Plan d`Actions sur l`Energie - Département de la Seine
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Plan d`Actions sur l`Energie - Département de la Seine
PLAN D’ACTIONS SUR L’ENERGIE EN SEINE-MARITIME DÉPARTEMENT DE SEINE-MARITIME PLAN D’ACTIONS SUR L’ENERGIE EN SEINE-MARITIME DÉPARTEMENT DE SEINE-MARITIME 5.11.1 DEPARTEMENT DE SEINE MARITIME CONSEIL GENERAL _______ 3ème réunion ordinaire de 2006 RAPPORT DE M. LE PRESIDENT ________ SERVICE : DIRECTION GENERALE Pôle Aménagement du Territoire et Développement Durable N° 5.11 OBJET : PLAN D'ACTIONS SUR L'ÉNERGIE EN SEINE-MARITIME Le présent rapport a pour objectif de définir les leviers d’actions dont disposent le Département pour favoriser les économies d’énergie et promouvoir les énergies renouvelables. Il prévoit ainsi un certain nombre d’actions en interne mais également à destination des partenaires du Département (collectivités, entreprises, particuliers, bailleurs sociaux…). I. Contexte général sur l’énergie et le réchauffement climatique 1. Enjeux climatiques et énergétiques 1.1. Le réchauffement climatique : fiction ou réalité ? De tout temps, l’être humain a exercé des pressions sur l’environnement. Mais l’action qui semble la plus spectaculaire est celle qu’il exerce sur le climat. Etait-il pensable d’imaginer que l’Homme était en mesure de dérégler les grands phénomènes climatiques ? Aujourd’hui, cette hypothèse, encore controversée il y a quelques années, est admise. Le constat est indéniable : depuis l’utilisation massive des ressources énergétiques fossiles (1850), le taux de dioxyde de carbone a augmenté de presque 30% dans l’atmosphère. Dans l’état des connaissances actuelles, de telles concentrations n’ont jamais été observées depuis au moins 650 000 ans. Dans le même temps, une augmentation moyenne des températures mondiales de 0,6°C, et de 0,9°C pour les températures françaises, ont été mesurées depuis ces 100 dernières années. Or, il existe des liens étroits entre les concentrations de gaz à effet de serre et l’évolution des températures. Les projections des experts climatiques sont sans appel : une augmentation comprise entre 1,4°C et 5,8°C d’ici 2100. 5.11.2 1.2. L’effet de serre L’effet de serre est un phénomène naturel qui résulte des propriétés de certains gaz à capter les rayons réfléchis à la surface de la terre. Sans ce phénomène, la température du globe serait de -18°C. Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), le protoxyde d’azote (N2O) et le méthane (CH4). Ces gaz n’ont pas les mêmes caractéristiques : - Hors phénomènes naturels, le CO2 provient principalement de la combustion, notamment des énergies fossiles. Il a une durée de vie de 100 ans, ce qui sousentend que même si on arrête tout dégagement, le CO2 émis persistera pendant un siècle dans l’atmosphère. - Le protoxyde d’azote vient majoritairement de la fabrication et de la décomposition des engrais minéraux. Il a un pouvoir réchauffant 310 fois plus élevé que le CO2 et a une durée de vie de 120 ans. - Pour la France, le méthane provient principalement de la digestion des ruminants et de la décomposition des effluents. Il a un pouvoir réchauffant 21 fois plus élevé que le CO2 et une durée de vie de 12 ans. La contribution des différents gaz à effet de serre au réchauffement du climat ne tient pas compte uniquement de leur quantité dans l’atmosphère mais également de leurs propriétés de réchauffement global. Le dioxyde de carbone est responsable d’environ 72% du réchauffement, le protoxyde d’azote pour 14% et le méthane pour 10%. Contribution relative des gaz à effet de serre (France, 2003) CH4 10% Autres 4% N2O 14% CO2 72% Sources : CITEPA, décembre 2004 Par ailleurs, les émissions de gaz à effet de serre sont inégalement réparties entre les différents secteurs d’activités. Arrivent en tête des émissions françaises le secteur des transports (27%), puis le secteur industriel (20%), l’agriculture (19%) et le secteur résidentiel (18%). Part des émissions de gaz à effet de serre selon les secteurs (France, 2003) Energie 13% Traitement des déchets 3% Transports 27% Résidentiel Tertiaire 18% Agriculture 19% Sources : CITEPA, février 2005 Industries 20% 5.11.3 A titre indicatif, la région Haute-Normandie était la première région française émettrice de gaz à effet de serre par nombre d’habitants en 2000. 1.3. L’énergie : vers la fin du tout-pétrole ? Au-delà de l’enjeu environnemental du réchauffement climatique, l’enjeu énergétique est également prioritaire. Actuellement, un habitant sur trois est chinois ou indien et ces pays connaissent une croissance économique très importante. Cette croissance s’accompagne immanquablement de demandes énergétiques supplémentaires. Par ailleurs, les principaux pays possesseurs des ressources énergétiques connaissent des instabilités politiques très fortes (Moyen-Orient, Nigeria, Bolivie, …). En outre, par définition, les réserves en énergies fossiles sont finies et ne constituent donc pas des solutions durables. Pour agir sur l’énergie, il ne s’agit pas de se baser uniquement sur le chauffage, l’électricité ou le carburant. En effet, il existe également une énergie “ indirecte ” qui a été nécessaire pour l’extraction, la fabrication, le transport et le traitement en fin de vie des produits. La question n’est pas forcément de savoir quand les réserves pétrolières s’épuiseront, mais plutôt de se préparer à un pétrole cher et de commencer dès maintenant la réflexion sur la diminution de notre dépendance aux énergies fossiles. Concrètement, il n’existe pas de ressources énergétiques capables de remplacer le pétrole dans sa totalité. L’enjeu ne réside donc pas dans la quête d’une ressource énergétique miracle mais dans la diversification de notre bouquet énergétique qui reste aujourd’hui essentiellement basé sur le pétrole, le gaz et l’uranium. Avant tout, une chose est certaine, la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Les prises de décisions politiques en matière d’énergie doivent donc être prioritairement basées sur la maîtrise des consommations et l’amélioration de l’efficacité énergétique. 2. Principales évolutions politiques et réglementaires Depuis quelques années, le monde politique se mobilise. Des accords, des objectifs, des mesures incitatives et de nombreuses réglementations se mettent en place : ¾ A l’échelle mondiale - Le protocole de Kyoto Il impose aux pays industrialisés signataires de diminuer leurs émissions en moyenne de 5,2% par rapport aux émissions de 1990 pour la période 2008-2012. La France, faiblement émettrice pour un pays industrialisé, du fait de l’importance de son parc électrique nucléaire et hydraulique, a promis de stabiliser ses émissions au seuil de 1990. Le grand pas franchi par le protocole de Kyoto réside dans la mise en place d’un marché des gaz à effet de serre selon le principe de “ pollueur-payeur ”. Par ailleurs, même si un objectif de diminution de 5,2% peut paraître faible, cette première phase consiste surtout à rompre la dynamique d’augmentation de CO2 des pays industrialisés, et ainsi de prouver que la croissance économique n’est pas incompatible avec diminution des gaz à effet de serre. D’ores et déjà, les négociations pour l’après-Kyoto ont débuté. 5.11.4 ¾ A l’échelle européenne - Le Plan National d’Allocation des Quotas (PNAQ) Il est basé sur le principe du futur marché “ carbone ” du protocole de Kyoto. L’Europe a choisi d’anticiper et de tester ce type de marché sur son territoire. Dans ce PNAQ, chaque État-membre estime le nombre de quotas nécessaires et la manière dont il va les répartir. Le PNAQ français vise les “ installations de combustion de plus de 20 MW ”. Environ 1 160 unités de combustion françaises de secteurs variés sont concernées par ces mesures. Ces installations doivent faire correspondre leurs émissions avec le seuil autorisé par le PNAQ. Dans le cas où une installation ne parviendrait pas à respecter ses engagements, elle aurait la possibilité de racheter les quotas non utilisés par d’autres installations ayant des émissions moins importantes. Dans le cas contraire, des pénalités sont prévues (40 €/t CO2). Le marché européen des quotas d’émissions de CO2 est effectif depuis le 1er janvier 2005. La Caisse des Dépôts et Consignations assure la comptabilité et l’enregistrement des transactions. 11% des quotas français ont été alloués à des entreprises de Haute-Normandie. - Les Directives en faveur des biocarburants Deux Directives visent à promouvoir l’utilisation de biocarburants : la première prévoit la défiscalisation et la seconde des objectifs d’incorporation (2% en 2005 et 5,75% en 2010). En 2005, l’incorporation était inférieure à 1% en France. - La Directive sur l’électricité renouvelable Cette Directive impose à la France une production de 21% d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2010. Actuellement, seulement 15% de l’électricité française est d’origine renouvelable, elle provient pour 95% des centrales hydrauliques. ¾ A l’échelle française - Le “ Facteur 4 ” Il s’agit d’un objectif particulièrement ambitieux que s’est fixé la France, à savoir de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre par 4 en 2050. - Le Plan Climat 2004 (actuellement en cours de révision) Ce plan vise à anticiper les objectifs du protocole de Kyoto à travers 6 grands secteurs particuliers : les transports, les bâtiments, l’industrie, l’agriculture, l’énergie et les déchets. Reconnaissant le rôle particulièrement important des collectivités, le Plan prévoit une déclinaison au plan local par la possibilité pour les collectivités locales de mettre en place leur propre Plan Climat Territorial. Il s’agit de définir des objectifs et de mettre en œuvre des actions de diminution des gaz à effet de serre au niveau d’une Région, d’un Département, d’Intercommunalités et de Communes. Ces plans s’inscrivent parmi les actions des Agendas 21 des collectivités qui se sont déjà engagées dans cette démarche. - La Loi d’orientation de la politique énergétique du 13 juillet 2005 Cette loi réaffirme que la politique énergétique doit faire face à deux enjeux majeurs : la lutte contre les émissions des gaz à effet de serre et l’augmentation du prix du pétrole et du gaz. En terme d’objectifs, elle prévoit notamment : - la réduction en moyenne de 2% par an de l'intensité énergétique finale (rapport entre la consommation d'énergie et la croissance économique) d'ici à 2015 et de 2,5% d'ici à 2030. En d’autres termes, pour un même taux de croissance, il s’agit d’utiliser en moyenne 2% d’énergie en moins par an. - la production de 10% des besoins énergétiques français à partir d’énergies renouvelables d’ici 2010. - un augmentation de 50% des énergies renouvelables thermiques d’ici 2010. 