La communication publicitaire : quelles évolutions
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La communication publicitaire : quelles évolutions
La communication publicitaire : quelles évolutions ? Depuis le XXème siècle, la communication publicitaire, a beaucoup évolué, dans différentes catégories, pour devenir celle que nous connaissons aujourd’hui. La publicité est une activité dont le but est d’inciter les consommateurs à consommer les produits ou les services d’une entreprise. Selon cette définition, on voit aujourd’hui que pour vendre les entreprises ont mis en œuvres de nouveaux moyens. Que sont alors devenus les supports ? Les représentations ? Et comment toutes ces évolutions ont elles modifié notre société? L’évolution des supports Avec l’évolution de nouvelles technologies, les supports publicitaires ont eux aussi évolué. On peut se demander, comment les premières annonces postées en 1836 dans le journal La presse par Emile de Girardin ont mutées et sont devenues celles que nous connaissons aujourd’hui ? En ce qui concerne les panneaux publicitaires, ils sont encore présents aujourd’hui, mais certains sont techniquement plus évolués. Permettant ainsi de représenter sur un même espace, plusieurs entreprises. Ces panneaux publicitaires sont généralement placés dans des espaces dit « stratégique » afin qu’ils soient vu par le plus de personnes possible. Par exemple, dans les centres ville, près des feux tricolores. Les annonces publicitaires, autrefois exclusivement placardées sur des murs, se retrouve aujourd’hui partout dans notre environnement. Il n’est pas rare aujourd’hui, de se faire doubler par exemple par un bus mettant en avant une agence de voyage. On remarque donc que le lieu de diffusion de la publicité est devenu capital dans ce domaine. Les publicitaires cherchent à placer leurs annonces dans les endroits qui seront les plus vus, notamment dans les journaux. Avant, il s’agissait de simples petites annonces, alors qu’aujourd’hui elles cherchent à attirer l’attention du lecteur, par sa place dans le magazine, sa taille ou encore son design… 1 octobre 1968 : premières publicités télévisées. Depuis la présence des marques sur le petit écran est devenue omniprésente. Si en premier lieu, elles étaient présentes sur seulement une chaîne, elle sont aujourd’hui partout. Les moments de diffusions sont là encore stratégique, puisqu’en effet, le passage de l’annonce est plus regardée avant certains programmes, (surtout le soir). La diffusion de publicité à la télévision a permis depuis quelques années, de truquer certaines images dans le but de faire apparaître une marque sur l’écran qui n’y était pas au tournage. Ainsi on voit apparaître des publicités au centre des terrains de rugby, ou encore des logos de marque derrière une célébrité interviewé. Bien que depuis le 5 janvier 2009, la publicité ait été supprimée des chaînes publiques, la possibilité qu’elle soit définitivement supprimée de la télévision a été repoussé, car selon ce principe, ce serait alors à l'État de financer les chaînes. Ce qui est impossible aujourd’hui. Si elle a été supprimée des chaînes publiques, ce n’est que partiellement, puisque cette suppression ne s’applique qu’à partir de 20h. Avec l’évolution des technologies, et l’apparition notamment d’Internet, on reçoit également énormément de publicités sur les boîtes e-mail, à l’image de celle que l’on reçoit dans nos boîtes aux lettres. Certains sites sponsorisés, ont aussi des publicités qui s’affichent continuellement sur leur page, si bien que la publicité se retrouve partout. Prenons l’exemple de Google, moteur de recherche mondialement connu, pour lui, ses revenus se fondent sur le nombre de cliques des visiteurs sur les liens commerciaux. C’est grâce à ce système que certains sites peuvent rentabiliser et cela explique en partie donc la présence de toutes ces publicités sur internet. De même, de nouvelles techniques d’approches, sont apparues avec la publicité par téléphone. Avec toutes ces nouvelles méthodes, on remarque que la communication publicitaire nous entoure de plus en plus, à chaque minute, à chaque heure… Mais envahir les espaces