L`atmosphère d`un point de vente est un générateur de valeur
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L`atmosphère d`un point de vente est un générateur de valeur
Proceedings of the Marketing Spring Colloquy (MSC) Unit of Research & Applications in Marketing (URAM) Special Volume: May, 2016. Vol. (5), pp: 32-49 E-ISSN: 2490-4376 Conference Paper L’atmosphère d’un point de vente est un générateur de valeur expérientielle Nozha ERRAGCHA, Rabiaa ROMDHANE FSJEG Jendouba; ISCCB Bizerte Mail : [email protected] ; [email protected] L’atmosphère d’un point de vente est un générateur de valeur expérientielle Résumé : L’objectif de cet article est de tester, en premier lieu la relation de dépendance entre l’évaluation globale de l’atmosphère d’un point de vente et la perception de la valeur expérientielle. En deuxième lieu, nous avons testé l’impact de la valeur perçue sur l’intention d’achat. Les variables sentiment de pression de temps et type du lieu d’achat ont été prises comme variables modératrices. Une expérimentation a été menée dans deux types de point de vente (magasin réel et un site marchand). La collecte des données a été assurée par un questionnaire auprès d’un échantillon de 360 répondants. Les résultats révèlent que l’atmosphère du lieu de vente n’a qu’un effet partiel sur la valeur perçue et que les effets de cette dernière sur l’intention d’achat sont limités. Par ailleurs, contrairement à la variable sentiment de pression de temps, le type de lieu d’achat parait modérateur de l’effet de l’atmosphère sur la valeur perçue. Les implications de cette recherche offrent des perspectives de compréhension aux professionnels du marketing sensoriel pour améliorer l’expérience de magasinage. Mots clés : Atmosphère du point de vente, valeur perçue, intention d’achat, sentiment de pression du temps, type du lieu d’achat. *Paper presented at the 6th Conference of URAM. Hammamet, Tunisia. 9-0 May, 2014 Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 32 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE L’atmosphère d’un point de vente est un générateur de valeur expérientielle Introduction : et fournit un cadre général pour l’analyser » (Mencarelli, 2008) Depuis plusieurs années, le recours au marketing sensoriel et à ses pratiques a connu un épanouissement important. L’apparition des nouvelles tendances de consommation et du consommateur « polysensoriel », qui cherche à vivre une expérience d’achat agréable, gratifiante et originale (El Aouni H et Bouchet, 2003, Filser, 1996), sont parmi les raisons qui expliquent cette croissance. Dans cette perspective, l’atmosphère du point de vente est une variable clé de différenciation (Filser, 2002). L’objectif de ce papier est d’étudier l’effet de l’atmosphère sur la valeur perçue et de caractériser l’éventuel rôle de cette dernière sur l’intention d’achat. Toutefois les réactions des consommateurs ne sont pas semblables dans les différents types de point de vente (réel ou virtuel). De plus, les ressources temporelles dont dispose l’individu sont limitées, les décisions humaines sont bornées par la pression temporelle ou le sentiment d’avoir un temps insuffisant. Notre recherche envisage alors d’étudier le rôle modérateur de ces deux variables: la pression du temps et le type du lieu d’achat. La capacité des facteurs d’atmosphère à influencer le comportement des clients au sein d’un magasin réel et face à un site marchand est reconnue par plusieurs chercheurs (Daucé 2000, Rieunier 2000, Lemoine 2003, Spangenberg et al 2005, Pelet 2008, Lemoine et Notebaert, 2011, etc). En effet, une meilleure compréhension de la façon dont l'individu fréquente le point de vente, évalue son expérience d’achat et prend ses décisions semble un atout pour les chercheurs et les praticiens en marketing car leur exploration permet de faire les actions nécessaires pour mieux guider le consommateur vers l'achat. D’ailleurs, les distributeurs n’ont pas hésité à dépenser d’importantes sommes dans la conception de l’atmosphère de leur espace de vente. Cependant, créer une atmosphère attractive, et proposer aux consommateurs un environnement répondant à l’évolution de leurs attentes permettent de créer de la valeur pour le consommateur. En effet, la valeur perçue dépend du produit consommé, mais également de la manière du déroulement de l’expérience dans sa globalité (Minvielle et Mars, 2010) La valeur perçue est un concept pivot (Gallaeza et Saura 2006; Shun et Yunjie 2006, Heinon 2004). Il permet « d’appréhender l’expérience de manière multidimensionnelle La problématique à laquelle nous allons essayer d’apporter une réponse s’énonce comme suit: Dans quelle mesure l’atmosphère du lieu de vente influence-t-elle la valeur perçue et que peut-être l’influence de cette dernière sur l’intention d’achat? Jusqu’à quel point le sentiment de pression du temps et le lieu de vente modèrent-t-ils la relation entre l’atmosphère du lieu de vente et la valeur perçue ? Le présent article va être articulé en quatre parties : Un éclaircissement des concepts formant le cadre conceptuel à savoir l’atmosphère du point de vente, la valeur perçue, l’intention d’achat et le sentiment de pression de temps précédera la justification des hypothèses de la recherche. La présentation de la méthodologie de la recherche adoptée va être ensuite décrite. L’exposition et la discussion des résultats clôtureront cet article. 