L`ultimate frisbee s`attaque aux jeunes

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L`ultimate frisbee s`attaque aux jeunes
Sports
L’ultimate frisbee s’attaque aux jeunes
Jérôme
GAUDREAU
qu’un ballon pour le pratiquer, l’ultimate l’est tout autant. On achète
un frisbee et des dizaines de personnes peuvent jouer pour le plaisir. En compétition, ça prend quand
même des souliers à crampons, de
petites jambières et des cônes», précise Arnaud Chiasson-Poirier.
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Les équipes d’ultimate frisbee se
multiplient en région. L’essor de ce
jeune sport demeure incroyable. Si les
adultes l’ont adopté depuis quelques
années déjà, les plus jeunes semblent
maintenant s’y intéresser davantage à
leur tour. Et l’Association d’ultimate de
Sherbrooke compte bien s’attaquer à
ces jeunes adeptes lors des prochaines
années.
En créant un circuit universitaire et en accentuant la promotion de l’ultimate frisbee dans les
écoles secondaires, les bâtisseurs
de ce sport souhaitent continuer
d’accueillir de plus en plus de nouveaux membres.
Mais que peut bien expliquer ce
boom soudain pour ce petit objet
flottant?
«C’est très différent des autres
sports, admet Arnaud ChiassonPoirier, l’un des membres de
l’équipe championne du circuit
scolaire au niveau juvénile AA, les
Cavaliers de Mitchell-Montcalm.
L’ultimate frisbee est un sport très
physique qui fait bouger énormément, ce qu’adorent les jeunes.
L’esprit de jeu est aussi très spécial.
Du scolaire au civil
LA nouvelle JÉRÔME GAUDREAU
Les Cavaliers de Mitchell-Montcalm ont remporté la finale régionale d’ultimate frisbee scolaire dimanche dernier. Les
membres de la formation se disent persuadés que de plus en plus de jeunes adopteront ce sport dans les prochaines
années.
Moi, j’ai eu le coup de cœur immédiatement pour ce sport!»
En effet, la philosophie de l’ultimate frisbee ne se retrouve nulle
part ailleurs.
«Il y a une camaraderie bien
spéciale entre les adversaires et
les coéquipiers, ajoute pour sa part
Joffrey Rivard, un autre membre
des l’organisation des Cavaliers,
qui compte à elle seule trois équipes scolaires d’ultimate. On ne
retrouve pas d’arbitre sur le terrain.
On doit donc faire confiance à nos
adversaires en ce qui concerne les
décisions. Déjà, cet élément rend
notre sport assez unique!» L’ultimate frisbee junior a fait
son entrée en 2005 à Sherbrooke.
Une seule équipe avait alors été
formée. L’an passé, on en retrouvait
deux. Cette saison, une troisième
s’ajoutera au circuit civil.
«Le fait que les filles puissent se
retrouver en même temps que les
gars sur le même terrain, ça rend
le sport plus accessible et différent. C’est plus facile de former des
équipes. Si on dit que le soccer est
très accessible puisque ça ne prend
Maintenant que l’engouement
frappe le milieu scolaire de la
région, l’Association d’ultimate de
Sherbrooke espère transporter l’intérêt vers le circuit civil.
«Plus de 160 jeunes provenant
de neuf écoles différentes forment
en fait les 13 équipes de la Ligue
d’ultimate junior de l’Estrie, mais
on retrouve encore seulement trois
équipes civiles dans le junior»,
informe Marie-France Hivert, responsable du développement de l’ultimate frisbee chez les juniors.
Cette dernière se dit toutefois
plus que satisfaite de l’évolution
de son sport en Estrie.
«Sherbrooke se démarque
considérablement des autres villes
québécoises. À part Montréal et
Québec, aucune ville ne peut se
vanter de pouvoir compter sur
autant de joueurs d’ultimate. On
espère assister à un effet boule de
neige dans les prochaines années
et je suis persuadée que l’ultimate
frisbee deviendra encore plus à
la mode», conclut Marie-France
Hivert.
