEFF, toutefois, elles sont toutes deux
dénuées de portée juridique. La prise en compte d'une zone
dans le fichier ZNIEFF ne lui confère donc aucune protection
réglementaire, à l’inverse des zonages « Natura 2000 », qui ont
une véritable portée réglementaire, en application de directives
européennes. Toutefois il n’existe pas de périmètre de
protection de ce type sur le territoire du Pays.
Les ZNIEFF dites de type I, sont d'une superficie généralement
limitée, caractérisées par la présence d'espèces animales ou
végétales rares ou caractéristiques. Celles dites de type II sont,
quant à elles, de grands ensembles naturels riches et peu
modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Au sein du Pays du Bocage Vendéen, il existe majoritairement
des ZNIEFF de type II, sur la zone du haut bocage. Parmi les
zones répertoriées, on retrouve la vallée de la Sèvre Nantaise,
qui forme un espace très pittoresque du fait de ses prairies
humides et de ses coteaux boisés à forte dénivellation.
La vallée du Lay est également répertoriée, notamment pour la
grande diversité de sa flore. Les cours d’eau représentent en
effet des zones écologiques remarquables par leur richesse
piscicole et la végétation de leurs berges. On y retrouve
également des espèces mammifères rares et protégées comme
la loutre ou la genette, dans la vallée de la Grande Maine.
Les espaces forestiers comme la forêt du parc Soubise ou le
bois du Défend offre quant à eux, une zone de bocage bien
conservée avec de nombreux boisements parsemés d’étangs
constituant un ensemble présentant une biodiversité tant sur le
plan de la faune que de la flore. Le Pays renferme également
une forêt importante dite « Forêt domaniale du Bocage » d’une
superficie de près de 850 hectares et aménagée pour le
tourisme.
La préservation d’une trame bocagère de haies en bon état et
performante est un enjeu important. Ce maillage bocager
complété par des espaces boisés, la présence de mares et de
zones humides sont, en effet, essentiel et ont de multiples
fonctions : biodiversité, paysages, préservation de l’eau,
protection des animaux et des cultures.
Un patrimoine de parcs et jardins de qualité
La Vendée et notamment le Pays du Bocage Vendéen dispose d’un patrimoine riche et diversifié
dont les éléments sont d’une qualité remarquable. L’inventaire réalisé par l’association des parcs
et jardins de Vendée a permis de recenser et de révéler un patrimoine souvent mal connu.
Les aménagements de plates-formes du parc du Landreau aux
Herbiers ou de la Sénardière à Boufféré sont plusieurs exemples
de réalisation du XVIème siècle encore bien conservés.
Le XVIIème siècle est également représenté magistralement avec
des sites tels que le Prieuré Saint Pierre à Réaumur ou le
Boitissandeau aux Herbiers. Par ailleurs, plusieurs concepteurs de
notoriété sont intervenus et ont laissé de nombreux témoignages
de leurs passages comme les frères BÜHLER pour le parc des
Essarts.
Le travail mené souligne le potentiel en matière de patrimoine jardin tant d’un point de vue
historique, paysager que botanique. Cette richesse est une force culturelle et touristique majeure
qu’il convient de développer en contribuant à la sauvegarder et à la faire connaître.
Un patrimoine bâti riche à préserver
Le Pays du Bocage Vendéen possède un patrimoine bâti ancien important, notamment du
fait des nombreux monuments religieux (églises, abbayes, chapelles…). A l’aide de
l’inventaire des Monuments Historiques, on recense ainsi une cinquantaine de monuments
« inscrits » et une vingtaine de monuments « classés ». A côté des châteaux, manoirs et autres
logis seigneuriaux, on retrouve également un petit patrimoine (lavoirs, fontaines, fours, moulins…)
entretenu par des associations, des particuliers, ou encore des collectivités. Grâce à leurs efforts
de restauration, le Pays peut alors offrir à ses habitants comme à ses visiteurs, un patrimoine
riche et souvent méconnu. Certaines Communautés de communes participent ainsi à des
opérations de restauration du petit patrimoine en subventionnant les travaux des personnes
privées ou associations dans leurs projets.
Enfin, quelques communes ont mis en place des périmètres de
protection, notamment avec les Zones de Protection du Patrimoine
Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP).
Pour conserver la cohérence architecturale de la zone, les personnes
réalisant des travaux dans ces périmètres protégés, sont tenues de
respecter certaines prescriptions en matière de choix de matériaux ou
encore de couleurs. Les communes de Mallièvre, Mortagne-sur-Sèvre,
Tiffauges ou encore la ville des Herbiers ont, par exemple, mis en place
ces périmètres de protection du patrimoine.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
75
PAYSAGE, PATRIMOINE NATUREL ET BATI
FORCES
FAIBLESSES
Un climat agréable
TENDANCES
Modifications et dégradations
des paysages parfois
importantes du fait de certaines
Des paysages variés à
pratiques agricoles mais aussi
préserver (qualité importante de des nouvelles infrastructures
certains milieux naturels,
(autoroutes)
potentiel touristique …)
Des actions de préservation ou
de restauration qui se
développent (zones naturelles
sensibles, petit patrimoine,
replantation de haies bocagères
…)
Un réseau hydrographique
développé
Volonté de maintien d’un cadre
de vie de qualité
Un patrimoine bâti riche (de
nombreux sites inscrits ou
classés) composé notamment
de nombreux monuments
religieux, châteaux, ou
logis…mais aussi de lavoirs,
moulins…
Baisse de l’entretien de
certaines zones et notamment
des berges des rivières
Pressions importantes sur les
milieux naturels du fait d’un
habitat et d’un développement
économique fortement
consommateur d’espace
RISQUES
Détérioration de la trame
bocagère et des milieux
naturels sensibles du fait d’une
urbanisation non contrôlée
ENJEUX
Conserver un milieu paysager
de qualité notamment là ou
l'urbanisation (zones d'activités,
habitat ou infrastructures
routières) ont pu modifier ce
paysage
Favoriser la qualité de vie de
tous en prenant en compte des
contraintes de chacun
(agriculture, tourisme, habitat,
entreprises…)
Des sites touristiques vecteurs
de valorisation
Conserver (voire restaurer) et
mettre en valeur le patrimoine
bâti du territoire, y compris le
petit patrimoine… marque de
l'identité et source d'activités
touristiques pour le territoire
Une volonté de protection et de
mise en valeur du patrimoine
bâti
Soutenir les actions de
sensibilisation à la préservation
du patrimoine bâti, de la
diversité des paysages et de la
qualité de l'eau
Des outils de valorisation et de
découverte des milieux naturels
(école du patrimoine, maison de
la rivière, cité des oiseaux…)
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
76
EAU
La loi sur l’eau
Un réseau hydraulique dense composé de deux bassins versants principaux
Parce que l’eau est une question essentielle
aujourd’hui et qu’elle le sera de plus en plus au
cours du XXIème siècle, la loi sur l’eau de 1992 tente
d’orienter l’utilisation de l’eau vers une gestion
équilibrée et intégrée de la ressource entre les
usages de la société et le milieu naturel.
Le réseau hydrographique du Pays s’organise en trois grands bassins géographiques. Ainsi, trois SAGE coexistent sur le territoire du Pays.
Afin de mettre en œuvre une véritable politique de
gestion de la ressource en eau, la loi préconise la
mise
en
place
de
Schéma
Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).
Le bassin qui nous concerne est celui de Loire
Bretagne, qui couvre 28% du territoire national soit
une superficie de 155.000 km2 et qui concerne un
réseau hydrographique d’environ 80 000 km, 11,5
millions d’habitants ainsi que les 2/3 de l’élevage
français.
Le SDAGE, pour le bassin Loire - Bretagne, a été
approuvé en 1996.
A une échelle plus fine, la loi sur l’eau préconise la
mise en place de Schéma d’Aménagement et de
Gestion des Eaux (SAGE) au niveau des bassins
versants.
Ces Schémas poursuivent ainsi plusieurs buts :
Ils fixent des objectifs de qualité à atteindre
dans un délai donné.
Ils identifient et
aquatiques sensibles.
protègent
les
milieux
Ils définissent des actions de développement et
de protection de ressources en eau ainsi que des
actions de prévention des inondations.
Au nord-ouest du Pays, une fine
bande du territoire est concernée par le
SAGE du bassin de la Logne,
Boulogne, Ognon et Grand-Lieu
adopté par la Commission Locale de
l’Eau (CLE) en mars 2000, et
actuellement mis en oeuvre.
Le SAGE de la Sèvre Nantaise
s’étend, quant à lui, sur 70% des
communes du Pays, au nord et à l’est du
territoire. Il a été adopté par la CLE en
décembre 2003.
Enfin, le SAGE du Lay occupe la
partie sud du Pays. Ce schéma est
moins avancé puisqu’il est en phase de
définition des enjeux et des objectifs,
après avoir réalisé un diagnostic.
Source : Observatoire départemental de l’eau de la Vendée – Vendée Expansion
Les principaux objectifs de ces schémas sont :
Améliorer l’alimentation en eau potable et notamment reconquérir la qualité de l'eau
Retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer (amélioration de la qualité des eaux de surface,
gestion de l'irrigation, limitation des phénomènes d'eutrophisation, continuer et améliorer les actions de
restauration et d'entretien des rivières …)
Prévenir et gérer les risques d'inondation (gestion des crues …)
Maintenir, préserver, développer la diversité des milieux aquatiques, du patrimoine biologique et du
patrimoine bâti et historique liés à l'eau
Sauvegarder les zones humides remarquables et les mettre en valeur
Réussir une concertation avec les différents acteurs et notamment les agriculteurs et les sites
touristiques (équilibre entre les différents usages et avec le milieu naturel, sensibiliser, informer, former,
responsabiliser)
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
77
L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE
Une ressource provenant
d’eaux superficielles
essentiellement
Le sous-sol du Pays est essentiellement granitique
et donc pauvre en nappes phréatiques. Les cours
d’eau sont également peu exploitables car
quasiment asséchés l’été.
Des retenues d’eau ont donc été réalisées afin de
pouvoir assurer la consommation d’eau potable de
la population. Ainsi 90% de l’eau en Vendée
provient de barrages (eaux superficielles), 5% de
captages et 5% est importée de Loire-Atlantique.
Le département compte ainsi 13 barrages,
toutefois, face à un risque de pénurie d’eau potable
d’ici 2015, le principe de la construction d’un 14ème
barrage a été voté.
La consommation d’eau du département apparaît
en effet, toujours plus importante d’année en
année, notamment du fait de la forte croissance des
logements. Des arrêtés de restriction de l’usage de
l’eau ont ainsi été pris ces dernières années par la
Préfecture de Vendée en période estivale.
Source : Vendée Eau
Au sein du Pays du Bocage Vendéen, on compte plusieurs points de captage d’eaux souterraines à l’est du
territoire, ainsi que quatre lacs aménagés pour assurer les besoins en eau de la population vendéenne (la
Bultière, Rochereau, la Vouraie, l’Angle Guignard).
Avant la construction du barrage de la Bultière, achevée en 1994, le
bocage vendéen était alimenté par les barrages du sud Vendée et l’usine
de Basse Goulaine en Loire-Atlantique.
Aujourd’hui, l’usine de production d’eau potable associée au barrage de
la Bultière, produit cinq millions de m3 d’eau. Le fonctionnement de l’usine
est délégué à un opérateur privé qui revend ensuite l’eau produite au
Syndicat Départemental d’Alimentation en Eau Potable (SDAEP) de la
Vendée qui se charge de la distribution de l’eau potable aux abonnés.
Le Barrage de la Bultière
Des efforts à poursuivre en matière de qualité
Les points de captage et d’analyse de l’eau indiquent des résultats mauvais à très mauvais sur
l’ensemble du Pays, notamment du point de vue des nitrates et des phosphates. L’origine des
pollutions est diverse : l’assainissement collectif ou non collectif, les industries, les infrastructures de
transport ou encore l’agriculture intensive.
Pour tenter de maîtriser ces pollutions et d’assurer une eau potable de qualité, un effort particulier est porté
pour la protection de la ressource en eau des bassins versants desservant les barrages. Le Syndicat
Départemental d’Alimentation en Eau Potable de la Vendée a ainsi lancé, depuis quelques années, une
démarche qualité concernant les nitrates, les pesticides et l’euphorisation.
Dans ce cadre, des programmes de sensibilisation, intitulés « Eau Vendée Environnement » (EVE), sont
lancés sur les bassins versants de différents barrages depuis 2000. Ce programme, cofinancé par
l’Agence de l’Eau, le Conseil Général, et les SIAEP, passent par des engagements contractuels des
différents usagers (communes, agriculteurs…) et nécessitent une communication et une sensibilisation
importantes, y compris des particuliers. En cours d’adoption sur le bassin de la Bultière et de l’Angle
Guignard – Vouraie, il définit les enjeux et objectifs pour la préservation de la qualité des eaux du bassin
versant. Un programme d’actions visant à réduire les pollutions agricoles et non agricoles est également
élaboré en partenariat avec les collectivités notamment qui s’engagent à prendre en compte la
préservation de l’eau dans leurs projets d’aménagement.
Les documents d’urbanismes doivent, en effet, être compatibles avec les objectifs de qualité et de
quantité des eaux définis par le SDAGE ainsi qu’avec les objectifs de protection définis par les SAGE.
Par ailleurs, les subventions accordées par l'Etat et l'Agence de l'eau dans le cadre du Programme de
Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole n° 2 (PM POA2) permettent également d'aider financièrement les
exploitants agricoles à mettre aux normes leurs bâtiments d'élevage et à améliorer la gestion
agronomique des effluents.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
78
ASSAINISSEMENT
Une obligation de zonage et de contrôle
pour les communes
Pour offrir un site de dépotage dans un rayon de 20 km maximum, il apparaît nécessaire d’ajouter au minimum
7 nouveaux sites en Vendée, dont 3 pour le Pays du Bocage Vendéen qui ne bénéficie aujourd’hui que d’un site
aux Herbiers.
Afin de lutter contre les pollutions et pour
préserver la qualité des eaux superficielles et
souterraines, la loi sur l’eau, a également imposé
des mesures en matière d’assainissement.
Etat du réseau d’assainissement
Depuis 1992, les communes ont donc l’obligation
de délimiter sur leur territoire, les secteurs
d’assainissement collectif et non collectif.
Par ailleurs, à partir du 31 décembre 2005, en
plus
d’un
contrôle
des
installations
d’assainissement non collectives neuves,
elles devront également mettre en place d’un
contrôle du bon fonctionnement des
équipements existants.
Cette nouvelle obligation constitue une charge
lourde et un défi technique pour les communes
puisqu’on estime que 80 à 90% des systèmes ne
sont pas conformes aux normes, même si 95%
sont réhabilitables par des dispositions simples.
Pour assumer cette mission, nombreuses sont les
communes qui ont transféré cette compétence à
leur Communauté de communes, qui aura ensuite
la possibilité de la gérer en régie ou de la
déléguer à une société privée.
Par ailleurs, l’entrée en vigueur du contrôle du
fonctionnement des installations d’assainissement
non collectif va inéluctablement conduire à une
augmentation des volumes de matières de
vidange collectés et donc à une demande forte
d’un réseau de traitement adapté.
Or actuellement, les matières en vidange ne sont
pas régulièrement évacuées et seules sept
stations d’épuration sont équipées pour les
recevoir dans le département.
Des études de zonages réalisées
En avril 2003, seules 5% des communes du Pays du Bocage Vendéen étaient dépourvues de zonages
d’assainissement. 83% des communes avaient achevé leurs zonages et 11% étaient en cours d’études.
A la suite de ces études de zonage et dans un souci de performance, certaines communes ont ainsi fait le choix
de raccorder au réseau d’assainissement collectif, des villages auparavant éloignés des bourgs, et qui
nécessite aujourd’hui une prise en charge collective du fait d’un fort accroissement des habitations.
Un taux d’équipement globalement suffisant
Globalement, le parc des stations d’assainissement apparaît suffisant par rapport aux besoins du territoire
puisque le taux de charge moyen par rapport aux capacités nominales des équipements est de 55% sur le
SAGE de la Sèvre Nantaise et 75% sur celui du Lay. Toutefois, dans certaines communes, l’ancienneté des
équipements associée à un accroissement rapide de la population peut poser des problèmes de capacités de
traitement.
Les stations d’épuration des SAGE du Lay et de la Sèvre montrent un bon fonctionnement général des
équipements avec des rendements importants, toujours supérieurs à la moyenne vendéenne, aussi bien pour
l’azote que pour le phosphore.
Les types de traitement des eaux les plus répandus sont le lagunage, pour plus de 50% des stations et les
boues activées pour 36 à 38% des installations. Toutefois, en termes de capacités de traitement, le système
des boues activées est plus important que le lagunage.
Des stations d’épuration industrielles ou privées au poids prépondérant
Si en nombre, ces stations privées ne représentent que 20 à 30% du parc, leurs capacités de traitement
représentent entre 45 à 60% des capacités totales du parc. En outre, concernant le parc public, certaines
communes ont constitué des syndicats afin de gérer en commun leur assainissement.
Outre les stations exploitées directement par les industriels, l’exploitation des infrastructures publiques est le
plus souvent concédée à un opérateur privé tels que la générale des eaux ou la SAUR. Les régies communales
sont nombreuses, mais représentent au final, de faibles capacités de traitement.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
79
RISQUES NATURELS ET INDUSTRIELS
Le risque « barrage »
LES RISQUES NATURELS
Le risque d’inondation
Le risque naturel principal auquel le Pays du Bocage Vendéen peut
être confronté est celui des inondations.
Les rivières du Pays du Bocage Vendéen sont de faible importance et le
régime des crues s’apparente plutôt à celui des cours d’eau de plaines
alluviales. Néanmoins, leur débit est étroitement lié à la pluviométrie et
peut entraîner parfois des réactions rapides.
Sur le bassin versant de la Sèvre Nantaise et de ses quatre affluents
(l’Ouin, la Moine, la Maine et la Sanguèze), la rivière coule dans un lit
encaissé et connaît des crues hivernales importantes touchant parfois
des zones urbanisées. Ces cours d'eau présentent parfois un caractère
semi-torrentiel où les crues peuvent être soudaines et violentes. Par
ailleurs, l’augmentation des surfaces bitumées et la raréfaction des haies
aggravent les risques d’inondation.
Le bassin versant du Lay qui résulte de la confluence du Petit et du
Grand Lay est également concerné par un risque d’inondation
présentant un caractère certain de gravité.
Ainsi, ce sont la moitié des communes du Pays qui se retrouvent
concernées par le risque d’inondation. Cette proportion est la même
au niveau départemental, même si les enjeux humains sont faibles,
au regard des situations dans d’autres départements.
Parmi la trentaine de communes identifiées en risque de niveau 2 ou 3,
quelques unes sont particulièrement repérées, compte tenu du nombre
d’habitants ou des enjeux économiques concernés. C’est ainsi le cas de
Cugand, Mortagne-sur-Sèvre et Saint-Laurent-sur-Sèvre pour la Sèvre
Nantaise, des Herbiers pour la Maine, et de Sainte-Cécile pour le Petit
Lay.
Des mesures diverses ont été prises dans le département afin de
prévenir des conséquences de ces crues. Ce problème est notamment
pris en compte au niveau des SAGE à partir des repérages des zones
exposées aux crues. Sur le bassin versant de la Sèvre Nantaise, les
plans communaux de prévention des risques ont été approuvés (PPR)
alors que celui du Lay est actuellement en projet.
Malgré un risque de rupture très faible, chaque barrage fait l’objet d’un suivi de stabilité, de
mesures d’auscultation et d’une vidange décennale obligatoire avec inspection complète
des ouvrages. Dans le Pays, six communes seraient potentiellement à risque du fait des
barrages de Rochereau, de l’Angle Guignard, de la Vouraie et de la Bultière.
Le risque de mouvement de terrain
Le risque de mouvement de terrain, dû à la présence de cavités souterraines, est
potentiellement présent au sein du territoire. Dans le Bocage, ces cavités souterraines sont
de nature artificielle et proviennent d’exploitations minières qui ont par le passé fait l’objet
d’une extraction significative de minerai.
Au sein du Pays, quatre communes (Montaigu, La Bruffière, Le Boupère et Chantonnay)
sont soumises au risque de mouvement de terrain de niveau 1, compte tenu des enjeux
humains existants.
Le risque de feux de forêts est considéré comme faible pour le département et on ne
recense pas de risque majeur, dans ce domaine, au sein du Pays.
LES RISQUES INDUSTRIELS
Le risque majeur est un évènement accidentel se produisant sur un site industriel et
entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens
et l’environnement. Afin d’en limiter la survenue et les conséquences, les établissements
les plus dangereux sont soumis à une réglementation stricte et à des contrôles réguliers de
la DRIRE. Par ailleurs, la maîtrise de l’urbanisation et l’information préventive de la
population sont également imposées autour de ces sites.
Le Pays du Bocage Vendéen se caractérise par la présence de plusieurs établissements
industriels présentant des risques importants. Quatre d’entres eux16, de par les risques
majeurs qu’ils représentent, sont soumis à un classement « SEVESOII ». Enfin, il existe
également un site de la COGEMA situé sur la Commune du Temple dans les Deux-Sèvres,
mais dont le périmètre de concession concerne quatre Communes du canton de Mortagne.
Ce site présente notamment des risques d’effondrement de terrain, liés à la présence de
cavités souterraines sur l’exploitation.
16
Risque d’explosion : Dépôt de gaz à l’Herbergement et dépôt Nitro-bickford à Mortagne-sur-Sèvre
Risque toxique : Traitement du bois à Sainte-Florence - Risque nucléaire : Sources radioactives - Ionisos à Pouzauges
Source : Dossier Départemental des risques majeurs - Préfecture de vendée – Edition 2003
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
80
EAU, ASSAINISSEMENT, RISQUES NATURELS ET INDUSTRIELS
FORCES
Eau
Une ressource en eau en
quantité suffisante actuellement
FAIBLESSES
TENDANCES
Eau
Une mauvaise qualité générale
des eaux
Eau
Prise en compte des problèmes
de pollution : Mise en œuvre
des SAGE, programme de
sensibilisation
Des eaux essentiellement
superficielles donc plus
Une interconnexion des réseaux vulnérables aux pollutions
de distribution qui permet une
accidentelles (industrie, station
sécurisation de l’alimentation en d’épuration…) et chroniques
eau potable
(agriculture, assainissements
autonomes…)
Assainissement
Des études de zonages
réalisées sur une grande
majorité de communes
Réflexions de nombreuses
communes sur la qualité et la
capacité de leur mode de
traitement du fait des révisions
des documents d’urbanisme
Peu de sensibilisation des
populations (pesticides des
jardins, assainissements
autonomes…)
Assainissement
Certains équipements
vieillissants
Mauvais fonctionnement
général de l’assainissement
autonome
Risques naturels et
industriels
Des risques d’inondations sur
certaines communes du
territoire, notamment sur les
bords de la Sèvre Nantaise, qui
nécessitent un entretien
préventif des berges et des lits
des rivières
RISQUES
Eau
Détérioration de la qualité des
eaux
ENJEUX
Eau
Reconquérir la qualité des eaux
et améliorer la gestion de la
ressource
Augmentation de la
consommation d’eau potable du Mise en œuvre des SAGE
Prise de conscience de certains fait de l’accroissement de la
usagers (agriculteurs,
population
Favoriser la prise de conscience
collectivités…) développement
de tous les usagers par la mise
de bonnes pratiques
en œuvre d’actions communes
de communication
Assainissement
Assainissement
Manque de prévision des
Mise en place des services de
communes quant à leur
Assainissement
contrôle de l’assainissement
capacité
de
traitement
au
vu
Mettre en œuvre une politique
non collectif afin d’améliorer la
des évolutions de la population de contrôle de l’ensemble des
qualité des eaux
installations d’assainissement
Raccordement de villages au
afin de garantir un minimum de
système d’assainissement
rejet dans les cours d’eaux et
collectif
milieux naturels
Risques naturels et
industriels
Une augmentation rapide de
Risques d’inondations en
population sur certaines zones l’absence d’un entretien régulier
qui pose des problèmes de
des rivières
Risques naturels et
capacité de traitement
industriels
Maîtriser les risques et
nuisances notamment
Risques naturels et
industriels par une gestion de
industriels
l’urbanisme rigoureuse
Mise en place des plans de
prévention des risques
Volonté des collectivités de
mettre en œuvre une véritable
spécialisation des zones afin
d’éviter les risques et nuisances
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Soutenir les actions d'entretien
des rivières en partenariat avec
les acteurs privés et publics
concernés tels que les
associations, les agriculteurs…
81
GESTION DES DECHETS
LA GESTION DE LA COMPETENCE « COLLECTE »
ORGANISATION DE LA COLLECTE
L’ensemble des Communautés de communes a pris en charge la
compétence « protection et mise en valeur de l’environnement »,
elles peuvent donc toutes mettre en oeuvre une politique
intercommunale concernant la collecte, l’élimination et la valorisation
des déchets ménagers.
Si les Communautés de communes de Saint-Fulgent, de Mortagne-surSèvre et des Herbiers organisent de façon indépendante la gestion de
cette compétence, d’autres se sont associées. Les Communautés de
communes de Montaigu et de Rocheservière ont ainsi délégué cette
compétence au Syndicat Mixte regroupant ces deux EPCI.
La collecte des ordures ménagères
Syndicat Mixte
Les
Montaigu
Mortagne sur Sèvre
Communautés
Rocheservière
de communes des
St Fulgent
Les Herbiers
Deux Lays, du Pays
des Essarts, et du
Pays de Pouzauges ont,
STOM Secteur Sud Vendéen
quant à elles, délégué
cette
compétence
au
Syndicat Mixte de Traitement
des Ordures Ménagères du
Secteur Est Vendéen (STOM)17.
Créé en 1973, il est aujourd’hui
constitué de 47 communes regroupées
en 4 structures intercommunales (dont le
Pays de la Châtaigneraie qui se situe hors du Pays du Bocage
Vendéen) soit près de 64 000 habitants.
er
Seules les Communautés de communes du
Canton de Saint-Fulgent et du Pays des
Herbiers fonctionnent de façon collective, avec
des conteneurs pour l’une et des MOLOKS pour
l’autre.
Les MOLOKS
Les périmètres de mise en œuvre de la compétence
« collecte »
17
Sur la majorité du Pays, la collecte des ordures ménagères s’effectue en porte à
porte ou, pour certains villages à l’écart des bourgs, en points de regroupements
(conteneurs).
Depuis le 1 décembre 2002, le transfert de la totalité de la compétence Collecte est
effectif. Le STOM prend ainsi en charge l’intégralité des dépenses liées à l’exploitation des
déchetteries des 4 Communautés de communes. Le STOM a donc les compétences de
collecte des ordures ménagères, de mise en place et de suivi de la collecte sélective et
d’exploitation des déchetteries.
Ce service est réalisé en régie par deux Communautés de communes, alors que
l’ensemble des autres a délégué cette prestation de services à des entreprises de
transports locales ou nationales.
Les quantités collectées sont particulièrement faibles sur le Pays. Les ratios
s’échelonnent en effet de 217 kg par an et par habitant sur le Canton de SaintFulgent à 139 kg au sein du Syndicat Mixte Montaigu – Rocheservière, alors que la
moyenne vendéenne atteint 309 kg par an et par habitant-résident.
La collecte des encombrants
Chacun des EPCI possède un réseau de déchetteries géré de
manière à concilier rentabilité et qualité du service rendu aux
usagers. Ainsi, les collectivités tentent d’apporter un maximum de
proximité aux habitants par des infrastructures mobiles ou des minidéchetteries dans certaines communes.
L’exploitation de ces déchetteries est confiée à des entreprises spécialisées. Sur ce
point, le Syndicat Mixte Montaigu – Rocheservière a innové en confiant la gestion
de ce service public à une association intermédiaire pour les 5 ans à venir.
Tout en réalisant une action d’insertion, l’objectif est de faire croître la valorisation
des déchets triés par une meilleure orientation des apports sur les sites (plus de tri
et moins de tout-venant) mais aussi par la mise en place d’une reclyclerie, afin de
donner une seconde vie à des objets qui auparavant auraient été jetés.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
82
Les permanences
d’ouvertures
des
déchetteries
sont
assurées soit par
les
entreprises
exploitantes soit en
régie.
Le financement
Plusieurs moyens de financements sont mis en œuvre au sein des structures qui
gèrent la compétence déchet. Pour la majorité des cantons (STOM et Syndicat
Mixte du Pays du Bocage Vendéen Montaigu – Rocheservière), le service est
financé par la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères (REOM).
L’accès est le plus souvent réglementé (à l’aide de cartes ou de
macarons), et les conditions sont différentes suivant les
Communautés de communes. Pour certaines, le nombre de passage
est illimité, alors que pour d’autres, les apports deviennent payants
lorsque l’utilisateur dépasse un certain nombre de passages.
Les apports peuvent également être limités en quantité, notamment
pour les artisans, afin de permettre une meilleure gestion de
l’évacuation des matériaux déposés.
Dans ce domaine, le Syndicat Mixte Montaigu – Rocheservière a souhaité mettre
en place un système qui vise à une plus grande responsabilisation des habitants.
La redevance payée par chaque foyer comprend en effet, une part fixe, en fonction
du nombre de personnes vivant au sein du foyer, mais également une part variable
en fonction du nombre d’enlèvements des ordures ménagères et emballages et du
nombre d’apports en déchetterie.
Les autres Communautés de communes financent ce service par la Taxe
d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) ainsi que par une redevance
spéciale pour les artisans et commerçants, complétées parfois par une partie de
leur budget général.
La collecte sélective
Mis en place entre 1999 et 2000 au sein du Pays, le tri sélectif
permet de valoriser une partie des déchets des ménages. Les
matériaux ainsi récupérés et recyclés sont le verre, les emballages et
les papiers, journaux et magazines.
Cette collecte s’effectue en majorité de
façon collective et volontaire. Des « points
d’apport volontaire », ou « moloks » pour le
canton des Herbiers, sont ainsi répartis sur
l’ensemble des communes.
Le Syndicat Mixte Montaigu-Rocheservière
a, quant à lui mis en place un ramassage
en porte à porte des emballages à l’aide
des sacs jaunes.
Globalement les tonnages des matériaux triés sont en
augmentation. Toutefois, les rebus (matériaux qui ne devraient pas se
trouver dans les conteneurs ou les sacs de tri) ont également tendance
à croître sur l’ensemble des cantons. Les conséquences de ces rebus
sont très dommageables, car ils augmentent de façon importante le coût
du tri. Il apparaît ainsi nécessaire de réitérer régulièrement les
campagnes d’information et de sensibilisation auprès de la population
de façon à ce que la qualité du tri reste performante.
La valorisation des biodéchets
Une politique de réduction des ordures ménagères par le
compostage individuel des déchets fermentescibles se
développe depuis 2004 sur l’ensemble du Pays. Certaines
collectivités expérimentent également le système du
compostage collectif afin, notamment, de comparer le
tonnage des déchets recueillis. Le compostage individuelle
est actuellement en cours de généralisation sur l’ensemble des cantons, et
suppose, là encore, une information et un suivi au plus près des habitants pour un
fonctionnement optimum.
Une politique de sensibilisation aux résultats intéressants
Grâce à des politiques d’information et de sensibilisation mises en œuvre auprès
de la population (lettres d’information, réunions collectives, sensibilisations dans les
écoles, expositions, visites de centres de tri…) le tri des déchets est un
comportement qui s’ancre peu à peu dans les habitudes des habitants du Pays.
Cette politique a ainsi permis une stabilisation, voire une baisse des tonnages
d’ordures ménagères collectées, malgré une augmentation de la population.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
83
LA GESTION DE LA COMPETENCE « TRAITEMENT »
La compétence « traitement », a été transférée par l’ensemble des structures à TRIVALIS
(Syndicat Mixte Départemental d’Etude et de Traitement des Déchets Ménagers et
Assimilés de la Vendée) en 2003.
TRIVALIS se substitue ainsi aux Communautés de communes, ou à leurs groupements,
notamment dans les relations contractuelles avec les entreprises de prestation de services
en matière de traitement des déchets ménagers.
Le Conseil Général de la Vendée est actuellement en cours d’élaboration d’un plan
départemental de traitement des déchets afin de trouver une solution efficace pour traiter
les déchets ménagers. La solution choisie devra notamment répondre à des exigences en
terme de coût, de faisabilité technique et d’impact sur la santé et l'environnement.
Les filières de valorisation des déchets
En terme de traitement des déchets, il existe actuellement sur le
territoire du Pays, qu’une seule unité de boyage-compostage à
Saint-Prouant. Celle-ci devrait toutefois être fermée d’ici 20052006. Ainsi, les déchets des ménages sont exportés vers des
centres d’enfouissement techniques extérieurs au Pays voire au
département.
A l’inverse, concernant le tri des matériaux recyclables, le Pays est
équipé d’un centre de tri, également situé à Saint-Prouant, qui
bénéficie à l’ensemble des Communautés de communes du Pays.
LE PLAN DEPARTEMENTAL D’ELIMINATION DES DECHETS
MENAGERS
Un nouveau plan départemental d’élimination des déchets
ménagers a été adopté par le Conseil Général de la Vendée début
2004. Le scénario adopté (parmi cinq étudiés) rejette l’incinérateur
et fait la part belle au tri et au compostage, en faisant appel au
civisme écologique des vendéens. Ce plan s’appuiera surtout sur
une intensification du tri, grâce à la mise en place d’outils pratiques
tels que les composteurs, mais aussi la collecte dans les campings
ou l’ouverture de recycleries pour remettre en état des outils
usagers. Par ailleurs, vingt plates-formes de compostage collectif
seront mises en place ainsi que sept centres de tri mécanobiologiques et de compostage. Ces derniers permettront de faire du
compost d’excellente qualité pour l’épandage agricole.
Ce plan évite donc le recours à un incinérateur mais également à
un ou deux centres d’enfouissements techniques géants de plus de
100 hectares. Néanmoins, six CET de plus petites tailles (20
hectares) seront ouverts pour toutes les matières non valorisables.
Tous les déchets enfouis seront donc inertes, ce qui contribue à
faire de ce plan le plus respectueux de l’environnement et de la
santé.
Enfin ce plan prévoit également des actions afin de réduire au
maximum les déchets à la source (communication, négociation
avec les grandes surfaces pour une diminution des emballages
plastiques…)
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
84
GESTION DES DECHETS
FORCES
Un service structuré sur
l’ensemble des Communautés
de communes
Une politique de tri mise en
œuvre dans chaque canton
Un réseau de déchetteries
dans tous les cantons
FAIBLESSES
Un coût particulièrement élevé
et qui augmente
Mise en place du plan
départemental de traitement
des déchets
Collecte individuelle (en porte à
porte) sur la majorité des
cantons
Des politiques différentes
notamment en terme de
Mise en œuvre du compostage
tarification qui peuvent avoir des individuel pour les déchets
effets induits
fermentescibles
Absence de centre
d’enfouissement pour le bassin
Performance globalement
n°7 (Montaigu, Rocheservière
satisfaisante de la collecte et du Les Herbiers, Mortagne-surtri
Sèvre et Saint-Fulgent)
Des expérimentations
intéressantes et modalités de
gestion innovantes : calcul de la
redevance sur MontaiguRocheservière, compostage
collectif, moloks, délégation du
service à une association
d’insertion...
TENDANCES
RISQUES
ENJEUX
Augmentation des coûts si
l’exportation des déchets se
poursuit
Réduction à la source sensibilisation sur les
comportements d’achat et de tri
Baisse de la mobilisation des
habitants (1er acteur de
réduction des déchets)
Nécessité de plus de cohérence
et d’harmonisation pour éviter
les effets induits d’une politique
communautaire sur les autres
Volonté de responsabilisation
des habitants (redevance « au
nombre de passages »)
Augmentation des rebus –
sensibilisation des habitants à
maintenir
Augmentation des déchets
électroniques (ordinateurs,
électroménagers…). Des
compétences à clarifier
Volonté de développer la
réutilisation - projet de
Reclyclerie
Maîtriser les coûts
Modernisation du réseau des
déchetteries (amélioration du tri,
diminution des nuisances…)
Prise en compte des déchets
industriels et déchets de
chantiers
Amélioration de la valorisation
Problématique du traitement
des déchets artisanaux et
commerciaux (DAC) et des
déchets industriels banaux
(DIB)
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
85
DEVELOPPEMENT DURABLE
Les énergies renouvelables sur le Pays
Le Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement (CPIE) de la Flocellière a
mené une étude sur le Pays du Bocage Vendéen en 2004, afin de recenser les
différents types d’installation de chauffage, chauffe-eau ou de production
d’électricité utilisant des énergies renouvelables.
Cet inventaire, qui n’est pas exhaustif, permet néanmoins de référencer des
expériences mises en œuvre chez des particuliers et d’exposer les coûts de ces
installations, leurs avantages et inconvénients, les aides perçues ainsi que les
économies enregistrées.
Organisation d’une filière bois / énergie
Du fait du caractère rural du territoire, le Pays bénéficie de ressources en bois
(forêts, haies bocagères…) qui pourraient tout à fait permettre la mise en œuvre
de projets de valorisation de ce bois en énergie de chauffage par exemple.
