Remue-méninges - Haut-Rhin

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Remue-méninges - Haut-Rhin
CHUCHOTEMENTS
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Remue-méninges
PARTI SOCIALISTE
Schillinger marche
pour Macron
Patricia Schillinger a adhéré à
En marche !, le mouvement
politique lancé par Emmanuel
Macron. La sénatrice socialiste
du Haut-Rhin « en a assez du
clivage gauche-droite ». « Le
rassemblement à gauche ne se
fait pas et on n’entend rien du
côté de la droite », estime l’élue,
très critiquée par ses camarades
haut-rhinois. « Il faut animer le
débat et créer des passerelles.
L’opposition systématique ne
marche pas. J’espère que la
société civile, les étudiants, les
étudiant en alternance, les
chefs d’entreprise et les autoentrepreneurs entreront dans ce
mouvement », explique Patricia
Schillinger.
Q LUNDI 25 AVRIL 2016
Le conseil régional délibérera vendredi de son futur nom et votera sans surprise pour « Grand Est ». Ce nom deviendra officiel après un décret du gouvernement qui doit être signé avant le 1er octobre. Mais le débat suivant s’est déjà
engagé (DNA du 20 avril) : celui sur le logo de la Région (Dessin de Yannick Lefrançois).
TRANSPORTS
GCO : le FN le voudrait
plus large et gratuit
Les opposants au Grand contournement ouest de Strasbourg
(GCO) ont des alliés « objectifs »
mais un peu divergents. Il s’agit
des deux élus FN/Bleu Marine du
conseil municipal de Strasbourg.
Julia Abraham et Jean-Luc
Schaffhauser estiment « le projet
de GCO inepte en l’état ». Mais
eux le voudraient à 2x3 voies et
gratuit pour les automobilistes,
payant pour les poids lourds.
PÈLERINAGE
Il y a Saint-Jacques et
Saint-Jacques
Jean-Pierre Baeumler, ancien
maire de Thann, ancien député
(PS), et l’ex-conseiller général
Michel Habib se sont côtoyés
récemment sur le chemin de
Saint-Jacques-de-Compostelle.
Or à Thann, un dossier épineux
est celui de la zone d’aménagement concertée (ZAC)… SaintJacques, qui occupe beaucoup le
successeur de Baeumler, Romain
Luttringer. On se demande donc
si l’ancien maire n’est pas allé en
Corogne y prier l’apôtre pour que
cette ZAC à son nom connaisse
la rédemption.
Patricia Schillinger.
HAUT-RHIN
ÉLUS LOCAUX
Un Rot un wiss sauce
monégasque
À la table de Raffarin
Invité par Eric Straumann, le
Prince Albert II de Monaco sera
accueilli le 7 juin à l’Hôtel du
Département du Haut-Rhin, à
Colmar. Le président du Département veut en faire « une fête
populaire » et un événement
promotionnel. Un concours a
été lancé dans le magazine de
la collectivité : 100 lecteurs tirés
au sort participeront à l’événement. Une Bugatti Royale, de la
Cité de l’automobile de Mulhouse, et une Bugatti Veyron, de
l’usine de Molsheim, seront
présentées au Prince. Quant à
l’Hôtel du Département, il sera
décoré des couleurs de Monaco
avec les draps rouges et blancs
que Charles Buttner avait achetés pour défendre l’Alsace Rot
un wiss.
POSTURES
La règle des 12 ans
Présidentielle
L’opération LA PRIMAIRE DES
FRANÇAIS, relayée cette semaine à Strasbourg, pose en
principe que ses candidats ne
devront pas avoir détenu plus
de douze ans un mandat
national. « National », souligne-t-on. Il faut dire que le
président de Nous Citoyens,
l’un des mouvements fondateurs, est JEAN-MARIE CAVADA, depuis onze ans et demi
député européen. Mais ça, ça
n’use pas !
