Ultimate frisbee,

Transcription

Ultimate frisbee,
Clés
pour la
Ultimate frisbee,
action !
Ministère de la Communauté française
| Direction générale du Sport
#
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2007
Éditorial
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Votre revue a-t-elle la forme ?
Résultats de l’enquête de satisfaction
Benjamin STASSEN
Santé
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Le sport chez l’enfant : les véritables
contre-indications à la pratique sportive
Dr Patrick BACQUAERT
Dossier de l’ADEPS
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L’ Ultimate frisbee, un jeu collectif scolaire
par excellence (2e partie)
O. CASSART et P. VAN HALTEREN
Écoles et sport
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Rhéto Trophée 2007
L’école la plus favorable au sport :
les lauréats 2007
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À livres ouverts
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Votre revue a-t-elle la forme ?
Résultats de l’enquête
de satisfaction
Benjamin STASSEN
Chargé de la publication
Depuis 2006, un exemplaire de chaque numéro de la
revue trimestrielle ‘Clés pour la Forme’ est diffusé
gracieusement dans les établissements scolaires de la
Communauté française, tous réseaux confondus, soit
environ 2 500 envois.
Au terme de l’envoi des numéros parus en 2006, une
enquête a été menée auprès de nos lecteurs afin
d’évaluer l’adéquation de la revue à leurs attentes et
la pertinence de cet envoi gratuit. Résultats.
L’enquête se présentait sous la forme d’un questionnaire associant brièveté et lisibilité : un simple
feuillet au format A4 permettant d’exprimer le degré
de satisfaction et d’éventuels commentaires, tant à
propos de la forme que du fond.
Afin de faciliter davantage encore la tâche de nos lecteurs, une version numérique du même formulaire
était disponible via le site web de l’Adeps, évitant
ainsi tous frais postaux à notre public, une possibililité largement exploitée.
Résultats
Le moins que l’on puisse dire est que le tableau
repris ci-après, calqué sur le formulaire d’enquête,
suscite quelques constats qui ne peuvent manquer
d’interpeller !
Le premier, plutôt navrant, concerne la faiblesse du
taux de réponse: en effet, seuls 81 lecteurs ont transmis leurs réponses dans les délais, ce qui, rapporté
aux 2500 établissements contactés, ne représente
qu’un taux de 3,24 %.
D’autres constats viennent heureusement contrebalancer ce faible pourcentage, car l’appréciation tant
sur la forme que le contenu oscille entre satisfaisant
à excellent, même si un certain regard critique se
fait sentir à l’égard de certains paramètres.
En effet, plus de la moitié des lecteurs jugent « excellente » la qualité de traitement des thèmes abordés et
plus de 40 % pensent de même de la pertinence des
thèmes traités. En revanche, la diversité des thèmes
et leur mise en pratique suscitent pour la majorité
des appréciations tout au plus « satisfaisantes » :
manifestement un thème souvent privilégié comme
l’endurance a… des limites.
En revanche, la toute grande majorité des lecteurs
(entre 75 et 93 % selon les paramètres envisagés)
apprécient sans réserve la qualité formelle de la revue :
rédaction, graphisme, papier et format correspondaient manifestement aux attentes de notre public.
Des suggestions
Parmi les regrets exprimés, plusieurs enseignants de
l’enseignement fondamental ont déploré que le
contenu de la revue concerne le plus souvent les élèves plus âgés et exprimé le souhait de voir publiés
davantage d’articles consacrés à la psychomotricité.
Pour leur part, les enseignants du secondaire regrettent l’importance excessive d’articles consacrés à
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l’athlétisme, à la gymnastique et à l’endurance au
détriment des sports collectifs, voire coopératifs, et
auraient désiré des articles encore plus directement
transposables dans leur pratique pédagogique.
Nous y donnerons suite dans un prochain numéro,
comme nous rencontrerons le souhait exprimé de
voir publié un dossier sur la pratique du vélo à
l’école.
Par ailleurs, parmi les suggestions constructives, on
note le souhait de voir se créer une page « réponses
de lecteurs », proposition encouragée par plusieurs
éditoriaux… mais à laquelle les lecteurs désireux de
s’exprimer n’ont pas encore donné suite : ils sont
toujours les bienvenus !
Enfin, sous réserve des améliorations souhaitées, la
quasi totalité des lecteurs se déclarent favorables à la
poursuite de la revue pour autant que l’envoi
demeure gratuit, tandis que près de 57 % d’entre
eux refusent l’idée d’un abonnement annuel à
concurrence de 20 €.
Extrapolé à l’ensemble du public visé, moins de 2 %
des enseignants seraient donc favorables à une formule d’abonnement à prix modique.
ENQUÊTE MENÉE EN FÉVRIER 2007
PUBLIC : 2 500 ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES
RÉPONSES : 81 (3,24 %)
Le fond
Pertinence des
thèmes abordés
Qualité de traitement
des thèmes abordés
Diversité des
thèmes abordés
Mise en pratique
des thèmes abordés
PEU
SATISFAISANT
SATISFAISANT
EXCELLENT
2,47 %
51,85 %
43,21 %
-
45,68 %
51,85 %
3,70 %
56,79 %
37,04 %
9,88 %
65,43 %
22,22 %
PEU
SATISFAISANT
SATISFAISANT
EXCELLENT
1,24 %
-
22,22 %
12,35 %
2,47 %
9,88 %
75,31 %
85,19 %
93,83 %
87,65 %
La forme
Qualité rédactionnelle
Qualité du graphisme
Qualité du papier
Format
Réaction
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En tant que service rendu au corps enseignant, la
revue Clés pour la Forme semble appréciée par les lecteurs qui ont pris le temps de répondre à l’enquête,
même si la majorité d’entre eux estiment que la
diversité des thèmes et leur mise en pratique
devraient être améliorées.
Le faible taux de réponse et la forte réticence à
l’égard d’une formule d’abonnement payant démontrent néanmoins que les efforts consentis sont
disproportionnés par rapport au public effectivement sensibilisé.
Aussi la revue poursuivra-t-elle son existence jusqu’à la fin de cette année, comme la Rédaction s’y
était engagée, avant de céder la place à d’autres projets plus spécifiquement liés à la promotion de la
pratique sportive au sens large.
D’ores et déjà, nous remercions les lecteurs qui ont
jugé utile de nous communiquer leurs appréciations, critiques et suggestions.
Et nous vous fixons rendez-vous pour notre dernière rentrée commune, après des vacances que nous
vous souhaitons conformes à vos désirs…
A. Souhaitez-vous continuer à recevoir la revue à titre gracieux ?
OUI : 98 %.
B. Seriez-vous disposé(e) à vous abonner pour un montant annuel
de 20 € (4 n° / an) ?
OUI : 37,04 % – NON : 56,79 % – SANS AVIS : 9,88 %
N.B. Certains lecteurs ont coché certaines cases et en ont laissé
d’autres vides, d’où l’impossibilité d’une exactitude arithmétique
des pourcentages (marge d’erreur : 2,47 %). ■
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Dr Patrick BACQUAERT
Médecin-chef à l’IRBMS
Le sport chez l’enfant :
les véritables
contre-indications à
la pratique sportive
La plupart des maladies de croissance peuvent contre-indiquer
pour un temps variable la pratique du sport intensif,
mais non pas une pratique plus ludique, type natation, vélo ou autre.
Créé en 1979, l’Institut Régional de Biologie et de
Médecine du Sport (IRBMS) dans le Nord/Pas-deCalais avait notamment pour mission de coordonner
le suivi médical des sportifs de haut niveau, de lutter
contre le dopage, de promouvoir les bienfaits de
l’activité physique et de former les médecins du sport
en collaboration avec l’Université.
Depuis 1998, en conservant l’ensemble de ses
missions, l’IRBMS a privilégié l’information et la
formation, en créant de façon complémentaire un
site Internet, qui permet d’afficher son rayonnement
vers les professionnels de la santé, mais aussi vers le
grand public, sportif ou non.
