SORTIE The Good, the Bad and the Ugly
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SORTIE The Good, the Bad and the Ugly Il Buono, il Brutto, il Cattivo 13.07.09 > 27.08.09 / Flagey Sergio Leone Italie 1966 / Clint Eastwood; Eli Wallach; Lee Van Cleef / couleur / 178’ / V : EN / ST : FR – NL / NOUVELLE COPIE Équipe technique & interprétation Réalisation : Sergio Leone Scenario : Luciano Vincenzoni et Sergio Leone Photographie : Tonino Delli Colli Décor : Carlo Simi Musique : Ennio Morricone Production : Alberto Grimaldi, P.E.A. Avec : Clint Eastwood (Joe); Eli Wallach (Tuco); Lee Van Cleef (Setenza) Sortie La CINEMATEK a fait l’acquisition d’une nouvelle copie du Bon, la brute et le truand pour la Décentralisation des films classiques. Le film sera d’abord présenté à Flagey du 13 juillet au 31 août, dans le cadre d’un cycle TRIOS MYTHIQUES. Par la suite, il sera projeté dans d’autres salles du pays. Distribution CINEMATEK Pour plus d’informations: Tonie De Waele / 02 551 19 35 / [email protected] Synopsis Curieuse association que celle de Tuco (Eli Wallach), le voleur et de Joe (Clint Eastwood). Joe arrête Tuco, le livre, touche la prime, puis le fait évader et ils repartent faire le même coup ailleurs. Mais ils vont convoiter un trésor bien plus juteux et trouveront sur leur chemin, un troisième larron tout aussi peu scrupuleux… Le film Voici un film où l’ironie commence par le titre. Si le truand est tueur à gage, le bon n’est qu’un chasseur de primes et la brute un brigand symapthique…. Le truand tue pour de l’argent, à froid. Le bon ne tire que pour se défendre et la brute veut tuer par vengeance… mais n’y parvient jamais. Leone reprend les mythologies du western (les héros et les vilains, la pendaison, les duels…) mais avec un certain goût de l’absurde… (D’après Oreste de Fornari – Sergio Leone, le jeu de l’ouest). Avec le succès de Et pour quelques dollars de plus Sergio Leone obtient la reconnaissance internationale. En 1966, United Artist lui accorde toute latitude, avec la certitude que son nom associé à celui de Clint Eastwood assureront la réussite commerciale de Le bon, la brute et le truand. Description cruelle de la guerre et son absurdité – l’action se déroule pendant la guerre de sécession -, l’intrigue suit le périple de trois hommes formant une association de malfaiteurs désireux de mettre la main sur un butin dérobé par un soldat sudiste à son armée. Association mouvante et forcée car chacun d’eux détient une partie du secret, Le film se fonde sur le double héritage des précédents westerns de Leone (Pour une poignée de dollars et Et pour quelques dollars de plus) et de la verve du scénariste Luciano Vincenzoni. Savant dosage de tragédie et de comédie, entre l’humour noir qui colore les affrontements entre les personnages et la gravité accordée aux victimes de la guerre Le bon, la brute et le traund constitue une étape majeur dans la carrière du cinéaste. Les grandes scènes de foule, qui alternent avec les épisodes plus intimistes confèrent au récit une ampleur que certains critiques ont à l’époque rapprochée du cinéma de David Lean. Avec ce film, l’auteur renforce également sa veine picaresque à travers le personnage de Tuco, incarné avec une trucculence rabelaisienne par Eli Wallach, comédien américain issu de l’Actor’s studio et vu chez Kazan (Baby Doll), Huston (Les désaxés), Sturges (Les sept mercennaires)… Cette figure souligne par contraste le tempérament laconique de Joe – dit “Blondin” – incarné par Clint Eastwood. (D’après Jean-Baptiste Thoret – Le livre de Sergio Leone) Sergio Leone 3 janvier 1929 Rome – 30 avril 1989 Rome D’abord scénariste et réalisateur de seconde équipe, Sergio Leone a débuté comme réalisateur avec un péplum remarqué (Le colosse de Rhodes), mais c’est surtout comme “inventeur” et “maître absolu” du western italien qu’il est resté célèbre. Nourri de la tradition barroque italienne, l’auteur estimait Pour une poignée de dollars inspiré de Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni autant que du Yojimbo de Kurosawa. Fort du succès de ce coup d’essais Leone signa quatre autres épopées de l’Ouest, autant de classiques : Et pour quelques dollars de plus (1965), Le bon, la brute et le truand (1966), Il était une fois dans l’Ouest (1968) et Il était une fois la révolution (1969). Les deux derniers cités forment avec l’ultime réalisation du grand cinéaste italien Il était une fois en Amérique sa trilogie sur l’Amérique. Clint Eastwood (San Francisco – 1930) Clint Eastwood s’est fait connaître grâce à la télévision et la série Rawhide mais c’est avec la fameuse “trilogie des dollars” de Sergio Leone qu’il acquiert le statut de star internationale. Elargissant ses ambitions, l’acteur fonde sa propre compagnie (Malpaso) et passe à la mise en scène où il fait preuve d’un véritable talent personnel et d’une belle richesse d’inspiration. Eli Wallach (Brooklyn – 1915) Dans Baby Doll il incarne le “latin lover”. Dans Les sept mercenaires le chef de bande qui rançonne le village de paysans et chez Leone, l’exhubérance contrastant avec la froideur du tueur à gage et le caractère taciturne du bon. Suite au succès de la fresque de Leone, Eli Wallach tourna d’autres western spaghetti. Il fut aussi un Napoléon parodique dans Les aventures du brigadier Gérard de Skolimovski et l’amusant mafioso hystérique du Cerveau face à Jean-Paul Belmondo et Bourvil sous la direction de Gérard Oury. Lee van Cleef (1925 – 1989) Longtemps confiné dans les rôles de troisième couteau, Lee