vtech.canalblog.com – 09/05/07

Transcription

vtech.canalblog.com – 09/05/07
Veille stratégique _ mai 2007
Sommaire
1
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3
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5
6
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8
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Enquête sur les blogs : pratiques de choix et de consultation
(vtech.canalblog.com – 09/05/07)
L’affichage sort du cadre grâce au numérique (lefigaro.fr – 09/05/07)
Les marques face au défi de la multiplication des plates-formes de
distribution de contenu (mediacafe.blogdpot.com – 01/05/07)
Fragilité économique de web 2.0 (pisani.blog.lemonde.fr – 07/05/07)
Des octets aux objets (pisani.blog.lemonde.fr – 08/05/07)
L'usage d'Internet par les jeunes Européens
(journaldunet.com – avril 2007)
Le journalisme à l’heure de YouTube
(courrier international, n° 861 – 03/05/07)
La diffusion globale des quotidiens progresse dans le monde
(le monde – 08/05/07)
Limites du web 2.0 : une implication toujours faible
(internetactu.net – 02/05/07)
Emploi et métiers dans la communication d’entreprise
(Ujjef.com – avril 2007)
La publicité bousculée par les internautes : les marques s'adaptent
à l'essor de la vidéo, des mondes virtuels et des blogs
(lefigaro.fr – 27/04/07)
La presse gratuite vers de nouveaux records
(e.marketing.fr – 30/04/07)
En Grande-Bretagne, l'intimité du mobile est au service des romances
(le figaro – 17/04/07)
Les chaînes de télévision affichent leur sérénité face à Internet
(lesechos.fr – 19/04/07)
Web 2.0 : le client mène le jeu
(Marketing Magazine, n° 110 - 01/042007)
Les sites communautaires s'affranchissent du PC
(courrier international, n° 862 – 10/05/07)
L'intranet 2.0 dans l'étude Global Intranet Strategies Survey - Avant
première (NetJmc.com – 30/04/07)
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1- Enquête sur les blogs : pratiques de choix et de consultation
(vtech.canalblog.com – 09/05/07)
L’enquête sur « les blogs : pratiques de choix et de consultation » a été
menée entre le 1er avril et le 29 avril 2007, grâce à l’outil Survey Monkey.
Au total, 518 internautes ont répondu à l’étude, principalement via les
blogs Vtech ou PointBlog.
Les principales conclusions montrent que :
- l’aspect communautaire qui se manifeste par le blogroll et le bouche à
oreille est toujours présent dans la sélection des blogs ;
- la qualité du contenu du blog est le principal critère de qualité d’un
blog ;
- les internautes cherchent un contenu autre que celui des médias de
masse (presse, radio, télévision) ;
- le blog reste encore à usage personnel plus que professionnel ;
- les blogs sont consultés plusieurs fois par jour, et généralement au
bureau et le soir.
> Pour lire l’intégralité des résultats de l’enquête :
Vtech.canalblog.com note du mercredi 9 mai 2007
2- L’affichage sort du cadre grâce au numérique
(lefigaro.fr – 09/05/07)
Pour Annie Rickard, présidente de Posterscope Worldwide, le
média va se développer grâce à l'interactivité.
Un spaghetti lumineux qui relie deux affiches. Des abribus qui diffusent de
la musique. Des métros habillés aux couleurs d'un annonceur et des
panneaux « privatisés » pour une seule marque sur le parcours du
Marathon de Paris. L'affichage revendique haut et fort son statut de média
de masse ultime face à une télévision dont l'audience se fragmente. Il
n'en est pas moins contraint de faire preuve d'une grande créativité pour
capter la fuyante attention des consommateurs. Une expertise que veulent
proposer des spécialistes de la communication extérieure pour faire le lien
entre réseaux d'affichage et conseils en achat d'espace.
« Notre travail consiste à aider les agences médias à utiliser la
communication extérieure de manière optimale dans un contexte où les
supports extérieurs se sont démultipliés, où le consommateur est plus
mobile et où le marché de l'affichage s'est fortement consolidé, explique
Annie Rickard, présidente de Posterscope Worldwide, réseau d'agences
2
spécialisées en communication extérieure du groupe britannique Aegis.
Il faut comprendre le consommateur, être créatif et justifier les
investissements. »
L'espace disponible augmente
Si avec l'émergence de nouveaux supports (tables de bistrot,
téléphériques, transports en commun...), « l'espace disponible ne cesse
d'augmenter », il est aussi contrôlé par un nombre réduit d'acteurs. « En
Europe, les groupes JCDecaux, CBS Outdoor et Clear Channel Outdoor
possèdent 65 % des faces affichables. Nous avons l'obligation d'avoir une
certaine taille pour négocier les tarifs », souligne Annie Rickard. De même,
Posterscope a entrepris de se renforcer à l'international il y a trois ans et a
déployé sa marque sur l'ensemble du réseau. Ses activités françaises,
menées jusqu'ici par VocationPublics, ont ainsi été relancées au début de
l'année sous l'enseigne Posterscope France.
Le réseau entend négocier ainsi plus facilement des campagnes
panrégionales. « Le marché européen va se développer de manière
significative grâce aux nouvelles possibilités qu'offre le média », analyse la
présidente de Posterscope, qui vise une croissance de 15 % sur l'année
sur l'ensemble du réseau. « Avec l'essor du numérique, nous pouvons à la
fois toucher une audience de masse et avoir un contact individuel avec le
consommateur. Cela nous permet d'améliorer nos offres dans l'élaboration
des plans médias », assure-t-elle.
3- Les marques face au défi de la multiplication des plates-formes
de distribution de contenu
(mediacafe.blogdpot.com - 01/05/07)
Après l'info, les petites annonces... My Space, le site de social networwing
aurait passé un accord avec Simply Hired au Royaume-Uni pour créer "le
plus grand site d'annonces d'emplois au Royaume-Uni." C'est ce qu'on
apprend dans un article du Guardian. Rappelons que Simply Hired est un
agrégateur de petites annonces. Les deux entreprises ont déjà signé pareil
accord il y a un an aux États-Unis. News Corp, qui a racheté My Space, est
aussi un des investisseurs dans Simply Hired. Nous assistons à la
multiplication des plates-formes qui permettent d'accéder à du contenu.
Que ce soit de l'information, comme des petites annonces et de la
publicité. Des plates-formes qui ont la grande qualité de permettre de
personnaliser son contenu. L'information _qu'elle soit éditoriale ou
commerciale _ n'est plus diffusée par un seul canal _le support de la
marque _ mais par plusieurs canaux : la marque (par ex. le journal) mais
aussi tous les systèmes d'agrégation de contenus de Google news à
Netvibes, en passant par Yahoo! News, itsmynews, etc. et maintenant des
sites de réseaux sociaux comme Myspace. Le XML/RSS a ouvert les portes
à pareilles possibilités. Rappelons, au passage, que le site de USA Today
3
permet à ses utilisateurs d'agréger du contenu venant d'autres sources
d'information n'appartenant pas au groupe Gannett, propriétaire du grand
quotidien national américain. Je vous invite à cliquer sur la page "argent"
de USA Today, puis à droite sur l'onglet "Across the Web", pour mieux
comprendre ce dont je parle. Cette possibilité a été très peu mentionnée
et commentée. Elle est pourtant révolutionnaire dans le monde des
médias obsédés, en partie à juste titre, par retenir sur leur site les
internautes, histoire d'augmenter le nombre de pages vues. Ces platesformes, cette circulation de contenus sont un vrai défi pour les médias
traditionnels. Défi psychologique, d'abord :
•
•
•
•
Défi
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•
•
Comment se faire à l'idée que l'on ne maîtrise pas forcément son
support et son réseau de distribution ?
Comment se faire à l'idée que pour attirer à soi les consommateurs,
il va falloir ouvrir les portes en grand histoire que le flux de la
conversation puisse entrer et sortir sans difficultés ? Qu'il va falloir
aussi proposer le contenu des autres ? Qu'il va falloir lier aux autres
pour qu'ils créent des liens vers nous ?
Comment se faire à l'idée que c'est peut-être le contenu qui attire
d'abord l'internaute et pas la marque qui en est le diffuseur ?
Admettre que le consommateur va être de plus en plus présent, soit
directement (en proposant son contenu), soit indirectement (en
donnant son feed back sur le contenu) ?
technique, ensuite, même si c'est sans doute le plus simple :
Comment rendre son contenu accessible à toutes les plates-formes ?
Comment accéder et présenter le contenu des autres ?
Comment permettre aux utilisateurs de personnaliser leur
expérience avec les marques médias ? Personnalisation du contenu
éditorial comme du contenu commercial.
Défi commercial et marketing :
• Que devient la marque dans tout ça ?
• Quels services la marque va-t-elle rendre pour attirer et retenir les
internautes ?
• Quels outils va-t-elle mettre en place pour attirer les annonceurs et
faire face à des machines d'une efficacité redoutable
technologiquement et commercialement comme Google ?
• Comment s'assurer que l'on est rémunéré, d'une façon ou d'une
autre, pour la création de contenus ?
Défi journalistique :
• Comment avoir une voix dans tout ce flot continu de contenus ?
Surtout quand la voix passera sans doute de moins en moins par la
reconnaissance de la marque mais par celle de la qualité d'un
contenu à l'instant T.
• Comment écrire et organiser son contenu pour qu'il soit repéré par
4
les robots des moteurs de recherche et attrayant quand la décision
de lecture se fait sur un titre et un lead dans un agrégateur de
contenu?
• Comment organiser le travail des journalistes face à ce flot continu
d'informations et de commentaires ?
• Comment aider l'utilisateur à trier dans ce flot qui mélange
informations et opinions ?
