Chez elle, en toute tranquillité
Transcription
Chez elle, en toute tranquillité
de l’été Le supplément pour oublier vos soucis Souvent en déplacement, la coprésidente de la prestigieuse maison Chopard retrouve avec plaisir son éden privé, ses chiens, ses livres et les fleurs qu’elle aime tant entretenir. Photos: Julie de Tribolet Caroline Gruosi-Scheufele Chez elle, en toute tranquillité L’été des stars Le havre de Caroline Gruosi-Scheufele 43-45 Mode et beauté Les imprimés floraux de l’été et les soins du visage 46-47 Les balades Sculptures de Séprais et le grand tour des crêtes du Jura 48 Les saveurs Un sandwich pas comme les autres 49 Le clin d’œil Jacques Chirac à Saint-Trop’ 50 Les jeux Mots fléchés, vrai-faux… Nos pages ludiques 51-54 L’ILLUSTRÉ 34/09 43 de l’été Cuisine sans chichi La maîtresse de maison recherche la cuisine simple. Surtout quand, comme ici, les ingrédients viennent de son potager (la mozzarella n’y pousse malheureusement pas). Ce qu’elle préfère: les pâtes. «lA MAISON est pour moi UN HAVRE DE PAIX» L’été rime avec boulot pour la coprésidente de Chopard. La dynamique patronne s’accorde tout de même quelques jours de repos en sa demeure, où les activités ne manquent pas. On la voit régulièrement aux côtés de stars. Le chanteur Elton John, le mannequin Eva Herzigova, ou l’actrice chinoise Gong Li sont des amis proches. Au Festival de Cannes, elle est une personnalité incontournable. Elle était dernièrement en Grèce, à Monte-Carlo, à Saint-Trop. Mais ne vous y trompez pas, Caroline Gruosi-Scheufele n’a rien d’une jetsetteuse. Le strass et les paillettes, très peu pour celle qui copréside la prestigieuse maison Chopard, célèbre pour ses montres et ses parures de bijoux destinées aux plus belles femmes du gotha. Sous son air décontracté, ses yeux pétillants et son sourire franc, se cache une working girl pour qui le terme «oisiveté» semble banni du vocabulaire. Alors le mot «vacances», vous pensez… «J’ai du plaisir à travailler; c’est ma passion. Je ne me sens pas prisonnière par mon activité.» Tout juste concède-t-elle s’être accordé trois jours. Encore que sa petite pause estivale n’est pas de tout repos. Etant souvent en déplacement, elle s’occupe beaucoup de la maison quand elle y retourne: «On est toujours en travaux; ce matin, j’ai passé la matinée avec les architectes.» Le résultat est un domaine somptueux, aux décors raffinés, et un jardin non moins magnifique. La vue sur le Léman est imprenable et une légère brise vient toujours caresser la terrasse. «Dommage de ne pas y être plus souvent», regrette la maîtresse de maison. C’est dans ce «lieu de paix, ce point de repère» que Caroline Gruosi-Scheufele se ressource, écoute de la musique, prend le 44 L’ILLUSTRÉ 34/09 simple: pasta. «Avec un mari italien, j’ai meilleur temps de les aimer!» Elle ajoute à ce plat une touche de salade niçoise, une pincée de poissons grillés, qu’elle saupoudre abondamment de légumes provenant de son potager. Caroline et son mari, Fawaz Gruosi, n’ont pas attendu la vague bio pour manger local: «On apprécie de savoir que les produits que nous consommons proviennent directement de notre jardin, et qu’ils ne sont pas traités.» Le couple dispose d’un véritable marché à ciel ouvert où s’exposent poireaux, oignons, tomates, pommes de terre, courgettes, carottes, radis, aubergines, salades, fenouils. On en oublie. «Il ne nous manque plus que les poules pour avoir des œufs frais, rigoleCaroline Gruosi-Scheufele t-elle. Mais on a peur re la demeure. S’occuper de que les chiens leur fassent des histoires.» Sous la chaleur estivale, à moitié endormis ses plantes est d’ailleurs ce qu’elle apprécie avant tout en à l’ombre des arbres, ces derniers sont plutôt été. Elle a bien des jardiniers, inoffensifs. Il y a là des bassets, des fox-terriers, mais elle aime un retriever de Terre-Neuve, un labrador, et un apporter une saint-bernard. Ils sont sept à faire la fête à leur touche fémi- maîtresse lorsque celle-ci rentre de ses nomnine, qui leur breuses pérégrinations: «J’ai grandi avec les fait parfois défaut. animaux; je les adore.» Les vacances, ce sera pour fin septembre. «JaEn ce moment, les cosmos rivalisent de mais plus d’une semaine», tient-elle à préciser. beauté avec les dahlias On n’en saura pas plus sur la destination. Peutet les roses. Mais ses être en Turquie, où elle garde les meilleurs soufleurs préférées restent venirs de vacances: en bateau avec sa meilleure les pivoines, symbole de amie, originaire de ce pays. Et son pire souvenir? «Une grève à l’aéroport d’Athènes. Les taxis étant la beauté éphémère. Côté gastronomie, aussi en grève, impossible de se rendre à l’hôtel. le régime d’été est L’enfer.» Ajoutez la chaleur qui va avec… Passion ski Caroline et son mari, Fawaz Gruosi, dans leur chalet durant les vacances d’hiver, à la fois relaxantes et sportives: «J’adore skier!» temps de recevoir des amis. Là qu’elle retrouve ses livres, innombrables, savamment empilés dans toutes les pièces, y compris la cuisine. «J’aime les romans policiers qui vous tiennent jusqu’au bout», confie-t-elle. Sans surprise, son livre de chevet actuel est le dernier Paolo Coelho, La solitude du vainqueur (Flammarion), une fable cruelle sur les coulisses du Festival de Cannes. «C’est le seul moment où je peux me concentrer sur mes dessins», ajoute-t-elle. Son inspiration, elle la trouve dans la luxuriante végétation qui entou- Entre livres et dessins Un peu moins sollicitée durant sa courte pause d’été, Caroline Gruosi-Scheufele en profite pour lire les innombrables livres qu’elle possède. C’est aussi l’occasion pour elle de dessiner en s’inspirant des plantes qui ornent le jardin. L’album de souvenirs n Elle regrette le temps des longues vacances aussi lointaines qu’exotiques. Thaïlande } Texte: Quan Ly Photos: Julie de tribolet Gstaad “Les vacances, c’est jamais plus d’une semaine” Venise Jardin fleuri Le domaine regorge de fleurs. Lorsqu’elle en a le temps, la dynamique patronne aime s’en occuper. Les roses, en particulier, demandent de l’attention. Amie des stars La coprésidente de Chopard fréquente souvent des personnalités telles que Hugh Grant, rencontré le 25 juin, à Londres, lors d’une soirée en faveur de la lutte contre le sida. Romantisme Visite de la Sérénissime en gondole avec son mari Fawaz: «Toute la ville est un tableau.» Inspiration En 1981, elle entreprend un voyage culturel au sein d’une ethnie montagnarde: «Pour mon travail, tous les pays m’inspirent.»