Cartesius, un trésor pour le géomètre
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Cartesius, un trésor pour le géomètre
Editeur responsable • Verantwoordelijke uitgever : Jean-Yves Pirlot - Rue du Nord 76 Noordstraat - 1000 Bruxelles - Brussel Revue trimestrielle de l’UBG ET DE l’ANGE SOUS l’ÉGIDE DE l’OBGE asbl Driemaandelijks tijdschrift van BUL EN NVLE, ONDER VOOGDIJ VAN BOLE vzw Cartesius, un trésor pour le géomètre-expert 2016/2 - Jaargang - Année 58 - No. 373 Revue trimestrielle de l’Union Belge des Géomètres-experts et l’Association Nationale des Géomètres-Experts Driemaandelijks tijdschrift van de Belgische Unie van Landmeters-experten en de Nationale Vereniging van Landmeters-Experten Lid van de Unie van de Uitgevers van de Periodieke Pers Membre de l’Union des Editeurs de Presse Périodique Editorial Cartesius Cartesius.be, un monde de cartes anciennes en ligne Cartes et photos aériennes anciennes de Belgique et d’Afrique centrale Cher Lecteur, Dans ce numéro nous avons à nouveau sélectionné bon nombre de sujets intéressants pour vous. D’ores et déjà, nous vous souhaitons une lecture agréable. Editeur UBG et ANGE Editeur responsable Jean-Yves Pirlot Manager Wim Broes Sous l’égide de OBGE asbl Téléphone 02 219 62 81 E-mail [email protected] Site web www.obge-bole.be Adresse Rue du Nord 76 1000 Bruxelles Lay-out www.vbkcontent.com Cartesius Nous commençons d’emblée avec un projet de l’Institut Géographique National passionnant : Cartésius.be. Grâce à Cartésius.be vous pouvez consulter d’anciennes cartes provenant d’archives aussi diverses que celles des administrations nationales, provinciales et locales, de la noblesse, de monastères, d’abbayes, … Grâce à une application publique dans le cloud vous pouvez vous amuser vous-mêmes avec d’anciennes cartes, photographies aériennes et plans, afin de générer votre propre bac à cartes. Ce qui ne gâche rien : ce service est totalement gratuit ! Villes intelligentes Notre deuxième article est consacré aux Villes Intelligentes. Nous apprenons plus à propos du rôle que le Géomètre-Expert peut y jouer. L’exode rural et l’urbanisation rapide ont déclenché une énorme pression sur les ressources limitées et même de nos jours ils entraînent encore l’essor de la demande par rapport aux services dans ce domaine. C’est pour cette raison que les décideurs sont à la recherche d’un système performant à même d’appréhender ces questions de manière globale. Les Villes Intelligentes pourraient constituer une réponse efficiente en vue d’une gestion optimalisée qui investit massivement dans les technologies de l’information et de la communication. AHOVOKS Comme nous l’avons signalé dans notre numéro précédent, nous revenons brièvement au fonctionnement de l’Agence flamande pour l’Enseignement supérieur, l’Enseignement pour Adultes, les Qualifications et les Bourses d’Etudes (Agentschap voor Hoger Onderwijs, Volwassenenonderwijs, Kwalificaties en Studietoelagen). Cette agence est responsable de l’implémentation du décret relatif à la structure de qualifications flamande déjà présentée précédemment. A notre initiative, cette Agence se penche sur les professions de Géomètre-Expert et d’Assistant Géomètre. Depuis des siècles, les cartes anciennes et modernes, les photos aériennes, les vues de villes, les paysages, etc. frappent l’imagination des hommes. Si ces documents cartographiques étaient jadis l’apanage des rois, empereurs, nobles et d’un unique géomètre, ils sont aujourd’hui à votre portée, grâce à Cartesius.be ! De fait, plus de 40 000 cartes et photos aériennes anciennes ont récemment été mises en ligne par l’Institut géographique national, la Bibliothèque royale de Belgique, les Archives du Royaume et le Musée royal d’Afrique centrale. Et le nombre de documents ne cesse d’augmenter, car il est important pour nous de rendre aisément accessible notre patrimoine cartographique. Contenu Day of the European Surveyor and GeoInformation Ensuite nous nous souvenons du 5ième jour du Géomètre européen et de la GéoInformation. Cette célébration s’est déroulée partout en Europe et donc tout naturellement dans la Maison du Géomètre-Expert, à Bruxelles. Cette année l’illustre Géomètre croate Ruđer Bošković était à l’honneur. La célébration a également permis de présenter le Marine Cadastre project et le Code of Professional Qualifications for Property Surveyors. Enfin, nous souhaitons vous rappeler notre appel à collaborations pour notre revue, votre revue. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos propositions, sujets, input et feedback. Vous avez une question, vous voulez voir un sujet traité, vous avez lu un article intéressant ? Contacteznous via Wim Broes. Au nom de l’OBGE asbl, je vous souhaite beaucoup de plaisir à la découverte et la lecture de ce numéro. Wim Broes Manager OBGE asbl No 373 • 2016/2 GEOMETRE 2 EXPERT Exemple d’une très ancienne carte cadastrale, fragment de la “Kaerte figurative van den nieuwen polder van Calloo, begrypende de oude polders van Ste-Anna, St-Nikolaes, Aendorp, Verrebrouck, Ketenisse, gemaekt ten verzoeke van den heer prelaet van de abdye van St-Pieters neffens Gent, door Ad. Vinalmont, gezworen landmeter te Kieldrecht, en gecopieerd in den jaere 1654, door Jan Bale”. Carte figurative de Kallo. 