GRECE - CATALOGUE GÉNÉRAL DES DOCUMENTS ÉLABORÉS

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GRECE - CATALOGUE GÉNÉRAL DES DOCUMENTS ÉLABORÉS
Dr. Angel ANGELIDIS
GRÈCE : UN MAUVAIS CHOIX POLITIQUE À
L’ORIGINE D’UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE
Doc. AA – 11
FR/EN – 11 – 2014
Auteur: Dr. Angel ANGELIDIS
Docteur Ingénieur Agronome (ETSIA - Université Polytechnique de Madrid),
Docteur d’Etat ès Sciences Economiques (Université de Montpellier, France),
Ex-Membre du Cabinet du Commissaire G. Contogeorgis, (Commission Thorn 1981-1984)
Ex-Chef de Division et Conseille auprès du Parlement Européen,
Ex-professeur invité à l’Ecole Diplomatique de Madrid et à l’Université Montesquieu Bordeaux IV,
Comendador de la Orden Civil de Mérito Agrícola de España,
Comendador de la Real Orden de Isabel la Católica de España,
American Order of Excellence and Academician for lifetime, American Bibliographical Institute, USA,
Vice-président de l’Institut de Gestion des Crises Géopolitiques, Thessalonique, Grèce.
De gauche à droite: Βυζάντιοv, Αυτοκρατορικός Θυρεός κατά τήν περίοδον τῶν Παλαιολόγων (Armoiries
de l’Empire Byzantin, Dynastie de Paléologues – Coat of arms of the Byzantine Empire, Paleologos Dynasty
– Escudo del Imperio Bizantino, Dinastía de Paleólogos) ; Emblème du Patriarcat Orthodoxe de
Constantinople – Blazon of the Orthodox Patriarchate of Constantinople – Escudo del Patriarcado
Ortodoxo de Constantinopla ; Aigle bicéphale russe impérial et contemporain – Russian double-headed eagle
imperial and contemporary – Águila bicéfala rusa imperial y contemporánea ; Armoiries de l'Alcazar de
Tolède, Espagne – Coat of arms of the Alcazar of Toledo, Spain – Escudo del Alcázar de Toledo, España.
Éditeur : Dr. Angel ANGELIDIS
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préalablement informés et qu'ils aient reçu un exemplaire de la publication.
Imprimé à Bruxelles (2014).
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ous les Etats-membres de l'Union Européenne essaient de se faire représenter au sein
des Institutions Européennes par des ressortissants compétents occupant des postes
qui vont de l'intérêt économique et politique du pays.
La République Hellénique constitue une des rares exceptions à cette règle, la majorité
écrasante des grecs qui ont occupé des postes de responsabilité élevée au sein de la fonction
publique européenne ayant été proposés par les différents gouvernements du PASOK et de la
"Nouvelle Démocratie", en application des principes du clientélisme politique, et non pas
sur base de la compétence des candidats et de l'intérêt du poste pour le pays.
A l’issue des négociations pour l'adhésion de la Grèce aux Communautés
Européennes, le Haut Comité des négociations avait suivi mon conseil et avait proposé à la
Commission Européenne le regroupement des postes à attribuer à la Grèce suite à l’adhésion
(le dit «quota grec») prioritairement dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, des
forêts, du développement régional et rural et de l’appui aux petites et moyennes entreprises,
soit dans des domaines qui relèvent d'un intérêt primordial pour l’économie du pays. Une
liste des postes avait été alors préparée sous l’autorité de Mr. Georges Contogeorgis (en grec
Γεώργιος Κοντογεώργης, ministre sans portefeuille responsable des négociations pour
l'adhésion de la Grèce), avec mon concours (j’étais alors Directeur et Conseiller pour des
Affaires Européennes au Ministère de la Coordination, à Athènes). Cette liste favorable à la
Grèce a été remise à la Commission Européenne et reçu son agrément au printemps de 1979.
Toutefois, il était clair que la procédure d'attribution de ces postes à des ressortissants grecs
devrait attendre l'entrée en vigueur du Traité d'adhésion de la Grèce aux Communautés
Européennes prévue pour le 01.01.1981.
