johnnygriffin kennygarrett
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xd SELMER Paris fête ses 120 ans à l’OLYMPIA quaialrGtueestt T T E R R A G N Y I N F N F I E K R G Y N N N A P H M O Y T J U D E CR ww.o habituels 8 (0,34 €/mn) w 2 68 33 6 points de vente 9 8 0 : n o t réservati MPIA (0,19 €/mn) e Y 36 15 OL artkas 200 phisme: Gra ail.com • kchar@hotm har • ssa : Samir Akc MA Illustration LE SA 0 05 20H3 0 2 L I R V ll.com RDI 12 A lympiaha 5 Spec au sommaire ` la clarinette basse “Privilège” ` «Selmer&friends» à l’Olympia ` 100 ans de clarinettes ` Concerts à la Fontaine ` Tremplin Jeunes 2005-2006 ` le Kiosque le Journal d’informations SELMER Paris - nº 17 - Février 2005 édito 1 8 8 5 - 2 0 0 5 120 années d’existence pour un facteur d’instruments est un anniversaire qui marque, même si cet âge pourtant respectable place SELMER Paris seulement au rang des plus jeunes au sein de la communauté des fabricants français d’instruments à vent ! Une telle date se devait d’être fêtée dignement. Les concerts “Selmer&friends” (Jazz à La Cigale en 2000, Spécial Clarinettes à l’Auditorium Saint Germain en 2001) avait été, en leur temps, autant d’occasions d’affirmer l’implication artistique de la société. Si fabriquer des instruments de haut niveau est notre vocation première, les faire vivre dans leur environnement artistique est également une de nos missions d’importance. C’est l’artiste et sa musique qui confèrent à l’instrument sa véritable signification. Certes, il naît du bois précieux, du cuivre et du feu, mais c’est le souffle originel du musicien, qui le projette dans la réalité sonore pour laquelle il a été créé. “Selmer&friends” à l’Olympia le 12 avril 2005 célébrera cette union permanente de l’instrument, de la musique et des artistes, profondément ancrée dans notre culture d’entreprise. Un concert d’exception pour un anniversaire exceptionnel : place à la Musique ! (voir pages 6 & 7). 2 Le souffle du monde… le Quatuor de Saxophones de Paris en Inde et en Chine près une tournée en Inde de 9 concerts au printemps dernier, le Quatuor de Saxophones de Paris (Daniel Liger, Francis Caumont, Alain Jousset et Philippe Duchesne) a donné fin octobre 8 concerts dans les plus grandes villes chinoises (Shanghai, Nankin, Xi’an, Wuhan, Pékin, Canton, Zhongshan, Foshan). En ambassadeurs de l'école française de saxophone, les membres du Quatuor ont pu mesurer le grand intérêt du public chinois pour la culture française, comme le souligne Alain Jousset : « nous avons joué dans des salles combles, devant un public avide de mieux le Quatuor de Saxophones de Paris à Zhongshan (Chine) comprendre la musique occidentale et de découvrir nos instruments. Lorsqu’on discute avec les étudiants, on remarque un potentiel énorme malgré des conditions de travail plus difficiles qu’en France, je pense au coût de la scolarité beaucoup plus élevé qu’ici ou à la piètre qualité des instruments. En revanche, les infrastructures, telles les salles de concert, dans lesquelles nous nous sommes produits, n’ont rien à envier aux plus belles salles parisiennes. Ce sont des conditions idéales pour les concertistes. Par rapport à l’Inde, on constate de nettes différences. Le niveau des étudiants chinois est supérieur, les instruments sont tout de même de meilleure qualité et la connaissance des instruments à vent plus développée même si, pour le saxophone, la grande star se nomme Kenny Gee ! En Inde, il y a peu d’écoles de musique et les instruments à vent sont encore peu représentés. » Conquis par l’accueil enthousiaste des Chinois, le Quatuor envisage un nouveau voyage dans l’Empire du Milieu et prévoit de se pencher sur des adaptations de musique traditionnelle chinoise, après avoir été impressionnés par la qualité musicale des concerts auxquels ils ont assisté. L’année 2005 sera décidément internationale, une tournée en Amérique du Sud faisant également le QSP à Bengalore (Inde) partie des projets. A ICA 2004, un bon crû est à la fin du mois de juillet dernier que la ville de Washington (USA) a accueilli la conférence annuelle de l’ICA (International Clarinet Association). Pendant près d’une semaine, la capitale américaine a été quasiment colonisée par 1000 clarinettistes et 50 exposants venus des quatre coins de la planète. Le stand Selmer a connu une affluence remarquable, de nombreux musiciens étant impatients de découvrir le modèle “Saint Louis” et la toute nouvelle basse “Privilège”. Plusieurs concerts d’artistes Selmer auront marqué les esprits : Henri Bok, Justo Sanz, Karel Dohnal, David Krakauer et Ricardo Morales. C’ De gauche à droite : J.-F. Bescond, David Krakauer, Ricardo Morales, Jessica Philips, Ed Riley. China international Clarinet/Saxophone festival C’ est à Changchun City (province de Jilin) que s’est déroulé cet événement rassemblant près de 1500 clarinettistes (nous sommes en Chine !). La présence Selmer était assurée avec talent par Henri Bok, le quatuor féminin “Rolling Phones” (Suède) et Marie-Bernadette Charrier pour le saxophone. Le saxophone en Colombie hilippe Portejoie se fait le véritable ambassadeur de la cause du saxophone en Colombie. Après un concert remarqué en septembre dernier à l’Université de Bogota, il présidera en avril prochain le 1er Concours National de Saxophone en Colombie. Richement doté — SELMER Paris offre notamment deux saxophones Alto “Série III”, et d’autres partenaires complètent la dota“Frequence SELMER” est un journal d’informations gratuit. tion (l’Ambassade de Si vous désirez le recevoir, écrivez-nous : France, Vandoren, 18, rue de la fontaine au roi 75011 Paris France Spedidam) —, ce tél. : 01 49 23 87 40 fax : 01 43 57 24 95 www.selmer.fr nouveau concours va Directeur de la publication : Patrick Selmer