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Revue de presse des journaux scolaires et lycéens 2005 Volume 2 > Lycées Ils en ont parlé De l’actualité Le tsunami Nouveaux médias La Plume d’Hermès > N° 6 - Décembre 2004 Lycée Sainte Geneviève Rennes (35) Le titre > N° 1 - Janvier 2005 Lycée Franklin Roosevelt Reims (51) Dis-leur! > N°13 - Déc. 2004 - Lycée Blaise-Pascal Brie-Comte-Robert (77) Osmose > N°16 - Mai 2005 Lycée Jacques Cartier Saint-Malo (35) Mangas La réforme Fillon Quels regards les jeunes portent-ils sur l’actualité dans leurs journaux? Nouvelle formule. Cette année la revue de presse est publiée en 2 volumes (volume 1: journaux scolaires, écoles et collèges - volume 2: journaux lycéens) et dans 2 éditions, l’une papier, l’autre électronique. La sélection. Elle s’est effectuée à partir de 305 titres de journaux d’écoles (482 n°), 329 titres de journaux collégiens (535 n°) et de 202 titres de journaux lycéens (504 n°) réalisés entre septembre 2004 et septembre 2005. Chaque numéro de chaque journal a été l’objet d’une lecture attentive. Les thèmes. Les thèmes retenus dépendent de la fréquence des articles consacrés à tels ou tels sujets d’actualité. Le Clemi a pris soin de respecter la diversité des opinions exprimées lorsqu’un sujet faisait débat. Le thème de l’environnement et du développement durable qui est fréquemment abordé dans les journaux n’a pas été retenu dans la mesure où il fera l’objet d’une revue de presse thématique. La méthode. Les extraits retenus vous sont restitués de la manière la plus proche possible de leur forme graphique d’origine. Certains articles, bien trop longs, ont fait l’objet de coupes signalées. Vous en trouverez la version intégrale dans l’édition électronique. Des bonus Internet sur www.clemi.org : (Rubrique : médias scolaires et lycéens) L’édition électronique (fichier Word) avec : ● le texte intégral des articles ● un choix d’articles plus large ● des rubriques supplémentaires > Santé > Culture > Vie perso (Filles et garçons) Ce volume 2 consacré aux journaux lycéens souligne la vitalité de cette presse. Aucun des grands thèmes de l’année 2004/2005 n’est négligé. Darfour, Tsunami, élections américaines, mort de Yasser Arafat, décès du Pape, mais aussi le référendum sur la constitution europénne: autant de sujets où les prises de positions vigoureuses se partagent avec les analyses en finesse. Cette édition 2005 donne aussi accès aux arcanes de l’univers des grands adolescents: rapports familiaux, pratiques sportives, nouveaux médias. Elle offre une expertise en matière de mangas et réhabilite un genre qu’ils percoivent comme injustement méprisé. Mais la grande affaire de l’année scolaire, c’est, à l’évidence, la réforme Fillon et le mouvement lycéen qu’elle a suscité. Rendant compte de cette effervescence de l’intérieur, les journalistes lycéens jouent leur rôle et font vivre le débat au sein de l’opinion lycéenne. Décorticages minutieux et argumentés des propositions législatives et des mots d’ordre des manifestants, reportages sur les manifestations, témoignages sur les occupations de lycées et réflexions sans complaisance sur le concept de «gréviste lycéen» ou sur les opérations coup de poing: les discussions font rage d’un titre à l’autre ou au sein des mêmes colonnes. La vigueur, la pertinence et la diversité des points de vue affichent une fois encore l’authenticité et l’utilité de cette pratique. Les journaux lycéens mettent en œuvre un apprentissage vivant et exigeant de la démocratie. De leurs interrogations sur les troubles du monde à leurs tourments personnels en passant par le décryptage de leurs domaines de prédilection, les journalistes lycéens s’érigent en acteurs d’un dialogue intergénérationnel indispensable. France Renucci Directrice du CLEMI - Maître de conférences De l’actualité Revue de presse des journaux scolaires et lycéens 2005 Volume 2 > Lycées CLEMI Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information - Ministère de l’Éducation nationale 391bis rue de Vaugirard 75015 Paris Tel: 01 53 68 71 00 Fax : 01 42 50 16 82 e-mail: [email protected] http://www.clemi.org Directeur de publication : France Renucci Rédaction et illustrations : Élèves rédacteurs des journaux Conception et coordination générale : Pascal Famery Recension des journaux : Pascal Famery, Carole Hourt, Jessica Paulin Sélection des articles : Pascal Famery, Carole Hourt, Jessica Paulin avec Michel Huguier et Marie-Françoise Poulain Remerciements à Jean-Marie Dupont, Président du Conseil d’orientation et de perfectionnement (COP) du Clemi, Olivier Bourhis (Jets d’encre), Christine Faucqueur (DESCO), Frédéric Eleuche (SNALC), Eve Lê Qang (Ministère de l’Agriculture), France Ménard (UNSA), André Mathieu (ICEM) et France Renucci, Evelyne Bevort et Corinne Tual pour le Clemi qui ont bien voulu valider cette sélection Conception graphique et mise en page : Pascal Famery Remerciements: Danièle Bonnin, Anne Bocquet, Désiré Sylva, Michel Huguier et toute l’équipe du Clemi Impression : Tony Lopez Impression St Maurice sur Fessard (45) ISBN 2-240 900 37-7 Imprimé en novembre 2005 Édité avec le soutien de : Fondation Varenne pour la presse et la communication Une exigence morale et éthique: Au nombre des actions de la Fondation, deux axes s'inscrivent parfaitement dans les préoccupations actuelles: ● promouvoir la communication pour favoriser l'émergence et l'échange des idées, des connaissances, des avancées culturelles et intellectuelles. ● contribuer à la formation de la jeunesse aux métiers et aux disciplines de la communication. Une vocation : Récompenser, Encourager et Aider. ● Actions auprès des scolaires. Soucieux de stimuler le développement de la presse dans les établissements et parce que nous sommes persuadés que le journal scolaire constitue un excellent outil pédagogique et un formidable moyen d'ouverture sur le monde extérieur, nous avons choisi d'aider la presse à l'école en organisant un concours de journaux de lycées et collèges sur les académies de Strasbourg et Caen. Dans le but de sensibiliser les jeunes au rôle déterminant de l'information dans la vie citoyenne nous organisons également un concours de «UNE» dans les académies de Clermont-Ferrand, de Limoges, de Strasbourg en collaboration avec les DNA, et le département de la Nièvre. Fondation Varenne - Siège administratif : 28 rue Morel-Ladeuil 63000 Clermont-Ferrand www.famv.com - Tél : 04 73 18 30 Fax : 04 73 17 19 47 SOMMAIRE Grâce à cette cinquième édition de la revue de presse des journaux scolaires et lycéens, le Clemi souhaite valoriser et faire partager la richesse du contenu de ces journaux dont le dépôt pédagogique lui a été confié par le ministère de l’Éducation nationale. Cette revue de presse veut rendre compte des grandes tendances de l’actualité 2005 abordée dans la presse scolaire et lycéenne. ÉLECTIONS USA > page 3 TSUNAMI > pages 4 et 5 INTERNATIONAL > page 6 CONSTITUTION EUROPÉENNE > page 7 RÉFORME FILLON > pages 8 et 9 MOUVEMENT LYCÉEN > pages 10 et 11 LIBÉRATION DES CAMPS > page 12 SPORT > pages 12 et 13 NOUVAUX MÉDIAS > page 14 VIE PERSO > pages 15 MANGAS > page 16 fax ! est un journal junior international à distance réalisé par des jeunes en 24 heures, sur des thèmes d’actualité. Pour en savoir plus et pour participer : www.clemi.org et [email protected] Elections USA De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 3 Si les critiques à l’égard de l’administration Bush sont virulentes, les relents d’anti-américanisme provoquent la discussion. BULLSHIT The 2004 election was a disaster. We were duped. America used to be a free country, run by the citizens. Unfortunately, we have become a country owned and run by major corporations and conglomerates. America has become a land run by the rich. All of our television stations, and there are quite a few, are run by only 6 different major corporations. Each of those 6 major companies will benefit greatly from Bush’s tax cuts, while the typical, middle-class American will not. What was hopeful about the ’04 election was the huge amount of people in the limelight of fame that fought to expose the truth about Bush and bring it to the people. Michael Moore, a controversial and liberal film maker, directed the movie « Fahrenheit 911 » a hard-hitting expose on Bush’s blunders. Mr. Moore then went on a tour of colleges and universities across the country encouraging the youth to get out and vote. Many musicians and actors also got out and helped spread the word about voting, and choosing the right candidate. (…) The majority of younger voters did vote for Kerry for several key reasons. One, they don’t want to go to fight in this meaningless war in Iraq. Two, they get accurate and truthful information on the election candidates from the internet. Three, they don’t want to be saddled with the massive debt Bush is piling up, and four, the youth look up to their favorite celebrities and their political views. Eventually, the «awful truth» will come out about George Bush, and when it does America will know what the rest of the world already does. I’m glad a majority of Minnesotans voted for John Kerry giving him all electoral votes for the state, and I will always be glad I cast my very first vote for John Kerry. Nathan Tauer is gay!!!! Punk rock forever!!!! By Ben Plocher and Jeremy Froelke (nos correspondants aux Etats-Unis) Le Condor c’est ta muse > Déc. 04 Lycée Condorcet - Paris (75) Marre de l’anti-américanisme primaire! «Et on haïra, on méprisera l’empire américain», Manifeste, Indochine, Dancetaria. Les Américains voient grand, très grand, trop grand… Ils aiment nous épater, notamment avec leurs budgets impressionnants, consacrés à tout et n’importe quoi : ciné, music, people… (…) Il s’agit donc d’un chiffre, dont nous voudrions vous faire part, un chiffre qui ne cesse depuis un an et demi de croître à des allures considérables… et qui est affiché – notre envoyé spécial nous l’a confirméen plein cœur de Manhattan, si je puis ainsi m’exprimer. Le chiffre en question est, à l’heure où je vous parle (le 25 octobre), de 141 215 000 000. Je suppose que vous vous doutez de quoi il s’agit, mais comme moi, vous ne voulez y croire… Non, ce n’est pas le prix que va coûter la future opération médicale (...) afin de tenter de bannir le Sida en Afrique ou en Asie. (...) Non, il s’agit de l’argent qu’on a soigneusement, parcimonieusement, et scrupuleusement dépensé à des fins humanitaires : dépeupler et saccager l’Irak, tenter d’en faire une colonie, tout en faisant semblant de trouver des bombes – Oh pardon ! « Armes de Destruction massive ». (...) Vous rendez-vous compte, 141,215 milliards de dollars, soit 117 millions de dollars par jour, 122 820 par minute, 2047 $ par seconde… (…) Mais ne vous alarmez pas, dormez bien, vous êtes en guerre… Margot Sylvain & Matthieu Régnier No comment > N°14 - Spécial USA - Nov. 2004 Lycée Sacré cœur - Tourcoing (59) ET LA RÉDACTION QU’EN PENSE-T-ELLE ? Bush étant élu il reflète donc la pensée de la majorité des Américains. ALICIA La réélection de Bush est la plus grande bêtise de l’année ! Un homme qui mêle religion et politique (contraire aux principes démocratiques) ne devrait pas rester à la Maison blanche. Je ne pensais pas que les Américains s’abaisseraient à ce niveau… mais compte tenu du « Bourrage de crâne » qu’ils ont subit, on les excusera (encore une fois…). MARINE P. Avant on pouvait dire « le gouvernement américain est rempli de crétins profonds » mais maintenant avec l’élection par l’ensemble du peuple des STATES, de Bush, nous pouvons enfin dire « LES AMÉRICAINS, QUELLE BANDE DE CONS ». Sérieusement, où va le monde, avec à sa tête un mec aussi dangereux. MAX L’Obsédé textuel > Oct./nov. 2004 Lycée Delacroix - Maisons-Alfort (94) Si l’heure est à la crainte, ce n’est pas la crainte du terrorisme, mais bien la crainte que l’on tombe tous dans l’anti-américanisme primaire. Notre génération, qui vit la mondialisation en plein développement, a la fâcheuse tendance de vouer aux États-Unis une haine grandissante. Combien de fois avons-nous entendu même pour rigoler: «De toute façon, les Américains ce sont tous des cons ». Propos xénophobes et racistes dans la bouche de jeunes qui se prétendent tolérants et ouverts. Si l’on peut remarquer que les Américains ont parfois un sentiment de supériorité nationale, nous ne devons pas nous y mettre. (...). Si parfois, ils ont des conceptions qui nous choquent, c’est bien parce qu’ils sont différents et qu’ils vivent une autre culture. Connaître l’histoire des États-Unis éclaire beaucoup la situation actuelle, et permet de ne pas la juger en bloc. (...) Le danger consiste à faire des généralités. Soit on est anti-américains, c’est-à-dire contre la diffusion de la culture (de masse) américaine, contre la politique extérieure du gouvernement Bush, contre le capitalisme (incarné par les USA), contre la guerre sainte américaine, contre l’idéologie américaine «sauveur-du-monde», totalitaire et nationaliste. Soit on est anti-américains primaires, c’est-à-dire qu’on ne réfléchit pas à ce qu’on dit, qu’on en vient à reprocher aux Américains d’être nés Américains, qu’on les juge responsables individuellement de nos reproches à la société et au gouvernement. (…) Toutefois, on peut se demander si «anti-américanisme» est l’expression appropriée. Car être contre les États-Unis (anti-américanisme), n’est ce pas déjà être primaire? En ce qui concerne la mondialisation, l’appellation est passée de «antimondialisation» à «alter-mondialisation». Peuton faire la même chose pour «l’anti-américanisme», ce qui voudrait dire vouloir les États-Unis autrement que comme ils sont maintenant. Mais n’est-ce pas témoigner d’une volonté d’ingérence sur les États-Unis ? Pierre Bosquet Jean-François > N° 4 – Mars 2004 Lycée J-F. Millet – Cherbourg (50) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ Ayons l’Ohio à l’Œil ou voter aux Etats-Unis (…) En 2002, le congrès américain adopte la Help America Vote Act, une loi qui doit aider les Américains à voter: après le fiasco de l’élection dernière, il vaudrait mieux ne pas réitérer ce genre de petit désagrément, très mauvais pour l’image de marque d’une si grande puissance. Les vieilles machines de vote seront donc remplacées par des instruments plus modernes: des machines à voter électroniques. (...). Mais après les bonnes intentions, doivent suivre les moyens… et les crédits n’étant alloués que depuis juin, sachant que chaque état peut s’équiper jusqu’en 2006, le beau rêve d’une élection qui fonctionne semble s’évaporer. Certains états, le jour des élections, devront donc se contenter de leurs vieux systèmes. Prenons l’Ohio. En chiffres et en constatations brèves, cela donne : 72 % des électeurs inscrits soit 5 millions obligés de se servir de cartes perforées (même que dans plusieurs autres états). Ne pas oublier que dans cet état, le sondage de l’université de Cincinnati donne à Bush 11 points d’avance sur Kerry (...). Michael Moore est cependant confiant, soit dit en passant, il affiche un grand sourire optimiste quant à l’issue du scrutin. Il est très drôle, ce Moore, très serein, il a l’air de nous dire : « Keep cool guy, j’ai fait un film génial, toute l’Amérique me croit, donc on va gagner, (...)» Bref. Juste un détail à rajouter, chaque fois qu’un candidat républicain gagne l’état de l’Ohio, il est élu à la présidence. Pour conclure, il semblerait que les États-Unis qui n’ont pas modernisé leurs bureaux de vote soient plutôt pro-républicains… ne surtout pas faire de déduction rapide, je n’avance rien, simplement il faudra aux Ohioois beaucoup de détermination et de courage, ce 2 novembre prochain. (…) Naïké Jean-François ● n°4 Le Condor c’est ta muse ● Dec. 2004 L’Obsédé textuel ● Oct.04 Sans > N°1 - Oct. 2004 - Lyc. Henri IV - Paris (75) Sans ● n°1 Typo > n°66 Novembre 2004 Édition Saône et Loire Le Journal de Saône et Loire Chalon sur Saône (71) Tsunami De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 Solidarité 4 L’émotion et la prise en charge de la solidarité n’ont pas étouffé le recul critique, loin de là ! Editorial Mais pourquoi la vie est-elle si dure ? Le destin les a touchés ! C’est injuste, ce désastre ! C’est horrible ! Je ne sais comment décrire ce drame ! Les images des médias nous ont attristés ! Qui peut réaliser ce qui s’est passé ? Ces milliers de