Cartesius, un trésor pour le géomètre

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Cartesius, un trésor pour le géomètre
Editeur responsable • Verantwoordelijke uitgever : Jean-Yves Pirlot - Rue du Nord 76 Noordstraat - 1000 Bruxelles - Brussel
Revue trimestrielle de l’UBG ET DE l’ANGE SOUS l’ÉGIDE DE l’OBGE asbl
Driemaandelijks tijdschrift van BUL EN NVLE, ONDER VOOGDIJ VAN BOLE vzw
Cartesius,
un trésor pour le géomètre-expert
2016/2 - Jaargang - Année 58 - No. 373
Revue trimestrielle de l’Union Belge des Géomètres-experts et l’Association Nationale des Géomètres-Experts
Driemaandelijks tijdschrift van de Belgische Unie van Landmeters-experten en de Nationale Vereniging van Landmeters-Experten
Lid van de Unie van de Uitgevers van de Periodieke Pers
Membre de l’Union des Editeurs de Presse Périodique
Editorial
Cartesius
Cartesius.be, un monde de cartes anciennes en ligne
Cartes et photos aériennes anciennes de Belgique et d’Afrique centrale
Cher Lecteur,
Dans ce numéro nous avons à nouveau
sélectionné bon nombre de sujets
intéressants pour vous. D’ores et déjà,
nous vous souhaitons une lecture agréable.
Editeur
UBG et ANGE
Editeur responsable
Jean-Yves Pirlot
Manager
Wim Broes
Sous l’égide de
OBGE asbl
Téléphone
02 219 62 81
E-mail
[email protected]
Site web
www.obge-bole.be
Adresse
Rue du Nord 76
1000 Bruxelles
Lay-out
www.vbkcontent.com
Cartesius
Nous commençons d’emblée avec un
projet de l’Institut Géographique National
passionnant : Cartésius.be.
Grâce à Cartésius.be vous pouvez consulter d’anciennes cartes provenant d’archives aussi diverses que celles des
administrations nationales, provinciales et
locales, de la noblesse, de monastères,
d’abbayes, … Grâce à une application
publique dans le cloud vous pouvez vous
amuser vous-mêmes avec d’anciennes
cartes, photographies aériennes et plans,
afin de générer votre propre bac à cartes.
Ce qui ne gâche rien : ce service est totalement gratuit !
Villes intelligentes
Notre deuxième article est consacré aux
Villes Intelligentes. Nous apprenons plus à
propos du rôle que le Géomètre-Expert
peut y jouer. L’exode rural et l’urbanisation rapide ont déclenché une énorme
pression sur les ressources limitées et
même de nos jours ils entraînent encore
l’essor de la demande par rapport aux services dans ce domaine. C’est pour cette
raison que les décideurs sont à la recherche d’un système performant à même
d’appréhender ces questions de manière
globale. Les Villes Intelligentes pourraient
constituer une réponse efficiente en vue
d’une gestion optimalisée qui investit
massivement dans les technologies de
l’information et de la communication.
AHOVOKS
Comme nous l’avons signalé dans notre
numéro précédent, nous revenons brièvement au fonctionnement de l’Agence flamande pour l’Enseignement supérieur,
l’Enseignement pour Adultes, les
Qualifications et les Bourses d’Etudes
(Agentschap voor Hoger Onderwijs,
Volwassenenonderwijs, Kwalificaties en
Studietoelagen). Cette agence est responsable de l’implémentation du décret
relatif à la structure de qualifications flamande déjà présentée précédemment. A
notre initiative, cette Agence se penche
sur les professions de Géomètre-Expert et
d’Assistant Géomètre.
Depuis des siècles, les cartes anciennes et modernes, les photos aériennes, les vues de villes, les paysages, etc. frappent l’imagination
des hommes. Si ces documents cartographiques étaient jadis l’apanage des rois, empereurs, nobles et d’un unique géomètre, ils sont
aujourd’hui à votre portée, grâce à Cartesius.be ! De fait, plus de 40 000 cartes et photos aériennes anciennes ont récemment été
mises en ligne par l’Institut géographique national, la Bibliothèque royale de Belgique, les Archives du Royaume et le Musée royal
d’Afrique centrale. Et le nombre de documents ne cesse d’augmenter, car il est important pour nous de rendre aisément accessible
notre patrimoine cartographique.
Contenu
Day of the European Surveyor
and GeoInformation
Ensuite nous nous souvenons du 5ième
jour du Géomètre européen et de la
GéoInformation. Cette célébration s’est
déroulée partout en Europe et donc tout
naturellement dans la Maison du
Géomètre-Expert, à Bruxelles. Cette année
l’illustre Géomètre croate Ruđer Bošković
était à l’honneur. La célébration a également permis de présenter le Marine
Cadastre project et le Code of Professional
Qualifications for Property Surveyors.
Enfin, nous souhaitons vous rappeler
notre appel à collaborations pour notre
revue, votre revue. N’hésitez pas à nous
faire parvenir vos propositions, sujets,
input et feedback. Vous avez une question, vous voulez voir un sujet traité, vous
avez lu un article intéressant ? Contacteznous via Wim Broes.
Au nom de l’OBGE asbl, je vous souhaite
beaucoup de plaisir à la découverte et la
lecture de ce numéro.