IRBMS - Maison Régionale du Sport
367, rue Jules Guesde - 59650 VILLENEUVE D'ASCQ
Tél. : 33 3 20 05 68 32 - Fax : 33 3 20 40 21 43
Courriel : [email protected]
www.irbms.com www.medecinedusport.fr,
medecinedusport.org et medecinedusport.eu
L’environnement familial joue beaucoup sur les
conditions de pratique de nos enfants. En effet, si
les parents veulent réaliser leurs rêves à travers leurs
enfants, ils pousseront quelquefois de façon abusive leur descendance vers une pratique sportive
intensive pouvant être source de saturation psychologique, voire de problèmes médicaux.
Par contre, si les parents ne sont pas autrement
sportifs qu’à travers leur poste de télévision, les
enfants profiteront de ce manque de motivation
pour obtenir des certificats de contre-indication à la
pratique du sport, qui ne sont pas toujours médicalement justifiés.
Nous allons aborder quelques points particuliers,
permettant quelquefois de couper court aux idées
reçues.
Les maladies de croissance
Si le terme « maladie » est retenu en tant que tel par
les médecins, il s’agit plus d’incidents de parcours
que de véritables maladies.
Ces problèmes de croissance touchent de nombreuses articulations. Les plus connues sont celle
touchant le talon, appelée «Maladie de Sever», ou
celle touchant le genou, appelée «Maladie d’Osgood-Schlatter».
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Ces maladies de croissance surviennent, comme leur
nom l’indique, entre 7 et 15 ans, pendant la croissance des garçons et des filles. Toutes s’expriment
initialement par une douleur gênant la pratique
sportive.
Il n’est toutefois pas prouvé qu’il y ait plus de maladies de croissance chez les sportifs que chez les nonsportifs. Toutefois, une pratique sportive intensive
de plus de 5 heures par semaine génère certainement
une recrudescence des plaintes douloureuses.
La plupart des maladies de croissance peuvent contreindiquer temporairement ou définitivement pour un
temps variable la pratique du sport intensif, mais
non pas une pratique plus ludique, type natation,
vélo ou autre. Souvent d’ailleurs, tout rentre dans
l’ordre avec un simple repos et ces maladies ne représentent en aucun cas une contre-indication à la pratique du sport à l’école. Tout au plus, le médecin
surveillera l’évolution clinique et radiologique en
donnant des conseils de bonne pratique sportive.
On peut retenir parmi ces maladies de croissance une
maladie plus particulière qui touche le rachis dorsal,
appelée «Maladie de Scheuermann». Celle-ci, à l’évidence, nécessite une attention toute particulière.
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Il ne faut pas confondre maladie de croissance et
ostéochondrite de croissance qui, à l’évidence, évolue
vers des pathologies pouvant être beaucoup plus destructrices pour l’articulation. Ces ostéochondrites de
croissance sont en fait des véritables contre-indications à la pratique du sport en loisir et en compétition.
Les troubles
de la statique rachidienne
On distingue plusieurs troubles de statique rachidienne dont la scoliose et la cypholordose.
La scoliose est représentée par une déviation latérale
à ne toutefois pas confondre avec une attitude scoliotique qui est plutôt due à un trouble du maintien.
Cette scoliose ou cette attitude scoliotique peuvent
s’accompagner d’une bascule du bassin, c’est-à-dire
une inégalité des membres inférieurs, qui peut être
compensée dès lors que l’on atteint, selon les médecins, entre 5 et 10 mm.
La cyphose et la lordose sont des déviations des
courbures pouvant être, tout au moins pour la lordose, aggravées par la pratique du sport.
Quelques scolioses graves nécessitent une adaptation certaine de pratique sportive,
mais la pratique de la natation reste pour la plupart du temps autorisée.
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Le médecin se doit de surveiller ces déviations vertébrales, qui peuvent apparaître dès l’âge de 8 ans ; le
plus souvent, une scoliose mineure, une attitude
scoliotique, une cyphose ou une hyperlordose ne
contre-indiquent en aucun cas la pratique du sport à
l’école, voire en compétition.
Les troubles de la statique rachidienne nécessitent
une surveillance annuelle ou biannuelle en période
pubertaire.
Toutefois, quelques scolioses graves nécessitant une
prise en charge par le port d’un corset méritent une
adaptation certaine de la pratique sportive. Il reste
néanmoins que la pratique de la natation reste pour
la plupart du temps autorisée. Mais d’autres sports
peuvent être pratiqués sous surveillance médicale.
Les problèmes de poids
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surveiller l’évolution de l’obésité ou de la maigreur.
On doit encourager en tout état de cause la pratique de la natation, du vélo, de la marche rapide,
voire même certaines activités de type fitness comme
le cardio-training ou le renforcement musculaire.
L’endurance en général est bonne pour la santé.
Bien entendu, en complément de la pratique sportive, une prise en charge nutritionnelle reste
indispensable.
Les douleurs de genou
Les statistiques rectorales sont à priori toutes d’accord pour préciser que les contre-indications à la
pratique du sport à l’école les plus fréquentes correspondent aux gonalgies des jeunes filles, qui se
plaignent de douleurs surtout lors de la pratique de
l’endurance.
Aborder les problèmes de poids n’est pas forcément
synonyme de parler d’obésité. Nous avons à l’inverse un certain nombre d’adolescents ou d’adolescentes qui, anorexiques, ne veulent pas montrer leur
corps lors de la pratique sportive.
La pratique d’une activité sportive est le meilleur
traitement contre le surpoids, puisque cela permet de
réguler une alimentation et d’entretenir une certaine
forme de tonification musculaire avec le plaisir d’une
activité physique et sportive.
L’obésité, ou à l’inverse la maigreur, ne sont donc pas
des contre-indications à retenir. Toutefois, lorsque
des problèmes psychologiques sont sous-jacents, il se
peut que l’on soit obligé de prendre en compte une
certaine forme de pratique afin d’aider l’enfant ou
l’adolescent. La règle générale consiste à promouvoir
l’activité physique ou le sport dans un esprit de
convivialité.
Bougez, c’est la santé®
Tout le monde le comprend, mais beaucoup de
parents demandent à ce que ça ne se passe pas dans
le cadre du sport à l’école. C’est une grave erreur,
mais il est vrai que les structures ne sont pas toujours
adaptées à recevoir ce type d’enfants ou d’adolescents.
Le médecin surveillera l’indice de masse corporelle,
avec une échelle spéciale enfants et adolescents afin de
Le médecin doit remplir son rôle éducateur et faire comprendre
qu’une pratique sportive progressive avec course à pied en ligne
est un bon traitement pour ces douleurs de rotule
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Ces douleurs correspondent en fait à une morphologie particulière de la jeune fille, qui a tendance à
avoir des rotules qui se décentrent par rapport aux
garçons, qui ont plutôt des rotules qui se recentrent.
Les rotules moins bien centrées glissent donc vers
l’extérieur en enflammant le cartilage et en provoquant une douleur. C’est pour cela que, lorsqu’on
n’est pas habitué à pratiquer un sport, ces douleurs
sont directement mises en relation avec la pratique
du sport, et l’enfant ou l’adolescente demande de ne
plus pratiquer ce sport.
En définitive, il s’agit d’une grande erreur, puisque
améliorer la force musculaire, travailler l’endurance,
travailler la coordination des muscles du quadriceps
permettent de mieux centrer la rotule et d’éviter les
douleurs futures.
Le médecin doit remplir son rôle éducateur et s’efforcer de ne pas proposer de certificat contre-indiquant le sport à l’école. Il doit au contraire faire
comprendre qu’une pratique sportive progressive
avec course à pied en ligne, palmage en piscine,
voire vélo dans certaines conditions, est un bon traitement pour ces douleurs de rotule.
Il suffit d’éviter quelques exercices simples comme la
marche en canard, les efforts d’accroupissement ou
se mettre à genou.
Le diagnostic de ces syndromes fémoro-patellaires est
relativement facile ; le médecin peut s’aider d’examens radiologiques, voire de la réalisation d’un scanner avec étude des pentes rotuliennes. Le port de
genouillères peut solutionner ce problème et aider à
la pratique du sport.
