520.7 ko - Ambassade de France en Ouzbékistan

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LE SECTEUR DE L’ENERGIE EN OUZBEKISTAN
L’Ouzbékistan dispose des 20èmes réserves mondiales de gaz. Les exportations énergétiques sont la
principale source de devises du pays. Elles alimentent le Fonds de reconstruction et de développement, doté
aujourd’hui de 17 Mds USD). La moitié des dépenses d’investissement en Ouzbékistan sont destinées au
renforcement du secteur de l’énergie.
Une volonté politique forte de soutenir la production gazière du pays
Le pays dispose des 4ème réserves de gaz de la CEI, estimées à 1100 Mds m3 par BP en 2013, soit 0,6%
des réserves mondiales (soit le même ordre de grandeur que le Kazakhstan, 1300 Mds m3). L’Ouzbékistan
aurait produit 56,9 Mds m3 de gaz en 2012 (ce qui en fait le 3ème plus important producteur de gaz de la
CEI). L’Ouzbékistan a signé en 2010 un accord avec la société chinoise CNPC pour la livraison de 10 Mds
m3 de gaz/an. L’Ouzbékistan a exporté 8,7Mds de m3 de gaz à la Russie en 2012 et un nouvel accord
gazier liant l’Ouzbékistan et Gazprom court de 2013 à 2015.
Lukoil compte porter sa production annuelle de gaz à 18 Mds m3 d’ici 2018-2020, contre 4 Mds m3 en
2013. Lukoil participe au projet Gissar depuis 2008 (7 gisements, 100 M de TEP de réserves prouvées) et
prévoit d’investir 1,2 Md $ dans son développement pour produire 4,2 Mds m3/an (1,1 Mds m3 ont été
produits en 2011). La compagnie russe intervient aussi sur le projet "Kandym – Khauzak-Shady – Kungrad”
dans le cadre d’un PSA signé en 2004. L’exploitation du gisement de Khauzak a démarré en 2007 et a
produit 4 Mds m3 en 2013. L’exploitation du gisement de Kandy est en cours de lancement et devrait
atteindre 8 Mds m3/an. Lukoil compte investir 4 Mds $ dans l’exploitation de ces gisements. Lukoil compte
exporter une partie de sa production vers la Chine, grâce au gazoduc Chine-Asie centrale qui est entré en
service en 2009. Un accord pour la construction d’une 3ème ligne a été conclu en 2011 entre
UzbekNefteGaz et CNPC.
De plus, le gouvernement encourage l’exploration gaz et la modernisation des infrastructures du pays.
L’exploration du gisement de Kungrad par Lukoil a permis de découvrir des réserves de gaz d’environ 90
Mds m3, tandis que l’exploration du gisement d’Aral par le conglomérat Uzbekneftegaz, Lukoil, CNPC et
KNOC (Corée du Sud) a mis à jours des réserves estimées à environ 11 Mds m3.
Des incitations en direction des investisseurs étrangers pour soutenir le secteur pétrolier
Pour développer la production pétrolière du pays, qui dispose de 0,6 Mds de barils de réserves de
brut, l’Ouzbékistan a adopté une réglementation plus favorable aux investisseurs étrangers. Lukoil
intervient dans les régions de Gissar et d’Ustyurt. La production totale de Lukoil en Ouzbékistan a atteint
1,1M de barils en 2012. CNPC a obtenu les droits d’exploitation de 5 gisements localisés dans 3 régions
pétrolifères du pays. La compagnie chinoise explore en particulier le potentiel du site de Mingbulak (estimé
à environ 214 M de barils) et a signé un accord de coopération avec UzbekNeftiGaz pour fonder une société
mixte qui développera les gisements identifiés. CNPC a aussi signé un contrat de partage de la production
des sites de la région Boukhara-Khiva.
Pour tenter de diminuer ses importations de produits pétroliers, l’Ouzbékistan a décidé de
moderniser ses trois raffineries et prévoit de construire une usine GTL pour convertir une partie de
ses ressources de gaz en produits pétroliers. L’usine devrait pouvoir transformer d’ici 2016 3,5 Mds m3
de méthane en 860Kt de diesel, 300Kt de carburant aviation, 395Kt de naphte et 112Kt de GNL, pour un
coût total d’environ 4,1 Md$.
AMBASSADE DE FRANCE EN OUZBEKISTAN - SERVICE ÉCONOMIQUE DE TACHKENT
L’Ouzbékistan cherche à développer de nouvelles sources d’énergie pour satisfaire sa demande
intérieure
Le développement du charbon fait l’objet d’une attention renouvelée des autorités. Actuellement,
l’Ouzbékistan dispose d’environ 48 M de t de réserves prouvées de charbon et consomme environ 4 M de t
de charbon par an, dont 75% est destiné à la société UzbekEnergo. Le gouvernement a adopté un nouveau
plan de modernisation 2013-2018, qui prévoit 9 projets d’investissements d’un montant de 555 M$, pour la
modernisation et la construction de nouvelles centrales à charbon.