Relations publiques & artistiques : Stéphane Gentil permettre de mobiliConception rédactionnelle : PMR ser les énergies et les Secrétariat de rédaction/PAO : Catherine Georgoudis talents en Colombie. Crédit photos : Jean-Claude Meignan, PMR, DR Il se tiendra du 25 au Flashage & impression : @TOME graphic 30 avril, à Bogota. ISSN n° : 1161-7829 - Dépôt légal : 1er trimestre 2005 P Cuivres Ensemble de Trompettes de Lyon Créé en 1989, l’Ensemble de Trompettes de Lyon poursuit depuis 15 ans un itinéraire original qui dépasse le simple cadre du récital classique. Une dimension rendue possible par les talents multiples de cinq musiciens, qui sont à la fois des instrumentistes accomplis et des acteurs confirmés. nciens élèves de Guy Touvron au Conservatoire National de Région de Lyon, André Bonnici, Pierre Ballester, Jean-Luc Richard, Didier Chaffard et Ludovic Roux décident de monter l’Ensemble de Trompettes de Lyon après un concert du Nouvel An à Munich, à l’invitation du chef d’orchestre Carlos Kleiber. Une naissance sous les meilleurs auspices, à en juger le chemin parcouru depuis 15 ans. Fonctionnant au début comme un ensemble classique donnant des récitals dans les festivals et salles de concerts les plus prestigieux en Europe, le quintet évolue radicalement en 1997, année qui voit la naissance de leur premier spectacle Trompe l’œil, mis en scène par Udo Staf. Pièce toujours au répertoire, Trompe l’œil fut également déclinée en version jeune public ce qui permet de toucher une population nouvelle, généralement peu présente dans les salles de concerts. Mis en scène par François Rollin, Canard Laqué (2000) est le spectacle qui va permettre au quintet d’atteindre une certaine popularité, plus généralement réservée aux chanteurs de variétés ou aux comiques. Ainsi, le disque Canard Laqué aura représenté la meilleure vente de disques classiques chez Frémeaux & Associés en 2003. Pour autant, l’exigence musicale n'est pas sacrifiée, la formation continuant régulièrement à se produire en récital dans un répertoire classique, jazz ou contemporain. A Une palette étendue Exigence musicale également pendant les spectacles, l’humour ne devant pas faire oublier que les cinq musiciens utilisent une palette instrumentale extrêmement large, de la trompette basse à la piccolo, ce qui demande une maîtrise technique parfaite et une capacité d’adaptation quasi immédiate en raison des changements constants d’embouchure. Une performance qui ne laisse pas indifférent le public, venu très nombreux applaudir le quintet à Avignon en juillet 2004, au théâtre de l’Oulle. Pour autant, l’Ensemble ne se laisse pas bercer par le succès puisqu’il dévoilera en 2005 son nouveau spectacle, toujours écrit et mis en scène par François Rollin : Sans tambour, ni tambour. André Bonnici nous a glissé que «ce spectacle sera encore plus diversifié que Canard Laqué, avec des clins d’œil à la chanson française et des choses détonnantes sur le plan scènique !» Toujours fidèles aux instruments Selmer, «qui combinent souplesse mécanique et qualités acoustiques de très haut niveau», les cinq trompettistes nous réservent donc un 15e millésime qui devrait faire date. À suivre… Hommage à Pierre Thibaud é à Proissans (Dordogne) le 29 juin 1929, Pierre Thibaud avait étudié le violon et la trompette au conservatoire de Bordeaux avant d’intégrer la classe d’Eugène Foveau au CNSMP. Un établissement dont il poussera à nouveau les portes quelques années plus tard lorsqu'il sera nommé professeur de trompette et de cornet, poste qu’il tiendra de1975 à 1994. La qualité de son enseignement lui vaudra une reconnaissance internationale. D’ailleurs, après sa retraite du CNSMP, il fut nommé professeur au Conservatoire de Tokyo. Il publiera également de nombreux ouvrages, notamment chez Leduc (Technique Nouvelle de la Trompette) et chez Billaudot (Cahier de gammes, Douze études de virtuosité dans le style d’Arban). © archives Henri SELMER Paris N De l’orchestre au récital Parallèlement à cette activité de pédagogue, Pierre Thibaud mena une carrière active de musicien d’orchestre mais aussi de soliste. Après avoir fait partie de l’orchestre Philharmonique d’Israël et de l’orchestre de la Garde Républicaine, il occupa le poste de trompette solo de l’orchestre de l’Opéra de Paris pendant près de 30 ans, tout en jouant régulièrement avec les orchestres Lamoureux et Colonne. Il se produisait également en récital avec l’organiste Philippe Dubeau. Son engagement en faveur de la musique contemporaine fut constant. Il s’associa dès l’origine au projet du Domaine Musical de Pierre Boulez et, tout naturellement, devint membre fondateur de l’Ensemble Intercontemporain en 1976. Une grande figure Pierre Thibaud fait partie de cette génération qui puise encore ses racines dans le XIXe siècle tout en abordant les nouvelles musiques du XXe : contemporain et jazz. Son professeur, Eugène Foveau (1886-1957) avait reçu directement l’enseignement de JeanBaptiste Franquin (1848-1934), lui-même ancien élève d’Arban (il fut admis comme étudiant au Conservatoire en 1872) et, surtout, fervent défenseur de la trompette face à l'hégémonie du cornet. Franquin enseignera au Conservatoire de 1894 à 1925, période faste qui verra la naissance de Légende de George Enescu, pièce écrite en collaboration avec Franquin pour l'examen annuel de1906. Cette relative proximité — Foveau pouvait parler directement de l’enseignement oral de Franquin à ses élèves — avec la grande école française de la fin du XIXe siècle lui donne une place à part, celle d’un passeur. Passeur avisé et curieux de son époque, qui s’est investi dans la musique contemporaine et qui n’était pas insensible au jazz. Lors d’une master class en Italie, il y a quelques années, il