Les contre-indications cardiaques
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L’apparition d’un souffle est souvent détectée lors
d’un examen de médecine scolaire ou de médecine
sportive. Souvent, ce souffle est anodin, et correspond à une simple désadaptation provisoire due
souvent à des turbulences dans les vaisseaux cardiaques, en rapport à une mauvaise adaptation de la
taille des vaisseaux par rapport aux cavités cardiaques
pendant la croissance.
Ces souffles dits anorganiques ou non pathologiques, sont très facilement différenciés des autres
souffles cardiaques, qui méritent bien entendu un
traitement beaucoup plus spécifique avec l’aide d’un
spécialiste.
Quand le souffle cardiaque est bénin ou anodin, il n’y a aucune raison
de contre-indiquer le sport à l’école ni d’ailleurs en compétition.
Quand le souffle est bénin ou anodin, il n’y a aucune
raison de contre-indiquer le sport à l’école ni
d’ailleurs en compétition.
On peut se rassurer en réalisant un bilan cardiaque
complet et une échographie cardiaque qui permettra
de voir non seulement le bon fonctionnement du
cœur mais également la taille des cavités cardiaques.
Cet examen permettra de rassurer totalement les
parents et les enfants. Il est d’ailleurs obligatoire
lorsque l’enfant entre en filière de pratique sportive
de haut niveau.
Diabète et sport
Un diabète bien équilibré ne contre-indique en
aucun cas la pratique du sport loisir ou de compétition. Bien entendu, une alimentation adaptée sera
proposée, ainsi qu’une surveillance attentive de
l’équilibre de ce diabète et de la régulation du traitement.
Les enfants diabétiques semblent pratiquer euxmêmes l’auto-surveillance avant et après l’effort.
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Un enfant sportif diabétique peut pratiquer toutes les compétitions, même de très haut niveau.
L’enfant connaît également le problème de la pratique sportive puisqu’il sait que sa glycémie va diminuer par la consommation d’énergie pendant l’effort.
Il n’existe donc pas de contre-indication particulière pour les diabétiques équilibrés. On rappellera
simplement qu’un enfant sportif diabétique peut
pratiquer toutes les compétitions même celles de
très haut niveau. De simples précautions de surveillance sont à prendre, avec une éducation alimentaire particulière. Dans le cadre d’une pratique
sportive de compétition, il sera toutefois nécessaire
de consulter un médecin du sport pour se mettre en
conformité par rapport à la loi dopage.
L’asthme et le sport
Il est difficile de détecter les équivalents de l’asthme
chez l’enfant. Il sera même statistiquement prouvé
qu’il y a beaucoup d’enfants asthmatiques qui
s’ignorent. Dans la majorité des cas, l’asthme n’est
pas une contre-indication à la pratique du sport à
l’école ou en compétition. Bien au contraire, le
sport est conseillé, sauf dans le cas très rare d’asthme
d’effort.
On peut toutefois constater l’apparition de crises
d’asthme lorsque la pratique sportive est réalisée
dans certaines conditions atmosphériques. Il s’agit
d’efforts intenses, lorsque l’air est trop sec, ou lors de
situations de pollution atmosphérique particulière.
En tout état de cause, il est possible de prendre
médicalement en charge cet asthme pour permettre
une pratique sportive. On sait toutefois que la plupart des traitements pour l’asthme fait partie des
produits dopants interdits. Dans ces conditions, le
spécialiste doit réaliser ce qu’on appelle un A.U.T
(autorisation d’utilisation thérapeutique) simplifié
pour permettre à l’enfant de pratiquer le sport en
compétition.
On conseille à tous les enfants sportifs de garder
sur lui ou dans son sac de sport le médicament à
prendre en inhalation en cas de crise. Bien entendu,
l’entourage ou le professeur de gymnastique doit
être averti de cette possibilité.
L’échauffement doit être plus long, progressif, et
discontinu, en continuant par le nez, pour réchauffer et humidifier l’air respiré.
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Croissance et sport
Les autres contre-indications
La question la plus souvent posée est celle du décalage ou de la limitation de la croissance dans la pratique sportive. A ce jour, aucune étude scientifique
n’a prouvé que le sport, même pratiqué à haut
volume, n’a de répercussion sur la taille future de
votre enfant.
Toutefois, il a été prouvé que dans certaines conditions de pratique, la croissance pouvait être décalée
de plusieurs mois, voire de plusieurs années. Il s’agit
donc d’enfants qui auront une taille adulte normale
mais qui possèdent par rapport aux autres enfants un
retard de l’âge osseux.
Le problème posé est également celui de la puberté.
Est-ce que la pratique sportive modifie l’apparition
de la puberté ? On peut s’interroger sur cette question et rester très vigilant.
Enfin, chez la fille, il est certain qu’un haut volume
de pratique modifie l’apparition des règles et peut
provoquer des aménorrhées pouvant conduire à des
incidents gravissimes non seulement sur l’équilibre
hormonal, sur les futures grossesses mais également
sur la solidité du squelette.
Les sports d’endurance sont les plus exposés à ce
phénomène de troubles hormonaux.
Le sport possède beaucoup de vertus mais l’excès
est toujours nuisible.
Un enfant souvent enrhumé ou ayant à répétition
des problèmes O.R.L. peut éventuellement être
contraint de temps à autre à ne pas pratiquer de
sport. Globalement, ces phénomènes infectieux
répétitifs ne sont pas des contre-indications à la pratique du sport loisir ou de compétition ; mais le
sport peut à haute dose diminuer les défenses immunitaires de l’organisme.
Les problèmes de vision représentent des conditions
de pratique pouvant être adaptées avec lunettes, lentilles de contact, intervention correctrice, mais il
n’existe pas fondamentalement de contre-indication
réelle. Seuls certains sports nécessitent une attention particulière.
Les eczémas peuvent être également une gêne à la
pratique sportive. Un cas particulier peut être représenté par l’excès de transpiration. Dans ce cas effectivement, un traitement spécifique devra être donné,
une évaluation sera faite au cas par cas.
Les enfants présentant un handicap ne doivent pas
être privés de pratique sportive, de loisir ni de compétition. Il faut pouvoir les intégrer dans le groupe,
et adapter des propositions de pratique à leur handicap.
La pratique sportive chez la jeune fille peut être
adaptée en raison de problèmes gynécologiques ou
de règles douloureuses. Un spécialiste doit toujours
être consulté.
Conclusion
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Dans certaines conditions de pratique,
la croissance pourrait être décalée de plusieurs mois,
voire de plusieurs années.
La pratique d’activités physiques de loisir ou sportive
est utile au développement physiologique et psychologique de l’enfant. Il est donc nécessaire de respecter les différentes étapes de la croissance, sans imposer à l’enfant un sport compétitif trop précoce et
nocif pour la santé.
Le sport à l’école reste pour la plupart de nos enfants
une activité autorisée qui souffre malheureusement
de trop nombreux certificats de contre-indication
de bienveillance.
Bougez, c’est la santé®, faire du sport à l’école, c’est
participer avec les autres à l’éveil de son corps, et la
meilleure façon d’être bien dans sa tête, c’est également d’être bien dans son corps. ■
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Olivier CASSART Patricia VAN HALTEREN
L’Ultimate
Frisbee,
Brussels Frisbee asbl –
Mooncatchers Uccle Frisbee club
Chaussée d’Ixelles, 308 - 1050 Bruxelles
0472 / 21.21.69
[email protected]
www.mooncatchers.be
(2e partie)
Sport et jeu collectif scolaire par excellence
Le ‘frisbee’, presque tout le monde connaît l’objet, ce disque en plastique qui vole.
Moins nombreux sont ceux qui connaissent l’Ultimate, sport collectif pratiqué avec
un disque volant (ou frisbee).
L’état d’esprit qui règne à l’Ultimate - jouer pour se faire du bien, s’amuser, pour
gagner aussi, mais dans le respect de l’autre et des règles - est le fondement, la
base du jeu chez l’homme, de son goût pour le sport en général.
Le plaisir doit primer sur la volonté de gagner « à tout prix », attitude hélas trop
souvent exaltée par les médias dans le sport professionnel ou de compétition.
De plus en plus fréquemment, sport rime avec violence, physique ou verbale, en
fonction de l’importance démesurée accordée au résultat final, plutôt qu’au
processus de développement et de travail qui y mène.