publicitaires coûte cher : le prix moyen d’un spot publicitaire de 30 secondes est de 9650 euros par passage ! Il atteint plus de 70 000 euros pour un passage à 20h30 avant un match de Coupe d’Europe de football. L’évolution des représentations Si les supports de la communication publicitaire ont évolué, il en est de même pour les représentations. Pour commencer, l’image de la femme dans les publicités est une représentation qui a extrêmement changé dans les années 2000. Si dans les premiers temps de la publicité, la femme était représentée comme la véritable mère de famille, c'est-à-dire la ménagère, aujourd’hui cette image là même si elle reste présente dans certaines publicités puisqu’on retrouve assez souvent les mères qui attendent leurs enfants qui rentrent de l’école, a néanmoins bien évolué pour devenir aujourd’hui une image qui peut être dégradante. Plaçant la femme à l’état d’objet l’associant au désir et à la séduction. Une image stéréotypée apparaît souvent, celle de la femme qui respecte un certain physique et des positions sensuelles dans le but de l’opposer à l’homme. L’objectif de ces publicités ? Attirer le regard sur l’annonce sans forcément associer la femme au produit. La femme joue donc principalement un rôle de provocation en exhibant son corps. Ces représentations féminines, conduisent également à créer des complexes chez les femmes qui ne ressemblent pas aux stéréotypes. Le sexisme est présent dans la publicité, l’homme est présenté comme un être supérieur. La publicité pour la crème fraîche « Babette » a créé notamment la polémique en 2001, cette publicité jugée « misogyne » n’a pourtant pas été retirée immédiatement. L’image de la femme dans la publicité, la réduit souvent au statut d’objet du désir et de séduction, et ces capacités intellectuelles sont souvent cachées voir critiquées. Pour lutter contre ces représentations, il existe le bureau de vérification de la publicité, qui est chargé de vérifié les nouvelles annonces afin qu’elles « respectent la personne humaine ». Il peut, si une publicité n’est pas en accord avec ce principe, la modifier voir l’annuler néanmoins la limite de ce bureau est qu’il se limite à la publicité télévisée. En plus de cet organisme d’autodiscipline de la publicité française, est accompagné dans la lutte contre le sexisme, de nombreuses associations. L’une d’elles qui est très actives et qui a permis la suppression de plusieurs annonces jugées dégradantes, est celle des « chiennes de garde ». Ce collectif a permis notamment la suppression dans les vitrines du magasin Surcouf de cette affiche dit « offensantes pour la femme » La représentation de la famille à elle aussi évolué au sein de la publicité. Aujourd’hui, à travers les sports publicitaires à la télévision, le message qui veut être passé est « achetez ce produit, il rendra votre famille plus heureuse ». Pour cela on présente diverses familles, dont les membres ont évolué pour sortir du stéréotype du père de famille ou de la mère ménagère. Néanmoins, on conserve dans ces représentations l’image du foyer, lieu d’intimité, où une grande partie de l’attention est porté aux enfants. « L’esprit de famille » est donc le but recherché par les publicitaires, on nous présente des personnes qui chantent qui dansent ou encore qui rient ensemble. On se trouve alors bien loin de l’image d’une famille plus traditionnelle voir autoritaire qui était le modèle dans les décennies précédentes. On remarque même de nouvelles représentations telles que « l’enfant-parent » qui parle comme un adulte et qui semble en savoir plus que ses parents. Par exemple, la publicité pour EDF ou l’on voit un bébé, donner des conseils à son père par rapport à sa consommation d’énergie. De nouvelles cibles De nouvelles représentations sont donc apparues et avec elles sont arrivées aussi, de nouvelles cibles pour les publicitaires. Les seniors notamment représentent pour les marques, des cibles dites « nouvelles ». Ce classant dans cette catégorie les personnes qui ont 50 ans et plus. Si les publicitaires ce sont autrefois peu intéressés à cette partie de la population (environ un tiers) ils s’y intéressent aujourd’hui de