L’ADEME soutient le chauffage au bois, toutefois, il semble qu’il n’existe pas
actuellement de démarche sur la filière (taillis, élagage, entretien des
paysages...). Selon la Chambre d’Agriculture, ce problème de gestion et
d’entretien des plantations et des haies se pose également pour de nombreux
agriculteurs. L’organisation d’une filière de valorisation de ce bois semblerait
intéressante à envisager sur le territoire.
La Fédération Départementale des CUMA de Vendée est également très
impliquée dans les actions de valorisation du bois (notamment les installations
de chaudière à bois déchiqueté). A ce titre, elle conseille les particuliers dans le
choix de leur installation (marque, puissance…).
Un parc éolien en projet
En matière de création d’électricité, un projet de parc éolien est en cours
d’élaboration sur le canton de Rocheservière. Les contraintes hertziennes,
aéronautiques et environnementales et de raccordement au réseau de
distribution électrique étant levées, les études actuelles doivent déterminer la
faisabilité technique et économique du projet. Les actions en cours concernent
également l’étude avifaune et la validation du potentiel éolien, identifié comme
supérieur au reste du bocage dans l’atlas éolien régional.
Les étapes suivantes concerneront la mise en œuvre des études d'impact (prédiagnostic environnemental, paysager, acoustique…) nécessaires à l’élaboration
du dossier de demande de permis de construire. Cette phase préparatoire est
suivie par un comité de pilotage composé d’élus, de représentants
d’associations, d’exploitants et de riverains. Il a pour mission de relayer les
informations entre la population et les organismes décisionnaires.
Des expériences et réalisations en cours…
Des structures relais
Au sein du Pays du Bocage Vendéen, la Maison de la vie rurale de la
Flocellière est une structure créée en 1993, avec comme objectif la mise en
valeur de la ruralité sous toutes ses formes. Ce site se veut également un
centre d’initiatives pour l’environnement (label CPIE) mais également un espace
d’expressions culturelles.
Ainsi, outre les animations touristiques, cet espace met en œuvre des activités
de recherche en environnement (gestion de bases de données, études de
milieux, diagnostic écologique…) mais aussi de conseil, d’animation ou encore
de sensibilisation et de formation à l’environnement (expositions, conférences,
valorisation du patrimoine (bâti, artisanal, culinaire…)) en direction d’un public
varié (enfants, adultes, touristes, collectivités, entreprises, associations…)
Le Syndicat Mixte Montaigu / Rocheservière, par sa décision de confier le
marché de gestion des déchetteries à une entreprise d’insertion, tente d’associer
les composantes environnementales mais aussi sociales du développement
durable.
Sur le Pays des Herbiers, les dernières infrastructures publiques ont été
construites de manière à garantir une certaine qualité environnementale au
bâtiment en suivant des principes de développement durable (notamment
concernant le choix des matériaux, du type de chauffage ou encore de
l’orientation du bâtiment…).
Par ailleurs, un projet « d’écolopôle », structure ressource pour les
expérimentations et réalisations concrètes dans le domaine du développement
durable est actuellement en réflexion sur le canton des Herbiers.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
86
AGRICULTURE
Chambre d'Agriculture de Vendée
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
87
AGRICULTURE
Le périmètre du pays du Bocage représente une superficie de 181 887
ha, soit 27,1% du territoire vendéen.
UNE POPULATION AGRICOLE ENCORE TRES NOMBREUSE
Une évolution démographique qui résiste mieux qu’ailleurs
En 2000, 3 642 agriculteurs sont chefs d’exploitation ou co-exploitants
avec un statut professionnel18 (ils sont 4 774 si l’on compte ceux qui
n’ont pas le statut professionnel). Ils représentent 37,7% des chefs
d’exploitation et co-exploitants professionnels de Vendée.
Evolution du nombre d’exploitations professionnelles
Evolution
1988
2000
en VA
en %
Pays
4753
3642
- 1111
-23,4%
Vendée
13564
9651
- 3913
-28,8%
La diminution du nombre d’entrepreneurs est plus faible qu’au niveau
départemental
Nombre d’UTA
La population agricole compte
1988
également la population familiale
2000
active et les salariés agricoles.
Elle est comptabilisée en UTA Evolution
(Unité Travail Agricole).
Nombre de salariés
522
1988
2000
739
+ 217
Evolution
+ 41,6%
7191
4994
- 2197
-30,5%
Le nombre d’UTA diminue plus vite que le
nombre de chefs d’exploitation : c’est le
fait notamment de la forte baisse de la
population familiale active. En revanche, le
salariat est un phénomène récent qui tend
à se développer (même si cela reste
encore modeste)
18
l’exploitation professionnelle : elle occupe au minimum l’équivalent du travail
d’une personne occupée à ¾ temps pendant un an (0,75 UTA) et atteint une
dimension économique d’au moins 12 ha équivalent-blé).
Chambre d'Agriculture de Vendée
Une structure par age qui s’aligne sur le modèle vendéen
L’âge des exploitants (tout confondu)19
Pays
1988
2000
Nbre
%
Nbre
%
2439 37,6%
1530 32,3%
<40 ans
2039 31,4%
2219 46,8%
40-54 ans
2017
31%
992 20,9%
55ans et +
Total*
6495
4741
La structure par âge des
agriculteurs du pays du
bocage est très similaire à
la structure vendéenne.
Une analyse plus fine de la
pyramide des âges met en
évidence la fragilité de la
structure avec notamment
le non renouvellement des
classes qui cessent leur
activité.
Vendée
1988
2000
Nbre
%
Nbre
%
6373 31,7%
3940 30,1%
6316 31,4%
6083 46,5%
7419 36,9%
3050 23,3%
20108
13073
pyramide des âges
1,5
60 ans et +
55 - 59 ans
50 - 54 ans
45 - 49 ans
40 - 44 ans
35 - 39 ans
30 - 34 ans
< 30 ans
12,3
18,3
18,2
21,5
15,8
8
4,5
0
5
10
15
20
25
%
Néanmoins, compte tenu de la forte densité de la population agricole sur ce secteur, la reprise
des terres ne devrait pas poser de problèmes à moyen terme.
Les projections20 établies sur 2006 et 2012 prévoient globalement une diminution de 27% du
nombre d’exploitations avec 50% des hectares libérés qui iraient à l’installation de jeunes,
les autres 50% allant à l’agrandissement des structures en place.
19
20
Chiffres légèrement inférieurs aux précédents cités car quelques données non renseignées
Issues d’une étude prospective réalisée par la Chambre Régionale d’Agriculture des Pays de la Loire.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
88
DES ENTREPRISES AGRICOLES TRES DYNAMIQUES
ORIENTEES DANS LA PRODUCTION ANIMALE
Une présence forte des entreprises agricoles
2432 exploitations professionnelles sont réparties sur les 72
communes du territoire bocain, soit 37% des entreprises agricoles de
Vendée : elles « résistent » mieux qu’ailleurs.
Cela représente une diminution de 29,75% entre 1988 et 2000 alors
que dans le même temps, cette baisse atteint 38,4% en Vendée.
Une agriculture encore solidaire
La part des exploitations individuelles tend à diminuer au bénéfice des
structures sociétaires (GAEC et EARL). Dans le Pays du Bocage, la
part des GAEC, avec 26,1% est plus forte, que sur le reste du
département (21,8%), mais reste quasiment stable par rapport à 1988.
Le phénomène récent le plus marquant concerne le développement
des EARL au détriment des exploitations individuelles. Inexistantes en
1988, elles représentent 17,8% des exploitations en 2000.
Par ailleurs, 158 CUMA sont recensées en 2004 sur le Pays, ce qui
représente 35% des CUMA du département.
Une terre d’élevage
Le Pays du Bocage est une terre d’éleveurs reconnus
pour leur savoir-faire bien maîtrisé. L’élevage est d’ailleurs
tellement performant qu’il en est presque trop dense.
Chantonnay
Les Essarts
Les Herbiers
Montaigu
Mortagne/Sèvre
Pouzauges
Rocheservière
Saint-Fulgent
Moyenne Pays
Surface moyenne
par exploitation
78,4 ha
58,9 ha
48,1 ha
60,7 ha
49,5 ha
50,9 ha
62,9 ha
53,6 ha
55,9 ha
2920
2235
3000
1384
2000
1000
La production allaitante (viande bovine)
Elle concerne 1381 exploitations avec 48 vaches
allaitantes en moyenne par exploitation. Si le nombre
d’exploitations a fortement chuté entre 1979 et 2000 (1536 exploitations), l’effectif d’animaux a augmenté dans le
même temps. Le Pays du Bocage représente 41,4% de la
production vendéenne
0
1979
1988
2000
Effectif vaches allaitantes
80000
60000
58196
64029
50538
40000
La production laitière
Ce sont 783 exploitations qui élèvent chacune 40 vaches
laitières en moyenne. Sur les 20 dernières années, 3
exploitations sur 4 ont cessé la production laitière, tandis que
le cheptel diminuait de 30%. Cependant, le Pays du
Bocage concentre encore 37,6 % de la production laitière
vendéenne.
Des petites structures performantes
Cantons
Nombre d'exploitations
bovines
20000
0
1979
2000
Nombre d'exploitations
laitières
4000
La surface moyenne des
exploitations
des
72
communes est de 55,9 ha
alors qu’elle atteint 68,8 ha
au niveau vendéen. Le Pays
concentre les plus petites
surfaces d'exploitation du
département.
Néanmoins
de
grandes
différences peuvent être
observées entre les cantons.
1988
3174
3000
1521
2000
783
1000
0
1979
1988
2000
Effectif vaches laitières
60000
44000
39333
30560
40000
20000
80 % des surfaces sont en fermage, 20 % en propriété.
0
1979
La petite surface des exploitations est compensée par une bonne
optimisation des moyens de production :
• un hectare sur 3 est drainé
• un hectare sur 7 est irrigué.
Chambre d'Agriculture de Vendée
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
1988
2000
89
La production avicole
Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)
La forte densité de la
population agricole et
les faibles surfaces
disponibles ont conduit
à la mise en place d’un
modèle
particulier :
l’adjonction d’un ou
plusieurs ateliers horssol à la production
traditionnelle
bovine.
Dans la majorité des
cas, il s’agit d’une
production avicole.
La taille des élevages est suffisamment
ICA
ICD
Total
importante
pour
qu’une
majorité
des Chantonnay
20
186
206
exploitations
relèvent
du
régime
des Les Essarts
40
190
230
43
274
317
Installations Classées que ce soit au titre de la Les Herbiers
41
229
270
déclaration (ICD) ou au titre de l’autorisation Montaigu
47
247
294
(ICA). Cela est significatif de l'extrême Mortagne/Sèvre
52
361
413
spécialisation des exploitations dans l'élevage et Pouzauges
Rocheservière
21
127
148
de leur professionnalisme.
Saint-Fulgent
43
251
294
Près de 90% des exploitations professionnelles
Total
pays
307
1865
2172
relèvent du régime des ICPE, les autres relevant
du règlement sanitaire départemental.
Ce classement fixe la base des règles à respecter, notamment sur les épandages (distances,
doses, …), ainsi que les distances d'implantation des bâtiments vis-à-vis des tiers.
Des productions végétales pour
l’élevage
C’est ainsi qu’en 2000, 2016 exploitations produisent 12 704 608
volailles dans le Pays du Bocage, soit 37% des agriculteurs vendéens
qui produisent la moitié des volailles du département. Cela représente
encore 82% des exploitations du Pays. Cette filière connaît aujourd'hui
des difficultés du fait de :
• l'effondrement des marchés,
• du besoin urgent de surfaces d'épandage.
Les productions végétales sont directement la
conséquence de la vocation d’élevage de la
région.
Ainsi,
les
surfaces
fourragères
représentent-elles 67,7% de la SAU21 (contre
58,8% pour la Vendée).
Cette surface fourragère est constituée à 77% par
les prairies.
Part des productions végétales dans la
SAU
4,6 4,5
Les autres productions animales
Elles peuvent apparaître marginales au regard des productions
précédemment citées, dans la mesure où elles concernent beaucoup
moins d’exploitations. Néanmoins, le Pays du Bocage est à l’origine de
plus de la moitié des productions porcines et cunicoles du département
(respectivement 51% et 55%).
Les élevages ovins, caprins et équins représentent quant à eux moins
de 30% de la production vendéenne.
23,2
Autres
Céréales
52,2
Maïs
15,5
21
Chambre d'Agriculture de Vendée
Oléagineux
Prairies
S.A.U. : Surface agricole utilisée
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
90
Mais la part des surfaces fourragères varie beaucoup d’un canton à
l’autre : elle va de 59% à 62% pour les cantons de Chantonnay, Les
Essarts, Rocheservière et St-Fulgent à 81% sur Mortagne/Sèvre et
74% à Pouzauges en passant par 69% aux Herbiers et Montaigu.
Activités de diversification
Les exploitations du Pays sont très spécialisées. La diversification des
activités agricoles que ce soit au travers des filières courtes (vente
directe de produits agricoles) ou au travers de l’activité agritouristique
sont peu développées. Ainsi, la vente directe concerne 6% des
exploitations (contre 10% au niveau départemental) et 1,5% des
agriculteurs seulement pratiquent l’accueil à la ferme (hébergement,
restauration) (3% au niveau départemental). Quatre labels différents
reconnaissent ces activités dans le Bocage : Gîtes de France,
Bienvenue à la Ferme, Accueil Paysan et Clévacances.
UN TERRITOIRE DIVERSIFIE ET PARFOIS EXIGU (POUR L’ACTIVITE
AGRICOLE)
Des paysages qualitatifs
Fortement marqué par le bocage, le Pays n’en est pas moins diversifié sur le plan des
paysages.
La topographie impacte de manière notable les paysages agricoles et dicte de manière
implacable les orientations technico-économiques des exploitations agricoles.
Ainsi, les zones de plateaux situés plutôt à l’ouest du pays sont-elles plus facilement mises en
cultures alors que les reliefs plus tourmentés à l’est sont réservés aux prairies et donc à
l’élevage.
Château d'eau de la Vendée, le Pays présente un réseau hydrographique bien développé sur
l’ensemble du territoire et offre donc un peu partout des vallées verdoyantes, et des paysages
très qualitatifs.
Le réseau de haies est plus ou moins important selon les secteurs : c’est encore dans les
zones les plus vallonnées qu’il se maintient le mieux, alors que sur les plateaux, le maillage
s’est relâché ainsi que le long des grands ouvrages routiers qui se croisent sur le Pays (l’A83
et l’A87) où des opérations de remembrement ont été nécessaires pour réparer les préjudices
occasionnés à l’agriculture.
De nombreux emplois induits
L'agriculture génère toute une activité économique autour d'elle. Le
paysage industriel en est d'ailleurs fortement marqué avec notamment
la présence d'importantes entreprises agro-alimentaire, notamment
des établissements tels que Doux, Arrivé, Fleury-Michon …
En 2002, le Pays propose ainsi 58,4% de l'emploi salarié de l'agroalimentaire vendéen.
Outre les éleveurs, de nombreux emplois gravitent autour de l'activité
agricole et notamment de la filière avicole avec :
les entreprises d'abattage et de transformation (Val de Sèvre,
RBI, Soulard, ACLV, Multilap, STAM, …),
la filière de sélection / multiplication,
les entreprises de transports (pour l'aliment, les animaux),
les vétérinaires et les laboratoires,
les constructeurs de bâtiments (artisans, entretien)
les prestataires de service (enlèvement, dégriffage)
l'agrofourniture (matériel spécialisé …)…
Chambre d'Agriculture de Vendée
Un territoire agricole exigu …
L’agriculture dite professionnelle occupe 136 037 ha des 181 887 ha de superficie des 72
communes, soit 74,8% du territoire du Pays.
Avec 140 634 ha, le Pays concentre 29 % de la S.A.U. vendéenne (sur 27 % de territoire).
Chaque parcelle est exploitée et il n'existe pas de friche.
La SAU professionnelle n’a perdu que 2 107 ha entre 1988 et 2000 (-1,53% contre -1,94% au
niveau départemental) tandis que l’ensemble de la SAU a perdu 2,87% (contre -4,7% pour la
Vendée).
L’agriculture non professionnelle perd tout de même 30% de la SAU qui la concerne dans la
dernière période intercensitaire.
… Qu'il faut partager … (consommation de l'espace)
Depuis 2000, la consommation de l’espace agricole s’accélère. S’il paraît difficile de mesurer le
phénomène de manière exhaustive, les différentes politiques mises en œuvre par les
collectivités locales à travers l’élaboration de leur PLU (plan local d’urbanisme) mettent en
évidence cette consommation accrue.
Globalement, le rythme de la construction s’était ralenti entre 1990 et 1999 du fait parfois d’une
baisse de la démographie. Mais aujourd’hui, toutes les communes ont dû réaliser des
recensements intermédiaires pour mesurer l’augmentation récente de leur population (due en
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
91
partie à un solde migratoire largement excédentaire) et évaluer les
besoins futurs en surfaces constructibles.
Cela s’explique par la situation du Pays au centre du triangle NantesCholet-La Roche/Yon ; villes qui augmentent leur couronne
périphérique et facilement reliées par les autoroutes ou autres 4 voies.
Les infrastructures routières ont également favorisé la venue
d’entreprises génératrices d’emplois sur des sites spécialement
aménagés à cet effet : 4 vendéopôles se répartissent le long des
autoroutes dans le Pays : Boufféré, Les Essarts, Bournezeau et Les
Herbiers. Ces implantations sont à la fois consommatrices d’espaces
agricoles et attirent une population extérieure qui doit également
trouver à se loger sur place.
Pour donner un exemple de consommation de l’espace, nous pouvons
prendre le canton des Herbiers pour lequel nous avons des données
récentes. Les besoins en surface pour les 5 ans à venir sont évalués à
400 ha sur le canton.
Canton des Herbiers - Prospective à 5 ans (étude 2004)
Activités
Loisirs
Divers
Total
Habitat
économiques Sports (infrastructures) Horizon 5 ans
170 ha
170 ha
50 ha
10 ha
400 ha
L’étude met également en évidence que les surfaces libérées par les
agriculteurs prenant leur retraite ne suffiront pas à compenser les
pertes foncières subies par les agriculteurs en place.
Cette consommation fragilise 35 exploitations à des degrés plus ou
moins importants.
Zone Vulnérable
Tout comme le reste de la Vendée, le pays du bocage vendéen est classé en Zone Vulnérable
(teneurs en nitrates dans les eaux supérieures à 50 mg/l ou 40 mg/l avec tendance à
l'augmentation).
Les obligations sur la Zone Vulnérable :
• Raisonner les quantités d’azote apportées pour éviter la surfertilisation
• Enregistrement des pratiques de fertilisation, réalisation d’un prévisionnel azoté
• Protéger les cours d’eau (distance d’épandage, maintient des prairies naturelles en bord d
cours d’eau…)
• Respecter le calendrier d’épandage (vis-à-vis des tiers, cours d’eau, forage…)
Zone d’Action Complémentaire
Sur 3 bassins versants dans le Pays
du Bocage Vendéen, des actions
complémentaires et obligatoires ont
pour objectif de minimiser les fuites
de
nitrates
qui
suivent
les
retournements de prairies ou qui ont
lieu en automne-hiver sur les sols
laissés nus.
Ces
zones
concernent
les
communes situées sur les bassins
versants qui alimentent les retenues
d’eau potable ayant eu des
concentrations élevées en nitrates à
certains moments dans les années
passées, soit les bassins versants
de la Bultière, de Rochereau et de
l’Angle Guignard.
… Et qu'il faut préserver (aspects environnementaux)
Zones en Excédent Structurel
La Directive nitrate
Il s’agit des cantons où la production totale d’azote organique est supérieure à 170 kg N/ha
épandable. Cela concerne (arrêté du 14 novembre 2002), trois cantons :
La directive nitrate, dont le troisième programme d'action a fait l'objet
d'un arrêté préfectoral en 2004, est fortement axé sur les bonnes
pratiques d’épandage et de fertilisation azotée, et doit contribuer à
améliorer la qualité de l’eau. Cette directive implique certaines
obligations aux agriculteurs, en fonction des différentes zones décrites
ci-dessous.
Chambre d'Agriculture de Vendée
St-Fulgent
Mortagne/Sèvre
Les Herbiers
N total produit
SAU
2 533 851
2 731 971
2 549 501
16 984 ha
18 390 ha
18 190 ha
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
Ratio SPE/SAU
appliqué
70 %
82 %
81 %
Charge azotée (en
KG N/ha SPE)
213
181,5
172,5
92
Dans ces cantons, des mesures renforcées et un programme de
résorption doivent être menés. Les extensions d’élevage y sont très
limitées tant que la marge de résorption n’est pas atteinte. Seuls, les
Jeunes Agriculteurs et les exploitations à dimension économique
insuffisante ont accès à une marge de développement.
Pour les exploitations produisant plus de 20 000 kg N/an et n’ayant
pas assez de surface chez eux, l’exportation de l’excédent doit se faire
obligatoirement vers un canton en-dessous de 140 kg/N SPE. Dans le
Pays du Bocage, seul le canton de Chantonnay répond à ce critère.
Toutefois, depuis l’arrêté préfectoral de 2002, les exploitants ont mis
en place des actons qui leur ont permis d’atteindre leurs objectifs de
résorption sur les cantons de Saint-Fulgent et des Herbiers.
Des opérations volontaires en faveur de la qualité des
paysages
Sur les 15 dernières années, dans le cadre de l’opération de la
semaine de l’arbre initiée par le Conseil Général, ce sont 650 km de
haies qui ont été replantés par les agriculteurs et les collectivités (hors
opérations de remembrement) et 140 ha de bosquets.
De la même manière l’opération intitulée « Intégration Paysagère des
Sièges d’Exploitation » destinée à l’amélioration des conditions de
travail et du cadre de vie des exploitants agricoles a concerné 381
exploitations sur le secteur depuis 1995 (différents financements ont
aidé ce programme : FGER, CRD, Objectif 2, Conseil Général, CTE).
Enfin, 64 exploitations du pays du bocage bénéficient du Label Vert
(exploitations respectueuses des bonnes pratiques agricoles).
Il s’agit d’un programme volontaire élaboré par les acteurs de terrain. Les opérations
concernent l’ensemble des acteurs du territoire, c'est-à-dire les agriculteurs, mais aussi les
particuliers, les collectivités, les distributeurs…
Ce programme a débuté en 2000 sur le bassin versant de Rochereau, et commencera en 2004
sur les quatre autres. Au niveau agricole, il s’agit principalement de communication et
d’information sur la gestion de la fertilisation et sur les bonnes pratiques phytosanitaires.
CONCLUSION
Si la topographie joue un grand déterminisme dans l'orientation des systèmes de productions,
les paysages sont bien la résultante du travail des agriculteurs.
Les agriculteurs du Pays, nombreux, ont dû s'adapter pour vivre correctement de leur métier
sur des territoires exigus. Pour cela, ils se sont spécialisés au niveau de leurs élevages (très
bonne technicité et maîtrise de la production) et ont mis en place des productions encore plus
pointues et concentrées avec les hors-sols.
Aujourd'hui, la densité de la production agricole conduit à de trop fortes concentrations de
rejets azotés et phosphorés que les réglementations européennes obligent à résorber. Cela
implique de trouver des surfaces alors qu'il en manque déjà.
La vague importante de départs à la retraite qui se profile peut apparaître comme une solution.
Mais le territoire est aussi convoité par d'autres acteurs qui viennent bouleverser les équilibres
en place. Le prélèvement de surfaces agricoles pour satisfaire des besoins d'urbanisation,
d'infrastructures … fragilise, perturbe l'économie générale des exploitations touchées.
La perte de surfaces peut entraîner, au-delà de la diminution de la S.A.U. :
la perte de surfaces d'épandages conditionnant le système de production en place,
la perte de primes
des allongements de parcours
la remise en cause de l'exploitation …
Le besoin de terres agricoles reste donc encore une question au cœur du débat.
Des opérations en faveur de la qualité de l’eau
Le Pays du Bocage compte sept bassins versants de retenues
d’alimentation en eau potable. Parmi ces bassins, 5 sont concernés
par un programme « bassin versant d’amélioration des pratiques pour
la reconquête de la qualité de l’eau : Moulin Papon, La Vouraie, l’Angle
Guignard, Rochereau et la Bultière.
Chambre d'Agriculture de Vendée
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
93
LES ENJEUX
LES HOMMES
LES ENTREPRISES
Les mises aux normes
La structure par âge
La nouvelle PAC et la directive européenne sur les
Nitrates imposent aux entreprises des adaptations
conséquentes pour pouvoir poursuivre l’activité
sereinement.
Ces éléments arrivent dans un contexte incertain
quant à la production, quant aux besoins de foncier
extra-agricoles et rendent toute perspective
aléatoire.
L’obligation de la mise aux normes des exploitations
agricoles entraîne également diverses stratégies :
l’adaptation de sites agricoles voire la recréation de nouveaux sites avec souvent des
regroupements d’élevages ;
l’abandon de certains sites jugés trop difficiles
ou trop coûteux à adapter ou peu pertinents compte
tenu de la proximité avec de l’habitat ou des zones
d’activités, offrant peu de perspectives sur le long
terme ;
la non mise aux normes d’exploitations trop
petites pour lesquelles le retour sur investissement
est jugé trop aléatoire. Dans ce cas, les
exploitations ne seront pas éligibles aux aides PAC.
Certains abandonneront l’activité, d’autres feront le
choix de redimensionner leur activité à une plus
petite échelle avec de plus petits ateliers de
production tout en cherchant à dégager au
maximum la valeur ajoutée à travers la mise en
place de circuits courts (vente directe).
Les renouvellement des générations n’est pas assuré
du fait conjugué de :
la pyramide des âges (phénomène général du
papy-boom)
l’insuffisance des installations (en Vendée :
380 départs/an à partir de 2007 alors qu’on ne
compte qu’une centaine d’installations aidées par
an entre 2000 et 2002).
La PAC
Les freins à l’installation
Plusieurs éléments sont avancés pour expliquer ce
phénomène :
le manque de perspectives stables : "on ne sait
pas combien on vendra nos produits demain" ;
la lourdeur de l’engagement financier (capital à
reprendre souvent dissuasif);
de
nombreux
cédants
raisonnent
en
spéculateurs et non dans la perspective de
l’installation ;
la mauvaise image du métier véhiculé par les
plus anciens ;
la crainte de se trouver isolé (peu d’installations)
alors qu’il y a des habitudes de travail en commun ;
le décalage entre les contraintes de travail liées
à l’élevage (365 jours/365) et les aspirations
générales de la société.
Toutefois, le propos peut être nuancé dans la mesure
où le pays du Bocage se trouve dans une situation
démographique agricole excédentaire de départ (nous
sommes en ZES) et que l’agrandissement des
exploitations constitue aussi une voie pour la
résorption des excédents en nitrate.
Chambre d'Agriculture de Vendée
La réforme de la PAC décidée en 2003 (pour une
application dès 2006), modifie de manière
considérable la vision du métier en octroyant des
aides aux surfaces sans lien avec la production mais
en échange de bonnes pratiques agricoles
(découplage des aides par rapport à la production).
Ce nouveau raisonnement entraînera, selon que l’on
est jeune agriculteur ou agriculteur plus ancien, des
stratégies différentes poussant probablement à
l’agrandissement pour les premiers et peut-être à
l’arrêt de la production pour les seconds tout en
percevant des aides.
Le régime de paiement unique (D.P.U.) fondé sur un
droit au paiement par hectare fortement attaché à la
terre mais néanmoins attribué à l'exploitant, pourrait
aussi avoir des conséquences sur les rapports entre
propriétaires et fermiers.
Les simulations effectuées sur l'impact de cette
nouvelle P.A.C. sur les productions sont
globalement moins favorables à la production
laitière.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
LE TERRITOIRE
La course aux terres
Malgré l’arrêt de nombreuses exploitations, la
recherche de foncier reste une préoccupation
majeure dans cette région très agricole notamment
pour amortir les baisses des aides engendrées par
la nouvelle P.A.C. mais aussi pour satisfaire les
besoins en surfaces d’épandage. Non seulement les
agriculteurs sont en concurrence entre eux, mais ils
doivent aussi composer avec les autres utilisateurs
du sol. Cela se traduit par une forte spéculation, peu
favorable à l’installation des jeunes (les prix étant
déraisonnables).
94
La fragilisation des sièges d’exploitation
Modification des paysages
Face à l’extension des zones urbaines et zones
d’activités, l’agriculture dispose de peu d’arguments.
Que vaut la fragilisation d’une exploitation contre la
promesse de créer 10, 20 emplois par exemple ? D’un
autre côté, des terres se libèrent. Comment les
collectivités anticipent-elles leurs besoins en surfaces,
quelles politiques de réserves foncières peuvent-elles
mettre en place pour compenser les pertes de
surfaces subies par les agriculteurs ?
Avec l’augmentation des surfaces des exploitations,
les agriculteurs pourront être tentées de s’orienter
vers davantage de cultures qui demandent moins de
travail. Cela pourrait avoir une incidence sur les
paysages.
Reconversion du bâti agricole et
cohabitation
De la même manière la PAC peut conduire à une
sélection des terres avec abandon des terres non
primables (prairies) et des terres non épandables
(terres de coteaux), conduisant à terme à la situation
paradoxale d’un manque de terres agricoles et la
spéculation en découlant d’un côté, et le
développement de friches de l’autre.
Au niveau des paysages, les difficultés actuelles de la
filière avicole posent la question de la reconversion
des anciens bâtiments désaffectés. Ils sont peu
esthétiques, ne sont plus entretenus et leur destruction
est onéreuse (problème de l’amiante).
A côté de cela, les fermes du Pays recèlent un
patrimoine bâti de qualité qu’il conviendrait de
valoriser. Avec le site majeur que constitue le Puy du
Fou et pour répondre à une demande non satisfaite en
matière d’accueil touristique, les agriculteurs
pourraient proposer une offre que ce soit en terme
d’hébergements, de restauration ou bien encore
d’animations diverses. Cela permettrait de réhabiliter
notamment les sites délaissés par l’activité agricole
(pour cause de départ à la retraite ou de non mise aux
normes) sans que le bâti ne parte hors de l’agriculture
En effet, la libération d’un nombre important de sièges
d’exploitations pose de manière accrûe la question de
la cohabitation avec les non agriculteurs.
Chambre d'Agriculture de Vendée
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
95
ECONOMIE
Contexte économique
Industrie
Sous-traitance
Innovation
Export
Construction
Commerce
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
97
CONTEXTE ECONOMIQUE
le pays du bocage vendeen : berceau du modele de
developpement economique vendeen
Aujourd’hui, le Pays du Bocage Vendéen en compte 7, soit la moitié des
associations « actives » du département, celle des « Herbiers
Entreprises » étant la plus importante en nombre d’adhérents.
La Vendée est régulièrement citée comme un exemple de vitalité
économique,
- avec un taux de chômage régulièrement inférieur à la moyenne régionale
et à la moyenne nationale,
- avec une entreprise pour 18 habitants contre une entreprise pour 21
habitants sur le plan national.
Peu de greffes ont été opérées sur ce tissu industriel « d’usines à la
campagne » morcellé en termes d’effectifs, contrairement à d’autres territoires
comme le Pays « Yon et Vie », avec le Groupe ATLANTIC ou bien encore
ESSWEIN devenu ELCO BRANDT.
Nous noterons toutefois l’apport des Vendéopôles dans ce domaine, avec par
exemple, l’arrivée de PONROY SANTE, ou des plateformes logistiques de
distribution telle SYSTEME U aux Herbiers (220 emplois) ou très
prochainement LEADER PRICE à Boufféré (11 hectares – 100 emplois).
Cette vitalité s’appuie sur un tissu de chefs d’entreprise marqué par un
esprit d’initiative remarquable et une main d’œuvre dont la qualité du
travail a été à maintes fois soulignée.
Ce modèle de développement trouve son berceau dans le bocage
vendéen. Il est de nature endogène, contraint par :
- un enclavement routier ferroviaire et aérien,
- un positionnement géographique excentré par rapport à l’Europe
- l’absence d’une grande métropole départementale
- l’absence de structures de formation.
La plus grande partie des réussites vendéennes est à mettre à l’actif
d’entreprises familiales du bocage vendéen, que ce soit dans le transport,
l’agroalimentaire, la métallurgie, le meuble, la confection ou la chaussure.
L’attractivité du territoire reste majeure puisque d’ores et déjà les vendéopôles
de Boufféré et des Herbiers sont trop étroits. La création d’un site à La Verrie
est à l’étude (52 hectares) tout comme à Pouzauges (50 ha à Montifaut). La
Commune de Vieillevigne en Loire Atlantique s’est déclarée favorable à
l’accueil d’une extension du site de Boufféré.
Entre 1992 et 2002, c’est sur les deux territoires du Pays du Bocage Vendéen
et du Pays Yon et Vie, que les entreprises industrielles se sont le plus
développées, concentrant près de la moitié des établissements industriels de
plus de 10 salariés recensés en Vendée fin 2002. Le Pays du Bocage
poursuivant sur sa dynamique, a bénéficié directement dans sa partie Ouest
du désenclavement routier, l’axe La Roche-sur-Yon – Nantes ayant
directement contribué à la structuration industrielle du département.
Les chefs d’entreprise qui ont appris d’abord à compter sur eux-mêmes, sont
solidaires au sein du « Pays » et s’appuient sur une main d’œuvre fidèle.
Pays du
Bocage
Vendéen
Dans les moments de crise, lorsque le meuble ou la chaussure débauchent,
ce sont les secteurs de la plaisance ou de l’agroalimentaire qui embauchent.
Les chefs d’entreprise s’organisent entre eux, et contrairement au
département voisin de la Loire Atlantique, constituent des Associations dont
les premières verront le jour dans le bocage vendéen.
Nombre
d'établissements
Dont Industrie
Construction
Commerce
10 080
877
1 013
1 161
Part du PBV dans Part du secteur parmi les
établissements
l'ensemble des
établissements du Bocage vendéens
vendéens (%)
(%)
(%)
23,5
28,1
24,1
18,4
100,0
8,7
10,0
11,5
100,0
7,3
9,8
14,7
Source : SIRENE 2004
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
98
Ce « creuset industriel » que constitue le « Pays du Bocage Vendéen »
trouve sa traduction naturelle sur le plan statistique, puisqu’à lui seul il
totalise 23,5 % des établissements vendéens, tous secteurs confondus, dont
28,1 % sont de nature industrielle.
En termes d’emplois22, le pays offre plus d’un tiers des emplois du
département (35,70 %) et plus de la moitié sont industriels (37 % pour la
Vendée).
Sur une période de 8 ans, le Pays du Bocage Vendéen enregistre à lui
seul, 40 % des gains en emplois salariés du département de la Vendée.
Variation des effectifs salariés entre 1995 et 2003
15000
10000
5000
0
BTP
Commerce
Pays du Bocage Vendéen
Industrie
Services (hors
transports)
Transports
Reste de la Vendée
La question de la pérennité du modèle de développement sur lequel
s’est appuyée la croissance économique de ce territoire est aujourd’hui
posée. Trois menaces majeures sont identifiées :
Source : Assedic 1995 et 2003 (données provisoires)
C’est grâce à ce « modèle de développement économique vendéen » initié
principalement dans le bocage, que le Département a pu maintenir une
évolution positive du nombre des créations d’emplois dans le secteur
industriel, à contre courant des évolutions nationales et régionales.
22
La présence toujours forte d’une industrie de main d’œuvre, exposée
à la délocalisation dans le cadre d’une économie mondialisée, avec un
risque sectoriel (le meuble par exemple) ou métier (la sous-traitance),
La difficulté de développer un savoir-faire différenciateur, faute d’un
pôle local de recherche,
La question de la transmission d’entreprise, facteur majeur du
maintien de l’esprit d’entreprise local, celui que le journal « Les Echos »
qualifiait de « Japonais de l’Ouest » en 1990. Le niveau de capitalisation
atteint par certaines entreprises constitue, dans ce domaine, un frein au
maintien local des centres de décisions. La possibilité de transmettre ou non
dans un cadre familial est également un facteur de maintien ou non de
l’esprit d’entreprise décrit ci-dessus.
Emploi salarié privé non agricole
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
99
609 chefs d’entreprise de plus de 55 ans sont recensés dans le Pays du
Bocage Vendéen ; ils représentent 17 197 emplois, qui se répartissent
comme suit :13 040 emplois dans l’industrie, 1 731 dans les services, 1 417
dans le commerce et 1 009 emplois dans la construction.
Soulignons que 60 % des emplois du canton de Saint-Fulgent sont
concernés.
Répartition des emplois industriels des établissement
dont le chef d’entreprise a plus de 55 ans
Agoalimentaire
5%
Auntres industries
Cantons du Pays du Bocage
Vendéen
CHANTONNAY
LES ESSARTS
LES HERBIERS
MONTAIGU
MORTAGNE-SUR-SEVRE
POUZAUGES
ROCHESERVIERE
SAINT-FULGENT
Répartition des Part des emplois dans
chefs d'entreprise
les entreprises
de plus de 55 ans dont le chef a plus de
sur le Pays
55 ans
5%
25 %
6%
22 %
15 %
27 %
23 %
29 %
14 %
30 %
15 %
26 %
1%
6%
20 %
58 %
100
30 %
Bois et ameublement
23%
38%
2 975
emplois
4 904
emplois
Caoutchouc et plastiques
Electrique et electronique
1%
1%
7%
Extraction
2 510
emplois
Mécanique et métalurgie
6%
19%
Mode et chaussures
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
100
INDUSTRIE
Le Pays du Bocage compte 877 établissements industriels, soit 28% du
total vendéen.