L’Ultimate propose une alternative, une nouvelle pédagogie, dans la manière
d’appréhender le sport.
Il a tellement plu à de nombreux enseignants suédois qui l’avaient introduit dans
leurs écoles, qu’ils appliquent aujourd’hui les règles d’auto-arbitrage de l’Ultimate
au Football et à d’autres sports collectifs dans leurs écoles.
Par ailleurs, l’Ultimate pourrait devenir un sport scolaire collectif par excellence,
en raison des nombreux aspects physiques et pédagogiques qu’il développe.
Sommaire
2. EXERCICES ET PETITS JEUX
Introduction
1. Première approche et initiation
2. Le carré
3. Pas de contacts
4. Le pied-pivot
5. Jeu des dix passes
6. ‘Une-deux’
7. Lancer devant
8. Placement
9. Discathlon ou ‘tour du monde’
10. Jeu de précision
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2. Exercices et petits jeux
Introduction
L’Ultimate est très ludique, et il faut le démonter
aux élèves en leur faisant jouer un match assez rapidement. Ainsi, ils découvrent un nouveau sport dans
son entièreté et auront plus envie encore la prochaine fois de pratiquer les exercices et de travailler
leur technique. Voici une série de petits exercices
qui comprennent toutes sortes de notions techniques
et de règles, dont celles nécessaires pour jouer un
match, et ce très rapidement.
Après les 5 premiers exercices repris ci-après, les élèves sont prêts pour jouer un match.
Il ne restera plus qu’à leur expliquer comment on
marque un point, et à leur préciser certaines petites
règles durant le match.
D’autres exercices, certains sous forme de jeux, vous
sont aussi proposés pour des séances de cours futures. Le principe de la plupart de ces exercices est de :
lancer, à des élèves en mouvement, se démarquer et
courir, attraper en course en sautant, voire en plongeant. De cette façon, tous les gestes nécessaires au
jeu proprement dit seront travaillés.
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Bien entendu sur base de ces exercices, il vous est
tout à fait possible d’en inventer vous-même. Attention toutefois à ne pas faire jouer à ‘balle-chasseur’
avec un disque par exemple.
Certains d’entres eux peuvent aussi être modifiés et
adaptés, quelques idées en ce sens vous sont suggérées.
Précautions : en général lorsque vous utilisez des
frisbees et particulièrement pendant les exercices, il
convient de rappeler quelques règles de prudence
aux élèves :
- un disque peut faire mal, surtout dans le visage.
- ne jamais lancer vers quelqu’un qui n’est pas
prêt à attraper et/ou ne vous regarde pas.
- crier « attention » ou « baisse toi ! » lorsqu’un
élève voit qu’il y a un risque pour quelqu’un.
- toujours rapporter les disques en main lorsqu’un
exercice est terminé, ne jamais les lancer vers les
élèves qui attendent dans la file, même si ceux-ci
le demandent.
- ne jamais lancer sans contrôle et de toutes ses
forces, le but d’un lancer étant d’être attrapé et
non de faire mal.
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1. Première approche et initiation
L’élève lance le frisbee, court ensuite pour l’attraper ;
le frisbee est aussitôt re-lancé devant l’élève par le
professeur.
Un ‘une-deux ‘ simple, mais qui permet à l’enseignant, au fur et à mesure de la progression, de lancer de plus en plus loin dans l’espace devant l’élève
en fonction de la vitesse de celui-ci, l’amenant dès
lors à accélérer pour attraper le disque.
Remarques
- Règle générale : lorsque les élèves font la file, ils
sont toujours trop près les uns des autres ;
veillez à ce que l’élève qui suit le lanceur ne soit
pas trop près de lui afin de ne pas le gêner.
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L’enseignant doit bien poser le frisbee en l’air
devant l’élève pour que celui-ci ait le temps de
‘lire’ sa trajectoire et d’aller l’attraper. Au début,
il peut même lancer un peu trop haut, pour
que le frisbee plane.
Au moment de lancer, l’élève doit être bien stable sur ses appuis, ne pas démarrer avant d’avoir
lancé !
Apprendre à l’élève les quelques bases techniques pour les lancers : appuis corrects, fléchir
les genoux, donner plus de rotation, regarder
dans la direction où l’on veut lancer.
Conseiller d’attraper le disque à deux mains
lorsque c’est possible.
La distance élèves-enseignant peut-être augmentée lorsqu’ils commencent à bien lancer.
Il est préférable au début que ce soit l’enseignant qui fasse la relance, mais cet exercice peut
aussi être pratiqué sans son aide, en le remplaçant par une file d’élèves. Ceux qui ont réceptionné viennent se replacer dans la file des relanceurs après avoir donné leur frisbee, et ceux
qui ont re-lancé se replacent dans celle des lanceurs/coureurs/receveurs.
Pour ajouter un élément amusant, vous pouvez, en salle, placer des gros tapis à l’endroit de
réception, de sorte que les élèves puissent plonger pour attraper le disque en vol.
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2. Le carré
Cet exercice fait entre autres travailler la technique
des lancers car les élèves lancent dans toutes les
directions par rapport au vent, mais il a pour but
principal d’apprendre aux élèves à attraper le frisbee,
à s’arrêter ensuite et puis seulement à relancer.
Il leur apprend ainsi les notions de la règle du ‘marcher’ (éviter de faire plus de trois pas en course frisbee en main), et à toujours lancer avec des bons
appuis aux sol.
Par la suite, cet exercice peut débuter une séance
comme ‘mise en jambes’, en augmentant progressivement les distances entre les cônes de sorte à augmenter la longueur des passes.
Remarques
- Fonctionnement : 10 à 15 m entre les cônes.
- Un élève vient se placer à mi-distance entre 2
cônes, frisbee en main ; le premier élève de la
file la plus proche démarre. L’élève en possession
du disque le lance à peu près à mi-distance entre
les 2 cônes à celui qui court. Ce dernier l’attrape, s’arrête et relance le disque au suivant et
ainsi de suite. Après avoir lancé, se replacer dans
la file suivante.
- L’élève suivant ne doit pas démarrer tant que le
précédent n’a pas attrapé et ne s’est pas tout a
fait arrêté. C’est important pour le ‘timing’ :
apprendre à lancer dans l’espace devant celui
qui court afin que ce dernier aille chercher le
frisbee et ne doive pas l’attendre.
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-
-
Bien insister pour que l’élève s’arrête et ait établi
une position stable avant qu’il ne relance.
Effectuer cet exercice la moitié du temps dans le
sens des aiguilles d’une montre, l’autre moitié en
sens inverse.
Peut être dédoublé, 8-9 élèves par carré suffisent
soit 2 à chaque cône.
Pour ajouter un côté ludique, et aussi pour que
les élèves s’appliquent bien, on peut leur faire
compter le nombre de passes réussies consécutivement – et par exemple, établir un record à
battre la prochaine fois.
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3. Pas de contacts
Exercice sous forme de petit jeu qui a pour but
principal d’apprendre à ne pas se toucher en course
et à éviter les contacts physiques lorsque deux
adversaires se présentent à la réception d’un frisbee.
Remarques
- Veillez à établir des paires de coureurs équilibrées au point de vue taille/physique ; en tout
cas, le défi est toujours amusant.
- Les lanceurs doivent s’appliquer pour que les
coureurs aient une chance d’attraper le frisbee
; lancer bien devant soi et un peu trop haut est
une bonne consigne.
- Les deux coureurs démarrent ensemble au
signal du lanceur ou de l’enseignant, et doivent
tenter de s’emparer du frisbee en vol, sans
commettre de faute : sans aucun contact corporel. Attention, en cas de saut, le joueur est
maître de l’espace vertical au-dessus de lui, et
donc un joueur qui se déplace pendant son
saut et heurte un joueur qui saute verticalement, commet une faute.
- Cet exercice est un jeu avec une compétition
entre élèves : au début certains petits contacts
risquent d’arriver ; saisissez l’occasion pour
expliquer que si les contacts sont interdits,
c’est parce qu’ils seraient trop dangereux dans un
sport où l’on regarde si souvent en l’air !
- ‘Tirage de maillot’ et autre ‘épaule contre épaule’
sont interdits !