De plus, l’Ouzbékistan cherche à valoriser ses réserves de schistes bitumeux, évaluées à 47 Mds de t,
principalement dans le désert du Kyzylkum et des montagnes Baisun. UzbekNefteGaz a signé un accord en
2010 avec la JOGMEC (Japon) pour l’exploration de deux gisements de Sangruntau et Baysun. UzNefteGaz
prévoit de construire un complexe industriel capable d’exploiter le gisement de Sangruntau à hauteur de 2M
de t par an en 2015, et d’accroître les capacités de 8M de t d’ici 2018. Le coût du projet serait estimé à 600
M$.
La piste de l’énergie solaire commence à être sérieusement explorée. Actuellement, la part des énergies
renouvelables ne représente que 5% de la production totale. Le gouvernement souhaite porter la part des
énergies renouvelables à 21% de son bouquet énergétique en 2031, en mettant fortement l’accent sur
l’énergie solaire. L’Ouzbékistan bénéficie d’un fort potentiel sur ce secteur grâce à ses 300 jours
d’ensoleillement annuel. La Banque asiatique de Développement finance à hauteur de 100 M$ le projet de
construction de la centrale photovoltaïque de Samarcande de 100MW, en cofinancement avec le Fonds de
reconstruction et de développement et UzbekEnergo (200 M$). La centrale doit entrer en fonctionnement en
2019. Elle sera la plus importante d’Asie centrale et comptera parmi les importantes du monde.
L’Ouzbékistan a accueilli en novembre 2013 le 6ème Forum asiatique sur l’énergie solaire et compte
construire 6 centrales solaires supplémentaires. Les autorités envisagent aussi de valoriser le potentiel de la
biomasse. La BAsD et l’AFD s’intéressent à cette filière.
L’efficacité énergétique est une devenue priorité pour préserver les « réserves » d’économies
d’énergie
La consommation d’énergie primaire du pays est d’environ 50,5 Mt d’équivalent pétrole en 2012,
basée à 85% sur le gaz (56,9 Md m3), 8% sur le pétrole, 2% sur le charbon et 5% sur l’hydroélectricité. La
consommation d’énergie du pays a diminué de 8% par rapport à 2002, alors même que la croissance
économique (+8%/an), démographique (+1%/an) et sociale (hausse des revenus) du pays tend à accroître les
besoins en consommation d’énergie. L’électricité est générée à 93% à partir du gaz.
Cependant l’Ouzbékistan possède un indice d’intensité énergétique et carbonique 6 fois plus élevé que
la moyenne mondiale, l’un des plus élevés de la région. Le pays est à la 84ème place sur 124 du classement
sur l’efficacité énergétique du Forum économique mondial (loin derrière le Kazakhstan, 39eme). 60 % de
l’énergie primaire mobilisée pour fournir des services énergétiques est perdue dans les systèmes de
traitement et d’acheminement, tandis que la pratique du torchage du gaz engendre des pertes d’environ
500 millions de dollars (3 % du PIB) en 2011.
L’Ouzbékistan envisage un vaste plan d’économies d’énergie. Le gouvernement compte moderniser
plusieurs centrales thermiques grâce au concours financier des bailleurs internationaux. La BAsD a accordé
un prêt de 350 M$ pour la modernisation la centrale thermique de Talimarjan grâce à l’installation de
turbines à cycle combiné. De plus, la BAsD réalise avec les autorités ouzbèkes un projet d’installation de
compteurs intelligents qui vise à réduire les pertes et mieux contrôler la consommation électrique. De son
côté, la Banque mondiale finance depuis 2010 le projet « Efficacité énergétique pour les entreprises
industrielles » d’un montant de 125 M$. Le projet vise à permettre à l’Ouzbékistan d’économiser 200 000
MWh d’ici 2018 (soit 2 Mds $) dont 50 000 MWh d’ici 2014.
Salons :
 Juin : Industrial Fair of geological, fuel-power engineering, chemical, oil-chemical and metallurgical
branches
 Septembre : UzEnegy
 Octobre : Mining World
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Auteurs :
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25, rue Istiqbol
100047 Tachkent, OUZBEKISTAN
Rédigé par : Pierre Laboué, Ekaterina Kudrina
Revu par : Jean-François Dathie
Version d’avril 2014
Version originelle : avril 2014