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Toutefois, la victoire du PASOK aux élections d’octobre 1981 a modifié radicalement
la donne, dans la mesure où ce parti politique affichait une position franchement
antieuropéenne 1, assortie d’un bouleversement profond des structures de l’administration
nationale qui furent envahies et dominées par des «conseillers hors classe» directement
attachés aux nouveaux ministres et dévoués au parti socialiste.
Plusieurs analystes politiques de l’époque avaient exprimés leur grand étonnement
pour cette attitude de l’électorat grec qui – à peine quelques mois après l’entrée en vigueur du
traité d’adhésion (01.01.1981) – a préféré porter au pouvoir un parti politique qui mettait en
cause les conditions de l’incorporation du pays aux Communautés Européennes, de laquelle
celui-ci espérait tirer des grands bénéfices économiques et politiques. En effet, les
négociateurs (parmi lesquels l’auteur de ce document) avaient réussi à vaincre les doutes de la
Commission sur les capacités administratives et économiques de la Grèce d’assumer
pleinement son rôle d’Etat membre, d’obtenir une application immédiate de l’acquis
communautaire assortie d’une période transitoire extrêmement courte, d’arracher des
concessions importantes sur le chapitre agricole qui était fondamental pour l’économie du
pays et de détacher la candidature de la Grèce de celles de l’Espagne et du Portugal, qui
adhéreront cinq ans plus tard et avec des conditions nettement moins favorables.
Fidèle à ses slogans de la campagne électorale, le lendemain de sa victoire, Andréas
Papandréou a déposé un «Mémorandum» mettant en cause les acquis de l’Acte d’adhésion
de 1979 et demandant la modification des règles fondamentales des traités régissant
l’adhésion de la Grèce. Ainsi, à peine acquise, l'adhésion de la Grèce fut remise en question
par le propre gouvernement grec, ce qui a provoqué un grand malaise aux Institutions
européennes et aux autres Etats membres 2. Ceux-ci n’ont pas cédé aux demandes d’Andréas
Papandréou concernant la modification des Traités. Toutefois la Commission a marqué son
accord pour un accroissement des aides communautaires destinées à la Grèce, en acceptant
d’ajouter la Grèce à la liste des États membres (la France et l’Italie) qui allaient recevoir des
aides communautaires accrues afin de faire face aux défis posés par la future adhésion de
l’Espagne et du Portugal, notamment par la mise en œuvre des Programmes Méditerranéens
Intégrés (PIM). J'avais alors participé à l’élaboration par les services de la Commission de ces
programmes PIM qui ont sensiblement augmenté les bénéfices économiques que la Grèce
tirait de son adhésion à la CEE. En effet, le PIM grec avait reçu une dotation budgétaire
européenne supplémentaire de plus de 2 milliards d’ECU. 3
Mais, la conséquence du comportement fallacieux du nouveau gouvernement
socialiste grec fut de causer une méfiance de la CEE à l’égard de ce nouvel Etat-membre et
Cf., Le slogan électoral de PASOK "ΕΟΚ ΚΑΙ ΝΑΤΟ ΤΟ ΙΔΙΟ ΣΥΝΔΙΚΑΤΟ", traduit «CEE et l'OTAN, le
même gang» !
2
Ainsi, Papandréou fut l’initiateur des relations troublées de la Grèce avec l’UE, et le grand enseignant de
Tsipras (caricaturé de TsipraAndréas) en la matière, qui suivra l’exemple de son professeur après la victoire de
SYRIZA aux élections de janvier 2015.
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Malheureusement une partie importante des fonds dont les PIM furent dotés n’a pas été destiné à des projets de
dévelppement, mais a fait l’objet de manipulations politiciennes dans le cadre de la pratique frauduleuse «Mazí
ta fágame» (nous les avons tous bouffé ensemble) pratiquée par le ministre, puis vice-président du gouvernement
de PASOK, Théodore Pángalos. Il fut célèbre pour son obésité excessive, ainsi que pour son langage coloré et
ses commentaires insultants sur les opposants politiques et des dignitaires étrangers.
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conséquemment la Commission a révisé à la baisse le «quota grec», d’un point de vue aussi
bien quantitatif que qualitatif.
