Valérie ROSSO-DEBORD - Députée de Meurthe et
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Valérie ROSSO-DEBORD - Députée de Meurthe et
UNION REGIONALE DES MEDECINS RADIOLOGUES ET SPECIALISTES EN IMAGERIE DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE DE LORRAINE Le Président, Docteur Ph CAQUELIN 44, Bld de Scarpone 54000 NANCY Tel: 03 83 20 51 37 Fax: 03 83 96 65 31 E-mail: [email protected] Madame Valérie ROSSO-DEBORD Députée de Meurthe-et-Moselle 23, rue Lavigerie Entrée B 54000 NANCY Nancy, le 16 février 2009 Madame, Je vous remercie de votre invitation à la réunion publique sur la réforme de l’hôpital conduite par Mesdames BACHELOT-NARQUIN et LETARD le 26 février. Les radiologues libéraux que je représente pour notre région Lorraine participent activement au maillage du territoire en offrant des plateaux techniques et des cabinets de proximité à la population. Dans leur complémentarité les services d’imagerie publics et privés essaient de répondre, chacun dans leur spécificité, aux besoins des patients et de leurs collègues médecins généralistes et spécialistes, libéraux ou hospitaliers. L’essor de l’imagerie médicale est le fruit des énormes avancées techniques qui ont bouleversé notre profession depuis une trentaine d’années : échographie, scanner, IRM, radiologie interventionnelle, Pet Scan, mammographie, numérisation ont permis des progrès diagnostics considérables. Les services d’imagerie hospitaliers mais aussi les radiologues libéraux ont participé à cet essor. Les radiologues libéraux sont ainsi à la pointe du progrès au travers des plateaux techniques lourds et des cabinets de proximité et s’inscrivent dans les grands projets nationaux comme le plan cancer ou le dépistage du cancer du sein, ce dernier quasiment exclusivement par les radiologues du privé. La semaine dernière, la radiologie libérale a subi une attaque injustifiée qui cherche à mettre en péril nos structures. A l’issue de la Commission de hiérarchisation des actes professionnels du 11/02/2009, deux mesures sur proposition de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, approuvées par le Ministère de la Santé, ont été adoptées : • Baisse de 50% des 2èmes actes et suivants d’imagerie conventionnelle dans le cadre des associations d’actes • Baisse de 50% de l’échographie mammaire quand elle est associée à une mammographie. (même dans le cas de cancer du sein) Cette décision a été votée grâce à la complicité du Syndicat MG France (Syndicat de médecins généralistes) dont un chirurgien(!) membre de cette délégation. Tous les autres syndicats médicaux représentatifs ont voté contre. Ces mesures d’économie comptable doivent encore être validées par le ministère. Si ces mesures sont adoptées, elles provoqueront une baisse de 10 à 20 % des honoraires. Elles vont bien au-delà des demandes formulées à l’encontre de la profession (100 millions d’euros). Elles entraineront des conséquences graves pour notre profession et nos patients : pénalisation des bilans multiples (polytraumatisés), obstacle au financement de l’innovation et possible fermeture de nombreux cabinets de proximité. Arrêt de l’investissement nécessaire à une imagerie de qualité en particulier en cancérologie. L’imagerie du cancer du sein est réalisée quasi exclusivement par les radiologues libéraux. Ils se sont investis dans ce domaine au prix de fort : matériel sophistiqué, numérisation, contrôles techniques pointus, consoles de traitement, évaluations multiples des structures et des personnels. Le succès d’Octobre Rose à NANCY illustre parfaitement notre implication. Déjà, en 1998, la ministre de la santé de l’époque, Martine AUBRY avait procédé à une baisse drastique de nos honoraires entrainant des retards à nos investissements, qui n’ont pu être compensés que par une augmentation en volume de notre activité. La classe politique de l’opposition d’alors, avait réagi devant cette décision injuste. Le même scénario, en pire, se reproduit aujourd’hui. La radiologie libérale est d’une grande diversité : grosses et petites structures, plateaux techniques de pointe et cabinets de proximité. Les radiologues sont très majoritairement en secteur 1 (honoraires conventionnés fixés). Ils emploient un personnel nombreux et qualifié. Dans le cadre de la lutte contre la désertification médicale, ils permettent aux médecins de terrain de soigner leurs patients en évitant le recours à l’hospitalisation ou des trajets multiples dans les grands centres. Nous sommes des médecins mais aussi des chefs d’entreprise soumis à des contraintes. Nous sommes indispensables au maintien d’une médecine de qualité qui ne peut se pratiquer sans une imagerie médicale de qualité. Nos patients ne comprendraient pas notre disparition. Je serais ravi de vous rencontrer pour évoquer, de vive voix, le malaise de la profession qui semble bien incomprise par nos politiques. Si ce projet est maintenu, les conséquences sur notre profession et le maintien d’une offre de soin de qualité à nos patients seront considérables. Veuillez agréer, Madame la Députée, mes salutations distinguées Docteur Philippe CAQUELIN