L’industrie agroalimentaire y est sur-représentée : elle représente plus du
tiers des emplois industriels du Pays. Les IAA et l’industrie de biens de
consommation du Pays du Bocage Vendéen représentent, chacun dans leur
secteur, près de 60% de l’emploi salarié du département.
Répartition des établissements industriels en 2004
Le Pays compte de grands noms nationaux, voire internationaux de l’agroalimentaire, tels que Fleury Michon, côté en bourse, et Sodebo. Ils disposent
d’un savoir-faire reconnu dans la transformation (Fleury Michon, Sodebo,
Arrivé, Routhiau, Rougié Bizac) et investissent dans la recherche et
l’innovation, ce qui leur confère un savoir-faire différenciateur favorable à leur
développement.
Le Pays vient d’accueillir une nouvelle société « Port des Gourmets et
Compagnie », qui développe une technique particulière en matière de
conditionnement de produits de la mer pour les Grandes et Moyennes
Surfaces.
Ces établissements ont affiché leur intention de se déclarer candidats à
un pôle de compétitivité agroalimentaire avec les entreprises de
Bretagne et de Poitou-Charente – Le pôle Ouest Armoricain.
Ind agro-alimentaires
Autres ind manufacturières
En nombre d’établissements, les secteurs les plus représentés sont : à
nouveau les IAA (un quart des établissements industriels) et, dans une
moindre mesure, la métallurgie, la fabrication de machines et équipement et
les autres industries manufacturières (85% d’entre elles concernent la
fabrication de meubles). Ces 4 secteurs représentent les 2/3 des
établissements industriels du Bocage.
Métallurgie et travail des métaux
Fab machines et équipements
Ind textile-habillement
Ind papier carton
Fab équipements électriq et électroniq
Pays du Bocage
Fab autres produits mineraux non métalliq
Travail du bois, fab art en bois
Vendée
Emploi Variation Emploi Variation
2003
95-03
2003
95-03
Ind cuir-chaussure
Ind caoutchouc, plastique
Industries agricoles et alimentaires
9 931
80,7 %
16 793
54,9 %
Fab matériel de transport
Industries des biens intermédiaires
4 858
59,9 %
13 188
38,2 %
728
57,6 %
1726
79,0 %
Industries de biens d'équipement
5 764
49 %
13 856
53,6 %
Industries biens de consommation
6 975
-21,1 %
11 751
-24,3 %
63
-25 %
187
-53,6 %
28 319
30 %
57 501
24,2 %
Prod et distribution électricité..
Industrie automobile
Extraction de prod non énergétiques
Ind chimique
Cokéfaction, raffinage..
Energie
0
Vendée
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
PBV
Source : Assedic (données provisoires pour 2003)
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
101
Entre 1995 et 2003, les effectifs salariés de l’industrie ont augmenté de
30%. Si, en Vendée, c’est le secteur de l’automobile qui connaît la croissance la
plus soutenue avec 79%, c’est celui de l’agro-alimentaire qui a enregistré la
plus forte progression dans le Bocage avec 80% d’employés supplémentaires
(parallèlement à une stagnation du nombre d’établissements). Notons que les
effectifs salariés ont augmenté plus rapidement qu’au niveau départemental,
tandis que le nombre d’établissements s’est accru plus modérément.
Le Pays gagne des établissements dans le domaine de l'industrie
chimique (il en compte aujourd'hui 9 pour 5 en 1994), tandis que le
département en perd et n'en compte plus désormais que 15 (pour 18 en 1994) :
les plus importantes sont Thermoplastiques Cousin Tessier à Tiffauges
(200 salariés) et la Sté SICOF (95 salariés) à La Copechagnière. A cette
exception près, les secteurs industriels qui “se portant bien” sont les mêmes
que pour l'ensemble du territoire vendéen, et principalement l'industrie du
plastique et du caoutchouc.
Sur l'ensemble de la Vendée, les secteurs du cuir et de la chaussure, du
textile et de l'habillement et du bois sont en nette difficulté. Concernant ces
deux derniers secteurs (textile et bois), le Bocage souffre plus que le reste du
département de la fermeture d'établissements. Rappelons que près de 60%des
emplois dans l’industrie des biens de consommation sont sur le territoire du
Bocage. Les cantons de Pouzauges, où sont concentrés plus de 900 emplois
de l’industrie du meuble, des Herbiers qui compte plus de 950 emplois dans
celle de l’habillement et de Mortagne-sur-Sèvre (près de 600 emplois dans le
meuble et 550 dans l’habillement) sont donc fragilisés.
C’est dans le domaine du meuble traditionnel que les risques de pertes
d’emploi sont les plus importantes. C’est pourquoi Vendée Expansion a choisi
récemment d’organiser une veille sectorielle sur le meuble. A titre d’information,
nous communiquons, la liste des entreprises du secteur employant 10 salariés
et plus.
Globalement, dans le Pays comme en Vendée, l’emploi industriel augmente
moins que l’emploi global. Cette croissance est dans les deux cas plus rapide
dans le Bocage qu’au niveau départemental. Notons toutefois que,
contrairement à la tendance générale, l’emploi dans l’industrie augmente plus
rapidement que l’emploi total dans les cantons de Montaigu, Chantonnay et
Pouzauges (respectivement +57%, 51% et 39%).
Le canton de Mortagne-sur-Sèvre a perdu, entre 1995 et 2003, 2,5% de ses
emplois dans l’industrie. Ceux de Saint-Fulgent, des Herbiers et, dans une
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
moindre mesure, des Essarts compte moins d’industries en 2004 qu’en 1994
(respectivement –15%, -11% et –2%).
Les industries de fabrication de meubles employant au moins 10
salariés
RAISON SOCIALE
GAUTIER FRANCE S.A.
CUISINES & BAINS INDUSTRIES*
FOREGE
HAWORTH
YOU INDUSTRIE
ETABLISSEMENTS AUGER
MEUBLES GIRARDEAU
BOISSIGNY DISTRIBUTION
GRIFFON S.A.
VENDEE MEUBLES
OUEST POST FORMING
STE ONREV
A 5 INDUSTRIE
SOCIETE DUPART
LA BOISSELLERIE
DENIS INDUSTRIES
LES ATELIERS DU BOUPERE
ETABLISSEMENTS CHABOT
STE NOUVELLE MEUBL'EPOK
LES ATELIERS DE LA MAINE
STE MOBILIER ARTISANAL DES
LOGES
STE BRILLOUET
J.L.P. CONCEPT
CREATIONS JOSEPH ROUX
SARL FREDERIC SOURISSEAU
SN BO.C.AGE
AG WOODSTOCK
SA MOTARD
STE MEUBLES FONCTIONNELS
EFFECTIFS COMMUNE D'IMPLANTATION
1 050
480
470
258
139
139
120
104
91
82
80
80
54
51
47
40
39
38
26
20
18
17
16
15
14
13
12
11
10
*(Enseigne ARTHUR BONNET-COMERA)
LE BOUPERE
SAINT PHILBERT DE BOUAINE
MONTAIGU
SAINT HILAIRE DE LOULAY
LES HERBIERS
ST MICHEL MONT MERCURE
ST MICHEL MONT MERCURE
TREIZE SEPTIERS
CHAMBRETAUD
LES HERBIERS
ST MICHEL MONT MERCURE
MORTAGNE SUR SEVRE
MORTAGNE SUR SEVRE
CHAUCHE
TREIZE VENTS
LES LANDES GENUSSON
LE BOUPERE
LES HERBIERS
LE BOUPERE
L'HERBERGEMENT
LES EPESSES
L'HERBERGEMENT
MONTAIGU
MORTAGNE SUR SEVRE
LA FLOCELLIERE
SIGOURNAIS
SAINT MALO DU BOIS
LA VERRIE
LA GUYONNIERE
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
102
SOUS-TRAITANCE
En 2003, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Vendée, suite à la
défaillance du Groupe BRANDT MOULINEX, a mené une étude intitulée
«l’Exposition du tissu industriel vendéen aux défaillances des grands
groupes : les risques capitalistiques et de sous-traitance ».
Mécanique – métallurgie : localisation des effectifs par Commune
dans le département de la Vendée
A8
3
A partir des conclusions de cette étude conduite avec le concours de 966
entreprises de plus de 10 salariés du secteur industriel et de la construction
consultées, nous restituons ci-après les résultats relatifs au « Pays du Bocage
Vendéen ».
Mortagne/Sèvre
Mortagne/Sèvre
Montaigu
Montaigu
A8
Challans
Challans
7
Les
Les Herbiers
Herbiers
Pouzauges
Pouzauges
Mécanique – Métallurgie : Les entreprises de
particulièrement sensibles aux aléas conjoncturels
sous-traitance
sont
La
La Roche/Yon
Roche/Yon
Chantonnay
Chantonnay
Les
Les Sables-d'Olonne
Sables-d'Olonne
Mécanique – métallurgie : localisation des entreprises par
Commune dans le département de la Vendée
Luçon
Luçon
Effectifs :
Fontenay-le-Comte
Fontenay-le-Comte
2 500
1 250
250
A8
3
Source et cartographie : CCI Vendée – données 2002
Mortagne/Sèvre
Mortagne/Sèvre
Preneurs d’ordres qui ont des donneurs d’ordres
sous-traitants et activité de l’entreprise
Montaigu
Montaigu
A8
Challans
Challans
7
100%
Les
Les Herbiers
Herbiers
Pouzauges
Pouzauges
55%
La
La Roche/Yon
Roche/Yon
81%
Chantonnay
Chantonnay
71,4%
73,3%
83,3%
93,7%
Entreprises du secteur
"mécanique - métallurgie"
Les
Les Sables-d'Olonne
Sables-d'Olonne
Luçon
Luçon
Fontenay-le-Comte
Fontenay-le-Comte
20
45%
10
2
19%
28,6%
26,7%
16,7%
6,3%
0%
Construction &
BTP
Bois &
ameub lement
Agroalimentaire
Mécaniquemétallurgie
Fab rication
équipements
électroniques &
électriques
Mode &
chaussures
Source et cartographie : CCI Vendée – données 2002
L'entreprise sous-traitante n'a pas de donneurs d'ordres qui ont une activité de sous-traitance
L'entreprise sous-traitante a des donneurs d'ordres qui ont une activité de sous-traitance
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
103
La sous-traitance est :
•
Mode et chaussures, agroalimentaire : une très forte dépendance des
principaux donneurs d’ordre
de capacité (32 % des sous-traitants vendéens), souvent de
deuxième rang voire de rang inférieur dans la chaîne des soustraitants
•
de spécialité (68 % des preneurs d’ordre)
Ce dernier chiffre atteste d’un savoir-faire non maîtrisé par le donneur d’ordre
qui confère aux sous-traitants une certaine indépendance.
Ce sont les petites entreprises qui dominent dans le secteur de la soustraitance « mécanique – métallurgie ». 80 % d’entre elles ont moins de 51
salariés. Leur perception de leur degré de dépendance vis à vis de leur client
n° 1 est illustrée ci-dessous :
Degré de dépendance perçu par le chef d’entreprise
vis-à-vis du client N°1 et activité de l’entreprise
100%
35%
35%
8,3%
8,1%
33,3%
32,4%
Répartition de l'emploi salarié industriel dans le Pays du
Bocage Vendéen
16,7%
14,3%
33,3%
35,7%
16,7%
Ameublement
12%
Autre Industrie
68%
Emploi salarié industriel : 28 319
50,0%
33,3%
50%
41,7%
24%
16,7%
16,7%
5,9%
5,1%
0%
Très forte
71 % des entreprises sous-traitantes du secteur « mode et chaussures »
réalisent plus de 30 % de leur chiffre d’affaires avec un seul client et 75 %
des entreprises du secteur agroalimentaire réalisent plus de 20 % de leur
chiffre d’affaires avec un seul client. Dans ce domaine, nous noterons
toutefois le cadre étroit des donneurs d’ordre du fait de la très large présence
de la grande distribution et de la concentration sur les dix dernières années
des centrales d’achat.
Mécanique et
Métallurgie
20%
33,3%
54%
Construction &
BTP
On considère généralement qu’il y a un risque de perte d’indépendance à
partir d’une réalisation de 25 % de son chiffre d’affaires avec un seul client.
Bois &
ameub lement
Agroalimentaire
Forte
Mécaniquemétallurgie
Moyenne
Fab rication
équipements
électroniques &
électriques
Mode &
chaussures
La sous-traitance, plus particulièrement en mécanique-métallurgie est de
proximité, plus spécialement pour les petites entreprises. 68 % des
entreprises de moins de 51 salariés ont des donneurs d’ordre localisés en
Vendée ou dans les départements limitrophes, le plus souvent pour des
contraintes de transport (desserte et coût). Là encore, la culture du
développement endogène prédomine avec la préférence donnée au marché
local, sans mise en œuvre de moyens de conquête de marchés extérieurs
(absence de force commerciale, prédominance de la culture technique, veille
marché insuffisante).
Faible ou très faible
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
104
INNOVATION
Le Pays du Bocage Vendéen ne présente que peu de spécificités par rapport
à l’ensemble du département dans ce domaine.
Faute de
pôle de recherche et d’établissement d’enseignement
supérieur suffisamment développés, et positionnées sur des activités de
main d’oeuvre, les entreprises du Pays évoluent dans une culture qui
n’est pas encore globalement suffisamment tournée vers l’innovation.
Même si la Vendée concentre en 2003, 28 % du montant des aides
économiques de la Région (contre 23 % au Maine et Loire et 23 % à la Loire
Atlantique), les entreprises du Pays du Bocage Vendéen en totalisant la plus
grande partie, ces apports financiers sont le plus souvent tournés vers la
modernisation de l’outil de production ou l’investissement en moyens humains,
peu sur l’innovation technologique conduisant à une réelle démarche
d’innovation.
La « Recherche et Développement » reste essentiellement concentrée
sur l’agroalimentaire (transformation, élaboration de nouveaux produits
« prêts à consommer », dépôt de marques).
Au titre de l’année 2002, 13 559 brevets ont été déposés en France, dont 483
pour la Région des Pays de la Loire et 65 (soit 13,4 % des brevets
« régionaux ») pour la Vendée (recensement en cours pour le Pays du
Bocage Vendéen).
Pour ce qui est des dessins et modèles, 6 321 depôts ont été réalisés en
2002 en France, dont 188 pour la Région des Pays de la Loire et 39 (soit
20,7 % des dépôts régionaux) pour la Vendée (recensement en cours
pour le Pays du Bocage Vendéen).
FRANCE REDUCTEUR aux Herbiers est un leader sur son marché et traite
environ 83 % de son chiffre d’affaires (chiffre 2002) à l’export, notamment en
Amérique du Sud et en Chine.
Le secteur du nautisme a beaucoup évolué dans sa gamme de produits
(marché du moteur en développement, aménagement et confort intérieur),
dans l’organisation de sa production (industrialisation, automatisation), mais
reste dans des techniques de mise en oeuvre relativement traditionnelles en
matière de matériaux composites, comparativement au secteur de
l’aéronautique.
Certaines entreprises ont un savoir-faire reconnu au-delà de nos frontières et
dans le monde entier :
• dans la fabrication et la mise en oeuvre d’éléments liés au bâtiment :
Groupe BRIAND (avec son profil de poutres PLS breveté par la société),
SERALU....,
• dans la mise en oeuvre de matériaux composites (nid d’abeille, carbone)
pour les matériels roulants (T.G.V., Métros) : S.M.T.C
• dans la production de mélangeurs en milieu industriel (boulangeries
industrielles et artisanales, cosmétologie, pharmacies)
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
105
EXPORT
Comme pour la France, la Vendée concentre l’essentiel de ses exportations
vers la Communauté Economique Européenne (plus de 70 %). Ce sont les
secteurs de l’agroalimentaire et de la plaisance qui tirent les exportations, ces
deux activités représentant 20 % du chiffre d’affaires à l’export de la région.
Sur les quatre premiers exportateurs se trouvant dans le Pays du Bocage
Vendéen, nous n’observons pas de caractéristique particulière sur les zones
d’exportation, la Communauté Européenne restant le 1er client devant les
autres pays d’Europe.
Dans le Bocage Vendéen, nous recensons 90 entreprises exportatrices
sur les 381 exportateurs recensés (Source C.R.C.I) qui totalisent en 2002 un
chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 600 Millions d’euros.
Nous noterons toutefois, que ces performances s’inscrivent dans un cadre
globalement peu favorable pour le département de la Vendée qui, avec 1,5
milliard d’euros en 2003 ne pèse que 10,5 % du chiffre d’affaires export de la
région, soit le dernier rang derrière les 4 autres départements et qui
représente 0,50 % du total des exportations françaises.
Le Pays du Bocage Vendéen concentre de grandes et belles entreprises
très actives sur le plan international dans les domaines suivants :
• Construction nautique : Les Chantiers Jeanneau sont 11ème exportateur
régional en 2003, le chiffre d’affaires à l’export était en 2002 de 124,8 millions
d’euros
•
Par contre, la présence dans le palmarès des cinq premiers
exportateurs de Vendée, de 3 sociétés appartenant au Pays, autorise la
constitution de pôles par filière d’excellence autour de ces leaders pour
aborder les marchés étrangers.
Habillement : Société C.W.F.
• Agroalimentaire : Groupe SCABEV figurant au 47ème rang dans le secteur
de la production et transformation de viande parmi les 2.500 principaux
leaders nationaux à l’international.
• Mécanique : Groupe DEFONTAINE, leader mondial des couronnes de
démarreur (dans les 1.000 premiers exportateurs français) au 16ème rang
régional avec 80 millions d’euros de chiffre d’affaires export en 2002
• Transports : Société GRAVELEAU, 24ème rang régional avec 58 millions
d’euros de chiffre d’affaires export en 2002.
• Equipement automobile : Société WEBASTO qui réalisa en 2002, 57 % de
son chiffre d’affaires à l’export
• Plasturgie : Société COUSIN TESSIER à Tiffauges qui traite 39 % de son
chiffre d’affaires à l’export.
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
106
CONSTRUCTION
L'emploi dans le BTP s'est accru, entre 1995 et 2003, de 37% dans le Bocage
(pour 31% en Vendée), particulièrement dans les cantons des Essarts, de
Pouzauges, des Herbiers et de Montaigu (entre 43% et 47%).
Notons qu'à Pouzauges, où nous observons une hausse de 47% de l’emploi
dans la construction, l’emploi salarié total croît de moins de 30%.
Emploi salarié
BTP 2004
Variation
95-2003 %
Nombre de permis de
construire accordés
depuis 1993*
453
253
790
1 259
580
553
32,8
47,1
44,2
42,7
15,5
46,7
3 993
3 610
2 571
2 162
2 094
1 755
1 747
1 544
CHANTONNAY
ESSARTS (LES)
HERBIERS (LES)
MONTAIGU
MORTAGNE /SEVRE
POUZAUGES
ROCHESERVIERE
SAINT-FULGENT
Pays du Bocage
Vendéen
252
617
19,4
14,0
4 757
33,1
Vendée
16 938
30,3
La corrélation entre le dynamisme économique et le développement de
l’habitat est forte. Elle n’est pas sans conséquence sur le prix du foncier dans
un département où l’accession à la propriété demeure une tendance lourde
de comportement (70 % des vendéens sont propriétaires de leur logement
contre 50 % sur le territoire national).
En matière d’accession à la propriété, la proximité de Nantes constitue un
facteur supplémentaire d’attractivité du territoire, plus particulièrement pour
les communes bénéficiant d’une desserte ferroviaire (Montaigu).
Les cantons enregistrant le plus de constructions sont Mortagne-sur-Sèvre et
Les Essarts. A l’opposé, nous retrouvons Pouzauges, Saint-Fulgent et
Rocheservière. Notons toutefois qu’à Rocheservière, le nombre de permis de
construire accordés en 2003 est 4,4 fois supérieur à celui accordé en 1993.
18 052
En 10 ans, plus de 18 000 permis de construire ont été accordés sur le
territoire du Bocage.
Evolution du nombre de permis de construire
entre 1993 et 2003 dans le Pays du Bocage Vendéen
2000
1500
1000
500
0
60
40
20
0
-20
-40
93
94
95
Effectifs
96
97
98
99
00
01
02
Variation (%)
*[1993-2003]
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
107
LE BOCAGE, UNE TERRE D’INITIATIVE
Mouvements d’entreprises en 2004 sur le territoire
du Pays du Bocage Vendéen
(données provisoires au 5 janvier 2005)
CHANTONNAY
MORTAGNE-SURSEVRE
CHANTONNAY
LES ESSARTS
LES HERBIERS
MONTAIGU
MORTAGNE/ SEVRE
POUZAUGES
ROCHESERVIERE
SAINT-FULGENT
TOTAL
0
création
10
défaillance
20
30
radiation
40
50
reprise
Avec 235 entreprises créées en 2003 (établissements saisonniers
compris), le Pays du Bocage Vendéen totalise 13,79 % des nouvelles
entreprises du département. En solde (déduction faite des radiations), le
taux net ressort à 14,78 %.
Dans ce solde net, le Pays du Bocage Vendéen a créé 76,33 %
d’entreprises de service contre 68,62 % pour le département dans son
ensemble. Tandis que le département enregistrait + 18,39% d’entreprises
industrielles, le Pays comptait + 16,79 % d’entreprises industrielles.
Dans ce territoire, comme sur l’ensemble du département, nous
enregistrons une croissance forte du secteur des services au
détriment du secteur industriel, confirmant en outre les tendances
nationales. Nous noterons parallèlement une attractivité importante
pendant l’année 2004 du Pays Yon et Vie en accueil d’entreprises
nouvellement créées et une confirmation des performances des Herbiers
et de Montaigu en la matière, puisque ces deux bassins totalisent à eux
deux 20 % du solde net (créations – radiations et défaillances). En y
ajoutant Pouzauges, nous passons à 43,12 %.
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Création
27
20
46
41
31
27
20
23
235
Défaillance
3
2
3
9
4
1
2
4
28
Radiation
7
8
21
22
14
11
8
7
98
Reprise
17
14
23
20
20
22
8
10
134
Le Pays du Bocage Vendéen est un territoire industriel dynamique : le secteur de
l’agroalimentaire, particulièrement porteur, y est très fortement représenté.
Parallèlement, l’implantation de nombreux établissements de l’industrie de biens
de consommation (et particulièrement la fabrication de meuble) constitue un
facteur de fragilité du Pays. C’est un territoire solidaire avec 7 Associations de
chefs d’entreprise, un taux de chômage au second trimestre 2004 de 5,1 % contre
7,2 % en Vendée, 8,2 % Pays de la Loire et 9,9 % pour la France.
La sous-traitance dans le domaine mécanique est également un facteur de
fragilité. Aujourd’hui confrontée à la hausse des matières premières (acier,
aluminium), elle doit faire face à la concurrence émergente de l’Europe Centrale et
de l’Asie (et notamment la Chine). Les sous-traitants de dernier rang et sans
savoir-faire différenciateur sont particulièrement exposés. Nous insisterons sur le
secteur du moule, confronté de plein fouet à la mondialisation avec des
conséquences brutales sur l’emploi – cf. la situation du Groupe SERMO Industries,
qui emploie à Saint Hilaire de Loulay 147 salariés. Le site de Sablé sur Sarthe a
fait l’objet d’une liquidation et cette société a du licencier ces trois dernières
années.
Nous signalerons que la création récente du Pôle Enfants à Cholet constitue une
opportunité pour le Pays et une illustration de l’évolution du secteur (habillement,
chaussures) : optimiser la recherche et le développement, rechercher la valeur
ajoutée dans l’activité de création, la production n’étant plus compétitive en coût
sauf niche particulière (le luxe). Il faut dans ce sens, raisonner au-delà des limites
administratives. Le Pôle Enfants de Cholet est une chance pour le Pays.
A titre d’information, la structuration de la mode-habillement autour d’un Système
Productif Local à Marseille depuis Septembre 2003 a permis de maintenir l’emploi
dans ce secteur, voire d’enregistrer une sensible hausse, mais la filière est axée
plus sur la création que sur la production . On y parle d’ailleurs plus de « mode
habillement » que de « textile habillement ».
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
108
COMMERCE
Note méthodologique : la source statistique utilisée pour les
établissements commerciaux est le fichier SIRENE de l’INSEE (2004).
Pour les emplois salariés dans les commerces, nous utilisons la base
ASSEDIC (données provisoires 2003) ; pour les établissements
correspondants,
nous
parlons
d’“établissements
commerciaux
employeurs”.
23% des commerces du Bocage sont des commerces de détail en magasin
spécialisé non alimentaires (hors pharmacie et automobile) : il s'agit
essentiellement de commerces d'habillement, chaussures, fleurs, librairiepapeterie, TV hi-fi électroménager… Cette catégorie représente, en Vendée, un
tiers des commerces.
CUGAND
CUGAND
NOIRMOUTIER-EN-L'ILE
NOIRMOUTIER-EN-L'ILE
1995
Etablissements commerciaux
employeurs du Bocage
Emplois salariés commerciaux du
Bocage
Etablissements commerciaux
employeurs de Vendée
Emplois salariés commerciaux de
Vendée
653
Variation
1995-2003
2003
677
3,7
SAINT-HILAIRE-DE-LOULAY
SAINT-HILAIRE-DE-LOULAY
BOIS-DE-CENE
BOIS-DE-CENE
MONTAIGU
MONTAIGU
ROCHESERVIERE
ROCHESERVIERE
BEAUVOIR-SUR-MER
BEAUVOIR-SUR-MER
LA
LA BARRE-DE-MONTS
BARRE-DE-MONTS
SALLERTAINE
SALLERTAINE
6 117
32,2
3 031
3 273
8,0
32,6
BELLEVILLE-SUR-VIE
BELLEVILLE-SUR-VIE
LES
LES ESSARTS
ESSARTS
LE
LE POIRE-SUR-VIE
POIRE-SUR-VIE
SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ
SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ
AIZENAY
AIZENAY
POUZAUGES
POUZAUGES
MOUILLERON-LE-CAPTIF
MOUILLERON-LE-CAPTIF
SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE
SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE
BRETIGNOLLES-SUR-MER
BRETIGNOLLES-SUR-MER
LA
LA MOTHE-ACHARD
MOTHE-ACHARD
LA
LA CHAIZE-LE-VICOMTE
CHAIZE-LE-VICOMTE
LA
LA TARDIERE
TARDIERE
CHANTONNAY
CHANTONNAY
LA
LA ROCHE-SUR-YON
ROCHE-SUR-YON
BREM-SUR-MER
BREM-SUR-MER
LA
LA CHATAIGNERAIE
CHATAIGNERAIE
SAINTE-FLAIVE-DES-LOUPS
SAINTE-FLAIVE-DES-LOUPS
Source Assedic
SAINTE-HERMINE
SAINTE-HERMINE
OLONNE-SUR-MER
OLONNE-SUR-MER
LES
LES SABLES-D'OLONNE
SABLES-D'OLONNE
Rappelons dans un premier temps que la Vendée est le département
français dont la densité commerciale est la plus élevée avec, 1 277 m² de
surface de vente pour 1 000 habitants. Comme nous l’avons déjà
mentionné, de nombreux commerces sont implantés sur le littoral et le
Pays du Bocage enregistre, selon toute logique, une densité inférieure à la
moyenne départementale : 970 m² pour 1 000 habitants.
LES
LES HERBIERS
HERBIERS
LES
LES LUCS-SUR-BOULOGNE
LUCS-SUR-BOULOGNE
VENANSAULT
VENANSAULT
25 673
SAINT-LAURENT-SUR-SEVRE
SAINT-LAURENT-SUR-SEVRE
LES
LES EPESSES
EPESSES
SAINT-FULGENT
SAINT-FULGENT
SAINT-JEAN-DE-MONTS
SAINT-JEAN-DE-MONTS
L'ILE-D'YEU
L'ILE-D'YEU
19 358
LA
LA VERRIE
VERRIE
LA
LA GAUBRETIERE
GAUBRETIERE
BOUFFERE
BOUFFERE
L'HERBERGEMENT
L'HERBERGEMENT
CHALLANS
CHALLANS
4 628
∗
LA
LA BRUFFIERE
BRUFFIERE
MORTAGNE-SUR-SEVRE
MORTAGNE-SUR-SEVRE
LA
LA GUERINIERE
GUERINIERE
MOUTIERS-LES-MAUXFAITS
MOUTIERS-LES-MAUXFAITS
CHATEAU-D'OLONNE
CHATEAU-D'OLONNE
LUCON
LUCON
Surfaces autorisées en m² :
39 000
TALMONT-SAINT-HILAIRE
TALMONT-SAINT-HILAIRE
LA
LA JONCHERE
JONCHERE
ANGLES
ANGLES
19 500
3 900
FONTENAY-LE-COMTE
FONTENAY-LE-COMTE
JARD-SUR-MER
JARD-SUR-MER
LA
LA TRANCHE-SUR-MER
TRANCHE-SUR-MER
BENET
BENET
L'AIGUILLON-SUR-MER
L'AIGUILLON-SUR-MER
En 2004, le Pays du Bocage Vendéen compte 1 161 établissements
commerciaux. Ce nombre a diminué de 4% sur le Pays depuis 1994,
alors qu'il augmente d'autant sur l'ensemble du département.
Le Pays du Bocage Vendéen compte 104 commerces de plus de 300m², qui
totalisent 139 334 m² de surface de vente. Il s'agit pour 30% de grandes surfaces
alimentaires, essentiellement d'hypermarchés et pour 70% de grandes surfaces
non alimentaires, essentiellement spécialisées dans le bricolage, le jardinage et
l'habillement.
L'emploi salarié dans le commerce s’est accru de près d'un tiers
entre 1995 et 2003 (32,2%), soit sensiblement autant que l'ensemble de
la Vendée (32,6%), pour une augmentation du nombre d'établissements
commerciaux employeurs de 3,7% seulement dans le Pays et de 8% dans
le département. Nous pouvons donc en déduire que la taille des
commerces employeurs s'est fortement accrue sur la période.
Plus de la moitié des commerces de plus de 300m² se concentre sur les cantons
des Herbiers (37%) et de Montaigu (18%). C'est dans les cantons de
Rocheservière, Saint-Fulgent et des Essarts qu'on en recense le moins. Entre
1994 et 2004, 91 établissements de plus de 300 m² ont été autorisés sur le
territoire du Bocage, soit 22% des établissements autorisés sur le département
et 26 % de la surface de vente.
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
109
Surfaces autorisées depuis 1994
Comme l’ensemble du département, le Pays du Bocage
Vendéen est aujourd’hui confronté à plusieurs difficultés :
50000
• Disposer d’une offre suffisamment importante pour
faire face à la concurrence périphérique, plus
particulièrement dans le non alimentaire,
40000
30000
52740
20000
45487
28827
10000
22470
21989
20982
18323
11850
9602
AGGLO
MONTAIGU
CHANTONNAY
0
AGGLO LA
ROCHE
AGGLO DES
OLONNES
CHALLANS
HERBIERS (LES)
LUCON
FONTENAY-LE- AGGLO SAINT
COMTE
GILLES
Le secteur des Herbiers est le principal pôle commercial du territoire et
le 5ème du département.
73% des dépenses des habitants du Bocage se font dans le Pays (86%
pour les dépenses alimentaires et 61% pour les autres).
La Roche-sur-Yon est le premier pôle concurrent (plus de 15% pour les
achats non alimentaires). Plus de 9% des dépenses non alimentaires sont
effectuées dans les départements limitrophes.
• Maintenir une offre de proximité qui puisse tout à la
fois continuer d’irriguer les communes rurales en matière
d’activité,
Maintenir une offre de proximité suffisante pour les
populations, plus particulièrement les personnes à
mobilité réduite
• Assurer les conditions minimum de rentabilité pour les
exploitants afin qu’ils puissent vivre de leur activité.
Chiffres d’affaires des principaux pôles
MONTAIGU
82,5 M€
CHALLANS
SAINT-JEAN-DE-MONTS
LES HERBIERS
202,3 M€
146,8 M€
AIZENAY
29,8 M€
POUZAUGES
34,3 M€
98,6 M€
AGGLOMERATION DE
SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE
LA ROCHESUR-YON
530 M€
CHANTONNAY
66,7 M€
LA CHATAIGNERAIE
33,7 M€
AGGLOMERATION
DES SABLES-D'OLONNE
229,3 M€
LUCON
108,5 M€
FONTENAY-LE-COMTE
156,3 M€
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
110
SYNTHESE
Le Pays du Bocage Vendéen reste sur le plan industriel, la terre
d’excellence du département de la Vendée.
Il concentre l’essentiel des fleurons économiques du département, certains
d’entre eux portant les performances de notre économie locale au-delà de
nos frontières.
La qualité de l’initiative locale est remarquable.
Dans le domaine du commerce, la « concurrence des territoires » n’a pas
globalement bénéficié au Pays, fortement exposé à l’offre yonnaise, choletaise
et nantaise.
Pour assurer la pérennité de son développement, quels sont les enjeux
auxquels le Pays du Bocage Vendéen doit faire face ?
•
Accélérer la mutation vers la création de valeur ajoutée par l’utilisation
des hautes technologies et le développement de la recherche, plus
particulièrement sur les secteurs fragiles : mécanique, métallurgie, meuble,
mode et chaussures,
•
« Typer » le territoire sur des pôles d’excellence réunissant :
recherche, innovation, formation, veille technologique et veille marché,
essaimage, développement des labels (pôle Enfants de Cholet,
agroalimentaire, logistique, technopole plasturgie automatismes à la
Roche sur Yon - Association PARri 85),
•
Favoriser la mise en commun de moyens, plus particulièrement pour les
entreprises sous-traitantes (Association de type ALISTA),
Des freins à la poursuite du développement ont été levés : désenclavement
routier – la question de la rocade du bocage restant à traiter – et
désenclavement numérique avec la mise en oeuvre avant la fin de l’année,
d’une couverture totale haut débit du département.
Le territoire a su faire preuve d’attractivité pour accueillir de nouvelles
activités, grâce à l’implantation des vendéopôles. Il complète son offre
industrielle par un positionnement « services » naturel sur la logistique,
disposant d’ores et déjà d’une forte empreinte « transport ». 30 % des
entreprises vendéennes du transport sont concentrées dans le Pays,
soit 8 % de l’emploi salarié local.
Bien que les mutations économiques aient été particulièrement « dures », le
territoire a su mieux que son voisin (le choletais), faire face aux
reconversions nécessaires en matière industrielle ; même si, suivant en cela
une caractéristique générale du département, les activités de service aux
entreprises restent à développer, l’offre disponible permet aux entreprises
de petite taille et de taille moyenne de satisfaire leur besoin.
•
Optimiser la formation du personnel peu qualifié, travaillant dans des
secteurs exposés (meuble, plasturgie, mécanique) par la promotion de la
validation des acquis par l’expérience,
•
Le coût du foncier, la disponibilité de celui-ci et le coût de construction ont
permis d’accompagner globalement le développement industriel en matière
d’accession à la propriété.
Développer la présence des entreprises sur les marchés étrangers
(Europe centrale, Asie du Sud Est prioritairement),
•
Sensibiliser les chefs d’entreprise et mobiliser les acteurs (ils sont
nombreux) sur la transmission d’entreprise,
•
Intégrer la diversification des métiers féminins comme une solution aux
problèmes de main d’oeuvre, plus particulièrement dans le secteur de
l’artisanat, mais aussi de l’industrie (chaudronnerie soudure ajustage,
mécanique de précision, électronique, hydraulique). Les transports
Graveleau ont signé en 2003, un plan d’égalité professionnelle,
La qualité de vie, notamment au travers de la qualité des établissements
publics, du tissu associatif et culturel, de la proximité de la métropole
régionale et de l’attrait que présente la façade littorale du département pour
de nouveaux arrivants sont des atouts indéniables d’un développement.
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
111
•
Poursuivre la promotion du territoire pour attirer de nouvelles activités –
la couverture haut débit permet désormais l’accueil d’activités de service
qui choisissent la Vendée pour sa qualité de vie,
•
Examiner l’offre en matière de services à la personne et plus
particulièrement d’accueil de la petite enfance, pour en déterminer le
degré de suffisance,
•
Veiller au maintien de la qualité du cadre de vie par un maintien des
services publics en milieu rural, au maintien d’une offre de proximité
dans un concept élargi de points multi-services, et une offre
commerciale dans les centres urbains qui soit de qualité (non
alimentaire, équipement de la maison, équipement de la personne). A
notre sens, une approche très fine sur certains segments de marchés –
équipement de la maison – constitue un préalable nécessaire compte
tenu de l’attractivité forte du département en matière commerciale.
59.622 M² de surface de vente ont été créés en 2004 sur le
Département de la Vendée, contre 58.629 M² en 2003.
La satisfaction de ces enjeux s’inscrira dans un exercice difficile de
gestion des espaces :
• L’accueil des entreprises suppose des emprises foncières qui s’opèrent
au détriment des espaces agricoles,
• L’aspiration sociologique des habitants du Pays à l’accession à la
propriété, dans un habitat horizontal de type individuel, la demande foncière
des cadres extérieurs au département, le développement d’acquisitions
foncières par des populations étrangères (britannique notamment),
constituent des facteurs de consommation grandissante d’espaces périurbains et de tension sur les prix, tant du terrain que du foncier bâti.
