coaching sportif et tutorat

Transcription

coaching sportif et tutorat
Mémoire pour le Diplôme Interuniversitaire de Pédagogie Médicale
COACHING SPORTIF ET TUTORAT
Julien POISSY1
Nicolas MAGNE2
1- Pôle de réanimation
CHRU Lille
2- Département de Radiothérapie
Institut de Cancérologie Lucien Neuwirth
Saint-Priest en Jarez
1
RESUME :
La réalisation de performances sportives nécessite une préparation physique et psychique
structurée et progressive, sous la direction d’un entraîneur/coach sportif, souvent dans un
contexte réglementaire fixant des contraintes, mais permettant aussi un espace de liberté et
d’expression au sein duquel il va falloir apprendre à évoluer. Les stratégies développées pour
faire face à ces données, et les stratégies d’encadrement pour accompagner les sportifs dans
leur cheminement, nous en semblé en partie applicables à l’encadrement des étudiants et à
la pratique médicale.
Nous avons identifié trois problématiques communes : la gestion de l’incertitude, la gestion
du groupe, et la gestion de la motivation. Nous avons tenté de dégager quelques grands
principes applicables à ces problématiques, en interviewant des coachs et des sportifs dans
les domaines de la boxe et du rugby, et avons basé notre documentation sur des ouvrages
de psychologie du sport.
L’apprentissage de la gestion de l’incertitude peut faire l’objet d’une planification structurée
sur l’intégration progressive de programmes psycho-moteurs à restituer dans des mises en
situation variables, planification qui pourrait aussi se décliner pour la préparation des
examens de type ECN. Le pilotage d’un groupe consiste à avoir des stratégies de prise en
charge de l’hétérogénéité des individus, de sollicitation d’attention, et de gestion de la
remise en cause. Enfin, la stimulation de la motivation repose sur quelques principes
simples : mise en situation par répétition mentale de la tâche ou de l’épreuve ; définition
d’objectifs raisonnables et progressifs ; interruption de sa préparation à des moments clés,
et ritualisation si nécessaire.
L’application de ces principes ne peut se concevoir que dans un encadrement personnalisé
humanisé.
Mots clés : tutorat, coaching, sport, médecine, incertitude.
2
Table des matières
1°) Introduction ....................................................................................................................................... 4
2°) Méthodologie .................................................................................................................................... 4
3°) Identification des problématiques communes .................................................................................. 6
a)
La gestion de l’incertitude ........................................................................................................... 6
b)
La gestion du groupe ................................................................................................................... 6
c)
La gestion de la motivation ......................................................................................................... 6
4°) La gestion de l’incertitude ................................................................................................................. 6
5°) La gestion du groupe.......................................................................................................................... 8
6°) La gestion de la motivation ................................................................................................................ 9
a)
« On rejoue le match » .............................................................................................................. 10
b)
« On se fixe des buts »............................................................................................................... 10
c)
« On entre dans sa bulle » ......................................................................................................... 10
d)
« On utilise des rituels » ............................................................................................................ 10
7°) Conclusion ........................................................................................................................................ 11
8°) Bibliographie/Remerciements ......................................................................................................... 11
3
1°) Introduction
Les sportifs, amateurs ou de haut niveau, développent des capacités à se surpasser, pour
déjouer le sort et se hisser sur le podium ou battre des performances. Pour ce faire, en plus
de capacités physiques sportives, les athlètes développent une stratégie mentale hors pair,
souvent utilisée comme modèle dans d’autres domaines (gestion/management d’entreprise,
développement personnel…).
Ces athlètes sont aussi entourés d’entraîneurs, de coachs, qui ont eux-mêmes développé des
techniques d’encadrement pour amener leurs sportifs à se dépasser, dont nous pouvons
nous inspirer comme enseignants pour l’encadrement de nos étudiants.
Après une présentation brève de la méthodologie que nous avons utilisée pour réaliser ce
travail, nous analyserons les différentes techniques applicables à notre activité
d’enseignement de la médecine et d’encadrement des étudiants.
