Cinéma de Valbonne Sophia Antipolis Pré des Arts
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Cinéma de Valbonne Sophia Antipolis Pré des Arts
2010. 1h30. Réalisé par Jeon Soo-il avec Choi Min-Sik, Tenjing Sherpa, Hamo Gurung Dorgy, travailleur népalais a été tué accidentellement sur un chantier. Choi part alors au cœur du Népal pour retrouver sa famille,. Parlant un anglais approximatif, il tente de leur annoncer la mauvaise nouvelle mais ne sait pas comment s’y prendre. Entre les rafales de vent et le chant des prières, Choi se sent de plus en plus perdu. Seul un petit garçon arrive à communiquer avec lui… Les films de Jeon Soo-Il ont en commun une certaine errance et une recherche de vérité dans une solitude quasi constante des personnages. L’environnement est particulièrement significatif ici comme pour mieux appuyer l’errance du personnage, physique mais aussi émotionnelle et spirituelle. La longue route de cet homme dont nous ne savons quasiment rien et n’allons apprendre que très peu en cours de route nous laisse la liberté d’imaginer le scénario. Le cinéma de Jeon Soo-Il ne dit pas, il suggère et il a l’art de l’ellipse qu’il appuie sur une image toujours très travaillée, toujours puissante. JSA (Joint Security Area) 2000. 2h09. Réalisé par Park Chan-wook avec Song Kang-Ho, Yeong-ae Lee, Byung-hun Lee Deux militaires coréens sont assassinés sur le pont du Non-Retour à la frontière de la Corée du Nord et de la Corée du Sud. Une enquête est menée par le sergent Sophie E. Lang d’origine coréenne mais de nationalité suisse. Joint Security Area, un des films le moins connu de Park ChanWook (Old Boy, Mr Vengeance) montré uniquement dans des festivals, est un film très intéressant, par sa mise en scène et son contexte. L’enquête policière n’est qu’un prétexte pour analyser les liens profonds qui existent entre Coréens du Sud et Coréens du Nord. Une histoire de fraternité plus que de guerre, dans ce lieu étrange qu’est la zone de sécurité entre les deux Corées. MOTHER 2010. 2h10. Réalisé par Bong Joon-ho avec Kim Hye-Ja, Won Bin, Jin Ku. Une veuve élève son fils Do-joon. A 28 ans, il est loin d’être indépendant. Un jour, une fille est retrouvée morte et Do-joon est accusé de ce meurtre. Afin de sauver son fils, sa mère, part elle-même à la recherche du meurtrier... Bong Joon-Ho persiste dans le mélange des genres jubilatoire, du film noir au drame en passant par la comédie. Comme dans The Host, il montre les dégâts de la bêtise humaine, l’incompétence et les abus des autorités. Derrière son ton absurde et foisonnant, Mother est un film très maîtrisé, le travail sur le son est remarquable, la mise-en-scène d’une redoutable précision. Mémorable ! Les 5, 6 et 7 novembre les films seront présentés par Jérémy Segay qui répondra aux questions des spectateurs. Jérémy Segay a étudié le cinéma à Montpellier et Montréal. En 1999, il rejoint le nouvellement crée Festival du Film Asiatique de Deauville comme programmateur et coordinateur. En 2003, il intègre le comité de sélection de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, comme spécialiste du cinéma asiatique. Il collabore régulièrement avec le festival Paris Cinéma où il a mis en place plusieurs programmes thématiques sur le cinéma coréen et philippin. En 2009 il a organisé une rétrospective du cinéma de Singapour et de Malaisie au Centre Pompidou. Il a également signé plusieurs articles pour le magazine Cahiers du Cinéma et il est l’un des co-auteurs du Dictionnaire du cinéma asiatique (édition Nouveau Monde). 