5.11.5 Une attention particulière est également donnée à la place des collectivités dans la politique énergétique, notamment par rapport à leur connaissance des territoires et leur proximité avec les habitants. Concrètement, cette loi comporte de nouvelles mesures pratiques, notamment les “ certificats blancs ” et les “ certificats verts ”. - les “ certificats blancs ” L’objectif visé est l’économie de 54 milliards de kilowattheures d’énergie finale (0,3% de l’énergie finale en France) entre le 1er juillet 2006 et le 30 juin 2009. Avant fin octobre 2006, les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul domestique…) vont se voir attribuer des obligations quantifiées en certificats blancs pour la période de juillet 2006 à 2009. A un certificat blanc correspondra un nombre de “ kilowattheures économisés ”. Les fournisseurs d’énergie pourront les acquérir en prouvant la quantité d’énergie économisée dans leur propre entreprise, mais également en initiant des économies d’énergie au sein de leurs clients. Si ces entreprises ne parvenaient pas à obtenir la quantité de certificats blancs imposée, elles se verraient attribuer une pénalité de 0,02 € par kilowattheure. Les collectivités peuvent également générer des certificats blancs en opérant des actions qui entraîneront des économies d’énergie quantifiées. Elles pourront ensuite valoriser financièrement ces certificats en les vendant aux fournisseurs d’énergie. Ce mécanisme n’en étant qu’à ses balbutiements, le potentiel financier reste difficile à estimer. Par contre, il peut être envisagé de développer des actions avec les fournisseurs d’énergie et, en compensation, de leur donner ces certificats. L’arrêté du 19 juin 2006 définit des opérations standardisées d’économie d’énergie. Il contient des opérations destinées aux bâtiments résidentiels et tertiaires, aux réseaux de chaleur, aux systèmes d’éclairage de l’espace extérieur, au secteur industriel et au secteur des transports. - les “ certificats verts ” Un certificat vert est un document attestant qu’une certaine quantité d’énergie, certifiée renouvelable par une instance indépendante, a été injectée dans le réseau électrique. Plusieurs fournisseurs d’électricité proposent des offres certifiant ainsi un certain pourcentage d’électricité verte. Pour en bénéficier, il faut cependant que le client ait souscrit à une offre d’électricité sur le marché non régulé, c’est à dire ayant fait l’objet d’une mise en concurrence entre les entreprises. - Le plan Biocarburant (juin 2005) La France a choisi de se fixer des objectifs au-delà de ceux fixés par l’Europe, à savoir 5,75% d’incorporation pour 2008, 7% pour 2010 et 10% pour 2015. Pour 2015, les surfaces agricoles mobilisées pourraient être de l’ordre de 12%. - La Loi d’Orientation Agricole du 6 janvier 2006 Elle s’appuie fortement sur la nécessité pour l’agriculture de trouver de nouveaux débouchés, notamment en ce qui concerne l’énergie et les bioproduits. Cette loi autorise l’utilisation d’huile végétale pure en autoconsommation pour les engins agricoles. Un autre axe fort réside dans l’interdiction, à compter du 1er janvier 2010, de commercialiser ou de distribuer des sacs de caisse en plastiques nonbiodégradables sur le territoire français. Les lubrifiants d’origine fossiles seront également interdits dans les zones sensibles à partir de 2010. Cependant, les modalités pratiques correspondantes n’ont pas encore été définies. 5.11.6 - Les mesures incitatives pour l’électricité d’origine renouvelable Le Ministre délégué à l’Industrie a fait part récemment des nouveaux tarifs de rachat de l’électricité d’origine renouvelable : - solaire photovoltaïque : de 0,15 à 0,30 €/kWh + 0,25 €/kWh de prime pour intégration paysagère. - éolien off shore : 0,13 €/kWh - géothermie : 0,12 €/kWh et 0,15 €/kWh si cogénération au lieu de 0,076 €/kWh - méthanisation : 0,14 €/kWh Le tarif de vente aux particuliers est d’environ 0,12 €/kWh. Par ailleurs, la Programmation Pluriannuelle des Investissements de production électrique pour 2006-2015 prévoit le lancement d’un appel d’offre de 300 MW d’électricité issue de la biomasse. Cette programmation traduit la politique énergétique française pour l’électricité et se doit également d’œuvrer pour le respect des engagements européens. En 2006, il est fait mention que la France n’atteindrait pas ses objectifs européens sans l’électricité d’origine éolienne. - Le crédit d’impôt pour les dépenses d'équipement de l'habitation principale Initié dans la Loi de Finances 2005 et soutenu dans celle de 2006, le crédit d’impôt prévoit une participation de l’État de 15% à 50% pour le financement d’installations visant à diminuer les consommations d’énergies non-renouvelables de l’habitat. Il est ciblé sur les équipements les plus performants et sur ceux utilisant les énergies renouvelables (solaire, bois, pompes à chaleur). Les crédits d’impôts connaissent un vif succès (+ 90% de capteurs solaires en un an, + 127% pour les chaudières à bois et + 100% chauffe-eau solaires). 3. Contexte énergétique régional et départemental La Seine-Maritime est un département particulièrement concerné par l’énergie. Il est à la fois très “ énergivore ” du fait de son parc industriel important, mais possède également des atouts en termes d’énergies renouvelables et de production de matériaux alternatifs à ceux issus du pétrole. 3.1. La Haute-Normandie : une région tournée vers la production et l’innovation énergétiques Quelques chiffres permettent d’appréhender le niveau de production énergétique de notre région : - 1er rang français pour le raffinage du pétrole (4 raffineries traitant environ 35% du pétrole français), - 1ère région productrice de biocarburants, - 3ème région productrice d’énergie primaire1 : deux centrales nucléaires, soit environ 10% de production d’électricité nucléaire totale en France en 2002, - une centrale thermique de production d’électricité, - deux unités d’incinérations de déchets ménagers avec valorisation énergétique, notamment électrique : Grand-Quevilly (32 MW, production équivalente aux besoins d’une ville comme Rouen) et Saint-Jean de Folleville (17 MW), 1 L'énergie primaire est la première forme de l'énergie directement disponible dans la nature : bois, charbon, gaz naturel, pétrole, vent, rayonnement solaire, énergie nucléaire, hydraulique, géothermique… En comparaison, l'énergie finale est l'énergie qui est livrée aux consommateurs (électricité, essence, gaz, gazole, fioul domestique, …). 5.11.7 1er projet de construction de site éolien offshore à Veulettes-sur-mer (production de 300 000 MWh, soit l’équivalent d’une ville de 150 000 habitants), - des pôles de compétitivité sur l’automobile (MOV’EO) et sur la logistique, - 1er site d’incorporation directe de l’éthanol en France à grande échelle (Grand Quevilly) - un projet de chaufferie biomasse pour la production de vapeur et d’électricité (UPM Kymmene à Grand Couronne) qui utilisera 180 000 t de déchets de papeterie et 150 000 t de déchets de bois (collectivités locales, entreprises et exploitations forestières). La chaudière aura une capacité de 85 MW et une turbine électrique de 21 MW. Par ailleurs, la Haute-Normandie possède des caractéristiques particulières pour le développement des énergies renouvelables et des matériaux de substitution au pétrole : - un fort potentiel éolien, notamment sur le littoral. Un Schéma Régional Éolien vous est d’ailleurs soumis à la présente séance. Actuellement, au moins 10 permis de construire ont été accordés en Seine-Maritime. - 1ère région européenne de production de lin. Le lin possède de nombreux atouts environnementaux dont sa capacité à fournir de la matière en substitution au pétrole (vêtements, matériaux automobiles, huiles…). Au delà de ces aspects, les déchets issus de la préparation du lin peuvent constituer une source de chauffage (ex : lycée agricole de Dieppe). - 1ère région française productrice de colza érucique (12 000 ha) utilisé comme additif ou comme produit intermédiaire pour l’industrie (détergents, plastiques, lubrifiants, produits cosmétiques…) - 1er port céréalier d’Europe (Rouen). Le port permet un approvisionnement pour les biocarburants. A noter que la Seine-Maritime est le premier département français en terme de production de culture non-alimentaire (textile, carburant, molécules de base pour la chimie, …). Près de 9% de la Surface Agricole Utile (36 000 ha) y sont consacrés. 3.2. Des consommations énergétiques très importantes La Haute-Normandie possède sans nul doute des atouts pour les énergies renouvelables, mais elle consomme néanmoins 3,6% de l’énergie finale totale en France. En 2002, elle se plaçait au 3ème rang national de consommation énergétique finale par habitant avec 3,1 tonnes équivalent pétrole (tep) par habitant en 2002 (moyenne nationale : 2,6 tep/habitant). Les consommations énergétiques viennent principalement du secteur industriel (42%), du secteur résidentiel-tertiaire (33%) et des transports (24%). Consommation énergétique finale (%) selon les secteurs en Haute-Normandie et en France (2002) 45% 42% 40% 40% 33% 35% 30% 26% 32% 24% 25% 20% 15% 10% 1% 2% 5% 0% Industries Résidentiel et teritaire Seine Maritime Transports Agriculture France Sources : Observatoire de l’Énergie, janvier 2006 5.11.8 4. Le rôle des collectivités et du Département L’énergie n’est pas une problématique spécifique à une entité territoriale, mais bien à tous les échelons : du niveau international au niveau local. Ainsi, une notion récente apparaît avec la territorialisation de l’énergie. Jusqu’à présent, les ressources et les sites de productions énergétiques étaient centralisés. Avec l’augmentation des prix de l’énergie, la prise de conscience des dangers de notre dépendance à trois grandes sources énergétiques (pétrole, gaz et uranium) est de plus en plus importante. Aucun de ces gisements ne se situe en quantité suffisante sur le territoire français. Bien qu’il soit aujourd’hui impensable de se passer de ces ressources, il s’agit de valoriser progressivement les ressources disponibles à proximité. Dans un premier temps, il convient d’avoir une approche critique des consommations énergétiques et de dégager ainsi les actions les plus simples et les moins coûteuses. Les collectivités sont des acteurs de premier ordre pour l’indépendance énergétique et la lutte contre les gaz à effet de serre. La participation massive des collectivités sera essentielle pour contribuer à satisfaire les nombreux engagements nationaux. Leur proximité avec les habitants peut influencer la prise de conscience de la société. A titre informatif, le rapport d’information des Sénateurs Claude BELOT et Jean-Marc JUILHARD portant sur les énergies locales reprend le rôle majeur que peuvent jouer les collectivités (28 juin 2006). Le Département dispose de nombreux leviers pour initier une démarche énergétique. Son spectre d’actions ne se limite pas à ses propres compétences, mais concerne également son effet levier sur ses partenaires économiques (les marchés publics de l’État et des collectivités concernent environ 15% du PIB National). Le Département peut intervenir, en tant que maître d’ouvrage et en sa qualité d’appui et d’aide aux acteurs seinomarins, sur des domaines clés tels que : - les bâtiments et l’habitat, - les transports, - les filières d’énergies renouvelables issues de la biomasse, - les initiatives locales, - les entreprises, - la sensibilisation. C’est pourquoi je vous propose une “ politique énergétique pour la Seine-Maritime ”, elle constitue la première étape pour la diminution progressive de notre dépendance aux énergies fossiles. 