morts, ces enfants orphelins. Que vont-ils devenir, eux et leur pays ? Les images des médias nous ont fait découvrir le mal. Elles nous émeuvent, et ce ne sont que quelques images ! Pensons à ce qui a pu se passer ! Inimaginable ! Les images nous renvoient à la tristesse, à la peine des pays touchés, des familles des morts, blessés et disparus. Qui aurait cru qu’au lendemain de Noël un pareil drame serait survenu ? Atroce ! Pire encore ! Des mots, ce ne sont que des mots : peu de choses en comparaison de la réalité. Qui commande à cette nature ? Nature indigne qui tue tous ces gens ! Ceux des pays touchés, mais aussi les touristes français, anglais, américains, australiens… Pensons à leurs familles ! À tous ces innocents morts aujourd’hui ! NON ! Plus jamais ça ? Maintenant, aidons ces pays à revivre ! LA SOLIDARITÉ ET RIEN D’AUTRE !!! Mandy Le Biface > N°13 - Janv. 2005 Lyc. Boucher-de-Perthes - Abbeville (80) Les textos pour l’Asie, une grosse arnaque ? Devons-nous continuer de faire de l’humanitaire par SMS ? Au lendemain de la catastrophe provoquée par le tsunami en Asie du Sud, les morts sont innombrables. Mais certains se frottent les mains : les dégâts matériels étant énormes, il va falloir reconstruire. Oui cela peut vous paraître ignoble mais c’est la vérité. C’est aussi l’occasion pour certains opérateurs de mobiles de redorer leur blason. Effectivement, ces derniers temps, ces entreprises étaient de plus en plus mal vues par leurs clients auxquels elles font payer l’envoi d’un texto à des prix exorbitants. (...) Et derrière cette participation de ces entreprises, ne voyez-vous pas un immense coup de pub en Europe et en Asie ? Cette catastrophe donne l’occasion à ces opérateurs d’étendre leur marché dans ces pays en pleine voie de développement. De plus, allez faire un petit tour dans les sites de forum sur Internet. Combien de fois ne verrez-vous pas des adolescents de nos âges se vanter d’avoir envoyé un énième sms pour la Croix-Rouge ? Cela devient écœurant, c’est une course à la bonne conscience ou à la bonté. L’humanitaire devient aussi populaire que la Star Académie. Puis après, on se dira telle personne est moins généreuse que celle-ci car elle n’a envoyé que trois fois et lui huit et que, à partir de douze textos on est un saint mais si tu n’en as pas envoyé plus de deux, tu es un radin… Les actualités se trouvent d’ailleurs dans la même prise de position on disait que cette récolte a permis de récolter 1,25 million d’euros et qu’il y a 45 millions d’abonnés ? Elle rend ainsi coupables les millions de personnes qui n’ont pas donné et place l’humanitarisme par SMS comme seul moyen efficace de faire des dons. L’Acid > N°1 - Janvier 2005 - Lycée Corneille La Celle-Saint-Cloud (78) Le trafic d’enfants après le tsunami Il faut voir la vérité en face, les catastrophes en Asie ont non seulement provoqué de très nombreux morts,mais, comme si ce n’était pas assez, elles favorisent le trafic d’enfants ! Heureusement, certains gouvernements, l’UNICEF et des ONG se mobilisent pour lutter contre ces atrocités ! Pour 1,5 million d’enfants touchés par le tsunami, 35 000 se sont retrouvés isolés, et sont devenus les proies des trafiquants, guettant tels des vautours les êtres les plus fragiles dans la promiscuité des camps. Le sujet est très grave ; il s’agit de l’avenir de plusieurs milliers d’enfants qui ont déjà perdu leur famille. Ils ne peuvent pas attendre…(...) Nic Le Cheveulu > N°10 - Février 2005 Lycée Blaise-Pascal - Orsay (91) Gueule de bois au lendemain de Noël : 165 000 morts Une heure de journal sur le tsunami depuis la catastrophe. Pourquoi? Pour les quelques milliers de touristes venus se soulager dans les bordels de Kau-Lak, se goinfrer à Phuket ou pour faire des randos au Sri Lanka. Des paradis? Non: des paradis pour touristes, pas pour les habitants. On peut parier que si cela n’avait touché que des zones non touristiques, cela aurait fait 20 minutes du 20 heures, pendant deux jours. Pas un mot de la situation en Birmanie, au Bangladesh et en Somalie. Pourquoi? Tout le monde s’en fout. Mais on a parlé de la mini vague qui a juste submergé le port de Saint-Denis de la Réunion… Et le pire dans tout ça: à moins de 3 000 kilomètres, d’énormes moyens logistiques, trois flottes de guerre et des milliers d’hélicos mènent leur croisade… alors que le Sri Lanka ne possède que 6 hélicos pour ravitailler sa population sinistrée. (…) En ce début d’année 2005, une pensée pour tous ceux qui sont morts ou qui ont perdu un proche là-bas. On raconte qu’en Suède (2 915 morts en Asie), il n’y a pas une personne qui ne connaisse l’un d’eux. En revanche, aucune pensée pour le touriste pédophile qui s’est pris dix tonnes de flotte sur la tronche penWague à l'âme (…) Pour en revenir à la situation en Asie, la dant qu’il était avec un gamin de cinq ans. ftàçÜ|wÉyy position des médias est plus que gerbante. «Dis-leur!» se mobilise Vous n’avez pas pu échapper à la tragédie qui a eu lieu en Asie du Sud-Est, le monde se mobilise pour venir en aide aux victimes, ou pour faire la une des journaux dans une course aux dons, ou à l’image… Bien que le comportement de certains États donateurs soit carrément gerbant, les ONG se démènent sur le terrain pour sauver ceux qui peuvent encore l’être, reconstruire, mettre les enfants à l’abri des trafiquants en tous genres, bref rendre un peu de qualité de vie et de dignité à ces populations ravagées. (…) C’est pour ça que «Dis-leur !» a décidé, avec l’aide de l’administration pénitentiaire, d’organiser une collecte de fonds pour l’UNICEF. C’est pour cela que ce mois-ci, vous obtiendrez un superbe exemplaire de Dis-leur ! – dédicacé par moi si vous voulez, même… – en échange d’un don pour les victimes des tsunamis. Hé oui, chez «Dis-leur!» on est des branleurs au grand cœur. Je vous laisse sur cette superbe rime en vous rappelant que pendant que vous vous goinfriez de foie gras le 31, des gens étaient en train de mourir. Zorg Dis-leur! ● n° 13 L’Acid ● n° 1 Le Cheveulu ● n°10 Dis-leur! > N°13 - Déc. 2004 - Lycée Blaise-Pascal Brie-Comte-Robert (77) Action solidarité pour l’Asie Depuis que le tsunami a touché l’Asie du Sud-Est, pour venir en aide aux victimes, une urne Croix-Rouge est à votre disposition aux BVS pour faire des dons. En 3 mois, nous avons récolté 15,59 € seulement. Merci à ceux qui ont pensé à ces victimes en donnant même si ce n’est que quelques pièces. Mais nous sommes quand même assez déçus, puisque nous espérions que sur les 800 élèves des 2 sites, chacun donnerait 1€, nous aurions alors pu atteindre la somme de 800 €. Mais non, pour certains, 1 € semble trop ! Peut-être préfèrent-ils les garder pour acheter des cigarettes ! Vous savez très bien que vous n’êtes pas à l’abri de vous retrouver un jour démuni de tout. L’action se poursuit, si vous souhaitez donner, n’hésitez pas, et puis vous verrez que lorsque vous laisserez tomber la pièce (ou le billet) dans l’urne, vous ressentirez une grande fierté ! Que les élèves du lycée Wittmer soient plus généreux !! L. I. Typo > N° 67 - janvier 2005 - Édition Saône et Loire Le journal de Saône et Loire - Chalon-sur-Saône (71) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ Le Biface ● n°13 Le P’tit Wittmeuh > N°3 - Mai 2005 - Lycée Julien-Wittmer - Charolles (71) Le P’tit Wittmeuh ● n°3 Tsunami Réflexions 5 De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 De quel état du monde témoigne la catastrophe du tsunami et sa prise en charge? Et parfois, l’esprit de polémique pousse à l’erreur... Tsunami de la dette ou hystérie compassionnelle Entendons-nous sur la question. Le raz de marée du 26 décembre 2004 est sans conteste LA catastrophe du XXIe siècle et l’on ne peut que se lamenter devant le drame humain que causent ces injustes déboires de la nature. (...) Ce raz de marée ne s’impose donc pas seulement par sa gravité mais bien pour avoir répondu à des critères médiatiques qui peuvent être résumés par ces trois piliers : choc des images, identification et apolitisme. Il est important d’insister sur ce dernier point en s’interrogeant sur les motivations éthiques des chaînes de télévision. « Il y a un énorme cinéma sur l’aide d’urgence, mais les feux de la rampe vont s’éteindre très vite. », comme le disait justement J.-H. Bradol, président de Médecins Sans Frontières. Ce vacarme de l’information a tout de même eu le mérite, derrière l’enthousiasme des soirées spéciales et de la surenchère de dons, de révéler un problème trop oublié : la dette des pays du tiers monde qui s’élève à près de trois mille milliards de dollars. Dans le cas des onze pays touchés par le désastre, quel sens peuvent avoir tous ces dons (dix milliards de dollars promis) lorsque l’on sait qu’ils remboursent à eux seuls quatre fois plus chaque année à leurs créanciers. Le simple moratoire proposé par le Club de Paris (groupe de 19 pays créanciers) est le degré zéro de l’action politique, ils ne pouvaient en effet décemment réclamer des remboursements attendus dès février. Certains pays touchés, comme la Thaïlande ont même dû refuser ce gel temporaire de leur dette pour ne pas perdre leur réputation de « pays fiable» auprès des investisseurs étrangers et du FMI. En effet, c’est la stabilité politique et économique qui influe sur les taux d’intérêts des prêts accordés. Ceci met en évidence la perversité d’un système économique où les dirigeants des pays du Sud préfèrent rassurer les marchés financiers plutôt que de venir en aide à leur population. Cette réflexion nous amène donc à reconsidérer les catastrophes dites « naturelles». Il est aisé de regarder ce qui s’est passé en Asie comme l’inéluctable Nature ou la main divine. Cependant, une catastrophe de même ampleur au Japon n’aurait certainement pas eu le même impact humain : systèmes d’alerte perfectionnés, habitations solides… De même, lorsque le cyclone Michel (de force 4 sur 5) s’abattit sur Cuba en 2001, l’évacuation d’une partie de l’île, permise par des systèmes de protection, et une organisation sophistiquée sauva des dizaines de milliers de vies. Bilan : 5 morts. Peu de temps après, un autre cyclone tomba sur l’île voisine d’Haïti. Catalogué de force 3, il fit 2 400 morts et d’immenses dégâts matériels. C’est toute la perversité de la logique des plans d’ajustement structurel du FMI qui impose des restrictions budgétaires dont l’inefficacité économique et humaine n’est plus à prouver. Ainsi donc, la question de l’endettement du tiers monde ne doit plus rester absente du débat politique. Seule la volonté manque, alors à quand l’annulation totale ? Manuel RUBIO & Emmanuel SNYDERS (TS2) Le journal de Sophie-Germain > N°2 - Mars 2005 Lycée Sophie-Germain - Paris (75) Brève Le VIH (sida) tue 300 000 personnes par mois dans le monde soit l’équivalent d’un tsunami. Où sont les dons exceptionnels des industries pharmaceutiques ? Où est passé notre formidable élan de générosité ? Malgré les appels incessants des associations internationales et l’implication des personnalités, ce problème reste en suspens. Nandeska > N°3 - Février 2005 Lycée Vauvenargues - Aix-en-Provence (13) Solidaires, oui. Mais à quel prix ? Condoleeza Rice, ministre des Affaires étrangères des États-Unis, a déclaré que le tsunami a été « une formidable opportunité » pour son pays de s’affirmer en tant que première puissance mondiale, grâce à sa générosité. Parallèlement aux nombreux dons des entreprises et citoyens du monde entier, cette citation cynique paraît être la seule ombre dans un tableau de générosité pure. Pourtant, les dons des entreprises et des grands groupes commerciaux (tant alimentaires et médicaux que cosmétiques, puisqu’à Danone et Sanofi-Aventis se greffe L’Oréal), ne sont pas réellement désintéressés. En effet, ces entreprises, en offrant leur aide aux victimes du séisme, savent pertinemment qu’elles tireront un bénéfice à court terme lorsqu’il y aura reconstruction de ponts, immeubles, routes et autres infrastructures. Sous ces profits avantageusement tirés d’une catastrophe, le gouvernement français n’affiche aucune honte, et invite, au contraire, les grands groupes français à faire des dons. Étrange, lorsque l’on constate que les pays sous-développés ou en voie de développement, tels la Somalie n’ont jamais bénéficié d’une telle aide financière. Marina Zacharie Lettres au petit B > N°3 - Avril 2005 Lycée Alain-Fournier - Mirande (32) Raz de marée en Asie (...) Pour re-situer les choses dans leur contexte, il faut savoir que c’est « notre » faute (à nous, les occidentaux) si le phénomène a eu une si grande ampleur. En effet, avec « notre » manie de construire des hôtels à touristes, « nous » avons massacré les mangroves et barrières de corail qui contribuaient à atténuer les raz de marée. (...) Antiscoop > N°2 - Janvier 2005 Lycée Joseph-Loth - Vannes (56) Après une longue conversation avec un professeur de SVT j’ai conclu que tous les élèves un minimum cultivés connaissaient les origines du tsunami. […] C’est pourquoi après avoir entrevu la rumeur d’une autre cause non naturelle du tsunami j’ai entrepris certaines recherches sur internet. C’est tout simplement bouleversant. Regardez le bilan des victimes : 150 000 musulmans tués et presque autant de sans-abri. N’oubliez pas que ce n’est pas en Afrique mais en Indonésie, où vit l’essentiel de la population musulmane. Il se pourrait que cet accident ne soit pas si naturel qu’il en a l’air. Il est démontré qu’une simple bombe atomique stratégiquement placée peut créer un séisme de cette envergure. Autre argu- ment en faveur de cette théorie : l’océan Indien n’est pas le spécialiste des séismes : c’est le Pacifique (par ailleurs tsunami vient du japonais et n’a aucune origine indienne), ne l’oublions pas. Qui serait l’instigateur de ce massacre ? Selon Jean-Pierre Petit, il s’agirait du pays de l’oncle Sam : les USA. Que s’est-il passé après les incidents du 11 septembre ? Invasion de l’Irak et près de 150 000 victimes en 2 ans. Qu’en est-il de l’Asie ? 