Une mission des services de la Commission sous l’autorité de Lorenzo Natali (19221989), Commissaire responsable de l’élargissement, fut réalisée à Athènes en 1982, qui
comprenait aussi dans son agenda la question de réexamen du «quota grec». Faisant partie de
la délégation de la Commission, j’avais alors rencontré lors d’une réception donnée à l’hôtel
St Georges de Lycabette, Grigoris Varfis, nouveau Ministre grec des Affaires Etrangères, qui
m’a clairement fait savoir qu' - après avoir participé aux négociations d’adhésion de la Grèce
sous la tutelle du gouvernement précédent de la "Nouvelle Démocratie" - je ne pouvais
absolument pas prétendre au soutien du gouvernement de PASOK pour occuper un de ces
postes de niveau élevé.
En conséquence de ces pratiques politiciennes, tous les postes administratifs aux
Institutions Européennes, dont l’attribution dépendait d'un accord du gouvernement de
PASOK, furent attribués à des individus bénéficiant de la bénédiction (ouverte ou escamotée)
du parti, mais sans tenir compte s’ils possédaient réellement la formation, l’expérience ou la
capacité de remplir les fonctions requises. Le résultat fut une très mauvaise représentation de
la Grèce au sein des Institutions Européennes pour les grades élevés nommés directement
avec l’accord tacite des autorités politiques du pays. La conséquence fut que, par la suite, la
plupart de ces postes ont été perdus pour la Grèce en conséquence de l’insuffisance de leurs
titulaires placés par des politiciens.
En revanche, pour les grades de niveau moyen et inférieur où le recrutement passait
par des concours externes impartiaux, car gérés sous la responsabilité directe des Institutions
Européennes, quelques candidats compétents réussirent à passer à travers des mailles du filet
tendu par des politiciens grecs en quête d’y placer en priorité les favoris du parti. Tel fut mon
cas, car en 1982, suite à un concours externe dont le résultat m’a classé à la tête de la liste des
lauréats, j’ai été nommé administrateur principal à la Commission.
Début 1988, j’ai réussi à être nommé sur le poste du Chef de Division pour
l’agriculture, la pêche, les forêts et le développement rural à la Direction Générale des Etudes
du Secrétariat Général Parlement Européen à Luxembourg. Ce poste, faisait partie du «quota
grec», mais son affichage e attribution furent retardés jusqu’à 1987, ce qui a fait qu’il
échappa de l’attention des conseillers du PASOK (parti toujours au pouvoir en Grèce), les
procédures d’attribution du quota grec ayant été terminées dès 1982-1983. D’autre part, le
poste en question était à pourvoir moyennant un concours externe, dont le résultat m’a aussi
classé à la tête de la liste des lauréats, ce qui rendait impossible toute tentative politique de
m’évincer au bénéfice d’un candidat favorisé par les partis politiques.
Cette nomination ayant été acquise hors contexte politique habituel, je me suis donc
affronté à un désintérêt total des politiciens grecs à l’égard de mes fonctions, ce qui a eu pour
conséquence que la masse de travail que j’ai accompli depuis mon entrée en fonction (début
1988) jusqu’à mon départ à la retraite (fin 2011) fut à la demande et au bénéfice des autres
Etats- membres de l’UE et des pays tiers associés.
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Ce désintérêt des politiciens grecs est paradoxal compte tenu de l’intérêt irréfutable
que l’agriculture et les secteurs associés ont pour l’économie et la société grecque. Il s’est
répercuté négativement sur le développement de ces secteurs, qui ont reculé au lieu de
progresser, et il a certainement contribué à la crise économique qui s’est déclenchée en 2007.
Par exemple, lorsque j’avais quitté la Grèce en 1979, le pays était un exportateur net en
produits agricoles avec des secteurs «fleurons» tels que les agrumes, les pêches, le blé dur, le
coton…Il est devenu importateur net en conséquence des politiques désastreuses menées par
des ministres de l’agriculture incompétents qui se sont succédés depuis lors.