1-Cadre conceptuel 1-1- l'atmosphère d'un point de vente physique Vs d'un site commercial Depuis l'article de Kotler (1973), l'intérêt pour l'atmosphère des lieux d'achat est toujours d'une importance considérable. En Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 33 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE effet, Kotler (1973) l'assimile à l'organisation des environnements d'achat destinés à provoquer chez les consommateurs des états émotionnels spécifiques capables d'augmenter la probabilité d'achat. Cette conception s'inscrit dans le paradigme stimulus-organisme-réponse de Mehrabian et Russell (1974). Plus tard, beaucoup d'auteurs ont enrichi l'approche de l'atmosphère du point de vente physique (Bitner, 1992; Spangenberg et al., 1996; Turely et Milliman, 2000; Baker 1986; Chébat et Michon, 2003). Baker (1986) a développé une typologie catégorisant les éléments d'atmosphère en trois groupes: les facteurs d’ambiance, les facteurs de design et les facteurs sociaux. Les facteurs d'ambiance regroupent les éléments non visuels comme la musique, la lumière, l'odeur, la température, etc (Oh et al., 2007). Maraans et Sprecklelmeyer (1982; In Oh et al., 2007) ont classifié les facteurs de design en éléments fonctionnels (organisation, confort, etc;) et esthétiques (l'architecture, la couleur etc.,). Turley et Milliman (2000) ont employé les variables humaines qui renferment les employés, les consommateurs, etc., comme troisième catégorie de l'atmosphère du magasin. Donc, L'atmosphère du point de vente est la combinaison de ces différents variables. L'atmosphère des sites web présente ses propres caractéristiques et diffère sur certains points de l'atmosphère du point de vente traditionnelle (Volle, 2000 ; Helme-Guizon, 2001, Eroglu et al, 2001; Ettis, 2003). Dans l'environnement virtuel, Childers et al, (2001) ont évoque le concept de "webmspherics" pour designer l'atmosphère d'un site web. En ce sens, Dailey (2004) définit l’atmosphère des sites web comme "le design conscient des environnements web pour créer des affects ou cognitions positifs de la part de l’utilisateur en vue de produire des réponses favorables". En se referant à la typologie d' Ergolu et al., (2001) l'atmosphère du site web se forme de la combinaison de deux catégories à savoir "high task-relevant cues" et "low task-relevant cue". La première catégorie rassemble les éléments facilitant au consommateur d'atteindre son objectif de magasinage (description des produits, prix, aide à la navigation, etc.), quant à la deuxième catégorie renferme les éléments qui sont inconséquentiels à la réalisation de l'acte d'achat (couleur, musique, etc.) et par conséquent évoque la distraction au niveau de la navigation dans le site (Richard, 2004). Les dimensions sur les quelles porte cette étude s'inscrivent dans cette deuxième catégorie qui sont les plus importants dans le processus de décision du consommateur (Davis et al., 2007). 1-2- La valeur perçue La valeur perçue est conceptualisée par Zeithaml (1988) comme l'évaluation globale de l'utilité des bénéfices perçus et des sacrifices perçus, ou bien encore comme la différence entre les bénéfices perçus et les coûts dépensés (Day, 1990), c'est également le ratio des bénéfices perçus par rapport aux sacrifices perçus (Monroe, 1991). La comparaison des bénéfices et des sacrifices est un aspect strictement cognitif et rationnel (Sanchez et al., 2006). Inversement au modèle de Zeithaml (1988), Woodruff (1997) définit la valeur comme l’appréciation de la préférence et de l’évaluation des attributs du produit, de ses performances et des conséquences survenant de l’utilisation, qui facilitent ou bloquent l’atteinte des buts et objectifs et des finalités que le client désire atteindre dans les situations d’usage. Cette définition peut s'appliquer à la valeur attendue et à la valeur reçue (Woodruff, 1997; Lee et al., 2006). En effet, cette conception de la valeur perçue est basée sur le modèle des chaînes moyens-fin (Gharbi et Ben Mimoun, 2002). Le modèle des chaînes moyens- fins ouvre une nouvelle perspective qui dépasse la sphère utilitaire qui se réduit à des éléments purement instrumentaux mais qui implique des composantes affectives et symboliques et c’est l’aspect expérientiel et situationnel de la valeur qui fait l’objet de la conception proposée par Holbrook (1996, 1999) qui trouve son origine dans le modèle traditionnel expérientiel (Holbrook et Hirschman, 1982) qui postulent que l’expérience vécue par le consommateur procure aux consommateur un Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 34 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE sentiment de plaisir et de gratification hédonique. Le paradigme "cognition- Affectcomportement" offre une base conceptuelle pour cette approche expérientielle (Sanchez et al., 2006), d'où, la valeur est définie comme interactive, relative, préférentielle et expérientielle (Holbrook, 2005, Ralston, 2003) qui est l'approche la plus adaptée à notre contexte. Selon la typologie de Holbrook (1999, 2005), la valeur de consommation reflète trois dimensions de la consommation: Valeur extrinsèque versus valeur intrinsèque; valeur orientée vers soi versus valeur orientée vers les autres; valeur active versus valeur réactive. A partir de la combinaison de ces dimensions, huit sources de valeur ont été définies: L’efficience, l’excellence, le statu, l’estime, le jeu, l’esthétique, l’éthique, la spiritualité. D’abord, l’expérience produite de la valeur extrinsèque quand cette expérience est un moyen pour atteindre des objectifs fixés, c'est-à-dire celle liée à une relation moyen-fin (Gharbi et Ben Mimoun 2002). Inversement, l’expérience génère de la valeur intrinsèque quand cette expérience est appréciée comme une fin en soi. Ensuite, la valeur est orientée vers soi lorsque le sujet n’envisage que son propre expérience, autrement