65e Convention nationale
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65e Convention nationale
INTERNATIONAL VILLAGE PILOTE POUR SECOURIR LES ENFANTS DES RUES DE DAKAR NATIONAL LA 65E CONVENTION NATIONALE ANTIBES JUAN-LES-PINS ACTIONS DES CLUBS LES LIONS INDRE ET LOIRE (C) MODE H : EDITION 2015 65 Convention nationale e - Edition française n°686 - février 2016 Lion édition française - N°686 // .1 lion-edition-francaise.org MAISONS Écologiques Passives & Basse Consommation l’énergie la moins coûteuse est celle que l’on ne consomme pas ! Le standard passif et notre maîtrise des différentes phases du projet, nous permettent de vous offrir à la fois : / les styles architecturaux contemporains les plus créatifs et exigeants ; // des consommations énergétiques réduites au strict minimum ; /// un habitat sain pour ses occupants et respectueux de l’environnement. > CONVENONS D’UN RENDEZ-VOUS AFIN DE PARLER DE VOTRE PROJET ET VOUS PROPOSER DES SOLUTIONS... DURABLES .2 // Lion édition française - N°686 27, rue du Vélodrome - BP 50 0004 - 88 200 ST-ETIENNE-LES-REMIREMONT [email protected] - Tél. 03 29 22 55 31 Edito Convention internationale La plus belle semaine de toute votre vie de Lion Les Japonais ont un mot pour désigner leur culture de l'hospitalité : omotenashi. Vous ferez l'expérience de l’omotenashi en faisant du shopping, en dînant, ou en circulant dans n’importe quel lieu public. Dans un grand magasin, un préposé en uniforme bien coupé peut vous accueillir devant la batterie d’ascenseurs en s’inclinant devant vous et en prononçant une formule de politesse. Après avoir appuyé sur le bouton d'appel, il ou elle vous désignera l'ascenseur approprié par un geste du bras positionné exactement à 90 degrés, un mouvement à la fois chorégraphique et très accueillant. Dans un bon restaurant, le personnel pourra se tenir aligné lorsque vous quitterez votre table, s’incliner et vous accompagner sur le trottoir. Quant à l’omoiyari, une sensibilité aiguë aux autres, il se traduira par de la bienveillance. Vous découvrirez cette merveilleuse culture de l'hospitalité si vous assistez à la 99e Convention internationale à Fukuoka, du 24 au 28 juin. Mais en tant que Lion, vous ferez l'ex- périence d’un accueil encore plus chaleureux et engageant que celui dispensé au touriste ordinaire. Vous connaissez le sentiment de camaraderie et de fierté que vous éprouvez lors de vos réunions Lions ou lorsque vous développez une action de service aux côtés d'autres Lions. Dans une convention internationale Lions, il s’amplifie de manière exponentielle. Voisiner avec les Lions du monde est incroyablement stimulant et enthousiasmant. Vous pouvez être un grand Lion et profiter de l’amitié des Lions sans assister à une convention internationale. Mais vous découvrirez une nouvelle manière d’être Lion, plus profonde, et vous prendrez conscience de la formidable portée du Lionisme en prenant part à la convention annuelle. La Convention internationale est l'occasion de rencontrer des gens du monde entier qui partagent les mêmes idées. Vous pouvez marcher dans notre grand défilé, écouter des conférenciers de talent, entendre les dernières nouvelles sur le Lionisme, prendre du plaisir dans des spectacles de classe internationale, aider à décider de l'avenir de notre Association et découvrir des stratégies éprouvées pour des projets réussis, pour de meilleures relations publiques et pour d’efficaces campagnes d'adhésion. Une convention, c’est cinq jours de plaisir inégalé, de fraternité et d'enseignements fructueux. Les Lions du Japon sont fébrilement à l’œuvre pour offrir une convention des plus mémorables. Le Japon est un pays où le Lionisme est particulièrement fort. Les Lions japonais sont parmi les premiers à répondre aux grandes catastrophes dans le monde. Leurs actions de service sont remarquablement efficaces et créatives. Vous pouvez parier votre bas de laine que l’omotenashi et l’omoiyari des Lions japonais vous feront vivre une des plus belles expériences de votre vie entière. Dr Yamada Jitsuhiro Président du Lions Clubs International Lion édition française - N°686 // .3 We serve La revue Lion, publication officielle du Lions Clubs International est publiée par le Conseil d’administration international en vingt langues : anglais, espagnol, japonais, français, suédois, italien, allemand, finnois, coréen, portugais, néerlandais, danois, chinois, norvégien, islandais, turc, grec, hindi, indonésien et thaïlandais. SIÈGE CENTRAL : 300, W. 22nd Street, Oak Brook (Illinois), 60523 - 8842 Téléphone : 630 571 5466 - Fax : 630 571 8890 OFFICIELS EXÉCUTIFS : Président, Dr Jitsuhiro Yamada, 2-4-18 Shimacho, Minokamo Gifu 505-0025, Japan- Immédiat past-Président, Joseph Preston, PO Box 1060, Dewey, AZ 86327, USA - Premier vicePrésident, Robert E. Corlew, PO Box 5, Milton TN 37119, USA- Second vice-Président, Naresh Aggarwal, 24/5 Sri Ram Road, Civil Lines, New Delhi 110054, India. DIRECTEURS INTERNATIONAUX : 2e année, Svein Oystein Bernsten, Hetlevik, Norway ; Jorge Andrés Bortolozzi, Coronda, Argentina ; Eric R. Carter, Auckland, New Zealand ; Charlie Chan, Singapore, Singapore ; Jack Epperson, Dayton, Nevada, USA ; Edward Farrington, Milford, New Hampshire, USA ; Karla Harris, South Milwaukee, Wisconsin, USA ; Robert S. Littlefield Ph.D. Moorhead, Minnesota, USA ; Ratnaswamy Murugan, Kerala, India ; Yoshinori Nishikawa, Himeji, Hyogo, Japan ; George Th. Papas, Limassol, Cyprus ; Jouko Ruissalo, Helsinki, Finland ; N.S. Sankar, Chennai, Tamil Nadu, India ; A.D. Don Shove, Everett, Washington, USA ; Kembra L. Smith, Decatur, Georgia, USA ; Joong-Ho Son, Daejeon, Republic of Korea ; Linda L. Tincher, Riley, Indiana, USA 1re année, Melvyn K. Bray, Whiting, New Jersey, USA ; Pierre H. Châtel, Montpellier, France ; Eun-Seouk Chung, Gyeonggi-do, Republic of Korea ; Gurucharan Singh Hora, Siliguri, India ; Howard Hudson, Santa Barbara, California ; Sanjay Khetan, Birganj Nepal ; Robert M. Libin Rego Park New York, USA ; Richard Liebno, Westminster, Maryland, USA ; Helmut Marhauer, Hildesheim, Germany ; Bill Phillipi, Marysville, Kansas, USA ; Lewis Quinn, Anchorage, Alaska, USA ; Yoshiyuki Sato, Oita, Japan ; Gabriele Sabatosanti Scarpelli, Genova, Italy ; H. Jerome Thompson, Moulton, Alabama, USA ; Ramiro Vela Villarreal, Nuevo Leon, Mexico ; Roderick Wright, New Brunswick, Canada ; Katsuyuki Yasui, Asahikawa-shi, Japan ÉDITION FRANÇAISE - Fondateur : Dr J.-J. Herbert Rédacteur en chef honoraire : Jean Maysonnave CONSEIL DES GOUVERNEURS : Roland Chaillot (Annonay Ardèche) ; Mauricette Drouot (Allauch Sabline de Provence) ; Yves Tardy (Lyon Val d’Azergues) ; Michel Bomont (Bains-les-Bains) ; Chantale Bardet (Moulins Anne de France) ; Françoise Degan (Le Mans Aliénor) ; Françoise Hirzel (Paris Concorde) ; Jean-Pierre Arzani (Levens Païs) ; Marcel Benayoun (Marmande Doyen) ; Jacques Dellemotte (La Bassée-les-Weppes) ; Jean-Christophe Delorme (Marly-le-Roi Louveciennes Le Port Marly) Sylvie Dinneweth (Lagny Val-de-Bussy) ; Robert Longein (Déols Abbaye) ; Marie-France Magdziak (Limoges Céladon) ; Jacques Martin (Vimoutiers Vallée d’Auge) ; Philippe Miralles (Castelsarrasin Vallée de la Garonne) Gouverneur de liaison : Yves Tardy Sommaire Magazine 48/97 48. Savoir - Réflexion 50. Savoir - Histoire 54. Savoir - Santé 56. Savoir - Passé, Présent, Futur 60. Savoir - Découverte 62. Vie culturelle - Livres 64. Vie culturelle - Beaux livres 66. Vie culturelle - Bande dessinée 68. Vie culturelle - Expositions 70. Vie culturelle - Patrimoine 72. Vie culturelle - Jazz 74. Vie culturelle - Musique 78. Vie culturelle - Cinéma 81. Feuilleton 84. Art de vivre - Au marché 86. Art de vivre - Le chocolat COMMISSION PARITAIRE : N°0119 G 84166 - avril 2014 IMPRIMERIE : BLG - 54200 TOUL Dépôt légal : ISSN 1769-4213 - 2006 88. Art de vivre - Gastronomie 92. Passion - Philatélie ABONNEMENTS ANNUELS : Abonnements France : 14 euros Abonnements étranger ordinaire : 29 euros Abonnements étranger par avion : 39 euros PRIX AU NUMÉRO : 1,50 euro - voir page 40 Revue en ligne : lion-edition-francaise.org 94. Passion - Automobile DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Roland Chaillot DIRECTEUR DÉLÉGUÉ : Hervé Vizzolini RÉDACTEUR EN CHEF : Hervé Vizzolini - 14, rue Ferdinand Brunot 88 000 Épinal - Tél. 03 29 35 07 45 - E mail : [email protected] COMITÉ DE LA REVUE : Directeur : Hervé Vizzolini Comité éditorial : Jean Béhar, Claudette Cornet, Georges Placet, Philippe Soustelle, Jacques Garello, Jean Oustrin Comité de rédaction: Pierre Châtel (directeur international 2015-2017) JeanPierre Bottu (iconographie), Sonia Clairemidi, Gérard Dechaudat, Robert Gerbet, Armand Herscovici, François Leduc, Armand Nedjib TRÉSORIER : Armand Nedjib SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Françoise Fontanelle RÉGIE PUBLICITAIRE : Bruno Veillon - 06 86 23 09 76 PRÉ-PRESSE : Agence Vega - Épinal RELECTURE : Roland Mehl CORRESPONDANTS DE DISTRICT : Voir “Actions des clubs” CHRONIQUEURS : Voir les chroniques Maison des Lions de France : 295, rue Saint-Jacques - 75 005 Paris Tél. 01 46 34 14 10 - Fax 01 46 33 92 41 E-mail : [email protected] La revue n’est pas réservée aux seuls membres de l’Association internationale. Les publicités n’engagent pas la responsabilité de la publication mais celle des annonceurs. .4 ////Lion .04 Lionédition éditionfrançaise française- -N°686 N°685 2 encarts - 4 pages pour le district Est - 4 pages pour le district Sud Est International National Actions des clubs Jeux 65ème CONVENTION NATIONALE ANTIBES • JUAN-LES-PINS 2, 3 et 4 juin 2016 http://antibes-cnl2016.org Cahier spécial p. 19 District multiple 103 France 6/16 06. Les délégués à la Convention internationale 08. LCIF Les Lions de l'Illinois réduisent le risque de diabète 10. Medico Village Pilote pour secourir les enfants des rues de Dakar 14. Interview de Pierre Châtel, directeur international 16. 19 Conférence des Lions de la Méditerranée Rendez-vous à Malte les 16, 17 et19 mars 2016 District 103 Côte d’Azur - Corse 17/34 35/47 98 17. Éditorial du président du Conseil Mille raisons de ne pas s'enfermer dans son club 18. La Fondation des Lions de France Aide à la jeunesse en difficulté 19. 33. e 34. 65e Convention nationale Antibes • Juan-les-Pins les 2, 3 et 4 juin 2016 Les Leo dans l'action Retour sur une fin d'année bien remplie Juliette Ury Lauréate nationale du Concours d'affiches de la paix du LCI 35. Autun, CharolaisBrionnais, Le Creusot, Montceau-les-Mines, Val-Mont en Bourgogne (CE) Les Lions de la zone 12 exposent des artistes locaux avec le Patrimoine culturel des Lions clubs de France 38. Indre et Loire (C) Mode H : Edition 2015 40. Le Havre Porte Océane (Nle) « Baptêmes » en voiture de prestige 42. Morez Haut Jura (CE) À table ! Une «Dôle »d'histoire 45. Nîmes Alphonse Daudet (SE) Prévention vision de l'enfant 98. Jeux Mots croisés Sudoku Lion édition française - N°686 // .5 International Assumerez-vous la fonction de délégué ou de délégué suppléant de votre club à la Convention internationale ? Dans l'affirmative, veuillez remplir et retourner la partie supérieure du formulaire au Siège international des Lions Clubs, à l'attention du centre de services aux effectifs avant le 1er mai 2016. Veuillez apporter la partie inférieure du formulaire à la Convention et la présenter au guichet de certification au moment de vous faire accréditer au Palais des congrès. Avant de renvoyer le for- mulaire, assurez-vous qu’un officiel de votre club (président, secrétaire ou trésorier), a signé et écrit son nom à l'endroit indiqué sur le formulaire. Les formulaires signés et scanés électroniquement peuvent être envoyés à : [email protected] Fax : 630-571-1687 Veuillez envoyer le formulaire à l’adresse suivante : Lions Clubs International Centre de services aux effectifs 300 W. 22nd Street Oak Brook, IL 60523-8842 Afin d’être certifié pour l’élection, vous devrez également apporter une pièce d’identité avec photo portant votre signature. Assumerez-vous la fonction de délégué suppléant de votre club ? Si tel est le cas, n’envoyez pas votre formulaire par courrier. Apportez le formulaire complet avec vous à la Convention. Vous n’aurez besoin de vous présenter aux guichets de certification que dans le cas où vous remplacez un délégué. Si vous remplacez un délégué certifié, vous devrez avoir votre formulaire de délégué/délégué suppléant pour la Convention internationale signé (les signatures d’officiels et de dé- légué suppléant doivent figurer sur le formulaire) et la copie grise de la carte d’accréditation du délégué. Si vous n’êtes pas en possession de ces documents, ou si vous remplacez un délégué non certifié, vous devrez vous présenter avec un signataire autorisé aux guichets de certification. Une pièce d’identité avec photo et le badge nominatif de la Convention seront exigés pour le délégué suppléant et l’officiel. Si vous avez la moindre question, écrivez-nous à : memberopslionsclubs.org. E-mail : [email protected] Tél : 1+630-203-3830 Fax : 1+630-571-1687 Nombre de délégués de club permis à la Convention internationale Effectif Délégués autorisés 1 - 37 1 38 - 62 2 63 - 87 3 .6 // Lion édition française - N°686 Le nombre de délégués est calculé selon l'effectif du club, tel qu'il paraît sur les dossiers du Siège international au premier jour du mois qui précède le mois pendant lequel la Convention a lieu, conformément à l'Article VI, Section 2 de la Constitution internationale et au Chapitre XVII – Effectif, Paragraphe B.3., du Manuel des règlements du conseil d'administration international. Copie pour le LCI Formulaire de délégué/délégué suppléant à la Convention internationale de 2016 Fukuoka, Japon (Écrire lisiblement en caractères d’imprimerie pour accélérer le traitement) Numéro d'identification du club : ............................................................................... District : ........................................................................................................................................... Sélectionnez une option : DÉLÉGUÉ DÉLÉGUÉ SUPPLÉANT Nom du délégué/délégué suppléant en caractères d’imprimerie : Nom du club : ............................................................................................................................. Ville - État - Pays ....................................................................................................................... Numéro de membre : ............................................................................................................ Nom de l’officiel en caractères d’imprimerie : ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. Signature du délégué/délégué suppléant : Signature de l’officiel de club/titre : Je soussigné atteste, par la présente, que la personne dont le nom figure ci-dessus est un membre actif et a été dûment sélectionnée comme délégué/délégué suppléant de ce Lions club à la Convention de l’Association internationale des Lions Clubs mentionnée ci-dessus. Avant le 1er mai 2016, envoyez cette partie par courrier au Lions Clubs International • Member Service Center • 300 W 22nd Street • Oak Brook, IL 60523-8842 USA • E-mail : [email protected] • Téléphone : 1+630-203-3830 • Fax : 1+630-571-1687 Après le 1er mai, apportez le formulaire complet à la Convention Copie du délégué/délégué suppléant Formulaire de délégué/délégué suppléant à la Convention internationale de 2016 Fukuoka, Japon (Apporter cette copie à la Convention) (Écrire lisiblement en caractères d’imprimerie pour accélérer le traitement) Numéro d'identification du club: ................................................................................ District : ........................................................................................................................................... Sélectionnez une option : DÉLÉGUÉ DÉLÉGUÉ SUPPLÉANT Nom du délégué/délégué suppléant en caractères d’imprimerie : Nom du club : ............................................................................................................................. Ville - État - Pays ....................................................................................................................... Numéro de membre : ............................................................................................................ Nom de l’officiel en caractères d’imprimerie : ................................................................................................................................................................. ................................................................................................................................................................. Signature du délégué/délégué suppléant : Signature de l’officiel de club/titre : Je soussigné atteste, par la présente, que la personne dont le nom figure ci-dessus est un membre actif et a été dûment sélectionnée comme délégué/délégué suppléant de ce Lions club à la Convention de l’Association internationale des Lions Clubs mentionnée ci-dessus. Afin d’être certifié pour l’élection, vous devrez également apporter une pièce d’identité avec photo portant votre signature. Lion édition française - N°686 // .7 International Les Lions de l'Illinois réduisent le risque de diabète Le district 1 J recherchait de nouveaux moyens de servir sa communauté de la banlieue de Chicago. Le Lion Jeri DiPasquale eut une idée. On avait diagnostiqué chez son fils de treize ans un diabète juvénile. La famille ne connaissait que trop bien les besoins de ces malades. « En tant que parent, vous essayez toujours de préserver votre enfant des dangers », dit DiPasquale. « Vous lui apprenez à ne pas courir dans la rue, à ne pas toucher le poêle brûlant. Mais un diagnostic de diabète change tout. Pour une grande part, vous tenez sa vie entre vos mains. Si vous ne lui faites pas sa piqûre, il va mourir. » DiPasquale suggéra à son club d’agir en faveur de la prévention du diabète. Les Lions du district 1 J firent équipe avec le Elmhurst Memorial Healthcare (EMH) – grand système de santé de l’Illinois – pour élaborer un programme de prévention du diabète et de mode de vie. Une subvention Core 4 Diabète de la LCIF de 95 275 $ fut attribuée – le programme Core 4 pour le diabète de la .8 // Lion édition française - N°686 Par Cassandra Rotolo LCIF permet aux Lions de mettre en œuvre diverses initiatives de prévention du diabète et de réduction de l'impact de cette maladie. Le projet diminue les risques de diabète en offrant une formation et des ressources pour les adultes à faibles revenus susceptibles de développer la maladie. « Nous n’aurions jamais pu mener à bien un tel projet sans la formation et le soutien de l’Elmhurst Memorial Healthcare, » dit DiPasquale. « Merci, la LCIF, pour faire en sorte que de nouvelles familles aient accès à cette ressource vitale. » Le diabète se révèle une “épidémie” croissante, à la fois aux États-Unis et dans le monde. Quelque 29 millions d'adultes américains en souffrent. Cela inclut les 7 millions d’individus qui ignorent être atteints, selon l’estimation des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Par ailleurs, 86 millions d'Américains (plus de 33 % des adultes) sont atteints de prédiabète, ce qui les prédispose à un risque très élevé de développer un diabète au cours des cinq prochaines années. On considère qu'un Américain sur trois sera atteint d'ici à 2050 si les tendances actuelles se poursuivent. À présent, avec l'aide des Lions locaux, le nouveau programme de prévention du diabète et d'intervention sur le mode de vie permet au EMH d'identifier les personnes mal suivies, celles à problèmes financiers et celles à haut risque qui peuvent souffrir de prédiabète. Ceux chez qui l’on détecte un prédiabète se voient offrir une consultation gratuite avec un éducateur spécialisé du Centre d'apprentissage basé à l’hôpital. Ils peuvent choisir de s'inscrire dans un Le Lion Jim Worden discute de la formation des patients avec Julie Sanfilippo (au centre), un “coach” santé du programme de prévention du diabète, et avec l'infirmière Linda Voght, une formatrice certifiée du diabète à l’Elmhurst Memorial Healthcare. programme de changement de mode de vie basé sur le cursus CDC visant à prévenir ou retarder la progression du diabète de type 2. Le programme vise à sensibiliser les participants dans le but de faire reculer le diabète. Il s’agit d’une opération visant une communauté en expansion, qui aide les individus à identifier leurs risques et à élaborer un plan pour les minimiser. Les Lions locaux constituent un élément essentiel du succès du programme. Le district 1 J comprend 64 clubs Lions et plus de 2 300 membres. Les Lions agissent en ambassadeurs, ils plaident pour la prévention du diabète. Ils facilitent Le diabète se révèle une “épidémie” croissante, à la fois aux États-Unis et dans le monde. personnes concernées perdent du poids, maintiennent cette perte, et connaissent une stabilisation du taux de glucose dans le sang après la fin du programme. Les Lions du district 1 J travaillent avec diligence pour améliorer la santé de leur communauté, et pour prouver que quelques grammes de prévention valent une livre de guérison. les réunions d'information, aident à recueillir des données sur la santé tels que le poids et l'IMC (Indice de masse corporelle) des participants, et organisent des événements pour collecter des fonds. Avec l'aide de Lions et de la LCIF, la cible est qu'au moins 65 % des Pour plus d'informations sur la façon dont votre district peut demander une subvention Core 4 de diabète, visitez lcif.org. Lion édition française - N°686 // .9 International Village Pilote pour secourir les enfants des rues de Dakar Par Jacques Bessol La problématique des enfants en situation de rue est un véritable phénomène de société au Sénégal, entièrement lié à celle des enfants mendiants. La responsable de la commission de la CEDEAO chargée d’enquêter sur ce phénomène, annonçait récemment la présence de 50 000 enfants de la rue à Dakar, un chiffre qui s’élève à plus de 100 000 dans les autres villes du Sénégal. « Ces enfants de la rue pourraient entraîner une catastrophe sécuritaire » précisait-elle, tant le nombre est important et en croissance constante en particulier sur le Sénégal, mais également sur d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Des conventions relatives aux « droits de l’enfance », ratifiées par les autorités de certains pays dont .10 // Lion édition française - N°686 le Sénégal, ne seraient que partiellement appliquées vu l’ampleur de la situation. Ces enfants, en général très jeunes (leur moyenne d’âge se situe autour de 11 ans, les plus jeunes ayant 3 ans et les garçons représentant la grande majorité), tous vivant dans des conditions sanitaires inacceptables : pas d’accès à l’eau potable ni à une alimentation suffisante et encore moins aux soins de santé. Ils mendient, volent ou travaillent dans les rues et les marchés pour survivre et sont confrontés au quotidien à la maladie, à des blessures corporelles, à la malnutrition et aux violences dues à la consommation de drogue. L’ONG Human Rights Watch sur Internet dénonce cette situation insupportable. Les clubs Lions du Sénégal, au côté du groupe Eiffage Sénégal, se sont mobilisés pour sortir de leur spirale négative ces enfants de la rue en créant en 1994 l’association Village Pilote (ONG francosénégalaise basée au Sénégal). Ils se sont investis pour sortir ces enfants de la rue en leur proposant un dispositif de prise en charge en vue d’une réinsertion sociale et professionnelle, en concentrant tous leurs efforts sur la prévention, la protection et la réinsertion des enfants en danger. Des enfants à Village pilote Ce qu’ils ont fait est remarquable et nous l’avons constaté, en présence de notre président Gérard Batel, lors de notre passage au Sénégal en mars 2014, à l’occasion de l’inauguration du Centre de coronarographie que nous avons créé au CHU de Fann. Afin d’approcher et d’évaluer ces enfants en danger, l’association a mis en place un dispositif d’identification, d’approche et de mise en confiance… Les Écoutes Mobiles, sorte de maraudes hebdomadaires, sont organisées de jour comme de nuit par les animateurs, dans les rues de Dakar et sa proche banlieue. L’objectif est d’amener les enfants à sortir volontairement et progressivement de la rue pour les héberger dans l’un des centres d’accueil de l’association. 1 700 jeunes et enfants sont suivis par des Écoutes Mobiles dans la rue, quelquefois en prison. Ils sont dirigés, pour ceux qui le demandent, dans le centre de Pikine (banlieue de Dakar) qui est un centre d’accueil d’urgence où chacun d’eux bénéficie d’un hébergement, d’un bilan de santé et de soins appropriés – ils sont nourris et habillés. Afin de lui redonner confiance, l’enfant est soutenu moralement et affectivement (écoute, dialogue, séances de sensibilisation au travers de causeries « école de la vie »). Le Centre de Pikine est également le lieu d’accueil des familles qui souhaitent laisser des avis de recherche d’enfants égarés ou obtenir des services de médiation familiale. Au-delà de 10 jours, tous ces enfants et jeunes sont dirigés sur le Village pilote du lac Rose situé à 40 km au nord de Dakar où ils sont répartis selon leur âge, sur 3 secteurs d’hébergement : le Refuge exclusivement réservé aux enfants (3-12 ans), l’Oasis, dédié à l’accueil des adolescents (13 - 17 ans) et le Tremplin pour les jeunes adultes (17 – 25 ans). Ce village abrite plus Lion édition française - N°686 // .11 International de 100 jeunes et l’on peut avancer que cette capacité d’accueil va augmenter dès que les agrandissements en cours seront terminés et que l’encadrement correspondant sera au budget. Les enfants jouent au rugby .12 // Lion édition française - N°686 À son arrivée, le jeune bénéficie d’un environnement propice à son développement, loin de la capitale et des pièges qu’elle renferme. Un travail de stabilisation et d’échange va permettre d’élaborer avec chacun d’eux un projet personnel qui devra l’amener à sa réinsertion sociale, familiale et scolaire. Pour ce faire, de nombreux ateliers au Village, bien équipés, permettent d’apprendre la menuiserie bois et métal, l’agriculture biologique, l’électricité, la plomberie, le BTP, la restauration. Ces formations sont complétées par des « chantiers écoles » réalisés aussi bien sur le site du Village que pour des particuliers. Les cours de français et de mathématiques leur sont donnés sur des objectifs spécifiques les préparant à leur futur métier. Il manque à ces enfants, terriblement de confiance en eux et le sport va leur faciliter cette réinsertion en leur permettant de s’exprimer, de donner d’eux-mêmes, de trouver une satisfaction. Il a donc été créé une équipe de rugby et le résultat est des plus Village pilote du lac Rose encourageants… Leur entraîneur a été surpris par l’engagement de ces jeunes dans ce sport d’équipe aussi violent, nécessitant le respect des règles. Deux d’entre eux ont été intégrés dans l’équipe nationale. Le rugby est une discipline encore jeune au Sénégal mais il existe aujourd’hui plus de 10 clubs permettant aux jeunes des rencontres fort intéressantes. En 2014, plus de 70 jeunes ont été réinsérés professionnellement démontrant la grande efficacité et le professionnalisme de cette ONG menée de main de maître par son directeur, Mr Loïc Treguy. « Durant toute la prise en charge des enfants, nous cherchons, précise Mr Tréguy, à connaître leur histoire afin d’évaluer la pertinence d’un retour en famille, puis nous les accompagnons à la recherche de leurs parents ». « La recherche de la famille est un travail qui demande minutie et patience de la part de nos animateurs » poursuit-il, « et le retour en famille n’est organisé que si toutes les conditions de sécurité sont réunies ». Un suivi téléphonique est alors mis en place afin de s’assurer du bien-être de l’enfant. Gérard Batel et la délégation l’accompagnant, ont été très impressionnés par l’énorme travail accompli et le grand professionnalisme apporté dans l’approche et la gestion de ces enfants… Les Lions du Sénégal et leurs partenaires sont conscients de l’énormité de la tâche. La structure est en place, et les résultats déjà atteints sont des plus encourageants. En si bon chemin, il leur faut poursuivre cette mission et en accroître les performances – ce qui ne peut être fait sans vous tous, membres Lions de France. Que nos clubs, suivant leurs moyens, répondent à cet appel ! L’action est de qualité et répond à nos valeurs d’humanisme tournées vers la jeunesse, comme nous l’a rappelé le gouverneur responsable de la jeunesse, Jean-Christophe Delorme (revue n° 682). Nos remerciements à F. Bonati pour les éléments fournis dans la rédaction de cet article. La rédaction a appris, avec une grande tristesse, le décès brutal de Gérard Batel, président de Medico, le 12 janvier. LION lui rendra hommage dans son numéro de mars prochain. Lion édition française - N°686 // .13 International Interview de Pierre Châtel, directeur international Jean Oustrin - Pierre, il y a sept mois que tu es en poste de directeur international. Le temps de prendre ses marques, d'analyser les dossiers, d'assimiler la méthode de travail et de pouvoir maîtriser la position. Quelles sont tes premières impressions ? Pierre Châtel - J’ai effectivement pour deux ans la responsabilité d'assurer autour du Président et avec le bureau la direction de l'organisation de notre Association de telle sorte qu'elle soit la plus large et la plus réussie possible. J'ai conscience que si j'ai été élu directeur international par tous les Lions du monde je dois œuvrer pour le bien de l'Association dans son ensemble. Le rôle est donc lourd et implique une solide compréhension de notre Association et une conscience, à mon avis fondamentale, de ce que l'on ne peut rien faire seul, que les services administratifs du Lions Clubs International sont fondamentaux, tout autant que l'expérience de mes prédécesseurs pour le District multiple 103 . J’avais déjà bien sûr complètement intégré la notion de famille Lion .14 // Lion édition française - N°686 grâce à mes engagements précédents mais au plan international le "Board" est également une grande famille. Les moyens de communication modernes, les échanges et les sites Internet m'ont permis de compléter mes « propres bases de données ». J.O. La façon de travailler en petits groupes de 5 ou 6 qui se retrouvent ensuite en réunion plénière te paraît elle agréable et efficace ? P.C. Il y a quatre réunions du conseil programmées chaque année. Les réunions du conseil commencent avec une session formelle au cours de laquelle les procès-verbaux de la réunion précédente et des réunions intermédiaires du comité exécutif sont approuvés. Le Président fait le compte rendu de ses voyages, le directeur général administratif présente un rapport d'étape et un compte rendu sur les forums régionaux puis nous nous réunissons en commission pour commencer un travail d'échanges, de réflexion et de délibération. Ensuite sur la base de ces « rapports en projet », a lieu une session appe- Par Jean Oustrin lée « lecture préliminaire du conseil » qui va permettre aux membres du Board d'interroger, de commenter ou d’obtenir des précisions ; le but principal étant d'obtenir un consensus sur les propositions des commissions. Celles-ci se réunissent ensuite à nouveau pour évoquer les modifications éventuelles et lors de la session finale il y a adoption du rapport et vote. L'ensemble est très cohérent. Étude et propositions faites par un petit groupe (5 à 6) ce qui évite toute digression et discussion inutiles, précisions apportées à tous, amendement éventuel et vote. Et nous travaillons aussi régulièrement par visioconférences et téléconférences apportant gain de temps et économies. J.O. Le Président international t'a nommé à la commission des Statuts. Sans dévoiler le secret des