La mauvaise pratique suivie au niveau national a été malheureusement transposée au
niveau européen, où les représentants des partis politiques (eurodéputés et vice-présidents
grecs) ont préféré investir politiquement dans d’autres domaines, tels que l’usage du
multilinguisme au sein du Parlement Européen, sujet de controverse, qui au surplus est sans
aucun intérêt pour la Grèce. Le résultat de ce choix politique, fut que la Grèce a obtenu le
poste d’un Directeur général dans le domaine de l’interprétation, qui certes va de l’intérêt
pécuniaire pour son titulaire, mais qui n’apporte strictement rien au pays 4. La Grèce a même
réussi d’augmenter son score des postes européens inutiles pour le pays suite à la nomination
d’un deuxième Directeur général grec dans le domaine de l’Infrastructure (bâtiments,
équipements, etc.).
Mais le prix à payer fut que la Grèce a ainsi perdu l'occasion de bénéficier de l'apport
potentiel d'un ressortissant grec d’expérience reconnue au niveau international, notamment en
termes de projets et programmes européens dans des domaines très importants, tels que
l’agro-alimentaire, la pêche-aquaculture, l'aménagement du territoire et le développement
régional et rural, l’appui aux petites et moyennes entreprises, la prévention et la lutte contre
les incendies de forêts, la lutte contre le changement climatique, etc., qui furent sous ma
responsabilité et pour lesquels les politiciens grecs n’ont démontré aucun intérêt. De plus,
suite à mon départ à la retraite fin 2011, mon poste (grade et fonctions) fut repris par
l’administration du Parlement pour conforter les quotas des nouveaux pays adhérents et fut
donc définitivement perdu pour la Grèce.
C'est avec une infinie tristesse que je conclus avec le constat que, quasiment la totalité
des mes nombreuses activités professionnelles durant les longues années de service au sein
des Institutions Européennes, se sont déroulées à la demande d’autres Etats-membres de
l'Union Européenne, ainsi que de nombreux pays tiers associés, qui ont su en bénéficier. 5
Nombreux sont ceux qui critiquent le multilinguisme et soutiennent que l'Union Européenne ne peut plus
fonctionner efficacement avec tant de langues officielles (actuellement 24, ce qui fait qu’il existe 506
combinaisons linguistiques possibles)! Le coût total des services d'interprétation pour les 18.000 réunions dans
les institutions européennes en 2008 était de 240 millions d'Euros. Le Parlement Européen occupe environ 350
interprètes permanents, assistés par des interprètes «free-lance» recrutés selon les besoins sur une liste de plus de
2.000 candidats. La semaine de la session plénière de Strasbourg requiert la présence simultanée de 1.000
interprètes. Le coût de l’interprétation pour les services du Secrétariat Général du PE fut de 58 millions d’Euros
en 2013.
Cf.http://www.elmundo.es/elmundo/2010/04/16/union_europea/1271432785.html
5
Cf. Curriculum Vitae et liste des travaux.
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A
ll Member States of the European Union are trying to be represented in the European
Institutions by qualified nationals in positions which are to the economic and
political interest of the country.
The Hellenic Republic is one of the few exceptions to this rule, the overwhelming
majority of Greeks who have held positions of high responsibility within the European public
function having been proposed by the various PASOK and "New Democracy" Governments
in application of the principles of political patronage, and not on the basis of competence of
the candidates and of the interest of the position for the country.
In the aftermath of the negotiations for the accession of Greece to the European
Communities, the High negotiations Committee followed my advice and proposed to the
European Commission the consolidation of the administrative positions to be allocated to
Greece following the accession (the said “Greek quota”) primarily in the areas of agriculture,
fishing, forestry, rural and regional development, small and medium-sized enterprises, i.e. in
areas which are of vital interest to the country. A list of the positions was then prepared under
the patronage of Mr. Georges Contogeorgis (in Greek Γεώργιος Κοντογεώργης, Minister
without portfolio responsible for the negotiations for the accession of Greece), with my
contribution (I was then Director and Advisor in European integration matters to the Ministry
of Coordination in Athens). The list was submitted to the Commission and received its
accreditation in the spring of 1979. However, it was clear that the procedure for the allocation
of these positions to Greek nationals should await the entry into force of the Treaty of
accession of Greece to the European Communities foreseen for the 01.01.1981.
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The PASOK victory in the October 198 legislative elections radically modified the
situation, to the extent in which this political party was displaying a frankly anti-European
position 6, accompanied by a deep change in the national administration structures that were
invaded and dominated by "senior advisors" directly reporting to the ministers and committed
to the socialist party.