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Vendée - Département Appui aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
112
ARTISANAT
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
113
ARTISANAT
DONNEES GENERALES DE CADRAGE
Au 1er janvier 2004, le territoire compte 2253 entreprises artisanales, soit près d’un
quart des entreprises artisanales vendéennes. Au moins cinq entreprises artisanales
sont présentes sur chaque commune du Pays du Bocage.
Evolution de la répartition des entreprises
artisanales du territoire par secteur d’activités
2500
2000
2159
2163
2179
2204
2222
La part importante des entreprises du secteur de la production (19 % du total des
entreprises contre 17 % sur l’ensemble de la Vendée) constitue une des spécificités du
territoire. Cette prédominance des activités de production est liée à l’activité de soustraitance aux établissements industriels sur-représentés sur le territoire.
Le secteur du bâtiment, quant à lui, représente 44 % des entreprises, soit 2 points de
moins que la moyenne vendéenne.
2253
585
579
586
591
600
612
943
952
960
970
970
996
1500
1000
500
420
426
429
442
450
Les entreprises artisanales du territoire sont majoritairement individuelles, malgré une
augmentation de la part des sociétés (37,4 % sous forme sociétaire en 1999 contre 43,9
% en 2004). Cette augmentation de la part des sociétés sur le territoire est supérieure à
l’augmentation vendéenne (+2,1 points pour l’ensemble de la Vendée ; + 6,5 points sur le
Pays du Bocage). Notons la présence de 3 coopératives sur les communautés de
communes des cantons de Mortagne sur Sèvre et de Rocheservière dans les secteurs
d’activité suivants : la production (fabrication de meubles), le bâtiment (menuiserie), et les
services (réparation de cycles).
442
210
205
203
200
201
203
1999
2000
2001
2002
2003
2004
0
Alimentation
Production
Bâtiment
Services
La
croissance
du
nombre
d’entreprises sur le territoire est
identique à celle de l’ensemble du
département : + 4,4 %.
Source : RM85
Répartition cantonale du nombre d’entreprises artisanales
de production en Vendée en 2004
Cependant, il existe des disparités
territoriales en terme d’évolution :
- les communautés de communes du
Pays de Pouzauges et de Montaigu
(y compris Cugand, La Bruffière,
Treize Septiers) enregistrent un gain
du
nombre
d’entreprises
respectivement de 33 et de 27
entreprises.
46
22
19
76
- les communautés de communes du
Pays des Essarts et du canton de St
Fulgent
ne
gagnent
que
2
entreprises en 5 ans.
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
-1
3
-1
34
15
57
11
-2
1
0
1
26
6
0 1
0
-1
3
Source : RM85
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
5
-5
3
4
-9
7
0
-7
2
1
2
-2
10
1
3
8 2
4
4
1 0 0 -1 2
0
-1
24
-3
-1
6
4
2
18
35
-2 5
1
-2
0
0
-4
7
27
0
2
1
35
57
Nombre
d’entreprises de
production en
VA
4
-1
45
115
47
71
62
114
48
-1
63
3 5
1
5
94
Part des entreprises artisanales de production
5
78
31
50
Evolution du
nombre
d’entreprises en
VA
6
94
18
18
103
19 % et plus
17 à 18,9 %
15 à 16,9 %
13 à 14,9 %
0 à 12,9 %
Evolution par commune du nombre d’entreprises par
commune du Pays du Bocage
2
7
0
-1
2
3
2
Evolution du nombre d'entreprises artisanales
entre 1999 et 2004, en %
gain supérieur à 50 %
gain de 25 à 50 %
stabilité ou gain inférieur à 25 %
perte inférieure à 50 %
perte supérieure à 50 %
114
1er enjeu : Encourager activement la dynamique de création – reprise d’entreprises artisanales sur le Pays
du Bocage Vendéen
Etude de l’évolution des projets de création – reprise portés sur le territoire, par grands secteurs d’activité
Répartition cantonale du nombre des immatriculations en Vendée en
2003
NOIRMOUTIER EN L ILE
21
PALLUAU
13
ST JEAN DE MONTS
42
LE POIRE SUR VIE
32
L ILE D YEU
13
MONTAIGU
38
ROCHESERVIERE
12
BEAUVOIR SUR MER
13
CHALLANS
51
ST GILLES CROIX DE VIE
73
MORTAGNE SUR SEVRE
34
ST FULGENT
18
LES HERBIERS
30
POUZAUGES
20
LES ESSARTS
21
LA ROCHE SUR YON NORD
45
LA MOTHE ACHARD
LA ROCHE SUR YON SUD
30
16
CHANTONNAY
19
STE HERMINE
6
LA CHATAIGNERAIE
20
LES SABLES D OLONNE
MAREUIL SUR LAY DISSAIS
L HERMENAULT
74
13
ST HILAIRE DES LOGES
11
TALMONT ST HILAIRE
8
32
FONTENAY LE COMTE
MOUTIERS LES MAUXFAITS
37
29
Taux d'immatriculation par canton
en 2003
10 % et plus
de 9 % à 9,9 %
de 8% à 8,9 %
de 7 % à 7,9 %
moins de 7 %
Nombre
d’immatriculations
en VA
LUCON
30
CHAILLE LES MARAIS
11
Depuis 1999, le Pays du Bocage attire une entreprise sur cinq sur le
total des installations en Vendée. Globalement, chaque année, le Pays
enregistre 155 immatriculations (création ex nihilo et reprise) d’entreprises
artisanales.
Notons une accélération de la création/reprise d’entreprises
artisanales pour les années 2003 et 2004 sur le territoire :
croissance du nombre d’immatriculations de 20 % entre 2002 et 2003
sur le territoire, supérieure à celle du département (+9,3 %)
croissance de plus de 30 % des immatriculations sur le Pays du
Bocage entre le
1er semestre 2003 et le 1er semestre 2004, augmentation également
supérieure à la croissance des immatriculations départementales (+25 %)
En 2003, le Pays du Bocage a connu un solde de transferts d’entreprises
(entrées d’entreprises sur le territoire – sorties du territoire) positif, alors que
depuis 1999, ce solde était nul ou négatif.
MAILLEZAIS
12
Source : RM85
En 2003, 3 communautés de communes enregistrent des taux
d’immatriculations (nombre d’immatriculations par rapport au nombre
d’entreprises présentes sur le territoire) supérieurs à la moyenne
départementale (9 %).
En 2003, la part des reprises d’entreprises artisanales sur le territoire est
supérieure à la part départementale de 7 points.
Il convient de noter une attraction plus importante du Bocage sur la
Plaine. En effet, des créateurs ou repreneurs d’entreprises résidant dans le
bocage ne se déplaceront pas ou peu pour créer ou reprendre une entreprise
dans le Sud Vendée, alors qu’un créateur ou repreneur résidant dans le sud
du département s’installera plus aisément dans le nord.
Le secteur du bâtiment représente près de la moitié des
immatriculations en 2003. Un quart des entreprises du secteur de la
production créées ou reprises chaque année se situe sur le territoire.
Evolution par activité des immatriculations sur le Pays
du Bocage Vendéen
25
2003
31
22
2002
33
2001
17
32
2000
17
34
1999
19
0
81
57
20
40
150
80
152
38
100
Production
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
158
43
57
60
153
40
64
Alimentation
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
41
61
38
184
47
120
Bâtiment
140
160
Services
180
200
Source : RM85
115
Taux de maintien des entreprises créées en 1999
100
90
Taille des entreprises en 2003 pour les …
… reprises
… créations
98 99
90
93
80
0 salarié
86 89
1 ou 2 salariés
80 83
75 78
70
3%
60
2% 1%
13%
17%
% 50
8%
3 à 5 salariés
12%
6 à 9 salariés
40
10 salariés et plus
29%
30
20
10
77%
Taille à la création
0
1ère année
2ème année
Vendée
3ème année
4ème année
38%
Taille à la reprise
Sources : RM85, URSSAF 85
5ème année
Pays du Bocage
Source : RM85
Le taux de maintien des entreprises immatriculées
en 1999 après cinq années d’activité est plus
important sur le territoire que sur l’ensemble du
département. Il convient de souligner une vulnérabilité
des entreprises nouvellement créées plus importante que
les reprises d’entreprises :
71 % des entreprises créées sur le Pays du Bocage
en 1999 sont encore en activité début 2004 (taux
vendéen de 68 %)
90 % des entreprises reprises sur le Pays du Bocage
en 1999 sont encore en activité début 2004 (taux
vendéen de 87 %)
La taille des entreprises à la création et à la reprise
diffère : les trois quarts des entreprises créées ne
comptent aucun salarié, contre 12 % pour les reprises.
La création et la reprise d’entreprises artisanales sur
le territoire en 2003 permettent le maintien et la
création de 400 emplois salariés.
Observation de l’adéquation entre les porteurs de projet, leurs formations, leurs compétences
et les moyens proposés
Analyse des 85 porteurs de projet ayant participé au Stage obligatoire à la création et reprise
d’entreprises « Passeport Pour Entreprendre » en 2004 et s’installant sur le Pays du Bocage :
41 % des stagiaires ont un projet de création ou de reprise d’entreprise dans les métiers du
transport, de la réparation, et des autres services. Les métiers du bâtiment concernent quant à
eux 35 % des projets.
Globalement, les 3/4 de ces personnes sont déjà formées à l’activité projetée.
Plus de la moitié des porteurs de projet est titulaire d’un CAP et/ou d’un BEP et 29 % de ce public
prétend à un niveau ou un diplôme Bac ou BP.
Les diplômés de niveau V occupent majoritairement les secteurs du bâtiment et des services.
Globalement, 1 stagiaire sur 5 n’a pas d’expérience dans le métier futur. Plus de 50 % des
porteurs de projet disposent d’une expérience de moins de 10 ans pour l’activité considérée.
67 % des futurs chefs d’entreprise interrogés souhaitent être accompagnés après la création de
leur entreprise en gestion et/ou en stratégie commerciale et communication.
Les moyens proposés :
La Chambre de Métiers propose, en appui avec des collectivités locales, des aides relatives à des
prestations d’accompagnement, et ce notamment dans le cadre de Contrats Régionaux de
Développement (ex : C.R.D. Mortagne sur Sèvre). D’autres procédures contractuelles assurent
également une prise en charge partielle ou totale de l’appui aux porteurs de projet (FISAC…)
S’agissant des formations à la création et reprise d’entreprise, les créateurs/repreneurs d’entreprise
ont accès à des stages à la fois de courte durée (formations proposées par l’ESCAM-FC en
comptabilité et gestion financière, informatique, organisation et management…) et de longue durée
(formation DESM sur 10 mois). Par ailleurs, un stage obligatoire « le Passeport Pour Entreprendre »
s’adresse aux porteurs de projet.
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
116
Evolution du nombre d’entreprises sur le Pays du Bocage par activité entre 1999 et 2004, en valeur absolue
Détection de secteurs
porteurs ou fragilisés
d’activités
53
Bâtiment
48
Services
En cinq ans, nous dénombrons 94
entreprises artisanales supplémentaires
sur le territoire du Pays du Bocage. Le
secteur du bâtiment, toujours aussi
dynamique, enregistre une hausse de 5,6
% du nombre d’entreprises, suivit par le
secteur des services et soins à la
personne, + 18 % d’entreprises. Le secteur
du travail des métaux connaît quant à lui la
plus forte hausse en valeur relative du
nombre d’entreprise (+ 23 %). Ces trois
secteurs d’activités sont donc porteurs en
terme de création et reprise d’entreprise,
en terme d’emplois, mais il ne faut pas
négliger
certaines
problématiques
inhérentes à ces activités.
Dans le domaine de la coiffure par
exemple, le marché est saturé. De
nombreux salons de coiffure se créent, la
coiffure à domicile connaît un essor
important. La reprise de salon devrait être
favorisée pour limiter la concurrence et
pérenniser les installations récentes.
Dans le domaine de la production, la
fluctuation du cours des matières
premières et des énergies peut freiner
entre autres la rentabilité des entreprises.
Dans le domaine du bâtiment, la
croissance de l’activité ne signifie pas
obligatoirement croissance de la rentabilité
pour toutes les entreprises, les chefs
d’entreprises doivent savoir planifier,
optimiser et rentabiliser leur activité.
35
Travail des métaux
5
Autres fabrications
1
Papier, imprimerie, arts graphiques
-4
Cuir et chaussure
-5
Matériaux de construction
-6
Transports
-7
Alimentation
-10
Bois et ameublement
Réparations
-20
-15
-10
0
10
20
Nombre d'entreprises
30
40
50
60
Source : RM85
Cependant cette croissance du nombre d’entreprises occulte des difficultés dans certains secteurs d’activités.
Le secteur de la réparation automobile perd 15 entreprises en cinq ans. Plusieurs explications peuvent être
avancées. L’automobile est un des secteurs ayant le plus évolué technologiquement, les véhicules demandent
de moins en moins d’entretien. De plus, les nouvelles réglementations en matière de sécurité routière,
notamment avec les limitations de vitesse et les contrôles radars fréquents, diminuent le nombre de collisions,
donc diminue l’activité de carrosserie/peinture. Le développement des franchises d’entretien concurrencent
fortement ce secteur. Par ailleurs, l’intégration croissante de l’électronique dans les véhicules nécessite des
équipements spécifiques et onéreux. En l’absence de ces derniers, la pérennité des entreprises est menacée.
Les garagistes perdent des parts de marché du fait de l’arbitrage des sociétés d’assurance qui considèrent moins
coûteuse la vente à la casse des véhicules accidentés. Enfin, l’action et le poids des constructeurs automobile
via leurs concessionnaires n’est pas non plus étranger à cet état de fait.
Concernant le secteur du bois et de l’ameublement, la perte de 10 entreprises en 5 ans est liée notamment à une
concurrence accrue de pays de l’Europe de l’Est, de l’Asie et du Portugal. Plusieurs motifs : prix de main d’œuvre
moindre, évolution du goût des consommateurs vers le bois exotique, rapport qualité/prix avantageux pour
certains consommateurs. La croissance du nombre de salariés dans ce secteur d’activité reflète, quant à elle, la
restructuration de ces entreprises, la fabrication en série nécessitant des unités de production plus importantes.
Dans l’alimentation, nous constatons une crise des métiers de la boucherie et de la poissonnerie liée entre autres
au développement des bans des Grandes et Moyennes Surfaces, à la modification des habitudes alimentaires et
comportementales.
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
117
LES PRINCIPALES FAIBLESSES ET
CONTRAINTES
LES PRINCIPALES FORCES
Une force artisanale sur l’ensemble du territoire
⇒ forte hausse du nombre d’entreprises dans
trois cantons du Haut-Bocage
Des disparitions d’entreprises des filières viande,
textile, habillement et cuir
Une dynamique de la création-reprise
⇒ avec le poids des immatriculations dans la
production et le bâtiment
⇒ des reprises plus nombreuses que dans le
reste du département
⇒ plus de 400 emplois sauvegardés grâce à la
création-reprise d’entreprise artisanale sur le
territoire en 2003
Un taux de maintien des entreprises après 5
années d’activité supérieur à la moyenne
départementale
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
LES AXES DE REFLEXION STRATEGIQUE
Sensibiliser les demandeurs d’emploi à la
création d’entreprise (information sur la
démarche et les aides potentielles)
Des secteurs fragilisés : la mécanique auto, le
bois et ameublement, l’alimentaire
Mettre en œuvre des actions de pérennisation
des entreprises nouvellement installées
Des disparités territoriales en terme de création
d’entreprise
Proposer des outils de développement local,
ressources (humaines, financières, matérielles)
nécessaires aux projets
⇒ ex : Plate-Forme d’Initiative Locale,
pépinière d’entreprises, village artisanal,
parrainage
Simplifier les processus de reprises d’entreprise
⇒ Identifier les cédants et les repreneurs
d’entreprise
Favoriser l’implantation de commerces
alimentaires (boulangeries, boucheriescharcuteries) de proximité
Une faible présence ou inexistence du secteur
alimentaire sur certaines communes
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
118
2ème enjeu : Assurer le maintien et le développement des entreprises artisanales sur le territoire
Repérage des secteurs d’activité et des territoires qui vont être confrontés à la problématique de transmission
Répartition des chefs d’entreprises artisanales âgés de 50 ans et plus, par
commune du Pays du Bocage vendéen, au 31/12/2003
Evolution du nombre d’entreprises dont le chef d’entreprise est âgé de 50
ans et plus, entre 1999 et 2004, par commune
15
4
28
13
13
14
4
31
16
14
Nombre d’artisans
âgés de 50 ans et
plus
4
4
33
19
8
13
12
6
3
6
4
14
3
13
17
13
6
5
5
9
5
82
5
8
3
4
10
12
3
2
5
29
13
9
6
12
16
6
9
2
2
4
1
6
4
9
5
3
3
3
0
8
1
51
Evolution du nombre de chef d'entreprise
8
Source : RM85
827 chefs d’entreprises artisanales sont âgés de 50 ans et plus sur le territoire du Pays
du Bocage au 1er janvier 2004, soit près de 37 % de l’ensemble des chefs d’entreprise du
territoire (la part des artisans âgés de 50 ans et plus sur l’ensemble du département est
identique). Parmi les 827 artisans âgés de 50 ans et plus, 370 sont âgés de 55 ans et plus en
2004.
Nous assistons à un vieillissement des chefs d’entreprise artisanale ces cinq dernières
années. Entre 1999 et 2004, la part des artisans âgés de 50 ans et plus a augmenté de 8
points, la part des artisans âgés de moins de 35 ans reste stable (15 %), alors que la part de la
tranche 35/44 ans diminue de 2 points. Les installations des créateurs ou repreneurs
d’entreprises sur le territoire ne suffisent pas à modifier de manière significative la pyramide des
âges des artisans sur le territoire.
Au 1er janvier 2004, 4 salariés sur 10 sont employés dans une entreprise dont le chef
d’entreprise est âgé de 50 ans et plus. Le maintien de ces emplois sur le territoire dépend de
la transmissibilité de ces entreprises mais aussi de la stratégie de développement du
repreneur.
Nous pouvons souligner des disparités territoriales sur le Pays du Bocage en terme de
problématique de transmission d’entreprise. Le côté ouest de l’axe Rocheservière/Chantonnay
est touché plus particulièrement par le vieillissement des chefs d’entreprise et par le nombre de
salariés embauchés par un artisan de plus de 50 ans.
20
7
100 - 200
50 - 100
1 - 50
0- 1
-40 - 0
Autres
1
2
3
0
4
3
4
7
4
-1 0
4
0
1
0
1
âgé de 50 ans et plus, entre 1999 et 2004, en %
15
0
1
6
1
2
3 5
4
7
2
2
2
-5
0
1
4
4
0
4
0
-1
4
0
8
-3
1
3
1
12
4
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
5
0
-2
4
3
8
Part des artisans âgés de 50 ans et plus
Evolution du
nombre d’artisans
âgés de 50 ans et
plus, en VA
28
3
45 % et plus
40 à 44 %
35 à 39 %
30 à 34 %
0 à 29 %
6
13
6
10
8
16
22
7
6
-1
3
15
1
1
-2
0
-1
4
1
1
13
5
Source : RM85
Répartition des salariés employés par un chef d’entreprise artisanale âgé de
50 ans et plus, par commune du Pays du Bocage vendéen, au 31/12/2003
79
5
55
Nombre de salariés
embauchés par des
artisans âgés de 50
ans et plus
118 40
118
35
112
12
44
29
135
14
62
54
97
21
25
68
43
22
80 % et plus
60 à 79 %
40 à 59 %
20 à 39 %
moins de 20 %
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
30
14
8
62
15
45
48
139
7
67
Part des salariés employés par un
chef d'entreprise âgé de 50 ans et plus
14
4
8
1
152
12
116
353
33
15
33
37
22
42
29
89
26
11
24
257
67
28
17
20
18
5
57
0
32
6
5
4
30
5
20
0
28
272
31
Source : RM85, URSSAF 85
119
Evolution de la part des chefs d’entreprise âgés de 50 ans et plus,
par activité, sur le Pays du Bocage
45
41,9
Alimentation
40
38,4
36,8
Production
35
%
Bâtiment
32,2
30
29,6
29,0
services
26,2
25
Un grand nombre d'unités dans le secteur des métaux est acheté par des
entreprises de production plus importantes, voir de grands groupes. L’intérêt
pour ces derniers est de racheter le savoir-faire, afin d’éliminer des
concurrents, d’élargir leur zone de chalandise. Cependant, les repreneurs par
effet de concentration ou de délocalisation ne peuvent garantir la pérennité
des emplois à terme. Par conséquent, la reprise de ces entreprises par des
artisans favoriserait le maintien local des emplois.
25,3
Dans le secteur du papier, l’imprimerie, la reproduction, les arts graphiques,
l’évolution rapide du contexte technologique engendre une hausse des coûts,
frein à la reprise de ces entreprises.
24,1
Total
21,0
20
1999
2000
2001
2002
2003
2004
Source : RM85
La problématique de la transmission des entreprises artisanales est
accentuée par la possibilité pour certains artisans de prendre une retraite
anticipée (loi Fillon du 21 août 2003). Nous ne connaissons pas la proportion
exacte des artisans pouvant bénéficier de cette mesure. Cependant, la plupart
des artisans concernés profitent de cette opportunité pour cesser leur activité
dès qu’ils le peuvent.
Les secteurs du bâtiment et de la production sont les plus affectés par
le vieillissement des chefs d’entreprises : hausse de 12 points de la part
des artisans âgés de 50 ans et plus dans le secteur de la production entre
1999 et 2004, hausse de 10 points dans le bâtiment. Ces secteurs
connaissent des problématiques spécifiques en terme de transmission
d’entreprises.
La moitié des artisans âgés de 50 ans et plus (416 chefs d’entreprise) se
situent dans les métiers du bâtiment, ce qui constitue un enjeu majeur en
terme de maintien des entreprises et a fortiori des emplois créés. La pénurie
de main d’œuvre qualifiée dans ces professions incite certains porteurs de
projet à reprendre une entreprise avec ses ouvriers. Nous pouvons distinguer
couramment deux types de repreneurs potentiels, à savoir les salariés de
l’entreprise concernée et les membres de la famille du chef d’entreprise. La
plupart du temps, l’artisan a des difficultés pour présenter son projet à ses
salariés, d’où la nécessité d’accompagner très amont le cédant. Il s’agit
d’éviter l’évasion de la main d’œuvre qualifiée de ces entreprises
potentiellement transmissibles pour pouvoir notamment répondre aux délais
du carnet de commandes. Il existe un pourcentage significatif de transmission
familiale dans ces métiers. Cependant, il faut veiller à l’adaptation progressive
du repreneur, membre de la famille, afin d’éviter les écueils juridiques.
Au sein du secteur de la production, dans les métiers du travail des
métaux, il n’existe pas de pénuries d’acheteurs. Globalement, nous
recensons au moins un acheteur par entreprise à céder. La problématique
ne réside pas dans la difficulté de trouver un acheteur mais localement,
dans le maintien des emplois.
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
120
Estimation des potentiels de développement ou des problèmes
des entreprises liés notamment à l’évolution des besoins et offres
de main d’œuvre selon les activités
Répartition des effectifs salariés des entreprises artisanales
par canton en 2004
NOIRMOUTIER EN L ILE
571
BEAUVOIR SUR MER
437
CHALLANS
1851
ST JEAN DE MONTS
1091
L ILE D YEU
343
ROCHESERVIERE
549
Effectifs salariés moyen par
4,75
4
3,25
2,5
0
-
6
4,75
4
3,25
2,5
MORTAGNE SUR SEVRE
1465
ST FULGENT
713
PALLUAU
611
ST GILLES CROIX DE VIE
1948
Nombre de
salariés
MONTAIGU
1821
LE POIRE SUR VIE
1723
LES ESSARTS
1407
LA ROCHE SUR YON NORD
2240
LA MOTHE ACHARD
LA ROCHE SUR YON SUD
957
770
LES HERBIERS
1600
POUZAUGES
1167
CHANTONNAY
984
LA CHATAIGNERAIE
730
STE HERMINE
433
MAREUIL SUR LAY DISSAIS
LES SABLES D OLONNE
L HERMENAULT
314
2003
ST HILAIRE DES LOGES
273
350
TALMONT ST HILAIRE
751
FONTENAY LE COMTE
948
MOUTIERS LES MAUXFAITS
entreprise
LUCON
657
CHAILLE LES MARAIS
MAILLEZAIS
1106
228
384
Dans les métiers du bâtiment, les entreprises sont confrontées à de
véritables problèmes de recrutement de personnel et plus particulièrement
en maçonnerie, plâtrerie, peinture et plomberie. Elles tentent d’y pallier
notamment par le recours à l’apprentissage. En outre, ces mêmes
entreprises ne réussissent pas à répondre à la demande et affichent
souvent des délais d’un an dans leur carnet de commandes.
A ce titre, pour résorber les difficultés dans le secteur du bâtiment, des
actions sont menées en Vendée avec, entre autres, la participation de
l’AFORBAT, la CAPEB et la Fédération du Bâtiment.
9 % des offres d’emploi de l’ANPE s’adressent à la fabrication d’autres
matériels de transport, à savoir plus précisément la construction nautique
avec la présence de Jeanneau aux Herbiers, d’où la recherche d’ouvriers
qualifiés en menuiserie et plasturgie.
Aussi, la Chambre de Métiers a organisé la mise en place d’une formation de
stratification à Saint Fulgent (fin 2003-début 2004) et prépare 2 formations de
stratification d’une durée de 12 semaines aux Herbiers.
Les boulangeries sont également confrontées à des difficultés de recrutement
de personnel qualifié. En effet, les GMS ont recours de plus en plus à du
personnel titulaire du Brevet de maîtrise.
Evolution des effectifs salariés des entreprises artisanales
entre 1999 et 2004, par commune
77
36
Source : RM85, URSSAF 85
115
28
65
Le territoire du Pays du Bocage compte 8 984 salariés dans les
entreprises artisanales, soit 30 % des effectifs salariés des entreprises
artisanales de l’ensemble du département. Les entreprises du Pays du
Bocage ont pour particularité d’être des unités plus importantes que sur
l’ensemble du département. En effet, l’effectif moyen par entreprise s’élève en
moyenne à 4 salariés par entreprise alors que sur l’ensemble du département,
la moyenne est de 3,3 salariés par entreprise.
En cinq ans, le nombre de salariés a augmenté de 26,3 %, soit 1868
emplois supplémentaires, répartis principalement dans le secteur du bâtiment
(+ 932 salariés) et dans le secteur de la production (+ 504 salariés).
Cependant, cette dynamique de créations d’emplois salariés ne doit pas
occulter des difficultés importantes en terme de recherche de salariés
qualifiés.
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
37
Evolution du
nombre de salariés
en VA
3
12
28
5
40
4
107 52
116
32
17
3
3
12
17
-3
16
54
18
8
139
-15
25
30 -27
12 -3 -25
-3
Evolution des effectifs salariés, en %
-
282
100
50
25
0
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
10
1
8
25
41 -22
57
16
179
94
33
100
50
25
0
-60
-30
0
14
11
22
10
58
11
entre 1999 et 2004
25
39
28
-4
-14
23
5
11
-27
21
4
31
9
13
10
9
85
27
Source : RM85, URSSAF 85
121
LES PRINCIPALES
FAIBLESSES ET
CONTRAINTES
LES PRINCIPALES
FORCES
Une
concentration
des entreprises artisanales de
production
⇒ en lien avec la forte
présence
d’entreprises
industrielles sur ce
territoire
Un effectif salarié moyen par
entreprise supérieur à la
moyenne départementale
Plus du tiers des embauches
de
salariés
dans
les
entreprises
artisanales
vendéennes s’effectue sur le
Pays du Bocage
LES AXES DE REFLEXION STRATEGIQUE
La
problématique
de
transmission d’entreprise
la Soutenir la pérennité des entreprises artisanales :
Sensibiliser les chefs d’entreprise de 50 ans et plus à l’idée de transmettre leur
outil de travail
⇒ plus particulièrement dans
⇒ Rappeler les contraintes d’une transmission et de la nécessité de préparer
le secteur du bâtiment et de
l’opération longtemps à l’avance afin de protéger ses intérêts
la production
⇒ Faire connaître les outils à la disposition du futur cédant pour faciliter la
transmission de son entreprise
⇒ une répartition disparate de
⇒ Leur faire prendre conscience que la valeur de leur fonds artisanal est
la part des chefs
inférieur à leurs attentes, pour certaines activités
d’entreprises artisanales
âgés de 50 ans et plus
Favoriser et accroître la transmissibilité des entreprises artisanales
⇒ Informer sur les atouts d’une implantation dans une zone d’activité
artisanale
⇒ Impliquer les salariés au projet de cession
Difficultés de recrutement de main
d’œuvre qualifiée
Mettre en œuvre des actions en faveur des entreprises ayant un projet de
développement, restructuration ou modernisation :
⇒
Favoriser l’emploi dans les entreprises du bâtiment (maçonnerie, peinture,
plâtrerie, plomberie, menuiserie) :
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
S’appuyer sur l’existence de procédures contractuelles (ORAC, FISAC…)
pour soutenir l’investissement
Faire s’exprimer les chefs d’entreprise artisanale pour identifier leurs réels besoins
de formation et de main d’œuvre
Inciter les entreprises à une plus grande transparence sur le niveau des salaires
Associer les artisans aux centres de formations pour détecter les bons profils en
amont
Communiquer sur l’évolution des métiers pour combattre les préjugés qui
reposent notamment sur la pénibilité des tâches
⇒ Attirer et sensibiliser les jeunes pour éviter leur réorientation vers
l’industrie ou la grande distribution suite à leur apprentissage
Mettre en œuvre des actions à destination des apprentis pour favoriser la
recherche d’un logement
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
122
3ème enjeu : Conforter et favoriser des conditions cohérentes à l’implantation, au développement des
entreprises artisanales et de l’emploi sur le territoire en tenant compte des aspects environnementaux
Présentation des principaux acteurs impliqués dans la dynamique
artisanale du territoire
L’analyse du territoire à travers la répartition des actifs au lieu de travail
met en évidence un pôle urbain de 1er rang, Les Herbiers, considérés
également comme ville centre.
Notons par ailleurs l’existence de 9 pôles d’emplois de l’espace rural :
Montaigu, Saint Georges de Montaigu, Saint Fulgent, Mortagne sur Sèvre, La
Verrie, Saint Laurent sur Sèvre, Les Essarts, Chantonnay et Pouzauges.
L’aire d’influence fondamentale de La Roche sur Yon atteint, dans sa
première couronne, Chantonnay et Les Essarts, dits pôles secondaires. De
même, au nord-est, Mortagne sur Sèvre et les communes environnantes
subissent directement l’attraction de Cholet.
Répartition des zones d’activité sur le Pays du Bocage
Vendéen, par commune
Outre cette polarisation urbaine, le Pays du Bocage peut répondre à l’accueil
et au développement des entreprises par une gamme d’équipements et de
services divers tels que les zones d’activités et les pépinières d’entreprises :
2 vendéopôles de 1ère génération à Boufféré et aux Essarts.
Depuis le lancement de la 2ème génération, ces parcs de haut niveau se
développent aux Herbiers et à Bournezeau. L’extension du vendéopôle
des Herbiers se réalise à La Verrie et une 2ème antenne est envisagée à
Pouzauges.
Au moins une zone d’activité artisanale dans les deux tiers des
communes et une zone industrielle au minimum localisée sur un
tiers des communes.
4 pépinières d’entreprise sur le Pays du Bocage : Les Herbiers, Mortagne
sur Sèvre, Pouzauges et L’Herbergement (nouveau projet).
Le dynamisme artisanal et commercial de ce territoire du nord-est
vendéen s’affirme également par la présence d’une trentaine
d’associations d’artisans et de commerçants actives.
Répartition des associations d’artisans-commerçants sur le
Pays du Bocage Vendéen, par commune
MONTAIGU
ROCHESERVIERE
MORTAGNE SUR SEVRE
Nom bre de :
6
ST FULGENT
LES HERBIERS
Zones artisanales
Zones industrielles
POUZAUGES
LES ESSARTS
CHANTONNAY
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
123
Identification des dispositifs de gestion des déchets existants ou
à mettre en œuvre (caractérisation des carences dans un but
stratégique).
Toutes les entreprises génèrent des rejets et des déchets, un des objectifs
étant d’apporter des solutions simples et à proximité pour les aider au
quotidien.
La quantité des déchets générés par les entreprises artisanales est
importante et demande à être gérée au mieux. Des actions ont été mises en
place ou sont actuellement menées pour résorber à ce titre les
dysfonctionnements en matière de traitement des déchets.
La gestion des déchets reste ainsi un outil incontournable. Mais, les difficultés
résident notamment dans le manque de clarification des pratiques. Il serait
donc opportun de déterminer de façon stricte les lieux de dépôt, les
prestataires, ce que les professionnels peuvent ou ne peuvent pas faire en
matière d’élimination des déchets. Cette question de l’environnement est
naturellement traitée au niveau départemental, néanmoins il reste beaucoup à
faire.
Dispositifs de gestion des déchets existants :
⇒ Mise en place récemment d’une Association de Coordination pour
l’Environnement et la Valorisation des excédents de matériaux
PROfessionnels. Elle réunit tous les acteurs du bâtiment, des travaux
publics et du paysage soucieux de gérer les déchets de chantiers.
-
Lancement d’une 1ère action « 1, 2, 3, ma solution propre » pour
collecter et traiter les déchets dangereux (peintures, solvants,
vernis et colles) des peintres, menuisiers, ébénistes
⇒ Les actions engagées par la Chambre de Métiers, en concertation avec la
Chambre Régionale de Métiers, apportent une réponse adaptée aux
besoins des entreprises :
-
Opération « Pressing propre » de 2000 à 2003 : collecte et
traitement des déchets toxiques (les boues de perchloréthylène)
des pressings.
-
« Etre propre, c’est pro » a débuté en avril 2003, à destination des
professionnels de l’automobile et du machinisme agricole.
Action qui porte sur les déchets dangereux (huiles,
batteries, filtres à huile et à carburant, liquides de
refroidissement, solvants/diluants, boues de peinture, …)
et les déchets banals (pneus, pare-chocs, pare-brise, …)
-
Pour les imprimeurs et les photographes, les « Arts graphiques »
lancée en septembre 2004 assurent une alternative à l’élimination
des bains de chimie, toxiques pour l’environnement, dans les
réseaux d’assainissement, conformément à la législation en
vigueur.
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
124
LES PRINCIPALES
FORCES
Un environnement favorable à
l’implantation d’activités artisanales :
⇒ Développement d’infrastructures
routières
⇒ Localisation : triangle La Roche sur
Yon, Nantes et Cholet
LES PRINCIPALES FAIBLESSES ET
CONTRAINTES
Pénurie de locaux et d’ateliers artisanaux
L’environnement : des carences en terme
de traitement des déchets pour un certain
nombre de professions : garagistes,
photographes,
imprimeurs,
pressings,
entreprises du bâtiment, des travaux
publics et du paysage…
Au moins une zone artisanale dans près
des deux tiers des communes du Pays du Bocage
LES AXES DE REFLEXION STRATEGIQUE
L’évolution de la population permanente
⇒ Mettre en place des événements fédérateurs autour de
projets stratégiques communs (forum des métiers, de
l’emploi, soirées thématiques, rallye entreprises, charte
et concours de la qualité, de l’environnement, de la
performance…)
L’augmentation du nombre d’entreprises
artisanales génère une augmentation du
tonnage des déchets
Les carences en terme de retraitement des
déchets (déchets non banals et déchets
toxiques)
Développer les coopérations en synergie avec les clubs de
chefs d’entreprise, les associations d’artisans et de
commerçants, les écoles et centres de formation…
Inciter les entreprises artisanales à pratiquer une politique de
développement économique, social et environnemental :
développement de la qualité dans un souci de respect
environnemental
⇒ Faire connaître les dispositifs de gestion des déchets
existants
⇒ Identifier les carences en terme de retraitement des
déchets et mettre en œuvre des opérations adéquates
⇒ Communiquer sur les nuisances
différentes activités artisanales
spécifiques
aux
La gestion des déchets notamment pour les
coiffeurs
⇒ Maintien ou développement de l’accueil des
professionnels dans les déchèteries pour les faibles
quantités de déchets
La prise en charge de ces déchets et la
proximité des dépôts
⇒ Harmonisation et intensification des gestes de tri dans
les déchèteries (pneus, cartons, amiante-ciment,
bois,…)
⇒ Mise en place d’actions d’information, de sensibilisation
et de communication
⇒ Encouragement de l’élimination des déchets non
valorisables par des opérateurs privés
Chambre de Métiers de la Vendée – Service aux Entreprises
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
125
TOURISME
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
127
TOURISME
Une attractivité touristique construite autour de
la mise en valeur d’un patrimoine culturel et
historique fort
Les principaux sites touristiques du Pays du
Bocage Vendéen sont majoritairement liés à
l’histoire du territoire et à son patrimoine bâti
(château fort, moulins, train à vapeur, logis du
XVIIIème, insurrection vendéenne) ou à son
patrimoine naturel et culturel (Maison de la Rivière,
Cité des Oiseaux, Maison de la Vie Rurale…)
Sur le Pays du Bocage Vendéen, on recense 11
sites touristiques principaux (dont 3 dans les 7 plus
importants de Vendée du point de vue de la
fréquentation).