La liste des défis est sans aucun doute beaucoup plus longue que celle-ci.
N'hésitez pas à y faire des ajouts en commentant.
Google a, à jamais, révolutionné la publicité en proposant un modèle
redoutable par rapport à celui des médias classiques. L'annonceur ne paye
plus pour afficher une publicité sur un support où il achète un lectorat/une
audience sans savoir si ce lectorat/cette audience va voir ou pas sa pub.
L'annonceur paye au clic et/ou à l'action. Comment faire mieux ou aussi
bien que Google ? C'est la question que doivent se poser les médias
traditionnels.
Le RSS et les outils et plates-formes d'agrégation sont aussi en train de
révolutionner la façon dont on organise et pense la distribution de son
contenu (éditorial et commercial). Et par conséquent, tout le marketing de
la marque... et évidemment son propre site.
Un défi gigantesque car encore loin du savoir-faire de bien des marques et
de leurs propriétaires. Mais un défi qui ouvre des portes sur des
opportunités dont nous n'avons sans doute même pas idée.
4- Fragilité économique de web 2.0
(pisani.blog.lemonde.fr – 07/05/07)
La récente Web 2.0-Expo marque une étape dans la maturation de ce
mouvement à la mode. Marquée par la participation de près de 15.000
personnes (payantes) elle montre que la tendance s’étend hors du cercle
restreint des “early adopters” prêts à tout essayer ce qui porte le sceau
“new“.
Elle est aussi, et pour ces mêmes raisons, l’occasion de se demander ce
qui va se passer maintenant, notamment en termes économiques.
La première question posée (elle est récurrente) est de savoir si nous
sommes dans une bulle. Les corollaires étant qu’elle devrait éclater un
jour et qu’on aimerait bien savoir quand.
C’est l’opinion du célèbre chroniqueur John Dvorak pour qui la Web 2.0Expo qui s’est tenue à San Francisco fin avril a été marquée “par des
sessions dans lesquelles on ne parlait que d’exit strategies”.
Une stratégie prévoyant de revendre l’entreprise vite plutôt que de la
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développer. Un signe inquiétant comme l’indique le titre de son article:
“Web 2.0 donne déjà des signes d’être une bulle 2.0 “.
Très critique de Web 2.0, l’analyste et prévisionniste Mark Anderson ne
croit pas qu’il s’agit d’une bulle sur le point d’éclater.
Les capital-risqueurs diversifient leurs investissements et les start-up se
lancent aujourd’hui avec beaucoup moins d’argent qu’il y a dix ans. Mais il
est convaincu que la plupart des milliers de boîtes qui se lancent
finiront très vite au cimetière des illusions perdues comme toujours
après l’euphorie d’un nouveau marché.
A ceux qui s’interrogent sur l’efficacité d’un tel modèle, les humoristes
répondent que ça fonctionne exactement avec le même degré d’efficacité
que les spermatozoïdes… qui ont fait leurs preuves.
Quant au fond, Anderson constate que “l’argent de la publicité est le
seul argent nouveau” depuis 2000, Il l’a écrit dans sa newsletter
Strategic News Service (payante) du 20 avril. Et Google, dont John
Battelle a dit lors de la Web 2.0 Expo qu’elle est “l’oxygène” du
mouvement, n’a en fait qu’une seule source de revenus: l’argent de la
pub. “En d’autres termes, les gens ne payent pas pour toutes ces
nouvelles choses qui brillent, c’est la pub qui paye”.
Il n’y a donc que deux stratégies pour les entrepreneurs :
“monétiser le trafic (eyeballs) ou vendre à ceux qui peuvent le faire”. Ils
ne peuvent obtenir de l’argent que d’entreprises susceptibles de les
acquérir. Cela donne, selon Anderson, des “sociétés à 7 clients”. Car il faut
ajouter à cela que 80 % environ de l’argent mobilisé par la pub va aux 10
sites les mieux placés (dont plusieurs sont différents visages d’une même
entreprise).
En gros, tout ce nouveau Web 2.0 qui fascine de plus en plus de gens est
hyper fragile. Nous verrons demain qu’il y a aussi des sources d’espoir,
même dans le domaine économique.
A suivre…
5- Des octets aux objets (pisani.blog.lemonde.fr – 08/05/07)
La fragilité économique de Web 2.0 tient au fait que la quasi-totalité des
revenus provient, pour le moment de la publicité, estime le prévisionniste
Mark Anderson dans une analyse dont j’ai parlé hier.Mais cette vue
d’ensemble ne dit pas tout et Anderson, qui le sait, a invité le responsable
d’une activité qui parvient à faire payer les gens dans le cadre de Web 2.0
: l’impression et l’échange d’images.
Patrick Scaglia, responsable technique du Imaging and Printing Group de
Hewlett-Packard, trouve quatre modèles économiques et non pas un.
6
La pub en fait partie, bien sûr. Les grands bénéficiaires sont Google,
Yahoo et Microsoft Live. Mais il faut ajouter les “transaction brokers”
(intermédiaires pour transactions) comme eBay et les abonnements,
nouvelle forme de monétisation des applications connues comme
“software as a service” (SaaS). Les références sont Office Live de
Microsoft et les Google Apps.
Quatrième patte de ce tabouret moins bancal peut-être qu’on ne pourrait
la craindre, le modèle “des octets aux objets” , dans lequel on se sert
des données pour mieux vendre des objets. Amazon est la plus connue.
Partant du fait que l’impression digitale n’a gagné que 5% du marché de
tout ce qui s’imprime en 25 ans, Scaglia estime que “ce qui nous manque
c’est un genre de 'supply chain' (chaîne d’approvisionnement) électronique
pour le contenu numérique”, quelque chose que seul le contenu généré
par les usagers peut fournir. Nous sommes en plein Web 2.0, qui
“fournit les instruments, l’infrastructure et les pratiques susceptibles de
régler le problème,” précise-t-il.
D’où la première ligne de travail mise en œuvre avec le service en réseau
Snapfish (stockage en ligne, échange de photos et impression). Il a
entraîné près d’un milliard d’impressions en 2006 alors que la vente
de livres de photo sur le même site a augmenté de 500% et celle de
calendriers de 400%.
Par ailleurs, “le Web permet d’établir un pont entre le contenu des usagers
et des capacités de production à l’échelle globale” estime Scaglia, d’où
l’idée de créer “d’énormes usines d’impression automatisées”.
Tabblo (récente acquisition de HP) permet de réunir images et mots
(personnels ou à plusieurs) pour en faire des pages Web ou des livres. Il
s’agit en fait de mettre en place une plateforme ouverte dont Scaglia
souhaite qu’elle devienne “le moteur à imprimer” du Web permettant à
tout site ou personne de connecter du contenu et de l’imprimer de façon
simple. C’est aussi une façon de s’adapter au fait que l’innovation “a lieu
sur le Web”, en direct et pas dans les labos.
6- L'usage d'Internet par les jeunes Européens
(journaldunet.com – avril 2007)
Traditionnellement sur - représentés sur Internet, les jeunes de 15 à 24
ans se distinguent souvent de leurs aînés par des comportements
spécifiques notamment en matière de consommation des médias. Mais
qu’en est-il sur Internet ? En quoi leurs comportements sont-il si
différents de ceux des plus de 25 ans ? Temps passé en ligne,
principales activités et loisirs sur le Web, perception du Web 2.0 et de la
publicité en ligne. Le point en chiffres sur le comportement des jeunes
Européens sur Internet avec la nouvelle édition de l’enquête Net
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Observer menée par Novatris/Harris Interactive.
Les jeunes passent plus de temps en ligne
La majorité des jeunes internautes européens se connectent à Internet
plusieurs fois par jour. Mais là n'est pas la principale différence avec les
plus de 25 ans. Dans les cinq pays étudiés, les 15-24 ans sont, à chaque
fois, plus nombreux que leurs aînés à se connecter plus de 3 heures par
jour. Cet écart est particulièrement important au Royaume-Uni. Alors que
32 % des 15-24 ans se connectent plus de 3 heures par jour, ce n'est le
cas que de 20 % des plus de 25 ans. A l'inverse, les jeunes sont
également moins nombreux que leurs aînés à passer moins d'une heure
par jour sur le Web. L'Allemagne est sans conteste le pays où les 15-24
ans passent le plus de temps en ligne. 46 % d'entre eux déclarent se
connecter plus de 3 heures par jour. Viennent ensuite l'Italie (36 %), le
Royaume-Uni (32 %), la France (27 %) et l'Espagne (26 %).
Les jeunes plébiscitent les messageries instantanées
Globalement, les 15-24 ans, tous pays confondus, utilisent beaucoup plus
que leurs aînés les différents outils de communication disponibles sur
Internet. A commencer par la messagerie instantanée. Un service qui est
particulièrement apprécié des jeunes Espagnols. 80 % d'entre eux
l'utilisent en effet régulièrement, contre 75 % des jeunes français, 70 %
des jeunes anglais et 69 % des jeunes italiens. Les jeunes Allemands sont
les moins enthousiastes avec seulement 59 % d'utilisateurs réguliers de
cet outil. En revanche ce sont les plus gros consommateurs de chat. 46 %
d'entre eux déclarent se servir régulièrement de ce type d'application,
contre 25 % des Italiens, 23 % des Français, 18 % des Anglais et 13 %
des Espagnols. Au-delà, l'Allemagne est aussi le plus gros utilisateur,
derrière l'Italie, des forum. Enfin, déposer des commentaires sur des blogs
est surtout le fait des jeunes Français (27 %).