débats, quels sont les grands dossiers qui sont sur la table ? P.C. Il y a en fait 12 commissions : commission exécutive, composée par la gouvernance ; commission de planification à long terme ; com- mission des finances ; commission des relations publiques ; commission du leadership, etc. et enfin celle des statuts et règlements à laquelle j'ai été nommé. Bien sûr c'est une commission particulière puisqu'elle siège à huis clos et qu'elle a droit à « un secret renforcé » Nous travaillons dans une ambiance sereine et amicale autour d'Emy Pena, avocate de formation et membre de l'administration sous la présidence de Kembra Smith, et nous sommes seulement quatre membres. Sans trahir de secret, nos travaux portent notamment sur la révision du Manuel des règlements du conseil d'administration. Nous avons proposé une résolution qui a été adoptée visant à modifier la Constitution internationale pour supprimer le fonds de réserve d'urgence afin de permettre plus de souplesse dans le financement des programmes et services. Bien entendu nous réglons les problèmes posés au plan international qui peuvent impliquer des gouverneurs et nous réfléchissons sur le sens éthique à partir de la loi, du règlement et de la morale. Nous travaillons aussi régulièrement par visioconférences et téléconférences. J.O. Un des rôles du D.I. est de porter la parole de l'international dans les réunions de districts ou de districts multiples. Tu as déjà cette expérience. Comment l'as-tu vécue ? P.C. J'ai effectivement eu cet honneur, je dis honneur mais c'est également une charge redoutable et une de mes principales responsabilités. Jean Oustrin (à gauche) et Pierre Châtel (à droite) entourent le Président international 2014-2015, Jo Preston, au Forum européen d'Augsbourg Ces visites sont importantes : elles rapprochent le conseil d'administration et les Lions en général. J'ai profité de chaque opportunité pour motiver les Lions et faire la promotion du programme international et de ses objectifs. C’est toujours un échange merveilleux et je dois, à titre personnel, rajouter qu'entendre à l'étranger la Marseillaise en ouverture de réunion, du fait que je suis directeur international français, est un immense bonheur. J.O. La vie du conseil d'administration international, le Board, n'est pas faite que de réunions formelles. Il y a toutes les rencontres informelles, personnelles ou stratégiques. Que t'inspirent-elles dans ce climat très international et donc multiculturel ? cette complicité familiale que j'évoquais précédemment. Il y a également des développements stratégiques et j'en citerai un exemple : avec mon homologue italien nous essayons de promouvoir les rapprochements entre Lions français et italiens, notamment au travers d’une réunion de travail commune programmée à Malte. Tu sais par expérience mieux que moi que les liens noués pendant un mandat peuvent être forts et durables. En résumé, c'est une expérience fantastique limitée dans le temps et impérissable au plan culturel, intellectuel et affectif. J.O. Merci Pierre pour nos lecteurs. P.C. Bien sûr les rencontres informelles sont fondamentales, les échanges sont à la fois multiculturels et multilingues, ils fondent Lion édition française - N°686 // .15 International République de Malte rendez-vous des Lions de la Méditerranée. « Par le courage et la constance» devise de la République de Malte Par Jean Oustrin Les 17, 18 et 19 mars 2016 ce sont les Lions maltais qui recevront les Lions du pourtour méditerranéen pour la 19e Conférence des Lions de la Méditerranée. Les précédentes assemblées, en acceptant l'invitation du district ont aussi accepté le thème proposé : "Diversité culturelle en Méditerranée". Nul doute que, à côté d'une rencontre toujours passionnante avec le Président international, le problème des migrations sera largement évoqué. Le programme précis est en cours d'élaboration* et sera sous peu mis en ligne sur le site www.medconf2016.org où l'on peut s'inscrire. Mais ceux qui connaissent et pratiquent ce genre de rencontres vous diront que là n'est pas le plus important. L'important est la rencontre avec des femmes et des hommes portant le même insigne que nous et issus des cultures méditerranéennes. Cela comporte une certaine forme de convivialité, de complicité autour de valeurs forgées par l'union de civilisations qui, même si elles ont .16 // Lion édition française - N°686 divergé quelque peu, restent liées par leur origine et leur berceau. Quant à la République de Malte, ellemême archipel de 8 îles dont 3 seulement sont habitées et dont l'histoire est passionnante, elle vaut le détour. Cette terre perdue au milieu des flots de la Méditerranée fut phénicienne, carthaginoise, romaine, byzantine, passa sous la domination sicilienne et chacun y a laissé sa trace. C'est Charles Quint qui, en 1530, en concéda la propriété à l'Ordre hospitalier et militaire de Saint-Jean de Jérusalem (aussi connu depuis sous le nom d'Ordre de Malte). Ce sont ses chevaliers dirigés par le grand maître (français) Jean-Parisot de la Valette qui bâtirent la capitale Humillissima Civitas Vallettae et la défendirent avec vaillance au point de vaincre le long siège tenu en 1565 par l'empire ottoman. Ce n'est qu'en 1798 que les Français de Napoléon y prirent le pouvoir pour laisser la place dès 1800 aux Anglais. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la position stratégique en Méditerranée valut à Malte de nombreuses attaques maritimes et aériennes, sa résistance héroïque fut récompensée par l'octroi de la George Cross. Indépendante depuis 1964, la République de Malte est membre de l'Union européenne. C'est sur cette île riche d'histoire, capitale européenne de la culture en 2018, héritière fidèle des Chevaliers, en pleine Méditerranée, que nous nous retrouverons sur les traces du légendaire Corto Maltese, fils de Nina de Gibraltar (on n'est pas plus méditerranéen). * Non publié au moment de la rédaction de cet article. National Mille raisons de ne pas s'enfermer dans son club Être Lion, c’est appartenir à cette grande famille capable de conjuguer l’action humanitaire et l’humanisme, l’engagement local et le service universel, l’amitié entre les membres de son club et la compréhension des autres Lions de la planète. Aussi y a-t-il mille raisons de ne pas demeurer à la périphérie de son club et les occasions ne manquent pas de s’épanouir, d’exercer ses talents, de goûter aux choses de l’action et de l’esprit, de s’enrichir des différences et des complémentarités et de découvrir la diversité culturelle et plus généralement le monde épanouissant du Lionisme. Le jour de son intronisation, avec ses talents, sa créativité, ses idées, ses connaissances et ses aspirations, le Lion contribue à la richesse et à la force d’intervention de son club. Cet engagement n’a pas de prix parce que chaque club est reconnu localement pour ses actions tendant à soulager le fardeau des plus démunis, et parce qu’il est un pilier essentiel de l’édifice des Lions du monde. Mais notre statut international, notre identité universelle, commandent à chacun de regarder toujours plus haut et plus loin. « Regarder loin et penser hardi » affirmait un past-gouverneur qui en avait fait sa devise. C’est la principale raison pour laquelle, après avoir pris des responsabilités dans son club, le Lion répondra aux sollicitations qui lui sont faites pour intégrer le cabinet du gouverneur, afin de l’accompagner dans sa tâche. Comme président de zone ou de région, de secrétaire ou trésorier de district, responsable du protocole ou président de commission, ou encore responsable de comité, il participera à la gestion de son district. Une autre ou un autre sera élu par les délégués des clubs, pour être gouverneur, où durant un an, il sera l’âme et l’animateur de son district, et l’ami que chaque club aura plaisir à recevoir. Devenir un Lion, c’est accepter ces postes, assumer ces responsabilités. C’est dans l’ordre normal de notre engagement et cela exige de chaque Lion qu’il se forme et s’informe, enrichisse sa culture Lions et renforce ses motivations. Le meilleur moyen d’y parvenir est de participer aux réunions de sa zone, aux congrès de district, qui deux fois par an, rassemblent les Lions du district pour un moment d’échanges, de convivialité et d’amitié. D’autres occasions s’offrent à nous pour rencontrer d’autres Lions, comme la Convention nationale, qui réunit les Lions de France, la Convention internationale qui regroupe des milliers de Lions venus du monde entier pour célébrer cette même passion, cette même raison d’être, qu'exprime si bien notre devise "Nous Servons". Celles et ceux qui vivent ces moments ne les oublient jamais. La parade des nations, la cérémonie des hymnes et des couleurs, la grande richesse des interventions et des séminaires sont des moments d’exception qui renforcent notre fierté d’être Lion, d’appartenir à cette association solidaire et humaniste, laquelle faisait dire au Président Jacques Chirac «Vous êtes une grande famille internationale. Votre patrie c’est le monde. Vous êtes les maillons d’une immense chaîne de solidarité. Votre devise vous dit d’être présents pour servir, servir la grande famille des Hommes… ». Augustin Soliva, Président international 1996/1997 s’exclamait en ces termes « Quand on me demande comment faire un bon Lion, je réponds : c’est facile, faites comme les Français » et son prédécesseur, William « Bill » Biggs, affirmait lors de sa visite à Paris en 1991 « Les Lions de France sont les plus performants du monde ! » Ces deux past-Présidents internationaux pourraient-ils aujourd’hui s’exprimer en ces termes ? Ce n’est là qu’une question à laquelle il serait bon de réfléchir à un moment où notre Président international nous invite à développer notre héritage en renforçant nos liens avec l’ensemble de la communauté Lion afin de montrer, d’une manière tangible, notre appartenance et notre attachement à celle-ci, à la porte du deuxième centenaire de son existence. Roland Chaillot président du Conseil des gouverneurs Lion édition française - N°686 // .17 National Aide à la jeunesse en difficulté En accord avec les clubs français, la Fondation des Lions de France a, depuis plusieurs années, fait de l’aide à la jeunesse en difficulté son objectif majeur. Dans ce cadre, de nombreuses actions permettant à la jeunesse de s’épanouir, d’espérer et de retrouver des valeurs et une éthique se sont mises en place. L’une des plus remarquables reste l’action conduite avec les sapeurs-pompiers. © BMPM Cela a commencé il y a déjà 5 ans avec des clubs parisiens et les sapeurspompiers de Paris. Ce sont, à ce jour, plus de 500 jeunes issus de quartiers difficiles qui ont ainsi reçu une formation inculquant civisme, discipline et sens du don de soi... La volonté de notre Fondation était d’étendre ce type d’action sur le territoire français et c’est ainsi qu’après une première duplication avec le SDIS de l’Indre, par le truchement du club Déols Abbaye, c’est maintenant à Marseille que cette action se déploie. Et ceci grâce à l’implication du président du Conseil des gouverneurs 2013-2014 Jean-Jacques Stoffel-Munck et de notre correspondante dans le district SE, Marie-Claire Calendini. Ensemble, ils ont su fédérer sur place plusieurs Lions et Leo clubs autour d’un projet similaire. C’est ainsi que la Fondation des Lions de France a soutenu ce projet à hauteur de 25 000 € et que les Lions clubs et Leo club de la région 1 du district 103 S.E., avec le club de Plan-de-Cuques-Étoile comme référent, se sont mobilisés pour conduire l’action localement en apportant 5 000 € supplémentaires. Soit au total une aide de 30 000 €. Conduit par leur Maître principal Thierry Mourre, les 48 jeunes du bataillon, pareillement à cette jeune fille, ont tous signé leur engagement à respecter la charte. .18 // Lion édition française - N°686 30 000 € pour aider la jeunesse en permettant aux marins-pompiers de Marseille de développer et de faire vivre la structure des cadets du bataillon de marins-pompiers de Marseille. L’objectif premier de cette formation est de développer un réseau de jeunes portant témoignage, servant d’exemple dans leur milieu et participant au renforcement des liens villebataillon et armée-nation. Ce projet vise à développer localement la mixité sociale par des contacts entre des jeunes Marseillais issus de milieux différents, au travers d’activités physiques et sportives, de l’apprentissage du civisme, de l’initiation au secours aux personnes et de la découverte du métier de marinpompier au sein d’une structure militaire de la Marine nationale. Enfin, il propose à des cadets issus des promotions précédentes, ayant choisi la filière sécurité et prévention, de les accompagner tout au long de leur cursus d’enseignement technique et de les préparer à leur entrée dans le monde professionnel. 30 000 € pour investir dans la jeunesse dont on sait qu’elle est l’avenir de notre nation. Une jeunesse que nous, Lions, devons aider à construire un monde meilleur car, nous le savons bien, demain sera constitué de ce que nos jeunes auront retenu des enseignements et des valeurs que nous leur aurons permis de découvrir. 30 000 € pour mettre en avant notre adhésion aux valeurs que le bataillon défend et que nous partageons avec lui ! Ces valeurs, d’altruisme, de don de soi et de civisme sont incluses dans la devise des Lions Clubs « Nous Servons ». 65 CONVENTION ème NATIONALE ANTIBES • JUAN-LES-PINS 2, 3 et 4 juin 2016 http://antibes-cnl2016.org District multiple 103 France District 103 Côte d’Azur - Corse Lion édition française - N°686 // .19 Convention nationale Mots d'accueil Le mot du gouverneur du district Côte d’Azur Corse Jean-Pierre Arzani Gouverneur 2015-2016 Chers amis Lions et Leo, Tous les Lions du district Côte d’Azur Corse et moi-même, sommes heureux de vous accueillir dans la magnifique cité d’Antibes • Juanles-Pins pour notre 65e Convention nationale les 2,3 et 4 juin 2016. C’est un honneur pour notre district de vous recevoir dans cette ville balnéaire qui possède des infrastructures nouvelles, innovantes et un ensemble hôtelier de grande qualité. Être présents à Antibes • Juan-lesPins, c’est aussi la possibilité de visiter de magnifiques sites entre mer et montagnes comme Cannes, les îles de Lérins, Grasse, Nice, Monaco ainsi que le moyen et haut pays jusqu’aux cimes du Mercantour. La 65e Convention nationale a été préparée par notre commissaire Philippe Segond, assisté par une équipe de plus de 200 Lions. La 65e Convention nationale à Antibes • Juan-les-Pins, c’est pour tous les Lions du district 103 Côte d’Azur Corse, la preuve que tout est possible avec la foi, la volonté et l’amitié. Notre région durement touchée par les intempéries en octobre 2015 a terriblement souffert. Mais le défi a été relevé. La reconstruction est en marche. Tous les Lions de France grâce à leur générosité sont des acteurs majeurs de cette reconstruction. Par ces quelques lignes, recevez nos plus vifs remerciements pour votre participation à cette renaissance. À très bientôt sur notre très belle Côte d’Azur. Le mot du commissaire général Philippe Segond Commissaire général de la Convention nationale 2016 Chers amis Lions et Leo, Après les côtes d’Opale et Fleurie, la 65e Convention nationale vient accoster sur les rivages de la Côte d’Azur à Antibes • Juan-les-Pins qui possède avec ses 25 kilomètres de côtes l’une des franges littorales les plus étendues. Les deux écrins nouvellement construits que sont le Palais des congrès de Juan-les-Pins pour le vendredi et l’Azur .20 // Lion édition française - N°686 Arena d’Antibes pour le samedi seront mis à votre disposition. Les réunions, travaux et concours, préparés par les différentes coordinations et commissions, et notre assemblée générale seront pour vous des lieux idéaux d’information, d’échanges, de rencontres et de convivialité. Pour agrémenter votre séjour les excursions que nous vous avons préparées vous permettront de découvrir nos richesses. Un grand merci au Conseil des gouverneurs, au district 103 Côte d’Azur Corse, toute l’équipe d’organisation et les bénévoles Lions et non Lions pour leur soutien, et leur engagement pour faire de cette 65e Convention nationale une réussite et sous le soleil en prime. C’est en tout cas les vœux que nous formons pour vous accueillir dans les meilleures conditions. Nous vous attendons nombreux et je vous laisse consulter les pages de ce cahier spécial pour prendre connaissances de toutes les informations et vous inscrire dans les meilleurs délais. Amitiés Lions. Antibes • Juan-les-Pins est située dans le département des Alpes-Maritimes au cœur de la Côte d’Azur, entre Nice et Cannes, en région Provence-AlpesCôte d'Azur. Antibes est la deuxième ville la plus peuplée du département. Au cœur de la Côte d’Azur, admirablement située au pied des contreforts cristallins des Alpes du Sud, à quelques minutes de l'aéroport international de Nice-Côte d'Azur, Antibes • Juan-lesPins possède, avec ses 25 kilomètres de côtes, l'une des franges littorales les plus étendues de France. Cité moderne et entreprenante, ainsi qu'en témoignent Sophia-Antipolis et ses pôles technologiques d'avant-garde, dotée d'un passé prestigieux, elle a su rester une ville à vivre pour tous et pour chacun, ville de l'avenir et d'un présent particulièrement dynamique. Riche d’un patrimoine plusieurs fois millénaire, Antibes • Juan-les-Pins a séduit de nombreux artistes, qui apprécièrent son authentique vieille ville autant que son prestigieux cap, où de luxuriantes propriétés abritent désormais les grands de ce monde. Dans ce cadre féerique, Maupassant, Scott Fitzgerald, Prévert, Nicolas de Staël ou encore Graham Greene puisèrent leur inspiration. Entrez vous aussi dans ce petit coin de paradis et faites-y escale, pour goûter aux plaisirs de cette « Joie de vivre » si chère à Picasso… Fondée par les Grecs, développée par les Romains, prestigieuse place-forte du royaume de France, Antibes • Juan-les-Pins vous offre au quotidien la beauté de ses ruelles étroites, de ses remparts surplombant la Méditerranée, de son marché provençal, de son château Grimaldi, devenu musée Picasso, du port Vauban et de son « quai des milliardaires », non loin du quartier fleuri de la commune libre du Safranier. Un héritage patrimonial exceptionnel au cœur de l’un des plus beaux sites de la Côte d’Azur, le plus grand port européen et d’affaires d’Europe, un littoral et des fonds sous-marins préservés, une faune et une flore protégées, un tourisme balnéaire, culturel et sportif de qualité réparti sur toute l’année, un technopôle devenu une référence européenne incontestée en matière de recherche et développement, mais aussi d’intégration environnementale... une politique volontariste en matière d’équipements structurants (création d’un nouveau Palais des congrès, d’une nouvelle salle de spectacle…). son Festival international de jazz et son ambiance cosmopolite. Antibes • Juan-les-Pins accueille tout au long de l’année un véritable feu d’artifice de manifestations à même de séduire les plus exigeants : Festival international de jazz Jazz à Juan, Festival d’art sacré, Antibes Génération Virtuoses, Festival international de bridge, Méditerranéa, Festival international de l’image sous-marine et de l’aventure, Salon des antiquaires Art Fair, Antibes Yacht Show, Voiles d’Antibes, Festival pyromélodique... Antibes • Juan-les-Pins : deux noms pour une seule commune aux multiples visages, au cœur de la mythique Côte d’Azur. Laissez-vous séduire par le prestigieux cap d’Antibes, véritable « cathédrale » écologique abritant l’un des plus beaux hôtels au monde, l’hôtel du Cap Eden Roc. Sans oublier, bien sûr, la station balnéaire de Juan-les-Pins, célèbre pour Lion édition française - N°686 // .21 Convention nationale Deux écrins comme lieux de convention Pour vous accueillir sur mesure Le Palais des congrès de Juan-les-Pins les 2 et 3 juin 2016 L’Azur Arena d’Antibes Inauguré en septembre 2013, le Palais des congrès d'Antibes • Juanles-Pins marque l'avènement d'une nouvelle génération de palais des congrès en proposant, au-delà de sa fonction initiale, un ensemble de services composé d'une galerie commerciale, de restaurants et d'un parking souterrain. Signé par l'architecte Jean-Jacques Ory, le bâtiment aux lignes élégantes et harmonieuses, empreint d'audace et de modernité, marque un signal architectural fort au cœur de la station de Juanles-Pins. L'emplacement du site, à 150 m de la mer et au cœur d'une coulée verte entre la pinède Gould et le square Sidney Bechet, offre un cadre très attractif aux congressistes. Les espaces dédiés aux congrès sont situés sur les 2 étages supérieurs et bénéficient d'une vue sur la mer. Serti au sommet d'un espace de 14 000 m² qu'il partage avec un ensemble de boutiques et de restaurants, le palais des congrès L’Azur Arena Antibes est un complexe multifonctionnel nouvelle génération reconnu comme une des plus belles en France pour sa conception architecturale et environnementale ainsi que par sa polyvalence et la modularité de ses équipements. Elle est stratégiquement placée à la porte de la technopôle de Sophia Antipolis. Port d’attache des Sharks, l’équipe de basket d’Antibes, l'Azur Arena Antibes est une salle multisports. Son inauguration a eu lieu le 15 août 2013 avec une rencontre amicale de basket-ball entre la France et la Serbie. Capable d’accueillir toutes les formes de sport pour laquelle elle est homologuée, la modularité des configurations offertes fait merveille et grâce à ses équipements techniques dédiés, l’Azur Arena est capable © Ville d'Antibes - Sce com Julien Brosset le samedi 4 juin 2016 offre un espace de rencontres et de communication événementielle de dernière génération. Il dispose d'un amphithéâtre posé sur le toit du bâtiment qui accueillera la finale nationale du Concours d’éloquence, de 12 salles de commission, d'un hall d'exposition et de restauration modulable de 1 600 m² ainsi que d'un foyer/bar et d'un restaurant panoramique s'ouvrant sur de vastes terrasses avec vue sur la baie de Juan-les-Pins. Dès le jeudi 2 juin à 14 h et jusqu’au vendredi soir vous pourrez retirer vos badges, vos sacoches et vous faire accréditer pour les votes. Le Palais des congrès de Juan-les-Pins vous accueillera donc le vendredi 3 juin pour la journée des commissions, des coordinations mondiales et des concours. Vous y rencontrerez les associations, les stands de nos partenaires. Il s’y déroulera le déjeuner de travail et la soirée de l’Amitié du vendredi. .22 // Lion édition française - N°686 d’accueillir concerts, spectacles, séminaires et assemblées générales pour un public debout et/ou assis. La capacité de la grande salle est de 4 500 à 5 600 places en adoptant la configuration idéale : revêtement de sol, gradins, tribunes, sonorisation, accueil et sécurité. Avec sa grande salle, sa salle de réception, son parvis extérieur, ses coursives et son parking de 600 places, l’Azur Arena est le lieu idéal le samedi 4 juin pour accueillir la 65e Assemblée générale de la Convention nationale du Lions Clubs International District multiple 103 France. Le déjeuner se fera sur place au plus près de la salle plénière. Vous pourrez continuer à y percevoir vos badges et vos pochettes et retrouverez les stands des associations et des partenaires. Les orateurs officiels de la 65e Convention nationale Docteur Jean Leonetti, député-maire d’Antibes • Juan-les-Pins Président de la communauté d'agglomération de Sophia Antipolis Ancien ministre Médecin cardiologue de formation toujours en exercice, le Dr. Jean Leonetti est maire de la ville d'Antibes depuis 1995 et député de la 7e circonscription des AlpesMaritimes. Très impliqué dans les questions d'éthique, notamment médicales, Jean Leonetti a présidé la « Mission parlementaire sur l’accompagnement de la fin de vie » en 2004, qui a conduit à la rédaction d'un rapport. Rapport qui a conduit à la « Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie » du 22 avril 2005 dite « Loi Leonetti » dont il était le rapporteur au Parlement. Il a également été ministre chargé des Affaires européennes. Outre le mot de bienvenue qu’il prononcera samedi 4 juin 2016, en préambule de l’ouverture de la 65e Assemblée générale des Lions de France, en tant qu’édile de la commune qui reçoit la Convention nationale 2016, le Dr Jean Leonetti fera une intervention remarquée sur un sujet d’éthique : « Éthique et civilisation moderne ». Pierre Châtel, directeur international 2015-2017 Avocat au barreau de Montpellier Ancien bâtonnier de l’Ordre. Chers amis Lions, Antibes va nous recevoir et ce n’est pas un hasard. Une ville riche de plusieurs millénaires pour se préparer à fêter un centenaire, une ville au passé lié à l’Amérique à la suite de la Première Guerre mondiale. Nous qui cultivons l’altérité, nous devons saisir cette opportunité pour affirmer la présence des Lions dans la cité, nous avons 100 ans d’expérience humaniste et cette 65e Convention nationale doit nous placer dans la dynamique d’un nouveau siècle d’actions à venir. Lions, nous visons à promouvoir le civisme et l’excellence en encourageant l’Homme – quel qu’il soit – à inscrire tous les actes de sa vie privée ou publique, civils ou professionnels, dans une recherche permanente de qualité et de compétence. Ainsi, avancer ensemble et demander aux autres de nous rejoindre, c’est faire acte de civisme. Je nous souhaite la plus belle des conventions : celle qui n’a d’autre récompense que la satisfaction d’avoir été utile aux autres. Lion édition française - N°686 // .23 Lion édition française - N°686 // .23 Convention nationale Programme prévisionnel de la 65e Convention nationale Jeudi 2 juin Journée des gouverneurs • Réunion du Conseil des gouverneurs • Réunion du Conseil des gouverneurs élus • Réunion des 2e vice-gouverneurs 15 h - 18 h Palais des congrès de Juan-les-Pins • Accueil, remise des dossiers et des accréditations Vendredi 3 juin Journée des commissions et EME-EML et des associations au Palais des congrès de Juan-les-Pins 8 h - 18 h • Accueil, remise des dossiers et des accréditations 9 h - 12 h • Réunions statutaires des commissions nationales et EME-EML • Assemblées générales des associations • Réunion des secrétaires et trésoriers de district • Audition du concours d’éloquence 12 h - 14 h - Déjeuner .24 // Lion édition française - N°686 14 h - 18 h • Réunions ouvertes des commissions nationales et EME-EML • Poursuite des assemblées générales des associations • Finale du concours d’éloquence et audition du lauréat du concours de musique 20 h • Soirée de l'Amitié au Palais des congrès de Juan-les-Pins Journées de vendredi et samedi • Visite des stands Lions et exposants partenaires au Palais des congrès et à l'Azur Arena • Excursions pour les accompagnants Samedi 4 juin 2016 Assemblée générale à l’Azur Arena d’Antibes 7 h 15 - 11 h à l’Azur Arena d’Antibes • Accueil, remise des dossiers et des accréditations • Intervention de Pierre Châtel – Directeur international 2015-2017 – Orateur officiel du Board 8 h 15 - 12 h et 14 h - 17 h Assemblée générale du District multiple 103 Ordre du jour provisoire • Cérémonie d’ouverture • Intervention des personnalités et invités • Intervention du Dr Jean Leonetti, député-maire et ancien ministre • Ouverture de l’assemblée générale par le président du Conseil des gouverneurs 2015-2016 • Rapport du Conseil des gouverneurs 2015-2016 • Rapports moral et financier du Conseil des gouverneurs 2014-2015 • Présentation du postulant à la candidature au poste de directeur international 2017-2019 • Motions et vœux des commissions nationales • Présentation du Conseil des gouverneurs 2016-2017 • Présentation du budget du Conseil 2016-2017 et allocution du président élu • Présentations de la Fondation des Lions de France et de la Fondation internationale LCIF 12 h 30 - 14 h • Déjeuner à l'Azur Arena 14 h - 17 h • Résultats des concours nationaux • Présentation du lauréat du concours de musique • Présentation du lauréat du concours d’éloquence • Intervention des représentants des délégations étrangères • Présentation des associations • Présentation de la Convention internationale de Fukuoka 2016 • Présentation de la Convention nationale de Nantes 2017 • Passation de bannière entre les commissaires généraux des Conventions d’Antibes et de Nantes • Clôture de l'assemblée générale par le président du Conseil 2015-2016 Programme susceptible d’être modifié en fonction des circonstances. Le programme définitif sera remis aux congressistes à leur arrivée. Important Horaires du scrutin du samedi 4 juin 10 h - Présentation des conditions de vote. 11 h précises - Fin des accréditations. 11 h 30 à 13 h précises • Opérations de vote pour les motions et l’élection du candidat directeur international. Pour retirer les badges, se munir d’une pièce d’identité et, pour se faire accréditer, être muni du formulaire d'accréditation signé par le président du club (document envoyé par le DM). Lion édition française - N°686 // .25 Convention nationale Informations importantes concernant les inscriptions et les accès aux lieux de la Convention Les inscriptions pour la Convention, les excursions et les navettes sont gérées directement par le district Côte d’AzurCorse – Pierre Grangier À retourner avant le 15 avril 2016, accompagné du règlement à Pierre Grangier CNL2016 – Le Régent- 26 Bd de Cimiez – 06000 Nice > Voir les bulletins de ce cahier spécial Les inscriptions pour l’hébergement hôtelier se feront en ligne directement sur un site dédié avec assistance de l’Office de tourisme d’Antibes • Juan-les-Pins. > Voir la page spécifique « Offre hôtelière » de ce cahier spécial Les inscriptions pour le golf devront être adressées directement à l’organisation LiSA.Ne pas les envoyer avec votre bulletin d’inscription à la Convention nationale. > Voir la page spécifique « Open de Golf » de ce cahier spécial Les bulletins sont téléchargeables sur le site de la Convention : sur : http://antibes-cnl2016.org onglet “Inscriptions” ou via celui du DM 103 www.lions-france.org onglet “Convention nationale”. Pour les envois et règlements, suivre les indications de chacun de ces bulletins. Pour l’inscription à la Convention et aux excursions, une confirmation détaillée vous parviendra après réception sous quinzaine, reprenant vos différents choix de participation aux repas, visites, navettes et vos achats de fanions et pin’s. Merci de signaler aussitôt une éventuelle erreur. .26 // Lion édition française - N°686 Votre badge avec mention des accès aux repas et excursions, ainsi que les consignes d’organisation et la plaquette vous seront remis à l’accueil de la Convention. Accès aux lieux de la Convention Les accès et liaisons : En avion Aéroport international Nice Côte d’Azur Terminal 2, à 17 km d’Antibes • Juan-les-Pins. Des navettes affrétées spécialement par le Comité d’organisation seront mises en place, par bus au prix de 40 € aller/retour. • Le jeudi 2 juin 2016 – 1 bus départ à 13h -1 bus départ à 15h -1 bus départ à 17h. Sur réservation et paiement préalable uniquement (voir feuille d’inscription). Aéroport T2 - point d’arrivée Palais des congrès de Juan-les-Pins. • Le vendredi 3 juin 2016 à 11h - 1 bus suivant la même procédure. En dehors de ces horaires, il existe une liaison Aéroport / Antibes • Juan-les-Pins en bus : ligne 250 express (informations sur Lignes d’azur – nice.aeroport.fr) se renseigner au préalable. Les courses en taxis peuvent avoir des tarifs élevés. Pour le retour samedi 4 juin 2016, les bus partiront de l’Azur Arena (être en possession de ses bagages) à 16h30 pour l’aéroport de Nice Terminal 2 pour les mêmes usagers. En train • La gare SNCF d’Antibes (TVG & lignes régionales) – Ensuite prendre transport en commun ou taxis. • La gare SNCF de Juan-les-Pins (lignes régionales) – À pied non loin du Palais des congrès ou taxi. À l’aéroport et dans les 2 gares, une équipe de Lions d’accueil de la Convention sera présente pour vous orienter. En voiture pour le Palais des congrès de Juan-les-Pins – Les 2 et 3 juin 2016 Autoroute A8 "la Provençale", sortie 44 Antibes. Direction Antibes centre, puis Juan-les-Pins et suivre Palais des congrès, 60 chemin des Sables, 06160 Juan-les-Pins. Coordonnées GPS : Latitude : 43.5683583 / Longitude : 7.115730900000017 Trois parkings souterrains outre le stationnement extérieur public existent aux abords du Palais des congrès : parking du Palais des congrès, parking Ambassadeur, parking du Casino. En voiture pour l’Azur Arena d’Antibes le 4 juin 2016 Autoroute A8 "la Provençale", sortie Antibes, direction Sophia Antipolis, au rond-point direction zone des Trois Moulins puis Azur Arena. Grand parking gratuit. 