épreuve de composition
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CONCOURS EXTERNE SUR ÉPREUVES D'ADMISSION AU CORPS DES SOUS-OFFICIERS DE GENDARMERIE ÉPREUVE DE COMPOSITION (Durée : 03 heures – coefficient : 5 – note éliminatoire < 6/20) Extrait de l'arrêté du 27 avril 2011 Annexe I – I – 1.1. Cette épreuve consiste en la rédaction d'un devoir de connaissances générales avec l'aide d'une documentation jointe. Cette épreuve «mixte», entre la composition classique et la note de synthèse, a pour objectif d'évaluer les qualités rédactionnelles des candidats. Il est notamment attendu qu'ils aient une bonne culture générale, qu'ils sachent exploiter une documentation pour en retirer les idées les plus importantes et qu'ils présentent de bonnes aptitudes à exposer leur point de vue grâce à une argumentation pertinente. Le devoir devra être soigneusement organisé (introduction-parties-conclusion) et une attention particulière sera portée à la maîtrise de la langue française. Que penser de la recherche et du développement de nouveaux véhicules dits « écologiques » ? Pièce n° 1 : «Plusieurs modèles à hydrogène sont déjà présentés au Mondial de l’auto». Pièce n° 2 : «Bolloré lance sa Bluecar en Ile-de-France». Pièce n° 1 Plusieurs modèles à hydrogène sont déjà présentés au Mondial de l’auto. Journal Libération 30 septembre 2012 Par JEAN-PIERRE LAGARDE Le plein fait en trois minutes, une autonomie de 500 km, zéro pollution, zéro bruit et, pour tout rejet, seulement quelques gouttes d’eau pure… A l’horizon 2020, les voitures à hydrogène seront peut-être les futures reines de la route. Sur le papier, il suffit de mélanger de l’hydrogène avec l’oxygène de l’air pour obtenir simultanément l’électricité nécessaire au moteur de votre voiture et la chaleur pour réchauffer son habitacle. Et le pot d’échappement ne recrache que de la vapeur d’eau ! Sous le capot, le schéma est un peu plus complexe. L’hydrogène alimente en fait une pile à combustible dont la mission est de recharger en permanence les batteries de votre voiture électrique. «C’est la solution idéale», explique-t-on chez Michelin, qui s’investit désormais dans la mobilité électrique. «Cette technologie associe en effet une batterie qui est un excellent générateur de puissance, mais dont l’autonomie est faible, à une pile à combustible hydrogène qui offre une très grande densité, une meilleure autonomie et permet une recharge rapide», souligne Pierre Varenne, directeur recherche du manufacturier. Echaudés. Ce sera le tournant technologique de la décennie, annoncent en chœur les constructeurs automobiles. Surtout si les gaz d’échappement diesel continuent d’être mis en accusation par l’Organisation mondiale de la santé comme «cancérogènes certains». Jusque-là échaudés par les coûts de développement, les constructeurs n’hésitent plus à dévoiler leurs projets. «D’ici à 2015, Toyota commercialisera une hybride à pile à combustible alimentée par hydrogène», annonce Roland Gourdin, conseiller technique de la marque japonaise. Ce modèle, présenté au Mondial de l’auto à Paris et baptisé FCV-R, aura une autonomie de 700 km. Honda, qui avait développé dès 2008 une voiture carburant à l’hydrogène, revient à cette technologie et proposera aussi un nouveau modèle d’ici à 2015. Idem pour General Motors. «Vers 2016, nous lancerons une Opel à hydrogène dont le prix devrait avoir rejoint, en 2020, celui des voitures thermiques», indique Gérard Planche, responsable du programme chez Opel à Berlin. Nissan dévoilera au Mondial un concept de petit SUV 4×4 baptisé Terra qui «préfigure le véhicule à pile à combustible que Nissan va développer avec Daimler en 2016», indique François Bancon, responsable production et stratégie chez le constructeur à Tokyo. D’ici là, Mercedes aura présenté, dès 2014, une Classe B équipée d’une pile à combustible, puis, en 2015, la version hydrogène de la Classe C. Reste cependant de sérieux freins au démarrage de ces voitures électriques de nouvelle génération. Pour l’heure, le coût d’une pile à combustible approche les 50 000 euros, ce qui renchérit d’autant le prix de la voiture ! Mais il devrait tomber à 3 500 euros à