5 bonnes raisons de découvrir Game of Thrones,Vous avez

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5 bonnes raisons de découvrir Game of Thrones,Vous avez
5 bonnes raisons de découvrir
Game of Thrones
Vous en avez entendu parler, vous avez peut-être même aperçu
quelques images, le dernier phénomène TV s’appelle Game of
Thrones.
Peut-être parce que les personnages sont habillés à la mode
médiévale ou alors parce que vous avez entendu le mot
« fantasy », vous vous êtes dit que ce n’était pas pour vous
et pourtant… voici 5 bonnes raisons de découvrir la nouvelle
série de HBO.
En matière de séries, vous avez déjà transhumé plusieurs fois
de la côte Est à la côte Ouest américaine*.
Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage :
de Malibu (Baywatch) à Atlantic City (Boardwalk Empire),
de Los Angeles (Mac Gyver) au New Jersey (The Sopranos),
puis par exemple de la Nouvelles Orléans (Treme) à San
Francisco (Monk),
de Baltimore (The Wire) à Miami (Dexter),
ou encore du mortel comté du Kentucky (The Walking Dead) à
Albuquerque au Nouveau-Mexique (Breaking Bad).
Mais le téléspectateur, même avide, que vous êtes en a les
jambes fourbues. Le petit détour à Rome ne vous a pas
tellement détendu…
1. Envie d’ailleurs ?
Vous n’êtes peut-être pas
désireux de vous (re)plonger
dans un univers américain ou
américanisé. En revanche qu’en
serait-il d’aventures dans une
nouvelle « Terre du milieu »?
Au travers de la saga littéraire Le Trône de fer, George R. R.
Martin, a mis au monde un univers constitué de 7 royaumes
avec ses propres codes, alliances et légendes : Westeros.
La transposition sur petit écran des ouvrages cultes a été
confiée à David Benioff et D. B. Weiss début 2011. La critique
a d’ailleurs salué de façon rare et unanime l’adaptation jugée
convaincante. La série se passe donc dans un monde imaginaire
de type féodal et fantastique. Le générique rythmé et primé en
2011 par un Emmy Award dévoile en prenant de la hauteur la
carte de ce nouveau monde et des villes à l’architecture
prodigieuse qui peuplent le territoire. Le décor de la série
tant extérieur qu’intérieur y est saisissant. Il a dû à n’en
point douter engloutir une bonne partie de l’impressionnant
budget estimé à entre 50 et 60 millions de dollars pour la
première saison. Au bout de quelques épisodes les noms des
cités de Winterfell ou Port-Réal vous seront presque aussi
familiers que Lyon et Auxerre … mais ne cherchez pas sur le
site de la SNCF, aucun TGV ne dessert ces fabuleuses villes.
Difficile de faire plus dépaysant !?
2. Envie de changer votre perception sur les personnes de
petites tailles ?
A bien y réfléchir, à la TV ou
au cinéma, peu de héros, gentils
ou méchants, qui fussent atteint
de nanisme. Car oui cessons donc
séance
tenante
nos
circonvolutions, nous parlons
ici d’un nain : le personnage de
Tyrion Lannister incarné par l’acteur Peter Dinklage. Tyrion
est un personnage ambivalent, ambitieux, rusé et attachant.
Ainsi, The imp (en français Le lutin ou Le nain) comme il est
appelé dans la série vous fera oublier les prestations du
serviable Passepartout de Fort Boyard.
Car si Passepartout a eu l’obligeance de conserver avec
entrain les clés des cellules du Fort, Peter Dinklage a
remporté un Primetime Emmy Award en 2011 puis un Golden Globe
en 2012 pour son rôle dans Game of Thrones. Il a donc été
sacré « Meilleur acteur dans un second rôle »
à deux
reprises.
3. Envie de passer de passer du XXème au XXIème siècle : The
Wall ?
Si lorsqu’on vous parle de « The
Wall » vous pensez aux Pink
Floyd qui donnaient de la voix
sur les ondes fin 1979 avec leur
onzième album … il va falloir
désormais changer de siècle. The
Wall au XXIème siècle désigne un
mur colossal qui délimite le royaume le plus au Nord. Ce mur
est glacé et fait l’objet de l’attention toute particulière
d’une fraternité un peu allumée et élitiste vêtue de noir et
prête à en découdre : The Night Watch (Garde de Nuit). Savoir
ce qu’il y a par delà le mur, c’est comme regarder sous son
lit lorsqu’on est petit, ça fout la frousse.