-
L’enseignant peut effectuer les lancers lui-même
si les élèves ne réussissent pas assez de passes, ou
désigner quelques élèves qui possèdent une
meilleure technique de lancer.
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4. Le pied-pivot
Exercice d’apprentissage du pied-pivot, c’est le 1er
qui introduit un défenseur : ici, le ‘marqueur’ sur le
lanceur.
Cet exercice est un peu plus difficile techniquement,
car il demande aux élèves de commencer à maîtriser
les deux lancers, mais il sollicite très bien l’aptitude
à lancer en contournant le marqueur par les côtés.
Ce qui est indispensable en match pour réussir ses
passes.
Remarques
- Déroulement : un seul disque est nécessaire.
Un élève doit le lancer endéans les 8 secondes, à
l’un des élèves placés en tête des files sur sa
droite ou sur sa gauche, en revers ou en coup
droit. Pour y arriver, il doit effectuer des feintes
de lancers et un ou plusieurs pied-pivots. Lorsqu’il a lancé, il va ‘marquer’ l’élève qui a reçu le
disque.
- Le marqueur compte les secondes à voix haute.
- Le marqueur ne doit pas mettre trop de pression sur le lanceur au début, et surtout doit
apprendre à respecter la règle qui lui impose
une distance d’un disque minimum entre lui et
le lanceur.
- Cet exercice peut-être dédoublé, 6 à 8 joueurs
maximum suffisent pour un triangle.
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5. Jeu des dix passes
Dans un carré d’approximativement 20 m x 20 m, 2
équipes de 4 ou 5 joueurs sont opposées. Le but
d’une équipe est d’effectuer 10 passes consécutives,
l’autre équipe tentant d’intercepter ces passes.
Ce petit jeu est fondamental car il permet aux élèves
d’intégrer toutes les règles importantes, ainsi que les
notions de fair-play dont ils auront besoin pour
jouer un match ; il est en fait très proche de ce
qu’est un match, les zones de buts en moins.
-
-
-
Remarques
Bien expliquer, voire rappeler quelques règles importantes avant de commencer. Cependant, c’est en situation de
jeu qu’il sera le plus facile d’expliquer et de faire intégrer
les règles, exactement les mêmes que lors d’un match.
Ne pas marcher ou courir avec le disque en main.
- Les contacts sont interdits, interdit aussi de
prendre ou de toucher le frisbee lorsqu’il est
dans la main de son adversaire.
- Le défenseur doit respecter une distance d’un
disque entre lui et le lanceur.
- Lorsque le frisbee est au sol, il est la possession
d’une des deux équipes. En l’occurrence, possession à l’équipe adverse de celle qui attaquait et
qui a échoué. Autrement dit, chaque fois qu’une
équipe rate un lancer, une réception ou que l’adversaire intercepte ou dévie le frisbee au sol, il y
a changement de possession. Egalement pour
un disque qui termine son vol ou qui est attrapé
en dehors des limites du terrain. On ne se bat
donc pas pour un disque qui est à terre.
- Pour qu’une passe soit valable, le frisbee doit
voler : on ne peut se le donner de main en main.
Les toutes petites passes sont donc permises.
- Interdiction de cumuler deux défenseurs sur un
lanceur.
- Le marqueur compte à voix haute les secondes
en commençant par zéro jusque 10 : si à 10 le
lanceur n’a pas lancé, le disque change d’équipe.
- Ne pas garder le disque plus de 10 sec en main,
ce qui va de pair avec prendre son temps avant
de lancer : on peut garder le disque 10 sec en
main sans que l’adversaire puisse faire autre
chose que de gêner le lancer. C’est le marqueur
qui compte à voix haute les secondes en commençant par zéro jusque 10 : si à 10 le lanceur
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n’a pas lancé, le disque change d’équipe.
Lorsque 2 joueurs attrapent simultanément le
frisbee, il y a ‘avantage’ à l’attaquant.
En défense, tout est permis pour gagner la possession pourvu que le frisbee soit en vol, et que cela se
fasse sans contact et avec respect entre adversaires.
Attention : interdire les défenses avec les pieds,
même si cela est normalement toléré entre
joueurs expérimentés et respectueux de l’intégrité physique de leur adversaire.
Les élèves appellent eux-mêmes les fautes s’il s’en
produit, pas d’arbitre donc. L’enseignant joue son
rôle : pas de sifflet, mais plutôt une intervention
pour clarifier voire expliquer une règle, ou pour
rappeler qu’une discussion entre 2 joueurs se passe
calmement, et que ce sont eux qui doivent trouver
un terrain d’entente. En cas de désaccord, éviter de
trancher, mais appliquer la règle du ‘retour au
lanceur’. L’explication peut se faire après le point.
L’équipe qui réussit 10 passes consécutives
marque 1 point.
Au début limiter le nombre de passes à 8, voire à 6.
Possibilité de réduire les équipes à 3 élèves.
Déroulement du jeu :
- Les 2 équipes sont dans le terrain. L’une commence en attaque et l’autre défend les joueurs
adverses de manière individuelle et tente de
prendre la possession du disque, pour tenter à
son tour de réaliser les 10 passes. Lorsqu’une
équipe y parvient, le disque change de camp.
- Apprendre à libérer les espaces à la droite et à la
gauche du lanceur pour pouvoir s’y démarquer et
à ne pas être tous ‘collés’ trop près du lanceur, sans
quoi celui-ci ne pourra pas le faire convenablement. En particulier lorsque le lanceur est proche
d’une des lignes extérieures du terrain de jeu.
Voilà, les élèves sont prêts pour jouer un match !
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6. ‘Une-deux’
Exercice de ‘une-deux’ sur la longueur du terrain :
rappelle entre autres aux élèves la règle du ‘marcher’,
à savoir ne pas faire plus de 3 pas avec le disque en
main après réception en course, ou alors revenir de 1
ou 2 pas en cas de dépassement de ce nombre.
Remarques
- veillez à ce que les élèves ne démarrent pas avant
que les précédents ne soient arrivés à la moitié
du chemin, sinon risque d’embouteillage, voire
de collision.
- insistez pour que les élèves ne ‘marchent’ pas,
mais qu’ils s’arrêtent bien avant de relancer !
- commencez avec une distance assez courte qui
sépare les cônes (5 à 6 m) et ensuite augmenter
cette distance. Vous pouvez également organiser
cet exercice en ‘entonnoir’, de sorte à augmenter
les distances au fur et à mesure.
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7. Lancer devant
Exercice très simple, qui apprend à l’élève à lancer
dans l’espace vide devant son partenaire qui court. Il
lui apprend aussi le démarquage avec feinte de corps,
et dans ce cas-ci, en s’éloignant du lanceur, en courant vers l’avant.
Remarques
- Bien insister pour que la passe soit lancée avant
que le coureur n’arrive au cône : penser
‘timing’, synchronisation entre la passe et la
course. Viser le cône.
- Toujours ramener le frisbee à la main sans le
lancer lors du replacement, danger !
- Attention à bien laisser de l’espace au lanceur…
Cet exercice peut et doit être inversé (lanceurs à
droite, coureurs à gauche) pour favoriser la bilatéralité.
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8. Placement
Exercice qui travaille le placement des joueurs en
match et leur apprend à bien se démarquer sur les
côtés du lanceur, dans ce cas-ci en revenant vers le
lanceur.
Remarques
- Déroulement : 2 files face à face, un cône à 5m
de chaque file. Course, feinte et démarquage
sur sa droite suivi de la réception du frisbee
lancé par le premier élève de la file d’en face.
Après avoir lancé, celui-ci effectue à son tour
un démarquage sur sa droite, etc.
- Le lanceur regarde le joueur qui entame son
démarquage et synchronise bien sa passe de sorte
qu’elle soit attrapée aux alentours du cône placé
sur le côté.
- Idem exercice 7 sauf pour l’inversion : dans ce
cas-ci, elle consiste à changer de côté pour le
démarquage et donc la passe aussi peut être changée, revers d’un côté, coup droit de l’autre…
- Travail du placement parce que, comme idéalement en match, les attaquants doivent se situer
dans un axe, une ligne par rapport au lanceur,
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de sorte à créer des espaces et à pouvoir se
démarquer sur les deux côtés de ce dernier.