250, rue Emile Hugues 06600 Antibes. Transfert Palais des congrès – Azur Arena le samedi 4 juin 2016. IMPORTANT : des navettes gratuites seront mises en place le 4 juin pour vous rendre de Juan-les-Pins à l’Azur Arena d’Antibes pour l’assemblée générale. • Départ 7h et 8h (dernière navette) du Palais des congrès de Juan-les-Pins. • Retour 16h30 et 17h30 dans l’autre sens. Exceptionnellement une navette partira à 16h à destination de la gare TGV d’Antibes. Fiche d’inscription à l’Open de golf Jeudi 2 juin 2016 Dans le cadre des manifestations à l’occasion de la prochaine Convention nationale, nous vous proposons de participer à une rencontre golfique qui se tiendra le jeudi 2 juin après midi, sur le magnifique parcours de St-Donat, près d’ Azur Aréna où se tiendra une partie de la Convention nationale. La formule de jeu sera un scramble à deux, meilleure balle en shotgun de 14h00 à 18h00 : droits de jeu : 60 € incluant le green-fee, les frais d’organisation et le cocktail. Les accompagnants ou les amis golfeurs pourront participer à la compétition, dans la limite de 72 joueurs imposée par la formule choisie. Enfin pour les amis qui souhaiteront participer voire pour les accompagnants, ils pourront se restaurer le midi au restaurant du golf. Pour les joueurs seuls, les équipes seront organisées sur place. À l’issue de cette journée, cocktail de remise des prix qui se tiendra sur place à partir de 19 heures. Ensuite un dîner est prévu au restaurant du golf pour le prix très raisonnable de 32 € tout compris. Afin de prendre en compte les demandes des amis Lions qui seraient désireux de participer à cette manifestation, nous les prions de nous le faire savoir au plus tard le 15 mai (en suivant les instructions qui seront données sur le site de la Convention). Les inscriptions pour le golf devront être adressées en utilisant le bulletin d’inscription qui sera repris sur le site de la Convention, accompagnées du green fee, et éventuellement du prix du repas soit 60 € ou 92 €. Ce chèque ne sera pas encaissé avant la compétition. Vous recevrez des instructions complémentaires par mail, et qui seront disponibles aussi sur le site de la Convention. Nous vous remercions de l’attention portée à cette proposition, et dans l’attente du plaisir de vous accueillir à St-Donat, nous vous adressons nos sentiments les meilleurs et amitiés Lions. Fiche d'inscription Open de golf Convention Formule scramble à deux, meilleure balle M. Mme Mlle Nom : ........................................................................................................................................................................................ Prénom : ................................................................................................................................................................................ Lion LEO District : ....................................................................................................................... Accompagnant Club : ............................................................................................................................. Index : ....................................................................................................................................................................................... Numéro de licence ................................................................................................................................................... Green fee : 60€ Repas : 32€ Oui Non Total : ........................................................................................................................................................................................ Adresse : .................................................................................................................................................................................. Code postal : .................................................................................................................................................................... Ville : .......................................................................................................................................................................................... Téléphone : ......................................................................................................................................................................... Portable : ............................................................................................................................................................................... Courriel : ............................................................................................................................................................................... À retourner avant le 15 mai 2016 Guy Matelot, 68 Avenue du Mont Soleil 83400 Hyeres [email protected] - Tel : 06 25 05 30 33 Merci de remplir un bulletin par joueur. Le chèque est à établir à l'ordre du Golf club de St-Donat. Lion édition française - N°686 // .27 Le bulletin d’inscription pour l’Open de golf est disponible en téléchargement directement sur www.lions.france.org Convention nationale Nationale Les excursions Cannes au travers de ses îles, découverte L’île de Saint-Honorat Vendredi 3 juin - journée complète Après le départ à 8 heures du Palais des congrès de Juan-les-Pins et votre arrivée à l’embarcadère des Îles de Cannes, vous prendrez place à bord d’un bateau de la compagnie Planaria pour vous rendre sur l’île de Saint-Honorat. Entre silence monastique, richesse du patrimoine et découverte du nectar des moines, c’est le programme de cette journée. Cette île abrite depuis 16 siècles la communauté du monastère de la Congrégation cistercienne, cultivant son vignoble avec art et passion depuis le Moyen Âge. Les moines sont connus dans le monde entier pour la production de vins aussi rares que précieux et une liqueur à la composition secrète la Lérina. Une visite guidée vous permettra de mieux appréhender l’île sur un plan de la flore, l’histoire et la spiritualité ; l’abbaye et son monastère fortifié. Une dégustation de vin commentée vous permettra de découvrir en première approche quelques cuvées avec une initiation à la dégustation des vins de l’abbaye de Lérins et la découverte de son vignoble. Vous déjeunerez ensuite sous la tonnelle, avant qu’un moment de liberté ne vous soit laissé pour flâner, vous reposer ou admirer le paysage ; suivi par votre traversée du retour où la baie de Cannes s’offrira à vous en majesté. .28 // Lion édition française - N°686 L’île Sainte-Marguerite Vendredi 3 juin - journée complète Après le départ à 8 h du Palais des congrès de Juanles-Pins et votre arrivée à l’embarcadère des Îles de Cannes, vous prendrez place à bord d’un bateau pour vous rendre sur l’île Sainte-Marguerite. L'île Sainte-Marguerite a une superficie de 152 ha de forêt domaniale dont la végétation composée de pins d'Alep, chênes verts, eucalyptus, cistes et lentisques, en fait la forêt la plus fréquentée de France par rapport à sa superficie. Après la traversée en bateau qui vous amènera au débarcadère, des agents de l’Office national des forêts vous amèneront par petits groupes découvrir la richesse de cette île en passant par l’étang du Batéguier et jusqu’à la pointe du Dragon. À midi, c’est vue sur mer qu’un très beau déjeuner vous redonnera des forces pour vous permettre de gravir les quelques marches qui vous mèneront l’après-midi au Fort Royal de l’île. La richesse historique de ces lieux n’aura presque plus de secret pour vous car lors de la visite commentée, vous pénétrerez dans la prison dont une des cellules, occupée par un mystérieux pensionnaire, n’a pour l’heure pas levé tous ses mystères : « le Masque de Fer ». Une visite du Musée de la Mer, où des vestiges antiques retrouvés dans des fouilles ou dans des épaves au large, clôturera cette journée avant votre traversée du retour où la baie de Cannes s’offrira à vous en majesté. Le Vieux-Nice historique guidé Vendredi 3 juin - journée complète - petit groupe Après un départ à 9 h du Palais des congrès de Juanles-Pins en bus, le matin promenade commentée dans les ruelles du Vieux-Nice. Docteur en économie, maître de conférence à l’Université de Sophia Antipolis, M. Alex Benvenuto vous fera découvrir avec passion quelques richesses de cette ville passionnante. La partie ancienne de la ville de Nice qui est animée le jour par de nombreux commerces, pouvant être aussi bien extrêmement typiques que très modernes ainsi que des galeries d'artistes. La nuit, le Vieux-Nice est un lieu de rendez-vous et de sortie pour les Niçois. Au matin, le caractère authentique de la ville reprend ses droits et les habitants vont faire leurs achats sur le marché du Cours Saleya. Nice, capitale azuréenne, présente un ensemble unique en France d’églises et de chapelles baroques bâties aux XVIIe et XVIIIe siècles. Votre déjeuner se déroulera dans un restaurant typique de spécialités niçoises. L’après-midi, vous visiterez le palais Lascaris, résidence de la famille Lascaris-Vintimille, de style baroque génois édifié à partir de 1657. Classé monument historique, au-delà des appartements d’apparat, le palais Lascaris héberge une apothicairerie fondée en 1738 et abrite une belle collection d’instruments de musique anciens. En fin d’après-midi, vous regagnerez Juan-lesPins. Autour du parfum à Grasse Une journée princière à Monaco Le vieil Antibes intime Vendredi 3 juin - journée complète Vendredi 3 juin - journée complète Samedi 4 juin - demi-journée - petit groupe Départ à 8 h du Palais des congrès de Juan-lespins pour Grasse capitale mondiale des parfums. Grasse a réussi le pari de faire de son industrie un véritable art, alliant luxe, raffinement et qualité. Notre visite guidée et les ateliers organisés au Musée international de la parfumerie, consacré à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine international des odeurs, arômes et parfums, aborderont l’histoire du parfum sous différents aspects : matières premières, fabrication, industrie, innovation, négoce, design, marketing, usages. Un passage ensuite par la parfumerie Fragonard, toute proche, pour une visite guidée des ateliers et laboratoires, vous permettra de découvrir la création de produits réalisés à partir des meilleures matières premières et la boutique. Départ à 13h pour un buffet déjeunatoire provençal pris dans les jardins du Musée de la parfumerie. Les fleurs ont donné à Grasse ses lettres de noblesse. La ville était autrefois ornée, tant au niveau visuel qu’olfactif, par des jardins et des champs de fleurs de jasmin, de roses et de tubéreuses : les trois fleurs reines dans l’art de la parfumerie. Dans le cadre unique des jardins du Musée international de la parfumerie, on découvre et sent des espèces qui fournissent depuis des siècles les précieuses matières premières de la parfumerie. Les jardins du Musée international permettent de passer un moment exquis et d'éveiller les papilles olfactives de chacun sous forme d’ateliers didactiques. « Notes de tête, de cœur, de fond » : ces termes de la parfumerie n’ayant plus de secret pour vous, vous regagnerez en fin de journée le Palais des congrès de Juan-les-Pins. Départ à 8 h 30 du Palais des congrès pour la découverte de la Principauté de Monaco. La Principauté de Monaco, connue dans le monde entier, est un état indépendant et souverain situé aux pieds des Alpes du Sud et bordant la Méditerranée. L'histoire de Monaco est associée depuis plus de 700 ans à celle de la famille Grimaldi dont l’actuel souverain est S.A.S. le Prince Albert II de Monaco. Votre visite débutera avec le Musée océanographique construit à flanc du rocher mythique de Monaco. Le Musée océanographique veille sur les océans depuis son inauguration le 29 mars 1910. Ce temple de la mer, s’impose comme une référence au niveau international en proposant une plongée éblouissante à la découverte de plus de 6 000 spécimens marins. À midi moins dix, vous serez face au Palais pour assister à la traditionnelle relève de la Garde du Palais princier. Après le déjeuner pris non loin du Palais, vous alternerez entre la visite des grands appartements du Palais et une visite commentée de la ville avec le petit train. Vers 17 h votre bus vous ramènera à Juan-lesPins. À 9 h, après avoir pris le petit train au départ du Palais des congrès, découvrez le vieil Antibes dans ses moindres recoins en suivant l'itinéraire que nous vous proposons. Un rendez-vous avec votre guide à l’entrée de la vieille ville à 9 h 30 pour une visite guidée en petit groupe de la vieille ville : son port, ses remparts, ses vieilles ruelles, ses places et son marché. À midi, revenu au Palais des congrès, vous rejoindrez l’Azur Arena en bus pour y déjeuner avec tous les congressistes et assister à la fin de la Convention nationale. Lion édition française - N°686 // .29 Convention nationale 65e Convention nationale Fiche de réservation hôtelière en ligne Votre réservation est à effectuer sur la plateforme de réservation en ligne AGORA EVENT : https://cloud.agoraevent.fr/Site/146300/1158?Concept=1 Un accès direct à la plateforme est également disponible sur le site internet de la Convention nationale du Lions Clubs : http://antibes-cnl2016.org – Onglet « Offre Hôtelière » Hébergement Date limite de disponibilité de l’offre hôtelière 15 avril 2016 ETABLISSEMENT SITUATION TYPE CHAMBRE SINGLE PDJ inclus DBL/TWN PDJ inclus (Taxe séj. en sus) (Taxe séj. en sus) Astoria 3* Juan-les-Pins Chambre privilège 105€ 115€ Teranga 3* Juan-les-Pins Chambre standard 98€ 118€ Marineland Resort 3* Antibes Chambre standard 89€ 105€ Omega 3* Sophia Antipolis Chambre supérieure 134,50€ 159€ Novotel Sophia Antipolis 3* Sophia Antipolis Chambre standard 171,50€ 188€ Hôtel de la mer 3* Golfe Juan Chambre standard 103€ 126€ Best Western Castel Provence 3* Sophia Antipolis Chambres offres multiples 140/145€ 140/145€ Colbert 2* Juan-les-Pins Chambre 79€ 89€ Résidence 2* Juan-les-Pins Chambre standard 81,50€ 93€ Savoy 2* Juan-les-Pins Chambre standard 78€ 88 € Etoile 2* Antibes Chambre standard 71,95€ 90,30€ AC Ambassadeur Marriott 5* Juan-les-Pins Chambre classique 209€ 219€ Belles Rives 5* Juan-les-Pins Chambre standard 430€ 459€ Juana 5* Juan-les-Pins Chambre standard 300€ 327€ Baie des Anges 4* Antibes Chambres offres multiples 159/189/229€ / Garden Beach 4* Juan-les-Pins Chambres offres multiples 190/230€ 210/250€ Sophia Country Club 4* Sophia Antipolis Chambre standard 159€ 174€ Mercure Sophia 4* Sophia Antipolis Chambre standard 115€ 125€ Juan-les-Pins Chambre supérieure 158€ 170€ Juan-les-Pins Chambres offres multiples 101/131€ 131/148€ Juan-les-Pins Chambre standard 110€ 120€ Star 2* Antibes Chambre 58,85€ 67,30€ 116€ Résidence Appart’City 3* Juan-les-Pins Studio 75€ 80€ Résidence Odalys Olympe 3* Antibes Chambre standard 270€ 310€ Résidence Odalys Open 3* Golfe Juan Chambre standard 270€ 310€ Résidence Aragon Juan-les-Pins Studio Helios 4* Pré Catelan 3* Ibis Styles Juan-lesPins 3* Ibis Styles Antibes 3* Les Strelitzias 3* Mademoiselle 3* Antibes Chambre standard Juan-les-Pins Chambre supérieure /occupation single 154,50€ Chambre standard 125€ Juan-les-Pins 106€ / 155 € Moyens de règlement : le règlement par carte bancaire sécurisé en ligne est proposé pour plus de facilité et de rapidité. Une confirmation de réservation vous sera aussitôt envoyée par e-mail. Toutefois, un règlement par virement ou chèque est aussi proposé sur la plateforme de réservation. Date limite de réservation des hébergements : les tarifs et disponibilités des établissements hôteliers sont garantis jusqu’au 15 avril 2016. Après cette date, les réservations seront effectuées selon disponibilités des établissements. Attention : nous vous conseillons de respecter la date limite du 15 avril 2016, le mois de juin étant une période de très haute saison sur la Côte d’Azur. Conditions d'annulation : les pénalités d’annulation suivantes s’appliquent pour .30 // Lion édition française - N°686 70€ par nuit Pas de service pdj la réservation d’hébergement : - De 30 jours à 15 jours avant la date d’arrivée : 50 % du montant du séjour annulé est facturé. - De 14 jours à la date d’arrivée et no-shows : 100 % du montant du séjour annulé est facturé. Informations : pour toute question concernant votre réservation d’hébergement, nous vous invitons à contacter le bureau des ventes de l’Office de tourisme et des congrès d’Antibes • Juan-les-Pins. Contact : Adriana Orostegui - Tel : 33 (0)4 22 10 60 41 - adriana.orostegui@ antibesjuanlespins.com 65e Convention nationale Lions Clubs International DM 103 France 2 - 3 - 4 juin 2016 - Antibes • Juan-les-Pins Bulletin d'inscription individuel (Lion et Leo) À retourner avant le 15 avril 2016 accompagné du règlement à Pierre GRANGIER CNL2016 Le Regent- 26 Bd de Cimiez – 06000 NICE Tél. : 06.25.99.19.70. Courriel : [email protected] Cadre réservé à l’organisation: Date d’arrivée : ................................... N°................................................................... IMPORTANT • Établir un bulletin par membre Lion et Leo. • Garder une copie de ce bulletin. • Les bulletins d’inscription sont disponi- • Une confirmation d’inscription vous ponibles en téléchargement, directement sera envoyée par courriel sous 15 jours. sur www.lions-france.org ou sur le site de la Convention nationale : http://antibes-cnl2016.org Aucune liste d’inscription par les clubs ne sera prise en considération. Inscription individuelle uniquement Par mesure de sécurité renforcée « Vigilance Attentat », le port du badge est obligatoire pour toutes les manifestations de la Convention sinon l’accès aux différents lieux vous sera refusé. Pour l’obtention d’un badge sur place (non-inscrit par bulletin, perdu ou oublié), il sera demandé 15 euros de frais administratifs. Coordonnées M. Mme Mlle Nom : ........................................................................................................................................................................................ Prénom : ................................................................................................................................................................................ Lion Leo District : ........................................................................................................................... Club : ......................................................................................................................................................................................... Accompagnant (non Lion) Nom : .......................................................................................... Prénom : ................................................................................................................................................................................ Adresse : .................................................................................................................................................................................. Code postal : .................................................................................................................................................................... Ville : .......................................................................................................................................................................................... Téléphone : ......................................................................................................................................................................... Portable : ............................................................................................................................................................................... Courriel : ............................................................................................................................................................................... Fonction au niveau du club: ........................................................................................................................ Chaque votant devra être en possession d’un accréditif signé du président de son club (document adressé au club par le secrétariat général du DM 103). Accueil Arrivée en voiture Arrivée en train / Jour et heure d'arrivée : ........................................................................... ............................................................................................................................................................................................................. Arrivée en avion : des navettes seront disponibles à réserver (voir conditions page instructions) ..................................................................................................................... Jour et heure d'arrivée : ...................................................................................................................................... Je pré-réserve ............................. place(s) navette aéroport de : ............................. h Récapitulatif de l'inscription (hors inscription Open de golf du jeudi 2 juin gérée directement par les organisateurs LiSA) Sous-total repas : ......................................................................................................................................................... Sous-total excursions : ......................................................................................................................................... Sous-total navette aéroport: .......................................................................................................................... Total à régler repas + excursions + navette : ...................................................................... Chèque libellé à l’ordre de District 103CC Convention nationale pour le montant total mentionné ci-dessus. Signature : Conditions générales d’inscription et d’annulation : Profitez de l’offre “Privilège” jusqu’au 31 mars 2016. Après le 31 mars 2016, les inscriptions seront traitées selon disponibilités et au tarif plein. Seuls seront pris en compte les bulletins accompagnés du règlement. Toute annulation ou changement doit être notifié par courriel à [email protected]. Les annulations reçues au plus tard le 15 avril 2016 ne seront pas pénalisées. Les annulations reçues après le 15 avril 2016 ne donneront pas lieu à un remboursement. Les remboursements des annulations seront effectués après la Convention. Lion édition française - N°686 // .31 Convention nationale 65 CONVENTION 65e Convention nationale Frais repas et autres prestations ème À retourner avant le 15 avril 2016 accompagné du règlement à Pierre GRANGIER CNL2016 Le Regent- 26 Bd de Cimiez – 06000 NICE Tél. : 06.25.99.19.70. Courriel : [email protected] Nom et prénom Lion / Leo Accompagnant Montant Privilège Tarif plein Leo Jusqu'au 31 mars Après le 1er avril Avant le 31 mars 45€ 52€ 30€ € 78€ 85€ 55€ € 45€ 52€ 30€ € 20€ 20€ 20€ € NATIONALE total LES REPAS Vendredi 3 juin 2016 PDC Juan-les-Pins Déjeuner de travail Soirée de l'Amitié ANTIBES • JUAN-LES-PINS Samedi 4 juin 2016 Azur Arena Antibes Déjeuner de travail 1 fanion + 1 pins CNL 2016 Vendredi 3 juin 2016 (la journée) 2, 3 LES etEXCURSIONS 4 juin 2016 Le Vieux-Nice historique guidé avec repas Sous-total repas € 90€ 99€ 90€ € 98€ 108€ 98€ € 116€ 125€ 116€ € Autour du parfum à Grasse avec repas 85€ 93€ 85€ € Une journée princière à Monaco avec repas 84€ 92€ 84€ € 78€ 85€ 78€ € Île Ste-Marguerite Cannes avec repas Île St-Honorat Cannes avec repas http://antibes-cnl2016.org Samedi 4 juin 2016 (le matin) Le vieil Antibes intime avec repas à l'Azur Arena Sous-total excursion Navette aéroport aller-retour District multiple 103 France Si une excursion était complète ou annulée, accepteriez-vous une autre prestation ? oui non Merci de prévoir un règlement de vos repas et excursions de 100 % à l’inscription. En cas de règlement par chèque, vous pouvez établir un seul chèque pour vos repas, prestations et navette (si sélectionné). Chèque libellé à l’ordre de District 103CC Convention nationale. Les sous-totaux sont à reporter impérativement sur votre bulletin d’inscription (cf. page précédente). Récapitulatif Sous-total repas : ......................................................................................................................................................... Sous-total excursions : ......................................................................................................................................... Date : .................................................................................................................................................................................. .32 // Lion édition française - N°686 40€ 50€ 40€ € € District 103 Côte d’Azur - Corse Si oui, précisez votre second choix : ..................................................................................................... .............................................................................................................................................................................................................. un ajustement tarifaire sera alors effectué en fonction. Les inscriptions seront validées dans l’ordre des paiements reçus en intégralité et en fonction du nombre de places disponibles. Les inscriptions sur place de dernière minute ne pourront être prises en compte qu’en fonction des disponibilités. Sous-total navette aéroport : ........................................................................................................................ Total à payer : ................................................................................................................................................................ Signature : National Les Leo dans l’action Chaque année, les mois de novembre et décembre sont très chargés pour les Leo de France. Cela commence en général par la participation à la Banque alimentaire où de nombreux clubs répondent présents, seul ou avec leur club Lions parrain. S’ensuit ensuite le grand week-end du Téléthon où les trois quarts des Leo participent à la permanence téléphonique dans les centres d’appels pour enregistrer les nombreuses promesses de dons. D’autres, comme à Limoges, sont présents toute la journée sur un stand dédié aux enfants avec diverses activités : pêche aux canards, vente de gâteaux et de peluches au profit de l’AFM Téléthon. En plus de ces actions, les Leo ont joué les Pères Noël. À Strasbourg, les Leo ont tenu un stand au marché de Noël avec les Lions de la ville. Ailleurs, de nombreux clubs ont décidé de réitérer l’action nationale 2014-2015 en organisant des collectes de jouets afin d’offrir un Noël à des enfants en difficultés. Avant la venue du Père Noël, les Leo ont offert de leur temps aux enfants : coloriage, dessins, maquillage, chants de Noël, pâtisseries… Pour pouvoir financer ces actions, certains clubs ont suivi l’exemple du Leo club Nice Comté de Nice et ont vendu des chocolats pour les fêtes de fin d’année. Avec ces bénéfices, les clubs ont pu acheter les goûters et les jouets pour les enfants. Une fin d’année bien remplie pour les Leo de France, et encore de belles actions à venir ! Vente de chocolats par les Leo de Nice au profit des enfants en difficulté. Lion édition française - N°686 // .33 National Juliette Ury (13 ans) Lauréate nationale du Concours d’affiches Par Patrick Martin de la paix du LCI Domiciliée à Cavalaire (Var), Juliette Ury, élève de 5e au collège Victor Hugo de Gassin, a été désignée pour représenter le District multiple 103 France, au Concours d’affiches de la paix du Lions Clubs International. Elle avait été sélectionnée le 27 novembre 2015, parmi 180 affiches réalisées par tous les élèves des classes de 5e de son collège, pour son originalité, son mérite artistique et sa force d’illustration du thème « Promouvoir la Paix ». Elle a ensuite franchi, avec succès, les différents niveaux (district Côte d’Azur – Corse et District multiple) pour être enfin retenue par le Conseil des gouverneurs. M. Jugnot, principal du collège et Mme Vaillant, professeur d’arts plas- .34 // Lion édition française - N°686 tiques ont exprimé leur vif intérêt pour l’approche pédagogique de ce concours qui permet d’organiser une libre discussion sur ce thème avant la réalisation du projet. Depuis trois années déjà, le club Saint-Tropez Côte d’Azur, qui s’est donné pour projet d’aider la jeunesse de la naissance au premier emploi, parraine ce programme afin de permettre aux adolescents de s’exprimer. Le président du club a été très impressionné par la maturité et la créativité dont ont fait preuve les élèves. « Il est évident que ces jeunes ont un grand besoin d’exprimer leurs sentiments à l'égard de la paix dans le monde. Nous sommes heureux et fiers, en ces périodes troublées, de leur avoir donné l'occasion de partager notre conception de l’entente et de la tolérance nécessaires à la paix. Notre club apporte tout son soutien à Juliette et nous espérons que son interprétation sera partagée par bien d'autres à travers le monde. Nous célébrerons le succès de Juliette avec les autres élèves ayant participé au concours, lors d’une exposition qui se déroulera à Saint-Tropez, en présence des autorités locales. Les six premiers candidats recevront des prix et Juliette se verra récompensée lors du congrès de printemps ». Souhaitons-lui maintenant d’être sélectionnée parmi les 24 lauréats choisis parmi les auteurs des 450 000 affiches envoyées au niveau mondial, dans le cadre de ce Concours d’affiches de la paix. Le 1er février 2016, les noms du lauréat et des 23 prix du mérite seront connus. Actions des Clubs Autun, Charolais-Brionnais, Le Creusot, Montceau-les-Mines, Val-Mont en Bourgogne (CE) Les Lions de la zone 12 exposent des artistes locaux avec le Patrimoine culturel des Lions Clubs de France Pourquoi cette exposition ? Il y a certes le désir d’associer les clubs de la zone en une action commune. Mais parallèlement, il y aussi la volonté d’inscrire dans les activités de la zone 12 une action à vocation humaniste, avec le souhait de mettre en avant la culture et de la proposer à tout public. Au sein de notre District multiple, dans un contexte culturel, nous disposons d’un magnifique outil, que l’on découvre au hasard des congrès et conventions, et qui est présent sur la Toile : le Patrimoine culturel des Lions Clubs de France (PCLF). Dans nos régions, il y a des artistes locaux : une exposition, c’est l’occasion de faire leur promotion auprès du public. Propos recueillis par Sonia Clairemidi auprès de Marc Daubricourt, président de la zone 12 Deuxième étape : où et quand ? itinérante est vite abandonnée au profit d’un site unique et central, celui de l’Embarcadère à Montceau-les-Mines. Tout de suite la municipalité soutient le projet avec ses différents services : culture, communication, équipes techniques. Sans cette aide, notre projet aurait difficilement pu aboutir. Nous remercions