dit cette expérience est destinée à son propre plaisir. En revanche la valeur est orientée vers les autres, lorsque cette expérience est valorisée à la façon dont les autres réagissent. Ils peuvent varier du micro-niveau (famille, amis, etc.) au macro –niveau (parole, divinité) (Holbrook, 2005). Enfin, la valeur possède un aspect actif lorsqu’elle implique une manipulation physique ou mentale d’un élément tangible ou intangible de son environnement (Filser et al., 2003). Au contraire, une valeur est réactive lorsqu’elle résulte d’une appréciation, d’un ravissement ou autres types de réponses, en ce sens c’est l’objet qui agit sur le sujet (Holbrook, 2005). Nous constatons que par analogie, la dichotomie extrinsèque versus intrinsèque est équivalent a celles utilitaire versus hédoniste. La dichotomie orientée vers soi versus orientée vers les autres est synonyme de la valeur individuelle versus valeur sociale. 1-3- L'intention d'achat De nombreuses théories ont été développées pour comprendre, prédire et diriger le comportement des individus. Les théories les plus importantes sont: la théorie de l'action raisonnée d’Ajzen et Fishbein (1980), la théorie du comportement planifié de Ajzen (1991) et la théorie du comportement interpersonnel de Triandis (1979) qui expliquent l'intention de comportement. En effet, selon la théorie de l'action raisonnée (Ajzen et Fishbein, 1980) l'intention est définit comme une composante conative intermédiaire entre l'attitude et le comportement. Selon cette théorie l’intention, est prédite par deux variables, soit un facteur personnel, renvoie à l'attitude envers le comportement, soit aux normes sociales Ajzen (1991) a enrichi la théorie de l'action raisonnée (TPB) en développant la théorie du comportement planifiée. Ce modèle est largement utilisé pour expliquer et prédire l'intention et l'acceptation de l'information technologique (Hsu et al, 2006). Il a introduit le concept de contrôle perçu comme référence aux perceptions internes et externes des opportunités qui conditionnent la réalisation du comportement. Le concept de perception du contrôle perçu sur le comportement se rapproche au concept d'auto-efficacité de Bandura (2003). Selon Shih (2008), les opportunités comportementales internes incluent les habiletés personnelles et les connaissances requises pour accomplir un comportement spécifique, alors que, les opportunités comportementales externes entourent les ressources disponibles propres aux individus pour s'engager dans ce comportement. Selon Shim et al, (2001), l'intention représente une composante motivationnelle du comportement, elle correspond au niveau d'effort conscient exercé par une personne afin d'améliorer son comportement. En outre, Les intentions sont des instructions que se donne l'individu pour se comporter d'une certaine manière (Triands, 1979). Le modèle de Triandis se particularise de celui de l'action raisonnée par les Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 35 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE croyances liant les émotions au comportement et les croyances qui lient l'acte aux conséquences futures. La recommandation du lieu d'achat à une autre personne correspond à un comportement d'approche. Cette recommandation est la conséquence d'un besoin satisfait de la qualité de l'expérience dans l'environnement d'achat. 1-4- Type du lieu d'achat: Magasin réel vs site marchand Le site Web est conçu comme un instrument d’interaction médiatisé, utilisé par le sujet afin de réaliser son processus d'achat (Helme-Guizon, 2001). De même, Boonghee et Donthu (2001) ajoutent que les sites commerciaux sont des versions virtuelles des magasins physiques dont les transactions se réalisent à distance. Dans cette perspective, Dailey (2004) révèle que le recherche dans le magasin est le même que celui sur le site, mais au lieu de déplacer physiquement, le sujet cherche son chemin en déplaçant à l’aide des liens hypertextes. Alors que Boyer et Nefzi, (2007) et Bressolles (2006) prouvent que la vente en ligne représente des expériences de shopping différentes que le commerce traditionnel. Selon Bressolles (2006) et Brunelle (2004) la seule différence réside dans l'interaction homme- machine au lieu du contact humain. L'acheteur peut utiliser Internet pour la praticité qu'offre cette forme de vente lors de l'achat. Le point de vente physique, quant à lui, permet de valoriser l'expérience matérielle ainsi que l'interaction sociale (Badot et al. ,2004). Alba et al, (1997; in Menon et Kahn, 2002), dénombre les spécificités de l'environnement physique à celui d'un site web en trois caractéristiques: le temps et la distance sont compressés, les consommateurs ont plus de contrôle sur l'information recherchée sur le site et enfin et contrairement au site commercial le magasin est contraint par le surface de stockage des marchandises (Volle, 2000). Belvaux (2006) a proposé un cadre d'étude théorique des comportements multicanaux à travers les formes magasinage par rapport à la vente à distance. Il ajoute, que la commodité de l'achat n'est pas le seul motif à l'achat à distance, mais l'individu peut aussi rechercher à comparer les prix, les produits, se faire plaisir. Du point de vue du consommateur, l'achat en ligne offre la convenance (temporelle et spatiale), la valeur (à travers la comparaison des prix) et les possibilités hédoniques de consommation (Eroglu et al, 2001). Comme l’affirme Helme-Guizon, (2001), c’est grâce à l’interactivité, l’utilisateur va traverser activement l’information. En ce sens, et en terme de l’achat en ligne versus hors ligne, les acheteurs en ligne perçoivent les bénéfices en obtenant directement l’information du site plutôt que de l’avoir auprès des vendeurs dans les magasins réels. Ils croient qu’ils obtiennent plus d’informations en ligne que pour les catalogues d’achat (Gonzalez, 2005). Donc, La vente en ligne est plus impersonnelle, particulièrement automatisée (Bressolles, 2004). 