Cette première notion tactique est très importante en vue de structurer le jeu et de développer des ‘phases de jeu offensives’ par la suite. A
rappeler aux élèves lors du match, voire du jeu
des 10 passes.
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9. Discathlon ou ‘tour du monde’
Cet exercice fait travailler la condition physique, la
technique et la précision, de manière ludique avec
une compétition entre les élèves à la clé.
Remarques
Le discathlon est une discipline individuelle du frisbee, qui existe en compétition officielle, très facile à
adapter à l’école, en salle ou de préférence dans un
parc. En salle, l’exercice prendra davantage l’aspect
d’un ‘tour du monde’, avec des disques en plus.
A partir d’un point donné, effectuer un parcours
d’environ 1500 m dans un parc, avec 2 disques et
dans un temps le plus rapide possible. Ce sont les
disques que les joueurs lancent qui doivent effectuer
le parcours, tracé entre les buissons et les arbres à
l’aide de flèches indicatrices. Les joueurs peuvent,
eux, couper au plus court de façon à moins courir et
gagner du temps.
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est à leurs pieds, redémarrent, etc., jusqu’à l’arrivée.
C’est lorsque le frisbee franchit la ligne d’arrivée
que l’on arrête le chrono.
Durant le parcours, les joueurs peuvent effectuer 1
ou 2 ‘tests’, qui consistent à s’arrêter juste avant un
endroit précis, et de là lancer et franchir en une fois
une ligne au sol entre 2 arbres. En cas de réussite, le
joueur peut continuer son parcours normalement ;
en cas d’échec, il doit effectuer un petit
parcours/détour de plus qui lui fera perdre du temps
(un peu comme au biathlon).
Déroulement
Les joueurs sur la ligne de départ possèdent chacun
2 disques ;
- au top-départ des chronos, ils (4-5 élèves max)
lancent ensemble 1 des 2 disques et courent se
placer à l’endroit de sa chute ;
- de là, ils lancent le 2e frisbee, ensuite ramassent
le 1er à leurs pieds et redémarrent vers l’endroit
où est tombé le 2e ; là ils s’arrêtent, lancent le
disque qu’ils ont en main, ramassent celui qui
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10. Jeu de précision
Cet exercice fait travailler la condition physique, la
technique et la précision, de manière ludique avec
une compétition entre les élèves à la clé.
Lancer dans une cible de 1,50 m x 1,50 m placée à
une hauteur de 1 m, le même nombre de disques
depuis un certain nombre de places différentes.
Existe en compétition officielle.
Il faut lancer 4 disques depuis 7 endroits différents :
3 postes de face à 15, 25 et 35 m et 2 postes situés
22
avec un angle de 30° de chaque côté de la cible, à 15
et 25 m, soit 28 lancers en tout.
Bien entendu, vous pouvez modifier ces paramètres
à votre guise.
Ce jeu permet un moment de détente, de concentration sur la technique et sur le vol nécessaire pour
que le disque entre dans la cible. Il prend du temps,
mais peut-être exécuté à tour de rôle par les élèves et
un record peut-être instauré dans l’école, en vue
d’être battu à une autre occasion, pourvu que les
paramètres restent les mêmes. ■
© José Pires
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Rhéto Trophée 2007
Le mercredi 9 mai, 2.000 rhétoriciens
représentant 120 établissements scolaires
secondaires choisis au terme
d’éliminatoires se sont retrouvés au Centre
Adeps « Le Lac » à Neufchâteau pour
Le défi sportif
à vivre une fois
dans sa vie
d’étudiant
disputer la Finale Communauté française
du ‘Rhéto Trophée’ 2007.
2007
Une dernière chance
Depuis 2005, c’est l’ADEPS qui organise le Rhéto
Trophée, en lieu et place du Student Trophy, jadis
soutenu par le Comité Olympique Interfédéral
Belge.
Dédié aux élèves, filles et garçons, de dernière année
de l’enseignement secondaire (général, technique ou
professionnel) en Communauté française, le Rhéto
Trophée est une épreuve de sport et d’aventure mettant aux prises les établissements scolaires représentés par une équipe mixte (filles et garçons) de six élèves.
Cette épreuve est le fer de lance du programme de la
Direction Générale du sport de la Communauté
française en matière de promotion sportive destinée
aux adolescents de 15 à 18 ans. Et aujourd’hui plus
que jamais, ce type d’action est justifié par le développement des nombreux problèmes de santé induits
par un manque d’exercice physique et une alimentation inadaptée, qui menacent dès aujourd’hui les
adultes de demain.
Réservé aux élèves de 6e année secondaire, le Rhéto
Trophée constitue une occasion unique de sensibiliser les jeunes à la pratique sportive car il survient à
un moment crucial : la fin des études secondaires.
En effet, quelle que soit leur orientation future, l’éducation physique et l’activité sportive ne pourront
plus être que le résultat d’un choix personnel. Le
moment est donc bien choisi pour sensibiliser ces
jeunes à l’importance de poursuivre une activité
sportive régulière afin de prendre soin de leur capital
santé.
Une épreuve de choix
Associant sport, nature et aventure, le Rhéto Trophée
rencontre les besoins d’évasion et de découverte des
adolescents tout en privilégiant l’esprit d’équipe, et
dès lors le sentiment d’appartenance à son établissement scolaire.
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Il n’en reste pas moins que l’épreuve se présente
comme un défi sportif qui nécessite une excellente
condition physique, résultat d’une préparation
sérieuse et régulière. La participation valorise dès
lors le rôle du professeur d’éducation physique, soucieux de préparer les élèves pour l’objectif idéal de
fin d’année dans le cadre du cours d’éducation physique.
La participation au Rhéto Trophée est de plus réservée aux établissements qui ont franchi le cap des
qualifications : pas moins de 200 établissements
scolaires secondaires s’étaient en effet inscrits au
Rhéto Trophy 2007 ! Au terme de trois épreuves de
sélection, organisées à Loverval, Auderghem et au
Sart Tilman, 120 équipes ont été retenues.
Trois parcours très sélectifs les attendaient à Neufchâteau, parcours qui n’avaient rien d’une ‘promenade de santé’ : adresse et audace, endurance et
puissance, sens de l’orientation et… esprit d’équipe
étaient constamment sollicités !
Et c’est sous une pluie presque permanente que s’est
déroulée une journée associant l’effort et le délassement : il fallut bien de l’obstination pour surmonter les côtes glissantes, les eaux peu engageantes, les
engins détrempés !
tention des élèves ‘supporters’ ayant effectué le
déplacement : s’il fallut renoncer au beach volley en
raison de la météo, le centre sportif permettait l’initiation à une quinzaine de disciplines sportives différentes (du badminton au judo en passant par le
kayak et le tir à l’arc) ainsi qu’une épreuve multisport réservée aux supporters.
Une telle organisation nécessite un encadrement
important possédant les compétences techniques
indispensables : la plus grande partie des 200 officiels était une fois encore constituée par les futurs
régents en éducation physique de plusieurs Hautes
Écoles (Francisco Ferrer de Bruxelles, Paul-Henry
Spaak de Nivelles, Robert Schuman de Virton et
H.E.M.E.S. de Loncin/Liège). Le Rhéto Trophée a pu
aussi compter sur l’appui de la Défense et plus particulièrement du 2e bataillon de Commandos de
Flawinne, chargé des ateliers ‘frissons’, death-ride
en tête. ■
Classement 2007
Fidèles à leurs engagements, les organisateurs ont rendu accessible sur
la toile l’ensemble des résultats (www.adeps.be > Rhéto Trophée dans
la rubrique « l’adeps et les écoles »).
Voici le classement des 20 meilleurs résultats.
Parcours de combattant !
Trois parcours chronométrés attendaient les candidats, invités à réaliser notamment :
- une descente chronométrée de 3 000 m en
kayak biplace
- un parcours VTT de 5 000 m en Run-bike
- une épreuve de tir à l’arc
- divers ateliers sportifs répartis selon des itinéraires à parcourir selon les techniques de l’orientation à partir de la lecture de cartes : escalade d’échelle de corde, parcours spécial chronométré en cuistax, épreuve de force-coordination en équipe, un parcours aquatique en raft,
death-ride (technique commando de glissade
sur corde oblique), le portage d’une civière lestée, le relais 4 x 50 m haies, un parcours commando chronométré de 4 obstacles ainsi qu’une
épreuve de bûcheronnage.
