65e Convention nationale

Transcription

65e Convention nationale
INTERNATIONAL
VILLAGE PILOTE POUR
SECOURIR LES ENFANTS
DES RUES DE DAKAR
NATIONAL
LA 65E CONVENTION
NATIONALE ANTIBES
JUAN-LES-PINS
ACTIONS DES CLUBS
LES LIONS INDRE ET LOIRE (C)
MODE H : EDITION 2015
65 Convention
nationale
e
- Edition française n°686 - février 2016
Lion
édition française - N°686 // .1
lion-edition-francaise.org
MAISONS
Écologiques Passives
& Basse Consommation
l’énergie la moins coûteuse
est celle que l’on ne
consomme pas !
Le standard passif et notre maîtrise des différentes phases
du projet, nous permettent de vous offrir à la fois :
/ les styles architecturaux contemporains
les plus créatifs et exigeants ;
// des consommations énergétiques réduites
au strict minimum ;
/// un habitat sain pour ses occupants
et respectueux de l’environnement.
> CONVENONS D’UN RENDEZ-VOUS AFIN DE PARLER
DE VOTRE PROJET ET VOUS PROPOSER
DES SOLUTIONS... DURABLES
.2 // Lion édition française - N°686
27, rue du Vélodrome - BP 50 0004 - 88 200 ST-ETIENNE-LES-REMIREMONT
[email protected] - Tél. 03 29 22 55 31
Edito
Convention
internationale
La plus belle semaine
de toute votre vie de Lion
Les Japonais ont un mot pour
désigner leur culture de l'hospitalité : omotenashi. Vous ferez
l'expérience de l’omotenashi
en faisant du shopping, en
dînant, ou en circulant dans
n’importe quel lieu public.
Dans un grand magasin, un
préposé en uniforme bien
coupé peut vous accueillir devant la batterie d’ascenseurs en
s’inclinant devant vous et en
prononçant une formule de
politesse. Après avoir appuyé
sur le bouton d'appel, il ou
elle vous désignera l'ascenseur
approprié par un geste du bras
positionné exactement à 90
degrés, un mouvement à la
fois chorégraphique et très
accueillant. Dans un bon restaurant, le personnel pourra se tenir aligné lorsque vous quitterez
votre table, s’incliner et vous
accompagner sur le trottoir.
Quant à l’omoiyari, une sensibilité aiguë aux autres, il se traduira par de la bienveillance.
Vous découvrirez cette merveilleuse culture de l'hospitalité si
vous assistez à la 99e Convention internationale à Fukuoka,
du 24 au 28 juin. Mais en
tant que Lion, vous ferez l'ex-
périence d’un accueil encore
plus chaleureux et engageant
que celui dispensé au touriste
ordinaire. Vous connaissez le
sentiment de camaraderie et de
fierté que vous éprouvez lors
de vos réunions Lions ou
lorsque vous développez une action de service aux côtés d'autres
Lions. Dans une convention internationale Lions, il s’amplifie
de manière exponentielle.
Voisiner avec les Lions du
monde est incroyablement
stimulant et enthousiasmant.
Vous pouvez être un grand Lion
et profiter de l’amitié des Lions
sans assister à une convention
internationale. Mais vous découvrirez une nouvelle manière
d’être Lion, plus profonde, et
vous prendrez conscience de la
formidable portée du Lionisme
en prenant part à la convention
annuelle.
La Convention internationale
est l'occasion de rencontrer des
gens du monde entier qui partagent les mêmes idées. Vous
pouvez marcher dans notre
grand défilé, écouter des conférenciers de talent, entendre
les dernières nouvelles sur le
Lionisme, prendre du plaisir
dans des spectacles de classe
internationale, aider à décider
de l'avenir de notre Association et découvrir des stratégies
éprouvées pour des projets
réussis, pour de meilleures
relations publiques et pour
d’efficaces campagnes d'adhésion. Une convention, c’est
cinq jours de plaisir inégalé, de
fraternité et d'enseignements
fructueux.
Les Lions du Japon sont fébrilement à l’œuvre pour offrir une
convention des plus mémorables. Le Japon est un pays où le
Lionisme est particulièrement
fort. Les Lions japonais sont
parmi les premiers à répondre
aux grandes catastrophes dans
le monde. Leurs actions de service sont remarquablement efficaces et créatives.
Vous pouvez parier votre
bas de laine que l’omotenashi et l’omoiyari des Lions
japonais vous feront vivre une
des plus belles expériences de
votre vie entière.
Dr Yamada Jitsuhiro
Président du
Lions Clubs International
Lion édition française - N°686 // .3
We serve
La revue Lion, publication officielle du Lions Clubs International est
publiée par le Conseil d’administration international en vingt langues :
anglais, espagnol, japonais, français, suédois, italien, allemand, finnois,
coréen, portugais, néerlandais, danois, chinois, norvégien, islandais, turc,
grec, hindi, indonésien et thaïlandais.
SIÈGE CENTRAL : 300, W. 22nd Street, Oak Brook (Illinois), 60523 - 8842
Téléphone : 630 571 5466 - Fax : 630 571 8890
OFFICIELS EXÉCUTIFS : Président, Dr Jitsuhiro Yamada, 2-4-18
Shimacho, Minokamo Gifu 505-0025, Japan- Immédiat past-Président,
Joseph Preston, PO Box 1060, Dewey, AZ 86327, USA - Premier vicePrésident, Robert E. Corlew, PO Box 5, Milton TN 37119, USA- Second
vice-Président, Naresh Aggarwal, 24/5 Sri Ram Road, Civil Lines, New Delhi
110054, India.
DIRECTEURS INTERNATIONAUX : 2e année, Svein Oystein
Bernsten, Hetlevik, Norway ; Jorge Andrés Bortolozzi, Coronda, Argentina ;
Eric R. Carter, Auckland, New Zealand ; Charlie Chan, Singapore, Singapore ;
Jack Epperson, Dayton, Nevada, USA ; Edward Farrington, Milford, New
Hampshire, USA ; Karla Harris, South Milwaukee, Wisconsin, USA ;
Robert S. Littlefield Ph.D. Moorhead, Minnesota, USA ; Ratnaswamy
Murugan, Kerala, India ; Yoshinori Nishikawa, Himeji, Hyogo, Japan ;
George Th. Papas, Limassol, Cyprus ; Jouko Ruissalo, Helsinki, Finland ;
N.S. Sankar, Chennai, Tamil Nadu, India ; A.D. Don Shove, Everett,
Washington, USA ; Kembra L. Smith, Decatur, Georgia, USA ; Joong-Ho Son,
Daejeon, Republic of Korea ; Linda L. Tincher, Riley, Indiana, USA
1re année, Melvyn K. Bray, Whiting, New Jersey, USA ; Pierre H. Châtel,
Montpellier, France ; Eun-Seouk Chung, Gyeonggi-do, Republic of Korea ;
Gurucharan Singh Hora, Siliguri, India ; Howard Hudson, Santa Barbara,
California ; Sanjay Khetan, Birganj Nepal ; Robert M. Libin Rego Park New
York, USA ; Richard Liebno, Westminster, Maryland, USA ; Helmut Marhauer,
Hildesheim, Germany ; Bill Phillipi, Marysville, Kansas, USA ; Lewis Quinn,
Anchorage, Alaska, USA ; Yoshiyuki Sato, Oita, Japan ; Gabriele Sabatosanti
Scarpelli, Genova, Italy ; H. Jerome Thompson, Moulton, Alabama, USA ;
Ramiro Vela Villarreal, Nuevo Leon, Mexico ; Roderick Wright, New
Brunswick, Canada ; Katsuyuki Yasui, Asahikawa-shi, Japan
ÉDITION FRANÇAISE - Fondateur : Dr J.-J. Herbert
Rédacteur en chef honoraire : Jean Maysonnave
CONSEIL DES GOUVERNEURS : Roland Chaillot (Annonay
Ardèche) ; Mauricette Drouot (Allauch Sabline de Provence) ; Yves Tardy (Lyon
Val d’Azergues) ; Michel Bomont (Bains-les-Bains) ; Chantale Bardet (Moulins
Anne de France) ; Françoise Degan (Le Mans Aliénor) ; Françoise Hirzel (Paris
Concorde) ; Jean-Pierre Arzani (Levens Païs) ; Marcel Benayoun (Marmande
Doyen) ; Jacques Dellemotte (La Bassée-les-Weppes) ; Jean-Christophe
Delorme (Marly-le-Roi Louveciennes Le Port Marly) Sylvie Dinneweth (Lagny
Val-de-Bussy) ; Robert Longein (Déols Abbaye) ; Marie-France Magdziak
(Limoges Céladon) ; Jacques Martin (Vimoutiers Vallée d’Auge) ; Philippe
Miralles (Castelsarrasin Vallée de la Garonne)
Gouverneur de liaison : Yves Tardy
Sommaire
Magazine
48/97
48.
Savoir - Réflexion
50.
Savoir - Histoire
54.
Savoir - Santé
56.
Savoir - Passé, Présent, Futur
60.
Savoir - Découverte
62.
Vie culturelle - Livres
64.
Vie culturelle - Beaux livres
66.
Vie culturelle - Bande dessinée
68.
Vie culturelle - Expositions
70.
Vie culturelle - Patrimoine
72.
Vie culturelle - Jazz
74.
Vie culturelle - Musique
78.
Vie culturelle - Cinéma
81.
Feuilleton
84.
Art de vivre - Au marché
86.
Art de vivre - Le chocolat
COMMISSION PARITAIRE : N°0119 G 84166 - avril 2014
IMPRIMERIE : BLG - 54200 TOUL
Dépôt légal : ISSN 1769-4213 - 2006
88.
Art de vivre - Gastronomie
92.
Passion - Philatélie
ABONNEMENTS ANNUELS :
Abonnements France : 14 euros
Abonnements étranger ordinaire : 29 euros
Abonnements étranger par avion : 39 euros
PRIX AU NUMÉRO : 1,50 euro - voir page 40
Revue en ligne : lion-edition-francaise.org
94.
Passion - Automobile
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Roland Chaillot
DIRECTEUR DÉLÉGUÉ : Hervé Vizzolini
RÉDACTEUR EN CHEF : Hervé Vizzolini - 14, rue Ferdinand Brunot 88 000 Épinal - Tél. 03 29 35 07 45 - E mail : [email protected]
COMITÉ DE LA REVUE :
Directeur : Hervé Vizzolini
Comité éditorial : Jean Béhar, Claudette Cornet, Georges Placet, Philippe
Soustelle, Jacques Garello, Jean Oustrin
Comité de rédaction: Pierre Châtel (directeur international 2015-2017) JeanPierre Bottu (iconographie), Sonia Clairemidi, Gérard Dechaudat, Robert
Gerbet, Armand Herscovici, François Leduc, Armand Nedjib
TRÉSORIER : Armand Nedjib
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Françoise Fontanelle
RÉGIE PUBLICITAIRE : Bruno Veillon - 06 86 23 09 76
PRÉ-PRESSE : Agence Vega - Épinal
RELECTURE : Roland Mehl
CORRESPONDANTS DE DISTRICT : Voir “Actions des clubs”
CHRONIQUEURS : Voir les chroniques
Maison des Lions de France :
295, rue Saint-Jacques - 75 005 Paris
Tél. 01 46 34 14 10 - Fax 01 46 33 92 41
E-mail : [email protected]
La revue n’est pas réservée aux seuls membres de l’Association internationale.
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des annonceurs.
.4 ////Lion
.04
Lionédition
éditionfrançaise
française- -N°686
N°685
2 encarts
- 4 pages pour le district Est
- 4 pages pour le district Sud Est
International
National
Actions des clubs
Jeux
65ème
CONVENTION
NATIONALE
ANTIBES • JUAN-LES-PINS
2, 3 et 4 juin 2016
http://antibes-cnl2016.org
Cahier spécial p. 19
District multiple 103 France
6/16
06.
Les délégués à la
Convention internationale
08.
LCIF
Les Lions de l'Illinois
réduisent le risque de
diabète
10.
Medico
Village Pilote
pour secourir les enfants
des rues de Dakar
14.
Interview de Pierre Châtel,
directeur international
16.
19 Conférence des Lions
de la Méditerranée
Rendez-vous à Malte
les 16, 17 et19 mars 2016
District 103 Côte d’Azur - Corse
17/34 35/47 98
17.
Éditorial du président
du Conseil
Mille raisons de ne pas
s'enfermer dans son club
18.
La Fondation des Lions
de France
Aide à la jeunesse en
difficulté
19.
33.
e
34.
65e Convention nationale
Antibes • Juan-les-Pins
les 2, 3 et 4 juin 2016
Les Leo dans l'action
Retour sur une fin d'année
bien remplie
Juliette Ury
Lauréate nationale
du Concours d'affiches
de la paix du LCI
35.
Autun, CharolaisBrionnais, Le Creusot,
Montceau-les-Mines,
Val-Mont en Bourgogne (CE)
Les Lions de la zone 12
exposent des artistes locaux
avec le Patrimoine culturel
des Lions clubs de France
38.
Indre et Loire (C)
Mode H : Edition 2015
40.
Le Havre Porte Océane
(Nle)
« Baptêmes » en voiture
de prestige
42.
Morez Haut Jura (CE)
À table ! Une «Dôle »d'histoire
45.
Nîmes Alphonse Daudet
(SE)
Prévention vision de l'enfant
98.
Jeux
Mots croisés
Sudoku
Lion édition française - N°686 // .5
International
Assumerez-vous la fonction de délégué
ou de délégué suppléant de votre club
à la Convention internationale ?
Dans l'affirmative, veuillez remplir
et retourner la partie supérieure
du formulaire au Siège international des Lions Clubs, à l'attention
du centre de services aux effectifs
avant le 1er mai 2016.
Veuillez apporter la partie inférieure du formulaire à la Convention et la présenter au guichet
de certification au moment de
vous faire accréditer au Palais des
congrès. Avant de renvoyer le for-
mulaire, assurez-vous qu’un officiel
de votre club (président, secrétaire
ou trésorier), a signé et écrit son
nom à l'endroit indiqué sur le formulaire.
Les formulaires signés et
scanés électroniquement peuvent
être envoyés à :
[email protected]
Fax : 630-571-1687
Veuillez envoyer le formulaire
à l’adresse suivante :
Lions Clubs International
Centre de services aux effectifs
300 W. 22nd Street
Oak Brook, IL 60523-8842
Afin d’être certifié pour l’élection,
vous devrez également apporter
une pièce d’identité avec photo
portant votre signature.
Assumerez-vous la fonction de délégué
suppléant de votre club ?
Si tel est le cas, n’envoyez pas votre
formulaire par courrier. Apportez
le formulaire complet avec vous à
la Convention. Vous n’aurez besoin de vous présenter aux guichets
de certification que dans le cas où
vous remplacez un délégué. Si vous
remplacez un délégué certifié, vous
devrez avoir votre formulaire de
délégué/délégué suppléant pour la
Convention internationale signé
(les signatures d’officiels et de dé-
légué suppléant doivent figurer sur
le formulaire) et la copie grise de
la carte d’accréditation du délégué.
Si vous n’êtes pas en possession de
ces documents, ou si vous remplacez un délégué non certifié, vous
devrez vous présenter avec un
signataire autorisé aux guichets de
certification. Une pièce d’identité
avec photo et le badge nominatif de
la Convention seront exigés pour le
délégué suppléant et l’officiel.
Si vous avez la moindre
question, écrivez-nous à :
memberopslionsclubs.org.
E-mail :
[email protected]
Tél : 1+630-203-3830
Fax : 1+630-571-1687
Nombre de délégués de club permis
à la Convention internationale
Effectif
Délégués autorisés
1 - 37
1
38 - 62
2
63 - 87
3
.6 // Lion édition française - N°686
Le nombre de délégués est calculé selon l'effectif du club, tel qu'il paraît sur les dossiers du Siège international au premier jour du mois qui
précède le mois pendant lequel la Convention a lieu, conformément
à l'Article VI, Section 2 de la Constitution internationale et au Chapitre XVII – Effectif, Paragraphe B.3., du Manuel des règlements du
conseil d'administration international.
Copie pour le LCI
Formulaire de délégué/délégué suppléant
à la Convention internationale de 2016
Fukuoka, Japon
(Écrire lisiblement en caractères d’imprimerie pour accélérer le traitement)
Numéro d'identification du club : ...............................................................................
District : ...........................................................................................................................................
Sélectionnez une option : DÉLÉGUÉ
DÉLÉGUÉ SUPPLÉANT Nom du délégué/délégué suppléant en caractères d’imprimerie :
Nom du club : .............................................................................................................................
Ville - État - Pays .......................................................................................................................
Numéro de membre : ............................................................................................................
Nom de l’officiel en caractères d’imprimerie :
.................................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................................
Signature du délégué/délégué suppléant :
Signature de l’officiel de club/titre :
Je soussigné atteste, par la présente, que la personne dont le nom figure ci-dessus
est un membre actif et a été dûment sélectionnée comme délégué/délégué suppléant
de ce Lions club à la Convention de l’Association internationale des Lions Clubs
mentionnée ci-dessus.
Avant le 1er mai 2016, envoyez cette partie par courrier au
Lions Clubs International • Member Service Center • 300 W 22nd Street • Oak Brook, IL 60523-8842 USA •
E-mail : [email protected] • Téléphone : 1+630-203-3830 • Fax : 1+630-571-1687
Après le 1er mai, apportez le formulaire complet à la Convention

Copie du délégué/délégué suppléant
Formulaire de délégué/délégué suppléant
à la Convention internationale de 2016
Fukuoka, Japon
(Apporter cette copie à la Convention)
(Écrire lisiblement en caractères d’imprimerie pour accélérer le traitement)
Numéro d'identification du club: ................................................................................
District : ...........................................................................................................................................
Sélectionnez une option : DÉLÉGUÉ
DÉLÉGUÉ SUPPLÉANT Nom du délégué/délégué suppléant en caractères d’imprimerie :
Nom du club : .............................................................................................................................
Ville - État - Pays .......................................................................................................................
Numéro de membre : ............................................................................................................
Nom de l’officiel en caractères d’imprimerie :
.................................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................................
Signature du délégué/délégué suppléant :
Signature de l’officiel de club/titre :
Je soussigné atteste, par la présente, que la personne dont le nom figure ci-dessus
est un membre actif et a été dûment sélectionnée comme délégué/délégué suppléant
de ce Lions club à la Convention de l’Association internationale des Lions Clubs
mentionnée ci-dessus.
Afin d’être certifié pour l’élection, vous devrez également apporter une pièce d’identité avec photo portant votre signature.
Lion édition française - N°686 // .7
International
Les Lions
de l'Illinois
réduisent
le risque
de diabète
Le district 1 J recherchait de nouveaux moyens de servir sa communauté de la banlieue de Chicago. Le
Lion Jeri DiPasquale eut une idée.
On avait diagnostiqué chez son fils
de treize ans un diabète juvénile. La
famille ne connaissait que trop bien
les besoins de ces malades.
« En tant que parent, vous essayez
toujours de préserver votre enfant des
dangers », dit DiPasquale. « Vous lui
apprenez à ne pas courir dans la rue, à
ne pas toucher le poêle brûlant. Mais
un diagnostic de diabète change tout.
Pour une grande part, vous tenez sa vie
entre vos mains. Si vous ne lui faites
pas sa piqûre, il va mourir. » DiPasquale suggéra à son club d’agir
en faveur de la prévention du diabète. Les Lions du district 1 J firent
équipe avec le Elmhurst Memorial
Healthcare (EMH) – grand système
de santé de l’Illinois – pour élaborer un programme de prévention du
diabète et de mode de vie. Une subvention Core 4 Diabète de la LCIF
de 95 275 $ fut attribuée – le programme Core 4 pour le diabète de la
.8 // Lion édition française - N°686
Par Cassandra Rotolo
LCIF permet aux Lions de mettre en
œuvre diverses initiatives de prévention du diabète et de réduction de
l'impact de cette maladie. Le projet
diminue les risques de diabète en offrant une formation et des ressources
pour les adultes à faibles revenus susceptibles de développer la maladie.
« Nous n’aurions jamais pu mener à
bien un tel projet sans la formation
et le soutien de l’Elmhurst Memorial
Healthcare, » dit DiPasquale. « Merci,
la LCIF, pour faire en sorte que de
nouvelles familles aient accès à cette
ressource vitale. »
Le diabète se révèle une “épidémie”
croissante, à la fois aux États-Unis et
dans le monde. Quelque 29 millions
d'adultes américains en souffrent.
Cela inclut les 7 millions d’individus qui ignorent être atteints, selon
l’estimation des Centers for Disease
Control and Prevention (CDC).
Par ailleurs, 86 millions d'Américains (plus de 33 % des adultes)
sont atteints de prédiabète, ce qui
les prédispose à un risque très élevé
de développer un diabète au cours
des cinq prochaines années. On
considère qu'un Américain sur trois
sera atteint d'ici à 2050 si les tendances actuelles se poursuivent.
À présent, avec l'aide des Lions locaux, le nouveau programme de
prévention du diabète et d'intervention sur le mode de vie permet
au EMH d'identifier les personnes
mal suivies, celles à problèmes
financiers et celles à haut risque
qui peuvent souffrir de prédiabète. Ceux chez qui l’on détecte un
prédiabète se voient offrir une
consultation gratuite avec un
éducateur spécialisé du Centre
d'apprentissage basé à l’hôpital. Ils
peuvent choisir de s'inscrire dans un
Le Lion Jim Worden
discute de la formation
des patients avec Julie Sanfilippo
(au centre), un “coach” santé
du programme de prévention
du diabète, et avec l'infirmière
Linda Voght, une formatrice
certifiée du diabète à l’Elmhurst
Memorial Healthcare.
programme de changement de mode
de vie basé sur le cursus CDC visant
à prévenir ou retarder la progression
du diabète de type 2.
Le programme vise à sensibiliser les
participants dans le but de faire reculer le diabète. Il s’agit d’une opération visant une communauté en
expansion, qui aide les individus à
identifier leurs risques et à élaborer
un plan pour les minimiser.
Les Lions locaux constituent un
élément essentiel du succès du
programme. Le district 1 J comprend 64 clubs Lions et plus de
2 300 membres. Les Lions agissent
en ambassadeurs, ils plaident pour la
prévention du diabète. Ils facilitent
Le diabète
se révèle
une “épidémie”
croissante, à la fois
aux États-Unis
et dans le monde.
personnes concernées perdent du
poids, maintiennent cette perte, et
connaissent une stabilisation du taux
de glucose dans le sang après la fin du
programme. Les Lions du district 1 J
travaillent avec diligence pour améliorer la santé de leur communauté, et
pour prouver que quelques grammes
de prévention valent une livre de
guérison.
les réunions d'information, aident
à recueillir des données sur la santé
tels que le poids et l'IMC (Indice de
masse corporelle) des participants, et
organisent des événements pour collecter des fonds.
Avec l'aide de Lions et de la LCIF,
la cible est qu'au moins 65 % des
Pour plus d'informations sur la
façon dont votre district peut
demander une subvention Core 4 de
diabète, visitez lcif.org.
Lion édition française - N°686 // .9
International
Village Pilote
pour secourir
les enfants
des rues
de Dakar
Par Jacques Bessol
La problématique des enfants en situation de rue est un
véritable phénomène de société au Sénégal, entièrement lié à
celle des enfants mendiants.
La responsable de la commission
de la CEDEAO chargée d’enquêter sur ce phénomène, annonçait
récemment la présence de 50 000
enfants de la rue à Dakar, un
chiffre qui s’élève à plus de 100 000
dans les autres villes du Sénégal.
« Ces enfants de la rue pourraient entraîner une catastrophe sécuritaire »
précisait-elle, tant le nombre est important et en croissance constante
en particulier sur le Sénégal, mais
également sur d’autres pays de
l’Afrique de l’Ouest.
Des conventions relatives aux
« droits de l’enfance », ratifiées par
les autorités de certains pays dont
.10 // Lion édition française - N°686
le Sénégal, ne seraient que partiellement appliquées vu l’ampleur de
la situation. Ces enfants, en général très jeunes (leur moyenne d’âge
se situe autour de 11 ans, les plus
jeunes ayant 3 ans et les garçons
représentant la grande majorité),
tous vivant dans des conditions
sanitaires inacceptables : pas d’accès à l’eau potable ni à une alimentation suffisante et encore moins
aux soins de santé. Ils mendient,
volent ou travaillent dans les rues
et les marchés pour survivre et
sont confrontés au quotidien à la
maladie, à des blessures corporelles,
à la malnutrition et aux violences
dues à la consommation de drogue.
L’ONG Human Rights Watch sur
Internet dénonce cette situation
insupportable.
Les clubs Lions du Sénégal, au
côté du groupe Eiffage Sénégal, se
sont mobilisés pour sortir de leur
spirale négative ces enfants de la
rue en créant en 1994 l’association Village Pilote (ONG francosénégalaise basée au Sénégal). Ils
se sont investis pour sortir ces
enfants de la rue en leur proposant
un dispositif de prise en charge en
vue d’une réinsertion sociale et professionnelle, en concentrant tous
leurs efforts sur la prévention, la
protection et la réinsertion des enfants en danger.
Des enfants à Village pilote
Ce qu’ils ont fait est remarquable
et nous l’avons constaté, en présence de notre président Gérard
Batel, lors de notre passage au
Sénégal en mars 2014, à l’occasion
de l’inauguration du Centre de
coronarographie que nous avons
créé au CHU de Fann.
Afin d’approcher et d’évaluer ces
enfants en danger, l’association a
mis en place un dispositif d’identification, d’approche et de mise en
confiance… Les Écoutes Mobiles,
sorte de maraudes hebdomadaires,
sont organisées de jour comme de
nuit par les animateurs, dans les
rues de Dakar et sa proche banlieue. L’objectif est d’amener les
enfants à sortir volontairement et
progressivement de la rue pour les
héberger dans l’un des centres
d’accueil de l’association. 1 700
jeunes et enfants sont suivis par des
Écoutes Mobiles dans la rue, quelquefois en prison.
Ils sont dirigés, pour ceux qui
le demandent, dans le centre de
Pikine (banlieue de Dakar) qui
est un centre d’accueil d’urgence
où chacun d’eux bénéficie d’un
hébergement, d’un bilan de santé et de soins appropriés – ils sont
nourris et habillés. Afin de lui
redonner confiance, l’enfant est
soutenu moralement et affectivement (écoute, dialogue, séances
de sensibilisation au travers de
causeries « école de la vie »). Le
Centre de Pikine est également le
lieu d’accueil des familles qui souhaitent laisser des avis de recherche
d’enfants égarés ou obtenir des
services de médiation familiale.
Au-delà de 10 jours, tous ces
enfants et jeunes sont dirigés sur
le Village pilote du lac Rose situé
à 40 km au nord de Dakar où ils
sont répartis selon leur âge, sur 3
secteurs d’hébergement : le Refuge
exclusivement réservé aux enfants
(3-12 ans), l’Oasis, dédié à l’accueil
des adolescents (13 - 17 ans) et le
Tremplin pour les jeunes adultes
(17 – 25 ans). Ce village abrite plus
Lion édition française - N°686 // .11
International
de 100 jeunes et l’on peut avancer
que cette capacité d’accueil va
augmenter dès que les agrandissements en cours seront terminés
et que l’encadrement correspondant
sera au budget.
Les enfants jouent au rugby
.12 // Lion édition française - N°686
À son arrivée, le jeune bénéficie
d’un environnement propice à son
développement, loin de la capitale
et des pièges qu’elle renferme. Un
travail de stabilisation et d’échange
va permettre d’élaborer avec chacun
d’eux un projet personnel qui devra
l’amener à sa réinsertion sociale, familiale et scolaire. Pour ce faire, de
nombreux ateliers au Village, bien
équipés, permettent d’apprendre
la menuiserie bois et métal, l’agriculture biologique, l’électricité,
la plomberie, le BTP, la restauration.
Ces formations sont complétées par
des « chantiers écoles » réalisés aussi
bien sur le site du Village que pour
des particuliers. Les cours de français et de mathématiques leur sont
donnés sur des objectifs spécifiques
les préparant à leur futur métier.
Il manque à ces enfants, terriblement de confiance en eux et le sport
va leur faciliter cette réinsertion en
leur permettant de s’exprimer, de
donner d’eux-mêmes, de trouver
une satisfaction.
Il a donc été créé une équipe de
rugby et le résultat est des plus
Village pilote du lac Rose
encourageants… Leur entraîneur a
été surpris par l’engagement de ces
jeunes dans ce sport d’équipe aussi violent, nécessitant le respect des
règles. Deux d’entre eux ont été
intégrés dans l’équipe nationale.
Le rugby est une discipline encore jeune au Sénégal mais il existe
aujourd’hui plus de 10 clubs permettant aux jeunes des rencontres fort
intéressantes.
En 2014, plus de 70 jeunes ont été
réinsérés professionnellement démontrant la grande efficacité et le
professionnalisme de cette ONG
menée de main de maître par son
directeur, Mr Loïc Treguy.
« Durant toute la prise en charge des
enfants, nous cherchons, précise Mr
Tréguy, à connaître leur histoire afin
d’évaluer la pertinence d’un retour
en famille, puis nous les accompagnons à la recherche de leurs parents ».
« La recherche de la famille est un travail qui demande minutie et patience
de la part de nos animateurs » poursuit-il, « et le retour en famille n’est
organisé que si toutes les conditions de
sécurité sont réunies ». Un suivi téléphonique est alors mis en place afin
de s’assurer du bien-être de l’enfant.
Gérard Batel et la délégation l’accompagnant, ont été très impressionnés
par l’énorme travail accompli et le
grand professionnalisme apporté
dans l’approche et la gestion de ces
enfants…
Les Lions du Sénégal et leurs
partenaires sont conscients de
l’énormité de la tâche. La structure
est en place, et les résultats déjà
atteints sont des plus encourageants.
En si bon chemin, il leur faut poursuivre cette mission et en accroître
les performances – ce qui ne peut
être fait sans vous tous, membres
Lions de France.
Que nos clubs, suivant leurs moyens,
répondent à cet appel ! L’action
est de qualité et répond à nos valeurs d’humanisme tournées vers
la jeunesse, comme nous l’a rappelé le gouverneur responsable
de la jeunesse, Jean-Christophe
Delorme (revue n° 682).
Nos remerciements à F. Bonati
pour les éléments fournis dans la
rédaction de cet article.
La rédaction a appris, avec une
grande tristesse, le décès brutal
de Gérard Batel, président de
Medico, le 12 janvier.
LION lui rendra hommage dans
son numéro de mars prochain.
Lion édition française - N°686 // .13
International
Interview
de Pierre Châtel,
directeur
international
Jean Oustrin - Pierre, il y a sept
mois que tu es en poste de directeur
international. Le temps de prendre
ses marques, d'analyser les dossiers,
d'assimiler la méthode de travail
et de pouvoir maîtriser la position.
Quelles sont tes premières impressions ?
Pierre Châtel - J’ai effectivement
pour deux ans la responsabilité d'assurer autour du Président
et avec le bureau la direction de
l'organisation de notre Association
de telle sorte qu'elle soit la plus large
et la plus réussie possible.
J'ai conscience que si j'ai été élu
directeur international par tous les
Lions du monde je dois œuvrer
pour le bien de l'Association dans
son ensemble.
Le rôle est donc lourd et implique
une solide compréhension de notre
Association et une conscience,
à mon avis fondamentale, de ce
que l'on ne peut rien faire seul,
que les services administratifs du
Lions Clubs International sont
fondamentaux, tout autant que
l'expérience de mes prédécesseurs
pour le District multiple 103 .
J’avais déjà bien sûr complètement
intégré la notion de famille Lion
.14 // Lion édition française - N°686
grâce à mes engagements précédents mais au plan international le
"Board" est également une grande
famille.
Les moyens de communication
modernes, les échanges et les sites
Internet m'ont permis de compléter mes « propres bases de données ».
J.O. La façon de travailler en petits
groupes de 5 ou 6 qui se retrouvent
ensuite en réunion plénière te paraît elle agréable et efficace ?
P.C. Il y a quatre réunions du conseil
programmées chaque année. Les
réunions du conseil commencent
avec une session formelle au cours
de laquelle les procès-verbaux de la
réunion précédente et des réunions
intermédiaires du comité exécutif
sont approuvés. Le Président fait
le compte rendu de ses voyages,
le directeur général administratif
présente un rapport d'étape et un
compte rendu sur les forums régionaux puis nous nous réunissons en
commission pour commencer un
travail d'échanges, de réflexion et de
délibération.