1-5- Sentiment de pression du temps Depuis les premières études sur le temps (Settle, 1979; Bergadaà, 1988; 1989) on tire que le temps est un concept pluridisciplinaires: philosophiques, ethnologiques, économiques, sociologiques, etc., dont la variable objective a été mis en évidence par Jacoby (1976) alors que Settle (1979) met en évidence la dimension subjective. Mais, il y a aussi celui du monde cognitif qui s’acquiert à travers les capacités innées et l’éducation. Plusieurs acceptations du concept pression temporelle ont été proposées, cependant aucune définition n’a fait l’objet d’une unanimité. Généralement, elle est considérée comme le sentiment de ne pas avoir suffisamment de temps pour accomplir une tâche donnée convenablement (Iyer, 1989). Plusieurs études se sont intéressées par la pression du temps (Dhar et Nowlis, 1999; Suri et Monroe, 2003; Djelassi et al., 2006) D’un point de vue sensoriel, l’individu se façonne une représentation externe du temps avec les sons, la lumière. Cette représentation est subjective (Lallement, 2006). Plus grand est le Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 36 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE contenu perçu d'un événement, plus long sera la perception de sa durée mesurée a priori. 2-2- Impact de la valeur perçue sur l’intention d’achat La réalisation des buts de l'individu dépend de son sentiment de maîtriser le temps et de l’impression qu’il a d’être responsable de ce qui lui arrive (origine du contrôle). Les consommateurs qui subissent une forte pression du temps dans leurs vie quotidienne et valorisent leurs expériences d’une façon simple et rapide. (Seiders et ali, 2000, cité par Djelassi et al., 2006). En outre, les individus réagissent à la pression du temps en traitant des informations simples et par conséquent, ils prennent une décision d’une façon simple, puisqu’ils ne sont pas attentifs aux éléments esthétiques. Si on se réfère à la position des psycho physiciens du temps (Macar, 1980) (Tiré de Divard et al., 2001), l’individu posséderait un «sens de temps», lui permettant d’apprécier la durée d’une action ou d’événement. Babin et Attaway (2000) ont montré que l'atmosphère du magasin évoque des émotions qui a leur tour aident à déterminer la valeur perçue et par conséquent la valeur motive le client à faire plusieurs reprises. En plus, Roy et Tai, (2003) affirment qu’une expérience plaisante encourage le client à construire une relation durable avec le magasin et à y revenir. Empiriquement, Choi et al, (2004) ont validé la capacité de la valeur à influencer positivement la satisfaction et par conséquent l'intention comportementale. 2- Les hypothèses de la recherche 2-1- Impact de l’atmosphère du lieu d’achat sur la valeur perçue Lombart et al., (2006) affirment que les facteurs atmosphériques, relatifs au design et à l’environnement social d’un point de vente sont perçus par un consommateur comme attrayants, ont une influence positive sur les réactions affectives positives ressenties par ce consommateur au sein de ce point de vente. Rares sont les études qui mettent l’accent sur l’effet des émotions sur la valeur perçue du shopping. En effet, Babin et al., (2004) et Eroglu et al., (2005) ont prouvé que les émotions favorables sont positivement corrélées à la valeur hédoniste et la valeur utilitaire. Ainsi, nous postulons que l’atmosphère du point de vente agit positivement sur la valeur perçue l’intention d’achat. Notre première hypothèse se présente comme suit. H1. L’atmosphère globale du lieu d’achat agit positivement sur la valeur perçue expérientielle De même, Babin et Babin (200) ont confirmé une relation positive entre la valeur perçue et l'intention d'achat. La recherche de Kim et al, (2007) s'ajoute aux recherches empiriques en prouvant un effet positif entre l'utilisation d'un niveau élevé d'interactivité sur le site et le comportement d'approche. En effet, ce que provoque le plaisir dans un lieu d’achat divertissant ainsi que les différents éléments esthétiques contribuent de manière significative à procurer de la valeur et à plonger le visiteur dans un état d’immersion en rendant la navigation/le déplacement agréable et intuitive et permettant enfin d’augmenter les chances d’achat et de recommandation du point de vente aux autre. Par conséquent notre hypothèse se formule comme suit: H2. La valeur perçue positivement sur l'intention d'achat. agit 2-3- Effet modérateur du type du lieu d’achat L'effet modérateur du lieu d'achat sur la relation entre l'atmosphère du lieu d'achat et la valeur perçue n'est pas investigué. Après avoir faire un survol de la littérature, les caractéristiques offertes par l'atmosphère d'un site commercial offrent des expériences personnalisées gratifiantes et plaisantes aux consommateurs qui dépassent la fonction strictement utilitaire d'acquisition des produits (Filser et Plichon, 2004). Face à un écran, l’individu est confronté à des pages plus ou moins dynamiques et comportant de nombreuses zones récréatives grâce aux Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 37 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE qu’elles il peut appeler les informations qu’il souhaite. Donc, un site marchand favorise le développement de l’expérience virtuelle, l’effet des images, du son diffusé par la machine, l’internaute