Several political analysts at the time expressed their astonishment to this attitude of the
Greek electorate who - barely a few months after the entry into force of the Treaty of
accession (01.01.1981) - preferred to bring to power a party that questioned the conditions of
the country’s incorporation in the European Communities, from which it hoped to reap great
economic and political benefits. Indeed, the negotiators (including the author of this
document) had managed to overcome the doubts of the Commission on the administrative and
economic capacities of the Greece to fully assume its role of Member State, to obtain an
immediate application of the “acquis communautaire” coupled by an extremely short
transitional period, to wrest major concessions on the agricultural chapter which was
fundamental for the country's economy and detach the candidacy of the Greece of those of
Spain and Portugal , which will adhere 5 years later with considerably less favorable
conditions.
True to his slogans of the election campaign, the day after his victory, Andreas
Papandreou filed a "Memorandum" questioning the attainments of the 1979 Act of accession
and requesting the modification of the fundamental rules of the treaties governing the
accession of the Greece. Thus, barely gained, the membership of Greece was questioned by
the Greek Government itself, which caused great discomfort to the European Institutions and
to the other Member States. 7 They decided not to succumb to Andreas Papandreou requests
concerning the amendment of the treaties. However, the Commission gave its agreement for
an increase in Community aid for Greece, adding Greece to the list of Member States (France
and Italy) who would receive increased Community aid to cope with the challenges posed by
the future accession of Spain and Portugal, through the implementation of the integrated
Mediterranean Programs (PIM). I then participated in the elaboration by the Commission
services of those PIM programs that have significantly increased the economic benefits that
Greece pulled following its accession to the EEC. Indeed, the Greek PIM had received an
additional European budget allocation of more than ECU 2 billion. 8
But the consequence of the Greek Socialist Government’s behavior was the EEC
distrust towards the new Member State and consequently the Commission revised the “Greek
quota” downwards, from both a qualitative as well as quantitative perspective.
6
See the party slogan "ΕΟΚ ΚΑΙ ΝΑΤΟ ΤΟ ΙΔΙΟ ΣΥΝΔΙΚΑΤΟ", (“EEC and NATO [are] the same gang”).
Thus, Papandreou was the initiator of the troubled relations of Greece with the rest of the EU, and the great
teacher of Tsipras (nicknamed Tsiprandreas) in this matter, who will follow the example of his teacher after the
SYRIZA victory in the January 2015 elections.
8
Unfortunately an important part of the funds which the PIM were endowed with has not been intended for
development projects, but has been the subject of political manipulation in the framework of the practice "Mazí
ta fágame" (we have all ate them together) practiced by the Minister, then vice-president of the Government of
PASOK, Théodore Pángalos. He was famous for his excessive obesity, as well as for his colourful language
and insulting comments on political opponents and foreign dignitaries.
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A L’ORIGINE D’UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE», Doc AA-11 FR-11-2014
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A mission of the Commission services under the authority of Lorenzo Natali,
Commissioner responsible for enlargement, was carried out in Athens in 1982, which also
included in its agenda the question of the “Greek quota” review. As part of the Commission
delegation, I had then met at a reception given at the hotel St George Lycabettus, Grigoris
Varfis, new Minister of Foreign Affairs, who told me clearly that - after having participated
in the negotiations for Greek membership that had been led by the previous "New
Democracy" Government - I could absolutely not account to a PASOK Government support
to occupy any one of those high level positions.
As a result of this politicking, all administrative positions in the European Institutions,
the allocation of which depended on an agreement of the PASOK Government, were
attributed to individuals having received the blessing (open or hidden) of the party, but
without taking into account if they had actually had the training, experience, or ability to
perform the required functions. The result was a very poor representation of Greece within the
European Institutions for high grades directly appointed with the agreement of the political
authorities of the country. The consequence was that, eventually, most of these positions have
been lost to Greece as a result of the inadequacy of their holders placed by politicians.
However, for the middle and lower level grades where recruitment took place through
general and impartial external competitions, as managed under the direct responsibility of the
European Institutions, a few qualified candidates managed to pass through the mesh stretched
by Greek politicians seeking to place in priority the party favorites. This was my case, as in
1982, following an external competition whose outcome put me at the head of the winners
list, I was appointed principal administrator in the Commission.
