Déclaration CGT sur la situation en Turquie
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Déclaration CGT sur la situation en Turquie
Déclaration CGT sur la situation dans l’usine Renault de Bursa, CE du 27 mai 2015. Le 15 mai, les salariés de l’usine Renault de Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie, se sont mis en grève massivement, pour réclamer des augmentations de salaire, mais également pour pouvoir choisir librement leurs représentants syndicaux. Les élus CGT tiennent à vous interpeller sur les atteintes aux droits sociaux fondamentaux à l’encontre des salariés de l’usine Oyak Renault à Bursa. Le 18 mai, les forces de police, envoyées par la direction de Renault sont apparues devant l’usine et ont déclaré qu’elles interviendraient si des ouvriers d’autres usines venaient manifester leur solidarité. En 2012, déjà, la direction, la police, le syndicat « maison », n’avaient pas hésité à utiliser la violence contre les salariés en grève !! Des salariés avaient d’ailleurs été licenciés pour avoir défendu leurs droits et leurs revendications. Une délégation CGT Renault a rencontré les salariés sur place. Nous tenons à dénoncer les conditions dans lesquelles cette délégation a pu rencontrer ces salariés Renault : Elle a été contrainte de voir les salariés par groupe dans des endroits différents, par peur de représailles de la part de la direction locale, mais aussi du syndicat Turk Métal. Ainsi, les salariés rencontrés ont fait état des pressions et du rôle exercé par Turk Métal à l’encontre des salariés qui souhaitent se désaffilier de ce syndicat, qui refusent de faire des heures supplémentaires où qui contestent l’augmentation de la vitesse de chaîne. Le syndicat Turk Métal apparaît comme une organisation mafieuse, qui aide au recrutement de l’usine (avec l’obligation d’adhésion), et surveille les salariés pour le compte de la direction locale. De plus, les salariés doivent travailler 6 jours sur 7, les heures supplémentaires du dimanche (10H) leur sont imposées sous peine de mesures discriminatoires. La direction de Renault n’est pas en reste et continue de mettre la pression aux salariés en exerçant un chantage inacceptable: le responsable Renault de la région Eurasie Jean-Christophe Kugler a déclaré le 21 mai que Renault pourrait reconsidérer son investissement en Turquie si le travail ne reprenait pas rapidement. Oui, nous parlons bien d’une usine Renault, où des méthodes d’un autre âge, inacceptables sont employées. Les élus CGT tiennent à rappeler les 3 principales revendications des salariés : 1. Un engagement de Renault à n’engager aucunes représailles à l’encontre des salariés qui souhaitent démissionner du syndicat Turk Metal. 2. La liberté pour chacun de choisir le syndicat qu’il souhaite et que Renault reconnaisse le syndicat retenu à l’issue du scrutin. 3. Des conditions de rémunération identiques à celles de Bosch, une usine voisine où les salariés ont vu leur rémunération progresser de 60%. La CGT n’acceptera pas les pressions, chantages et menaces, d’où qu’elles viennent et demandent à la direction d’y mettre fin sans tarder. Les élus CGT de Cléon apportent un soutien sans faille aux salariés de Renault Bursa en grève.