Wim Broes
Manager OBGE asbl
No 373 • 2016/2 GEOMETRE 2 EXPERT
Exemple d’une très ancienne carte cadastrale, fragment de la “Kaerte figurative van den nieuwen polder van Calloo, begrypende
de oude polders van Ste-Anna, St-Nikolaes, Aendorp, Verrebrouck, Ketenisse, gemaekt ten verzoeke van den heer prelaet van
de abdye van St-Pieters neffens Gent, door Ad. Vinalmont, gezworen landmeter te Kieldrecht, en gecopieerd in den jaere 1654,
door Jan Bale”. Carte figurative de Kallo. 29 juin 1653. Suite à la promulgation d’un octroi de Philippe Le Bon le 29 avril 1432, le
polder de Kallo fut endigué en 1450. La rupture des digues en 1583 firent du site une plaine inondable. Ce n’est qu’avec l’octroi du
2 septembre 1649 que l’autorisation fut à nouveau donnée de poldériser la zone. Les travaux s’achevèrent en 1653 (Archives du
Royaume, Gand, Cartes et plans n° 440).
Depuis des siècles, l’homme mesure la superficie des eaux et des
terres, il inventorie et fixe sur papier la propriété. Pour la toute
première fois, vous pouvez examiner et parcourir ces riches collections cartographiques en un seul clic. Le portail de recherche vous
fait découvrir les cartes et photos aériennes anciennes de la zone
que vous pouvez désigner sur une carte moderne. Vous pouvez
ainsi porter un regard nouveau sur le paysage tel qu’il existait
jusqu’il y a plusieurs centaines d’années, et sur la manière dont la
propriété était répartie.
Via l’application publique en nuage myCartesius, vous pouvez aussi
vous-même travailler sur les anciens plans, cartes et photos aériennes pour constituer votre propre livre de cartes. Les possibilités
sont innombrables : fusionner des cartes, les partager, les compléter avec des photos, les éditer et mettre le résultat à la disposition de tiers en les intégrant dans un blog ou sur des médias sociaux… Voire une application web que vous pouvez utiliser sur votre
tablette ou téléphone, qui vous permet de suivre votre randonnée
avec votre GPS sur une carte ancienne de 1873 par exemple. C’est
en quelque sorte un facebook de l’information géographique.
GEOMETRE 3 EXPERT No 373 • 2016/2
Cartesius.be vous ouvre l’accès aux cartes
anciennes de nombreuses archives,
notamment des administrations centrales,
provinciales et locales, de familles nobles
(Arenberg, Ursel, de Merode), monastères,
abbayes et tribunaux. De nombreuses
cartes sont manuscrites et ont été tracées
dans le cadre d’une affaire donnée (justice,
travaux publics, administration mobilière
et foncière, …). Vous pouvez également
examiner en détail et totalement gratuitement les célèbres cartes de Mercator,
Blaeu, Ferraris, Fricx, Popp et Vandermaelen, les premières cartes topographiques
imprimées de Belgique jusqu’à l’époque
actuelle, mais aussi des dizaines de milliers
de photos aériennes. Toutes ces cartes ont
été décrites précisément, entre autres par
le biais de leur “empreinte” sur une carte
moderne. En principe, vous n’avez donc
qu’à désigner la zone qui vous intéresse
sur une carte moderne et le moteur de
recherche fait le reste.
Le site web dépasse actuellement les 40.000 images, une collection que nous alimentons constamment. A terme, nous espérons
par exemple ajouter également à notre collection en ligne les
plans cadastraux primitifs, qui sont progressivement migrés du
cadastre vers les Archives du Royaume, et les plans cadastraux
réduits de de l’IGN qui ont servi de base à nos cartes topogéographiques. Il reste en théorie à intégrer quelque centaines de
milliers d’images.
Innovation
Le caractère innovant du portail Cartesius réside dans la possibilité de recherche géographique, le principal mode de recherche
sur le portail. On peut indiquer sur une carte moderne la zone sur
laquelle on recherche des cartes anciennes, après quoi le moteur
de recherche vous affiche les documents situés dans la zone
que vous avez déterminée. Ce système permet de surmonter les
problèmes liés aux changements de toponymes, à la langue ou
l’orthographe des toponymes, voire à l’absence de toponymes.
Cartesius
Citons par exemple le cas de Liège, également connue comme
Luik (néerlandais), Lüttich (allemand), Lieja (espagnol), Liegi
(italien) et Leodium (latin). Et on peut entendre par là la ville, la
métropole, la province, l’évêché ou la principauté. Il est donc
important que la recherche repose sur les coordonnées géographique de l’« empreinte » des documents cartographiques. C’est
pourquoi nous déterminons l’“empreinte” de chaque document,
c’est-à-dire la zone décrite par une carte ancienne représentée
sur une carte moderne. Vous pouvez voir cette « empreinte » sur
la carte moderne dans les résultats d’une recherche. Par ailleurs,
vous pouvez aussi effectuer une recherche selon l’échelle du
document : vous limitez ainsi votre recherche aux cartes cadastrales à grande échelle ou aux cartes générales à petite échelle
par exemple. Bien sûr, vous avez aussi la possibilité de faire une
recherche selon le mode classique du catalogue, comme par
exemple sur l’auteur, l’éditeur, le titre, la catégorie de données
(par ex. les informations cadastrales), le type de documents par
ex. une carte géoréférencée), etc.
Accessibilité et protection
Cartesius
qu’il soit, à tout moment et dans les moindres détails : il clique
sur un bouton pour rechercher dans les collections virtuellement
rassemblées, puis sur un autre bouton pour parcourir en détail le
document trouvé, ce qu’il n’aurait pu faire qu’avec une loupe et une
lampe de lecture dans une salle de lecture. En outre, les cartes ne
doivent plus être manipulées et peuvent donc être préservées dans
un environnement protégé et climatisé.
Le portail lui-même a été réalisé en quatre langues : français, néerlandais, allemand et anglais. La langue des documents cartographiques et leurs descriptions dépendent toutefois de la disponibilité.