Ensuite sur la base de ces « rapports
en projet », a lieu une session appe-
Par Jean Oustrin
lée « lecture préliminaire du conseil »
qui va permettre aux membres du
Board d'interroger, de commenter
ou d’obtenir des précisions ; le but
principal étant d'obtenir un consensus sur les propositions des commissions.
Celles-ci se réunissent ensuite à
nouveau pour évoquer les modifications éventuelles et lors de la session
finale il y a adoption du rapport et
vote.
L'ensemble est très cohérent. Étude
et propositions faites par un petit
groupe (5 à 6) ce qui évite toute
digression et discussion inutiles,
précisions apportées à tous, amendement éventuel et vote.
Et nous travaillons aussi régulièrement par visioconférences et
téléconférences apportant gain de
temps et économies.
J.O. Le Président international t'a
nommé à la commission des Statuts.
Sans dévoiler le secret des débats,
quels sont les grands dossiers qui
sont sur la table ?
P.C. Il y a en fait 12 commissions :
commission exécutive, composée par la gouvernance ; commission
de planification à long terme ; com-
mission des finances ; commission
des relations publiques ; commission du leadership, etc. et enfin
celle des statuts et règlements à
laquelle j'ai été nommé.
Bien sûr c'est une commission
particulière puisqu'elle siège à huis
clos et qu'elle a droit à « un secret
renforcé »
Nous travaillons dans une ambiance
sereine et amicale autour d'Emy
Pena, avocate de formation et
membre de l'administration sous
la présidence de Kembra Smith,
et nous sommes seulement quatre
membres.
Sans trahir de secret, nos travaux
portent notamment sur la révision du Manuel des règlements
du conseil d'administration. Nous
avons proposé une résolution qui
a été adoptée visant à modifier la
Constitution internationale pour
supprimer le fonds de réserve
d'urgence afin de permettre plus de
souplesse dans le financement des
programmes et services.
Bien entendu nous réglons les
problèmes posés au plan international qui peuvent impliquer des gouverneurs et nous réfléchissons sur
le sens éthique à partir de la loi, du
règlement et de la morale.
Nous travaillons aussi régulièrement par visioconférences et téléconférences.
J.O. Un des rôles du D.I. est de
porter la parole de l'international
dans les réunions de districts ou de
districts multiples. Tu as déjà cette
expérience.
Comment l'as-tu vécue ?
P.C. J'ai effectivement eu cet
honneur, je dis honneur mais c'est
également une charge redoutable et
une de mes principales responsabilités.
Jean Oustrin (à gauche) et Pierre Châtel (à droite)
entourent le Président international 2014-2015,
Jo Preston, au Forum européen d'Augsbourg
Ces visites sont importantes : elles
rapprochent le conseil d'administration et les Lions en général. J'ai
profité de chaque opportunité pour
motiver les Lions et faire la promotion du programme international et
de ses objectifs.
C’est toujours un échange merveilleux et je dois, à titre personnel,
rajouter qu'entendre à l'étranger
la Marseillaise en ouverture de
réunion, du fait que je suis directeur international français, est un
immense bonheur.
J.O. La vie du conseil d'administration international, le Board, n'est
pas faite que de réunions formelles.
Il y a toutes les rencontres informelles, personnelles ou stratégiques.
Que t'inspirent-elles dans ce climat
très international et donc multiculturel ?
cette complicité familiale que
j'évoquais précédemment.
Il y a également des développements stratégiques et j'en citerai
un exemple : avec mon homologue
italien nous essayons de promouvoir les rapprochements entre Lions
français et italiens, notamment au
travers d’une réunion de travail
commune programmée à Malte.
Tu sais par expérience mieux que
moi que les liens noués pendant
un mandat peuvent être forts et
durables.
En résumé, c'est une expérience
fantastique limitée dans le temps et
impérissable au plan culturel, intellectuel et affectif.
J.O. Merci Pierre pour nos lecteurs.
P.C. Bien sûr les rencontres informelles sont fondamentales, les
échanges sont à la fois multiculturels et multilingues, ils fondent
Lion édition française - N°686 // .15
International
République de Malte
rendez-vous des Lions
de la Méditerranée.
« Par le courage et la constance»
devise de la République de Malte
Par Jean Oustrin
Les 17, 18 et 19 mars 2016 ce sont les Lions maltais qui recevront les Lions du
pourtour méditerranéen pour la 19e Conférence des Lions de la Méditerranée.
Les précédentes assemblées, en acceptant l'invitation du district ont aussi
accepté le thème proposé : "Diversité
culturelle en Méditerranée". Nul doute
que, à côté d'une rencontre toujours
passionnante avec le Président international, le problème des migrations
sera largement évoqué. Le programme
précis est en cours d'élaboration*
et sera sous peu mis en ligne sur
le site www.medconf2016.org
où l'on peut s'inscrire.
Mais ceux qui connaissent et pratiquent
ce genre de rencontres vous diront que là
n'est pas le plus important. L'important
est la rencontre avec des femmes et des
hommes portant le même insigne que
nous et issus des cultures méditerranéennes. Cela comporte une certaine
forme de convivialité, de complicité
autour de valeurs forgées par l'union
de civilisations qui, même si elles ont
.16 // Lion édition française - N°686
divergé quelque peu, restent liées par
leur origine et leur berceau.
Quant à la République de Malte, ellemême archipel de 8 îles dont 3 seulement sont habitées et dont l'histoire
est passionnante, elle vaut le détour.
Cette terre perdue au milieu des flots
de la Méditerranée fut phénicienne,
carthaginoise, romaine, byzantine,
passa sous la domination sicilienne et
chacun y a laissé sa trace. C'est Charles
Quint qui, en 1530, en concéda la
propriété à l'Ordre hospitalier et militaire de Saint-Jean de Jérusalem (aussi
connu depuis sous le nom d'Ordre de
Malte). Ce sont ses chevaliers dirigés
par le grand maître (français) Jean-Parisot
de la Valette qui bâtirent la capitale
Humillissima Civitas Vallettae et la
défendirent avec vaillance au point
de vaincre le long siège tenu en 1565
par l'empire ottoman. Ce n'est qu'en
1798 que les Français de Napoléon y
prirent le pouvoir pour laisser la place
dès 1800 aux Anglais.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale,
la position stratégique en Méditerranée
valut à Malte de nombreuses attaques
maritimes et aériennes, sa résistance
héroïque fut récompensée par l'octroi de
la George Cross.
Indépendante depuis 1964, la République de Malte est membre de
l'Union européenne.
C'est sur cette île riche d'histoire,
capitale européenne de la culture en
2018, héritière fidèle des Chevaliers,
en pleine Méditerranée, que nous
nous retrouverons sur les traces du
légendaire Corto Maltese, fils de
Nina de Gibraltar (on n'est pas plus
méditerranéen).
* Non publié au moment de la rédaction de cet article.
National
Mille raisons de
ne pas s'enfermer
dans son club
Être Lion, c’est appartenir à cette
grande famille capable de conjuguer
l’action humanitaire et l’humanisme,
l’engagement local et le service universel, l’amitié entre les membres de son
club et la compréhension des autres
Lions de la planète. Aussi y a-t-il
mille raisons de ne pas demeurer à la
périphérie de son club et les occasions
ne manquent pas de s’épanouir, d’exercer ses talents, de goûter aux choses de
l’action et de l’esprit, de s’enrichir des
différences et des complémentarités et
de découvrir la diversité culturelle et
plus généralement le monde épanouissant du Lionisme.
Le jour de son intronisation, avec
ses talents, sa créativité, ses idées, ses
connaissances et ses aspirations, le
Lion contribue à la richesse et à la
force d’intervention de son club. Cet
engagement n’a pas de prix parce que
chaque club est reconnu localement
pour ses actions tendant à soulager
le fardeau des plus démunis, et parce
qu’il est un pilier essentiel de l’édifice des Lions du monde. Mais notre
statut international, notre identité
universelle, commandent à chacun
de regarder toujours plus haut et plus
loin. « Regarder loin et penser hardi »
affirmait un past-gouverneur qui en
avait fait sa devise.
C’est la principale raison pour laquelle,
après avoir pris des responsabilités
dans son club, le Lion répondra aux
sollicitations qui lui sont faites pour
intégrer le cabinet du gouverneur,
afin de l’accompagner dans sa tâche.
Comme président de zone ou de
région, de secrétaire ou trésorier de
district, responsable du protocole ou
président de commission, ou encore
responsable de comité, il participera à
la gestion de son district. Une autre ou
un autre sera élu par les délégués des
clubs, pour être gouverneur, où durant
un an, il sera l’âme et l’animateur de
son district, et l’ami que chaque club
aura plaisir à recevoir. Devenir un
Lion, c’est accepter ces postes, assumer
ces responsabilités. C’est dans l’ordre
normal de notre engagement et cela
exige de chaque Lion qu’il se forme
et s’informe, enrichisse sa culture
Lions et renforce ses motivations. Le
meilleur moyen d’y parvenir est de
participer aux réunions de sa zone,
aux congrès de district, qui deux
fois par an, rassemblent les Lions du
district pour un moment d’échanges,
de convivialité et d’amitié. D’autres
occasions s’offrent à nous pour rencontrer d’autres Lions, comme la
Convention nationale, qui réunit
les Lions de France, la Convention
internationale qui regroupe des milliers
de Lions venus du monde entier pour
célébrer cette même passion, cette
même raison d’être, qu'exprime si
bien notre devise "Nous Servons".
Celles et ceux qui vivent ces moments
ne les oublient jamais. La parade des
nations, la cérémonie des hymnes
et des couleurs, la grande richesse
des interventions et des séminaires
sont des moments d’exception qui
renforcent notre fierté d’être Lion,
d’appartenir à cette association solidaire et humaniste, laquelle faisait
dire au Président Jacques Chirac «Vous
êtes une grande famille internationale.
Votre patrie c’est le monde. Vous êtes
les maillons d’une immense chaîne de
solidarité. Votre devise vous dit d’être
présents pour servir, servir la grande
famille des Hommes… ».
Augustin Soliva, Président international 1996/1997 s’exclamait en
ces termes « Quand on me demande
comment faire un bon Lion, je réponds :
c’est facile, faites comme les Français »
et son prédécesseur, William « Bill »
Biggs, affirmait lors de sa visite à Paris
en 1991 « Les Lions de France sont les
plus performants du monde ! »
Ces deux past-Présidents internationaux pourraient-ils aujourd’hui
s’exprimer en ces termes ?
Ce n’est là qu’une question à laquelle
il serait bon de réfléchir à un moment
où notre Président international nous
invite à développer notre héritage en
renforçant nos liens avec l’ensemble de
la communauté Lion afin de montrer,
d’une manière tangible, notre appartenance et notre attachement à celle-ci,
à la porte du deuxième centenaire de
son existence.
Roland Chaillot
président du Conseil
des gouverneurs
Lion édition française - N°686 // .17
National
Aide à la jeunesse
en difficulté
En accord avec les clubs français, la Fondation des Lions de France a, depuis plusieurs années,
fait de l’aide à la jeunesse en difficulté son objectif majeur. Dans ce cadre, de nombreuses
actions permettant à la jeunesse de s’épanouir, d’espérer et de retrouver des valeurs et une
éthique se sont mises en place. L’une des plus remarquables reste l’action conduite avec les
sapeurs-pompiers.
© BMPM
Cela a commencé il y a déjà 5 ans
avec des clubs parisiens et les sapeurspompiers de Paris. Ce sont, à ce jour,
plus de 500 jeunes issus de quartiers
difficiles qui ont ainsi reçu une formation inculquant civisme, discipline et sens du don de soi...
La volonté de notre Fondation
était d’étendre ce type d’action sur
le territoire français et c’est ainsi
qu’après une première duplication
avec le SDIS de l’Indre, par le truchement du club Déols Abbaye,
c’est maintenant à Marseille que
cette action se déploie. Et ceci grâce
à l’implication du président du
Conseil des gouverneurs 2013-2014
Jean-Jacques Stoffel-Munck et de
notre correspondante dans le district
SE, Marie-Claire Calendini. Ensemble, ils ont su fédérer sur place
plusieurs Lions et Leo clubs autour
d’un projet similaire. C’est ainsi que la Fondation des Lions de
France a soutenu ce projet à hauteur de 25 000 € et que les Lions
clubs et Leo club de la région 1
du district 103 S.E., avec le club de
Plan-de-Cuques-Étoile comme référent, se sont mobilisés pour conduire
l’action localement en apportant
5 000 € supplémentaires.
Soit au total une aide de 30 000 €.
Conduit par leur Maître principal
Thierry Mourre, les 48 jeunes du bataillon,
pareillement à cette jeune fille,
ont tous signé leur engagement
à respecter la charte.
.18 // Lion édition française - N°686
30 000 € pour aider la jeunesse
en permettant aux marins-pompiers
de Marseille de développer et de
faire vivre la structure des cadets du
bataillon de marins-pompiers de
Marseille. L’objectif premier de cette
formation est de développer un réseau
de jeunes portant témoignage, servant
d’exemple dans leur milieu et participant au renforcement des liens villebataillon et armée-nation.
Ce projet vise à développer localement
la mixité sociale par des contacts entre
des jeunes Marseillais issus de milieux différents, au travers d’activités
physiques et sportives, de l’apprentissage du civisme, de l’initiation
au secours aux personnes et de la
découverte du métier de marinpompier au sein d’une structure
militaire de la Marine nationale.
Enfin, il propose à des cadets issus des
promotions précédentes, ayant choisi
la filière sécurité et prévention, de les
accompagner tout au long de leur cursus d’enseignement technique et de les
préparer à leur entrée dans le monde
professionnel.
30 000 € pour investir dans la
jeunesse dont on sait qu’elle est l’avenir de notre nation. Une jeunesse
que nous, Lions, devons aider à
construire un monde meilleur car, nous
le savons bien, demain sera constitué
de ce que nos jeunes auront retenu des
enseignements et des valeurs que nous
leur aurons permis de découvrir.
30 000 € pour mettre en avant
notre adhésion aux valeurs que le
bataillon défend et que nous partageons avec lui ! Ces valeurs, d’altruisme, de don de soi et de civisme
sont incluses dans la devise des Lions
Clubs « Nous Servons ».
65
CONVENTION
ème
NATIONALE
ANTIBES • JUAN-LES-PINS
2, 3 et 4 juin 2016
http://antibes-cnl2016.org
District multiple 103 France
District 103 Côte d’Azur - Corse
Lion édition française - N°686 // .19
Convention nationale
Mots d'accueil
Le mot du gouverneur du district Côte d’Azur Corse
Jean-Pierre Arzani
Gouverneur 2015-2016
Chers amis Lions et Leo,
Tous les Lions du district Côte
d’Azur Corse et moi-même, sommes
heureux de vous accueillir dans la
magnifique cité d’Antibes • Juanles-Pins pour notre 65e Convention
nationale les 2,3 et 4 juin 2016.
C’est un honneur pour notre district de vous recevoir dans cette ville
balnéaire qui possède des infrastructures nouvelles, innovantes et un
ensemble hôtelier de grande qualité.
Être présents à Antibes • Juan-lesPins, c’est aussi la possibilité de visiter de magnifiques sites entre mer et
montagnes comme Cannes, les îles
de Lérins, Grasse, Nice, Monaco
ainsi que le moyen et haut pays
jusqu’aux cimes du Mercantour.
La 65e Convention nationale a été
préparée par notre commissaire
Philippe Segond, assisté par une
équipe de plus de 200 Lions.
La 65e Convention nationale à
Antibes • Juan-les-Pins, c’est pour
tous les Lions du district 103 Côte
d’Azur Corse, la preuve que tout
est possible avec la foi, la volonté
et l’amitié. Notre région durement
touchée par les intempéries en octobre 2015 a terriblement souffert.
Mais le défi a été relevé. La reconstruction est en marche.
Tous les Lions de France grâce à
leur générosité sont des acteurs majeurs de cette reconstruction. Par ces
quelques lignes, recevez nos plus vifs
remerciements pour votre participation à cette renaissance.
À très bientôt sur notre très belle
Côte d’Azur.
Le mot du commissaire général
Philippe Segond
Commissaire général de la
Convention nationale 2016
Chers amis Lions et Leo,
Après les côtes d’Opale et Fleurie, la
65e Convention nationale vient accoster sur les rivages de la Côte d’Azur
à Antibes • Juan-les-Pins qui possède
avec ses 25 kilomètres de côtes l’une
des franges littorales les plus étendues.
Les deux écrins nouvellement construits que sont le Palais des congrès de
Juan-les-Pins pour le vendredi et l’Azur
.20 // Lion édition française - N°686
Arena d’Antibes pour le samedi seront
mis à votre disposition. Les réunions,
travaux et concours, préparés par les
différentes coordinations et commissions, et notre assemblée générale seront pour vous des lieux idéaux d’information, d’échanges, de rencontres
et de convivialité. Pour agrémenter
votre séjour les excursions que nous
vous avons préparées vous permettront
de découvrir nos richesses.
Un grand merci au Conseil des gouverneurs, au district 103 Côte d’Azur
Corse, toute l’équipe d’organisation et
les bénévoles Lions et non Lions pour
leur soutien, et leur engagement pour
faire de cette 65e Convention nationale
une réussite et sous le soleil en prime.
C’est en tout cas les vœux que nous
formons pour vous accueillir dans les
meilleures conditions.
Nous vous attendons nombreux et je
vous laisse consulter les pages de ce
cahier spécial pour prendre connaissances de toutes les informations et
vous inscrire dans les meilleurs délais.
Amitiés Lions.
Antibes • Juan-les-Pins est située dans
le département des Alpes-Maritimes
au cœur de la Côte d’Azur, entre Nice
et Cannes, en région Provence-AlpesCôte d'Azur. Antibes est la deuxième
ville la plus peuplée du département.
Au cœur de la Côte d’Azur, admirablement située au pied des contreforts
cristallins des Alpes du Sud, à quelques
minutes de l'aéroport international de
Nice-Côte d'Azur, Antibes • Juan-lesPins possède, avec ses 25 kilomètres
de côtes, l'une des franges littorales les
plus étendues de France.
Cité moderne et entreprenante, ainsi
qu'en témoignent Sophia-Antipolis et
ses pôles technologiques d'avant-garde,
dotée d'un passé prestigieux, elle a su
rester une ville à vivre pour tous et pour
chacun, ville de l'avenir et d'un présent
particulièrement dynamique.
Riche d’un patrimoine plusieurs fois
millénaire, Antibes • Juan-les-Pins a
séduit de nombreux artistes, qui apprécièrent son authentique vieille
ville autant que son prestigieux cap,
où de luxuriantes propriétés abritent
désormais les grands de ce monde.
Dans ce cadre féerique, Maupassant,
Scott Fitzgerald, Prévert, Nicolas de
Staël ou encore Graham Greene puisèrent leur inspiration.
Entrez vous aussi dans ce petit coin de
paradis et faites-y escale, pour goûter
aux plaisirs de cette « Joie de vivre » si
chère à Picasso… Fondée par les Grecs,
développée par les Romains, prestigieuse place-forte du royaume de
France, Antibes • Juan-les-Pins vous
offre au quotidien la beauté de ses
ruelles étroites, de ses remparts surplombant la Méditerranée, de son
marché provençal, de son château
Grimaldi, devenu musée Picasso, du
port Vauban et de son « quai des milliardaires », non loin du quartier fleuri
de la commune libre du Safranier.
Un héritage patrimonial exceptionnel
au cœur de l’un des plus beaux sites
de la Côte d’Azur, le plus grand port
européen et d’affaires d’Europe, un littoral et des fonds sous-marins préservés,
une faune et une flore protégées, un
tourisme balnéaire, culturel et sportif
de qualité réparti sur toute l’année,
un technopôle devenu une référence
européenne incontestée en matière de
recherche et développement, mais aussi d’intégration environnementale...
une politique volontariste en matière
d’équipements structurants (création
d’un nouveau Palais des congrès, d’une
nouvelle salle de spectacle…).
son Festival international de jazz et son
ambiance cosmopolite.
Antibes • Juan-les-Pins accueille tout
au long de l’année un véritable feu
d’artifice de manifestations à même
de séduire les plus exigeants : Festival
international de jazz Jazz à Juan, Festival d’art sacré, Antibes Génération Virtuoses, Festival international de bridge,
Méditerranéa, Festival international de
l’image sous-marine et de l’aventure,
Salon des antiquaires Art Fair, Antibes
Yacht Show, Voiles d’Antibes, Festival
pyromélodique...
Antibes • Juan-les-Pins : deux noms
pour une seule commune aux multiples
visages, au cœur de la mythique Côte
d’Azur.
Laissez-vous séduire par le prestigieux
cap d’Antibes, véritable « cathédrale »
écologique abritant l’un des plus beaux
hôtels au monde, l’hôtel du Cap Eden
Roc. Sans oublier, bien sûr, la station
balnéaire de Juan-les-Pins, célèbre pour
Lion édition française - N°686 // .21
Convention nationale
Deux écrins comme
lieux de convention
Pour vous accueillir sur mesure
Le Palais des congrès de Juan-les-Pins
les 2 et 3 juin 2016
L’Azur Arena d’Antibes
Inauguré en septembre 2013, le
Palais des congrès d'Antibes • Juanles-Pins marque l'avènement d'une
nouvelle génération de palais des
congrès en proposant, au-delà de
sa fonction initiale, un ensemble
de services composé d'une galerie
commerciale, de restaurants et d'un
parking souterrain. Signé par l'architecte Jean-Jacques Ory, le bâtiment
aux lignes élégantes et harmonieuses,
empreint d'audace et de modernité, marque un signal architectural
fort au cœur de la station de Juanles-Pins. L'emplacement du site, à
150 m de la mer et au cœur d'une
coulée verte entre la pinède Gould
et le square Sidney Bechet, offre un
cadre très attractif aux congressistes.
Les espaces dédiés aux congrès sont
situés sur les 2 étages supérieurs et
bénéficient d'une vue sur la mer.
Serti au sommet d'un espace de
14 000 m² qu'il partage avec un
ensemble de boutiques et de
restaurants, le palais des congrès
L’Azur Arena Antibes est un
complexe multifonctionnel
nouvelle génération reconnu
comme une des plus belles en
France pour sa conception architecturale et environnementale ainsi que par sa polyvalence
et la modularité de ses équipements.
Elle est stratégiquement placée
à la porte de la technopôle de
Sophia Antipolis. Port d’attache
des Sharks, l’équipe de basket
d’Antibes, l'Azur Arena Antibes est une salle multisports.
Son inauguration a eu lieu le
15 août 2013 avec une rencontre amicale de basket-ball
entre la France et la Serbie.
Capable d’accueillir toutes les
formes de sport pour laquelle
elle est homologuée, la modularité des configurations
offertes fait merveille et grâce
à ses équipements techniques
dédiés, l’Azur Arena est capable
© Ville d'Antibes - Sce com Julien Brosset
le samedi 4 juin 2016
offre un espace de rencontres et de
communication événementielle de
dernière génération. Il dispose
d'un amphithéâtre posé sur le
toit du bâtiment qui accueillera
la finale nationale du Concours
d’éloquence, de 12 salles de commission, d'un hall d'exposition
et de restauration modulable de
1 600 m² ainsi que d'un foyer/bar
et d'un restaurant panoramique s'ouvrant sur de vastes terrasses avec vue
sur la baie de Juan-les-Pins.
Dès le jeudi 2 juin à 14 h et jusqu’au
vendredi soir vous pourrez retirer
vos badges, vos sacoches et vous
faire accréditer pour les votes. Le
Palais des congrès de Juan-les-Pins
vous accueillera donc le vendredi 3
juin pour la journée des commissions, des coordinations mondiales
et des concours. Vous y rencontrerez les associations, les stands de
nos partenaires. Il s’y déroulera le
déjeuner de travail et la soirée de
l’Amitié du vendredi.
.22 // Lion édition française - N°686
d’accueillir concerts, spectacles,
séminaires et assemblées générales pour un public debout
et/ou assis. La capacité de la
grande salle est de 4 500 à 5 600
places en adoptant la configuration idéale : revêtement de sol,
gradins, tribunes, sonorisation,
accueil et sécurité.
Avec sa grande salle, sa salle de
réception, son parvis extérieur,
ses coursives et son parking de
600 places, l’Azur Arena est le
lieu idéal le samedi 4 juin pour
accueillir la 65e Assemblée générale de la Convention nationale
du Lions Clubs International
District multiple 103 France.
Le déjeuner se fera sur place
au plus près de la salle plénière.
Vous pourrez continuer à y
percevoir vos badges et vos pochettes et retrouverez les stands
des associations et des partenaires.
Les orateurs
officiels
de la 65e Convention nationale
Docteur Jean Leonetti, député-maire d’Antibes • Juan-les-Pins
Président de la communauté
d'agglomération de Sophia Antipolis
Ancien ministre
Médecin cardiologue de formation toujours en exercice, le Dr.
Jean Leonetti est maire de la ville
d'Antibes depuis 1995 et député
de la 7e circonscription des AlpesMaritimes. Très impliqué dans les
questions d'éthique, notamment
médicales, Jean Leonetti a présidé la « Mission parlementaire sur
l’accompagnement de la fin de vie »
en 2004, qui a conduit à la rédaction d'un rapport. Rapport qui a
conduit à la « Loi relative aux droits
des malades et à la fin de vie » du
22 avril 2005 dite « Loi Leonetti »
dont il était le rapporteur au Parlement. Il a également été ministre
chargé des Affaires européennes.
Outre le mot de bienvenue qu’il
prononcera samedi 4 juin 2016,
en préambule de l’ouverture de la
65e Assemblée générale des Lions
de France, en tant qu’édile de la
commune qui reçoit la Convention nationale 2016, le Dr Jean
Leonetti fera une intervention
remarquée sur un sujet d’éthique :
« Éthique et civilisation moderne ».
Pierre Châtel, directeur international 2015-2017
Avocat au barreau de Montpellier
Ancien bâtonnier de l’Ordre.
Chers amis Lions,
Antibes va nous recevoir et ce n’est
pas un hasard.
Une ville riche de plusieurs millénaires pour se préparer à fêter un
centenaire, une ville au passé lié à
l’Amérique à la suite de la Première
Guerre mondiale.
Nous qui cultivons l’altérité, nous
devons saisir cette opportunité pour
affirmer la présence des Lions dans
la cité, nous avons 100 ans d’expérience humaniste et cette 65e
Convention nationale doit nous
placer dans la dynamique d’un
nouveau siècle d’actions à venir.
Lions, nous visons à promouvoir le
civisme et l’excellence en encourageant l’Homme – quel qu’il soit –
à inscrire tous les actes de sa vie
privée ou publique, civils ou professionnels, dans une recherche permanente de qualité et de compétence.
Ainsi, avancer ensemble et demander aux autres de nous rejoindre, c’est faire acte de civisme.
Je nous souhaite la plus belle des
conventions : celle qui n’a d’autre récompense que la satisfaction d’avoir
été utile aux autres.
Lion édition française - N°686 // .23
Lion édition française - N°686 // .23
Convention nationale
Programme
prévisionnel
de la 65e Convention nationale
Jeudi 2 juin
Journée des gouverneurs
• Réunion du Conseil des gouverneurs
• Réunion du Conseil des gouverneurs élus
• Réunion des 2e vice-gouverneurs
15 h - 18 h Palais des congrès de Juan-les-Pins
• Accueil, remise des dossiers et des accréditations
Vendredi 3 juin
Journée des commissions et EME-EML et des associations
au Palais des congrès de Juan-les-Pins
8 h - 18 h
• Accueil, remise des dossiers et des accréditations
9 h - 12 h
• Réunions statutaires des commissions nationales et
EME-EML
• Assemblées générales des associations
• Réunion des secrétaires et trésoriers de district
• Audition du concours d’éloquence
12 h - 14 h - Déjeuner
.24 // Lion édition française - N°686
14 h - 18 h
• Réunions ouvertes des commissions nationales
et EME-EML
• Poursuite des assemblées générales des associations
• Finale du concours d’éloquence et audition du lauréat
du concours de musique
20 h
• Soirée de l'Amitié au Palais des congrès de Juan-les-Pins
Journées de vendredi et samedi
• Visite des stands Lions et exposants partenaires au Palais des congrès et à l'Azur Arena
• Excursions pour les accompagnants
Samedi 4 juin 2016
Assemblée générale
à l’Azur Arena d’Antibes
7 h 15 - 11 h à l’Azur Arena d’Antibes
• Accueil, remise des dossiers et des accréditations
• Intervention de Pierre Châtel – Directeur international
2015-2017 – Orateur officiel du Board
8 h 15 - 12 h et 14 h - 17 h
Assemblée générale du District multiple 103
Ordre du jour provisoire
• Cérémonie d’ouverture
• Intervention des personnalités et invités
• Intervention du Dr Jean Leonetti, député-maire et
ancien ministre
• Ouverture de l’assemblée générale par le président
du Conseil des gouverneurs 2015-2016
• Rapport du Conseil des gouverneurs 2015-2016
• Rapports moral et financier du Conseil des gouverneurs 2014-2015
• Présentation du postulant à la candidature au poste
de directeur international 2017-2019
• Motions et vœux des commissions nationales
• Présentation du Conseil des gouverneurs 2016-2017
• Présentation du budget du Conseil 2016-2017 et
allocution du président élu
• Présentations de la Fondation des Lions de France et
de la Fondation internationale LCIF
12 h 30 - 14 h
• Déjeuner à l'Azur Arena
14 h - 17 h
• Résultats des concours nationaux
• Présentation du lauréat du concours de musique
• Présentation du lauréat du concours d’éloquence
• Intervention des représentants des délégations
étrangères
• Présentation des associations
• Présentation de la Convention internationale
de Fukuoka 2016
• Présentation de la Convention nationale de
Nantes 2017
• Passation de bannière entre les commissaires généraux
des Conventions d’Antibes et de Nantes
• Clôture de l'assemblée générale par le président du
Conseil 2015-2016
Programme susceptible d’être modifié en fonction des circonstances.
Le programme définitif sera remis aux congressistes à leur arrivée.
Important
Horaires du scrutin du samedi 4 juin
10 h - Présentation des conditions de vote.
11 h précises - Fin des accréditations.
11 h 30 à 13 h précises
• Opérations de vote pour les motions et l’élection du candidat
directeur international.
Pour retirer les badges, se munir d’une pièce d’identité
et, pour se faire accréditer, être muni du formulaire
d'accréditation signé par le président du club (document
envoyé par le DM).
Lion édition française - N°686 // .25
Convention nationale
Informations importantes
concernant les inscriptions
et les accès aux lieux de la Convention
Les inscriptions pour la Convention,
les excursions et les navettes sont gérées
directement par le district Côte d’AzurCorse – Pierre Grangier
À retourner avant le 15 avril 2016, accompagné du règlement à Pierre Grangier
CNL2016 – Le Régent- 26 Bd de Cimiez
– 06000 Nice
> Voir les bulletins de ce cahier spécial
Les inscriptions pour l’hébergement hôtelier se feront en ligne directement sur un site dédié avec assistance de
l’Office de tourisme d’Antibes • Juan-les-Pins.
> Voir la page spécifique « Offre hôtelière »
de ce cahier spécial
Les inscriptions pour le golf devront
être adressées directement à l’organisation
LiSA.Ne pas les envoyer avec votre bulletin
d’inscription à la Convention nationale.
> Voir la page spécifique « Open de Golf » de ce cahier spécial
Les bulletins sont téléchargeables sur le
site de la Convention :
sur : http://antibes-cnl2016.org
onglet “Inscriptions”
ou via celui du DM 103 www.lions-france.org
onglet “Convention nationale”.
Pour les envois et règlements, suivre les indications de chacun de ces bulletins.
Pour l’inscription à la Convention et aux
excursions, une confirmation détaillée vous
parviendra après réception sous quinzaine,
reprenant vos différents choix de participation aux repas, visites, navettes et vos achats
de fanions et pin’s.
Merci de signaler aussitôt une éventuelle
erreur.
.26 // Lion édition française - N°686
Votre badge avec mention des accès aux
repas et excursions, ainsi que les consignes
d’organisation et la plaquette vous seront
remis à l’accueil de la Convention.
Accès aux lieux de la Convention
Les accès et liaisons :
En avion
Aéroport international Nice Côte d’Azur Terminal 2, à 17 km d’Antibes • Juan-les-Pins.
Des navettes affrétées spécialement par
le Comité d’organisation seront mises en
place, par bus au prix de 40 € aller/retour.