se trouve immergé dans un monde virtuel qui lui fait vivre des sensations, des émotions (Steuer, 1992). Menon et Kahn (2002) ont vérifié empiriquement que les caractéristiques sites web éprouvent que le magasinage en ligne influence significativement les niveaux les plus élevés de stimulation et de plaisir procurées par les expériences des consommateurs. Donc, nos hypothèses se formulent comme suit: Nous formulons donc l’hypothèse suivante : H.3. L’effet de l’atmosphère du point de vente sur la valeur perçue varie selon le type du lieu d’achat 2-4- Effet modérateur de la pression du temps Plusieurs études portant sur l’atmosphère des espaces de vente ont montré que les facteurs d’ambiance affectent la perception du temps passé dans le point de vente. En effet, Smets (1969) a montré que l’utilisation des couleurs chaudes aurait pour effet de diminuer la durée perçue. De leur côté, Yalach et Spengenberg (1990) sont parvenus à conclure que la musique affecterait la perception temporelle, ce qui en retour pourrait expliquer le changement de comportement des personnes. Ainsi, avec une musique familière les clients ont l’impression d’avoir passé plus de temps que prévu. Or, en condition d’absence de musique, Rieunier (2000) a conclu que les individus ont l’impression de passer moins de temps dans le magasin (Romdhane 2011), a montré que les clients ont l’impression que le temps passé dans le point de vente est plus court lorsque la musique diffusée est de style classique. Ben Dahmen et al (2006) a conclu que l'absence d'odeur donne l'impression aux clients de passer plus de temps dans un magasin de chaussures. D’après ce que nous venons d’exposer, il est possible de formuler l’hypothèse suivante : H.4. L’effet de l’atmosphère du point de vente sur la valeur perçue varie selon le sentiment de pression de temps. Finalement notre modèle conceptuel se présente comme suit: Figure1. Modèle conceptuel (voir annexe) 3- Méthodologie de la recherche 3-1- Opérationnalisation des variables Les variables de notre recherche ont été mesurées par des échelles adoptées de la littérature. Ainsi, pour mesurer l’atmosphère du point de vente, nous avons fait recours à l’échelle de Plichon (1999) qui mesure les trois dimensions de l’ambiance : facteurs d’ambiance, facteurs de design et facteurs sociaux et qui a été conçue sur la base des travaux de Baker (1986), Greenland et Mc Goldrick (1994) et Baker, Grewal et Parasuraman (1994). Cette échelle est constituée de 12 items, dont chacun se présente sous la forme d’une sémantique différentielle. En effet, les dimensions caractérisant l’environnement d’ambiance sont : la musique de fond (plaisante/ déplaisante), la lumière (plaisante/ déplaisante), l’acoustique (magasin bruyant/ magasin calme), le nombre de clients dans l’agence commerciale (adéquat/ pas adéquat). Alors que les dimensions de l’environnement architectural (design) sont : la taille de l’agence commerciale (agréable/ désagréable), le rangement (magasin mal rangé/ magasin bien rangé), le déplacement dans l’agence commerciale (malaisé/ aisé), l’agencement (non pratique/ pratique), l’accès aux produits (faciles à trouver/ pas facile à trouver). En fin, les composantes de l’environnement social ont été appréhendées à partir de l’amabilité des employés (pas amicaux/amicaux), de leur serviabilité (serviables/ pas serviables), de leur disponibilité (non disponibles/ disponibles). Nous avons choisie de faire recours à l’échelle de Mathwick, Malhotra et Rigdon Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 38 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE (2001), pour mesurer la valeur perçue. Cette échelle comprend sept dimensions : L’appel visuel, la distraction, l’évasion, le plaisir, l’efficacité, la valeur économique et l’excellence. Quant à l’intention d’achat, nous avons décidé d’adopter l’échelle de Mackenzie et al. (1986). Puisque son niveau de fiabilité est assez satisfaisant, aussi bien dans un contexte anglo-saxon (Mackenzie, 1986) que d’un contexte francophone (Rieunier, 2000 et Galan, 2004). En plus, cette échelle est assez courte. Elle ne comprend que trois items évalués sur une échelle de Likert en sept points variant de « pas du tout d’accord à tout a fait d’accord ». 3-2- Description de la méthode de collecte des données Pour collecter nos données nous avons fait recours à un questionnaire en face à face. Ainsi, nous avons effectué une expérimentation dans un magasin réel (à savoir champion) et dans un site commercial (www.kelkoo.fr). Pour le site commercial, l’expérimentation s’est passée dans différents centres de recherche et des établissements d’enseignement supérieur, et dans d’autres établissements (par exemple au centre de recherche de la faculté de science économique et de gestion de Jendouba, à l’institut supérieur des sciences technologiques à Tunis, à l'Agence Universitaire de Francophonie "AUF" de Tunisie, à l’institut national de bureautique et d’informatique à Tunis, au centre d’informatique de l’Institut Supérieur de l’Education et de la Formation Continue de Tunis "ISEFC"). La méthode d’échantillonnage utilisée est non aléatoire. Aucun critère n’a été utilisé pour sélectionner les répondants à part la volonté et le temps disponible de participer amicalement à la recherche. Ainsi, l’expérimentation s’est déroulée comme suit : En premier lieu, nous informons l'individu qu’il peut faire le choix entre les deux types de point de vente (réel vs virtuel), selon sa préférence, son besoin et son budget. Ensuite, nous lui demandons de se déplacer dans le point de vente choisi afin d'évaluer les différentes possibilités de choix offertes