Blogs, jeux vidéos et radio sont leurs loisirs préférés
Mais Internet ne sert pas uniquement à communiquer. Les jeunes
Européens de 15 à 24 ans passent également une bonne partie de leur
temps sur Internet à se divertir. Pour la plupart d'entre eux, leur
principale activité consiste à consulter des blogs ou des sites
communautaires. Les plus férus dans ce domaine sont les jeunes Français
(46 %) qui sont aussi les plus nombreux à déposer des commentaires.
Viennent ensuite les Italiens (41 %) et les Allemands (40 %). Ces
derniers, là encore, se distinguent de leurs homologues européens par un
engouement spécifique pour les jeux vidéos en ligne (49 %). Les jeunes
Anglais, quant à eux, sont particulièrement enclins à écouter la radio en
ligne (46 %). Enfin, les Espagnols affiche un intérêt tout particulier pour le
développement de leur espace personnel (30 %) que celui-ci soit une
page perso ou un blog.
8
Web 2.0 : ils privilégient la publication et l'échange de données
Les jeunes étant de plus gros utilisateurs des fonctionnalités Web 2.0 que
leurs aînés, ils sont aussi plus nombreux à les trouver utiles. Ils
plébiscitent en particulier la publication et l'échange d'informations (texte,
audio, vidéo) au sein d'une communauté (Myspace, Skyblog...). Cette
fonctionnalité est principalement appréciée des jeunes italiens et
espagnols (88 %) et dans une moindre mesure des Français (81 %). Vient
ensuite la personnalisation de pages d'accueil de sites, de blogs ou de
pages perso en particulier chez les jeunes anglais et espagnols (70 %). La
contribution au contenu de sites collaboratifs arrive en troisième position.
Elle se taille d'ailleurs un succès tout particulier auprès des jeunes
allemands qui sont 79 % à trouver cette fonctionnalité utile. La dernière
position revient aux flux RSS. Pourtant il ne s'agit pas d'un rejet puisque
les jeunes sont aussi nombreux que les plus de 25 ans à trouver cette
fonction utile. Mais proportionnellement aux autres services, c'est celui qui
est le moins utilisé par les 15-24 ans.
Des acheteurs moins assidus que les plus de 25 ans
En raison de leur pouvoir d'achat inférieur et de moyens de paiement
inadéquats, les jeunes européens de 15-24 ans utilisent moins le Web que
leurs aînés dans une optique de consommation. Ce qui ne signifie pas
qu'ils n'y recourent pas. Quel que soit le pays considéré, 60 % d'entre eux
déclarent avoir utilisé Internet au cours des 6 derniers mois pour se
renseigner avant d'effectuer un achat on ou off-line, contre 70 % des plus
de 25 ans. La palme dans ce domaine revient aux jeunes anglais qui sont
79 % à agir de la sorte, suivis de près par les Espagnols (74 %), les plus
en retard étant les jeunes français (64 %).
Toutefois, le classement change dès lors que l'on ne considère plus que
les achats en ligne. Contrairement aux pays latins, les pays anglo-saxons
concrétisent beaucoup plus. En Allemagne, la part des jeunes qui achètent
en ligne est même supérieure à celle qui recherche de l'information (70 %
contre 67 %). Quant à la France, elle échappe cette fois à la dernière
place avec 52 % d'acheteurs en ligne parmi les jeunes, contre 53 % pour
l'Italie et 46 % pour l'Espagne.
Des jeunes peu réceptifs aux e-pub
En dehors du Royaume-Uni, les jeunes internautes ont une moins bonne
perception de la publicité en ligne que leurs aînés. Ils sont très peu à dire
que la plupart des publicités qu'ils voient sur le Net les intéressent. En
fait, cette dernière leur sert essentiellement à découvrir de nouveaux
produits et services. C'est particulièrement vrai en Italie et en Espagne
9
(59 et 58 % des réponses). Pour les séduire, les campagnes on-line
doivent donc intégrer, selon Net Observer, davantage d'outils d'expression
personnelle et jouer sur le registre du divertissement.
7- Le journalisme à l’heure de YouTube
(courrier international, n° 861 – 03/05/07)
Tendance. Entre confession filmée du tueur, les images capturées par
des téléphones portables et la chasse à l’info sur les sites Internet, les
événements de Blacksburg ont marqué un tournant pour les médias
traditionnels.
Les confessions sur vidéo n’ont rien de nouveau. Le monde a désormais
l’habitude de voir n ‘importe qui, des célébrités aux terroristes, exposer
ses opinions devant une caméra vidéo. Mais, quand le passage de Cho
Seung-hui a été diffusé, après la tuerie de Virginia Tech, les choses ont
changé. C’est une vidéo à la YouTube qui s’est étalée sur tous les écrans
du monde, la première confession vidéo amateur des Etats-Unis.
Le document a provoqué des réactions diverses. La police et les familles
des trente-deux victimes ont reproché à la NBC d’avoir fait preuve
d’insensibilité en décidant de le diffuser. Certains blogueurs ont exigé que
la chaîne mette immédiatement à la disposition du public tous les fichiers
audio et vidéo envoyés par le tueur, expliquant que le film était une
version macabre d’un blog vidéo. Cho, qui maîtrisait visiblement les
nouvelles technologies, n’a pas diffusé lui-même sa déclaration sur
YouTube, préférant l’envoyer à une chaîne d’information. En s’adressant à
un média traditionnel, son impact a été énorme. « Cette affaire va peutêtre marquer un tournant », estime Jay Rosen, professeur de journalisme
à l’université de New York, spécialiste des relations entre le public et la
presse. « Le simple fait que les gens fassent des vidéos et des images et
les donnent à des médias d’information. Tout cela vient d’être
institutionnalisé. »
Les images diffusées par NBC sont d’autant plus frappantes que les
médias considéraient, avant la diffusion de la vidéo de Cho, que la tuerie
de Blacksburg avait été couverte avant tout par les témoins oculaires. Les
images tremblantes de la police pénétrant dans un bâtiment universitaire,
enregistrées par l’étudiant Jamal Albarghouti sur son téléphone portable,
constituaient une première étape. Après avoir filmé les événements,
Albarghouti avait envoyé ses images à CNN, qui les avait mises en ligne
avant de les diffuser à l’antenne. « Avant, on disait que c’étaient les
journalistes qui écrivaient la première version de l’histoire, ce n’est plus le
cas », confie Dan Gillmor, l’auteur de We,The Media, la bible du
journalisme citoyen. « Ce sont les gens qui sont sur le terrain qui écrivent
la première version de l’histoire. »
« Toutes les personnes qui se trouvent au milieu d’un événement l’ont
compris. Maintenant, ils savent ce qu’ils peuvent faire », ajoute Kyle
MacRae, le fondateur de Scoopt, une agence qui vend des photos
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d’amateurs et qui a récemment été rachetée par Getty Images. La
tragédie de Virginia Tech se prêtait particulièrement à une couverture
multimédia par les témoins directs. Sur les 1 300 hectares du campus, on
trouve des centaines d’étudiants passionnés de technologies pour lesquels
les ordinateurs portables et les téléphones mobiles n’ont pas de secret. Et,
une fois que la police a bouclé la zone et consigné les gens dans leur
dortoir, ces derniers se sont tournés vers les outils qu’ils connaissent le
mieux, à savoir les sites Internet, les blogs et les messageries
instantanées. « Quand on a appris la tuerie, j’étais en cours de
journalisme », témoigne Kevin Tosh, un étudiant de deuxième année qui
loge dans le dortoir où ont eu lieu les premiers meurtres. « On a contacté
tous les gens qu’on connaissait par SMS et téléphone. On recevait des
infos minute par minute et on les postait. »
Les médias traditionnels ont pris le campus d’assaut
Les journaux en ligne relatant les événements ont rapidement été pris
d’assaut. Comme les lignes téléphoniques étaient saturées, des milliers de
personnes sont allées sur la Toile pour savoir si leurs amis et leurs
proches étaient indemnes. <Planetblacksburg.com>, un site d’information
régulièrement réactualisé par les étudiants, a vu le nombre de ses
visiteurs passer brutalement de 5 000 à 320 000 par jour. Facebook, un
site de contacts très apprécié des étudiants, a vu son trafic quintupler.
Devant les récits dramatiques des témoins directs, les blogs établis n’ont
rien eu à ajouter dans la mesure où la tuerie ne permettait pas aux
blogueurs politiques de la région d’utiliser leurs ressources habituelles. Ils
n’avaient pas de documents à passer en revue et il n’y avait pas de place
pour des commentaires partisans perfides. « Cette affaire est le parfait
opposé du procès Libby, car les blogs n’avaient pas grand chose à dire »,
confie Jane Hamsher, la fondatrice de <Firedoglake.com>, un groupe de
blogs très apprécié, qui a bâti sa réputation en rapportant en direct le
procès Scooter Libby, l’ancien assistant de Dick Cheney.
Ce sont les médias traditionnels qui ont pris d’assaut le campus pour
soutirer des informations aux étudiants. CNN, par exemple, a envoyé cent
journalistes à Blacksburg après la tuerie. Les quelques personnes qui ont
relaté les événements se sont rapidement retrouvées dans une tempête
médiatique. « Dès que j’avais fini de parler à un journaliste, un autre
prenait sa place », raconte James Calhoun, dont le fils a sauté de la
fenêter d’une salle de cours pendant que le tueur tirait sur ses camarades.