29 juin 1653. Suite à la promulgation d’un octroi de Philippe Le Bon le 29 avril 1432, le polder de Kallo fut endigué en 1450. La rupture des digues en 1583 firent du site une plaine inondable. Ce n’est qu’avec l’octroi du 2 septembre 1649 que l’autorisation fut à nouveau donnée de poldériser la zone. Les travaux s’achevèrent en 1653 (Archives du Royaume, Gand, Cartes et plans n° 440). Depuis des siècles, l’homme mesure la superficie des eaux et des terres, il inventorie et fixe sur papier la propriété. Pour la toute première fois, vous pouvez examiner et parcourir ces riches collections cartographiques en un seul clic. Le portail de recherche vous fait découvrir les cartes et photos aériennes anciennes de la zone que vous pouvez désigner sur une carte moderne. Vous pouvez ainsi porter un regard nouveau sur le paysage tel qu’il existait jusqu’il y a plusieurs centaines d’années, et sur la manière dont la propriété était répartie. Via l’application publique en nuage myCartesius, vous pouvez aussi vous-même travailler sur les anciens plans, cartes et photos aériennes pour constituer votre propre livre de cartes. Les possibilités sont innombrables : fusionner des cartes, les partager, les compléter avec des photos, les éditer et mettre le résultat à la disposition de tiers en les intégrant dans un blog ou sur des médias sociaux… Voire une application web que vous pouvez utiliser sur votre tablette ou téléphone, qui vous permet de suivre votre randonnée avec votre GPS sur une carte ancienne de 1873 par exemple. C’est en quelque sorte un facebook de l’information géographique. GEOMETRE 3 EXPERT No 373 • 2016/2 Cartesius.be vous ouvre l’accès aux cartes anciennes de nombreuses archives, notamment des administrations centrales, provinciales et locales, de familles nobles (Arenberg, Ursel, de Merode), monastères, abbayes et tribunaux. De nombreuses cartes sont manuscrites et ont été tracées dans le cadre d’une affaire donnée (justice, travaux publics, administration mobilière et foncière, …). Vous pouvez également examiner en détail et totalement gratuitement les célèbres cartes de Mercator, Blaeu, Ferraris, Fricx, Popp et Vandermaelen, les premières cartes topographiques imprimées de Belgique jusqu’à l’époque actuelle, mais aussi des dizaines de milliers de photos aériennes. Toutes ces cartes ont été décrites précisément, entre autres par le biais de leur “empreinte” sur une carte moderne. En principe, vous n’avez donc qu’à désigner la zone qui vous intéresse sur une carte moderne et le moteur de recherche fait le reste. Le site web dépasse actuellement les 40.000 images, une collection que nous alimentons constamment. A terme, nous espérons par exemple ajouter également à notre collection en ligne les plans cadastraux primitifs, qui sont progressivement migrés du cadastre vers les Archives du Royaume, et les plans cadastraux réduits de de l’IGN qui ont servi de base à nos cartes topogéographiques. Il reste en théorie à intégrer quelque centaines de milliers d’images. Innovation Le caractère innovant du portail Cartesius réside dans la possibilité de recherche géographique, le principal mode de recherche sur le portail. On peut indiquer sur une carte moderne la zone sur laquelle on recherche des cartes anciennes, après quoi le moteur de recherche vous affiche les documents situés dans la zone que vous avez déterminée. Ce système permet de surmonter les problèmes liés aux changements de toponymes, à la langue ou l’orthographe des toponymes, voire à l’absence de toponymes. Cartesius Citons par exemple le cas de Liège, également connue comme Luik (néerlandais), Lüttich (allemand), Lieja (espagnol), Liegi (italien) et Leodium (latin). Et on peut entendre par là la ville, la métropole, la province, l’évêché ou la principauté. Il est donc important que la recherche repose sur les coordonnées géographique de l’« empreinte » des documents cartographiques. C’est pourquoi nous déterminons l’“empreinte” de chaque document, c’est-à-dire la zone décrite par une carte ancienne représentée sur une carte moderne. Vous pouvez voir cette « empreinte » sur la carte moderne dans les résultats d’une recherche. Par ailleurs, vous pouvez aussi effectuer une recherche selon l’échelle du document : vous limitez ainsi votre recherche aux cartes cadastrales à grande échelle ou aux cartes générales à petite échelle par exemple. Bien sûr, vous avez aussi la possibilité de faire une recherche selon le mode classique du catalogue, comme par exemple sur l’auteur, l’éditeur, le titre, la catégorie de données (par ex. les informations cadastrales), le type de documents par ex. une carte géoréférencée), etc. Accessibilité et protection Cartesius qu’il soit, à tout moment et dans les moindres détails : il clique sur un bouton pour rechercher dans les collections virtuellement rassemblées, puis sur un autre bouton pour parcourir en détail le document trouvé, ce qu’il n’aurait pu faire qu’avec une loupe et une lampe de lecture dans une salle de lecture. En outre, les cartes ne doivent plus être manipulées et peuvent donc être préservées dans un environnement protégé et climatisé. Le portail lui-même a été réalisé en quatre langues : français, néerlandais, allemand et anglais. La langue des documents cartographiques et leurs descriptions dépendent toutefois de la disponibilité. Techniquement Le site web Cartesius est alimenté par deux types de données : les images, les numérisations de nos documents cartographiques, et les descriptions des images, le texte qui commente les images et qui est utilisé pour pouvoir rechercher les images. Images Les images numériques sont prétraitées en amont, ce qui permet de les afficher très rapidement sur votre écran : elles sont découpées en petites tuiles numériques à différents niveaux de zoom (agrandissements). Cela signifie que lorsque vous examinez le document, seule la partie que vous examinez doit généralement être transférée