5.11.9 II. PROPOSITIONS D’ACTIONS ET OBJECTIFS 1. Les bâtiments et l’habitat : vers une amélioration des constructions et la maîtrise des charges énergétiques La prise en compte de l’énergie dans le secteur des bâtiments est essentielle. En effet, en 2000, le secteur résidentiel et tertiaire (logements et bureaux) représentait presque la moitié de la consommation énergétique française. L’ensemble du patrimoine immobilier de l’Etat et des Collectivités territoriales (hôpitaux, logements sociaux, écoles, gymnases, piscines, centres nautiques, bâtiments administratifs, éclairage public…) est responsable de 10% de la consommation énergétique finale en France et de 12% des émissions de gaz à effet de serre. De plus, le prix de l’énergie risque de devenir extrêmement problématique pour les personnes à faibles ressources financières. En effet, entre 1995 et 2005, les prix du gaz et du fioul domestique ont respectivement augmenté d’environ 50%. Le Département dispose de trois volets d’action : ses propres bâtiments, l’habitat social et les collèges. 1.1. Le Département exemplaire sur la construction et la gestion de ses bâtiments Le Département est gestionnaire d’environ 500 bâtiments répartis sur environ 230 sites (bâtiments administratifs, CMS, musées, bibliothèques…). La Direction du Domaine Départemental en assure la gestion et, avec environ 200 marchés de travaux et de maintenance, dispose de leviers pour améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments. Un certain nombre d’actions sont déjà entreprises : - La démarche Haute Qualité Environnementale® pour la construction des nouveaux bâtiments est appliquée. Elle est basée sur la maîtrise des impacts des bâtiments sur l’environnement extérieur et la création d'un environnement intérieur satisfaisant. 14 cibles doivent être ainsi étudiées (éco-construction, écogestion, confort et santé) avec plusieurs niveaux d’exigence (de “ base ” à “ très performant ”). La cible “ gestion de l’énergie ” comprend 3 axes principaux : la conception architecturale, la réduction de consommation d’énergie primaire et le recours aux énergies renouvelables ainsi que la maîtrise des pollutions générées par la consommation d’énergie. A titre d’exemple, le projet de construction de la nouvelle Bibliothèque Départementale de Prêt (Notre-Dame-de-Bondeville) s’inscrit dans la démarche HQE® avec certification (délibération de la Commission Permanente, 28 février 2006). - Le Département vient récemment d’acquérir l’outil “ Dialège ” proposé par EDF (délibération de la Commission Permanente, 28 février 2006). Il permettra un suivi régulier des consommations électriques des bâtiments du Département. - Certains contrats de chauffage, notamment ceux concernant le chauffage au gaz, sont dits “ à intéressement ” (contrat P1 de type Marché avec Comptage et Intéressement). Plus précisément, en fonction d’objectifs de températures associés à une prévision de kilowattheures consommés, les exploitants permettant des économies d’énergie se voient recevoir une partie de la somme économisée. L’effet positif de ces types de contrats tient dans la pertinence des objectifs chiffrés. 5.11.10 En effet, si la prévision de kilowattheures consommés est très élevée, il sera facile de ne pas dépasser le seuil et il y aura donc peu d’effets incitatifs à l’augmentation de l’efficacité énergétique. Pour la saison 2006/2007, environ la moitié des contrats de chauffage au gaz sont à intéressement. - D’autre part, un marché public sur l’énergie dans les bâtiments départementaux a été lancé. Celui-ci comporte 3 actions : 1. L’audit des performances énergétiques des bâtiments gérés par le Département. Les 230 sites du Département vont ainsi être classés en fonction de leurs consommations énergétiques. Une attention particulière sera portée sur les 10 sites possédant les moins bonnes efficacités énergétiques et des pistes d’amélioration seront proposées. 2. Un Bilan Carbone® pour l’Hôtel du Département de Seine-Maritime. Cette méthode permet la comptabilisation des émissions directes ou induites de gaz à effet de serre engendrée par un bâtiment. A l’échelle de l’hôtel du Département, les flux de gaz à effet de serre issus des consommations énergétiques seront ainsi identifiés. Il s’agira de mettre en évidence des actions possibles pour l’amélioration de ce bilan. 3. L’assistance à l’élaboration et au suivi des contrats de fourniture d’énergie. Dans l’hypothèse d’une obligation pour les collectivités locales d’exercer leur éligibilité sur les marchés énergétiques, de multiples possibilités en termes de contrats énergétiques s’ouvriraient alors au Département. L’étude identifiera ces différentes possibilités. En marge de ces actions déjà lancées, je vous propose de mener dès maintenant des actions à court terme afin d’atteindre des objectifs à long terme : Action 1.1 : Dès 2007, un tableau de bord sur le suivi des consommations énergétiques des bâtiments du Département sera mis en place. Ce Tableau de Bord identifiera l’origine des consommations d’énergie. Il donnera lieu à une analyse annuelle et permettra dans un premier temps la détection des anomalies sur les consommations énergétiques et, dans un second temps, la programmation des travaux. Action 1.2 : L’optimisation et le suivi des contrats de chauffage à intéressement vont être réalisés : augmentation du nombre de contrats, optimisation des cibles de consommations énergétiques… Action 1.3 : Avant tous travaux de nouvelles constructions et de réhabilitations lourdes, les possibilités offertes par les nouveaux types de chauffage à haute efficacité énergétique et/ou à énergies renouvelables seront étudiées. L’efficacité énergétique fera partie des critères de choix pour toutes les installations de chauffage. Action 1.4 : Lors de la construction de bâtiments neufs, la cible énergétique de la démarche HQE® sera systématiquement de niveau “ très performante ”. Action 1.5 : Pour les usages appropriés, les ampoules basses consommations, les détecteurs de présence, les interrupteurs avec minuteurs, les appareils électriques moins consommateurs d’énergie seront utilisés au sein des locaux appartenant au Département. Le cahier des charges des marchés prendra en compte ces critères. Action 1.6 : Au sein des services du Département, une campagne d’information de responsabilisation et de sensibilisation aux économies d’énergie sera lancée en 2007. 5.11.11 Action 1.7 : Acquisition de “ certificats blancs ” en fonction des économies d’énergie réalisées. Action 1.8 : Dans le cas d’une obligation pour les collectivités locales d’exercer leur éligibilité sur les marchés énergétiques, le choix des fournisseurs d’électricité prendra en compte les possibilités offertes pour l’achat d’électricité d’origine renouvelable. La proportion “d’électricité verte ” (sous forme de “ certificats verts ”) fera partie du cahier des charges de nos futurs appels d’offres de fourniture d’énergie et constituera un élément d’appréciation de premier ordre. L’objectif premier est d’améliorer significativement l’efficacité énergétique des bâtiments du Département. En d’autres termes, le nombre moyen de kilowattheures consommés au m² sera optimisé. Concrètement, un des objectifs ambitieux de ce rapport est de s’inscrire dans le cadre des objectifs nationaux, adapté à l’échelle du Département, à savoir : Augmenter l’efficacité énergétique des bâtiments du Département de 15% en moyenne entre 2007 et 2015 (moyenne de 2% par an). Plus précisément, le nombre de kWh “ non-renouvelables ” consommé par m² dans les bâtiments sera diminué de 15% entre 2007 et 2015. 1.2. Une volonté du Département d’agir pour la maîtrise des charges énergétiques des logements, notamment pour les foyers à faibles ressources Les aspects énergétiques du logement social trouvent naturellement leur place puisqu’ils répondent à la fois à des enjeux environnementaux (gaz à effet de serre), économiques (diminution des charges) et sociaux (publics sensibles visés), enjeux fondateurs du Développement Durable. 1.2.1. Fonds de Solidarité Logement Depuis fin 2005, le Département a la responsabilité totale du Fonds de Solidarité Logement, il comprend des aides à l’accès et au maintien du logement, à l’eau et à l’énergie. En 2005, 8000 ménages ont bénéficié des aides à l’énergie (subventions et prêts). Le budget qui y a été consacré s’élève à environ 3 millions d’euros, soit 30% de la totalité du Fonds de Solidarité Logement. Avec l’augmentation du coût de l’énergie, le nombre de ménages ne pouvant payer leurs charges énergétiques est en augmentation. Aujourd’hui, ce sont déjà 9000 ménages qui en ont bénéficié depuis le 1er janvier 2006. 1.2.2. Politique du logement et de l’habitat Le Département s’est fixé en mars dernier des objectifs en terme de politique du logement et de l’habitat, à savoir un logement de qualité pour tous et un habitat durablement maîtrisé (rapport d’orientation sur “ la nouvelle politique départementale de l’habitat et du logement ” - mars 2006). Deux axes concernent l’énergie : - un partenariat avec les bailleurs sociaux. La Région Haute-Normandie, les Départements de l’Eure et de la Seine-Maritime, l’ADEME et l’Union Syndicale de l’Habitat se sont associés pour le lancement d’un appel à projet régional prévu pour fin 2006. Il a pour objectif d’encourager la construction de bâtiments sociaux prenant en compte en particulier des critères de diversité sociale et de maîtrise de l’eau et de l’énergie. Il est prévu un accompagnement financier des diagnostics et des surcoûts à maîtrise d’ouvrage. Parallèlement, une attention particulière sera portée sur le patrimoine bâti. Le potentiel d’amélioration de l’efficacité énergétique y est effectivement très important. 