« Au bout d’un moment, il faut laisser les gens tranquilles, les laisser avec
leur deuil. » Une banderole a été déroulée sur le campus, qui proclamait :
« Virginia Tech reste fort _ médias, restez à l’écart. »
Cette course à l’information a également soulevé plusieurs questions à
propos de l’éthique journalistique, en particulier à l’ère numérique. Robin
Hamman, journaliste spécialiste des nouveaux médias à la BBC, a ainsi
découvert sur un blog un texte prétendant être le récit d’un témoin
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oculaire. Chargé d’en vérifier l’exactitude, il a tenté de contacter l’auteur
par messagerie instantanée. Au fil de la journée, il a remarqué que
plusieurs confrères avaient simplement envoyé des messages du style :
« Donnez-moi votre témoignage s’il vous plaît, voici mon numéro. » Cette
situation a naturellement irrité plus d’un internaute, pour qui cette
avalanche de demandes constituait une agression. Devant leur réaction,
Robin Hamman a reconsidéré ses objectifs. « J’avais eu, je crois, une
approche professionnelle et sensible. Mais, maintenant, après avoir vu la
façon dont la presse lui a sauté dessus, je me demande si j’ai bien fait de
le contacter, même pour confirmer ses déclarations », explique-t-il.
Reste encore à déterminer un code de bonne conduite
Nombre d’étudiants ont mal vécu l’intérêt des médias pour la Toile.
« Certains journalistes ont ouvert un compte sur Facebook avec comme
seul désir d’entrer en contact avec des étudiants. D’autres ont crée un
livre de condoléances en ligne pour que les gens y postent un texte »,
déplore Courtney Thomas, une étudiante de dernière année qui s’occupe
des informations au sein du journal de l’université. « C’est tout
simplement indécent. »
Si le journalisme de l’ère numérique doit encore préciser son code de
bonne conduite, il en va de même pour ses apports. Avec autant de
matériel de première main mis à la disposition du public, quelle valeur
ajoutée les médias établis peuvent-ils apporter ? Suffit-il de collecter
l’information sur les sites_ et jusqu’où peut-on aller pour vérifier son
authenticité ? Pour certains observateurs, les changements seront
progressifs. « On va continuer à avoir de grandes sources d’information et
elles vont continuer à dispenser efficacement l’information à un grand
nombre de personnes, affirme le Pr Rosen. Mais elle vont devoir diversifier
leurs méthodes pour l’obtenir, et c’est là qu’à mon avis beaucoup de
nouvelles pratiques vont se développer. »
Toutefois, le premier instinct des journalistes étant toujours de rechercher
le scoop et l’entretien exclusif, les choses se compliquent quand les
témoins ont déjà dit ce qu’ils avaient à dire _ sans intermédiaire, pour le
monde et non pour la gloire.
« Il y a toujours la possibilité qu’un passant avec son téléphone équipé
d’un appareil photo soit présent sur les lieux, confie Kyle MacRae. Dans ce
cas-là, la première chose à laquelle il pense, ce n’est pas l’argent qu’il
pourra se faire avec ses photos. Il sait qu’il a été témoin de quelque chose
de vraiment important et qu’il veut en faire profiter les autres. »
12
8- La diffusion globale des quotidiens progresse dans le monde (le
monde – 08/05/07)
Halte aux idées reçues sur la fin des journaux papier. "Contrairement aux
discours ambiants, la presse a de bonnes raisons d'être optimiste", écrit
Gavin O'Reilly, président de l'Association mondiale des journaux (AMJ) et
PDG de Independant News & Media, qui devait présenter son bilan annuel,
mardi 8 mai, à Londres devant les professionnels du secteur et les
investisseurs dans une présentation intitulée "Les faits, pas les mythes",
(www.wan-press.org/london2007).
Selon l'AMJ, la diffusion des quotidiens payants dans le monde a
augmenté de 2 % en 2006 (4,3 % en ajoutant les journaux gratuits) et de
8,7 % sur cinq ans, ce qui représente 510,4 millions de quotidiens diffusés
chaque jour. Le nombre de quotidiens dans le monde a dépassé la barre
des 11 000 pour la première fois de l'histoire se félicite l'AMJ, qui tiendra
son 60e congrès du 3 au 6 juin en Afrique du Sud sur le thème "Forger
l'avenir du journal". Basée à Paris, l'AMJ représente 18 000 journaux et
agences de presse.
Ces chiffres restent toutefois contrastés selon les pays. La diffusion a
augmenté de 2,99 % en Asie en 2006, la Chine étant le plus gros
consommateur de journaux en nombre, tandis que l'Amérique du Nord a
vu la diffusion reculer de 1,87 % en 2006. L'Europe ne progresse que de
0,7 %, la France enregistrant un recul de 1,37 %.
La diffusion mondiale des quotidiens gratuits a plus que doublé en cinq
ans avec 40,8 millions d'exemplaires distribués dans le monde et dont les
jeunes sont très friands.
L'AMJ rappelle que la presse quotidienne est un modèle économique
rentable et représente le deuxième média pour les recettes publicitaires,
derrière la télévision (37,7 %), avec une part de marché de 29,4 % (le
marché global atteint 425 milliards de dollars en 2006). Pour M. O'Reilly,
"les quotidiens représentent le média du futur et non du passé".
L'une des raisons de cet optimisme tient à l'adaptation des groupes de
presse écrite à l'ère numérique. Les sites Internet des journaux
augmentent l'audience et s'appuient sur la marque des quotidiens. De
plus, souligne M. O'Reilly, les quotidiens misent sur l'innovation (plus
produits, formats...). Ils ont investi 6 milliards de dollars dans de
nouveaux équipements ces dix-huit derniers mois.
L'attrait des quotidiens a été confirmé avec l'annonce, début mai, de
l'offre du groupe de Rupert Murdoch, pour 5 milliards de dollars, de
racheter Dow Jones, propriétaire du Wall Street Journal, en dépit de
13
chiffres de diffusion et de recettes publicitaires en baisse pour la presse
quotidienne américaine. Pour promouvoir le média papier, une campagne
de publicité est lancée le mardi 8 mai par l'AMJ dans différents pays.
9- Limites du web 2.0 : une implication toujours faible
(internetactu.net – 02/05/07)
Le talon d’Achille du Web 2.0 reste et demeure la faible participation des
internautes : la “règle des 1 %”, qui prévaut jusqu’à présent dans
plusieurs études sur les usages des services du Web 2.0, dit que les 2/3
des contenus proviennent seulement d’1 % des utilisateurs actifs. Et cette
proportion pourrait bien baisser encore un peu à mesure que l’audience
des sites participatifs augmente.
C’est ce que soulignent les chiffres avancés par Bill Tancer de la société de
mesure d’audience Hitwise, présentés lors de la conférence Web 2.0 Expo
qui s’est déroulée à San Francisco, il y a deux semaines. Selon Hitwise,
0,16 % des internautes qui passent sur YouTube y placent des films alors qu’ils étaient encore 0,5 % à le faire en juillet 2006 ; seulement 0,2
% des visiteurs de FlickR y publient des photos. La seule exception à cette
faible participation provient de Wikipédia, où 4,6 % des visiteurs
contribuent à l’enrichissement de l’encyclopédie.
“Sommes - nous vraiment juste en train de réinventer la télé, avec des
gens vautrés passivement derrière leurs écrans ? YouTube n’est-t-il rien
d’autre qu’une chaîne de télé de plus ?”, s’interroge Bruce Nussbaum pour
BusinessWeek.
Pour autant, souligne Hitwise, cette faible participation n’influe pas sur
l’audience de ces sites, puisque : l’activité de quelques-uns semble
suffisante pour dynamiser l’audience. Les sites classés “Web 2.0
représentent aujourd’hui 12,3% du trafic Internet total aux Etats-Unis.
Des chiffres qui, en tout cas, posent quelques questions si on les compare
à ceux que publiait le Pew Internet l’année dernière montrant que 35 %
des internautes américains publiaient des contenus en ligne (de quelque
nature que ce soit). Faut-il entendre que l’intervention des internautes, les
contenus qu’ils génèrent, est plus forte sur des sites moins “influents” ou
importants que ceux qui composent la crème du Web 2.0 ?
Echelle de la participation
La participation quant à elle semble toujours fidèle à la loi de la
participation selon la nature des actions que l’on accomplit en ligne : à
mesure que les actions à accomplir se complexifient et se densifient, la
participation s’étiole. A l’image de l’échelle de la participation que vient de
diffuser le cabinet Forrester dans l’étude intitulée Social Technographics :
14
une grille méthodologique supplémentaire qui distingue 6 niveaux
d’implication (les inactifs, les spectateurs, les menuisiers, les collecteurs,
les critiques et les créateurs).
Pourquoi tague-t-on ?
L’équipe de Yahoo Research s’est, elle, intéressée à comprendre les
motivations des gens qui étiquettent des photos sur FlickR et via ZoneTag,
un outil qui permet d’envoyer ses photos sur FlickR depuis son téléphone
mobile. Selon Morgan Ames et Mor Naaman, qui ont réalisé l’étude
“Pourquoi tagguons-nous ?”, nos motivations se divisent en deux grandes
familles : adjoindre des fonctionnalités et/ou de la sociabilité aux images
que nous publions.
On tague pour des questions d’organisation personnelle afin de pouvoir
retrouver des photos plus tard, par exemple pour se rappeler du contexte
d’une photo, comme on indique un lieu dans la marge d’un album photo.
L’apport de FlickR consiste à permettre d’annoter des photos pour qu’elles
prennent un sens pour d’autres. Les tags deviennent alors les marques
sociales de notre activité : on tague une photo de concert du nom du
groupe qu’on a vu, indiquant aussi par là aux autres, qu’on était à ce
concert. Reste que la motivation reste bien souvent inégale : les
interviewés ne prêtent encore pas beaucoup d’importance au fait de
décrire leurs photos aux internautes, pas plus qu’ils n’en prêtent à celui
d’aider leurs amis à trouver des photos.