par ce point de vente, en examinant la qualité de ce lieu (déplacement/ navigation, accès aux rayons/ liens hypertextes, ergonomie/rangement, etc.). Nous demandons au(x) sujet(s) qu’il doit se mettre dans la situation réelle de magasinage et qu’il ait vraiment l’intention d’acheter. Notre échantillon est de 360 individus dont 55,7% sont de sexe féminin, 220 sujets sont des étudiants dont 30,2% dépensent plus de 100 dinars, 140 sont fonctionnaires dont 11,4 % ont des revenus qui varient entre 700 et 900 dinars tunisien. Notre devis expérimental est composé de deux facteurs, à savoir le sentiment de pression du temps (Pressé et non Pressé) et le lieu d’achat (magasin réel versus site marchand) le croisement de ces deux variables (2*2=4) nous donne quatre groupes qui se répartissent de façon équitable comme le montre le tableau suivant: Tableau 1: Design expérimental de la recherche (voir annexe) Le premier groupe (G1) est compose de 180 sujets repartis de façon aléatoire en deux groupes qui sont sollicités à naviguer dans le site web choisi en analysant l'atmosphère du site, en examinant l'ambiance, les rubriques, l'ergonomie, l'arrangement des informations afin de réaliser l’achat d’un ordinateur portable en ligne. Le deuxième groupe (G2) de notre échantillon se compose aussi de 180 répondants repartis de façon aléatoire en deux groupes équitables (G2.1, G2.2) qui effectue cette fois leurs magasinages dans un magasin réel (champion) au lieu du site en suivant les mêmes étapes 4- Analyse et interprétation des résultats Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 39 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE Au cours de cette partie on va présenter la fiabilité et la validité des échelles de mesure, et la vérification des hypothèses. 4-1- Purification des échelles de mesure Les variables de la recherche ont été toutes mesurées par des échelles de Likert. Les échelles retenues ont subie des analyses en composantes principales suivies d’une rotation Varimax. Pour vérifier une meilleure qualité d’ACP il faut impérativement que l’indice de KMO et le test sphéricité de Bartlett soient supérieur à 0,5 ce qui a été prouvé dans les analyses factorielles établies sur toutes les variables de notre modèle. Les items dont la valeur de qualité de représentation, est inferieure à 0,5 ont été éliminés. L’alpha de Cronbach a été notre recours pour vérifier la fiabilité de nos échelles de mesure. Le tableau suivant résume les résultats des analyses en composantes principales. Tableau 2 : Synthèse de la purification des échelles (voir annexe) 4-2- Validation de la mesure de la pression du temps L’analyse factorielle montre que l’échelle de la pression du temps indique un KMO de 0,825, le test de Bartlett est significatif (Khi deux=726,739, p=0,000). Ainsi, l’analyse indique un seul facteur ayant une valeur propre supérieur à un, soit 2,925. Ce facteur saisit 73,134% de l’information initiale. Le test de comparaison de moyennes nous permet de confirmer que la manipulation de la pression du temps a été efficace. La moyenne du sentiment de pression du temps pour les individus qui étaient soumis à la pression du temps est de 0,560. Par contre, elle est de (0,560) pour les individus qui étaient soumis à la pression du temps. La différence entre ces deux moyennes est significatives (t= -12,866, p= 0,000). 4-3- Résultats de la recherche et Discussion Pour vérifier nos hypothèses de la recherche, nous avons jugé que la méthode d’analyse des données convenable est la régression linéaire multiple (avec la méthode descendante). Impact de l’atmosphère du lieu d’achat sur la valeur perçue (H.1) Le tableau suivant résume l’ensemble des analyses de régression entre les dimensions de l’atmosphère du lieu d’achat et chacune des dimensions de la valeur perçue. D’après le tableau 3, il s’avère que l’ambiance du lieu d’achat affecte uniquement deux dimensions de la valeur perçue (le plaisir intrinsèque et l’appel visuel) avec des valeurs respectives (β = 0,191 ; p=0.000 et β = 0,158 ; p=0.003). D’où l’hypothèse H1.a n’est que partiellement acceptée. Quant au design du lieu d’achat, les analyses de régression synthétisées dans le tableau 3 signalent qu’ il a agit positivement sur l’efficacité du magasinage (β = 0,108 ; p=0.040), sur la distraction (β = 0,108 ; p=0.042), et sur l’appel visuel (β = 0,122 ; p=0.020), alors qu'il n'a aucun impact significatif avec les autres dimensions de la valeur perçue, ce qui nous amène à conclure que l’hypothèse H1.b est à son tour partiellement accepté. Cependant, la dimension sociale agit positivement sur l'efficacité de magasinage (β = 0, 118), et elle n'a aucun effet sur les autres dimensions. L’hypothèse H1.c. n’a pas pu donc être retenue. Nous concluons donc que l’hypothèse H1 est partiellement acceptée. Tableau 3: Synthèse des analyses des régressions entre les dimensions de l'atmosphère et chacune des dimensions de la valeur perçue (voir annexe) Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 40 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE Notre étude permet de montrer que l’atmosphère d’un point de vente est une variable déterminante dans la création d’une valeur expérientielle. En effet, l’influence des dimensions de l’atmosphère sur la valeur hédoniste appréhendée à travers les dimensions du plaisir intrinsèque, de l’appel visuel et de la distraction est intense, seule la dimension sociale affecte l’efficacité de magasinage. De manière générale, ces résultats renvoient à l’idée selon laquelle l’individu n’est plus purement rationnel, mais il est à la recherche du plaisir et de sens comme l’affirment (Holbrook et