• Le jeudi 2 juin 2016 – 1 bus départ à 13h
-1 bus départ à 15h -1 bus départ à 17h.
Sur réservation et paiement préalable uniquement (voir feuille d’inscription).
Aéroport T2 - point d’arrivée Palais des
congrès de Juan-les-Pins.
• Le vendredi 3 juin 2016 à 11h - 1 bus
suivant la même procédure.
En dehors de ces horaires, il existe une liaison
Aéroport / Antibes • Juan-les-Pins en bus :
ligne 250 express (informations sur Lignes
d’azur – nice.aeroport.fr) se renseigner au
préalable. Les courses en taxis peuvent avoir
des tarifs élevés.
Pour le retour samedi 4 juin 2016, les bus
partiront de l’Azur Arena (être en possession de ses bagages) à 16h30 pour l’aéroport
de Nice Terminal 2 pour les mêmes usagers.
En train
• La gare SNCF d’Antibes (TVG & lignes
régionales) – Ensuite prendre transport en
commun ou taxis.
• La gare SNCF de Juan-les-Pins (lignes
régionales) – À pied non loin du Palais des
congrès ou taxi.
À l’aéroport et dans les 2 gares, une équipe
de Lions d’accueil de la Convention sera
présente pour vous orienter.
En voiture pour le Palais des congrès
de Juan-les-Pins – Les 2 et 3 juin 2016
Autoroute A8 "la Provençale", sortie 44
Antibes. Direction Antibes centre, puis
Juan-les-Pins et suivre Palais des congrès,
60 chemin des Sables, 06160 Juan-les-Pins.
Coordonnées GPS : Latitude : 43.5683583
/ Longitude : 7.115730900000017
Trois parkings souterrains outre le stationnement extérieur public existent aux abords
du Palais des congrès : parking du Palais des
congrès, parking Ambassadeur, parking du
Casino.
En voiture pour l’Azur Arena d’Antibes
le 4 juin 2016
Autoroute A8 "la Provençale", sortie
Antibes, direction Sophia Antipolis, au
rond-point direction zone des Trois Moulins
puis Azur Arena. Grand parking gratuit.
250, rue Emile Hugues 06600 Antibes.
Transfert Palais des congrès – Azur Arena
le samedi 4 juin 2016.
IMPORTANT : des navettes gratuites
seront mises en place le 4 juin pour vous
rendre de Juan-les-Pins à l’Azur Arena
d’Antibes pour l’assemblée générale.
• Départ 7h et 8h (dernière navette) du
Palais des congrès de Juan-les-Pins.
• Retour 16h30 et 17h30 dans l’autre sens.
Exceptionnellement une navette partira à 16h à destination de la gare TGV
d’Antibes.
Fiche d’inscription
à l’Open de golf
Jeudi 2 juin 2016
Dans le cadre des manifestations à
l’occasion de la prochaine Convention nationale, nous vous proposons
de participer à une rencontre golfique
qui se tiendra le jeudi 2 juin après
midi, sur le magnifique parcours de
St-Donat, près d’ Azur Aréna où se
tiendra une partie de la Convention
nationale.
La formule de jeu sera un scramble
à deux, meilleure balle en shotgun
de 14h00 à 18h00 : droits de jeu :
60 € incluant le green-fee, les frais
d’organisation et le cocktail.
Les accompagnants ou les amis golfeurs
pourront participer à la compétition,
dans la limite de 72 joueurs imposée
par la formule choisie. Enfin pour les
amis qui souhaiteront participer voire
pour les accompagnants, ils pourront
se restaurer le midi au restaurant du
golf.

Pour les joueurs seuls, les équipes
seront organisées sur place.
À l’issue de cette journée, cocktail de
remise des prix qui se tiendra sur place
à partir de 19 heures.
Ensuite un dîner est prévu au restaurant du golf pour le prix très
raisonnable de 32 € tout compris.
Afin de prendre en compte les
demandes des amis Lions qui seraient
désireux de participer à cette manifestation, nous les prions de nous le
faire savoir au plus tard le 15 mai (en
suivant les instructions qui seront données sur le site de la Convention).
Les inscriptions pour le golf devront
être adressées en utilisant le bulletin d’inscription qui sera repris sur
le site de la Convention, accompagnées du green fee, et éventuellement
du prix du repas soit 60 € ou 92 €.
Ce chèque ne sera pas encaissé avant
la compétition. Vous recevrez des
instructions complémentaires par mail,
et qui seront disponibles aussi sur le
site de la Convention.
Nous vous remercions de l’attention
portée à cette proposition, et dans
l’attente du plaisir de vous accueillir à
St-Donat, nous vous adressons nos sentiments les meilleurs et amitiés Lions.
Fiche d'inscription
Open de golf Convention
Formule scramble à deux, meilleure balle
M.
Mme
Mlle
Nom : ........................................................................................................................................................................................
Prénom : ................................................................................................................................................................................
Lion
LEO District : .......................................................................................................................
Accompagnant Club : .............................................................................................................................
Index : .......................................................................................................................................................................................
Numéro de licence ...................................................................................................................................................
Green fee : 60€
Repas : 32€ Oui
Non
Total : ........................................................................................................................................................................................
Adresse : ..................................................................................................................................................................................
Code postal : ....................................................................................................................................................................
Ville : ..........................................................................................................................................................................................
Téléphone : .........................................................................................................................................................................
Portable : ...............................................................................................................................................................................
Courriel : ...............................................................................................................................................................................
À retourner avant le 15 mai 2016
Guy Matelot, 68 Avenue du Mont Soleil 83400 Hyeres
[email protected] - Tel : 06 25 05 30 33
Merci de remplir un bulletin par joueur.
Le chèque est à établir à l'ordre du Golf club de St-Donat.
Lion édition française - N°686 // .27
Le bulletin d’inscription pour l’Open de golf est disponible en téléchargement directement sur www.lions.france.org
Convention nationale
Nationale
Les excursions
Cannes au travers de ses îles, découverte
L’île de Saint-Honorat
Vendredi 3 juin - journée complète
Après le départ à 8 heures du Palais des congrès
de Juan-les-Pins et votre arrivée à l’embarcadère
des Îles de Cannes, vous prendrez place à bord
d’un bateau de la compagnie Planaria pour vous
rendre sur l’île de Saint-Honorat.
Entre silence monastique, richesse du patrimoine et découverte du nectar des moines, c’est
le programme de cette journée. Cette île abrite
depuis 16 siècles la communauté du monastère
de la Congrégation cistercienne, cultivant son vignoble avec art et passion depuis le Moyen Âge.
Les moines sont connus dans le monde entier
pour la production de vins aussi rares que précieux et une liqueur à la composition secrète la
Lérina.
Une visite guidée vous permettra de mieux appréhender l’île sur un plan de la flore, l’histoire et
la spiritualité ; l’abbaye et son monastère fortifié.
Une dégustation de vin commentée vous permettra de découvrir en première approche quelques
cuvées avec une initiation à la dégustation des
vins de l’abbaye de Lérins et la découverte de son
vignoble.
Vous déjeunerez ensuite sous la tonnelle, avant
qu’un moment de liberté ne vous soit laissé pour
flâner, vous reposer ou admirer le paysage ; suivi
par votre traversée du retour où la baie de Cannes
s’offrira à vous en majesté.
.28 // Lion édition française - N°686
L’île Sainte-Marguerite
Vendredi 3 juin - journée complète
Après le départ à 8 h du Palais des congrès de Juanles-Pins et votre arrivée à l’embarcadère des Îles
de Cannes, vous prendrez place à bord d’un bateau pour vous rendre sur l’île Sainte-Marguerite.
L'île Sainte-Marguerite a une superficie de 152
ha de forêt domaniale dont la végétation composée de pins d'Alep, chênes verts, eucalyptus, cistes
et lentisques, en fait la forêt la plus fréquentée
de France par rapport à sa superficie. Après la
traversée en bateau qui vous amènera au débarcadère, des agents de l’Office national des forêts
vous amèneront par petits groupes découvrir la
richesse de cette île en passant par l’étang du Batéguier et jusqu’à la pointe du Dragon.
À midi, c’est vue sur mer qu’un très beau déjeuner vous redonnera des forces pour vous permettre de gravir les quelques marches qui vous
mèneront l’après-midi au Fort Royal de l’île. La
richesse historique de ces lieux n’aura presque
plus de secret pour vous car lors de la visite commentée, vous pénétrerez dans la prison dont une
des cellules, occupée par un mystérieux pensionnaire, n’a pour l’heure pas levé tous ses mystères :
« le Masque de Fer ». Une visite du Musée de
la Mer, où des vestiges antiques retrouvés dans
des fouilles ou dans des épaves au large, clôturera
cette journée avant votre traversée du retour où la
baie de Cannes s’offrira à vous en majesté.
Le Vieux-Nice
historique guidé
Vendredi 3 juin - journée complète - petit groupe
Après un départ à 9 h du Palais des congrès de Juanles-Pins en bus, le matin promenade commentée
dans les ruelles du Vieux-Nice. Docteur en économie, maître de conférence à l’Université de Sophia
Antipolis, M. Alex Benvenuto vous fera découvrir avec passion quelques richesses de cette ville
passionnante.
La partie ancienne de la ville de Nice qui est
animée le jour par de nombreux commerces,
pouvant être aussi bien extrêmement typiques
que très modernes ainsi que des galeries d'artistes.
La nuit, le Vieux-Nice est un lieu de rendez-vous
et de sortie pour les Niçois. Au matin, le caractère
authentique de la ville reprend ses droits et les
habitants vont faire leurs achats sur le marché du
Cours Saleya. Nice, capitale azuréenne, présente
un ensemble unique en France d’églises et de chapelles baroques bâties aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Votre déjeuner se déroulera dans un restaurant
typique de spécialités niçoises.
L’après-midi, vous visiterez le palais Lascaris, résidence de la famille Lascaris-Vintimille, de style
baroque génois édifié à partir de 1657. Classé
monument historique, au-delà des appartements
d’apparat, le palais Lascaris héberge une apothicairerie fondée en 1738 et abrite une belle collection d’instruments de musique anciens.
En fin d’après-midi, vous regagnerez Juan-lesPins.
Autour du parfum
à Grasse
Une journée princière
à Monaco
Le vieil Antibes
intime
Vendredi 3 juin - journée complète
Vendredi 3 juin - journée complète
Samedi 4 juin - demi-journée - petit groupe
Départ à 8 h du Palais des congrès de Juan-lespins pour Grasse capitale mondiale des parfums.
Grasse a réussi le pari de faire de son industrie
un véritable art, alliant luxe, raffinement et qualité. Notre visite guidée et les ateliers organisés au
Musée international de la parfumerie, consacré à
la sauvegarde et à la promotion du patrimoine international des odeurs, arômes et parfums, aborderont l’histoire du parfum sous différents aspects : matières premières, fabrication, industrie,
innovation, négoce, design, marketing, usages.
Un passage ensuite par la parfumerie Fragonard,
toute proche, pour une visite guidée des ateliers
et laboratoires, vous permettra de découvrir la
création de produits réalisés à partir des meilleures matières premières et la boutique.
Départ à 13h pour un buffet déjeunatoire provençal pris dans les jardins du Musée de la
parfumerie. Les fleurs ont donné à Grasse ses
lettres de noblesse. La ville était autrefois ornée,
tant au niveau visuel qu’olfactif, par des jardins
et des champs de fleurs de jasmin, de roses et de
tubéreuses : les trois fleurs reines dans l’art de la
parfumerie. Dans le cadre unique des jardins
du Musée international de la parfumerie, on
découvre et sent des espèces qui fournissent
depuis des siècles les précieuses matières premières de la parfumerie. Les jardins du Musée
international permettent de passer un moment
exquis et d'éveiller les papilles olfactives de chacun sous forme d’ateliers didactiques. « Notes
de tête, de cœur, de fond » : ces termes de la
parfumerie n’ayant plus de secret pour vous, vous
regagnerez en fin de journée le Palais des congrès
de Juan-les-Pins.
Départ à 8 h 30 du Palais des congrès pour la
découverte de la Principauté de Monaco.
La Principauté de Monaco, connue dans le
monde entier, est un état indépendant et souverain situé aux pieds des Alpes du Sud et bordant
la Méditerranée. L'histoire de Monaco est associée depuis plus de 700 ans à celle de la famille
Grimaldi dont l’actuel souverain est S.A.S. le
Prince Albert II de Monaco.
Votre visite débutera avec le Musée océanographique construit à flanc du rocher mythique de
Monaco. Le Musée océanographique veille sur
les océans depuis son inauguration le 29 mars
1910. Ce temple de la mer, s’impose comme une
référence au niveau international en proposant
une plongée éblouissante à la découverte de plus
de 6 000 spécimens marins.
À midi moins dix, vous serez face au Palais pour
assister à la traditionnelle relève de la Garde du
Palais princier.
Après le déjeuner pris non loin du Palais, vous
alternerez entre la visite des grands appartements
du Palais et une visite commentée de la ville avec
le petit train.
Vers 17 h votre bus vous ramènera à Juan-lesPins.
À 9 h, après avoir pris le petit train au départ du Palais des congrès, découvrez le vieil
Antibes dans ses moindres recoins en suivant
l'itinéraire que nous vous proposons.
Un rendez-vous avec votre guide à l’entrée de la
vieille ville à 9 h 30 pour une visite guidée en
petit groupe de la vieille ville : son port, ses remparts, ses vieilles ruelles, ses places et son marché.
À midi, revenu au Palais des congrès, vous rejoindrez l’Azur Arena en bus pour y déjeuner
avec tous les congressistes et assister à la fin de la
Convention nationale.
Lion édition française - N°686 // .29
Convention nationale
65e Convention nationale
Fiche de réservation hôtelière en ligne
Votre réservation est à effectuer sur la plateforme de réservation en ligne AGORA EVENT :
https://cloud.agoraevent.fr/Site/146300/1158?Concept=1
Un accès direct à la plateforme est également disponible sur le site internet de la Convention nationale du Lions Clubs :
http://antibes-cnl2016.org – Onglet « Offre Hôtelière »
Hébergement
Date limite de disponibilité de l’offre hôtelière 15 avril 2016
ETABLISSEMENT
SITUATION
TYPE
CHAMBRE
SINGLE PDJ
inclus
DBL/TWN
PDJ inclus
(Taxe séj. en sus)
(Taxe séj. en sus)
Astoria 3*
Juan-les-Pins
Chambre
privilège
105€
115€
Teranga 3*
Juan-les-Pins
Chambre
standard
98€
118€
Marineland Resort
3*
Antibes
Chambre
standard
89€
105€
Omega 3*
Sophia
Antipolis
Chambre
supérieure
134,50€
159€
Novotel Sophia
Antipolis 3*
Sophia
Antipolis
Chambre
standard
171,50€
188€
Hôtel de la mer 3*
Golfe Juan
Chambre
standard
103€
126€
Best Western Castel Provence 3*
Sophia
Antipolis
Chambres
offres multiples
140/145€
140/145€
Colbert 2*
Juan-les-Pins
Chambre
79€
89€
Résidence 2*
Juan-les-Pins
Chambre
standard
81,50€
93€
Savoy 2*
Juan-les-Pins
Chambre
standard
78€
88 €
Etoile 2*
Antibes
Chambre
standard
71,95€
90,30€
AC Ambassadeur
Marriott 5*
Juan-les-Pins
Chambre
classique
209€
219€
Belles Rives 5*
Juan-les-Pins
Chambre
standard
430€
459€
Juana 5*
Juan-les-Pins
Chambre
standard
300€
327€
Baie des Anges 4*
Antibes
Chambres
offres multiples
159/189/229€
/
Garden Beach 4*
Juan-les-Pins
Chambres
offres multiples
190/230€
210/250€
Sophia Country
Club 4*
Sophia
Antipolis
Chambre
standard
159€
174€
Mercure Sophia 4*
Sophia
Antipolis
Chambre
standard
115€
125€
Juan-les-Pins
Chambre
supérieure
158€
170€
Juan-les-Pins
Chambres
offres multiples
101/131€
131/148€
Juan-les-Pins
Chambre
standard
110€
120€
Star 2*
Antibes
Chambre
58,85€
67,30€
116€
Résidence Appart’City 3*
Juan-les-Pins
Studio
75€
80€
Résidence Odalys
Olympe 3*
Antibes
Chambre
standard
270€
310€
Résidence Odalys
Open 3*
Golfe Juan
Chambre
standard
270€
310€
Résidence Aragon
Juan-les-Pins
Studio
Helios 4*
Pré Catelan 3*
Ibis Styles Juan-lesPins 3*
Ibis Styles Antibes
3*
Les Strelitzias 3*
Mademoiselle 3*
Antibes
Chambre
standard
Juan-les-Pins
Chambre
supérieure
/occupation
single
154,50€
Chambre
standard
125€
Juan-les-Pins
106€
/
155 €
Moyens de règlement : le règlement par carte bancaire sécurisé en ligne est proposé
pour plus de facilité et de rapidité. Une confirmation de réservation vous sera aussitôt
envoyée par e-mail. Toutefois, un règlement par virement ou chèque est aussi proposé sur la plateforme de réservation.
Date limite de réservation des hébergements : les tarifs et disponibilités des établissements hôteliers sont garantis jusqu’au 15 avril 2016. Après cette date, les réservations seront effectuées selon disponibilités des établissements.
Attention : nous vous conseillons de respecter la date limite du 15 avril 2016, le mois
de juin étant une période de très haute saison sur la Côte d’Azur.
Conditions d'annulation : les pénalités d’annulation suivantes s’appliquent pour
.30 // Lion édition française - N°686
70€ par nuit
Pas de service pdj
la réservation d’hébergement :
- De 30 jours à 15 jours avant la date d’arrivée : 50 % du montant du séjour annulé
est facturé.
- De 14 jours à la date d’arrivée et no-shows : 100 % du montant du séjour annulé
est facturé.
Informations : pour toute question concernant votre réservation d’hébergement,
nous vous invitons à contacter le bureau des ventes de l’Office de tourisme et des
congrès d’Antibes • Juan-les-Pins.
Contact : Adriana Orostegui - Tel : 33 (0)4 22 10 60 41 - adriana.orostegui@
antibesjuanlespins.com
65e Convention nationale
Lions Clubs International DM 103 France
2 - 3 - 4 juin 2016 - Antibes • Juan-les-Pins
Bulletin d'inscription individuel (Lion et Leo)
À retourner avant le 15 avril 2016 accompagné du règlement à Pierre GRANGIER CNL2016
Le Regent- 26 Bd de Cimiez – 06000 NICE
Tél. : 06.25.99.19.70. Courriel : [email protected]
Cadre réservé à l’organisation:
Date d’arrivée : ...................................
N°...................................................................
IMPORTANT
• Établir un bulletin par membre Lion
et Leo.
• Garder une copie de ce bulletin.
• Les bulletins d’inscription sont disponi- • Une confirmation d’inscription vous
ponibles en téléchargement, directement sera envoyée par courriel sous 15 jours.
sur www.lions-france.org ou sur le site de
la Convention nationale :
http://antibes-cnl2016.org
Aucune liste d’inscription par les clubs ne sera prise en considération. Inscription individuelle uniquement
Par mesure de sécurité renforcée « Vigilance Attentat », le port du badge est obligatoire pour toutes les manifestations de la Convention sinon l’accès aux différents lieux
vous sera refusé. Pour l’obtention d’un badge sur place (non-inscrit par bulletin, perdu ou oublié), il sera demandé 15 euros de frais administratifs.
Coordonnées
M.
Mme
Mlle
Nom : ........................................................................................................................................................................................
Prénom : ................................................................................................................................................................................
Lion
Leo District : ...........................................................................................................................
Club : .........................................................................................................................................................................................
Accompagnant (non Lion) Nom : ..........................................................................................
Prénom : ................................................................................................................................................................................
Adresse : ..................................................................................................................................................................................
Code postal : ....................................................................................................................................................................
Ville : ..........................................................................................................................................................................................
Téléphone : .........................................................................................................................................................................
Portable : ...............................................................................................................................................................................
Courriel : ...............................................................................................................................................................................
Fonction au niveau du club: ........................................................................................................................
Chaque votant devra être en possession d’un accréditif signé du président de son club (document adressé au club par le secrétariat général du DM 103).
Accueil
Arrivée en voiture
Arrivée en train / Jour et heure d'arrivée : ...........................................................................
.............................................................................................................................................................................................................
Arrivée en avion : des navettes seront disponibles à réserver (voir
conditions page instructions) .....................................................................................................................
Jour et heure d'arrivée : ......................................................................................................................................
Je pré-réserve ............................. place(s) navette aéroport de : ............................. h
Récapitulatif de l'inscription
(hors inscription Open de golf du jeudi 2 juin gérée directement
par les organisateurs LiSA)
Sous-total repas : .........................................................................................................................................................
Sous-total excursions : .........................................................................................................................................
Sous-total navette aéroport: ..........................................................................................................................
Total à régler repas + excursions + navette : ......................................................................
Chèque libellé à l’ordre de District 103CC Convention nationale
pour le montant total mentionné ci-dessus.
Signature :
Conditions générales d’inscription et d’annulation :
Profitez de l’offre “Privilège” jusqu’au 31 mars 2016. Après le 31 mars 2016, les inscriptions seront traitées selon disponibilités et au tarif plein. Seuls seront pris en compte les bulletins
accompagnés du règlement. Toute annulation ou changement doit être notifié par courriel à [email protected]. Les annulations reçues au plus tard le 15 avril 2016 ne
seront pas pénalisées. Les annulations reçues après le 15 avril 2016 ne donneront pas lieu à un remboursement. Les remboursements des annulations seront effectués après la Convention.
Lion édition française - N°686 // .31
Convention nationale
65
CONVENTION
65e Convention nationale
Frais repas et autres prestations
ème
À retourner avant le 15 avril 2016 accompagné du règlement à Pierre GRANGIER CNL2016
Le Regent- 26 Bd de Cimiez – 06000 NICE
Tél. : 06.25.99.19.70. Courriel : [email protected]
Nom et prénom
Lion / Leo
Accompagnant
Montant
Privilège
Tarif plein
Leo
Jusqu'au 31 mars
Après le 1er avril
Avant le 31 mars
45€
52€
30€
€
78€
85€
55€
€
45€
52€
30€
€
20€
20€
20€
€
NATIONALE
total
LES REPAS
Vendredi 3 juin 2016 PDC Juan-les-Pins
Déjeuner de travail
Soirée de l'Amitié
ANTIBES • JUAN-LES-PINS
Samedi 4 juin 2016 Azur Arena Antibes
Déjeuner de travail
1 fanion + 1 pins CNL 2016
Vendredi 3 juin 2016 (la journée)
2, 3 LES
etEXCURSIONS
4 juin 2016
Le Vieux-Nice historique guidé avec repas
Sous-total repas
€
90€
99€
90€
€
98€
108€
98€
€
116€
125€
116€
€
Autour du parfum à Grasse avec repas
85€
93€
85€
€
Une journée princière à Monaco avec repas
84€
92€
84€
€
78€
85€
78€
€
Île Ste-Marguerite Cannes avec repas
Île St-Honorat Cannes avec repas
http://antibes-cnl2016.org
Samedi 4 juin 2016 (le matin)
Le vieil Antibes intime avec repas à l'Azur Arena
Sous-total excursion
Navette aéroport aller-retour
District multiple 103 France
Si une excursion était complète ou annulée, accepteriez-vous une autre
prestation ?
oui
non
Merci de prévoir un règlement de vos repas et excursions de 100 % à l’inscription.
En cas de règlement par chèque, vous pouvez établir un seul chèque pour
vos repas, prestations et navette (si sélectionné). Chèque libellé à l’ordre de
District 103CC Convention nationale.
Les sous-totaux sont à reporter impérativement sur votre bulletin d’inscription
(cf. page précédente).
Récapitulatif
Sous-total repas : .........................................................................................................................................................
Sous-total excursions : .........................................................................................................................................
Date : ..................................................................................................................................................................................
.32 // Lion édition française - N°686
40€
50€
40€
€
€
District 103 Côte d’Azur - Corse
Si oui, précisez votre second choix : .....................................................................................................
..............................................................................................................................................................................................................
un ajustement tarifaire sera alors effectué en fonction.
Les inscriptions seront validées dans l’ordre des paiements reçus en intégralité
et en fonction du nombre de places disponibles. Les inscriptions sur place de
dernière minute ne pourront être prises en compte qu’en fonction des disponibilités.
Sous-total navette aéroport : ........................................................................................................................
Total à payer : ................................................................................................................................................................
Signature :
National
Les Leo dans l’action
Chaque année, les mois de novembre et
décembre sont très chargés pour les Leo
de France.
Cela commence en général par la participation à la Banque alimentaire où
de nombreux clubs répondent présents,
seul ou avec leur club Lions parrain.
S’ensuit ensuite le grand week-end du
Téléthon où les trois quarts des Leo
participent à la permanence téléphonique dans les centres d’appels
pour enregistrer les nombreuses promesses de dons. D’autres, comme à
Limoges, sont présents toute la journée sur
un stand dédié aux enfants avec diverses
activités : pêche aux canards, vente de
gâteaux et de peluches au profit de l’AFM
Téléthon.
En plus de ces actions, les Leo ont joué
les Pères Noël. À Strasbourg, les Leo
ont tenu un stand au marché de Noël
avec les Lions de la ville. Ailleurs, de
nombreux clubs ont décidé de réitérer
l’action nationale 2014-2015 en organisant des collectes de jouets afin d’offrir un
Noël à des enfants en difficultés. Avant
la venue du Père Noël, les Leo ont offert
de leur temps aux enfants : coloriage,
dessins, maquillage, chants de Noël,
pâtisseries…
Pour pouvoir financer ces actions, certains clubs ont suivi l’exemple du Leo
club Nice Comté de Nice et ont vendu
des chocolats pour les fêtes de fin d’année. Avec ces bénéfices, les clubs ont pu
acheter les goûters et les jouets pour les
enfants.
Une fin d’année bien remplie pour les
Leo de France, et encore de belles actions
à venir !
Vente de chocolats par les Leo de Nice
au profit des enfants en difficulté.
Lion édition française - N°686 // .33
National
Juliette Ury (13 ans)
Lauréate nationale du Concours d’affiches
Par Patrick Martin
de la paix du LCI
Domiciliée à Cavalaire (Var), Juliette
Ury, élève de 5e au collège Victor
Hugo de Gassin, a été désignée pour
représenter le District multiple 103
France, au Concours d’affiches de la
paix du Lions Clubs International.
Elle avait été sélectionnée le 27 novembre 2015, parmi 180 affiches
réalisées par tous les élèves des classes
de 5e de son collège, pour son originalité, son mérite artistique et sa force
d’illustration du thème « Promouvoir la
Paix ». Elle a ensuite franchi, avec succès, les différents niveaux (district Côte
d’Azur – Corse et District multiple)
pour être enfin retenue par le Conseil
des gouverneurs.
M. Jugnot, principal du collège et
Mme Vaillant, professeur d’arts plas-
.34 // Lion édition française - N°686
tiques ont exprimé leur vif intérêt pour
l’approche pédagogique de ce concours
qui permet d’organiser une libre discussion sur ce thème avant la réalisation
du projet. Depuis trois années déjà, le
club Saint-Tropez Côte d’Azur, qui s’est
donné pour projet d’aider la jeunesse
de la naissance au premier emploi, parraine ce programme afin de permettre
aux adolescents de s’exprimer. Le président du club a été très impressionné
par la maturité et la créativité dont ont
fait preuve les élèves. « Il est évident que
ces jeunes ont un grand besoin d’exprimer leurs sentiments à l'égard de la paix
dans le monde. Nous sommes heureux
et fiers, en ces périodes troublées, de leur
avoir donné l'occasion de partager notre
conception de l’entente et de la tolérance
nécessaires à la paix. Notre club apporte
tout son soutien à Juliette et nous espérons
que son interprétation sera partagée par
bien d'autres à travers le monde. Nous
célébrerons le succès de Juliette avec les
autres élèves ayant participé au concours,
lors d’une exposition qui se déroulera à
Saint-Tropez, en présence des autorités
locales. Les six premiers candidats recevront des prix et Juliette se verra récompensée lors du congrès de printemps ».
Souhaitons-lui maintenant d’être sélectionnée parmi les 24 lauréats choisis
parmi les auteurs des 450 000 affiches
envoyées au niveau mondial, dans le
cadre de ce Concours d’affiches de la
paix. Le 1er février 2016, les noms du
lauréat et des 23 prix du mérite seront
connus.
Actions des Clubs
Autun, Charolais-Brionnais, Le Creusot,
Montceau-les-Mines, Val-Mont en Bourgogne (CE)
Les Lions de la zone 12
exposent
des artistes locaux
avec le Patrimoine culturel
des Lions Clubs de France
Pourquoi
cette exposition ?
Il y a certes le désir d’associer les
clubs de la zone en une action commune.
Mais parallèlement, il y aussi la
volonté d’inscrire dans les activités
de la zone 12 une action à vocation
humaniste, avec le souhait de mettre
en avant la culture et de la proposer à tout public. Au sein de notre
District multiple, dans un contexte
culturel, nous disposons d’un magnifique outil, que l’on découvre
au hasard des congrès et conventions, et qui est présent sur la Toile :
le Patrimoine culturel des Lions
Clubs de France (PCLF). Dans nos
régions, il y a des artistes locaux :
une exposition, c’est l’occasion de
faire leur promotion auprès du
public.
Propos recueillis par
Sonia Clairemidi
auprès de Marc Daubricourt,
président de la zone 12
Deuxième étape :
où et quand ?
itinérante est vite abandonnée
au profit d’un site unique et central, celui de l’Embarcadère à
Montceau-les-Mines.
Tout de suite la municipalité soutient le projet avec ses différents
services : culture, communication,
équipes techniques. Sans cette aide,
notre projet aurait difficilement pu
aboutir. Nous remercions vivement
la ville de Montceau-les-Mines.
Dans un souci de simplification,
l’idée première d’une exposition
Ensuite, c’est décidé, l’événement
aura lieu du 2 au 13 décembre.
l’adhésion des clubs d’Autun, de
Charolais-Brionnais, du Creusot,
de Montceau-les-Mines et de ValMont en Bourgogne. Le budget
est établi, sachant que l’action est
désintéressée.
Première étape :
élaboration du
projet
Le projet « Exposition » est présenté
aux Lions par le président de zone
Marc Daubricourt. Celui-ci reçoit
Vernissage
Lion édition française - N°686 // .35
Actions des Clubs
L’exposition dans la salle
de l’Embarcadère
à Montceau-les-Mines
Troisième étape :
la mise en place
Dès que la date est arrêtée les Lions
de la zone se mettent au travail ! Il
faut d’une part solliciter des artistes
locaux. Côté PCLF, le président (et
ancien gouverneur) Guy-Bernard
Brami et le secrétaire (lui aussi ancien gouverneur) Marcel Jacob vont
fournir toutes les précisions administratives de procédure, de protocole et de communication. Il faut
bien sûr procéder au transport des
toiles du PCLF sur le site de l’Embarcadère. Ce dossier est pris en
charge par les Lions d’Autun avec
le concours de Marcel Courant,
administrateur au PCLF. Les toiles
avaient dû être regroupées au préalable, certaines étant exposées à la
Maison des Lions de France, rue
Saint-Jacques à Paris.
Marie-Françoise Legat, ancien gouverneur et ambassadeur du PCLF
auprès de notre district Centre-Est,
a soutenu notre initiative dès le
.36 // Lion édition française - N°686
début et nous a apporté son concours
pour les questions de responsabilités,
d’assurances « clou à clou ».
Enfin un immense merci au peintre
André Gambut, membre du Collège
des artistes donateurs du PCLF ! Il
nous a fait profiter de sa grande
expérience pour agencer et disposer
les toiles : un art délicat et difficile
pour que les œuvres se mettent
mutuellement en valeur.
Quatrième étape :
l’exposition est
prête !
À en juger par la fréquentation
importante de l’exposition durant les dix jours, la communication avait été efficace ! Le vernissage a constitué un moment
Le président de zone
donne la parole à Katty Verstraeten,
artiste de Gourdon (Saône-et-Loire)
de qualité et d’émotion. On se
doit de remercier Guy-Bernard
Brami et Marcel Courant qui
n’avaient pas ménagé leurs conseils
pour que l’événement soit une réussite.