Les auteurs de l’étude formulent une série de recommandations pour
encourager le marquage :
-
-
-
rendre l’étiquetage multifonctionnel : un tag mis à un endroit devrait
pouvoir suivre et caractériser la photo partout où elle est envoyée
ou dupliquée ;
rendre plus facile l’annotation quand la photo est transférée sur son
ordinateur ou sur un compte, plutôt que lorsqu’on la prend avec son
appareil ;
ne pas obliger l’utilisateur à annoter une photo qu’il vient de prendre
;
suggérer des intitulés donne des idées et encourage l’étiquetage.
10- Emploi et métiers dans la communication d’entreprise
(Ujjef.com – avril 2007)
Cette étude a été réalisée par l'Observatoire Ujjef auprès de 300
personnes en entreprises, collectivités et agences. Menée dans le cadre de
la mission emploi, elle a pour objectifs de permettre à chacun d'entre nous
de nous situer professionnellement, de mieux connaître les modes de
15
recrutement et l'évolution des métiers, mais aussi de porter à la
connaissance d'un plus large public la réalité du marché et ses exigences.
Des résultats plutôt rassurants sur un petit marché qui ne semble pas
saturé en termes d'emplois...
>Pour lire l’intégralité de l’étude : www.ujjef.com, rubrique
Etudes
11- La publicité bousculée par les internautes : les marques
s'adaptent à l'essor de la vidéo, des mondes virtuels et des blogs
(lefigaro.fr – 27/04/07)
C'est la course. Le monde de la publicité est en effervescence, chasse
idées et talents. Objectif : ne pas se laisser distancer sur le marché
grandissant d'Internet - 2 milliards d'euros bruts d'investissements
publicitaires, + 48,2 % en 2006 -, chahuté par l'apparition de nouveaux
usages. Au-delà des acquisitions d'agences et de la création de cellules
interactives, le métier remet en cause l'expression comme les formats de
la création.
« On assiste à l'émergence de nouveaux supports, portés par un bon
niveau d'équipement, observe Jérôme de Labriffe, président de
l'Interactive Advertising Bureau France. La vidéo amène beaucoup de
créativité. Les nouveaux formats permettent de tester des concepts et de
faire intervenir l'internaute très en amont. » Alors que fin 2006 les
formats classiques type bannières représentaient 80 % des publicités sur
Internet, elles ont encore cédé 20 % aux nouveaux formats depuis le
début de l'année. L'heure est aux blogs, vidéo, podcast...
« Nous pensons différemment, nourris par l'ensemble de ces
comportements », convient Christine Santarelli, coprésidente de l'agence
interactive Duke, distinguée par le Club des AD pour ses campagnes
Internet Nike et PSP. Si les nouveaux formats sont « plus coûteux qu'il y a
dix ans, (...) on reste sur des économies d'échelle incroyables ».
« L'impact de la marque n'est pas le même quand on permet au
consommateur de jouer avec elle. » Une réalité que Microsoft a prise au
mot. Le géant américain d'Internet propose aux marques d'intégrer leurs
affiches ou leurs spots dans les jeux vidéo. « La campagne publicitaire
devient une discussion entre la marque et son consommateur », soulignait
hier Julien Guiraud, directeur marketing de la régie de Microsoft, lors
d'une table ronde sur l'e-publicité.
16
3 millions de comptes Habbo
Le phénomène rejoint l'essor de mondes collaboratifs virtuels comme
Second Life. « Nous pouvons proposer aux marques une campagne
premium dans un monde virtuel », précise Jean-Baptiste Géraud,
directeur France de Surake. Le groupe édite Habbo, le Second Life pour
adolescents. Sélectif, le site tire 3 % de ses revenus de la publicité et
97 % de ses visiteurs. La Cnam et Universal Music Mobile sont aujourd'hui
les deux seuls annonceurs de cet univers qui compte 3 millions de
comptes en France contre 5 millions de résidents sur tout Second Life.
Pour 2 500 euros par semaine, la marque y a une salle, un robot et une
affiche interactifs dont le taux de clic oscille entre 3 et 10 %.
« Il faut créer du lien avec le consommateur de manière spontanée »,
explique Florian Lang, directeur général de Kassius. Pour l'opérateur
d'électricité Powéo, son agence a programmé les spots sur YouTube,
MySpace et Dailymotion, avant de faire ricocher le concept sur un plan
plurimédia. « En laissant le consommateur prendre les commandes, on
génère un échange entre prescripteurs », résume-t-il. Le tout étant de
savoir où les trouver.
12- La presse gratuite vers de nouveaux records
(e.marketing.fr – 30/04/07)
Le chiffre d'affaires de la presse gratuite d'annonces et d'information a, en
2006, dépassé de 11 % celui de l'année précédente, selon une étude
Precepta. Le secteur a franchi deux caps symboliques : celui du millier de
titres et celui du milliard d'euros de chiffre d'affaires. Une vigueur
étonnante à l'heure où certains diagnostiquent "la mort" de la presse ! Le
segment de la presse gratuite d'information, qui pesait 180 millions
d'euros de chiffre d'affaires en 2006, ne représente que 16,6 % de
l'ensemble de la presse gratuite. Cependant, sa croissance est
particulièrement forte : son chiffre d'affaires avoisinera les 260 millions
d'euros en 2010 (+ 80 millions par rapport à 2006), atteignant alors une
certaine maturité.
La presse d'information est sans conteste le segment phare de la presse
gratuite, avec un chiffre d'affaires pourtant à peine supérieur à celui des
gratuits immobiliers. Si elle attire tous les regards, c'est qu'elle constitue
la plus grande innovation intervenue dans la presse, depuis le lancement
en 1836 du premier quotidien populaire (La Presse), vendu deux fois
moins chers que ses concurrents. La presse gratuite d'information
représente de fait une double rupture par rapport au modèle économique
traditionnel de la presse : la gratuité pour le grand public, et donc un
financement provenant exclusivement de la publicité, et la diffusion dans
un réseau sélectif de points de vente. L'autre objet de l'intérêt porté à la
presse gratuite est son dynamisme : son chiffre d'affaires et sa population
17
de titres explosent véritablement depuis 2002. Rien que sur la période
2003-2006, ont été relevées 230 créations de quotidiens et magazines
d'information gratuits, dont une cinquantaine à dimension nationale ou
multi locale. Les initiatives se multiplient en effet, tant au plan national
que local, témoignant de l'intérêt grandissant des financiers et des
industriels pour ce "nouvel Eldorado". Le chiffre d'affaires a parallèlement
été multiplié par trois, passant de 60 à 180 millions d'euros.
Autre atout de la presse gratuite dans le contexte actuel : l'absence de
conflit d'intérêt entre le papier et l'Internet. Pour autant, même s'ils y
affichent de réelles ambitions, les titres gratuits sont-ils vraiment en
mesure de s'imposer sur le Web, où ils n'ont plus l'avantage de la gratuité
et sont en concurrence avec les médias référence de l'information ? Rien
n'est moins sûr : les résultats d'audience les relèguent pour le moment
très loin dans les classements de portails de contenus…
13- En Grande-Bretagne, l'intimité du mobile est au service
des romances (le figaro – 17/04/07)
L'éditeur Mills & Boon va vendre ses romans à l'eau de rose sur
téléphone mobile.
Champion du roman à l'eau de rose, Mills & Boon veut démontrer que si
ses ouvrages peuvent paraître démodés, ses techniques de distribution ne
le sont pas. En mai, l'éditeur britannique racheté en 1971 par le canadien
Harlequin proposera à ses 3,2 millions de lecteurs réguliers de dévorer La
Maîtresse du milliardaire grec, Toute la nuit avec le boss ou Sale Weekend sur leur téléphone mobile. Les livres de la collection «Mira» pourront
être téléchargés pour 7,38 euros, ceux estampillés « Romances
modernes» pour 2,95 euros.
Au Royaume-Uni, Mills & Boon n'est pas le seul à avoir adopté la
technologie de la société ICUE, spécialiste de la transformation de
l'imprimé en textes digitaux. Random House, Penguin et HapperCollins ont
aussi franchi le pas. Mais à titre exploratoire. Il est trop tôt pour imaginer
vendre les best-sellers de Salman Rushdie ou d'Ian McEwan sur un Nokia
dernier cri... La filiale britannique d'Harlequin a une stratégie plus
affirmée.
Succès au Japon
Une opération similaire menée au Japon a rencontré un grand succès
auprès des jeunes femmes. « Le Japon a dix-huit mois d'avance sur la
Grande-Bretagne », calcule Alison Byrne, directrice de la branche
anglaise. Sans complexe, elle avance un autre argument : « Beaucoup de
gens éprouvent de l'embarras à emporter leur Mills & Boon. » Grâce au
18
mobile, média de l'intimité par excellence, il devient possible de se
plonger dans La Fiancée vierge du roi du désert sans craindre les
sarcasmes de son entourage. Et puis le téléchargement ne devrait pas
rebuter les aficionados. Tous les mois, Harlequin publie quatre ouvrages.
Trois sont vendus au détail (et retirés au bout d'un mois) ; seuls les
abonnés peuvent recevoir à domicile l'intégralité des nouveautés.
Ébranlé par le tsunami éditorial de Bridget Jones, Mills & Boon a réagi
avec de nouvelles collections. En Grande-Bretagne, l'éditeur vend
13 millions de livres par an et détient 74 % du marché du roman d'amour,
évalué à 80 millions d'euros. Le mobile devrait lui permettre de rajeunir
son lectorat et de ranimer « le souffle du désir ».
14- Les chaînes de télévision affichent leur sérénité face à
Internet (lesechos.fr – 19/04/07)
Le site de télévision sur Internet Babelgum a profité du MIP TV
pour se dévoiler. En face, les patrons de RTL et de ProsiebenSat.1
assurent que la télévision traditionnelle restera le médium
prédominant.