2010 DESTINATION HIMALAYA, LE PAYS D’OU AVANT-PREMIERE VIENT LE VENT Les Visiteurs du Soir remercient le Centre Culturel Coréen et plus particulièrement Monsieur Georges Arsenijevic et Monsieur Joseph YOON de leurs précieux conseils et de leur aide dans la programmation de ce cycle. - Jeudi 4 novembre : 20h30 The Housemaid - Vendredi 5 novembre: 20h30 The Host - Samedi 6 novembre: 17h Journal d’une jeune nord-coréenne 19h30 Buffet 21h00 Poetry - Dimanche 7 novembre: 15h00 Oseam 17h00 Le Roi et le Clown 20h30 Failan - Lundi 8 novembre: 20h30 Poetry - Mardi 9 novembre 20h30 The Housemaid - Mercredi 10 novembre 20h30 Court-métrage : Munjiai La Petite Fille de la Terre Noire - Jeudi 11 novembre 15h00 Avant-première : Destination Himalaya 17h00 Conférence de Jean-Claude Courdy : «Deux Co rées pour un seul peuple» Artificiellement séparé entre une Corée du Nord communiste et une Corée du sud capitaliste, le peuple coréen se trouve au centre de l’une des régions du globe les plus menacées par un conflit nucléaire. La Corée, héritière d’une longue histoire, sa civilisation millénaire a servi de pont entre la Chine et le Japon comme véhicule du Bouddhisme. Aujourd’hui, son cinéma à vocation universelle, ses formes artistiques, peinture, céramique, danse, théâtre, distinctes de celles de ses grands voisins, la Chine et le Japon, portent l’empreinte de sa modernité. Jean-Claude COURDY, Docteur d’Etat en Sciences Politiques, journaliste et universitaire, auteur de plusieurs ouvrages sur l’Asie, a enseigné la géopolitique à la faculté de droit de Sceaux et donné de nombreuses conférences au Collège de France. (entrée libre) 18h00 Joint Security Area 20h30 Mother Tous les films sont en VOSTF à l’exception d’Oseam qui est en VF (Tarifs habituels des Visiteurs du Soir) Présentation et vente de livres coréens proposés par LA JOIE DE LIRE, 2, Rue de la République 06600 ANTIBES tel : 04 93 34 01 45 Cinéma de Valbonne THE HOUSEMAID Présenté comme le premier film nordcoréen moderne à être visible par le public occidental, ce film est certainement révélateur de l’idéologie de Pyongyang. Outil de propagande certes, ce film dévoile néanmoins les conditions de vie d’une famille modeste qui rêve de quitter une maison insalubre pour un logement HLM. Une curiosité 2010. 1h47. Réalisé par Im Sang-soo avec Jeon Do-Yeon, Lee Jung-jae, Youn Yuh-jung Euny est engagée comme aide-gouvernante dans une riche maison bourgeoise. Le mari, Hoon, la prend pour maîtresse. La vie de toute la maison va alors basculer. Im Sang-Soo réadapte un classique du cinéma coréen de Kim Ki-Young sorti en 1960 mais réalise un film personnel en l’inscrivant dans notre époque et dans le milieu richissime d’une famille qui règle ses problèmes à coups de chèques. D’une rare élégance visuelle, cette fable contemporaine au suspense hitchcockien est un tableau sans concession de la société coréenne gangrénée par le pouvoir et l’argent. THE HOST Film Awards (mars 20 meilleur film, meille 07) : ur acteur 2006. 1h59. Réalisé par Bong Joon-ho avec Song Kang-Ho, Doona Bae, Hae-il Park A Séoul, Park Hee-bong tient un petit snack au bord de la rivière où il vit avec les siens. Il y a son fils aîné, l’immature Gang-du, sa fille Nam-joo, championne malchanceuse de tir à l’arc, et Nam-il, son fils cadet éternellement au chômage. Tous idolâtrent la petite Hyun-seo, la fille unique de Gang-du. Un jour, un monstre géant et inconnu, surgit des profondeurs de la rivière, et emporte la fillette. La famille Park décide alors de partir en croisade contre le monstre, pour la retrouver. « Sous des apparences de film de genre, The Host, film de monstre offre de nombreux niveaux de lecture : comédie, tableau social, réflexion politique. Des qualités de mise en scène remarquables qui permettent d’exprimer les thèmes qu’il met en jeu par un formidable travail sur l’espace, la présence physique des comédiens, la lumière et la puissance d’évocation des décors traversés. » Adrien Gombeaud, Positif JOURNAL D’UNE JEUNE NORD-COProjection suivie d’u REENNE n débat 2006. Corée du Nord. 1h34. Réalisé par In-hak Jang avec Mihyang Pak, Hak-cheol Kim, Yeong-suk Kim Su-ryeon, une étudiante, fait face à un père scientifique absorbé par ses recherches, et à une mère dévouée à son mari. Après voir juré de ne pas répéter les «erreurs» de ses parents, Su-ryeon finira par se montrer compréhensive vis-à-vis d’eux. POETRY Prix du meilleur scé nario, Cannes 2010 2010. 