sujet Contrôle commun de physique 2014
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sujet Contrôle commun de physique 2014
La Prépa des INP Session 2014 Epreuve commune de physique 1A Durée : 3 heures Remarques • Les documents ne sont pas autorisés pour cette épreuve. • L’utilisation des calculatrices est autorisée pour cette épreuve. • Le sujet comporte trois parties distinctes qu’il conviendra de rédiger sur des copies différentes. • Chacune des parties aura un poids équivalent dans la notation. • Il sera tenu compte de la rédaction des copies : il est en particulier recommandé d’encadrer les résultats. Première partie : Circuits électriques C-I. Régime transitoire Le circuit de la figure 1 est composé d’une source idéale de tension continue de force électromotrice E, de deux résistors de résistances R et 2R, d’un condensateur de capacité C et d’un interrupteur K. On note i(t) l’intensité du courant délivré par la source de tension, i1 (t) l’intensité traversant la résistance 2R, i2 (t) l’intensité traversant le condensateur C et uS (t) la tension aux bornes du condensateur. L’interrupteur K est ouvert depuis un temps suffisamment long pour que le régime permanent continu soit établi. Figure 2 Figure 1 C-I.1. Rappeler la relation qui relie l’intensité i2 (t) à la tension aux bornes du condensateur uS (t). En déduire la valeur de i2 (t) puis celle de uS (t) en fonction de E en régime permanent continu quand K est ouvert. C-I.2. A l’instant t = 0 pris comme origine des temps, l’interrupteur K est fermé. Recopier et compléter le tableau suivant sachant que l’instant t = 0− est l’instant précédant la fermeture de K et l’instant t = 0+ est l’instant où K vient juste d’être fermé. On exprimera les résultats en fonction de E et R en les justifiant. i1 (t) i2 (t) i(t) uS (t) t = 0− t = 0+ C-I.3. A l’aide du théorème de Thévenin, montrer que la partie du réseau située entre S et M sans le condensateur C et représentée sur la figure 2 est équivalente à un générateur de tension de force électromotrice ESM et de résistance RSM que l’on exprimera en fonction de E et R. C-I.4. Après avoir replacé le condensateur C aux bornes du générateur équivalent (ESM , RSM ), déterminer l’équation différentielle qui régit les variations temporelles de uS (t) à t > 0. C-I.5. Donner la solution uS (t) de cette équation différentielle en fonction de E, R, C et t. C-I.6. Tracer l’allure des variations de uS (t) au cours du temps. 2 C-II. Régime sinusoïdal permanent Le circuit de la figure 1 fonctionne en régime sinusoïdal forcé. L’interrupteur K reste fermé et la source idéale de tension continue est remplacée par une source idéale de tension sinusoïdale de force électromotrice de valeur efficace E, de pulsation ω et de phase à l’origine θe . Toutes les grandeurs électriques sinusoïdales de valeur efficace X, de pulsation ω, de √ phase à l’origine θx √ s’écrivent x(t) = X 2 cos (ωt + θx ) en notation réelle et, en notation complexe, x(t) = X 2 exp (jωt) avec X = X exp(jθx ) et j 2 = −1. C-II.1. Montrer que la fonction de transfert complexe H(jω) = H(jω) = Us E a pour expression : H0 1+ j ωω0 Préciser les expressions de H0 et ω0 en fonction de R et C. C-II.2. Donner l’expression du module H(ω) = |H(jω)| et de l’argument ϕ(ω) de la fonction de transfert. C-II.3. Donner l’expression du gain du filtre en décibels GdB (ω) = 20 log10 H(ω) sous la forme de la somme de deux termes. C-II.4. Déterminer en fonction de R et C la fréquence de coupure du filtre fc à −3 dB. C-II.5. Le diagramme de Bode pour le gain est représenté figure 3. Déterminer graphiquement la valeur de la fréquence de coupure en