Lors de la 44e édition du MIP TV, les jeunes pousses Internet ont presque
volé la vedette aux chaînes de télévision. En particulier les deux start-up
rivales de télévision sur Internet, Joost et Babelgum, qui utilisent toutes
deux la technologie du peer-to-peer. La première, lancée par les créateurs
de Kazaa et Skype, a annoncé des accords de fourniture de contenus avec
des producteurs indépendants, parmi lesquels le canadien Alliance Ataltis.
La seconde a profité du Salon pour se dévoiler à grand renfort de
publicité. « Nous avons aujourd'hui quelques milliers d'utilisateurs actifs »,
détaille le directeur général et cofondateur, Erik Lumer. Une version bêta
sera lancée en mai avec quelques milliers d'heures de programmes. Le
lancement commercial aura lieu fin 2007 ou début 2008 avec plusieurs
centaines de milliers d'utilisateurs, et 10.000 à 20.000 heures de
programmes. Il sera disponible en plusieurs langues, dont l'anglais et le
français. L'objectif est de disposer de 100 000 heures de programmes en
rythme de croisière.
Accords avec des producteurs
« Nous ne voulons pas répliquer la télévision, mais faire quelque chose de
différent, en proposant du contenu de niche, a répété le cofondateur Silvio
Scaglia, qui dans le passé avait créé l'opérateur télécoms italien Fastweb.
Nos contenus sont conçus par des professionnels et non par les
internautes. » La start-up a déjà conclu des accords avec de nombreux
producteurs indépendants tels que la BBC, Reuters, ITN Associated Press
ou le réalisateur américain Spike Lee. Babelgum « permet de ne pas faire
de compromis en termes de longueur, ou sur le plan artistique », s'est
félicité à Cannes ce dernier, qui fournira des inédits à Babelgum. « Nous
19
n'excluons pas qu'une petite partie de nos contenus vienne de majors, car
elles aussi ont des contenus de niche », précise néanmoins Erik Lumer.
Le service sera accessible gratuitement et financé par la publicité, dont les
revenus seront partagés avec le fournisseur de contenu. En outre,
Babelgum garanti aux créateurs un revenu minimum de 5 dollars pour
1.000 spectateurs. La start-up a déjà investi 10 millions d'euros à ce jour,
et prévoit de dépenser 150 à 180 millions sur les trois prochaines années.
Ses effectifs vont passer de 40 à 150 salariés d'ici à la fin de l'année.
Face à cela, les chaînes de télévision affichent leur sérénité. « Les
terminaux et les canaux de distribution peuvent changer, mais la
télévision restera le médium le plus puissant, a assuré le patron de RTL
Group, Gerhard Zeiler. Les contenus les plus regardés sur YouTube
viennent de la télévision. » Ce dernier entend diffuser ses contenus sur
toutes les plates-formes, et obtenir une « audience supérieure dans le
monde numérique à celle du monde analogique ». Il songe par exemple à
proposer aux spectateurs de payer pour voir sur Internet une émission
avant sa diffusion hertzienne. Bien évidemment, « il ne faut pas mettre
tous nos oeufs dans le même panier : la publicité télévisée, qui
actuellement représente 60 % de nos revenus, ne devrait plus peser que
40 % sur le long terme ». La filiale de Bertelsmann a lancé son site de
partage de vidéos, Clipfish : « Nous ne l'avons pas acheté 1,6 milliard de
dollars comme YouTube, mais nous l'avons créé nous-mêmes », a-t-il
souligné.
Même stratégie pour le groupe allemand ProsiebenSat.1. « Ces dernières
années, nous avons arrêté de racheter des chaînes de télévision, pour
acquérir des sites Internet », a expliqué son patron, Guillaume de Posch.
Il a notamment acquis MyVideo, version locale de YouTube.
15- Web 2.0 : le client mène le jeu
(Marketing Magazine, n° 110 - 01/042007)
La sphère d'influence de l'internaute s'étend sur la Toile. Les
marques, sensibles au phénomène, souhaitent entrer dans la
danse, mais ne savent pas toujours comment s'y prendre. Car le
Web 2.0 est un vaste univers difficile à déchiffrer. Une chose est
certaine : l'internaute consommateur a pris la main, modifiant par
là même la relation client. Présentation des nouvelles règles du
jeu.
La tendance est plus que jamais au “2.0”. Terme obscur presque passé de
mode, il s'emploie à toutes les sauces. Le Web 2.0, le marketing 2.0, la
relation client 2.0. Et même l'individu 2.0 ! Et pourtant, bien rare est celui
qui est capable de donner une définition claire et précise de ce terme
technique. Retour aux origines. C'est Tim O'Reilly, président de O'Reilly
Media, qui, en 2005, s'est attaqué le premier à la signification du Web 2.0
dans son article “What Is Web 2.0”. Plus qu'une définition, l'auteur relate
les applications du Web 2.0 dans un récit long et parfois très technique.
20
Pour les marketeurs français, le Web 2.0 traduit le passage d'une
communication unilatérale à l'ère d'une communication interactive où les
clients n'hésitent pas à se rassembler au sein de communautés, afin
d'échanger sur des sujets les plus divers (un produit, une marque…).
« Le Web 2.0, c'est le marketing interactif des années 2000 qui aurait subi
un bon lifting. Ceci dit, nous assistons à une révolution et à une prise de
conscience, de la part des annonceurs, qu'il y a une carte à jouer », note
Christophe Dané, Dga en charge du pôle MEC Interaction de Mediaedge
(groupe WPP). Ceci dit, le Web 2.0 instaure une relation plus équilibrée
entre la marque et le consommateur et c'est en cela que la donne a
changé. L'outil numéro un du Web 2.0, le plus connu, c'est sans conteste
le blog, cette sorte de journal intime dans lequel les internautes
s'expriment. Chaque seconde, un blog voit le jour dans le monde. La
France, pour sa part, compte plus d'un million de blogueurs actifs, soit un
quart des blogueurs européens ! Selon une étude sur les tendances de la
blogosphère publiée par Médiamétrie en novembre dernier, 8,7 millions
d'internautes consultent un blog chaque mois. Encore mieux, toujours
selon l'Institut de sondage, 6,1 millions d'internautes sont créateurs de
contenus numériques (audio, vidéo, forum et sites perso…) et 15,8
millions sont des contributeurs (commentaires aux blogs, wikis, avis,
votes, bêta-test…). Ainsi, 2006 marque une année record pour la création
de blogs, avec une hausse de 90 % entre le quatrième trimestre 2005 et
le quatrième trimestre 2006. A noter, 14,5 % des internautes ont créé un
blog. Face à ce phénomène, les agences de marketing travaillent sur de
nouveaux modes de communication prenant en compte cette prise de
pouvoir des internautes.
Comment appréhender les blogs ? Faut-il faire un blog de marque ?
Comment traiter les blogueurs les plus influents ? Quelles marques sont
légitimes ? Autant de questions qui, pour l'heure, n'ont pas de réponses
claires tant les applications marketing sont récentes. Avant de se lancer
dans cette aventure, la marque doit au préalable se poser la question
suivante : suis-je disposée à entendre tout ce que mes clients ont à dire,
sans censure, et en toute transparence ? Si la réponse est positive,
l'annonceur doit ensuite arbitrer entre les différentes portes d'entrée de la
blogosphère. Il peut choisir d'intervenir, en se présentant clairement, sur
les blogs où il est cité, et établir ainsi une communication directe avec les
blogueurs. Autre possibilité : créer une plateforme sur laquelle les
membres d'une même communauté viennent dialoguer.
C'est, par exemple, la voie choisie par PlayStation avec son programme
relationnel Players Republic qui repose sur un site participatif entièrement
géré par la communauté. « La marque a mis à disposition des amateurs
de jeux vidéo une palette d'outils qui redonnent le pouvoir aux
consommateurs. Il s'agit d'une communauté de marques animée par les
consommateurs », décrit Grégoire Baret, directeur conseil en charge de la
21
stratégie Internet de PlayStation chez Duke. La marque informatique Dell,
quant à elle, est allée très loin dans l'exploitation du 2.0 avec une
plateforme sur laquelle les internautes participent à l'amélioration des
produits. « Lorsque Dell répond à une demande de plus de 30 000
internautes, c'est une preuve de relationnel fort », explique Alexandre
Cabanis, directeur de projet chez Business Interactif et auteur d'une thèse
sur le Web 2.0.
L’enjeu du communautaire
L'annonceur peut également choisir de créer un blog de marque qu'il
anime lui-même, à condition d'y consacrer du temps, poster des articles
tous les jours et animer la communauté. Pour Frédéric Colas, président de
Six & Co, le fait qu'une marque investisse sur ce type d'outil lui apporte
du crédit : « Lorsque les personnes se rendent sur une plateforme créée
par la marque, cette dernière est légitime dans la conversation, ce qui
n'est pas nécessairement le cas dans les autres espaces d'expression. »
François Renard, Dg en charge de la création chez Wunderman, rappelle
régulièrement à ses clients l'enjeu du communautaire : « Il y a deux ou
trois ans, on parlait de Web contributif mais les ingrédients du Web 2.0
étaient déjà là. Et aujourd'hui, il y a une adéquation entre le marché et les
exigences de couverture des marques. Les annonceurs ont compris les
avantages du Web 2.0. Leurs intentions sont claires et ils se servent de
l'outil pour, par exemple, sortir des sites e-commerce, pianoter avec leurs
meilleurs clients, créer du buzz sur le lancement de nouveaux produits ou
lancer du marketing viral pour changer une image de marque. Par
exemple, nous venons de sortir un parfum Lancôme pour homme sur
“Second Life”. Là tout l'enjeu est de placer la marque dans un contexte où
elle est désirée par le consommateur. Et les jeux vidéo s'y prêtent bien.