4. Envie d’une vraie intrigue ?
Dans Game of Thrones, plus de 20 personnages
principaux font progresser une intrigue dont
la construction ressemblerait à celle du
fameux stade de Pékin, le nid d’oiseau. Comme
dans l’heptalogie (7 romans) : jamais de
parti pris, jamais de personnage principal
unique. On passe donc de l’un à l’autre en
découvrant aussi bien les motivations de
chacun, que leurs petits et plus gros
secrets.
Les Arryn, Baratheon, Greyjoy, Lannister, Targaryen ou encore
Stark, tous veulent le pouvoir : le trône de fer. A grand
renfort de stratagèmes, d’espionnages, de meurtres, de
guerres, chacun mène sa barque ou son armée dans un remake un
peu plus musclé et plus tordu de « Tout le monde veut prendre
sa place ».
5. Envie de savoir ce qui va se passer quand ce fichu hiver va
débarquer ?
« Winter is coming » est la
devise de la maison Stark (non,
rien à voir avec le designer).
On ne sait guère à quoi s’en
tenir à propos de ce mystérieux
hiver. Pourquoi diantre, l’hiver
ferait-il si peur ? Certaines
jeunes générations ne l’ont
jamais connu mais parlent de
chimères assoiffées de sang, de disparitions étranges, de
mort. Quand l’été, lui, apporte prospérité et foisonnement des
biens … Cet hiver doit être dantesque pour faire ainsi
trembler les habitants parfois revêches des 7 royaumes. Il
semblerait pourtant peu probable de voir apparaître des meutes
de barbares chaussés de Uggs ou de Crocs dans un royaume
médiéval ! Mais alors, si leur style primitif est préservé,
que craignent-ils ?
Evidemment, pour profiter pleinement de cette série, il vous
faudra pardonner quelques scènes osées pas forcément très
constructives (sans vouloir jouer à « Sœur la vertu ») et
rester concentré pour mémoriser la pléiade de personnages,
mais on a dit 5 bonnes raisons de regarder Game of Thrones…
Titre original : Game of Thrones
Titre en français : Le Trône de fer
Scénario : D. B. Weiss, George R.R. Martin, David Benioff
Réalisation : Timothy Van Patten, Daniel Minahan, Brian Kirk,
Alan Taylor
Décors : Richard Roberts
Durée épisode : Environ 60min
*
Appui
documentaire
:
http://seriestv.blog.lemonde.fr/2012/01/11/une-carte-des-seri
es-americaines/
Vous avez demandé la Police,
ne quittez pas…
Dans la série « The Wire »
(en
français
«
Sur
écoute »), c’est la police
criminelle de Baltimore que
vous aurez au bout du fil.
Mais quel que soit l’objet
de votre appel, ça n’est
pas vraiment vous que
veulent
entendre
les
inspecteurs Jim McNulty
(Dominic West) et Lester
Freamon (Clarke Peters).
Eux, c’est les anti-héros des vrais des durs, ils font leur
numéro pour pincer les « méchants » de Baltimore et combinent
des talents tels que mauvaise foi, alcoolisme et infidélité.
Leur tour favori est la mise sur écoute. Sauf qu’il ne suffit
pas de coller son oreille au biniou pour ouïr tous les mauvais
coups fomentés par les trafiquants et mécréants de diverses
espèces.
Les écoutes c’est bien sur des machines avec des diodes
lumineuses de partout, des numéros qui s’affichent, des
chronos qui tournent, des statistiques informatiques et
surtout de la paperasse administrative, mais ça n’est pas que
ça sinon on serait tenter de raccrocher.
Emmenés par l’arbitraire et abusif Major Rawls (John Doman) et
le charismatique lieutenant Cedric Daniels (Lance Reddick),
les agents de la crim’ brisés par une hiérarchie « the chain
of command » pas très flexible usent leurs semelles sur le
terrain.
Le terrain de leurs enquêtes c’est les cités « The project »
(Saison 1), les docks du port (Saison 2), les meetings
politiques (Saison 3), les lycées (Saison 4) et les locaux de
l’édition du journal local (Saison 5). Le fil rouge reste
cette équipe attachante de bras cassés qui se planquent,
traquent, patrouillent et fricotent avec des crapules. Et
quelles crapules !! Le personnage ambivalent d’Omar Little
(Michael K. Williams) et le musculeux Stringer Bell (Idris
Elba) sont fascinants. Leur proximité troublante et la
complexité de l’histoire rend parfois ces leaders de
délinquants plus attachants que la Police.