Hirschaman, 1982). L’intention d’achat est renforcée par un aspect esthétiquement attirant relatifs à la beauté et par des bénéfices hédoniques liés à la capacité du point de vente à produire le plaisir, la distraction et l’évasion, rendant ce lieu bénéfique au visiteur. Par conséquent, ce qui peut attacher affectivement un visiteur à un lieu d’achat et le pousser à acheter et a revenir est expliqué par les sentiments, les émotions positives générées chez ce visiteur durant sa visite. Conséquemment, H.2 selon laquelle la valeur perçue agit positivement sur l'intention d'achat est partiellement validée (seulement les sous hypothèses H.2.a; H.2.b; H.2.c et H.2.f sont validées). En outre, les expériences vécues dans le lieu d’achat, constituent une source de gratification hédoniques dans un environnement d’achat esthétique et attrayant (capacité à générer des émotions, de l’amusement, de l’évasion, etc.) En bref, il est donc possible que l’apparence et le degré d’originalité du point de vente engendrés par le design détermine la capacité du lieu à procurer pour le visiteur du plaisir, de la détente, du contrôle, de la stimulation et de l’évasion qui influencent de leur part le comportement d’achat des clients, et par là même, leur intention d’achat. Donc, cette expérience vécue est elle-même une source de gratifications hédoniques (Holbrook et Hirschman, 1982; Carù et Cova, 2006) encourageant le client à construire une relation durable avec le magasin et à y revenir (Roy et Tai, 2003). L'impact de la valeur perçue sur l’intention d’achat (H.2) L’analyse de régression montre que le modèle global est significatif (F= 8,269; p= 0,000). La valeur perçue explique 16% de la variance de l’intention d’achat (R deux = 0,160; R ajusté = 0,141). En effet les dimensions de la valeur perçue influencent positivement et d’une manière significative l’intention d’achat, la contribution de ces dimensions suit l’ordre croissant suivant: Appel visuel, Efficacité du magasinage, Efficacité générale, Evasion, Plaisir intrinsèque, Distraction, et Valeur économique. D’où, le modèle de régression s’écrit comme suit: Intention d’achat= 0,219 * Appel visuel+ (t=4,451p=0,000) 0,195* Efficacité du magasinage+ (t=3,955; p=0,000) 0,141* Evasion+ (t=2,866; p=0,000) 0,134* Plaisir intrinsèque (t=2,717; p=0,007) L’effet des modérateurs : Sentiment de pression de temps et type de lieu d’achat Pour tester l’effet modérateur de la variable lieu d’achat et la variable sentiment de pression de temps, nous avons utilisé l’analyse de la variance uni variée (Caceres et Vanhamme, 2003) au test de l'effet interactif. Ce test est basé sur le test de Fisher. Effet modérateur de la pression du temps sur la relation entre l'atmosphère du lieu d'achat et la valeur perçue (H.3) Tableau 4: Effet modérateur du sentiment de pression de temps sur la relation entre l'atmosphère du point de vente et la valeur perçue (H.3) (voir annexe) Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 41 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE Le tableau 4 affiche les principaux résultats de l’effet modérateur de la pression du temps sur la relation entre l’atmosphère du lieu d’achat et la valeur perçue. Les résultats montrent que la pression du temps réduit seulement l’impact de l’atmosphère d’un lieu d’achat sur l’efficacité de magasinage, alors que l’effet de la pression du temps sur l’atmosphère du lieu d’achat n’a aucun effet pour les autres dimensions de la valeur perçue (l’appel visuel, la distraction, le plaisir intrinsèque, l’efficacité générale et la valeur économique.). Donc, l’hypothèse H.4 qui stipule que le sentiment de pression du temps réduit l’effet de l’atmosphère du point de vente sur la valeur perçue est rejetée. Ce résultat n’est pas surprenant. En effet, face à un laps de temps limité, le consommateur va examiner le lieu d’achat de manière rapide, dans ce cas le sujet n’a pas suffisamment du temps pour examiner tous les facteurs de l’atmosphère. Effet modérateur du lieu d'achat sur la relation entre l'atmosphère du lieu d'achat et la valeur perçue (H.4) Le tableau suivant montre que les effets de l’atmosphère sur l’Appel visuel ; la distraction ; l’évasion et l’efficacité générale est multiplicateur (élevé) dans le cas d’un point de vente physique. Alors que l’effet des facteurs environnementaux sur la valeur économique est élevé seulement dans le cas d’u point de vente virtuel. Donc, l’hypothèse H3 qui stipule que l’impact de l’atmosphère du point de vente sur la valeur perçue varie selon le type du lieu d’achat est validée. L’atmosphère du point de vente physique peut provoquer des réactions chez le consommateur. Cependant, puisqu’il y a des individus plus sensibles à l’esthétique visuelle que d’autres, il semblerait qu’il y ait également des consommateurs qui valorisent le fait de faire des achats dans une atmosphère différenciée et physique que d’autres. Tableau 5: Effet modérateur du type du lieu d’achat sur la relation entre l'atmosphère du point de vente et la valeur perçue (H.4) (voir annexe) Conclusion L’objectif de cette recherche été d’étudier l’effet de l’atmosphère du point de vente sur valeur perçue et l’effet de cette dernière sur l’intention d’achat. Ainsi, nous avons réussi à démontrer que l’atmosphère d’un point de vente réel ou virtuel est un générateur de la valeur expérientielle. D’ailleurs ce résultat est en harmonie avec l’idée préconisé par Turley et Chebat (2002) qui stipule que l’atmosphère joue un rôle prépondérant dans la formation de l’image du point de vente. Quant à l’intention d’achat, il s’est avéré qu’elle n’a été affecté que par quatre dimensions sur sept de la valeur perçue (appel visuel, efficacité du magasinage, évasion et plaisir intrinsèque) ce qui peut s’expliquer par le fait que l’intention d’achat ne peut pat être affecté directement par la valeur perçue. En effet, cette dernière ne peut affecter l’intention qu’à travers d’autres variables Kim et al (2006). D’ailleurs, l’atmosphère n’est pas un support de l’offre, mais un élément de l’offre (Azza Temessek, 2007). Dans cette recherche, nous nous sommes intéressés à l’étude de l’effet modérateur du sentiment de pression du temps, ainsi que le type du lieu d’achat sur la relation entre l’atmosphère du point de vente et la valeur expérientielle perçue. De plus, l’intensité de l’influence de l’atmosphère sur la valeur perçue change selon le type du lieu de vente. Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. 42 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE La présente recherche révèle un ensemble de contributions. En effet, il est apparu qu’il est intéressant de viser particulièrement les dimensions hédonistes et utilitaires de la valeur perçue afin d’en profiter et de rendre opérationnel l’atmosphère du lieu de vente. Il est possible donc que cette étude sert pour les concepteurs des atmosphères de point de vente comme guide de travail. De plus, étant donné que la valeur perçue est apparue nécessaire mais insuffisante pour créer une intention d’achat, il parait intéressant pour les marketeurs de booster les effets de la valeur perçue par d’autres actions marketing. Références bibliographiques Ajzen, I. (1991), "The theory of planned behavior", Organizational behavior and human decision Process, 50, pp. 179211. Azza Temessek Behi (2007) : « L’environnement physique des services : synthèse et analyse conceptuelle » actes du 13 eme congres international de l’AFM, 31 Mai et 1 Juin. 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Modèle conceptuel Sentiment de pression du temps H3 Atmosphère du lieu d’achat H1 Valeur perçue expérientielle H2 Intention d'achat H4 Type du Lieu d'achat Tableau 1: Design expérimental de la recherche Site marchand (G1) Magasin réel (G2) Lieu d’achat Sentiment de pression du temps Pressé Non pressé Groupe 1 (G1.1) Groupe 2 (G1.2) (90 sujets) (90sujets) Groupe 3 (G2.1) Groupe 4 (G2.2) (90sujets) (90sujets) Tableau 2 : Synthèse de la purification des échelles Echelles KMO L’atmosphère du point de vente 0.733 La valeur perçue 0,834 L’intention d’achat 0.740 Les dimensions Ambiance Design Sociale Appel visuel Distraction Evasion Plaisir intrinsèque Efficacité générale Efficacité de magasinage Valeur économique Intention d’achat Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. Alpha de Cronbach 0.653 0.696 0.690 0,804 0.797 0.858 0.831 0.774 0.804 0.734 0,663 47 Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE Tableau 3: Synthèse des analyses des régressions entre les dimensions de l'atmosphère et chacune des dimensions de la valeur perçue Variables à expliquer : Dimensions de la valeur perçue L’efficacité du magasinage R2 = 0.036, R2 ajusté=0.028 F=4.350, P=0.005 L’évasion R2 = 0.002, R2 ajusté=-0.006 F=0.254, P=-0.858 Le plaisir intrinsèque R2 = 0.043, R2 ajusté=0.035 F=5.329, P=0.001 La distraction R2 = 0.020, R2 ajusté=0.012 F=2.452, P=0.063 L’efficacité générale R2 = 0.020, R2 ajusté=0.012, F=2.446, P=0.064 L’appel visuel R2 = 0.043, R2 ajusté=0.034 F=5.210, P=0.002 Valeur économique R2 = 0,006, R2 ajusté=-0.003 F=0,655, P=0,580 Décisions relatives aux Hypothèses Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. Variables explicatives : Dimensions de l'atmosphère Ambiance β = -0,016 (t= -0.313, p=0,755) β = 0,43 (t= 0, 815, p=0,416) β =0,108 (t= 2.059, p= 0.040)* β = -0,15 (t= -0.276, p=0,782) Sociale β = 0,155 (t= 0.040, p= 0,968) β = -0,008 (t= -0.152, p=0,879) β = 0,191 (t= 3.662, p=0,000)* β = 0,082 (t= 1.579, p=0,115) β = -0,015 (t= -0.285, p=0,776) β = 0.,75 (t= 1,428, p=0,154) β = 0,108 (t= 2,039, p=0.042)* β = 0,057 (t= 2,039, p=0,277) β = -0.068 (t= -1,283, p=0,200) β = -0.42 (t= -0,804, p=0,422) β = 0,118 (t= 2,242, p=0,026)* β = 0,158 (t= 3, 038, p=0,003)* β = 0,122 (t= 2.330, p=0,020)* β = 0,052 (t= 1,001, p=0,318) β = -0,018 (t= -0,331, p=0,74) β = 0,069 (t= 1,29, p=0,198) β = 0,023 (t=- 0,442, p=0,659) H.1.a partiellement acceptée Design H.1.b partiellement acceptée 48 H.1. rejetée Nozha ERRAGCHA & Rabiaa ROMDHANE Tableau 4: Effet modérateur du sentiment de pression de temps sur la relation entre l'atmosphère du point de vente et la valeur perçue (H.3) Atmosphère du point de vente Valeur perçue Sens de l'effet Appel visuel F=0,098; P=0,755 Non significatif Distraction F=0,001; P=0,982 Non significatif Evasion F=1,297; P=0,257 Non significatif Plaisir intrinsèque F=0,634; P=0,428 Non significatif Efficacité générale F=3,636; P=0,059 Non significatif Efficacité de magasinage F=4,739; P=0,032* Réducteur Valeur économique F=0,002; P=0,963 Non significatif *(P<0,05) Tableau 5: Effet modérateur du type du lieu d’achat sur la relation entre l'atmosphère du point de vente et la valeur perçue (H.4) Valeur perçue Appel visuel Atmosphère du point de vente F=10,986; P=0,001 Distraction F=3,796; P=0,05 Evasion F=3,998; P=0,048 Plaisir intrinsèque Efficacité générale F=1,956; P=0,165 F=13,208; P=0,000 Efficacité de magasinage Valeur économique F=1,132; P=0,290 F=6,018; P=0,016 Proceedings of the Marketing Spring Colloquy, Vol. (5). May, 2016. Sens de l'effet Magasin: multiplicateur Site : réducteur Magasin: multiplicateur Site : réducteur Magasin: multiplicateur Site : réducteur Non significatif Magasin: multiplicateur Site : réducteur Non significatif Magasin: réducteur Site : multiplicateur 49