plus en plus. En effet c’est principalement ces seniors qui possèdent le pouvoir d’achat le plus important, néanmoins ils sont aussi globalement plus difficile a convaincre. Pour ce faire, les publicitaire utilisent massivement les images de seniors entourés de leur famille (multi générationnelle) ou encore de « héros » de leur époque tel que la publicité pour l’huile d’Olive Puget qui utilise l’image de Fernandel (acteur et chanteur dans les années 50). pouvoir d’achat et ils influencent de plus en plus les dépenses parentales, ce qui n’était pas le cas dans les années passées. Ces adolescents, sont généralement exigeants et fidèles à certaines marques. Les publicitaires utilisent des représentations de la vraie vie de plus en plus, et ce sont souvent les ados qui y sont représentés, les publicitaires s’adressent à eux de façon mature, de manière à faire croire qu’ils comprennent ce que les adolescents recherchent. Une autre catégorie de la population est aujourd’hui très ciblée par la publicité, il s’agit des adolescents. En effet, ils représentent aujourd’hui des individus possédant un vrai pouvoir d’achat et ils influencent de plus en plus les dépenses parentales, ce qui n’était pas le Une autre catégorie de la population est aujourd’hui très ciblée par la publicité, il s’agit des adolescents. En effet, ils représentent aujourd’hui des individus possédant un vrai C’est le cas par exemple de Universal Mobile qui eux, de manière certes caricaturale, utilisent l’image de l’adolescent « Rebelle » et s’adresse presque exclusivement à lui pour vendre son produit. Si pour les jeunes filles, c’est principalement le côté physique qui est transmit par les publicitaires, c’est-à-dire, le stéréotype de la femme mince, considérée parfois comme objectif à atteindre pour les jeunes filles, pour les jeunes hommes, c’est plutôt l’attitude qui est orienté vers l’image d’un homme fort, invulnérable. Deux modèles différents vers lesquels, les adolescents vont vouloir se diriger. populaire comme Zizou est un bon moyen de rendre sympathique une marque aux yeux des consommateurs. Mais il existe aussi des stars qui sponsorisent certaine marque, on le remarque souvent avec les marques de basket, ce sont en général des sportifs dans les spots publicitaires, en train justement de faire du sport avec, ou pendant les rencontres sportives, les panneaux publicitaires autour du stade sont impressionnant, ils sont partout, abondants… le meilleur moyen de propagande ! De même pour les parfums ce sont toujours des célébrités qui en sont les effigies, un moyen de les rendre plus glamour, et de faire encore plus rêver. En portant Chanel n°5 puis je être aussi belle que Nicole Kidman ? De nouvelles techniques publicitaires On le sait bien la pub n’as qu’un seul but : vendre. Et pour cela la publicité depuis les années 2000 à développer de nouvelles techniques. La publicité ne se contente pas d’être amusante ou ennuyeuse, elle est surtout manipulatrice, puisque son principal objectif est de vous persuader de faire confiance à un produit et de l’acheter. Pour cela, tous les moyens sont bons. Vous faire une démonstration scientifique de l’efficacité du produit, vous montrer que les stars se l’arrachent, vous prendre par les sentiments, laisser croire qu’une marque partage les mêmes valeurs que vous…. Mais avant tout une pub doit attirer l’attention du spectateur, la pub doit sortir du lot se démarquer des autres pubs, elle doit donc être original : surprendre, faire sourire, provoquer, choquer, ou avoir une esthétique à couper le souffle. Un de ces moyens que l’on connaissait peu avant le 21ème siècle c’est bien sur l’utilisation des célébrités. L’utilisation d’une célébrité dans une pub est un bon moyen de manipuler, c’est le cas par exemple avec Zidane utilisé pour les bouteilles d’eau Volvic : utilisée une célébrité Depuis les années 2000 on est donc passé des figures imaginaires tel que Banania, aux stars et aux gens « quelconques », car oui même si les célébrités sont de plus en plus utilisées, les gens dit ordinaire, qui nous ressemblent, sont toujours présents dans la pub, dans des situations parfois cocasses que l’on peut