2°) Méthodologie
Nous nous attacherons dans un premier temps à définir les problématiques communes entre
l’encadrement des sportifs et l’encadrement des étudiants en médecine. Puis nous
analyserons les réponses apportées par les entraîneurs à ces problématiques par
observation des entraînements, relevé des paroles utilisées, observation des compétitions,
et lors d’entretiens directs avec ces entraîneurs. La bibliographie alimentant notre réflexion
porte sur l’analyse des facteurs de prise de décision en sport, et sur la psychologie du sportif
et les techniques d’encadrement.
Nous avons sélectionné deux sports, caractérisés par leur « dureté » physique et
psychologique :
-Sport individuel : boxe pieds-poings, plus spécifiquement la savate-boxe française. Les
entretiens ont été menés avec Florence Leccesse, DES de savate, vice-championne du
monde de canne de combat, moniteur de savate boxe française, savate forme, savate
défense et canne de combat, ayant amené plusieurs athlètes à des compétitions nationales
et internationales aussi bien en universitaire qu’en fédéral. Les entraînements ont été
analysés au sein de l’association TFF à Lille. Différentes compétitions ont aussi été
observées.
- Sport collectif : rugby. Les entretiens ont été menés avec Guy Novés et les joueurs du stade
toulousain. Les entraînements de cette équipe ont aussi été analysés.
4
En dépit de leurs différences, on retrouve des points communs dans la pratique respective
des deux sports choisis : se confronter à la variété et à la rudesse des oppositions tout en
préservant l’intégrité physique des pratiquants et en conservant le caractère ludique du jeu.
Un certain nombre de vertus éducatives sont aussi souvent soulignées, relevées pour le
rugby par Daniel Bouthier, professeur d’université en sciences du sport à l’IUFM d’Aquitaine,
et applicables aussi en partie à la pratique de la boxe française. On peut ainsi citer : respect
d’autrui (de l’arbitre, de son/ses adversaire(s)), courage, intelligence tactique pour choisir les
solutions les plus adaptées au rapport d’opposition, capacité de prise d’initiative pour sortir
à bon escient des schémas préétablis. D Bouthier soulève aussi que les vertus éducatives et
formatives de ces sports ne peuvent se concevoir que dans le cadre d’une stratégie
d’enseignement éclairée et maîtrisée. Celle-ci doit permettre de confronter le pratiquant à
une pratique réglementée. La règle imposée délimite des degrés de liberté et de contrainte
permettant l’engagement de chacun, tout en préservant un maximum l’intégrité des
pratiquants. En effet, on considère en boxe française que l’évolution libre mais dans un
espace clos avec des règles strictes de forme quant aux coups autorisés lors de la pratique
de cette « escrime à armes naturelles » génère situations problématiques variées et
complexes à résoudre, l’accent étant mis par ailleurs sur le respect de son adversaire et la
protection autant que faire se peut de l’intégrité physiques des tireurs. « Ethique,
esthétique, efficacité ». Pour le rugby, cette règle est collectivement comprise et acceptée
par le groupe pour autoriser la dynamique du jeu. Son but est de favoriser l’appropriation de
schémas techniques accumulés pour choisir en contexte les réalisations motrices les plus
adaptées à l’opposition, gérer au mieux ses possibilités athlétiques et ses émotions, analyser
le jeu (ou la rencontre sur une enceinte) par la maîtrise des instruments conceptuels
spécifiques. L’enjeu final est de parvenir à un équilibre mais aussi à une articulation optimale
entre organisation et adaptation, c'est-à-dire une formation à des systèmes de jeu ou
d’opposition combattante constituant un cadre de référence tout en laissant des espaces
aux adaptations tactiques.
Ces principes de psychologie sportive, avec de grandes similitudes entre ces deux activités,
nous ont paru applicables d’une part à nos activités de soins et d’autre part d’enseignant, et
nous avons voulu dégager plus précisément quelques concepts d’encadrement et de
stratégie d’enseignement/encadrement.
5
3°) Identification des problématiques communes
Nous avons identifié trois problématiques communes :
a) La gestion de l’incertitude
Cette notion s’applique
-aux études médicales, avec l’incertitude devant une épreuve, et l’incertitude du résultat
dans le déroulement des études médicales.