Le président Brami a rappelé l’histoire, le fonctionnement et les objectifs du PCLF. Si l’impact auprès
de la cité était attesté entre autres
par la présence d’élus et en particulier de madame le maire-adjoint, les
Lions n’étaient pas en reste puisque
l’on accueillait autour du président
de zone : la présidente de région
France Boyet, Marie-Françoise Legat
et l’ancien gouverneur Bernard Roy
qui représentait notre gouverneur
Chantal Bardet, empêchée, mais
qui viendra voir l’exposition et saluer Lions et artistes deux jours plus
tard.
de cette exposition commune, avec
ses contraintes.
Aux côtés des œuvres du PCLF, on
pouvait apprécier celles de nos artistes
régionaux : Ianko Borrero, Christian
Boussuge, Delphine Camescasse,
Régine Lamotte Doncieux, Sandrine
Gay, Jean-Jacques Lapierre, Irène
Pont, Guylaine Seuilliet, Katty
Verstraeten. Ceux-ci ont exprimé
leur contentement d’avoir participé
et, pour certains, d’avoir vendu !
blic et – qui sait ? – de donner envie
à d’autres clubs d’en faire autant !
Nous sommes heureux de ce
rapprochement avec le PCLF qui a
« porté » notre exposition.
En conclusion Nous sommes heureux du moteur
que constituent l’amitié de club
à club et le don de soi : autant de
forces disponibles pour assurer avec
le sourire pose et dépose des toiles,
permanences durant toute la durée de l’exposition, logistique du
vernissage…
Nous sommes heureux que tous
les artistes aient accepté le principe
Nous sommes heureux et fiers de
la satisfaction exprimée par le pu-
Lion édition française - N°686 // .37
Actions des Clubs
Indre et Loire (C)
Mode H :
Edition 2015
Mode H est une association portée
par la Mutualité française Centre Val
de Loire et son établissement pour
jeunes handicapés l'Institut d'éducation motrice Charlemagne (IME).
Née il y a 10 ans, Mode H Europe
vise à favoriser l’inclusion sociale des
personnes en situation de handicap
moteur par l’accès à la culture et la
création artistique et, ainsi, contribuer au changement du regard du
grand public.
Les objectifs sont de favoriser :
l’accès à la culture des personnes en
situation de handicap au sein d’un
.38 // Lion édition française - N°686
réseau de partenaires européens,
leur intégration, leur inclusion sociale, leur image et leur estime de soi
par une prestation de qualité.
Mode H, c’est avant tout un spectacle musical qui réunit sur scène
des danseurs valides et en situation
de handicap. Les 23 et 24 novembre
2015 à Tours (Indre-et-Loire) il y a
eu quatre représentations avec 200
artistes venus de huit pays européens
(Lituanie, Lettonie, Pologne, Roumanie, Italie, Espagne, Portugal et
France). Ces artistes se sont produits
devant près de 6 000 personnes dont
plus de 2 000 enfants.
Le rôle des Lions était d’accueillir et
de placer les visiteurs, de s’impliquer
dans la billetterie et de distribuer des
flyers. Ils devaient également rester à
la disposition des personnes présentant un handicap pendant toutes les
représentations. Mode H ce sont des regards pétillants, des rires, des chants, de la
performance, de formidables danseurs
qui se produisent avec talent et poésie
et où les dix groupes européens ont
subjugué le public, lequel n'a bientôt
plus distingué le handicap parmi les
artistes enchevêtrés !
© Julie Bregeon
Quelle grande satisfaction pour
nous Lions, conjoint(e)s, ami(e)s,
et jeunes étudiants de l’Université
de Tours d’avoir apporté notre
concours aux enfants et spectateurs,
effectivement venus en nombre !
Et quels meilleurs remerciements
que la joie et l’émotion ressenties pendant le fabuleux spectacle
auquel il nous a été donné d’assister.
We Serve (Nous Servons), avait toute
sa signification durant ces deux jours
avec la participation de huit clubs.
Trente-quatre Lions, seize conjoint(e)s
et ami(e)s et quatorze étudiants
ont réalisé plus de cent vacations.
Alain Séryes, président de Mode H
Europe, nous adresse ces remerciements dont voici un extrait :
« Grâce à vous et à la collaboration de vos bénévoles, nous avons
accompli un énorme travail au
service des valeurs que nous portons,
sans prétention, avec beaucoup d’humilité et avec la certitude que nous avons
servi à quelque chose. Les nombreux
remerciements et témoignages de sympathie que je reçois en attestent. Nous
avons réussi notre pari de maintenir
coûte que coûte ce Mode H 2015. Vous
pouvez être fiers, nous pouvons en être
fiers. Et puis, surtout, nous avons la
satisfaction de partager avec vous cette
idée d’avoir été dignes de ceux pour
qui nous agissons. À très bientôt et vive
Mode H ! ».
Trente-trois artistes et personnes en
situation de handicap ont su faire
évoluer nos regards et nous donner
des leçons de vie par les émotions
qu’ils transmettent, par ce qu’ils
sont capables d’entreprendre en repoussant sans cesse les limites de
l’impossible.
Lion édition française - N°686 // .39
Actions des Clubs
Le Havre Porte Océane (Nie)
« Baptêmes »
en voiture
de prestige
Cette action a été menée conjointement avec le club de
Sainte-Adresse et s’est déroulée en septembre dernier,
pour la 5e année consécutive.
Des pilotes propriétaires de Ferrari (club Ferrarista) ou
Porsche (Automobile club de Deauville) offrent des « baptêmes » dans leur véhicule de prestige pendant environ dix minutes. Une des difficultés de l’action est,
d’une part, de trouver un point de départ assez grand
et spacieux pour exposer toutes les voitures et, d’autre
part, depuis ce point de départ, de trouver un circuit
qui convienne à la garde au sol basse des Ferrari. Après
plusieurs années au stade Océane du Havre, le départ
a eu lieu cette fois, au centre commercial des Docks
Vauban du Havre.
Une des satisfactions de cette action est la magie du
rêve partagé et vécu par les participants jeunes ou moins
jeunes qui achètent eux-mêmes leur billet pour un
baptême ou qui reçoivent ce billet en cadeau.
La somme récoltée par les Lions (6 330 euros) a permis
l’achat d’un robot « phoque Paro » pour permettre à des
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer de communiquer avec cet « animal » équipé de nombreux capteurs et
de passer un moment agréable. Cet animal est fabriqué au
Japon. Il y en a actuellement 125 exemplaires dans le
monde (plus de 25 en France).
Il est possible d’accéder à plus d’informations sur le site
dédié : www.phoque-paro.fr
L’action de nombreux sponsors, ajoutée à celle des pilotes
de véhicule, a permis la réussite de cette journée.
En novembre, la remise du chèque destiné à l’EHPAD de
Lillebonne nous donna l’occasion de remercier tous les
participants. Les mairies de Sainte-Adresse et du Havre
étant impliquées, nous n’avons pas hésité à communiquer
en matière de Lionisme vers la cité et les élus.
Pour mémoire, les deux années précédentes, les recettes avaient été remises à l’association Autisme Haute
Normandie pour la réalisation d’un jardin des sens dans
l’un des centres d’Autisme 76 à Saint-Victor-l’Abbaye.
Les commissions bien nommées « Voitures de prestige »
des deux clubs travaillent déjà pour trouver un nouveau
circuit et un projet à financer pour 2016.
.40 // Lion édition française - N°686
Présentation
de Paro le phoque
Deux spécimens
du club Ferrarista
Pour paraître dans la
rubrique « Actions des
clubs », s’adresser à :
Centre (C)
Guy Mulier ................................................................................ 06 48 48 80 68
[email protected]
Centre-Est (CE)
Rachel Deschamps ........................................................... 07 86 96 99 63
[email protected]
Centre-Ouest (CO)
Jacques Bruniau ................................................................... 06 64 00 91 75
[email protected]
Centre-Sud (CS)
Michel Grare ............................................................................ 06 87 80 39 25
[email protected]
Côte d’Azur - Corse (CC)
Alain Rigaud ............................................................................ 06 78 66 37 26
[email protected]
Est (E)
Robert Cosson ....................................................................... 06 98 42 48 22
[email protected]
Île-de-France Est (IdFE)
Philippe Banget-Mossaz ............................................ 06 25 64 73 69
[email protected]
Île-de-France Ouest (IdFO)
Hubert Thierry ...................................................................... 06 14 46 00 49
[email protected]
Île-de-France Paris (IdFP)
Jean-Pierre Bottu ............................................................... 06 17 28 11 49
[email protected]
Nord (N)
Francis Barrois ........................................................................ 06 45 65 89 04
[email protected]
Normandie (Nie)
Anne Pellerin ........................................................................... 06 14 02 81 44
[email protected]
Ouest (O)
Gaëtan Lahaie ......................................................................... 06 50 63 55 12
[email protected]
Sud (S)
Jeanne Gast Brune ............................................................ 06 71 41 18 14
[email protected]
Sud-Est (SE)
Alain Laurent .......................................................................... 06 07 38 88 36
[email protected]
Sud-Ouest (SO)
Dinah Achour ........................................................................ 06 61 47 77 55
[email protected]
Lion édition française - N°686 // .41
Actions des Clubs
Morez Haut Jura (CE)
À table !
Une « Dôle » d’histoire…
par Jack Carrot
Après cinq années de tractations et de péripéties, les clubs de Morez Haut Jura (France) et de
la Côte (Suisse) ont inauguré en fin d’été deux tables panoramas au sommet de la Dôle face à la
superbe chaîne des Alpes et au prestigieux Mont-Blanc.
Il était une fois un futur président de club qui cherchait une nouvelle idée de service pour son
mandat… Amateur de randonnées, il avait remarqué l’attractivité des populations autochtones
et touristiques pour ce sommet singulier, à plus de 1 670 m, face au Léman, au plus près du
massif du Mont-Blanc : un horizon qui balaie plus de 300 km d’arc alpin, de Lucerne à Grenoble.
La genèse
La Dôle, sommet d’accès facile
en une heure de marche, intrigue
également par la présence de ses
« champignons » blancs : ce sont
les deux radômes de Skyguide et
de Météosuisse, des radars dédiés
respectivement à la circulation
aérienne dans un rayon de 300 km
et aux précipitations dans un cercle
de 200 km. Or ce lieu, très fréquen-
Une partie du panorama visible
(dont le massif du Mont-Blanc)
depuis le sommet de la Dôle
té été comme hiver, ne comportait
aucune information touristique.
Alors pourquoi ne pas offrir au
public un moyen d’orientation
pouvant satisfaire sa légitime curiosité, et parfois même sa frustration en cas de brume ou de visibilité réduite ?
Un projet fédérateur, car situé
à proximité de la frontière, des
stations des Rousses (39), de la
Vattay (01) et de St-Cergue (Vaud),
une nécessaire coopération inter-
nationale offrait un outil de
rencontre et une opportunité de
rapprochement entre les clubs
français et suisse, de part et d’autre
du massif.
L’idée se révéla séduisante puisque
les deux clubs s’unirent, se répartirent les tâches confiant la partie
administrative aux Vaudois et la
partie conception technique aux
Franc-comtois et firent de l’année
2010 une année de prospection
et d’études. Très vite, la nature du
matériau pour une table d’orientation s’imposait : l’émail, une vieille
tradition locale du haut Jura, liée
à la fabrication d’horloges comtoises et autres horloges d’édifices.
Valoriser les savoir-faire devenait
un second objectif de cette réalisation, qui allait reprendre également une autre tradition : celle des
muretiers, ces bâtisseurs de murs
prismatiques qui courent le long de
la frontière et des parcelles, sur nos
montagnes jurassiques…
Un projet
qui progresse
L’hiver 2011 était mis à profit pour
achever l’identification de plus
.42 // Lion édition française - N°686
de 300 sommets du panorama et
aboutissait à deux constats techniques : la richesse des détails de
cette superbe ligne de crête oblige à
renoncer à un projet dessiné pour se
tourner vers un assemblage photo.
D’autre part, l’horizon étant vraiment trop vaste, il convenait de le
diviser. Ce sont donc deux panoramas qui seront placés côte à côte :
l’un orienté vers le nord décrivant la chaîne alpine de Lucerne à
Chamonix ; l’autre orienté vers le
sud de Chamonix à Grenoble.
Le travail technique réalisé (plus
de 500 heures de bénévolat) va
être mis en œuvre pendant l’hiver
2012, sous la forme d’un dépliant
touristique, décrivant recto-verso
les principaux sommets : la vente
au public va se révéler le moyen
d’informer celui-ci du projet et de
commencer à financer l’action. Les
procédures administratives suisses
se poursuivent durant l’été 2012
pour aboutir au dépôt du permis de
construire en décembre 2012. Ces
deux années ont permis aux deux
clubs de nouer des liens durables.
Mars 2013, une euphorie de courte
durée et des contraintes…
Après l’acceptation du permis en
mars 2013, la réception des attendus écrits stipulait un refus
de délivrer l’autorisation spéciale
d’installation. En effet, la division
Biodiversité émettait des conditions
impératives : « le site d’implantation
semble se trouver à quelques mètres
d’une station de Dianthus gratiano
Ce sont donc
deux panoramas
qui seront placés
côte à côte : l’un
orienté vers le nord
décrivant la chaîne
alpine de Lucerne à
Chamonix ; l’autre
orienté vers le sud
de Chamonix
à Grenoble.
Début des travaux au sommet de la Dôle,
avec vue sur le lac Léman
et les Alpes lointaines.
Lion édition française - N°686 // .43
Actions des Clubs
Inauguration, en présence
de l’ancien gouverneur Jeanine Bonamy,
du vice-gouverneur Pierre Patois.
politanus (œillet de Grenoble), espèce sur liste rouge, vulnérable dans
le Jura ».
La direction générale de l’Environnement demandait qu’une expertise
botanique soit réalisée par un expert suisse reconnu... Sa visite, début juillet 2014, allait confirmer
le pronostic d’absence de cette
fameuse plante, très rarement
signalée au cours du siècle dernier !
La vente réussie de posters, de photos et d’albums apportait un peu
de baume au cœur cette année-là,
montrant l’intérêt et l’attente du
public pour ce lieu magique, ce belvédère face au toit de l’Europe.
L’aboutissement :
été 2015
L’hiver fut mis à profit pour finaliser le projet et l’implanter grâce
au soutien de tous les acteurs
impliqués et à leurs compétences
respectives.
Cinq années de persévérance et de
ténacité pour enfin offrir au public
un beau cadeau lors de la fête nationale suisse, le 1er août !
Une belle
collaboration …
Après cette collaboration exemplaire de chaque côté de la frontière,
ne doutons pas que ce lieu devienne
emblématique pour des retrouvailles annuelles de nos deux clubs,
en attendant de poursuivre sur des
projets communs humanitaires ou
humanistes, à l’approche de la célébration du Centenaire !
En attendant, c’est le public qui
apprécie… !
La petite phrase du mois
idée qui n’est pas dangereuse ne mérite pas d'être
“ Une
appelée une idée ”
Oscar Wilde
.44 // Lion édition française - N°686
Nîmes Alphonse Daudet (SE)
Prévention vision
de l'enfant
par Daniel Dupleix
Dès la création du club, en juillet 2013, les nouveaux Lions ont souhaité être des acteurs engagés
dans la vie de la cité, au service de l’enfance, du handicap et de la malvoyance.
Notre première action-phare fut
d’organiser, en septembre 2014,
une course pédestre sur le modèle
de celle de Marseille Doyen, à savoir
la Nocturne de Nîmes, au plus près
de notre patrimoine romain, afin
d’aider et d’accompagner toutes
les personnes déficientes visuelles.
Cette manifestation, dont la municipalité est le partenaire privilégié, a
rassemblé 1 300 coureurs en 2014 et
2 500 cette année.
Nous avons pu ainsi financer le
projet de notre club naissant :
la Prévention vision de l’enfant
(PVE), programme de contrôle
visuel des enfants de grande section dans les écoles maternelles du
Gard.
Après deux ans de préparation,
avec le soutien de la Fondation des
Lions de France, en partenariat avec
l’Inspection académique du département, l’Agence régionale de Santé,
la Caisse primaire d’Assurance
Maladie, la mairie de Nîmes et
l’Ordre des médecins, nous avons,
enfin, lancé notre programme en octobre dernier.
Lion édition française - N°686 // .45
Actions des Clubs
Objectifs de l’action
Les premières années de la vie
d’un enfant sont essentielles
pour le développement, à la fois
de la vision et des stratégies visuelles. Ces questions ne sont pas
toujours évidentes à cerner par la
simple observation de l’enfant. Les
jeunes enfants compensent souvent
leurs déficiences visuelles et ils ne
savent pas, ce que c’est que « bien
voir », si bien que les parents, enseignants et pédiatres en sont souvent
inconscients.
L’action proposée par le club est
un contrôle des capacités visuelles,
simple, non intrusif et gratuit, qui
ne demande ni médicament, ni préparation et est indolore. Il requiert,
cependant, l’autorisation des parents.
Il est important de dépister tout
trouble visuel avant l’entrée de l’enfant au CP : l’apprentissage de la
lecture en dépend.
On peut consulter : www.
nrp-college.com/partenariats/asnav/nrp-asnav-def.pdf
Le club propose donc, sous l’au.46 // Lion édition française - N°686
torité de la Médecine scolaire du
Gard :
d’identifier les facteurs à risque de
ces troubles visuels de repérer les signes d’appel qui
peuvent être mentionnés par la famille de les rechercher activement d’examiner l’enfant dans des
conditions optimales de calme et
de confiance de pratiquer des tests simples et
rapides de repérage, qui permettent
d’orienter l’enfant vers un bilan
médical par son ophtalmologiste
traitant.
L’opération doit permettre d’apporter aux médecins scolaires, aux
directions et enseignants des écoles
et aux parents, une information sur
l’état visuel et fonctionnel de l’enfant, dans les trois cas suivants :
Amblyopie fonctionnelle (œil paresseux), strabisme ;
Défaut réfractif non ou mal corrigé de loin (myopie, hypermétropie,
astigmatisme) et capacités en vision
rapprochée ;
Mise en place des stratégies vi-
suelles de base (coordination entre
l'œil et la main, poursuites, repérages, vision du relief, motricité
conjuguée).
Modalités Le contrôle concerne dans le Gard
un peu plus de 8 000 enfants scolarisés en grande section. Il doit permettre de les préparer, sur le plan
visuel et orthoptique, à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture,
dès leur entrée au CP. Le contrôle
se déroule dans une salle dédiée de
l'école. Le temps d'examen est de 5
min par enfant. L’équipe Lions est
composée d’un membre du club,
assisté d’un(e) orthoptiste et d’une
opticienne. Outre le matériel orthoptique propre, le club s’est doté
d’un ‘’autoréfractomètre pédiatrique’’, portable, permettant une
mesure par infra-rouge, en moins
de 5 secondes, de la correction nécessaire.
Durant cette première année d’intervention nous effectuerons un
contrôle par semaine, tout au long
des trente-six semaines que compte
l’année scolaire.
Bénéfices
pour l’enfant
La fonction visuelle permet à
l’enfant de collecter 80 % des informations apportées par l’ensemble
des cinq sens. Il est donc pertinent de savoir si le couple oculaire
possède tous les prérequis inhérents
à cette captation. Outre la bonne
correction de la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme, il faut
aussi apprécier comment les yeux
fonctionnent.
Le système oculomoteur permet
aux yeux de bouger dans tous les
sens et ce, de façon coordonnée.
Le système d’alignement des yeux
nous permet de positionner nos
yeux au même endroit, sur un
même objet pour éviter de voir
double (diplopie). Quant au système
de « focalisation » (accommodation),
il permet la mise au point instantanée
des images regardées et ce, à toute
distance, tant en vision de loin,
qu’en vision de près, évitant un
brouillard constant ou intermittent. On a souvent tendance à
délaisser ces spécificités, surtout
dans un contrôle visuel, puisqu’elles
ne sont pas faciles à mesurer ou à
interpréter.
Mais il faut rappeler que l’on ne
peut dissocier les habiletés per-
ceptuelles des habiletés visuelles,
surtout quand on est en présence
d’enfants de niveau scolaire primaire
où leur importance est primordiale
dans la performance de l’écriture,
de la lecture, de l’épellation et du
calcul.
Cela est tellement vrai que l’on
ne retrouve, dans une population
d’enfants du primaire, que 2 % de
problèmes de santé oculaire (maladies bénignes), 5 % de problèmes
de réfraction et 22 % de problèmes
fonctionnels (mouvements oculaires,
problèmes d’alignement des yeux
ou de focalisation).
Un défaut visuel existant entre 0 et
6 ans a 75 % de chances d’être corrigé s’il est détecté à temps.
L’enjeu du projet PVE est de taille,
comme le souligne l’Association nationale pour l’amélioration de la vue :
« À l’école, la vue c’est l’avenir ! ». Une
bonne vision est en effet déterminante
pour le bien-être, l’apprentissage
social et la réussite scolaire de
l’enfant, et cela, dès le plus jeune
âge. Rappelons qu’un enfant souffrant
d’un déficit de vision de près aura
des difficultés à apprendre à lire car
sa vision des lettres est brouillée,
qu’une vision du relief défaillante
engendrera déséquilibre et maladresses, qu’une vision de loin
insuffisante provoquera fautes
d’inattention, manque d’intérêt
pour l’environnement de la classe
ou copiage sur le voisin ! Sans
oublier la vision des couleurs qui
peut gêner l’enfant dans certaines
matières, en particulier la géographie.
Suivi
Au terme de l’action, pour les
enfants nécessitant un suivi médical, nous adressons, à la direction
de l’école, un courrier à remettre
aux parents (auquel est annexée la
fiche d’examen), leur recommandant
de consulter leur ophtalmologiste.
Pour les familles qui ne pourraient
financièrement assumer la visite médicale et le changement de lunettes,
le club s’engage, sur proposition de
la direction de l’école, à prendre en
charge la totalité des frais.
Il est également prévu d’établir
annuellement un bilan chiffré,
prenant en compte le nombre de
journées de contrôle, le nombre
de classes vues, le nombre d’élèves
reçus, le type et la somme de
problèmes visuels et fonctionnels rencontrés, le pourcentage
de consultations médicales postcontrôle, l’achat de lunettes, etc.
Un premier bilan des quatre
premières écoles visitées depuis
début octobre indique que sur 276
enfants examinés, quasiment la
moitié (49,6 %) doit être mieux
contrôlée du point de vue ophtalmologique.
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Lion édition française - N°686 // .47
Savoir - Réflexion
L’heure
de la subsidiarité
est venue
par Jacques Garello
Quels pouvoirs réels les nouvelles régions vont-elles avoir ? L’Europe de Bruxelles résisteraitelle au Brexit ? La Catalogne deviendra-t-elle un État pleinement souverain ? Pourquoi un
nombre croissant d’abstentionnistes dans les consultations électorales ?
Ces questions, comme bien d’autres, sont au cœur de l’actualité. Elles ont en commun de se
ramener à un concept fondamental : celui de la subsidiarité. La subsidiarité est indispensable à
l’harmonie sociale, mais l’évolution des institutions et des politiques nous en éloigne de plus en
plus. Va-t-on y revenir ?
Je vous propose de rappeler ce qu’est la subsidiarité, et de réfléchir à quelques dommages causés
par l’oubli de la subsidiarité dans la société contemporaine (1).
Bottom up ou Top
down ?
Cette expression anglaise est devenue courante pour opposer les deux
façons de concevoir une organisation
quelconque, un principe de communication, un processus de décision. Bottom up : çà part de la base
pour remonter jusqu’au sommet,
Top down : çà vient d’en haut pour
s’imposer en bas. La subsidiarité, c’est
bottom up.
A priori la subsidiarité est un principe d’action et de responsabilité :
on aborde les problèmes à partir
des individus eux-mêmes. C’est à
leur niveau qu’ils feront la plupart
des choix, prendront la plupart des
décisions. C’est celui qui est le plus
directement concerné qui gère le mieux :
il a un intérêt personnel, il se sent
.48 // Lion édition française - N°686
davantage responsable.
Le corollaire de ce principe c’est que
l’individu ne requiert l’intervention
d’autres personnes ou organismes que
s’il ne parvient pas à trouver par luimême la solution, s’il ne peut maîtriser le
problème. Cette intervention est subsidiaire, elle intervient en recours, en
secours. Ce qui est vrai pour l’individu l’est aussi pour tout groupe volontairement constitué : les gens règlent
leurs propres affaires, ils ne s’adressent
à d’autres que s’ils ne peuvent trouver
entre eux une solution acceptable.
Remarquons que c’est bien de l’individu, isolé ou en groupe, que vient la
demande d’intervention subsidiaire :
nul n’impose son pouvoir et ne se
substitue à la volonté personnelle. C’est
bien pourquoi la subsidiarité apparaît
comme un principe de bon gouvernement : l’usage du pouvoir des uns est
défini et délimité par les autres.
Le sort des libertés
locales
La subsidiarité à laquelle on pense
spontanément est celle qui concerne
les relations entre diverses instances
politiques. Les régions nouvelles :
quelles vont être leurs relations avec les
départements, les communes d’un côté,
l’État de l’autre ? Si la subsidiarité était
respectée, les communes régleraient les
questions les concernant, elles auraient
besoin peut-être de s’entendre avec
des communes voisines pour certaines
opérations (c’est l’origine des syndicats
de communes), peut-être l’organisation
des transports de proximité serait-elle
meilleure dans l’espace élargi du département ou de la région, peut-être pour
le tourisme ou la culture des économies d’échelle seraient-elles réalisées au
niveau régional. Mais qu’importe ? De
Le siège de la Commission européenne
à Bruxelles
toutes manières, la subsidiarité n’existe
pas dans un pays jacobin, où toutes les
compétences locales sont fixées par la
loi nationale ou par décrets des administrations centrales. Voilà des lustres
que la France attend une véritable loi
de décentralisation, alors que l’on ne
connaît que des lois de déconcentration, dont le propos est de faire pénétrer au niveau local les ordres venus d’en
haut. De plus, l’autonomie implique la
libre disposition de moyens financiers,
or il n’y a aucune liberté budgétaire
(donc aucune concurrence ou innovation possible) pour les finances locales.
Aujourd’hui les communes de France
sont étranglées par l’État qui leur
impute de nouvelles charges et réduit les
dotations. Les libertés locales n’existent
pas dans un tel système.
La centralisation
bruxelloise
Un autre exemple d’anti-subsidiarité
a été donné par Jacques Delors à
l’occasion de la présentation du traité
de Maastricht. Le président de la
commission européenne s’est explicitement référé à la subsidiarité. Mais
dans son esprit c’est le traité (c'est-àdire la constitution centrale) qui définit les compétences respectives des
institutions européennes et des États
membres de l’Union. Certaines de ces
compétences sont d’office attribuées à
l’Europe de Bruxelles, d’autres relèvent
des souverainetés nationales, d’autres
enfin peuvent être « partagées ». Cette
proposition n’a rien à voir avec la subsidiarité, puisque la vraie subsidiarité eût exigé le maintien de toutes les
souverainetés nationales, quitte aux
États membres de déléguer une partie
de leurs compétences aux instances
européennes. L’expérience a confirmé
la dérive centralisatrice. Au lieu d’un
système de mutuelle reconnaissance
des normes (qui était inscrit dans l’Acte
Unique en 1956) une législation
européenne s’est progressivement
formée, et s’impose aux peuples
d’Europe, alors que le droit ne se décrète pas (n’en déplaise aux positivistes)
et s’élabore avec lenteur à la suite de
l’expérience sociale. Les Anglais (entre
autres) ont rejeté l’euro, et demandent
maintenant d’être largement dispensés
de reconnaître et appliquer une grande
partie de la législation européenne. Si les
instances européennes et la plupart des
États membres de l’Union n’accèdent
pas à leur demande, il est vraisemblable
qu’une Europe nouvelle devra se reconstruire, sous forme d’un pouvoir
supranational, balayant les souverainetés. Ses chances de survie sont
minimes, parce que rares sont les
peuples qui ratifieraient les pleins pouvoirs de l’administration bruxelloise.
Dans son célèbre discours de Bruges,
Margaret Thatcher déclarait « Nous
ne nous débarrassons pas de notre État
à Londres pour le voir réapparaître à
Bruxelles ».
Revenir
à la subsidiarité
On sait que l’exercice du pouvoir
porte ceux qui le détiennent à l’élargir
sans cesse. La démocratie n’a pas fait
disparaître cette tentation. Bien au
contraire, elle a légitimé une extension
permanente de la chose publique, donc
des dépenses publiques. Le processus
électoral (auquel on assimile le plus
souvent – et à tort – la démocratie)
joue dans le sens du clientélisme, de la
distribution de privilèges et d’allocations.
La manne vient de l’État-Providence,
la responsabilité personnelle s’émousse,
tout comme l’esprit civique.
Dans ces conditions, y a-t-il quelque
chance de revenir à la subsidiarité ?
(1) Cette réflexion sera prolongée dans un deuxième article à
paraître dans la revue n° 687 de mars 2016. On peut aussi
se référer à un précédent article paru en décembre 2003 dans
la revue n° 552.
Lion édition française - N°686 // .49
Savoir - Histoire
La bataille
de Verdun
21 février - 19 décembre 1916
par Gustave Emile
Le 28 juin 1914, à Sarajevo, l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier des Habsbourg,
déclenche par le jeu des alliances un conflit mondial. La Première Guerre mondiale débute par
la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France, le 3 août 1914.
Les manœuvres de débordement des
forces en présence à la fin octobre
1914 ont échoué. Il n’est pas possible de continuer ces percées après
les pertes humaines que les armées
ont subies. La guerre de mouvement
fait place à la guerre de position
ou guerre des tranchées et va durer
plus de trois ans. L’année 1915, sur
le front occidental, connaît son lot
de batailles pour gagner quelques
centaines de mètres voire moins.
Les États-majors veulent « saigner
à blanc » les armées adverses. Les
Français et les Britanniques lancent
des assauts : bataille de Champagne
en février, d’Artois en mai et juin,
de Champagne, à nouveau, en automne, sans grands succès.
canon de 155 mm, de 23 casemates
de Bourges (soit 46 canons) et de
29 tourelles de mitrailleuses. La
défense des fossés est assurée par
211 canons-revolvers, canons de
12 culasses ou canons de 90 mm et
210 mitrailleuses de rempart. Les
fortifications sont complétées par 17
petits ouvrages d’infanterie aménagés
en avant des forts, par 23 abris d’infanterie bétonnés et surtout par 118
batteries d’artillerie placées dans les
intervalles entre les forts et ouvrages,
prêts à accueillir les 670 canons
destinés à l’action lointaine. Toutes
ces constructions sont concentrées
sur un périmètre de 40 km autour de
la ville de Verdun. Ce plan de défense
a été établi par le général Séré de
Rivières, le Vauban du XIXe siècle.
Verdun
et son équipement
militaire
En application du décret du 5 août
1915, le généralissime français Joffre
réorganise le front en profondeur
et désarme plusieurs forts autour
de Verdun malgré les inquiétudes
de responsables militaires comme
Gallieni. Les canons sont transférés
sur la Somme où les troupes alliées
préparent une offensive. Joffre répond à Gallieni : « Mais non ! Les
Allemands n’attaqueront jamais dans
ce secteur ! ». Le lieutenant-colonel
En 1914, la place de Verdun
concentre 38 forts et ouvrages, dont
23 sont plus ou moins modernes
(protégés par du béton), armés de
14 tourelles pour canon de 75 mm
(soit 28 canons), de 6 tourelles pour
.50 // Lion édition française - N°686
Driant, député de Nancy, obtient le
14 août 1914, à 59 ans, le commandement des 56e et 59e bataillons de
chasseurs à pied. À l’automne 1915,
il prend en charge le secteur du bois
des Caures, devant Verdun. Dès cet
instant, et on ne parle pas encore
d’une possible attaque allemande
sur Verdun, il alerte les responsables
militaires, civils et même le président
de la République Poincaré. Pour
lui, tôt ou tard, Verdun concentrera
toutes les forces allemandes face aux
armées françaises. Le 1er décembre,
il en fait état auprès de la commission de l’Armée de la Chambre. Le
ministre de la Guerre, Gallieni, écrit
le 16 à Joffre qui prend mal la chose
et ne sait pas trouver autre chose que
d’offrir sa démission. Joffre menace
de déférer Driant en Cour martiale.
Le général Coutanceau, gouverneur
de Verdun, une des trois places fortes
de l’Est (Verdun, Toul, Épinal, après
la perte en 1870 de l’Alsace et d’une
partie de la Lorraine), ayant protesté
contre ce désarmement de la place,
est remplacé par le général Herr,
vainqueur des Éparges en 1915.