Les champions du Pif visent un 10e titre
Jérôme
GAUDREAU
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La Nouvelle MERCREDI 8 JUIN 2011
L’équipe du joueur-entraîneur Sylvain
Pelletier ne vise rien de moins qu’un
dixième titre de championnat en
douze ans à la Classique Pif. C’est
d’ailleurs sous un nouveau nom que
les champions tenteront de défendre
leur titre dès le 27 juin au parc Quintal
à Fleurimont.
La formation Acier Simmonds
est maintenant devenue Olympique
Métal/Publicité DR/Pub La
Cachette. À l’équipe championne
se grefferont également quelques
membres de l’équipe de Steve
Grimard, appelée l’an dernier
Olympique Métal.
«Cette année, nous avons décidé
de réunir tous les joueurs qui faisaient partie de notre équipe lorsque nous avons commencé à jouer
à la balle molle, explique Steve
Grimard, fier de retrouver Sylvain
Pelletier et son groupe. On vieillit
et il nous reste donc moins d’années
de balle lente devant nous. Voilà
pourquoi on souhaitait réunir les
deux équipes.»
«Nous serons notamment
mieux organisés cette année, croit
IMACOM CLAUDE POULIN
La mascotte de la Classique Pif pourrait bien voir Sylvain Pelletier, Steve
Grimard et François Lessard permettre à l’équipe Olympique Métal/Publicité
DR/Pub La Cachette de mettre la main sur un dixième titre de championnat en
douze ans dans la classe provinciale masculine.
Sylvain Pelletier. En accueillant des
membres de l’ancienne formation
Olympique Métal, nous devrions
être plus solides au deuxième étage.
Ce sera moins exigeant de gérer
l’équipe.»
«Et Sylvain pourra davantage se
concentrer sur les matchs plutôt que
sur tous les aspects administratifs
durant le tournoi et au cours de la
saison!» renchérit immédiatement
Steve Grimard.
Les Sherbrookois se mesureront
également aux clubs de la classe
Invitation, qui accueillera douze
équipes au total chez les hommes
dont cinq provenant des ÉtatsUnis.
L’an dernier, ils avaient dû se
contenter du quatrième rang de la
«grosse» classe.
«Pour nous, c’est important de
gagner à Fleurimont parce que la
Classique Pif représente à nos yeux
un événement aussi important que
les championnats canadiens, sinon
plus, puisque nous venons tous de
la région», fait remarquer Steve
Grimard.
D’ailleurs, la troupe de l’entraîneur Sylvain Pelletier prendra part
une fois de plus aux nationaux. Ils
auront lieu cette fois à Dorchester
en Ontario au milieu du mois
d’août.
«Mais avant tout, on souhaite
vraiment gagner un dixième titre
à Fleurimont!» lance Sylvain
Pelletier.
Notons aussi que l’entraîneur
Richard Martineau et sa troupe
seront de retour sous le nom
d’Équipe Wilkins-Champigny
Remax/ Excavation Charles
Grenier/Restaurant Twist. Ces
derniers s’étaient inclinés en finale
de la classe provinciale en 2010. À
surveiller.
Le Pif sur son 36
Si vous croisez la mascotte du
tournoi en habit chic, vous comprendrez que le Pif s’est mis sur
son 36 à l’occasion de cette 36e
édition.
Pour l’occasion, 12 équipes
féminines et 12 autres masculines
seront du rendez-vous dans la classe
Invitation. Jusqu’à maintenant, la
classe provinciale compte également sur la présence de 12 clubs
masculins et six féminins.
«Nous avons même été forcés de
refuser des équipes dans toutes les
classes», admet le directeur de la
Classique, Jean-Charles Doyon.
Plusieurs petites nouveautés
s’ajouteront finalement à la programmation de la 36e édition (voir
tableau).
«Mais on ne réinvente pas la
roue après 36 ans!» clame le président Marco Leclerc.
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EN
COMPLÉMENT
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• Le député du NPD dans
Compton-Stanstead, Jean
Rousseau, a refusé de céder sa
place derrière la console de son et
agira donc une fois de plus en tant
que bénévole à la Classique Pif.
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• Les meilleurs moments du plus
grand tournoi de balle lente en
Amérique du Nord seront encore
diffusés sur la populaire chaîne
américaine Softball 360.

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