In early 1988, I managed to be appointed on the position of the head of Division for
agriculture, fisheries, forestry and rural development in the Directorate General of Research
of the Secretariat General of the European Parliament (EP) in Luxembourg. This position
formed part of the Greek quota, but its display/attribution were delayed until 1987, thereby
escaping the PASOK attention (party still in power in Greece), as the “Greek quota”
allocation procedures had been completed since 1982-1983. On the other hand, the position in
question was to be filled through an open competition, the result of which put me again at the
head of the winners list, which made it impossible for any political attempt to oust me for the
benefit of a candidate favored by the party.
This appointment having been acquired out of the usual political context, I have been
therefore confronted to a total lack of interest of Greek politicians respect to my duties, which
had the consequence that the mass of work that I have done I me am so we have a total lack of
Greek politicians respect my duties, which resulted that the mass of work I have done since I
took office (early 1988) until my retirement (end of 2011) was done at the request and for the
benefit of other Member States and associated countries.
This lack of interest is inconsistent in the light of the irrefutable interest that these
sectors have for the Greek economy and society. It has had a negative impact on the
development of these sectors, which fell back instead of progressing and contributed to the
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economic crisis of 2007. For example, when I left Greece in 1979, the country was a net
exporter in agricultural products with 'flagships' sectors such as citrus fruits, peaches, hard
wheat, cotton... It has become a net importer as a result of the disastrous policies pursued by
incompetent agriculture ministers who have come and gone since then.
These bad practices at the national level were unfortunately transposed at the
European level, where representatives of political parties (MEPs and Greek vice-presidents)
have preferred to invest politically in other areas, such as the use of multilingualism in the
EP, subject of controversy, which moreover is without any interest for Greece. The result of
this approach was that Greece got the job of a Director-general in the field of interpretation,
which certainly goes for the pecuniary interest for the holder, but that brings strictly nothing
to the country 9. Greece has even managed to increase its score of useless to the country top
European jobs following the appointment of a second Greek Director-general in the field of
the EP Infrastructure (buildings, equipment, etc.).
But the price to pay was that Greece has lost the opportunity to benefit from the
contributions of a Greek national with a world-wide experience, especially in terms of
development projects and programs in important sectors, such as agri-food, fisheriesaquaculture, land-use planning, regional and rural development, support of small and medium
size enterprises, the prevention and the fight against forest fires, the struggle against climate
change, etc., which were under my responsibility and for which the Greek politicians have
shown no interest at all. In addition, following my departure to retirement end 2011, my
position (grade and functions) was taken up by Parliament's administration to strengthen
quotas of acceding countries and was thus definitively lost to Greece.
It is with infinite sadness that I conclude with the remark that, almost all my
professional activities carried out during my long service at the European Institutions, were
held to the request of other Member States of the European Union and of associated third
countries, which have thus been able to benefit from them. 10
Dr. Angel ANGELIDIS
Ex-Advisor to the European Parliament
Brussels, November 2014
9
There are many who criticize the multilingualism and argue that the European Union can no longer function
effectively with so many official languages (currently 24, which makes that there are 506 possible language
combinations) ! The total cost of the interpretation services for the 18,000 meetings in the European institutions
in 2008 was EUR 240 million. The European Parliament occupies approximately 350 permanent interpreters,
assisted by “freelance'” interpreters recruited according to the needs on a list of more than 2,000 candidates. The
week of the plenary session in Strasbourg requires the simultaneous presence of 1,000 interpreters. The cost of
the interpretation services of the EP General Secretariat was EUR 58 million in 2013.
See http://www.elmundo.es/elmundo/2010/04/16/union_europea/1271432785.html
10
See Curriculum Vitae and list of works.