vivement la ville de Montceau-les-Mines. Dans un souci de simplification, l’idée première d’une exposition Ensuite, c’est décidé, l’événement aura lieu du 2 au 13 décembre. l’adhésion des clubs d’Autun, de Charolais-Brionnais, du Creusot, de Montceau-les-Mines et de ValMont en Bourgogne. Le budget est établi, sachant que l’action est désintéressée. Première étape : élaboration du projet Le projet « Exposition » est présenté aux Lions par le président de zone Marc Daubricourt. Celui-ci reçoit Vernissage Lion édition française - N°686 // .35 Actions des Clubs L’exposition dans la salle de l’Embarcadère à Montceau-les-Mines Troisième étape : la mise en place Dès que la date est arrêtée les Lions de la zone se mettent au travail ! Il faut d’une part solliciter des artistes locaux. Côté PCLF, le président (et ancien gouverneur) Guy-Bernard Brami et le secrétaire (lui aussi ancien gouverneur) Marcel Jacob vont fournir toutes les précisions administratives de procédure, de protocole et de communication. Il faut bien sûr procéder au transport des toiles du PCLF sur le site de l’Embarcadère. Ce dossier est pris en charge par les Lions d’Autun avec le concours de Marcel Courant, administrateur au PCLF. Les toiles avaient dû être regroupées au préalable, certaines étant exposées à la Maison des Lions de France, rue Saint-Jacques à Paris. Marie-Françoise Legat, ancien gouverneur et ambassadeur du PCLF auprès de notre district Centre-Est, a soutenu notre initiative dès le .36 // Lion édition française - N°686 début et nous a apporté son concours pour les questions de responsabilités, d’assurances « clou à clou ». Enfin un immense merci au peintre André Gambut, membre du Collège des artistes donateurs du PCLF ! Il nous a fait profiter de sa grande expérience pour agencer et disposer les toiles : un art délicat et difficile pour que les œuvres se mettent mutuellement en valeur. Quatrième étape : l’exposition est prête ! À en juger par la fréquentation importante de l’exposition durant les dix jours, la communication avait été efficace ! Le vernissage a constitué un moment Le président de zone donne la parole à Katty Verstraeten, artiste de Gourdon (Saône-et-Loire) de qualité et d’émotion. On se doit de remercier Guy-Bernard Brami et Marcel Courant qui n’avaient pas ménagé leurs conseils pour que l’événement soit une réussite. Le président Brami a rappelé l’histoire, le fonctionnement et les objectifs du PCLF. Si l’impact auprès de la cité était attesté entre autres par la présence d’élus et en particulier de madame le maire-adjoint, les Lions n’étaient pas en reste puisque l’on accueillait autour du président de zone : la présidente de région France Boyet, Marie-Françoise Legat et l’ancien gouverneur Bernard Roy qui représentait notre gouverneur Chantal Bardet, empêchée, mais qui viendra voir l’exposition et saluer Lions et artistes deux jours plus tard. de cette exposition commune, avec ses contraintes. Aux côtés des œuvres du PCLF, on pouvait apprécier celles de nos artistes régionaux : Ianko Borrero, Christian Boussuge, Delphine Camescasse, Régine Lamotte Doncieux, Sandrine Gay, Jean-Jacques Lapierre, Irène Pont, Guylaine Seuilliet, Katty Verstraeten. Ceux-ci ont exprimé leur contentement d’avoir participé et, pour certains, d’avoir vendu ! blic et – qui sait ? – de donner envie à d’autres clubs d’en faire autant ! Nous sommes heureux de ce rapprochement avec le PCLF qui a « porté » notre exposition. En conclusion Nous sommes heureux du moteur que constituent l’amitié de club à club et le don de soi : autant de forces disponibles pour assurer avec le sourire pose et dépose des toiles, permanences durant toute la durée de l’exposition, logistique du vernissage… Nous sommes heureux que tous les artistes aient accepté le principe Nous sommes heureux et fiers de la satisfaction exprimée par le pu- Lion édition française - N°686 // .37 Actions des Clubs Indre et Loire (C) Mode H : Edition 2015 Mode H est une association portée par la Mutualité française Centre Val de Loire et son établissement pour jeunes handicapés l'Institut d'éducation motrice Charlemagne (IME). Née il y a 10 ans, Mode H Europe vise à favoriser l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap moteur par l’accès à la culture et la création artistique et, ainsi, contribuer au changement du regard du grand public. Les objectifs sont de favoriser : l’accès à la culture des personnes en situation de handicap au sein d’un .38 // Lion édition française - N°686 réseau de partenaires européens, leur intégration, leur inclusion sociale, leur image et leur estime de soi par une prestation de qualité. Mode H, c’est avant tout un spectacle musical qui réunit sur scène des danseurs valides et en situation de handicap. Les 23 et 24 novembre 2015 à Tours (Indre-et-Loire) il y a eu quatre représentations avec 200 artistes venus de huit pays européens (Lituanie, Lettonie, Pologne, Roumanie, Italie, Espagne, Portugal et France). Ces artistes se sont produits devant près de 6 000 personnes dont plus de 2 000 enfants. Le rôle des Lions était d’accueillir et de placer les visiteurs, de s’impliquer dans la billetterie et de distribuer des flyers. Ils devaient également rester à la disposition des personnes présentant un handicap pendant toutes les représentations. Mode H ce sont des regards pétillants, des rires, des chants, de la performance, de formidables danseurs qui se produisent avec talent et poésie et où les dix groupes européens ont subjugué le public, lequel n'a bientôt plus distingué le handicap parmi les artistes enchevêtrés ! © Julie Bregeon Quelle grande satisfaction pour nous Lions, conjoint(e)s, ami(e)s, et jeunes étudiants de l’Université de Tours d’avoir apporté notre concours aux enfants et spectateurs, effectivement venus en nombre ! Et quels meilleurs remerciements que la joie et l’émotion ressenties pendant le fabuleux spectacle auquel il nous a été donné d’assister. We Serve (Nous Servons), avait toute sa signification durant ces deux jours avec la participation de huit clubs. Trente-quatre Lions, seize conjoint(e)s et ami(e)s et quatorze étudiants ont réalisé plus de cent vacations. Alain Séryes, président de Mode H Europe, nous adresse ces remerciements dont voici un extrait : « Grâce à vous et à la collaboration de vos bénévoles, nous avons accompli un énorme travail au service des valeurs que nous portons, sans prétention, avec beaucoup d’humilité et avec la certitude que nous avons servi à quelque chose. Les nombreux remerciements et témoignages de sympathie que je reçois en attestent. Nous avons réussi notre pari de maintenir coûte que coûte ce Mode H 2015. Vous pouvez être fiers, nous pouvons en être fiers. Et puis, surtout, nous avons la satisfaction de partager avec vous cette idée d’avoir été dignes de ceux pour qui nous agissons. À très bientôt et vive Mode H ! ». Trente-trois artistes et personnes en situation de handicap ont su faire évoluer nos regards et nous donner des leçons de vie par les émotions qu’ils transmettent, par ce qu’ils sont capables d’entreprendre en repoussant sans cesse les limites de l’impossible. Lion édition française - N°686 // .39 Actions des Clubs Le Havre Porte Océane (Nie) « Baptêmes » en voiture de prestige Cette action a été menée conjointement avec le club de Sainte-Adresse et s’est déroulée en septembre dernier, pour la 5e année consécutive. Des pilotes propriétaires de Ferrari (club Ferrarista) ou Porsche (Automobile club de Deauville) offrent des « baptêmes » dans leur véhicule de prestige pendant environ dix minutes. Une des difficultés de l’action est, d’une part, de trouver un point de départ assez grand et spacieux pour exposer toutes les voitures et, d’autre part, depuis ce point de départ, de trouver un circuit qui convienne à la garde au sol basse des Ferrari. Après plusieurs années au stade Océane du Havre, le départ a eu lieu cette fois, au centre commercial des Docks Vauban du Havre. Une des satisfactions de cette action est la magie du rêve partagé et vécu par les participants jeunes ou moins jeunes qui achètent eux-mêmes leur billet pour un baptême ou qui reçoivent ce billet en cadeau. La somme récoltée par les Lions (6 330 euros) a permis l’achat d’un robot « phoque Paro » pour permettre à des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer de communiquer avec cet « animal » équipé de nombreux capteurs et de passer un moment agréable. Cet animal est fabriqué au Japon. Il y en a actuellement 125 exemplaires dans le monde (plus de 25 en France). Il est possible d’accéder à plus d’informations sur le site dédié : www.phoque-paro.fr L’action de nombreux sponsors, ajoutée à celle des pilotes de véhicule, a permis la réussite de cette journée. En novembre, la remise du chèque destiné à l’EHPAD de Lillebonne nous donna l’occasion de remercier tous les participants. Les mairies de Sainte-Adresse et du Havre étant impliquées, nous n’avons pas hésité à communiquer en matière de Lionisme vers la cité et les élus. Pour mémoire, les deux années précédentes, les recettes avaient été remises à l’association Autisme Haute Normandie pour la réalisation d’un jardin des sens dans l’un des centres d’Autisme 76 à Saint-Victor-l’Abbaye. Les commissions bien nommées « Voitures de prestige » des deux clubs travaillent déjà pour trouver un nouveau circuit et un projet à financer pour 2016. .40 // Lion édition française - N°686 Présentation de Paro le phoque Deux spécimens du club Ferrarista Pour paraître dans la rubrique « Actions des clubs », s’adresser à : Centre (C) Guy Mulier ................................................................................ 06 48 48 80 68 [email protected] Centre-Est (CE) Rachel Deschamps ........................................................... 07 86 96 99 63 [email protected] Centre-Ouest (CO) Jacques Bruniau ................................................................... 06 64 00 91 75 [email protected] Centre-Sud (CS) Michel Grare ............................................................................ 06 87 80 39 25 [email protected] Côte d’Azur - Corse (CC) Alain Rigaud ............................................................................ 06 78 66 37 26 [email protected] Est (E) Robert Cosson ....................................................................... 06 98 42 48 22 [email protected] Île-de-France Est (IdFE) Philippe Banget-Mossaz ............................................ 06 25 64 73 69 [email protected] Île-de-France Ouest (IdFO) Hubert Thierry ...................................................................... 06 14 46 00 49 [email protected] Île-de-France Paris (IdFP) Jean-Pierre Bottu ............................................................... 06 17 28 11 49 [email protected] Nord (N) Francis Barrois ........................................................................ 06 45 65 89 04 [email protected] Normandie (Nie) Anne Pellerin ........................................................................... 06 14 02 81 44 [email protected] Ouest (O) Gaëtan Lahaie ......................................................................... 06 50 63 55 12 [email protected] Sud (S) Jeanne Gast Brune ............................................................ 06 71 41 18 14 [email protected] Sud-Est (SE) Alain Laurent .......................................................................... 06 07 38 88 36 [email protected] Sud-Ouest (SO) Dinah Achour ........................................................................ 06 61 47 77 55 [email protected] Lion édition française - N°686 // .41 Actions des Clubs Morez Haut Jura (CE) À table ! Une « Dôle » d’histoire… par Jack Carrot Après cinq années de tractations et de péripéties, les clubs de Morez Haut Jura (France) et de la Côte (Suisse) ont inauguré en fin d’été deux tables panoramas au sommet de la Dôle face à la superbe chaîne des Alpes et au prestigieux Mont-Blanc. Il était une fois un futur président de club qui cherchait une nouvelle idée de service pour son mandat… Amateur de randonnées, il avait remarqué l’attractivité des populations autochtones et touristiques pour ce sommet singulier, à plus de 1 670 m, face au Léman, au plus près du massif du Mont-Blanc : un horizon qui balaie plus de 300 km d’arc alpin, de Lucerne à Grenoble. La genèse La Dôle, sommet d’accès facile en une heure de marche, intrigue également par la présence de ses « champignons » blancs : ce sont les deux radômes de Skyguide et de Météosuisse, des radars dédiés respectivement à la circulation aérienne dans un rayon de 300 km et aux précipitations dans un cercle de 200 km. Or ce lieu, très fréquen- Une partie du panorama visible (dont le massif du Mont-Blanc) depuis le sommet de la Dôle té été comme hiver, ne comportait aucune information touristique. Alors pourquoi ne pas offrir au public un moyen d’orientation pouvant satisfaire sa légitime curiosité, et parfois même sa frustration en cas de brume ou de visibilité réduite ? Un projet fédérateur, car situé à proximité de la frontière, des stations des Rousses (39), de la Vattay (01) et de St-Cergue (Vaud), une nécessaire coopération inter- nationale offrait un outil de rencontre et une opportunité de rapprochement entre les clubs français et suisse, de part et d’autre du massif. L’idée se révéla séduisante puisque les deux clubs s’unirent, se répartirent les tâches confiant la partie administrative aux Vaudois et la partie conception technique aux Franc-comtois et firent de l’année 2010 une année de prospection et d’études. Très vite, la nature du matériau pour une table d’orientation s’imposait : l’émail, une vieille tradition locale du haut Jura, liée à la fabrication d’horloges comtoises et autres horloges d’édifices. Valoriser les savoir-faire devenait un second objectif de cette réalisation, qui allait reprendre également une autre tradition : celle des muretiers, ces bâtisseurs de murs prismatiques qui courent le long de la frontière et des parcelles, sur nos montagnes jurassiques… Un projet qui progresse L’hiver 2011 était mis à profit pour achever l’identification de plus .42 // Lion édition française - N°686 de 300 sommets du panorama et aboutissait à deux constats techniques : la richesse des détails de cette superbe ligne de crête oblige à renoncer à un projet dessiné pour se tourner vers un assemblage photo. D’autre part, l’horizon étant vraiment trop vaste, il convenait de le diviser. Ce sont donc deux panoramas qui seront placés côte à côte : l’un orienté vers le nord décrivant la chaîne alpine de Lucerne à Chamonix ; l’autre orienté vers le sud de Chamonix à Grenoble. Le travail technique réalisé (plus de 500 heures de bénévolat) va être mis en œuvre pendant l’hiver 2012, sous la forme d’un dépliant touristique, décrivant recto-verso les principaux sommets : la vente au public va se révéler le moyen d’informer celui-ci du projet et de commencer à financer l’action. Les procédures administratives suisses se poursuivent durant l’été 2012 pour aboutir au dépôt du permis de construire en décembre 2012. Ces deux années ont permis aux deux clubs de nouer des liens durables. Mars 2013, une euphorie de courte durée et des contraintes… Après l’acceptation du permis en mars 2013, la réception des attendus écrits stipulait un refus de délivrer l’autorisation spéciale d’installation. En effet, la division Biodiversité émettait des conditions impératives : « le site d’implantation semble se trouver à quelques mètres d’une station de Dianthus gratiano Ce sont donc deux panoramas qui seront placés côte à côte : l’un orienté vers le nord décrivant la chaîne alpine de Lucerne à Chamonix ; l’autre orienté vers le sud de Chamonix à Grenoble. Début des travaux au sommet de la Dôle, avec vue sur le lac Léman et les Alpes lointaines. Lion édition française - N°686 // .43 Actions des Clubs Inauguration, en présence de l’ancien gouverneur Jeanine Bonamy, du vice-gouverneur Pierre Patois. politanus (œillet de Grenoble), espèce sur liste rouge, vulnérable dans le Jura ». La direction générale de l’Environnement demandait qu’une expertise botanique soit réalisée par un expert suisse reconnu... Sa visite, début juillet 2014, allait confirmer le pronostic d’absence de cette fameuse plante, très rarement signalée au cours du siècle dernier ! La vente réussie de posters, de photos et d’albums apportait un peu de baume au cœur cette année-là, montrant l’intérêt et l’attente du public pour ce lieu magique, ce belvédère face au toit de l’Europe. L’aboutissement : été 2015 L’hiver fut mis à profit pour finaliser le projet et l’implanter grâce au soutien de tous les acteurs impliqués et à leurs compétences respectives. Cinq années de persévérance et de ténacité pour enfin offrir au public un beau cadeau lors de la fête nationale suisse, le 1er août ! Une belle collaboration … Après cette collaboration exemplaire de chaque côté de la frontière, ne doutons pas que ce lieu devienne emblématique pour des retrouvailles annuelles de nos deux clubs, en attendant de poursuivre sur des projets communs humanitaires ou humanistes, à l’approche de la célébration du Centenaire ! En attendant, c’est le public qui apprécie… ! La petite phrase du mois idée qui n’est pas dangereuse ne mérite pas d'être “ Une appelée une idée ” Oscar Wilde .44 // Lion édition française - N°686 Nîmes Alphonse Daudet (SE) Prévention vision de l'enfant par Daniel Dupleix Dès la création du club, en juillet 2013, les nouveaux Lions ont souhaité être des acteurs engagés dans la vie de la cité, au service de l’enfance, du handicap et de la malvoyance. Notre première action-phare fut d’organiser, en septembre 2014, une course pédestre sur le modèle de celle de Marseille Doyen, à savoir la Nocturne de Nîmes, au plus près de notre patrimoine romain, afin d’aider et d’accompagner toutes les personnes déficientes visuelles. Cette manifestation, dont la municipalité est le partenaire privilégié, a rassemblé 1 300 coureurs en 2014 et 2 500 cette année. Nous avons pu ainsi financer le projet de notre club naissant : la Prévention vision de l’enfant (PVE), programme de contrôle visuel des enfants de grande section dans les écoles maternelles du Gard. Après deux ans de préparation, avec le soutien de la Fondation des Lions de France, en partenariat avec l’Inspection académique du département, l’Agence régionale de Santé, la Caisse primaire d’Assurance Maladie, la mairie de Nîmes et l’Ordre des médecins, nous avons, enfin, lancé notre programme en octobre dernier. Lion édition française - N°686 // .45 Actions des Clubs Objectifs de l’action Les premières années de la vie d’un enfant sont essentielles pour le développement, à la fois de la vision et des stratégies visuelles. Ces questions ne sont pas toujours évidentes à cerner par la simple observation de l’enfant. Les jeunes enfants compensent souvent leurs déficiences visuelles et ils ne savent pas, ce que c’est que « bien voir », si bien que les parents, enseignants et pédiatres en sont souvent inconscients. L’action proposée par le club est un contrôle des capacités visuelles, simple, non intrusif et gratuit, qui ne demande ni médicament, ni préparation et est indolore. Il requiert, cependant, l’autorisation des parents. Il est important de dépister tout trouble visuel avant l’entrée de l’enfant au CP : l’apprentissage de la lecture en dépend. On peut consulter : www. nrp-college.com/partenariats/asnav/nrp-asnav-def.pdf Le club propose donc, sous l’au.46 // Lion édition française - N°686 torité de la Médecine scolaire du Gard : d’identifier les facteurs à risque de ces troubles visuels de repérer les signes d’appel qui peuvent être mentionnés par la famille de les rechercher activement d’examiner l’enfant dans des conditions optimales de calme et de confiance de pratiquer des tests simples et rapides de repérage, qui permettent d’orienter l’enfant vers un bilan médical par son ophtalmologiste traitant. L’opération doit permettre d’apporter aux médecins scolaires, aux directions et enseignants des écoles et aux parents, une information sur l’état visuel et fonctionnel de l’enfant, dans les trois cas suivants : Amblyopie fonctionnelle (œil paresseux), strabisme ; Défaut réfractif non ou mal corrigé de loin (myopie, hypermétropie, astigmatisme) et capacités en vision rapprochée ; Mise en place des stratégies vi- suelles de base (coordination entre l'œil et la main, poursuites, repérages, vision du relief, motricité conjuguée). Modalités Le contrôle concerne dans le Gard un peu plus de 8 000 enfants scolarisés en grande section. Il doit permettre de les préparer, sur le plan visuel et orthoptique, à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, dès leur entrée au CP. Le contrôle se déroule dans une salle dédiée de l'école. Le temps d'examen est de 5 min par enfant. L’équipe Lions est composée d’un membre du club, assisté d’un(e) orthoptiste et d’une opticienne. Outre le matériel orthoptique propre, le club s’est doté d’un ‘’autoréfractomètre pédiatrique’’, portable, permettant une mesure par infra-rouge, en moins de 5 secondes, de la correction nécessaire. Durant cette première année d’intervention nous effectuerons un contrôle par semaine, tout au long des trente-six semaines que compte l’année scolaire. Bénéfices pour l’enfant La fonction visuelle permet à l’enfant de collecter 80 % des informations apportées par l’ensemble des cinq sens. Il est donc pertinent de savoir si le couple oculaire possède tous les prérequis inhérents à cette captation. Outre la bonne correction de la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme, il faut aussi apprécier comment les yeux fonctionnent. Le système oculomoteur permet aux yeux de bouger dans tous les sens et ce, de façon coordonnée. Le système d’alignement des yeux nous permet de positionner nos yeux au même endroit, sur un même objet pour éviter de voir double (diplopie). Quant au système de « focalisation » (accommodation), il permet la mise au point instantanée des images regardées et ce, à toute distance, tant en vision de loin, qu’en vision de près, évitant un brouillard constant ou intermittent. On a souvent tendance à délaisser ces spécificités, surtout dans un contrôle visuel, puisqu’elles ne sont pas faciles à mesurer ou à interpréter. Mais il faut rappeler que l’on ne peut dissocier les habiletés per- ceptuelles des habiletés visuelles, surtout quand on est en présence d’enfants de niveau scolaire primaire où leur importance est primordiale dans la performance de l’écriture, de la lecture, de l’épellation et du calcul. Cela est tellement vrai que l’on ne retrouve, dans une population d’enfants du primaire, que 2 % de problèmes de santé oculaire (maladies bénignes), 5 % de problèmes de réfraction et 22 % de problèmes fonctionnels (mouvements oculaires, problèmes d’alignement des yeux ou de focalisation). Un défaut visuel existant entre 0 et 6 ans a 75 % de chances d’être corrigé s’il est détecté à temps. L’enjeu du projet PVE est de taille, comme le souligne l’Association nationale pour l’amélioration de la vue : « À l’école, la vue c’est l’avenir ! ». Une bonne vision est en effet déterminante pour le bien-être, l’apprentissage social et la réussite scolaire de l’enfant, et cela, dès le plus jeune âge. Rappelons qu’un enfant souffrant d’un déficit de vision de près aura des difficultés à apprendre à lire car sa vision des lettres est brouillée, qu’une vision du relief défaillante engendrera déséquilibre et maladresses, qu’une vision de loin insuffisante provoquera fautes d’inattention, manque d’intérêt pour l’environnement de la classe ou copiage sur le voisin ! Sans oublier la vision des couleurs qui peut gêner l’enfant dans certaines matières, en particulier la géographie. Suivi Au terme de l’action, pour les enfants nécessitant un suivi médical, nous adressons, à la direction de l’école, un courrier à remettre aux parents (auquel est annexée la fiche d’examen), leur recommandant de consulter leur ophtalmologiste. Pour les familles qui ne pourraient financièrement assumer la visite médicale et le changement de lunettes, le club s’engage, sur proposition de la direction de l’école, à prendre en charge la totalité des frais. Il est également prévu d’établir annuellement un bilan chiffré, prenant en compte le nombre de journées de contrôle, le nombre de classes vues, le nombre d’élèves reçus, le type et la somme de problèmes visuels et fonctionnels rencontrés, le pourcentage de consultations médicales postcontrôle, l’achat de lunettes, etc. Un premier bilan des quatre premières écoles visitées depuis début octobre indique que sur 276 enfants examinés, quasiment la moitié (49,6 %) doit être mieux contrôlée du point de vue ophtalmologique. Bulletin d’abonnement à la revue Lion édition française Je soussigné Nom : ........................................................................................................................................................................................ Prénom : ................................................................................................................................................................................ Adresse : .................................................................................................................................................................................. Coordonnées du destinataire (si différent du souscripteur) Nom : ........................................................................................................................................................................................ Prénom : ................................................................................................................................................................................ Adresse : .................................................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................................................................. Souhaite souscrire un abonnement (Tarifs annuels) Durée : 1 an 2 ans Ci-joint règlement par chèque de ..................................... euros à l’ordre de : Lions Clubs International DM 103 - Revue nationale À adresser : Maison des Lions de France - Abonnements 295 rue Saint-Jacques - 75 005 Paris Abonnements France: 14 euros/an Abonnements étranger ordinaire: 29 euros/an Abonnements étranger par avion: 39 euros/an Retrouvez votre revue en ligne sur : lion-edition-francaise.org Date :.............................................................. Signature : Lion édition française - N°686 // .47 Savoir - Réflexion L’heure de la subsidiarité est venue par Jacques Garello Quels pouvoirs réels les nouvelles régions vont-elles avoir ? L’Europe de Bruxelles résisteraitelle au Brexit ? La Catalogne deviendra-t-elle un État pleinement souverain ? Pourquoi un nombre croissant d’abstentionnistes dans les consultations électorales ? Ces questions, comme bien d’autres, sont au cœur de l’actualité. Elles ont en commun de se ramener à un concept fondamental : celui de la subsidiarité. La subsidiarité est indispensable à l’harmonie sociale, mais l’évolution des institutions et des politiques nous en éloigne de plus en plus. Va-t-on y revenir ? Je vous propose de rappeler ce qu’est la subsidiarité, et de réfléchir à quelques dommages causés par l’oubli de la subsidiarité dans la société contemporaine (1). Bottom up ou Top down ? Cette expression anglaise est devenue courante pour opposer les deux façons de concevoir une organisation quelconque, un principe de communication, un processus de décision. Bottom up : çà part de la base pour remonter jusqu’au sommet, Top down : çà vient d’en haut pour s’imposer en bas. La subsidiarité, c’est bottom up. A priori la subsidiarité est un principe d’action et de responsabilité : on aborde les problèmes à partir des individus eux-mêmes. C’est à leur niveau qu’ils feront la plupart des choix, prendront la plupart des décisions. C’est celui qui est le plus directement concerné qui gère le mieux : il a un intérêt personnel, il se sent .48 // Lion édition française - N°686 davantage responsable. Le corollaire de ce principe c’est que l’individu ne requiert l’intervention d’autres personnes ou organismes que s’il ne parvient pas à trouver par luimême la solution, s’il ne peut maîtriser le problème. Cette intervention est subsidiaire, elle intervient en recours, en secours. Ce qui est vrai pour l’individu l’est aussi pour tout groupe volontairement constitué : les gens règlent leurs propres affaires, ils ne s’adressent à d’autres que s’ils ne peuvent trouver entre eux une solution acceptable. Remarquons que c’est bien de l’individu, isolé ou en groupe, que vient la demande d’intervention subsidiaire : nul n’impose son pouvoir et ne se substitue à la volonté personnelle. C’est bien pourquoi la subsidiarité apparaît comme un principe de bon gouvernement : l’usage du pouvoir des uns est défini et délimité par les autres. Le sort des libertés locales La subsidiarité à laquelle on pense spontanément est celle qui concerne les relations entre diverses instances politiques. Les régions nouvelles : quelles vont être leurs relations avec les départements, les communes d’un côté, l’État de l’autre ? Si la subsidiarité était respectée, les communes régleraient les questions les concernant, elles auraient besoin peut-être de s’entendre avec des communes voisines pour certaines opérations (c’est l’origine des syndicats de communes), peut-être l’organisation des transports de proximité serait-elle meilleure dans l’espace élargi du département ou de la région, peut-être pour le tourisme ou la culture des économies d’échelle seraient-elles réalisées au niveau régional. Mais qu’importe ? De Le siège de la Commission européenne à Bruxelles toutes manières, la subsidiarité n’existe pas dans un pays jacobin, où toutes les compétences locales sont fixées par la loi nationale ou par décrets des administrations centrales. Voilà des lustres que la France attend une véritable loi de décentralisation, alors que l’on ne connaît que des lois de déconcentration, dont le propos est de faire pénétrer au niveau local les ordres venus d’en haut. De plus, l’autonomie implique la libre disposition de moyens financiers, or il n’y a aucune liberté budgétaire (donc aucune concurrence ou innovation possible) pour les finances locales. Aujourd’hui les communes de France sont étranglées par l’État qui leur impute de nouvelles charges et réduit les dotations. Les libertés locales n’existent pas dans un tel système. La centralisation bruxelloise Un autre exemple d’anti-subsidiarité a été donné par Jacques Delors à l’occasion de la présentation du traité de Maastricht. Le président de la commission européenne s’est explicitement référé à la subsidiarité. Mais dans son esprit c’est le traité (c'est-àdire la constitution centrale) qui définit les compétences respectives des institutions européennes et des États membres de l’Union. Certaines de ces compétences sont d’office attribuées à l’Europe de Bruxelles, d’autres relèvent des souverainetés nationales, d’autres enfin peuvent être « partagées ». Cette proposition n’a rien à voir avec la subsidiarité, puisque la vraie subsidiarité eût exigé le maintien de toutes les souverainetés nationales, quitte aux États membres de déléguer une partie de leurs compétences aux instances européennes. L’expérience a confirmé la dérive centralisatrice. Au lieu d’un système de mutuelle reconnaissance des normes (qui était inscrit dans l’Acte Unique en 1956) une législation européenne s’est progressivement formée, et s’impose aux peuples d’Europe, alors que le droit ne se décrète pas (n’en déplaise aux positivistes) et s’élabore avec lenteur à la suite de l’expérience sociale. Les Anglais (entre autres) ont rejeté l’euro, et demandent maintenant d’être largement dispensés de reconnaître et appliquer une grande partie de la législation européenne. Si les instances