Sans en révéler trop, cette scène issue de la saison finale
est parfaitement révélatrice de l’ambiance de The Wire :
The Wire a été créée par David Simon et co-écrite avec Ed
Burns diffusée sur HBO à partir de 2002. La série préférée de
Barack Obama (Las Vegas Sun) est avant tout une véritable
fresque sociale. Le message est clair : « The Wire » est aussi
une approche sociologique de la vie urbaine et des inégalités.
A regarder en VOST de préférence car l’argot des cités et
celui de la marée chaussée sont croustillants !
Mercredi – The Sopranos : Mon
papa à moi est un gangster
Attention on ne confond
pas Les
Soprano
Sopranos et
le
rappeur
marseillais, les Sopranos
c’est la famille italoaméricaine au cœur de la
série éponyme.
Ne comptez pas sur eux pour chanter, pas même la Traviata.Mais
peut être vous feront-ils chanter parce qu’ils sont dans le
milieu…
Le tableau est planté dans les années 90 dans le New Jersey et
pourtant ça n’a pas pris une ride. Le « mafia blues » mais
avec une densité et un suspens en intraveineuse… de l’humour
et aussi de la violence.
Plus qu’une série, c’est un mythe aux effets collatéraux
avérés…
OUI mesdames, vous aurez envie de passer en cuisine préparer
des plateaux entiers de charcuterie italienne,
OUI messieurs, vous serez sans doute pris de la soudaine envie
de vous gominer les cheveux,
OUI messieurs-dames, vous allez subitement parler avec les
mains.
The Sopranos c’est David Chase aux manettes de 6 saisons avec
un générique plus long que le plus grand spaghetti du monde
pour la chaîne de télé US HBO.
La mafia, son réseau, ses magouilles, ses « capos » et au
centre le padre, Antony Soprano (James Gandolfini ), Tony pour
les intimes. En façade, il est bon père de famille assez dodu,
un peu dégarni un charisme bien trempé. L’autorité incarnée,
le mari, le père, le fils toujours avec fermeté et un machisme
sans failles. Au milieu de sa quarantaine il est pris d’états
d’âmes comme s’il avait choppé une grosse grippe et entame
dans le plus grand secret une psychanalyse pour en venir à
bout. Ça n’est pourtant pas l’argent qui manque dans la
famille – les Sopranos habitent dans une villa coliséenne -,
ni les valeurs reçues en héritage – les Sopranos ont une large
famille et des rituels gastronomiques bien établis. En bon
italien le sujet de la « mamma » sera longuement abordé avec
le Docteur Melfi (Lorraine Bracco). Tony est un malabar, par
la carrure, mais un malabar bi-goût, moitié tendre pour la
famille moitié intraitable pour le business. Deux intérêts
difficilement conciliables… et pourtant il est à la tête d’une
organisation de malfaiteurs bien huilée.
Plus qu’un coup cœur une série inoubliable, s’il existe des
classiques en littérature celui-ci est un classique des
séries…. à partager avec vos amis comme une large pizza.
The Sopranos – The Trailer (VO)
The Sopranos trailer par bunglefever
OZ
!
Une
radiographie
pétrifiante
des
prisons
américaines …
Oz est le surnom de la prison américaine Oswald State
Correctional Facility, mais c’est surtout une série « made
in » HBO. Tom Fontana, le créateur de la série qui a signé, de
sa plume noire, l’écriture de la majorité des scénarios de Oz,
co-écrit par ailleurs Borgia (Canal+). L’homme qui a révélé
Denzel Washington au grand public avec sa première série,
« St-Elsewhere« , ne fait pas dans les mièvreries. Son domaine
c’est le psychologique, le scandaleux, les vils instincts, le
Mr. Hyde qui sommeille en chacun de nous.
Au cœur de la série, l’unité spéciale d’une prison de haute
sécurité : Emerald City. Notre sésame pour passer derrière les
nombreux murs, contrôles et barreaux est Augustus Hill (Harold
Perrineau Junior). Ce narrateur prisonnier psychédélique a, en
outre, la particularité d’être en fauteuil roulant. Chaque
épisode est ponctué par ses allocutions poético-trash.
Augustus porte un œil très personnel et caustique sur le
système carcéral et nous livre sous forme de flash-back les
raisons qui ont conduits chacun des prisonniers à rejoindre
l’unité. Qu’ils appartiennent aux clans des italiens, des
musulmans noirs, des gangstas, des néo-nazis ou des latinos
ils sont tous logés à la même enseigne, au sens propre mais
pas au figuré. Dans un tel endoit, les rapports de forces y
sont évidemment exacerbés.