150 000 victimes en 2 heures. Il en reste 150 000 victimes. Sans parler de l’intox médiatique à haut débit qui rabâche sans cesse les mêmes informations visant à faire de l’audimat. Qu’en conclure ? Catastrophe naturelle ou stratégie militaire ? Alexis Bouge ton bahut ● n°5 Nandeska ? ● n°3 Bouge ton bahut > N°5 - Février 2005 ous avez été nombreux à réagir à l’article « le (no) comment du tsunami » paru dans le numéro de janvier. Beaucoup d’entre vous ont été choqués, et ils ont eu raison. Au départ, l’article devait porter sur les causes du tsunami. L’auteur de l’article a finalement décidé de parler d’une rumeur (le tsunami aurait été provoqué par une bombe nucléaire lancée par les Américains). Il est évident que cette rumeur est fausse et infondée. Après hésitation, nous avons décidé de publier cet article, pour montrer la façon dont on pouvait déformer une information, et la mettre au service de cause extrémiste… Nous avons fait une erreur. L’article n’était pas assez clair, et ne montrait pas qu’il s’agissait d’une désinformation. Nous nous excusons auprès de tous nos lecteurs pour avoir diffusé cette information fausse et dangereuse… Nous vous rappelons aussi que vous disposez d’un droit de réponse pour réagir à nos articles. ([email protected]). Le journal a reçu de très nombreuses critiques d’élèves et d’enseignants choqués de l’article « no comment» de janvier. Cet article relayait une rumeur mettant en cause les États-Unis dans l’origine du tsunami. J’aurais dû insister sur le fait que c’était de la propagande anti-américaine basée sur aucune preuve valable, qui circulait sur Internet. En effet, la majorité des sites évoquant cette hypothèse sont des sites islamistes et extrêmistes. Il est donc évident que cette rumeur est totalement fausse. J’adresse ici toutes mes excuses aux personnes qui ont été choquées ou blessées, et réaffirme que je ne soutiens pas du tout cette rumeur infondée ! Antiscoop ● n°2 Le journal de Sophie Germain ● n°2 Morgane et Nico Bouge ton bahut > N°6 - Avril 2005 - Lycée Darius-Milhaud Kremlin-Bicêtre (94) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ Lettres au petit B ● n°3 International De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 6 Dans l’actualité internationale, la mort de Yasser Arafat et le décès du pape suscitent d’utiles débats. Le Darfour n’est pas oublié. CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ AU DARFOUR (...) Il y a un an et demi, en février 2003, le Darfour se soulève contre le gouvernement de Khartoum. Un premier groupe d’opposition naît, l’Armée de Libération du Soudan (SLA), bientôt rejoint par un deuxième groupe armé, le Mouvement Justice et Egalité (JEM). Le gouvernement est sourd aux revendications d’une région marginalisée, sous-développée et non protégée. Il faut prendre les armes, faire preuve de détermination pour se faire entendre. Ces deux groupes armés, majoritairement composés de paysans, sont les porte-parole d’une population délaissée. Ils sont le cri d’une rumeur désespérée. Mais le gouvernement, menacé, choisit la répression: réduire au silence la voix de la dissidence. L’armée officielle est immédiatement envoyée sur place pour imposer l’ordre. Dans son ombre, le gouvernement envoie la milice Janjawid. L’armée et la milice sont les deux leviers d’une répression sanglante, barbare, inhumaine. Les « Jan-jawids» vont de village en village pour les raser (570 villages ont été détruits). Ils violent, torturent, exterminent… Main dans la main avec l’armée officielle. (...) Il ne se passe rien au Soudan. Un an et demi… À peine le Nord, sur son trône, a-t-il daigné baisser les yeux sur ses sujets économiques. Est-ce que ça rapporte d’aller au Soudan ? Qu’est-ce qu’on y gagne? Siècle de chiffres, chiffre d’affaires, chiffres funéraires… 200 000 personnes ont pris le chemin de l’exode, 1 450 000 personnes attendent dans des camps de réfugiés, menacés par le Janjawids… 1 800 000 personnes sont touchées par le conflit. Entre 6 000 et 10 000 personnes meurent chaque mois, de faim et de maladies. (...) Il y a bien eu crime contre l’humanité, ou plutôt, il y a crime contre l’humanité. Mais ces crimes visentils « un groupe national, ethnique, racial ou religieux » ? Ces crimes cherchent-ils à « détruire tout ou partie de ce groupe» ? Ce sont les conditions posées par le Tribunal Pénal International, et peut-être seraitce de la « surenchère judiciaire» que de parler de génocide à propos de ce qui se passe au Darfour (...). (...) Agir contre ces crimes, c’est exercer notre devoir de mémoire. Cet article ne se fait que l’écho des voix de la dissidence. Les hurlements du Soudan sont l’écho de notre passé. Ce silence qui nous aveugle, n’est pas celui du deuil, mais celui de l’oubli. Comment pouvons-nous oublier ? J.A. Le Poinca > N°56 – Décembre 2004 Lycée Poincaré – Nancy (54) Mort de Yasser Arafat Respectons l’Histoire ! En berne ? (...) Quelle image l’Histoire retiendra-t-elle de Yasser Arafat ? (...) Il fonde en 1959 le Fatah, mouvement d’opposition à Israël, qui a survécu aux tournants de l’histoire et existe encore aujourd’hui. Il s’engage dans des combats terroristes de manière virulente. En 1974, il fait irruption dans l’arène de négociation militaire en étant reçu aux NationsUnies à New York. Il déclame l’une de ses plus célèbres phrases, emblème de son action : « Je suis venu porteur d’un rameau d’olivier et d’un fusil de révolutionnaire. Ne laissez pas tomber le rameau de ma main » et résume ainsi sa participation, qui oscilla sans cesse entre paix et prise des armes. (...) Arafat sera à jamais considéré comme un homme d’Etat, mi-terroriste, mi-négociateur, l’incarnation de la Palestine, cette Nation qui peine à se construire en Etat à cause d’un contentieux avec Israël qui dure depuis un demi-siècle et se nourrit de rancoeurs et de déchaînements extrémistes. L’ancien Secrétaire d’Etat (prédécesseur de Colin Powell, donc Ministre des Affaires étrangères américaines) Henri Kissinger rappelle que « personne n’a pu manquer d’être ému par le long et tortueux parcours d’Arafat, ancien terroriste », accepté en tant que porte-parole national. Yasser Arafat se sera battu pour l’émergence d’une entité politique palestinienne aux côtés de l’Etat hébreu. Mais cette tentative sera infructueuse et marquée par l’insuccès. Arafat ne sera pas parvenu à accepter des compromis, aura échoué à améliorer les relations entre les deux camps, n’aura pas réussi à instaurer ce climat de confiance nécessaire à tout arrangement. (...) Thibault CHEVALARD Un homme qui a incontestablement marqué l’Histoire est mort. Un homme qui, toute sa vie, a lutté, parfois avec maladresse, souvent avec intelligence mais toujours avec courage et détermination pour les droits d’un peuple s’est éteint. Yasser Arafat n’était pas qu’un « chef de guerre ». Certes, il s’est battu, mais pour quelle cause ? Pour que le peuple palestinien ne soit plus un peuple ignoré, oublié, méprisé. Contre qui ? Contre personne. Ou plutôt contre tous ceux qui ignorant tout de la politique internationale, ont voulu s’immiscer dans le «conflit israélopalestinien », sans rien y comprendre. Ceux-là même qui aujourd’hui l’assimilent à un terroriste. (…) Non, le Fatah n’est pas une organisation terroriste, même si elle contient une branche armée qui n’a pas un passé irréprochable. En tout cas pas plus que le Likoud. C’est simplement une organisation en guerre. Comment lui reprocher alors d’avoir entrepris des actions militaires ? Certes, des Palestiniens ont commis des attentats contre des civils israéliens, mais cela, Yasser Arafat l’a toujours condamné et il a maintes fois demandé aux responsables de ces actions d’arrêter toute sorte de terrorisme, expliquant qu’ils ne servaient en aucune manière la cause palestinienne. (...) Arafat a œuvré pour le bien du peuple palestinien donc Arafat a œuvré pour la paix, car cela ne fait guère plus plaisir à un palestinien d’être pillé, humilié par l’armée israélienne et de voir ses proches mourir qu’à un Israélien de vivre sous la menace d’un attentat suicide. Et pourtant, aucun chef d’état occidental n’a fait le déplacement ni pour son enterrement, ni pour la cérémonie religieuse. Est-ce normal ?(...) On ne peut pour autant pas dire qu’il est mort dans l’ignorance mais on aurait pu espérer un peu plus de reconnaissance pour cet homme qui a marqué l’Histoire et qui, quelles que soient nos opinions, devrait nous toucher. Le lobotomiseur J’arrive au lycée le lundi 4 avril, quel effarement de constater que le drapeau tricolore est en berne ! Je me renseigne autour de moi, on me dit que c’est pour le deuil du pape… Je m’indigne : et la laïcité dans tout cela ? On nous impose de la respecter alors que le gouvernement la bafoue aux yeux de tous. La loi de 1905 est-elle caduque dans ce cas ? Je ne pense pas que l’on puisse y déroger pourtant. Il est scandaleux que les établissements scolaires qui ne reconnaissent aucun culte et l’État qui garantit la liberté de religion osent de manière si ostentatoire manifester un signe religieux. Pour tenter de maquiller le lien étroit entre le pouvoir et le Vatican, on invoque le fait que le pape était un chef d’État, mais que je me rappelle bien, telle cérémonie n’a pas été faite lors de la mort de Yasser Arafat… D’autres invoquent l’argument de la tradition qu’il faut faire perdurer. Mais cela ne me paraît pas être une justification suffisante car la tradition dans certains pays musulmans n’est-elle pas de tuer sa femme quand elle commet un adultère ? Cet argument, seul, me paraît donc assez léger et en réalité, une bien piètre explication… Comment les chefs d’établissement vont-ils pouvoir maintenant réagir face à leurs élèves pour justifier la laïcité alors que cette attitude est à ce point contradictoire et opposée à la loi de la séparation de l’Église et de l’État. Les élèves ne sont pas idiots et comprennent très bien que ce geste est un manquement évident à la laïcité et traduit la persistance d’un lien étroit entre l’Église et l’État.(...) Célia Carrette Sud mag’ > N° 1 - Déc. 2004 - Lyc. Sud Médoc (33) Noir sur blanc > n°2 - Mars 2005 Lycée Condorcet - Paris (75) L’Étincelle > N°2 Nov. 2004 - Lycée Montaigne - Paris (75) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ L’Etincelle ● n°2 Le Poinca ● n° 56 Bouge ton mag ● n°2 Le P’tit Wittmeuh > N°3 - Mai 2005 - Lyc. J. Wittmer - Charolles (71) Le Pape Jean-Paul II s’est éteint il y a quelques jours. (…) Comment alors ne pas se souvenir d’un pape aimé, humain et engagé politiquement ? Il n’y avait qu’à voir l’émotion suscitée par son décès mais surtout les millions de fidèles massés autour de la Basilique Saint-Pierre de Rome pour comprendre quel phénomène planétaire ce pape représente. Jean-Paul II était polonais, parlait 12 langues et avait effectué près de 200 voyages dans le monde entier ; son dévouement aux plus fragiles était entier. Fervent respectueux de cette foi catholique, son engagement politique a été marqué par de nombreuses prises de position sur des sujets délicats, telles que sa dénonciation de la contraception et de l’avortement.Rome saturée, un monde presque arrêté le jour de ses obsèques (tandis qu’un autre homme important de ce siècle s’éteignait, le Prince Rainier de Monaco). 115 religieux vont donc se réunir pour décider dans un conclave quel sera le successeur de Jean-Paul II. Successeur qui devra se montrer particulièrement « génial » pour compenser la perte de cet homme aimé de tous. Mathilde 2e8 Bouge ton mag > N°2 - Avril 2005 Lycée Jean Monnet - La-Queue-les-Yvelines (78) Constitution 7 De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 européenne Si le OUI et le NON s’opposent aussi dans les colonnes de la presse lycéenne, le sentiment européen ne fait pas de doute. La Constitution Européenne (…) Cette Constitution possède de nombreux inconvénients. Tout d’abord, elle est ultra-libérale, c’est-à-dire que les entreprises pourront licencier et délocaliser de plus en plus facilement, en considérant un « marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée » comme objectif fondamental, devant l’égalité homme femme, et alors même que l’éducation n’en fait pas partie!! De plus, cette Constitution privilégie les « valeurs et les intérêts de l’Union » dans les relations avec l’extérieur, sans se soucier des intérêts du monde comme le développement durable et la lutte contre le réchauffement planétaire qui ne peut être organisée que « tant que cela n’entrave pas la compétitivité des entreprises » (autant dire « jamais» car ces deux idées se contredisent). Cette Constitution est également très longue (environ 250 pages sans les amendements, comme la constitution de l’ex-URSS, soit 100 fois plus que la constitution des Etats-Unis) très technique, et peu compréhensible pour le citoyen lambda (on peut prendre comme exemple l’article I-11 4: «Les institutions de l’Union appliquent le principe de proportionnalité conformément au protocole sur l’application des principes de subsidiarité et de proportionnalité.» Quelle belle phrase!!! Une Constitution devrait être relativement courte, et claire, quitte à la compléter par des Traités plus compliqués, réservés au Parlement européen.(...) En France, le tapage médiatique donnait le « oui» gagnant, en faisant croire que les partisans du « non » sont anti-européens, CE QUI EST FAUX !!! (...) Cependant, malgré ses nombreuses imperfections, cette proposition a déjà comme avantage d’exister (et d’être mieux que ce qui existe pour le moment?) (…) Personne ne peut savoir s’il vaut mieux tenter une Europe «plus utopiste» en votant « non », ou s’il est préférable de voter «oui», malgré tout ce que cela implique. (...) Cependant, que vous soyez pour ou contre, une seule chose est vraiment importante: IL FAUT ALLER VOTER LE 29 MAI. Donnez votre avis et ne laissez pas les autres choisir pour vous!!! Tom Kristensen August’un > N°11 - Mai 2005 Lycée Augustin Thierry - Blois (41) Point de vue DÉBAT : VIVE L’EUROPE LF, au cœur de l’actualité ! Mettons les choses au clair. Cessons un instant de penser que nos pauvres cerveaux lycéens se doivent (de rester) imperméables à ce terme barbare de «politique». Je parle bien de politique, pas d’écrire sur une table des slogans appris par cœur, ni d’y dessiner des symboles « fun » et « djeun’s », ni même d’arborer un tee-shirt estampillé « rebelle», dont le prix doit faire se retourner dans leurs tombes ceux qui se sont battus pour que les choses changent. (…) Si je pouvais voter donc, je voterais non, et ce justement parce que je suis européenne. Parce que ma conception de l’Europe n’est pas financière. Je ne prétends pas abolir tous les liens économiques, je ne revendique pas une société où les seuls échanges commerciaux seraient effectués en carottes, en bonbons ou en bisous. Mais j’aime penser que l’Europe que notre génération est en train de construire sera une Europe dans laquelle les idées circuleront, qui permettra aux hommes de se connaître mieux, et pas uniquement aux grandes entreprises d’étendre leur marché, et d’outrepasser le droit du travail en allant voir ailleurs si l’on peut y souspayer ses employés. Je provoque un peu, mais c’est bien pour réorienter le débat. Je m’explique. D’un débat politique, on en a fait un débat politicien. la vraie question, celle qui doit se poser est: quelle Europe espère-t-on pour demain ? (…) Ragondin Oui… Non… Le moins que l’on puisse dire est que la Constitution européenne fait débat. Pour la première fois depuis longtemps, l’Europe est au cœur des discussions. Cette Europe à qui l’on a toujours reproché d’être l’affaire de spécialistes, d’être lointaine et trop complexe, arrive d’un seul coup sur la place publique ! Alors que ce projet aurait pu passer comme en Espagne, « comme sur des roulettes », les Français ont décidé de s’y intéresser ! Aïe… Le sujet passionne, les débats s’enflamment ! Et l’Europe est enfin à sa place ! Cette Constitution a été l’élément déclencheur d’un nouvel attrait pour l’UE. Enfin, on s’y intéresse, on se pose des questions. Enfin, on réalise quelle importance ces institutions peuvent avoir. (…) Enfin on veut savoir quelle Europe nous aurons, enfin on se demande quelle Europe nous voulons. L’ampleur et la durée du débat prouvent qu’il ne s’agit pas d’une instrumentalisation du vote, mais bien d’inquiétudes ou d’espoirs liés à l’Union. Le résultat et les conséquences de ce référendum sont difficiles à prévoir. Mais ce qui est sûr, c’est que l’Europe a cessé d’être une affaire inintéressante et lointaine. Les Français ont décidé d’y prendre part, et ce réveil est une excellente chose. Oui ou non, c’est la démocratie qui s’exerce pleinement ! Eddy Thorial En présence de « la dame de LCI », bref, dit mieux, ça donne : en présence d’un journaliste de LCI, 8 élèves du lycée ont opéré au dépouillement du vote factice pour le référendum dont tout le monde a eu connaissance. Attention, tenez-vous bien. Avec 39,32 % d’abstention, les 304 votants ont quand même exprimé leur voix : chez nous, le « oui » passerait avec 75,95 % des voix tandis que le « non » ne rassemble que 24,05 % des votes. On peut maintenant se demander si ce vote est franchement représentatif de la France, compte tenu de notre jeune âge, qui ne représente pas un échantillonnage de la France. D’autre part, n’oublions pas que notre lycée est jumelé avec plusieurs lycées européens, a deux sections européennes, bref, qu’il est tourné vers l’Europe. Ainsi, notre vote n’est pas forcément ce qu’on doit attendre pour dimanche. Hélène Pichon, Hélène Signoret, Marion Simon Noir sur Blanc > N°2 - Mars 2005 Lycée Condorcet - Paris (75) EDITO (…) Que Fabius et d’autres demandent une constitution plus « sociale », c’est une chose, mais il a oublié un point à mon avis beaucoup plus important, ainsi que la plupart de nos élus : nous n’avons aucun mot à dire sur la constitution en elle-même ; c’est l’accepter ou la refuser, pas de demi-mesure. Je pense que cet extrémisme est périlleux, voire suicidaire, alors que ce règlement intérieur de l’Union Européenne concernera plus de 370 millions de personnes. Il est compréhensible qu’on ne puisse chacun donner notre avis sur des points détaillés de la constitution, mais c’est nier manifestement le pouvoir populaire que de le laisser dans une ignorance aussi manifeste : les élus ne peuvent donner le pouvoir à tous les citoyens individuellement, mais ils peuvent nous aider à prendre connaissance de ce qui fera notre future Union Européenne. Marina Denogent Typo > N°65 - Octobre 2004 - Le Journal de Saône et Loire - Chalon-sur-Saône (71) VOTEZ À tous ceux qui ont la chance d’être majeurs : votez ! ! ! N’oubliez pas de vous présenter aux urnes le 29 mai. L’Europe nous concerne tous, et elle devrait prendre