l’horizon 2020 avec une vraie production en série. «Le potentiel du véhicule à hydrogène est énorme, mais il reste deux difficultés : le coût de production et l’infrastructure de distribution de l’hydrogène, pointe Didier Leroy, patron de Toyota Europe. Une station coûte de 800 000 à 2 millions d’euros. La montée en régime de nos ventes de véhicules sera liée à la capacité de développement des infrastructures de distribution.» «Ossature». Côté coût de production, Antoine Mazas, ingénieur de recherche chez Air Liquide, estime qu’en 2020, «pour une consommation de l’ordre de 1 kg pour 100 km, l’hydrogène devrait coûter à la pompe entre 7 et 10 euros le kg et descendre à 5 euros le kg par la suite». Ce qui ferait donc un plein à 25 euros pour 500 km… A condition qu’Etat, constructeurs et gaziers se mobilisent pour déployer un réseau de distribution en France. «En Allemagne, le plein d’hydrogène sera fait dans l’une des 50 stations qui doivent être développées d’ici à 2015. C’est l’ossature d’un réseau de distribution permettant à ces nouveaux véhicules de parcourir tout le pays sans émettre de CO2», explique Gérard Planche chez Opel. Reste aussi à produire de l’hydrogène propre. «Si notre stratégie est orientée vers le véhicule électrique, nous travaillons depuis longtemps sur les voitures à hydrogène», explique Jacques Hebrard, directeur du projet CO 2environnement chez Renault. «Et, à l’heure actuelle, nous constatons que le bilan carbone d’une pile à combustible est de 120 g/km de CO2 alors que celui d’une voiture électrique n’est que de 60 g/km.» Mais tout va très vite : Air Liquide s’est engagé à produire 50 % d’hydrogène décarbonné d’ici à 2020. Pièce n° 2 Bolloré lance sa Bluecar en Ile-de-France Journal Libération – 5 octobre 2012 Des Bluecars le 30 septembre 2011 au centre opérationnel de Vaucresson. Ce service de location de voiture électrique longue durée est destiné aux particuliers et aux entreprises pour 500 euros par mois. Le groupe Bolloré a lancé vendredi son offre de location longue durée de voiture électrique en Ile-de-France, baptisée «Bluecar», destinée aux particuliers et entreprises, et disponible pour 500 euros par mois, a indiqué le PDG du groupe Vincent Bolloré au micro d’Europe1. Parallèlement à l’exploitation du service Autolib, les véhicules électriques en libre service lancés en décembre en Ile-de-France, le groupe Bolloré a développé une offre réservée aux particuliers et aux entreprises qui souhaitent bénéficier d’une voiture électrique pour une «utilisation privative». «Vous pouvez la louer dès maintenant, nous livrons nos premiers clients. Elle n’est pas de la couleur de la tôle comme l’Autolib mais de couleur bleue», a déclaré vendredi Vincent Bolloré depuis le Salon de l’Automobile. Il a indiqué que la Bluecar «ne coûtera pas plus cher qu’une voiture thermique et elle aura tous les services autour». «Pour 300 euros par mois vous avez la voiture, et pour 200 euros de plus l’assurance, le parking et la recharge en énergie. Vous avez la possibilité de vous garer partout en Ile-de-France et de recharger n’importe où, chez soi, grâce à une rallonge», a détaillé Vincent Bolloré. Chaque station Autolib comprend une borne de rechargement destinée aux autres voitures électriques. La période de location est de vingt mois maximum incluant une période d’engagement de trois mois minimum, au-delà de laquelle le client pourra se désengager à tout moment, précise Bolloré dans un communiqué. A ce jour, la flotte d’Autolib a parcouru 5 millions de kilomètres depuis son lancement en décembre, «soit près de 630 000 kg de CO2 économisés. C’est l'équivalent de 125 500 arbres en un an», selon V. Bolloré. «Plus de 37 000 clients (dont 13 000 abonnements à l’année) ont été enregistrés à ce jour, ils sont jeunes, actifs, urbains, leur âge se situe pour la plupart entre 25 et 49 ans. Ils ont effectué plus de 500 000 locations (seuil dépassé le 20 septembre 2012)», indique le communiqué. Environ 4 000 bornes de charge ont été installées dans Paris et en banlieue à ce jour sur les 6 000 prévues à terme. Le groupe Bolloré a investi 1,7 milliard d’euros dans l’ensemble du projet.