Gustave Alirol, président de RÉGIONS & PEUPLES SOLIDAIRES
(RPS), annoncera officiellement mardi à Paris le soutien de cette
fédération de mouvements régionalistes à la candidature à la
présidentielle de 2017 de Christian Troadec, maire de Carhaix et
conseiller départemental du Finistère. Dans sa profession de foi,
ce dernier se prononce pour le fédéralisme et contre « la nouvelle carte des régions bâclée sur un coin de table ». Ce soutien
officiel de RPS fera-t-il de l’ombre à la candidature déjà affirmée
de Paul Mumbach, maire de Dannemarie, et à son mouvement
Les Fédérés ?
De 28 à 27
RENÉ DANESI (LR) est favora-
L’étole Rot un wiss du
Département du Haut-Rhin
sera reconvertie pour
accueillir le Prince Albert II.
ble au Brexit. Et ça ne date pas
d’hier. Le sénateur avait déjà
« voté non au référendum
organisé par le président
Pompidou sur l’adhésion de la
Grande-Bretagne », en 1972.
« Je ne l’ai pas regretté une
minute », poursuit le parlementaire qui, « comme l’a fort
bien dit le général de Gaulle »,
explique que « l’Europe va de
l’Atlantique à l’Oural. Mais pas
jusqu’à Washington ! »
Géothermie
ROBERT HERRMANN est parti
COLMAR
Les voies de la discorde
La Ville de Colmar compte
attaquer devant le tribunal
administratif de Strasbourg le
conseil départemental du HautRhin qui « refuse de prendre en
charge la création de trottoirs
avenue d’Alsace ». C’est un
nouvel épisode du bras de fer
entre les deux collectivités au
sujet de l’entretien et de la
sécurisation des routes départementales traversant l’agglomération. À Colmar, on ne se parle
pas avec des fleurs.
Charité mal ordonnée
Faute d’avoir été accueillie dans
au moins deux sites municipaux
colmariens (le Pôle médiaculture Edmond-Gerrer et le Centre
socioculturel), l’exposition de
photographies sur les migrants
(Inhospitalité, de Julien Saison)
a trouvé refuge à l’église protestante Saint-Matthieu, jusqu’au
13 mai.
RUBRIQUE DE FRANCK BUCHY
ET JACQUES FORTIER
MURMURES
hier après-midi en Islande à la
tête d’une délégation d’élus de
l’Eurométropole intéressés par
la géothermie. Ils participeront à un colloque et visiteront des installations à
Reykjavik notamment. Aller
en Islande étudier l’eau chaude les éloignera des geysers
(politiques) de la municipalité
strasbourgeoise.
Collectivité unique
Jean-Pierre Raffarin.
PHOTO
ARCHIVES DNA
LES RÉPUBLICAINS DE LA 6E CIRCONSCRIPTION du Bas-Rhin
(Molsheim), dont le délégué est Maxime Lavigne, ont rédigé et
publié un « plaidoyer pour une collectivité unique en Alsace ».
Idée-force : la primaire de la droite (et du centre ?) doit relancer
ce débat, les candidats s’y engager. « Pour y parvenir, point de
salut à gauche », écrivent-ils. L’échec du référendum de 2013 ?
« Un échec n’interdit pas de reposer, dans un contexte profondément nouveau, une bonne question ! » Intéressant, quand on
sait que la 6e est aussi la circonscription du député Laurent
Furst, président des Républicains du Bas-Rhin.
Une place à trouver
À en croire le quotidien
L’Union, la Champagne-Ardenne se sentirait « la grande
oubliée » du Grand Est. Les
Alsaciens ne seraient donc pas
les seuls à se plaindre ? Les
témoignages collectés par
notre confrère pointent en
filigrane « la supériorité »
dont feraient preuve les AlsaPhilippe Richert.
ciens de l’exécutif et « la méthode » d’un Philippe Richert qui
chercherait à « dupliquer » ou à « imposer » le modèle alsacien.
S’il est très critique sur la répartition des directions régionales
décidée par l’État, Patrick Tassin, le président champardennais
du CESER Grand Est, veut « croire dans la sincérité de Philippe
Richert de ne pas laisser tomber les territoires ». Le vice-président ardennais Jean-Luc Warsmann (LR) assure pour sa part que
« dans ce nouvel ensemble, la Champagne-Ardenne a toute sa
place et Richert l’a prouvé en étendant la fibre optique à tous les
territoires ruraux ».