Techniquement
Le site web Cartesius est alimenté par deux types de données : les
images, les numérisations de nos documents cartographiques, et
les descriptions des images, le texte qui commente les images et
qui est utilisé pour pouvoir rechercher les images.
Images
Les images numériques sont prétraitées en amont, ce qui permet
de les afficher très rapidement sur votre écran : elles sont découpées en petites tuiles numériques à différents niveaux de zoom
(agrandissements). Cela signifie que lorsque vous examinez le
document, seule la partie que vous examinez doit généralement
être transférée et non l’ensemble du document, souvent très
lourd. Pour chaque institution, les images numériques occupent
un certain nombre de térabytes de disque dur. Vu qu’il s’agit de
très gros volumes, les images restent sur le serveur des différentes institutions, et lorsque vous voulez examiner un document
cartographique un lien direct est établi entre votre ordinateur
(visionneuse) et le serveur de l’institution qui fournit le document,
sans que vous ne vous aperceviez de quoi que ce soit puisque
vous restez en fait dans l’environnement central Cartesius.
Description des images
Le portail de recherche. Le fond de carte visible à l’écran est la zone de recherche. Vous pouvez
ajuster cette zone de recherche en zoomant ou en la déplaçant. Effectuer la recherche via la
carte vous permet de ne pas devoir vous préoccuper des variations graphiques d’un toponyme
à travers le temps. Vous pouvez utiliser la colonne de droite pour affiner vos résultats de
recherche. En cliquant sur le bouton “Avancée”, vous pouvez notamment filtrer selon le type
de document (par exemple photo aérienne) ou la catégorie de données (par ex. informations
cadastrales).
L’une des principales réalisation du pôle d’excellence Cartesius est
le portail virtuel donnant l’accès numérique aux parties scannées
de nos collections. Il permet à tout visiteur d’effectuer gratuitement des recherches dans nos collections via Internet, et ce où
La description des images, que l’on appelle également métadonnée, se compose d’un texte purement alphanumérique. Elle
comporte – parfois en plusieurs langues – des informations sur
par exemple l’auteur, l’éditeur, la provenance, la date d’édition, la
catégorie de données, le type de document l’échelle, les coordonnées de l’empreinte géographique du document. Chaque description est liée à une image. Bien qu’il existe des dizaines de milliers
de ces descriptions, il ne s’agit que d’un petit volume d’espacedisque. C’est pourquoi elles sont sauvegardées au niveau central
dans la base de données du portail Cartesius pour vous permettre
d’effectuer une recherche très rapide.
No 373 • 2016/2 GEOMETRE 4 EXPERT
Résultats d’une recherche. A droite : La liste des cartes trouvées. A gauche : Les empreintes
(orange) des cartes trouvées (cf. liste) pour la zone visible sur le fond de carte. L’empreinte du
document sélectionné s’allume en jaune sur la carte.
comparer comme vous le souhaitez ;
• annoter des cartes anciennes (linked data) par du texte, des
images ou toute autre information d’Internet ;
• construire virtuellement vos propres collections publiques ou
privées à partir de nos vastes collections, selon par exemple la
région, un thème, ou une application (par exemple pour des
cercles d’histoire ou d’histoire locale, des bureaux d’information
touristique, des bureaux d’études, un simple utilisateur, etc.) ;
• écrire soi-même des applications (apps) afin d’examiner, annoter
ou travailler à des cartes anciennes ;
• faire du storytelling virtuel à l’aide de nos collections et d’autres
sources provenant d’Internet ;
• partager notre travail et le vôtre via Internet en intégrant le
portail dans d’autres sites web, et notamment les sites de réseaux
sociaux.
Les possibilités sont presque infinies. Essayez-les !
Standard commun
Trouver un standard commun pour décrire les images – une nécessité si l’on veut collaborer – n’a pas été une mince affaire. En effet, dans chaque institution sont utilisés un ou plusieurs standards
(internationaux) convenant au mieux au type de matériel décrit et
à la mission légale du propriétaire. Ces standards se ressemblent
mais ne sont pas identiques. Ils ne sont en outre pas adaptés à
l’information géographique. C’est pourquoi un standard a été
développé ; il est basé sur les normes internationales ISO19115
et INSPIRE, qui contient tout de même le principal dénominateur
commun des différents standards des institutions. Ce standard satisfait finalement tout le monde, il soutient toute la fonctionnalité
du portail de recherche et le portail est ainsi directement ouvert
à d’autres collaborations futures. Tous les détails spécifiques des
métadonnées des institutions ne sont pas repris dans le standard
commun, mais bien les principaux éléments. Le cas échéant, vous
pouvez cliquer sur un résultat (fiche de métadonnée) pour accéder au catalogue étendu de l’institution en question.
Laboratoire virtuel MyCartesius
Le portail a également une seconde fonction conviviale : le “geofacebook” MyCartesius, qui est également un laboratoire public et
virtuel permettant de “jouer” avec nos cartes anciennes et de les
partager avec le reste du monde. MyCartesius vous offre ainsi la
possibilité d’effectuer les actions suivantes :
• réaliser vos propres cartes interprétant une carte ancienne sousjacente ;
• combiner ensemble des cartes anciennes, les superposer ou les
GEOMETRE 5 EXPERT No 373 • 2016/2
Un exemple de combinaison de différentes sources de données dans MyCartesius : une carte
Ferraris de Cartesius (comme fond de carte), et un fichier CSV chargé de l’Institut flamand du
Patrimoine immobilier (VIOE) avec les Eglises et Chapelles (petites croix noires, avec commentaires quand vous cliquez sur la croix, et dans “Plus…” encore un lien vers la fiche d’inventaire
correspondante du VIOE).