souligna le rôle des trompettistes de jazz dans la nouvelle manière d’aborder l’instrument au cours du XXe siècle. Il aimait également à rappeler l’importance pour le musicien 3 Clarinettes “Privilège” : une F RUIT DE LA COLLABORATION ENTRE QUELQUES - UNS DES MEILLEURS SPÉCIALISTES MON LA NOUVELLE CLARINETTE BASSE “P RIVILÈGE ” omme nous l’avons déjà souligné dans ces colonnes (Fréquence SELMER n° 13, automne 2002) à propos de la clarinette contrebasse, l’attirance vers les sons graves s’est amplifiée ces dernières années. Une tendance impulsée par l’écriture contemporaine et les musiques improvisées qui fait que les clarinettistes d’aujourd’hui ne peuvent plus se contenter de maîtriser parfaitement la si bémol s’ils veulent se donner le maximum de chances d’insertion professionnelle. Il faut reconnaître que la concurrence internationale se fait de plus en plus rude ! Se mettre à la basse permet également d’élargir son univers musical, ce qui est essentiel pour le développement de l’artiste. VIENT CONFORTER LA POSITION DE LEADER DE LA M C Le bocal petit cintre permet d’adopter une position de jeu proche de celle en sib, tandis que le bocal grand cintre (en option) est adapté au jeu debout. Un instrument nouveau Pour mieux répondre à cette demande croissante, SELMER Paris a décidé de retravailler complètement sa clarinette basse pour proposer aujourd’hui le modèle “Privilège”, décliné en version mib grave et version ut grave. Rappelons que le précédent modèle de basse faisait référence pour de nombreux musiciens à travers le monde. Il a donc servi de base de travail et les connaisseurs reconnaîtront un air de famille entre l’ancien et le nouveau modèle. Néanmoins, il s’agit bien d’un instrument de conception repensée qui offre des qualités musicales et mécaniques de tout premier plan. De nombreux “plus” Avec plus de 150 nouvelles pièces, le clétage procure un confort et une efficacité exceptionnels. Tombant parfaitement sous les doigts, il est extrêmement réactif et offre ainsi des sensations de jeu très proches de la sib, tant en termes de souplesse que de vélocité. Ce sentiment de liberté est renforcé par une facilité d’émission étonnante pour un instrument de ce gabarit, sans que les qualités sonores (rondeur, chaleur, profondeur) en pâtissent jamais ou que le musicien perde le contrôle du son. Bien au contraire, le clarinettiste pourra effectuer un vrai travail sur la pâte sonore pour se façonner une signature musicale. Un soin tout particulier a été porté aux moindres détails. Ainsi, l’angulation du bocal a été repensée pour un meilleur développement tandis que plusieurs emplacements ont été réajustés afin d’optimiser la justesse sur tous les registres et d’atténuer l’effet de souffle dans le corps du haut. De même, le pavillon du modèle mib grave est équipé d’un trou de résonance qui assure l’homogénéité mi/mib grave. 4 L’assemblage de l’instrument est facilité par un tout nouveau système à tenon et emboîture métalliques. Les corps sont bloqués latéralement dans la bonne position via un système de verrouillage original. Les bruits parasites et jeux de fonctionnement sont réduits au minimum grâce à l'utilisation de systèmes à pitons pour les bras et de blocs amortisseurs en matière synthétique pour les chevalets et vis nylon. La béquille démontable se termine par un embout en caoutchouc sphérique qui assure une bonne stabilité à l’instrument. mib ut grave autre dimension DIAUX DE L’ INSTRUMENT ET L’ ÉQUIPE MARQUE SUR CETTE TESSITURE . UN R ECHERCHE & D ÉVELOPPEMENT SELMER PARIS , INSTRUMENT QUI PORTE À MERVEILLE SON NOM DE BAPTÊME . ce qu’ils en disent ouis Sclavis : « On retrouve toutes les qualités qui ont fait la réputation de la basse précédente avec de réelles améliorations en ce qui concerne toute la partie mécanique. L’ergonomie supprime les efforts inutiles et toute impression d’inertie a disparu. J’ai vraiment le sentiment que le musicien peut mieux exploiter toutes les possibilités de l’instrument. Du côté du son, on profite toujours de l’aptitude remarquable à restituer les dynamiques les plus extrêmes dans le piano ou le forte, sans que la qualité sonore en soit jamais affectée. Il faut encore saluer l’amélioration de la justesse dans le mi grave. Aujourd’hui, pour moi, il n’y a qu'une seule clarinette basse intéressante, c’est celle-là ! La seule petite réserve que j’émettrais concerne l’étui, j’en voudrais un plus pratique, plus léger et plus esthétique ! Sinon, c’est un sans faute ». enri Bok : « J’ai fait récemment plusieurs concerts en duo de clarinettes basses avec Sarah Watts, et nous avons été tous deux impressionnés par la qualité du nouveau modèle “Privilège”. SELMER Paris a réussi à conserver l’identité sonore de sa clarinette basse en l’améliorant encore, facilitant en particulier le confort de jeu. Je pense aux clés du corps du bas qui tombent parfaitement sous la main ou encore aux deux clés Louis Sclavis de ré bémol et do grave dont la forme a été redessinée, ce qui rend beaucoup plus naturel le mouvement du pouce droit. Il faut également saluer l’adjonction d’une seconde clé de mi bémol, plus petite, qui Henri Bok facilite certains passages de virtuosité. Certains traits, difficiles auparavant, “passent” aujourd’hui beaucoup plus aisément. Le son est encore plus puissant et précis. Ce sont des qualités que j’ai non seulement ressenties, mais qui m’ont également été confirmées par de nombreux musiciens. arc Boutillot : « La basse “Privilège” marque une nouvelle étape dans la facture instrumentale. C’est la première fois qu’une clarinette basse procure quasiment les mêmes sensations de jeu qu’une clarinette sib, ce qui fait qu’on ne lutte jamais avec l’instrument et qu’on peut donc se concentrer