et non l’ensemble du document, souvent très lourd. Pour chaque institution, les images numériques occupent un certain nombre de térabytes de disque dur. Vu qu’il s’agit de très gros volumes, les images restent sur le serveur des différentes institutions, et lorsque vous voulez examiner un document cartographique un lien direct est établi entre votre ordinateur (visionneuse) et le serveur de l’institution qui fournit le document, sans que vous ne vous aperceviez de quoi que ce soit puisque vous restez en fait dans l’environnement central Cartesius. Description des images Le portail de recherche. Le fond de carte visible à l’écran est la zone de recherche. Vous pouvez ajuster cette zone de recherche en zoomant ou en la déplaçant. Effectuer la recherche via la carte vous permet de ne pas devoir vous préoccuper des variations graphiques d’un toponyme à travers le temps. Vous pouvez utiliser la colonne de droite pour affiner vos résultats de recherche. En cliquant sur le bouton “Avancée”, vous pouvez notamment filtrer selon le type de document (par exemple photo aérienne) ou la catégorie de données (par ex. informations cadastrales). L’une des principales réalisation du pôle d’excellence Cartesius est le portail virtuel donnant l’accès numérique aux parties scannées de nos collections. Il permet à tout visiteur d’effectuer gratuitement des recherches dans nos collections via Internet, et ce où La description des images, que l’on appelle également métadonnée, se compose d’un texte purement alphanumérique. Elle comporte – parfois en plusieurs langues – des informations sur par exemple l’auteur, l’éditeur, la provenance, la date d’édition, la catégorie de données, le type de document l’échelle, les coordonnées de l’empreinte géographique du document. Chaque description est liée à une image. Bien qu’il existe des dizaines de milliers de ces descriptions, il ne s’agit que d’un petit volume d’espacedisque. C’est pourquoi elles sont sauvegardées au niveau central dans la base de données du portail Cartesius pour vous permettre d’effectuer une recherche très rapide. No 373 • 2016/2 GEOMETRE 4 EXPERT Résultats d’une recherche. A droite : La liste des cartes trouvées. A gauche : Les empreintes (orange) des cartes trouvées (cf. liste) pour la zone visible sur le fond de carte. L’empreinte du document sélectionné s’allume en jaune sur la carte. comparer comme vous le souhaitez ; • annoter des cartes anciennes (linked data) par du texte, des images ou toute autre information d’Internet ; • construire virtuellement vos propres collections publiques ou privées à partir de nos vastes collections, selon par exemple la région, un thème, ou une application (par exemple pour des cercles d’histoire ou d’histoire locale, des bureaux d’information touristique, des bureaux d’études, un simple utilisateur, etc.) ; • écrire soi-même des applications (apps) afin d’examiner, annoter ou travailler à des cartes anciennes ; • faire du storytelling virtuel à l’aide de nos collections et d’autres sources provenant d’Internet ; • partager notre travail et le vôtre via Internet en intégrant le portail dans d’autres sites web, et notamment les sites de réseaux sociaux. Les possibilités sont presque infinies. Essayez-les ! Standard commun Trouver un standard commun pour décrire les images – une nécessité si l’on veut collaborer – n’a pas été une mince affaire. En effet, dans chaque institution sont utilisés un ou plusieurs standards (internationaux) convenant au mieux au type de matériel décrit et à la mission légale du propriétaire. Ces standards se ressemblent mais ne sont pas identiques. Ils ne sont en outre pas adaptés à l’information géographique. C’est pourquoi un standard a été développé ; il est basé sur les normes internationales ISO19115 et INSPIRE, qui contient tout de même le principal dénominateur commun des différents standards des institutions. Ce standard satisfait finalement tout le monde, il soutient toute la fonctionnalité du portail de recherche et le portail est ainsi directement ouvert à d’autres collaborations futures. Tous les détails spécifiques des métadonnées des institutions ne sont pas repris dans le standard commun, mais bien les principaux éléments. Le cas échéant, vous pouvez cliquer sur un résultat (fiche de métadonnée) pour accéder au catalogue étendu de l’institution en question. Laboratoire virtuel MyCartesius Le portail a également une seconde fonction conviviale : le “geofacebook” MyCartesius, qui est également un laboratoire public et virtuel permettant de “jouer” avec nos cartes anciennes et de les partager avec le reste du monde. MyCartesius vous offre ainsi la possibilité d’effectuer les actions suivantes : • réaliser vos propres cartes interprétant une carte ancienne sousjacente ; • combiner ensemble des cartes anciennes, les superposer ou les GEOMETRE 5 EXPERT No 373 • 2016/2 Un exemple de combinaison de différentes sources de données dans MyCartesius : une carte Ferraris de Cartesius (comme fond de carte), et un fichier CSV chargé de l’Institut flamand du Patrimoine immobilier (VIOE) avec les Eglises et Chapelles (petites croix noires, avec commentaires quand vous cliquez sur la croix, et dans “Plus…” encore un lien vers la fiche d’inventaire correspondante du VIOE). Nous vous invitons à voyager dans le temps et l’espace dans notre pays et dans le monde sur www.Cartesius.be, qui vous fera découvrir des joyaux, des images inattendues et magnifiques. Complémentaire à votre travail quotidien, cette expérience sans égal vous permettra de faire revivre le passé et d’avoir un aperçu de l’histoire