-à la pratique médicale à proprement parler : l’incertitude s’applique alors à nos prises de
décisions devant une situation diagnostique ou thérapeutique, pouvant aboutir à un résultat
escompté ou non, devant faire élaborer une nouvelle attitude, la réponse pouvant être non
intégrée dans les schémas appris et prévus a priori. Cet apprentissage de la gestion de
l’incertitude est probablement un point à développer par la simulation.
b) La gestion du groupe
La gestion du groupe en médecine et en pratique sportive (gestion d’un entraînement et
gestion du groupe en sport collectif) relève de trois problèmes : l’hétérogénéité des
individus formant le groupe ; la gestion de la dynamique de groupe, positive ou négative ; la
remise en compte de l’enseignant et de ce qu’il propose par le groupe (lors d’un ED par
exemple).
c) La gestion de la motivation
La stimulation de la motivation de nos étudiants nécessite un encadrement, un coaching
personnalisé.
4°) La gestion de l’incertitude
Nous nous inspirons ici de quelques pistes de réflexion issues de la théorie de
l’enseignement de la boxe française, probablement applicables à la simulation et aux jeux de
6
rôle. La problématique de ce sport d’opposition est de pouvoir faire emmagasiner des
programmes (moteurs) les plus variés et nombreux possibles pour pouvoir faire face à des
situations variables. Tout part du constat qu’en cas de forte pression temporelle « la réponse
choisie est le comportement moteur le mieux intégré et pas forcément le plus adapté ». Les
enseignements sont alors prévus de manière progressive, avec une préparation sur une
saison sportive annuelle : il s’agit dans un premier temps (début d’année) de faire travailler
des réponses motrices stéréotypées en situation de certitude complète (attaque fixée,
riposte fixée), puis d’évoluer vers une attaque libre devant faire réenclencher l’une des
réponses motrices intégrées lors de la phase précédente. On fait alors varier la pression
temporelle (attaque de plus en plus rapide, ou de rythme changeant), avant d’évoluer en fin
d’année vers un travail basé sur l’adoption d’un comportement non naturel devant une
situation connue, en imposant la réponse, de manière à développer la capacité à élaborer
des réponses nouvelles devant une situation inconnue imprévue. L’idée globale est que plus
les conduites automatisées sont nombreuses, plus large est le choix réel, tout en gardant la
possibilité de simuler des situations nouvelles pour travailler la capacité à développer de
nouveaux comportements.
A l’approche des compétitions, le travail se recentre sur la répétition des programmes
moteurs les plus intégrés de manière à mettre le sportif en confiance.
Cette notion de gestion de l’incertitude peut se rencontrer à plusieurs reprises lors des
études médicales :
-la préparation des examens type ECN. Le programme d’apprentissage à prévoir si on
s’inspire de ce modèle, pour guider la préparation d’une conférence par exemple, serait de
travailler dans un premier temps sur des dossiers stéréotypés classiques, dans un deuxième
temps sur des dossiers plus inattendus et atypiques pour travailler la capacité d’adaptation,
avant de réaxer la préparation finale à l’approche de l’examen sur des dossiers classiques à
répéter pour bien les automatiser .
-l’apprentissage de l’exercice médical. L’idée est ici de préparer les futurs professionnels de
santé à l’incertitude du résultat lié à leur prescription thérapeutique. De la même manière
que précédemment, on peut prévoir de faire travailler des situations stéréotypées avec des
schémas de réponse tout aussi stéréotypés. Prenons par exemple la gestion d’un trouble du
rythme ou d’un arrêt cardiaque où l’algorithme décisionnel est parfaitement codifié en
fonction du rythme objectivé. Ces situations peuvent faire l’objet d’une simulation avec
répétition de situations stéréotypées habituelles, aboutissant à une mémorisation d’un
schéma de réponse adapté à intégrer parfaitement. Lors de cette première phase
d’apprentissage, on peut prévoir que le scénario soit connu à l’avance par les étudiants.
Ensuite on peut prévoir de faire travailler les étudiants sans qu’ils ne connaissent le scénario.
Une fois ce programme intégré, il peut être intéressant de mettre les étudiants en situation
inattendue de manière à travailler leur capacité d’adaptation à l’incertitude (par exemple,
régularisation électrique d’une fibrillation auriculaire aboutissant à une asystolie ou à une
7
dissociation électro-mécanique et non à une régularisation du trouble du rythme ; intubation
impossible ; voie veineuse non fonctionnelle…). Une autre application serait l’apprentissage
de l’intubation : les étudiants pourraient apprendre à intuber sur mannequin dans une
situation facile, puis en situation difficile. Le scénario suivant serait « incertain » : vous allez
devoir intuber, mais vous ne savez pas si l’intubation va être facile ou difficile. Enfin, on peut
prévoir de faire répéter en fin de programme l’intubation facile, puis introduire de manière
inattendue une intubation difficile ou impossible non prévue, comme en situation réelle au
quotidien.