L’ancien Premier ministre JeanPierre Raffarin déjeunera à
Strasbourg ce lundi avec une
tablée d’élus locaux. Au menu :
la décentralisation et le projet
d’Alain Juppé, que soutient
Raffarin. L’actuel sénateur de la
Vienne, père de l’« Acte II de la
décentralisation », sera accueilli
par Fabienne Keller, elle-même
porte-parole de Juppé dans la
campagne de la primaire.
AUDIT
L’œil irlandais sur
l’Agence d’attractivité
Un bref audit de trois jours,
confié à un cabinet irlandais, a
fait le point récemment sur
l’activité de l’Agence d’attractivité de l’Alsace (AAA). « Elle a
salué le travail accompli compte
tenu des moyens », constate le
président André Reichardt. Mais
les Irlandais ont prévenu : « Vous
êtes en concurrence avec 1 000
agences qui font la même chose
dans le monde… »
ÉCONOMIE
RÉÉCRITURES
■ « En politique, le courage c’est rester. »
Commentaire de Pernelle Richardot, adjointe au maire PS de Strasbourg et conseillère
régionale, après avoir appris la démission de
ses collègues Mine Günbay et Souad El Maysour, adjointes de Roland Ries.
■ La Région Normandie a lancé officiellement son Agence de développement mardi
dernier. Avec 50 collaborateurs, elle est le fruit
de la fusion des deux agences régionales de
Haute et Basse-Normandie, MIRIADE et SEINARI. Plus vite fait que le mariage du CAHR et
de l’ADIRA…
■ Le Club Découvrir Unser Land organise des
sorties dans les Vosges à la découverte des
châteaux forts. Prochaine destination : le
château du « Bilstein lorrain », dans le val de
Villé. Si si, « lorrain ».
■ La communauté de paroisses autour de
Kaysersberg change de nom et sera désormais
« Au pied du Galtz ». Elle regroupe Kayserberg, Ammerschwihr, Sigolsheim, Kientzheim,
Katzenthal, Niedermorschwihr ainsi que le
pèlerinage des TroisEpis. Visiblement,
l’esprit de concorde y
souffle davantage
que sur la « commune nouvelle » de
Kaysersberg Vignoble…
■ Cinq parlementaires alsaciens sur
la liste des « Soixante-douze » qui soutiennent François
Fillon dans la primaiFrançois Fillon.
re de la droite (et du
PHOTO DNA
centre ?) : Patrick Hetzel, Sophie Rohfritsch,
Michel Sordi, Frédéric Reiss et Claude Sturni.
■ Le Conseil culturel alsacien a élu ses
quatre présidents de commissions : Christian
Hahn (Culture), Pascale Erhart (Politique
linguistique), Marc Lévy (Patrimoine Tourisme
& Sports) et Claude Froelicher (Transfrontalier).
■ Commentaire entendu à la Région : « Avant
les réunions duraient deux heures, aujourd’hui
deux jours. »
■ Andrée Buchmann, comme présidente de
l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur,
sera reçue jeudi par Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable. On
peut remarquer aussi que ce sont deux transfuges d’Europe Écologie les Verts qui vont
ainsi se retrouver. Commenteront-elles le
destin de leur ancien parti ?
Le commando
« SOS entreprises »
du Grand Est
Philippe Richert a décidé de
monter une cellule d’aide aux
entreprises en difficulté au sein
de la région Grand Est. Si certains territoires bénéficient
d’agences économiques, comme
l’Alsace, d’autres sont un peu
dépourvus en cas de coup dur.
Cela se fera, dit-il, « en interne »,
mais il imagine embaucher un
ou deux spécialistes. « Il va les
débaucher de l’ADIRA », commente un élu bien informé. Ce
qui ne devrait pas ravir les conseils départementaux, principaux « patrons » aujourd’hui de
l’agence économique alsacienne.
TTE-RTE 04