connaître nous aussi, un moyen pour que le spectateur se sente proche et complice de cette marque. L’humour est aussi un bon moyen de faire vendre, en effet pour vous séduire la pub est prête à se moquer d’elle-même, à parodier, car l’humour est un bon moyen de créer un lien affectif entre nous et la marque (pub kitsch, pub à prendre au second degré), de plus elle change des pubs traditionnelles et ennuyeuses. La pub cherche aussi à nous attendrir, le meilleur moyen pour véhiculer l’émotion ? Les bébés et les enfants. Des bébés « tout mignon » pour vendre des couches ou de la lessive… Quand aux enfants, qui ne craque pas pour un petit garçon ou une petite fille tout(e) barbouillé après avoir mangé ? « Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice ». Maintenant, depuis les années 2000 les pubs ne veulent plus avoir l’air de vendre un produit, mais elles veulent faire croire qu’elles vendent des valeurs, un état d’esprit dans lequel doit se reconnaître le spectateur, comme par exemple le besoin de profiter de la vie, de se surpasser… De plus la pub n’hésite pas à introduire dans son vocabulaire des termes scientifiques compliqués, car cela fais plus sérieux, le produit apparaît comme un produit de haute technicité, ou que celui qui vante son efficacité est un expert. C’est souvent le cas avec les crèmes antirides composés de liposomes ou de prorétinol. Or qui sait ce qu’est un liposome ou du pro-rétinol ? Sûrement pas la moitié des consommateurs. On le sait les publicitaires sont très doués pour nous manipuler, ils savent ce que recherche et veux le consommateur. Le publicitaire un devin ? En réalité les publicitaires se servent des études de la neuroscience: Les neurosciences regroupent toutes les sciences nécessaires à l’étude de l’anatomie et du fonctionnement du système nerveux.Le lien avec la pub ? En connaissant quels sont les premiers sons, images… que remarquent le consommateur, le publicitaire va chercher attirer l’attention du consommateur. De plus dans la société dans laquelle nous vivons il est assez simple de savoir ce que veux un consommateur : de nouvelles technologies, des moyens de se faciliter la vie comme pour la cuisine ou le ménage, une société où on cherche avant tout la détente… Conséquences sur la société de consommation La publicité est partout : dans la rue, dans les journaux, à la télé, au cinéma… Conséquence de la société de consommation. La pub est très douée pour nous inventer des besoins, alors qu’en réalité elle renvoie au consommateur une image de la société très éloigné de la réalité. Si nous vivions dans un monde tel que la publicité le décrit nous ne serions entourés que de gens minces, musclés, non ridés, riches… Même des filles très minces font attention à leur ligne, ou des filles encore très jeunes utilisent des crèmes antirides. Nous vivons dans une véritable société du paraitre. Non seulement ces publicités nous imposent leur vision de la société, mais elles tentent de nous culpabiliser ou de faire ressentir de la frustration si on n’achète pas tel ou tel produits. Après avoir vue une pub on se dit qu’il nous manque peut être quelques chose, et qu’on se sentirait bien mieux si on obtenait cette chose. Gilles Lipovetsky a étudié ce phénomène d’hyper consommation dans son livre Le bonheur paradoxal, cette société est un cercle vicieux, plus la pub créer des besoins, plus on ressent de la frustration, plus on ressent le besoin de consommer. Mais notre satisfaction n’est jamais totalement comblée. « Les satisfactions vécues sont plus nombreuses que jamais, la joie de vivre piétine, voire recule ; le bonheur semble toujours aussi inaccessible alors que nous avons, au moins en apparence, davantage d'occasions d'en cueillir les fruits. » Pourquoi cette société est une société au bonheur paradoxal ? Pour lui la consommation promet des bonheurs, de l'évasion, c'est une société qui stimule une marche au bonheur dans ses référentiels, mais en réalité ce que l'on voit c’est la multiplicité des anxiétés, la morosité, l'inquiétude, le ras le bol, l'insatisfaction quotidienne. Donc plus la société marche au bonheur plus montent les plaintes, les insatisfactions…