Celui-ci est nommé commandant de
la Région fortifiée de Verdun en août
1915. À son tour, il attire l’attention
de ses chefs sur les faiblesses défen-
sives de Verdun mais l’État-major
français s’entête à juger improbable
une attaque allemande sur Verdun.
Par exemple, le fort de Douaumont,
ouvrage le plus important de cette
ligne de défense qui peut abriter 800
hommes en temps normal, n’est défendu que par une garnison de 57
hommes, début 1916.
De son côté, le généralissime allemand, von Falkenhayn, se rend
compte que son pays est dans une
position difficile. Il doit imposer à l’armée française une bataille
d’épuisement, la « saigner à blanc ».
Deux sites s’offrent à cette attaque.
Dans un premier temps, il choisit
Belfort mais redoutant la réaction
helvétique, il se concentre sur Verdun autant pour des raisons stratégiques que psychologiques.
Pourquoi le choix
de Verdun ?
Stratégiquement, Verdun est une
saillie française cernée de trois côtés.
Les voies ferrées menant à la ville
peuvent être coupées et l’unique
départementale, la future « Voie
sacrée », la desservant côté français
est trop étroite pour l’acheminement de renforts en hommes et en
matériel suffisants. Von Falkenhayn
compte sur l’emploi massif de l’artillerie pour infliger aux Français
des pertes doubles voire triples
de celles qu’il accepte de subir.
Psychologiquement, Verdun rappelle
immédiatement le traité de Verdun
du 11 août 843 lorsque l’empire de
Charlemagne fut divisé en trois. Ce
traité est l’acte de naissance de la
France et de l’Allemagne ; ces deux
États n’auront de cesse de conquérir celui du milieu, la Lotharingie.
(Lion en français, n° 636, juillet-août
2011). La ville de Verdun fut occupée en 1870 et les Allemands ne
l’évacuent qu’en septembre 1873.
Lion édition française - N°686 // .51
Savoir - Histoire
à qui il confie les pleins pouvoirs.
Le fort de Douaumont est pris le
25 février, mais l'avancée allemande
est contrée et un semblant de front
se reconstitue. Les Allemands sont
arrêtés.
L’offensive allemande
La République 1880 à nos jours - Maurice Agulhon - Histoire de France - Hachette
La bataille
de Verdun
occupés à la préparation de l’offensive
sur la Somme, sont totalement pris
au dépourvu.
Von Falkenhayn a précisé à l’empereur, à Noël 1915 : « La zone dans
laquelle se développera l’opération
surprise étant limitée, l’Allemagne ne
sera pas forcée d’utiliser des effectifs tels
que les autres fronts seraient dégarnis
de manière inquiétante ». Le plan du
Kronprinz, héritier de la couronne,
commandant la Ve armée allemande,
est de rompre le front nord du saillant dans la plaine de la Woëvre et
d’exploiter le succès par les ailes,
d’abord sur la rive droite de la Meuse
pour refouler les Français sur la rivière, puis sur la rive gauche pour
leur couper la retraite. L’attaque est
lancée le 21 février 1916 dès 7 h 30.
Les Français, qui ont relevé des
indices d’attaque prochaine sur
Verdun, renforcent l’infrastructure
routière et ferroviaire de cette région
dès janvier et le dispositif des troupes
en février mais Joffre et Foch, très
L’artillerie ennemie passe à
l’action. Les troupes françaises
subissent un déluge de feu et de
fer. En fin d’après-midi, après
neuf heures de bombardement,
l’artillerie allemande laisse la place à
l’infanterie. Les fantassins allemands
se lancent contre les positions françaises avec des lance-flammes.
.52 // Lion édition française - N°686
En quelques jours, les pertes
françaises sont énormes, plus de
25 000 soldats hors de combat, une
bande de 7 km est conquise. Mais
les Poilus, comme les hommes du
lieutenant-colonel Driant qui meurt
le 22 dans le bois des Caures, résistent à cette avalanche de bombes
malgré les pertes subies, malgré les
non-renforts et la désorganisation
voire le manque d’instructions.
Joffre envoie en urgence le général
de Castelnau, son chef d’État-major,
Le 25 février, Joffre, sur recommandation de Castelnau, nomme
Pétain commandant du secteur
de Verdun. « Ici Pétain ; je prends
le commandement ; faites-le savoir à vos troupes. Tenez ferme. J’ai
confiance en vous ». Pétain, dont la
réputation de calme et de méthode
est déjà établie, parvient à remettre
de l’ordre sur le champ de bataille
et va se consacrer à deux tâches
urgentes. La première est le renforcement des positions situées sur la rive
gauche que les Allemands n’ont pas
encore attaquée. Il réclame aussi des
canons pour réarmer les forts mais
le QG de Chantilly ne les envoie
qu’au compte-gouttes. La seconde
est l’aménagement en hâte des communications vers le sud de la Meuse,
route et voie ferrée de Bar-le-Duc à
Verdun. La départementale ne fait que
sept mètres de large et se transforme
en bourbier dès les premières pluies.
Sur ces 56 km, Pétain va faire circuler une succession ininterrompue de
camions roulant jour et nuit, plus de
3 000 par jour (un toutes les quinze
secondes), transportant des munitions (50 000 tonnes par semaine),
du ravitaillement, des blessés et
des renforts (90 000 soldats par semaine). Maurice Barrès va appeler
cette artère vitale pour le front « La
Voie sacrée ».
Le 6 mars, le généralissime allemand von Falkenhayn ordonne
une nouvelle offensive sur la rive
gauche provoquant de lourdes pertes
chez les Français qui ne cèdent pas, recroquevillés sur le Mort Homme et
la cote 304.
Le 10 mars, Joffre rend visite à
Pétain à Souilly, village entre Bar-
le-Duc et Verdun, où il a installé son
quartier général dans la mairie. C’est
de là que Joffre lance son ordre du
jour : « Soldats de l’armée de Verdun !
Depuis trois semaines, vous subissez le
plus formidable assaut que l’ennemi
ait encore tenté contre nous. L’Allemagne escomptait le succès de cet effort
qu’elle croyait irrésistible et auquel elle
avait consacré ses meilleures troupes et
sa plus puissante artillerie. Elle espérait
que la prise de Verdun raffermirait le
courage de ses alliés et convaincrait les
pays neutres de la supériorité allemande.
Elle avait compté sans vous. Nuit et
jour, malgré un bombardement sans
précèdent, vous avez résisté à toutes les
attaques et maintenu vos positions. La
lutte n’est pas encore terminée car les
Allemands ont besoin d’une victoire.
Vous saurez leur arracher. Nous avons
des munitions en abondance et de nombreuses réserves. Mais vous avez surtout
votre indomptable courage et votre foi
dans la République. Le pays a les yeux
sur vous. Vous serez de ceux dont on dira :
" Ils ont barré aux Allemands la route
de Verdun ! "».
est pris par les Allemands après une
résistance héroïque du commandant Raynal du 2 au 7 juin. Dès
le 8, le général Nivelle tente de le
reprendre mais en pure perte. Il sera
repris dans la nuit du 2 au 3 novembre
sans aucun combat.
Nouvelles offensives allemandes
pour s’emparer de Verdun les 23
juin et 11 juillet. Le fort de Souville,
un des derniers remparts de Verdun,
résiste. Le 12 juillet, l’offensive allemande s’arrête. L’offensive sur la
Somme a débuté le 1er juillet. À partir
de cette date, c’est le commandement
français qui va avoir l’initiative. Von
Falkenhayn est démis de ses fonctions
en août 1916.
Le fort de Douaumont est repris le 24 octobre après huit mois
de combat et environ 100 000 soldats français tués. En décembre,
l’armée allemande est pratiquement
reconduite sur ses positions de départ.
Jamais une bataille n’a exigé autant de courage, d’abnégation de
la part des combattants des deux
bords. Jamais encore dans l’histoire,
un affrontement n’avait coûté aussi
cher en vies humaines. 306 000 soldats ont été tués ou portés disparus
dont 163 000 Français et 143 000
Allemands ; environ 406 000 blessés (216 000 Français, 190 000
Allemands). 30 millions d’obus
allemands, 23 millions d’obus français, de tous calibres, sont tombés sur quelques dizaines de km².
Neuf villages autour de Verdun sont
totalement détruits. Par le système
des rotations (la noria) mis au point
par Pétain, toute l’armée française va
connaître l’enfer de Verdun.
Le 29 mai 2016, le président
François Hollande et la chancelière
Angela Merkel commémoreront,
ensemble, à Douaumont, le centième
anniversaire de la bataille de Verdun.
Le haut commandement allemand lance de nouvelles attaques
début avril sur les deux rives. Pétain
s’exclame : « Courage, on les aura ! »
le 10 avril. La prudence dont fait
preuve Pétain, qui connaît les dures
conditions du combat et la ténacité de l’adversaire, n’est pas comprise
par les politiciens de Paris dont le
président de la République Poincaré.
Elle est interprétée comme une certaine passivité. Joffre parvient à
se débarrasser de Pétain – qu’il ne
peut limoger – en l’élevant au grade
supérieur. Nivelle le remplace
fin mai et Pétain devient commandant des armées du centre
où Verdun n’est plus qu’un élément. Il s’installe à Bar-le-Duc.
Nivelle demande à son second,
le général Mangin, de préparer une
attaque sur le fort de Douaumont
qui se termine par un échec sanglant (22-24 mai). Le fort de Vaux
Les contre-offensives
françaises
La République 1880 à nos jours - Maurice Agulhon - Histoire de France - Hachette
Lion édition française - N°686 // .53
Savoir - Santé
Le marchand
de sable
par Roland Mehl
Dans notre rubrique de e-santé, ce mois-ci, trois objets connectés concernent le sommeil.
Le Holisleep companion, une simple ampoule
placée à la place de celle
de la lampe de chevet.
Programmée à l’aide d’un
smartphone, elle produit
une lumière rougeoyante
qui favorise la production
de mélatonine pendant
la phase d’endormissement et une lumière
bleutée au moment du
réveil. Grâce à un smartphone placé sur le matelas durant la nuit, une
application va analyser
les différentes phases du
sommeil.
Dans un même ordre d’idées, le premier médicament connecté va
bientôt être mis sur le marché. C’est un antipsychotique fabriqué par
une firme japonaise. Il se présente sous la forme d’un comprimé mais
dissimule un capteur électronique composé d’une infime quantité de
magnésium et de cuivre. Sous l’effet du suc gastrique, les deux compo.54 // Lion édition française - N°685
N°686
Le Beddit Smart est une mince bande
adhésive, placée entre le matelas et le drap
à hauteur du torse, reliée à un smartphone qui enregistre automatiquement les
constantes et les cycles du sommeil.
Le Withing aura. Cette
lampe de chevet, en forme
de manche à air équipée
d’un haut-parleur, qui permet un sommeil de meilleure qualité. Il suffit d’activer une fonction dans
l’application pour smartphone et l’ampoule passe
du jaune au rouge tandis
qu’une musique douce se
fait entendre.
sants entrent en contact et génèrent un léger courant électrique. Le signal émis est ensuite conduit par les tissus jusqu’à un récepteur situé
sur un patch posé sur le ventre du patient. Le patch enregistre le signal
ainsi que d’autres données le concernant. Toutes ces informations sont enfin transmises au smartphone du patient par Bloothoth.
Bon pour la santé
Une étude, conduite sur plusieurs centaines de patients à l’université de Montréal, a
montré que les gens qui réalisent au moins 30 minutes d’exercice physique par jour,
présentent trois fois moins de symptômes ou de crises d’asthme.
Le Dr Manolis Kallistratos de l’université d’Athènes a montré que s’accorder un petit somme à mi-journée est très bénéfique pour les patients souffrant d’hypertension.
Enfin, d’après les chercheurs de l’université Buffalo de New York, la vitamine D
permet de ralentir le développement de la DMLA, les propriétés anti-inflammatoires de cette vitamine en seraient la raison.
Chiffres
du mois
Selon un récent sondage réalisé sur un panel
d’automobilistes, deux tiers des participants
déclarent avoir déjà éprouvé un problème de santé
au volant. Ils évoquent principalement :
50 % la somnolence
41 % des difficultés de concentration
33 % des problèmes de vision
22 % l’appréciation des distances
20 % des palpitations
19 % des tremblements ou
engourdissements
L’odorat comme dépistage
On savait déjà que les chiens dressés à cet effet étaient capables, grâce à leur odorat,
de détecter des cancers humains (cf. Lion n° 672).
Voilà que l’on apprend que l’être humain possède aussi cette faculté. Constat dû à
des chercheurs de l’université d’Edimbourg qui ont fait des essais concluants sur une
infirmière qui avait pu renifler, sur les teeshirts dans lesquels dormaient des patients
atteints de la maladie de Parkinson, une odeur propre à cette affection.
L’objectif de cette étude est de confirmer que l’on peut diagnostiquer cette maladie
avant même l’apparition des symptômes physiques. C‘est une possible modification
du sébum qui serait à l’origine de cette action.
Direction cerveau
Une équipe française de l’INSERM sous la direction de Christophe Bernard a
développé une technique permettant de délivrer un médicament dans le cerveau, au
bon moment et au bon endroit.
Jusqu’à présent, celles développées pour traiter les affections neurologiques se sont
révélées décevantes lors des essais cliniques, certaines n’atteignant pas leur cible cérébrale ou ayant un effet inattendu sur des zones saines, ou même se révélant toxiques
pour des organes non ciblés. Les chercheurs ont donc développé un outil diagnostic
et thérapeutique révolutionnaire basé sur la mise au point d’électrodes très fines,
résistantes et biocompatibles. Elles sont non seulement utilisables dans le cas de
pathologies cérébrales, mais peuvent également être appliquées au traitement des
tumeurs par neurochirurgie.
Attention à l’e-cigarette
Plus de 1 000 saisies de cigarettes électroniques et 50 000 retraits concernant
3 millions de vapoteurs ont été effectués par la Direction générale de la
Consommation et de la répression des fraudes en raison d’une non-conformité des
liquides et d’un étiquetage non adapté.
Symptômes qu’ils attribuent à un manque de
sommeil ou à la fatigue (77 %), au stress (54 %),
à un problème de santé non traité (16 %), ou
encore à la prise de médicaments (12 %).
89 kg
C’est la consommation de viande par les Français par an et par personne. Sur la plus haute marche
du podium : le porc, suivi de la volaille, du bœuf,
du veau et du mouton (12,22 kg).
30 %
Les Français sont champions du monde pour la
consommation de chocolat noir : 30 % contre 5
% dans les autres pays.
Mais aussi pour l’e-cigarette ! 21 % des Français
vapotent contre 17 % à Chypre et 12 % en
Estonie. Notons que les fumeurs l’utilisent plus
(19 %), que les ex-fumeurs (5 %).
200 milliards
Trafic de faux médicaments : 200 milliards de
dollars en 2014 (75 en 2010), soit 10 % du
marché pharmaceutique mondial. Les deux tiers
des comprimés achetés sur internet sont des
contrefaçons.
Lion édition française - N°686
N°685 // .55
Savoir - Passé, Présent, Futur
© DR
C’est un des exemples
de la rencontre du luxe
avec les nouvelles technologies,
mais ce n’est pas le seul !
Si l’Apple Watch d’Hermès
est sur le marché, l’on se rend
surtout compte que ses
utilisateurs s’en servent
surtout pour lire l’heure...
Les performances
du luxe
Avec les matériaux intelligents
par Philippe Colombet
Nouvelles technologies, relations high-tech, connectivité ultime, impression 3D, le luxe
adopterait de plus en plus les nouvelles technologies. Mais, est-ce encore du luxe ?
Flash-back. Après avoir été en symbiose avec l’art, le
luxe entre-t-il en osmose avec la technologie ? Plus que
le design, la mode ou l’art, l’innovation technologique
est la nouvelle force motrice de la créativité des
marques. Elle ouvre de prodigieuses possibilités au
luxe. Un vêtement qui interprète nos humeurs, un
parfum que nous partagerions à distance, un miroir
.56 // Lion édition française - N°686
qui nous reflète maquillée, des textures disponibles
directement sur l’écran ou un outil qui donne vie aux
produits et simule leur emplacement en magasin, c’est
le shopping du futur grâce aux nouvelles technologies.
Un livre vient d’en dévoiler les étonnantes mutations
technologiques actuelles et montre leur impact sur le
luxe dans la décennie à venir...
S’inscrire
dans la modernité
Ce livre sera certainement un précieux
outil pour aider les marques à fixer
un cap stratégique et les inscrire dans
la modernité avec dynamisme et
pertinence. « L’auteure y regroupe et
analyse les technologies, leurs applications
et implications dans l’univers du luxe et
propose avec talent sa vision qui allie
stratégie et storytelling dans un livre
concret et prospectif (…) » souligne
Véronique Capmeil, International
merchandising director de Guerlain.
Pour Robert Vassoyan, directeur
général de Cisco France, c’est : « Une
analyse visionnaire des nouveaux usages
technologiques, dans laquelle tous les
secteurs d’activité pourront puiser, à
commencer par le mien ! » Dans la
table des matières, l’on trouve autant
de matériaux intelligents vers un
luxe de performance, de « Big data »,
d’impression 3D pour produire ce que
l’on veut voir exister, c’est fascinant.
Son auteure ? C’est Carmen Turki
Kervella, spécialiste de la stratégie
de marque, particulièrement dans le
domaine du luxe. Passionnée par les
nouvelles technologies, elle étudie
le sujet depuis plus de dix ans. Elle a
fondé et dirige le cabinet de conseil en
stratégie de marque Aheadland qui aide
ses clients à décrypter les tendances et
à définir la place de leur marque dans
le monde de demain. Mais, le luxe de
demain est-il vraiment là ?
N’oublions pas
l’artisanat
Car, aux yeux d’autres spécialistes, ce
sont les artisans du luxe, notamment
français mais pas seulement, qui sont
aussi l’avenir du luxe, du vrai luxe
comme le souligne un autre livre, celui
de Caroline Clavier, Jean-Marc Palisse
et Pascale Richard. Douze maisons
dédiées à l’artisanat du luxe français,
pour la plupart inaccessibles au public,
y dévoilent les coulisses de leur savoirfaire. Douze reportages uniques
présentant des univers visuellement très
contrastés pour découvrir des métiers
d’exception, les ateliers lyonnais
des foulards Hermès, les ateliers du
plumassier Lemarié, le chausseur
John Lobb, la cristallerie Baccarat,
les broderies Lesage, Cadolle…
Pour chaque atelier, un texte très
documenté, réalisé à partir d’interviews
de responsables des maisons, décrit les
caractéristiques du métier dans « Les
artisans du luxe français ». Le futur du
luxe semble donc être définitivement
dans l’approche du sur mesure. Créé à
Paris par François-Xavier Poels en 1998,
« Approche sur mesure » est un centre
de contacts spécialisé dans le luxe qui
a su en quelques années conquérir
les grandes capitales du monde et les
grands noms des secteurs d’excellence.
Commencée avec Chanel, développée
avec Louis Vuitton, l’aventure ASM
l’a conduit à travailler pour les plus
célèbres marques en mettant à leur
disposition des équipes multilingues,
spécialisées et formées aux valeurs
de chaque marque, en toute confidentialité... Le luxe, c’est tout cela à la
fois. C’est aussi un luxe accessible 24
heures sur 24. Ne plus attendre ?
Pour Isabelle Massa, associée Mazars,
responsable internationale de la filière
luxe et Fabien Seraidarian, senior manager Mazars et chercheur associé à
l’École polytechnique : « Ces mutations
ont parfois entraîné une reconfiguration
des chaînes de valeur via le repositionnement des acteurs et la mise en place de
nouvelles organisations de la production
pouvant affaiblir ou entraîner la perte
de savoir-faire d’exception pourtant reconnus ». Face à la vulnérabilité de ses
savoir-faire, la filière est-elle menacée ? Pour eux, il faut mutualiser les
moyens pour soutenir la prospection
et la pénétration des marchés des soustraitants et jeunes créateurs, notamment à l’international. Pour attirer
les jeunes talents et pérenniser ses savoir-faire, la filière ne doit-elle pas se
doter de formations offrant de très
hauts niveaux de qualification ?
Les vraies
problématiques
Mais, alors que les industries de la mode
et du luxe enregistrent de forts taux de
croissance et témoignent d’un potentiel
de développement significatif porté par
l’essor des marques et des enseignes à
l’international, le secteur est mis sous
tension. Une étude qualitative réalisée
par Mazars sur la filière du luxe pour
la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services réalise
un recensement, une cartographie des
savoir-faire dans la mode et le luxe en
France et offre une vision stratégique
sur la filière pour répondre aux bonnes
problématiques. Quels sont les axes et
leviers déterminants du savoir-faire ?
Comment pérenniser ces savoir-faire et
promouvoir l’innovation de la filière ?
Quelles perspectives à long terme pour
les industries de la mode et du luxe ?
C’est aux éditions Maxima que Carmen Turki Kervella
vient de publier en octobre dernier un livre qui nous
dévoile d’étonnantes mutations technologiques
actuelles et montre leur impact sur le secteurdu luxe
dans la décennie à venir !
Lion édition française - N°686 // .57
Savoir - Passé, Présent, Futur
Générosité
Pour l’égalité
des sexes par Philippe Colombet
C’est un horloger suisse qui soutient
l’égalité des sexes avec l’Onu et le magazine
Variety, une rencontre...
La manufacture horlogère suisse Frédérique Constant
s’est associée avec le magazine américain Variety et
l’Onu pour soutenir une table ronde organisée sur
l’égalité des sexes dans l’industrie du film.
De grands noms du cinéma étaient présents dont
l’actrice et productrice Salma Hayek ainsi que les
réalisatrices primées Christine Vachon et Elizabeth
Karlsen, productrices du très attendu film Carol. À
l’issue de cet événement, la marque horlogère a offert
une montre féminine vendue aux enchères au profit
de l’Onu. L’égalité des sexes, une force dans le management chez Frédérique Constant : « Nous avons
toujours engagé les meilleurs candidats indépendamment du critère féminin ou masculin. Chacun apporte
une vision différente. Sans rentrer dans des stéréotypes,
voici comment nous travaillons. Cette fusion des genres
est notre force. Nous pensons réellement que les deux sexes
permettent la diversité » souligne Aletta Stas.
Quant à l’Onu Femmes, elle se consacre à l’égalité
des sexes et à l’émancipation des femmes dans ce
cadre de la défense de la cause des femmes et filles
dans le monde, mettant des dispositifs en place pour
accélérer les objectifs dans le monde. Pour augmenter
le pouvoir des femmes et leur participation dans la
vie publique, pour mettre fin aux violences contre les
femmes, pousser la femme dans tous les processus de
paix et de sécurité, valoriser la responsabilisation des
femmes dans les enjeux économiques, promouvoir
l’égalité des sexes dans les directives économiques,
l’Onu Femmes promeut des groupes mobilisés sur la
problématique de l’égalité des sexes.
.58 // Lion édition française - N°686
© DR
Bel âge !
Dirigée par Aletta Stas,
Frédérique Constant
est une manufacture
horlogère suisse se positionnant
dans le segment du luxe accessible.
L’entreprise mondiale a toujours cru
que ce que la société donne,
doit être retourné.
D’où, son implication
dans le parrainage
d’événements de charité.
En bref...
Le théâtre sous-titré, c’est désormais possible,
comme nos confrères de France Info viennent de nous
le démontrer, «Théâtre in Paris» propose le surtitrage
en anglais en direct.
Des cours de photographie, ce fut l’un des cadeaux
stars de Noël... On vous a offert un appareil photo ?
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Une nouvelle tour à la Défense, 140 mètres, 32
étages, 52 000 m2, un immeuble innovant, un défi
technique, ce sera la tour Trinity, l’un des nouveaux
chantiers de Vinci...
© DR
Le projet
de la tour Trinity
signé par le cabinet
d’architecture
Crochon-Brullmann
et Associés
pour Unibail-Rodamco
Lion édition française - N°686 // .59
© Musée de la gendarmerie nationale, Melun
Savoir - Découverte
Le musée
de la Gendarmerie
nationale
Le musée a ouvert ses portes
le 10 octobre dernier à Melun !
Après deux années de travaux, le
musée de la Gendarmerie nationale,
Musée de France, a ouvert ses portes
le 10 octobre dernier à Melun,
dans un ancien bâtiment de caserne
entièrement réhabilité, à moins d’une
demi-heure de Paris. Issu d’un partenariat entre la gendarmerie nationale, la
Communauté d’agglomération Melun
Val de Seine et la Ville de Melun, ce
tout nouveau musée a vocation à devenir
une référence.
.60 // Lion édition française - N°686
Une collection
inédite et variée
Beaux-arts, cuivreries, armes blanches
et à feux, uniformes, coiffures, arts décoratifs, insignes, emblèmes, figurines,
instruments de musique, véhicules, archives, photographies… emmènent le
visiteur à la découverte de l’une des plus
anciennes institutions de notre pays.
La collection, riche de 30 000 pièces,
par Yllen Inaurut
se dévoile pour la première fois au
grand public. À la fois chronologique et thématique, le parcours
du musée retrace l’évolution de la
gendarmerie à travers les époques et
les régimes successifs, du Moyen Âge
à nos jours.
La diversité de la collection, tant
dans la nature des objets que dans les
périodes abordées, permet de contextualiser l’histoire de la gendarmerie
au sein de l’histoire de France, sans
© Musée de la gendarmerie nationale, Melun
oublier d’évoquer toute la modernité
de l’institution et son ouverture sur
l’international. De nombreuses pièces
originales plongent le visiteur dans les
grandes affaires de l’histoire de France,
telles que l’arrestation de la bande à
Bonnot, l’affaire Dominici, l’histoire
de l’Ogresse de la Goutte d’Or, l’action
héroïque du chien Gamin…
Une nouvelle
architecture
audacieuse
La plus grande vitrine suspendue
d’Europe : elle est le lieu symbolique de
la transmission des valeurs de l’Armée
et de sa richesse à travers l’histoire des
gendarmes. Haute de 8,5 m, large de
2 m et longue de 18 m, c’est la colonne
vertébrale du musée. Suspendue au
plancher du troisième étage et transperçant le bâtiment, elle entraîne le
regard du visiteur vers l’exposition permanente située dans les étages lui permettant d’embrasser la grande épopée
des gendarmes. Elle présente l’évolution des montures, celle des costumes
et celle des équipements. Autour d’elle,
la collection se répartit dans des alcôves
thématiques.
Une grenade enflammée pour le
fronton : érigée comme symbole du
musée, une grenade enflammée monumentale en relief marque l’entrée du
bâtiment. Réalisée en TECU®gold,
alliage de cuivre et aluminium, elle
est enchâssée sur des lames du même
alliage, elles-mêmes accrochées à une
extension en verre qui permet aux
visiteurs de pénétrer dans le musée.
Un parvis élégant : après avoir traversé le pont-levis qui sépare le musée
de la voie publique, le visiteur accède
à un parvis élégant fait de béton noir,
strié de pierre bleue du Hainaut. Sa
couleur sombre fait écho à celle de la
toiture d’ardoise et permet d’illuminer
la façade du bâtiment. Il servira également de lieu d’exposition extérieur.
exemplaires existant de la bicyclette de
la marque Gérard utilisée par les gendarmes de l’époque est également mis
en valeur. Ludique et accessible à tous,
le parcours propose un jeu de l’oie
géant sur tapis pour petits et grands et
un film.
Une exposition
temporaire
labellisée centenaire
En pleine période des commémorations du centenaire de la Grande guerre,
le musée a naturellement choisi de dédier sa première exposition temporaire
au rôle, trop souvent méconnu, du
gendarme pendant la Première Guerre
mondiale. Le musée a donc ouvert ses
portes avec « La grande guerre des gendarmes ». À travers la grande Histoire,
l’exposition met en lumière, jusqu’au
10 avril prochain, des histoires de
gendarmes pendant la guerre. Journaux de tranchées et photographies
côtoient médailles, carnets de route,
coiffures et uniformes. L’un des rares
© Musée de la gendarmerie nationale - Frédéric Coune
Le cabinet d’architecture et de scénographie considère que c’est par le parcours
que les différents visiteurs, néophytes,
curieux, passionnés, spécialistes… composeront leur propre chemin de la
connaissance. Dans leur projet, architectes et muséographes présentent
« une expérience spatiale et sensitive associant images, sons et objets pour une
immersion totale au cœur de la gendarmerie ».
Lion édition française - N°686 // .61
Vie culturelle - Livres
Livres
par Pierre Schavey
Péchés capitaux
Jim Harrison - Flammarion
Depuis Légendes d’Automne (Robert
Laffont 1981) Jim Harrison s’est imposé comme un des meilleurs romanciers américains. Dans ce douzième
roman on retrouve le personnage de
Sunderson, l’inspecteur de police de
Grand Maître (Flammarion 2012).
Ici à 66 ans, en retraite, il pêche la
truite dans le Nord Michigan. Il ne
peut s’empêcher de s’intéresser à ses
voisins, les Ames, famille de margi.62
.62 //
// Lion
Lion édition
édition française
française -- N°686
N°685
naux escrocs, violeurs et criminels qui
meurent de mort violente. Comme
l’indique son sous-titre Faux roman
policier, l’enquête n’est pas l’intérêt
principal du récit dont le sujet réside
surtout dans l’étude de la personnalité
de Sunderson qui se décrit lui-même
comme alcoolique et obsédé sexuel.
Mais pas seulement car entre deux
parties de pêche ou de sexe il pense et
nous livre ses réflexions sur la violence
(huitième péché capital), l’amour, la
vie, l’écriture, l’âge, son passé et ses relations avec son ancienne femme qu’il
ne désespère pas de retrouver. Cela
donne un livre dense, riche comme
un kaléidoscope qui bouscule les faits
et le temps dans un festival d’images
et de pensées. Un reflet désabusé de
l’Amérique profonde en même temps
qu’un hommage à la grandeur de sa
nature.
UN CHEVAL ENTRE
DANS UN BAR
David Grossman
Flammarion
Né à Jérusalem en 1954 David
Grossman est un auteur éminent
de la littérature israélienne. Treize
de ses livres (romans, essais, nouvelles) ont été publiés au Seuil,
dont Une femme fuyant l’annonce
(Prix Médicis Étranger 2011). À
l’image de son titre, ce nouveau
roman est étrange, surprenant
et profondément original. Le
narrateur, juge en retraite, assiste
dans un petit cabaret au spectacle
donné par l’humoriste Dovalé,
un ami d’enfance qui l’a invité.
Dovalé débite ses plaisanteries,
souvent douteuses, interpelle le
public, y glisse des souvenirs et
des réflexions sur la vie, Israël, la
Shoah, la mort. Peu à peu du ton
de l’humour facile et vulgaire, le
bouffon passe à celui, émouvant
et sincère, de la confidence pour
évoquer le traumatisme psychologique éprouvé lorsque, à quatorze
ans, dans un camp d’entraînement, il apprit la mort d’un de ses
parents, sans savoir lequel, père
ou mère. Le récit est un pèle-mêle
grandiose de faits, d’anecdotes,
de blagues graveleuses, de provocation et d’insolence. Un torrent
verbal délirant qui nous entraîne
irrésistiblement vers une fin sérieuse, et profondément émouvante. La troublante et pathétique
mise à nu de l’homme et du cœur
d’un clown blessé par la mémoire.
NOS DIMANCHES
SOIRS
Jérôme Garcin
Grasset
Dans cet ouvrage qui peut se lire
comme un album de souvenirs
et d’hommages, Jérôme Garcin
célèbre le soixantième anniversaire de l’émission Le masque
et la plume qu’il anime depuis
1989. Il raconte l’histoire riche
d’anecdotes de la doyenne des
émissions radio qui fut animée
avant lui par François-Régis
Bastide puis Pierre Bouteiller.
Il les évoque chaleureusement
ainsi que certaines des figures
marquantes des rendez-vous du
dimanche soir sur France Inter.
Qui peut oublier les homériques
joutes oratoires de Jean-Louis
Bory et Georges Charensol qui
illustraient, à l’extrême, le souci
de J. Garcin de garder à l’émission un caractère d’improvisation, de spontanéité et d’indépendance qui font sa singularité
face aux débats très organisés et
aux fausses critiques promotionnelles et commerciales auxquels
on assiste généralement. Malgré
(ou grâce à) ses excès, ses accès de
mauvaise foi, ses partis-pris et sa
recherche de la formule choc ou
drôle, Le masque est une institution dont nous ne pourrions plus
nous passer.