Alliance, trahison, stratégie : tous les coups sont permis
quand on est là pour…toute une vie.
Le concept unique d’Em City porté par son manager Mac Manus (
Terry Kinney) personnage utopiste et ambivalent, consiste à
faire cohabiter dans un simulacre d’autarcie des hommes
ravagés par leur vie précédente, le tout encadré par des
matons parfois guère plus honnêtes… Il est laissé au bon soin
des prisonniers de s’occuper de la cantine, du nettoyage des
vêtements et d’un atelier de confection. Un microcosme
reconstitué de toutes pièces, derrière les barreaux.
Visionnaire ou fou, Mc Manus ne tardera pas à être aussi
aliéné par cette prison que ses détenus. Du côté des gentils,
il est aidé dans sa tâche pour la partie religieuse par Sister
Peter Marie et Father Ray Mukada. Quant à Diane Wittlesey
(Edie Falco, épouse de Tony Soprano dans la série « Les
Soprano »s), elle met les mains dans le cambouis pour contenir
la poudrière.
On s’éloigne ainsi de la thématique récurrente
prisonnier/évasion, pour se rapprocher de la peinture sociale
au vitriol à mi-chemin entre le film Precious de Lee Daniels
pour l’aspect détresse et Shutter Island de Martin Scorsese
pour la folie et l’emprisonnement.
Tensions inter-communautaires, gangs, drogue, homosexualité et
réinsertion des détenus sont au programme (par conséquent,
assez festif !). Les épisodes s’enchaînent à un rythme
diablement effrayant. L’intrigue est bien amenée et
l’alternance des points de vues des personnages nous fait
vivre de l’intérieur ce quotidien violent mais aussi la guerre
des nerfs et la guerre de religion qui s’y trament.
Oz est super-réaliste, malsaine, sanglante, une décharge
d’adrénaline pour les durs, les vrais, les tatoués.
D’ailleurs, durant le générique choc de la série, un bras se
fait tatouer le surnom de la prison de façon stylisée, avec
une goutte bien ronde de sang sombre juste en dessous du Z. Ça
n’est pas de la fiction, ce tatouage est bel et bien sur le
bras de quelqu’un… son créateur. Âmes sensibles s’abstenir.
La saison 1, constituée de 8
épisodes est véritablement à
couper le souffle. Ce ne sont
pas les paysages qui laissent
sans voix, puisque la série est
quasiment un huis-clôt. Ce qui
coupe la chique, c’est le coup
de poing qu’on a l’impression de
recevoir bien au milieu du
ventre. Il existe à ce jour 56 épisodes de 55 minutes sur 6
saisons. Le casting d’Oz n’est pas sans rappeler des
personnages inoubliables d’autres séries cultes de HBO telles
que The Wire (Sur Ecoute) et The Sopranos, on y remarquera
notamment Tobias Beecher (Lee Tergesen) blanche-brebis
égarée. Aucun hasard à cela …
Tom Fontana a collaboré au
début de sa carrière avec Barry Levinson, sur l’adaptation en
série d’un roman choc « Homicide : A year on the killing
streets » écrit par David Simon.
« Peu m’importe que les personnages ne soient pas
sympathiques, du moment qu’ils sont intéressants. » a déclaré
Tom Fontana. Il est certain qu’à côté de Kareem Said (Eamonn
Walker), Donald Groves (Sean Whitesell) qui a mangé ses
parents ou Vernon Schillinger (Jonathan Kimble Simmons ) le
nazi, les détenus de Prison Break sont d’inoffensives
collégiennes en vacances chez les bisounours.
« It’s no place like home », (rien ne vaut son chez soi) on en
est bien convaincu au terme :
Oz (1997 – 2003) de Tom Fontana.
Casting de la saison 1 de Oz :
Harold Perrineau Jr. ( Augustus Hill), Lee Tergesen (Tobias
Beecher), Eamonn Walker (Kareem Said), Dean Winters (Ryan
O’Reilly ), J. K. Simmons (Vernon Schillinger), Kirk Acevedo
(Miguel Alvarez), George Morfogen (Bob Rebadow), MuMs
(Jackson), Adewale Akinnuoye-Agbaje (Simon Adebisi), J. D.
Williams (Kenny Wangler), Tony Musante (Nino Schibetta), Leon
Robinson (Jefferson Keane), Dr. Lauren Vélez (Dr.Gloria
Nathan), Sean Whitesell (Donald Groves), Edie Falco (Diane
Wittlesey).

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