Nous vous invitons à voyager dans le temps et l’espace dans
notre pays et dans le monde sur www.Cartesius.be, qui vous fera
découvrir des joyaux, des images inattendues et magnifiques.
Complémentaire à votre travail quotidien, cette expérience sans
égal vous permettra de faire revivre le passé et d’avoir un aperçu
de l’histoire du territoire ou de la propriété qui vous occupe
professionnellement. Peut-être pourrez-vous de la sorte faire
également une belle surprise à vos clients…
Rink W. Kruk (chef de projet), Institut géographique national
Des villes intelligentes
Des villes intelligentes
Les nouvelles missions du geometre dans
l’edification des villes intelligentes
L’Europe et les Villes Intelligentes
Les personnes qui migrent vers les zones urbaines nourrissent l’espoir de trouver un meilleur emploi et
d’améliorer leur niveau de vie. Or, l’accroissement de ce phénomène provoque des engorgements, accentue
la pression sur des ressources limitées (telles que l’énergie et l’eau), et fait exploser la demande de services en
matière d’assainissement, de soins de santé et d’éducation.
Le concept de ville intelligente a vu le jour il y a plus de dix ans et,
depuis, un certain nombre de villes ont pris le train en marche et
se sont qualifiées de «ville intelligente» d’une manière ou d’une
autre. L’urbanisation rapide et la nécessité impérieuse de mettre
au point un modèle viable sur le long terme pour faire face à
l’augmentation escomptée de la population urbaine a amené à
créer l’expression «villes intelligentes et durables», afin de mettre
l’accent sur les préoccupations liées aux ressources et d’intégrer
les dimensions tant écologiques que technologiques.
Mais qu’est-ce exactement qu’une ville intelligente et durable?
«Une ville intelligente et durable est une ville novatrice qui utilise les
technologies de l’information et de la communication et d’autres
moyens pour améliorer la qualité de vie, l’efficacité de la gestion
urbaine et des services urbains ainsi que la compétitivité tout en
respectant les besoins des générations actuelles et futures dans les
domaines économique, social et de l’environnement.»
Cette définition officielle et globale du concept de ville
intelligente et durable donne un point de départ qui permet
de comprendre les caractéristiques que ces villes partagent et
de mettre au point des indicateurs clés, ce qui contribuera à
‘élaboration d’une infrastructure TIC, de méthodes de mesure et
de politiques relatives aux villes intelligentes et durables.
Exemple d’une ville intelligente.
«L’urbanisation rapide pose un certain nombre de problèmes; les
décideurs doivent notamment repenser et redéfinir les modalités
de la construction des infrastructures, de l’offre de services, de la
participation des citoyens et des liaisons entre les systèmes afin de
faire en sorte que les villes deviennent des lieux de vie plus durables
et solides. Les innovations TIC sont au cœur de cette évolution»,
explique Silvia Guzman,
Les urbanistes s’orientent désormais vers cette approche
intégrée; ils conçoivent les villes non plus comme un ensemble
de secteurs distincts, mais comme un réseau global. L’objectif
est d’offrir aux habitants une meilleure qualité de vie en
associant innovations technologiques et sociales et en ayant
recours aux TIC pour renforcer l’efficacité de secteurs tels que
les transports, l’énergie, la sécurité urbaine et l’élimination des
déchets.
Selon M. Sekhar Kondepudi, professeur à l’Université nationale de
Singapour, «Les caractéristiques essentielles des villes intelligentes
et durables sont les suivantes: la durabilité, la qualité de vie et
l’intelligence. La durabilité renvoie entre autres à la gouvernance,
à la pollution et aux changements climatiques. La qualité de
vie concerne le bien-être financier et psychologique. Quant à
l’intelligence, elle est liée à l’ambition, affichée ou non, d’améliorer
les conditions économiques, sociales et environnementales. La
mobilité intelligente en est un exemple.»
Il est possible d’évaluer les villes intelligentes et durables à l’aune
de quatre critères généraux présentés dans le diagramme ciaprès: ceux de la société, de l’économie, de l’environnement et
de la gouvernance. Le critère «société» sert à déterminer si la ville
sert les intérêts de ses habitants.
Les villes intelligentes et durables qui prospèrent réunissent
huit éléments d’infrastructure et de services. Par exemple, le
secteur immobilier fait intervenir de nombreuses technologies
dans le domaine de l’éclairage, de la sûreté et des énergies
renouvelables notamment, et fait appel à l’analytique pour les
bâtiments intelligents. L’industrie cherche à réduire ses émissions
à néant et met au point des techniques de fabrication innovantes.
Les entreprises de services énergétiques et les services publics
tirent parti des réseaux électriques intelligents et des systèmes
de communication hertziens. Les entreprises de gestion de la
qualité de l’air, de l’eau et des déchets ont recours aux systèmes
de réseaux de capteurs ou d’informations relatives à l’eau. La
sécurité passe par la vidéosurveillance. Le personnel médical
assure des soins de santé à distance et gère les dossiers par voie
électronique. Les établissements d’enseignement proposent
des contenus numériques d’excellente qualité et des modes
d’apprentissage flexibles et interactifs.
En somme, les villes intelligentes et durables s’inscrivent dans
une perspective à long terme qui leur permet de répondre aux
besoins des générations d’aujourd’hui sans compromettre leur
capacité de répondre à ceux des générations de demain.
No 373 • 2016/2 GEOMETRE 6 EXPERT
L’UE se trouve aujourd’hui confrontée à l’un de ses plus
grands défis: penser et adapter la ville pour l’intégrer à un
environnement intelligent et durable. Près des trois quarts des
Européens vivent en ville et consomment 70 % de l’énergie
de l’UE. Chaque année, les embouteillages coûtent à l’Europe
environ 1 % de son PIB, en particulier dans les zones urbaines. Les
technologies intelligentes appliquées au milieu urbain peuvent
apporter des réponses efficaces à certains de ces problèmes.