du territoire ou de la propriété qui vous occupe professionnellement. Peut-être pourrez-vous de la sorte faire également une belle surprise à vos clients… Rink W. Kruk (chef de projet), Institut géographique national Des villes intelligentes Des villes intelligentes Les nouvelles missions du geometre dans l’edification des villes intelligentes L’Europe et les Villes Intelligentes Les personnes qui migrent vers les zones urbaines nourrissent l’espoir de trouver un meilleur emploi et d’améliorer leur niveau de vie. Or, l’accroissement de ce phénomène provoque des engorgements, accentue la pression sur des ressources limitées (telles que l’énergie et l’eau), et fait exploser la demande de services en matière d’assainissement, de soins de santé et d’éducation. Le concept de ville intelligente a vu le jour il y a plus de dix ans et, depuis, un certain nombre de villes ont pris le train en marche et se sont qualifiées de «ville intelligente» d’une manière ou d’une autre. L’urbanisation rapide et la nécessité impérieuse de mettre au point un modèle viable sur le long terme pour faire face à l’augmentation escomptée de la population urbaine a amené à créer l’expression «villes intelligentes et durables», afin de mettre l’accent sur les préoccupations liées aux ressources et d’intégrer les dimensions tant écologiques que technologiques. Mais qu’est-ce exactement qu’une ville intelligente et durable? «Une ville intelligente et durable est une ville novatrice qui utilise les technologies de l’information et de la communication et d’autres moyens pour améliorer la qualité de vie, l’efficacité de la gestion urbaine et des services urbains ainsi que la compétitivité tout en respectant les besoins des générations actuelles et futures dans les domaines économique, social et de l’environnement.» Cette définition officielle et globale du concept de ville intelligente et durable donne un point de départ qui permet de comprendre les caractéristiques que ces villes partagent et de mettre au point des indicateurs clés, ce qui contribuera à ‘élaboration d’une infrastructure TIC, de méthodes de mesure et de politiques relatives aux villes intelligentes et durables. Exemple d’une ville intelligente. «L’urbanisation rapide pose un certain nombre de problèmes; les décideurs doivent notamment repenser et redéfinir les modalités de la construction des infrastructures, de l’offre de services, de la participation des citoyens et des liaisons entre les systèmes afin de faire en sorte que les villes deviennent des lieux de vie plus durables et solides. Les innovations TIC sont au cœur de cette évolution», explique Silvia Guzman, Les urbanistes s’orientent désormais vers cette approche intégrée; ils conçoivent les villes non plus comme un ensemble de secteurs distincts, mais comme un réseau global. L’objectif est d’offrir aux habitants une meilleure qualité de vie en associant innovations technologiques et sociales et en ayant recours aux TIC pour renforcer l’efficacité de secteurs tels que les transports, l’énergie, la sécurité urbaine et l’élimination des déchets. Selon M. Sekhar Kondepudi, professeur à l’Université nationale de Singapour, «Les caractéristiques essentielles des villes intelligentes et durables sont les suivantes: la durabilité, la qualité de vie et l’intelligence. La durabilité renvoie entre autres à la gouvernance, à la pollution et aux changements climatiques. La qualité de vie concerne le bien-être financier et psychologique. Quant à l’intelligence, elle est liée à l’ambition, affichée ou non, d’améliorer les conditions économiques, sociales et environnementales. La mobilité intelligente en est un exemple.» Il est possible d’évaluer les villes intelligentes et durables à l’aune de quatre critères généraux présentés dans le diagramme ciaprès: ceux de la société, de l’économie, de l’environnement et de la gouvernance. Le critère «société» sert à déterminer si la ville sert les intérêts de ses habitants. Les villes intelligentes et durables qui prospèrent réunissent huit éléments d’infrastructure et de services. Par exemple, le secteur immobilier fait intervenir de nombreuses technologies dans le domaine de l’éclairage, de la sûreté et des énergies renouvelables notamment, et fait appel à l’analytique pour les bâtiments intelligents. L’industrie cherche à réduire ses émissions à néant et met au point des techniques de fabrication innovantes. Les entreprises de services énergétiques et les services publics tirent parti des réseaux électriques intelligents et des systèmes de communication hertziens. Les entreprises de gestion de la qualité de l’air, de l’eau et des déchets ont recours aux systèmes de réseaux de capteurs ou d’informations relatives à l’eau. La sécurité passe par la vidéosurveillance. Le personnel médical assure des soins de santé à distance et gère les dossiers par voie électronique. Les établissements d’enseignement proposent des contenus numériques d’excellente qualité et des modes d’apprentissage flexibles et interactifs. En somme, les villes intelligentes et durables s’inscrivent dans une perspective à long terme qui leur permet de répondre aux besoins des générations d’aujourd’hui sans compromettre leur capacité de répondre à ceux des générations de demain. No 373 • 2016/2 GEOMETRE 6 EXPERT L’UE se trouve aujourd’hui confrontée à l’un de ses plus grands défis: penser et adapter la ville pour l’intégrer à un environnement intelligent et durable. Près des trois quarts des Européens vivent en ville et consomment 70 % de l’énergie de l’UE. Chaque année, les embouteillages coûtent à l’Europe