24
En marge de l’épreuve compétitive, de nombreuses
activités sportives gratuites étaient organisées à l’in-
1
C.S. SAINTE MARIE
2
INSTITUT SAINT-JOSEPH
LIBRAMONT
3
COLLEGE ROYAL MARIE-THERESE
HERVE
4
CENTRE SCOLAIRE SAINT-MICHEL
ETTERBEEK
5
A.R. ARLON
ARLON
6
COLLEGE NOTRE DAME DE LA PAIX
ERPENT
7
COLLEGE SAINT PIERRE
JETTE
8
COLLEGE STE-CROIX ET NOTRE DAME
HANNUT
9
INSTITUT DE LA PROVIDENCE
10 INSTITUT SAINT MICHEL
NAMUR
HERVE
NEUFCHATEAU
11 INSTITUT NOTRE-DAME - SEMINAIRE
BASTOGNE
12 LYCEE MATER DEI
WOLUWE-ST-PIERRE
13 INSTITUT SAINT-JULIEN-PARNASSE
AUDERGHEM
14 LYCEE MARTIN V
OTTIGNIES-LLN
15 INSTITUT SAINT-DOMINIQUE
SCHAERBEEK
16 COLLEGE SAINT-ELOI
LEUZE-EN -HAINAUT
17 INSTITUT VALLEE BAILLY
BRAINE-L’ALLEUD
18 COLLEGE SAINT JOSEPH
CHIMAY
19 ATHENEE BRACOPS-LAMBERT
ANDERLECHT
20 C.S. EDDY MERCKX (ITSSEP)
WOLUWE-ST-PIERRE
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Les écoles favorables
au sport
Le sport, enjeu universel
1
Résolution de
l’ONU 58/5 du
3 novembre 2003.
Les Nations Unies avaient proclamé 2005 Année
internationale du sport et de l’éducation physique
afin de montrer que le sport est un moyen de promouvoir l’éducation pour tous, la santé et le développement.1 Comme le soulignait Kofi Annan, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, « le temps est
venu d’inviter les gouvernements, les organisations
de développement et la société à trouver les voies et
moyens pour intégrer systématiquement le sport
dans les projets en faveur des enfants, et notamment
des enfants qui vivent dans la pauvreté ou qui sont
victimes de maladies ou de conflits. »
De fait, les principes fondamentaux du sport - respect
des adversaires, travail en équipe et esprit sportif sont similaires à ceux inscrits dans la Charte des
Nations Unies en faveur du développement personnel, de la tolérance, du respect et de l’esprit de solidarité, sans oublier les effets bénéfiques pour la santé.
A cette occasion, les Nations Unies avaient dès lors
invité tous les pays à organiser des manifestations
sportives pour marquer leur engagement.
Par ailleurs, l’Année Européenne de l’Education par
le Sport (AEES) avait été clôturée par la désignation
de « l’école la plus favorable au sport ».
De là est née l’idée d’identifier les critères pouvant
servir à déterminer si une école peut être déclarée
‘favorable au sport’. L’école est en effet un passage
important et incontournable pour l’acquisition par
les enfants et adolescents de savoir-faire et de comportements actifs et sportifs, mais aussi un lieu propice à l’éveil aux valeurs de solidarité et d’égalité des
chances ainsi qu’à la promotion de la santé.
Et en Communauté française
Relayant la proposition faite sous présidence luxembourgeoise, la Communauté française de Belgique a
tiré parti de l’année scolaire 2005-2006 pour mener
une expérience pilote visant à servir de base à un
futur label européen qui s’articulerait autour de critères fondamentaux obligatoires et de critères facultatifs rassemblé dans un vade mecum.
Afin d’établir cet inventaire des facteurs favorables
(critères d’appréciation), pondérés en fonction de
leur importance, le Secrétaire général de la Communauté française, Henry Ingberg, a mis sur pied un
comité d’accompagnement rassemblant des représentants des différents ministres et des administrations de l’Enseignement, du Sport, de la Culture, de
la Santé ainsi que du Commissariat général et de la
Direction des Relations internationales.
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Le label
-
L’expression ‘favorable au sport’ englobe bien davantage qu’un simple appui à des formes institutionnalisées et codifiées des activités sportives, le plus souvent
pratiquées sous forme compétitive : elle s’applique
au soutien et à la promotion de toutes les activités
physiques et motrices dans le contexte scolaire.
Une école favorable au sport peut présenter des
atouts ou facteurs favorables dans divers domaines
dont l’interaction garantit la qualité et l’efficacité
de la formation des jeunes de cet établissement.
-
Les critères
Mais en tout état de cause, le label « école favorable
au sport » peut être décerné à un établissement scolaire qui remplit, dans tous les domaines, au moins
80 % des critères fondamentaux établis dans chacun
des domaines.
Un critère fondamental manquant peut être compensé si l’école remplit plusieurs critères facultatifs.
Ce nombre ne peut être inférieur à 2.
Pour chacun de ces domaines, des critères plus ou
moins pertinents peuvent être définis, les uns étant
fondamentaux et incontournables, les autres accessoires et facultatifs :
1. Direction de l’école
- veille au respect intégral des horaires d’éducation
physique prévus et ménage des horaires favorables
(répartition des leçons/semaine, durée des leçons)
- ne tolère pas l’absentéisme des élèves en éducation physique
- affecte un budget décent (matériel, organisations sportives, déplacements, séjours sportifs)
- crée des plages propices aux activités sportives libres
26
-
encourage les déplacements, voyages, séjours,
événements ou échanges sportifs
autorise et soutient des projets sportifs
défend les intérêts du sport dans ses relations avec les
autorités
utilise l’autonomie scolaire en faveur du sport
récompense prestations et performances sportives
des élèves et enseignants
inclut le sport fortement dans le projet d’établissement
2. Installations et équipements
- l’école dispose d’installations sportives adéquates en
nombre et en qualité pour assurer le programme
- ces installations sont diversifiées et complètes
- l’école dispose également de matériel suffisant de
caractère innovateur pour tenir compte de
l’évolution des offres
- l’école assure l’hygiène et la sécurité des installations
et du matériel
- l’école possède des aménagements et équipements
permettant de pratiquer librement des activités physiques et motrices : cour de récréation, installations
de loisirs, espaces de jeu, terrains multisports… ou
fait preuve d’initiative pour développer malgré tout
les pratiques d’éducation physique.
3. Le cours d’Education physique obligatoire
- les compétences définies sont atteintes
- l’enseignement est différencié et tient compte
des possibilités de chacun
- il tient compte de différentes orientations du
sport : compétition, récréation, santé, bien-être…
- il propose des contenus innovateurs et actuels
- il prévoit des contenus interdisciplinaires
- il prévoit des projets sportifs
- il exploite au maximum les possibilités de programmation offertes
4. Activités sportives libres
- l’école offre aux élèves des possibilités de pratique
volontaire en dehors de l’horaire obligatoire à des
plages horaires propices (break de midi, aprèsmidis, journées, week-ends, stages et séjours)
- l’offre des activités libres est large et diversifiée
- l’offre des activités libres correspond à des orientations diverses : compétitive, récréative, actuelle
- l’école participe aux compétitions et activités
organisées par la fédération du sport scolaire
- l’offre comprend des activités de plein air
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-
l’offre comprend des activités visant la santé et le
bien-être
- l’’école participe aux activités organisées par les
clubs, fédérations ou d’autres organisateurs
(ADEPS…)
L’école organise et participe à des épreuves pour l’obtention de brevets sportifs
5. Projets et offres scolaires
- l’école mène des projets centrés sur le sport
- une charte concernant un style de vie actif et sportif est proposée aux élèves
-
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l’école permet à des clubs d’intervenir dans le cadre
de l’école
l’école participe à des événements sportifs organisés
en dehors du contexte scolaire.