LE BERCAIL
LE DÉMON
DE LA VIE
Marie Causse
L’Arpeteur/Gallimard
Marie Causse née à Combronde
en 1980 a obtenu le prix de la
nouvelle pour son premier livre
L’odeur de la ville mouillée (Gallimard 2013). Le Bercail se divise en
deux parties ayant le même sujet :
l’exploration d’un passé familial lié
à l’Occupation pendant les années
quarante. La première sous forme
romanesque, la seconde sous
forme de document historique
vrai. Le roman raconte comment
Odette, venue en Auvergne pour
l’enterrement de sa mère Marthe,
rencontre la jeune Esther qui fait
des ménages pour financer ses
études. Esther s’intéresse au passé des familles et les interroge sur
l’histoire d’Émile, arrêté en 1944
et mort en déportation. Dans la
seconde partie, Esther retrouve sa
véritable identité, celle de Marie
Causse qui en 2013 entreprend de
fouiller les archives régionales et
nationales pour donner à sa grandmère une explication réelle de l’arrestation de son père, Émile Royer.
Dénonciation ou résultat d’une
enquête de la Gestapo ? D’où venaient les armes découvertes chez
Émile, quel fut son rôle, actif ou
victime ? Une enquête patiente et
minutieuse, relatée avec une précision (parfois fastidieuse) qui explore les dessous et mystères de la
Résistance en Auvergne. Faut-il regretter que tout le livre ne soit pas
resté sur le ton, magnifique, du roman où l’on retrouve le talent de
conteuse et la belle écriture de la
romancière Marie Causse ? Il n’en
reste pas moins que ce livre est à
la fois un très beau roman et un
remarquable document sur un aspect du passé parfois injustement
laissé dans l’ombre.
Patrick Grainville
Le Seuil
Depuis La toison (Gallimard
1972) Patrick Grainville (né en
1947) a publié environ 25 romans dont Les flamboyants (Prix
Goncourt 1976 - Gallimard).
Écrivain prolifique, il est connu
pour son style très personnel à la
fois lyrique, luxuriant, coloré et
baroque. Le personnage central
de ce livre est un tigre échappé
du domaine d’un vieil esthète,
riche collectionneur qui vit dans
un village des Maures avec la
jeune et belle Hélène. Autour
d’eux Luc et Louise, quinze
ans, qui vivent leur amour finalement admis par leurs parents
adultérins, une population de
touristes anglais, une armada
de gendarmes et un chasseur de
tigres réputé, appelés pour retrouver le félin fugueur. Deux
mondes en présence, celui hypocrite, conventionnel et frelaté
des adultes et celui pur, marginal
et épris de liberté des adolescents
qui se sentent proches du fauve
errant. Un récit riche en actions
et réflexions sur le rêve, la quête
d’idéal et le poids des désillusions. Le tout paré de l’écriture
somptueuse et “flamboyante” de
Patrick Grainville.
Lion édition française - N°686 // .63
Vie culturelle - Livres
Beaux livres
par Gustave Émile
Chagall et la musique
Sous la direction d’Ambre Gauthier et Meret Mayer
Gallimard / Philharmonie de Paris / La Piscine-Roubaix
360 pages – 230x287 – 500 illustrations couleurs
De ses débuts à Vitebsk, sa ville natale de Russie blanche, à son arrivée
à Saint-Paul-de-Vence, le parcours
de Marc Chagall (1887-1985) est
jalonné d’expériences fondatrices qui
nourrissent son art, de la découverte
des avant-gardes à Paris à la monumentalité de l’espace et de l’architecture
new-yorkais, en passant par les
traditions populaires du Mexique et
l’inspiration méditerranéenne de la
Grèce.
L‘ouvrage propose une exploration du
lien profond unissant Marc Chagall
.64 // Lion édition française - N°685
N°686
à la musique. Ce lien prend tout
son sens avec les créations scéniques
pour lesquelles il réalise décors et costumes, le Théâtre d’art juif (Moscou,
1919-1920), puis les ballets Aleko
(Mexico, 1942). Les grands sujets
monumentaux réalisés par l’artiste
dans les années 1960 (plafond de
l’Opéra de Paris 1964, programme
décoratif et architectural du Metropolitan Opera du Lincoln Center de
New York 1966) témoignent de la
conception d’art total et de ses
recherches dans l’espace architectural. Il poursuit ce travail dans
la création de céramiques et de
sculptures, par la technique du
collage et dans de grandes compositions peintes. À la fois source
d’inspiration constante, sujets de
créations, rythme interne et force de
composition, la musique dans l’œuvre
de Chagall témoigne d’une modernité
fulgurante et permanente.
L’ouvrage est le catalogue de deux
expositions présentées jusqu’en janvier dernier à la Philharmonie de
Paris (Marc Chagall : Le triomphe de la
musique) et à La Piscine-Roubaix (Marc
Chagall : Les sources de la musique).
Les ateliers
de Mondrian
Amsterdam, Laren,
Paris, Londres,
New York
Ouvrage collectif
sous la direction de
Cees.W.de Jong
Tartes
gourmandissimes
Editions Larousse
Avec les Russes Vassily Kandinsky et Kasimir
Malevitch, Mondrian (1872- 1944) est l’un des pionniers les plus influents de la peinture abstraite. Cet
ouvrage analyse son œuvre en explorant ses différents
ateliers, d’Amsterdam à Laren, de Paris à Londres,
jusqu’à New York. Ce sont les villes où Mondrian a
vécu et travaillé et où il a aménagé ces espaces de façon
très personnelle, en harmonie avec sa vision d’un art
total. Ces ateliers successifs font écho aux différents
« moments » de l’art de Mondrian, depuis les tableaux
naturalistes des années 1890 et les œuvres néo-impressionnistes expérimentales jusqu’aux peintures
abstraites, avec leur réseau de lignes et de plans, de
rectangles de couleurs primaires, déclinées en série. En
explorant ces lieux de travail (grâce à de nombreuses
photos d’archives et des plans), le lecteur pénètre au
cœur de la création artistique et en comprend le processus. Il découvre l’engagement intellectuel doublé
d’une sensibilité extrême et radicale qui fait toute la
force de la peinture de Mondrian, celle d’un artiste
qui a réussi à porter au plus haut degré son rêve d’un
art absolu.
« Comme pure représentation de l’esprit humain, l’art
s’exprimera dans une forme esthétique purifiée, c’est-àdire abstraite. » Piet Mondrian
Hazan
240 pages – Format 210 x 270
Eric Kayser est un artisan qui a su, en quelques
années, devenir une référence de la boulangerie
pâtisserie française. Après le succès de ses deux livres,
le Larousse du pain et l’Atelier gourmand, Eric Kayser
ouvre à nouveau les portes de son atelier et offre au
lecteur ses astuces et tours de main pour réussir des
tartes sucrées et salées bluffantes !
.Tarte : préparation d’une abaisse de pâte garnie d’un
appareil salé ou sucré et cuite dans un moule. Elle
apparaît au XIIIe siècle.
Suivez votre gourmandise, laissez-vous séduire par
de superbes photographies et lancez-vous dans la
réalisation de tartes, certaines ont été spécialement
conçues pour cet ouvrage. Au côté des tartes des jours
de fête, de celles pour l’heure du thé, découvrez les
tartes-repas. Pour ne rien rater, suivez les recettes pas à
pas… depuis le choix des moules car c’est là que tout
commence. Vous saurez tout sur les tartes !
« Ces tartes, je les ai toutes élaborées avec le dessein
d’émerveiller mes convives. Ce sont plus que des recettes
que je vous livre. Ce sont mes merveilleux souvenirs,
avec l’espoir secret et audacieux de vous faire goûter les
mêmes. » Éric Kayser.
Texte Éric Kayser
Photographies de Delphine Amar-Constantini
240 pages – Format 230 x 280
Lion édition française - N°686
N°685 // .65
Vie culturelle - Bande dessinée
Pour une bédéthèque
idéale
par Christian Frugoli
Shaun Tan
Là où vont nos pères
(The Arrival, 2006)
de Shaun Tan
aux éditions Dargaud, 2008
Fauve d’Or au Festival
d’Angoulême 2008
Le lecteur est accueilli, en couverture intérieure, par une galerie
de photos d’identité : soixante regards fixes, soixante regards de
migrants du début du XXe siècle, qui scrutent cette boîte inconnue en train de saisir leur image pour l’agrafer à un titre de séjour.
Regards sévères, regards méfiants, regards dignes, toujours sérieux
au seuil d’une vie nouvelle. Regards impénétrables aussi, car on
aura beau avoir de la sympathie pour l’exilé, prétendre même à
l’empathie, comment savoir ce qu’il pense et ressent ? Nous savons où nous l’accueillons, ou de quoi nous le rejetons. Mais lui,
que sait-il de tout cela quand notre ordinaire est pour lui un saut
dans l’inconnu ?
Le défi de cet album est de nous inviter à vivre cette inquiétante
étrangeté d’un monde nouveau par le dessin, et le dessin seulement, au crayon, dans des teintes sépia. Un dessin dont le réalisme
contraste avec le monde fantastique, jamais vu, qu’il instaure.
Sans qu’une parole soit prononcée, par des attitudes, des gestes,
des signaux à défaut de signes, nous comprenons les peurs
diffuses, les menaces incertaines ou encore les violences qui
mènent vers l’exil, la douleur de laisser les siens derrière soi, le
fragile espoir de les retrouver. Nous sentons l’incompréhension,
la difficulté de se mouvoir dans un monde où tout fait signe
autrement, l’acceptation du premier travail mécanique venu parce
que c’est du travail. Nous respirons le bon air de la solidarité, de
l’accueil, du partage des expériences, des épreuves. Nous nous
ouvrons à la différence en douceur, par la poésie des images, et
cela vaut mieux que toutes les leçons de morale.
.66 // Lion édition française - N°685
N°686
Shaun Tan est le fils d’une Australienne de
troisième génération, aux racines irlandaises et
anglaises, et son père est chinois, né en Malaisie
de parents immigrés et arrivé en Australie en
1960. Ce n’est pourtant pas tant l’histoire de
sa propre famille qu’il rapporte ici, que celle
née des nombreux témoignages de migrants
de différents pays à des périodes différentes.
Il a cherché ces témoignages tout simplement
parce qu’il comprend « ce que vivent tous ceux
qui ressentent un certain sentiment de déracinement et qui n’ont de cesse de s’interroger sur leur
identité, leur appartenance », d’autant plus qu’il
vit « dans un pays à la culture largement importée
et transplantée » selon ses propres dires.
Si la lecture de cet album vous tente, tâchez de
vous procurer également le cahier de recherches
graphiques qui le complète (Recherches sur un
pays sans nom). Non seulement les esquisses et
les croquis vous intéresseront, mais aussi les
commentaires que l’auteur fait sur sa démarche
artistique.
Seul dans un monde étrange
Une famille accueillante
aux étonnantes mœurs culinaires
Lion édition française - N°686
N°685 // .67
Vie culturelle - Expositions
Le Temps des collections
Quatrième édition - 9 expositions à découvrir
Paul Alexandre devant un vitrage
Modigliani - 1913
Cela fait trois années que les musées de Rouen ont entrepris
de repenser la présentation de leurs collections en dévoilant un grand nombre de nouveautés dans leur parcours
permanent.
En trois ans, c’est une vingtaine d’expositions-dossiers, allant
de la Haute Renaissance à la jeune création contemporaine,
qui aura ainsi été montrée aux visiteurs.
© Musées de la Ville de Rouen - Photographie C. Lancien, C. Loisel
Après Christian Lacroix (2012),
Olivia Puttman (2013), Laure
Adler (2014), la participation d’Agnès Jaoui au Temps
des collections s’inscrit dans
une série d’invitations lancées
à des personnalités contemporaines étrangères au monde des
musées, qui chacune a proposé
une nouvelle lecture des collections de Rouen.
.68 // Lion édition française - N°686
par Gustave Emile
Outre les trois projets imaginés par
Agnès Jaoui,neuf expositions sont à
découvrir : Corps fragmentés –
Pierre Puget, sculpteur – Jeanne
d’Arc et ses peintres – Face à face :
Le Greco / Modigliani – Au temps
de Voltaire, par Lemonnier - À la
manière du docteur Barnes – Simon
Nicaise : muséomorphic. La visite
commencée au musée des Beaux
Arts peut se poursuivre au musée
Le Secq des Tournelles (Lumière
sur la fontaine Sainte-Marie) et au
musée de la Céramique (Sonates en
camaïeu de bleu).
Le Temps des collections s’exporte
« Hors-les-murs » pour s’installer
dans d’autres musées de la région
grâce à des prêts exceptionnels.
C’est le cas au musée Flaubert et
d’histoire de la médecine à Rouen,
au musée des impressionnistes à
Giverny, au musée municipal de
Vernon, au musée des traditions et
des arts normands au château de
Martainville et au musée de l’horlogerie à Saint-Nicolas-d’Aliermont.
Musée des Beaux-Arts
de Rouen
Jusqu’au 23 mai 2016
Triomphe
Alexanders Triumpf
Einzug in Babilon
D’après Charles Le Brun
© Coll. Musée de l’image, Épinal,
dépôt MDAAC, cliché H. Rouyer
Des victoires,
Rome 300 av. J.-C.
> Paris 1998
Musée de l’Image
d'Épinal
Jusqu’au 16 mai 2016
En souvenir du Triomphus romain, défilé glorieux où un
général vainqueur était acclamé
par la foule, les « Triomphes »
prennent, depuis la Renaissance, la forme d’une longue
procession de gloire. Ainsi
en est-il de la longue frise de
4,50 m du Triomphe de JésusChrist, imprimée à Paris au
début du XVIIIe siècle et inspirée d’une œuvre du Titien
de 1515. Entre les personnages de l’Ancien Testament et
ceux du Nouveau Testament,
le Christ défile, juché sur un
char et accompagné des quatre
évangélistes. En gloire.
La restauration de cette frise,
donne l’occasion au musée de
l’Image de créer une exposition
transversale et poétique intitulée Triomphe. Cette exposition
nous emmène dans une longue
balade temporelle parmi nos
représentations du triomphe.
Des Trionfi de Pétrarque, longue ode dédiée à la belle Laure,
mille fois mis en image, des
Triomphes de César peints par
© CTC, musée de la Corse
Île {s}
Coffre de marin « Les quatre saisons »
XVIIIe siècle
Philippe Pierangeli.
La Corse, comme de nombreuses îles,
nourrit l’imaginaire des hommes. Certes,
elles sont « une étendue de terre entourée
d’eau », mais les définitions n’épuisent
pas ce que notre pensée a fait des îles.
À travers cette exposition le musée de la
Corse élargit son angle d’approche de
la société corse afin de faire émerger
de nouvelles interrogations, des pistes de
réflexions pour la Corse, pour les Corses,
pour les autres insulaires et les continentaux
dans le contexte de la mondialisation et des
enjeux qui l’accompagnent. L’exposition
se propose de questionner les ressemblances comme les singularités de ces
mondes insulaires, dans une démarche
Mantegna, les Triomphes de
l’Amour ou de Diane… jusqu’à
la descente triomphale sur les
Champs-Elysées du général de
Gaulle en août 1944 ou même
celle des Bleus victorieux en
1998, il ne s’agit en somme que
d’une même cérémonie. Qu’il
glorifie un homme, une équipe
ou même des œuvres d’art,
le triomphe fête, ovationne,
encense, émeut… Mais il s’agit
d’une mise en scène…
Musée de la Corse, Corte
Jusqu’au 3 avril 2016
résolument comparative qui met en
regard des exemples d’îles « grandes » et
« petites », « lointaines » et « proches »
de la Corse. Plus de 250 œuvres et médias témoignent de ces regards croisés
pour rendre compte de la complexité des
sociétés insulaires et de l’insularité. Le
parcours de l’exposition embarque le
visiteur pour une croisière philosophique, tel le voyage d’Ulysse ou celui
de La Pérouse, qui lui laisse entrevoir
les multiples réalités de ces îles. Une
scénographie contemporaine offre une
visite labyrinthique rythmée de projections vidéo, d’effets sonores, de couleurs,
de parfums...
Lion édition française - N°686 // .69
Vie culturelle - Patrimoine
Michel Four
peintre éclectique
par Jean-Claude Chalançon
Éclectique, Michel Four l’est par les diverses techniques qu’il maîtrise, le nombre impressionnant
de ses expositions personnelles et collectives,
françaises et internationales, la qualité des galeries qui le suivent, et surtout par la variété des sujets qui l’inspirent depuis les années 60 jusqu’à nos
jours.
Fils d’enseignant, Michel Four est né en 1945 dans
le Cantal. Bien que son atelier soit aujourd’hui
rue du Volga à Paris, il sera fidèle toute sa vie à
sa région d’origine où il se rend chaque été pour
travailler à Giou de Mamou. Dans cet endroit, il est
chez lui. Il y a aménagé un autre univers de travail. Il y retrouve ses copains.
C’est à l’École nationale supérieure des
Beaux-Arts de Paris qu’il a étudié la peinture,
un art qui le poursuit depuis son enfance
quand il dessinait déjà sur ses cahiers d’écolier. Il y deviendra par la suite professeur de
morphologie artistique et spécialiste du nu.
Il fut également pendant seize ans directeur
d’études à l’École professionnelle d’art graphique et d’architecture à Paris.
Pour Michel Four aucun sujet n’est tabou :
il traite aussi bien les paysages que les animaux. Ses chevaux et la tauromachie en
sont les exemples. Les rues, la ville, Venise
notamment, l’inspirent. Mais il n’en est pas
moins intéressé par le religieux (on pense à sa
célèbre « Crucifixion »), l’Orientalisme, et
aussi l’espace avec la « Base 105 » qui illustre
des pistes d’aérodrome !
.70 // Lion édition française - N°686
À côté de tous ces sujets, il en est un qui le
fascine : la femme ; dont il deviendra l’un
des spécialistes au plan esthétique, comme
nous l’avons vu. Comme chez Matisse, le
modèle nu détermine pour lui une émotion,
un attendrissement devant un « objet sympathique ». À condition que l’image soit à base
de suggestions, de sous- entendus, il acceptera d’illustrer le Kamasutra écrit par l’auteur
et poète Jean Orizet. Après Matisse il rend
hommage à travers ses toiles à Van Gogh et
surtout à Toulouse-Lautrec qui sont pour lui
des références.
En 2011, dans son « autre idée du paysage »
qui fait l’objet d’une série de toiles remarquées, il passe du figuratif à l’abstraction.
Entre temps, il s’est attaqué à l’estampe et
aussi au monumental… Bref, on ne peut le
classer nulle part et cela ne lui déplaît pas !
Véronique
Il est libre, chaleureux, un brin excentrique,
et surtout très généreux : il ne refuse jamais
d’exposer dans une manifestation locale
modeste, lui qui est aujourd’hui connu
dans le monde entier comme nous le verrons. C’est ainsi qu’en 2012, à la demande
de la fédération des boulangers du Cantal, il
s’associe avec Gérard Delos, l’homme qui
a « réinventé » le parapluie, pour illustrer
l’objet sur le thème du pain. Chaque boulangerie du Cantal sera dotée de cette série
limitée destinée aux gagnants d’une tombola !
Diable d’homme !
Son contact avec le public commence en
1967 par une exposition personnelle au musée d’Aurillac. À partir de ce moment, plus
de 60 manifestations vont le faire connaître
en métropole comme à l’Outre-mer, à travers
de nombreuses galeries, fondations, musées,
maisons de la culture, salons, et même au
Une autre idée du paysage
théâtre de l’Odéon.
Concernant l’international, on le trouve au
Maroc, au Canada, aux USA : Boston à l’Espace des Arts, puis New York et Miami avec
la Corbel Gallery, présente également à Paris
et au Luxembourg. Les expositions collectives
l’entraîneront encore plus loin : Suède avec
« Art Expo », Belgique, Japon, Corée, Allemagne, Suisse...
« Éclectique », avons-nous dit : Michel Four
ne réalise pas seulement des toiles. Dans
les ressources de la Bibliothèque nationale
de France on trouve ses œuvres sous forme
d’estampes : Tauromachie - Chevaux éditées
respectivement en 1996 et 2009. Une lithographie de 1978 Le Rouge et le Noir, et, bien
sûr, un exemplaire des 99 pages du Kamasutra
de Jean Orizet.
En 1992, sur des textes de Christian Lesur,
directeur du Centre français de tauromachie
de Nîmes, Michel Four anime le livre Tauromachie de 69 reproductions de peintures et
de pastels.
Enfin son éclectisme s’exprime encore à
travers de nombreuses commandes publiques
et privées pour lesquelles il est sollicité. Dans
le public ses fresques s’étalent sur les murs
de plusieurs écoles : Naucelles en 1971,
mais également Saint-Flour, Saint-Mamet
et d’autres… Tapisserie, mosaïque, sculpture
sur métal, rien ne lui est étranger, pas plus
que les triptyques dont sa Crucifixion, œuvre
monumentale qui fut exposée à l’église SaintSulpice avant de rejoindre l’église Saint-Pierre
de Vic-sur-Cère à laquelle elle était destinée.
Dans le domaine privé, les Laboratoires
Glaxo lui commandent des panneaux décoratifs, Mercedes et Citroën des triptyques,
Un jour à Venise 2
l’Atelier Atalante à Paris une mosaïque,
France Construction Boulogne des peintures,
Brittany Ferry 13 toiles…
Michel Four pense-t-il un jour se reposer ?
En ce moment, à côté de sa peinture sans
cesse renouvelée, il pense à la réalisation d’un
nouveau livre ! Alors ce n’est pas pour
demain.
Encore un mot pour rappeler que la toile
qu’il a offerte à notre patrimoine est issue de
la série « Une autre idée du Paysage », série qui
fut un temps accrochée aux cimaises de la
Corbell Gallery.
Un grand merci à Michel Four.
Lion édition française - N°686 // .71
Vie culturelle - Jazz
Jazz 2016 !
par Laurent Verdeaux
Michel
Pastre
Quintet
« Charlie
Christian
Project ».
Malo Mazurié,
trompettiste
© DR
Hors certains lieux à vocation
touristique et mis à part les universités, où il est devenu une
sorte de musique de répertoire,
le jazz-jazz semble avoir quasiment disparu aux U.S.A. Je ne
demande d’ailleurs qu’à être
convaincu du contraire par
quelqu’un qui saura me prouver,
album en main, que je suis dans
l’erreur… pour l’instant, je suis
bien obligé de constater que, si
la production d’outre-Atlantique
génère de nombreuses et magnifiques rééditions, il y a un bon
paquet d’années que le chat-quiswingue y est devenu d’une maigreur squelettique.
En ce début de l’année 2016 (que
je vous souhaite bonne, heureuse, et pleine de musiques
galvanisantes), c’est du côté des
héritiers européens et en parti.72 // Lion édition française - N°686
culier français qu’il faut donc se
tourner.
Il s’agit de deux albums, enregistrés en 2015 et pilotés chacun
par un saxophoniste ténor. D’un
côté, André Villéger et le pianiste Philippe Milanta prennent
prétexte d’un hommage à leurs
grands hommes pour nous offrir
une sorte de recueil de poésie
musicale nous invitant à la méditation ou à la rêverie ; de l’autre,
Michel Pastre et ses musiciens
nous placent par le même procédé devant les fondamentaux du
jazz et l’envie de le danser (ne vous
gênez pas, d’ailleurs le jazz est justement fait pour ça).
Décidément, cette musique est
un vrai jardin, vaste et divers et
propice à la promenade…
André
Villéger
Philippe
Milanta
« For Duke
and Paul ».
Il y a quelques mois (revue LION de mai 2015),
nous avons évoqué ce formidable trio guitare-contrebasse-batterie (David Blenkhorn, guitare ; Sébastien Girardot, contrebasse ; Guillaume
Nouaux, batterie) qui, sous le nom de « La Section Rythmique », venait de publier son premier
album. Comme son nom l’indique, cette formation est souvent cooptée par tel ou tel soliste pour
l’accompagner : ici, il s’agit du saxophoniste ténor
Michel Pastre, venu au studio avec le jeune trompettiste Malo Mazurié, brillant sujet que nous
avons également évoqué (revue LION de juillet
2015) comme particulièrement prometteur.
En jazz (en jazz-jazz !), tout dépend de la rythmique, aussi sûrement qu’en rugby, le jeu part
de devant. Cette rythmique-ci est d’une qualité
exceptionnelle et la pulsation du Wholly Cats qui
ouvre l’album donne le ton et renvoie directement
à celle qui fit la gloire de Kansas City et de Count
Basie réunis. Rien d’étonnant, donc, à ce que les
deux souffleurs qui s’en nourrissent soient tout au
long des opérations au mieux de leur swing et de
leur inspiration.
Michel Pastre s’inscrit dans le droit fil d’une lignée
de saxo-ténors généralement originaires du Texas
(quel est l’étudiant en musicologie qui en fera un
sujet de thèse ? ) et dont les archétypes furent en
leur temps Herschel Evans et Buddy Tate, tous
deux passés par le big band de Count Basie : gros
son, vibrato expressif, style direct et efficace (mais
jamais simpliste) et toujours proches du blues.
Chef d’orchestre, arrangeur (les petits bouts arrangés qui parsèment le disque sont un régal), soliste
sans faille, Michel Pastre est à son affaire aussi bien
comme ici en petite formation qu’à la tête de son
big band. Toutes ses interventions en témoignent
et, par-dessus le marché, il a aussi le talent de bien
s’entourer, comme le démontre le choix des rythmiciens et du trompettiste.
C’est un projet ambitieux que cet hommage à
Duke Ellington et à son emblématique saxophoniste ténor Paul Gonsalves… et c’est avec un
minimum de moyens – le plus petit orchestre
possible ! – qu’André Villéger et Philippe Milanta
se sont recommandés de deux figures historiques,
inoubliables et à l’imagination sans limites.
Le répertoire de cet album est essentiellement
de Duke Ellington ou de Billy Strayhorn (ce qui
revient au même), parfois abordé de façon inattendue (Take the A Train), sauf deux compositions
personnelles de chacun des intervenants : Paul’s
Tales pour le saxophoniste, EKDE pour le pianiste, et sauf une composition de 1957 de Clark
Terry, Serenade to a Bus Seat (ce siège d’autobus
historique et alabamien étant celui que Rosa Parks
refusa de quitter le 1er décembre 1955).
André Villéger y joue dans la majorité des morceaux du saxophone ténor, dans un style qui représente un réel hommage à Paul Gonsalves : s’en
inspirer sans le copier et tout en restant soi-même.
On retrouve dans sa sonorité la chaleur et le côté
feutré de Mr P., et dans beaucoup de ses traits une
référence à cette « certaine façon de construire » qui
caractérisait son jeu. Dans la ballade comme dans
le tempo ultra-rapide, on est en plein dans l’esprit
de la chose… mais cela dit, Villéger reste Villéger, qu’il s’agisse de ténor, d’alto, de soprano ou
de clarinette, avec un zeste du lyrisme de Johnny
Hodges.
À ses côtés, Philippe Milanta démontre que seule
une main gauche riche et solide (la sienne) peut permettre
à un pianiste de se passer de la
présence d’un contrebassiste.
Comme il s’agit ici d’un duo,
il est bien plus qu’un accompagnateur : c’est un véritable
partenariat, le discours de chacun devenant le prolongement
de celui de l’autre… et c’est
au pianiste qu’il appartient de
lier la sauce de cette cuisine-là.
Même si on retrouve dans son
jeu des apports ellingtoniens et
ici ou là de Willie « The Lion »
Smith, inspirateur du Duke,
même si d’autres influences se
remarquent (Tatum, Peterson,
flus ni chercher midi à quatorze heures et verser
alors dans la « musique pour musiciens ».
Un mot sur le troisième soliste, David Blenkhorn,
pour souligner l’importance de sa contribution :
ce guitariste venu des antipodes, en plus d’être un
excellent rythmicien, est un soliste remarquable
(son intervention dans Solo Flight, entre autres,
est à souligner), et bien dans l’esprit du « Charlie
Christian Project » revendiqué par l’album. Lequel swingue et chante d’un bout à l’autre et est à
consommer sans modération !
À entendre Malo Mazurié (Shivers), on discerne
un fort tropisme pour le style de Roy Eldridge.
Chose significative, à l’instar de Harry Edison, il
en a laissé de côté les effets et artifices, utilisant sa
(grande) technique de façon expressive et proche
de la pulsation. Il y a aussi du Lips Page là-dedans
(Till Tom Special), et quand on entend un si jeune
musicien jouer aussi superbement le blues (Pagin’
the Devil) on ne peut que lui souhaiter de poursuivre son chemin sans faire de complexes super-
bien d’autres…) il reste que, armé d’une musicalité qui vaut le détour, Milanta reste Milanta aussi
sûrement que Villéger est resté Villéger, et c’est
bien l’alliage sous catalyse ellingtonienne de ces
deux brillantes personnalités qui rend cet album si
intéressant et même indispensable.
Lion édition française - N°686 // .73
Vie culturelle - Musique
La sélection CD
par Claude Lamarque
Julie FUCHS (soprano) : Yes !
Chansons et airs emblématiques des joyaux de la scène et du cinéma des Années folles
Pièces de Ravel, Poulenc, Weill, Messager, Honegger, Hahn, etc.
Orchestre national de Lille, direction Samuel Jean
1 CD DGG (distribution Universal)
J’avoue que je commençais à me
lasser de tous ces CD de nouveaux
chanteurs dans toutes les tessitures
possibles, mais aux programmes
quasiment identiques, dont on ne
sait que faire malgré des qualités évidentes. Or voici que me parvient,
.74 // Lion édition française - N°686
N°685
l’exception confirmant la règle, ce
CD de Julie Fuchs, jeune soprano
originaire de Meaux, et c’est le choc !
Comment résister à ce timbre d’une
pureté de cristal, mais qui se montre
gouailleur quand il le faut ? Chacun
des grands airs ou pièces proposés ici
le sont avec une maîtrise renversante,
ce qui est d’autant plus remarquable
que le répertoire concerné est très
large. À noter la belle prestation de
l’Orchestre de Lille dont, sauf erreur
de ma part, c’est la première apparition sous la célèbre étiquette jaune.
Bach
Vivaldi
Edgar Moreau
Mariss Jansons
Cantates pour clavecin
Andreas Staier, clavecin
Orchestre baroque de
Fribourg, direction Petra
Müllejans (1er violon)
1 album de 2 CD Harmonia
Mundi
Teatro alla moda
Concertos pour violon divers
Gli Incogniti
Amandine Beyer, violon
1 CD Harmonia Mundi
(possibilité de télécharger les
fichiers audio du CD en haute
définition)
Violoncelle
Concertos de Haydn, Vivaldi,
Platti, Boccherini, Graziani
Il Pomo d’Oro, direction
Riccardo Minasi
1 CD Erato
(distribution Warner)
Ces mêmes artistes nous ont
tellement habitués à la perfection que la déception est bien
grande avec ce coffret. Il faut
d’abord dire qu’Andreas Staier
a choisi de jouer non avec
l’orchestre dans son ensemble,
mais avec onze de ses membres,
ce qui donne l’impression à
l’écoute d’un son réducteur sans
intérêt à mon sens. Il manque
incontestablement une dimension à tous ces concertos et je me
demande si cela ne vient pas de
l’absence de chef. Cela se vérifie
par le manque d’unité entre les
différents instrumentistes.
J’avoue rester de marbre devant
cette manière de nous restituer
les petits bijoux que sont ces
œuvres. Pour être honnête, je
dois dire que les avis sont partagés au sein de la critique. Une
grande déception, d’autant plus
grande que la prise de son est de
qualité.
Vers 1720, le compositeur
Marcello se moquait dans un
opuscule des « dérives » de la
musique vénitienne de l’époque,
ciblant plus particulièrement
Vivaldi dont il trouvait les partitions faciles et commerciales,
ou trop pleines de nouveautés
avant-gardistes. Or c’est sans
doute là le génie de Vivaldi que
d’avoir voulu réserver sa musique, sous des aspects « faciles »,
à ceux qui sauraient en découvrir toutes les fantastiques inventions. Dans ces concertos,
c’est l’archet du violon qui nous
guide et chacun peut ressentir et
imaginer à partir de là ce qu’il
veut, scènes de théâtre ou épisodes de la vie. Amandine Beyer
a fouillé le moindre détail des
partitions pour parvenir à nous
faire voyager au gré de nos pensées, et c’est un véritable bonheur.