environ 1 % de son PIB, en particulier dans les zones urbaines. Les technologies intelligentes appliquées au milieu urbain peuvent apporter des réponses efficaces à certains de ces problèmes. En lançant un partenariat d’innovation européen pour les villes et les communautés intelligentes (VCI), la Commission européenne a pour objectif de stimuler le développement de technologies intelligentes en milieu urbain, notamment par la mise en commun de ressources pour la recherche dans les secteurs de l’énergie, des transports et des technologies de l’information et des communications (TIC), qui seront consacrées à un petit nombre de projets de démonstration mis en œuvre en partenariat avec les villes. Pour la seule année 2013, 365 millions d’euros ont été alloués à des projets de démonstration portant sur des solutions technologiques appliquées au milieu urbain. À l’heure actuelle, le potentiel de ces technologies intelligentes et innovantes est limité, notamment par les risques technologiques élevés, les retours sur investissement incertains ou les obstacles réglementaires. En outre, en période de difficultés économiques, les entreprises et les villes rechignent à développer et à déployer rapidement des technologies innovantes, malgré leur potentiel en matière d’économies et de réductions d’émissions à long terme. Aujourd’hui, les transports, l’énergie et les TIC convergent avec les chaînes de valeur. Les efforts de l’UE, qui a de nombreuses années d’expérience dans la promotion et la mise en œuvre de projets urbains de transport, d’énergie et de TIC, doivent également converger afin de générer de nouvelles réflexions intersectorielles. Günther Oettinger, commissaire européen chargé de l’énergie, a déclaré: «L’innovation renforce la compétitivité de l’Europe et reste le meilleur moyen de répondre aux questions d’efficacité énergétique. Grâce à ce partenariat, des solutions telles que les systèmes de chauffage et de refroidissement à haut rendement, les compteurs intelligents, la gestion de l’énergie à temps réel et les bâtiments à consommation d’énergie nulle vont se généraliser dans un nombre toujours plus grand de villes européennes.» Siim Kallas, vice-président de la Commission européenne responsable des transports, a ajouté: «Pour les entreprises et les habitants, les transports dans les villes ont une importance vitale. Cependant, les villes européennes sont particulièrement touchées par les accidents de la route, les embouteillages, la mauvaise qualité de l’air et le bruit. Nous devons faire avancer la recherche et l’innovation qui nous permettront d’atteindre notre objectif de villes sans CO2, en éliminant progressivement des centres-villes les voitures utilisant des carburants fossiles et GEOMETRE 7 EXPERT No 373 • 2016/2 en introduisant des systèmes de recharge intelligents pour les véhicules électriques et des bus silencieux et non polluants.» Mme Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission, a déclaré: «Ce sont les TIC qui vont rendre les villes «intelligentes». L’enjeu, pour les entreprises traditionnelles, consiste à trouver d’autres manières de réduire les embouteillages et d’améliorer l’efficacité énergétique dans l’environnement urbain, par exemple par la création de nouveaux modèles économiques et la responsabilisation des citoyens». Financement et Subsides L’initiative «Villes et communautés intelligentes» a été lancée en 2011. Pour la première année (2012), elle a été dotée de 81 millions d’euros, et ne couvre que deux secteurs: les transports et l’énergie. Les projets de démonstration financés au titre de cette initiative peuvent relever de l’un ou de l’autre de ces deux secteurs, plutôt que d’une combinaison des deux. À partir de 2013, le budget passera de 81 à 365 millions d’euros et couvrira les trois domaines: énergie, transports et TIC. En outre, chacun des projets de démonstration financée dans le cadre de ce partenariat devra allier les trois secteurs, car mettre les ressources en commun, c’est aussi exploiter les synergies. Grâce à ce partenariat VCI, l’UE contribuera à établir des partenariats stratégiques entre ces secteurs industriels et les villes européennes, afin de d’élaborer et de déployer les infrastructures et systèmes urbains de demain. Un groupe à haut niveau composé de PDG d’entreprises à haute intensité de R&D, de maires, d’autorités réglementaires et d’établissements de financement public sera mis en place pour soutenir la mise en œuvre réussie de ce partenariat d’innovation. Le rôle du Géomètre dans la Ville « Le géomètre-expert est le professionnel qui identifie, délimite, mesure, évalue la propriété immobilière publique ou privée, bâtie ou non, tant à la surface qu’en sous-sol, ainsi que les travaux qu’on y exécute et qui organise son enregistrement et celui des droits réels attachés. Par extension, il étudie, projette et dirige l’aménagement ou l’amélioration foncière, rurale ou urbaine. Il traite des sciences techniques, juridiques, économiques, agricoles et sociales qui se rattachent aux objets ci-dessus énoncés. » Définition officielle formulée à Rome en 1933 et à Londres en 1934 par vingt-deux nations et quatorze dominions. Extrait des statuts de la Fédération internationale des Géomètres (FIG). De tout temps le géomètre a participé non seulement à l’édification des villes (alignements directeurs, voirie, implantation des bâtiments, relevés cadastraux, implantation des lignes de trams, de métro, etc.) mais a été intimement lié à sa gestion (évaluation immobilière, valeurs locatives, mise à jour des plans). Avec l’avènement des Systèmes