Une fréquentation en hausse
Véritables moteurs de l’attractivité touristique du territoire, « le Grand Parc du Puy du Fou » et la
« Cinéscénie » attirent chaque saison des visiteurs de pus en plus nombreux (1 200 000 entrées en 2003).
En dehors du Puy du Fou, la fréquentation (de mai à septembre) des 10 principaux sites touristiques du
Pays, s’élevait à 159 015 visiteurs en 2003 contre 165 000 en 2002 et 140 600 en 2000 au moment de la
marée noire de l’Erika. Ces évolutions montrent bien la dépendance des activités touristiques à la situation
extérieure (conflits, marée noire..) et à la météo (été pluvieux, canicule..).
En 2004, tirant profit d’une météo mitigée, les sites touristiques du Bocage ont enregistré une progression
de leur fréquentation de 5 à 15%.
Cette croissance est également le fruit du souci de l’ensemble des structures de faire évoluer leurs activités
et animations en proposant à chaque saison des nouveautés ou innovations. Cette volonté, constitue une
réelle force pour le développement global de l’activité touristique du territoire.
Le Pays du Bocage Vendéen, un territoire propice à un tourisme vert de qualité
On assiste depuis quelques années à un véritable engouement pour les
activités liées à la découverte de la nature. Or sur ce créneau, le Pays du
Bocage Vendéen possède des véritables atouts de qualité.
Concernant la randonnée pédestre, le Bocage Vendéen dispose d’un
réseau de sentiers de bonne qualité entretenus la plupart du temps par des
associations locales dynamiques. On y trouve ainsi 350 km de sentiers de
grandes randonnées de Pays (GRP) et plus de 1 300 km de petites
randonnées. Des topo-guides « randonnées pédestres » existent dans
chacun des offices de tourisme du Pays et présentent également les
espaces détentes aménagés autour de lacs ou de rivières dans chacun des
cantons.
Autoroutes
Des petits circuits pittoresques sont également recensés afin de proposer
des ballades de courtes durées permettant de découvrir le petit patrimoine
du Bocage Vendéen (églises, fontaines, lavoirs…).
Le Pays propose notamment un patrimoine religieux riche dont de
nombreux monuments peuvent être visités. Plusieurs communes sont par
ailleurs les sièges de congrégations religieuses importantes qui ont marqué
l’architecture, le paysage et l’histoire de ces villages.
2 X 2 voies
Routes principales
Routes secondaires
Types de sites
Châteaux
Abbayes
Moulins, Maison de l’eau
Musées
Haras national
Embarcadères
Jardins, Parcs
Train touristique
Réserves naturelles, Zoos
Parcs de loisirs
Le Puy du Fou
Source : Vendée Expansion
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
128
Le public
Les touristes du Bocage sont en grande majorité
français car ce territoire n’a pas de notoriété
développée à l’étranger au-delà du Puy du Fou.
Ainsi, sur les 44 000 demandes d’informations
téléphoniques et visites aux 8 offices de tourisme
du Pays, 4% seulement sont étrangères.
Ce sont le plus souvent des familles ou des
retraités qui recherchent le calme, la tranquillité et
la proximité d’un environnement préservé.
Les sites touristiques du Pays du Bocage Vendéen
sont également fréquentés de façon importante par
une clientèle de proximité.
Les séjours
D’une durée majoritairement inférieure à une
semaine, ils se sont tout de même fortement
allongés depuis quelques années, notamment
grâce à l’action du Pôle Touristique. Une meilleure
organisation des offres de loisirs et des sites sur le
territoire permet aujourd’hui aux personnes qui
venaient auparavant uniquement pour une journée,
de rester quelques jours supplémentaires en
effectuant des visites complémentaires sur les
autres sites autour du Puy du fou.
La concurrence dans le département vient bien
évidement de la zone littorale puisque la Vendée
avec ses 250 km de côtes et ses îles est un
département très prisé. Toutefois, cette attractivité
peut également être considérée comme un
avantage pour le Bocage.
Le Sud Vendéen apparaît également comme un
concurrent puisque cette zone bénéficie de la
notoriété importante du Marais Poitevin et touche
le même type de touristes que le Bocage Vendéen.
Les Offices de tourisme sont structurés de façon associative sur chaque canton. Ils fonctionnent
largement avec des subventions des Communautés de communes, mais ont tous actuellement au moins
un salarié permanent (pas toujours à temps complet) pour réaliser l’accueil des touristes et visiteurs.
Des activités de pleine nature en nombre
De nombreux parcours et sentiers sont également praticables pour des randonnées VTT. Plusieurs
centres équestres proposent également des randonnées à cheval et deux nouveaux circuits sont à l’étude
au niveau du Pôle touristique. Il traverseront le Pays du nord au sud : Mortagne-sur-Sèvre / Tallud-SainteGemme (passage sur 14 communes) et d’est en ouest : Tallud-Sainte-Gemme – Chauché (passage sur 9
communes).
Deux itinéraires de pistes cyclables sont également en cours d’élaboration dans le Bocage Vendéen
permettant de réaliser une boucle et de rejoindre les pistes du Sud Vendée et celles en direction du littoral.
Formidable atout pour diversifier l’offre touristique, ces circuits de plus de 250 km dans le Bocage,
traverseront 35 communes et permettront également de rejoindre de nombreux sites touristiques du
Bocage. Les travaux sont actuellement menés par le département de la Vendée afin de réaliser les
aménagements nécessaires. Chaque Communauté de communes participe financièrement à ce projet qui
permet en outre de valoriser l’environnement naturel de qualité du Pays du Bocage Vendéen.
Des activités nautiques de canoë-kayak sont proposées dans quatre cantons sur les rivières de la Sèvre
Nantaise ou encore de la Boulogne. La pratique de l’aviron, de l’escalade ou encore du tir à l’arc est
également possible au sein du Pays.
Par ailleurs, plusieurs manifestations « sports et nature » existent dans le Pays du Bocage Vendéen,
dont certaines ont une portée nationale. C’est notamment le cas des « 100 km de Chavagnes » qui ont
accueilli des compétitions nationales voir internationales. La randonnée « 4 jours en Chantonnay » a
également été labellisée par la « Ligue Internationale de la Marche » depuis l’édition 2004.
Une quinzaine d’associations locales de pêche existent sur le territoire, les lieux ne manquent pas en
rivière ou en étang pour les différents types de pêcheurs. Une douzaine de postes ont été aménagés afin
d’être adaptés aux personnes handicapés. Par ailleurs, le Label « Vacances Pêche en Vendée », attribué à
une dizaine d’hébergeurs dans le Pays, permet d'identifier des hébergements reconnus sur la base de
critères à la fois halieutique et touristique. Afin d'exercer sa passion dans les meilleures conditions, le
pêcheur apprécie, grâce au label "Vacances Pêche Vendée", un hébergement spécialisé préparé pour le
recevoir.
Un patrimoine culturel valorisé
Afin de répondre aux très nombreuses demandes des visiteurs pour découvrir l’authenticité du territoire, on
assiste depuis quelques années au développement de nombreuses animations musicales, théâtrales ou
folkloriques proposées le plus souvent par des associations locales. En valorisant son patrimoine artistique,
artisanal ou encore gastronomique, ces animations participent activement à la vitalité du bocage vendéen.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
129
Les hébergements touristiques
• Villages de vacances : 2
Capacité d’accueil : 400 pers.
1 au nord et 1 au sud du Pays
• Campings : 25 sur 6 cantons
Capacité d’accueil : + de 3 000 pers.
dont près de 20% en location de type
chalets
dont 78% des capacités d’accueil sur les 3 cantons
de Mortagne-sur-Sèvre, Montaigu et Les Herbiers
• Hôtels de tourisme : 35 sur les 8 cantons
Capacité d’accueil : + de 1 300 pers.
soit 11% des capacités du département
• Chambres d’hôtes : + de 90
Capacité d’accueil : + de 500 pers.
• Hébergement de groupes : 20 structures
Capacité d’accueil : près de 1 700 lits
• Meublés de tourisme: + de 130
Capacité d’accueil : + 700 lits
dont 83,5 % dans les 4 cantons de
Mortagne-sur-Sèvre, Montaigu,
Pouzauges et Les Herbiers
• Hébergement de groupe : une quinzaine de
structures
Les chambres d’hôtes indiquent un taux moyen d’occupation de 70% et des durées de séjour de 4 jours en
moyenne en juillet et août. Les gîtes affichent, quant à eux, une période de 10 semaines de location en
moyenne. Les campings affichent 50 % en moyenne avec une forte dépendance à la météo, alors que les
emplacements locatifs de types chalets remportent un beau succès avec 70% d’occupation en moyenne.
Une capacité d’accueil largement insuffisante en période estivale
Le nombre de lits disponible apparaît largement insuffisant en période estivale et notamment les vendredis
et samedis soir, jours des représentations de la Cinéscénie du Puy du Fou. Pour cette seule activité,
14 000 lits seraient nécessaires chaque fin de semaine. Faute de disponibilités sur le territoire, les
touristes et visiteurs vont trouver à se loger dans les départements voisins.
Pour des infrastructures lourdes, de type hôtels, il semble néanmoins que la rentabilité à l’année serait
difficile. Toutefois, concernant les hébergements du type gîtes ou meublés, cela pourait représenter un
complément de salaire intéressant en permettant souvent d’effectuer du même coût une rénovation ou une
sauvegarde du patrimoine bâti. Des locations non permanentes de types étudiants peuvent également
apporter un complément intéressant en dehors de la période estivale.
Par ailleurs, les nouveautés prévues par le Puy du Fou pour les années à venir devraient confirmer deux
tendances : l’allongement de la saison (avec une ouverture dès avril) et l’allongement de la durée des
séjours (mise en place de spectacles nocturnes en semaine). Ainsi, cette opportunité aurait pour
conséquence d’augmenter fortement la rentabilité des structures d’hébergement.
La tendance enregistrée depuis quelques temps apparaît toutefois positive. On assiste en effet à un
développement significatif des structures et notamment les gîtes et chambres d’hôtes.
Des hébergements de bonne qualité
Même si les hébergeurs sont peu enclins à faire le choix de la labellisation, la majorité des structures sont
de bonne qualité. Les huit offices de tourisme du Pôle ont, quant à eux, établi une grille d’évaluation afin de
délivrer une agrémentation « bocage vendéen » aux hébergements dont ils font la promotion, sur des
critères standard communs. Notons toutefois que les prix des hébergements et notamment ceux au plus
près du Puy du Fou, ont une tendance importante à la hausse.
Au total en 2004, on recense environ 350
hébergeurs sur le territoire du Pays pour une
capacité d’accueil d’environ 7 500 lits touristiques,
concentrés pour les ¾ sur les cantons de
Montaigu, Mortagne, Les Herbiers et Pouzauges.
Source : Pôle Touristique du Bocage Vendéen
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
130
LE POLE TOURISTIQUE
Créé en 1996, son périmètre d’actions s’est peu à
peu élargi pour coïncider à celui du Pays. Son
champ de compétences s’étend donc sur les 8
cantons et 72 communes du Pays.
Objectifs
Développer
l’activité
touristique
et
professionnaliser l’accueil autour du Puy du
Fou :
- accroître la fréquentation et sédentariser la
clientèle de passage
- coordonner les actions des Offices de tourisme
- développer de nouvelles infrastructures et des
projets structurants à l’échelle du territoire
Financeurs
Les sites touristiques, le Conseil Général, le
Conseil Régional, les Communautés de communes
et le Crédit Agricole.
Personnel
Deux personnes, un développeur et une assistante
touristique, travaillent de façon permanente au sein
du Pôle (1,5 équivalent temps plein). Ces deux
agents se partagent la mise en œuvre de
l’ensemble des actions du Pôle.
Le développement de projets structurants qui
demanderaient une implication importante du Pôle,
nécessiterait alors l’embauche de personnel
supplémentaire.
Nature des actions mises en œuvre
Animation touristique locale et formation des acteurs locaux du tourisme
- Réalisation d’éductours, bourse aux prospectus
- Coordination des actions des offices de tourisme
Promotion en lien avec les professionnels
- Présence sur 4 salons du tourisme chaque année (Rennes, Paris, Nantes et Cholet)
- Insertions presse, accueil de journalistes…
Observation de l’économie touristique locale
- Exploitation du système Cyvelstat (centralisation des données des 8 cantons concernant les demandes
d’informations, la fréquentation des sites et hébergements…)
Accueil et information des clientèles
- Centralisation des informations, réalisation d’outils de communication
Le « Pass Touristique » : les sites touristiques du Bocage vendéen (200 000 exemplaires)
Le Guide Hébergement (100 000 exemplaires)
Le Guide Loisirs (10 000 exemplaires)
Le Guide Animations (5 000)
La carte touristique (10 000 exemplaires)
Edition et diffusion de sets de table présentant les 11 principaux sites touristiques du Pays
- Réflexion sur une centrale d’information concernant les hébergements
Développement de l’activité touristique : Organisation de l’offre et coordination des professionnels
- Développement des activités de pleine nature
Mise en place d’un réseau de pistes cyclables,
Projet de création d’itinéraires équestres,
Création d’un agrément « Point randonnée » pour les hébergeurs qui souhaitent développer un
accueil spécifique lié à la randonnée pédestre
Actions de labellisation, mise en place du « Label Pêche »
- Actions de valorisation du patrimoine gastronomique et des produits du terroir
Elaboration d’un « Menu du terroir » - Action coordonnée entre des restaurateurs et des
producteurs locaux
Selon l’observatoire régional du tourisme des Pays de la Loire, le Pôle Touristique du Bocage Vendéen fait
partie de la catégorie des « Pôles ruraux en phase de maturité ». Ce terme correspond à des pôles qui
présentent un développement dynamique et qui semblent prêts pour la mise en marché de produits
touristiques, même si leurs budgets sont moindres que ceux des Pôles internationaux ou littoraux.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
131
CONCLUSION
Un accueil à améliorer
Le tourisme en place sur le Pays est un tourisme
vert. Or, la recherche de l’espace, de la tranquillité
et de la nature est aujourd’hui accompagnée
d’exigences en matière culturelle, sportive et de
loisirs. Il ne suffit pas d’avoir une belle campagne
ou un patrimoine touristique mais il faut aussi
proposer des structures d’hébergement adéquates,
des activités ludiques et ainsi créer une véritable
destination de vacances.
Malgré les efforts des collectivités pour développer les initiatives en matière de chambres d’hôtes et de
gîtes ruraux, le manque d’hébergements touristiques reste un problème important. Les hébergements
devront également s’adapter aux nouvelles contraintes du marché et à la demande croissante de confort
par le biais de structures d’accueil moyennes et haut de gamme. Ainsi, même si le problème de la capacité
d’accueil du Bocage, en terme quantitatif, est crucial, il ne devra pas être traité sans un souci permanent de
recherche de qualité.
Par ailleurs, le réseau d’accueil de Offices de tourisme connaît aujourd’hui des difficultés à répondre aux
demandes des touristes du fait d’un sous-équipement en moyens humain et matériel (pas de centrale
d’information ou de réservation). L’Office de tourisme des Herbiers estime ainsi que ce manque de moyen
fait perdre 40% des appels en période estivale.
Un réel potentiel et des animations qui se
développent
Une modification des comportements de la clientèle à prendre en compte
La présence d’un pôle d’attraction majeur dans un
environnement riche offre au Pays du Bocage
Vendéen, un certain nombre d’opportunités. Les
projets d’équipements structurants actuellement en
cours, tels que les pistes cyclables ou les
itinéraires de randonnées équestres en sont une
bonne illustration.
Par ailleurs, les animations et activités culturelles,
sportives, musicales ou folkloriques (fêtes
traditionnelles, marchés, randonnées, promenades
contées, festivals…proposées le plus souvent par
des associations) se sont fortement développées
ces dernières années et apportent un complément
essentiel à la dynamique touristique.
Sous l’effet des 35 heures et des évolutions de la société, les touristes français partent en vacances plus
souvent mais ont également un budget plus réduit. De ce fait les activités de pleine nature ainsi que les
animations gratuites (découvertes du petit patrimoine, visite culturelles…) connaissent un réel succès. Les
efforts consentis pour le développement d’infrastructures tels que les pistes cyclables ou les sentiers
équestres, semblent donc bien correspondre aux demandes du public. Il apparaît donc important de
continuer dans ce sens et de développer des services annexes.
Enfin, la politique du Conseil Général de la Vendée
en matière de tourisme, que ce soit en terme de
valorisation du patrimoine, de soutien aux
manifestations locales ou d’investissements dans
des infrastructures crée un environnement porteur
dont le Pays doit tirer des bénéfices.
Pays du Bocage Vendéen – Diagnostic
132
TOURISME
FORCES
Un site « locomotive » majeur
facteur d’attractivité : le Puy du
Fou
FAIBLESSES
Peu de notoriété à l’étranger
Des séjours encore trop court
Existence d’un Pôle Touristique
structuré sur le territoire du Pays
- bonne politique de
Un accueil à améliorer
communication
- Manque d’hébergement
- coordination entre les cantons - Manque de coordination des
Offices de tourisme pour
Un patrimoine historique, naturel répondre aux demandes en
et bâti important et à valoriser
matière d’hébergement
- Sous-équipement concernant
Une politique départementale
les moyens de réservation (pas
dynamique
de centrale de réservation)
Des sites touristiques qui
s’affirment dans l’ensemble des
cantons du Pays
Une vie associative dense qui
permet la mise en place de
multiples animations vectrices
d’attractivité
Des infrastructures touristiques
qui se développent
TENDANCES
RISQUES
Une
période
estivale
s’allonge (d’avril à octobre)
qui Freiner le développement des
sites touristiques du fait de
l’incapacité du réseau d’accueil
Des séjours de plus en plus de
répondre
de
façon
longs (3/4 j) en raison de l’offre satisfaisante aux demandes des
diversifiée et de qualité
touristes
en
matière
d’hébergement
(perte
de
Une clientèle étrangère qui
clientèle)
progresse ces dernières années
Un développement significatif du
nombre
de
structures
d’hébergement depuis peu
OPPORTUNITES
ENJEUX
Utiliser
l’attractivité
du
département (littoral) et du Puy
du Fou
Sauvegarde et mise en valeur
du patrimoine naturel et bâti
Développer
un
réseau
d’hébergements évoluant au
rythme de développement des
sites
Meilleure
organisation
de
Spectacles
nocturnes
en l’accueil
public
(centrale
Développement des activités de semaine au Puy du Fou et d’information, de réservation,
pleine nature (beaucoup de période d’ouverture qui s’allonge réseau intranet…)
demandes de randonnées cyclo,
Manque de moyens humains au pédestre ou équestre)
Mettre en place un Office 3
Des voies d’accès qui vont étoiles
Pôle Touristique (1,5 personnes)
pour
structurer
pour développer de nouvelles Un développement important continuer à désenclaver le l’ensemble du territoire mais
bocage vendéen
actions ou projets
des animations
également pour obtenir un
agrément
« vente »,
pour
Demandes de plus en plus
commercialiser des séjours clé
importantes
de
vente
de Développement des animations en main notamment.
produits
clé
en
mains, au sein des sites
notamment pour les groupes
Développer
l’observation
(hébergement,
restauration,
touristique pour une meilleure
visites et animations)
connaissance du public, des
demandes et besoins, et pour
mieux orienter les actions
Un pouvoir d’achat en baisse
Animer les réseaux autour des
nouvelles
infrastructures
(itinéraires vélos, équestres..)
afin de proposer des services
annexes
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
133
SYNTHESE DES ENJEUX
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
135
SYNTHESE DES ENJEUX
Au terme de ce diagnostic, six enjeux majeurs constituent les axes asymptotiques du territoire.
Tout d’abord en matière économique, le renforcement de l’économie de services du territoire devra être accompagné de façon
concomitante par des actions structurantes sur le tissu industriel, afin de conforter la singularité du territoire aux regards des atouts de son
tissu économique.
Outre les actions répondant à l’enjeu de la transmission des entreprises du territoire (artisanales comme industrielles), les projets devront être
tournés vers une structuration plus forte de la recherche et de l’innovation mais aussi de la sous-traitance (Pôle de compétitivité – recherche
de complémentarité entre PME et grosses industries).
Ce développement de l’économie devra également passer par une action importante sur la formation : l’augmentation des qualifications
mais aussi sur une meilleure gestion de l’adéquation entre offre et emploi, ce constat valant aussi bien pour les entreprises que les
organismes de formation.
Le développement de cette économie doit aussi se fonder sur l’effet d’entraînement de la politique touristique. La conquête de nouveaux
marchés, le développement de l’offre de services et la structuration de ce secteur sont des enjeux importants au regard du développement du
territoire.
Bien entendu, le développement de l’économie doit être accompagné d’une politique de l’habitat volontariste pour répondre à la pression
qui s’exerce dans ce domaine et essayer, autant que faire se peut, de conjuguer les migrations croissantes sur le territoire.
Ce qui nécessite de mettre en œuvre parallèlement une politique de services qui accompagne l’installation de nouvelles populations et
posera inévitablement la question de la territorialisation de certaines maîtrises d’ouvrages publiques.
Pour finir, afin de répondre aux besoins de chaque acteur tout en assurant développement équilibré du territoire entre ses différents usages
(zones d’activités économiques, habitat, zones agricoles, grandes infrastructures…), le partage du foncier devra être maîtrisé. Il apparaît en
effet fondamental que le développement de ce territoire soit envisagé à l’aune de la préservation pour les générations futures des qualités
environnementales qui le caractérise. La mise en œuvre d’une politique de développement durable forte apparaît comme essentielle.
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
137
GLOSSAIRE
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
139
Accroissement total de population
L'accroissement total (ou variation totale) de
population est la variation de l'effectif d'une
population au cours de l'année, qu'il s'agisse d'une
augmentation ou d'une diminution. C'est la somme
de l'accroissement naturel, du solde migratoire, et
parfois d'un ajustement destiné à rétablir la
cohérence
entre
les
différences
sources
statistiques.
L’activité économique
La notion d'activité économique se distingue de
la notion de profession. Cette dernière correspond
au métier individuel (par exemple : secrétaire) ; la
première se rapporte à l'unité économique où la
profession est exercée (par exemple : construction
automobile).
On attribue à chaque actif ayant un emploi l'activité
économique de l'établissement qu'il dirige ou qui
l'emploie. Cette notion mérite deux précisions pour
lever les ambiguïtés d'interprétation :
- il s'agit de l'établissement et non de
l'entreprise qui peut comprendre plusieurs
établissements
d'activités
différentes.
Un
établissement est une cellule économique (usine,
bureau, magasin de vente, dépôt, mine, etc.)
située dans un lieu déterminé, dans laquelle
travaillent une ou plusieurs personnes pour le
compte d'une même autorité directrice. Comme
lors des recensements antérieurs, les actifs sont
classés selon l'activité principale de l'établissement
qui les emploie et non d'après l'activité de la
section d'établissement où ils travaillent et qui peut
être différente. Les tableaux ne fournissent donc
pas une classification par branche mais une
classification par secteur d'établissement ;
- les actifs employés par un établissement de
prestation de services ou de main-d'oeuvre
(entreprise de nettoyage, service de maintenance
de matériel, agence de travail temporaire, etc.)
relèvent de l'activité économique de l'établissement
de prestation de services ou de main-d'oeuvre qui
les emploie et non de l'activité économique de
l'établissement où ils travaillent.
Constituée de 700 postes élémentaires, la
nomenclature d'activités française (NAF) actuelle
est en vigueur depuis le 1er janvier 1993,
conformément
au
décret
n° 92-2239
du
2 octobre 1992. Elle se substitue à la version
"activités" de la NAP 73.
Arrondissement
L'arrondissement
est
une
circonscription
administrative de l'Etat. C'est la zone géographique
dont le chef-lieu est la sous-préfecture. Le souspréfet est chargé de son administration; il relaie le
préfet en assurant le contrôle administratif des
communes de son arrondissement. Le libellé de
l'arrondissement est le plus souvent celui du cheflieu. L'arrondissement est une subdivision du
département et un regroupement de cantons qui
respecte les limites de communes.
Agence nationale pour l'emploi
Créée en 1967, l'Agence nationale pour l'emploi
(ANPE) a pour missions d'assister les personnes à
la recherche d'un emploi, d'une formation ou d'un
conseil professionnel, d'aider les employeurs pour
l'embauche et le reclassement de leurs salariés, de
participer à la mise en œuvre d'actions favorisant
la mobilité géographique et professionnelle et
l'adaptation aux emplois et de mettre en place les
aides publiques destinées à faciliter l'embauche et
le reclassement des salariés.
Association pour la formation professionnelle
des adultes
L'Association pour la formation professionnelle des
adultes (AFPA) est une association subventionnée
par l'Etat.
Elle organise principalement des formations
longues (en général six mois à temps plein) pour
des demandeurs d'emploi mais aussi des stages
en faveur de salariés, au titre du congé individuel
de formation ou du plan de formation d'entreprise
Aire urbaine
Le zonage en aires urbaines (ZAU) est une
nomenclature spatiale définie par l’INSEE ; elle a
pour but de donner une définition des villes et de
leur zone d’influence en proposant différentes
limites de celles-ci.
Une aire urbaine est un ensemble de communes,
d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un
pôle urbain, et par des communes rurales ou
unités urbaines (couronne périurbaine) dont au
moins 40 % de la population résidente ayant un
emploi travaille dans le pôle ou dans des
communes attirées par celui-ci. Le pôle urbain est
une agglomération de communes offrant 5000
emplois ou plus.
En 1999, la France métropolitaine compte 354
aires urbaines (361 en 1990).
Canton
Le canton est une subdivision territoriale de
l'arrondissement. C'est la circonscription électorale
dans le cadre de laquelle est élu un conseiller
général. Les cantons ont été créés, comme les
départements, par la loi du 22 décembre
1789.Dans la plupart des cas, les cantons
englobent plusieurs communes. Mais les cantons
ne respectent pas toujours les limites communales
: les communes les plus peuplées appartiennent à
plusieurs cantons. Un canton appartient à un et un
seul arrondissement. Si le canton accueille encore,
en principe, certains services de l'Etat
(gendarmerie, perception), la loi du 6 février 1992
relative à l'administration territoriale de la
République et le décret du 1er juillet 1992 portant
charte de la déconcentration l'ignorent totalement.
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
140
Chômage
Le chômage représente l'ensemble des personnes
d'âge actif, privées d'emploi et en recherchant un.
Sa mesure est complexe. Les frontières entre
emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours
faciles
à
établir.
Il y a en France deux sources statistiques
principales sur le chômage : les statistiques
mensuelles du Ministère du travail, élaborées à
partir des fichiers de demandeurs d'emploi
enregistrés par l'ANPE, et l'enquête Emploi de
l'Insee, qui mesure le chômage au sens du BIT.
Chômeur
Un chômeur est une personne qui n'a pas d'emploi
et qui en recherche un. La définition des chômeurs
est extrêmement sensible aux critères retenus. La
définition la plus couramment utilisée est celle "au
sens du BIT". Elle permet d'effectuer des
comparaisons internationales.
Chômeur au sens du BIT
En application de la définition internationale
adoptée en 1982 par le Bureau international du
travail (BIT), un chômeur est une personne en âge
de travailler (15 ans ou plus) qui répond
simultanément à trois conditions :
- être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir
travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une
semaine de référence ;
- être disponible pour prendre un emploi dans les
15 jours ;
- chercher activement un emploi ou en avoir trouvé
un qui commence ultérieurement.
Chômeur au sens du Recensement de la
population
Les chômeurs au sens du recensement de la
population sont les personnes (de 15 ans ou plus)
qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à
l'ANPE) sauf si elles ont, en outre déclaré
explicitement ne pas rechercher de travail.
Chômeur de longue durée
Un chômeur de longue durée est un actif au
chômage depuis plus d'un an.
Communauté de communes
La communauté de communes est un EPCI
regroupant plusieurs communes d'un seul tenant et
sans enclave. Elle a pour objet d'associer des
communes au sein d'un espace de solidarité en
vue de l'élaboration d'un projet commun de
développement et d'aménagement de l'espace.
Les conditions "d'un seul tenant et sans enclave"
ne sont pas exigées pour les communautés de
communes existant à la date de la publication de la
loi du 12 juillet 1999 ou issues de la transformation
d'un district ou d'une communauté de villes en
application de cette même loi (art. 51 et 56).
Conditions d’emploi
Les conditions d’emploi des personnes actives
ayant un emploi sont présentées selon le statut de
ces personnes.
Elles correspondent, pour les salariés, au type de
contrat ou d’emploi. Au sein des salariés, on
distingue les apprentis sous contrat, les personnes
placées par une agence d'intérim, les emplois
aidés (Contrat Emploi Solidarité, emploi-jeune,
Contrat Initiative Emploi, qualification, etc.), les
stagiaires rémunérés (Stage d’Insertion et de
Formation à l’Emploi, etc.), les contrats à durée
déterminée (y c. contrat court, saisonnier, etc.), les
titulaires de la Fonction publique (Etat, locale,
hôpitaux) et les contrats (ou emplois) à durée
indéterminée.
Au sein des non salariés, on distingue les
indépendants, les employeurs et les aides
familiaux (voir la note « Statut »).
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
Couronne périurbaine
La couronne périurbaine recouvre l'ensemble des
communes de l'aire urbaine à l'exclusion de son
pôle urbain.
Demandeurs d'emploi
Les demandeurs d'emploi sont les personnes qui
s'inscrivent à l'Agence nationale pour l'emploi
(ANPE). Ces demandeurs sont enregistrés à
l'ANPE dans différentes catégories de demandes
d'emploi en fonction de leur disponibilité, du type
de contrat recherché et de la quotité de temps de
travail souhaité
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM)
sont les personnes inscrites à l'Agence nationale
pour l'emploi (ANPE) et ayant une demande en
cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD)
sont ceux inscrits à l'ANPE depuis plus d'un an.
Emploi total
L'emploi total comprend l'emploi salarié et l'emploi
non salarié. Ces effectifs sont recensés au lieu de
travail. Les séries sont constituées à partir du
recensement de 1999 actualisé grâce aux fichiers
UNEDIC, URSSAF ainsi que des données
complémentaires. L'emploi total se réfère à la
population résidente. Il comprend les travailleurs
frontaliers résidant en France mais travaillant à
l'étranger ; en revanche, il ne comprend pas les
personnes travaillant en France mais résidant à
l'étranger.
141
Emploi salarié
Par salariés, il faut entendre toutes les personnes
qui travaillent, aux termes d'un contrat, pour une
autre unité institutionnelle résidente en échange
d'un salaire ou d'une rétribution équivalente.
Les non salariés sont les personnes qui travaillent
mais sont rémunérées sous une autre forme qu'un
salaire.
Emploi non qualifié (au sens de la
nomenclature des PCS)
L'emploi
qualifié/non
qualifié
est
repéré
explicitement dans la nomenclature détaillée des
professions et catégories socioprofessionnelles
(PCS) pour les ouvriers. Il est possible de définir
des catégories d'employés qualifiés/non qualifiés
profession par profession (niveau PCS détaillée) à
partir de la spécialité de formation des personnes
qui exercent ces professions. Celles exercées en
grande proportion par des personnes possédant un
diplôme de la même spécialité que leur profession
sont considérées comme des professions
qualifiées. Les autres sont des professions non
qualifiées. D'autres définitions ont été tentées à
partir de cette nomenclature, mais elles en sont
encore au stade d'étude.
Emploi équivalent temps plein
Nombre total d'heures travaillées divisé par la
moyenne annuelle des heures travaillées dans des
emplois à plein temps sur le territoire économique.
Emploi en nombre de personnes
L'emploi peut se mesurer en nombre de personnes
ayant travaillé, même pendant une durée limitée.
On peut aussi mesurer les emplois en équivalent
temps-plein. C'est le nombre total d'heures
travaillées dans l'activité considérée divisé par la
moyenne annuelle des heures travaillées dans des
emplois à plein temps sur le territoire économique.
Espace urbain
L'espace urbain est l'ensemble, d'un seul tenant,
de plusieurs aires urbaines et des communes
multipolarisées qui s'y rattachent. Dans l'espace
urbain multipolaire, les aires urbaines sont soit
contiguës, soit reliées entre elles par des
communes multipolarisées. Cet espace forme un
ensemble connexe. Un espace urbain composé
d'une seule aire urbaine est dit monopolaire.
La France compte actuellement 96 espaces
urbains. Les aires urbaines n'étant pas définies
dans les départements d'outre-mer, les espaces
urbains ne le sont pas non plus.
Espace rural
L'espace à dominante rurale, ou espace rural,
regroupe l'ensemble des petites unités urbaines et
communes rurales n'appartenant pas à l'espace à
dominante urbaine (pôles urbains, couronnes
périurbaines et communes multipolarisées). Cet
espace est très vaste, il représente 70 % de la
superficie totale et les deux tiers des communes.
Etablissement
public
de
coopération
intercommunale
Les établissements publics de coopération
intercommunale (EPCI) sont des regroupements
de communes ayant pour objet l'élaboration de "
projets communs de développement au sein de
périmètres de solidarité ". Ils sont soumis à des
règles communes, homogènes et comparables à
celles de collectivités locales. Les communautés
urbaines,
communautés
d'agglomération,
communautés
de
communes,
syndicats
d'agglomération nouvelle, syndicats de communes
et les syndicats mixtes sont des EPCI.
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
Famille
Une famille est la partie d'un ménage comprenant
au moins deux personnes et constituée, soit d'un
couple marié ou non, avec ou sans enfants, soit
d'un adulte avec un ou plusieurs enfants. Dans une
famille, l'enfant doit être célibataire (lui-même sans
enfant).
Famille monoparentale
Une famille monoparentale comprend un parent
isolé et un ou plusieurs enfants célibataires
(n'ayant pas d'enfant).
Formes particulières d'emploi
Sous le terme formes particulières d'emploi, (ou
parfois emplois précaires) sont regroupés les
statuts d'emploi qui ne sont pas des contrats à
durée indéterminée à temps plein. Ce sont l'emploi
à temps partiel, l'intérim, les contrats à durée
déterminée, l'apprentissage et les contrats aidés.
Logement
Un logement est un local séparé et indépendant
utilisé pour l'habitation.
Un logement habité de façon permanente est une
résidence principale. Dans les recensements et les
enquêtes auprès de la population, les personnes
sont repérées par leur résidence principale.
L'ensemble des personnes qui habitent une même
résidence principale forment un ménage ordinaire
au sens statistique (même s'il n'y a qu'une
personne ou qu'elles n'ont pas de relations de
famille). Une partie de la population est hors
ménages ordinaires ; il s'agit des personnes qui
résident dans des bâtiments à usage collectif
(casernes, maisons de retraite, services de long
séjour des hôpitaux, couvents, prisons, etc.) ou
dans des habitations mobiles.
142
Logement collectif
Logement
dans
(appartement)
un
immeuble
collectif
Logement individuel
Un logement individuel est une construction qui ne
comprend qu'un logement (maison).
Logement vacant
Un logement vacant est un logement inoccupé se
trouvant dans l'un des cas suivants :
- proposé à la vente, à la location ;
- déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en
attente d'occupation;
- en attente de règlement de succession ;
- conservé par un employeur pour un usage futur
au profit d'un de ses employés ;
- gardé vacant et sans affectation précise par le
propriétaire (exemple un logement très vétuste…).
Immeuble collectif
Un immeuble collectif est une construction qui
comprend au moins deux logements. Certains
bâtiments comportent plusieurs cages d'escalier.
Au recensement, par convention, chaque cage
détermine un immeuble. Dans l'enquête Logement,
l'immeuble correspond à l'ensemble du bâtiment.
Inactifs
Les inactifs comprennent les retraités et retirés
des affaires, les élèves, étudiants ou stagiaires non
rémunérés (sauf ceux qui exercent simultanément
une activité professionnelle), les autres inactifs.
Ménage
Un ménage, au sens statistique, est défini comme
l'ensemble des occupants d'une résidence
principale, qu'ils aient ou non des liens de parenté.
Un ménage peut ne comprendre qu'une seule
personne.
Remarque : Ne font pas partie des ménages les
personnes vivant dans des habitations mobiles (y
compris les mariniers et les sans-abri) et la
population
des
communautés
(foyers
de
travailleurs, maisons de retraite, résidences
universitaires, maisons de détention...).
Migrations - Lieu de résidence au 1er janvier
1990
Les
données
concernant
les
migrations
proviennent de la question du bulletin individuel
qui, à chaque recensement, demande où la
personne résidait au 1er janvier de l'année du
précédent recensement. Elle permet de distinguer,
parmi les personnes recensées, celles qui
habitaient :
- dans le même logement ;
- dans un autre logement de la même commune ;
- dans une autre commune, le nom de cette
commune (ou de l'arrondissement municipal dans
le cas de Paris, Lyon ou Marseille) étant précisé
ainsi que le département, ou, le cas échéant, le
pays étranger ou le territoire d'outre-mer.
La réponse à cette question fournit sur les
migrations
intercensitaires
des
éléments
concernant les migrations extérieures (en
distinguant les personnes qui résidaient en France
métropolitaine ou dans les DOM au 1er janvier de
l'année du précédent recensement de celles qui y
sont arrivées depuis) et les migrations intérieures
(changement de logement ou d'unité géographique
: commune, canton, arrondissement, département,
région).