5.11.12 - la promotion d’un habitat durable à destination des propriétaires occupants par le soutien financier du Département aux équipements de maîtrise énergétique et d’énergies renouvelables (solaire, bois, biomasse, géothermie…). Cette aide vient en complément du crédit d’impôt et du soutien de la Région Haute-Normandie et de l’ADEME. L’aide du Département s’applique à l’équipement et à la main d’œuvre, elle s’adresse aux propriétaires occupants sous certaines conditions de ressources. Un budget de 500 000€ pour 2006 y est consacré. Ce dispositif connaît un vif succès. En effet, depuis avril 2006, c’est près de 45 installations qui ont été soutenues par le Département, soit environ 72 000€. Les installations concernées sont des chaudières à condensation (16), des pompes à chaleur (15), des chaudières à bois (8), des chauffe-eaux solaires (3), des poêles à bois (2) et un système combiné solaire. Des actions de prévention spécifiques et des démarches d’accompagnement individuel pour la maîtrise des dépenses énergétiques sont également prévues. Pour accompagner le FSL et la politique du logement, je vous propose de mettre en place deux actions importantes dans ce domaine. Action 1.9 : Des axes de travail communs et de partenariat avec les organismes sociaux (UTAS, CAF, CCAS, associations …), les organismes spécialisés en conseil en énergie (ADEME, EDF, GDF…) seront définis en 2007. Des actions concrètes et personnalisées pour la maîtrise énergétique au sein des foyers en difficulté seront ainsi identifiées. Il s’agira notamment de développer : des outils de sensibilisation (guide de l’éco-locataire…) ; des sessions de formations gratuites sur l’énergie pour le personnel social en lien direct avec la population en situation de précarité énergétique bénéficiant ou non du FSL. Une attention particulière sera portée sur la recherche des causes des impayés des factures énergétiques (problèmes financiers, équipements en mauvais état, bâtiment insalubre, mauvaise gestion de l’énergie …) et des freins aux modifications de comportements ; les possibilités offertes par les certificats blancs pour le logement social ; des conseils énergétiques personnalisés (atelier logement, accompagnement lors de l’entrée dans le logement, diagnostic thermique…) notamment aux personnes bénéficiaires du FSL énergie seront mis en place. Action 1.10 : Dès 2007, le Département engagera un appel à projet, à destination des bailleurs sociaux, pour la mise en place d’une stratégie de l’amélioration de l’efficacité énergétique du patrimoine bâti. Des diagnostics et un accompagnement des surcoûts de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre pour les opérations retenues sont envisagés. En complément de ces actions à court terme, je vous propose de vous engager sur des objectifs à long terme : Pour la Seine-Maritime, l’objectif de l’appel à projets lancé en partenariat avec le Département de l’Eure, la Région Haute-Normandie et l’ADEME, est la mise en place de 7 à 10 opérations de construction de bâtiments sociaux selon la démarche HQE® et selon des critères de mixité sociale. Ce sont ainsi près de 250 logements sociaux répondant à la démarche HQE® qui sont prévus à l’horizon 2009. Les charges énergétiques des personnes à faibles ressources seront progressivement diminuées par : - le développement des compétences énergie à destination des acteurs sociaux - l’amélioration des performances énergétiques de l’habitat social en SeineMaritime - le développement des installations utilisant les énergies renouvelables en SeineMaritime 5.11.13 2. Les collèges Une politique de gestion durable (HQE®) a été décidée dès le deuxième semestre 2004 pour les 110 collèges seinomarins. Les normes Hautes Qualités Environnementales sont désormais de rigueur pour les collèges. Les possibilités offertes par les énergies renouvelables et les systèmes économes en énergie sont donc systématiquement prises en compte dans les opérations de construction, de réhabilitation ou de reconstruction. Concrètement, 15 opérations HQE® sont actuellement en cours au sein des collèges : 10 en phase programmation et 5 en phase d’études. Sur ces 15 opérations, 8 concernent des constructions neuves et 7 des réhabilitations ou des reconstructions. Trois lancements de programmation HQE® ont également été réalisés depuis juin 2006. A titre d’exemple, des panneaux solaires sont prévus pour l’eau chaude sanitaire des logements et de la restauration du collège Fernand Léger à Petit Quevilly. La totalité des chaufferies des collèges de Seine-Maritime fait l’objet de contrats d’exploitation à intéressements. Le Département s’est également rapproché de l’association Biomasse-Normandie afin de mieux connaître les collectivités développant les énergies renouvelables (chaufferie bois et/ou anas de lins, …) pour une utilisation étendue aux collèges. Au titre du présent rapport, je vous propose que le Département mette en place un programme d’actions à court terme : Action 1.11 : En ce qui concerne la construction de nouveaux bâtiments et la démarche HQE®, le critère énergétique devra atteindre le plus haut niveau d’exigence (niveau “ Très performant ”). Action 1.12 : Dans le cadre de la mise en place des certificats blancs, la Direction des Collèges adaptera ses contrats dès 2007 en intégrant le financement d’investissements performants par les entreprises co-contractantes. Action 1.13 : Dès cette année, à titre expérimental, un Bilan Carbone® est réalisé au sein d’un collège afin d’identifier les flux de dioxyde de carbone : le collège Jules Verne à Déville lès Rouen. Les résultats de cette opération pilote permettront à l’établissement d’engager, à travers une charte, une démarche de réduction du niveau de gaz à effets de serre. Les collèges volontaires seront ensuite accompagnés dans cette démarche. Action 1.14 : En accord avec la démarche HQE®, le Département poursuivra et accentuera son soutien aux actions pilotes d’installations utilisant des énergies renouvelables au sein des collèges. Action 1.15 : Une enquête sera menée auprès des collèges volontaires afin de réaliser un état des lieux qualitatif (enseignement, souhait de travailler en réseau, attentes en termes d’outils, de formation…) et quantitatif (type d’énergie, consommations énergétiques…). Action 1.16 : Dès 2007, les résultats de l’enquête permettront la mise en place d’un réseau de “ Collèges Exemplaires ” en fonction des attentes identifiées par l’enquête. Ce réseau pourrait permettre une mutualisation des compétences entre les collèges grâce à des outils de communication (forum internet d’échanges, rencontres annuelles…). Les expériences acquises par les opérations exemplaires pourront également être valorisées par le réseau. Cette démarche aura deux aspects : un aspect technique et un aspect pédagogique. 5.11.14 L’aspect technique sera basé sur le suivi et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. Le point sera fait sur les consommations énergétiques de chaque établissement dont les performances sont à améliorer. Des diagnostics énergétiques ciblés seront alors réalisés. L’aspect pédagogique comprendra des actions éducatives à destination des collégiens. Une concertation entre les acteurs concernés (Département, ADEME, Rectorat…) sera engagée d’ici fin 2006. A long terme, les actions entreprises au sein des collèges permettront : - d’identifier les modes de gestion énergétique (points forts / faibles), - de mettre en évidence les établissements pour lesquels les retours sur investissements dans le domaine de l’énergie sont les meilleurs, permettant de dégager une hiérarchisation des priorités sur le critère “ diminution des gaz à effets de serre ”, - de sensibiliser les acteurs à la nécessité de réduire et mieux maîtriser les consommations énergétiques. Un “challenge” inter-collèges en ce sens pourrait être proposé. 2. Les transports, une priorité énergétique et environnementale Le domaine des transports représente le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre. Il possède également la triste première place pour la dynamique d’augmentation des émissions : + 23% en France depuis 1990. Ce secteur reste en effet particulièrement dépendant des ressources énergétiques fossiles. Par ses compétences légales d’organisateur des transports, le Département, encore plus que d’autres collectivités, supporte des responsabilités et obligations de plus en plus prégnantes par rapport à l’ensemble des problématiques, auxquelles notre société est quotidiennement confrontée : ¾ Contraintes environnementales : il devient absolument nécessaire de réduire, à déplacements constants, les émissions o de gaz carbonique, responsable de l’“effet de serre ” et des évolutions climatiques, qu’il semble, d’ores et déjà, avoir commencé à induire, o de pollutions et nuisances diverses dont les conséquences sur la santé deviennent de plus en plus évidentes, par l’augmentation enregistrée des allergies et autres maladies, respiratoires ou nerveuses ¾ Contraintes économiques : l’augmentation des prix des carburants a déjà une incidence sur le budget des ménages, notamment ceux à faibles ressources. La situation risque de s’aggraver avec l’augmentation prévisible des cours du pétrole. Les transports collectifs constituent à cet égard la première ressource d’économie énergétique, et même d’économie tout court, si l’on observe la récente accélération du coût du pétrole brut, et l’augmentation corrélative du prix des carburants : depuis 1995, + 40% à la pompe pour l’essence et + 75% pour le gazole. Le Département ne peut donc que s’impliquer dans les transports de plusieurs manières : - en tant qu’organisateur de transports collectifs ; - en tant qu’aménageur du territoire, notamment au niveau des transports fluviaux et maritimes ; - en tant que consommateur de carburants fossiles. 