d’Information Géographique, le géomètre a contribué aux importantes opérations de levers ainsi qu’à leur complément sur le terrain. Si la photogrammétrie a été beaucoup utilisée, l’image n’est qu’un document muet où la Des villes intelligentes situation au sol n’est pas complète. On pourrait donc se poser la question de savoir quelle est l’influence de la thématique des Villes Intelligentes sur les missions du Géomètre? Si le géomètre était considéré comme le praticien de la mesure topographique, l’évolution extraordinaire des technologies sont en train d’amoindrir son rôle. En effet les scanners lasers, le GNSS, les drones et les objets connectés (Internet des Objets) sont en train d’offrir à des non-géomètres la possibilité de réaliser par euxmêmes les saisies de données attendues. Et en matière de donnée on parle de BigData. AHOVOKS s’adapter sinon anticiper les évolutions de la société moderne. Aujourd’hui, peu de géomètres n’ont connaissance du programme des Villes Intelligentes et même en Belgique, sur des villes comme Namur (qui vient de se voir attribuer plus de 70 millions d’euros de subside FEDER), Liège ou Mons, les unions professionnelles n’ont aucune opinion sur le sujet. Notre réflexion vise non seulement à introduire pour les géomètres ce que sont les nouvelles villes intelligentes, mais également à proposer des nouvelles missions que le géomètre devra adresser sous peine de quitter ce marché. Joël VAN CRANENBROECK, Géomètre-Expert Rue du Tienne de Mont, 11 , 5530 MONT, Yvoir Mobile +32 474 98 61 93 Les nouvelles missions du géomètre dans l’édification des Villes Intelligentes Nul doute que si le géomètre ne repense pas ses missions à l’aune du développement des villes intelligentes, sa propre place dans l’économie de nos sociétés risque fort bien de s’amoindrir, voire de disparaître. La question est donc primordiale de comprendre que si le géomètre à une place intégrale dans le développement des villes intelligentes, il devra adapter sinon « révolutionner » ses missions et de ce fait acquérir des nouvelles connaissances en matière d’objets connectés, d’infrastructure intelligentes et d’être le spécialiste du positionnement en milieu urbain. C’est l’objet de cette réflexion qui partant de la dynamique des Villes Intelligentes va montrer comment le géomètre en adaptant ses missions va pouvoir regagner non seulement sa place dans la société urbaine, mais va de facto révolutionner son métier. Parlera-t-on de Géomètre 2.0 ? C’est en tout cas l’avis du précédent président de la FIG de la FIG, TEO CheeHai de Malaisie, qui durant la semaine de travail de la Fédération Internationale des Géomètres, en 2012 à Rome, a amplifié cette dénomination de «Géomètre 2.0». Il est clair qu’aujourd’hui il y a une désaffectation pour les métiers du géomètre et les universités en Belgique et à l’étranger sont confrontées à une diminution drastique du nombre des étudiants. Il faudra bien reconnaître que les missions du géomètre doivent Joël van Cranenbroeck est Géomètre-Expert, conseiller scientifique pour les Universités de Liège et de Gembloux, vice-président du WG 6.2 de la Commission 6 Surveying Engineering de la FIG, lecteur honoraire de l’Université de Géodésie de Sibérie (Fédération de Russie), expert international pour le GNSS, et auteur de plusieurs brevets et copyrights ayant trait à l’ingénierie géodésique. Il est également auteur de plusieurs dizaines d’article publiés dans les revues internationales et donne des conférences. Il a travaillé successivement aux Grands Levers et Plans Généraux du Cadastre Belge, à l’Institut Géographique National, chez Start Informatic à Liège puis chez Van Hopplynus Instruments pour rejoindre Leica Geosystems comme Directeur de programme pour les réseaux GNSS RTK et l’auscultation géodésique. Il a créé en 2014 sa propre société CGEOS – Creative Geosensing dont une des activités concernent les villes intelligentes avec un nouveau concept “La Passerelle Enchantée” visant à recréer la cohésion sociale aux travers des infrastructures publiques transformées en interface. Communication envoyée AHOVOKS comble le fossé entre l’enseignement et le marché de l’emploi L’Agence AHOVOKS (Agentschap voor Hoger Onderwijs, Volwassenenonderwijs, Kwalificaties en Studietoelagen) fait partie du domaine gouvernemental Enseignement et Formation. Elle est en charge de l’implémentation du décret flamand relatif à la structure de qualifications. La structure de qualifications flamande a pour but de combler le fossé entre l’enseignement et le marché de l’emploi. Les apprenants doivent acquérir les compétences qui sont nécessaires sur ce marché de l’emploi. Histoire de la création de la Structure de Qualification flamande La Structure de Qualifications flamande a été développée de 2005 à 2009. En 2005, une première enquête a été menée auprès des parties prenantes à propos de l’implémentation de la European Qualifications Framework. Les résultats de cette enquête ont été incorporés dans le processus de développement conceptuel de la Structure de Qualifications flamande. European Qualifications Framework Une recommandation du 23 avril 2008 a défini la European Qualifications Framework ou EQF. L’EQF poursuit deux objectifs principaux: la promotion de la mobilité internationale des apprenants et des travailleurs et la promotion de l’apprentissage à vie. Le Parlement européen a recommandé aux états membres d’arrimer leur structure de qualifications à ce cadre de référence européen, afin que ce dernier puisse servir de méta-structure. En vue de soutenir ce processus, l’Union européenne a proposé de