On appelle "migrants" les personnes dont la
commune de résidence au 1er janvier de l'année
du précédent recensement était différente de la
commune de résidence au recensement considéré.
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
Précisions :
Les migrations intermédiaires éventuelles ne
sont pas prises en compte. En particulier, une
personne qui habite la même commune aux deux
dates peut très bien avoir changé de commune de
résidence entre-temps.
Les enfants nés depuis le 1er janvier 1990 sont
considérés comme "migrants" (en 1999) si la
personne de référence du ménage est ellemême "migrante". Une convention similaire était
appliquée pour les recensements précédents.
Les non-migrants à un niveau géographique donné
(par
exemple
la
région)
comprennent
éventuellement des migrants au niveau inférieur
(par exemple le département).
Toutes les caractéristiques individuelles sont celles
au recensement de 1999 (âge, état matrimonial,...).
Moyenne / Médiane
Moyenne et médiane sont deux indicateurs
résumés de la distribution d'une variable
quantitative (salaire, patrimoine, taille, valeur
ajoutée, etc.).
La moyenne est la valeur commune qu'aurait
chaque unité si toutes les unités avaient la même
valeur de la variable (et que le total soit inchangé).
Par exemple, le salaire moyen est le salaire que
percevrait chaque salarié si tous percevaient le
même salaire (à masse totale des salaires
inchangée).
Une évolution en moyenne annuelle compare la
moyenne d'une année à la moyenne de l'année
précédente.
La médiane est la valeur qui partage la population
en deux parties de même effectif lorsque l'on trie
celle-ci par valeurs ordonnées de la variable
considérée. Il y a donc autant d'unités dont la
valeur de la variable est inférieure à la médiane
que d'unités pour lesquelles elle est supérieure.
Par exemple, le salaire médian est tel que la moitié
143
des salariés gagnent moins et que l'autre moitié
gagne plus que la valeur de ce salaire médian.
Remarque : En économie beaucoup de variables
sont limitées vers le bas et non vers le haut ; par
exemple le salaire est limité vers le bas par le
SMIC alors que certains salaires peuvent être très
élevés. Pour ces variables dont la distribution est
ramassée vers le bas et étirée vers le haut, la
médiane se situe en général dans la partie
ramassée de la distribution (donc dans une
situation assez basse) alors que la moyenne est
tirée vers le haut par les valeurs élevées de
certaines unités (même si ces dernières sont peu
nombreuses), donc souvent supérieure à la
médiane.
Navettes – Déplacements domicile/travail
On appelle "navettes" les déplacements quotidiens
entre le domicile et le lieu de travail.
Pour la métropole, on répartit les actifs ayant un
emploi selon qu'ils résident et travaillent :
• dans la même commune
• dans deux communes différentes :
o de la même unité urbaine ;
o de la même zone d'emploi ;
o du même département ;
o de la même région ;
o autres que ci-dessus.
Certaines personnes exerçant des professions
bien déterminées telles que "chauffeur-routier",
"chauffeur de taxi", "VRP", "commerçant ambulant"
ou "marin-pêcheur" les amenant à se déplacer plus
ou moins fréquemment pour leur travail sont, par
convention, considérées comme travaillant dans
leur commune de résidence.
Nomenclature des professions et catégories
socioprofessionnelles
La nomenclature des professions et catégories
socioprofessionnelles dite PCS a remplacé, en
1982, la CSP. Elle classe la population selon une
synthèse de la profession (ou de l'ancienne
profession), de la position hiérarchique et du statut
(salarié ou non).
Elle comporte trois niveaux d'agrégation emboîtés :
- les groupes socioprofessionnels (8 postes) ;
- les catégories socioprofessionnelles (24 et 42
postes) ;
- les professions (486 postes).
Il existe une version de la nomenclature des
professions plus détaillée à l'usage des
entreprises, dite PCS-ESE-2003.
Part des chômeurs
La part des chômeurs est la proportion de
chômeurs dans la population totale.
Cet indicateur est plus faible que le taux de
chômage qui mesure la proportion de chômeurs
dans la seule population active. Il est utilisé pour
nuancer le très fort taux de chômage parmi les
jeunes de moins de 25 ans. Comme beaucoup de
jeunes sont scolarisés et que relativement peu ont
un emploi, leur taux de chômage est très élevé
alors que la proportion de chômeurs dans la classe
d'âge est beaucoup plus faible.
Personnes en cours d’études – Niveau d’études
Pour la définition des personnes de 15 ans ou plus
« en cours d’études », on prend en compte à la
fois l’inscription dans un établissement
d’enseignement et le type d’activité déclaré.
Ainsi, ne sont pas considérés comme « en cours
d’étude » : les étudiants qui travaillent (considérés
comme des actifs ayant un emploi), les retraités
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
inscrits dans un établissement d’enseignement
(considérés comme d’anciens actifs).
Les personnes de 15 ans ou plus, qui ne sont pas
élèves ou étudiants, sont réparties selon le niveau
d'études.
Les différents niveaux d'études retenus sont :
- école primaire ;
- collège, classes de 6è à 3è, CAP, BEP ;
- classes de seconde, première ou terminale ;
- études supérieures (facultés, IUT, etc.).
Petite et moyenne entreprise
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont
des entreprises dont la taille, définie par un
ensemble de critères, dont essentiellement le
nombre de salariés, ne dépasse pas certains
seuils. Les autres critères de taille utilisés sont le
chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan, et on
utilise parfois de plus un critère d'indépendance
s'exprimant sous la forme de non-appartenance à
un groupe trop important.
Les seuils retenus, et en particulier le seuil du
nombre de salariés, sont variables suivant les pays
et l'objet de la définition : application d'une
réglementation ou calcul de statistiques. Eurostat
et la plupart des pays emploient le seuil de 250
salariés. En France il n'existe pas de définition
officielle unique, mais on utilise le plus souvent
dans les statistiques soit le seuil de 250 salariés,
soit
celui
de
500
salariés.
Quant au critère d'indépendance, s'il existe un
accord général sur le fait qu'une PME ne doive pas
appartenir à un grand groupe, il est toutefois
difficile à mettre en œuvre au niveau des
statistiques.
144
Pôle urbain
Le pôle urbain est une unité urbaine offrant au
moins 5000 emplois et qui n'est pas située dans la
couronne périurbaine d'un autre pôle urbain.
Population comptée à part
La population comptée à part comprend :
les militaires des forces françaises de l'armée de
terre, de la marine et de l'armée de l'air logés dans
des casernes, camps ou assimilés de la commune
et qui n'ont pas de résidence personnelle dans la
commune
- les élèves internes des lycées, collèges, grandes
écoles, établissements d'enseignement spécial,
séminaires et tous établissements d'enseignement
publics ou privés avec internat, y compris
établissements d'éducation surveillée de la
commune et qui n'ont pas de résidence
personnelle dans la commune ;
- les détenus vivant dans les établissements
pénitentiaires de la commune ;
- les personnes sans domicile fixe rattachées
administrativement à la commune, mais recensées
dans une autre commune ;
- les personnes vivant dans une collectivité de
catégorie 1 à 8 d'une autre commune et ayant
déclaré avoir leur résidence personnelle dans la
commune ;
- les étudiants inscrits dans un établissement
d’enseignement supérieur, logés hors internats et
collectivités, recensés dans une autre commune et
ayant déclaré avoir une autre résidence
personnelle dans la commune.
Population municipale
La population municipale comprend :
nts de la commune, y compris les militaires et
les élèves internes recensés dans un
établissement de la commune ou d'une autre
commune et qui ont leur résidence personnelle
dans la commune ;
les personnes vivant dans les collectivités de
la commune, c'est-à-dire :
1. les travailleurs logés dans un foyer ;
2. les étudiants logés dans une cité universitaire ou
un foyer d'étudiants ;
3. les personnes âgées vivant dans une maison de
retraite ou un hospice (à l’exclusion des personnes
vivant en logement-foyer) ;
4. les personnes hospitalisées ou en traitement
pour plus de trois mois ;
5. les membres d'une communauté religieuse ;
6. les personnes recueillies dans un centre
d'hébergement ou un centre d'accueil
7. les personnes vivant dans d'autres types de
collectivité.
8. les personnes sans abri ou vivant dans des
habitations mobiles recensées le premier jour de la
collecte dans la commune ;
9. les mariniers rattachés à la commune, quel que
soit leur lieu de recensement.
Population sans doubles comptes (PSDC)
Les doubles comptes constituent une partie de la
population comptée à part. Ils se composent :
- des personnes sans domicile fixe rattachées
administrativement à la commune, mais
recensées dans une autre commune ;
- des personnes vivant dans une collectivité de
catégorie 1 à 8 d'une autre commune et ayant
déclaré avoir leur résidence personnelle dans la
commune ;
- des étudiants inscrits dans un établissement
d’enseignement supérieur, logés hors internats
et collectivités, recensés dans une autre
commune et ayant déclaré avoir une autre
résidence personnelle dans la commune ;
- des militaires et élèves internes vivant dans un
établissement de la commune et ayant leur
résidence personnelle dans une autre commune.
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
Ces personnes faisant l’objet d’un double compte
sont comptées également dans la population
municipale d'une autre commune.
La population totale est la somme de la
population municipale et de la population
comptée à part.
La population sans doubles comptes est la
population totale moins les doubles comptes. Le
concept de population sans doubles comptes
est utilisé pour calculer la population d'un
ensemble de communes.
Population active
La population active regroupe la population active
occupée (appelée aussi "population active ayant
un emploi") et les chômeurs.
La mesure de la population active diffère selon
l'observation statistique qui en est faite. On peut
actuellement distinguer trois approches principales
: au sens du BIT, au sens du recensement de la
population, au sens de la Comptabilité nationale.
Population active occupée
La population active occupée ou les actifs ayant
un emploi sont les personnes qui ont une
profession et l’exercent au moment du
recensement.
Sont classées dans cette rubrique les personnes
qui aident un membre de leur famille dans son
travail (par exemple : exploitation agricole ou
artisanale, commerce, profession libérale...) à
condition que la personne aidée ne soit pas
salariée.
Les apprentis sous contrat, les stagiaires
rémunérés et les personnes qui, tout en
poursuivant leurs études, exercent une activité
professionnelle font également partie de la
population active ayant un emploi.
145
Population totale au sens de la Comptabilité
nationale
Ensemble des personnes, nationaux ou étrangers,
établies de façon durable sur le territoire
économique du pays, même si ces personnes en
sont temporairement absentes. La population
totale est calculée à une date déterminée.
Toutefois, la moyenne annuelle du nombre
d'habitants fournit une base appropriée pour
l'estimation des variables de la comptabilité
nationale ou comme dénominateur en cas de
comparaisons
Résidence principale
Une résidence principale est un logement occupé
de façon permanente et à titre principal par le
ménage. Il y a ainsi une identité entre le nombre de
résidences principales et le nombre de ménages.
Résidence secondaire
Une résidence secondaire est un logement utilisé
pour les week-ends, les loisirs ou les vacances.
Les logements meublés loués (ou à louer) pour
des séjours touristiques sont également classés en
résidences secondaires.
La distinction entre logements occasionnels et
résidences secondaires est parfois difficile à
établir, c'est pourquoi, les deux catégories sont
souvent regroupées
SAGE (Source : Agence de l’Eau Loire-Bretagne)
Le Schéma Directeur d'Aménagement et de
Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin LoireBretagne est entré en vigueur le 1er décembre
1996. C'est le cadre de cohérence pour les
Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux
(SAGE) préconisés par la loi sur l'eau du 3 janvier
1992.
Les objectifs du SAGE sont les suivants :
• il fixe les objectifs de qualité à atteindre dans
un délai donné
• il répartit l'eau entre les différentes catégories
d'usagers
• il identifie et protège les milieux aquatiques
sensibles,
• il définit des actions de développement et de
protection des ressources en eau et de lutte
contre les inondations
L'initiative revient aux acteurs locaux qui préparent
un dossier et l'adressent au préfet. Après
consultation des collectivités concernées et du
comité de bassin, le préfet :
• délimite le périmètre (unité de territoire où
s'imposent des solidarités physiques et
humaines : bassin versant, nappe d'eau
souterraine, zone humide, estuaire...)
• constitue la Commission Locale de l'Eau
(CLE). Présidée par un élu, elle est
composée pour moitié d'élus, pour un quart
de représentants des usagers et pour un
quart de représentants de l'État
A l'issue de sa préparation et après une phase de
consultation, le SAGE est approuvé par arrêté
préfectoral. Toutes les décisions prises dans le
domaine de l'eau par les services de l'État et les
collectivités
publiques
devront
alors
être
compatibles avec le SAGE. Plus de 30 SAGE ont
démarré ou sont en cours d'émergence sur le
bassin Loire-Bretagne. Le territoire vendéen est
entièrement couvert par 8 SAGE dont 5
interdépartementaux.
Secteur d'activité
Un secteur regroupe des établissements de
fabrication, de commerce ou de service qui ont la
même activité principale (au regard de la
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
nomenclature d'activité économique considérée).
L'activité d'un secteur n'est donc pas tout à fait
homogène et comprend des productions ou
services secondaires qui relèveraient d'autres
items de la nomenclature que celui du secteur
considéré. Au contraire, une branche regroupe des
unités de production homogènes.
Solde migratoire
Le solde migratoire est la différence entre le
nombre de personnes qui sont entrées sur le
territoire et le nombre de personnes qui en sont
sorties au cours de l'année. Ce concept est
indépendant de la nationalité.
Solde naturel
Le solde naturel (ou accroissement naturel ou
excédent naturel de population) est la différence
entre le nombre de naissances et le nombre de
décès enregistrés au cours d'une période. Les
mots "excédent" ou "accroissement" sont justifiés
par le fait qu'en général le nombre de naissances
est supérieur à celui des décès. Mais l'inverse peut
se produire, et l'excédent naturel est alors négatif.
Le taux d'excédent naturel pendant une période
est le rapport de l'excédent naturel à la population
moyenne de cette période. Il est aussi égal à la
différence entre le taux de natalité et le taux de
mortalité.
Statut (salariés, non salariés)
Le statut permet de distinguer les salariés des nonsalariés. La notion de statut ne s'applique qu'à la
population active ayant un emploi.
Les non-salariés comprennent les indépendants,
les employeurs ou les aides familiaux. Ces
derniers sont des personnes qui aident, sans être
salariées, un membre de leur famille qui est luimême à son compte (exploitant agricole, artisan
commerçant, industriel, profession libérale).
146
Taux d'activité
Le taux d'activité est le rapport entre le nombre
d'actifs (actifs occupés et chômeurs) et la
population totale correspondante
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de
chômeurs dans la population active (actifs occupés
+
chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en
mettant en rapport les chômeurs d'une classe
d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la
même manière se calculent des taux de chômage
par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par
niveau de diplôme ...
Remarque
Le taux de chômage diffère de la part de chômage
qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans la
population totale.
Taux d'emploi
Le taux d'emploi est la proportion de personnes
disposant d'un emploi parmi celles en âge de
travailler (15 à 64 ans). Le taux d'emploi reflète la
capacité d'une économie à utiliser ses ressources
en main-d'œuvre.
Taux de natalité
Le taux de natalité est le rapport du nombre de
naissances vivantes de l'année à la population
totale moyenne de l'année
TPU
Taxe professionnelle unique
Unité urbaine
Les limites entre territoire urbain et territoire rural
sont redéfinies à l'occasion de chaque
recensement.
L'unité urbaine est une commune ou un ensemble
de communes qui comporte sur son territoire une
zone bâtie d'au moins 2 000 habitants où aucune
habitation n'est séparée de la plus proche de plus
de 200 mètres. En outre, chaque commune
concernée possède plus de la moitié de sa
population dans cette zone bâtie.
Si l'unité urbaine s'étend sur plusieurs communes,
l'ensemble de ces communes forme une
agglomération multicommunale ou agglomération
urbaine. Si l'unité urbaine s'étend sur une seule
commune, elle est dénommée ville isolée.
Remarque
Ces seuils, 200 mètres pour la continuité de
l'habitat et 2 000 habitants pour la population,
résultent de recommandations adoptées au niveau
international.
Les frontières de ces zones coïncident dans tous
les cas avec des limites communales. En
revanche, les limites des autres circonscriptions
administratives
(cantons,
arrondissements,
départements) ne sont pas prises en compte lors
de leur délimitation.
Une même unité urbaine peut s'étendre sur deux
ou plusieurs départements. Une unité urbaine peut
même déborder des frontières nationales.
Zones
Naturelles
d’Intérêt
Ecologique
Faunistique et Floristique
Le programme ZNIEFF a été initié par le ministère
de l'environnement en 1982, il a pour objectif de se
doter d'un outil de connaissance des milieux
naturels sur l'ensemble du territoire national,
métropole et département d'outre-mer. La prise en
compte d'une zone dans le fichier ZNIEFF ne lui
confère aucune protection réglementaire.
L'inventaire distingue deux types de zones :
celles dites de type I, d'une superficie
généralement limitée, caractérisées par la
Pays du Bocage Vendéen - Diagnostic
présence d'espèces animales ou végétales
rares ou caractéristiques ;
celles dites de type II, de grands ensembles
naturels riches et peu modifiés ou qui offrent
des potentialités biologiques importantes. Les
zones de type I peuvent être contenues dans
les zones de type II
Zone d'emploi
Une zone d'emploi est un espace géographique à
l'intérieur duquel les habitants trouvent la plupart
du temps un emploi et où les établissements
trouvent la main d'oeuvre nécessaire pour occuper
les emplois qu'ils procurent.
Effectué conjointement par l'Insee et les services
statistiques du Ministère du Travail, la zone
d'emploi constitue donc un cadre géographique
adapté aux études sur l'emploi, les déplacements
quotidiens et les activités économiques. Les zones
d'emploi ont été définies en 1983 essentiellement à
partir des déplacements domicile-travail observés
lors du recensement de la population de 1982.
D'autres variables ont été prises en compte,
notamment les migrations résidentielles, la nature
de l'activité économique dominante et l'accès de la
population aux grands équipements.
Le découpage respecte nécessairement les limites
régionales, et le plus souvent les limites cantonales
(et donc a fortiori départementales). Il était
recommandé de ne pas créer de zones réunissant
moins de 25 000 actifs. Défini pour la France
métropolitaine, les zones d'emploi ont été
actualisées, en 1994, sur la base des résultats du
recensement de la population de 1990.Depuis
1994, la France métropolitaine est découpée en
348 zones d'emploi.
147
Partie 2 - LE PROJET DE TERRITOIRE
Les orientations stratégiques de la charte de Pays
SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................................................................................................... 152
MISE EN ŒUVRE DE LA DÉMARCHE ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL............................................................................................ 153
MISE EN ŒUVRE D’UNE DEMARCHE D’EVALUATION CONTINUE ....................................................................................................... 154
SYNTHESE DES ENJEUX DU TERRITOIRE................................................................................................................................... 155
AXE STRATEGIQUE N°1 – CONFORTER UN AMENAGEMENT DU T ERRITOIRE EQUILIBRÉ ET DURABLE ............................. 157
MESURE N°1 : Garantir un bon usage des sols par une gestion active du foncier.......................................................................... 158
MESURE N°2 : Soutenir qualitativement et quantitati vement les politiques d’habitat et d’urbanisme ....................................... 160
MESURE N°3 : Soutenir les mesures environnementales sur l’ensemble du territoire................................................................... 162
MESURE N°4 : Favoriser les économies d’énergie et e ncourager le développement des énergies renouvelables................ 164
MESURE N°5 : Mutualiser les expériences environneme ntales à l’échelle du territoire ................................................................. 165
MESURE N°6 : Poursuivre l’effort de désenclavement et favoriser la mobilité de tous sur le territoire..................................... 166
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
150
AXE STRATEGIQUE N°2 – IMPULSER ET ACCOMPAGNER LE DE VELOPPEMENT D’UNE ECONOMIE PERFORMANTE ET
INNOVANTE ........................................................................................................................................................................................................... 167
MESURE N°1 : Accompagner la mise en réseau des dyna miques locales ......................................................................................... 168
MESURE N°2 : Agir sur les transmissions et la créat ion d’entreprises ............................................................................................... 170
MESURE N°3 : Favoriser le maintien et l’accueil de qualité des entreprises ..................................................................................... 172
MESURE N°4 : Renforcer l’économie touristique comme facteur endogène de développement ................................................. 174
MESURE N°5 : Développer et adapter la formation des hommes et des femmes du territoire ..................................................... 177
MESURE N°6 : Expérimenter et soutenir le développem ent de nouvelles formes d’emplois........................................................ 180
AXE STRATEGIQUE N°3 - DEVELOPPER DES SERVICES DE PR OXIMITE ET UN CADRE DE VIE DE QUALITE...................... 183
MESURE N°1 : Favoriser et mutualiser les pratiques culturelles, sportives et associatives......................................................... 184
MESURE N°2 : Agir sur la préservation et la valoris ation du patrimoine ............................................................................................ 186
MESURE N°3 : Encourager et développer les services de proximité marchands et non marchands ......................................... 187
MESURE N°4 : Favoriser une politique d’accompagneme nt des personnes âgées et handicapées ........................................... 189
MESURE N°5 : Conforter l’accès aux services de sant é .......................................................................................................................... 191
MESURE TRANSVERSALE : Assurer l’organisation et l’animation du Pays et structurer son ingénierie ............................................ 192
SYNTHESE DE LA STRATEGIE ........................................................................................................................................................................ 193
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
151
I
NTRODUCTION
Le Pays du Bocage Vendéen est un territoire composé de 72 communes qui s’étend sur plus de 1 800 km2 et
représentent 143 500 habitants.
Doté d’une forte identité historique, ce territoire, marqué par une ruralité dynamique, connaît une croissance
importante de sa population et enregistre un développement économique endogène soutenu.
Le pays du bocage Vendéen est un espace bien identifié situé entre les agglomérations de Cholet, La Rochesur-Yon et Nantes, dont l’originalité réside dans son caractère multipolarisé : le territoire est composé d’un
ensemble de pôles économiques, qui sont autant d’espaces de développement favorables à un aménagement
équilibré et durable du territoire.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
152
M
ISE EN ŒUVRE DE LA DÉMARCHE ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL
L’élaboration de la charte de Pays du Bocage Vendéen se fonde sur le processus suivant :
Le diagnostic du territoire a été établi par les services du
IV - Contrat
Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen, en collaboration
avec Vendée Expansion (pour la fourniture des cartographies et
III - Actions
de données chiffrées).
Les trois chambres consulaires de Vendée ont également été
II - Stratégie
associées de façon importante à ce travail, puisqu’elles ont
chacune réalisé un diagnostic thématique dans leur domaine de
compétences respectifs.
L - Diagnostic du territoire
Les études thématiques précédemment réalisées dans certains
domaines, notamment en matière d’habitat ou d’environnement,
ont également enrichi ce travail, ainsi que de nombreux entretiens avec élus et représentants socio-professionnels du territoire.
Une présentation du diagnostic a été faite en février 2004 et le document complet a été transmis à l’ensemble des membres du
conseil de développement. Ainsi, lors des commissions thématiques qui ont suivi et où il a été constaté une forte participation,
chacun a pu débattre sur les constats effectués, apporter des rectifications ou effectuer les compléments nécessaires. Une fois
amendé, ce document a été validé par un vote unanime en Comité Syndical du Pays.
Par la suite, l’élaboration de la stratégie du territoire a donné lieu à deux réunions de travail pour chacune des commissions
thématiques du conseil de développement. Consécutivement à ces réflexions, une présentation de l’ensemble des axes
stratégiques a été faite devant l’assemblée plénière du Conseil de développement afin que chacun ait une vision globale du projet
de territoire et puisse exprimer son avis.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
153
M
ISE EN ŒUVRE D’UNE DEMARCHE D’EVALUATION CONTINUE
Afin de mettre en œuvre une action efficace et pertinente, la réalisation du projet de Pays doit être accompagnée par une démarche
d’évaluation continue. Par ailleurs, il sera important d’évaluer le projet de territoire dans sa globalité mais aussi de réaliser des
évaluations individuelles pour chacune des actions réalisées.
La mise en place de ce dispositif se décompose en trois étapes :
1 – AVANT :
La démarche d’évaluation continue démarre dès la phase d’élaboration de l’action. Outre l’estimation des moyens humains,
financiers et organisationnels qui seront mis en œuvre, les critères d’évaluation de l’action et les objectifs à atteindre devront
également être définis lors de cette phase.
Ces éléments de caractérisation initiale (coût, organisation, déroulement …) permettront par ailleurs de mesurer plus facilement
l’intérêt des actions et leur rôle au sein du projet de territoire (rôle moteur, d’accompagnement, préparatoire, expérimental…).
2 – PENDANT :
Tout au long de la réalisation des actions, une collecte périodique des informations (trimestrielle, semestrielle ou annuelle selon les
types d’actions) devra être effectuée.
Ces informations doivent permettre de rendre compte du déroulement de l’action mais aussi de mesurer les écarts par rapport aux
objectifs fixés ou aux prévisions. Ces bilans intermédiaires permettront en outre, d’effectuer des ajustements et d’anticiper des
dérapages.
3 – APRES :
Une fois les actions achevées, l’évaluation finale permet de récapituler l’ensemble du déroulement du projet, de mesurer l’impact de
l’action et les écarts par rapport aux objectifs de départ en fonction des moyens qui ont été réellement mis en œuvre. Cette dernière
phase d’évaluation permet également de pointer et d’analyser les blocages et difficultés rencontrés mais également d’observer les
effets induits du projet (positifs ou négatifs) sur son environnement.
Au final, l’ensemble de ce dispositif d’évaluation doit devenir une aide primordiale lors de l’élaboration des contrats de territoire
suivants. Enfin, ces éléments d’informations permettront également d’informer régulièrement les partenaires du Syndicat Mixte du
Pays du Bocage Vendéen sur l’avancement du projet du territoire et les résultats des actions.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
154
S
YNTHESE DES ENJEUX DU TERRITOIRE
Le diagnostic du territoire, qui a fait l’objet d’une validation par l’ensemble des acteurs (syndicat mixte et conseil de développement), a
permis de faire ressortir que le Bocage Vendéen présente les caractéristiques d’une cohésion culturelle, historique, géographique,
économique et sociale importante.
L’enjeu de la constitution du Pays est donc de valoriser sa cohésion pour faire valoir ses nombreux atouts et anticiper les
évolutions des prochaines années.
De manière synthétique, 7 enjeux majeurs ont été dégagés en conclusion du diagnostic :
•
Renforcer l’économie de services tout en confortant la singularité du territoire notamment la diversité de ses activités
économiques (agricoles, industrielles, artisanales et commerciales)
– Actions répondant à l’enjeu de la transmission d’entreprises (agricoles, artisanales et industrielles)
– Favoriser l’accueil et le développement d’entreprises
– Formalisation de la mise en réseau des entreprises par filières – meilleure articulation avec la recherche et l’enseignement
•
Favoriser les actions de formation
– Augmentation des qualifications
– Meilleure gestion de l’adéquation entre offre et emploi (aussi bien pour les entreprises que les organismes de formation)
– Favoriser la formation professionnelle tout au long de la vie (actions de reconversion, formation continue…)
•
Développer et structurer l’économie touristique
– Développement de l’offre de services et la mise en marché de produits touristiques (articulation activités/hébergements,
infrastructures…)
– Structuration de l’accueil
•
Déployer une politique de l’habitat volontariste
– Répondre aux besoins différenciés de populations diverses (accès à la propriété, locatifs, handicaps…)
– Maîtriser les prix et la pression foncière
– Accueil des nouvelles populations
– Développer le souci de la qualité architecturale et urbanistique des constructions
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
155
•
Mettre en œuvre une politique de services à la personne
- Pour accompagner l’installation de nouvelles populations en terme d’infrastructures scolaires et périscolaires, de loisirs (sports,
culture)
- Pour accompagner le mouvement de vieillissement de la population et la volonté de maintien à domicile des personnes âgées
- Pour répondre aux besoins d’infrastructures adaptées pour les personnes handicapées
•
Maîtriser le foncier et la cohabitation entre ses différentes utilisations
– Afin de répondre aux besoins de chaque acteur tout en assurant un développement équilibré du territoire (zones agricoles,
habitat, zones d’activités économiques, grandes infrastructures…)
•
Mettre en œuvre une politique de développement durable forte et transversale
– Afin que le développement du territoire soit envisagé à l’aune de la préservation et la mise en valeur de son environnement
pour les générations futures
Au vu de ces enjeux, le projet de territoire a été discuté au sein des commissions thématiques du conseil de développement. Ce
projet doit matérialiser l’ambition du territoire :
Favoriser un modèle de développement territorial et économique équilibré et attractif
Elaboré en commissions thématiques, débattu en assemblée plénière du conseil de développement et validé par le Comité Syndical
du Pays, ce projet de territoire correspond bien à une volonté commune de l’ensemble des acteurs du territoire.
Trois orientations stratégiques structurent cette volonté :
Axe 1. Conforter un aménagement du territoire équilibré et durable
Axe 2. Impulser et accompagner le développement d’une économie performante et innovante
Axe 3. Développer des services de proximité et un cadre de vie de qualité
Ces trois axes stratégiques ont ensuite été déclinés en mesures qui constituent le cadre des actions futures du Contrat de Pays.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
156
AXE STRATEGIQUE N°1 – CONFORTER UN AMENAGEMENT DU TERR ITOIRE
EQUILIBRÉ ET DURABLE
Le développement du territoire ne peut s’envisager sans tenir compte des spécificités de ce territoire et de ses richesses
naturelles. A ce titre, la volonté des acteurs du territoire est de maintenir un équilibre durable au sein du Pays du Bocage
Vendéen, équilibre qui se fonde sur le caractère multipolarisé du territoire mais aussi sur la qualité de son environnement.
Dans un contexte générateur d’une pression foncière importante, le territoire doit répondre à un triple enjeu :
- Maîtriser l’impact de l’urbanisation (zones d’habitat) et des infrastructures (zones économiques, axes de
communications, équipements sportifs ou culturels…) sur leur environnement (agriculture, milieux naturels…)
- Accueillir de nouvelles populations par la mise en oeuvre d’une politique quantitative mais aussi qualitative en faveur
de l’habitat
- Améliorer l’accessibilité et favoriser la mobilité et les déplacements sur le territoire en développant un réseau routier de
qualité
Afin de répondre à ces enjeux, il est indispensable que le territoire du Pays du Bocage Vendéen se donne les moyens d’un
aménagement cohérent et équilibré mais aussi respectueux de l’environnement et de l’identité des villes et villages qui le
composent. L’urbanisation de notre territoire doit aujourd’hui se renouveler afin de concilier au mieux développement
économique, habitat de qualité et cadre de vie préservé.
Les relations de complémentarité entre les Villes-centres de canton et les Communes rurales se modifient notamment du
fait de l’amélioration de la qualité de la desserte routière mais aussi du fait du développement de zones d’activités ou
d’habitations importantes. La prise en compte de ces évolutions dans les projets d’aménagement des villes et des villages
du Pays est donc une nécessité, afin d’assurer un aménagement harmonieux du territoire.
Toutefois, cette politique d’aménagement repose davantage sur de l’incitation, de l’information et du conseil que sur des
contraintes. Ce n’est donc que dans une perspective de long terme que peuvent s’envisager ces orientations.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
157
MESURE N°1 : Garantir un bon usage des sols par une gestion active du foncier
AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire
équilibré et durable
ENJEU : Répondre aux besoins des différentes activités tout en
assurant un développement équilibré du territoire entre ses différents
usages
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
La maîtrise du foncier constitue un des enjeux essentiels d’un
territoire. Au sein du Pays du Bocage Vendéen, du fait d’une
croissance démographique et d’un développement économique
soutenu, la pression sur le foncier s’exerce de plus en plus fortement.
Cette pression foncière se traduit notamment par la réduction des
surfaces agricoles mais aussi par une augmentation forte des prix.
En conséquence, il importe de définir un bon usage des sols, dans le
respect des contraintes particulières de chacune des activités
(agriculture, développement économique, accueil de nouvelles
populations). Soucieux de ne pas assister de façon impuissante à la
consommation de l’espace, le Pays du Bocage Vendéen envisage, audelà des nécessaires concertations qui s’imposent en ce domaine,
d’agir de façon volontariste sur la gestion du foncier, notamment en
dotant le territoire d’outils d’analyse, d’observation et d’anticipation.
Un habitat fortement consommateur d’espace
L’attractivité résidentielle croissante du territoire, notamment due aux
bassins d’emplois dynamiques qui le composent, est un facteur
important de la progression de la pression foncière au sein du Pays du
Bocage Vendéen. Or, si le territoire veut continuer à attirer et à
accueillir des populations jeunes et actives, le prix des terrains devra
être maintenu à un niveau acceptable afin de permettre à de jeunes
ménages d’accéder à la propriété.
Toutefois, cette aspiration des habitants du Pays à l’accession à la
propriété dans un habitat horizontal de type individuel constitue un
facteur de consommation grandissante d’espaces péri-urbain et devra
donc être maîtrisé.
Des infrastructures qui se développent
Le développement du territoire passe également par la mise en place
d’infrastructures nouvelles telles que des voies de communication, des
zones économiques ou des services de proximité (salles de sport,
écoles,
établissements
pour
personnes
âgées…).
Bien
qu’indispensable pour accompagner la croissance de la population,
ces infrastructures nécessitent néanmoins des emprises foncières non
négligeables sur l’équilibre du territoire.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
158
OBJECTIFS :
Une préoccupation majeure pour le monde agricole
Malgré la vague importante de départ à la retraite prévue dans les
prochaines années, la recherche de foncier reste une préoccupation
majeure pour les nombreux exploitants agricoles du Bocage.
La forte concentration des productions hors sols dans le Bocage
implique en effet de trouver des surfaces importantes afin d’épandre
les rejets azotés et phosphorés que les réglementations européennes
obligent à résorber. La recherche de terres a également pour objet
d’amortir les baisses des aides engendrées par la nouvelle PAC.
Par ailleurs, non seulement les agriculteurs sont en concurrence entre
eux mais ils doivent aussi composer avec les autres utilisateurs du sol.
Cela se traduit par une forte spéculation, peu favorable à l’installation
de jeunes confrontés à une envolée des prix.
Enfin, le prélèvement de surfaces agricoles, pour satisfaire les besoins
d’urbanisation ou d’infrastructures, fragilise fortement les exploitations
touchées (perte de primes, perte de surfaces d’épandage, remise en
cause de l’exploitation…).
Afin de réussir au mieux ce difficile exercice de gestion de l’espace, le
Pays du Bocage Vendéen doit se doter d’une politique forte et d’outils
performants en la matière.
Il apparaît nécessaire, à ce titre, que le Pays soutiennent les outils
d’analyse et d’anticipation qui pourront être mis en œuvre sur tout ou
partie de son territoire, en collaboration avec les acteurs locaux
concernés (chambre d’agriculture, CAUE…).
Enfin, il semble important que les Communes du Pays, ainsi que les
différents acteurs concernés (agriculteurs, chefs d’entreprises
habitants, bailleurs sociaux, …) puissent échanger leurs réflexions en
matière d’urbanisme afin d’éviter un développement urbanistique
désordonné et de maintenir l’équilibre qui donne au territoire toute son
attractivité actuelle.
ACTIONS ENVISAGEES :
Doter le territoire d’outils d’analyse, d’anticipation et d’évaluation
Mettre en place des formations dans le domaine de l’urbanisme pour
les acteurs locaux et les élus
Mise en œuvre de politique de réserves foncières
Soutien à la mise en place du SIG sur le territoire
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
159
MESURE N°2 : Soutenir qualitativement et quantitativement les politiques d’habitat et d’urbanisme
AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire
équilibré et durable
ENJEU : Adapter l’habitat aux besoins des populations dans le
respect de l’identité du territoire
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Afin d’accompagner le développement économique et l’attractivité
résidentielle du territoire, le Pays doit se donner les moyens
d’accueillir de nouvelles populations.
Depuis quelques années, les collectivités du Pays ont mis en œuvre
une politique active en matière d’habitat, par la mise en place de
PLH ou encore d’actions de réhabilitation du parc privé dans le
cadre d’opération de type OPAH.
Si l’effort doit aujourd’hui être maintenu dans ces domaines, il doit
également se porter sur la mise en place d’une offre diversifiée
adaptée aux besoins multiples des populations. Le développement
du logement locatif ou l’adaptation des logements au handicap
seront notamment des objectifs importants pour le territoire.
Par ailleurs, il apparaît également nécessaire d’être vigilant à ce
que l’accueil de ces nouvelles populations se fasse de manière
maîtrisée et organisée afin de faciliter leur intégration et de
préserver l’équilibre territoriale du Pays.
Enfin, les outils d’analyse et d’anticipation doivent être maintenus et
développés afin d’anticiper les évolutions à venir et de pouvoir y
répondre de façon satisfaisante pour tous.
OBJECTIFS :
Soutien au développement de l’offre de logement
Le développement du territoire ne peut se réaliser si l’adéquation
entre la demande et l’offre de logements n’est pas atteinte. Malgré
les tensions sur le foncier, le Pays du Bocage Vendéen doit être en
mesure de proposer de nouveaux logements aux populations qui
souhaitent venir s’implanter sur son territoire. Il apparaît nécessaire
d’envisager deux actions : l’une sur la planification relative à la
politique du logement et de l’urbanisation (Plan Local de l’Habitat,
Plan Local d’Urbanisme…), l’autre sur la maîtrise du foncier, à
travers l’acquisition de terrains destinés à l’implantation de
logements.