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A L’ORIGINE D’UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE», Doc AA-11 FR-11-2014
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Images N° 2 & 3 : Les alliances «tous azimuts»
Olga Cosmidou (connue comme the "Big fat Interpreter"), fut nommée Directeur-général de l'Interprétation du Secrétariat
Général du PE en 2007. "Ses activités professionnelles antérieures étaient: traducteur pour les chemins de fer grecs, traductrice
et interprète, professeur de langue, traducteur et présentateur des nouvelles en Français sur la radio et la télévision grecque...",
(extrait de son Curriculum Vitae). Pour sa nomination, elle a cherché de l'appui tous azimuts notamment auprès de la Viceprésidente grecque Rodi KRATSA-TSAGAROPOULOU (Nouvelle Démocratie, Groupe PPE) et du Vice-président espagnol
Miguel Angel MARTINEZ MARTINEZ (PSOE, PSE), lui-même linguiste et ardent défenseur du multilinguisme au PE. En
tant que membre du "comité des rapports" du Secrétariat Général du PE, Olga Cosmidou a participé en 2002 à un complot
administratif visant à m'évincer. De son côté, Rodi KRATSA-TSAGAROPOULOU en tant que membre de Bureau du PE a
voté en faveur d'un candidat italien lors de l'attribution d'un poste de Directeur pour lequel j'avais également postulé (2007).
Pour atteindre ses objectifs, Olga Cosmidou (qui arborait des couleurs ultra-conservateurs), était soutenue officiellement par le
groupe politique PPE, notamment de la part de la député et vice-présidente Rodi KRATSA-TSAGAROPOULOU; ceci n'étant
pas suffisant, elle a cherché et bénéficié en plus du soutien d'autres groupes politiques tels que le Groupe Socialiste
(notamment de la part du député espagnol et vice-président Miguel Angel MARTINEZ MARTINEZ, 1er de la gauche à
droite). 2ème de la gauche à droite, le secrétaire général du PE en fonction (ex-secrétaire du Groupe PPE) Klaus Welle.
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Images N° 4 & 5 : Les pratiques politiciennes
Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, MdPE (Groupe PPE, Grèce), Une promenade culinaire européenne dans le cadre de la
Présidence belge du Conseil de l'UE. A noter son expression de vanité devant les applaudissements des spectateurs !
Rodi Kratsa-Tsagaropoulou (1àre à gauche), avec Costas Karamanlis et Marietta Giannakou-Koutsikou, en 2009.
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A L’ORIGINE D’UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE», Doc AA-11 FR-11-2014
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Images N° 6 – 12 : les amis…
De gauche à droite : Gaston Franco, Dominique Souchet, Nicole Péry, Isidoro Sánchez Garcia, Josu Ortuondo Larrea,
Vasco García, Leopoldo Ortiz Climent
Images N° 13 – 22 : … et les ennemis
De gauche à droite : Dietmar Nickel, Gérard Laprat, Alfredo de Feo, Ismael Olivares, Didier Petresheim, Stavros
Gavriil et son patron Enrico Vinci, Georges Anastassópoulos, Georges Dimitrakópoulos, Olga Cosmidou.
Image N° 23 : la Grèce au Parlement Européen
La Grèce telle que représentée au Parlement Européen. Au sein du Secrétariat Général du PE, deux
postes de Directeur-général (sur les douze au total) sont occupés par des grecs, mais ils sont
complètement inutiles pour la Grèce: 1) DG de l'Interprétation (titulaire Olga Cosmidou, 2ème de gauche à
droite) et 2) DG de l'Infrastructure (titulaire Constantin Stratigakis, dernier à droite). Ils sont aisément
repérables car tous les deux portent des gerbes de fleurs. 1er à gauche, le secrétaire général du
Parlement Européen en fonction (ex-secrétaire du Groupe PPE) Klaus Welle. Photo prise le 15.11.2011.
Dr Angel ANGELIDIS «GRÈCE – UN MAUVAIS CHOIX POLITIQUE
A L’ORIGINE D’UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE», Doc AA-11 FR-11-2014
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Images N° 24 - 27: quelques exemples des activités du Dr. Angel ANGELIDIS
Dr Angel ANGELIDIS «GRÈCE – UN MAUVAIS CHOIX POLITIQUE
A L’ORIGINE D’UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE», Doc AA-11 FR-11-2014
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Images N° 28 & 29 : quelques exemples des activités du Dr. Angel ANGELIDIS
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Dr Angel ANGELIDIS «GRÈCE – UN MAUVAIS CHOIX POLITIQUE
A L’ORIGINE D’UN DÉSASTRE ÉCONOMIQUE», Doc AA-11 FR-11-2014
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