une importance croissante dans notre avenir ! Alors, n’oubliez pas, votez ! …) Le Fruit des Fendus > N°31 - Mai 2005 Lycée Michelet - Marseille (13) Le Fruit des Fendus ● n° 31 La Fenêtre ● n°1513 La Fenêtre > N°1513 - 26 mai 2005 Rendez-vous manqué pour l’Europe... Voilà, c’est fait : le Non vient de l’emporter avec 55 % des voix. Assez grosse défaite pour le camp du Oui mais déjà l’éphémère alliance UMP-UDFPS-Verts et autres se brise. Ah, ils sont beaux ceux qui rejettent d’un coup toute la responsabilité de l’échec sur le gouvernement ! Hollande et les autres qui d’un coup nous jouent du « on vous l’avait bien dit, c’est la faute de Chirac ». Il semblerait en effet que les Français aient sanctionné le gouvernement pour sa politique. Le rapport avec la Constitution ? Je vous l’accorde, il n’y en a pas. Eh oui, il semble que le peuple français se soit trompé de débat. (…) Souvenez-vous de votre vote, l’avenir nous dira qui avait tort ou raison. Malgré l’amertume qui emplit quelqu’un comme moi qui n’ai connu que l’Europe et qui me considère autant européen que français, je continue et continuerai à le dire : ce traité est un bon texte et notre pays le mériterait vraiment. Je l’admets, non sans tristesse, notre président devra porter le choix des Français vers nos 24 partenaires, compagnons et amis. Fabien Hardy Hermès ● n° 3 Noir sur blanc ● n°2 La Fenêtre > N°1515 - 30 mai 2005 Lycée Notre-Dame-La-Riche - Tours (37) Hermès > N°3 - mai 2005 - Lycée Boisjoly Potier - Le Tampon - La Réunion (97) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ August’un ● n° 11 Réforme Fillon De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 Opinions 8 Réforme Fillon: les journaux lycéens se sont emparés du sujet. Éclairant l’opinion lycéenne, les argumentaires s’affrontent. Projet de loi d’orientation pour l’avenir de l’école : le bac !!! (…) Les opinions sont très diverses dans le monde des lycéens qui sont les premiers concernés. On assiste à de nombreux débats très animés dans les cours de récréations, les permanences. Et beaucoup d’arguments sont contradictoires. Des «ouï-dire» font leur apparition sans aucun moyen de les vérifier. J’en arrive à la conclusion (qui est à peu près la même que les lycéens qui ont rencontré M. Fillon) que l’information n’est pas le fort du ministère. J’ai passé deux heures sur Internet pour au final ne trouver qu’un rapport vague, qui ne mentionne nulle part le contrôle continu à 20%. J’ai remarqué qu’il était très difficile de trouver la moindre information sur le site de l’Éducation nationale, alors que c’est un sujet d’actualité et important. (…) . Bilbo LSD > N°2 - Mars 2005 Lycée S. Delaunay - Cesson (77) Doit-on manger Mister Fillon ? Nous n’approuvons pas ce projet de loi. Nous ne vous engageons pas pour autant à manifester. Nous ne vous demandons qu’une chose : informez-vous ! Prenez conscience de ce que contient cette réforme et quelles seront ses retombées. Faites-vous votre propre opinion. Le Cheveulu > n°10 – Février 2005 Lycée Blaise Pascal - Orsay (91) Peggy > N°2 - Mars 2005 Lycée Saint-Esprit – Landivisiau (29) No Rafaràn ! MAIS QUE DIT CETTE LOI D’ORIENTATION ? Les lycéens agissent. Constatation des plus douteuses puisque je ne comprends pas pourquoi, alors qu’on est tous concernés et même attaqués, beaucoup ne font rien.(...) Eh bien les raisons de manifester et d’aller foutre les boules à Fillon sont les suivantes: 1. Le lycée devra répondre à la demande patronale. C’est-àdire que le MEDEF dit: «Cette année, tant de cadres supérieurs et tant de boulangers», et l’école devra fournir tant de cadres supérieurs et tant de boulangers. Vous pensez que j’exagère. Que nenni. Il suffit de lire le rapport Thélot qui a inspiré la loi et vous lirez cela clairement en langue de bois de la droite. 2. Le repérage des enfants potentiellement «élèves en difficulté» dès 2 ou 3 ans. Hin hin. c’est rigolo ça. En gros t’es pauvre ou turbulent, ton prof (qui du coup n’est plus un prof mais un flic) doit «te signaler» comme ça on pourra te foutre en filière professionnelle plus vite histoire que t’emmerdes plus les gamins qui font pas d’histoires. Comme ça on revient à l’école du début du siècle où il y a une école pour les moutons et les élèves dits intelligents et une école des exclus où règne l’autorité et des méthodes d’apprentissage style punitions collectives. Tout le monde apprend la même chose en même temps et si t’y t’arrives pas «Tu sors!». 3. Le Bac. C’est simple, on nous mijote un bac pour les bourges de Camille et un autre pour les pauvres des quartiers kabyles de Marseille (...). Comme ça ils auront plus aucune chance de réussir. (...) comme ça on renforce le système des deux écoles dont j’ai parlé plus haut. Une pour les bons (riches) et une pour les nuls (pauvres). Et les effets sur 10 ans sont assez énormes. Puisque deux écoles, deux mondes, deux sociétés, donc haine envers ces deux mondes qui ne se connaissent pas, peur, « insécurité» et autres conneries bien voulues de nos dirigeants, donc Front National (et là autre chose que 17 %). C’est fou la vie. Sinon, c’est vrai que quand on veut se bouger c’est pas évident. Les syndicats lycéens ne s’entendent pas à cause de conneries politiques au sens péjoratif du terme (...). Et aussi le mouvement n’est pas du tout organisé en syndicats et tout, mais il est surtout spontané et les groupes n’ont pas de contacts. Ici, au lycée, on se réunit de temps en temps à droite à gauche comme on le sent et on est en train de ramener du monde pour le 8 mars (...). Alors soit on se met en grève continue et on en profite pour mener pleins d’actions style happenings, sittings, et tous les trucs en «ings » et tout ce qu’on a comme idées, soit on fait une journée énorme le 8 mars et on « prend la Bastille». Moi je suis plutôt pour la grève continue, c’est plus marrant. Pierre Jean coécrit avec Steve Méron. «Il paraît que», «on entend dire», «j’ai entendu quelqu’un parler de», «peut-être que», «il n’y aura plus d’options», «ni d’E.P.S.», «tout le bac en contrôle continu», et ça ne s’arrête plus: les rumeurs ne cessent de s’amplifier et de se propager dans l’enceinte du lycée et même plus loin. Il s’agit maintenant de faire un point sur la situation et de savoir si ces idées reçues ont mal été interprétées ou sont directement issues des textes de loi. Que disent réellement les projets de réforme de l’Education Nationale? Nous nous sommes penchés sur la question pour vous. Une unique solution se présentait à nous: passer au peigne fin les quarante pages de réforme concernant la nouvelle loi d’orientation pour l’éducation. Voici ce qu’il en est ressorti. L’Echo des couloirs… et d’ailleurs > N°4 Mars 2005 - Lycée Camille-Guerin – Poitiers (86) Le saviez-vous ? La loi propose aussi plus d’aides et de bourses pour les élèves compétents, la mise en place de «contrats individuels de réussite éducative » par les professeurs pour les élèves en difficulté, la formation d’un conseil pédagogique au sein des établissements pour veiller à la continuité de progression des élèves dans chaque discipline, des parcours plus ambitieux pour les élèves quittant l’école à seize ans et la mise en place de « programmes familiaux locaux» pour les familles désirant suivre leurs enfants. Il prévoit aussi une meilleure intégration des élèves handicapés et plus de sécurité autour des établissements. Il favorise la motivation des enseignants et leur engagement dans un métier au service de la jeunesse ainsi que l’utilisation critique et raisonnée des moyens d’accès à l’information et à la communication. Il prône l’éducation à l’environnement. Il déclare même que les élèves pourront bénéficier d’un abonnement d’un mois à un quotidien d’information générale afin de s’ouvrir au monde. (…) Aurélie LEBON Le Cheveulu ● n° 10 Alternavi(e)s ● n° 13 Hermès > N°3 - Lycée Boisjoly-Potier- La Réunion (97) Fillon pas touche à notre éducation ? Voilà j’ai envie d’exprimer ce que je pense de la loi Fillon et de la levée de boucliers qu’elle génère dans l’éducation. J’avais envie de faire le point parce que j’en ai marre d’être embarqué dans la masse des lycéens en colère qui en ont marre de la galère. Tout d’abord je tiens à préciser que je suis en Terminale ES donc je pense savoir de quoi je parle au niveau du lycée (3 ans déjà et déjà 3 ans de trop). De plus je ne suis pas forcément orienté à droite politiquement et je n’adhère pas spécialement à toutes les réformes du gouvernement actuel (loin de là). De toute façon il faut reconnaître que, dans l’Éducation nationale qu’un ministre soit de gauche ou de droite, cela ne change pas grand-chose. Nous sommes aujourd’hui face à une réalité, des profs et des élèves qui ne cessent de critiquer notre système d’éducation mais qui n’acceptent aucun changement. En effet, il semble qu’en France l’éducation soit un sujet épineux à voir le nombre de ministres de l’Éducation qui se sont cassés les dents en essayant d’apporter du nouveau dans un monde sclérosé. Chacun campe sur ses positions et personne n’est prêt à faire ne serait-ce qu’une petite concession. Lorsque je vois tous les élèves de mon lycée partir en « grève » ça me laisse perplexe et ce pour plusieurs raisons : En quoi un lycéen a-t-il le droit de grève ? Je trouve que dans les termes le mot grève ne correspond pas. Car bien entendu je trouve que nous avons le droit de nous exprimer et de dire que nous ne sommes pas d’accord. Mais en attendant on nous paye des cours et nous tout ce qu’on trouve à faire c’est les sécher. je trouve que déjà il y a un problème. De plus je suis en Terminale et rater une après-midi de cours, aussi bête que cela puisse paraître à certains, ce n’est pas anodin. Ainsi ce que je propose si au moins quelqu’un pouvait m’entendre, ce serait de programmer les manifestations le samedi ou le mercredi après-midi. (...) Je suis persuadé que le nombre de manifestants se réduirait sensiblement. Mais ce serait tellement logique et tellement plus pris au sérieux. (…) (...) Au beau milieu des banderoles, dont l’humour n’a parfois d’égal que la piètre connaissance de la loi tant décriée, on n’aperçoit aucune proposition alternative. Ceci se ressent quand on interroge les lycéens, ils critiquent tout en bloc mais ne proposent rien. Les lycéens devraient donc mettre en place une réelle alternative à la loi Fillon avant de la rejeter. Un réel projet ou au moins de vraies envies de la part des élèves serait à mes yeux beaucoup plus constructif. (suite page 9) Olivier Terron Alternavi(e)s > N°13 - Avril 2005 - Lycée Saint-Sernin – Toulouse (31) LSD ● n°2 L’Écho des couloirs ● n°4 Peggy ● n° 2 Réforme Fillon De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 Bac et TPE 9 Le débat n’épargne pas les slogans des manifestants. C’est l’occasion d’évaluer les fameux TPE et de discuter vraiment du bac. 0/20: à la réforme Fillon. À la clé: un bac qui va devenir un truc sans valeur, des TPE supprimés alors qu’ils sont la base de l’apprentissage, de la recherche et du travail de groupe, des épreuves continues, c’est-à-dire des matières au bac qui seront évaluées tout au long de l’année par son propre prof… = INEGALITE. Hé, Fillon, c’est quoi le deuxième mot de notre devise déjà? La Rédac’ Dis-leur ! > N°14 - Février 2005 Lycée Blaise Pascal - Brie-Comte-Robert (77) « Je suis pour et je ne changerais pas d’avis ! » versus « Non à la réforme, tout est naze, même ce qui est bien ! ». Voilà à quoi se réduit le débat sur la réforme Fillon. Finalement, personne ne sait vraiment ce que contient ce texte. Quels sont les changements que la loi va apporter ? Faut-il redouter la redouter ? Bouge ton bahut vous dévoile tout... a y est, après un débat express, la « loi d’orientation pour l’avenir de l’école » a été votée le 24 mars au Parlement ! Avec ce texte, l’avenir de l’école semble des plus réjouissants : 30 000 profs et CPE embauchés par an, création de 6500 postes d’assistants d’éducation, présence permanente d’une infirmière dans chaque établissement, multiplication des bourses au mérite pour les bons élèves des milieux défavorisés, dédoublement des cours de langue en terminale… Mais les 2 milliards d’euros nécessaires pour la réalisation de ces mesures n’ont pas été inscrits dans le budget du ministère ! De plus, on estime à 60 000 le nombre de profs qui partent à la retraite chaque année. Ce projet prévoit aussi la création d’un socle commun de connaissances indispensables à acquérir au collège (comprenant le français, les maths, une langue vivante, l’informatique et la « culture humaniste et scientifique »), une note de vie scolaire au brevet et la réduction des options au lycée… En effet, selon notre ministre, nous travaillons trop, il faut donc réduire nos horaires de travail. Pour nous préparer au bac, des partiels seront organisés en première et en terminale. Avec cette loi, le redoublement d’un élève sera décidé par le chef d’établissement. (…) Morgane et Nicolas Pour plus d’infos : www.ecole.gouv.fr Bouge ton bahut > N°6 - Avril 2005 Lyc. Darius Milhaud - Le Kremlin- Bicêtre (94) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ Les TPE sont supprimés en terminale : le pour et le contre Certains étaient sceptiques Et d’autres plus convaincus (…) N : Pensez-vous avoir acquis une méthode de travail efficace pour la suite de vos études ? D : Les TPE ne m’ont pas permis d’acquérir une méthode de travail, mais plutôt de réfléchir en groupe. Je ne pense pas que la répartition du calendrier des TPE soit optimale pour que nous gérions correctement notre travail. En effet, pour ma part, et comme pour la majorité d’entre nous, je pense, le gros du travail a été fait 2 semaines avant l’échéance. Le manque de repères temporels dans notre progression nous incite à vouloir toujours repousser le travail. D’après moi, il faudrait que certaines limites soient fixées tout au long de l’année pour réellement nous permettre de fournir un travail régulier et efficace. (...) (…) N : Pensez-vous avoir acquis une méthode de travail efficace pour la suite de vos études ? S : Bien plus qu’une méthode de travail, les TPE m’ont apporté une nouvelle façon d’aborder les démarches. En effet, la prise d’initiative forge un caractère autonome pouvant être bénéfique dans la poursuite de nos études. Les erreurs de parcours ainsi que les corrections mutuelles au sein d’un même groupe sont nécessaires pour se remettre en cause continuellement afin de perfectionner chaque situation rencontrée. N : Le fait que les TPE puissent compter pour le bac est-il une motivation supplémentaire pour s’investir dans ce travail? D : Je pense qu’il s’agit de notre unique motivation pour la réalisation et l’implication prise dans les TPE. (...) Il s’agit quand même de points facilement récupérables pour le bac. (...) N : Qualificatifs pour décrire les TPE tels que vous les avez vécus D : Décontraction, découvertes, humain (…) N: Le fait que les TPE puissent compter pour le bac est-il une motivation supplémentaire pour s’investir dans ce travail? S : Bien entendu, le baccalauréat fut une forte motivation, en particulier quelques jours avant la restitution de nos travaux. Mais pas seulement, puisque le sujet que nous avions choisi nous intéressait fortement. Il s’agissait donc là d’un attrait supplémentaire pour l’amélioration de notre production. N : Qualificatifs pour décrire les TPE tels que vous les avez vécus S : Partage, autonomie, convivialité, connaissances. (...) Nandeska? > N°3 - Fév. 2005 Lyc. Vauvenargues - Aix-en-Provence (13) TPE (...) Vous le savez, ces initiales signifient Travaux Personnels Encadrés. Et j’ai tendance à penser que la lettre E prédomine sur les autres, auxquelles elle fait ombrage. À la base, les TPE sont « proposés » dans le but de nous rendre plus autonomes. Mais dites-moi, en quoi sommes-nous vraiment indépendants ?