désigner un ‘national coordination point’ ou NCP. Pour la Flandre c’est l’Agence AVOHOKS qui remplit le rôle de ‘NCP NQF-EQF’. En mai 2011, le rapport d’arrimage entre la Structure de qualifications flamande (Vlaamse kwalificatiestructuur - VKS) et le European Qualifications Framework (EQF) a été soumis avec succès au EQF Advisory Group. En janvier 2013, une version mise à jour du rapport d’arrimage a été finalisée. Elle inclut le volet consacré à l’implémentation. La Structure de Qualifications flamande Un décret définissant la Structure de Qualifications flamande a été approuvé et voté le 30 avril 2009. Le 30 août 2011, le décret a été amendé en vue de pouvoir être effectivement exécuté. No 373 • 2016/2 GEOMETRE 8 EXPERT GEOMETRE 9 EXPERT No 373 • 2016/2 Au mois d’octobre 2011, AHOVOKS lança une phase pilote de la procédure pour la reconnaissance de qualifications professionnelles. Cette phase pilote a été couronnée de succès avec la reconnaissance de cinq qualifications professionnelles. L’évaluation de la phase pilote et ses résultats ont servis de base à l’arrêté d’exécution et aux qualifications d’enseignement du niveau 4 (Secondaire après Secondaire) et du niveau 5, approuvés le 11 janvier 2013 par le Gouvernement flamand. Entre-temps, AHOVOKS est également devenu partie prenante du développement de procédure(s) reconnues de qualifications d’enseignement du niveau 1 à 4 et de niveau 5. La première qualification d’enseignement de niveau 5 était attendue au mois de février 2013. L’arrêté d’exécution des qualifications d’enseignement de niveau 1 – 4 a été développé en 2013. Mise en place de la Structure de Qualifications flamande Après la phase pilote pour la procédure de reconnaissance de qualifications professionnelles, AHOVOKS a démarré la mise en place de la Structure de Qualifications flamande. Les procédures et instruments développés ont été affinés plus avant, début 2012. Fin 2012, une quarantaine de dossiers de qualifications professionnelle ont été introduits en vue de passer par la validation, le classement et la reconnaissance. Une soixantaine d’autres dossiers sont en outre développés. Les rôles de AHOVOKS dans cette mise en place de la Structure de Qualifications flamande sont ceux d’assurer la coordination et l’assurance de qualité de la procédure pour la reconnaissance de qualifications professionnelles et d’enseignement et d’assurer l’accompagnement du processus des dossiers de qualification. La Flandre a sans doute été un peu plus lente lors du développement conceptuel, du trajet réglementaire et du processus d’arrimage, à cause des vastes consultations qui ont été menées auprès des parties prenantes du monde de l’enseignement et du travail. Ce démarrage en douceur est apparu intéressant pour la mise en place ultérieure de la structure, parce que la prise en compte systématique des parties prenantes a créé une grande acceptation de la démarche. Depuis 2012, la Structure de Qualifications flamande est en pleine implémentation. Elle est ancrée dans la législation, auprès des parties prenantes et dans la structure organisationnelle. Les accents tant sur le fond que sur la méthodologie de la Structure de Qualifications flamande sont uniques en Europe : la différence entre les qualifications professionnelles et de l’enseignement, la méthode de classification objective et scientifiquement étalonnée et l’utilisation de dossiers de qualification professionnelle selon un format uniforme. Événements Événements Hommage de Ruđer Bošković – Présentation du projet “Marine Cadastre” Le 5ème jour du Géomètre européen et de la GéoInformation Cette année, le CLGE organisait sa célébration annuelle pour la cinquième fois. Chaque année, un illustre Géomètre européen se voit honoré et en même temps quelques projets du monde de la GéoInformation sont présentés aux participants. Cette année, l’assemblée réunie à La Maison du Géomètre et de la GéoInformation a vu le titre décerné à Ruđer Bošković et Nicolas Smith a présenté le projet Marine Cadastre. La cérémonie a commença par l’accueil des participants. Cette tâche a été assurée par Maurice Barbieri, Président du CLGE et Laurent Slosse, Président de l’UGEB-ULEB. Ce dernier expliquait à l’assemblée que son association avait une événement très particulier à célébrer, étant donné qu’elle fête son 140ième anniversaire cette année. Le Ministre Josef Renggli, Chef Adjoint de la Mission suisse auprès de l’UE, a ensuite pris la parole pour céder sa place aux présentations du Marine Cadastre et du Code of Professional Qualifications for Property Surveyors. Marine Cadastre Nicolas Smith, vice-président du CLGE a présenté le Marine Cadastre en donnant plus d’informations à propos de ce projet. Il a notamment expliqué les diverses démarches entreprises à ce jour. Ce projet ne se limitera pas au Marine Cadastre en tant que tel mais il devra également établir le lien avec la Blue Economy qui est de plus en plus prisée. En vue de mener ce projet Nicolas Smith.. à bien, une équipe pluridisciplinaire d’experts a vu le jour. Une première tâche consistait à établir une liste des termes utilisés, un lexique. Ensuite, ils eurent à cœur d’étudier de nombreux contextes juridiques pertinents ainsi que la politique européenne en la matière. A cette fin, de nombreux case studies ont déjà été analysés et des questionnaires diffusés. Tous les résultats seront ensuite présentés dans un rapport final, attendu pour le mois de juin [voyez nos numéros à venir]. Les résultats attendus sont multiples. L’on souhaite obtenir une meilleure compréhension du concept de Marine Cadastre