En lançant un partenariat d’innovation européen pour les
villes et les communautés intelligentes (VCI), la Commission
européenne a pour objectif de stimuler le développement de
technologies intelligentes en milieu urbain, notamment par
la mise en commun de ressources pour la recherche dans les
secteurs de l’énergie, des transports et des technologies de
l’information et des communications (TIC), qui seront consacrées
à un petit nombre de projets de démonstration mis en œuvre en
partenariat avec les villes.
Pour la seule année 2013, 365 millions d’euros ont été alloués
à des projets de démonstration portant sur des solutions
technologiques appliquées au milieu urbain.
À l’heure actuelle, le potentiel de ces technologies intelligentes et
innovantes est limité, notamment par les risques technologiques
élevés, les retours sur investissement incertains ou les obstacles
réglementaires. En outre, en période de difficultés économiques,
les entreprises et les villes rechignent à développer et à déployer
rapidement des technologies innovantes, malgré leur potentiel
en matière d’économies et de réductions d’émissions à long
terme.
Aujourd’hui, les transports, l’énergie et les TIC convergent avec
les chaînes de valeur. Les efforts de l’UE, qui a de nombreuses
années d’expérience dans la promotion et la mise en œuvre
de projets urbains de transport, d’énergie et de TIC, doivent
également converger afin de générer de nouvelles réflexions
intersectorielles.
Günther Oettinger, commissaire européen chargé de l’énergie,
a déclaré: «L’innovation renforce la compétitivité de l’Europe et
reste le meilleur moyen de répondre aux questions d’efficacité
énergétique. Grâce à ce partenariat, des solutions telles que les
systèmes de chauffage et de refroidissement à haut rendement,
les compteurs intelligents, la gestion de l’énergie à temps réel et
les bâtiments à consommation d’énergie nulle vont se généraliser
dans un nombre toujours plus grand de villes européennes.»
Siim Kallas, vice-président de la Commission européenne
responsable des transports, a ajouté: «Pour les entreprises et
les habitants, les transports dans les villes ont une importance
vitale. Cependant, les villes européennes sont particulièrement
touchées par les accidents de la route, les embouteillages, la
mauvaise qualité de l’air et le bruit. Nous devons faire avancer
la recherche et l’innovation qui nous permettront d’atteindre
notre objectif de villes sans CO2, en éliminant progressivement
des centres-villes les voitures utilisant des carburants fossiles et
GEOMETRE 7 EXPERT No 373 • 2016/2
en introduisant des systèmes de recharge intelligents pour les
véhicules électriques et des bus silencieux et non polluants.»
Mme Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission, a déclaré:
«Ce sont les TIC qui vont rendre les villes «intelligentes».
L’enjeu, pour les entreprises traditionnelles, consiste à trouver
d’autres manières de réduire les embouteillages et d’améliorer
l’efficacité énergétique dans l’environnement urbain, par
exemple par la création de nouveaux modèles économiques et la
responsabilisation des citoyens».
Financement et Subsides
L’initiative «Villes et communautés intelligentes» a été lancée
en 2011. Pour la première année (2012), elle a été dotée de 81
millions d’euros, et ne couvre que deux secteurs: les transports
et l’énergie. Les projets de démonstration financés au titre de
cette initiative peuvent relever de l’un ou de l’autre de ces deux
secteurs, plutôt que d’une combinaison des deux.
À partir de 2013, le budget passera de 81 à 365 millions d’euros
et couvrira les trois domaines: énergie, transports et TIC. En outre,
chacun des projets de démonstration financée dans le cadre de ce
partenariat devra allier les trois secteurs, car mettre les ressources
en commun, c’est aussi exploiter les synergies.
Grâce à ce partenariat VCI, l’UE contribuera à établir des
partenariats stratégiques entre ces secteurs industriels et les villes
européennes, afin de d’élaborer et de déployer les infrastructures
et systèmes urbains de demain.
Un groupe à haut niveau composé de PDG d’entreprises à
haute intensité de R&D, de maires, d’autorités réglementaires et
d’établissements de financement public sera mis en place pour
soutenir la mise en œuvre réussie de ce partenariat d’innovation.
Le rôle du Géomètre dans la Ville
« Le géomètre-expert est le professionnel qui identifie, délimite,
mesure, évalue la propriété immobilière publique ou privée, bâtie
ou non, tant à la surface qu’en sous-sol, ainsi que les travaux qu’on
y exécute et qui organise son enregistrement et celui des droits réels
attachés. Par extension, il étudie, projette et dirige l’aménagement
ou l’amélioration foncière, rurale ou urbaine. Il traite des sciences
techniques, juridiques, économiques, agricoles et sociales qui se
rattachent aux objets ci-dessus énoncés. »
Définition officielle formulée à Rome en 1933 et à Londres en
1934 par vingt-deux nations et quatorze dominions. Extrait des
statuts de la Fédération internationale des Géomètres (FIG).
De tout temps le géomètre a participé non seulement à
l’édification des villes (alignements directeurs, voirie, implantation
des bâtiments, relevés cadastraux, implantation des lignes de
trams, de métro, etc.) mais a été intimement lié à sa gestion
(évaluation immobilière, valeurs locatives, mise à jour des plans).
Avec l’avènement des Systèmes d’Information Géographique,
le géomètre a contribué aux importantes opérations de levers
ainsi qu’à leur complément sur le terrain. Si la photogrammétrie
a été beaucoup utilisée, l’image n’est qu’un document muet où la
Des villes intelligentes
situation au sol n’est pas complète.