totalement sur la musique. L’ergonomie est complètement en phase avec la tenue de l’instrument. Avec l’équipe Recherche & Développement de l’usine de Mantes, nous avons énormément travaillé sur le fonctionnement des clés, la force des ressorts, afin de mettre au point un instrument qui répond facilement, dès la première prise en mains. Enfin, la nouvelle conception du bocal permet de développer une sonorité plus riche, avec plus de couleurs. » homas Savy : « L’émission est facile, la sonorité est très centrée et très nettement définie et le timbre, si particulier aux basses Selmer, est bien présent. Ce qui a changé, c’est la rondeur, la malléabilité et la souplesse de l’instrument qui n’altèrent en rien ses caractéristiques de puissance et de précision. Enfin, Marc Boutillot l’ergonomie du clétage a été entièrement revue et il en résulte une clarinette basse mécaniquement presque aussi légère qu’une clarinette en si bémol. » Thomas Savy L H M T 5 événement L’Olympia, temp Le concert du 12 avril 2005 sera bien plus que l’occasion de goûter de la superbe musique dans le cadre magique de l’Olympia. Cette soirée “Selmer&friends” sera le point d’orgue des 120 ans de la marque, créée en 1885 par Henri Selmer. Spécialisée, à l’origine, dans la fabrication des anches et des becs pour clarinette, la société est aujourd'hui l’un des leaders mondiaux des instruments à vent haut de gamme (saxophones, clarinettes, trompettes) et des becs pour clarinette et saxophone : une position acquise grâce à un travail constant sur les qualités acoustiques des instruments produits dans l’usine historique de Mantes (Yvelines). Le son Selmer a séduit de prestigieux solistes, les plus nombreux étant bien sûr les saxophonistes, gâtés par des modèles entrés aujourd’hui dans la légende (“Balanced Action”, “Super Action”, “Mark VI”). Un succès qui pourrait faire oublier, à tort, la tradition d’excellence attachée aux clarinettes et aux trompettes. Deux domaines dans lesquels SELMER Paris occupe une place de choix avec ses instruments au grain acoustique unique et aux qualités mécaniques de pointe, comme en témoignent la toute récente clarinette basse “Privilège” ou encore la trompette “Concept TT”. Des nouveautés qui témoignent bien d’un investissement permanent et important dans l’activité Recherche & Développement, activité stratégique où se dessine l’avenir d’une entreprise, qui a bâti sa croissance sur la créativité et la volonté de suivre au plus près l’évolution des besoins des musiciens. vant de devenir l’emblème du music-hall célébré donc transformée en cinéma en 1929. Une longue parendans le monde entier, l’Olympia aura connu plusieurs thèse s’ouvre, refermée en 1952 par Bruno Coquatrix. vies. La salle est inaugurée le 12 avril 1893, en lieu et Homme aux multiples talents (chef d’orchestre, composiplace de montagnes russes. Son directeur, Joseph Oller teur, mais également homme d’affaires avisé), il rachète la (fondateur du Moulin Rouge) la baptise “Olympia” en réfésalle alors qu’il est directeur de la Comédie Caumartin, rence à la demeure des située à quelques divinités mythologiques. mètres. Ami d’Eddy L’envergure des specBarclay et de Lucien tacles présentés, qui Maurice, il rouvre la mêlent alors différents salle de concert le 5 types d’artistes (jonLe temple du music-hall aura également accueilli des jazz- f é v r i e r 1 9 5 4 a v e c à gleurs, ventriloques et men et non des moindres ! La liste pourrait d’ailleurs faire l’affiche un jeune chanmagiciens) permet à la teur prometteur, Gilbert office de who’s who des plus grands jazzmen de ces 50 Bécaud. Mêlant habilesalle de devenir un lieu dernières années. Citons, entre autres, les noms de Sidney ment valeurs sûres et incontournable pour les Bechet, Lionel Hampton, Louis Armstrong, Ray Charles, espoirs montants (les parisiens “branchés”, phénomène amplifié Claude Luter, Michel Portal, Dizzie Gillespie, Dave Brubeck, B e a t l e s y d o n n e r o n t par la transformation Brecker Brothers, Gato Barbieri, Sarah Vaughan, Herbie plusieurs concerts en rapide du quartier qui 1963, avant que la Hancock, Wynton Marsalis, Chick Corea, Stéphane Grapelli, Beatlemania ne déferle accueille grands hôtels, Maceo Parker, Pat Metheny, Sonny Rollins… brasseries et cinémas. sur la planète), Bruno Suite au départ de Coquatrix construit la Joseph Oller en 1896, l’Olympia perd peu à peu de son légende de la salle, qui devient rapidement le lieu de pasattrait jusqu’à l’arrivée de Jacques Charles en 1911. Celuisage obligé pour tous les grands artistes français et interci redonne son lustre à la salle qui accueille les revues les nationaux. À sa disparition en 1979, le flambeau est repris plus prestigieuses et des artistes comme La Goulue et ses par son épouse Paulette et sa fille Patricia, ainsi que par fameuses “danses serpentines” ou Mistinguett. Période son neveu, Jean-Michel Boris. L’Olympia est rachetée par faste qui s’achève avec la grande crise de la fin des Vivendi Universal en 2001. En 50 ans, ce lieu mythique années 20. Le cinéma conquérant a raison, pour un aura accueilli près de 30 millions de spectateurs, à raison temps, du music-hall vieillissant. L’Olympia est de 600 000 par an. A L’Olympia et le jazz 6 «Selmer&friends» ple du music-hall Kenny Garrett Ce saxophoniste alto symbolise à lui seul cette jeune génération de jazzmen “surdoués” apparue dans les années 80. Sorti de la prestigieuse Berklee School alors qu’il n’a pas encore 18 ans, il intègre le Duke Ellington Orchestra, puis les Jazz Messengers d’Art Blakey avant de rejoindre Miles Davis, qu’il accompagnera, durant 6 ans, sur les plus grandes scènes mondiales. Comme de nombreux musiciens de sa génération, Kenny Garrett aime se frotter à d’autres styles de