ainsi qu’un aperçu des nombreux défis et des problèmes que l’on pourra rencontrer lors du développement d’un tel système. De plus on souhaite obtenir une meilleure compréhension de la manière dont le Marine Cadastre et la Blue Economy peuvent être mis en liaison et comment ils peuvent contribuer à la Blue Growth. Pour ceux qui ne connaissent pas encore (parfaitement) le projet nous expliquons brièvement de quoi il s’agit au juste ci-après. Qu’est le Marine Cadastre ? Le Marine Cadastre est un système qui permet de déterminer les limites de droits maritimes, de limitations et d’intérêts, de les gérer et de les représenter physiquement et ce en correspondance avec des droits et intérêts connexes ou sousjacents (Robertson et al. 1999). Qu’entend-on par Blue Economy? La Blue Economy met l’accent sur cinq secteurs qui possèdent un potentiel élevé pour la Blue Growth et qu’il faut développer plus avant. Il s’agit de : l’énergie renouvelable, la biotechnologie, le tourisme côtier et maritime, l’aquaculture et les matières premières minérales. Il y a évidemment pas mal d’autres secteurs concernés par cette Blue Economy. Pensons simplement aux secteurs du transport, de la pèche, aux installations off-shore, à la construction navale et à la réparation navale. Code of Professional Qualifications for Property Surveyors Le géomètre-expert est un partenaire particulièrement important dans les pays où le cadastre et l’enregistrement sont légalement confiés au secteur privé. Le code recommande les qualifications requises en vue de maintenir un niveau professionnel élevé et de garantir une protection des consommateurs importante dans tout ce qui touche à la propriété privé et ce qui relève des compétences du géomètre-expert. No 373 • 2016/2 GEOMETRE 10 EXPERT Légende: Signature du code. Après la présentation de ce code, Clemens Kiepke, vice-président du BdVI1 et président du CLGE IG-PARLS2, a demandé aux responsables présents de cosigner le document. Notre président national, Jean-Yves Pirlot, a répondu favorablement à la demande pour l’OBGE asbl, tout comme Matjaž Grilc (Slovénie), Vladimir Krupa (Croatie), Clemens Kiepke (Allemagne), Nicolas Smith (France) en Maurice Barbieri (Suisse). En fin, vous trouverez ci-contre un reportage en images de la réception qui s’en est suivie. Si vous voulez y participer l’année prochaine, vous prendrez utilement contact avec [email protected]. Ruđer Bošković Le Géomètre européen 2016 est Ruđer Bošković (Dubrovnik, 1711 – Milan, 1787). Bošković fut une scientifique croate qui, au fil de sa vie aura été actif dans un grand nombre de domaines scientifiques. Ainsi il fut philosophe, astronome, mathématicien, physicien, géodésien, cartographe, géographe, fabricant d’instruments, hydro-technicien, ingénieur structurel, archéologue ainsi que … Jésuite, auteur et diplomate. Il n’est dès lors pas surprenant qu’avec une fête consacrée à une telle sommité nous devions nous attendre à une belle affluence. Chaque année nous avons bon nombre d’invités d’importance nationale et internationale mais cette édition a été marquée par une participation particulièrement relevée. C’est ainsi que nous avons pu accueillir une délégation de MEP [Members of the European Parliament] qui sont venus personnellement pour saluer leur compatriote. La biographie de Bošković a d’ailleurs été consignée dans un ouvrage édité à cet effet Ruđer Bošković and the Geosciences. Les personnes qui souhaitent obtenir plus d’informations à ce sujet peuvent contacter [email protected]. GEOMETRE 11 EXPERT No 373 • 2016/2 La délégation de MEP croate. 1 BdVI = Bund der öffentlich bestellten Vermessungsingenieure (Union des géomètresexperts officiers publics allemands) 2 IG-PARLS = CLGE’s Interest Group of Publicly Appointed and Regulated Liberal Surveyors (Groupe d’intérêt du CLGE des Géomètres libéraux, Officiers publics et Réglementés) Annonces Colloque National 2016 Quand ? 6 december 2016 Où ? La Marlagne, Chemin des Marronniers 26, 5100 Wépion Prix : Membres OBGE asbl : 160€ jusqu’au 15 octobre puis 185€ Non membres : 185€ jusqu’au 15 octobre puis 210€ Etudiants : 90€ Plus d’informations suivront sur le site de l’OBGE asbl. Numéro 4 ‘Focus du « Focus de l’observatoire des PME » vient de paraître Afin de répondre à sa mission d’information, l’Observatoire des PME propose depuis fin 2014 une publication à l’intention des indépendants et des PME : le Focus de l’Observatoire des PME. Pour terminer, nous vous invitons une fois encore à contribuer à notre magazine. N’hésitez pas à nous transmettre vos Cette publication de l’Observatoire des PME aborde de manière vulgarisée des thématiques concernant les PME et les indépendants dans un langage accessible à tous. Le « Focus de l’Observatoire des PME » paraît trois fois par an sous forme électronique. Au sommaire du numéro 4: • L’entrepreneuriat féminin ; • Business Angels et financements des startups; • Nouvelles structures d’investissement. Nous vous invitons à diffuser notre publication auprès de vos membres, clients ou connaissances. Vous recherchez un numéro précédent ? Focus est consultable et téléchargeable sur le site internet du SPF Economie à l’adresse suivante : http://economie.fgov.be propositions, sujets, apports et autres réactions. Si vous avez une question, vous souhaitez voir aborder un sujet précis, vous avez lu un article intéressant, contactez sans tarder Wim Broes [email protected]. Vous pouvez vous abonner à cette publication électronique en envoyant un simple email à [email protected] avec votre nom, prénom et adresse email. No 373 • 2016/2 GEOMETRE 12 EXPERT