Par ailleurs, l’accueil de ces nouvelles populations exige une
politique concertée de la part des élus locaux afin de soutenir une
urbanisation maîtrisée, de qualité et diversifiée.
La maîtrise des extensions des bourgs et villages par la mise en
place de PLU structurés et cohérents avec les communes
limitrophes doit permettre, par exemple, d’éviter la création d’un
pôle de constructions important sans lien avec le bourg ancien.
L’extension des lotissements doit donc être pensée afin de
construire un territoire harmonieux et équilibré. Les élus doivent, sur
ce point, pouvoir être accompagnés dans leurs réflexions.
Enfin, il importe de mettre en œuvre les projets relatifs à l’accueil
des gens du voyage, dans le respect des contraintes
réglementaires qui prévalent dans ce domaine.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
160
Au vu du déséquilibre global du marché, un soutien doit être
apporté au développement de l’offre locative privée comme
publique, ainsi qu’à l’amélioration qualitative des logements
existants. Il s’agit de coordonner l’action des Communautés de
Communes en matière d’habitat locatif, de renforcer l’offre de
logement social.
Le Pays du Bocage Vendéen pourrait également se doter d’une
Charte Architecturale et Paysagère, outil incitatif à destination des
communes, des EPCI et des citoyens. En effet, l’amélioration du
cadre de vie dans les communes du Bocage passe par
l’amélioration de la qualité architecturale des constructions mais
aussi par la valorisation de l’héritage paysager.
La mise en oeuvre des préconisations de cette Charte
Architecturale et Paysagère participerait ainsi au renforcement de
l’identité du Pays du Bocage.
Impulser une politique incitative d’adaptation des logements
aux handicaps
Embellir le patrimoine public et privé
Développer le parc de logement locatif privé et public
La construction de logements doit intégrer les problématiques
spécifiques relatives aux personnes handicapées ou à mobilité
réduite. Qu’il s’agisse de constructions neuves ou anciennes, il
convient de mettre aux normes les logements afin de pouvoir
disposer d’un parc suffisant de logements accessibles pour tous.
Préserver l’identité des villes et villages tout en organisant les
moyens d’un accueil de nouvelles populations
Les actions de planification de l’habitat et de maîtrise du foncier
doivent se doubler d’une politique sur la qualité du bâti et l’identité
architecturale. Cet effort sur la qualité devant se traduire par la
qualité architecturale des logements construits qui à bien des
égards, sont la signature du territoire ; de même, la poursuite des
politiques relatives à la préservation du patrimoine bâti ancien
(opération façades) ou de réhabilitation de logements anciens
s’avère nécessaire.
L’identité du territoire provient aussi des matériaux utilisés. Il est
donc important de faciliter la transmission des savoirs requis
notamment par l’organisation de formations ou la diffusion de
plaquettes de sensibilisation regroupant des informations
réglementaires, pratiques et techniques.
Espaces publics et espaces privés forment un tout dans l’image que
donne une ville ou un village. Ainsi, l’aménagement réussi des
espaces publics motive les propriétaires des espaces privés à
valoriser leur patrimoine.
Toutefois, il reste nécessaire de mener des opérations collectives
qui incluent à côté d’une incitation financière, un conseil aux
particuliers. Des opérations telles que l’aide au ravalement des
façades, la rénovation des vitrines commerciales ou encore la
requalification de bâtiments agricoles ou industriels désaffectés,
doivent par exemple être soutenues sur le territoire.
ACTIONS ENVISAGEES :
Mise en oeuvre d’observatoires de l’habitat
Actions de sensibilisation et d’incitation en faveur de l’habitat adapté
Création de logements adaptés
Développement du parc de logements locatifs
Aide à l’amélioration de l’habitat
Amélioration de la qualité esthétique et fonctionnelle des bourgs
Actions de sensibilisation au paysage et à l’architecture
Aide à la réhabilitation des vitrines et façades des artisans et
commerçants
Aide à l’insertion des bâtiments agricoles, artisanaux et industriels
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
161
MESURE N°3 : Soutenir les mesures environnementales sur l’ensemble du territoire
AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire
équilibré et durable
ENJEU : Mettre en œuvre des politiques actives de préservation de
l’environnement
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
2 – l’eau et l’assainissement
Afin de faire face à la croissance de l’urbanisme, le territoire devra
mettre en œuvre une politique d’assainissement qui anticipe les
besoins de traitement des eaux usées. Dans le respect des
contraintes réglementaires, le Pays devra notamment soutenir la
mise en place des Services Publics d’Assainissement Non Collectif
(SPANC), ou la restructuration de systèmes d’assainissement
collectif.
Afin de participer à une préservation active de l’environnement, le
Pays du Bocage Vendéen souhaite se mobiliser dans trois champs
d’intervention.
Enjeu important pour l’ensemble des acteurs du Pays, cette
préservation vise tout aussi bien à satisfaire aux obligations
réglementaires qu’à préserver, restaurer et valoriser le patrimoine
naturel du Pays.
Toutefois, le Pays du Bocage Vendéen n’entend pas limiter son
action au respect de la réglementation environnementale. C’est
pourquoi, d’autres politiques doivent être mises en œuvre,
notamment dans le domaine de l’entretien de la qualité paysagère
et hydraulique des cours d’eau (lits, berges, ouvrages…).
OBJECTIFS :
Enfin, la préservation et la valorisation de l’environnement passent
également par une amélioration de la qualité des eaux. A ce titre,
les orientations et actions définies dans le cadre des Schémas
d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) doivent contribuer
à cette amélioration sur les bassins versants concernés.
1 – la politique des déchets
Au vu des enjeux importants que le traitement des déchets
représente, le soutien à des politiques en faveur d’une meilleure
valorisation de ceux-ci (déchetterie, plate-forme de compostage, à
titres d’exemples) doit être encouragé.
Le Pays sera également attentif à la prise en compte de la
problématique des déchets agricoles, industriels et artisanaux afin
que des politiques cohérentes et efficaces soient mises en place.
3 – Agir sur la préservation et la valorisation des milieux
naturels
Le Pays du Bocage Vendéen est un territoire dont un certain
nombre de sites naturels sont encore préservés. Ainsi, afin de
pérenniser l’existence de ces sites et de les valoriser, le Pays doit
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
162
contribuer à la mise en place de mesures de sensibilisation et de
gestion.
Par ailleurs, dans le cadre des mesures de protection du patrimoine
naturel, l’Etat pour les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêts
Ecologiques, Faunistiques et Floristiques) et le département pour
les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ont identifié des sites à
préserver. Il faut permettre aux habitants du Pays et aux touristes
de découvrir la richesse et la diversité de ces sites dans le respect
de ces zones fragiles. Cette valorisation, qui vise à sensibiliser,
informer et former le grand public à l’environnement, passe par des
actions de natures différentes : création de sentiers pédagogiques,
mise en place d’actions d’éducation au patrimoine, aménagement
de sites, sont autant de projets qu’il est nécessaire de soutenir.
ACTIONS ENVISAGEES :
Soutenir les politiques de gestion et de traitement des déchets
Soutenir une mise en œuvre concertée des SPANC
Prévoir les capacités de traitement des eaux usées nécessaires à la
croissance de la population
Soutenir les projets éducatifs de sensibilisation
Restaurer les paysages dégradés
Soutenir les actions des SAGE en faveur de la qualité de l’eau
Valoriser les espaces naturels et des sites naturels remarquables
Favoriser le traitement des friches industrielles ou agricoles
En matière d’entretien des haies et des sentiers (afin d’éviter leurs
disparitions), la réflexion doit associer les élus et les utilisateurs des
espaces (pêcheurs, agriculteurs, club sportifs, associations de
protection de l’environnement…). L’entretien des terres ingrates
(coteaux, berges des rivières…) doit également être favorisé afin de
proposer un cadre environnemental de qualité pour tous. Par
ailleurs, l’ouverture des pistes cyclables et des chemins de
randonnées équestre et pédestre doit aussi conforter la politique de
valorisation du paysage.
Enfin, il semble important d’intégrer les sites d’activités
(implantation artisanales, industrielles ou commerciales en
périphérie des zones urbanisées) dans leur environnement par des
actions de requalification paysagère ou de traitement des friches
agricoles ou industrielles.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
163
MESURE N°4 : Favoriser les économies d’énergie et encourager le développement des énergies
renouvelables
AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire
équilibré et durable
ENJEU : Maîtrise de l’énergie et développement des énergies
renouvelables
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Conscient des nouveaux enjeux environnementaux liés au
renchérissement du baril de pétrole, à l’épuisement des ressources
des énergies fossiles et aux effets néfastes des gaz à effet de serre,
le Pays du Bocage Vendéen souhaite mener des actions de
sensibilisation à la maîtrise des énergies et de développement des
énergies renouvelables.
de certains matériaux notamment en matière d’isolation des
habitations.
En outre, ce soutien aux énergies renouvelables doit également
conduire à favoriser les projets qui permettent l’utilisation des
ressources locales, notamment à travers la valorisation de la filière
bois. Le Pays du Bocage Vendéen compte en effet une ressource
en bois (forêts, haies bocagères…) qui pourrait être exploitée pour
fournir une matière première de proximité tout en ayant un impact
positif sur la gestion de l’espace (entretien des haies et des
forêts…). En effet, malgré un coût d’investissement assez élevé, les
chaudières bois présentent néanmoins de nombreux avantages
environnementaux et économiques par rapport à l’utilisation de
combustibles fossiles.
OBJECTIFS :
ACTIONS ENVISAGEES :
Par la mise en œuvre de moyens de sensibilisation du public
(communication, expositions, manifestations…) mais aussi
d’incitations financières, l’objectif est d’encourager les acteurs
publics et privés du territoire à mettre en place des
modes alternatifs de chauffage ou de chauffe-eau tels que la
géothermie, le solaire ou le bois.
Sensibilisation du public (communication, information, accueil,
conférence…)
En parallèle la sensibilisation devra également porter sur la maîtrise
de l’énergie et sur les économies pouvant être réalisées par tous
(consommation d’eau et d’électricité notamment), grâce à des
habitudes simples de la vie quotidienne, mais aussi par l’utilisation
Formation des artisans
Equiper un nombre significatif de logements et de locaux divers
(entreprises, établissements médico-sociaux, administrations,
services publics…) en moyens de chauffage alternatifs et en
isolation par l’octroi de subventions incitatives
Aide à la mise en place de la filière bois-énergie sur le Pays
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
164
MESURE N°5 : Mutualiser les expériences environnementales à l’échelle du territoire
AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire
équilibré et durable
ENJEU :
Favoriser la mise en commun des réflexions et
expériences en cours sur le territoire
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
De nombreux acteurs du territoire, que ceux-ci soient publics ou
privés, conduisent des actions de sensibilisation aux bonnes
pratiques environnementales dans des domaines aussi variés que
l’eau, les déchets, l’assainissement, le traitement des effluents, les
économies d’énergies, la préservation des paysages…
Les préoccupations environnementales étant partagées par tous, il
apparaît essentiel, dans une logique de cohérence mais aussi de
pertinence et d’efficacité de l’action publique, de favoriser la mise
en commun des réflexions et expériences en cours sur le territoire.
OBJECTIFS :
Sans affirmer qu’il existe dans chaque domaine, une solution
unique à généraliser sur l’ensemble du territoire, des échanges
d’expériences pourraient permettre d’attirer l’attention sur des
problèmes non encore pris en compte dans certaines zones, de
faire évoluer des pratiques ou encore de conduire à améliorer
l’efficacité d’actions en cours en évitant les écueils et difficultés
auxquels d’autres se sont confrontés.
Dans des domaines d’actions nouveaux, tels que la gestion des
SPANC par exemple, ces échanges pourraient également
permettre de travailler avec plus d’efficacité (en terme de temps
mais aussi financièrement), de partager les résultats d’études ou de
recherches communes plutôt que de les multiplier, chacun de son
coté.
Cette démarche de travail en commun, de diffusion d’information et
de mutualisation des réflexions à l’échelle du territoire devra
permettre de faire bénéficier à tous des connaissances et
expériences de l’ensemble des acteurs du territoire dans une
logique d’amélioration continue des pratiques environnementales.
ACTIONS ENVISAGEES :
Groupes de travail thématiques (réalisation d’études,
expérimentations …)
Guide de bonnes pratiques
Expositions itinérantes
Bourses d’expériences
Réalisation de supports de communication communs
Formations des acteurs locaux et élus…
Partenaires :
ADEME, chambres consulaires, agriculteurs, associations de
sauvegarde et de sensibilisation à l’environnement…
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
165
MESURE N°6 : Poursuivre l’effort de désenclavement et favoriser la mobilité de tous sur le territoire
AXE STRATEGIQUE N°1 : Conforter un aménagement du territoire
équilibré et durable
ENJEU : Proposer des infrastructures de transports performantes
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Le Pays du Bocage Vendéen est actuellement en passe d’achever
son désenclavement routier. Il est désormais bien intégré au sein
de l’espace régional notamment grâce aux deux autoroutes
vendéennes qui se croisent au cœur de son territoire. Toutefois,
des compléments et améliorations sont encore à apporter
notamment en termes d’accès aux échangeurs, aux transports
ferroviaire et aéroportuaire.
OBJECTIFS ET ACTIONS ENVISAGEES :
Compléter le désenclavement routier
Afin de compléter le désenclavement routier du Pays du Bocage
Vendéen, deux types d’actions semblent prioritaires. Il s’agit tout
d’abord de travaux d’amélioration du réseau secondaire afin
notamment, d’en améliorer la sécurité. L’allongement et la
multiplication des déplacements domicile-travail implique en effet
une utilisation beaucoup plus importante de ces axes routiers.
Par ailleurs, dans un souci de fluidité du trafic mais également de
sécurité, la mise en œuvre de voies de contournement et de
déviations devra se poursuivre.
Ainsi, l’ensemble de ces améliorations devrait conduire à chaque
Commune du territoire d’être reliée à un échangeur autoroutier en
moins de 15 minutes.
Amélioration de la desserte ferroviaire
Le Pays du Bocage Vendéen souffre d’une desserte ferroviaire
faible qui n’est pas de nature à favoriser le développement de ce
mode alternatif de transport. La mise en place de fréquences plus
élevées pourrait permettre d’améliorer la valorisation économique
des lignes existantes notamment pour les déplacements domiciletravail des actifs. Il en est de même concernant le transport des
marchandises pour lequel la régularité et la fréquence des liaisons
est primordial pour les entreprises utilisatrices.
Accès à l’aéroport de Notre Dame des Landes
Les élus et acteurs du Pays affirment la nécessité de la réalisation
de franchissements supplémentaires de la Loire en amont et en
aval de Nantes afin de permettre un accès performant à la nouvelle
plate-forme aéroportuaire de Notre Dame des Landes.
Favoriser la mobilité au sein du territoire pour des populations
particulières telles que les personnes âgées
Si le désenclavement est aujourd’hui en partie surmonté, il reste
que la mobilité sur le territoire, notamment pour ce qui relève de
l’accès aux équipements et aux services, n’est pas nécessairement
offerte à tous les publics.
Par ailleurs, le caractère essentiellement rural du territoire ne
permet pas d’envisager la mise en place de modes de transports
collectifs. Face à ce constat, le développement de services de
transports à la demande pourrait être une solution. Fonctionnant
grâce à un partenariat établi entre les compagnies de taxi locales et
les collectivités, ce dispositif, déjà mis en œuvre sur une partie du
territoire, permet de répondre au plus près aux besoins exprimés.
Cette politique marquera une attention toute particulière à des
populations spécifiques telles que les personnes âgées ou les
handicapées, pour lesquelles l’accès aux services de base
constitue parfois une réelle difficulté.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
166
AXE STRATEGIQUE N°2 – IMPULSER ET ACCOMPAGNER LE DEVEL OPPEMENT
D’UNE ECONOMIE PERFORMANTE ET INNOVANTE
Le développement d’un tissu économique performant constitue l’une des priorités majeures du Pays du Bocage
Vendéen. Même si la vocation du Pays ne consiste pas à se substituer aux différents acteurs existants, il souhaite avoir
une participation active dans ce domaine. Le Pays entend jouer pleinement son rôle notamment dans la mise en réseau
des entreprises, le soutien à la création et à la reprise d’activités, la formation des hommes et des femmes du territoire,
mais aussi dans le renforcement de l’offre touristique.
Tout d’abord, face à une logique concurrentielle de plus en plus intense et afin de renforcer la compétitivité des
nombreuses PME- PMI qui composent le tissu économique du Bocage Vendéen, il semble intéressant de favoriser le
développement de synergies entre les acteurs du territoire et d’accompagner la mise en réseau des dynamiques locales.
En outre, au regard de la pyramide des âges des chefs d’entreprise locaux, les questions de la transmission mais aussi
de la création d’entreprises sont à prendre en compte de façon primordiale. Ayant pour objectif le développement de
l’emploi et de la dynamique économique sur le territoire, le Pays doit également se doter des conditions d’accueil
nécessaires à l’implantation et à la croissance des entreprises sur son territoire.
A ce titre, dans le domaine touristique, la structuration de l’offre des différents acteurs doit se poursuivre au sein du Pôle
Touristique du Bocage Vendéen. Facteur important de développement endogène, l’économie touristique doit en effet être
soutenue.
Par ailleurs, le Pays devra également répondre aux problématiques de recrutement des entreprises mais aussi à celles
de qualification ou de reconversion des actifs. Les mutations économiques récentes imposent en effet aujourd’hui de
mettre en œuvre une politique importante en matière de formation par des dispositifs favorisant l’adéquation avec les
besoins des entreprises locales (reconnaissance des acquis de l’expérience, actions de qualification, formations de
proximité…).
Enfin, conscient que la compétition économique actuelle entraîne également des phénomènes d’exclusion, le Pays du
Bocage Vendéen souhaite accompagner les démarches d’insertion professionnelle et sociale des personnes en difficulté
mais aussi celles souffrant d’un handicap.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
167
MESURE N°1 : Accompagner la mise en réseau des dynamiques locales
AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner
développement d’une économie performante et innovante
le
ENJEU : Renforcer la compétitivité des entreprises industrielles par
filière
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Territoire fortement industriel, le Pays du Bocage Vendéen a été le
théâtre
d’un
développement
économique
endogène
particulièrement fort et original. Très longtemps enclavé, sans atout
ni richesse particulière, ce territoire est pourtant passé d’une société
rurale profondément enracinée à une économie industrielle
performante et dynamique composé de nombreuses PME mais
aussi de grands groupes de renommée nationale.
Entre 1975 et 2003, pendant que la France perdait 1/3 de ses
emplois industriels, la Vendée en gagnait plus de 17 000 (soit
+40%). Entre 1995 et 2003, les effectifs salariés de l’industrie du
Pays du Bocage Vendéen ont ainsi augmenté de 30%.
Certains secteurs d’activités tels que l’agroalimentaire, les
industries des métaux ou le secteur chimie-caoutchouc-plastique
ont fortement participé à ce dynamisme économique et sont à
l’origine de fortes créations d’emplois.
Toutefois, malgré le dynamisme de l’emploi industriel, le Pays subit
aussi le choc de la mondialisation et d’une 4ème vague de
désindustrialisation qui secoue le tissu économique français.
OBJECTIFS :
L’exercice de prospective et de discernement nécessaire à
l’élaboration de cette charte de Pays amène les acteurs du territoire
à se pencher sur le fonctionnement du tissu économique local et à
constater qu’il se rapproche fortement de ce que l’on appelle
« Systèmes de Productions Localisés », « District » ou encore
« Clusters ».
Les « SPL » correspondent à une organisation productive
particulière localisée sur un territoire correspondant généralement à
un bassin d'emploi. Cette organisation fonctionne comme un réseau
d'interdépendances constituées d'unités productives ayant des
activités similaires ou complémentaires qui se divisent le travail
(entreprises de production ou de services, centres de recherche,
organismes de formation, centres de transfert et de veille
technologique, etc.)23.
Marqués par un ancrage historique fort, les SPL présentent une
collaboration importante entre entrepreneurs qui puisent dans un
tissu de relations informelles. Grâce à leur esprit entrepreneurial et
leurs modes originaux de financement, ces regroupements
géographiques d'entreprises dans un ou plusieurs secteurs
d'activité sont marqués par leur capacité d'adaptation aux
évolutions des marchés et leurs faibles taux de chômage.
23
Source : "Les systèmes productifs locaux" - Datar, La Documentation française,
Paris 2002
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
168
Sur le territoire du Pays du Bocage Vendéen, des réseaux informels
de coopération et de solidarité peuvent être observés et de
nombreuses similitudes existent avec ces modèles particuliers de
structuration économique.
Face au mouvement de mondialisation et de concurrence
exacerbée, il semble intéressant d’étudier si la formalisation des
réseaux existants pourrait permettre d’accroître la performance
globale du territoire et des entreprises.
ACTIONS ENVISAGEES :
Développer les synergies interentreprises
Animer le réseau des chefs d’entreprise par l’organisation de
rencontres, de conférences
Mise en œuvre de projets communs, d’actions collectives
(opérations commerciales, réponse groupée à des appels d’offres,
plan de formations, accès à la recherche appliquée …)
En effet, l’une des caractéristiques majeures de l’économie
aujourd’hui réside dans la dissociation qui existe entre l’ensemble
des acteurs : sites de formation, sites de production et sites de
recherche. Le principe viserait à l’échelle du territoire, à mutualiser
les efforts de chacun à travers une mise en réseau de tous ces
partenaires afin de renforcer la cohésion et le dynamisme du tissu
économique local.
Il s’agit donc essentiellement d’un patient travail de mise en
synergie et d’accompagnement de tous ces acteurs sans se
substituer à l’action des associations existantes ou chambres
consulaires dans ce domaine.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
169
MESURE N°2 : Agir sur la transmission et la création d’entreprises
AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner
développement d’une économie performante et innovante
le
ENJEU : Maintien de l’emploi et de la dynamique économique sur
le territoire
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
En 2004, la CCI recensait dans le Pays du Bocage Vendéen, une
soixantaine d’entreprises qui représentaient plus de 17 000 emplois,
dont le chef d’entreprise avait plus de 55 ans. Dans l’artisanat, 40%
des salariés ont un chef d’entreprise de plus de 50 ans. Enfin, dans
le domaine agricole, le constat n’est guère différent. Plus de 20%
des chefs d’exploitations avaient plus de 55 ans en 2000 et les
nouvelles installations ne suffisent pas à assurer le renouvellement
des générations.
Face à ces constats, l’enjeu de la création/reprise d’entreprises
apparaît essentiel pour le Pays du Bocage Vendéen.
Depuis 1999, avec 155 immatriculations d’entreprises artisanales
enregistrées chaque année, le Pays du Bocage Vendéen attire une
entreprise sur cinq sur le total des installations artisanales
vendéennes.
Le diagnostic a également révélé une accélération de la
création/reprise d’entreprises artisanales depuis 2002 (+20% entre
2002 et 2003 et +25% entre 2003 et 2004).
Afin de conserver les emplois et d’en créer de nouveaux, il apparaît
donc essentiel de soutenir les porteurs de projets.
Cependant, le maintien de ces emplois sur le territoire dépend de la
transmissibilité des entreprises mais aussi de la stratégie de
développement du repreneur. En effet, certaines entreprises à
céder peuvent intéresser des grands groupes qui souhaitent élargir
leur zone de chalandise et éliminer des concurrents. Toutefois, ce
type de rachat amène également à des effets de concentration, de
fuite des sièges sociaux et ne garantit pas toujours la pérennité des
emplois à terme.
La transmission et la reprise d’entreprises constituent ainsi un enjeu
crucial pour le territoire en termes d’emplois. C’est également un
facteur majeur du maintien du dynamisme économique et de l’esprit
d’entreprise local. Il apparaît donc essentiel d’agir en la matière en
complétant les dispositifs déjà mis en place par différents acteurs
(chambres consulaires, associations…) du territoire.
OBJECTIFS :
Organiser l’accompagnement et le soutien aux créateurs et
repreneurs
La création d’une plate-forme d’initiative locale (PFIL) à l’échelle du
Pays pourrait permettre de mettre en œuvre une action coordonnée
de soutien aux créateurs ou repreneurs d’entreprises sur l’ensemble
des communes du territoire.
L’objectif d’une plate-forme est triple :
- Accueillir et accompagner des porteurs de projets dans la
constitution de leur dossier
- Accorder des prêts d’honneur sans intérêt ni garantie
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
170
- Mettre en place un parrainage des nouveaux entrepreneurs par
des chefs d’entreprises locaux dans les premières années de
l’existence de leur entreprise
La mise en œuvre de partenariats avec les différents intervenants
dans le domaine (chambres consulaires, boutique de gestion, ADIE,
association de chefs d’entreprises…) permettrait par ailleurs de
répondre de façon cohérente aux besoins techniques des porteurs
de projets (aspects juridiques, comptables, réglementaires…).
Des permanences ou des actions communes pourraient également
être réalisées notamment dans le domaine de la sensibilisation des
jeunes à la création d’entreprises, de l’accueil et de l’orientation des
porteurs de projet.
ACTIONS ENVISAGEES :
Favoriser la fluidité des processus de reprise (accompagner les
cédants potentiels, mettre en relation cédants et repreneurs…)
Création d’une Plate-Forme d’Initiative Locale
Parrainage des porteurs de projets par des chefs d’entreprises
expérimentés
Suivi et accompagnement des entreprises nouvellement installées
Sensibiliser les jeunes et demandeurs d’emplois à la création
d’entreprises
Favoriser et accompagner la transmission d’entreprises
En partenariat avec les chambres consulaires, il apparaît essentiel
de soutenir les dispositifs de détection et d’accompagnement des
cédants (anticipation de la cession) ainsi que les systèmes de mise
en relation avec des repreneurs potentiels (actions de
sensibilisation, de formation, de conseil…).
Cette volonté d’agir sur la création/reprise d’entreprises devra
également être accompagnée d’actions sur l’immobilier comme
définies dans la mesure suivante.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
171
MESURE N°3 : Favoriser le maintien et l’accueil de qualité des entreprises
AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner
développement d’une économie performante et innovante
le
ENJEU : Développer les conditions nécessaires à l’implantation et
au développement d’entreprises sur le territoire
Pays doit également mettre en place une politique en faveur de
l’immobilier d’entreprises afin de permettre à des entreprises
nouvellement créées d’effectuer leur première installation sur le
territoire.
OBJECTIFS :
Aménager et qualifier les zones d’activités dans un souci de
diversité et de complémentarité
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Le Pays du Bocage Vendéen bénéficie d’un développement
économique majoritairement endogène mais il a également su
développer en parallèle les conditions nécessaires à l’accueil
d’entreprises extérieures.
En effet, si le territoire du Bocage Vendéen veut faire perdurer son
modèle particulier de développement endogène, il doit également
mettre en œuvre une politique performante vecteur d’attractivité en
matière d’accueil des entreprises.
Soutenir le développement économique nécessite tout d’abord de
pouvoir disposer de surfaces disponibles pour recevoir ces activités.
Une des orientations du pays consiste ainsi à encourager la
création et le développement de zones d’activités, dans un souci de
diversité et de complémentarité.
Par ailleurs, cette mesure en faveur de l’accueil des entreprises se
double également d’un souci de qualité paysagère clairement
affirmé. Il ne s’agit pas uniquement d’installer des entreprises mais
d’intégrer celles-ci dans un environnement de qualité.
Parallèlement au développement des zones d’activités (ou à la
reconversion de celles-ci dans le cas des friches industrielles), le
Le Pays du Bocage Vendéen dispose de part sa desserte
autoroutière d’atouts essentiels pour attirer des entrepreneurs
extérieurs. Il faut cependant offrir des sites d’implantation adaptés
aux besoins des entreprises.
Qu’il s’agisse de grosses entreprises ou de PME, d’entrepreneurs
locaux ou nationaux, les exigences sont très variables d’un projet à
un autre. Il est nécessaire également de tenir compte des
caractéristiques propres du site et de son environnement immédiat :
accessibilité, desserte routière et ferroviaire, réseau des services de
proximité, qualité environnementale, existence de sous-traitants,
main-d’oeuvre disponible….
Toutefois, il est primordial que le Pays puisse répondre à une
gamme très large de besoins, en faisant preuve d’une capacité
d’adaptation et de réactivité importante. La complémentarité de
l’offre entraînant une meilleure efficacité économique, la
coopération entre les différentes collectivités sera primordiale dans
ce domaine.
Il est ainsi nécessaire de mettre en œuvre des projets de tailles et
de vocations différentes. En effet, à coté des Vendéopôles qui
attirent des grands groupes nationaux, les zones artisanales qui se
développent au sein des Communes rurales permettent également
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
172
le maintien d’une activité économique au cœur des bourgs et sont
un vecteur important de l’équilibre territorial.
Enfin, les aménagements paysagers et d’éventuels services
communs sont à réaliser en fonction du potentiel propre de chaque
site et de son orientation. Toutefois, les aménagements de base
concernant la voirie, la signalisation ou l’entretien sont primordiaux
pour l’image du Pays. En effet, ces améliorations participent à une
meilleure intégration de ces infrastructures dans leur environnement
proche.
du Bocage Vendéen souhaite ainsi soutenir les porteurs de projets
afin d’accompagner le développement des petites entreprises du
territoire, qui sont fortement créatrices d’emploi et favorisent le
maintien de l’équilibre territorial.
Répondre aux besoins des entreprises en matière de locaux
d’activités
Par ailleurs, le dispositif de soutien à la création et à la reprise
d’entreprises mis en œuvre par la plate-forme d’initiative locale (voir
mesure n°2) devra également s’appliquer aux secteur s de
l’artisanat, des services et du commerce.
Enfin, il apparaît nécessaire de faire perdurer les dispositifs de
maintien du dernier commerce dans certains bourgs, notamment du
fait des services de proximité qu’ils peuvent rendre pour les
personnes âgées.
Les entreprises de création récente ou de petite taille ne peuvent
pas toujours disposer des moyens financiers nécessaires pour se
lancer dans la construction ou l’acquisition de locaux d’activités.
Or, l’offre locative de bureau et d’atelier est réduite sur le Pays du
Bocage Vendéen et ne permet pas de répondre de façon pertinente
aux demandes des entreprises sur le territoire.
Il apparaît donc indispensable, sous peine de perdre de
nombreuses
opportunités
d’installations
d’entreprises,
de
développer des actions en matière d’immobilier d’entreprises. Ces
projets pourraient prendre la forme de pépinières ou d’ateliers-relais
destinés à la location, et qui permettraient ainsi le développement
d’activités nouvelles sur le territoire.
Soutenir l’activité en secteur rural en accompagnant le
développement des petites entreprises artisanales et
commerciales.
Parallèlement à l’accueil d’investisseurs, le développement du Pays
du Bocage Vendéen doit aussi se faire à partir des entreprises
existantes et du potentiel local de créations d’entreprises. Le Pays
L’accompagnement peut également se traduire par le biais
d’actions collectives, de rencontres ou de formations sur des
questions telles que la réglementation, la sécurité, la démarche
qualité, les nouvelles technologies, la gestion des ressources
humaines …
ACTIONS ENVISAGEES :
Aménager des zones d’activités dans un souci de diversité et de
complémentarité
Traiter les friches industrielles et agricoles
Parfaire la qualité paysagère et l’aménagement de certaines zones
Répondre aux besoins des entreprises en matière de locaux
d’activités : pépinières d’entreprises, bâtiments relais
Favoriser les actions de promotion économique
Soutenir le développement d’activités en milieu rural (rencontres,
formations…)
Maintenir les dispositifs d’aide au dernier commerce
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
173
MESURE N°4 : Renforcer l’économie touristique comme facteur endogène de développement
AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner
développement d’une économie performante et innovante
le
ENJEU : Structurer l’offre des différents acteurs du territoire afin de
développer un tourisme de qualité
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Tiré par le succès du Puy du Fou, le tourisme constitue un des axes
du développement économique à part entière du territoire. Les
actions menées par le pôle touristique visent au renforcement de ce
secteur à travers plusieurs actions : promotion/communication,
animation du réseau des offices de tourismes, études de
fréquentation, développement de projets...
Ainsi, depuis quelques années, une dizaine de sites touristiques
s‘affirment sur le Pays, les structures d’hébergement se
développent et la vie associative dense sur le territoire permet la
mise en place de multiples animations vectrices d’attractivité.
La volonté d’ancrer la clientèle touristique sur le territoire, oblige
aujourd’hui les différents opérateurs à rechercher l’amélioration
continue de leur offre. Les potentialités existantes sur le territoire ne
sauraient en aucun cas exonérer les acteurs du tourisme de cette
recherche de qualité.
OBJECTIFS :
Développer la professionnalisation de l’ensemble des acteurs
(personnels d’accueil, professionnels des sites, hébergeurs et
restaurateurs) pour un tourisme de qualité
Afin de proposer une réponse de qualité aux demandes des
touristes, plusieurs actions parallèles doivent être menées
conjointement afin de renforcer l’attractivité du territoire.
En matière d’accueil et d’informations, il convient tout d’abord de
renforcer la coordination entre les partenaires œuvrant dans ce
domaine. Ainsi le Pays du Bocage Vendéen, dans le cadre de son
Pôle touristique, souhaite poursuivre ses actions de mise en réseau
des offices de tourisme afin d’apporter un service de meilleure
qualité aux touristes.
Par le biais de formations de professionnalisation, mais aussi
d’équipements tels qu’une centrale téléphonique d’information, le
territoire compte améliorer la qualité de son accueil et ainsi capter
davantage de touristes. La diffusion d’informations par Internet
pourra également être envisagée par les acteurs du fait de la
progression de ce moyen de communication dans les habitudes des
touristes.
Dans la même logique, le Pays doit également soutenir une
recherche permanente de la qualité et notamment concernant les
hébergements proposés sur le territoire.
Fruit du développement particulier du tourisme sur le Bocage
Vendéen (essentiellement dû au Puy du Fou), une part importante
de gîtes ne sont pas labellisés. Il n’est toutefois pas possible de
développer une offre touristique de qualité, si une politique
rigoureuse n’est pas tenue en matière d’hébergement. Il est donc
indispensable que les offices de tourismes du Pays poursuivent leur
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
174
politique de contrôle de la qualité des hébergements dont ils
assurent la promotion, et incitent les propriétaires à la labellisation.
Gage de qualité pour les touristiques, la labellisation est aussi le
gage d’une certaine garantie économique pour les propriétaires, du
fait d’un taux de remplissage plus important.
Soutenir le développement et la valorisation du tourisme
culturel
Le Puy du Fou constitue une formidable locomotive pour le
territoire, néanmoins, il est important de valoriser une offre
d’ensemble de sites touristiques de qualité à l’échelle du territoire.
Actuellement, au sein du Pays du Bocage Vendéen, il existe deux
sites (le Logis de la Chabotterie et le Château de Tiffauges) qui
attirent entre 50 et 80 000 visiteurs chaque année, alors que huit
autres sites accueillent, quant à eux, de 5 à 15 000 touristes.
Il apparaît donc essentiel de poursuivre la valorisation de ces sites
de manière globale, à l‘aide notamment des actions de promotion et
de communication réalisées par le Pôle touristique à l’échelle du
territoire. Favorisant les synergies, ce travail en réseau permet ainsi
à tous de profiter de la dynamique touristique du territoire.
L’activité du Pôle Touristique et de l’ensemble des acteurs
concernés sur le Pays doit donc continuer dans ce sens afin de
proposer aux touristes une palette d‘activités autour du Puy du Fou
qui les incitent à allonger la durée de leur séjour sur le bocage.
Le développement et la structuration de l’offre en matière de
tourisme vert
Au regard de la demande grandissante des touristes pour les
activités « nature », le Pays du Bocage Vendéen doit développer et
structurer son offre dans ce domaine. En effet, le territoire du Pays
du Bocage Vendéen présente des richesses importantes et
diverses à valoriser : canoë-kayak, pêche, randonnées équestres,
cyclables ou pédestres…
De même, grâce au dynamisme des associations locales, le
développement des animations gratuites ou à faibles coûts telles
que les ballades contées, les marchés du terroir ou encore les fêtes
traditionnelles apportent un complément intéressant aux sites
touristiques.
A cet égard, le réseau de sentiers de randonnées, qui se développe
depuis plusieurs années, doit pouvoir être organisé de manière à
valoriser et faire découvrir le patrimoine bâti, paysager, hydraulique
ou encore historique du Bocage Vendéen.
L’entretien des sentiers existants mais aussi la réalisation de
liaisons entre les boucles locales sont donc une priorité. Un
document de promotion qui présenterait l’ensemble des moyens de
découverte du Pays (à pied, à cheval, en vélo et même en canoë)
pourrait également être envisagé.
Par ailleurs, ce réseau doit être complété par la structuration d’une
offre de services connexes susceptibles de favoriser le
développement de ce type de tourisme : gîtes labellisés « Vacances
pêche Vendée », « Point Randonnées », portage de repas, accueil
des chevaux…
Le développement de l’agrotourisme peut notamment répondre à
cette problématique. En effet, les infrastructures dont disposent les
exploitations agricoles peuvent être un atout pour le développement
d’une offre d’hébergement dans le cadre d’un circuit équestre par
exemple. L’aménagement de gîtes ou la vente de produits locaux
peuvent également être des opportunités de diversification pour
certaines exploitations et ainsi contribuer au maintien des
exploitations et notamment des plus petites.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
175
Mettre en place une offre de tourisme économique
Le Pays du Bocage Vendéen possède une histoire industrielle dont
témoignent aujourd’hui des entreprises à la renommée nationale.