Ce que nous conseillons à nos clients, c'est d'ouvrir des degrés de
participation différents. Certes, les leaders d'opinion sont actifs, mais ils
ne sont pas nombreux. »
Les moins de 25 ans : blogueurs assidus
Derrière les pseudos des blogueurs se cache encore une grande majorité
de moins de 25 ans (voir tableau, p. 65). Une tendance qui semble
évoluer, comme l'explique Julien Guiraud, directeur du Trade Marketing de
la régie publicitaire de Microsoft : « Nous sentons un renforcement de la
cible des 25- 34 ans. Quant aux nouveaux utilisateurs, ils sont souvent
âgés de plus de 35 ans. Du coup, les blogs intéressent de nouvelles
marques. » Windows Live Space, la plateforme de blogs de MSN
(Microsoft), compte près de 3 millions d'utilisateurs par mois. Parmi le
million de blogueurs actifs que compte la Toile française, il est nécessaire
de distinguer les internautes les plus influents, les leaders d'opinion, ceux
dont les blogs recueillent le plus de suffrages. Pour cela, il suffit de
consulter les moteurs de recherche de blogs comme Technorati, qui
22
répertorie près de 70 millions de blogs internationaux. Pour repérer les
“meilleurs blogueurs”, il convient de prendre en compte quatre critères :
la régularité des articles (les “posts”), la pertinence des blogs, la réactivité
sur le blog et l'audience du site. Une fois le repérage et la sélection de ces
blogueurs établis, la marque peut choisir d'entrer directement en contact
avec eux. « Il faut informer les blogueurs influents comme on informe la
presse. Il ne s'agit en aucun cas de les influencer.
A l'arrivée, c'est la qualité de l'offre qui fera le marketing de la marque »,
rapporte Grégoire Baret. L'étape suivante, celle du “bêtatesting” lors d'un
lancement de produit, semble séduire tout particulièrement les
annonceurs : la marque envoie aux leaders d'opinion le produit en
question afin qu'ils puissent donner leur avis sur les blogs. Là encore, la
marque doit accepter les règles du jeu et laisser la communauté débattre.
Une critique positive d'un blogueur écouté et réputé est bien plus crédible,
aux yeux des membres de la communauté, qu'une communication
officielle de la marque. Bien évidemment, la réciproque est également
valable : une mauvaise appréciation sera tout autant prise au sérieux.
Des annonceurs plus ou moins mûrs
Du fait de cette cible privilégiée auprès d'un public plus jeune, toutes les
marques ne sont pas à égalité face à ces nouveaux outils. « Aujourd'hui,
beaucoup d'annonceurs nous demandent de leur expliquer ce qu'est le
Web 2.0, car cela recouvre beaucoup de choses différentes. C'est un
mélange entre un réseau technique et un réseau social. L'objectif initial,
pour la plupart d'entre eux, est de travailler sur une problématique
d'image. Les annonceurs entendent l'utiliser pour faire de l'analyse
comportementale d'internautes. La demande va évoluer mais, pour le
moment, les annonceurs ont besoin de retours probants. Nos clients issus
du “Middle Market” ont envie de se lancer, mais ils veulent raison garder
», témoigne Serge Milon, responsable du pôle Compagnie interactive de
l'agence Compagnie 360 Euro RSCG. Le communautaire intéresse aussi
les marques de luxe. Elles y réfléchissent beaucoup. C'est un enjeu assez
stratégique pour elles, en termes d'image. « Les annonceurs ont d'ailleurs
compris les enjeux, les grandes marques de luxe ont désormais créé des
postes de directeur de marketing interactif, comme chez Lancôme par
exemple. Ce sont des marques à forte implication qui sont encore
frileuses. Aussi parce que les contraintes sont là. Il leur faut conserver la
maîtrise du territoire et la distance nécessaire avec le coeur de cible.
Mais ils y réfléchissent et se posent les bonnes questions. Pour les
marques de luxe, jouer la carte du CRM, ce sera proposer des contenus en
exclusivité auprès de certains publics, par exemple », explique Vincent
Ballusseau, directeur général du groupe Première Heure (production de
contenus multiplateformes).
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Quelle rémunération ?
Les agences de marketing réfléchissent à la meilleure manière de créer
une relation avec ces leaders. Parmi toutes ces réflexions, celle de la
rémunération requiert une place particulière : faut-il rémunérer les
blogueurs que l'on sollicite ? « Pour l'instant, le fait de les prendre en
compte est une forme de reconnaissance. Mais les rémunérer serait
logique », estime Frédéric Colas. « C'est un sujet sur lequel il est très
difficile de théoriser aujourd'hui », tranche Yann Gabay, directeur de BI
Media, le département média de Business Interactif. Sophie Kune,
blogueuse réputée dans le domaine de la mode, fait part de son
expérience : « Je n'accepte ni rémunération pour parler des produits, ni
publicité sur mon blog, de façon à préserver mon indépendance. »
Directrice d'une société de conseil en agence, Sophie Kune a créé son blog
en 2005 et attire aujourd'hui entre mille et quatre mille visites par jour
selon l'actualité. La blogueuse travaille en parallèle avec la marque Celio,
moyennant rémunération cette fois, pour gérer son blog de marque. « J'ai
créé pour la marque un blog volontairement très peu brandé et je distille
des conseils sur les couleurs, la texture et la forme des vêtements. J'ai
carte blanche sur le contenu », souligne Sophie Kune qui, par ailleurs,
travaille sur d'autres projets de ce type avec d'autres annonceurs. Elle
avoue sans hésiter être très sollicitée par les marques qui la couvrent de
cadeaux. C'est pourquoi, elle a pris l'habitude d'envoyer
systématiquement une partie des produits à d'autres blogueuses qui
traitent de sujets similaires. Pour Cyril Montana, directeur associé du label
“Les résidents” un des 3 labels du hors-médias du groupe Première Heure,
la rémunération des blogueurs marquent la fin du système.
« Le Top 100 recense les blogueurs les plus influents, qui sont des
“incorruptibles”. Ils décident de leurs commentaires et ne veulent être
rémunérés pour cela. Ils y mettent, à juste titre, un point d'honneur. Les
annonceurs ont bien compris que c'était une méthode très efficace pour
récupérer massivement des e-mails en opt-in. Cependant les blogueurs
restent encore mal utilisés par les annonceurs. Il y a un phénomène de
saturation risqué et bien réel envers ceux qui sont hypersollicités ». De
tous les outils du Web 2.0, les flux RSS sont sans doute les plus
directement liés au marketing direct. Pour l'heure, ils concernent
essentiellement des informations issues des médias on line. « C'est une
extension magique de la newsletter », se réjouit Alexandre Cabanis. Le
principe est le suivant : l'internaute se rend sur les sites de son choix et y
importe les informations qu'il a sélectionné de façon à les recevoir
automatiquement sur son site, sa page d'accueil de moteur de recherche…
Ainsi, il peut choisir de s'abonner aux flux d'information d'une marque en
sélectionnant le type d'offres qu'il souhaite recevoir (promotions,
actualités…).
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« L'internaute reçoit un fil d'informations avec des offres ciblées sans
qu'aucune action n'ait été déclenchée par l'annonceur », ajoute Alexandre
Cabanis. Pour l'heure, peu de sites marchands ont des flux RSS. Expedia,
par exemple, fait partie des pionniers et propose déjà sur son site un
abonnement à plusieurs fils RSS (vols au départ de six villes françaises,
offres de dernières minutes ou promotions). » Seule “contrainte”,
l'internaute doit télécharger gratuitement un lecteur de fils RSS. Le
“widget”, pendant du flux RSS, trouve aussi une application intéressante
dans le marketing relationnel. Il s'agit d'un module autonome
téléchargeable relié constamment au serveur de l'expéditeur, ce qui
permet de recevoir le flux dans cette petite fenêtre dès la mise en ligne
sur le site. Les plus courants sont les widgets d'informations du type
actualité, météo, cours de la Bourse. Mais il existe également des modules
transactionnels (promotions d'un cybermarchand…), qui, pour le moment,
restent rares. Nissan a déjà testé cet outil lors du lancement de son 4x4
Qashqai. Le constructeur automobile proposait en effet aux prospects
intéressés de télécharger un widget pour rester informés jusqu'à la sortie
officielle du véhicule. Nissan a par exemple envoyé des informations
supplémentaires sur le véhicule, mais aussi des propositions d'essai en
concession…
L’avenir ? Le contenu, toujours le contenu …
Créer le contact entre la marque et le consommateur, certes. Encore fautil l'entretenir et faire vivre cette relation. Sur la Toile, cela passe par la
création de contenus interactifs, ludiques… Cela dit, cela nécessite la
maîtrise d'une nouvelle culture. « Un message publicitaire sous la forme
d'un trente secondes doit toujours présenter une actualité mais aussi
raconter une histoire sur tous les canaux et tous les points de contacts
importants. L'émotion est le meilleur contenu pour créer une relation
particulière avec le client », explique Vincent Ballusseau. Tous les canaux
explosent et le nerf de la guerre, ce sera de fournir des contenus
originaux et de qualité. « Le contenu, c'est le combat de demain, poursuitil. Pour les marques, le Web 2.0 est un moyen d'acquérir une nouvelle
dimension, une vie parallèle et pour cela elles doivent découvrir de
nouveaux territoires.