européennes et la plupart des États membres de l’Union n’accèdent pas à leur demande, il est vraisemblable qu’une Europe nouvelle devra se reconstruire, sous forme d’un pouvoir supranational, balayant les souverainetés. Ses chances de survie sont minimes, parce que rares sont les peuples qui ratifieraient les pleins pouvoirs de l’administration bruxelloise. Dans son célèbre discours de Bruges, Margaret Thatcher déclarait « Nous ne nous débarrassons pas de notre État à Londres pour le voir réapparaître à Bruxelles ». Revenir à la subsidiarité On sait que l’exercice du pouvoir porte ceux qui le détiennent à l’élargir sans cesse. La démocratie n’a pas fait disparaître cette tentation. Bien au contraire, elle a légitimé une extension permanente de la chose publique, donc des dépenses publiques. Le processus électoral (auquel on assimile le plus souvent – et à tort – la démocratie) joue dans le sens du clientélisme, de la distribution de privilèges et d’allocations. La manne vient de l’État-Providence, la responsabilité personnelle s’émousse, tout comme l’esprit civique. Dans ces conditions, y a-t-il quelque chance de revenir à la subsidiarité ? (1) Cette réflexion sera prolongée dans un deuxième article à paraître dans la revue n° 687 de mars 2016. On peut aussi se référer à un précédent article paru en décembre 2003 dans la revue n° 552. Lion édition française - N°686 // .49 Savoir - Histoire La bataille de Verdun 21 février - 19 décembre 1916 par Gustave Emile Le 28 juin 1914, à Sarajevo, l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier des Habsbourg, déclenche par le jeu des alliances un conflit mondial. La Première Guerre mondiale débute par la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France, le 3 août 1914. Les manœuvres de débordement des forces en présence à la fin octobre 1914 ont échoué. Il n’est pas possible de continuer ces percées après les pertes humaines que les armées ont subies. La guerre de mouvement fait place à la guerre de position ou guerre des tranchées et va durer plus de trois ans. L’année 1915, sur le front occidental, connaît son lot de batailles pour gagner quelques centaines de mètres voire moins. Les États-majors veulent « saigner à blanc » les armées adverses. Les Français et les Britanniques lancent des assauts : bataille de Champagne en février, d’Artois en mai et juin, de Champagne, à nouveau, en automne, sans grands succès. canon de 155 mm, de 23 casemates de Bourges (soit 46 canons) et de 29 tourelles de mitrailleuses. La défense des fossés est assurée par 211 canons-revolvers, canons de 12 culasses ou canons de 90 mm et 210 mitrailleuses de rempart. Les fortifications sont complétées par 17 petits ouvrages d’infanterie aménagés en avant des forts, par 23 abris d’infanterie bétonnés et surtout par 118 batteries d’artillerie placées dans les intervalles entre les forts et ouvrages, prêts à accueillir les 670 canons destinés à l’action lointaine. Toutes ces constructions sont concentrées sur un périmètre de 40 km autour de la ville de Verdun. Ce plan de défense a été établi par le général Séré de Rivières, le Vauban du XIXe siècle. Verdun et son équipement militaire En application du décret du 5 août 1915, le généralissime français Joffre réorganise le front en profondeur et désarme plusieurs forts autour de Verdun malgré les inquiétudes de responsables militaires comme Gallieni. Les canons sont transférés sur la Somme où les troupes alliées préparent une offensive. Joffre répond à Gallieni : « Mais non ! Les Allemands n’attaqueront jamais dans ce secteur ! ». Le lieutenant-colonel En 1914, la place de Verdun concentre 38 forts et ouvrages, dont 23 sont plus ou moins modernes (protégés par du béton), armés de 14 tourelles pour canon de 75 mm (soit 28 canons), de 6 tourelles pour .50 // Lion édition française - N°686 Driant, député de Nancy, obtient le 14 août 1914, à 59 ans, le commandement des 56e et 59e bataillons de chasseurs à pied. À l’automne 1915, il prend en charge le secteur du bois des Caures, devant Verdun. Dès cet instant, et on ne parle pas encore d’une possible attaque allemande sur Verdun, il alerte les responsables militaires, civils et même le président de la République Poincaré. Pour lui, tôt ou tard, Verdun concentrera toutes les forces allemandes face aux armées françaises. Le 1er décembre, il en fait état auprès de la commission de l’Armée de la Chambre. Le ministre de la Guerre, Gallieni, écrit le 16 à Joffre qui prend mal la chose et ne sait pas trouver autre chose que d’offrir sa démission. Joffre menace de déférer Driant en Cour martiale. Le général Coutanceau, gouverneur de Verdun, une des trois places fortes de l’Est (Verdun, Toul, Épinal, après la perte en 1870 de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine), ayant protesté contre ce désarmement de la place, est remplacé par le général Herr, vainqueur des Éparges en 1915. Celui-ci est nommé commandant de la Région fortifiée de Verdun en août 1915. À son tour, il attire l’attention de ses chefs sur les faiblesses défen- sives de Verdun mais l’État-major français s’entête à juger improbable une attaque allemande sur Verdun. Par exemple, le fort de Douaumont, ouvrage le plus important de cette ligne de défense qui peut abriter 800 hommes en temps normal, n’est défendu que par une garnison de 57 hommes, début 1916. De son côté, le généralissime allemand, von Falkenhayn, se rend compte que son pays est dans une position difficile. Il doit imposer à l’armée française une bataille d’épuisement, la « saigner à blanc ». Deux sites s’offrent à cette attaque. Dans un premier temps, il choisit Belfort mais redoutant la réaction helvétique, il se concentre sur Verdun autant pour des raisons stratégiques que psychologiques. Pourquoi le choix de Verdun ? Stratégiquement, Verdun est une saillie française cernée de trois côtés. Les voies ferrées menant à la ville peuvent être coupées et l’unique départementale, la future « Voie sacrée », la desservant côté français est trop étroite pour l’acheminement de renforts en hommes et en matériel suffisants. Von Falkenhayn compte sur l’emploi massif de l’artillerie pour infliger aux Français des pertes doubles voire triples de celles qu’il accepte de subir. Psychologiquement, Verdun rappelle immédiatement le traité de Verdun du 11 août 843 lorsque l’empire de Charlemagne fut divisé en trois. Ce traité est l’acte de naissance de la France et de l’Allemagne ; ces deux États n’auront de cesse de conquérir celui du milieu, la Lotharingie. (Lion en français, n° 636, juillet-août 2011). La ville de Verdun fut occupée en 1870 et les Allemands ne l’évacuent qu’en septembre 1873. Lion édition française - N°686 // .51 Savoir - Histoire à qui il confie les pleins pouvoirs. Le fort de Douaumont est pris le 25 février, mais l'avancée allemande est contrée et un semblant de front se reconstitue. Les Allemands sont arrêtés. L’offensive allemande La République 1880 à nos jours - Maurice Agulhon - Histoire de France - Hachette La bataille de Verdun occupés à la préparation de l’offensive sur la Somme, sont totalement pris au dépourvu. Von Falkenhayn a précisé à l’empereur, à Noël 1915 : « La zone dans laquelle se développera l’opération surprise étant limitée, l’Allemagne ne sera pas forcée d’utiliser des effectifs tels que les autres fronts seraient dégarnis de manière inquiétante ». Le plan du Kronprinz, héritier de la couronne, commandant la Ve armée allemande, est de rompre le front nord du saillant dans la plaine de la Woëvre et d’exploiter le succès par les ailes, d’abord sur la rive droite de la Meuse pour refouler les Français sur la rivière, puis sur la rive gauche pour leur couper la retraite. L’attaque est lancée le 21 février 1916 dès 7 h 30. Les Français, qui ont relevé des indices d’attaque prochaine sur Verdun, renforcent l’infrastructure routière et ferroviaire de cette région dès janvier et le dispositif des troupes en février mais Joffre et Foch, très L’artillerie ennemie passe à l’action. Les troupes françaises subissent un déluge de feu et de fer. En fin d’après-midi, après neuf heures de bombardement, l’artillerie allemande laisse la place à l’infanterie. Les fantassins allemands se lancent contre les positions françaises avec des lance-flammes. .52 // Lion édition française - N°686 En quelques jours, les pertes françaises sont énormes, plus de 25 000 soldats hors de combat, une bande de 7 km est conquise. Mais les Poilus, comme les hommes du lieutenant-colonel Driant qui meurt le 22 dans le bois des Caures, résistent à cette avalanche de bombes malgré les pertes subies, malgré les non-renforts et la désorganisation voire le manque d’instructions. Joffre envoie en urgence le général de Castelnau, son chef d’État-major, Le 25 février, Joffre, sur recommandation de Castelnau, nomme Pétain commandant du secteur de Verdun. « Ici Pétain ; je prends le commandement ; faites-le savoir à vos troupes. Tenez ferme. J’ai confiance en vous ». Pétain, dont la réputation de calme et de méthode est déjà établie, parvient à remettre de l’ordre sur le champ de bataille et va se consacrer à deux tâches urgentes. La première est le renforcement des positions situées sur la rive gauche que les Allemands n’ont pas encore attaquée. Il réclame aussi des canons pour réarmer les forts mais le QG de Chantilly ne les envoie qu’au compte-gouttes. La seconde est l’aménagement en hâte des communications vers le sud de la Meuse, route et voie ferrée de Bar-le-Duc à Verdun. La départementale ne fait que sept mètres de large et se transforme en bourbier dès les premières pluies. Sur ces 56 km, Pétain va faire circuler une succession ininterrompue de camions roulant jour et nuit, plus de 3 000 par jour (un toutes les quinze secondes), transportant des munitions (50 000 tonnes par semaine), du ravitaillement, des blessés et des renforts (90 000 soldats par semaine). Maurice Barrès va appeler cette artère vitale pour le front « La Voie sacrée ». Le 6 mars, le généralissime allemand von Falkenhayn ordonne une nouvelle offensive sur la rive gauche provoquant de lourdes pertes chez les Français qui ne cèdent pas, recroquevillés sur le Mort Homme et la cote 304. Le 10 mars, Joffre rend visite à Pétain à Souilly, village entre Bar- le-Duc et Verdun, où il a installé son quartier général dans la mairie. C’est de là que Joffre lance son ordre du jour : « Soldats de l’armée de Verdun ! Depuis trois semaines, vous subissez le plus formidable assaut que l’ennemi ait encore tenté contre nous. L’Allemagne escomptait le succès de cet effort qu’elle croyait irrésistible et auquel elle avait consacré ses meilleures troupes et sa plus puissante artillerie. Elle espérait que la prise de Verdun raffermirait le courage de ses alliés et convaincrait les pays neutres de la supériorité allemande. Elle avait compté sans vous. Nuit et jour, malgré un bombardement sans précèdent, vous avez résisté à toutes les attaques et maintenu vos positions. La lutte n’est pas encore terminée car les Allemands ont besoin d’une victoire. Vous saurez leur arracher. Nous avons des munitions en abondance et de nombreuses réserves. Mais vous avez surtout votre indomptable courage et votre foi dans la République. Le pays a les yeux sur vous. Vous serez de ceux dont on dira : " Ils ont barré aux Allemands la route de Verdun ! "». est pris par les Allemands après une résistance héroïque du commandant Raynal du 2 au 7 juin. Dès le 8, le général Nivelle tente de le reprendre mais en pure perte. Il sera repris dans la nuit du 2 au 3 novembre sans aucun combat. Nouvelles offensives allemandes pour s’emparer de Verdun les 23 juin et 11 juillet. Le fort de Souville, un des derniers remparts de Verdun, résiste. Le 12 juillet, l’offensive allemande s’arrête. L’offensive sur la Somme a débuté le 1er juillet. À partir de cette date, c’est le commandement français qui va avoir l’initiative. Von Falkenhayn est démis de ses fonctions en août 1916. Le fort de Douaumont est repris le 24 octobre après huit mois de combat et environ 100 000 soldats français tués. En décembre, l’armée allemande est pratiquement reconduite sur ses positions de départ. Jamais une bataille n’a exigé autant de courage, d’abnégation de la part des combattants des deux bords. Jamais encore dans l’histoire, un affrontement n’avait coûté aussi cher en vies humaines. 306 000 soldats ont été tués ou portés disparus dont 163 000 Français et 143 000 Allemands ; environ 406 000 blessés (216 000 Français, 190 000 Allemands). 30 millions d’obus allemands, 23 millions d’obus français, de tous calibres, sont tombés sur quelques dizaines de km². Neuf villages autour de Verdun sont totalement détruits. Par le système des rotations (la noria) mis au point par Pétain, toute l’armée française va connaître l’enfer de Verdun. Le 29 mai 2016, le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel commémoreront, ensemble, à Douaumont, le centième anniversaire de la bataille de Verdun. Le haut commandement allemand lance de nouvelles attaques début avril sur les deux rives. Pétain s’exclame : « Courage, on les aura ! » le 10 avril. La prudence dont fait preuve Pétain, qui connaît les dures conditions du combat et la ténacité de l’adversaire, n’est pas comprise par les politiciens de Paris dont le président de la République Poincaré. Elle est interprétée comme une certaine passivité. Joffre parvient à se débarrasser de Pétain – qu’il ne peut limoger – en l’élevant au grade supérieur. Nivelle le remplace fin mai et Pétain devient commandant des armées du centre où Verdun n’est plus qu’un élément. Il s’installe à Bar-le-Duc. Nivelle demande à son second, le général Mangin, de préparer une attaque sur le fort de Douaumont qui se termine par un échec sanglant (22-24 mai). Le fort de Vaux Les contre-offensives françaises La République 1880 à nos jours - Maurice Agulhon - Histoire de France - Hachette Lion édition française - N°686 // .53 Savoir - Santé Le marchand de sable par Roland Mehl Dans notre rubrique de e-santé, ce mois-ci, trois objets connectés concernent le sommeil. Le Holisleep companion, une simple ampoule placée à la place de celle de la lampe de chevet. Programmée à l’aide d’un smartphone, elle produit une lumière rougeoyante qui favorise la production de mélatonine pendant la phase d’endormissement et une lumière bleutée au moment du réveil. Grâce à un smartphone placé sur le matelas durant la nuit, une application va analyser les différentes phases du sommeil. Dans un même ordre d’idées, le premier médicament connecté va bientôt être mis sur le marché. C’est un antipsychotique fabriqué par une firme japonaise. Il se présente sous la forme d’un comprimé mais dissimule un capteur électronique composé d’une infime quantité de magnésium et de cuivre. Sous l’effet du suc gastrique, les deux compo.54 // Lion édition française - N°685 N°686 Le Beddit Smart est une mince bande adhésive, placée entre le matelas et le drap à hauteur du torse, reliée à un smartphone qui enregistre automatiquement les constantes et les cycles du sommeil. Le Withing aura. Cette lampe de chevet, en forme de manche à air équipée d’un haut-parleur, qui permet un sommeil de meilleure qualité. Il suffit d’activer une fonction dans l’application pour smartphone et l’ampoule passe du jaune au rouge tandis qu’une musique douce se fait entendre. sants entrent en contact et génèrent un léger courant électrique. Le signal émis est ensuite conduit par les tissus jusqu’à un récepteur situé sur un patch posé sur le ventre du patient. Le patch enregistre le signal ainsi que d’autres données le concernant. Toutes ces informations sont enfin transmises au smartphone du patient par Bloothoth. Bon pour la santé Une étude, conduite sur plusieurs centaines de patients à l’université de Montréal, a montré que les gens qui réalisent au moins 30 minutes d’exercice physique par jour, présentent trois fois moins de symptômes ou de crises d’asthme. Le Dr Manolis Kallistratos de l’université d’Athènes a montré que s’accorder un petit somme à mi-journée est très bénéfique pour les patients souffrant d’hypertension. Enfin, d’après les chercheurs de l’université Buffalo de New York, la vitamine D permet de ralentir le développement de la DMLA, les propriétés anti-inflammatoires de cette vitamine en seraient la raison. Chiffres du mois Selon un récent sondage réalisé sur un panel d’automobilistes, deux tiers des participants déclarent avoir déjà éprouvé un problème de santé au volant. Ils évoquent principalement : 50 % la somnolence 41 % des difficultés de concentration 33 % des problèmes de vision 22 % l’appréciation des distances 20 % des palpitations 19 % des tremblements ou engourdissements L’odorat comme dépistage On savait déjà que les chiens dressés à cet effet étaient capables, grâce à leur odorat, de détecter des cancers humains (cf. Lion n° 672). Voilà que l’on apprend que l’être humain possède aussi cette faculté. Constat dû à des chercheurs de l’université d’Edimbourg qui ont fait des essais concluants sur une infirmière qui avait pu renifler, sur les teeshirts dans lesquels dormaient des patients atteints de la maladie de Parkinson, une odeur propre à cette affection. L’objectif de cette étude est de confirmer que l’on peut diagnostiquer cette maladie avant même l’apparition des symptômes physiques. C‘est une possible modification du sébum qui serait à l’origine de cette action. Direction cerveau Une équipe française de l’INSERM sous la direction de Christophe Bernard a développé une technique permettant de délivrer un médicament dans le cerveau, au bon moment et au bon endroit. Jusqu’à présent, celles développées pour traiter les affections neurologiques se sont révélées décevantes lors des essais cliniques, certaines n’atteignant pas leur cible cérébrale ou ayant un effet inattendu sur des zones saines, ou même se révélant toxiques pour des organes non ciblés. Les chercheurs ont donc développé un outil diagnostic et thérapeutique révolutionnaire basé sur la mise au point d’électrodes très fines, résistantes et biocompatibles. Elles sont non seulement utilisables dans le cas de pathologies cérébrales, mais peuvent également être appliquées au traitement des tumeurs par neurochirurgie. Attention à l’e-cigarette Plus de 1 000 saisies de cigarettes électroniques et 50 000 retraits concernant 3 millions de vapoteurs ont été effectués par la Direction générale de la Consommation et de la répression des fraudes en raison d’une non-conformité des liquides et d’un étiquetage non adapté. Symptômes qu’ils attribuent à un manque de sommeil ou à la fatigue (77 %), au stress (54 %), à un problème de santé non traité (16 %), ou encore à la prise de médicaments (12 %). 89 kg C’est la consommation de viande par les Français par an et par personne. Sur la plus haute marche du podium : le porc, suivi de la volaille, du bœuf, du veau et du mouton (12,22 kg). 30 % Les Français sont champions du monde pour la consommation de chocolat noir : 30 % contre 5 % dans les autres pays. Mais aussi pour l’e-cigarette ! 21 % des Français vapotent contre 17 % à Chypre et 12 % en Estonie. Notons que les fumeurs l’utilisent plus (19 %), que les ex-fumeurs (5 %). 200 milliards Trafic de faux médicaments : 200 milliards de dollars en 2014 (75 en 2010), soit 10 % du marché pharmaceutique mondial. Les deux tiers des comprimés achetés sur internet sont des contrefaçons. Lion édition française - N°686 N°685 // .55 Savoir - Passé, Présent, Futur © DR C’est un des exemples de la rencontre du luxe avec les nouvelles technologies, mais ce n’est pas le seul ! Si l’Apple Watch d’Hermès est sur le marché, l’on se rend surtout compte que ses utilisateurs s’en servent surtout pour lire l’heure... Les performances du luxe Avec les matériaux intelligents par Philippe Colombet Nouvelles technologies, relations high-tech, connectivité ultime, impression 3D, le luxe adopterait de plus en plus les nouvelles technologies. Mais, est-ce encore du luxe ? Flash-back. Après avoir été en symbiose avec l’art, le luxe entre-t-il en osmose avec la technologie ? Plus que le design, la mode ou l’art, l’innovation technologique est la nouvelle force motrice de la créativité des marques. Elle ouvre de prodigieuses possibilités au luxe. Un vêtement qui interprète nos humeurs, un parfum que nous partagerions à distance, un miroir .56 // Lion édition française - N°686 qui nous reflète maquillée, des textures disponibles directement sur l’écran ou un outil qui donne vie aux produits et simule leur emplacement en magasin, c’est le shopping du futur grâce aux nouvelles technologies. Un livre vient d’en dévoiler les étonnantes mutations technologiques actuelles et montre leur impact sur le luxe dans la décennie à venir... S’inscrire dans la modernité Ce livre sera certainement un précieux outil pour aider les marques à fixer un cap stratégique et les inscrire dans la modernité avec dynamisme et pertinence. « L’auteure y regroupe et analyse les technologies, leurs applications et implications dans l’univers du luxe et propose avec talent sa vision qui allie stratégie et storytelling dans un livre concret et prospectif (…) » souligne Véronique Capmeil, International merchandising director de Guerlain. Pour Robert Vassoyan, directeur général de Cisco France, c’est : « Une analyse visionnaire des nouveaux usages technologiques, dans laquelle tous les secteurs d’activité pourront puiser, à commencer par le mien ! » Dans la table des matières, l’on trouve autant de matériaux intelligents vers un luxe de performance, de « Big data », d’impression 3D pour produire ce que l’on veut voir exister, c’est fascinant. Son auteure ? C’est Carmen Turki Kervella, spécialiste de la stratégie de marque, particulièrement dans le domaine du luxe. Passionnée par les nouvelles technologies, elle étudie le sujet depuis plus de dix ans. Elle a fondé et dirige le cabinet de conseil en stratégie de marque Aheadland qui aide ses clients à décrypter les tendances et à définir la place de leur marque dans le monde de demain. Mais, le luxe de demain est-il vraiment là ? N’oublions pas l’artisanat Car, aux yeux d’autres spécialistes, ce sont les artisans du luxe, notamment français mais pas seulement, qui sont aussi l’avenir du luxe, du vrai luxe comme le souligne un autre livre, celui de Caroline Clavier, Jean-Marc Palisse et Pascale Richard. Douze maisons dédiées à l’artisanat du luxe français, pour la plupart inaccessibles au public, y dévoilent les coulisses de leur savoirfaire. Douze reportages uniques présentant des univers visuellement très contrastés pour découvrir des métiers d’exception, les ateliers lyonnais des foulards Hermès, les ateliers du plumassier Lemarié, le chausseur John Lobb, la cristallerie Baccarat, les broderies Lesage, Cadolle… Pour chaque atelier, un texte très documenté, réalisé à partir d’interviews de responsables des maisons, décrit les caractéristiques du métier dans « Les artisans du luxe français ». Le futur du luxe semble donc être définitivement dans l’approche du sur mesure. Créé à Paris par François-Xavier Poels en 1998, « Approche sur mesure » est un centre de contacts spécialisé dans le luxe qui a su en quelques années conquérir les grandes capitales du monde et les grands noms des secteurs d’excellence. Commencée avec Chanel, développée avec Louis Vuitton, l’aventure ASM l’a conduit à travailler pour les plus célèbres marques en mettant à leur disposition des équipes multilingues, spécialisées et formées aux valeurs de chaque marque, en toute confidentialité... Le luxe, c’est tout cela à la fois. C’est aussi un luxe accessible 24 heures sur 24. Ne plus attendre ? Pour Isabelle Massa, associée Mazars, responsable internationale de la filière luxe et Fabien Seraidarian, senior manager Mazars et chercheur associé à l’École polytechnique : « Ces mutations ont parfois entraîné une reconfiguration des chaînes de valeur via le repositionnement des acteurs et la mise en place de nouvelles organisations de la production pouvant affaiblir ou entraîner la perte de savoir-faire d’exception pourtant reconnus ». Face à la vulnérabilité de ses savoir-faire, la filière est-elle menacée ? Pour eux, il faut mutualiser les moyens pour soutenir la prospection et la pénétration des marchés des soustraitants et jeunes créateurs, notamment à l’international. Pour attirer les jeunes talents et pérenniser ses savoir-faire, la filière ne doit-elle pas se doter de formations offrant de très hauts niveaux de qualification ? Les vraies problématiques Mais, alors que les industries de la mode et du luxe enregistrent de forts taux de croissance et témoignent d’un potentiel de développement significatif porté par l’essor des marques et des enseignes à l’international, le secteur est mis sous tension. Une étude qualitative réalisée par Mazars sur la filière du luxe pour la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services réalise un recensement, une cartographie des savoir-faire dans la mode et le luxe en France et offre une vision stratégique sur la filière pour répondre aux bonnes problématiques. Quels sont les axes et leviers déterminants du savoir-faire ? Comment pérenniser ces savoir-faire et promouvoir l’innovation de la filière ? Quelles perspectives à long terme pour les industries de la mode et du luxe ? C’est aux éditions Maxima que Carmen Turki Kervella vient de publier en octobre dernier un livre qui nous dévoile d’étonnantes mutations technologiques actuelles et montre leur impact sur le secteurdu luxe dans la décennie à venir ! Lion édition française - N°686 // .57 Savoir - Passé, Présent, Futur Générosité Pour l’égalité des sexes par Philippe Colombet C’est un horloger suisse qui soutient l’égalité des sexes avec l’Onu et le magazine Variety, une rencontre... La manufacture horlogère suisse Frédérique Constant s’est associée avec le magazine américain Variety et l’Onu pour soutenir une table ronde organisée sur l’égalité des sexes dans l’industrie du film. De grands noms du cinéma étaient présents dont l’actrice et productrice Salma Hayek ainsi que les réalisatrices primées Christine Vachon et Elizabeth Karlsen, productrices du très attendu film Carol. À l’issue de cet événement, la marque horlogère a offert une montre féminine vendue aux enchères au profit de l’Onu. L’égalité des sexes, une force dans le management chez Frédérique Constant : « Nous avons toujours engagé les meilleurs candidats indépendamment du critère féminin ou masculin. Chacun apporte une vision différente. Sans rentrer dans des stéréotypes, voici comment nous travaillons. Cette fusion des genres est notre force. Nous pensons réellement que les deux sexes permettent la diversité » souligne Aletta Stas. Quant à l’Onu Femmes, elle se consacre à l’égalité des sexes et à l’émancipation des femmes dans ce cadre de la défense de la cause des femmes et filles dans le monde, mettant des dispositifs en place pour accélérer les objectifs dans le monde. Pour augmenter le pouvoir des femmes et leur participation dans la vie publique, pour mettre fin aux violences contre les femmes, pousser la femme dans tous les processus de paix et de sécurité, valoriser la responsabilisation des femmes dans les enjeux économiques, promouvoir l’égalité des sexes dans les directives économiques, l’Onu Femmes promeut des groupes mobilisés sur la problématique de l’égalité des sexes. .58 // Lion édition française - N°686 © DR Bel âge ! Dirigée par Aletta Stas, Frédérique Constant est une manufacture horlogère suisse se positionnant dans le segment du luxe accessible. L’entreprise mondiale a toujours cru que ce que la société donne, doit être retourné. D’où, son implication dans le parrainage d’événements de charité. En bref... Le théâtre sous-titré, c’est désormais possible, comme nos confrères de France Info viennent de nous le démontrer, «Théâtre in Paris» propose le surtitrage en anglais en direct. Des cours de photographie, ce fut l’un des cadeaux stars de Noël... On vous a offert un appareil photo ? Vous désirez maîtriser votre nouveau boîtier ou simplement approfondir vos connaissances ? Optez pour les cours de photographie, niveau débutant, amateur ou amateur averti. De nombreuses thématiques, adaptées à vos besoins et exclusivement en cours individuels, tout est possible. Nous avons testé ceux de cedricjappont.com, autant pédagogiques qu’efficaces ! Une nouvelle tour à la Défense, 140 mètres, 32 étages, 52 000 m2, un immeuble innovant, un défi technique, ce sera la tour Trinity, l’un des nouveaux chantiers de Vinci... © DR Le projet de la tour Trinity signé par le cabinet d’architecture Crochon-Brullmann et Associés pour Unibail-Rodamco Lion édition française - N°686 // .59 © Musée de la gendarmerie nationale, Melun Savoir - Découverte Le musée de la Gendarmerie nationale Le musée a ouvert ses portes le 10 octobre dernier à Melun ! Après deux années de travaux, le musée de la Gendarmerie nationale, Musée de France, a ouvert ses portes le 10 octobre dernier à Melun, dans un ancien bâtiment de caserne entièrement réhabilité, à moins d’une demi-heure de Paris. Issu d’un partenariat entre la gendarmerie nationale, la Communauté d’agglomération Melun Val de Seine et la Ville de Melun, ce tout nouveau musée a vocation à devenir une référence. .60 // Lion édition française - N°686 Une collection inédite et variée Beaux-arts, cuivreries, armes blanches et à feux, uniformes, coiffures, arts décoratifs, insignes, emblèmes, figurines, instruments de musique, véhicules, archives, photographies… emmènent le visiteur à la découverte de l’une des plus anciennes institutions de notre pays. La collection, riche de 30 000 pièces, par Yllen Inaurut se dévoile pour la première fois au grand public. À la fois chronologique et thématique, le parcours du musée retrace l’évolution de la gendarmerie à travers les époques et les régimes successifs, du Moyen Âge à nos jours. La diversité de la collection, tant dans la nature des objets que dans les périodes abordées, permet de contextualiser l’histoire de la gendarmerie au sein de l’histoire de France, sans © Musée de la gendarmerie nationale, Melun oublier d’évoquer toute la modernité de l’institution et son ouverture sur l’international. De nombreuses pièces originales plongent le visiteur dans les grandes affaires de l’histoire de France, telles que l’arrestation de la bande à Bonnot, l’affaire Dominici, l’histoire de l’Ogresse de la Goutte d’Or, l’action héroïque du chien Gamin… Une nouvelle architecture audacieuse La plus grande vitrine suspendue d’Europe : elle est le lieu symbolique de la transmission des valeurs de l’Armée et de sa richesse à travers l’histoire des gendarmes. Haute de 8,5 m, large de 2 m et longue de 18 m, c’est la colonne vertébrale du musée. Suspendue au plancher du troisième étage et transperçant le bâtiment, elle entraîne le regard du visiteur vers l’exposition permanente située dans les étages lui permettant d’embrasser la grande épopée des gendarmes. Elle présente l’évolution des montures, celle des costumes et celle des équipements. Autour d’elle, la collection se répartit dans des alcôves thématiques. Une grenade enflammée pour le fronton : érigée comme symbole du musée, une grenade enflammée monumentale en relief marque l’entrée du bâtiment. Réalisée en TECU®gold, alliage de cuivre et aluminium, elle est enchâssée sur des lames du même alliage, elles-mêmes accrochées à une extension en verre qui permet aux visiteurs de pénétrer dans le musée. Un parvis élégant : après avoir traversé le pont-levis qui sépare le musée de la voie publique, le visiteur accède à un parvis élégant fait de béton noir, strié de pierre bleue du Hainaut. Sa couleur sombre fait écho à celle de la toiture d’ardoise et permet d’illuminer la façade du bâtiment. Il servira également de lieu d’exposition extérieur. exemplaires existant de la bicyclette de la marque Gérard utilisée par les gendarmes de l’époque est également mis en valeur. Ludique