Pour répondre aux demandes de plus en plus importantes dans ce
domaine, une action ayant pour but de faire découvrir l’histoire mais
aussi les produits et savoirs-faires du territoire pourrait être
envisagée.
Loin d’être des actions particulières, ces projets sont autant d’outils
complémentaires à même d’enrichir la capacité du territoire à fixer
sur des périodes plus longues la demande touristique.
ACTIONS ENVISAGEES :
Assurer la promotion du territoire
Développer et moderniser les outils d’accueil : mise en réseau des
possibilités d’hébergements (centrale d’information …)
Coordonner et animer le réseau des offices de tourisme
Mise en place de formations adaptées et de proximité afin
d’améliorer le professionnalisme des acteurs
Développer les capacités d’accueil et d’hébergement en veillant à
leur qualité
Développer le tourisme industriel
Favoriser le développement des sites touristiques
Structurer et développer les équipements et services favorisant les
activités de pleine nature (réseau de sentiers pédestres équestres
et cyclables…)
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
176
MESURE N°5 : Développer et adapter la formation des hommes et des femmes du territoire
AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner
développement d’une économie performante et innovante
le
OBJECTIFS :
Disposer de formations initiales performantes
ENJEU : Favoriser l’adéquation emploi / formation sur le territoire
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Toutes les politiques conduites en faveur de la création et du
développement des entreprises ne sont rien si une action résolue
en faveur de la formation des hommes et des femmes du territoire
n’est pas conduite de façon concomitante. Loin de s’engager dans
une politique de surdiplômés, cette mesure vise à soutenir le
nécessaire effort d’adéquation entre l’emploi et la formation, malgré
la difficulté pour les entreprises d’exprimer une demande précise
au-delà du court terme.
En termes de formation initiale, les établissements d’enseignement
du Pays proposent des formations relativement diversifiées et ont
fortement développé les formations post-bac ces dernières années.
Toutefois, la majorité d’entre elles sont des BAC+2, or, suite à la
réforme « LMD » qui vise à l’harmonisation des diplômes
européens, ce niveau de diplôme perd de son attractivité. Les
jeunes étudiants sont en effet de plus en plus nombreux à souhaiter
poursuivre leurs études une année supplémentaire. Il semble donc
important pour le Pays, d’avoir une réflexion concertée pour penser
un enseignement supérieur attractif, performant mais aussi en
relation
étroite
avec
le
tissu
économique
(licences
professionnelles…).
Répondre aux besoins des entreprises
Ainsi, cette volonté de renforcement de la formation sur le territoire
devra être conduite dans plusieurs directions afin de répondre aux
deux problématiques suivantes :
- Les difficultés de recrutement des entreprises locales
- Les besoins de formation et de reconversion des personnes
Le constat récurent de difficultés de recrutement dans certains
secteurs de l’économie locale incite en effet à se pencher sur les
questions de l’image des métiers, de la diffusion des offres mais
aussi de l’adéquation de l’emploi local avec les formations
proposées sur le territoire.
En matière de reconnaissance des métiers manuels, il apparaît
important pour les acteurs du Pays de participer aux actions de
sensibilisation et aux campagnes de promotion des métiers à
l’attention de publics tels que les scolaires, les demandeurs
d’emploi mais également les femmes (action de diversification des
choix professionnels).
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
177
La diffusion des offres d’emploi doit également être facilitée
notamment en favorisant le fonctionnement du réseau de l’emploi
(ANPE, Mission Locale, Maison de l’emploi…), mais aussi en
développant de nouveaux outils (bourse d’emploi, accès Internet…).
Enfin, il semble également important de soutenir les actions de
formation et de promotion pour répondre aux besoins de certaines
filières. Les entreprises de certains secteurs d’activités ont des
difficultés pour recruter du personnel qualifié ou mettre en œuvre
des actions de formation internes. Pour répondre à ces besoins,
des plans de qualification sont à organiser à l’échelle du bassin
d’emploi. A l’instar de ce qui se pratique au niveau des filières telles
que celle du conditionnement ou de la logistique, il s’agit de soutenir
des filières ou pôles de compétences clairement identifiés par les
professionnels de la branche concernée et qui concourent à
l’adéquation emploi / formation.
Initier une gestion territoriale de l’emploi et des compétences
Cet objectif est l’expression de la volonté des responsables du Pays
d’agir avec cohérence et efficacité sur le marché du travail en
prenant en compte les besoins immédiat et prévisibles de
recrutement et de compétences sur l’ensemble du Pays du Bocage
Vendéen.
La pertinence d’un tel dispositif repose sur sa capacité à globaliser
et à anticiper les besoins d’emplois et de formations des entreprises
et par conséquent, à orienter ou former des personnes en prévision
des postes à créer. Il doit se construire progressivement par des
actions collectives intéressant soit des filières, soit des métiers, soit
l’ensemble des entreprises.
Dans le secteur des services aux personnes par exemple (services
aux personnes âgées, activités jeunesse, politique de la lecture…),
le territoire enregistre des besoins croissants vis-à-vis desquels une
politique de formation pourrait être engagée afin de répondre aux
demandes qui s’expriment par une offre de qualité.
Améliorer et valider les compétences des actifs
Le plus souvent faiblement qualifiés, les salariés du territoire ont
néanmoins développé un savoir-faire et des compétences
largement reconnus. La loi permet aujourd’hui de valider
l’expérience professionnelle. Il apparaît donc important aux acteurs
du territoire de faciliter sa mise en oeuvre par des procédures
d’information collectives et d’accompagnement personnalisé à
destination des demandeurs d’emplois et des salariés.
Par ailleurs, afin d’anticiper les mutations économiques et de
faciliter les éventuels reclassements à venir, le Pays souhaite
promouvoir des formations de proximité permettant de répondre au
besoin de qualification des personnes.
Développer les formations de proximité
L’objectif étant de gérer de façon performante au niveau local
l’adéquation entre les besoins des entreprises et ceux des actifs du
territoire, il apparaît important de favoriser le développement des
formations de proximité, afin de se rapprocher au plus près de
l’expression des besoins, dans une logique active de
territorialisation.
Ce type de formation concerne notamment des publics sans
qualification tels que les femmes au foyer qui souhaitent retrouver
un emploi.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
178
Promouvoir des formes innovantes de gestion de l’emploi
Les entreprises et notamment les plus petites, ont parfois des
besoins qui ne sont pas couverts, faute de temps et/ou de
financement. Il pourrait ainsi être pertinent de mettre en œuvre des
actions collectives autour des problématiques d’organisation et de
gestion prévisionnelle des emplois (temps partagé, groupement
d’employeurs, formation...).
ACTIONS ENVISAGEES :
Analyser des besoins en formations et qualifications afin de
favoriser l’adéquation emploi/formation
Soutenir les dispositifs de gestion interentreprises de l’emploi et des
formations
Mettre en place des actions collectives de formation et de promotion
par métiers ou filières
Promouvoir des formes innovantes de gestion de l’emploi
(informations, groupements d’employeurs, temps partagé…)
Organiser la validation des acquis professionnels et la qualification
Favoriser la mise en réseau des organismes de formation et des
entreprises (visite et stage des scolaires en entreprises,
construction de plan de formation…)
Mettre en œuvre des formations de proximité
Favoriser l’organisation d’un réseau d’information sur la formation et
l’emploi (Centre de ressources…)
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
179
MESURE N°6 : Expérimenter et soutenir le développement de nouvelles formes d’emplois
AXE STRATEGIQUE N°2 : Impulser et accompagner
développement d’une économie performante et innovante
le
ENJEU : Favoriser l’employabilité des publics en difficulté
Structurer l’insertion par l’activité économique et le travail adapté
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Un développement territorial ne peut s’envisager que s’il permet
d’insérer l’ensemble des populations du territoire. Toutefois, les
personnes handicapées ou en difficulté cumulent le plus souvent
plusieurs problématiques (problème financier, de logement, de
santé, de comportement…). Face à la complexité de ces situations,
le système économique ordinaire ne peut plus aujourd’hui apporter
une réponse satisfaisante en raison des contraintes de compétitivité
auxquelles sont soumises les entreprises. Il apparaît donc
nécessaire de mettre en œuvre des dispositifs particuliers qui
prennent en compte la personne dans sa globalité et permettent
ainsi de répondre à leurs difficultés de façon adaptée.
Les associations et acteurs oeuvrant dans le domaine de l’insertion
sociale et professionnelle doivent donc être accompagnés dans
leurs actions. Des formes nouvelles de partenariat entre structures
d’insertion et entreprises semblent également à inventer.
OBJECTIFS :
Soutenir les opérateurs et organiser une gestion coordonnée
des parcours d’insertion
La politique d’insertion a besoin de faire appel à des associations à
but non lucratif dont l’assise financière est souvent précaire.
Conforter ces structures afin de pérenniser leurs actions, apparaît
parfois nécessaire.
Par ailleurs, pour favoriser le retour à l’emploi des personnes les
plus en difficulté, il est essentiel que les différents opérateurs
mettent en place une gestion structurée des parcours des
personnes. Favoriser le bon fonctionnement du réseau des acteurs
locaux semble ainsi nécessaire afin d’atteindre une réelle
complémentarité des actions mises en œuvre.
Créer de nouvelles opportunités d’insertion
Pour réussir à insérer ou à réinsérer les personnes exclues du
marché du travail ou handicapées, les opérateurs spécialisés
(chantiers d’insertion, associations intermédiaires, ateliers
protégés…) ont besoin des opportunités d’insertion que peuvent
offrir les entreprises et collectivités locales soit dans l’exécution de
marchés publics (clause sociale), dans le cadre de chantiers
d’insertion ou encore par des contrats de sous-traitance.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
180
Il apparaît donc nécessaire que les différents acteurs soient
vigilants à proposer ces opportunités d’insertion lorsque cela
semble possible. Par ailleurs, il semble également important de
développer dans ce domaine une capacité d’expérimentation et
d’innovation. Des outils, des pistes, des filières visant à développer
les capacités d’insertion sur le territoire restent à trouver.
Cette volonté d’insertion passe ainsi par un effort de communication
en direction des entreprises pour une meilleure connaissance des
dispositifs existants.
ACTIONS ENVISAGEES :
Pérenniser et améliorer les dispositifs d’insertion
Renforcer les outils de coordination des parcours d’insertion
Créer de nouvelles opportunités d’insertion
Soutenir les opérateurs de l’insertion par l’activité économique et du
travail adapté
Accompagner les porteurs de projets
Mettre en œuvre des moyens d’information et de communication
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
181
AXE STRATEGIQUE N°3 - DEVELOPPER DES SERVICES DE PRO XIMITE ET UN
CADRE DE VIE DE QUALITE
Le développement des services aux personnes contribue fortement à l’amélioration de la qualité de vie des habitants
tout en renforçant l’attractivité d’un territoire. Le choix d’un logement, par exemple, est souvent subordonné au niveau
et à la qualité des services existants à proximité : crèche, centre périscolaire, activités sportives ou culturelles, écoles,
services de santé…
Afin d’attirer de nouvelles populations et d’améliorer la qualité de vie de ses habitants, le Pays doit ainsi favoriser le
développement des services de proximité.
Marchands ou non marchands, ces services doivent cependant répondre à certaines exigences pour être pertinents.
Ils doivent tout d’abord être adaptés au territoire et apporter des réponses aux besoins spécifiques des habitants.
La qualité des services proposés devra également être partout recherchée, notamment par des actions de
professionnalisation et de soutien aux équipes de permanents et de bénévoles des associations.
Enfin, il est également nécessaire pour l’ensemble des projets d’équipements ou de services de répondre à la double
contrainte de bonne gestion des deniers publics (éviter les concurrences, les doublons, mettre en place des
mutualisation de moyens, des regroupements…) tout en veillant au maintien de l’équilibre territorial du Pays et
notamment entre les villes-centres de canton et les plus petites communes.
Une attention particulière est également à porter aux personnes âgées et handicapées pour lesquelles le Pays doit
développer une politique d’accueil et d’intégration de qualité. Enfin, pour ces personnes, comme pour le reste de la
population, le Pays doit pouvoir maintenir une couverture sanitaire performante grâce à des services de santé de
proximité assurant la permanence des soins pour tous.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
183
MESURE N°1 : Favoriser et mutualiser les pratiques culturelles, sportives et associatives
AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et
un cadre de vie de qualité
ENJEU : Soutenir les associations et les pratiques culturelles et
sportives afin de proposer une offre variée et de qualité
Afin de soulager les équipes de bénévoles, le soutien aux
associations sera ainsi favorisé (formation, mutualisation de
personnel…).
Dans un souci d’économie d’échelle, des parcs communs de
matériel pourraient également être mis en place entre différentes
associations.
Moderniser et créer les équipements performants répondant
aux attentes des habitants du PAYS
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Le territoire du Pays bénéficie de nombreuses activités culturelles et
sportives et dispose globalement d’un niveau d’équipements
satisfaisant. Toutefois, cela n’exclut pas que certaines actions
complémentaires soient entreprises en matière d’infrastructures
mais aussi de pratiques. En effet, si le développement des activités
repose d’abord sur la volonté et le dynamisme des bénévoles et
professionnels des associations, les collectivités ont également un
rôle à jouer pour offrir un niveau de services compatible avec le
développement démographique.
OBJECTIFS :
Renforcer la professionnalisation au sein des associations et
apporter un soutien au bénévolat
Le tissu associatif du Pays du Bocage Vendéen particulièrement
développé permet la mise en place de nombreuses actions
notamment dans les domaines sportif, culturel et social. Toutefois,
le recrutement et la mobilisation du bénévolat apparaît de plus en
plus problématique ces dernières années. Les collectivités du Pays
seront donc particulièrement vigilantes à soutenir les initiatives de
ceux qui donnent de leur temps pour une action collective.
Pour ce qui relève des équipements sportifs et culturels du Pays, il
importe tout d’abord de travailler sur les complémentarités des
outils plutôt que de s’inscrire dans une logique concurrentielle entre
les équipements.
Par ailleurs, des opérations de création ou de modernisation
d’équipements structurants ou de proximité devront être réalisées
sur le territoire lorsqu’il existe une demande importante et durable
pour un type d’équipements.
C’est ainsi le cas de certains sports particuliers, dont le
développement de la pratique nécessite une prise en compte par la
création d’équipements spécifiques : piscine, salles de sports
spécialisées…
Au niveau culturel, il peut s’agir de la création d’équipements tels
que des cinémas, écoles d’enseignement musical ou artistique,
bibliothèques,
théâtres,
salles
de
spectacles,
pôles
d’enseignements culturels…
Ces équipements de proximité sont en effet particulièrement
importants pour permettre la réalisation de projets locaux vecteurs
de solidarité, d’ouverture mais aussi d’intégration au sein des
communes.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
184
Par ailleurs, il est également nécessaire de maintenir la qualité des
équipements existants en effectuant les travaux d’entretien, voire de
réhabilitation afin d’adapter ces infrastructures aux nouvelles
pratiques ou normes de sécurité. La qualité et le niveau des
pratiques aussi bien culturelles que sportives dépendent en effet en
partie de la qualité des équipements proposés.
En matière de pratiques culturelles ou sportives, favoriser la
mutualisation des moyens humains et matériels afin de
proposer des activités répondant au maximum aux souhaits de
la population
Afin de pouvoir proposer une offre variée et de qualité en matière
d’activités culturelles et sportives, le Pays du Bocage Vendéen
envisage différentes actions à mettre en œuvre.
Il apparaît tout d’abord nécessaire de rechercher une mutualisation
et une coopération plus importante entre les clubs mais aussi entre
les communes. Pour certaines pratiques en effet, l’échelle de la
commune apparaît aujourd’hui trop réduite. Il est alors nécessaire,
tant du point de vue financier que de la qualité de la pratique,
d’organiser des coopérations ou des regroupements à une échelle
plus importante.
Au titre de la politique sportive par exemple, une mutualisation de
moyens doit être conduite pour l’ensemble des sports où le nombre
de pratiquants n’est pas assez important pour qu’une Commune
puisse prendre à sa charge l’équipement nécessaire. Les systèmes
de coopération et de solidarité entre Communes et les groupements
pour la création ou l’utilisation d’infrastructures communes seront
ainsi soutenus.
Offrir une action culturelle concertée et de qualité
La mutualisation des moyens et la coopération entre les acteurs
devront également être favorisées en matière culturelle afin de
renforcer la qualité et le rayonnement des projets menés. La mise
en réseau de certaines structures locales telles que les écoles de
musique ou les bibliothèques doit, par exemple, être recherchée.
En matière culturelle, l’enjeu résidera également dans la mise en
œuvre d’une offre globale à l’instar de ce qui est pratiqué au niveau
du pôle touristique, à travers la recherche de complémentarité des
offres et des programmations.
Par ailleurs, il semble important de répondre aux attentes des
jeunes, tout en intégrant le risque de la volatilité de leurs demandes,
notamment pour ce qui relève des pratiques culturelles et sportives
émergentes.
Les activités associatives permettent en effet notamment, le
développement de la cohésion sociale sur le territoire mais aussi le
développement d’une identité à l’échelle du Pays.
ACTIONS ENVISAGEES :
Soutenir les formations techniques ou administratives pour les
responsables d’associations et les intervenants
Moderniser et créer des équipements culturels et sportifs sur le
territoire
Mise en œuvre de parcs communs de matériel
Mutualiser les besoins en emplois des associations et communes
par la création de groupements d’employeurs ou par une gestion
concertée des professionnels (professeurs de musique,
intervenants sportifs, animateurs jeunesse…)
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
185
MESURE N°2 : Agir sur la préservation et la valorisation du patrimoine
AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et
un cadre de vie de qualité
ENJEU : Conserver et mettre en valeur le patrimoine ancien de nos
Communes
OBJECTIFS :
Il apparaît tout d’abord important d’effectuer un travail de
recensement des éléments de patrimoine que le territoire du Pays
du Bocage Vendéen abrite afin de mettre en œuvre les moyens de
restauration nécessaires à leur conservation et à leur mise en
valeur.
Cette valorisation peut également être la base d’un travail
pédagogique tel que ce qui peut être mis en place avec des
chantiers de jeunes ou par l’école du patrimoine.
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Le Pays du Bocage Vendéen bénéficie d’un patrimoine ancien
important, le patrimoine étant ici envisagé au sens large du terme.
En effet, on trouve au sein du bocage un petit patrimoine très riche
composé de lavoirs, fontaines, fours, moulins…mais aussi de
nombreux monuments religieux (églises, abbayes, chapelles…).
Par ailleurs, des éléments du patrimoine industriel du bocage, des
petits ateliers artisanaux aux grandes manufactures du siècle
dernier, apparaissent également important à préserver car ils
illustrent l’évolution de la société vendéenne.
Tous ces éléments de patrimoine « au sens large » possèdent en
effet une valeur importante pour leur dimension historique, mais
aussi pour leur dimension identitaire forte pour les habitants des
villages et communes du Pays.
Une fois restauré, ce patrimoine est aussi un élément
supplémentaire en termes d’attrait touristique et peut être mis en
valeur par des circuits découverte, complétant ainsi l’offre
touristique du Bocage.
ACTIONS ENVISAGEES :
Recensement du patrimoine
Aide à la restauration du patrimoine
Aide à la rénovation des bâtiments communaux cultuels
Mise en place de circuits de découverte (mise en valeur, animations
des lieux …)
Mise en œuvre d’actions pédagogiques (techniques anciennes,
historique des lieux …)
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
186
MESURE N°3 : Encourager et développer les services de proximité marchands et non marchands
AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et
un cadre de vie de qualité
OBJECTIFS :
ENJEU : Proposer des services adaptés à l’évolution des besoins
des habitants du territoire
Présence des services publics
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Soucieux de conserver une proximité et une qualité de l’accueil à
ses habitants, le Pays souhaite encourager le maintien des services
publics tels que la poste, la gendarmerie ou la trésorerie. Par
ailleurs, afin de proposer des services performants, la création ou la
réhabilitation des sièges de certains services publics devront être
réalisées. C’est notamment le cas de certaines maisons de l’emploi
cantonales.
L’arrivée de populations nouvelles et la croissance démographique
enregistrée au cours des dix dernières années impliquent le
développement concomitent de services de proximité.
Par ailleurs, le souci d’équilibre que vise le territoire dans sa charte
de Pays ne saurait conduire à une concentration des services sur le
territoire d’une seule commune mais au contraire à un maillage du
territoire.
Enfin, pour répondre à une demande sociale de plus en plus forte,
et pour accueillir et/ou conserver une population de jeunes actifs,
les collectivités ont été fortement sollicitées afin de développer des
dispositifs de prise en charge des enfants et adolescents.
Ces dispositifs, qui impliquent des coûts de fonctionnement souvent
élevés pour les collectivités, représentent un défi nouveau pour les
Communes rurales du territoire qu’il est important de relever.
Maintenir un maillage de services marchands sur l’ensemble
du territoire
Bien que dépendantes de l’initiative individuelle, les collectivités
peuvent néanmoins mettre en œuvre les conditions d’un accueil
facilité pour développer un service marchand de proximité au sein
des Communes rurales du territoire.
Ces commerces permettent en effet, de maintenir une vie dans les
centres-bourgs qui ne sauraient devenir que des cités-dortoirs, de
même qu’ils rendent des services importants aux personnes ayant
des difficultés de mobilité. Il s’agit donc d’un complément essentiel
à la volonté de favoriser le maintien à domicile des personnes
âgées.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
187
Offrir un bouquet d’offres complémentaires pour la petite
enfance
ACTIONS ENVISAGEES :
Pour répondre aux besoins divers des familles, le territoire doit
pouvoir proposer différents modes de garde.
Aide au dernier commerce
Aménagement des centres-bourgs
Soutien au développement des services de proximité
Création de surfaces commerciales dans les bourgs
Création ou réhabilitation des sièges des services publics
Mise en œuvre d’études et de projets concernant les équipements
de proximité en matière d’accueil des jeunes enfants
Soutenir la coordination des différents acteurs
La généralisation du travail des femmes et les nouvelles formes
d’emplois induisent en effet une demande de garde d’enfants de
plus en plus forte et diversifiée. Ainsi, la réponse à cette
problématique ne peut être unique.
Il s’agit donc pour les collectivités d’accompagner dans certains cas
et de développer dans d’autres, une offre plurielle des modes de
garde des enfants afin de répondre à l’hétérogénéité des demandes
qui se manifestent.
Les assistantes maternelles sont généralement une première
réponse qui satisfait de nombreuses familles. Toutefois, face à la
pyramide des âges de ces professionnelles, le territoire devra rester
vigilant à maintenir un nombre suffisant de places. Développer la
communication sur le nouveau statut pourrait par exemple aider à la
revalorisation de ce métier.
Le soutien aux associations d’assistantes maternelles, et le
renforcement des liens avec les outils de formation (CAP petite
enfance) pourraient également être des pistes d’actions à
envisager.
En parallèle, sur les parties du territoire où ces équipements sont
déficitaires, il sera nécessaire de créer ou de développer une offre
multiple de modes de garde tout en visant à asseoir les
complémentarités entre ceux-ci : haltes-garderies, multi-accueil,
assistantes maternelles, centre périscolaire, crèches d’entreprise…
Enfin, pour ce qui est de l’accueil des enfants en centres de loisirs
durant les mercredis et les petites vacances, une mutualisation des
moyens à l’échelle de plusieurs Communes doit être encouragée,
afin de pouvoir disposer d’effets de seuil pertinents.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
188
MESURE N°4 : Favoriser une politique d’accompagnement des personnes âgées et handicapées
AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et
un cadre de vie de qualité
ENJEU : Anticiper le vieillissement de la population et faciliter
l’accueil et l’intégration des personnes âgées et handicapées
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Au sein du Pays du Bocage Vendéen, on recense de nombreuses
structures d’hébergement pour personnes âgées ainsi qu’un réseau
d’aide à domicile fortement présent. Toutefois, le rythme du
vieillissement de la population est important, ce qui nécessite
d’anticiper les évolutions pour répondre au mieux aux différentes
problématiques.
Concernant les personnes handicapées, on note actuellement un
manque
d’établissements
spécialisés
pour
l’accueil
et
l’accompagnement de ces personnes (centre d’hébergement, CAT,
ateliers protégés…) et notamment pour les enfants et les jeunes.
OBJECTIFS :
Le vieillissement de la population du Pays du Bocage Vendéen est
une réalité qui doit être prise en compte dès à présent afin de
donner à nos aînés le meilleur confort de vie possible.
A cet effet, il apparaît essentiel de pouvoir assurer une diversité de
réponses adaptées aux problématiques et aux souhaits des
personnes et de leur famille.
Favoriser le maintien à domicile : une priorité
La forte majorité des personnes âgées du Pays du Bocage
Vendéen sont des ruraux qui souhaitent fortement vieillir chez eux,
au sein de la communauté de voisinage avec laquelle ils ont passé
l’essentiel de leur vie.
Ainsi, il importe de favoriser autant que faire se peut le maintien des
personnes âgées à domicile. Ce constat est identique pour les
personnes handicapées qui sont pris en charge par leur famille.
A ce titre, les associations de type ADMR qui interviennent en
soutien de ces personnes doivent être confortées car elles
effectuent un travail d’accompagnement remarquable qui soulage
les familles (soins quotidiens, portage des repas…).
Par ailleurs, il apparaît nécessaire en complément du maintien à
domicile, de disposer de possibilités d’accueil d’urgence mais aussi
d’hébergement temporaire pour répondre aux évolutions rapides de
la situation de la personne (perte du conjoint, aggravation de l’état
de santé) ou pour soulager momentanément la famille et les
proches.
L’hébergement collectif : Une médicalisation renforcée et des
réponses diversifiées
En matière d’hébergement collectif, il est tout d’abord nécessaire de
faire preuve d’anticipation pour garantir aux personnes âgées un
accueil de qualité dans des structures adaptées à leurs attentes et à
leurs problématiques de santé dans les années à venir.
La complémentarité entre différents types de structures devra ainsi
être recherchée au sein de notre territoire. Les structures de type
MARPA seront, par exemple, adaptées pour des personnes qui ne
sont plus en confiance dans leur ancien logement mais qui ont
gardé une autonomie suffisante pour gérer leur quotidien.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
189
A l’opposé, il sera également nécessaire de développer les unités
d’accueil spécialisées pour les personnes désorientées ou souffrant
de maladies dégénératives.
Les unités d‘accueil de jour sont également une réponse
intéressante pour les familles de personnes handicapées ou âgées
qui souhaitent conjuguer une prise en charge à domicile mais aussi
un suivi professionnel au sein d’une structure.
Par ailleurs, outre les travaux de réhabilitation ou de mise aux
normes de certaines structures vieillissantes, la prise en charge de
la dépendance nécessitera également des moyens médicaux et
humains importants aux sein des foyers-logements et maisons de
retraite.
Enfin, dans un objectif d’adaptation permanente aux besoins, le
développement de nouveaux services et modes d’intervention devra
être favorisé, à partir de structures existantes notamment (aide à
domicile à partir d’un établissement, gardes de nuits itinérantes…).
Mettre en œuvre une coordination gérontologique performante
Afin de mettre en œuvre une coopération de qualité entre les
différents acteurs qui interviennent dans le domaine des services
aux personnes âgées et d’adapter en continu les réponses aux
besoins spécifiques des personnes, il semble intéressant de
poursuivre la mise en place des coordinations gérontologiques sur
le territoire.
Structurer l’accueil, l’accompagnement et l’insertion des
personnes handicapées
Outre les structures d’accueil de jour ou d’hébergement temporaire
qui soulagent les familles des personnes handicapées restées à
domicile, la création de nouveaux centres d’accueil spécialisés
permettrait la prise en charge des personnes handicapées dans des
structures adaptées à leurs difficultés tout en limitant l’éloignement
par rapport à la famille (des manques importants ayant été repérés
au sein du Pays, notamment pour les enfants polyhandicapés).
En dehors des besoins d’hébergement, le Pays du Bocage
Vendéen souffre d’un déficit d’insertion professionnelle des
personnes handicapées. L’insertion dans le monde ordinaire du
travail, sur des postes adaptés aux difficultés des personnes,
pourrait être valorisée et développée notamment par une meilleure
information des entreprises sur les contrats et aménagements
existants. Par ailleurs, la mise en place, le plus souvent par des
associations, de CAT ou d’Ateliers Protégés devra également être
soutenue afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à une
véritable insertion sociale et professionnelle
Par ailleurs, concernant les enfants et jeunes handicapés,
l’intégration scolaire dans le milieu ordinaire devra être facilitée au
sein de chaque école par la mise en œuvre de moyens humains et
matériels nécessaires. Toutefois, les Classes d’Intégration Scolaire
devront également être maintenues afin de répondre au mieux aux
besoins de chaque enfant.
Faciliter l’accessibilité
Pour l’ensemble des projets d’infrastructures, d’aménagements
mais aussi dans la mise en œuvre de services ou d’actions
publiques ou privées, la prise en compte du handicap doit devenir
un réflexe.
L’accessibilité devra ainsi être particulièrement recherchée au sein
des centres-bourgs afin de faciliter la vie quotidienne des personnes
âgées ou handicapées.
ACTIONS ENVISAGEES :
Formation des intervenants dans le domaine de l’aide à domicile
Soutien aux associations
Soutien des coordinations
Adaptation des logements aux handicaps
Aménagement d’accès pour personnes à mobilité réduite
Soutien à la création d’établissements ou de services spécialisés
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
190
MESURE N°5 : Conforter l’accès aux services de santé
AXE STRATEGIQUE N°3 : Développer des services de proximité et
un cadre de vie de qualité
OBJECTIFS :
ENJEU : Maintenir une offre de services de santé de qualité sur
l’ensemble du territoire
Les services de santé relèvent d’une planification et d’une maîtrise
d’ouvrage qui dépasse le cadre du Pays. Toutefois, les acteurs du
territoire considèrent de leur responsabilité le maintien d’un service
de santé de qualité accessible à tous sur le territoire.
CONTEXTE ET CONSTAT DU DIAGNOSTIC :
Outre la faible présence de spécialistes, le Pays du Bocage
Vendéen était relativement bien desservi par des services de santé
de proximité nombreux et répartis de façon équilibrée sur le
territoire.
Toutefois, depuis 1995, le Bocage Vendéen enregistre une perte de
professionnels de la santé qui s’aggrave encore depuis 2000.
Densité de médecins généralistes en 1997 :
- en France : 10,4 /10 000
- au sein du Bocage vendéen 8,7/10 000
Prévisions de l’ordre des médecins pour 2005 : 7,1 pour le bocage
Ainsi, les départs sans succession ont nettement augmenté ces
dernières années et la moyenne d’âge élevée des médecins
laissent présager une aggravation de la situation dans les
prochaines années (plus de 60% des médecins généralistes
vendéens auront plus de 55 ans en 2008).
Alors que la population connaît une forte croissance et que le
vieillissement de la population s’accélère, l’ordre des médecins
estime que des risques de difficulté de couverture sanitaire sont à
prévoir.
D’une part, anticipant les évolutions de la démographie médicale, le
pays souhaite favoriser l’installation de jeunes médecins sur le
territoire, le cas échéant en proposant des aides aux installations
individuelles (action sur l’immobilier notamment).
D’autre part, il apparaît primordial d’établir un schéma médical qui
puisse permettre d’assurer la permanence des soins tout en
gardant comme objectif que l’accès à ceux-ci ne se traduisent pas
par des temps de déplacement trop importants. La création de
maisons médicales constitue un des leviers de cette politique.
ACTIONS ENVISAGEES :
Aide à l’installation de professionnels (soutien à l’équipement de
cabinet, action sur l’immobilier…)
Création de maisons médicales
Amélioration de la coordination des services et des intervenants
Développement de la prévention et la promotion de la santé
Soutien au recrutement de professionnels
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
191
MESURE TRANSVERSALE : Assurer l’organisation et l’animation du Pays et structurer son ingénierie
CONTEXTE :
OBJECTIFS et ACTIONS ENVISAGEES :
A la suite de l’adoption de sa charte de territoire, le Syndicat Mixte
du Pays du Bocage Vendéen doit prendre les dispositions
organisationnelles nécessaires à la mise en œuvre et à l’animation
du Projet de Pays, conformément à sa mission de chef de file.
Suivant les dispositions législatives, mais aussi les orientations de
la politique régionale en faveur des territoires, c’est au Pays
qu’incombe la charge de la définition et de la mise en œuvre d’un
projet d’aménagement et de développement résultant d’une
démarche concertée et participative à l’échelle de son territoire. A
cette fin, il apparaît donc nécessaire d’organiser sa capacité
d’ingénierie.
C’est en effet le Pays qui aura la charge de négocier et de suivre le
contrat de territoire.
Après la phase importante de réflexion et de construction du
programme d’actions du territoire, les différentes instances du
Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen devront donc continuer
à jouer leur rôle tout au long de la mise en œuvre du contrat.
Pour ce faire, il devra effectuer un suivi individuel de la réalisation
des projets et procéder à une évaluation permanente de leur mise
en œuvre afin de corriger si nécessaire les actions engagées dans
un souci d’une plus grande efficience de l’action publique.
En outre, comme prévu dans ses statuts, le conseil de
développement du Pays aura également un rôle de suivi des
actions mises en œuvre. A cet effet et pour ne pas que le
dynamisme de ces instances s’essouffle, l’animation des différentes
commissions de travail devra se poursuivre.
Ainsi, afin de mettre en œuvre, de suivre et d’évaluer l’ensemble
des actions qui seront réalisées dans le cadre du projet de territoire
du Pays du Bocage Vendéen, il apparaît nécessaire de conforter les
ressources humaines légères en matière d’animation et d’ingénierie
de projet sans toutefois les développer.
Outre les compétences mobilisables dans les services de l’Etat, de
la Région ou du Département, ou encore chez les partenaires
institutionnels (CDC, Chambres consulaires...) le Pays du Bocage
Vendéen devra pouvoir compter sur les capacités des structures
intercommunales et communales de son territoire en matière
d’ingénierie, de gestion, d’animation et d’analyse des projets.
En fonction des projets transversaux qu’il pourrait porter, le
Syndicat Mixte du Pays du Bocage Vendéen devra pouvoir disposer
d’une capacité propre d’étude et d’animation rassemblant des
compétences multiples et complémentaires.
En outre, l’intervention, dans des domaines précis, de consultants,
doit pouvoir être envisagée afin d’apporter des connaissances ou
des compétences particulières.
Enfin, afin de mettre en œuvre au plus près des acteurs du terrain
l’animation, le suivi et l’évaluation des actions, les capacités
d’ingénierie des Communautés de Communes pourront être
renforcées.
Enfin, le Pays devra également organiser une coordination et une
communication performante entre tous les partenaires du Projet de
territoire.
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
192
S
YNTHESE DE LA STRATEGIE
Le Pays du Bocage Vendéen : un territoire équilibré et prospère au service de tous
Trois axes de développement thématiques
Conforter un
aménagement du territoire
équilibré et durable
Commission
environnement et
aménagement de
l’espace
Impulser et accompagner le
développement d’une
économique performante et
innovante
Commission
Développement
économique, Emploi,
Formation, Insertion
Développer des services
de proximité et un cadre
de vie de qualité
Commission cadre
de vie et accès aux
services
Une mesure transversale : Assurer l’organisation et l’animation du Pays et structurer son ingénierie de projet
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
193
AXES STRATEGIQUES THEMATIQUES ET MESURES
Axe n°1
Conforter un aménagement du
territoire équilibré et durable
Axe n°2
Impulser et accompagner le
développement d’une économie
performante et innovante
Axe n°3
Développer des services et un
cadre de vie de qualité
Mesure 1
Garantir un bon usage des sols par une
gestion active du foncier
Accompagner la mise en réseau des
dynamiques locales
Favoriser et mutualiser les pratiques
culturelles, sportives et associatives
Mesure 2
Soutenir qualitativement et
quantitativement les politiques d’habitat
et d’urbanisme
Agir sur la transmission et la création
d’entreprises
Agir sur la préservation et la
valorisation du patrimoine
Mesure 3
Soutenir les mesures
environnementales sur l’ensemble du
territoire
Favoriser un accueil de qualité des
entreprises
Encourager et développer les services
de proximité marchands et non
marchands
Mesure 4
Favoriser les économies d’énergie et
encourager le développement des
énergies renouvelables
Renforcer l’économie touristique
comme facteur endogène de
développement
Favoriser une politique
d’accompagnement des personnes
âgées et handicapées
Mesure 5
Mutualiser les échanges d’expériences
environnementales à l’échelle du
territoire
Développer et adapter la formation des
hommes et des femmes du territoire
Conforter l’accès aux services de
santé
Mesure 6
Expérimenter et soutenir le
Poursuivre l’effort de désenclavement et
développement de nouvelles formes
favoriser la mobilité sur le territoire
d’emplois
Mesure transversale – Assurer l’organisation et l’animation du Pays et structurer son ingénierie de projet
Pays du Bocage Vendéen - Projet de territoire
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