musiques, ce qui le conduira à jouer avec des pop stars comme Sting ou Peter Gabriel, tout en rendant hommage aux grandes figures du saxophone jazz : Sonny Rollins, Joe Henderson et, bien sûr, John Coltrane. Une activité de sideman soutenue (plus de 100 albums !) ne l’a pas empêché de développer sa propre carrière solo, en proposant une musique qui se veut accessible sans jamais tomber dans la facilité, comme en témoigne son dernier album Simply Said. Johnny Griffin KENNY GARRETTquartet J OHNNY G R I F F I N L E S A C R E D U T Y M PA N MARDI 12 AVRIL 2005 20H30 réservation : 0 892 68 33 68 (0,34 €/mn) www.olympiahall.com 36 15 OLYMPIA (0,19 €/mn) et points de vente habituels Réservation : 0 892 68 33 68 (0,34 €/mn) www.olympiahall.com 3615 OLYMPIA (0,19 €/mn) et points de vente habituels Illustration : Samir Akchar • [email protected] • Graphisme: artkas 2005 Special Guest Il est l’un des derniers grands ténors encore en activité ayant vécu le bouillonnement musical des années d’après-guerre. Né à Chicago en 1928, Johnny Griffin débute sa carrière professionnelle dans l’orchestre de Lionel Hampton (1945-1947) avant de s’installer sur la côte Est et de jouer avec des musiciens comme Philly Jo Jones, Percy Heath, Thelonious Monk et Bud Powell. Dans les années 50, il rejoint deux formations prestigieuses : les Jazz Messengers (1957) et le quartet de Monk (1958). Puis, c’est le départ vers l’Europe, tout d’abord Paris, où il s’installe en 1963 avant de s’établir en Hollande dans les années 70. La fin des “années fusion” et la résurgence du bop dans les années 80 lui permettent de relancer sa carrière. Sa présence sur la scène de l’Olympia, aux côtés de Kenny Garrett, résumera en une soirée l’histoire du jazz de la seconde moitié du XXe siècle, de l’âge d’or du bop aux courants actuels. Illustration : Samir Akchar • [email protected] • Graphisme : artkas 2005 Le Sacre du tympan Fondé puis mené avec maestria par le bassiste-contrebassiste Fred Pallem, le Sacre du Tympan réunit 17 musiciens, dont la plupart sont originaires du CNSMP, à l’image de leur chef. Des cursus brillants qui ne sont pas incompatibles avec une musique énergique et directe. D’ailleurs, il serait vain de vouloir enfermer le Sacre du Tympan dans des catégories prédéfinies tant les influences sont diverses, et surtout, parfaitement assimilées : Mingus, Ellington, Bley, mais aussi le rock ou encore la musique américaine du XX e siècle (Charles Ives). Sur scène, la formation propose un véritable moment festif qui mêle inventivité débridée et prestations musicales de haut niveau. 7 Ici & Ailleurs 100 ans de clarinettes 00ansclar prog.qxd 09/09/2004 14:23 Page 1 est dans le cadre du noupermis de proposer des nouveautés importantes comme les veau showroom de la rue de modèles “Odyssée” et “Artys” et, plus récemment, le modèle la Fontaine au Roi que anniversaire “Saint Louis” ou la basse “Privilège”. Des instruer rinette Selm SELMER Paris a organisé cette prements qui montrent le dynamisme et la créativité de SELMER 100 ans de la cla 2004 mière journée de la clarinette rassemParis dans son cœur de métier historique. Patrick Selmer a bre tem sep 10 vendredi blant de nombreux professeurs et proposé une analyse plus globale du marché de la clarinette en musiciens venus de France et même pointant une baisse significative de la demande dans de nomd’Europe ! Une journée qui était égabreux pays, ce qui représente un nouveau défi pour l’entreprilement l’occasion de fêter les 100 se. Un point qui a alimenté les débats passionnés de l’aprèsans de la clarinette Selmer dans une midi, de nombreux professeurs présents craignant une baisse atmosphère très chaleureuse. Le des effectifs dans les classes de clarinettes, phénomène qui, matin, une présentation des difféselon certains, pourrait s’accentuer dans les années à venir. rentes activités — fabrication mais Autour de ce sujet, la grande question a été de savoir comégalement promotion et commerment SELMER Paris pourrait proposer une clarinette d’étude cialisation assurées par dans les premiers prix, ce qui SELMER Paris — a permis ferait le bonheur des nomde mieux faire connaître les breux professeurs attachés “dessous”, contraintes et au son et à l’esprit Selmer. atouts, du métier de facteur Comme l’a souligné Patrick d’instruments français Selmer, le positionnement de aujourd’hui. En conservant la marque sur les instruments un actionnariat familial, très haut de gamme et les coûts attaché aux valeurs fondade production élevés en trices de l’entreprise, France sont autant d’éléSELMER Paris a su préserver ments qui rendent imposet développer sa spécificité sible la réalisation d’un tel dans un monde de plus en souhait. Tout en continuant à plus “standardisé”. Tout en s’investir fortement en faveur évoquant les contraintes, de la sensibilisation des plus tant extérieures (concurrence jeunes à l’étude des instruinternationale exacerbée, ments à vent, notamment Henri, Alessandro, Louis, Jacques, Maguy, Marie-B., Sylvie et les autres… taux de changes fluctuants) par des actions en milieu qu'intérieures (lourdeurs du cadre législatif français, difficulté à scolaire, SELMER Paris entend poursuivre l’important travail former des apprentis), Brigitte Dupont-Selmer a rappelé développé ces dernières années autour d’une gamme profesl’antienne de la société : « fabriquer des instruments qui ont sionnelle. Celle-ci rencontre de plus en plus de succès à traune âme ». En charge du département R&D, Jérôme Selmer a vers le monde, en particulier au Japon et aux USA, comme en expliqué la stratégie mise en place depuis le début 2000 dans témoigne l’excellent accueil réservé aux dernières nouveautés le remaniement de la gamme de clarinettes. Des efforts qui