5.11.15 2.1. La flotte du Département A titre indicatif : la flotte automobile du Département se compose aujourd’hui d’environ 450 véhicules et c’est près de 7 millions de km qui sont parcourus chaque année, soit une charge financière d’environ 900 000 euros. Le cadre réglementaire et plus particulièrement la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, du 30 décembre 1996, stipule que “ les établissements publics […] ainsi que les collectivités territoriales et leurs groupements, lorsqu’ils gèrent directement ou indirectement une flotte de plus de vingt véhicules, acquièrent ou utilisent lors du renouvellement de leur parc automobile, dans la proportion minimale de 20% de véhicules fonctionnant à l’énergie électrique, au gaz de pétrole liquéfié (GPL) ou au gaz naturel (GNV) ”. En plus des véhicules motorisés, sont aussi pris en compte par cette mesure, les modes déplacements doux comme le vélo. Notre collectivité ne possède que 2,4% de “ véhicules propres ”, soient cinq véhicules légers utilitaires fonctionnant au GPL. Dans ce cadre, le marché du renouvellement de la flotte récemment attribué, prévoit la possibilité d’acquérir entre 50 et 150 véhicules GPL. De plus, une première opération pilote d’acquisition de 40 vélos est en cours au sein du Département. Ainsi, et dès début 2007, les agents du Département de l’agglomération rouennaise auront la possibilité d’utiliser des vélos pour leurs déplacements professionnels entre les sites urbains. Afin d’aller plus loin dans la démarche, un tableau de bord permettra un suivi de l’ensemble des véhicules du Département : composition du parc, suivi annuel des km, des consommations…, de nature à ouvrir de nouvelles pistes de réflexion en particulier sur les véhicules très consommateurs (par exemple les bibliobus, les camions…). Il pourrait ainsi être envisagé d’incorporer de fortes teneurs en biocarburants dans ces véhicules (diester…). Sachant que les consommations peuvent varier jusqu’à 40% en fonction du mode de conduite, des actions volontaires de sensibilisation aux méthodes de conduite douce sont à envisager pour les agents du Département. Une attention particulière est également à porter aux véhicules flex fuel. Ces véhicules peuvent consommer jusqu’à 85% d’éthanol et donc, seulement 15% d’essence. A l’instar du Brésil, où en 2005, ils représentaient 70% des immatriculations, le développement national de cette filière prévoit la possibilité, pour chaque citoyen d’ici 2010, de se procurer des véhicules flex fuel et de disposer d’un réseau national de “ pompes vertes ”. Une première expérimentation de flotte de véhicules flex fuel vient de débuter dans les services du Département de la Marne. La Seine-Maritime, forte de son tissu pétrolier, de son pôle de compétitivité automobile et de son unité de production d’éthanol, est particulièrement légitimée à constituer un territoire privilégié pour le développement de la filière flex fuel. A titre expérimental, les pistes offertes aux véhicules fonctionnant au Gaz Naturel Véhicules sont également à explorer. 5.11.16 2.2. Les actions visant à diminuer l’utilisation des véhicules personnels 2.2.1. Le Schéma Départemental des Transports Lors de notre dernière réunion de juin 2006, nous avons adopté le Schéma Départemental des Transports. La valorisation des transports publics est certes essentielle pour la dynamisation des zones rurales et l’insertion professionnelle, mais également primordiale pour la diminution des consommations énergétiques. Le Schéma Départemental des Transports a pour objectif de faciliter un transfert modal de l’automobile vers les transports collectifs pour diminuer les consommations des carburants fossiles des seinomarins : Transport à la demande La consultation pour la mise en service du dispositif sur 4 territoires d'expérimentation est en cours : le canton de Fontaine le Dun, le Pays des Hautes Falaises, le Pays de Bray ainsi que les cantons de Bolbec, Lillebonne, Caudebec en Caux. La consultation pour la phase d’étude de la généralisation du système est également lancée. Le Transport à la demande sera effectif fin 2007. Développement de la multimodalité et de l’intermodalité o La création d’aires multi-modales et/ou de co-voiturage. Une consultation pour l’étude est actuellement en cours et 5 aires sont d’ores et déjà programmées pour la période 2007/2008. Ces sites pourraient se situer à 20-30km des métropoles, sur les parkings des centres commerciaux et des gares… Il est également prévu des aménagements des aires de co-voiturage tels que des arrêts de transport en commun et des stationnements sécurisés pour les vélos. o Les aménagements de parkings à vélos sécurisés dans les collèges et sur les aires multimodales. Une phase d’expérimentation sera mise en place en 2007. Depuis le 28 août 2006, le Département a mis en place trois actions phares pour favoriser les transports en commun : o une gamme tarifaire renouvelée des transports routiers départementaux : le “ billet unique ” à 2 € la Carte 10 trajets à 12 € le Pass mensuel à 40 € le Pass trimestriel à 100 € ; o un nouveau cadencement, à l’heure en période creuse, à la ½ heure aux heures de pointe sur les principales lignes régulières départementales ; o de nouveaux services de rabattement sur les gares ferroviaires d’Yvetôt et Bréauté. Le nouveau Schéma Départemental des Transports entend également favoriser le transfert modal sur les transports collectifs, pour les trajets domicile/travail des propres agents du Département. Ainsi, une étude pour la mise en œuvre d’un “ Plan de Déplacement d’ Établissement ” doit être lancée dans les tous prochains mois. Il s’agit d’une démarche volontaire visant à rechercher, puis à mettre en place les mesures permettant de rationaliser les déplacements des salariés, que ce soit entre le domicile et le lieu de travail ou dans le cadre professionnel mais également de favoriser le développement des modes de transport alternatifs à la voiture individuelle (transports en commun publics, transports en commun dédiés, covoiturage ou vélo). Le Plan de Déplacement d’Établissement est prévu avant fin 2007. 5.11.17 2.2.2. Le plan Départemental des “ Circulations douces ” Le plan Départemental des “ Circulations douces ”, approuvé par notre Assemblée en octobre 2005, veut notamment assurer la promotion des modes doux de déplacements alternatifs aux véhicules motorisés, (au moins sur les extrémités de la chaîne de déplacement) par : o le développement du réseau de voies vertes et des véloroutes avec d’ores et déjà les réalisations suivantes : • la véloroute du Littoral est entièrement jalonnée du Havre au Tréport, elle est progressivement sécurisée chaque année • la véloroute du Val de Seine entre Villequier et Petiville est opérationnelle • l’Avenue Verte du Pays de Bray entre St Aubin le Cauf et Forges les Eaux : la section Beaubec la Rosière/ Forges-les-Eaux a été inaugurée le 30 juin dernier o la desserte cyclable des collèges ; o l’accompagnement financier de toutes les actions de promotion des modes doux de déplacements et/ou d’infrastructures correspondantes, lancées à l’initiative de collectivités ou d’associations. Les subventions actées en octobre 2005 soutiennent la réalisation d’aménagements spécifiques tels que les parkings à vélos, voies, pistes et bandes cyclables, aires de repos et de promenades adaptées aux vélos. 2.3. Les marchés de transports départementaux A l’occasion du renouvellement pour l’été 2007 de ses contrats de prestations de transports tant en lignes régulières qu’en circuits spécialisés scolaires, le Département a introduit, dans son règlement de consultation un critère environnemental qui interviendra à raison de 30% dans la pondération des offres : Age limite des cars du parc (l’évolution normative favorise la diminution de la consommation énergétique des véhicules) o Actions limitatives de l’impact écologique de l’activité de transports : • utilisation de biocarburants, dans la limite du taux de 5,75% (objectif de l’Union Européenne pour l’année 2010) ; • réglages et entretien réguliers des véhicules ; • formation des conducteurs ; • etc… o 2.4. Les biocarburants En termes de biocarburants, la Seine-Maritime peut s’enorgueillir de deux sites de productions sur son territoire : o Grand Couronne pour le diester avec la plus grande capacité de production de France o Lillebonne pour l’éthanol où sera implantée la première unité de production d’éthanol de blé de cette capacité en France Ces unités font de la Seine Maritime le premier département producteur de biocarburants en France. De plus, il convient de noter que c’est à Grand Quevilly que se déroule la première expérience d’incorporation directe d’éthanol à hauteur de 5% dans l’essence. 5.11.18 2.5. Les transports portuaires Le port du Havre va connaître un accroissement considérable de ses flux de containers, soit une multiplication par trois de leur nombre d’ici 2020. Cette évolution aura un impact particulièrement important sur le trafic routier du département. La mise en service de Port 2000 doit donc être l’opportunité d’une restructuration des filières logistiques des transports de fret, pour redonner au rail et au fleuve la place énergétique et donc environnementale qu’ils méritent. A tonnage kilométrique égal, le rail consomme en effet 3 fois moins et le fleuve 4 fois moins d’énergie que la route. Notre collectivité, gestionnaire routier, ne peut qu’être intéressée à favoriser le transfert modal correspondant. La notion de projet portuaire n’inclut pas uniquement les travaux d’infrastructures mais aussi une prise en compte globale du projet et de ses interactions durables. Actuellement, le Département sollicite l’Etat pour l’établissement d’une stratégie globale portuaire afin d’éviter les incohérences locales. Le Département se positionnera sur la desserte de Port 2000 dans le cadre du futur Contrat de Projet EtatRégion. A l’échelle du Département, il s’agit d’adopter une démarche pour la diminution des consommations de carburants fossiles. Ainsi, je vous propose en 2007, de prévoir la réalisation des actions suivantes : Action 2.1 : La création d’un Tableau de Bord de suivi des consommations des voitures du Département. Action 2.2 : La création de plaquettes et de formations sur la conduite douce. Action 2.3 : La mise en place d’un Plan de Déplacement d’Etablissement : développement des alternatives aux déplacements en voiture individuelle pour les trajets professionnels (vélos, transports en commun, forums téléphoniques) … et pour les trajets domicile-travail. Action 2.4 : Le lancement d’une étude sur la faisabilité juridique et technique de l’incorporation de teneurs élevées en biocarburants dans les véhicules très consommateurs (bibliobus…). Action 2.5 : L’inclusion systématique de clauses de consommations énergétiques et des possibilités offertes par les véhicules alternatifs (électricité, GPL…) dans les marchés de fournitures de véhicules. Action 2.6 : Dans le même temps, une expérimentation sur les nouvelles générations de véhicules, notamment au sujet des véhicules flex fuel et de ceux fonctionnant au GNV, va être lancée dès 2007. En parallèle de ces actions à court terme, il est important de fixer des objectifs à long terme : Au sein du Département, il s’agit de diminuer les consommations de carburants fossiles par nombre de véhicules, voire de diminuer progressivement le nombre de déplacements. Grâce au Tableau de Bord de suivi, il sera possible de suivre les évolutions de ces consommations. 