On pourrait donc se poser la question de savoir quelle est
l’influence de la thématique des Villes Intelligentes sur les
missions du Géomètre?
Si le géomètre était considéré comme le praticien de la mesure
topographique, l’évolution extraordinaire des technologies sont
en train d’amoindrir son rôle. En effet les scanners lasers, le GNSS,
les drones et les objets connectés (Internet des Objets) sont en
train d’offrir à des non-géomètres la possibilité de réaliser par euxmêmes les saisies de données attendues. Et en matière de donnée
on parle de BigData.
AHOVOKS
s’adapter sinon anticiper les évolutions de la société moderne.
Aujourd’hui, peu de géomètres n’ont connaissance du
programme des Villes Intelligentes et même en Belgique, sur
des villes comme Namur (qui vient de se voir attribuer plus de
70 millions d’euros de subside FEDER), Liège ou Mons, les unions
professionnelles n’ont aucune opinion sur le sujet.
Notre réflexion vise non seulement à introduire pour les
géomètres ce que sont les nouvelles villes intelligentes, mais
également à proposer des nouvelles missions que le géomètre
devra adresser sous peine de quitter ce marché.
Joël VAN CRANENBROECK, Géomètre-Expert
Rue du Tienne de Mont, 11 , 5530 MONT, Yvoir
Mobile +32 474 98 61 93
Les nouvelles missions du géomètre dans
l’édification des Villes Intelligentes
Nul doute que si le géomètre ne repense pas ses missions à l’aune
du développement des villes intelligentes, sa propre place dans
l’économie de nos sociétés risque fort bien de s’amoindrir, voire
de disparaître.
La question est donc primordiale de comprendre que si le
géomètre à une place intégrale dans le développement des villes
intelligentes, il devra adapter sinon « révolutionner » ses missions
et de ce fait acquérir des nouvelles connaissances en matière
d’objets connectés, d’infrastructure intelligentes et d’être le
spécialiste du positionnement en milieu urbain.
C’est l’objet de cette réflexion qui partant de la dynamique des
Villes Intelligentes va montrer comment le géomètre en adaptant
ses missions va pouvoir regagner non seulement sa place dans la
société urbaine, mais va de facto révolutionner son métier.
Parlera-t-on de Géomètre 2.0 ? C’est en tout cas l’avis du
précédent président de la FIG de la FIG, TEO CheeHai de Malaisie,
qui durant la semaine de travail de la Fédération Internationale
des Géomètres, en 2012 à Rome, a amplifié cette dénomination
de «Géomètre 2.0».
Il est clair qu’aujourd’hui il y a une désaffectation pour les métiers
du géomètre et les universités en Belgique et à l’étranger sont
confrontées à une diminution drastique du nombre des étudiants.
Il faudra bien reconnaître que les missions du géomètre doivent
Joël van Cranenbroeck est Géomètre-Expert, conseiller
scientifique pour les Universités de Liège et de Gembloux,
vice-président du WG 6.2 de la Commission 6 Surveying
Engineering de la FIG, lecteur honoraire de l’Université
de Géodésie de Sibérie (Fédération de Russie), expert
international pour le GNSS, et auteur de plusieurs brevets
et copyrights ayant trait à l’ingénierie géodésique. Il est
également auteur de plusieurs dizaines d’article publiés
dans les revues internationales et donne des conférences.
Il a travaillé successivement aux Grands Levers et Plans
Généraux du Cadastre Belge, à l’Institut Géographique
National, chez Start Informatic à Liège puis chez Van
Hopplynus Instruments pour rejoindre Leica Geosystems
comme Directeur de programme pour les réseaux GNSS RTK
et l’auscultation géodésique.
Il a créé en 2014 sa propre société CGEOS – Creative
Geosensing dont une des activités concernent les villes
intelligentes avec un nouveau concept “La Passerelle
Enchantée” visant à recréer la cohésion sociale aux travers
des infrastructures publiques transformées en interface.
Communication envoyée
AHOVOKS comble le fossé entre l’enseignement et le marché de l’emploi
L’Agence AHOVOKS (Agentschap voor Hoger Onderwijs, Volwassenenonderwijs, Kwalificaties en Studietoelagen) fait partie
du domaine gouvernemental Enseignement et Formation. Elle
est en charge de l’implémentation du décret flamand relatif
à la structure de qualifications. La structure de qualifications
flamande a pour but de combler le fossé entre l’enseignement
et le marché de l’emploi. Les apprenants doivent acquérir les
compétences qui sont nécessaires sur ce marché de l’emploi.
Histoire de la création de la Structure de
Qualification flamande
La Structure de Qualifications flamande a été développée de 2005
à 2009. En 2005, une première
enquête a été menée auprès des
parties prenantes à propos de
l’implémentation de la European
Qualifications Framework. Les
résultats de cette enquête ont
été incorporés dans le processus
de développement conceptuel
de la Structure de Qualifications
flamande.
European Qualifications
Framework
Une recommandation du 23 avril 2008 a défini la European Qualifications Framework ou EQF.
L’EQF poursuit deux objectifs principaux: la promotion de la
mobilité internationale des apprenants et des travailleurs et la
promotion de l’apprentissage à vie.
Le Parlement européen a recommandé aux états membres
d’arrimer leur structure de qualifications à ce cadre de référence
européen, afin que ce dernier puisse servir de méta-structure.
En vue de soutenir ce processus, l’Union européenne a proposé
de désigner un ‘national coordination point’ ou NCP. Pour la Flandre c’est l’Agence AVOHOKS qui remplit le rôle de ‘NCP NQF-EQF’.