… (…) Autant de contraintes superflues, auxquelles, je le sais, on peut apporter une justification, mais dont l’accumulation nous donne pour le moins l’impression d’être privés de notre liberté. En outre, n’oublions pas cette obligation de suivre les conseils à peine supputés par nos professeurs, sans quoi nous risquerions éventuellement de les froisser, ce qui revient à nous dire que nous nous éloignons de la consigne. Mon expérience personnelle m’a amené à constater que nous sommes littéralement forcés de suivre la piste que nos professeurs nous présentent, de choisir les thèmes qu’ils nous recommandent, d’utiliser leurs exemples… Il ne s’agit plus simplement de nous axer, de nous mettre sur la voie, mais de parcourir le chemin à notre place. Qui est donc censé les faire ces TPE ? Encore une fois, où peut-on y trouver de l’autonomie ? Alors félicitons M. Fillon d’envisager leur suppression en terminale, et encourageons-le à aller jusqu’au bout de sa démarche. Vianney No Comment > N° 15 - Fév. 2005 - Lycée Sacrée Cœur - Tourcoing (59) Après la proposition de réforme de François Fillon, beaucoup d’élèves ont manifesté à Paris, Lyon, Marseille, Dijon etc. contre la réforme et surtout contre le contrôle continu du bac. En effet, il est vrai que certains profs notent par rapport aux élèves. C’est une des raisons pour lesquelles ceux-ci ont manifesté. De plus, le brevet des collèges a déjà été changé et est devenu un contrôle continu. Le bac est une préparation aux expériences futures (futurs entretiens par exemple) et il permet de s’affirmer. Cette manifestation n’est donc pas un moyen pour les élèves de rater les cours, mais bel et bien un moyen de montrer leur désaccord envers cette réforme. Jade L’Aquarium ● n°13 L’Aquarium > N°13 - Mai 2005 Lycée Immaculée Conception - Villeurbanne (69) Bouge ton bahut ● n°6 (suite de la page 8) (...) Le contrôle continu, c’est plutôt bien à mes yeux. J’entendais l’autre jour à la télévision une élève dire : « Si on se rate un trimestre, après c’est foutu… » et j’avais envie de lui répondre avec le bac tu rates ta semaine et là pour le coup, t’en reprends pour un an. Donc je suis plutôt pour. En effet je vois pas de quoi se plaignent les élèves, ils disent souvent que le bac est dur et que c’est parfois un coup de poker. Le contrôle continu va permettre aux élèves qui travaillent régulièrement d’obtenir leur bac plus facilement. À l’inverse, ceux qui ne travaillent pas assez n’auront plus la chance de l’examen unique tel qu’il se déroule actuellement. De plus, un système similaire est mis en place en faculté (partiels) et cela fonctionne plutôt bien. Pour ce qui est des différences de niveau que ce type de bac va engendrer, il semble fatal qu’une différenciation ait lieu, toute proportion gardée bien entendu. Mais il ne faut une fois de plus pas se faire d’illusion, c’est déjà le cas aujourd’hui : par exemple lors d’un concours d’entrée en école de commerce ou autres, le bachelier d’un lycée renommé aura plus de chance d’être pris qu’un bachelier sortant d’un établissement classé ZEP. (...) No Comment ● n°15 Nandeska ? ● n°3 Olivier Terron Alternavi(e)s > N°13 - Avril 2005 Lyc. Saint-Sernin Toulouse (31) Osmose > N°16 - Mai 2005 - Lyc. J. Cartier - St Malo (35) Osmose ● n°16 De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 Mouvement lycéen Manifestations 10 «Sécher» ou faire grève, ce vieux débat fait encore couler beaucoup d’encre. Manipulés ou responsables, les lycéens entrent en politique. La réforme Fillon, comme vous le savez, a beaucoup fait parler d’elle ces temps-ci et notamment à cause du soulèvement massif des élèves contre cette même réforme qui leur promettait peu de bonnes choses pour le futur… Malheureusement, les lycéens ont quelquefois l’impression d’avoir été savamment «manipulés» par un certain nombre de personnes, professeurs, organisateurs, gouvernement et l’on peut se demander si chacun d’eux connaissait exactement les clauses principales de la réforme Fillon et savait contre quoi il protestait dans les rues de sa ville! Heureux le lycéen épuisé au retour d’une énième «manif» à Bastille qui apprend que les organisateurs de sa super manif anti-Fillon ne sont autres que la Ligue des Jeunes Communistes Révolutionnaires et qu’ils en ont un peu profité pour toucher les jeunes par ce biais! Et si ce lycéen là ne cautionnait pas leurs idées, hein? Il a pourtant manifesté sous les encouragements des camions de cette L.J.C.R. justement! Et les profs qui, quand il rentrait en cours lui demandaient pratiquement ce qu’il faisait au lycée au lieu d’aller manifester! Et le gouvernement de dire que cette réforme est bonne pour nous, qu’elle ne nous brime pas et qu’elle n’est faite que pour une juste réforme du système scolaire, qui justement stagnait! (...) L’Acid > N°3 - Mars 2005 Lycée Corneille - La Celle St Cloud (78) La révolte lycéenne - « Grève générale ! » Place de la Bastille, l’ambiance commence à chauffer. Pour la plupart des lycéens présents, c’est leur première grande manifestation, le spectacle est donc époustouflant. Entre ceux qui, perdus, se raccrochent à leur téléphone portable en criant «T’es où? J’te vois pas!», ceux qui prennent des photos de cette masse humaine, montés sur les feux de signalisation, les poubelles, les arrêts de bus et autres perchoirs en tout genre, ceux qui jouent des rythmes enflammés sur leurs instruments pour accompagner les refrains de leurs camarades qui crient à tue-tête, l’atmosphère est à la solidarité. Ce sont en effet 100 000 lycéens qui ont manifesté dans toute la France jeudi 10 février, un beau pied de nez à ceux qui pariaient sur un essoufflement du mouvement entamé fin janvier. L’ampleur du mouvement a aussi réussi pour la première fois à faire bouger un gouvernement qui a osé dire que: «ce n’est pas la rue qui gouverne». Emmanuel SNYDERS & Manuel RUBIO Le Journal de Sophie-Germain > N°2 - Mars 2005 Lycée Sophie Germain - Paris (75) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ « Loi Fillon, encore une année passée en force» Mercredi 2 mars : l’Assemblée nationale vote et accepte la loi Fillon. Malgré les milliers de lycéens descendus dans la rue, le gouvernement a une fois de plus fait passer une réforme sans tenir compte de l’avis général de la population. Jamais un gouvernement n’a aussi peu tenu compte du mécontentement des Français.(…) Mais il apparaît que depuis plusieurs années se développe une nouvelle forme de démocratie où le gouvernement s’imagine qu’une fois élu, il obtient tous les pouvoirs et peut en user comme il le désire. Les manifs continuent tout de même. On espère peut-être qu’un jour le gouvernement daignera nous écouter, qui sait? Luna L’Innommable > N°28 - Mars 2005 Lycée Camille Vernet - Valence (26) Quand on compare le nombre de lycéens de Michelet qui va manifester contre les lois Fillon à la foule totale des manifestants, on ne peut s’empêcher de remarquer que notre mobilisation est bien maigrichonne. Le lycée Michelet donne un peu l’impression de dormir entre ses grands murs blancs, ce qui ne fait pas vraiment honneur au militant engagé dont il porte le nom. Pourtant, si l’on regarde bien, une nouvelle forme de protestation apparaît ; pour « soutenir » le mouvement lycéen, certains élèves « font grève » en n’allant pas en cours. Oui, vraiment, elles tombent à pic ces réformes ! Juste vers la fin de l’hiver, quand on commence à se sentir un peu fatigué… Non, sérieusement : si vous voulez sécher les cours, alors séchez les cours. Mais ne vous abritez pas – par pure lâcheté – derrière un mouvement qui prétend au contraire défendre notre droit à l’éducation. En tout cas, si vous êtes pour les lois Fillon, alors je vous conseille fortement ce comportement : c’est le moyen le plus sûr de démolir le mouvement de contestation en lui enlevant toute crédibilité. Ou alors, on va manifester quand même, parce que c’est plus amusant que d’aller au lycée. Là, on ne peut pas nous accuser de miner le mouvement lycéen, puisqu’on va manifester ! Et pourtant, quand ça donne aux médias des témoignages du genre « Oui, ces réformes, elles sont pas bien, et en plus on avait pas envie d’aller en cours », je pense que c’est tout aussi catastrophique. Est-ce à dire qu’une manif ne doit pas être amusante, mais sérieuse et austère ? Pas du tout ! Perdre sa voix dans une joyeuse cohue débordant d’énergie et de chants agressifs et festifs lancés de partout reste le meilleur moyen de manifester. Le tout, c’est de garder de la cohérence dans ses idées. Ceci n’est ni un appel à la manifestation, ni un appel à ne pas manifester, mais un appel à ce que chacun prenne ses responsabilités. Virgule Le Fruit des Fendus > N°30 Février 2005 - Lycée Michelet – Marseille (13) (suite de la page 9) Et puis je suis resté interloqué face à l’immaturité de certains qui apparemment n’ont pas compris le sens d’une manifestation. Une manifestation ce n’est pas « aller foutre le bordel en ville ». Et je suis désolé mais quand on voit les lycéens qui manifestent avec des bières à la main qu’ils finissent d’ailleurs par balancer par terre c’est irresponsable. De même que lorsque la foule en délire déclare avec finesse : « Fillon ! On t’enc… !! ». Nous sommes tous d’accord que ce n’est pas comme ça que les lycéens obtiendront gain de cause. (…) Olivier Terron L’Innommable ● n°28 Alternavi(e)s > N°13 - Avril 2005 - Lycée Saint-Sernin – Toulouse (31) L’histoire de la Coordination des Lycéens Toulousains Vous souvenez-vous comment tout a commencé ? Vous souvenez-vous de la toute première manif ? Environ 300 lycéens de Toulouse-Lautrec et Roland-Garros qui arrivent un mardi matin, vers 11 h, devant Saint-Sernin, voulant défoncer les grilles, nous appelant à les suivre au Rectorat, cela ne vous dit rien ? Certains les ont rejoints mais ayant lieu le matin et n’étant pas organisée, la manif est restée assez ridicule. Avec des amis, nous sommes allés les soutenir vers 13 h. Déception. Quelques pèlerins fumaient leur joint devant le Rectorat en criant un unique slogan : « Fillon, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue. » Nous étions tellement déçus ! Déçus du manque d’informations, du manque d’organisation… Sans avoir lu le texte, nous savions seulement par la rumeur que la loi Fillon « nuit gravement à l’éducation ». Il fallait agir, reprendre les choses en main. Qu’est-ce que c’était que cette manif, sans tract, sans info, avec seulement 2 lycées… ? Alors à 6, nous sommes allés chez moi. On savait qu’il y avait un appel national lancé pour le jeudi suivant. On a fait nos tracts (très modestes) signés des lycéens de SaintSernin. Puis nous sommes allés les distribuer nous-mêmes le lendemain devant chaque lycée. Aidés par des étudiants de l’UNEF, on a organisé notre première manif. On espérait atteindre les 2 000 personnes, on a été 12 000. Cette manif a eu lieu juste avant les vacances. Après la manif nous nous sommes réunis avec d’autres lycéens et avons décidé de nous revoir le dimanche, la veille de la rentrée. Ce fut la première réunion de la coordination des lycéens toulousains. Nous étions 20, pas encore trop au courant. Aujourd’hui nous sommes plus de 100, plus de 20 lycées de Toulouse et de la région sont représentés. On arrive doucement à s’organiser… Les réunions CLT (ouvertes à tous) se déroulent toujours le dimanche à Mix Art Myrys (ancienne préfecture, squat d’artistes). Cette coordination spontanée n’est ni politisée, ni manipulée. Sa raison d’être est tout simplement le retrait de la Loi Fillon. L’Acid ● n°3 Le Fruit des Fendus n°30 ● Alternavi(e)s > N° 13 - Avril 2005 - Lycée Saint-Sernin – Toulouse (31) L’acid > N°3 (voir article) (…) Après les manifestations des lycéens, le ministre – en annonçant : « Je ne veux, pas plus que les lycéens qui manifestaient dans la rue, un Bac qui donnerait le sentiment d’être dévalorisé » - a procuré une fausse joie aux manifestants, qui pensaient enfin que M. Fillon avait compris. À tort, évidemment, puisqu’il a dit plus tard qu’il n’y renoncerait pas mais qu’il ne la mettrait pas en place avant qu’elle soit comprise. Pardoxalement, à la plus grande joie de certains, François Fillon a adopté une toute autre stratégie, et a renoncé à cette disposition trop controversée deux jours avant l’ouverture de la discussion parlementaire, le 15 février. Nic Le Cheveulu > n°10 – Février 2005 Lycée Blaise Pascal - Orsay (91) De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 Mouvement lycéen Violences & occupations 11 Les rédactions témoignent des violences contre les manifestants. Certaines essayent de comprendre. Et les occupations sont discutées. Sous les pavés, la rage ! Mardi 8 mars. Manifestation pacifique sur Paris. Fillon toujours sourd aux appels des lycéens. Les cris et les larmes ont remplacé les slogans. (...) Ce jour-là, dans les rues de Paris, ce sont des le relever plus loin. J’ai peur que ce soit un cadahordes d’animaux sans âme qui s’abattent sur vre. Il parle. Je me rends compte qu’il est vivant. nous. (...) Ces bestiaux ont totalement perdu l’u- «Ça fait deux fois ». (...). Quelqu’un le prend sous sage de la parole, ne s’expriment qu’à base de le bras, ils disparaissent dans la foule. Questions: «Ouaich» ou de «T ’as un problème?» et par Pourquoi lui? À cause d’un regard jugé de trades gestes violents. Ils ne font que donner des voix vers? Parce qu’il avait refusé de donner son porsupplémentaires au Front national en sabordant table? Parce qu’il était différent? Comment une lutte contre le racisme qui a du mal à éviter peut-on s’efforcer, avec tant de hargne, de les amalgames. repousser les limites de la connerie humaine? Ce qui est à la base une manifestation pacifique, La terreur est telle que pour la première fois je tourne vite à l’anarchie générale. Ce rassemble- vois des lycéens demander de l’aide aux CRS, des ment suinte la peur. Chaque lycéen autour de moi lycéens parfois en pleurs qui n’en peuvent plus de craint d’être agressé. cette violence gratuite et extrême. En face d’eux, L’un deux, étalé au sol, se fait tabasser par une des hommes impuissants qui ne peuvent intervevingtaine de fous furieux. Certains sautent afin de nir sans ordre, certains narquois, d’autres la donner plus de force aux coups de pied qu’ils lui larme à l’œil, mais tous immobiles. portent au visage. C’est ici que j’ai assisté à la fuite d’une jeunesse Je n’ai pas seulement la haine face à ces enfoirés, pacifique, manifestant pour se faire entendre, mais aussi face à tous ceux qui observent la scène face à des vagues de sauvages capuchonnés sans même penser à lui venir en aide. Le service adepte du «20 contre 1», totalement dépourvus d’ordre est inefficace tant il est tétanisé. Avec un de courage. Nous affirmons vivre dans un pays ami, nous tirons ce jeune homme de cette fosse, civilisé, protégés par des lois… Ce jour-là, il n’y nous sommes obligés de le traîner au sol avant de avait qu’une loi: celle de la jungle. a|z{à@TÇzxl Dis-Leur > N°15 - Lycée Blaise-Pascal - Brie-Comte-Robert (77) Editorial - Cité-Lycée : fin de partie ! En France, il y a différents quartiers.(...). Dans ces quartiers-là, (de résidence NDLR) il n’y a pas de problème en ce qui concerne la violence… Alors que dans les quartiers « chauds », c’est-àdire ces quartiers à violence, la police intervient tous les jours. 