Van Cleef s’y fit remarquer pour son regard glacial et son physique particulier. Ce spécialiste des rôles de tueurs dans les années 50 a gagné le statut de vedette chez Sergio Leone avec Et pour quelques dollars de plus puis Le bon, la brute et le truand. « J’ai un profil d’aigle disait-il mais je ne m’en plains pas. Mon visage m’a permis d’incarner les méchants. Grâce à lui j’ai toujours eu du travail ». (Cité dans “Le dictionnaire du cinéma : Les acteurs – Robert Laffont) S’il a tourné dans beaucoup d’autres westerns italiens, on retiendra aussi sa belle prestation en flic manipulateur et calculateur pour John Carpenter dans New York 1997. La musique d’Ennio Morricone Né à Rome en 1928 Ennio Morricone a écrit plus de 500 partitions pour le cinéma, mais son nom reste pour beaucoup indéfectiblement lié aux westerns de Sergio Leone, son ancien copain d’école, pour qui il a composé des BO rompant radicalement avec la tradition symphonique du western classique. Les trois notes stridentes de l’harmonica de Charles Bronson dans Il était une fois dans l’Ouest, la mélodie métallique des cauchemars de Gian-Maria Volonte dans Et pour quelques dollars de plus, ces sons inattendus (sifflements, cris guturaux de choeurs masculins, guitares électriques, guimbardes…) comptent parmis les signatures les plus populaires de l’histoire du cinéma. Pour Le bon, la brute et le traund Sergio Leone lui avait demandé une musique qui évoque implicitement le cri du coyote, animal particulièrement symbolique du comportement des trois protagoniste. Ennio Morricone a préféré quant à lui, orchestrer l’ensemble de sa partition autour du célèbre riff, qui traduit tel quel le cri du coyote. La musique a une importance permanente dans Le bon, la brute et le truand. Elle pouvait être l’élément même d’une action. Comme dans le camp de prisonniers où un orchestre doit jouer pour couvrir les hurlements des torturés. Pour le tournage de certains scènes, le réalisateur envoyait la musique sur le plateau. Cela donnait l’atmosphère de la scène et le jeu des comédiens s’en trouvait influencé. Clint eastwood appréciait beaucoup cette méthode. Filmographie Sergio Leone 1959 The Last Days of Pompeii [Gli ultimi giorni di Pompei] (sans crédit) 1961 Il Colosso di Rodi 1964 A Fistful of Dollars [Per un pugno di dollari] 1965 For a Few Dollars More [Per qualche dollaro in più] 1966 The Good, the Bad and the Ugly [Il Buono, il Brutto, il Cattivo] 1968 Once Upon a Time in the West [C'era una volta il West] 1971 A Fistful of Dynamite [Giù la testa] 1973 My Name is Nobody [Il mio nome è Nessuno] (coréalisateur, sans crédit) 1975 A Genius, Two Partners and a Dupe [Un genio, due compari, un pollo] (coréalisateur, sans crédit) 1984 Once Upon a Time in America [C'era una volta in America] Filmographie Clint Eastwood 1964 A fistful of dollars [Per un pugno di dollari] (Sergio Leone) (comédien) 1965 For a few dollars more [Per qualche dollaro in più] (Sergio Leone) (comédien) 1966 The Good, the Bad and the Ugly [Il Buono, il Brutto, il Cattivo] (Sergio Leone) (comédien) 1967 The magnificent stranger [El magnifico extranjero] (Jus Addiss, Herschel Daugherty) (comédien) 1967 The witches [Le streghe] (Mauro Bolognini, Vittorio De Sica e.a.) (comédien) 1968 Where Eagles Dare (Brian G. Hutton) (comédien) 1970 Two Mules for Sister Sara (Don Siegel) (comédien) 1971 Dirty Harry (Don Siegel) (comédien) 1971 Play Misty for Me (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1971 The Beguiled (Don Siegel) (comédien) 1973 Magnum Force (Ted Post) (comédien) 1973 Breezy (Clint Eastwood) 1973 High Plains Drifter (Clint Eastwood) 1974 Thunderbolt and Lightfoot (Michael Cimino) (comédien) 1975 The Eiger Sanction (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1976 The Enforcer (James Fargo) (comédien) 1976 The Outlaw Josey Wales (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1977 The Gauntlet (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1979 Escape from Alcatraz (Don Siegel) (comédien) 1980 Bronco Billy (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1982 Honkytonk Man (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1982 Firefox (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1983 Sudden Impact (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1984 Tightrope (Richard Tuggle) (comédien) 1985 Pale Rider (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1986 Heartbreak Ridge (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1988 The Dead Pool (Buddy Van Horn) (comédien) 1988 Bird (Clint Eastwood) 1990 White Hunter Black Heart (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1990 The Rookie (Clint Eastwood) 1992 Unforgiven (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1993 A Perfect World (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1995 The Bridges of Madison County (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1997 Absolute Power (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 1997 Midnight in the Garden of Good and Evil (Clint Eastwood) 1997 Absolute Power (Clint Eastwood) 1999 True Crime (Clint Eastwood) 2000 Space Cowboys (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) 2002 Blood Work (Clint Eastwood) 2003 Mystic River (Clint Eastwood) 2004 2006 2006 2008 2008 Million Dollar Baby (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) Letters from Iwo Jima (Clint Eastwood) Flags of Our Fathers (Clint Eastwood) Gran Torino (Clint Eastwood) (réalisateur, comédien) Changeling (Clint Eastwood)