En mai 2011, le rapport d’arrimage entre la Structure de qualifications flamande (Vlaamse kwalificatiestructuur - VKS) et le
European Qualifications Framework (EQF) a été soumis avec succès
au EQF Advisory Group. En janvier 2013, une version mise à jour
du rapport d’arrimage a été finalisée. Elle inclut le volet consacré à
l’implémentation.
La Structure de Qualifications flamande
Un décret définissant la Structure de Qualifications flamande a été
approuvé et voté le 30 avril 2009.
Le 30 août 2011, le décret a été amendé en vue de pouvoir être
effectivement exécuté.
No 373 • 2016/2 GEOMETRE 8 EXPERT
GEOMETRE 9 EXPERT No 373 • 2016/2
Au mois d’octobre 2011, AHOVOKS lança une phase pilote de la
procédure pour la reconnaissance de qualifications professionnelles. Cette phase pilote a été couronnée de succès avec la reconnaissance de cinq qualifications professionnelles. L’évaluation
de la phase pilote et ses résultats ont servis de base à l’arrêté
d’exécution et aux qualifications d’enseignement du niveau 4 (Secondaire après Secondaire) et du niveau 5, approuvés le 11 janvier
2013 par le Gouvernement flamand.
Entre-temps, AHOVOKS est également devenu partie prenante
du développement de procédure(s) reconnues de qualifications
d’enseignement du niveau 1 à 4 et de niveau 5. La première qualification d’enseignement de niveau 5 était attendue au mois de février 2013. L’arrêté d’exécution des qualifications d’enseignement
de niveau 1 – 4 a été développé en 2013.
Mise en place de la Structure de Qualifications
flamande
Après la phase pilote pour la procédure de reconnaissance de
qualifications professionnelles, AHOVOKS a démarré la mise en
place de la Structure de Qualifications flamande. Les procédures
et instruments développés ont été affinés plus avant, début 2012.
Fin 2012, une quarantaine de dossiers de qualifications professionnelle ont été introduits en vue de passer par la validation, le
classement et la reconnaissance. Une soixantaine d’autres dossiers sont en outre développés.
Les rôles de AHOVOKS dans cette mise en place de la
Structure de Qualifications flamande sont ceux d’assurer
la coordination et l’assurance de qualité de la procédure
pour la reconnaissance de qualifications professionnelles et
d’enseignement et d’assurer l’accompagnement du processus
des dossiers de qualification.
La Flandre a sans doute été un peu plus lente lors du développement conceptuel, du trajet réglementaire et du processus
d’arrimage, à cause des vastes consultations qui ont été menées
auprès des parties prenantes du monde de l’enseignement et
du travail. Ce démarrage en douceur est apparu intéressant pour
la mise en place ultérieure de la structure, parce que la prise en
compte systématique des parties prenantes a créé une grande acceptation de la démarche. Depuis 2012, la Structure de Qualifications flamande est en pleine implémentation. Elle est ancrée dans
la législation, auprès des parties prenantes et dans la structure
organisationnelle.
Les accents tant sur le fond que sur la méthodologie de la
Structure de Qualifications flamande sont uniques en Europe :
la différence entre les qualifications professionnelles et de
l’enseignement, la méthode de classification objective et scientifiquement étalonnée et l’utilisation de dossiers de qualification
professionnelle selon un format uniforme.
Événements
Événements
Hommage de Ruđer Bošković – Présentation du projet “Marine Cadastre”
Le 5ème jour du Géomètre européen et de la GéoInformation
Cette année, le CLGE organisait sa célébration annuelle
pour la cinquième fois. Chaque année, un illustre
Géomètre européen se voit honoré et en même temps
quelques projets du monde de la GéoInformation sont
présentés aux participants. Cette année, l’assemblée
réunie à La Maison du Géomètre et de la GéoInformation
a vu le titre décerné à Ruđer Bošković et Nicolas Smith a
présenté le projet Marine Cadastre.
La cérémonie a commença par l’accueil des participants. Cette
tâche a été assurée par Maurice Barbieri, Président du CLGE et
Laurent Slosse, Président de l’UGEB-ULEB. Ce dernier expliquait
à l’assemblée que son association avait une événement très
particulier à célébrer, étant donné qu’elle fête son 140ième
anniversaire cette année.
Le Ministre Josef Renggli, Chef Adjoint de la Mission suisse
auprès de l’UE, a ensuite pris la parole pour céder sa place aux
présentations du Marine Cadastre et du Code of Professional
Qualifications for Property Surveyors.
Marine Cadastre
Nicolas Smith, vice-président
du CLGE a présenté le Marine
Cadastre en donnant plus
d’informations à propos de
ce projet. Il a notamment
expliqué les diverses
démarches entreprises à ce
jour. Ce projet ne se limitera
pas au Marine Cadastre en
tant que tel mais il devra
également établir le lien avec
la Blue Economy qui est de
plus en plus prisée.
En vue de mener ce projet
Nicolas Smith..
à bien, une équipe pluridisciplinaire d’experts a vu le jour. Une
première tâche consistait à établir une liste des termes utilisés,
un lexique. Ensuite, ils eurent à cœur d’étudier de nombreux
contextes juridiques pertinents ainsi que la politique européenne
en la matière. A cette fin, de nombreux case studies ont déjà été
analysés et des questionnaires diffusés.
Tous les résultats seront ensuite présentés dans un rapport
final, attendu pour le mois de juin [voyez nos numéros à venir].
Les résultats attendus sont multiples. L’on souhaite obtenir une
meilleure compréhension du concept de Marine Cadastre ainsi
qu’un aperçu des nombreux défis et des problèmes que l’on
pourra rencontrer lors du développement d’un tel système.