97 % des personnes qui y demeurent sont des étrangers (immigrés,…). Dans ces quartiers, les cités, on dit qu’il y a beaucoup de violence et délits, poursuites, des trafics de stupéfiants, etc. Mais les gens qui critiquent ces quartiers ne savent pas qu’à ces jeunes-là, on ne leur donne pas les moyens de gagner leur vie, d’avoir de l’argent et une situation sociale correcte. C’est pour cela que certains jeunes des cités ne sont pas contents et, par conséquent, sont obligés de commettre des actions à ne pas faire (vendre de la drogue, vol…) pour sortir de cette situation critique. Les gens qui conseillent à ces jeunes-là d’aller à l’école ont raison. Mais bientôt l’école ne vaudra plus rien avec la « réforme Fillon », réforme qui se traduira entre autres par un baccalauréat qui ne vaudra quelque chose que dans le lycée où tu l’as passé. Si cette réforme passe, ça ne servira plus à rien d’aller à l’école et cela nous désespère. En conclusion : « trop de quartier tue le quartier » en ce qui concerne la vie dans les cités, et l’école qui est notre avenir s’éloigne de plus en plus de nous. Mouloud Saïd Lhadj, 1BSM2. L’Ennamateur > N°2 - 29 mars 2005 - Lycée Prof. ENNA - Saint-Denis (93) Les occupations à Saint-Sernin Quand les lycéens dérapent… Et dans notre lycée que s’est-il passé exactement ? Pour ceux qui n’y étaient pas, vous nous avez sans doute vu certains matins nous réveiller dans nos duvets, la tête dans le sac. Il faut dire qu’on ne dort pas très bien dans la cour de Saint-Sernin sur le béton, dans le froid… et peut-être avez-vous remarqué aussi quelques odeurs singulières dans la cour ? Notre cher proviseur nous a fermé et le foyer et les toilettes ! Pour être exact, ce n’était que la 2e semaine. Le tout premier jour, nous avons réussi à nous approprier le foyer de façon pas très honnête, c’est vrai. C’est-à-dire que l’administration nous l’avait laissé pour une heure pour nous réunir. Une heure plus tard nous y étions toujours et nous y sommes restés toute la nuit, puis toute la semaine. Un « tour de garde » a été mis en place afin de ne pas « perdre » le foyer. (...) Rien de bien grave au final et nous avons pu garder notre foyer. Mais le vendredi soir, tout le monde est rentré chez soi. Retour au foyer le mardi 29 mars au soir. Le lundi était férié. Toutes les lumières éteintes, chaque porte verrouillée, nous avons donc dû dormir dehors sans sanitaire. (...) Le soir sans doute le plus mouvementé fut le jeudi 31 où des gardiens de la paix (!) sont intervenus car des élèves d’autres lycées étaient entrés pour occuper avec nous. Ils furent évacués avec politesse dans le calme. Quant à nous qui avions réussi à investir la salle C145, les policiers nous ont simplement demandé de retourner dans la cour, ce qui fut fait après discussions sans aucun problème. Les policiers qui apparemment nous soutenaient, ont même réussi à nous obtenir l’ouverture des toilettes. (...) Un autre soir nous avons investi le self pour dormir au chaud dans la bonne ambiance, accompagnés de musique (guitare, violon, harpe, accordéon selon les soirs). (...) Bref l’ambiance est bon enfant mais nous n’oublions pas pourquoi nous sommes là et chaque soir a lieu une AG pour s’organiser et nous profitons d’être tous ensemble pour lire la loi Fillon, l’analyser, faire des affiches etc. Nous avons été jusqu’à 130 le soir du passage de la loi au Sénat. Au minimum nous étions 30 mais nous sommes en moyenne 60 par soir. Aucune décision n’a encore été prise quant aux suites à donner au mouvement. En attendant une chose est sûre nous aurons des choses à raconter à nos petitsenfants ! Ce qu’on fait, c’est pour vous, nous, nos enfants etc. (...) À l’origine une réforme de l’éducation (navrante, certes) votée à l’Assemblée, à l’arrivée une minorité de lycéens survoltés (400 sur 72 000 à Paris selon le rectorat) qui paralyse nos cours. Même si ce mouvement a tendance à perdre ses appuis traditionnels, notamment celui des syndicats lycéens qui avaient pourtant donné l’impulsion, il fait de plus en plus de bruit. Il se constitue désormais d’un petit noyau très radical, qui erre, de lycée en lycée, en quête du rapport de force le plus adrénalisant possible. Le tout pour donner ainsi l’illusion de puissance. Leurs actions vont croissant sur l’échelle de la violence et du discrédit : manifs spontanées, « barrages filtrants » où tels des videurs ils filtrent les élèves postés aux entrées des bahuts, et blocages enfin. Les portes sont cadenassées dans la nuit, de la glue est mise dans les serrures et le lycée est condamné pour le reste de la journée. C’est ainsi que jeudi 7 avril, au lycée Fénelon, plein Quartier latin, les manifestants se sont encore illustrés dans le dérapage incontrôlé. En prévision de troubles, la proviseur du lycée filtre les entrées et les sorties, secondée par trois membres du personnel administratif et le renfort d’un policier en civil. Vers 13h30, une cinquantaine de manifestants surexcités débarquent devant le lycée et tentent de forcer le passage. La porte s’entrouvre pour laisser passer un prof coincé parmi les manifestants. Elle se refermera que vingt minutes plus tard lorsque les forces de l’ordre arriveront enfin. Ils évacuent les manifestants qui distribuent quelques coups au passage. Deux des leaders sont arrêtés. Ils laissent derrière eux une proviseur piétinée avec des côtes cassées et trois autres membres du personnel plus que traumatisés. Par Daphné Rousseau Alternavi(e)s > N°13 - Avril 2005 Lycée Saint-Sernin Toulouse (31) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ Le Canard dans la cour ● n°1 Le parloir ● n° 14 L’Ennamateur ● n° 2 Le parloir > N°14 - Lycée Fénelon - Paris (75) Branle-bas de combat!!! De notre correspondant sur place Non au blocus ! C’est le branle-bas de combat dans le lycée ! Par deux tiers contre un, les lycéens ont décidé de poursuivre leur action de blocus dans le lycée. L’internat fermé pour «raisons de sécurité » lundi soir, à 16h20, n’est qu’une des mesures prises à l’heure où nous imprimons. Les cours sont assurés demain (mardi) a assuré le proviseur aux enseignants désireux de reporter leurs devoirs. Après des rondes toute la nuit, la décision de soulager les portes de leurs poignées ce matin n’a fait que provoquer un blocus qui était censé être évité. Le proviseur a ainsi décidé de fermer le lycée. Référendum. Surprise, le OUI l’a emporté lors du référendum sur la poursuite des mouvements lycéens. C’est sous une énorme surveillance, des deux parties, qu’a été réalisé le vote. Les résultats sont de 66 % pour et de 32 % contre avec un faible taux d’abstention et un vote massif pour le NON de la part des terminales qui ont, faut-il le rappeler, un Bac à la fin de l’année, soit dans deux mois. Ce scrutin exceptionnel a donc eu pour issue que la majorité des élèves, souhaite ou soutient la suite du mouvement.(…) T.C. Le Canard dans la cour > N°1 - 14 avril 2005 Lycée Félix Le Dantec - Lannion (22) De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 Libération des camps de concentration 12 L’anniversaire de la libération des camps n’a pas laissé les rédactions indifférentes. Relayer visites et rencontres devient un devoir. Témoins du passé… porteurs d’avenir (…) Aujourd’hui, il reste davantage de photographies jaunies par le temps que de témoins en mesure de nous parler des plus sombres années de l’humanité durant lesquelles des millions d’individus furent persécutés, exterminés sans aucun état d’âme sous prétexte que leurs lignes de vie n’étaient pas conformes à des convictions absurdes. Leurs personnalités n’existaient plus, les nazis les avaient réduits à l’état de corps sans esprit. Rescapée du camp de Birkenau, Charlotte Delbo en rend compte en ces termes : «Vous direz qu’on peut tout enlever à un être humain sauf sa faculté de penser et d’imaginer. Vous ne savez pas. On peut faire d’un être humain un squelette où gargouille la diarrhée, lui ôter le temps de penser, la force de penser. L’imaginaire est le premier luxe du corps qui reçoit assez de nourriture, jouit d’une frange de temps libre, dispose de rudiments pour façonner ses rêves. À Auschwitz, on ne rêvait pas, on délirait.» (…) Des regards tournés vers l’avenir (...) Le courage de décrire leurs souffrances, d’enseigner aux jeunes ignorants que nous sommes la vérité du passé aussi difficile qu’elle puisse être affrontée, de reconstruire leurs vies entachées à jamais du sceau de l’abomination, sans oublier le plus admirable, de dédier leurs vies aux autres ! Simone Weil, Jorge Semprun et Elie Wiesel sont de ces personnes qui, malgré ce passé douloureux, ont choisi de défendre leurs idées pour changer la vie des hommes. (…) En quête de liberté Par exemple, en 1975, Simone Veil a permis aux femmes de disposer de leurs corps en ouvrant le débat sur une loi autorisant l’IVG et en libéralisant l’accès à la pilule contraceptive! (…) Sortir d’Auschwitz à 17 ans en ayant perdu sa famille est atroce mais Simone Veil ne s’est jamais avancée seulement comme une victime et a préféré tracer un destin exceptionnel en étant exceptionnelle! (…) En 1938, la dictature tyrannique de Franco s’installe, muselant toutes les libertés! Cependant beaucoup d’opposants à ce régime luttèrent et parmi eux Jorge Semprun, écrivain. Résistant durant la seconde guerre mondiale, déporté à Buchenwald, il deviendra pourtant l’un des piliers du combat contre Franco (...). Il lui aura fallu 40 ans pour voir son pays affranchi (...). Enfin si l’Europe est aujourd’hui en paix, il ne faut pas oublier qu’il n’en est pas de même des autres continents où des génocides sont toujours perpétrés ! (…) La famille d’Elie Wiesel a péri dans l ‘enfer des camps et luimême, rescapé, n’oubliera jamais la condition qui fut la sienne. Dès lors, il a choisi de lutter pour la paix, la reconnaissance de la souffrance des autres et surtout la transmission de l’histoire à laquelle il a tristement pris part. L’attribution du prix Nobel de la Paix en 1981 vint couronner l’engagement de celui qui fut le premier à dénoncer le génocide au Rwanda. Penser l’avenir en honorant le passé (…) Cependant, le plus important ici n’est pas leur expérience des camps mais la force qu’elles ont pu en tirer pour aider notre monde à évoluer, la solidarité qui s’est dégagée de leurs combats menés pour nous qui représentons les générations futures, pour que nous n’ayons jamais à subir les persécutions dont elles ont été victimes. Ces illustres exemples doivent nous pousser à assumer nos idées car nous avons la chance de pouvoir le faire et surtout nous devons choisir de ne pas être immobiles, de ne pas rester impassibles devant ce qui nous révulse. Comme Charlotte Delbo l’a écrit; «Ce serait bête que tant soient morts et que vous viviez sans rien faire de votre vie.» Mona Lisa Dis-leur > N°14 - Février 2005 - Lycée Blaise Pascal - Brie-Comte-Robert (77) Témoignages des 2MVC Quel est l’endroit qui vous a le plus marqué ? (…)- « La route d’Auschwitz fut construite par la haine, mais pavée d’indifférence » : moi, je ne suis pas indifférent après ce que j’ai vu, j’ai de la haine envers ceux qui ont fait ça. Sacrifier tant de vies pour rien, juste parce qu’ils étaient Juifs c’est inimaginable. Les chambres à gaz m’ont vraiment marqué car il y avait des marques sur les murs. C’était le désespoir, la peur de mourir… Ichaoui Madjid (…)- Les toilettes m’ont vraiment marqué. Quand je pense que des enfants se sont cachés dans des fosses pour ne pas se faire gazer, je n’arrive même pas à imaginer les conditions insupportables qu’ils devaient vivre. El Hassouni Adil Le Diable rouge > Mars 2005 - Lycée de l’automobile et de la logistique Camille Jenatzy - Paris (75) Auschwitz, 60 ans après, que reste-t-il ? (…) Que reste-t-il dans nos mémoires à nous, jeunes lycéens, apolitiques et inconscients de notre passé selon les journaux ? Bonne question. Chaque journal télévisé de la semaine dernière présentait son lot de visite d’écoles ou de lycées, et à chaque fois même constatation affligeante : les adolecents ne savent pas ce que fut Auschwitz… Déclenchement immédiat de la polémique sur l’inculture de nos chers lycéens, battage médiatique sur la présence de la Shoah au programme d’histoire de terminale (après vérification, la Shoah n’est pas au programme de terminale). Pourquoi sommes-nous toujours considérés comme des attardés refusant tout contact avec le passé, le fuyant avec nos nouveautés « High Tech », pourquoi le lycéen est-il stigmatisé par des cheveux sur les yeux, le pantalon traînant par terre, l’ipod vissé sur les oreilles et j’en oublie. Serionsnous la génération maudite reniant pour toujours ses pères ? (…) Peut-être n’en savons-nous rien car personne ne nous en a jamais véritablement parlé, « ça va le choquer ; il est trop petit » ou, plus tard, « mais non ça ne l’intéressera pas, tu lui en parleras quand il sera plus grand » et voilà comment, ceux à qui leurs parents avaient expliqué la guerre (peutêtre trop tôt) tentent de préserver nos jeunes oreilles des horreurs de notre devoir humain de mémoire. (…) On nous parle sans arrêt des efforts de transmission du souvenir par des voyages à Auschwitz ou des rencontres avec d’anciens déportés, mais à Rodin, nous n’en avons jamais vu la couleur et en tant que lycéen autant qu’en tant que citoyen, je demande à avoir un témoignage proche, autrement plus proche que les vagues cours d’éducation civique que nous eûmes durant notre scolarité. Le Tir-o-flan > N°8 Janvier 200 - Lycée Rodin - Paris (75) J’avais 13 ans quand maman est rentrée de déportation L’un de nos camarades a dans sa famille, un fils d’une déportée qui a accepté d’être interviewé. Pendant la seconde guerre mondiale, Mme Grazelie, fut déportée à Ravensbrück, un camp de concentration. « J’avais 13 ans quand maman est rentrée de déportation. Depuis environ un an (ma grand-mère, ma sœur de sept ans et demi et moi) nous n’avions plus de nouvelles. (…) Un jeudi matin (nous n’avions pas d’école le jeudi, à cette époque), une femme du village se présenta à la maison, voulant parler à ma grand-mère. (…) « Madame Roger, dit-elle à ma grand-mère, si vous me donniez une photo de votre fille (ma mère) et une mèche de ses cheveux, je pourrai, sans doute, vous donner de ses nouvelles!» La femme s’isola dans une pièce de la maison. (…) Au bout d’un quart d’heure environ, sa voix forte s’éleva: « Madame Roger, je la vois… elle est vivante… elle est habillée en homme, en soldat… elle est très fatiguée et malade…» Encore un moment de silence, et puis… « Elle sera là dans trois jours !... ». (…) Le dimanche après-midi nous étions aux vêpres, dans la tribune de l’église quand un grand remue-ménage se fit entendre dans le bas de l’église: c’était le vétérinaire qui nous cherchait. Maman arrivait par le train à la gare de Tiercé, la plus proche de notre village… (…).Trois personnes descendirent du train. Des personnes affreusement maigres, habillées en militaire: un pantalon et une capote en grosse toile kaki. Comment ai-je reconnu notre mère? Il n’y a pas eu d’hésitation tant le sang parle fort à certains moments de la vie!… 28 kilos: elle avait déjà repris 2 kilos depuis la sortie du camp, malgré la dysenterie. (...)» Le Tir-o-flan ● n°8 Le Diable rouge ● Mars 2005 Dis-leur! ● n°14 Jojo’s News > N°7 - Mai 2005 Lycée Saint-Joseph - Loudéac (22) Jojo’s news ● n°7 Mister Snob Dis-leur > N°14 - Février 2005 Sport p Du foot De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 13 Au sein d’une rédaction ou d’un titre à l’autre, le foot inspire de savoureuses polémiques. Parfois, il prend l’allure d’un «contre pouvoir»... À MORT LE FOOTBALL C’est dans une vieille cave désaffectée que je commence cet article, sachant à quels risques je m’expose, à savoir les très nombreux fans qui sont plusieurs millions, sans parler des hordes de hooligans… J’écris donc cet article dans le secret, en espérant que nul n’apprendra mon méfait, voire mon blasphème, avant la parution. Mais je suis sûr que quelque part sur cette terre existent des hommes et des femmes qui n’aiment pas le football et c’est pour eux que je m’élève aujourd’hui, quitte à prendre le risque de voir les locaux de l’ODD saccagés après la parution de celui-ci (je m’en fous, du moment qu’ils ne donnent pas mon adresse…). Alors moi, simple lycéen, simple homme, j’accuse (comment ça « déjà vu »?). Comment est-ce qu’on peut aimer un tel sport, avec des règles aussi absurdes et sans aucun intérêt, qui vont jusqu’à détruire le jeu ?! Qu’est-ce que c’est que ce sport où l’on ne peut pas faire de passe à l’avant sous peine d’un hors-jeu ?! Résultat, les trois quarts du temps, on regarde un match qui va finir par un 0-0 : citer un sport d’équipe où aucun point n’est marqué pendant le match… alors…? Vous ne trouvez pas? C’est normal, il n’y en a pas (enfin je crois…). Le match se résume donc à courir pendant une heure trente après une balle, sans qu’il y ait, la moitié du temps de but marqué. J’entends les supporters d’ici « ah ouais et les tirs au but alors? Hein c’est quoi ? Hein ? Ah je t’ai cassé ton article là, tu fermes ta gueule ! » Oui, mais voilà, le tir au but consiste en fait à sauter au hasard à droite ou à gauche pour le gardien, qui, si par une intervention Divine (je ne vois que ça) parvient à arrêter le ballon, en sera le premier étonné (d’où ses cris après l’arrêt qui marque son incompréhension). Au contraire, pour le tireur il sera le premier étonné de voir son tir arrêté et se fera aussitôt huer par le public (à juste titre d’ailleurs). Bien évidemment (des fois qu’il y ait de la logique au football), le tir au but est parfois la façon de déterminer l’issue d’un match qui fera une fois sur deux gagner l’équipe qui était pourtant dominée tout le long du match ! ! Alors voilà, on aurait pu décider de tirer à pile ou à face, ç’aurait été un peu équivalent et on aurait gagné du temps, mais bon, on a dû trouver que c’était un bon moyen de raviver la foi divine de temps en temps et que c’était un peu