ont (“Saint Louis”, “Privilège”) lors de l’ICA de juillet 2004. C’ 09h00 - 10h00 10h00 - 10h15 10h15 - 11h00 11h00 - 11h30 11h30 - 12h15 12h15 - 14h30 14h30 - 17h30 17h30 eil Café d’accu Selmer ttes • Patrick Le marché clarine industrielles contraintes r Paris & les La gamme SelmeBrigitte Dupont-Selmer r• Jérôme Selme l Evénementie d Artistique & • Floren t Milhau Stéphane Gentil Lobel St Louis • Thierry se Le programme Stéphane Chaus es Méliès avec Film de Georg Déjeuner en studio Débats & essais e • Collation de la journé Conclusion Roeland Hendrikx adopte la “Saint Louis” ncien élève des Conservatoires de Louvain (classe de Jan Van den Ecker) et d’Anvers (classe de Walter Boeykens), Roeland Hendrikx mène de front une activité de soliste d’orchestre (au théâtre de La Monnaie de 1998 à 2003 et, actuellement, à l’Orchestre National de Belgique) et de concertiste. Membre de l’ensemble I Solisti del Vento, en résidence au Conservatoire Royal d’Anvers, il s’investit tout particulièrement dans la promotion de la musique belge, ce qui lui a valu plusieurs distinctions dont le Prix Jeanne et Willem Pelemans. Il a enregistré trois disques de musique de chambre, dont le dernier est consacré à la musique de Brahms (Trio op. 114, Sonates op. 120, n° 1 et 2). Il y a peu de temps, il a découvert le modèle “Saint Louis” : « J’essayais différentes clarinettes Selmer, lorsque l’agent belge (MID, ndr) m’a proposé une “Saint Louis”. J’ai immédiatement trouvé dans cet instrument les qualités qui manquaient à mes anciennes clarinettes. D’ailleurs, je l’ai immédiatement jouée à l’orchestre et tous mes collègues ont été unanimes pour me demander de la garder, tellement le résultat était convaincant. C’est devenu ma clarinette principale, avec pour certaines occasions, une “Signature”. J’apprécie beaucoup la puissance et la souplesse du modèle “Saint Louis”. Le son, qui n’est jamais agressif, se marie parfaitement avec les autres instruments et il est homogène dans les différents registres. » A 8 Concerts à la Fontaine N ous vous l’annoncions dans notre numéro 16, le showroom se veut un lieu d’accueil, présentant l’ensemble des instruments SELMER Paris, mais aussi un lieu d’échanges. Échanges fructueux, puisqu’au dernier trimestre, l’espace concert à permis d’entendre de nombreux artistes dans des formations et styles différents. Ainsi, tandis qu’Habana Sax, quintet cubain caliente à souhait, embrasait les lieux, Ricardo Morales, Jessica Philips et Alessandro Carbonare nous donnaient une leçon d’intelligence musicale et de virtuosité. Stéphane Guillaume proposait une rencontre-concert autour de son nouveau disque, tout comme Nicolas Folmer. Philippe Geiss et Jerry Bergonzi proposaient, quant à eux, un duo transatlantique, démontrant ainsi que tout n’est pas perdu entre la France et les USA (du moins en musique !). Michel Aumont nous faisait découvrir les charmes de la clarinette “sonorisée”, sans oublier un après-midi percussions, rythmées de main de maître par Umberto Pagnini, Frédéric Macarez et Jim Kilpatrick. Par leur fréquence et leur qualité, ces rendez-vous s’imposent comme des moments incontournables pour les musiciens et les mélomanes. On y retrouve l’esprit Selmer : une exigence qualitative qui ne cède jamais à la facilité et, dans le même temps, l’envie de proposer un bon moment de musique, avec une grande ouverture d’esprit. Prochains rendez-vous du showroom au 01 49 23 87 40 ou en consultant le site internet www.selmer.fr Nicolas Folmer Philippe Geiss Stéphane Guillaume Michel Aumont Ricardo Morales, Jessica Philips & Alessandro Carbonare Jerry Bergonzi European Saxophone Quartet Jim Kilpatrick Umberto Pagnini Frédéric Macarez Convention mondiale de la clarinette basse n connaît Henri Bok, maître de la clarinette basse, à la fois talentueux professeur (Rotterdam, Hollande) et concertiste reconnu. Dans la continuité de son travail constant en faveur du développement de la clarinette basse depuis plus de 20 ans, le musicien néerlandais a décidé de créer un événement à la hauteur de la popularité croissante de l’instrument : le World Bass Clarinet Convention 2005. Cette première édition, qui aura lieu du 21 au 23 octobre 2005 à De Doelen (Rotterdam) sera également l’occasion de rendre hommage à Josef Horàk, premier clarinettiste à avoir donné un récital solo de clarinette basse en mars 1955. La convention permettra d’aborder tous les domaines de la clarinette basse à travers des concerts, master classes, conférences animées par les meilleurs instrumentistes actuels, d’entendre le plus grand chœur de clarinettes basses, d’assister ou de participer au premier concours international de clarinette basse solo et, bien sûr, de découvrir les dernières nouveautés de facteurs, à travers l’exposition d’instruments. Pour plus d’informations : www.worldbassclarinet.com O 9 En Vue Tremplin Jeunes 2005-2006 Oskar Petrauskis Né en 1981, ce jeune saxophoniste letton a suivi des études au Conservatoire de Riga, puis auprès de Artis Simanis à la Music Academy de Lettonie. Depuis 2003, il est étudiant à l’Universität der Kunst à Berlin (classe de Johannes Ernst). Récompensé dans de nombreux concours internationaux (3e Prix au concours Gustav Bumcke de Berlin en 2004, 2e Prix au concours Hillari Kareva en Estonie en 2003, 1er Prix au concours international Val Tidone à Milan en 2002), Oskar Petrauskis se produit régulièrement en duo avec Raimonds Petrauskis au piano, ainsi qu’avec différentes formations symphoniques. Il est très impliqué dans la création contemporaine et joue régulièrement les œuvres des compositeurs lettons en concert. Giuliano Sommerhalder De nationalité suisse et allemande, ce tout jeune trompettiste fêtera ses 20 ans le 16 juillet prochain. Il