De plus on souhaite obtenir une meilleure compréhension de la
manière dont le Marine Cadastre et la Blue Economy peuvent être
mis en liaison et comment ils peuvent contribuer à la Blue Growth.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore (parfaitement) le projet
nous expliquons brièvement de quoi il s’agit au juste ci-après.
Qu’est le Marine
Cadastre ?
Le Marine
Cadastre est
un système
qui permet de
déterminer les
limites de droits
maritimes, de
limitations et
d’intérêts, de les gérer et de les représenter physiquement et ce
en correspondance avec des droits et intérêts connexes ou sousjacents (Robertson et al. 1999).
Qu’entend-on par
Blue Economy?
La Blue Economy
met l’accent sur
cinq secteurs qui
possèdent un
potentiel élevé pour
la Blue Growth et
qu’il faut développer
plus avant. Il s’agit
de : l’énergie
renouvelable, la
biotechnologie, le
tourisme côtier et
maritime, l’aquaculture et les matières premières minérales.
Il y a évidemment pas mal d’autres secteurs concernés par cette
Blue Economy. Pensons simplement aux secteurs du transport, de
la pèche, aux installations off-shore, à la construction navale et à
la réparation navale.
Code of Professional Qualifications for Property
Surveyors
Le géomètre-expert est un partenaire particulièrement important
dans les pays où le cadastre et l’enregistrement sont légalement
confiés au secteur privé.
Le code recommande les qualifications requises en vue de
maintenir un niveau professionnel élevé et de garantir une
protection des consommateurs importante dans tout ce qui
touche à la propriété privé et ce qui relève des compétences du
géomètre-expert.
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Légende: Signature du code.
Après la présentation de ce code, Clemens Kiepke, vice-président
du BdVI1 et président du CLGE IG-PARLS2, a demandé aux
responsables présents de cosigner le document.
Notre président national, Jean-Yves Pirlot, a répondu
favorablement à la demande pour l’OBGE asbl, tout comme
Matjaž Grilc (Slovénie), Vladimir Krupa (Croatie), Clemens Kiepke
(Allemagne), Nicolas Smith (France) en Maurice Barbieri (Suisse).
En fin, vous trouverez ci-contre un reportage en images de la
réception qui s’en est suivie. Si vous voulez y participer l’année
prochaine, vous prendrez utilement contact avec
[email protected].
Ruđer Bošković
Le Géomètre européen 2016 est Ruđer Bošković (Dubrovnik, 1711
– Milan, 1787).
Bošković fut une scientifique
croate qui, au fil de sa vie aura
été actif dans un grand nombre
de domaines scientifiques. Ainsi
il fut philosophe, astronome,
mathématicien,
physicien,
géodésien,
cartographe,
géographe,
fabricant
d’instruments,
hydro-technicien,
ingénieur structurel, archéologue ainsi que …
Jésuite, auteur et diplomate.
Il n’est dès lors pas surprenant qu’avec une fête
consacrée à une telle sommité nous devions nous
attendre à une belle affluence.
Chaque année nous avons bon nombre d’invités
d’importance nationale et internationale mais
cette édition a été marquée par une participation
particulièrement relevée. C’est ainsi que nous
avons pu accueillir une délégation de MEP
[Members of the European Parliament] qui sont
venus personnellement pour saluer leur compatriote.
La biographie de Bošković a d’ailleurs été consignée dans un
ouvrage édité à cet effet Ruđer Bošković and the Geosciences. Les
personnes qui souhaitent obtenir plus d’informations à ce sujet
peuvent contacter [email protected].
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La délégation de MEP croate.
1 BdVI = Bund der öffentlich bestellten Vermessungsingenieure (Union des géomètresexperts officiers publics allemands)
2 IG-PARLS = CLGE’s Interest Group of Publicly Appointed and Regulated Liberal
Surveyors (Groupe d’intérêt du CLGE des Géomètres libéraux, Officiers publics et
Réglementés)
Annonces
Colloque National 2016
Quand ? 6 december 2016
Où ? La Marlagne, Chemin des
Marronniers 26, 5100 Wépion
Prix :
Membres OBGE asbl :
160€ jusqu’au 15 octobre puis 185€
Non membres :
185€ jusqu’au 15 octobre puis 210€
Etudiants :
90€
Plus d’informations suivront sur le site de l’OBGE asbl.
Numéro 4 ‘Focus du « Focus de l’observatoire des PME »
vient de paraître
Afin de répondre à sa mission d’information,
l’Observatoire des PME propose depuis fin 2014 une
publication à l’intention des indépendants et des PME : le
Focus de l’Observatoire des PME.
Pour terminer, nous vous invitons
une fois encore à contribuer à notre
magazine.
N’hésitez pas à nous transmettre vos
Cette publication de l’Observatoire des PME aborde de
manière vulgarisée des thématiques concernant les PME et les
indépendants dans un langage accessible à tous.
Le « Focus de l’Observatoire des PME » paraît trois fois par an sous
forme électronique.
Au sommaire du numéro 4:
• L’entrepreneuriat féminin ;
• Business Angels et financements des startups;
• Nouvelles structures d’investissement.
Nous vous invitons à diffuser notre publication auprès de vos
membres, clients ou connaissances.
Vous recherchez un numéro précédent ?
Focus est consultable et téléchargeable sur le site internet du SPF
Economie à l’adresse suivante : http://economie.fgov.be
propositions, sujets, apports et autres
réactions.
Si vous avez une question, vous
souhaitez voir aborder un sujet précis,
vous avez lu un article intéressant,
contactez sans tarder Wim Broes
[email protected].
Vous pouvez vous abonner à cette publication électronique en
envoyant un simple email à [email protected] avec
votre nom, prénom et adresse email.
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