plus sportif… (…) Je passerai sur les clichés comme quoi les footballeurs sont trop payés ou que le football est un sport commercial (même si c’est bien vrai). Cependant force est de confesser que moi aussi je vibre lors de grands matchs de football et que sa magie fait œuvre. Mais bon, pas au point d’aller trépigner dans le froid pendant une heure trente (soit une heure trente de trop), le visage barbouillé de peinture avec une écharpe qui gratte aux couleurs de l’équipe et de faire des bras d’honneur à l’arbitre lorsqu’il se trompe ou encore d’aller dans un stade où cinquante mille abrutis… pardon, où cinquante mille amoureux de la comédie du ballon rond, sautent en beuglant des chants suffisamment courts pour qu’ils en retiennent les paroles et en comprennent le sens (s’il y a en un), avec une cannette de bière à la main (rien de tel qu’un bon vieux cliché pour finir!). TáztÜw L’Oeil Du Dragon > N° 24 - Avril 2005 Lycée Edouard Herriot - Lyon (69) vie... Ainsi va la LE COUP DE GUEULE DE LAURA Le Plum’art ● n° 4 ou la différence entre le foot vu par Vianney* et le vrai football… Sport machiste, il faut bien l’avouer (Marinette on est avec toi…) surmédiatisé, on ne peut que le reconnaître… Mais de là à le vouer aux gémonies et faire passer en prime le badminton (sport que j’adore par ailleurs ! !) pour un sport de petit snob prétentieux qui ne veut pas se tremper le dimanche matin, ça, désolée, mais je n’accepte pas. Et oui, je vous fais mes plates excuses mais moi d’une part je suis une fille et d’autre part j’aime le foot ! ! ! J’aime le foot en tant que sport, en tant que motivation en tant que performance (bon il faut l’avouer, j’aime aussi les 22 mecs qui courent sur le terrain) et j’aime le foot en tant que jeu tout simplement. Les joueurs sont évidemment médiatisés plus qu’il ne faudrait mais il n’empêche que s’ils continuent à jouer c’est pour le plaisir… Même Beckham qui a déjà gagné suffisamment pour faire vivre confortablement les 3 prochaines générations qu’il engendrera… Pour les émeutes et bagarres en tout genre j’avoue ne pas avoir beaucoup d’excuses face à ces comportements animaux, mais comme chaque élément de notre magnifique société, le sport s’est bien déformé au cours du temps… et pourtant le foot reste un sport simple, qui, en effet, ne nécessite pas d’avoir 130 de QI ou un portefeuille bien rempli, il reste un sport collectif, populaire, voire même plutôt drôle. Pour certains le foot est un but comme un autre, parfois le seul moyen de se raccrocher aux autres. Demande à un gamin de Saõ Paulo ce qui lui reste si tu lui enlèves son ballon de foot, ce qui lui restera c’est la drogue… Et oui, ça ne sert à rien de réduire notre vision des choses, chacun a sa manière d’aborder le foot. Exemples : pour une fille s’intéresser au foot lui permettra de partager du temps avec son copain, pour une femme mariée ça lui laissera du temps pour elle pendant que son mari regarde le foot entre potes, pour un petit garçon c’est l’occasion de se faire des copains… En aimant le foot comme 50% de la population c’est d’abord se reconnaître dans un groupe, pour s’affirmer et ensuite pouvoir s’individualiser, savoir qui l’on est… je pars dans des dérives philosophiques mais ce n’est pas hors sujet. Tout ceci pour dire que toute chose a ses défauts mais quand on aime on aime tout. Même ses défauts. PS : La prochaine fois que je joue au foot je te prendrai dans mon équipe pour te montrer ce que c’est un bon match de foot entre amis. * Réponse à l’article de Vianney dans le même numéro (NDLR) No Comment > N°14 - Novembre 2004 Lycée privé Sacré-Cœur - Tourcoing (59) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ C’est le mercredi 29 septembre que s’est déroulée la rencontre footbalistique annuelle du lycée. Au menu les profs contre les élèves. Dès les premières minutes, les carottes étaient cuites. Les profs tels des cochons dans le maïs (sans sous-entendu aucun : ce ne sont pas des porcs) se sont pris la pâtée préparée avec amour par l’équipe scolaire qui n’a pas lésiné sur l’assaisonnement de la sauce? Ils ont suivi à la lettre la recette élaborée par leurs prédécesseurs qui consistait à réunir 11 ingrédients avec leurs qualités et leurs arômes propres (la sueur en fait bien sûr partie). Cuire ensuite à la vapeur pendant 1/4 d’heure pour qu’ils soient bien chauds. Faire revenir à feu doux dans le vieux poêle en fonte de grandmère. Mélanger petit à petit et mettre au four à 120 thermostat pendant 90 minutes. Cela donnera une délicieuse victoire par 3 buts à 0 et une équipe pédagogique encore et toujours vaincue par les progénitures qu’ils sont chargés d’enseigner… je ne dirai que deux mots : Merci Maïté ! L’Oeil Du Dragon ● n°24 Le plum’art > N°4 - Lycée Rémi Belleau Nogent le Rotrou (28) Une seule solution : la taxidermie ! Roland-Garros s’achevant, les joueurs vont quitter notre beau pays et s’en aller vaquer à d’autres occupations. Alors que le rouleau-compresseur Nadal a tout démoli sur son passage, je tiens à attirer votre attention sur celui qui représente à mon sens l’esprit de ce tournoi, le roi du micro, le caméléon multilingue… Nelson Monfort! Je me demande souvent où les joueurs vont puiser assez de force pour résister à l’envie de lui mettre leur poing dans la figure… Nelson est une glu, il attend tel le prédateur aux aguets la fin du match pour se jeter sur les tennismen, vainqueurs ou pas. Arrive la question habituelle pour le perdant: «Alors pas trop déçu, Machinchose?» suivie de «Un mot sur la sportivité de votre adversaire?»… Qui n’aurait pas envie de le baffer, ce gland avec ses bouclettes façon fausse blonde, son sourire niais, ses remarques plus que pertinentes, son passage quasi-instantané de l’anglais à l’espagnol, de l’espagnol au français, à tel point qu’on finit par ne plus rien y comprendre!!! Pitié, délivreznous de lui! Sa présence étant indispensable, on ne peut décemment pas le liquider à tout jamais mais il faut l’empêcher de parler… faisons illusion et commandons les services d’un taxidermiste. En effet, l’entretien du Nelson empaillé se révèle simple: une fois l’an, un coup de balayette et le tour est joué, son sourire «émail diamant» resplendira face aux caméras, et nous n’aurons plus à subir ses interventions intempestives. Hélène Pichon La Fenêtre > N°1521 - 7 juin 2005 Institut Notre-Dame-La-Riche - Tours (37) Le Fenêtre ● n° 1521 No Comment ● n°14 Nouveaux médias De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 14 Bienvenue sur la planète blog! Les journaux initient leurs lecteurs aux secrets de cette contagion fulgurante. Quant au piratage: prudence! Bloggeurs, bloggeuses (...) Le développement actuel du numérique et de l’Internet amène à un niveau où tout le monde peut facilement créer sur Internet un lieu de rencontre, de discussions, d’expression ou tout simplement un journal personnel. On peut prendre l’exemple du blog qui devient un outil de plus en plus présent pour justement permettre la libre expression. Beaucoup des sites web ont intégré le blog pour permettre aux bloggeurs d’écrire sur n’importe quel sujet, laissant libres les commentaires des lecteurs… Ouverture d’expression, oui ! Le principe du blog consiste en ce qu’une personne crée un petit site web sur lequel elle pourra tenir un journal. Cela peut être le blog d’une expérience, d’un récit journalier, d’un voyage. Ce blog est mis en libre accès sur la toile pour diffuser une expérience et laisser aux lecteurs la liberté de réagir. Tout cela est bien beau. Cette liberté et cette prise de communication. Mais cela doit se faire dans la règle primordiale du respect d’autrui. Un élève du lycée a été contraint de fermer le blog de sa classe car il était devenu rapidement un lieu de polémique où tout le monde s’insultait. L’ampleur était telle qu’il devenait impossible de contrôler tous les messages. Il y a quelques années, il y eut une manifestation hors norme. Une personne avait posté un message sur un forum attaquant moralement une autre qui, par la suite avait porté plainte. Dans cette histoire, ce n’est pas la personne qui a posté le message qui est fautive, mais le propriétaire du forum. C’est pour cette raison qu’une majorité des forums s’était mise en berne pour manifester son soutien aux côtés du propriétaire. C’est pour cela que si vous souhaitez ouvrir un espace de communication entre élèves, nous vous recommandons d’envisager les dérives et les déboires. Le CJF prône en tout premier lieu cette prise de communication, mais cela ne peut se faire sans le respect d’autrui. L’équipe de rédaction Campus JF > N°2 - Mars 2005 Lycée Jules-Ferry - Cannes (06) Les skyblogs : contre Il y a une chose, sur ce qu’on appelle la « toile », qui est une véritable torture, que ce soit pour les yeux ou les neurones… j’ai nommé : le skyblog ! (...) Bon. Pour ceux qui n’auraient pas accès au web – et donc la chance de ne pas voir ces… horreurs – sachez que les skyblogs sont des sortes d’albums photo virtuels, la plupart du temps créés par des adolescent(e)s. Et c’est là qu’est le problème : ces jeunes (qui sont, je ne vous le cacherai pas, en majorité des filles) ont la fâcheuse manie d’écrire en SMS – ou « langage texto ». (...) Tous les trois mots, on a droit à un « lol » (Laughing Out Lout : Mort De Rire) ou justement à ce « mdr ». Ce qui donne, dans la colonne de présentation du blog : « sit llol alor voila vs et sur mon blog mdr !!! ». Le tout le plus souvent accompagné d’une photo qui met bien en avant la créatrice dudit skyblog. Ensuite, les photos. Elles sont classées en trois catégories : les copines, les co-pains, et les stars. Commençons par les copines. La créatrice du blog est très attachée à ses copines. Mais puisqu’elle n’est pas concernée, elle n’hésite pas, parfois, à afficher des photos sur lesquelles ses amies (qui ne le seront plus après ça, hi hi hi) se ridiculisent. Bref. À côté de ces photos, on a droit à un commentaire. Horreur. Enfer et damnation. Sacrebleu.*** de ***. Du SMS, encore, partout, et toujours ces « lol » et « mdr ». Mais là, c’est pire : on peut lire des « jvs ador mé choupinet ! ! ! ! lol ! ! ! ! » ou des « jvs M lé fi vs ét tt pr moâ ! ! ! ! mdr ! ! ! !! ». (...) Ensuite, les photos de copains : pareil que pour les filles, sauf que les garçons ont plus tendance à devenir dingues et frimer en voyant un appareil photo. Mais les commentaires sont quasi identiques… Puis les stars. (...) Pour les photos de groupes, rien de spécial, cela permet juste à la créatrice de parler une nouvelle fois d’elle, en affirmant ses goûts (ah, l’adolescence…). Les photos d’acteurs, sont, quant à elles, de superbes représentations d’amours platoniques : on a droit à des commentaires tels que : « il é tro bô ce gar c le + bo du mond c mon futur mari ! ! mdr ! ! lol ! ! mdr ! ! ! » ou encore « ce ga la yé trop supR lé mec vs avé D progré a fR ! ! ! mdr ! ! ! ». (...) Voilà ce qu’est un skyblog. Et si vous ne me croyez pas, demandez l’adresse du sien à l’une de vos amies (l’une d’entre elles en a forcément un) et vous risquez fort d’être surpris… Paul, inc. « No Comment » > N°16 - Mai 2005 Lycée privé Sacré-Cœur - Tourcoing (59) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ Blogs : intox ou info ? (...) Les blogs de loisir ont pour but de faire partager des photos, des souvenirs. Ils permettent de communiquer, d’archiver des instants de vie. On rencontre le plus souvent des blogs «journaux intimes» qui étalent la vie de leurs créateurs, c’est le blog fashion pour les non-initiés. Si l’on cherche bien, on peut aussi trouver des blogs d’artistes, dessinateurs de BD comme celui de Frantico : un humour décalé et sans concession, qui ne laissera personne de marbre. La prise de recul de l’artiste par rapport à sa «misérable» vie et ses dessins simplifiés et rigolos font de ce bloc un de mes préférés. On peut aussi visiter des blogs humoristiques comme Agapi. On y trouve des blagues qui feraient concurrence à celles de Carambar© et nous livre ses dérapages journaliers. Passons maintenant aux blogs d’information. Pour commencer, parlons de la tendance qui a fait trembler la politique française : le vrai blog d’« al1juP » Alain = alun = al1 ; Juppé : juP) et celui de François Hollande. Mais en cherchant bien, vous pourriez aussi trouver le vrai/faux blog (la question reste entière) de notre Chirac international. Pour rester plus ou moins dans le domaine de la politique, nous vous présentons LE blog nécessaire à nos très chères réincarnations du Che (Dieu seul sait comme j’en apprécie certaines… mais revenons à nos mout…-blogs) voici le seul, l’unique, le vrai : le blog qui vous tient au courant des prochaines manifs à faire et un compte-rendu des manifs précédentes. Il existe aussi des blogs d’information générale sur les nouveaux médias, des blogothèques qui recensent les nouveaux programmes, les sorties des jeux vidéos et qui servent parfois de bande de données sonores. Bourdil Mathieu, Manacorna Meklissa et Plochut Agathe, de 1eL1 L’Apostrophe/Version Coudon > N°7 Mai 2005 - Lycée Le Coudon - La Garde (83) Dis-leur! > N°12 - Déc. 2004 Lycée Blaise-Pascal Brie-Comte-Robert (77) Boîte à Musique Le téléchargement sur Internet ou peer-to-peer Chaque jour plusieurs millions de Français téléchargent illégalement, via Internet, morceaux de musiques et films. Cette pratique de plus en plus courante s’appelle le peer-to-peer. Alors que l’industrie du disque voit ses ventes chuter : -13,6 % de ventes pour le premier trimestre 2004 (source du Snep : Syndicat national de l’édition phonographique) et que les menaces de poursuites augmentent : les internautes continuent encore et toujours plus de télécharger. Parce qu’à vrai dire, pourquoi télécharger légalement sur un site payant alors qu’on peut le faire illégalement sur un site non-payant ? (Dans la même logique pourquoi acheter un Cd alors qu’on peut s’enfuir en courant avec !?!) Lycéenne 1e pour-contre : Pour : car il faut être réaliste, on est fauché et je pense qu’on peut se permettre de télécharger des groupes américains (non je n’ai rien contre les Américains) car c’est pas les groupes qui perdent du pognon mais la boîte de prod ! Contre : dans le cas où l’on télécharge des petits groupes français bien sympathoches qui s’autoproduisent et qui vendent leurs Cd pour 12 euros et qu’on peut aller voir en concert au prix d’une consommation dans un bar. Et je pense même que sur un niveau esthétique, c’est plus chouette d’avoir un Cd original. Chloé 1e pour : Je suis pour s’il y a une réglementation : payer que la musique et pas des intermédiaires, des frais des Cd et des revendeurs. Miguel 1e pour : Je pense que le téléchargement c’est bien, mais je comprends que certains artistes ne soient pas contents de ce qui se font voler sur Internet. Mais en même temps on ne sait pas s’ils font ça pour l’argent ou pour que les gens écoutent leur musique. En clair, moi je pense que c’est bien car ça diffuse la musique mais que les artistes qui s’y opposent ne pensent qu’au fric ! Miss Lilli d’Auxigny Babylone Cosmo > N°1 - Déc. 2004 Lycée Alain-Fournier - Bourges (18) Babylone Cosmo ● n° 1 Campus JF ● n°2 L’Apostrophe ● n°7 Musset Planet ● n°13 Comment détecter les fraudeurs ? Les sociétés plaignantes utilisent trois manières pour identifier ces téléchargements illégaux. Par exemple, elles surveillent les réseaux de téléchargement comme KAZAA et note les adresses IP. Elles regroupent aussi des informations d’autres fichiers trouvés sur le web ou sur des forums de discussion. Enfin, elles demandent au fournisseur d’accès de dévoiler l’identité de son subordonné en infraction. Musset Planet > N°13 - Janv. 05 - Lyc.Prof.A.de Musset - Villeurbanne (69) Vie perso p 15 De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 Inceste, abandon paternel, famille d’accueil, grossesse précoce: le journal devient le réceptacle de non-dits. Et le début d’un partage. Un père Certains d’entre vous, peut-être comme moi, ne savent plus ce que le mot père peut représenter dans la vie d’un adolescent. Sûrement pour différentes raisons, vous n’avez plus de contact avec votre père, soit parce qu’il est parti, soit parce que vous êtes fâchés. C’est sur ces différentes situations que je vais m’axer. Certaines personnes n’ont aucune idée de la chance qu’elles ont d’avoir une famille soudée, où chaque membre est encore présent. Car un jour, lorsqu’un