commence à jouer de la trompette et du violon à l’âge de 6 ans et intègre la Hochschule für Musik Detmold en 1996 (professeur, Max Sommerhalder), puis le Conservatoire Giuseppe Verdi de Côme en 2000 (professeur, Pierluigi Salvi) et, enfin, l’Université Mozarteum de Salzbourg en 2003 (professeur, Hans Gansch). Doté d’une technique éblouissante, il a remporté de nombreux prix internationaux, tels le 2e Prix de Trompette au 52e Concours de l’ARD (Munich, 2003), le 1er Prix de Trompette au 55e Concours “Printemps de Prague” (2003) ou encore le 2e Prix ex-æquo au 5e Concours Maurice André de la Ville de Paris (2003). Il se produit régulièrement avec de grandes formations européennes et nord-américaines. Hugo Pierre Schmitt Des premiers pas à l’ENM de Montauban jusqu’au prestigieux CNSMP, Hugo Pierre Schmitt aura suivi un itinéraire sans faute. Né en 1980, il suit l’enseignement d’André Zorzin (Montauban), puis de Philippe Lecocq (CNR de Toulouse), avant d’être admis dans la classe de Claude Delangle en février 2003. Passionné par la musique de chambre depuis son passage au CNR de Toulouse, Hugo Pierre Schmitt est lauréat du Concours international Adolf Sax (L’Haÿ-les-Roses, 2003) et fait aujourd’hui partie du quatuor Talea, au sein duquel il tient le baryton. Créée au CNSMP, cette formation est composée de Federico Coca Garcia (soprano), Clément Himbert (alto) et Miha Rogina (ténor). Elle a remporté le 1er Prix du Premier Concours National de Quatuor de Saxophones de Paris en juin 2004. Federico Coca Garcia Premier saxophoniste espagnol à réussir le concours d’entrée au CNSMP en cycle de formation supérieur (classe de Claude Delangle), Federico Coca Garcia découvre l’instrument en 1990, alors qu’il souffle ses 8 bougies. Après des études au Conservatoire de Huelma et la participation à différents concours nationaux et internationaux, il intègre le Conservatoire Royal Supérieur de Madrid en 1998. Deux ans plus tard, il remporte le Premier Prix au Xe Concours Européen pour jeunes saxophonistes de Gap. Après avoir terminé le Cycle Supérieur au Conservatoire de Madrid auprès de Francisco Martinez en juin 2001, il entre au CNR de Lyon (classe de Jean-Denis Michat) en octobre de la même année. Titulaire d’une Médaille d’Or du CNR de Lyon en juin 2002, il remporte les Premiers Prix des Concours de Tarragone (juillet 2003) et de Benidorm (mars 2004). 10 Pour cette deuxième édition (2005-2006), les Tremplins Jeunes SELMER Paris accueillent 6 jeunes musiciens originaires d’Europe. Rappelons que les heureux élus, sélectionnés sur dossier et après audition, bénéficieront d’un soutien global de la part de la marque durant ces deux années, soutien qui prendra plusieurs formes : • aide au perfectionnement musical lors de stages de haut niveau • accompagnement d’un projet artistique fort • participation aux grands Congrès Mondiaux (saxophone, clarinette et trompette) • concert de présentation et de promotion à Paris • réalisation d’un dossier de présentation individuel Joris Rühl Ce jeune clarinettiste alsacien affiche un parcours atypique. Né en 1982, il suit des études à l’ENM de Colmar avant de rejoindre le CNR de Strasbourg dans la classe de Jean-Marc Foltz, puis d’intégrer le CNSMDL dans la classe de Jacques Di Donato. Parallèlement, il s'intéresse au jazz et à la musique improvisée, ce qui lui permet de remporter le 1er Prix du 7e Tremplin Jazz organisé par Jazz en Franche-Comté en 2002 et, la même année, le 1er Prix du concours d'improvisation à l’image, organisé dans le cadre du festival Les Cinéphonies de Lorraine. Féru d’informatique, il développe entre 2002 et 2003, un programme d'improvisation piloté par l’interprète en interaction avec l’ordinateur. Une démarche “solitaire” qui n’empêche pas Joris Rühl de s'investir dans l’aventure de la musique de chambre au sein du quintette Hégoa. Matick Titovsek Le benjamin de cette promotion 2005-2006 est né en Slovénie le 22 novembre 1985. Il commence la clarinette à l’âge de 6 ans, à l’école de musique de Radece. En 1997, il reçoit une Médaille d’Or lors du Concours National du Jeune Musicien Slovène pour la meilleure interprétation d’une œuvre d’un compositeur slovène. À partir de la même année, il suit chaque été les Académies animées par Alojc Zupan et entre dans sa classe en 2000 (Académie de Musique de Ljubljana). En 2003, il travaille auprès de Thomas Friedli au conservatoire de musique de Genève puis, en 2004, auprès de Alan Hacker au Dartington International Summer School. Parallèlement, il joue en orchestre (Concerto en fa mineur de Weber, en avril 2004). Une classe sur la toile n connaît l’engagement de Richard Rimbert en faveur de l’enseignement de la clarinette. Passionné, le clarinettiste met en œuvre une pédagogie vivante qui trouve désormais une nouvelle caisse de résonance sur le web, grâce à un site spécialement conçu par sa classe. C’est l’occasion de découvrir la diversité de la promotion actuelle avec, à côté des étudiants français, des élèves originaires de Norvège, du Japon, de Roumanie ou encore de Taïwan. À partir de la page d’accueil, plusieurs rubriques permettent de mieux découvrir la vie de la classe, la pédagogie mise en œuvre, les concerts et auditions… Un site qui donne une bonne idée de ce que pourrait être une communauté de clarinettistes sur internet : http://clarinette.bordeaux.free.fr/clc_public/site_clc.php O 11 K iosque Nicolas Folmer I comme Icare Cristal records « La musique de cet album est née de la recherche d’équilibre », écrit Nicolas Folmer dans la courte note introductive aux 10 pièces enregistrées ici en fort belle compagnie (André Ceccarelli, batterie, Ira Coleman, basse, Alfio Origlio, piano, et en special guest, Stéphane Guillaume, saxophone, flûte). Équilibre