3. Pôles et circuits du réseau mondialisé
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3. Pôles et circuits du réseau mondialisé
Binôme : G2. Les dynamiques de la mondialisation Q2. La mondialisation en fonctionnement EDC1. La lingerie, un produit mondialisé 3. Pôles et circuits du réseau mondialisé Consigne. Après une lecture approfondie du dossier documentaire et de la légende, réalisez dans le cadre prévu à cet effet, le schéma des pôles et réseaux du marché de la lingerie. Attention à bien vérifier le TOLEN Légende : Les 10 capitales internationales de la lingerie féminine Intermédiaires en import-export Grandes voies maritimes mondiales Mouvement des délocalisations depuis les années 1970 Document 1. Les intermédiaires : les sociétés d'import-export d'import-export Li & Fung est une société basée à Hong-Kong, née en 1906. Il s’agit de la plus ancienne société d’import-export de cette ville. L’ensemble du groupe pèse environ 7,5 Mds $ et compte 10.000 employés. Li & Fung représente un cas extrême « d’usine virtuelle », où la matière première est l’information et son traitement. Li & Fung se présente comme un chef d’orchestre de la « supply-chain » globale, pour les biens de consommation. Une des branches de Li & Fung est spécifiquement dédiée à l’habillement : ses clients sont des enseignes, en Europe ou aux USA. Cette entreprise anime un réseau de 7.500 entreprises, dans 26 pays, couvrant toute la filière, sans en posséder une seule et sans aucun intérêt capitalistique. Li & Fung assure à chacune de ces entreprises entre 30% et 70% de son activité ce qui lui permet d’obtenir les meilleures conditions du marché. A l’arrivée d’une commande par exemple de 10.000 vêtements, Li & Fung dissèque les process industriels. Il assure directement à Hong-Kong plusieurs 'modules' de valeur ajoutée, notamment la planification logistique et le financement. Ensuite, il 'alloue' les différentes parties de l’approvisionnement et de la confection aux entreprises du réseau qui sont les mieux adaptées et qui disposent de capacités disponibles. Il peut ainsi s’approvisionner en boutons au Japon, acheter et faire tisser des fils de laine en Corée, teindre à Taiwan et confectionner en Thaïlande. Li & Fung assure ensuite la livraison des produits dans les différents entrepôts de son client. En outre, Li & Fung aide les entreprises de son réseau à planifier sa production, avance des lettres de crédit aux fournisseurs. Toutes ces opérations reposent sur un système de collecte et de traitement de l’information, très dense qui permet une allocation optimale des ressources et un benchmark approfondi. Cette analyse permet de verser des bonus aux entreprises qui, régulièrement, enregistrent de bonnes performances. Les entreprises qui ont des résultats médiocres reçoivent un feedback très détaillé. Ce système informatisé est également le support d’un partage présenté comme équitable des bénéfices entre les différents membres du réseau. Source : Li & Fung Research Center, Industry Series, Dec. 2007, Issue 10. Document 3. En aval, le transtockage Document 2. Paris n'est plus la capitale mondiale de l'industrie de la mode La Ville Lumière a cédé sa place à New York comme la capitale mondiale de la «fashion industry» en 2013. Le cabinet «The Global Language Monitor qui mesure depuis 10 ans la popularité des villes vient de rendre ses statistiques publiques. Son étude a été réalisée en confrontant l'analyse des occurrences «mode» sur Internet et dans la presse internationale. 'The Big Apple' coiffe au poteau Paris mais aussi Londres, qui a occupé la première place les deux dernières années. NYC a fait la différence pour 0.05% dans l'étude et que l'on se rassure, Paris est toujours intouchable dans le secteur de la haute-couture. 