et accessible à tous, le parcours propose un jeu de l’oie géant sur tapis pour petits et grands et un film. Une exposition temporaire labellisée centenaire En pleine période des commémorations du centenaire de la Grande guerre, le musée a naturellement choisi de dédier sa première exposition temporaire au rôle, trop souvent méconnu, du gendarme pendant la Première Guerre mondiale. Le musée a donc ouvert ses portes avec « La grande guerre des gendarmes ». À travers la grande Histoire, l’exposition met en lumière, jusqu’au 10 avril prochain, des histoires de gendarmes pendant la guerre. Journaux de tranchées et photographies côtoient médailles, carnets de route, coiffures et uniformes. L’un des rares © Musée de la gendarmerie nationale - Frédéric Coune Le cabinet d’architecture et de scénographie considère que c’est par le parcours que les différents visiteurs, néophytes, curieux, passionnés, spécialistes… composeront leur propre chemin de la connaissance. Dans leur projet, architectes et muséographes présentent « une expérience spatiale et sensitive associant images, sons et objets pour une immersion totale au cœur de la gendarmerie ». Lion édition française - N°686 // .61 Vie culturelle - Livres Livres par Pierre Schavey Péchés capitaux Jim Harrison - Flammarion Depuis Légendes d’Automne (Robert Laffont 1981) Jim Harrison s’est imposé comme un des meilleurs romanciers américains. Dans ce douzième roman on retrouve le personnage de Sunderson, l’inspecteur de police de Grand Maître (Flammarion 2012). Ici à 66 ans, en retraite, il pêche la truite dans le Nord Michigan. Il ne peut s’empêcher de s’intéresser à ses voisins, les Ames, famille de margi.62 .62 // // Lion Lion édition édition française française -- N°686 N°685 naux escrocs, violeurs et criminels qui meurent de mort violente. Comme l’indique son sous-titre Faux roman policier, l’enquête n’est pas l’intérêt principal du récit dont le sujet réside surtout dans l’étude de la personnalité de Sunderson qui se décrit lui-même comme alcoolique et obsédé sexuel. Mais pas seulement car entre deux parties de pêche ou de sexe il pense et nous livre ses réflexions sur la violence (huitième péché capital), l’amour, la vie, l’écriture, l’âge, son passé et ses relations avec son ancienne femme qu’il ne désespère pas de retrouver. Cela donne un livre dense, riche comme un kaléidoscope qui bouscule les faits et le temps dans un festival d’images et de pensées. Un reflet désabusé de l’Amérique profonde en même temps qu’un hommage à la grandeur de sa nature. UN CHEVAL ENTRE DANS UN BAR David Grossman Flammarion Né à Jérusalem en 1954 David Grossman est un auteur éminent de la littérature israélienne. Treize de ses livres (romans, essais, nouvelles) ont été publiés au Seuil, dont Une femme fuyant l’annonce (Prix Médicis Étranger 2011). À l’image de son titre, ce nouveau roman est étrange, surprenant et profondément original. Le narrateur, juge en retraite, assiste dans un petit cabaret au spectacle donné par l’humoriste Dovalé, un ami d’enfance qui l’a invité. Dovalé débite ses plaisanteries, souvent douteuses, interpelle le public, y glisse des souvenirs et des réflexions sur la vie, Israël, la Shoah, la mort. Peu à peu du ton de l’humour facile et vulgaire, le bouffon passe à celui, émouvant et sincère, de la confidence pour évoquer le traumatisme psychologique éprouvé lorsque, à quatorze ans, dans un camp d’entraînement, il apprit la mort d’un de ses parents, sans savoir lequel, père ou mère. Le récit est un pèle-mêle grandiose de faits, d’anecdotes, de blagues graveleuses, de provocation et d’insolence. Un torrent verbal délirant qui nous entraîne irrésistiblement vers une fin sérieuse, et profondément émouvante. La troublante et pathétique mise à nu de l’homme et du cœur d’un clown blessé par la mémoire. NOS DIMANCHES SOIRS Jérôme Garcin Grasset Dans cet ouvrage qui peut se lire comme un album de souvenirs et d’hommages, Jérôme Garcin célèbre le soixantième anniversaire de l’émission Le masque et la plume qu’il anime depuis 1989. Il raconte l’histoire riche d’anecdotes de la doyenne des émissions radio qui fut animée avant lui par François-Régis Bastide puis Pierre Bouteiller. Il les évoque chaleureusement ainsi que certaines des figures marquantes des rendez-vous du dimanche soir sur France Inter. Qui peut oublier les homériques joutes oratoires de Jean-Louis Bory et Georges Charensol qui illustraient, à l’extrême, le souci de J. Garcin de garder à l’émission un caractère d’improvisation, de spontanéité et d’indépendance qui font sa singularité face aux débats très organisés et aux fausses critiques promotionnelles et commerciales auxquels on assiste généralement. Malgré (ou grâce à) ses excès, ses accès de mauvaise foi, ses partis-pris et sa recherche de la formule choc ou drôle, Le masque est une institution dont nous ne pourrions plus nous passer. LE BERCAIL LE DÉMON DE LA VIE Marie Causse L’Arpeteur/Gallimard Marie Causse née à Combronde en 1980 a obtenu le prix de la nouvelle pour son premier livre L’odeur de la ville mouillée (Gallimard 2013). Le Bercail se divise en deux parties ayant le même sujet : l’exploration d’un passé familial lié à l’Occupation pendant les années quarante. La première sous forme romanesque, la seconde sous forme de document historique vrai. Le roman raconte comment Odette, venue en Auvergne pour l’enterrement de sa mère Marthe, rencontre la jeune Esther qui fait des ménages pour financer ses études. Esther s’intéresse au passé des familles et les interroge sur l’histoire d’Émile, arrêté en 1944 et mort en déportation. Dans la seconde partie, Esther retrouve sa véritable identité, celle de Marie Causse qui en 2013 entreprend de fouiller les archives régionales et nationales pour donner à sa grandmère une explication réelle de l’arrestation de son père, Émile Royer. Dénonciation ou résultat d’une enquête de la Gestapo ? D’où venaient les armes découvertes chez Émile, quel fut son rôle, actif ou victime ? Une enquête patiente et minutieuse, relatée avec une précision (parfois fastidieuse) qui explore les dessous et mystères de la Résistance en Auvergne. Faut-il regretter que tout le livre ne soit pas resté sur le ton, magnifique, du roman où l’on retrouve le talent de conteuse et la belle écriture de la romancière Marie Causse ? Il n’en reste pas moins que ce livre est à la fois un très beau roman et un remarquable document sur un aspect du passé parfois injustement laissé dans l’ombre. Patrick Grainville Le Seuil Depuis La toison (Gallimard 1972) Patrick Grainville (né en 1947) a publié environ 25 romans dont Les flamboyants (Prix Goncourt 1976 - Gallimard). Écrivain prolifique, il est connu pour son style très personnel à la fois lyrique, luxuriant, coloré et baroque. Le personnage central de ce livre est un tigre échappé du domaine d’un vieil esthète, riche collectionneur qui vit dans un village des Maures avec la jeune et belle Hélène. Autour d’eux Luc et Louise, quinze ans, qui vivent leur amour finalement admis par leurs parents adultérins, une population de touristes anglais, une armada de gendarmes et un chasseur de tigres réputé, appelés pour retrouver le félin fugueur. Deux mondes en présence, celui hypocrite, conventionnel et frelaté des adultes et celui pur, marginal et épris de liberté des adolescents qui se sentent proches du fauve errant. Un récit riche en actions et réflexions sur le rêve, la quête d’idéal et le poids des désillusions. Le tout paré de l’écriture somptueuse et “flamboyante” de Patrick Grainville. Lion édition française - N°686 // .63 Vie culturelle - Livres Beaux livres par Gustave Émile Chagall et la musique Sous la direction d’Ambre Gauthier et Meret Mayer Gallimard / Philharmonie de Paris / La Piscine-Roubaix 360 pages – 230x287 – 500 illustrations couleurs De ses débuts à Vitebsk, sa ville natale de Russie blanche, à son arrivée à Saint-Paul-de-Vence, le parcours de Marc Chagall (1887-1985) est jalonné d’expériences fondatrices qui nourrissent son art, de la découverte des avant-gardes à Paris à la monumentalité de l’espace et de l’architecture new-yorkais, en passant par les traditions populaires du Mexique et l’inspiration méditerranéenne de la Grèce. L‘ouvrage propose une exploration du lien profond unissant Marc Chagall .64 // Lion édition française - N°685 N°686 à la musique. Ce lien prend tout son sens avec les créations scéniques pour lesquelles il réalise décors et costumes, le Théâtre d’art juif (Moscou, 1919-1920), puis les ballets Aleko (Mexico, 1942). Les grands sujets monumentaux réalisés par l’artiste dans les années 1960 (plafond de l’Opéra de Paris 1964, programme décoratif et architectural du Metropolitan Opera du Lincoln Center de New York 1966) témoignent de la conception d’art total et de ses recherches dans l’espace architectural. Il poursuit ce travail dans la création de céramiques et de sculptures, par la technique du collage et dans de grandes compositions peintes. À la fois source d’inspiration constante, sujets de créations, rythme interne et force de composition, la musique dans l’œuvre de Chagall témoigne d’une modernité fulgurante et permanente. L’ouvrage est le catalogue de deux expositions présentées jusqu’en janvier dernier à la Philharmonie de Paris (Marc Chagall : Le triomphe de la musique) et à La Piscine-Roubaix (Marc Chagall : Les sources de la musique). Les ateliers de Mondrian Amsterdam, Laren, Paris, Londres, New York Ouvrage collectif sous la direction de Cees.W.de Jong Tartes gourmandissimes Editions Larousse Avec les Russes Vassily Kandinsky et Kasimir Malevitch, Mondrian (1872- 1944) est l’un des pionniers les plus influents de la peinture abstraite. Cet ouvrage analyse son œuvre en explorant ses différents ateliers, d’Amsterdam à Laren, de Paris à Londres, jusqu’à New York. Ce sont les villes où Mondrian a vécu et travaillé et où il a aménagé ces espaces de façon très personnelle, en harmonie avec sa vision d’un art total. Ces ateliers successifs font écho aux différents « moments » de l’art de Mondrian, depuis les tableaux naturalistes des années 1890 et les œuvres néo-impressionnistes expérimentales jusqu’aux peintures abstraites, avec leur réseau de lignes et de plans, de rectangles de couleurs primaires, déclinées en série. En explorant ces lieux de travail (grâce à de nombreuses photos d’archives et des plans), le lecteur pénètre au cœur de la création artistique et en comprend le processus. Il découvre l’engagement intellectuel doublé d’une sensibilité extrême et radicale qui fait toute la force de la peinture de Mondrian, celle d’un artiste qui a réussi à porter au plus haut degré son rêve d’un art absolu. « Comme pure représentation de l’esprit humain, l’art s’exprimera dans une forme esthétique purifiée, c’est-àdire abstraite. » Piet Mondrian Hazan 240 pages – Format 210 x 270 Eric Kayser est un artisan qui a su, en quelques années, devenir une référence de la boulangerie pâtisserie française. Après le succès de ses deux livres, le Larousse du pain et l’Atelier gourmand, Eric Kayser ouvre à nouveau les portes de son atelier et offre au lecteur ses astuces et tours de main pour réussir des tartes sucrées et salées bluffantes ! .Tarte : préparation d’une abaisse de pâte garnie d’un appareil salé ou sucré et cuite dans un moule. Elle apparaît au XIIIe siècle. Suivez votre gourmandise, laissez-vous séduire par de superbes photographies et lancez-vous dans la réalisation de tartes, certaines ont été spécialement conçues pour cet ouvrage. Au côté des tartes des jours de fête, de celles pour l’heure du thé, découvrez les tartes-repas. Pour ne rien rater, suivez les recettes pas à pas… depuis le choix des moules car c’est là que tout commence. Vous saurez tout sur les tartes ! « Ces tartes, je les ai toutes élaborées avec le dessein d’émerveiller mes convives. Ce sont plus que des recettes que je vous livre. Ce sont mes merveilleux souvenirs, avec l’espoir secret et audacieux de vous faire goûter les mêmes. » Éric Kayser. Texte Éric Kayser Photographies de Delphine Amar-Constantini 240 pages – Format 230 x 280 Lion édition française - N°686 N°685 // .65 Vie culturelle - Bande dessinée Pour une bédéthèque idéale par Christian Frugoli Shaun Tan Là où vont nos pères (The Arrival, 2006) de Shaun Tan aux éditions Dargaud, 2008 Fauve d’Or au Festival d’Angoulême 2008 Le lecteur est accueilli, en couverture intérieure, par une galerie de photos d’identité : soixante regards fixes, soixante regards de migrants du début du XXe siècle, qui scrutent cette boîte inconnue en train de saisir leur image pour l’agrafer à un titre de séjour. Regards sévères, regards méfiants, regards dignes, toujours sérieux au seuil d’une vie nouvelle. Regards impénétrables aussi, car on aura beau avoir de la sympathie pour l’exilé, prétendre même à l’empathie, comment savoir ce qu’il pense et ressent ? Nous savons où nous l’accueillons, ou de quoi nous le rejetons. Mais lui, que sait-il de tout cela quand notre ordinaire est pour lui un saut dans l’inconnu ? Le défi de cet album est de nous inviter à vivre cette inquiétante étrangeté d’un monde nouveau par le dessin, et le dessin seulement, au crayon, dans des teintes sépia. Un dessin dont le réalisme contraste avec le monde fantastique, jamais vu, qu’il instaure. Sans qu’une parole soit prononcée, par des attitudes, des gestes, des signaux à défaut de signes, nous comprenons les peurs diffuses, les menaces incertaines ou encore les violences qui mènent vers l’exil, la douleur de laisser les siens derrière soi, le fragile espoir de les retrouver. Nous sentons l’incompréhension, la difficulté de se mouvoir dans un monde où tout fait signe autrement, l’acceptation du premier travail mécanique venu parce que c’est du travail. Nous respirons le bon air de la solidarité, de l’accueil, du partage des expériences, des épreuves. Nous nous ouvrons à la différence en douceur, par la poésie des images, et cela vaut mieux que toutes les leçons de morale. .66 // Lion édition française - N°685 N°686 Shaun Tan est le fils d’une Australienne de troisième génération, aux racines irlandaises et anglaises, et son père est chinois, né en Malaisie de parents immigrés et arrivé en Australie en 1960. Ce n’est pourtant pas tant l’histoire de sa propre famille qu’il rapporte ici, que celle née des nombreux témoignages de migrants de différents pays à des périodes différentes. Il a cherché ces témoignages tout simplement parce qu’il comprend « ce que vivent tous ceux qui ressentent un certain sentiment de déracinement et qui n’ont de cesse de s’interroger sur leur identité, leur appartenance », d’autant plus qu’il vit « dans un pays à la culture largement importée et transplantée » selon ses propres dires. Si la lecture de cet album vous tente, tâchez de vous procurer également le cahier de recherches graphiques qui le complète (Recherches sur un pays sans nom). Non seulement les esquisses et les croquis vous intéresseront, mais aussi les commentaires que l’auteur fait sur sa démarche artistique. Seul dans un monde étrange Une famille accueillante aux étonnantes mœurs culinaires Lion édition française - N°686 N°685 // .67 Vie culturelle - Expositions Le Temps des collections Quatrième édition - 9 expositions à découvrir Paul Alexandre devant un vitrage Modigliani - 1913 Cela fait trois années que les musées de Rouen ont entrepris de repenser la présentation de leurs collections en dévoilant un grand nombre de nouveautés dans leur parcours permanent. En trois ans, c’est une vingtaine d’expositions-dossiers, allant de la Haute Renaissance à la jeune création contemporaine, qui aura ainsi été montrée aux visiteurs. © Musées de la Ville de Rouen - Photographie C. Lancien, C. Loisel Après Christian Lacroix (2012), Olivia Puttman (2013), Laure Adler (2014), la participation d’Agnès Jaoui au Temps des collections s’inscrit dans une série d’invitations lancées à des personnalités contemporaines étrangères au monde des musées, qui chacune a proposé une nouvelle lecture des collections de Rouen. .68 // Lion édition française - N°686 par Gustave Emile Outre les trois projets imaginés par Agnès Jaoui,neuf expositions sont à découvrir : Corps fragmentés – Pierre Puget, sculpteur – Jeanne d’Arc et ses peintres – Face à face : Le Greco / Modigliani – Au temps de Voltaire, par Lemonnier - À la manière du docteur Barnes – Simon Nicaise : muséomorphic. La visite commencée au musée des Beaux Arts peut se poursuivre au musée Le Secq des Tournelles (Lumière sur la fontaine Sainte-Marie) et au musée de la Céramique (Sonates en camaïeu de bleu). Le Temps des collections s’exporte « Hors-les-murs » pour s’installer dans d’autres musées de la région grâce à des prêts exceptionnels. C’est le cas au musée Flaubert et d’histoire de la médecine à Rouen, au musée des impressionnistes à Giverny, au musée municipal de Vernon, au musée des traditions et des arts normands au château de Martainville et au musée de l’horlogerie à Saint-Nicolas-d’Aliermont. Musée des Beaux-Arts de Rouen Jusqu’au 23 mai 2016 Triomphe Alexanders Triumpf Einzug in Babilon D’après Charles Le Brun © Coll. Musée de l’image, Épinal, dépôt MDAAC, cliché H. Rouyer Des victoires, Rome 300 av. J.-C. > Paris 1998 Musée de l’Image d'Épinal Jusqu’au 16 mai 2016 En souvenir du Triomphus romain, défilé glorieux où un général vainqueur était acclamé par la foule, les « Triomphes » prennent, depuis la Renaissance, la forme d’une longue procession de gloire. Ainsi en est-il de la longue frise de 4,50 m du Triomphe de JésusChrist, imprimée à Paris au début du XVIIIe siècle et inspirée d’une œuvre du Titien de 1515. Entre les personnages de l’Ancien Testament et ceux du Nouveau Testament, le Christ défile, juché sur un char et accompagné des quatre évangélistes. En gloire. La restauration de cette frise, donne l’occasion au musée de l’Image de créer une exposition transversale et poétique intitulée Triomphe. Cette exposition nous emmène dans une longue balade temporelle parmi nos représentations du triomphe. Des Trionfi de Pétrarque, longue ode dédiée à la belle Laure, mille fois mis en image, des Triomphes de César peints par © CTC, musée de la Corse Île {s} Coffre de marin « Les quatre saisons » XVIIIe siècle Philippe Pierangeli. La Corse, comme de nombreuses îles, nourrit l’imaginaire des hommes. Certes, elles sont « une étendue de terre entourée d’eau », mais les définitions n’épuisent pas ce que notre pensée a fait des îles. À travers cette exposition le musée de la Corse élargit son angle d’approche de la société corse afin de faire émerger de nouvelles interrogations, des pistes de réflexions pour la Corse, pour les Corses, pour les autres insulaires et les continentaux dans le contexte de la mondialisation et des enjeux qui l’accompagnent. L’exposition se propose de questionner les ressemblances comme les singularités de ces mondes insulaires, dans une démarche Mantegna, les Triomphes de l’Amour ou de Diane… jusqu’à la descente triomphale sur les Champs-Elysées du général de Gaulle en août 1944 ou même celle des Bleus victorieux en 1998, il ne s’agit en somme que d’une même cérémonie. Qu’il glorifie un homme, une équipe ou même des œuvres d’art, le triomphe fête, ovationne, encense, émeut… Mais il s’agit d’une mise en scène… Musée de la Corse, Corte Jusqu’au 3 avril 2016 résolument comparative qui met en regard des exemples d’îles « grandes » et « petites », « lointaines » et « proches » de la Corse. Plus de 250 œuvres et médias témoignent de ces regards croisés pour rendre compte de la complexité des sociétés insulaires et de l’insularité. Le parcours de l’exposition embarque le visiteur pour une croisière philosophique, tel le voyage d’Ulysse ou celui de La Pérouse, qui lui laisse entrevoir les multiples réalités de ces îles. Une scénographie contemporaine offre une visite labyrinthique rythmée de projections vidéo, d’effets sonores, de couleurs, de parfums... Lion édition française - N°686 // .69 Vie culturelle - Patrimoine Michel Four peintre éclectique par Jean-Claude Chalançon Éclectique, Michel Four l’est par les diverses techniques qu’il maîtrise, le nombre impressionnant de ses expositions personnelles et collectives, françaises et internationales, la qualité des galeries qui le suivent, et surtout par la variété des sujets qui l’inspirent depuis les années 60 jusqu’à nos jours. Fils d’enseignant, Michel Four est né en 1945 dans le Cantal. Bien que son atelier soit aujourd’hui rue du Volga à Paris, il sera fidèle toute sa vie à sa région d’origine où il se rend chaque été pour travailler à Giou de Mamou. Dans cet endroit, il est chez lui. Il y a aménagé un autre univers de travail. Il y retrouve ses copains. C’est à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris qu’il a étudié la peinture, un art qui le poursuit depuis son enfance quand il dessinait déjà sur ses cahiers d’écolier. Il y deviendra par la suite professeur de morphologie artistique et spécialiste du nu. Il fut également pendant seize ans directeur d’études à l’École professionnelle d’art graphique et d’architecture à Paris. Pour Michel Four aucun sujet n’est tabou : il traite aussi bien les paysages que les animaux. Ses chevaux et la tauromachie en sont les exemples. Les rues, la ville, Venise notamment, l’inspirent. Mais il n’en est pas moins intéressé par le religieux (on pense à sa célèbre « Crucifixion »), l’Orientalisme, et aussi l’espace avec la « Base 105 » qui illustre des pistes d’aérodrome ! .70 // Lion édition française - N°686 À côté de tous ces sujets, il en est un qui le fascine : la femme ; dont il deviendra l’un des spécialistes au plan esthétique, comme nous l’avons vu. Comme chez Matisse, le modèle nu détermine pour lui une émotion, un attendrissement devant un « objet sympathique ». À condition que l’image soit à base de suggestions, de sous- entendus, il acceptera d’illustrer le Kamasutra écrit par l’auteur et poète Jean Orizet. Après Matisse il rend hommage à travers ses toiles à Van Gogh et surtout à Toulouse-Lautrec qui sont pour lui des références. En 2011, dans son « autre idée du paysage » qui fait l’objet d’une série de toiles remarquées, il passe du figuratif à l’abstraction. Entre temps, il s’est attaqué à l’estampe et aussi au monumental… Bref, on ne peut le classer nulle part et cela ne lui déplaît pas ! Véronique Il est libre, chaleureux, un brin excentrique, et surtout très généreux : il ne refuse jamais d’exposer dans une manifestation locale modeste, lui qui est aujourd’hui connu dans le monde entier comme nous le verrons. C’est ainsi qu’en 2012, à la demande de la fédération des boulangers du Cantal, il s’associe avec Gérard Delos, l’homme qui a « réinventé » le parapluie, pour illustrer l’objet sur le thème du pain. Chaque boulangerie du Cantal sera dotée de cette série limitée destinée aux gagnants d’une tombola ! Diable d’homme ! Son contact avec le public commence en 1967 par une exposition personnelle au musée d’Aurillac. À partir de ce moment, plus de 60 manifestations vont le faire connaître en métropole comme à l’Outre-mer, à travers de nombreuses galeries, fondations, musées, maisons de la culture, salons, et même au Une autre idée du paysage théâtre de l’Odéon. Concernant l’international, on le trouve au Maroc, au Canada, aux USA : Boston à l’Espace des Arts, puis New York et Miami avec la Corbel Gallery, présente également à Paris et au Luxembourg. Les expositions collectives l’entraîneront encore plus loin : Suède avec « Art Expo », Belgique, Japon, Corée, Allemagne, Suisse... « Éclectique », avons-nous dit : Michel Four ne réalise pas seulement des toiles. Dans les ressources de la Bibliothèque nationale de France on trouve ses œuvres sous forme d’estampes : Tauromachie - Chevaux éditées respectivement en 1996 et 2009. Une lithographie de 1978 Le Rouge et le Noir, et, bien sûr, un exemplaire des 99 pages du Kamasutra de Jean Orizet. En 1992, sur des textes de Christian Lesur, directeur du Centre français de tauromachie de Nîmes, Michel Four anime le livre Tauromachie de 69 reproductions de peintures et de pastels. Enfin son éclectisme s’exprime encore à travers de nombreuses commandes publiques et privées pour lesquelles il est sollicité. Dans le public ses fresques s’étalent sur les murs de plusieurs écoles : Naucelles en 1971, mais également Saint-Flour, Saint-Mamet et d’autres… Tapisserie, mosaïque, sculpture sur métal, rien ne lui est étranger, pas plus que les triptyques dont sa Crucifixion, œuvre monumentale qui fut exposée à l’église SaintSulpice avant de rejoindre l’église Saint-Pierre de Vic-sur-Cère à laquelle elle était destinée. Dans le domaine privé, les Laboratoires Glaxo lui commandent des panneaux décoratifs, Mercedes et Citroën des triptyques, Un jour à Venise 2 l’Atelier Atalante à Paris une mosaïque, France Construction Boulogne des peintures, Brittany Ferry 13 toiles… Michel Four pense-t-il un jour se reposer ? En ce moment, à côté de sa peinture sans cesse renouvelée, il pense à la réalisation d’un nouveau livre ! Alors ce n’est pas pour demain. Encore un mot pour rappeler que la toile qu’il a offerte à notre patrimoine est issue de la série « Une autre idée du Paysage », série qui fut un temps accrochée aux cimaises de la Corbell Gallery. Un grand merci à Michel Four. Lion édition française - N°686 // .71 Vie culturelle - Jazz Jazz 2016 ! par Laurent Verdeaux Michel Pastre Quintet « Charlie Christian Project ». Malo Mazurié, trompettiste © DR Hors certains lieux à vocation touristique et mis à part les universités, où il est devenu une sorte de musique de répertoire, le jazz-jazz semble avoir quasiment disparu aux U.S.A. Je ne demande d’ailleurs qu’à être convaincu du contraire par quelqu’un qui saura me prouver, album en main, que je suis dans l’erreur… pour l’instant, je suis bien obligé de constater que, si la production d’outre-Atlantique génère de nombreuses et magnifiques rééditions, il y a un bon paquet d’années que le chat-quiswingue y est devenu d’une maigreur squelettique. En ce début de l’année 2016 (que je vous souhaite bonne, heureuse, et pleine de musiques galvanisantes), c’est du côté des héritiers européens et en parti.72 // Lion édition française - N°686 culier français qu’il faut donc se tourner. Il s’agit de deux albums, enregistrés en 2015 et pilotés chacun par un saxophoniste ténor. D’un côté, André Villéger et le pianiste Philippe Milanta prennent prétexte d’un hommage à leurs grands hommes pour nous offrir une sorte de recueil de poésie musicale nous invitant à la méditation ou à la rêverie ; de l’autre, Michel Pastre et ses musiciens nous placent par le même procédé devant les fondamentaux du jazz et l’envie de le danser (ne vous gênez pas, d’ailleurs le jazz est justement fait pour ça). Décidément, cette musique est un vrai jardin, vaste et divers et propice à la promenade… André Villéger Philippe Milanta « For Duke and Paul ». Il y a quelques mois (revue LION de mai 2015), nous avons évoqué ce formidable trio guitare-contrebasse-batterie (David Blenkhorn, guitare ; Sébastien Girardot, contrebasse ; Guillaume Nouaux, batterie) qui, sous le nom de « La Section Rythmique », venait de publier son premier album. Comme son nom l’indique, cette formation est souvent cooptée par tel ou tel soliste pour l’accompagner : ici, il s’agit du saxophoniste ténor Michel Pastre, venu au studio avec le jeune trompettiste Malo Mazurié, brillant sujet que nous avons également évoqué (revue LION de juillet 2015) comme particulièrement prometteur. En jazz (en jazz-jazz !), tout dépend de la rythmique, aussi sûrement qu’en rugby, le jeu part de devant. Cette rythmique-ci est d’une qualité exceptionnelle et la pulsation du Wholly Cats qui ouvre l’album donne le ton et renvoie directement à celle qui fit la gloire de Kansas City et de Count Basie réunis. Rien d’étonnant, donc, à ce que les deux souffleurs qui s’en nourrissent soient tout au long des opérations au mieux de leur swing et de leur inspiration. Michel Pastre s’inscrit dans le droit fil d’une lignée de saxo-ténors généralement originaires du Texas (quel est l’étudiant en musicologie qui en fera un sujet de thèse ? ) et dont les archétypes furent en leur temps Herschel Evans et Buddy Tate, tous deux passés par le big band de Count Basie : gros son, vibrato expressif, style direct et efficace (mais jamais simpliste) et toujours proches du blues. Chef d’orchestre, arrangeur (les petits bouts arrangés qui parsèment le disque sont un régal), soliste sans faille, Michel Pastre est à son affaire aussi bien comme ici en petite formation qu’à la tête de son big band. Toutes ses interventions en témoignent et, par-dessus le marché, il a aussi le talent de bien s’entourer, comme le démontre le choix des rythmiciens et du trompettiste. C’est un projet ambitieux que cet hommage à Duke Ellington et à son emblématique saxophoniste ténor Paul Gonsalves… et c’est avec un minimum de moyens – le plus petit orchestre possible ! – qu’André Villéger et Philippe Milanta se sont recommandés de deux figures historiques, inoubliables et à l’imagination sans limites. Le répertoire de cet album est essentiellement de Duke Ellington ou de Billy Strayhorn (ce qui revient au même), parfois abordé de façon inattendue (Take the A Train), sauf deux compositions personnelles de chacun des intervenants : Paul’s Tales pour le saxophoniste, EKDE pour le pianiste, et sauf une composition de 1957 de Clark Terry, Serenade to a Bus Seat (ce siège d’autobus historique et alabamien étant celui que Rosa Parks refusa de quitter le 1er décembre 1955). André Villéger y joue dans la majorité des morceaux du saxophone ténor, dans un style qui représente un réel hommage à Paul Gonsalves : s’en inspirer sans le copier et tout en restant soi-même. On retrouve dans sa sonorité la chaleur et le côté feutré de Mr P., et dans beaucoup de ses traits une référence à cette « certaine façon de construire » qui caractérisait son jeu. Dans la ballade comme dans le tempo ultra-rapide, on est en plein dans l’esprit de la chose… mais cela dit, Villéger reste Villéger, qu’il s’agisse de ténor, d’alto, de soprano ou de clarinette, avec un zeste du lyrisme de Johnny Hodges. À ses côtés, Philippe Milanta démontre que seule une main gauche riche et solide (la sienne) peut permettre à un pianiste de se passer de la présence d’un contrebassiste. Comme il s’agit ici d’un duo, il est bien plus qu’un accompagnateur : c’est un véritable partenariat, le discours de chacun devenant le prolongement de celui de l’autre… et c’est au pianiste qu’il appartient de lier la sauce de cette cuisine-là. Même si on retrouve dans son jeu des apports ellingtoniens et ici ou là de Willie « The Lion » Smith, inspirateur du Duke, même si d’autres influences se remarquent (Tatum, Peterson, flus ni chercher midi à quatorze heures et verser alors dans la « musique pour musiciens ». Un mot sur le troisième soliste, David Blenkhorn, pour souligner l’importance de sa contribution : ce guitariste venu des antipodes, en plus d’être un excellent rythmicien, est un soliste remarquable (son intervention dans Solo Flight, entre autres, est à souligner), et bien dans l’esprit du « Charlie Christian Project » revendiqué par l’album. Lequel swingue et chante d’un bout à l’autre et est à consommer sans modération ! À entendre Malo Mazurié (Shivers), on discerne un fort tropisme pour le style de Roy Eldridge. Chose significative, à l’instar de Harry Edison, il en a laissé de côté les effets et artifices, utilisant sa (grande) technique de façon expressive et proche de la pulsation. Il y a aussi du Lips Page là-dedans (Till Tom Special), et quand on entend un si jeune musicien jouer aussi superbement le blues (Pagin’ the Devil) on ne peut que lui souhaiter de poursuivre son chemin sans faire de complexes super- bien d’autres…) il reste que, armé d’une musicalité qui vaut le détour, Milanta reste Milanta aussi sûrement que Villéger est resté Villéger, et c’est bien l’alliage sous catalyse ellingtonienne de ces deux brillantes personnalités qui rend cet album si intéressant et même indispensable. Lion édition française - N°686 // .73 Vie culturelle - Musique La sélection CD par Claude Lamarque Julie FUCHS (soprano) : Yes ! Chansons et airs emblématiques des joyaux de la scène et du cinéma des Années folles Pièces de Ravel, Poulenc, Weill, Messager, Honegger, Hahn, etc. Orchestre national de Lille, direction Samuel Jean 1 CD DGG (distribution Universal) J’avoue que je commençais à me lasser de tous ces CD de nouveaux chanteurs dans toutes les tessitures possibles, mais aux programmes quasiment identiques, dont on ne sait que faire malgré des qualités évidentes. Or voici que me parvient, .74 // Lion édition française - N°686 N°685 l’exception confirmant la règle, ce CD de Julie Fuchs, jeune soprano originaire de Meaux, et c’est le choc ! Comment résister à ce timbre d’une pureté de cristal, mais qui se montre gouailleur quand il le faut ? Chacun des grands airs ou pièces proposés ici le sont avec une maîtrise renversante, ce qui est d’autant plus remarquable que le répertoire concerné est très large. À noter la belle prestation de l’Orchestre de Lille dont, sauf erreur de ma part, c’est la première apparition sous la célèbre étiquette jaune. Bach Vivaldi Edgar Moreau Mariss Jansons Cantates pour clavecin Andreas Staier, clavecin Orchestre baroque de Fribourg, direction Petra Müllejans (1er violon) 1 album de 2 CD Harmonia Mundi Teatro alla moda Concertos pour violon divers Gli Incogniti Amandine Beyer, violon 1 CD Harmonia Mundi (possibilité de télécharger les fichiers audio du CD en haute définition) Violoncelle Concertos de Haydn, Vivaldi, Platti, Boccherini, Graziani Il Pomo d’Oro, direction Riccardo Minasi 1 CD Erato (distribution Warner) Ces mêmes artistes nous ont tellement habitués à la perfection que la déception est bien grande avec ce coffret. Il faut d’abord dire qu’Andreas Staier a choisi de jouer non avec l’orchestre dans son ensemble, mais avec onze de ses membres, ce qui donne l’impression à l’écoute d’un son réducteur sans intérêt à mon sens. Il manque incontestablement une dimension à tous ces concertos et je me demande si cela ne vient pas de l’absence de chef. Cela se vérifie par le manque d’unité entre les différents instrumentistes. J’avoue rester de marbre devant cette manière de nous restituer les petits bijoux que sont ces œuvres. Pour être honnête, je dois dire que les avis sont partagés au sein de la critique. Une grande déception, d’autant plus grande que la prise de son est de qualité. Vers 1720, le compositeur Marcello se moquait dans un opuscule des « dérives » de la musique vénitienne de l’époque, ciblant plus particulièrement Vivaldi dont il trouvait les partitions faciles et commerciales, ou trop pleines de nouveautés avant-gardistes. Or c’est sans doute là le génie de Vivaldi que d’avoir voulu réserver sa musique, sous des aspects « faciles », à ceux qui sauraient en découvrir toutes les fantastiques inventions. Dans ces concertos, c’est l’archet du violon qui nous guide et chacun peut ressentir et imaginer à partir de là ce qu’il veut, scènes de théâtre ou épisodes de la vie. Amandine Beyer a fouillé le moindre détail des partitions pour parvenir à nous faire voyager au gré de nos pensées, et c’est un véritable bonheur. Rarement un CD de musique baroque ne m’aura autant captivé et « renversé ». C’est un petit bijou servi par une prise de son sublimissime, un véritable bouchon de champagne. Incontournable et fascinant. Edgar Moreau est incontestablement, malgré son jeune âge, le digne successeur de toute cette école française du violoncelle, réputée dans le monde entier comme étant l’une des premières, si ce n’est la première. En dehors du Concerto en ut majeur de Haydn qui est un des tubes de toute la musique, notre violoncelliste a décidé pour son deuxième CD de parcourir une période allant de 1720 à 1775 environ. Des œuvres beaucoup moins connues sont au programme, avec même un inédit Concerto en ut majeur de Graziani (une première semble-til en CD). On pourra peut-être regretter que l’Allegro molto du concerto de Boccherini soit pris rapidement, cela manque un peu de respiration. Mais pourquoi pas ? En conclusion, un bien beau CD d’un jeune artiste français à la carrure déjà internationale. Live, The Radio Recordings 1990-2014 Œuvres de Bartók, Beethoven, Berlioz, Brahms, Prokofiev, Rachmaninov, Stravinsky, Wagner, etc. Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam, direction Mariss Jansons 1 coffret (13 CD + 1 DVD) RCO (distribution Outhere) Je pèse mes mots en vous disant que jamais un coffret présentant une multitude d’œuvres dirigées par le même chef n’a atteint à ce point la perfection. Je considère Mariss Jansons comme le plus grand chef actuel avec Gardiner, et ce coffret est un pur joyau. Il est impossible de détailler ici chacune de ces interprétations magiques. Nous retiendrons cependant la 7e Symphonie de Mahler, la 3e Symphonie de Bruckner, la 1ère Symphonie de Brahms, les Bartók bien entendu, sans oublier la 5e de Beethoven. C’est le résultat de onze saisons de vie musicale commune entre le chef et le Concertgebouw d’Amsterdam, dont les meilleurs enregistrements radiophoniques sont ici regroupés. À écouter religieusement. Lion édition française - N°686 N°685 // .75 Vie culturelle - Musique La sélection DVD & Blu-ray par Claude Lamarque Carlos Kleiber : in rehearsal & performance Weber : Ouverture du Freischütz Strauss : Ouverture de La Chauve-Souris Orchestre de la SWR de Stuttgart, direction Carlos Kleiber Chez Euro Arts (distribution Harmonia Mundi) Revoilà ce document exceptionnel nous présentant l’un des plus grands chefs de tous les temps en répétition. Non, la gestuelle d’un chef d’orchestre ne doit rien au hasard. Chaque mouvement, chaque posture a sa signification. N°686 .76 // Lion édition française - N°685 Il faut savoir que lorsque vous écoutez un concert de 90 minutes environ, soit par exemple l’équivalent de deux symphonies de Beethoven, quelque cinq services (répétitions) de quatre heures – c’est-à-dire 20 heures – auront été nécessaires pour le préparer. C’est ce que ce DVD nous explique en nous montrant des extraits des répétitions, puis les concerts euxmêmes. Absolument époustouflant. J’ai la chance de bien connaître cela. Mozart on Tour Strauss Virtuosity 14 concertos pour piano + 13 documentaires Ashkenazy, Frager, Francesch, Holtmann, Klansky, Kocsis, Lupu, Previn, Ranki, Uchida, Zacharias, piano (12 heures 35 de musique) Chez Euro Arts (distribution Harmonia Mundi) Le Chevalier à la rose Sophie Koch, Krassimira Stoyanova, Mojca Erdmann, Günther Groissböck, Adrian Eröd. Chœur de l’Opéra de Vienne et Orchestre philharmonique de Vienne, direction Franz Welser-Möst (Salzbourg, 2014) Chez C Major (distribution Harmonia Mundi) [Blu-ray] Documentaire sur l’édition 2013 du concours international de piano Van Cliburn à Fort Worth (Texas, États-Unis) Chez Euro Arts (distribution Harmonia Mundi) Oui, pourquoi pas. L’idée de nous présenter quatorze des concertos de Mozart au fil de ses voyages et des capitales visitées est intéressante. Mais choisir et enregistrer quatorze pianistes différents n’est pas évident, le résultat est là pour nous le montrer. Bonne prestation d’André Previn dans le 24e Concerto. Déception pour Zoltan Kocsis, qui n’a visiblement rien compris, dans le 23e. Ashkenazy et Uchida remontent la moyenne générale dans les 12e et 9e Concertos. Zacharias est excellent dans les 6e et 8e Concertos. Je me dois d’évoquer la grande prestation de Radu Lupu dans le 19e Concerto. Les autres interprétations sont de bonne facture. En conclusion, disposer de ces concertos sur le même disque est intéressant, mais cela peut aussi s’avérer lassant à la longue. À noter qu’Alicia de Larrocha, pourtant annoncée sur la pochette, a dû être oubliée au passage ! L’opéra qui est selon moi le chefd’œuvre de Richard Strauss, de retour au Festival d’été de Salzbourg en 2014. La mise en scène de Harry Kupfer est, comme souvent, discutable. Projeter des vues de la ville de Vienne en arrière-plan est sans intérêt. Nous ne sommes pas ici pour voir défiler des cartes postales, c’est pourtant ce qui se passe. Dieu merci, cette captation se focalise sur les premiers plans et les protagonistes, ce qui nous évite les vues d’ensemble assez quelconques. La distribution est correcte et la direction de Franz Welser-Möst passable, bien que manquant d’un certain souffle susceptible d’attirer notre attention. C’est propre et bien fait, mais indigne de Salzbourg. Passionnant documentaire sur le grand concours de piano Van Cliburn aux États-Unis, qui nous fait suivre les candidats et leurs états d’âme durant leur parcours. Si le défi que représente un concours est parfaitement décrit ici, le film nous permet en outre d’entrer dans la peau des postulants, en particulier des trois d’entre eux qui finiront aux trois premières places. Nous sommes au Texas et le concours Van Cliburn est donc bien sûr le plus important du monde ! Affirmation qui prête à sourire quand on songe aux concours Chopin de Varsovie, Tchaïkovski de Moscou, Long-Thibaud de Paris, et Reine-Élisabeth de Bruxelles. Ceci étant dit, ce documentaire est remarquable. Lang Lang à Versailles: Concert du 22 juin 2015 Chopin : Scherzos nos 1 à 4 Tchaïkovski : Les Saisons Lang Lang - piano Chez Sony Je persiste et signe : Lang Lang n’est pas un grand pianiste, contrairement à ce que l’on tente de nous faire croire. Soyons clair : le soliste chinois a incontestablement une fort belle technique, doublée d’un formidable talent d’acteur de cinéma. Ceci étant dit, que se passe-t-il sur le plan du cœur, de la musicalité des sentiments ? Rien ! Nous sommes au milieu d’une grande étendue vide, ce que j’appellerais un « Sahara musical ». Il suffit de visionner ce Blu-ray pour s’en convaincre. Le pianiste « tape » dans Chopin comme ce n’est pas possible, et dans Tchaïkovski aucune fibre de l’âme russe n’est décelable. Bref, c’est totalement inintéressant. Voilà un pianiste fabriqué de toutes pièces par le marketing et c’est bien dommage. N.B. : Absence de texte en français dans la plaquette. Lion édition française - N°686 // .77 Vie culturelle - Cinéma La sélection cinéma par René Quinson Préjudice Un terrible jeu de la vérité Ce film franco-belge d’Antoine Cuypers se déroule autour d’une réunion entre un couple et leurs trois enfants venus apprendre que la sœur jeune mariée attend un enfant. Une nouvelle qui provoque un trouble chez l’un des fils, souffrant de problèmes psychiatriques, vivant toujours dans la maison familiale veillé par sa mère aussi aimante et protectrice qu’autoritaire et castratrice. La concorde et la sérénité vont éclater et se transformer en paranoïa, révolte et faux-semblants, un terrible jeu de la vérité. Dans ce psychodrame noir, âpre, ambitieux, l’émotion et la tension sont contrôlées même si certaines redites et lourdeurs inutiles ralentissent l’action. Peu de violence physique mais les mots sont des armes redoutables ; ce huis clos possède une intensité dramatique qui ne faiblit pas. Les spectateurs ne cherchant que le divertissement seront rebutés, voire effrayés, d’autres seront sensibles au constat. Tous devraient louer la prestation de Nathalie Baye en « mère courage » impressionnante de force tranquille ou, au contraire, de violence. .78 // Lion édition française - N°686 Encore heureux Heidi La morale n'est pas sauve Petite fille des montagne Deux ans après son licenciement, l'ex-cadre dynamique Sam n'est plus que l'ombre de luimême. Il sombre dans la déprime et entraîne dans sa chute sa famille noyée dans les dettes et recluse dans l'appartement une pièce de la grand-mère. Sa femme est tentée par un bel et riche inconnu et ses enfants volent dans les magasins alors que lui s'essaie sans succès à la revente sur internet d'objets glanés dans une poubelle. Lorsque la méchante (et fortunée) voisine passe de vie à trépas, leur fille cache son décès espérant améliorer leur quotidien. Sandrine Kiberlain et Edouard Baer sont les parents pas très modèles de cette comédie à l'humour noir inhabituel, accompagnés de rejetons très convaincants ainsi que de Bulle Ogier en mamie pleine de ressources. Cette comédie sociale originale de Benoît Graffin est riche en répliques vachardes et malgré quelques incohérences, reste plaisante dans l'ensemble grâce à une singulière vivacité d'esprit et des personnages aux attitudes imprévisibles, guidés par un sens de la morale fluctuant, mais follement amusantes, l'auteur assumant son immoralité jusqu'au bout. Orpheline, Heidi est abandonnée par sa tante chez son grand-père dans les Alpes suisses. Le vieux bougon (joué par le grand Bruno Ganz) n'a qu'une chaise et un lit, pas de place pour elle dans sa vie. Elle s'installe au grenier avant de s'imposer dans le cœur de son aïeul qui s'attache rapidement à cette chaleureuse boule d'énergie, très vite dans son élément à la montagne. Cette nouvelle version de ce classique de la littérature enfantine réunit les passages obligés comme la rencontre compliquée avec son hôte ou le départ de Heidi pour Francfort pour apprendre les bonnes manières et subir l'éducation d'une gouvernante stricte. Sa bonne humeur constante et son optimisme indéfectible lui permettent de séduire ceux qu'elle croise, autant dans les belles toilettes de la ville qu'en sauvageonne, pressée de courir dans les pâturages avec ses chèvres. Le récit n'est pas sans charme malgré son extrême classicisme et devrait permettre à la jeune génération de découvrir ce texte indémodable dont le message d'une grande simplicité est de suivre ses envies et de croire aux miracles. Spotlight Scandale à l'église Des journalistes du Boston Globe sont déterminés à faire la lumière sur les rumeurs de pédophilie au sein de l'église de leur ville il y a 30 ans. Après de longs mois de recueils de témoignages et d'exhumation de preuves accablantes sur la connaissance de ces faits par la hiérarchie catholique, leur travail fut récompensé par le prix Pulitzer. Des faits sordides impliquant des prêtres coupables des pires actes ont été couverts par les hautes autorités du clergé pour éviter tout scandale. Des vies furent brisées par ces agressions facilitées par la grande influence de la religion dans les familles pauvres. Le réalisateur Thomas McCarthy nous plonge dans les entrailles d'une rédaction, décryptant la patience indispensable pour vérifier la moindre information. La lenteur de l'enquête reflète la réalité d'une investigation d'autant plus longue qu'elle est ralentie par la loi du silence et la volatilité de l'actualité. Cette œuvre didactique, s'inscrit dans la filiation des «Hommes du Président». Michael Keaton, Mark Ruffalo et Rachel McAdams font partie de cette troupe dévouée à faire éclater la vérité.. Le trésor Deux copains en quête de fortune Lorsque son voisin lui propose d'aller déterrer un trésor qui serait enterré dans le jardin de ses grands-parents et de le partager avec lui s'il finance un détecteur à métaux, Costi se laisse tenter, malgré ses grands doutes. Après L’étage du dessous voici un nouvel exemple de la vitalité du cinéma roumain. Le réalisateur Corneliu Porumboiu (Caméra d’or en 2006) évoque avec originalité l’absurdité de la société de son pays et sa corruption tranquille en suivant ces deux pieds nickelés, unis par le hasard et un rêve enfantin. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer et leur maladresse et leur fragilité dans un monde brutal les rend particulièrement attachants. Ce conte vire à la comédie italienne avec deux hommes sauvés de leur petite misère par un cadeau venu du ciel, ou plutôt du sol, la fin délicieuse joue avec les codes de l’enfance au cours de cette chasse au trésor qui aurait pu être pathétique mais se révèle bien plus complexe. Un joli petit bonheur de cinéma où se mêlent la fantaisie et la charge sociale. Lion édition française - N°686 // .79 Vie culturelle - Cinéma Steve Jobs Portrait d'un génie de l'informatique Ce film inspiré de la vie de Steve Jobs, réalisé par Danny Boyle, se présente de façon originale puisque construit en trois scènes de 40 minutes concentrant 16 années de la vie du co-fondateur de Apple, décédé il y quatre ans. Celui-ci est décrit à travers trois produits phares de la marque : le Macintosh (1984), le NeXTcube (1988) et l'iMac (1998). Ce qui permet d’analyser la personnalité particulière d'un génie qui entretient des relations difficiles avec ceux qui l’entourent, professionnels ou familiaux. La mise en scène de Boyle, s'adaptant selon les époques est d'un dynamisme .80 // Lion édition française - N°686 étourdissant. Les retours en arrière permettent de révéler le personnage dans tous ses aspects. Michael Fassbender livre une performance exceptionnelle en se glissant dans la peau de Jobs, à la fois charmeur et insupportable, peu doué pour les relations humaines. Le lien le plus significatif - et intéressant - est celui qu'il entretiendra avec sa collaboratrice Joanna Hoffman (jouée excellemment par Kate Winslet). Seth Rogen et Jeff Daniels brillent aussi dans ce film aux dialogues incisifs déjà en piste pour les Oscars. Feuilleton Le labyrinthe de dame Murasaki par Vasco de Charmirin Deuxième épisode Résumé de l’épisode précédent : Sophie traverse une expérience de mort imminente. Arrivée au bout du fameux tunnel noir, elle est accueillie par sa mère qui lui indique le choix dont elle dispose : regagner son enveloppe terrestre, ou au contraire partir définitivement dans l’éternité. Pour l’aider dans sa décision, elle lui propose l’épreuve qui est de règle : entrer dans l’un des multiples labyrinthes qui sont là. Sophie se retrouve dans celui des femmes sublimes. Après de longues errances, elle aperçoit une femme. – Bonjour Sophie, fit la femme dans le labyrinthe, levant les yeux. Soyez la bienvenue. L’inconnue paraissait chinoise. Non, plutôt japonaise. Elle était agenouillée devant une table d’écriture basse, laquée, sur laquelle se trouvaient une pile de papiers vierges, une pierre à encre pourpre sombre, et un support à pinceaux d’écriture, de couleur vert céladon, et garni de ses cinq pinceaux. Aucun mot n’était sorti de sa bouche. Elle avait simplement transmis sa pensée. – Bonjour, répondit Sophie dans sa tête. Je suis… – Je sais qui vous êtes, coupa doucement la femme. Quant à moi, je me nomme dame Murasaki Shikibu. Sophie ouvrit de grands yeux. – Dame Murasaki Shikibu ? L’auteur du Dit du Genji ? – Oui, c’est cela. En japonais, mon livre s’intitule Genji Monogatari, mais il porte en français le titre que vous dites. Sophie connaissait le Japon. Étudiante, elle s’était éprise d’un ressortissant du pays du Soleil-Levant venu parfaire son français. À son retour chez lui, le séducteur l’avait emmenée. L’idylle n’avait duré que quelques mois, mais Sophie aimait le charme indéfinissable de Fukuoka, la ville où ils s’étaient installés, à la pointe nord de l’île de Kyūshū. Elle y était restée trois ou quatre ans, vivant d’une bourse qui lui permettait de s’initier au japonais et à sa culture. Le Dit du Genji, un ouvrage écrit au onzième siècle à Heian-kyô — aujourd’hui Kyoto — pendant l’époque du Heian, l’avait occupée plusieurs mois. Car comment ignorer ce monument de la littérature mondiale lorsqu’on s’intéresse au Japon ? Sophie avait découvert le chef-d’œuvre avec ravissement, d’autant que l’auteur était féminin, et l’avait écrit pour des femmes. Murasaki Shikibu, dame de compagnie de Shôshi, l’impératrice du Japon, l’avait rédigé en observant les mœurs de la cour. Le caractère intemporel des relations entre les personnages, la finesse de leur psychologie, notamment celle des femmes, la délicatesse exquise avec laquelle elles étaient dépeintes produisaient une impression de vérité humaine universelle. Ils faisaient de ce livre extraordinaire le premier grand roman psychologique de tous les temps. La beauté poignante des choses fragiles et l’impermanence de tout ici-bas y apparaissaient constamment, et nul ne les a mieux décrites depuis. [...] Lion édition française - N°686 // .81 Feuilleton [...] Sophie regardait avec émerveillement la romancière mythique, gracieuse, fine, arrangée à la mode des Japonaises de haut rang de son temps. Le visage était fardé de blanc de céruse, les sourcils épilés puis redessinés d’un trait de charbon, la bouche rose, les dents laquées de noir afin que la peau paraisse plus laiteuse, la chevelure sagegami immense et sombre répandue dans le dos et descendant jusqu’à terre, formant comme une flaque sur le sol. Elle portait le jûnihitoe, le kimono vaste et magnifique à douze épaisseurs de soie, chacune d’une nuance différente. – Vous admirez ma parure, dit dame Murasaki avec une ombre de sourire. Oui, elle est splendide, comme il se devait en ce temps d’apogée de la cour impériale japonaise. C’est ma tenue d’apparat. L’arrangement des douze couleurs, variable selon les saisons, s’appelle kasane noirome. Il correspond à mon rang, et était édicté par le gouvernement. Aimez-vous la teinte du voile du dessus, l’uwagi ? Elle porte le nom de « prune cramoisie de printemps ». En même temps qu’elle parlait, elle agitait d’un mouvement élégant de son petit poignet un éventail en cerisier pâle à trois planchettes, un akome-ohgi. On y distinguait une lune peinte se reflétant dans l’eau à travers la brume. L’accessoire n’était que pure décoration. Il ne faisait ni chaud ni froid, et nul homme ne se voyait auquel la Japonaise aurait dû cacher son visage, conformément à l’usage de son temps. La première surprise passée, Sophie se demandait pourquoi elle était arrivée en ce lieu habité par une artiste disparue un millénaire auparavant. La question devait se lire sur ses traits, car la romancière lui dit : – Vous vous trouvez aux confins de la mort, Sophie, mais le retour vers les vivants n’est pas encore exclu pour vous. Je vous apparais .82 // Lion édition française - N°686 pour des raisons que vous devrez comprendre par vous-même, sans que j’aie à les expliciter. C’est la règle de l’endroit. Sachez-le, ici, le temps n’existe pas. Voilà pourquoi notre rencontre est possible, malgré le millénaire terrestre qui nous sépare. Profitez-en, nous pouvons discuter selon votre gré. Sophie était ébahie. Que devait-elle découvrir ? Quels sujets aborder avec cette écrivaine illustre, avec cette femme raffinée à l’aspect si doux ? – Vous résidez seule dans le labyrinthe ? demanda-t-elle bêtement. – Oui et non. Il n’y a que moi ici, mais l’endroit communique avec mille ou cent mille labyrinthes voisins, et chacun abrite un auteur féminin, car vous êtes arrivée dans le labyrinthe des labyrinthes des écrivaines. D’autres vous étaient ouverts, celui des exploratrices, des musiciennes, des actrices, des séductrices, et des myriades d’autres encore. Sophie était sidérée. – C’est ainsi, reprit dame Murasaki. Vous vous trouvez chez les femmes auteurs. En empruntant des couloirs voisins, vous auriez pu connaître Rosalía de Castro, Mary Shelley, Olympe de Gouges, Christine de Pisan, George Sand, Gabriela Mistral, Emily Brontë, Emilia Pardo Bazan, Minna Cauth, Marie d’Agoult ou Alexandra Mikhaylovna Kollontaï. Peut-être l’auriez-vous préféré. Vous êtes tombée sur moi. – Comment le regretter rétorqua Sophie. Qui plus que dame Murasaki Shikibu a contribué au rayonnement de la femme ? Flagornerie ? Rien de tel, sa question était sincère, elle reflétait sa pensée. Dans une situation quotidienne, sa réserve naturelle l’aurait certes conduite à plus de retenue. Mais tout lui paraissait insolite, singulier, extraordinaire, et son langage s’était mis au diapason. Dame Murasaki feignit de n’avoir pas noté l’outrance du propos et baissa les yeux avec une délicieuse modestie. En matière de flatterie, elle en avait vu d’autres à la cour... Le temps passait. Sophie regardait autour d’elle, découvrant les délicates peintures qui ornaient les parois du site. – Vous admirez des scènes de la vie du « prince radieux », le Genji, le héros de mon livre, répondit la romancière à l’interrogation muette. Elles décrivent ses relations avec ses innombrables conquêtes. On les appelle les Genji-e. Mon ouvrage a inspiré beaucoup d’artistes tout au long des siècles, et notamment des peintres travaillant sur rouleaux, panneaux laqués, albums, paravents, éventails, kakémonos. Contempler ces œuvres, c’est un peu me lire. Sophie écoutait les paroles douces qui coulaient dans sa tête. À présent, une marée de questions lui venait à l’esprit. Le prince Genji avait-il existé ? Dame Murasaki, qui portait le nom d’un personnage du livre, l’avait-elle connu ? Avait-elle eu avec lui des relations intimes ? Elle préféra demeurer silencieuse, pour ne pas risquer de froisser l’écrivaine. D’ailleurs, de telles demandes lui permettraient-elles de découvrir les raisons de sa présence en ce lieu ? Sophie se sentait bien. À contempler l’environnement hors du temps, à admirer le sourire subtil qui illuminait le visage de dame Murasaki, à s’extasier devant son expression bienveillante et pleine de non-dits, un bonheur calme l’avait envahie. Elle aurait aimé l’interroger sur tout, mais rester sereine et profiter de l’étonnant bien-être qu’elle ressentait lui plaisait tout autant. Quelque chose en elle – ou peut-être à l’extérieur – l’incita pourtant à parler. – Pourquoi n’y a-t-il que des femmes dans ces labyrinthes ? demanda-t-elle. [ à suivre ] Lion édition française - N°686 // .83 Art de vivre - Au marché Zythologie? Ou bièrologie ! par Philippe Colombet Les fêtes peuvent être l’occasion de découvertes, notamment d’une bière de Noël, mais pas seulement... Élizabeth Pierre, zythologue, présente des accords de fromages et bières irlandais. L’intérêt réside dans la combinaison entre l’effervescence avec les salé et gras du fromage. Les principaux axes sont équilibre et fusion. À partir de la fin des années 70, dans les fermes irlandaises, la production artisanale de fromage se développe. À pâte molle, à pâte cuite, au lait cru ou pasteurisé, au lait de vache, de brebis ou même de chèvre, il y en a pour tous les goûts. Chaque fromage artisanal y est unique à son créateur et marqué par l’histoire de la ferme où il a été produit. Mariages à l’honneur La bière irlandaise est, quant à elle, une institution culturelle à elle seule. Sa consommation moyenne par personne est d’environ 80 litres par an. La France est le plus grand marché pour ces bières artisanales, brunes ou « stouts », rousses, ou encore des blondes et blanches. Autre rencontre savoureuse, il est des traditions préservées depuis des millénaires. C’est le cas de la bière de Noël. Confectionnée au Moyen Âge dès octobre avec les réserves d’orge et houblon, elle était riche, savoureuse. Avec sa robe de caramel roux, la cuvée Affligem se démarque par ses notes d’épices, miel et fruits secs qui lui confèrent rondeur et générosité. Laurent Favre Mot, pâtissier marseillais, en donne une interprétation : « J’ai eu envie d’imaginer la pâtisserie qui sublime sa dégustation. Un caramel roux, réalisé à partir de ce brassin, de l’orange, des mélanges de textures comme des mousses et éléments croustillants viennent compléter ces saveurs gourmandes ». Superaliments, leurs teneurs en vitamines, protéines, antioxydants et autres principes actifs semblent être l’œuvre d’un laboratoire à la pointe. Ils sont pourtant on ne peut plus naturels. À Montreuil, Sol Semilla sélectionne le meilleur. Osons le moche, légumes biscornus, gâteaux cassés et autres produits hors normes ont trop longtemps été exclus. .84 // Lion édition française - N°685 N°686 © Philippe Lévy - D.R. En bref Par le chef « Yes Ireland » Saint-Jacques poêlées avec Cashel Blue Ingrédients pour quatre personnes : pour les Saint-Jacques, 4 coquilles Saint-Jacques, sans le corail, sel, poivre, 130 g de lardons et 1 c à s d’huile d’olive. Pour la soupe, 1 c à s d’huile d’olive, 1 oignon émincé finement, 1 branche de céleri coupée en dés fins, 1 pomme de terre coupée en dés, 1 c à s de beurre, 1 l de bouillon de poulet ou de légumes, en cubes si vous voulez, 1 tête de brocoli, 200 g de Cashel Blue, sel et poivre. Progression : pour la soupe, faire chauffer l’huile dans une casserole et ajouter les oignons. Les cuire à feu moyen jusqu’à ce qu’ils deviennent mous, puis ajouter céleri, pomme de terre et beurre. Mélanger jusqu’à ce que le beurre fonde, mettre le couvercle et laisser mijoter pendant 5 minutes. Couper la tige du brocoli et ajouter dans la casserole avec le bouillon. Cuire pendant 10-15 minutes jusqu’à ce que les légumes soient ramollis. Ajouter le reste du brocoli et cuire pendant encore 5 minutes, passer au mixeur jusqu’à l’obtention d’une consistance onctueuse. Ajouter 140 g de Cashel Blue en mélangeant et laisser fondre dans la soupe. Assaisonner, conserver au chaud. Pour les Saint-Jacques, frire les lardons à feu moyen dans une sauteuse jusqu’à ce qu’ils soient dorés et croustillants et les égoutter sur un morceau de papier essuie-tout. Verser tout résidu de gras et ajouter l’huile d’olive. Augmenter la température du feu et frire les coquilles assaisonnées à feu vif pour les saisir des deux côtés jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Verser dans des assiettes creuses, disposer une coquille au milieu et recouvrir avec les lardons, émietter le Cashel Blue. Par le chef pâtissier Laurent Favre Mot Douceur maltée Ingrédients pour quatre personnes : 150 g de crème, 120 g de chocolat noir 70%, 125 g de glucose, 100 g de jus d’orange, 20 g de sucre semoule, 350 g de beurre, 2 œufs, 217,5 g de sucre, 100 g de farine, une pincée de cannelle et 33 cl de bière de Noël. Progression : faire la ganache chocolat, mettre 27,5 g de glucose et la crème à ébullition dans une casserole, puis verser l’ensemble sur le chocolat. Émulsionner à la Maryse jusqu’à dissolution du chocolat pour atteindre une brillance. Conserver au frais. Préparer la crème à l’orange, mettre au bain-marie le jus d’orange et 20 g de sucre. Quand le sucre est dissous ajouter les oeufs qui auront été préalablement battus ainsi que 150g de beurre. Tourner jusqu’à épaississement. Cuire le biscuit «Shortbread», pétrir 100 g de beurre avec 50 g de sucre et 100 g de farine puis rajouter une pincée de cannelle jusqu’à l’obtention d’une pâte. Déposer celle-ci au fond du moule puis cuire 15 min à 180°. Colorer le caramel, cuire la bière dans une casserole, la réserver chaude à proximité. En parallèle, cuire 167,5 g de sucre et 97,5 g de glucose jusqu’à coloration du caramel afin d’y incorporer la bière pour cuire. Ajouter 100 g de beurre et fouetter. Lion édition française - N°686 // .85 Art de vivre - Le chocolat Bayonne, ville gourmande par François Leduc sur une idée de Mélodie de Mora-Gayon Si la capitale du Pays basque français est réputée pour la finesse de son jambon, elle n’en demeure pas moins, depuis plus de quatre siècles, la ville par excellence du chocolat et des chocolatiers. Une longue tradition donc, un savoir-faire exceptionnel et une source de richesse. Cet enrichissement gourmand on le doit, comme bien d’autres, à un douloureux mais finalement productif mouvement migratoire. À l’origine était une boisson divine… Tout commence avec l’émigration de nombreux juifs de la péninsule ibérique, les Marannes. Sans doute faudrait-il dire plutôt que tout com- .86 // Lion édition française - N°686 mence il y a des milliers d’années, au pays aztèque, avec le dieu Quetzalcoati détenteur de toutes les richesses du monde, doué de science et de sagesse et jardinier du paradis, rien que cela ! Grâce à lui les hommes apprirent à cultiver le cacaoyer et découvrirent les vertus de la boisson des dieux, le chocolat qui prodigue force et richesse. Là est l’histoire très ancienne, légendaire, qui a laissé des traces dans les contes populaires du Pays basque. Elle s’offre d’ailleurs en partage à l’humanité toute entière et à tous les chocolatiers du