Rarement un CD de musique
baroque ne m’aura autant
captivé et « renversé ». C’est
un petit bijou servi par une
prise de son sublimissime, un
véritable bouchon de champagne.
Incontournable et fascinant.
Edgar Moreau est incontestablement, malgré son jeune âge, le
digne successeur de toute cette
école française du violoncelle,
réputée dans le monde entier
comme étant l’une des premières, si ce n’est la première.
En dehors du Concerto en ut
majeur de Haydn qui est un
des tubes de toute la musique,
notre violoncelliste a décidé pour
son deuxième CD de parcourir une période allant de 1720
à 1775 environ. Des œuvres
beaucoup moins connues sont
au programme, avec même un
inédit Concerto en ut majeur de
Graziani (une première semble-til en CD). On pourra peut-être
regretter que l’Allegro molto du
concerto de Boccherini soit pris
rapidement, cela manque un
peu de respiration. Mais pourquoi pas ? En conclusion, un
bien beau CD d’un jeune artiste
français à la carrure déjà internationale.
Live, The Radio Recordings
1990-2014
Œuvres de Bartók,
Beethoven, Berlioz, Brahms,
Prokofiev, Rachmaninov,
Stravinsky, Wagner, etc.
Orchestre royal
du Concertgebouw
d’Amsterdam, direction
Mariss Jansons
1 coffret (13 CD + 1 DVD)
RCO (distribution Outhere)
Je pèse mes mots en vous disant que
jamais un coffret présentant une
multitude d’œuvres dirigées par le
même chef n’a atteint à ce point
la perfection. Je considère Mariss
Jansons comme le plus grand chef
actuel avec Gardiner, et ce coffret
est un pur joyau. Il est impossible
de détailler ici chacune de ces
interprétations magiques. Nous
retiendrons cependant la 7e Symphonie de Mahler, la 3e Symphonie
de Bruckner, la 1ère Symphonie de
Brahms, les Bartók bien entendu,
sans oublier la 5e de Beethoven.
C’est le résultat de onze saisons de
vie musicale commune entre le chef
et le Concertgebouw d’Amsterdam,
dont les meilleurs enregistrements
radiophoniques sont ici regroupés.
À écouter religieusement.
Lion édition française - N°686
N°685 // .75
Vie culturelle - Musique
La sélection DVD & Blu-ray
par Claude Lamarque
Carlos Kleiber : in rehearsal & performance
Weber : Ouverture du Freischütz
Strauss : Ouverture de La Chauve-Souris
Orchestre de la SWR de Stuttgart, direction Carlos Kleiber
Chez Euro Arts (distribution Harmonia Mundi)
Revoilà ce document exceptionnel
nous présentant l’un des plus grands
chefs de tous les temps en répétition.
Non, la gestuelle d’un chef d’orchestre
ne doit rien au hasard. Chaque mouvement, chaque posture a sa signification.
N°686
.76 // Lion édition française - N°685
Il faut savoir que lorsque vous écoutez
un concert de 90 minutes environ, soit
par exemple l’équivalent de deux symphonies de Beethoven, quelque cinq
services (répétitions) de quatre heures
– c’est-à-dire 20 heures – auront été
nécessaires pour le préparer.
C’est ce que ce DVD nous explique
en nous montrant des extraits des
répétitions, puis les concerts euxmêmes. Absolument époustouflant.
J’ai la chance de bien connaître cela.
Mozart on Tour
Strauss
Virtuosity
14 concertos pour piano
+ 13 documentaires
Ashkenazy, Frager, Francesch,
Holtmann, Klansky, Kocsis,
Lupu, Previn, Ranki, Uchida,
Zacharias, piano
(12 heures 35 de musique)
Chez Euro Arts
(distribution Harmonia Mundi)
Le Chevalier à la rose
Sophie Koch, Krassimira
Stoyanova, Mojca Erdmann,
Günther Groissböck, Adrian
Eröd. Chœur de l’Opéra de
Vienne et Orchestre philharmonique de Vienne, direction
Franz Welser-Möst
(Salzbourg, 2014)
Chez C Major (distribution
Harmonia Mundi) [Blu-ray]
Documentaire sur l’édition
2013 du concours international de piano Van Cliburn à
Fort Worth (Texas, États-Unis)
Chez Euro Arts
(distribution Harmonia Mundi)
Oui, pourquoi pas. L’idée de nous
présenter quatorze des concertos de
Mozart au fil de ses voyages et des
capitales visitées est intéressante.
Mais choisir et enregistrer quatorze pianistes différents n’est pas
évident, le résultat est là pour nous
le montrer. Bonne prestation d’André Previn dans le 24e Concerto.
Déception pour Zoltan Kocsis, qui
n’a visiblement rien compris, dans
le 23e. Ashkenazy et Uchida remontent la moyenne générale dans
les 12e et 9e Concertos. Zacharias est
excellent dans les 6e et 8e Concertos. Je me dois d’évoquer la grande
prestation de Radu Lupu dans le
19e Concerto. Les autres interprétations sont de bonne facture. En
conclusion, disposer de ces concertos sur le même disque est intéressant, mais cela peut aussi s’avérer
lassant à la longue.
À noter qu’Alicia de Larrocha,
pourtant annoncée sur la pochette,
a dû être oubliée au passage !
L’opéra qui est selon moi le chefd’œuvre de Richard Strauss, de
retour au Festival d’été de Salzbourg en 2014. La mise en scène
de Harry Kupfer est, comme
souvent, discutable. Projeter des
vues de la ville de Vienne en arrière-plan est sans intérêt. Nous ne
sommes pas ici pour voir défiler
des cartes postales, c’est pourtant
ce qui se passe. Dieu merci, cette
captation se focalise sur les premiers plans et les protagonistes, ce
qui nous évite les vues d’ensemble
assez quelconques. La distribution est correcte et la direction
de Franz Welser-Möst passable,
bien que manquant d’un certain
souffle susceptible d’attirer notre
attention. C’est propre et bien fait,
mais indigne de Salzbourg.
Passionnant documentaire sur
le grand concours de piano
Van Cliburn aux États-Unis,
qui nous fait suivre les candidats et leurs états d’âme
durant leur parcours. Si le défi
que représente un concours est
parfaitement décrit ici, le film
nous permet en outre d’entrer
dans la peau des postulants, en
particulier des trois d’entre eux
qui finiront aux trois premières
places. Nous sommes au Texas
et le concours Van Cliburn est
donc bien sûr le plus important du monde ! Affirmation
qui prête à sourire quand on
songe aux concours Chopin de
Varsovie, Tchaïkovski de Moscou, Long-Thibaud de Paris, et
Reine-Élisabeth de Bruxelles.
Ceci étant dit, ce documentaire
est remarquable.
Lang Lang
à Versailles:
Concert du 22 juin 2015
Chopin : Scherzos nos 1 à 4
Tchaïkovski : Les Saisons
Lang Lang - piano
Chez Sony
Je persiste et signe : Lang Lang n’est
pas un grand pianiste, contrairement à ce que l’on tente de nous
faire croire. Soyons clair : le soliste
chinois a incontestablement une
fort belle technique, doublée d’un
formidable talent d’acteur de cinéma. Ceci étant dit, que se passe-t-il
sur le plan du cœur, de la musicalité des sentiments ? Rien ! Nous
sommes au milieu d’une grande
étendue vide, ce que j’appellerais
un « Sahara musical ». Il suffit
de visionner ce Blu-ray pour s’en
convaincre. Le pianiste « tape »
dans Chopin comme ce n’est pas
possible, et dans Tchaïkovski aucune fibre de l’âme russe n’est
décelable. Bref, c’est totalement
inintéressant. Voilà un pianiste
fabriqué de toutes pièces par le
marketing et c’est bien dommage.
N.B. : Absence de texte en français
dans la plaquette.
Lion édition française - N°686 // .77
Vie culturelle - Cinéma
La sélection cinéma
par René Quinson
Préjudice
Un terrible jeu de la vérité
Ce film franco-belge d’Antoine Cuypers se
déroule autour d’une réunion entre un couple
et leurs trois enfants venus apprendre que la
sœur jeune mariée attend un enfant. Une nouvelle qui provoque un trouble chez l’un des
fils, souffrant de problèmes psychiatriques,
vivant toujours dans la maison familiale veillé par sa mère aussi aimante et protectrice
qu’autoritaire et castratrice. La concorde et la
sérénité vont éclater et se transformer en
paranoïa, révolte et faux-semblants, un
terrible jeu de la vérité. Dans ce psychodrame
noir, âpre, ambitieux, l’émotion et la tension
sont contrôlées même si certaines redites et
lourdeurs inutiles ralentissent l’action. Peu de
violence physique mais les mots sont des armes
redoutables ; ce huis clos possède une intensité
dramatique qui ne faiblit pas. Les spectateurs
ne cherchant que le divertissement seront
rebutés, voire effrayés, d’autres seront sensibles
au constat. Tous devraient louer la prestation
de Nathalie Baye en « mère courage » impressionnante de force tranquille ou, au contraire,
de violence.
.78 // Lion édition française - N°686
Encore heureux
Heidi
La morale
n'est pas sauve
Petite fille
des montagne
Deux ans après son licenciement, l'ex-cadre
dynamique Sam n'est plus que l'ombre de luimême. Il sombre dans la déprime et entraîne
dans sa chute sa famille noyée dans les dettes
et recluse dans l'appartement une pièce de la
grand-mère. Sa femme est tentée par un bel
et riche inconnu et ses enfants volent dans les
magasins alors que lui s'essaie sans succès à la
revente sur internet d'objets glanés dans une
poubelle. Lorsque la méchante (et fortunée)
voisine passe de vie à trépas, leur fille cache
son décès espérant améliorer leur quotidien.
Sandrine Kiberlain et Edouard Baer sont les
parents pas très modèles de cette comédie à
l'humour noir inhabituel, accompagnés de
rejetons très convaincants ainsi que de Bulle
Ogier en mamie pleine de ressources. Cette
comédie sociale originale de Benoît Graffin
est riche en répliques vachardes et malgré
quelques incohérences, reste plaisante dans
l'ensemble grâce à une singulière vivacité
d'esprit et des personnages aux attitudes imprévisibles, guidés par un sens de la morale
fluctuant, mais follement amusantes, l'auteur
assumant son immoralité jusqu'au bout.
Orpheline, Heidi est abandonnée par sa tante
chez son grand-père dans les Alpes suisses.
Le vieux bougon (joué par le grand Bruno
Ganz) n'a qu'une chaise et un lit, pas de place
pour elle dans sa vie. Elle s'installe au grenier
avant de s'imposer dans le cœur de son aïeul
qui s'attache rapidement à cette chaleureuse
boule d'énergie, très vite dans son élément
à la montagne. Cette nouvelle version de
ce classique de la littérature enfantine réunit les passages obligés comme la rencontre
compliquée avec son hôte ou le départ de
Heidi pour Francfort pour apprendre les
bonnes manières et subir l'éducation d'une
gouvernante stricte. Sa bonne humeur
constante et son optimisme indéfectible lui
permettent de séduire ceux qu'elle croise,
autant dans les belles toilettes de la ville
qu'en sauvageonne, pressée de courir dans les
pâturages avec ses chèvres. Le récit n'est pas
sans charme malgré son extrême classicisme
et devrait permettre à la jeune génération de
découvrir ce texte indémodable dont le message d'une grande simplicité est de suivre ses
envies et de croire aux miracles.
Spotlight
Scandale à l'église
Des journalistes du Boston Globe sont
déterminés à faire la lumière sur les rumeurs
de pédophilie au sein de l'église de leur ville
il y a 30 ans. Après de longs mois de recueils
de témoignages et d'exhumation de preuves
accablantes sur la connaissance de ces faits
par la hiérarchie catholique, leur travail fut
récompensé par le prix Pulitzer. Des faits
sordides impliquant des prêtres coupables
des pires actes ont été couverts par les hautes
autorités du clergé pour éviter tout scandale.
Des vies furent brisées par ces agressions facilitées par la grande influence de la religion
dans les familles pauvres. Le réalisateur Thomas
McCarthy nous plonge dans les entrailles d'une
rédaction, décryptant la patience indispensable pour vérifier la moindre information. La
lenteur de l'enquête reflète la réalité d'une
investigation d'autant plus longue qu'elle est
ralentie par la loi du silence et la volatilité de
l'actualité. Cette œuvre didactique, s'inscrit
dans la filiation des «Hommes du Président».
Michael Keaton, Mark Ruffalo et Rachel
McAdams font partie de cette troupe dévouée à
faire éclater la vérité..
Le trésor
Deux copains
en quête de fortune
Lorsque son voisin lui propose d'aller déterrer
un trésor qui serait enterré dans le jardin de
ses grands-parents et de le partager avec lui s'il
finance un détecteur à métaux, Costi se laisse
tenter, malgré ses grands doutes. Après L’étage
du dessous voici un nouvel exemple de la
vitalité du cinéma roumain. Le réalisateur
Corneliu Porumboiu (Caméra d’or en 2006)
évoque avec originalité l’absurdité de la société de son pays et sa corruption tranquille
en suivant ces deux pieds nickelés, unis par
le hasard et un rêve enfantin. Ils n’auraient
jamais dû se rencontrer et leur maladresse et
leur fragilité dans un monde brutal les rend
particulièrement attachants. Ce conte vire
à la comédie italienne avec deux hommes
sauvés de leur petite misère par un cadeau venu du ciel, ou plutôt du sol, la fin
délicieuse joue avec les codes de l’enfance au
cours de cette chasse au trésor qui aurait pu
être pathétique mais se révèle bien plus complexe. Un joli petit bonheur de cinéma où
se mêlent la fantaisie et la charge sociale.
Lion édition française - N°686 // .79
Vie culturelle - Cinéma
Steve Jobs
Portrait d'un génie
de l'informatique
Ce film inspiré de la vie de Steve Jobs,
réalisé par Danny Boyle, se présente de
façon originale puisque construit en
trois scènes de 40 minutes concentrant
16 années de la vie du co-fondateur de
Apple, décédé il y quatre ans.
Celui-ci est décrit à travers trois produits phares de la marque : le Macintosh (1984), le NeXTcube (1988) et
l'iMac (1998). Ce qui permet d’analyser la personnalité particulière d'un
génie qui entretient des relations
difficiles avec ceux qui l’entourent,
professionnels ou familiaux. La mise
en scène de Boyle, s'adaptant selon
les époques est d'un dynamisme
.80 // Lion édition française - N°686
étourdissant. Les retours en arrière
permettent de révéler le personnage dans tous ses aspects. Michael
Fassbender livre une performance
exceptionnelle en se glissant dans
la peau de Jobs, à la fois charmeur
et insupportable, peu doué pour les
relations humaines. Le lien le plus
significatif - et intéressant - est celui
qu'il entretiendra avec sa collaboratrice
Joanna Hoffman (jouée excellemment
par Kate Winslet). Seth Rogen et Jeff
Daniels brillent aussi dans ce film aux
dialogues incisifs déjà en piste pour les
Oscars.
Feuilleton
Le labyrinthe
de dame Murasaki
par Vasco de Charmirin
Deuxième épisode
Résumé de l’épisode précédent : Sophie traverse
une expérience de mort imminente. Arrivée au
bout du fameux tunnel noir, elle est accueillie
par sa mère qui lui indique le choix dont elle
dispose : regagner son enveloppe terrestre, ou au
contraire partir définitivement dans l’éternité.
Pour l’aider dans sa décision, elle lui propose
l’épreuve qui est de règle : entrer dans l’un des
multiples labyrinthes qui sont là. Sophie se retrouve dans celui des femmes sublimes. Après de
longues errances, elle aperçoit une femme.
– Bonjour Sophie, fit la femme dans le labyrinthe, levant les yeux. Soyez la bienvenue.
L’inconnue paraissait chinoise. Non, plutôt
japonaise. Elle était agenouillée devant une
table d’écriture basse, laquée, sur laquelle se
trouvaient une pile de papiers vierges, une
pierre à encre pourpre sombre, et un support
à pinceaux d’écriture, de couleur vert céladon,
et garni de ses cinq pinceaux.
Aucun mot n’était sorti de sa bouche. Elle
avait simplement transmis sa pensée.
– Bonjour, répondit Sophie dans sa tête. Je
suis…
– Je sais qui vous êtes, coupa doucement la
femme. Quant à moi, je me nomme dame
Murasaki Shikibu.
Sophie ouvrit de grands yeux.
– Dame Murasaki Shikibu ? L’auteur du Dit
du Genji ?
– Oui, c’est cela. En japonais, mon livre
s’intitule Genji Monogatari, mais il porte en
français le titre que vous dites.
Sophie connaissait le Japon. Étudiante, elle
s’était éprise d’un ressortissant du pays du
Soleil-Levant venu parfaire son français. À
son retour chez lui, le séducteur l’avait emmenée. L’idylle n’avait duré que quelques mois,
mais Sophie aimait le charme indéfinissable
de Fukuoka, la ville où ils s’étaient installés, à
la pointe nord de l’île de Kyūshū. Elle y était
restée trois ou quatre ans, vivant d’une bourse
qui lui permettait de s’initier au japonais et à
sa culture. Le Dit du Genji, un ouvrage écrit
au onzième siècle à Heian-kyô — aujourd’hui
Kyoto — pendant l’époque du Heian, l’avait
occupée plusieurs mois.
Car comment ignorer ce monument de la
littérature mondiale lorsqu’on s’intéresse au
Japon ? Sophie avait découvert le chef-d’œuvre
avec ravissement, d’autant que l’auteur était
féminin, et l’avait écrit pour des femmes.
Murasaki Shikibu, dame de compagnie
de Shôshi, l’impératrice du Japon, l’avait
rédigé en observant les mœurs de la cour. Le
caractère intemporel des relations entre les
personnages, la finesse de leur psychologie,
notamment celle des femmes, la délicatesse
exquise avec laquelle elles étaient dépeintes
produisaient une impression de vérité
humaine universelle. Ils faisaient de ce livre
extraordinaire le premier grand roman psychologique de tous les temps. La beauté
poignante des choses fragiles et l’impermanence de tout ici-bas y apparaissaient
constamment, et nul ne les a mieux décrites
depuis.
[...]
Lion édition française - N°686 // .81
Feuilleton
[...]
Sophie regardait avec émerveillement la romancière mythique, gracieuse, fine, arrangée
à la mode des Japonaises de haut rang de son
temps. Le visage était fardé de blanc de céruse, les sourcils épilés puis redessinés d’un
trait de charbon, la bouche rose, les dents laquées de noir afin que la peau paraisse plus
laiteuse, la chevelure sagegami immense et
sombre répandue dans le dos et descendant
jusqu’à terre, formant comme une flaque
sur le sol. Elle portait le jûnihitoe, le kimono vaste et magnifique à douze épaisseurs de
soie, chacune d’une nuance différente.
– Vous admirez ma parure, dit dame Murasaki
avec une ombre de sourire. Oui, elle est splendide, comme il se devait en ce temps d’apogée
de la cour impériale japonaise. C’est ma tenue
d’apparat. L’arrangement des douze couleurs,
variable selon les saisons, s’appelle kasane
noirome. Il correspond à mon rang, et était
édicté par le gouvernement. Aimez-vous la
teinte du voile du dessus, l’uwagi ? Elle porte
le nom de « prune cramoisie de printemps ».
En même temps qu’elle parlait, elle agitait
d’un mouvement élégant de son petit poignet
un éventail en cerisier pâle à trois planchettes,
un akome-ohgi. On y distinguait une lune
peinte se reflétant dans l’eau à travers la brume. L’accessoire n’était que pure décoration.
Il ne faisait ni chaud ni froid, et nul homme
ne se voyait auquel la Japonaise aurait dû cacher son visage, conformément à l’usage de
son temps.
La première surprise passée, Sophie se demandait pourquoi elle était arrivée en ce
lieu habité par une artiste disparue un millénaire auparavant. La question devait se
lire sur ses traits, car la romancière lui dit :
– Vous vous trouvez aux confins de la mort,
Sophie, mais le retour vers les vivants n’est
pas encore exclu pour vous. Je vous apparais
.82 // Lion édition française - N°686
pour des raisons que vous devrez comprendre par vous-même, sans que j’aie à
les expliciter. C’est la règle de l’endroit.
Sachez-le, ici, le temps n’existe pas. Voilà
pourquoi notre rencontre est possible, malgré le millénaire terrestre qui nous sépare.
Profitez-en, nous pouvons discuter selon
votre gré.
Sophie était ébahie. Que devait-elle découvrir ? Quels sujets aborder avec cette écrivaine illustre, avec cette femme raffinée à
l’aspect si doux ?
­– Vous résidez seule dans le labyrinthe ? demanda-t-elle bêtement.
– Oui et non. Il n’y a que moi ici, mais l’endroit communique avec mille ou cent mille
labyrinthes voisins, et chacun abrite un auteur
féminin, car vous êtes arrivée dans le labyrinthe des labyrinthes des écrivaines.
D’autres vous étaient ouverts, celui des exploratrices, des musiciennes, des actrices, des
séductrices, et des myriades d’autres encore.
Sophie était sidérée.
– C’est ainsi, reprit dame Murasaki. Vous
vous trouvez chez les femmes auteurs. En
empruntant des couloirs voisins, vous auriez pu connaître Rosalía de Castro, Mary
Shelley, Olympe de Gouges, Christine
de Pisan, George Sand, Gabriela Mistral,
Emily Brontë, Emilia Pardo Bazan, Minna Cauth, Marie d’Agoult ou Alexandra
Mikhaylovna Kollontaï. Peut-être l’auriez-vous préféré. Vous êtes tombée sur moi.
– Comment le regretter rétorqua Sophie.
Qui plus que dame Murasaki Shikibu a
contribué au rayonnement de la femme ?
Flagornerie ? Rien de tel, sa question était
sincère, elle reflétait sa pensée. Dans une
situation quotidienne, sa réserve naturelle
l’aurait certes conduite à plus de retenue.
Mais tout lui paraissait insolite, singulier,
extraordinaire, et son langage s’était mis au
diapason.
Dame Murasaki feignit de n’avoir pas noté
l’outrance du propos et baissa les yeux avec
une délicieuse modestie. En matière de flatterie, elle en avait vu d’autres à la cour...
Le temps passait. Sophie regardait autour
d’elle, découvrant les délicates peintures qui
ornaient les parois du site.
– Vous admirez des scènes de la vie du
« prince radieux », le Genji, le héros de mon
livre, répondit la romancière à l’interrogation
muette. Elles décrivent ses relations avec ses
innombrables conquêtes. On les appelle les
Genji-e. Mon ouvrage a inspiré beaucoup d’artistes tout au long des siècles, et notamment
des peintres travaillant sur rouleaux, panneaux laqués, albums, paravents, éventails,
kakémonos. Contempler ces œuvres, c’est
un peu me lire.
Sophie écoutait les paroles douces qui coulaient dans sa tête. À présent, une marée
de questions lui venait à l’esprit. Le prince
Genji avait-il existé ? Dame Murasaki, qui
portait le nom d’un personnage du livre,
l’avait-elle connu ? Avait-elle eu avec lui des
relations intimes ?
Elle préféra demeurer silencieuse, pour ne
pas risquer de froisser l’écrivaine. D’ailleurs,
de telles demandes lui permettraient-elles de
découvrir les raisons de sa présence en ce lieu ?
Sophie se sentait bien. À contempler l’environnement hors du temps, à admirer le sourire subtil qui illuminait le visage de dame
Murasaki, à s’extasier devant son expression
bienveillante et pleine de non-dits, un bonheur calme l’avait envahie. Elle aurait aimé
l’interroger sur tout, mais rester sereine et
profiter de l’étonnant bien-être qu’elle ressentait lui plaisait tout autant.
Quelque chose en elle – ou peut-être à l’extérieur – l’incita pourtant à parler.
– Pourquoi n’y a-t-il que des femmes dans
ces labyrinthes ? demanda-t-elle.
[ à suivre ]
Lion édition française - N°686 // .83
Art de vivre - Au marché
Zythologie?
Ou bièrologie !
par Philippe Colombet
Les fêtes peuvent être l’occasion de découvertes, notamment
d’une bière de Noël, mais pas seulement...
Élizabeth Pierre, zythologue, présente des accords de fromages
et bières irlandais. L’intérêt réside dans la combinaison entre
l’effervescence avec les salé et gras du fromage. Les principaux
axes sont équilibre et fusion.
À partir de la fin des années 70, dans
les fermes irlandaises, la production
artisanale de fromage se développe. À
pâte molle, à pâte cuite, au lait cru ou
pasteurisé, au lait de vache, de brebis
ou même de chèvre, il y en a pour tous
les goûts. Chaque fromage artisanal y
est unique à son créateur et marqué
par l’histoire de la ferme où il a été
produit.
Mariages
à l’honneur
La bière irlandaise est, quant à elle,
une institution culturelle à elle seule.
Sa consommation moyenne par personne est d’environ 80 litres par an.
La France est le plus grand marché
pour ces bières artisanales, brunes
ou « stouts », rousses, ou encore des
blondes et blanches. Autre rencontre
savoureuse, il est des traditions préservées depuis des millénaires.
C’est le cas de la bière de Noël. Confectionnée au Moyen Âge dès octobre
avec les réserves d’orge et houblon, elle
était riche, savoureuse. Avec sa robe
de caramel roux, la cuvée Affligem se
démarque par ses notes d’épices, miel
et fruits secs qui lui confèrent rondeur
et générosité.
Laurent Favre Mot, pâtissier marseillais, en donne une interprétation :
« J’ai eu envie d’imaginer la pâtisserie
qui sublime sa dégustation. Un caramel roux, réalisé à partir de ce brassin,
de l’orange, des mélanges de textures
comme des mousses et éléments croustillants viennent compléter ces saveurs
gourmandes ».
Superaliments, leurs teneurs en vitamines, protéines, antioxydants et autres
principes actifs semblent être l’œuvre d’un laboratoire à la pointe. Ils sont pourtant on ne peut plus naturels. À Montreuil, Sol Semilla sélectionne le meilleur.
Osons le moche, légumes biscornus, gâteaux cassés et autres produits hors
normes ont trop longtemps été exclus.
.84 // Lion édition française - N°685
N°686
© Philippe Lévy - D.R.
En bref
Par le chef
« Yes Ireland »
Saint-Jacques poêlées avec
Cashel Blue
Ingrédients pour quatre personnes :
pour les Saint-Jacques, 4 coquilles Saint-Jacques, sans le corail, sel,
poivre, 130 g de lardons et 1 c à s d’huile d’olive. Pour la soupe,
1 c à s d’huile d’olive, 1 oignon émincé finement, 1 branche de
céleri coupée en dés fins, 1 pomme de terre coupée en dés,
1 c à s de beurre, 1 l de bouillon de poulet ou de légumes, en cubes
si vous voulez, 1 tête de brocoli, 200 g de Cashel Blue, sel et poivre.
Progression : pour la soupe, faire chauffer l’huile dans une
casserole et ajouter les oignons. Les cuire à feu moyen jusqu’à ce qu’ils
deviennent mous, puis ajouter céleri, pomme de terre et beurre.
Mélanger jusqu’à ce que le beurre fonde, mettre le couvercle et laisser mijoter pendant 5 minutes. Couper la tige du brocoli et ajouter
dans la casserole avec le bouillon. Cuire pendant 10-15 minutes
jusqu’à ce que les légumes soient ramollis. Ajouter le reste du brocoli
et cuire pendant encore 5 minutes, passer au mixeur jusqu’à l’obtention d’une consistance onctueuse. Ajouter 140 g de Cashel Blue
en mélangeant et laisser fondre dans la soupe. Assaisonner, conserver au chaud. Pour les Saint-Jacques, frire les lardons à feu moyen
dans une sauteuse jusqu’à ce qu’ils soient dorés et croustillants et les
égoutter sur un morceau de papier essuie-tout. Verser tout résidu de
gras et ajouter l’huile d’olive. Augmenter la température du feu et
frire les coquilles assaisonnées à feu vif pour les saisir des deux côtés
jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Verser dans des assiettes creuses, disposer une coquille au milieu et recouvrir avec les lardons, émietter le
Cashel Blue.
Par le chef pâtissier
Laurent Favre Mot
Douceur maltée
Ingrédients pour quatre personnes :
150 g de crème, 120 g de chocolat noir 70%, 125 g de glucose,
100 g de jus d’orange, 20 g de sucre semoule, 350 g de beurre,
2 œufs, 217,5 g de sucre, 100 g de farine, une pincée de cannelle et
33 cl de bière de Noël.
Progression : faire la ganache chocolat, mettre 27,5 g de glucose
et la crème à ébullition dans une casserole, puis verser l’ensemble sur
le chocolat. Émulsionner à la Maryse jusqu’à dissolution du chocolat
pour atteindre une brillance. Conserver au frais. Préparer la crème à
l’orange, mettre au bain-marie le jus d’orange et 20 g de sucre. Quand
le sucre est dissous ajouter les oeufs qui auront été préalablement
battus ainsi que 150g de beurre. Tourner jusqu’à épaississement.
Cuire le biscuit «Shortbread», pétrir 100 g de beurre avec 50 g de
sucre et 100 g de farine puis rajouter une pincée de cannelle jusqu’à
l’obtention d’une pâte. Déposer celle-ci au fond du moule puis cuire
15 min à 180°. Colorer le caramel, cuire la bière dans une casserole,
la réserver chaude à proximité. En parallèle, cuire 167,5 g de sucre et
97,5 g de glucose jusqu’à coloration du caramel afin d’y incorporer la
bière pour cuire. Ajouter 100 g de beurre et fouetter.
Lion édition française - N°686 // .85
Art de vivre - Le chocolat
Bayonne,
ville
gourmande
par François Leduc
sur une idée de
Mélodie de Mora-Gayon
Si la capitale du Pays basque français est réputée pour la finesse de son jambon, elle n’en
demeure pas moins, depuis plus de quatre siècles, la ville par excellence du chocolat et des
chocolatiers. Une longue tradition donc, un savoir-faire exceptionnel et une source de richesse.
Cet enrichissement gourmand on le doit, comme bien d’autres, à un douloureux mais finalement
productif mouvement migratoire.
À l’origine était une
boisson divine…
Tout commence avec l’émigration
de nombreux juifs de la péninsule
ibérique, les Marannes. Sans doute
faudrait-il dire plutôt que tout com-
.86 // Lion édition française - N°686
mence il y a des milliers d’années,
au pays aztèque, avec le dieu Quetzalcoati détenteur de toutes les richesses du monde, doué de science
et de sagesse et jardinier du paradis,
rien que cela ! Grâce à lui les hommes
apprirent à cultiver le cacaoyer et découvrirent les vertus de la boisson
des dieux, le chocolat qui prodigue
force et richesse. Là est l’histoire très
ancienne, légendaire, qui a laissé des
traces dans les contes populaires du
Pays basque. Elle s’offre d’ailleurs en
partage à l’humanité toute entière et
à tous les chocolatiers du monde…
… qui se fait
clandestine…
Revenons-en donc au XVIe siècle
alors que des juifs chassés d’Espagne
s’installent au Portugal où ils sont
rapidement forcés à se convertir au
catholicisme. Poursuivis par l’Inquisition quand ils continuent à pratiquer
leur religion clandestinement, beaucoup s’exilent et nombre de ceux-là
débarquent à Bordeaux d’où ils sont
obligés de rejoindre Bayonne. Et pas
exactement Bayonne car ils avaient
interdiction de posséder une maison ou un commerce à l’intérieur des
remparts. Ils s’établissent donc sur
l’autre rive de l’Adour dans le quartier
Saint-Esprit où se trouve encore à notre
époque la synagogue.
Dans cette région à l’agriculture généreuse, ils vont développer la production et le commerce de produits exotiques, ressources découvertes par les
conquistadors espagnols et portugais.
Hernando Cortes n’a-t-il pas pressenti
tout l’intérêt de la culture du cacaoyer,
aux valeurs nutritives indéniables, et du
commerce des fèves, source de richesses
et origine de fortunes considérables ?
C’est ainsi que les juifs immigrés vont
introduire en France, et donc tout
d’abord au Pays basque, ces précieuses
fèves qui permettent la confection de
cette boisson fort prisée, parfumée
alors à la cannelle. Ils se rendent chez
les bourgeois, en ville, pour faire commerce de leur savoir-faire en la matière, de façon clandestine cependant
puisqu’ils ne sauraient être autorisés
au titre de chocolatier réservé aux seuls
pratiquants catholiques.
