Article de Josiane Desloges
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Article de Josiane Desloges
Publié le 21 avril 2013 à 11h46 | Mis à jour le 21 avril 2013 à 11h46 François Bertrand: Bal de métal Josianne Desloges () Le Soleil (Québec) L'Espace parenthèses s'est transformé en vitrine de haute couture, alors que des robes de métal rappelant celles de Paco Rabanne évoquent un ballet silencieux et scintillant. Nous sommes à la fois dans la garderobe de Peau d'âne et dans la cuisine de maman, mais surtout dans la tête de François Bertrand. M. Bertrand est psychologue et directeur artistique de Vincent et moi, un programme d'accompagnement en soutien aux artistes atteints de maladie mentale. Cette fois, c'est à son tour de se mettre en scène et d'exposer son travail minutieux. François Bertrand devant Marguerite, elle danse à toute vapeur Le Soleil, JeanMarie Villeneuve Inspiré des dessins d'une participante, Karine Labrie, il décide de créer des robes fantaisistes, des sculptures de métal. «Elle est prolifique dans les détails, alors que j'utilise un seul matériau que je multiplie pour créer un tissu», indiquetil. «Il n'y a pas de soudure, ce n'est que du fil, de l'assemblage.» Comme s'il était un couturier, il dessine et taille ses patrons dans du grillage, qui sert parfois de canevas. «Certaines robes sont plus douloureuses à faire que d'autres», concède M. Bertrand. Pour faire sa robe de cuillères baptisée L'heure du thé, il a utilisé 4000 cuillerons pour créer les paillettes de la jupe et du buste, alors que les manches hétéroclites forment un col de plumes métalliques. L'heure du thé de François Bertrand, faite de 4000 cuillères Le Soleil, JeanMarie Villeneuve Une autre robe est faite de marguerites, ces paniers ajustables qui permettent de cuire des légumes à la vapeur dans un chaudron. Cet objet quotidien, tiré de la cuisine familiale, permet de créer une robe moulante et sexy nommée Marguerite, elle danse à toute vapeur. Les silhouettes varient, de voluptueuse à flétrie, de poétique à réaliste. Le but avoué est simplement de créer des objets de beauté où on peut se mirer, comme dans un miroir qui séduit, fragmente et déforme à la fois. L'exposition Du fil à retordre est présentée jusqu'au 28 avril à Espace parenthèses (2410, chemin SainteFoy, Québec). Marguerite, elle danse à toute vapeur de François Bertrand Le Soleil, JeanMarie Villeneuve Humanitude de François Bertrand, faite de fils électriques, de fil de fer, de cuivre et d'aluminium Le Soleil, JeanMarie Villeneuve Le coeur est un oiseau de François Bertrand Le Soleil, JeanMarie Villeneuve Hommage à Jean Guilda de François Bertrand, faite de moustiquaire et de fils barbelés. Le Soleil, JeanMarie Villeneuve