monde… … qui se fait clandestine… Revenons-en donc au XVIe siècle alors que des juifs chassés d’Espagne s’installent au Portugal où ils sont rapidement forcés à se convertir au catholicisme. Poursuivis par l’Inquisition quand ils continuent à pratiquer leur religion clandestinement, beaucoup s’exilent et nombre de ceux-là débarquent à Bordeaux d’où ils sont obligés de rejoindre Bayonne. Et pas exactement Bayonne car ils avaient interdiction de posséder une maison ou un commerce à l’intérieur des remparts. Ils s’établissent donc sur l’autre rive de l’Adour dans le quartier Saint-Esprit où se trouve encore à notre époque la synagogue. Dans cette région à l’agriculture généreuse, ils vont développer la production et le commerce de produits exotiques, ressources découvertes par les conquistadors espagnols et portugais. Hernando Cortes n’a-t-il pas pressenti tout l’intérêt de la culture du cacaoyer, aux valeurs nutritives indéniables, et du commerce des fèves, source de richesses et origine de fortunes considérables ? C’est ainsi que les juifs immigrés vont introduire en France, et donc tout d’abord au Pays basque, ces précieuses fèves qui permettent la confection de cette boisson fort prisée, parfumée alors à la cannelle. Ils se rendent chez les bourgeois, en ville, pour faire commerce de leur savoir-faire en la matière, de façon clandestine cependant puisqu’ils ne sauraient être autorisés au titre de chocolatier réservé aux seuls pratiquants catholiques. …et devient un privilège aristocratique… En 1615, le mariage de Louis XIII avec l’infante espagnole Anne d’Autriche donnera au chocolat ses premières lettres de noblesse. L’infante ne s’est-elle pas fait accompagner dans son nouveau royaume par sa domesticité experte en la préparation de sa propre boisson chocolatée dont elle a aussi apporté la matière première, celle à son goût, dans ses bagages ? Et c’est encore un roi, Louis XIV, et son épouse qui introduiront à Versailles son usage, toujours sous forme d’une boisson chaude, cette « eau amère », consommée à l’instar du café. Progressivement cette pratique va se vulgariser et apparaît aussi la saveur d’un chocolat dégusté sucré. Du carré dont la saveur est de plus en plus surprenante et que nous grignotons à l’occasion ou plus quotidiennement, parfois compulsivement, en passant par les ballotins que nous avons consommés lors des fêtes récentes, sans oublier les préférés de son Excellence, nous y puisons tous des forces, de l’optimisme, des endorphines… Ils sont les compagnons indispensables des moments heureux. Le chocolat, pendant du champagne et des boissons énergétiques ! D’autres consommations que gustatives sont possibles. Prenez un bain de chocolat. Excellent pour la peau dont il régule le grain et contre le stress. Il paraît qu’en …avant de régaler tout un chacun ! Le XVIIe siècle marque l’expansion du commerce du chocolat et du savoir-faire des maîtres chocolatiers (dont des juifs convers installés à Bayonne) à travers le royaume et bien au-delà. Sans prétendre à une exclusivité, tant les ateliers de chocolatiers de renom se sont multipliés dans notre pays et de par le monde, Bayonne peut au moins revendiquer l’antériorité dans cet art gourmand. Et ses professionnels, qu’ils soient bayonnais même ou installés dans différentes villes du Pays basque, s’enorgueillir d’une production d’excellence et inventive. D’ailleurs ils n’ont jamais cessé d’être novateurs dans l’industrie chocolatière : c’est à Bayonne, en 1780, qu’est utilisée pour la première fois une machine à vapeur pour la fabrication du chocolat, signe de l’avenir prometteur de ce produit flatteur à nos papilles. Bravo et merci à eux ! Ah qu’il fait bon vivre dans ce doux Pays qui allie aux produits du terroir, salaisons délicates, légumes goûteux, fruits matures… ce parfum savoureux d’un exotisme devenu bien français. couple c’est encore meilleur, disons tonifiant, affaire d’endorphines là encore ! La question, c’est qui nettoie la baignoire au final ? En fait il y a des instituts spécialisés pour ce genre de pratiques. Plus à portée de main : le masque au chocolat. Nous ne livrerons pas ici les secrets de préparation afin d’éviter tout litige concernant la bonne température du dit masque. Sachez seulement qu’appliqué hebdomadairement sur le visage, ses acides gras et le magnésium ont un effet tonifiant sur la peau et que les vitamines contenues dans le cacao ont des vertus anti-oxydantes que peut renforcer un mélange à l’orange. Sans compter sur l’effet mystérieux auprès de vos proches. Lion édition française - N°686 // .87 Art de vivre - Gastronomie Tour de France Jeunes talents Après Alexandre Gauthier, cuisinier de l’année 2016, les grandes et grands de demain, place aux jeunes. Pour Gault : « Un cuisinier, c’est un cuisinier qui cuisine, c’est quelqu’un qui, à partir d’aliments bruts, par son bagage technique sur les cuissons, assaisonnements, compose une assiette qui a du goût, du sens, reflète sa sensibilité » selon Marc Esquerré directeur du comité de dégustation. Gault détecte, encourage les jeunes qui se vouent à ce métier de partage, qui apparaissent pour la première fois. 2016, record dépassé, preuve de la vitalité de la cuisine française. Chaque jour des idées, des concepts font jour, des jeunes écrivent leur histoire. Du Nord au Sud par Philippe Colombet Bretagne, à Auray c’est Anthony Jehanno de Terre Mer, table discrète, école Ducasse, joue une partition mêlant terroir à effets. À Trébeurden, c’est Mathieu Kergourlay du manoir de Lan Kerellec. Cette demeure de tradition s’est offert un jeune plein d’idées. Midi-Pyrénées, Tarbes, c’est Manuel Godet de l’Empreinte qui travaille chez Alain Dutournier. Il est revenu au pays ouvrir ce bistrot, en partie grâce à la dotation Gault. Centre, Candé-sur-Beuvron, c’est Éric Rialland de la Caillère. On a retrouvé du plaisir. Le chef, formé chez Jacques Thorel, vole dans les sphères à deux toques, ne manque plus qu’une cuisine personnelle. À Toulouse, Yohann Travostino du Solilesse se lève tôt. L’homme à la crête rouge, marque de fabrique, cuisine en fonction du marché, vous ne risquez pas de savoir la veille ce que vous mangerez le lendemain. Champagne-Ardenne, Reims, Kazuyuki Tanaka du Racine a joué les chefs à domicile avant de se poser. La cuisine est d’un esthétisme remarquable. Les cuissons, saveurs, alliances sont d’une précision horlogère. Nord, Wambrechies, c’est Benjamin Bajeux du Balsamique. On l’a parfois dit moderne, on pourrait presque lui reprocher ici de ne l’être pas assez. À Strasbourg, c’est Romain Creutzmeyer au Colbert où la carte change au gré du marché. Les idées fusionnelles ne manquent pas chez cet ancien du Buerehiesel, amour des légumes et poissons. Franche-Comté, Belfort, c’est François Eeckhoutte des Capucins. Sa cuisine audacieuse et pleine d’enthousiasme est servie avec le sourire d’un personnel féminin. Aquitaine, Bidart, c’est Luke Dolphin de l’Antre où cet Australien seul en cuisine, sa compagne Laetitia s’affaire en salle, cuisine de bistrot jolie. Île-de-France, Versailles c’est Jean-Baptiste Lavergne Morazzani de la Table du 11, jeune chef passé chez Gordon Ramsay et Yannick Alléno, axé sur les légumes et produits de saison. Auvergne, Saint-Bonnet-le-Froid c’est Michel Bastid de la Coulemelle, auberge première de Régis Marcon, service impeccable pour un moment où la rusticité domine. À Paris, c’est Guillaume Sanchez du Nomos. À 24 ans, il travaille à l’odorat, au pied de la butte Montmartre, et n’a pas encore lâché toute sa puissance. Bourgogne, Chambolle-Musigny, c’est Matthieu Mazoyer du Millésime. L’assiette est personnelle, privilégiant le visuel. Languedoc-Roussillon, Pont du Gard, c’est Michel Christmann de la Bégude Saint-Pierre. Un travail de qualité pour ce jeune trentenaire. .88 // Lion édition française - N°686 Lorraine, Metz, c’est Guillaume Raith de l’Imaginarium, installé l’an passé et la ville en parle. Normandie, Bayeux, c’est Sébastien Rémy de l’Angle Saint-Laurent, passé par Ducasse, il maîtrise son époque et apporte une touche créative à une carte ancrée Normandie. À Ducey, c’est Sébastien Godefroy de l’Auberge de la Sélune, appliqué, qui conforte la toque acquise l’an passé. À Rouen, c’est Rodolphe Pottier, ambitieux. Le déjeuner donne envie de revenir le soir. La première toque assurée pourrait, pour ce sujet passé chez Éric Fréchon au Bristol, se doubler vite. Pays de la Loire, Sables-d’Olonne, c’est Nicolas Ferré du Quai des Saveurs, bousculant les convenances, n’a pas froid aux yeux. Son épouse Marjorie, en salle, commente une cuisine intéressante. À Nantes, c’est Dominic Quirke du Pickles. Autodidacte qui changea de métier à 38 ans, il a cette spontanéité acquise chez Grégory Marchand, Inaki Aizpitarte et Gilles Choukroun. Poitou-Charentes, à la Rochelle, c’est Loïc Valet du Thiers Temps, table qui ne fait pas de chichis, style bistrot pour étudiants, a un potentiel au delà du genre, de l’entrée aux desserts. À Lussac-les-Châteaux, c’est David Royer des Orangeries, adresse qui engrange le succès et s’appuie sur son potager bio et ses producteurs locaux. Provence-Alpes-Côte d’Azur, Aixen-Provence, c’est Pierre Hochart des Vieilles Canailles passé au Louis XV et au Westminster du Touquet avec William Elliott. Circuits courts, réseau de producteurs, charpentent une carte excitante dans laquelle on mesure autant le travail que le plaisir. À Lyon, Connie Zagora et Laurent Ozan, Kitchen Café, tiennent l’adresse tendance depuis son ouverture il y a un an, Connie, suédoise, Laurent, français, l’une salé, l’autre sucré. © Jérôme Mondière - D.R. À Toulon, c’est Martial Merlino de l’Aromate la bonne nouvelle pour cette ville aux 300 restaurants, pas que des merveilles. Passé par L’Oasis, il conserve des réflexes. « La gastronomie est dans ce guide, 3 800 tables, 2 500 à moins de 30 euros, 700 talents, cette année revenant aux notes sur 20, évaluation fine pour aider à choisir » souligne Côme de Chérisey directeur. Lion édition française - N°686 // .89 Art de vivre - Gastronomie Printemps en vue Dans les découvertes de ces dernières semaines, il faut d’abord revenir sur le champagne Jullion Rigaut. Comme quoi aux côtés des grandes marques, qu’elles font payer cher, se trouvent quelques pépites comme celle-ci du village des coteaux de Chamery, cœur de la montagne de Reims. Une famille, quatre générations de propriétaires récoltants, une collection de quatre créations qui méritent des éloges. Par ailleurs, Bernard Magrez, 40 châteaux dans le monde dont quatre crus classés à Bordeaux, a nommé le professeur David Khayat 19e Pape du château Pape Clément. Cette distinction, créée en 1992, désigne l’ambassadeur du château au regard de son attachement à la vigne et ses qualités humaines. Un titre symbolique pour un médecin qui consacre depuis 30 ans sa vie à la lutte contre le cancer au sein de l’Assistance publique comme d’instances internationales. Cette nomination vient sceller entre les deux hommes un trait commun, le dépassement de soi. Le professeur David Khayat est le 19e d’une lignée illustre dont Davidoff, Rostropovitch, Cousteau, Aznavour, Hossein, Bouvard, Poivre d’Arvor, Decaux, Ormesson et Robuchon. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération. En bref À Tain l’Hermitage, c’est la maison Chapoutier, un des grands des grands vins, qui a remis un chèque de 24 600 euros à l’école méditerranéenne de chiens guides d’aveugles pour la formation. Les coulisses d’un chantier unique, ce sont celles des travaux de l’historique hôtel Normandy à Deauville. Vivement le printemps ! «L’afternoon Tea 100% Vegan», c’est l’étonnante proposition de Michaël Bartocetti, le chef pâtissier du Shangri-La, Paris ! .90 // Lion édition française - N°686 La gazette Lecture appétissante Éclade au caviar tradition Prunier au pin maritime Par le chef Cédric Béchade de l’Hostellerie de Plaisance Saint-Émilion © Françoise Dorelli - DR © Jérôme Mondière - D.R. Vous êtes de passage à la Capitale ? Passez par la Gazette. Décor tropical chic mis en scène par Delphine Sauvaget et Pauline d’Hoop de Synghem pour en faire un espace romantique. Elles osent un «mixed and matched» de mobilier vintage, entre appliques arts déco, fauteuils années 50, et moquette à feuilles de bananiers de Madeleine Castaing. Le décor y est chaleureux et cosy. La lumière est agréable. Le service est à l’écoute, l’ambiance et la clientèle belles. La cuisine est délicieuse avec des produits de qualité. Appréciez la daurade royale à la gelée, le tempura de gambas au sésame, le dos de cabillaud purée de panais, le filet mignon de boeuf sauce poivre ou béarnaise frites maison et du côté des desserts la ganache au chocolat et croustillant de sésame est superbe. François Moussié, Hugo Hussein Salami, association bien orchestrée, couleurs et influences élégantes et inventives Moules : 2 kg de moules de bouchot, 2 pces d’échalotes, 1/2 botte de persil et vin blanc. Spoom pin maritime : 300 g de crème liquide, 300 g de lait et 600 g de blancs d’œuf. Jus marinière : 200 g de jus de moule, 200 g de crème liquide, 120 g de citron, 3 poireaux, 1 gousse d’ail, 2 échalotes, safran en pistil, vinaigre de citron et 50 g de vin blanc. Gelée de pineau camomille : 750 g de pineau, 2 g de camomille et 100 g d’agar agar. Pain de poisson : 150 g de crème et 250 g de brochet. Moules : cuire les moules. Réserver le jus de la marinière. Spoom pin maritime : chauffer et fumer le lait et la crème au fumoir pendant 2 heures. Filtrer et récupérer 400 g de cette préparation. Ajouter les blancs, mettre sous vide, cuire 1 h à 80° C. Gazer en siphon et maintenir au bain-marie. Jus marinière : réduire la crème de moitié. Faire suer les échalotes, l’ail et le vert de poireaux, ajouter à la fin 1/4 de zestes de citron. Déglacer au jus de citron et au vin blanc, faire réduire de moitié. Mouiller au jus de moule. Réduire de moitié et ajouter la crème réduite. Filtrer au chinois étamine et faire infuser le safran. Rectifier avec le vinaigre de citron. Gelée de pineau : réduire le pineau pour obtenir 250 g, faire infuser 4 minutes la camomille et filtrer, coller à l’agar agar. Dresser les moules en les rangeant de façon circulaire, couler 10 g de gelée de pineau sur les moules. Pain de poisson : mixer la chair de poisson et la crème liquide, ajouter les blancs d’œuf et mixer à nouveau, passer au tamis, ajouter le vinaigre de citron et les zestes d’un quart de citron, mouler dans un cadre de la hauteur des moules et cuire à 90° C en mixte. Détailler des cylindres de 2 cm de diamètre et de la hauteur du montage des moules. Finition : trouer le centre du montage des moules, incorporer les pains de poissons au centre, chauffer au four à 64° C en mixte, poser le caviar sur le pain de poisson, saucer autour de l’émulsion, poser un point d’émulsion au pin maritime. Lion édition française - N°686 // .91 Passion - Philatelie Un jour de plus Bientôt le 29 février. Nous sommes donc dans une année bissextile. Comme tous les 4 ans ? Pas sûr. En effet, n’est considérée comme bissextile qu’une année divisible par 4 et non divisible par 100 ou bien divisible par 400 (ainsi 2016 et 2000 mais pas 1900). Rappel : le calendrier julien ne distinguait pas les fins de siècle et l’année était bissextile tous les 4 ans sans exception. Jules César demanda à l’astronome grec Sosigène de régler le problème du décalage entre les années solaire (365,2422 jours) et civile (365,25 jours). À l’époque, on désignait les jours différemment qu’aujourd’hui. On les comptait « à l’envers », c’est-à-dire qu’on les nommait par leur situation avant telle ou telle date fixe de fêtes civiles : calendes, nones ou ides. Sosigène plaça une journée complémentaire entre ce que nous appelons le 24 et le 25 février, c’est-àdire selon le calendrier julien : le sixième jour (« sextum diem ») avant (« ante ») les calendes de mars (fixées au 1er mars). Il y avait donc un « 24 février bis » (d’où bissextile). Plus tard, ce jour intercalaire fut positionné le 29, ce qui correspond au moment où la méthode latine de décompter les jours fut remplacée par celle employée de nos jours. Ce qui ne doit pas poser de problèmes aux personnes qui sont nées un 29 février. Apparemment pas : elles fêtent leur anniversaire, qui la veille… qui le lendemain ! Ainsi, entre autres : Michèle Morgan, qui a été une incomparable actrice, est née un 29 février, il y a 95 ans. Rossini, le compositeur dont le sens de la mélodie et l’effet théâtral de ses opéras (Le Barbier de Séville, Guillaume Tell, ou Otello) lui ont valu et lui valent toujours un succès planétaire. Son effigie figure sur un timbre émis à l’occasion du bicentenaire de sa naissance le 29 février 1792. Balthus, célèbre peintre figuratif à l’époque où l’abstraction est reine. D’origine polonaise mais né à Paris le 29 février I908, il fut directeur de Histoire Un joli souvenir C’est en mars 1999, pendant l’exposition philatélique Australia 99, que sont lancés les premiers timbres personnalisés. Suivent la même année, la Suisse et l’Indonésie, puis en 2000 Singapour, la Thaïlande, le Royaume uni et enfin le Canada qui parfait cette innovation en émettant un vrai timbre personnalisé (à 46 cents) en forme de cadre entourant un espace blanc sur lequel on pouvait faire imprimer sa photo par l’opérateur postal… Alors que, pendant la durée du Salon d’automne du 9 au 12 novembre de cette première année du XXe siècle, la Poste française diffuse un feuillet .92 // Lion édition française - N°686 « 3e millénaire » dont les vignettes – sans valeur – attenantes à dix timbres à 3 francs, sont prévues pour accueillir la photo de l’acheteur après passage de ce dernier devant une caméra numérique. Ce portrait se substitue en 2001 à l’illustration standard de la vignette. Le record du monde de rapidité pour la diffusion d’un timbre est détenu par Gibraltar pour célébrer le 75e anniversaire de la reine Elizabeth II en 2001. Le choix du thème, de la photographie, l’approbation royale, l’impression et la mise en vente, n’ont demandé que 10 heures et 24 minutes. Une prouesse inscrite au Guinness des records. par Roland Mehl la villa Médicis de 1961 à 1977. Il épousa une jeune étudiante japonaise qui avait posé comme modèle pour plusieurs tableaux, dont La chambre turque représenté sur un timbre aux couleurs chatoyantes. Actualité Célébration Bientôt sur la Côte d’Azur Il faut également rappeler qu’il y a exactement cent ans, le 21 février 1916, débutait la bataille de Verdun, la plus sanglante de la Première Guerre mondiale. Elle fera plus de 300 000 morts et un demi-million de blessés ; les troupes françaises, sous la direction du généralissime Joffre, résistèrent victorieusement aux plus violentes offensives allemandes, conduites par le général von Falkenhayn, sur les deux Une convention nationale va se dérouler au printemps prochain à Antibes. La Poste n’a pas attendu cette année pour émettre un timbre célébrant les qualités de cette ville millénaire. Fondée au IVe siècle av. J.C. sous le nom d’Antipolis “en face de la ville” (Nice), elle est intégrée au comté de Nice en 1860. On y admirera le Fort carré, construit en 1550, qui renferme un remarquable musée archéologique et le château Grimaldi élevé sur les structures d’un castrum romain au XIIe siècle qui abrite le superbe musée Picasso ; une situation illustrée par un timbre émis en 2006. Antibes, où l’on pourra se détendre dans le premier parc animalier d’Europe, Marineland, ou jouir du soleil sur la plage de Juan-les-Pins. rives de la Meuse. Un timbre est consacré à la Voie sacrée, route qui relie Bar-le-Duc à Verdun, et permit d’acheminer vers le front soldats et matériel, axe principal de la bataille. Lion édition française - N°686 // .93 Automobile © Renault et D-R La Talisman se veut statutaire. Elle reprend les codes esthétiques de berlines premium, un gabarit imposant, 4,85 m de long pour 1,87 de large, et des proportions mêlant une ceinture de caisse épaisse à un empattement généreux. .94 // Lion édition française - N°686 Le « come back » des berlines? Renault Talisman face au « gratin » par Philippe Colombet Au revoir Laguna, bonjour Talisman, nouveau nom, nouveau porte-bonheur, modèle d’ambition, plus longue, plus spacieuse, suréquipée, la Talisman s’appuie sur du haut de gamme pour séduire le marché mondial. Dès que l’on sort des citadines et compactes, l’on semble n’avoir que les «Crossovers» et «Premium». Renault a intégré ces tendances en lançant son nouvel Espace, plus beau, plus luxueux et plus haut. Le losange ne paraît pas, non plus, prêt à abandonner les berlines, comme en atteste cette Talisman. Remplaçante de la Laguna, mais aussi de la Latitude, la nouvelle du losange veut redorer le blason de Renault sur un marché dominé par les Allemandes Audi, BMW et Mercedes. Les Chinois adorent ! Face, aussi, aux Françaises Citroën C5, DS 5 et Peugeot 508, voire aux Ford Mondeo et Volkswagen Passat que nos confrères de l’hebdomadaire «Auto Plus» viennent de lui opposer, cette berline inaugure un nouveau patronyme, censé faire oublier la réputation de Laguna, injustifiée sur la troisième génération, ainsi que l’accent coréen de la Latitude. Elle gagne en stature, une longueur qui rapproche du segment supérieur, 4,85 mètres, 3 centimètres plus courte qu’une Mercedes Classe E, unique- ment dépassée par l’ambitieuse Skoda Superb. La Talisman entend jouer dans la cour des grandes et affiche une silhouette fluide et affirmée. Renault a calqué sur les standards allemands en privilégiant une ceinture de caisse haute et une surface vitrée étroite. La calandre offre une personnalité avec ses feux de jour en C, inédits. La Talisman affiche une prestance et assume sa vocation haut de gamme, bien que le vaisseau amiral de Renault demeure l’Espace dont la moitié des ventes a été réalisée en Initiale Paris. La présentation est de bonne facture, planche de bord bien assemblée et sellerie cuir flatteuse. Certains plastiques accrochent cependant l’oeil, notamment autour du grand écran central. La Talisman fait mieux qu’une Peugeot 508, mais ne peut pas rivaliser avec une Mercedes. 608 litres, le coffre est grand, devancé seulement par celui de la Skoda Superb. Les défenseurs du hayon seront déçus que l’architecture deux volumes soit abandonnée pour une malle traditionnelle. La silhouette bicorps ne fait plus recette sur ce segment. Et le marché chinois adore les longues berlines tri corps... Plus c’est long... « Sur le plan du confort, le compromis de l’amortissement piloté, inclus dans le pack 4Control, se révèle convaincant, même si le mode de conduite neutre semble être le plus appréciable sur la durée, le mode sport pouvant engendrer des trépidations tandis que le mode confort a tendance à faire pomper la suspension. Renault s’est plié à la norme germanique avec son Multi Sense. Inauguré sur l’Espace, il laisse le choix entre plusieurs modes, Eco, Confort, Neutre et Sport, en plus d’un mode Perso. Les paramètres sont la direction avec variation de l’effort au volant, la réponse du moteur, la sonorité, l’éclairage d’ambiance ainsi que les informations affichées sur le tableau de bord et, pour les modèles équipés du pack 4Control, les réglages de l’amortissement piloté et les paramètres du système 4Control », nous explique un confrère spécialisé dont l’analyse est réputée aussi juste que précise. Moteurs. Diesel 1.6 dCi 160 et l’essence 1.6 TCe 200, deux blocs convaincants par leur souplesse et disponibilité, le TCe 200 offre plus d’allant mais les performances apparaissent justes pour ce standing. La boîte EDC à double embrayage, six Lion édition française - N°686 // .95 Automobile © Renault et D-R Talisman s’immisce dans une catégorie dont les berlines germaniques sont les vedettes, doux, volontaire à bas régime et peu bruyant à train de sénateur, son 1.6 turbo s’assortit bien à la boîte robot EDC 7 rapports. Mais comme sur l’Espace, ce duo manque de vivacité pour qui aime rouler bon train. rapports pour le diesel et sept rapports pour l’essence, se laisse oublier en conduite coulée. Son fonctionnement est fluide, elle ne rechigne pas à hausser le rythme sur route sinueuse, boîte supérieure à certaines DSG VW. Le plus impressionnant demeure le silence, grâce à l’utilisation d’un vitrage feuilleté de 4 mm. Ici, la prestation de la Talisman est celle de modèles plus haut de gamme. Ce serait oublier sa botte secrète, le châssis 4Control et ses quatre roues directrices. Atout majeur, une technologie employée sur quelques haut de gamme, telles Porsche 911 GT3, BMW Série 7 ou Audi Q7. Ce système, déjà présent sur la Laguna GT, braque les roues arrière dans le sens opposé des roues avant ou le même sens, selon la vitesse. Sur parcours sinueux cela s’avère impressionnant, du faible angle réclamé au volant, mode Sport activé, stabilité impériale, aussi efficace qu’une compacte sportive. D’autres misent sur la multiplication électronique, freinage actif d’urgence, alerte de distance de sécurité ou régulateur de vitesse adaptatif, dont la .96 // Lion édition française - N°686 Talisman dispose. Débutant à 27 900 euros avec le 1.5 dCi 110 en Life, elle se montre raisonnable, un prix un peu plus élevé que la Peugeot 508 mais inférieur à la VW Passat. Équipée du dCi 160 en Initiale Paris, dotée du 4Control et de suspension pilotée, elle s’affiche à 41 000 euros. Si la Talisman est juste au niveau de certaines finitions et des moteurs, elle surpasse le «gratin» sur route par son efficacité et son agrément. Le reste ne sera qu’une question de communication... Dans le récent comparatif « Auto Plus » elle termine troisième derrière VW Passat et Ford Mondeo, devant ses compatriotes Peugeot 508 et Citroën C5. Renault revient ! Atouts Maniabilité avec 4Control, stabilité avec 4Control, équipements de confort et remarquable habitabilité. Faiblesses Certaines finitions, inconfort avec pneus 19 pouces, suspensions souples et sans ambition mécanique. En bref... Rétromobile, c’est le rendez-vous parisien des passionnés de voitures anciennes et de collection, c’est du 3 au 7 février. Dix Françaises, aux dix premières places des voitures les plus vendues en 2015 en France, bravo ! Exclusive Drive, c’est un rendez-vous d’automobiles exclusives les vendredi 18 et samedi 19 mars sur le circuit Bugatti du Mans, rendez-vous français au goût anglais. Indestructible détermination Soichiro Honda (1906-1991) par Philippe Colombet 2016, nous fêterons les 110 ans de sa naissance. Soichiro Honda, né en 1906 mort en 1991, ingénieur et industriel japonais, fondateur de la Honda Motor Company en 1948, est l’exemple du mécanicien inventif ambitieux à l’origine d’un constructeur international, n° 1 de la moto en 10 ans. 2016 sera donc une grande année pour Honda, car après l’arrivée des nouveaux HR-V et Jazz, ce sont aussi les premiers tours de roues des Civic Type R et NSX. Flash-back. Soichiro Honda est né le 17 novembre 1906 dans un petit village, Kyomo, 270 kilomètres de Tokyo. Son père, Gihei Honda, est forgeron, habile de ses mains notamment en art dentaire lorsque le besoin se fait sentir. Sa mère, Mika, est tisserande. La famille n’est pas riche, mais Gihei inculque au dur labeur et à l’amour de la mécanique. Un moulin à riz à proximité est alimenté par un petit moteur dont le son fascine Soichiro. À l’école, il obtient le surnom de « nez de belette noire » parce que son visage est sale à force d'aider son père dans la forge. Les bicyclettes que vend son père lui permettent d’affiner ses compétences. Un de ses meilleurs souvenirs est le jour où une Ford T traversa son village. Il abandonne l’école à 15 ans pour travailler à Tokyo dans un garage. 1922, il n’a que des tâches subalternes, mais de plus en plus, il devient mécanicien de confiance. Il travaille sur la voiture de course Art Daimler, puis la fameuse machine née du mariage d’un moteur d’avion Curtiss et d'un châssis américain Mitchell. Fabriquer des pièces pour ce monstre lui apprend les bases du métier qui lui apporteront plus tard dans sa vie, le succès. 1928, il ouvre son propre garage et y consacre son temps libre à la construction de voitures de course, intéressé, non seulement par les voitures, mais également par les motocyclettes. Il s’expérimente à des moteurs. 1937, il organise une société de fabrication de pistons, dont certains vendus à Toyota. 1940, il conçoit un petit moteur rattaché à un vélo pour créer une moto. Succès ! Encouragé, il fonde en 1948, la Honda Motor Company qui fabrique une petite moto appelée « Dream D » et entre dans le concurrentiel marché japonais, avec une campagne de publicité. Une décennie plus tard, il est le premier fabricant de motos dans le monde et possède la plus grande part du marché américain. Petit homme bavard, il attire l’attention de la presse. Contrairement aux hommes d'affaires japonais, il n'est pas dérangé par elle. Il accorde des promotions aux cadres sur la base de la performance plutôt que l’âge. Et exprime ouvertement son admiration pour les entreprises américaines. Il introduit la Civic sur le marché américain en 1972. Soichiro Honda démissionne en 1973, mais demeure « Conseiller suprême ». 1979, Honda ouvre un magasin de motos près de Columbus, dans l’Ohio, et une usine automobile. Ce qui incite d’autres sociétés japonaises à suivre. 1980, Honda vend 375 000 voitures sur le marché améri- cain. 1988, Honda devient le premier constructeur japonais à entrer dans le « Hall of Fame ». Honda meurt le 5 août 1991, à Tokyo. Son épouse Sachi est décédée en 2013, 99 ans. 2016, Honda commercialise un nouveau HR-V en France, la «Joy machine» est de retour ! Soichiro Honda refusa de se laisser arrêter par les événements afin d’imposer sa détermination aux problèmes. Sa méthode était de considérer les obstacles comme de simples étapes à franchir, permettant d’arriver à la victoire. Lion édition française - N°686 // .97 Jeux Jeux Mots croisés n°126 1 2 3 4 5 par Jean d’Imbrand 6 7 8 9 10 11 12 I II III Sudoku n°101 par Jean-Pierre Gabriel IV 3 V 2 VI 9 6 7 8 VII 5 2 4 VIII 9 IX X 8 XI 6 XII 3 8 9 7 I. 1. 2. Méconnaissances des savoirs premiers. II. Elle manque vraiment de graisse. III. Extérieur à l’intérieur d’un cloître – Sous-sol dédié au flamenco. IV. Chinoiserie en tête-à-queue Onomatopées jazziques Affirmatif. V. Indicateur économique Fesse-mathieu. VI. Théologiens religieux La faire, c’est se moquer. VII. Plaine sud-américaine Préparation servant à lier les sauces. VIII. Mélodie – Sommet. IX. A incarné le mal du siècle chez Chateaubriand Bien placer. X. Se rendra – Carré, c’est du domaine réservé Tête de gamme. XI. Elles vantent leurs abats De là. XII. Camille en tourne-dos Dépoussiérant. .98 // Lion édition française - N°686 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. Absence de sympathisants. Peintre de la Belle Strasbourgeoise. Dépôt – Tel Henri IV. Architecte espagnol Amen en consonnes. Procédé – Certification Chapardeuse bavarde. À moitié gamin Gros cordages. Initiales commerciales Tête de tsar Monnaie d’échange biblique. Collectionneur italien donateur du musée parisien éponyme à rebours Possédé. Ancienne pièce de 5 centimes – Au Brésil – Dans la fabrication du gruyère. Concernent la mémoire Jaloux – Endroit merveilleux. Avec –line, canalise des hydrocarbures – Île – Le faire dans l’adversité. 2 6 7 1 2 2 9 7 3 6 8 2 Solutions 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 I H E U R E U S E M E N T II I M P E N E T R A B L E A U G E A N A III E M P A N IV R E E L U V A R R I VI R D C S VII C E U X VIII H T A N A IX I N X Q U XI U XII E R 5 Sudoku n°100 Verticalement Mots croisés n°125 Horizontalement 6 E U S S I N E S V I S E S E N T T I S I E R E R I E L S S N O N T A I N V E H M E E M 8 1 4 2 3 R O E 7 R E N E 12 E I 6 9 8 3 9 6 4 1 2 7 5 6 2 1 9 5 7 8 4 3 9 4 3 8 7 5 6 2 1 1 6 7 4 2 3 9 5 8 2 5 8 1 6 9 7 3 4 4 8 6 5 1 2 3 9 7 7 1 5 3 9 6 4 8 2 3 9 2 7 8 4 5 1 6 R E E S I F Lion édition française - N°686 // .99 .100 // Lion édition française - N°686