5.11.19 Ainsi, de la même manière que pour les bâtiments appartenant au Département, je vous propose de se fixer l’objectif : ¾ D’augmenter l’efficacité énergétique de la flotte des véhicules du Département de 15% en moyenne entre 2007 à 2015 (moyenne de 2% par an). ¾ De dépasser l’objectif de 20% de véhicules “ propres ” dans le cas du renouvellement du parc de véhicules. Plus précisément, en combinant une conduite économe, la limitation des déplacements et l’utilisation de biocarburants, la consommation en carburant fossile sera diminuée de 15% par véhicule pour 2015. Plus globalement, les initiatives prises dans le cadre du Plan Départemental des circulations douces et du Schéma Départemental des Transports vont favoriser les modes de transports alternatifs aux véhicules motorisés personnels (transports en commun, utilisation des vélos…). Le Plan de Déplacement d’Établissement va en accentuer les effets au niveau des pratiques des propres agents du Département. En ce qui concerne les aspects portuaires, les efforts porteront sur le développement de la multi-modalité dans le domaine des transports pour permettre une nouvelle chaîne de transport des flux, massifiés à partir de Port 2000 : - développement des modes ferroviaires et fluviaux (ou “ fluvio-maritime”) ; - recherche approfondie de nouvelles solutions logistiques sur l’axe séquanien. 3. Aller vers une stratégie de filières de valorisation non-alimentaire de la biomasse en Seine-Maritime Schématiquement, la biomasse représente tout ce qui est vivant (animaux ou végétaux), a été vivant ou ce qui est issu d’êtres vivants (effluents d’élevage…). En ce qui concerne l’énergie, il s’agit surtout du bois, des productions agricoles, des déchets organiques (boues de station d’épuration, …), des co-produits et déchets issus de l’agriculture (anas de lins, paille, effluents d’élevage …)… La biomasse possède une valeur énergétique et peut ainsi être source de carburant, de chaleur et d’électricité. Elle peut aussi constituer une source de matière première en tant que matériau dans différents domaines (plastique, construction, automobile, solvant …). Les gisements de biomasse sont le plus souvent diffus à l’échelle d’un territoire et restent peu connus. Cependant, ses atouts sont nombreux aussi bien au niveau de l’énergie, des gaz à effet de serre, de la création d’emploi que de l’indépendance énergétique des territoires. Ainsi, il est essentiel que le Département s’implique dans l’évaluation et la valorisation des richesses offertes par le “ potentiel biomasse seinomarin ”. Le Département n’a pas, a priori, vocation à intervenir dans les filières économiques. Cependant, les filières de biomasse non-alimentaire : ¾ participeront à la création d’emploi ; ¾ pourront permettre des diminutions de charge financière sur le chauffage ; ¾ sont liées à la politique de l’habitat par l’utilisation des énergies renouvelables, d’autant plus que l’essor des chaudières biomasse pourrait être freiné par le manque de structuration de la filière d’approvisionnement. Par ailleurs, de par la multitude de ses champs de compétences (habitat, bâtiment, social, collèges…) et de ses partenaires (collectivités, bailleurs sociaux, organisations professionnelles agricoles…), le Département a un rôle central dans l’adéquation entre l’offre et la demande de biomasse. En terme stratégique, il est primordial d’identifier, de quantifier et de valoriser durablement les gisements de biomasse. Seront étudiés en priorité les gisements nonvalorisés par les filières alimentaires ou papetières. 5.11.20 3.1. Valorisation énergétique du bois des forêts départementales Le Département gère environ 1 600 hectares et entreprend actuellement la mise en place d’un Schéma Départemental Forestier pour une gestion durable de ses forêts. L'état des lieux des surfaces et des caractéristiques des forêts départementales est réalisé et nous en sommes à la phase de réflexion au sein du Département. La valorisation énergétique y est prise en compte, notamment en ce qui concerne le reboisement et l’entretien des forêts départementales. Le rapport vous sera présenté lors de notre prochaine session en décembre prochain. Fin 2006, un étude sera lancée sur les potentialités énergétiques du bois des forêts gérées par l’État et les Collectivités. Les étapes principales seront : - la quantification des gisements issus des forêts publiques et des haies ; - l’identification des partenaires possibles dans la mise en place d'une filière de production et de distribution ; - l’identification des utilisateurs potentiels (collectivités, entreprises, écoles…) et des relais d’information. A titre d’exemple, la réflexion est déjà en cours pour la forêt du Madrillet (370ha) qui est gérée par le Département. En effet, elle est à proximité de la future ZAC du Madrillet et peut donc constituer une source énergétique locale. De plus, elle est située dans une zone urbaine importante (Saint-Etienne du Rouvray, Oissel et PetitCouronne). Une telle opération serait particulièrement intéressante et, au-delà de l’acquisition de références technico-économiques, pourrait susciter l’émergence de projets similaires. 3.2. Valorisation énergétique du bois et des co-produits agricoles Étant donné les potentialités énergétiques non exploitées du bois et des co-produits agricoles, un vaste appel à projet sera lancé dès la fin de cette année. Les axes principaux seront les suivants : - Filière bois plaquettes La mise en place de filières d’approvisionnement durables constitue la première étape pour le développement de l’utilisation du bois à grande échelle. De plus, ces filières sont en accord avec notre politique de l’habitat (chaudières biomasse, développement des bâtiments HQE…). - Filière bois de haies Au-delà des aspects environnementaux des haies, les gisements en bois issus de leur entretien représentent un potentiel énergétique non-exploité. - Filière anas de lin Lors de l’opération de teillage du lin, la fibre est extraite pour son utilisation en tant que fibre textile. La partie restante de la tige, le “ bois ”, constitue les anas de lins. Aujourd’hui, les filières anas de lins suivent plutôt celle de la logique “ déchets ” ou de valorisations ponctuelles (litières pour chevaux, paillage des jardins…). Cependant, les anas possèdent certainement un potentiel énergétique local important. Conscient de l’atout de la spécificité linière de la Seine-Maritime, le Département souhaite valoriser au maximum la production de lin même si un certain nombre de freins reste à lever. En effet, les anas ont un volume important et ceci ne facilite ni leur transport, ni leur stockage. Une attention particulière sera ainsi portée à la production de plaquettes d’anas de lins (“ bouchons ”) comme combustibles. 5.11.21 - Opérations pilotes de chaudières biomasse à destination des horticulteurs L’augmentation du prix de l’énergie a un impact financier important sur les entreprises horticoles. Le Département souhaite ainsi soutenir des opérations-pilotes de chaudières biomasse à destination de ces exploitations. - Opérations innovantes Les autres projets pertinents de production d’énergies renouvelables innovants, tels que la méthanisation et les productions de nouvelles cultures énergétiques (taillis à très courte rotation, miscanthus...) seront également considérés dans l’appel à projet. 3.3. Huile végétale pure Le Département a soutenu en 2005, un site pilote de production d’huile végétale pure suivi par la CUMA de Gournay et la Région Haute-Normandie soutient deux autres unités. Dès 2007, les connaissances acquises par ces 3 sites pilotes permettront l’acquisition de références pour la mise en place d’un régime d’aide de droit commun départemental à destination des presses collectives. Ces régimes d’aides seront proposés lors de rapports spécifiques en Assemblée Plénière en concertation avec la Région. 3.4. Gestion durable des ressources en agriculture Dans le cadre d’une réflexion globale sur la gestion durable des exploitations agricoles, un appel à projets “ Gestion durable des ressources en agriculture ” sera lancé fin 2006. Le projet prendra en compte un certain nombre de critères environnementaux, dont les aspects de l’efficacité énergétique et de la production d’énergies locales. Ce projet d’exemplarité constituera également un outil de sensibilisation à destination des agriculteurs pour l’identification des potentialités énergétiques (économies d’énergie et énergies renouvelables) d’une exploitation agricole. Globalement, sur ces filières de valorisation énergétique locale, je vous propose donc de lancer : Fin 2006 o Action 3.1 : une étude sur la valorisation énergétique du bois issu des forêts de l’Etat et des collectivités ” o Action 3.2 : un appel à projets sur la “ Valorisation énergétique du bois et des co-produits agricoles ” 2007 o Action 3.3 : Propositions de régime d’aides pour l’acquisition collective de presses à huile. o Action 3.4 : Lancement d’un appel à projets “ Gestion durable des ressources en agriculture ” A travers ces différentes actions, une attention particulière sera portée sur : - la préservation de l’environnement (et donc du potentiel de production), - les créations d’emplois qui en découlent, - la préservation de l’équilibre des tissus économiques existants. L’objectif global à long terme est d’initier la mise en place de filières énergétiques locales durables afin de diminuer la dépendance des collectivités, des particuliers et des entreprises aux énergies fossiles 5.11.22 4. Le soutien aux initiatives locales pour une prise en compte de l’énergie à toutes les échelles du territoire Comme vu précédemment, les objectifs français en termes d’émission de gaz à effet de serre ne seront pas atteints sans une mobilisation massive des collectivités territoriales. Le Département souhaite ainsi soutenir les collectivités locales (Communes et EPCI) qui prennent en compte la problématique “ énergie ”. 