A l’initiative du Ministre du Sport, un appel à projets a été diffusé dans les établissements scolaires en
vue de décerner le label ‘d’écoles favorables au sport’.
Voici les écoles lauréates en 2007.
1
Athénée provincial J. d’Avesnes
Mme Nadine Joelants
Av. Gouverneur Cornez,1 à 7000 Mons
6. Elèves
- très grande assiduité des élèves aux cours d’éducation physique
- taux élevé de participation des élèves aux activités libres et aux projets sportifs
- bons résultats des élèves aux compétitions du
sport scolaire
- les élèves participent à la conception, l’organisation
et le déroulement d’activités et de projets et y tiennent des rôles actifs
- nombreux élèves membres d’un club sportif
2
IPES de Hesbaye-Waremme
Mr Francis Sauvage
Rue de Huy, 123 à 4300 Waremme
3
Ecole Saint martin
Mr Jean-Michel Peters
Rue neuve,8 à4530 Villers-le-Bouillet
7. Enseignants d’éducation physique
- les enseignants ont la qualification requise
- ils travaillent en équipe de façon concertée et
coordonnée
- ils cherchent à orienter les élèves dans des clubs
en fonction de leurs capacités
- ils prennent souvent part à des activités de formation continue
- ils assurent le fonctionnement d’un système
d’information et de communication sur les activités sportives au sein de l’école
- ils cherchent à conseiller les élèves et leurs parents
- ils participent à la vie sportive en dehors du
contexte scolaire
- ils assurent une information sur les risques liés au
dopage
5
Institut Technique des Ursulines
Mme Fabienne Fays
Av. du Tir, 12 à 7000 Mons
6
Ecole Communale de Xhendelesse
Mme Muriel Julémont
Rue Albert Leclercqs, 35 à 4652 Xhendelesse (Herve)
7
Ecole de l’Amitié
Mme Cécile Tonnon
Rue de l’Amitié, 2 à 1300 Limal
8. Ouverture
- l’école a un contact institutionnalisé avec les clubs
sportifs
- l’école permet aux clubs d’utiliser les installations
sportives en dehors de l’horaire scolaire
- le sport se présente activement lors d’une porte
ouverte
4 ex-aequo Institut du Sacré Cœur
Mr Pierre Bintein
Rue des Moulins, 50 à 7700 Mouscron
Ecole d’enseignement spécialisé Le Bosquet
Mme Marie-Christine Hanchart
Route de Bambois à 5070 Fosses-la-Ville
8 ex-aequo Ecole Marcel Thiry
Mr Philippe Falisse
Au Passou, 40 à 4053 Embourg
Lycée de Berlaymont
Mme M.A. Brouhns
Drève d’Argenteuil, 10C à 1410 Waterloo
9
Ecole Communale de Grand-Rechain
Mme Christiane Duyckaerts
Av. des Platanes, 63 à 4650 Grand-Rechain (Herve)
10 ex-aequo Ecole Polytechnique de Huy
Mr André Deleuse
Rue Saint Pierre, 48 à 4500 Huy
Athénée Royal de Quiévrain
Mr Claude Neerdael
Rue Debast, 26 à 7380 Quiévrain ■
27
À
L I V R E S
O U V E R T S
À livres ouverts
Volley-ball
Comme tous les sports collectifs, le volley-ball est porteur de valeurs telles que
la solidarité, la coopération et l’altruisme. Son jeu à espaces séparés
interdit le contact entre adversaires et
lui assure cependant une spécificité qui
attire bon nombre de jeunes.
Le volley rebute pourtant bien des
novices, trop vite découragés par un
mauvais placement par rapport au ballon, une mobilité déficiente ou l’impression d’une surcharge technique.
C’est pour remédier à ces lacunes, que
Gilles Bortoli a conçu un ouvrage
novateur fondé sur une approche
ludique des tâches, rejoignant ainsi en
partie les grandes options de l’enseignement des jeux par la compréhension.
Du reste, l’auteur vise rien moins qu’à
jeter un pont entre pratiques scolaires
28
et de compétition, approches trop souvent déclarées antagonistes.
Pourtant, si leur public est différent,
enseignants et entraîneurs sont avant
tout des éducateurs et des formateurs
visant, à des stades divers, le plaisir du
pratiquant, le développement de son
estime de soi et l’individualisation.
Encore faut-il proposer des activités
psychomotrices stimulantes pour favoriser la découverte de ses capacités par
le jeune.
C’est le pari que relève l’auteur en proposant un outil qui s’adresse tant aux
enseignants qu’aux entraîneurs en
reliant de nouvelles approches émergeant dans le milieu fédéral, une
démarche d’apprentissage incontournable en EPS et des conceptions centrales pour le développement du jeune
(mais trop peu usitées et jamais formalisées).
L’ouvrage rassemble dès lors une base
de réflexion, un « catalogue » de données réunissant près de 300 situations
et exercices de terrain, thématisés et
illustrés avec leurs évolutions, ainsi que
150 exercices en annexes. Un manuel
précieux et hautement recommandable…
Gilles
Bortoli,
Manuel de
Volley-Ball –
de l’initiation
au perfectionnement (Construire des
séances grâce à la complémentarité
des approches en club et en EPS),
Ed. Amphora, 2007, 203 p. www.ed-amphora.fr
À
Vrai ou faux ?
Le sport est une bonne école de vie car
l’esprit sportif est bon.
Il ne faut pas arrêter la pratique sportive au cours de la vie.
Il ne faut pas faire de sport quand on
souffre d’une scoliose.
Un enfant asthmatique ne peut pas
faire de sport.
Le dos crawlé est un sport conseillé
quand on a mal au dos.
Le sport fait chuter la tension artérielle.
Il faut toujours corriger le pied plat de
l’enfant.
Info ou intox ? Tant d’idées reçues circulent sur les bienfaits du sport ! Tant
de rumeurs aussi, parfois nées du bon
sens populaire, mais qui peuvent s’avérer
préjudiciables. Rien n’est plus néfaste
qu’un préjugé figeant chacun dans des
certitudes erronées dont les conséquences peuvent s’avérer fâcheuses.
Pour tordre le cou une bonne fois pour
toutes à ces idées reçues, Christophe
Delong, médecin spécialiste en médecine physique et réadaptation, a choisi
une centaine de ces affirmations et
dans un langage accessible à tous,
réfute ou confirme, mais toujours
explique, argumente et répond.
L’ouvrage intéressera tant le profane
que le pédagogue, l’adepte de sport loisir que le professionnel. L’ouvrage
aborde en effet la pratique du sport
chez les enfants, les adolescents, les
adultes et les seniors, les traumatismes
liés à la pratique d’un sport, sans
oublier grossesse, dopage et prévention
des risques cardiovasculaires.
Soucieux de précision, de clarté et de
concision, le propos n’empêche pas
l’auteur d’épingler avec ironie certains
travers qui lui paraissent inadaptés ou
néfastes.
L I V R E S
O U V E R T S
Une lecture tonique et parfois déconcertante. Nous avons tous des préjugés !
DELONG, Chr. (Dr), Les bienfaits du sport –
Traumatismes, compétition, alimentation,
Flammarion, 2004, 126 p.
Dans la DH,
vous trouverez
aussi bien
les champions
de Première
Division que
le petit champion
de la maison.
Chaque matin, votre sport
régional est dans votre DH.
R
29
30
#
2007
18
Ministère de la Communauté française
Direction générale du sport (ADEPS)
René Hamaite, Directeur général a.i.
Responsable de la publication
Bernadette Plum
Directrice
Daniel Stéphany
Inspecteur, BP Luxembourg
Jean-Michel Garin
Inspecteur, BP Brabant
Benjamin Stassen
Chargé de la publication
Administration générale de l’enseignement
et de la recherche scientifique (AGERS)
Jacqueline Vandenbossche
Inspectrice
Bernard Hennebert
Luc Legros
Inspecteurs
Remy Vanderheyden,
chargé mission EP + psychomot. Ens. fond.
Abonnements (2007)
4 numéros l’an
Belgique : 20 € - Étranger : 30 €
Graphisme
Polygraph’ ([email protected])
Photographies
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Impression
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N° vert : 0800 20 000
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