Visite_Sainte_Chapelle
Transcription
Visite_Sainte_Chapelle
Samedi 29 septembre 2012 C.A.L.M Visites et loisirs La Sainte Chapelle Le rendez-vous est à 14h00 à la station de métro Cité, pour notre première visite du programme 2012-2013 .Nous entrons immédiatement dans la Sainte Chapelle. Joyau du gothique rayonnant, la Sainte Chapelle fut édifiée, selon la volonté de Louis IX (futur Saint Louis) entre 1242 et 1248 au sein du palais de la Cité, siège et résidence du pouvoir royal. Cet édifice a été conçu comme une châsse pour y conserver les objets les plus précieux de tous : les reliques de la Passion du Christ achetées à prix d’or à Baudoin II, roi de Constantinople et tout particulièrement la Couronne d’Epines. En les achetant, Louis IX devait accomplir un acte politique majeur qui faisait de la France un centre religieux de premier ordre, une « nouvelle Jérusalem », seconde capitale de la chrétienté. La Sainte Chapelle est une église construite avec une voûte en croisée d’ogives sur une longueur de 33 mètres pour une largeur de 10 mètres surmontée d’une flèche qui culmine à 75 mètres. Le style architectural est du pur gothique mais ce qui lui donne son appellation de « rayonnant » vient de ses immenses vitraux, laissant entrer les rayons de lumière. La Sainte Chapelle se compose de la chapelle basse, destinée aux gens de service et à la Cour, et de la chapelle haute réservée au roi et à sa famille. . La chapelle basse a pour objet principal de servir de soutènement à la chapelle haute dont elle supporte tout le poids grâce à des piliers massifs et à l’emploi d’une technique de construction révolutionnaire pour l’époque : la « pierre armée ». En l’absence d’arc boutant, les murs sont cerclés de fer, tout l’édifice est ainsi entouré d’un chainage de fer, technique qu’on ne réutilisera pas avant des siècles. Dans la chapelle basse, on peut admirer un splendide décor polychrome, une fresque murale représentant l’Annonciation (la plus ancienne de Paris). Les fleurs de lys sur le fond azur des voûtes se retrouvent sur les colonnes en alternance avec des tours sur fond pourpre, armes de la reine Blanche de Castille, mère très influente de Saint Louis. La première impression que l’on peut avoir en découvrant l’intérieur de la chapelle haute est celle d’espace et de lumière. Aucun pilier interne ne vient gêner la vue, seuls ressortent les merveilleux vitraux, racontant l’Ancien Testament et la Passion du Christ en 1113 scènes disposées sur 15 verrières. Dans l’abside, on retrouve la grande châsse qui contenait les saintes reliques. Au bout de chaque pilier, on peut observer la statue d’un apôtre et au fond une grande rosace qui inonde la chapelle de la lumière du soir. Les verrières de la Sainte Chapelle forment un des ensembles les plus complets de l’art du Moyen Age. Les vitraux sont l’un des éléments clés de la chapelle. Au Moyen-Age, rares étaient les personnes qui savaient lire. Les vitraux, en illustrant la Bible, permettaient à tout un chacun d’avoir le récit illustré de l’histoire de la chrétienté. Symbole de la royauté, la Sainte Chapelle va être la cible privilégiée de la Révolution. Les sculptures sont toutes détruites à l’exception des apôtres, l’ensemble du mobilier disparaît, on retire les orgues, déplacés à Saint Germain l’Auxerrois, et on détruit les insignes royaux. La flèche de la Sainte Chapelle est abattue. Les reliquaires vont être fondus, et les reliques seront dispersées. La couronne d’épines sera néanmoins sauvée, elle est désormais conservée au sein du trésor de Notre Dame de Paris. La Sainte Chapelle a été restaurée au milieu du XIXème siècle, elle est l’un des monuments aujourd’hui le plus visité de Paris. Le Portail du Jugement dernier est celui qui se trouve au centre de la façade. Jésus est représenté comme celui qui nous accueille tandis que Marie et Saint Jean prient pour les hommes. En bas figue la Résurrection, tandis qu’au milieu on assiste à la pesée des âmes : les élus sont emmenés au ciel par des anges, les autres, qui n’ont pas voulu aimer Dieu et leur prochain, sont emmenés en enfer par des démons. Textes: Michel