…et devient un
privilège
aristocratique…
En 1615, le mariage de Louis XIII
avec l’infante espagnole Anne d’Autriche donnera au chocolat ses premières lettres de noblesse. L’infante ne
s’est-elle pas fait accompagner dans son
nouveau royaume par sa domesticité
experte en la préparation de sa propre
boisson chocolatée dont elle a aussi
apporté la matière première, celle
à son goût, dans ses bagages ? Et
c’est encore un roi, Louis XIV, et
son épouse qui introduiront à Versailles son usage, toujours sous forme
d’une boisson chaude, cette « eau
amère », consommée à l’instar du
café. Progressivement cette pratique
va se vulgariser et apparaît aussi la
saveur d’un chocolat dégusté sucré.
Du carré dont la saveur est de plus en plus
surprenante et que nous grignotons à l’occasion ou plus quotidiennement, parfois
compulsivement, en passant par les ballotins que nous avons consommés lors des
fêtes récentes, sans oublier les préférés de
son Excellence, nous y puisons tous des
forces, de l’optimisme, des endorphines…
Ils sont les compagnons indispensables
des moments heureux. Le chocolat, pendant du champagne et des boissons énergétiques !
D’autres consommations que gustatives
sont possibles. Prenez un bain de chocolat. Excellent pour la peau dont il régule
le grain et contre le stress. Il paraît qu’en
…avant de régaler
tout un chacun !
Le XVIIe siècle marque l’expansion
du commerce du chocolat et du savoir-faire des maîtres chocolatiers (dont
des juifs convers installés à Bayonne)
à travers le royaume et bien au-delà.
Sans prétendre à une exclusivité, tant
les ateliers de chocolatiers de renom se
sont multipliés dans notre pays et de
par le monde, Bayonne peut au moins
revendiquer l’antériorité dans cet art
gourmand. Et ses professionnels, qu’ils
soient bayonnais même ou installés
dans différentes villes du Pays basque,
s’enorgueillir d’une production d’excellence et inventive. D’ailleurs ils n’ont jamais cessé d’être novateurs dans l’industrie chocolatière : c’est à Bayonne, en
1780, qu’est utilisée pour la première
fois une machine à vapeur pour la fabrication du chocolat, signe de l’avenir
prometteur de ce produit flatteur à nos
papilles. Bravo et merci à eux !
Ah qu’il fait bon vivre dans ce doux
Pays qui allie aux produits du terroir,
salaisons délicates, légumes goûteux,
fruits matures… ce parfum savoureux
d’un exotisme devenu bien français.
couple c’est encore meilleur, disons tonifiant, affaire d’endorphines là encore ! La
question, c’est qui nettoie la baignoire au
final ? En fait il y a des instituts spécialisés
pour ce genre de pratiques. Plus à portée
de main : le masque au chocolat. Nous ne
livrerons pas ici les secrets de préparation afin d’éviter tout litige concernant
la bonne température du dit masque.
Sachez seulement qu’appliqué hebdomadairement sur le visage, ses acides gras et
le magnésium ont un effet tonifiant sur la
peau et que les vitamines contenues dans
le cacao ont des vertus anti-oxydantes
que peut renforcer un mélange à l’orange.
Sans compter sur l’effet mystérieux auprès de vos proches.
Lion édition française - N°686 // .87
Art de vivre - Gastronomie
Tour de France
Jeunes talents
Après Alexandre Gauthier, cuisinier de l’année 2016, les
grandes et grands de demain,
place aux jeunes. Pour Gault :
« Un cuisinier, c’est un cuisinier
qui cuisine, c’est quelqu’un qui, à
partir d’aliments bruts, par son bagage technique sur les cuissons, assaisonnements, compose une assiette
qui a du goût, du sens, reflète sa
sensibilité » selon Marc Esquerré
directeur du comité de dégustation.
Gault détecte, encourage les jeunes qui
se vouent à ce métier de partage, qui
apparaissent pour la première fois.
2016, record dépassé, preuve de
la vitalité de la cuisine française.
Chaque jour des idées, des concepts
font jour, des jeunes écrivent leur
histoire.
Du Nord au Sud
par Philippe Colombet
Bretagne, à Auray c’est Anthony
Jehanno de Terre Mer, table discrète,
école Ducasse, joue une partition
mêlant terroir à effets.
À Trébeurden, c’est Mathieu Kergourlay du manoir de Lan Kerellec.
Cette demeure de tradition s’est offert un jeune plein d’idées.
Midi-Pyrénées, Tarbes, c’est Manuel Godet de l’Empreinte qui travaille chez Alain Dutournier. Il est
revenu au pays ouvrir ce bistrot, en
partie grâce à la dotation Gault.
Centre, Candé-sur-Beuvron, c’est
Éric Rialland de la Caillère. On a retrouvé du plaisir. Le chef, formé chez
Jacques Thorel, vole dans les sphères à
deux toques, ne manque plus qu’une
cuisine personnelle.
À Toulouse, Yohann Travostino
du Solilesse se lève tôt. L’homme à la
crête rouge, marque de fabrique, cuisine en fonction du marché, vous ne
risquez pas de savoir la veille ce que
vous mangerez le lendemain.
Champagne-Ardenne, Reims, Kazuyuki Tanaka du Racine a joué
les chefs à domicile avant de se poser. La cuisine est d’un esthétisme
remarquable. Les cuissons, saveurs,
alliances sont d’une précision horlogère.
Nord, Wambrechies, c’est Benjamin Bajeux du Balsamique. On
l’a parfois dit moderne, on pourrait
presque lui reprocher ici de ne l’être
pas assez.
À Strasbourg, c’est Romain
Creutzmeyer au Colbert où la carte
change au gré du marché. Les idées
fusionnelles ne manquent pas chez
cet ancien du Buerehiesel, amour des
légumes et poissons.
Franche-Comté, Belfort, c’est
François Eeckhoutte des Capucins.
Sa cuisine audacieuse et pleine d’enthousiasme est servie avec le sourire
d’un personnel féminin.
Aquitaine, Bidart, c’est Luke
Dolphin de l’Antre où cet Australien
seul en cuisine, sa compagne Laetitia
s’affaire en salle, cuisine de bistrot
jolie.
Île-de-France, Versailles c’est
Jean-Baptiste Lavergne Morazzani
de la Table du 11, jeune chef passé
chez Gordon Ramsay et Yannick Alléno, axé sur les légumes et produits
de saison.
Auvergne, Saint-Bonnet-le-Froid
c’est Michel Bastid de la Coulemelle, auberge première de Régis
Marcon, service impeccable pour un
moment où la rusticité domine.
À Paris, c’est Guillaume Sanchez
du Nomos. À 24 ans, il travaille à
l’odorat, au pied de la butte Montmartre, et n’a pas encore lâché toute
sa puissance.
Bourgogne, Chambolle-Musigny,
c’est Matthieu Mazoyer du Millésime. L’assiette est personnelle, privilégiant le visuel.
Languedoc-Roussillon, Pont du
Gard, c’est Michel Christmann de
la Bégude Saint-Pierre. Un travail de
qualité pour ce jeune trentenaire.
.88 // Lion édition française - N°686
Lorraine, Metz, c’est Guillaume
Raith de l’Imaginarium, installé l’an
passé et la ville en parle.
Normandie, Bayeux, c’est Sébastien Rémy de l’Angle Saint-Laurent,
passé par Ducasse, il maîtrise son
époque et apporte une touche créative à une carte ancrée Normandie.
À Ducey, c’est Sébastien Godefroy de l’Auberge de la Sélune, appliqué, qui conforte la toque acquise
l’an passé.
À Rouen, c’est Rodolphe Pottier,
ambitieux. Le déjeuner donne envie
de revenir le soir. La première toque
assurée pourrait, pour ce sujet passé
chez Éric Fréchon au Bristol, se doubler vite.
Pays de la Loire, Sables-d’Olonne,
c’est Nicolas Ferré du Quai des Saveurs, bousculant les convenances,
n’a pas froid aux yeux. Son épouse
Marjorie, en salle, commente une
cuisine intéressante.
À Nantes, c’est Dominic Quirke
du Pickles. Autodidacte qui changea de métier à 38 ans, il a cette
spontanéité acquise chez Grégory
Marchand, Inaki Aizpitarte et Gilles
Choukroun.
Poitou-Charentes, à la Rochelle,
c’est Loïc Valet du Thiers Temps,
table qui ne fait pas de chichis, style
bistrot pour étudiants, a un potentiel au delà du genre, de l’entrée aux
desserts.
À Lussac-les-Châteaux, c’est David
Royer des Orangeries, adresse qui
engrange le succès et s’appuie sur
son potager bio et ses producteurs
locaux.
Provence-Alpes-Côte d’Azur, Aixen-Provence, c’est Pierre Hochart
des Vieilles Canailles passé au Louis
XV et au Westminster du Touquet
avec William Elliott. Circuits courts,
réseau de producteurs, charpentent
une carte excitante dans laquelle on
mesure autant le travail que le plaisir.
À Lyon, Connie Zagora
et Laurent Ozan, Kitchen Café,
tiennent l’adresse tendance
depuis son ouverture il y a un an,
Connie, suédoise, Laurent, français,
l’une salé, l’autre sucré.
© Jérôme Mondière - D.R.
À Toulon, c’est Martial Merlino de
l’Aromate la bonne nouvelle pour
cette ville aux 300 restaurants, pas
que des merveilles. Passé par L’Oasis,
il conserve des réflexes.
« La gastronomie est dans ce guide, 3
800 tables, 2 500 à moins de 30 euros, 700 talents, cette année revenant
aux notes sur 20, évaluation fine pour
aider à choisir » souligne Côme de
Chérisey directeur.
Lion édition française - N°686 // .89
Art de vivre - Gastronomie
Printemps
en vue
Dans les découvertes de ces dernières
semaines, il faut d’abord revenir sur
le champagne Jullion Rigaut.
Comme quoi aux côtés des grandes marques,
qu’elles font payer cher, se trouvent quelques pépites comme celle-ci du village des coteaux de
Chamery, cœur de la montagne de Reims.
Une famille, quatre générations de propriétaires
récoltants, une collection de quatre créations qui
méritent des éloges. Par ailleurs, Bernard Magrez,
40 châteaux dans le monde dont quatre crus classés
à Bordeaux, a nommé le professeur David Khayat
19e Pape du château Pape Clément. Cette distinction, créée en 1992, désigne l’ambassadeur du château au regard de son attachement à la vigne et ses
qualités humaines. Un titre symbolique pour un
médecin qui consacre depuis 30 ans sa vie à la lutte
contre le cancer au sein de l’Assistance publique
comme d’instances internationales. Cette nomination vient sceller entre les deux hommes un trait
commun, le dépassement de soi.
Le professeur David Khayat est le 19e d’une lignée
illustre dont Davidoff, Rostropovitch, Cousteau,
Aznavour, Hossein, Bouvard, Poivre d’Arvor,
Decaux, Ormesson et Robuchon.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
En bref
À Tain l’Hermitage, c’est la maison Chapoutier, un des grands des
grands vins, qui a remis un chèque de 24 600 euros à l’école méditerranéenne de chiens guides d’aveugles pour la formation.
Les coulisses d’un chantier unique, ce sont celles des travaux de l’historique hôtel Normandy à Deauville. Vivement le printemps !
«L’afternoon Tea 100% Vegan», c’est l’étonnante proposition de
Michaël Bartocetti, le chef pâtissier du Shangri-La, Paris !
.90 // Lion édition française - N°686
La gazette
Lecture appétissante
Éclade au caviar
tradition Prunier
au pin maritime
Par le chef Cédric Béchade
de l’Hostellerie de Plaisance
Saint-Émilion
© Françoise Dorelli - DR
© Jérôme Mondière - D.R.
Vous êtes de passage à la Capitale ? Passez par
la Gazette. Décor tropical chic mis en scène
par Delphine Sauvaget et Pauline d’Hoop de
Synghem pour en faire un espace romantique.
Elles osent un «mixed and matched» de mobilier vintage, entre appliques arts déco, fauteuils
années 50, et moquette à feuilles de bananiers
de Madeleine Castaing. Le décor y est chaleureux et cosy. La lumière est agréable. Le service
est à l’écoute, l’ambiance et la clientèle belles.
La cuisine est délicieuse avec des produits de
qualité. Appréciez la daurade royale à la gelée,
le tempura de gambas au sésame, le dos de
cabillaud purée de panais, le filet mignon de
boeuf sauce poivre ou béarnaise frites maison
et du côté des desserts la ganache au chocolat
et croustillant de sésame est superbe.
François Moussié,
Hugo Hussein Salami,
association bien orchestrée,
couleurs et influences
élégantes et inventives
Moules : 2 kg de moules de bouchot,
2 pces d’échalotes, 1/2 botte de persil et vin blanc.
Spoom pin maritime : 300 g de crème
liquide, 300 g de lait et 600 g de blancs d’œuf.
Jus marinière : 200 g de jus de moule,
200 g de crème liquide, 120 g de citron,
3 poireaux, 1 gousse d’ail, 2 échalotes, safran
en pistil, vinaigre de citron et 50 g de vin blanc.
Gelée de pineau camomille : 750 g de
pineau, 2 g de camomille et 100 g d’agar agar.
Pain de poisson : 150 g de crème et 250 g
de brochet.
Moules : cuire les moules. Réserver le jus
de la marinière.
Spoom pin maritime : chauffer et
fumer le lait et la crème au fumoir pendant
2 heures. Filtrer et récupérer 400 g de cette
préparation. Ajouter les blancs, mettre sous
vide, cuire 1 h à 80° C. Gazer en siphon et
maintenir au bain-marie.
Jus marinière : réduire la crème de moitié.
Faire suer les échalotes, l’ail et le vert de poireaux, ajouter à la fin 1/4 de zestes de citron.
Déglacer au jus de citron et au vin blanc, faire
réduire de moitié. Mouiller au jus de moule.
Réduire de moitié et ajouter la crème réduite.
Filtrer au chinois étamine et faire infuser le safran. Rectifier avec le vinaigre de citron.
Gelée de pineau : réduire le pineau pour
obtenir 250 g, faire infuser 4 minutes la
camomille et filtrer, coller à l’agar agar.
Dresser les moules en les rangeant de façon
circulaire, couler 10 g de gelée de pineau sur
les moules.
Pain de poisson : mixer la chair de poisson
et la crème liquide, ajouter les blancs d’œuf
et mixer à nouveau, passer au tamis, ajouter
le vinaigre de citron et les zestes d’un quart
de citron, mouler dans un cadre de la hauteur
des moules et cuire à 90° C en mixte. Détailler des cylindres de 2 cm de diamètre et de la
hauteur du montage des moules.
Finition : trouer le centre du montage des
moules, incorporer les pains de poissons au
centre, chauffer au four à 64° C en mixte, poser le caviar sur le pain de poisson, saucer autour de l’émulsion, poser un point d’émulsion
au pin maritime.
Lion édition française - N°686 // .91
Passion - Philatelie
Un jour de plus
Bientôt le 29 février. Nous sommes
donc dans une année bissextile.
Comme tous les 4 ans ? Pas sûr. En
effet, n’est considérée comme bissextile qu’une année divisible par 4 et
non divisible par 100 ou bien divisible
par 400 (ainsi 2016 et 2000 mais pas
1900).
Rappel : le calendrier julien ne
distinguait pas les fins de siècle et
l’année était bissextile tous les 4 ans
sans exception. Jules César demanda à l’astronome grec Sosigène de
régler le problème du décalage entre
les années solaire (365,2422 jours)
et civile (365,25 jours). À l’époque,
on désignait les jours différemment
qu’aujourd’hui. On les comptait « à
l’envers », c’est-à-dire qu’on les nommait par leur situation avant telle ou
telle date fixe de fêtes civiles : calendes,
nones ou ides. Sosigène plaça une journée complémentaire entre ce que nous
appelons le 24 et le 25 février, c’est-àdire selon le calendrier julien : le sixième jour (« sextum diem ») avant (« ante ») les calendes de mars (fixées
au 1er mars). Il y avait donc un « 24 février bis » (d’où bissextile). Plus tard,
ce jour intercalaire fut positionné le
29, ce qui correspond au moment où
la méthode latine de décompter les
jours fut remplacée par celle employée
de nos jours. Ce qui ne doit pas poser
de problèmes aux personnes qui sont
nées un 29 février. Apparemment
pas : elles fêtent leur anniversaire, qui
la veille… qui le lendemain !
Ainsi, entre autres :
Michèle Morgan, qui a été une
incomparable actrice, est née un 29
février, il y a 95 ans.
Rossini, le compositeur dont le
sens de la mélodie et l’effet théâtral
de ses opéras (Le Barbier de Séville,
Guillaume Tell, ou Otello) lui ont valu
et lui valent toujours un succès planétaire. Son effigie figure sur un timbre
émis à l’occasion du bicentenaire de sa
naissance le 29 février 1792.
Balthus, célèbre peintre figuratif à
l’époque où l’abstraction est reine.
D’origine polonaise mais né à Paris
le 29 février I908, il fut directeur de
Histoire
Un joli souvenir
C’est en mars 1999, pendant l’exposition
philatélique Australia 99, que sont lancés
les premiers timbres personnalisés. Suivent
la même année, la Suisse et l’Indonésie, puis
en 2000 Singapour, la Thaïlande, le Royaume
uni et enfin le Canada qui parfait cette innovation en émettant un vrai timbre personnalisé
(à 46 cents) en forme de cadre entourant un
espace blanc sur lequel on pouvait faire imprimer sa photo par l’opérateur postal… Alors
que, pendant la durée du Salon d’automne du
9 au 12 novembre de cette première année du
XXe siècle, la Poste française diffuse un feuillet
.92 // Lion édition française - N°686
« 3e millénaire » dont les vignettes – sans valeur – attenantes à dix timbres à 3 francs, sont
prévues pour accueillir la photo de l’acheteur
après passage de ce dernier devant une caméra
numérique. Ce portrait se substitue en 2001 à
l’illustration standard de la vignette.
Le record du monde de rapidité pour la diffusion d’un timbre est détenu par Gibraltar pour
célébrer le 75e anniversaire de la reine Elizabeth II
en 2001. Le choix du thème, de la photographie,
l’approbation royale, l’impression et la mise en
vente, n’ont demandé que 10 heures et 24 minutes.
Une prouesse inscrite au Guinness des records.
par Roland Mehl
la villa Médicis de 1961 à 1977. Il
épousa une jeune étudiante japonaise
qui avait posé comme modèle pour
plusieurs tableaux, dont La chambre
turque représenté sur un timbre aux
couleurs chatoyantes.
Actualité
Célébration
Bientôt
sur la Côte d’Azur
Il faut également rappeler
qu’il y a exactement cent
ans, le 21 février 1916, débutait la bataille de Verdun,
la plus sanglante de la Première Guerre mondiale. Elle
fera plus de 300 000 morts
et un demi-million de blessés ; les troupes françaises,
sous la direction du généralissime Joffre, résistèrent victorieusement aux plus violentes offensives allemandes,
conduites par le général von
Falkenhayn, sur les deux
Une convention nationale va se dérouler au printemps prochain à Antibes.
La Poste n’a pas attendu cette année
pour émettre un timbre célébrant les
qualités de cette ville millénaire. Fondée au IVe siècle av. J.C. sous le nom
d’Antipolis “en face de la ville” (Nice),
elle est intégrée au comté de Nice en
1860. On y admirera le Fort carré,
construit en 1550, qui renferme un
remarquable musée archéologique
et le château Grimaldi élevé sur les
structures d’un castrum romain au
XIIe siècle qui abrite le superbe musée
Picasso ; une situation illustrée par un
timbre émis en 2006. Antibes, où l’on
pourra se détendre dans le premier
parc animalier d’Europe, Marineland, ou jouir du soleil sur la plage de
Juan-les-Pins.
rives de la Meuse.
Un timbre est consacré à la
Voie sacrée, route qui relie
Bar-le-Duc à Verdun, et
permit d’acheminer vers le
front soldats et matériel, axe
principal de la bataille.
Lion édition française - N°686 // .93
Automobile
© Renault et D-R
La Talisman se veut statutaire.
Elle reprend les codes esthétiques
de berlines premium, un gabarit imposant,
4,85 m de long pour 1,87 de large,
et des proportions mêlant
une ceinture de caisse épaisse
à un empattement généreux.
.94 // Lion édition française - N°686
Le « come back »
des berlines?
Renault Talisman face au « gratin »
par Philippe Colombet
Au revoir Laguna, bonjour Talisman, nouveau nom, nouveau porte-bonheur, modèle d’ambition, plus longue, plus spacieuse, suréquipée, la Talisman s’appuie sur du haut de gamme pour
séduire le marché mondial.
Dès que l’on sort des citadines et
compactes, l’on semble n’avoir
que les «Crossovers» et «Premium».
Renault a intégré ces tendances en
lançant son nouvel Espace, plus
beau, plus luxueux et plus haut. Le
losange ne paraît pas, non plus, prêt
à abandonner les berlines, comme
en atteste cette Talisman. Remplaçante de la Laguna, mais aussi de la
Latitude, la nouvelle du losange veut
redorer le blason de Renault sur un
marché dominé par les Allemandes
Audi, BMW et Mercedes.
Les Chinois
adorent !
Face, aussi, aux Françaises Citroën
C5, DS 5 et Peugeot 508, voire aux
Ford Mondeo et Volkswagen Passat
que nos confrères de l’hebdomadaire
«Auto Plus» viennent de lui opposer,
cette berline inaugure un nouveau
patronyme, censé faire oublier la réputation de Laguna, injustifiée sur la
troisième génération, ainsi que l’accent coréen de la Latitude. Elle gagne
en stature, une longueur qui rapproche du segment supérieur, 4,85
mètres, 3 centimètres plus courte
qu’une Mercedes Classe E, unique-
ment dépassée par l’ambitieuse Skoda Superb. La Talisman entend jouer
dans la cour des grandes et affiche une
silhouette fluide et affirmée. Renault
a calqué sur les standards allemands
en privilégiant une ceinture de caisse
haute et une surface vitrée étroite.
La calandre offre une personnalité
avec ses feux de jour en C, inédits.
La Talisman affiche une prestance et
assume sa vocation haut de gamme,
bien que le vaisseau amiral de Renault
demeure l’Espace dont la moitié des
ventes a été réalisée en Initiale Paris.
La présentation est de bonne facture,
planche de bord bien assemblée et
sellerie cuir flatteuse. Certains plastiques accrochent cependant l’oeil,
notamment autour du grand écran
central. La Talisman fait mieux
qu’une Peugeot 508, mais ne peut
pas rivaliser avec une Mercedes. 608
litres, le coffre est grand, devancé seulement par celui de la Skoda
Superb. Les défenseurs du hayon seront déçus que l’architecture deux volumes soit abandonnée pour une malle
traditionnelle. La silhouette bicorps
ne fait plus recette sur ce segment. Et
le marché chinois adore les longues
berlines tri corps...
Plus c’est long...
« Sur le plan du confort, le compromis
de l’amortissement piloté, inclus dans le
pack 4Control, se révèle convaincant,
même si le mode de conduite neutre
semble être le plus appréciable sur la
durée, le mode sport pouvant engendrer des trépidations tandis que le mode
confort a tendance à faire pomper la
suspension. Renault s’est plié à la norme
germanique avec son Multi Sense. Inauguré sur l’Espace, il laisse le choix entre
plusieurs modes, Eco, Confort, Neutre
et Sport, en plus d’un mode Perso. Les
paramètres sont la direction avec variation de l’effort au volant, la réponse du
moteur, la sonorité, l’éclairage d’ambiance ainsi que les informations affichées sur le tableau de bord et, pour les
modèles équipés du pack 4Control, les
réglages de l’amortissement piloté et les
paramètres du système 4Control », nous
explique un confrère spécialisé dont
l’analyse est réputée aussi juste que
précise. Moteurs. Diesel 1.6 dCi 160
et l’essence 1.6 TCe 200, deux blocs
convaincants par leur souplesse et
disponibilité, le TCe 200 offre plus
d’allant mais les performances apparaissent justes pour ce standing. La
boîte EDC à double embrayage, six
Lion édition française - N°686 // .95
Automobile
© Renault et D-R
Talisman s’immisce dans une catégorie
dont les berlines germaniques sont les vedettes,
doux, volontaire à bas régime
et peu bruyant à train de sénateur,
son 1.6 turbo s’assortit bien
à la boîte robot EDC 7 rapports.
Mais comme sur l’Espace,
ce duo manque de vivacité
pour qui aime rouler bon train.
rapports pour le diesel et sept rapports pour
l’essence, se laisse oublier en conduite coulée. Son fonctionnement est fluide, elle ne
rechigne pas à hausser le rythme sur route
sinueuse, boîte supérieure à certaines DSG
VW. Le plus impressionnant demeure le silence, grâce à l’utilisation d’un vitrage feuilleté de 4 mm. Ici, la prestation de la Talisman
est celle de modèles plus haut de gamme. Ce
serait oublier sa botte secrète, le châssis
4Control et ses quatre roues directrices.
Atout majeur, une technologie employée sur
quelques haut de gamme, telles Porsche 911
GT3, BMW Série 7 ou Audi Q7. Ce système,
déjà présent sur la Laguna GT, braque les roues
arrière dans le sens opposé des roues avant ou
le même sens, selon la vitesse. Sur parcours
sinueux cela s’avère impressionnant, du faible
angle réclamé au volant, mode Sport activé,
stabilité impériale, aussi efficace qu’une
compacte sportive. D’autres misent sur la
multiplication électronique, freinage actif
d’urgence, alerte de distance de sécurité ou
régulateur de vitesse adaptatif, dont la
.96 // Lion édition française - N°686
Talisman dispose. Débutant à 27 900 euros
avec le 1.5 dCi 110 en Life, elle se montre
raisonnable, un prix un peu plus élevé que
la Peugeot 508 mais inférieur à la VW
Passat. Équipée du dCi 160 en Initiale
Paris, dotée du 4Control et de suspension pilotée, elle s’affiche à 41 000 euros. Si la Talisman est juste au niveau de
certaines finitions et des moteurs, elle surpasse le «gratin» sur route par son efficacité et son agrément. Le reste ne sera qu’une
question de communication... Dans le récent
comparatif « Auto Plus » elle termine troisième derrière VW Passat et Ford Mondeo,
devant ses compatriotes Peugeot 508 et Citroën C5. Renault revient !
Atouts
Maniabilité avec 4Control, stabilité avec 4Control, équipements de confort et
remarquable habitabilité.
Faiblesses
Certaines finitions, inconfort avec pneus 19 pouces, suspensions souples
et sans ambition mécanique.
En bref...
Rétromobile, c’est le rendez-vous
parisien des passionnés de voitures anciennes et de collection, c’est du 3 au 7
février.
Dix Françaises, aux dix premières
places des voitures les plus vendues en
2015 en France, bravo !
Exclusive Drive, c’est un rendez-vous
d’automobiles exclusives les vendredi 18
et samedi 19 mars sur le circuit Bugatti
du Mans, rendez-vous français au goût
anglais.
Indestructible
détermination
Soichiro Honda (1906-1991)
par Philippe Colombet
2016, nous fêterons les 110 ans de sa naissance. Soichiro Honda, né en 1906 mort en 1991, ingénieur
et industriel japonais, fondateur de la Honda Motor Company en 1948, est l’exemple du mécanicien
inventif ambitieux à l’origine d’un constructeur international, n° 1 de la moto en 10 ans.
2016 sera donc une grande année pour
Honda, car après l’arrivée des nouveaux
HR-V et Jazz, ce sont aussi les premiers tours de roues des Civic Type R
et NSX. Flash-back. Soichiro Honda
est né le 17 novembre 1906 dans un
petit village, Kyomo, 270 kilomètres de
Tokyo. Son père, Gihei Honda, est forgeron, habile de ses mains notamment
en art dentaire lorsque le besoin se fait
sentir. Sa mère, Mika, est tisserande. La
famille n’est pas riche, mais Gihei
inculque au dur labeur et à l’amour
de la mécanique. Un moulin à riz à
proximité est alimenté par un petit
moteur dont le son fascine Soichiro.
À l’école, il obtient le surnom de « nez
de belette noire » parce que son visage
est sale à force d'aider son père dans
la forge. Les bicyclettes que vend son
père lui permettent d’affiner ses compétences. Un de ses meilleurs souvenirs
est le jour où une Ford T traversa son
village.
Il abandonne l’école à 15 ans pour
travailler à Tokyo dans un garage.
1922, il n’a que des tâches subalternes, mais de plus en plus, il devient
mécanicien de confiance. Il travaille sur
la voiture de course Art Daimler, puis
la fameuse machine née du mariage
d’un moteur d’avion Curtiss et d'un
châssis américain Mitchell. Fabriquer
des pièces pour ce monstre lui apprend
les bases du métier qui lui apporteront
plus tard dans sa vie, le succès. 1928, il
ouvre son propre garage et y consacre
son temps libre à la construction de
voitures de course, intéressé, non seulement par les voitures, mais également par les motocyclettes. Il s’expérimente à des moteurs. 1937, il organise
une société de fabrication de pistons,
dont certains vendus à Toyota. 1940,
il conçoit un petit moteur rattaché à
un vélo pour créer une moto.
Succès ! Encouragé, il fonde en 1948, la
Honda Motor Company qui fabrique
une petite moto appelée « Dream D »
et entre dans le concurrentiel marché
japonais, avec une campagne de publicité. Une décennie plus tard, il est
le premier fabricant de motos dans le
monde et possède la plus grande part
du marché américain. Petit homme
bavard, il attire l’attention de la presse.
Contrairement aux hommes d'affaires
japonais, il n'est pas dérangé par elle.
Il accorde des promotions aux cadres
sur la base de la performance plutôt
que l’âge. Et exprime ouvertement
son admiration pour les entreprises
américaines. Il introduit la Civic sur le
marché américain en 1972.
Soichiro Honda démissionne en
1973, mais demeure « Conseiller
suprême ». 1979, Honda ouvre un
magasin de motos près de Columbus, dans l’Ohio, et une usine automobile. Ce qui incite d’autres sociétés
japonaises à suivre. 1980, Honda vend
375 000 voitures sur le marché améri-
cain. 1988, Honda devient le premier
constructeur japonais à entrer dans le
« Hall of Fame ». Honda meurt le 5
août 1991, à Tokyo. Son épouse Sachi
est décédée en 2013, 99 ans.
2016, Honda commercialise un nouveau HR-V en France, la «Joy machine» est de retour !
Soichiro Honda refusa
de se laisser arrêter par les événements
afin d’imposer sa détermination
aux problèmes. Sa méthode était
de considérer les obstacles
comme de simples étapes à franchir,
permettant d’arriver à la victoire.
Lion édition française - N°686 // .97
Jeux
Jeux
Mots croisés
n°126
1
2
3
4
5
par Jean d’Imbrand
6
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11
12
I
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III
Sudoku
n°101 par Jean-Pierre Gabriel
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6
XII
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9
7
I.
1.
2.
Méconnaissances des savoirs
premiers.
II.
Elle manque vraiment de
graisse.
III.
Extérieur à l’intérieur d’un
cloître – Sous-sol dédié au
flamenco.
IV. Chinoiserie en tête-à-queue
Onomatopées jazziques
Affirmatif.
V.
Indicateur économique
Fesse-mathieu.
VI. Théologiens religieux
La faire, c’est se moquer.
VII. Plaine sud-américaine
Préparation servant à lier les
sauces.
VIII. Mélodie – Sommet.
IX. A incarné le mal du siècle
chez Chateaubriand
Bien placer.
X.
Se rendra – Carré, c’est du
domaine réservé
Tête de gamme.
XI. Elles vantent leurs abats
De là.
XII. Camille en tourne-dos
Dépoussiérant.
.98 // Lion édition française - N°686
3.
4.
5.
6.
7.
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9.
10.
11.
12.
Absence de sympathisants.
Peintre de la Belle Strasbourgeoise.
Dépôt – Tel Henri IV.
Architecte espagnol
Amen en consonnes.
Procédé – Certification
Chapardeuse bavarde.
À moitié gamin
Gros cordages.
Initiales commerciales
Tête de tsar
Monnaie d’échange biblique.
Collectionneur italien donateur
du musée parisien éponyme à
rebours
Possédé.
Ancienne pièce de 5 centimes
– Au Brésil – Dans la fabrication
du gruyère.
Concernent la mémoire
Jaloux – Endroit merveilleux.
Avec –line, canalise des hydrocarbures – Île – Le faire dans
l’adversité.
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Solutions
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Sudoku n°100
Verticalement
Mots croisés n°125
Horizontalement
6
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.100 // Lion édition française - N°686

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