-Ce schéma d’apprentissage gradé en situation stéréotypée générant une réponse
stéréotypée avec connaissance du scénario, puis en méconnaissance du scénario avant
d’envisager des situations non prévues par les scénarios initiaux peut aussi s’appliquer au
travail de simulation/jeux de rôle en communication médicale, par exemple pour l’annonce
des mauvaises nouvelles, ou la gestion des familles.
Notons par ailleurs que dans la théorie de l’apprentissage appliquée au sport, il est connu
qu’une tâche motrice est d’autant mieux réalisée qu’elle a été conceptualisée et répétée
mentalement avant sa réalisation pratique. Il paraît intéressant de sensibiliser les étudiants
sur ce point pour l’apprentissage des gestes techniques.
5°) La gestion du groupe
Cette problématique concerne plutôt la gestion d’un groupe d’étudiants en situation
d’enseignement, notamment en amphithéâtre ou en ED. Notre expérience des ED en D2, D3
et D4 est celle de cours donnés à des groupes d’étudiants constitués par ces derniers avec
des regroupements par affinité, aboutissant à des dynamiques de groupe soit très positives
soit très négatives.
La situation rencontrée en entraînement sportif est similaire à celle rencontrée avec nos
groupes d’étudiants. Les réponses apportées par les entraîneurs avec qui nous avons discuté
de cette problématique sont schématiquement les suivantes, mais nécessitent dans un
premier temps une analyse des causes de l’échec qui peuvent être un format
d’enseignement inadapté :
-gestion de l’hétérogénéité : le principe global est de ne faire ni un enseignement de « bas »
niveau destiné aux élèves les plus faibles, ni un enseignement élitiste destiné aux élèves les
plus performants, mais de faire varier les niveaux d’enseignement en faisant participer les
élèves les plus expérimentés à l’encadrement des plus faibles pour les responsabiliser (par
exemple, on pourrait envisager un encadrement en stage des D1 par les D4 après une
première phase d’encadrement plus séniorisé), et un enseignement plus élaboré destiné aux
8
élèves les plus performants mais aussi aux élèves plus faibles qui seront ainsi « tirés vers le
haut » même si ils ne peuvent pas bénéficier à 100% de l’enseignement délivré.
-gestion de l’attention du groupe : en sport de combat, devant un groupe inattentif et
dissipé la solution trouvée est de mettre les élèves immédiatement en situation
d’incertitude pour mobiliser sans tarder leur attention. Nous pensons qu’en situation
d’enseignement, il convient de solliciter les étudiants non attentifs en les interpellant sur
une question de cours ou de l’ED immédiatement de façon à solliciter leur attention
défaillante.
-gestion de la remise en cause de l’enseignant : la solution proposée est ici de mettre
l’étudiant en face de son propre échec en le poussant à suivre son raisonnement et sa
démarche jusqu’au bout.
Par ailleurs, il faut arriver à faire prendre conscience à nos étudiants de la nécessité de
travailler ensemble et de créer une dynamique positive dans le groupe, vu qu’ils passeront
ensemble les mêmes épreuves. Il s’agit de transcender l’individualisme pour tirer une force
du groupe. « Plus la compétition est dure, plus la coopération doit être importante » (A Cohen).
6°) La gestion de la motivation
Le maître mot ici est la personnalisation de l’encadrement, l’adaptation de
l’encadrant/coach à l’élève/étudiant et non l’inverse.
Il faut s’oublier soit même, oublier son propre mode de communication pour s’adapter à
celui de l’élève.
Le premier temps est d’analyser le mode de communication de l’étudiant. Par exemple,
devant celui qui pense qu’il faut « regarder ce que l’on dit », le mode de communication
privilégié est la communication visuelle. Un autre aura plus besoin de communication
verbale.
De la même manière, là où un tel a besoin d’être stimulé « agressivement », tel autre aura
besoin d’encouragements plus en douceur.