4.1. L’intégration de critères énergétiques dans le régime des aides Départementales à destination des bâtiments et des équipements communaux Des évolutions dans le régime des aides Départementales en faveur des équipements et des aménagements communaux vous sont soumises à la présente séance dans le rapport d’orientation “ Modulation et redéfinition des aides Départementales à l'investissement ”. En effet, dans le cadre des quatre domaines prioritaires du Département (Solidarités, Emploi et aménagement du Territoire, Egalité des Chances et Qualité de vie), une bonification du taux des aides sera possible pour les projets s’inscrivant dans une démarche environnementale. La gestion des énergies fera partie des critères et des axes de la qualité environnementale, notamment en ce qui concerne la maîtrise de l’énergie et l’utilisation d’énergies renouvelables. Les exemples suivants de bonifications sur l’énergie pourraient être envisagés : • La construction et la réhabilitation lourde des bâtiments De manière plus globale, ces travaux devront s’inscrire dans une démarche HQE® en prenant en compte notamment les cibles “ énergie ”, “ écoconstruction ” et “ eau ”. Ces cibles feront partie des conditions nécessaires à la bonification. La cible “ énergie ” permettra de favoriser la construction (ou la réhabilitation lourde) de bâtiments à haute efficacité énergétique. Une attention particulière sera également portée sur les projets utilisant les énergies renouvelables et/ou les réseaux de chaleur. • La rénovation des bâtiments L’examen portera sur la part des surcoûts de travaux mis en œuvre pour une meilleure gestion des questions d’énergie (et d’eau) dans le projet. Pour la partie énergie, les aspects suivants pourraient être pris en compte : o La maîtrise des dépenses énergétiques Sur la base d’un diagnostic préalable, les travaux d’amélioration du patrimoine pour la maîtrise de la consommation d’énergie donneront lieu à une bonification si les consommations énergétiques sont diminuées d’au moins 20%. Les diagnostics devront faire ressortir les bilans des consommations, les dysfonctionnements, les potentiels d’amélioration estimés… o Les projets exploitant les énergies renouvelables Lorsque les programmes de rénovation (chaudières notamment ou réseau de chaleur) incluront l’utilisation de sources d’énergies renouvelables, une majoration des aides sera prévue. • Les abords et les aménagements Les opérations qui comprendront le renouvellement ou la mise en place d’éclairage public ayant un axe fort sur les économies en énergie pourront être bonifiées selon leur importance (solaire, ampoules basse consommation…). Ces bonifications seront mises en œuvre pour les dossiers examinés en Commission Permanente à compter du 1er janvier 2007. 5.11.23 4.2. Soutien à la mise en place de politiques territoriales sur l’énergie 4.2.1. Les contrats de Pays et contrats d’Agglomérations Comme vu précédemment, les objectifs français en termes d’émission de gaz à effet de serre ne seront pas atteints sans une mobilisation massive des collectivités territoriales. Les contrats de Pays et contrats d’Agglomérations peuvent s’avérer être des outils intéressants pour les politiques énergétiques territoriales. Lors de la première vague de contrats, des projets concernaient déjà l’énergie : deux Agendas 21 (Dieppe et Elbeuf), un guide éolien et une filière de plaquettes bois issues des haies dans le Pays de Bray. Parce que les contrats de territoires ont vocation à favoriser le développement économique, l’emploi et le cadre de vie, l’énergie fera partie des axes prioritaires de la nouvelle contractualisation en 2007. Ainsi, dans le cadre des futurs contrats de pays et d'agglomération, le Département pourra soutenir les opérations d'investissement à maîtrise d'ouvrage communale ou EPCI, ainsi que des études de territoire cohérentes avec les objectifs et les priorités de ce rapport. Ces projets bénéficieront du Fonds Départemental d’Aide au Développement des Territoires (FDADT). 4.2.2. Les diagnostics et plans d’actions énergétiques territoriaux Ainsi, le Département souhaite accompagner les projets de mise en place de diagnostics territoriaux et/ou de planifications sur l’énergie. Des outils existent déjà, notamment : - les contrats ATEnEE (Actions Territoriales pour l’ENvironnement et l’Efficacité Energétique) basés sur un partenariat entre les agglomérations, les pays ou les Parcs Naturels Régionaux et l’ADEME. Ces contrats engagent un projet de territoire intégrant l’environnement, l’énergie et les gaz à effet de serre. - les Plans Climats Territoriaux. Ces programmes d'actions doivent permettre aux collectivités territoriales (Régions, Départements, Intercommunalités et Communes) d'améliorer leur efficacité énergétique et de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. - Les Bilans Carbone® adaptés aux collectivités et territoires (prévus avant la fin 2006). Cette méthode permettra d'estimer les émissions de gaz à effet de serre du patrimoine et des services publics de la collectivité, ainsi que de l'ensemble de son territoire et d'identifier les pistes de progrès. Actions à court terme Action 4.1 : Les projets concernant l’énergie et les gaz à effet de serre feront partie des axes prioritaires de la contractualisation de 2007 et bénéficieront ainsi du FDADT. Action 4.2 : En 2007, la bonification des aides départementales pour les équipements et les bâtiments communaux selon des critères énergétiques (diagnostics et projets) sera effective. Action 4.3 : En complément, un régime d’aide spécifique aux collectivités qui souhaitent mettre en place une politique énergétique et climatique sera proposé début 2007 (diagnostics énergétiques, plans Climats Territoriaux, Bilans Carbone®…). Objectifs à long terme L’objectif est le développement d’une dynamique locale énergétique à toutes les échelles du territoire. 5.11.24 5. La maîtrise énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables dans les entreprises D’ores et déjà, certaines entreprises voient leur santé financière fortement affectée par le prix de l’énergie. Parallèlement, 47 entreprises seinomarines ont déjà des obligations de réductions de leur émission de dioxyde de carbone par le Plan National d’Allocation des Quotas. Ces Plans visent à préparer les entreprises européennes à s’intégrer au futur marché international des quotas du Protocole de Kyoto (2008-2012). Le tissu économique et le marché de l’emploi de la Seine-Maritime pourraient donc être profondément touchés par l’augmentation du prix du pétrole. Dans l’avenir, la notion d’efficacité énergétique et de détachement progressif de l’utilisation pétrole seront probablement des facteurs économiques de première importance. Si la Région Haute-Normandie a été confirmée, de fait, comme compétente sur le développement économique par la loi du 13 août 2004, le Département peut soutenir, via les aides à l’immobilier d’entreprise, les diagnostics, la sensibilisation et la formation des PME en matière de maîtrise énergétique, dans le cadre d’une bonne articulation avec la Région Haute-Normandie. Pour la filière agricole, le Département a adopté dans son rapport de mars 2006, le principe d’un soutien selon des modalités à préciser : ¾ aux diagnostics énergétiques à la ferme afin que les exploitants agricoles soient sensibilisés aux leviers disponibles pour diminuer les consommations en énergie directe (pétrole, gaz, …) mais aussi indirecte (engrais, alimentation animale, …) ; ¾ aux bancs d’essais tracteurs pour les réglages moteurs ; ¾ aux opérations-pilotes de séchage en grange. Dans ce cadre, je vous propose deux actions à mettre en œuvre sur cette thématique : Action 5.1 : Dans un premier temps, il s’agit d’établir des axes de travail communs entre notre collectivité, la Région Haute-Normandie et l’ADEME pour développer les diagnostics énergétiques, les Bilans Carbone®, les formations sur l’énergie, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour l’utilisation des énergies renouvelables et de matériaux biodégradables dans les entreprises. La création d’un Comité de pilotage sera ainsi proposée dès la fin de l’année en cours. Action 5.2 : D’ici fin 2006, des propositions seront faites au Comité d’Études et de Suivi des Aides à l’économie (CESA) afin de prendre en compte une majoration du taux d’intervention. Cette majoration sera effective lorsque les projets intègreront, en complément de leur impact positif sur l’emploi, des critères énergétiques (efficacité énergétique, agromatériaux, énergies renouvelables…) dans le respect des seuils imposés par la réglementation européenne. Une politique de majoration des aides aux entreprises pour “ clauses énergétiques ” pourrait être mise en place dès 2007. Les mesures incitatives à la prise en compte de l’efficacité énergétique permettront de diminuer la dépendance énergétique des entreprises seinomarines et ainsi de protéger l’emploi. 5.11.25 6. Les actions de sensibilisation La sensibilisation et la communication à destination du grand public sur l’énergie sont centrales car les comportements individuels sont responsables d’environ 50 % des émissions de gaz à effet de serre (transport, chauffage, déchets, achats…). 6.1. Vers les collégiens : le Conseil des Collégiens L’éducation des jeunes aux pratiques économes en énergie est essentielle. En effet, les générations futures subiront très certainement de fortes pressions énergétiques. Créé en 2005, le Conseil des Collégiens représente un outil de sensibilisation à destination des adolescents. Des actions pédagogiques pourront ainsi émerger des collégiens (expositions sur les économies d’énergie ou les changements climatiques, les jeux-concours…). Leurs avis nous seront également précieux lors de la mise en place du réseau des “ collèges exemplaires ”. 6.2. Vers le Grand Public : Les Espaces Info Energies Des structures de conseil se mettent en place, notamment les Espaces Info Energies encadrés par l’ADEME. Ces structures ont vocation à informer et conseiller gratuitement les particuliers sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Il existe à ce jour 3 Espaces Info Energie sur le territoire Haut-Normand : 2 dans l’Eure en 1 en Seine-Maritime. Il convient de noter que l’Espace Info Energie implanté dans notre département est géré par le CAUE. Au regard de la population en Seine-Maritime et de la moyenne du nombre d’Espaces Info Energie par département au niveau national, il apparaît un déficit de deux espaces en Seine-Maritime. Je vous propose donc de participer à la création de deux nouveaux Espaces Info Energie supplémentaires en partenariat avec l’ADEME et la Région Haute-Normandie. Les projets recensés portent sur la création d’un Espace dans la région Havraise et un second itinérant entre les villes du département. Le soutien envisagé du Département pourrait atteindre 30 000 euros pour la mise en place de ces deux espaces supplémentaires. 6.3. Transparence sur les actions et les aides du Département La lisibilité sur les aides et les conseils énergétiques à destination du grand public doit être développée. A titre d’exemple, un guide est actuellement en cours à destination des particuliers sur “ l’habitat durable ”. Il sera notamment composé d’une partie sur des conseils énergétiques et une seconde sur les aides du Département. D’autre part, une rubrique énergie sur le site Internet du Département sera mise en place (modalités d’aides financières, contacts sur les questions énergétiques, communication sur la politique énergétique du Département, …). 