Les Hagenbach misent sur la durée

Transcription

Les Hagenbach misent sur la durée
Promotion immobilière Stradim en forme
Les Hagenbach misent sur la durée
Clément Hagenbach et son père Rémi sont très confiants dans le potentiel de croissance de Stradim. Photo DNA
– Laurent Réa
Récemment rejoint par son fils Clément, le PDG et
fondateur de Stradim Rémi Hagenbach s’affirme
plutôt optimiste pour le métier et pour sa société.
Bâtir des logements, c’est répondre à un besoin essentiel des hommes. À double titre. Pour les
abriter, bien sûr, mais aussi pour constituer un patrimoine les protégeant contre les aléas de la vie.
Professionnel du logement, Rémi Hagenbach en est convaincu depuis toujours. Et davantage encore
depuis 1990, année où il a créé Stradim, sa propre structure de promotion d’immeubles collectifs de
logements, société cotée sur Alternext. Son siège, agrandi en 2012, est installé à Entzheim, non loin
de l’aéroport de Strasbourg. Et cette « maison » économique est convaincante puisque Clément
Hagenbach y a rejoint son père il y a deux ans, aux fonctions de secrétaire général de l’entreprise,
après un début de carrière dans la finance.
« Pour 2013, croyez-moi, je suis très optimiste »
Ils ont aussi en partage un sourire qui n’est pas que de courtoisie et pas seulement un air de famille. Il
est justifié par la trajectoire ascendante d’un groupe fort de 110 personnes, dont 65 à Entzheim, avec
des établissements à Troyes, Nantes et Toulouse : « C’est un métier difficile, c’est sûr. Il faut
réinventer le monde tous les jours avec les nouvelles normes, la question de la maîtrise des coûts de
construction, la communication… Mais pour 2013, croyez-moi, je suis très optimiste. Le gouvernement
s’est aperçu qu’il ne pouvait pas tirer sur l’immobilier », réfléchit à voix haute Rémi Hagenbach. Qui
ajoute : « Aujourd’hui, nous avons le dispositif Scellier, demain nous aurons le Duflot. Ce sera plus
avantageux mais ça ne s’appliquera qu’aux zones B 1, c’est-à-dire les plus urbanisées ».
S’agissant du groupe Stradim, le promoteur est satisfait. Le repli constaté s’explique par la
comparaison faite avec le premier semestre 2011 qui avait connu une hausse exceptionnelle des
ventes de 34 % : « Nous avons vendu à ce jour 455 appartements. D’ici fin 2012, au rythme de
commercialisation actuel, nous atteindrons 600 ventes. À comparer aux 650 de 2011. Sans compter
deux opérations de logement social à Saint-Nazaire et à Strasbourg. Une baisse inférieure à 10 %
dans une année charnière comme l’était 2012, ce n’est pas significatif. Et par rapport à l’ensemble du
marché, nos chiffres sont plutôt flatteurs ».
Produire du foncier et construire des immeubles est un processus très lent. Bénéficiant d’une réelle
antériorité, Stradim estime disposer d’un vrai baromètre pour prévoir l’évolution de la demande.
Le groupe gère actuellement plus de 50 programmes de tailles diverses et se projette sans difficulté
trois années en avant : « J’anticipe le foncier. J’estime avoir au moins trois ans de production devant
nous avec des terrains bien placés, au minimum sous compromis de vente », explique le chef
d’entreprise. Il estime que la demande restera soutenue car le gouvernement veuf, selon lui, favoriser
l’accession à la propriété de la classe moyenne : « Nous avons notre propre bureau d’études pour
adapter nos produits et nous avons toujours réussi à maintenir au moins de 30 % de nos ventes en
résidence principale ».
Rémi Hagenbach n’élude pas la question de la mixité sociale : « Ce n’est pas le social en tant que tel
qui pose problème. Au contraire, je suis très favorable à la mixité. Par contre, je ne peux pas accepter
que les prix imposés par les bailleurs sociaux soient inférieurs aux prix de revient des bâtiments. Plus
on fait du logement social sur le dos du privé, plus le privé devient cher et plus il faut faire de social…
C’est un cercle très vicieux ».
Pour l’année à venir, Rémi Hagenbach s’attend à un exercice dynamique : « Les taux sont favorables.
Je ne serais pas surpris par une croissance des ventes de 10 %, ce qui nous amènerait à 660
logements ».
par Antoine Latham, publié le 31/10/2012