Tout cela revient donc à penser le tutorat personnalisé, nécessitant de bien connaître
l’étudiant notamment pour choisir le meilleur moyen de communication.
Plusieurs ressorts psychologiques issus de l’analyse du comportement des sportifs par
Hubert Ripoll, professeur de psychologie du sport à la Faculté des Sciences du Sport de
l’Université de Marseille, peuvent être mis en avant et exploités lors du coaching.
9
a) « On rejoue le match »
Comme mentionné plus haut, la répétition mentale de l’acte ou de la tâche à accomplir est
une technique parfaitement connue pour améliorer la performance et la vitesse d’exécution.
Les sportifs de haut niveau pratiquent en permanence l’ « imagerie mentale », que ce soit
pour répéter une tâche, ou pour revivre une situation. L’enjeu est ici en cas d’échec d’être
capable de se mettre en position d’analyse pour ne pas répéter l’échec. Cette répétition
mentale nous parait surtout adaptée à la préparation de la réalisation d’actes techniques ou
chirurgicaux, ou d’examens pratiques.
b) « On se fixe des buts »
Le sportif se pose des objectifs atteignables et progresse par étape. Pour améliorer sa
progression, il convient d’identifier les domaines d’action. La préparation aux examens,
notamment à l’ECN, doit être progressive, soit par discipline, soit par strates successives de
connaissances et de cas cliniques. Il paraît peu efficace de vouloir tout intégrer d’un seul
tenant, comme on peut parfois voir ou vouloir faire.
c) « On entre dans sa bulle »
Les sportifs savent s’arrêter à un moment clé avant le jour J pour ne pas brûler leurs
ressources psychiques et physiques. Ils vont rompre avec la préparation, avec leurs
connaissances pour faire le vide et arriver neufs et à un niveau de concentration optimal. La
préparation de dernière minute inutile est vraiment à vivement déconseiller.
d) « On utilise des rituels »
Tous les sportifs ont leur rituel, leurs gestes contraphobiques, les mettant dans un état de
conditionnement psychique nécessaire à la concentration et à la gestion du stress. On peut
donc conseiller de ne pas rejeter les rituels rassurants.
Dans tous ces conseils que nous pouvons prodiguer à nos étudiants, il faut se garder d’avoir
une attitude négative. Les paroles prononcées par les coachs avant le match ou par l’homme
de coin sur le ring sont les mêmes : on ne dira pas « ne recule pas », mais « avance »,
10
« monte la garde » au lieu de « ne baisse pas ta garde ». Toute la communication se devra
d’être la plus positive possible pour aider l’étudiant encadrer à avoir une dynamique de
progression, tout en trouvant en lui-même les clés de ses objectifs.
7°) Conclusion
Cette analyse des techniques d’encadrement des sportifs nous a permis d’entrevoir deux
champs d’application :
-la préparation à la gestion de l’incertitude dans le déroulement de ses études et ensuite lors
de sa pratique de soignant.
-la révision du tutorat vers un coaching sportif individualisé humanisé de nos étudiants.
Le problème de l’applicabilité de ces méthodes est la nécessité de bien connaître les
étudiants encadrés dans leur mode de fonctionnement, dans leur mode de communication,
dans leurs points faibles et leurs points forts. Elles nécessitent du temps, et ne sont valables
que sur la base de la motivation des deux parties. En aucun cas il ne faut concevoir ces
techniques comme un exercice imposé.
Bien sûr nous ne perdrons pas de vue qu’il s’agit d’accompagner, et non de se substituer.
8°) Bibliographie/Remerciements
-Bouthier, Daniel. Le rugby. PUF, Que-sais-je, 2007.
-Lalès, Christian. Bien comprendre la savate boxe française pour mieux l’enseigner. Chiron
éditeur, 2005.
-Ripoll, Hubert. Mental des champions. Comprendre la réussite sportive. Petite bibliothèque
Payot, 2012.
-Ripoll, Hubert. Mental des coachs. Manager la réussite sportive. Payot, 2012.
11
Remerciements :
-aux divers coachs des différents sports, aux guides de haute montagne et compagnons de
cordée croisés ces dernières années, ayant inspiré quelques réflexions sur la gestion de
l’incertitude et du groupe, sans avoir tous été cités.
12