précisant la méthode utilisée. C-II.6. En déduire la valeur de R sachant que C = 9, 55 nF. C-II.7. Donner la nature du filtre en précisant sa bande passante et sa bande rejetée. Figure 3 3 Deuxième partie : Optique et Mécanique Optique : Etude d’un viseur O-I. Une lentille mince est utilisée dans l’approximation de Gauss. O-I.1. Quelles sont les significations des deux termes mince et approximation de Gauss ? O-I.2. Enoncer la formule de conjugaison de Descartes pour une lentille mince de centre O et de distance focale image fi donnant la relation entre la position de l’image pi = OAi en fonction de celle de l’objet po = OAo . O-I.3. Soit une lentille convergente de centre O et de distance focale image fi qui forme d’un objet réel Ao Bo une image Ai Bi virtuelle. Faire sur une figure claire la construction de l’image de cet objet Ao Bo à l’aide de trois rayons lumineux. O-II. Un viseur à frontale fixe est formé (figure 4) : • d’un objectif constitué d’une lentille mince convergente (L1 ) de centre O1 et de distance focale image fi1 = 5 cm, • d’un réticule formé par un fil très fin situé à la distance D = 10 cm de l’objectif et qui permet de faire une visée, • d’un oculaire assimilé à une lentille mince (L2 ) convergente de centre O2 et de distance focale image fi2 = 2 cm, situé à la distance d du réticule. Figure 4 O-II.1. Un œil normal situé derrière l’oculaire voit sans accommoder à l’infini. En déduire la distance d pour que l’ œil puisse voir le réticule sans accommoder. O-II.2. Où faut-il placer l’objet AB devant l’objectif pour que l’œil puisse voir à la fois le réticule et l’image nette de l’objet AB ? Calculer O1 A. 4 Mécanique : Mise en jeu d’une bille de flipper On étudie la mise en jeu de la bille de flipper dans le référentiel galiléen R (O, xyz). Le plan (xOy) forme le plateau du flipper. L’axe Ox est incliné d’un angle α avec l’horizontal. La bille en acier de centre d’inertie GB , de rayon a et de masse mB se déplace selon l’axe Ox et tourne autour de l’axe GB y lors de la mise en jeu. A l’instant initial t = 0, le lance bille d’un → flipper communique à la bille une vitesse initiale v0 − ex et, à cet instant, la vitesse angulaire de − → − → la bille est Ω0 = 0 . Le contact de la bille avec le plateau se fait au point I avec un coefficient de frottement f identique pendant la phase de glissement et pendant la phase de roulement qui lui succède. Figure 5 Le moment d’inertie de la bille par rapport à son axe de rotation Oy est JGB = 52 mB a2 . La − → → → réaction du plateau sur la bille au point I est notée : R = T − ex + N − ez avec T < 0. M-1. Expliciter la vitesse du point de contact IB appartenant à la bille − v→ IB en fonction de a, − → − → − − → de la vitesse angulaire de la bille Ω = Ω ey et de la vitesse vGB de son centre d’inertie. → → En déduire la vitesse de glissement − v =− v→ − − v de la bille par rapport au plateau du g IB I flipper à t = 0. M-2. Dans la phase de glissement, préciser la relation qui lie les composantes tangentielle et − → normale de la réaction R . M-3. Par application du théorème du centre d’inertie (théorème de la résultante dynamique) , établir l’expression de : • N en fonction de mB , g et α • l’accélération de GB en fonction de g, f et α M-4. Par application du théorème du moment cinétique par rapport à l’axe GB y, déterminer l’expression de l’accélération angulaire dΩ en fonction de a, g, f et α dt M-5. Déduire des questions M-1., M-3. et M-4., l’instant tf pour lequel la bille s’arrête de glisser. M-6. Exprimer dans la phase de roulement sans glissement, l’énergie cinétique de la bille en fonction de mB et vGB . 