est effectivement le mot qui qualifie le mieux cet opus, le trompettiste réussissant le mix idéal entre des thèmes au lyrisme inspiré, particulièrement mis en valeur par la prise de son large et aérée et la beauté des timbres des instruments, et des moments plus dynamiques mêlant groove et virtuosité (superbes phrasés trompette-sax sur Le Phoenix). Vintage Orchestra Thad Nocturne Entre 1966 et 1979, Thad Jones (trompette) et Mel Lewis (batterie) firent vivre l’un des plus beaux bigbands de l’époque “The Jazz Orchestra”. Le "Vintage Orchestra" rend ici hommage à cette formation avec des standards qui n’ont pas pris une ride : Groove Merchant, Mean what you say, Tip Toe, Central Park North… Certes, on est à mille lieues de l’avant-garde, mais quel swing, quelle flamboyance dans les arrangements, quelle richesse d'écriture ! La prise de son met superbement en valeur le travail de chaque pupitre, notamment les échanges anches-cuivres à la précision chirurgicale, sans pour autant jamais manquer de “chair” et de plénitude. Un disque hautement énergisant ! Take 3 Et encore Black&Blue Voici un trio assez inhabituel dans sa forme, puisque constitué d’un pianiste (Rémi Toulon), d’un saxophoniste (Philippe Chagne) et d’un batteur (Robert Ménière). Mais où est donc passé le bassiste ? En fait, peu importe, les trois musiciens ont trouvé leur équilibre, ce qu’ils démontrent avec brio dans ce disque non dénué d’humour (Vaghalam, La lotus bleue, la Paix dans les méninges…). L’énergie n’est pas incompatible, loin de là, avec la sensibilité dans l’interprétation (le poétique glockenspiel de Vaghalam) et l’inspiration dans les thèmes. straSax Vol 2 Caramella d’Oro Jazz Le quatuor de sax (Michaël Alizon, Christophe Fourmaux, Franck et Laurent Wolf) le plus groovy de l’Est frappe encore une fois très fort avec ce Volume 2. Il est vrai que le jeu énergique du batteur Francesco Rees n’est pas étranger au côté très punchy de la musique du groupe. Mais straSax, ce n’est pas que du wild wild groove, les musiciens nous entraînent vers des contrées parfois lointaines, aux confins de l’expression contemporaine, avant de revenir vers des rivages plus familiers et des thématiques d’une simplicité “biblique” : sur ce point, le titre R comme Icare (décidément un thème à la mode) en est un parfait exemple. Belle prise de son restituant la matière sonore, assez brute, de l’ensemble. Biréli Lagrène/Gipsy Project Move Dreyfus Jazz Tiens un disque de guitariste dans ces colonnes ? Tout d’abord, Biréli est l’un des très grands guitaristes actuels et possède un lien affectif fort avec Selmer. Rappelons que les guitares Maccaferri-Selmer ont été, et restent, les instruments de prédilection des guitaristes “manouches”. Il faut également saluer dans ce disque le superbe saxophoniste Franck Wolf avec un sens du swing communicatif. Denys Baptiste Let Freedom ring Dune Jazz Dans la lignée d’un Soweto Kinch, également produit chez Dune Records (cf. Fréquence SELMER n° 16), Denys Baptiste propose un jazz ouvert aux multiples influences, qui traversent la scène actuelle d’outreManche. On y retrouve le même désir de se référer à des grandes figures du passé de la «Black Culture», ici Martin Luther King et son discours de 1963 sur le droit au respect et à la liberté pour les Noirs américains, tandis que Soweto Kinch se référait à Louis Armstrong. Alors que le jeune altiste récompensé à Montreux proposait une musique urbaine plutôt électrique, Denys Baptiste (sax ténor) met ses origines caribéennes (Sainte Lucie) au service d’une musique acoustique très colorée et gorgée de groove. La grande formation, avec cuivres, mais également violon et violoncelle, lui permet de dérouler sa suite en 4 parties, parfois traversée de moments épiques, inspirée par les mots du Pasteur assassiné et du poète Ben Okri. Les musiciens sont excellents. À découvrir. Andrej Zupan Contradanza Sanzas Clarinettiste slovène n’ayant pas froid aux yeux, Andrej Zupan conjugue sonorité magnifique, virtuosité maîtrisée (les deux qualités étant, de toute façon, indissociables) et un zeste de fantaisie qui fait tout son charme. On pourra goûter sa maîtrise instrumentale et son sens de l'interprétation dans les pièces de Paquito D’Rivera, Philippe Gaubert (magnifique Fantaisie), Berio… et découvrir sa personnalité iconoclaste dans ISO 2001 qui revisite Mozart mais… chut… réservons la surprise à l’auditeur. Brussels Clarinet Choir (World Wind Music), Emilio Clarinet Quartet, Orme (MEG), Prague Clarinet Quartet, Clarinaissance (LH Promotion) Nous avons réuni ces trois disques parce qu’ils témoignent bien de la vitalité européenne en matière d’ensembles de clarinettes. Différents dans leur esthétique, ils partagent néanmoins un point commun : la Sonate en Sol mineur d’Albinoni. Là où l’ensemble belge conduit avec brio par Hedwig Swimberghe sonne à la manière d’un orgue (la prise de son assez lointaine renforçant une lecture “objective” privilégiant la rigueur contrapuntique, notamment sur les mouvements rapides), le quatuor italien joue sur la rondeur et la chaleur, mais avec parfois de petites défaillances dans le contrepoint (mise en place et justesse) renforcées par une prise de son studio assez sèche, tandis que les tchèques du Prague Clarinet Quartet donnent une lecture dynamique et très virtuose, avec le bon dosage de rigueur et d’expressivité qui se retrouve d’ailleurs dans l’ensemble du programme constituant le disque. En dehors de cette pièce commune, chaque disque abrite de petites pépites, les tchèques proposant le programme le plus convaincant par sa cohérence et sa richesse. Nota : SELMER Paris ne distribue aucun des CD présentés dans cette page. Prochaine parution de “Fréquence SELMER” : été 2005