'Paris, au top du classement de la Haute Couture, a évidemment des siècles d'héritage d'avance, ayant inventé le concept, mais son score est aussi élevé pour le prêt-à-porter', confirme Bekka Payack, la directrice mode de «The Global Language Monitor» basée à New York. Le top 10 établi par le cabinet d'études comporte quelques surprises. Londres s'ancre solidement à la 3e place, mais dans les places qui succèdent la compétition internationale s'annonce ouverte. Grâce à ses tapis rouges de stars, Los Angeles se classe 4e position, à la surprise générale . Barcelone (5e), Rome (6e) et Berlin (7e) accentuent la domination européenne. Les villes de Sydney (8e), Anvers (9e) et surtout Shanghai (10e) complètent le classement. La capitale chinoise, qui a sa propre «fashion week» fait un bond de douze places en une petite année Source : Le Parisien | 5 Févr. 2014 Document 3 (suite). Les nouvelles routes d’approvisionnement de l’industrie textile Le Monde.fr | 12.02.2015 à 15h25 • Mis à jour le 12.02.2015 à 19h17 | Par Nicole Vulser […] Fait nouveau, la Chine, dont les exportations vers l’Union européenne se tassaient sévèrement depuis 2011, rebondit. Mais de nouveaux fournisseurs montent aussi en puissance, portés à la fois par des facilités douanières et des bas coûts de main-d’œuvre : c’est le cas, par exemple, du Kenya pour les États-Unis, ou encore, pour le Vieux Continent, de certains pays d’Europe centrale, comme la Moldavie, ou la Macédoine. La Chine conforte sa position en Europe et aux États-Unis. États-Unis Premiers fournisseurs de vêtements dans l’Union européenne, les industriels chinois affichent une hausse de 5 %, à 28 milliards d’euros de leurs exportations sur les trois premiers trimestres 2014, selon l’étude de la fédération de la maille et de la lingerie. De façon plus générale, les importations européennes d’habillement ont augmenté de + 8 %, à 55,4 milliards d’euros sur cette période. Aux États-Unis aussi, les importations de vêtements progressent toujours et ont atteint 75,8 milliards de dollars (66,9 milliards d’euros) sur les onze premiers mois de 2014. La Chine occupe la première place dans ces importations. Le Bangladesh souffre, le Kenya sourit. Aux États-Unis, le Bangladesh, à la quatrième place des fournisseurs, connaît des difficultés. Barack Obama a retiré à ce pays le privilège d’un accès douanier gratuit aux États-Unis après la tragédie du Rana Plaza, qui avait fait 1 135 morts en avril 2013. La géopolitique textile et le sourcing – les pays où s’approvisionnent les donneurs d’ordre – évoluent rapidement, de façon souvent aussi cynique que le dumping et la recherche incessante de coûts de main-d’œuvre les plus bas possibles. C’est ainsi par exemple que le Kenya a vu l’an dernier ses exportations bondir de 23,7 % presque exclusivement vers son premier marché, les États-Unis. Dans le cadre de l’AGOA en effet, les exportateurs kényans ne paieront pas de droits de douane pour les États-Unis jusqu’à fin 2015 et ils militent activement pour proroger cet accord. Les ateliers de Moldavie et de Macédoine alimentent l’Europe. Autre exemple en Europe. De plus en plus d’industriels italiens ou anglais, comme les maisons de luxe Armani, Dolce Gabbana, Versace, Moncler ou Prada, mais aussi les spécialistes de la mode à plus petits prix, comme Primark ou Benetton, sous-traitent en Moldavie, où le salaire moyen mensuel est de 210 euros. À Tiraspol, en Transnistrie, une des plus grandes entreprises textiles d’Europe affiche une capacité de production annuelle de 140 millions de mètres carrés de tissus ennoblis. Un reste historique du temps où cette région fournissait tous les uniformes soviétiques. Les exportations moldaves à destination de l’UE sont exonérées de droits de douane. Cela vaut aussi pour la Macédoine, qui compte elle aussi comme clients prestigieux Hugo Boss, Escada, Just Cavalli ou encore, dans la mode peu chère, Topshop. En savoir plus sur : http://www.lemonde.fr/ Article du 12.02.2015 Document 5. Les vagues de délocalisation d'Europe en Asie orientale, des années 1960 à nos jours