5.11.26 Je vous propose les actions à court terme suivantes : Action 6.1 : Présenter les enjeux énergétiques et climatiques au Conseil de Collégiens afin de les inciter à développer des actions pour les économies d’énergie Action 6.2 : Participer, en 2007, à la création de deux Espaces Info Energie à hauteur de 30 000 € Action 6.3 : Plaquette d’information “ Habitat durable ” prévue début 2007 Action 6.4 : Création d’une rubrique “ Energie” à destination du Grand Public, des collectivités et des entreprises sur le site Internet du Département. Les objectifs sont de sensibiliser et de développer les connaissances des seinomarins sur les économies d’énergie et les aides départementales. 7. Conclusion Comme vous l’avez vu précédemment, les enjeux sont particulièrement importants et le Département s’implique dans la prise en compte de l’énergie dans sa politique. Ce rapport ne constitue qu’une première étape et il ne peut être envisagé de politique énergétique sans le suivi de nos actions. C’est pourquoi, je vous propose le suivi et l’évaluation de nos initiatives énergétiques via la diffusion annuelle d’un “ Tableau de Bord Energétique 76 ” (action 7.1). Il comprendra un état des lieux des actions en cours ou à venir avec des résultats chiffrés et des propositions d’amélioration des actions. Ce document permettra de communiquer en interne sur les résultats de nos efforts et constituera également un outil de diffusion à destination des autres collectivités, des entreprises, du grand public…en accord avec le principe de “ Département Exemplaire ”. Cette initiative permettra également d’engager une démarche pour la mise en place d’un plan climat territorial et de faciliter l’intégration du volet énergie dans la perspective d’un Agenda 21. Au vu de ces éléments, je vous demande en conclusion de bien vouloir délibérer sur ces propositions et, en cas d’accord, d’approuver le dispositif de délibération ci-annexé. 5.11.27 DEPARTEMENT DE SEINE-MARITIME EXTRAIT DU PROCES-VERBAL DES DELIBERATIONS DU CONSEIL GENERAL __________ 3EME REUNION ORDINAIRE DE 2006 - SEANCE DU 10 OCTOBRE 2006 __________ PRESIDENCE : M. Marie, Président du Département __________ DELIBERATION N° 5.11 PLAN D'ACTIONS SUR L'ENERGIE EN SEINE-MARITIME __________ LE CONSEIL GENERAL VU : - la loi du 10 mai 1871 - la loi du 2 mars 1982 - le code général des collectivités territoriales les propositions de M. le Président entendues; après avoir constaté la présence du quorum légal de ses membres, Décide : - d’acter le programme d’actions suivant en faveur de la maîtrise de l’énergie et de l’utilisation d’énergies renouvelables : • en ce qui concerne les bâtiments et l’habitat : - au niveau du Département : 1.1 La création d’un tableau de bord sur le suivi des consommations énergétiques des bâtiments du Département 1.2 L’optimisation et le suivi des contrats de chauffage à intéressement 1.3 La prise en compte des critères d’efficacité énergétique dans les installations de chauffage 1.4 La cible énergie de la démarche HQE® au niveau “ Très Performant ” 1.5 L’achat d’équipements moins consommateurs d’énergie 1.6 La sensibilisation des agents du Département 1.7 L’acquisition de “ certificats blancs ” 1.8 L’acquisition de “ certificats verts ” (si ouverture des marchés de l’électricité) - dans le social : 1.9 La sensibilisation des personnes à faibles ressources sur les économies d’énergie 1.10 L’appel à projet pour l’amélioration de l’efficacité énergétique du patrimoine bâti - dans les collèges : 1.11 La cible énergie de la démarche HQE® au niveau “ Très Performant ” 1.12 L’acquisition de “ certificats blancs ” 1.13 Un bilan Carbone® expérimental 1.14 Le développement des énergies renouvelables au sein des collèges 1.15 La diffusion d’une enquête sur les attentes et les consommations énergétiques des collèges 1.16 La mise en place d’un réseau de collèges exemplaires 5.11.28 • en ce qui concerne les transports au sein du Département : 2.1 La création d’un tableau de bord de suivi des consommations des voitures du Département 2.2 La diffusion de plaquettes et la mise en place de formations sur la conduite douce 2.3 La mise en place du Plan de Déplacement d’Établissement 2.4 Une étude sur l’incorporation de biocarburants dans les véhicules très consommateurs 2.5 La prise en compte de clauses de consommations énergétiques et de véhicules alternatifs dans les marchés de fournitures de véhicules 2.6 L’expérimentation des nouvelles générations de véhicules, notamment les véhicules flex fuel et ceux fonctionnant au GNV • en ce qui concerne la biomasse agricole et forestière : 3.1 Le lancement d’une étude sur la valorisation énergétique du bois issu des forêts propriétés d’État et de collectivités de Seine-Maritime 3.2 Le lancement d’un appel à projets sur la “ Valorisation énergétique du bois et des co-produits agricoles ” 3.3 Une proposition d’un régime d’aides pour l’acquisition collective de presses à huile 3.4 Le lancement d’un appel à projets “ Gestion durable des ressources en agriculture ” • en ce qui concerne le soutien aux initiatives locales : 4.1 La mise en place d’une bonification des aides départementales pour les équipements et les bâtiments communaux selon des critères énergétiques (diagnostics et projets) 4.2 Le développement des contrats de territoire en faveur de l’énergie et des diminutions des gaz à effet de serre 4.3 La proposition d’un régime d’aide spécifique aux collectivités pour la mise en place de politiques territoriales sur l’énergie • en ce qui concerne les entreprises : 5.1 La sensibilisation des entreprises à l’énergie 5.2 La prise en compte de critères énergétiques dans les aides aux entreprises • en ce qui concerne la sensibilisation : 6.1 La présentation des enjeux énergétiques et climatiques au Conseil de Collégiens 6.2 La participation du Département à la création de deux Espaces Info Énergie 6.3 La diffusion d’une plaquette d’information “ Habitat durable ” 6.4 La création d’une rubrique “ Energie” sur le site Internet du Département. • et d’une manière plus transversale : 7.1 La mise en place d’un tableau de bord pour le suivi des actions sur l’énergie du Département - de se fixer comme objectif une augmentation de l’efficacité énergétique des bâtiments du Département de 15% en moyenne entre 2007 et 2015 ; - de se fixer comme objectif une augmentation de l’efficacité énergétique de la flotte des véhicules du Département de 15% en moyenne entre 2007 et 2015 ; - de donner délégation à la Commission Permanente pour examiner les modalités relatives à la mise en place de l’ensemble des mesures présentées ci-dessus et pour individualiser les crédits correspondants ; - de solliciter la participation financière de la Région, de l’État ou de l’Europe pour la mise en place de ce programme d’actions ; - d’adopter le principe d’une contractualisation avec l’ADEME à travers une convention-cadre liant cet organisme au Département pour la mise en place de ce programme d’actions. Le Président du Département Didier MARIE .7 CALENDRIER RELATIF AU PLAN D’ACTIONS SUR L’ENERGIE EN SEINE-MARITIME Département S oc ial Sensibili sation E nt re pr is es Initiatives Biomasse Locales Transports Département Collèges Bâtiments et habitat Actions 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 1.10 1.11 1.12 1.13 1.14 1.15 1.16 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 3.1 3.2 3.3 3.4 4.1 4.2 4.3 5.1 5.2 6.1 6.2 6.3 6.4 7.1 Descriptif Création d’un tableau de Bord sur le suivi des consommations énergétiques des bâtiments du Département Optimisation et suivi des contrats de chauffage à intéressement Prise en compte des critères d’efficacité énergétique dans les installations de chauffage Cible énergie de la démarche HQE® “ Très Performant ” Achats d’équipements moins consommateurs d’énergie Sensibilisation des agents du Département Acquisition de “ certificats blancs ” Acquisition de “ certificats verts ” (si ouverture des marchés de l’électricité) Sensibilisation des personnes à faibles ressources sur les économies d’énergie Appel à projet pour l’amélioration de l’efficacité énergétique du patrimoine bâti Cible énergie de la démarche HQE® “ Très Performant ” Acquisition de “ certificats blancs ” Bilan Carbone® expérimental Développement des énergies renouvelables au sein des collèges Enquête sur les attentes et les consommations énergétiques des collèges Mise en place d’un réseau de collèges exemplaires Création d’un tableau de Bord de suivi des consommations des voitures du Département Diffusion de plaquettes et formations sur la conduite douce Mise en place du Plan de Déplacement d’Établissement Étude sur l’incorporation de biocarburants dans les véhicules très consommateurs Prise en compte de clauses de consommations énergétiques et de véhicules alternatifs dans les marchés de fournitures de véhicules Expérimentation des nouvelles générations de véhicules, notamment les véhicules flex fuel et ceux fonctionnant au GNV Lancement d’une étude sur la valorisation énergétique du bois issus des forêts propriétés d’État et de collectivités de Seine-Maritime Lancement d’un appel à projets sur la “ Valorisation énergétique du bois et des co-produits agricoles ” Proposition d’un régime d’aides pour l’acquisition collective de presse à huile Lancement d’un appel à projets “ Gestion durable des ressources en agriculture ” Mise en place d’une bonification des aides départementales pour les équipements et les bâtiments communaux selon des critères énergétiques (diagnostics et projets) Contrats de territoire en faveur de l’énergie et des gaz à effet de serre Proposition d’un régime d’aide spécifique aux collectivités pour la mise en place de politiques territoriales sur l’énergie Sensibilisation des entreprises à l’énergie Prise en compte de critères énergétiques dans les aides aux entreprises Présentation des enjeux énergétiques et climatiques au Conseil de Collégiens Participation à la création de deux Espaces Info Énergie Diffusion d’une plaquette d’information “ Habitat durable ” Création d’une rubrique “ Energie” sur le site Internet du Département. Tableau de Bord pour le suivi des actions sur l’énergie du Département Échéances A partir de 2007 A partir de 2007 Octobre 2006 Octobre 2006 Fin 2006 Début 2007 A partir de 2007 A partir de 2007 Fin 2006 1er semestre 2007 Octobre 2006 A partir de 2007 1er semestre 2007 A partir de fin 2006 Fin 2006 A partir de 2007 A partir de 2007 1er semestre 2007 2ème semestre 2007 Début 2007 Octobre 2006 A partir de 2007 Fin 2006 Fin 2006 1er semestre 2007 Fin 2006 Début 2007 2007 1er semestre 2007 1er semestre 2007 1er semestre 2007 1er semestre 2007 Début 2007 1er semestre 2007 Début 2007 A partir de 2007 Un certain nombre d’actions sont déjà en place dans les services du Département (cf. Rapport d’orientation) et ne sont donc pas mentionnés dans ce plan d’actions. Elles feront cependant parties d’un suivi dans l’action 7.1.