petit garçon rentre chez lui, et qu’il trouve un mot sur la table au lieu de retrouver, comme il le pensait, son père dans une pièce de la maison, c’est destructeur pour ce jeune adolescent. Je pense surtout aux garçons car ils ont besoin de trouver chez un homme un modèle masculin. (…) Que pensez-vous que ce pré-adolescent se fera comme idée après l’événement terrible qu’il vient de subir ? (je dis subir, car ce n’est en aucun cas de sa faute). Comment pensez-vous qu’il réagira après avoir entendu de la bouche de son père que c’est à cause de lui et du reste de la famille, qu’il a échoué dans sa vie de famille ? Cet enfant se sentira coupable de la douleur de la famille car il ne comprendra pas les paroles de son père (et n’essaiera pas de les comprendre). Il pensera que l’amour éternel n’existe pas puisque celui de ses parents fut un échec. (…) Voilà comment cela est perçu par l’œil d’un pré-adolescent ou même d’un adolescent. Moi je suis adolescente, et je pense que ce père, qui est le mien, fait souffrir ce petit garçon qui est mon petit frère. Moi, j’essaie de lui expliquer que ce modèle n’est pas le bon, et c’est ce que je vous encourage à faire. Si j’ai écrit cet article, c’est pour aider certaine personne à faire face à cette épreuve, et vous conseiller d’aider bien sûr la personne adulte qui est restée, mais surtout les jeunes adolescents ou enfants de la famille, car dans 70% des cas, si on ne nous contredit pas, ou si on ne nous explique pas ce qui est bien ou non, on reproduit ce que nous voyons se passer dans notre famille ou dans notre entourage. Le changement est certes difficile, mais il n’est pas insurmontable. Il faut savoir surmonter nos craintes, nos chagrins , nos douleurs, en bref les coups durs obligatoires de la vie. Ricola !! La Mèche > N°1 – Janvier 2005 Lycée Uruguay-France – Avon (77) UN BÉBÉ : LE SYMBOLE DE L’AMOUR A L’OCCASION DE LA SAINTVALENTIN NOUS AVONS CHOISI DE PARLER DES BÉBÉS CAR BEAUCOUP DE JEUNES FILLES DU LP SONT DEVENUES MÈRES ET POUR CES MAMANS LEUR BÉBÉ EST LE SYMBOLE DE L’AMOUR NOUS LEUR AVONS DISTRIBUÉ UN QUESTIONNAIRE MAIS SELON LA VOLONTÉ DES PERSONNES INTERROGÉES NOUS NE DIVULGUERONS AUCUN NOM A la question: « Ta grossesse était-elle désirée?» - Certaines nous disent que c’était une grossesse désirée et d’autres que ça ne l’était pas. Etais-tu prêt(e) à être mère ou père? - Au début, lorsque j’ai su que j’étais enceinte, j’étais très embarrassée, mais après j’ai accepté. On peut dire que je n’étais pas prête. - Au début, je n’étais pas prêt à être père, mais aujourd’hui, je l’assume et je suis prêt. - Mon copain et moi étions prêts à devenir parents. - J’étais prête à assumer et à être mère de famille. - Moi, je n’étais pas prête à être mère, par contre mon mari l’étais déjà. (…) T’en sors-tu avec l’éducation de ton enfant et ta scolarité ? - Le papa manque de sommeil, mais il tient le coup. C’est la maman qui gère tout et elle ne va plus à l’école depuis un certain temps. Elle est très courageuse. - Au début, j’étais très fatiguée, mais par la suite, je me suis rattrapée dans tous mes cours et je me félicite. (…) - Je m’en sors un peu avec l’éducation de mon enfant, car elle n’a que 3 semaines, mais pour ma scolarité c’est très difficile; car je suis perdue dans mes cours, mais je m’efforce de réussir. Je le fais pour mon bébé, son père et aussi pour moi. (…) Y a-t-il un soutien de ta famille ou/et belle-famille? (…) - Durant ma grossesse, je n’ai eu aucun soutien de ma bellefamille; mais heureusement que ma maman me soutenait toujours pas téléphone. J’aimerais remercier l’infirmière et l’assistante sociale du LP de m’avoir aidée pendant ma grossesse. - Oui. Heureusement que ma famille et mon mari me soutiennent beaucoup. Mais la personne que j’apprécie énormément c’est ma mère. Car elle m’a toujours aidée dans ma grossesse. CONSEILS (...) Sinon prenez des précautions. Ne prenez pas ça à la légère. Ce n’est pas facile de gérer deux choses à la fois. Faites un bon choix et réflechissez bien sous peine de le regretter. Pensez-y et soyez vigilant(e)s. Aux futurs pères : ne laissez jamais votre femme s’occuper toute seule des enfants, vous en êtes autant responsables qu’elle. Ve’a LP > N°11 – Février 2005 Lycée professionnel d’Uturoa, Polynésie Française Sara Sara avait huit ans, Elle n’était qu’une enfant. Et son regard d’enfance, Si rempli d’innocence, Regardait le monde, Cette terre féconde, La nature merveilleuse, Tout la rendait heureuse ! Et tant de joies futures, S’offraient à son âme pure… Mais pourquoi chaque nuit Elle fait des rêves gris, Et durant son sommeil, Espérant le réveil, Elle ne fait que gémir, Elle ne pense qu’à mourir. Qu’est-ce qui la trouble tant, Cette merveilleuse enfant ? Quand elle entend son père, De tout cœur elle espère, Qu’il ne la verra pas. Elle espère qu’un jour S’arrêtera cet amour, Et elle souhaite sa mort, Elle l’espère si fort. Elle se sent si coupable, Même parfois incapable. Elle se dit que c’est vrai, Tout ce qu’on lui disait, On choisit ses amis, On peut choisir sa vie, Mais jamais sa famille. Elle envie toutes les filles, Celles aimées par leur mère, Pas violées par leur père. Sara elle a vingt ans Elle n’est plus une enfant. Elle a pu s’en sortir, Elle a réussi à rire. Mais il reste une peur, Bien ancrée dans son cœur Qui ne mourra jamais, Qui l’a traumatisée. Estelle. L’Innommable > N°31 Juin 2005 – Lyc. C. Vernet Valence (26) My life «Lachez-moi, foutez-moi la paix, laissez-moi vivre ma vie et arrêtez de me dicter ce que je dois faire, j’ai plus quatre ans, j’aimerais bien être autonome et prendre ma vie en main. Et puis arrêtez de me considérer comme une conne, c’est énervant et ça alimente ma rancœur envers votre système que vous définissez «pour le bien de l’enfant». Ne me faites pas croire qu’en baladant un enfant de famille en famille, un mois dans l’une, un mois dans l’autre, vous contribuez au bien-être de l’enfant. Je peux vous assurer que NON!! Et en plus de ça, vous voulez me faire croire que vous me comprenez… Quoi de plus révoltant pour moi que d’entendre «on te comprend, tu sais»! Si vous me comprenez si bien, pourquoi me faites-vous tant de mal? Est-il normal d’arracher un enfant d’une famille dans la quelle il est resté cinq ans, pour quelque raison que ce soit et de façon brutale? En deux jours, je devais accepter de ne plus voir mes amis, de quitter les personnes avec qui j’avais partagé cinq années de mon adolescence, période où tout devient difficile à comprendre. J’ai souffert, je l’avoue, mais c’est mon côté «cœur» qui ressort de tout ça. (…) Mais bon, à force de subir on s’habitue. Je ne sais pas qui a dit ça: «on s’habitue à tout», mais il a bien raison, on se fait même à ce qui nous fait profondément chi.. C’est pour dire, on est vraiment tous des brèles. Le pire dans tout ça, c’est que vous me reprochez de ne pas me prendre en charge, de compter trop sur vous. Mais comment puis-je faire autrement? Vous n’avez fait que me contenir dans un cocon pendant 17 ans et vous me demandez de le quitter du jour au lendemain. (…) Voilà ce que je dirais si j’avais en face de moi l’un de ces nombreux éducateurs qui me font la morale alors qu’ils ne sont même pas en accord avec ce qu’ils disent. Bien plus que la colère à présent, c’est de la pitié que j’éprouve à leur égard. Pour tous ceux qui se foutent de ce que je peux raconter ou éprouver, allez voir à la page suivante, il y aura peutêtre votre bonheur. Pour les autres, je vous remercie de votre ouverture d’esprit. Yoruba Dis leur ! > N°10 – Février 2005 – Lycée Blaise Pascal Brie Compte Robert (77) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ L’Innommable ● n°31 La Méche ● n° 1 Dis-leur ! ● n°10 Ve’a LP ● n° 11 De l’actualité ● Revue de presse des journaux lycéens ● Volume 2 Mangas g 16 Experts talentueux, les journalistes lycéens réhabilitent un genre revendiqué par leur génération mais décriépar les adultes: les mangas. Manga, zéro préjugé Si je vous dis « manga », vous me répondrez ? Dragon Ball Z, Pokémon ? Bon, vous avez tout faux ! (...) Non, les mangas, ce n’est pas que de la violence ou de la pornographie, loin de là. Mais comme dans notre propre bande dessinée, il y a plusieurs genres ; tous les goûts y sont, et il y en a pour tous les âges. On peut y trouver tous les sujets abordables possibles et imaginables, allant de l’histoire d’amour à l’eau de rose, au thriller le plus noir, en passant par le fantastique et l’heroic fantasy. (...) Ne m’arguez pas en guise de réponse que « les dessins sont moches »(dixit un proche). Là aussi, on trouve de tout. Que diriez-vous si l’ensemble des asiatiques pensait que les graphismes et les scénarios de la B.D. franco-belge se résumaient à Boule et Bill ? Attention tout de même, soyez vigilants ; nous nous devons de vous avertir que la lecture intensive peut s’avérer très dangereuse : une fois que vous y avez mordu, il est très dur de faire marche arrière, vous êtes condamné à vous bidonner, seul dans le bus, avec votre Kyo dans les mains. (...) Les expressions des personnages dans beaucoup de mangas comiques sont totalement impossibles à reproduire en dessins réalistes, et c’est dommage parce que certaines sont carrément tordantes. Parlons-en, tiens ; quelques-uns d’entre vous me répliquent que le réalisme dans les graphismes d’une B.D. c’est très important…(...). Dans ce cas, autant prendre des photos, on a des appareils pour ça. Ce qui peut être nettement plus intéressant, c’est la recherche de l’expressivité et l’interprétation que font les mangakas (dessinateurs) de cette réalité. Certains d’entre eux ont des graphismes d’un esthétisme assez époustouflant, quitte à ne pas avoir des proportions faciales et corporelles conformes aux normes occidentales. Dernière chose ; dans tous les bons mangas se cache une morale, une sagesse, un message sur laquelle l’histoire est basée. Qui n’a pas été envoûté par l’atmosphère magique de Princesse Mononoké ou n’a pas été inspiré dans le monde fou de Ghost in the Shell ? Allons, ne résistez plus, cédez à l’appel du voyage nippon… Laurène On n’est pas sérieux quand on a 17 ans > Nov. 2004 - Lycée Montesquieu Bordeaux (33) Les mangas (Parenthèse protestataire) Halte à la moquerie !!! Halte au mépris et Sus à l’incompréhension !!! Adultes, médiriez-vous du Tintin de votre jeunesse ? Porteriez-vous atteinte à l’Astérix de votre enfance ? Non !!! Alors stoppez tous ces a priori stupides et puérils !! Certes pour vous le manga se résume à un dessin animé désuet, mal fait et vraiment pourri… C’est vrai que les animés sortis en France durant les années 80 et 90 étaient réellement pitoyables et nazes, mais ! Le manga a considérablement évolué et dépasse en de nombreux points la BD franco-belge. (...) Graphismes d’une diversité ahurissante, scénarios originaux, personnages attachants, tous ces points primordiaux d’une bonne bande dessinée sont présents dans le manga.(...) Alors, adultes, mettez vos préjugés malsains de côté et plongez-vous dans un monde où vous trouverez forcément le manga qui vous convient, aventure, histoire, amour, philosophie, tout tout tout vous saurez tout sur le manga ! Il vous fera peut-être découvrir également ce merveilleux pays qu’est le Japon ! Allez arigato gosaïmashita Attention !!! Depuis l’écriture et sayonara ! de cet article une partie des Kyubi, Hikotiri Battosaï mangas est de nouveau disponiPS : Jeunes de tous âges ! ble au C.D.I. D’autre part, il y a Unissez-vous ! Pour que une exposition sur les mangas toujours au C.D.I. à côté des les mangas soient B.D. Précipitez-vous ! de retour au CDI ! La Mèche > N°1 Janvier 2005 - Lycée Uruguay-France - Avon (77) Je m’appelle Anaïs Le Calvé, j’ai 19 ans et je suis en classe de TSE. Ma passion pour l’art, le dessin, est née il y a environ 5 ans. Je souhaitais pouvoir réaliser sur support papier ce que je voyais autour de moi et ce que j’imaginais, dans les styles que j’aimais. J’ai appris seule, en m’appuyant sur des ouvrages tels que : L’Apprenti mangaka d’Akira, Toriyama (Editions Glénat), les dictionnaires de la BD, diverses BD américaines. Pour acquérir les principales bases. Je me suis également inspirée des séries TV et des dessins animés japonais de mon enfance. Je dessine plus particulièrement des mangas, de la bande dessinée, et des personnages de jeux vidéos. Me basant sur des artistes connus dans ces domaines, j’adapte certains de leurs dessins à ma façon, ou je m’inspire d’eux et je produis mes propres créations. La règle d’or que je m’impose : ne jamais décalquer !!! Plus tard, l’idée m’est venue d’envoyer mes croquis à des magazines et des éditeurs spécialisés, et ils ont publié certaines de mes œuvres dans leurs séries de livres, et sites Internet après sélection. Moulin à Paroles > N°7 - Juin 2004 Lycée prof. Jean Moulin - St Brieuc (22) Comprendre et admettre l’ampleur des mangas nécessite une ouverture à la société japonaise, afin de dépasser les stéréotypes et rejets qu’ils suscitent. Chaque culture a ses spécificités. Spécificités nourries d’une histoire, d’une tradition et de tous les fantasmes qui en découlent. Et c’est ainsi que le passé, les peurs et d’autres fantômes viennent hanter les imageries populaires de chacune de ces sociétés. Les mangas ont permis au Japon d’exprimer ses spécificités. Il faut comprendre à quel point le Japon s’est servi des mangas comme exutoire d’une violence cachée. La violence de certains « Mangas » n’a pas pour rôle d’exciter le spectateur, elle est l’expression d’une violence intériorisée par les Japonais. En effet, la pression sociale est énorme : l’individu est nié au travers de la collectivité, ce qui explique le taux de suicide astronomique du Japon. Le manga constitue au Japon, un gardefou qui prohibe le passage à l’acte. Garde-fou qui fonctionne très bien vu le taux de criminalité du Japon, le plus faible au monde (1,4 meurtres pour 10 000 habitants contre 10,8 aux USA) parmi les pays développés. Le terme « Mangas » signifie littéralement image dérisoire. Le sens concret de cette image est d’aller droit au but afin d’être comprise par tout le monde. Le terme est venu englober, au fil du temps, la BD, les caricatures de presse et les dessins animés. Les jeux vidéos, le cinéma, la radio et les CD assurent la longévité des mangas imprimés.(...) De plus les mangas représentent un tiers du marché imprimé et qu’il soit en livre, en film, il a autant d’importance que le roman ou le cinéma. J’en profite pour annoncer qu’il y aura bientôt des mangas au C.D.I., donc si vous êtes intéressés, libre à vous. (…) La Soterel alias Jiraya Breizh, un fan de manga Le Canard Bachelier > N°2 Décembre 2004 Lycée Jeanne-d’Arc - Vitré (35) Mangas (…) Le manga naît au Japon après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le pays est en reconstruction. Les Japonais prenant la tâche à cœur, n’avaient pas le temps et surtout l’argent pour quelques distractions. Le manga fut alors la solution au manque de divertissement des Japonais. Son faible prix, dû à un faible coût de fabrication grâce à l’utilisation de papier recyclé, le rendit encore plus attractif. Et il ne fallut donc pas longtemps pour que ce type de livre fasse fureur au Pays du Soleil Levant. De nos jours, là-bas il reste un objet culte ou encore un phénomène de société. Le Canard Bachelier ● n° 2 Moulin à paroles ● n°7 Les thèmes abordés sont très vastes, depuis l’histoire du Japon traditionnel et ses batailles de samouraïs par exemple, jusqu’aux péripéties d’un Japon futuriste grouillant de Mékas (sorte de robots anthropomorphes). (...) De plus il existe différents styles de mangas pour différentes catégories de personnes, j’entends par là que tout le monde peut en lire. Le Shônen est un manga pour jeunes garçons ; la trame principale dépeint le parcours initiatique d’un jeune héros bravant tous les dangers à l’aide de pouvoirs hors normes (comme par exemple Dragon Ball Z un des plus connus chez nous). Le Shôjo est un manga pour jeune fille (je vous passe les détails). Le Seinen est un manga pour public plus adulte, en ce sens que l’histoire n’est pas axée sur les événements enfantins mais sur des considérations plus psychologiques et plus sérieuses. (...) KimH Le Biface > N°14 - Mai 2005- Lycée Boucher-de-Perthe - Abbeville (80) Plus d'articles > www.clemi.org ➤ Le Biface ● n°14 On n’est pas sérieux quand on a 17 ans ● Nov. 2004