2h19. Réalisé par Lee Chang-Dong avec Yun Jung-hee, David Lee, Kim Hira Le corps d’une jeune fille est retrouvé dans la rivière : elle s’est jetée d’un pont, après des viols répétés par ses camarades de classe… Mija, toujours très élégante malgré ses faibles ressources, vit avec son petit-fils collégien. Elle suit des cours et cherche la beauté dans son environnement habituel. Elle apprend que son petit fils fait partie du groupe des violeurs. Pour beaucoup, Poetry méritait la Palme d’Or, ou au moins le prix de la meilleure interprétation féminine pour Yun Jung-Hee, exceptionnelle. Avec ce film, Lee Chang- dong se confirme comme l’un des plus grands cinéastes d’aujourd’hui. « Oeuvre sublime et pénétrante », « bouleversante délicatesse », « un film éblouissant d’humanité », tout en douceur et rudesse mêlées. A NE PAS MANQUER. OSEAM LE ROI ET LE CLOWN Projection suivie d’u n débat 2004. 2h.Réalisé par Lee Jun-ik avec Woo-seong Kam, Jinyeong Jeong, Seong-Yeon Kang Corée, 16ème siècle. Jang-seng et Gong-gil parcourent avec leur troupe de comédiens les routes du pays. A Séoul, ils se font arrêter pour avoir insulté le Roi. On leur propose un marché : s’ils arrivent à faire rire le Roi, ils seront libres. Ils y parviennent et le roi est même fasciné par la beauté de Gong-gil. Le pari est gagné, ils peuvent rester au Palais. Une relation nouvelle commence alors entre le Roi et Gong-gil... A travers un célèbre morceau de l’his- FAILAN toire coréenne, le film propose une réflexion sur le pouvoir et l’art. Lee Jung-ik signe une œuvre très riche et ambitieuse, impertinente et spectaculaire. De superbes costumes, une musique pénétrante, une intrigue shakespearienne en diable font de ce film une étonnante réussite. interdit aux moins de Projection suivie d’u 12 ans n débat 2001. 2h. Réalisé par Song Hye-sung avec Choi Min-sik, Cecilia Cheung, Gong Hyung-jin Lee Kang-jae vient de sortir de prison. Il tente de regagner sa respectabilité d’autrefois vis-à-vis des membres de son gang. Un jour, Lee reçoit un coup de téléphone lui annonçant la mort d’une jeune immigrée chinoise, qui n’est autre que sa femme, Failan, avec qui il avait contracté un mariage blanc sans jamais la rencontrer Salué par une pluie de récompenses au festival du film asiatique de Deauville 2002, Failan, qui a pour vedette deux stars du cinéma asiatique, narre une étrange histoire d’amour, extrêmement pudique, implicite, secrète, l’histoire des sentiments qui unissent à travers le temps une âme damnée et une âme pure. Un beau film mélancolique et non dénué d’humour. A partir de 7 ans 2003. 1h15. Réalisé par Sung Baek-Yeop, film d’animation Livrés à eux-mêmes depuis la disparition de leur mère, Gamie, une jeune fille aveugle, et son petit frère Gil-Sun sont recueillis par un moine bouddhiste. Si la fillette trouve au temple une place en accord avec sa discrétion, Gil-Sun ne tarde pas à perturber, à la force de son enthousiasme enfantin, la tranquillité des lieux. Adapté d’une légende populaire coréenne, Oseam est une fable bouleversante sur le thème de la quête d’affection qui allie décors superbes et récit savamment maîtrisé LA PETITE FILLE DE LA TERRE NOIRE Grand prix du festival asiatique de Deauville 2009. Réalisé par Jeon Soo-il avec Yu Yun-Mi, Jo Yung-Jin, Park Hyung-Woo Dans un village de la province de Kangwon, Young-lim, neuf ans, vit avec son père et son grand frère, un peu attardé. Lorsque son père se retrouve sans emploi, son univers s’en trouve bouleversé. Elle doit alors s’occuper seule de son frère et du foyer familial. A sa manière. Mélodrame d’une grande pudeur dans l’exposé des sentiments comme dans le traitement de la mise en scène, le film offre le portrait assez énigmatique d’une petite fille dans le contexte quasi documentaire d’une région minière en déshérence, adoptant le point de vue de la fillette le réalisateur filme avec une humilité totale. Un film marquant.