5 Troisième partie : Thermodynamique T-I. Mélange liquide-vapeur La figure 6 représente dans un diagramme p = f (v) en coordonnées semi-logaritmiques (diagramme de Clapeyron) et la figure 7 représente dans un diagramme p = f (T ) la courbe de changement d’état liquide-vapeur d’un kilogramme d’eau (v est le volume massique, c’est-à-dire l’inverse de la masse volumique). Figure 6 Figure 7 6 T-I.1. Reproduire les deux diagrammes des figures 6 et 7 en reportant dessus les zones dans lesquelles l’eau est à l’état liquide, à l’état de vapeur, dans un mélange liquide-vapeur. T-I.2. Le point critique C correspond à un état où la phase liquide est absolument identique à la phase vapeur. Indiquer sur les deux diagrammes où se trouve le point critique et relever ses coordonnées approximatives (pC , TC , vC ) à l’aide des figures 6 et 7. T-I.3. Sur le diagramme de la figure 6 que vous avez reproduit, surligner de deux couleurs différentes les courbes de rosée et d’ébullition. T-I.4. Un générateur de vapeur produit de la vapeur d’eau saturée à la pression p = 50 × 105 Pa. Ce générateur est constitué d’une enceinte de volume V = 10 m3 constant et dont les parois sont parfaitement calorifugées. Le volume de la phase liquide est négligeable devant le volume de la phase vapeur. Déterminer à l’aide des diagrammes (p, v) et (p, T ) , la température T et le volume massique v d’un kilogramme de vapeur générée. En déduire la masse de vapeur d’eau m contenue dans l’enceinte du générateur de vapeur. T-II. Machine Thermique Une machine thermique, au contact avec deux sources de chaleur aux températures constantes TC et TF < TC , fonctionne selon un cycle réversible représenté sur la figure 8. Figure 8 Au cours du cycle, une mole d’air (n = 1 mol) subit les transformations suivantes : • L’air à la température de la source froide T1 = TF = 300 K et à la pression p1 = 105 Pa (état 1) est comprimé suivant une adiabatique réversible jusqu’à l’état 2 à la pression p2 = αp1 avec α = 5. • La transformation isobare de l’état 2 à l’état 3 amène l’air, au contact de la source chaude à la température TC = 600 K, à la température T3 = TC . • L’air est ensuite refroidi depuis l’état 3 lors d’une détente adiabatique réversible pour atteindre l’état 4 à la pression initiale p1 . • L’air à l’état 4 retrouve son état initial 1 par une transformation isobare au contact de la source froide à la température TF . 7 Cp = 1, 4. On pose L’air est assimilé à un gaz parfait de coefficient isentropique γ = C v −1 −1 β = 1 − γ . On donne la constante des gaz parfaits : R = 8, 31 J · K · mol−1 . T-II.1. Donner la relation qui lie les variables p et T d’un gaz parfait au cours d’une transformation adiabatique réversible. T-II.2. En déduire les expressions des températures T2 et T4 en fonction de T1 , T3 , α et β. Calculer leurs valeurs. T-II.3. On rappelle que les capacités thermiques molaires d’un gaz parfait sont liées par la relation Cp − Cv = R. Exprimer Cp en fonction de γ et R. T-II.4. Exprimer les transferts thermiques QC = Q2→3 et QF = Q1→4 échangés au cours des deux transformations isobares avec respectivement la source chaude et la source froide en fonction de n, α, β, T1 et T3 . Calculer les valeurs de ces transferts thermiques. T-II.5. En déduire la valeur du travail total W échangé au cours du cycle. Montrer que la machine thermique fonctionne comme un moteur. T-II.6. Calculer l’efficacité de cette machine thermique. T-II.7. Calculer, pour une mole d’air mise en jeu dans le parcours du cycle, la valeur de l’entropie S ech échangée avec les deux sources de chaleur. En déduire l’entropie créée S créé au cours du cycle. 8