D'ailleurs, le contenu est tellement important que nous avons recruté trois
journalistes qui travaillent dans l'agence sur des fils de contenus. » Même
constat pour Christophe Dané : « En effet, le produit ne suffit pas à attirer
le public communautaire. Certes, l'enjeu de demain, c'est la gestion du
capital des contenus. Mais ce ne sera pas forcément une logique de
production audiovisuelle. Cela peut être aussi le lancement d'un club VIP
pour une marque avec des ambassadeurs créateurs de tendances… »
Recourir aux blogueurs influents implique de s'assurer d'une mécanique
bien rodée pour réaliser la transformation. Les marques doivent être
interactives : quand on engage le dialogue, il faut le maintenir. « Si c'est
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une approche intéressante, il faut être transparent avec les blogueurs et
respecter le principe d'auto administration, imposé par Internet. Ce que
l'on appelle les “People Rules”. Autant dire aux blogueurs : j'ai un blog,
venez dialoguer avec moi ! » , prévient Christophe Dané. C'est une
démarche moins risquée que de tenter une rencontre déguisée.
Visionnaire, Vincent Ballusseau esquisse une approche prospective. «
Dans trois ans, l'avenir du Web 2.0, ce sera des épisodes de séries
inventés pour des marques sur les téléphones mobiles. À l'instar du
partenariat entre la Century Fox et Unilever qui ont lancé une série
parallèle à 24 heures dans laquelle des produits de la marque sont mis en
scène, avec une expérience de divertissement pur. »
16- Les sites communautaires s'affranchissent du PC
(courrier international, n° 862 – 10/05/07)
Tendance. S’appuyant sur le succès foudroyant de MySpace ou de
YouTube, des entreprises proposent des applications adaptées aux
téléphones portables. Elles voudraient développer de nouveaux
usages.
Pendant que Walter Zai observait des animaux sauvages en Afrique du
Sud, des habitants du monde entier le regardaient, lui. Grâce à son
téléphone portable, il a pu envoyer aux internautes des nouvelles
régulières et des images de son safari. « Vous pouvez instantanément
montrer ce que vous vivez à vos amis restés au pays, ainsi qu’à tous ceux
que cela peut intéresser dans le monde », s’enthousiasme cet ingénieur
de 37 ans, qui a crée son journal en ligne grâce à un nouveau service,
baptisé Kyte. Le phénomène des sites communautaires s’affranchit peu à
peu des limitations de l’ordinateur. De puissants outils mobiles permettent
aujourd’hui à chacun d’envoyer, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, des
informations concernant ses vacances, son humeur du moment ou sa
nouvelle coupe de cheveux. Ces nouveaux services en ligne, baptisés
Twitter, radar ou encore Jaiku, espèrent que les usagers utiliseront leurs
téléphones portables pour partager les détails de leur vie, de la même
façon qu’ils le font déjà sur des sites Internet comme MySpace.
La culture du partage version mobile
Contrairement à ces sites « traditionnels », encore essentiellement utilisés
depuis un ordinateur, les nouveaux services adaptés aux téléphones
portables donnent un coup de fouet à la culture florissante de
l’exhibitionnisme. Ils sont aussi séduisants et attrayants pour les jeunes
que le sont les Blackberry pour les cadres surbookés, estime Howard
Hartenbaum, partenaire de la société capital-risque Draper Richards, qui a
investi dans Kyte. Le mariage entre le portable et la Toile est la clé de
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voûte des nouvelles technologies mises en œuvre par Kyte et ses
concurrents. L’utilisateur télécharge le logiciel Kyte sur son portable à
partir du site www.kyte.tv, ce qui lui permet d’envoyer des photos et des
vidéos (d’une qualité très aléatoire) à partir de son téléphone sur la
« chaîne » qu’il a créée sur Internet. A l’autre bout de la chaîne, on peut
regarder ces programmes soit sur son propre téléphone, soit sur le site de
Kyte. Dans certains cas, la vidéo peut même être regardée en direct. Tous
ceux qui regardent la même chaîne peuvent échanger des messages, y
compris avec le créateur de la chaîne, même si la personne en question
est à l’autre bout du monde en train de traquer des bêtes sauvages.
Daniel Graf, le cofondateur de Kyte, voit en chaque détenteur de
téléphone-appareil photo (soit plusieurs centaines de millions de
personnes) un télédiffuseur en puissance. « Une chaîne de télévision, cela
nécessite des caméras, une connexion satellite et des studios, et c’est très
cher, explique-t-il. Mais sur Internet, les coûts de production sont réduits
à néant. Aujourd’hui, vous pouvez votre vie grâce à un simple téléphone
portable, et il y a toujours quelqu’un de connecté, en train de regarder. »
Le cofondateur de Kyte dit étudier différents moyens de rentabiliser son
service. Il imagine, par exemple, de faire payer les sociétés qui veulent
diffuser une programmation publicitaire ou d’insérer de la publicité sur les
chaînes les plus populaires. Les recettes seraient partagées avec les
créateurs de la chaîne. « Tout ce qui fonctionne à la télé traditionnelle a
ses chances aussi ici », affirme-t-il.
Un nouveau territoire qui suscite des convoitises
Preuve supplémentaire de la frénésie du partage, Twitter suscite depuis
peu l’enthousiasme des blogueurs et des fanas des nouvelles technologies.
Lancée en avril 2007 par la société Obvious, cette application permet à
ses utilisateurs de diffuser des messages courts à partir de leur téléphone
et de leur ordinateur vers ceux de leurs amis _ ou ceux de parfaits
inconnus. Grâce à Twitter, le SMS, qui avait eu beaucoup de mal à
s’implanter aux Etats-Unis, est devenu une forme d’expression et de mise
en scène de soi. Parmi les adeptes de Twitter figurent des pontes du
monde des nouvelles technologies. Même John Edwards, ancien sénateur
et aujourd’hui candidat aux primaires démocrates, s’en sert pour
permettre à ses partisans de le suivre en campagne. Et, à en croire Jack
Dorsey, l’un des fondateurs de Twitter, ce type de réseau peut être
lucratif.
Twitter, qui se targue de compter plusieurs centaines de milliers
d’utilisateurs, pourrait au bout du compte choisir de diffuser de la publicité
ou de faire payer les utilisateurs les plus fréquents, en particulier ceux qui
envoient des messages publicitaires. Quel que soit le modèle choisi par
Twitter, il lui faudra une fréquentation encore plus massive pour que cela
fonctionne. « Nous avons plusieurs modèles d’entreprise en tête, mais
aucun n’est intéressant tant que nous n’aurons pas un très grand nombre
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d’usagers. Pour le moment, notre priorité, c’est la croissance », poursuit
Jack Dorsey. Les opérateurs de téléphonie mobile réclament eux aussi leur
part du gâteau. C’est le cas en particulier d’Helio, un opérateur tourné
vers les jeunes et qui a tout juste un an d’existence. Cette société issue
d’un partenariat entre earthlink et le sud-coréen SK Telecom a fait de la
mise en réseau un rouage central de sa stratégie, et mise sur cette offre
pour attirer de nouveaux clients. Helio dispose ainsi d’un contrat exclusif
qui lui permet de proposer certains contenus de MySpace sur ses
téléphones, globalement plus esthétiques et plus orientés multimédia que
ceux des opérateurs traditionnels. Fin 2006, 70 % de ses 70 000 abonnés
utilisaient MySpace, affirme Michael Grossi, son vice-président en charge
de la stratégie et du développement. Et, pour pouvoir exploiter à fond la
tendance, l’entreprise de téléphonie va mettre sur le marché d’ici à l’été
prochain un téléphone doté d’un clavier dépliable qui doit faciliter les
communications et les échanges.
Tiny Pictures, une start-up de San Francisco, a adopté une stratégie un
peu différente. Son service, baptisé radar, est semblable à Kyte : les
utilisateurs envoient des photos prises avec leur téléphone sur Internet ou
vers des téléphones d’autres membres de Radar, mais, contrairement à
ceux de Kyte, ils ne partagent leurs images qu’avec les amis qu’ils ont
invités. John Poisson, directeur de Tiny Pictures, explique que, si son offre
a été expressément conçue pour être privée, c’est parce que la mise en
réseau sur mobile fonctionne mieux et ouvre de meilleures perspectives
de bénéfices lorsque l’utilisateur sait avec qui il partage. « Il y aura de
l’exhibitionnisme tant qu’il y aura du voyeurisme, estime-t-il. Mais notre
travail à nous est d’aider les gens à rester en contact avec leurs
proches. »
Bien sûr, il arrive qu’il y ait excès de contact. Walter Zai a été un peu
déconcerté par l’arrivée presque instantanée sur son portable de réactions
aux photos de son safari. « Avoir accès à toutes sortes de communications
dans un endroit aussi reculé a quelque chose de troublant, admet-il. Je
n’ai pas arrêté de répondre : je n’ai pas vraiment le temps de vous parler,
j’ai des photos d’éléphants à prendre. »
17- L'intranet 2.0 dans l'étude Global Intranet Strategies Survey Avant première (NetJmc.com – 30/04/07)
J'ai reproduit sur mon blog "Globally Local" les questions sur le 2.0,
prévues pour l'étude Global Intranet Strategies Survey 2007, qui
démarrera en ligne le 1er juin. Si vous avez des suggestions à me faire,
n'hésitez pas.
Si vous voulez participer à l'étude et vous n'êtes pas déjà en contact avec
NetStrategy/JMC, prenez contact pour que je puisse vous mettre sur la
liste d'invitations. L'étude se réalise uniquement sur invitation. Tout
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organisme avec un intranet est la bienvenue à condition de remplir un des
trois critères suivants : être international, grand ou complexe.
Avec 101 participants autour du monde en 2006, je vise au moins 150 en
2007.
Vous pouvez en lire plus sur mon site Web: NetJmc.com - rubrique
"étude".
Un participant en 2006 m'a dit "“This is really great work! And perfect
proof that it doesn't take a big Forrester or Gartner to accomplish
professional intelligence!”
Je vous invite à vous joindre à nous en 2007. Vous pouvez obtenir une
copie gratuite du rapport Summary de 2006.
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