GFI : SE RENFORCE AU CANADA GROUPE OPEN

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GFI : SE RENFORCE AU CANADA GROUPE OPEN
] Rédacteur-en-chef :
N° 153 - mercredi 8 octobre 2008
Roger BUI
i-L&S
] LA
]Au Sommaire :
P739 : Edito, GFI Informatique, Groupe Open
P740 : Au fil de l'actualité
P741 : Etude Gestion de Contenu d'Entreprise
P741 : Etude Infogérance
LETTRE DES STRATEGIES LOGICIELS & SERVICES
EDITORIAL
Cliquez : BULLETIN D'ABONNEMENT
AVEC ACCOVIA ET BELL SOLUTIONS D’AFFAIRES INC.
CRISE 2
GFI : SE RENFORCE AU CANADA
Le lundi 6 octobre 2008 est à
marquer d’une
pierre blanche.
En fait on a
beaucoup parlé
de lundi noir
pour les marchés boursiers et les banques.
Mardi, le vent de panique a
touché les marchés asiatiques
et particulièrement la bourse
japonaise. La Chine est sollicitée
pour sauver les banques américaines. On a l’impression que le
monde tourne à l’envers. Que
se passe-t-il dans ce monde
devenu de plus en plus incontrôlable ? Pendant ce temps,
tout va très bien dans notre
écosystème informatique. En
effet, la plupart des résultats
sont bons et l’année 2008 ne
nous réserve pas de surprise
particulière, si ce n’est les quelques consolidations habituelles.
Le milieu bancaire est certainement celui qui dépense le plus
pour son informatique, car c’est
son outil de production. Les
méga regroupements qui ont
été annoncés dont BNP et Fortis ou la Caisse d’Epargne et les
Banques Populaires, sont une
manne pour les prestataires. Si
les banques arrivent à traverser
cette crise grave, ce sera grâce
aux interventions des gouvernements. Si elles arrivent à se
remettre sur les rails et à fonctionner de manière performante, ce sera grâce à leur informatique. La cause de cette crise
vient des banques elles-mêmes
qui ont trop joué avec les prêts
facilement accordés à des ménages incrédules. Sans informatique, elles n’auraient jamais pu
le faire à une telle échelle. Les SI
(Systèmes d’Information), dopés à coup de BI (Business Intelligence) et de CRM (Customer Relationship Management)
n’ont pas anticipé cette crise.
Ils l’ont peut-être même précipitée. Au final, 2009 pourrait
ressembler à l’an 2000 pour les
acteurs de l’informatique. RB.
Paris, septembre 2008 - GFI Informatique a finalisé le 31 juillet 2008, l’acquisition de Bell
Solutions d’Affaires Inc., une filiale de Bell Canada offrant une gamme variée de
progiciels de gestion intégrés (ERP) dans les secteurs publics et privés. Auparavant, en
début d’année, le groupe avait mis la main sur Accovia, un autre éditeur offrant des
solutions métier.
] N° 153 - mercredi 8 octobre
Bell Solutions d’Affaires dispose, en particulier, de solutions de gestion financière et
comptable pour les collectivités locales et
pour le secteur de la santé qui vont renforcer les offres déjà existantes du chez GFI
pour
ces
métiers. Le
GFI INFORMATIQUE
groupe conPREMIER SEMESTRE
firme avec Chiffre d'affaires
cette acqui- Résultat Opérationnel Courant
sition
et En % du chiffre d'affaires
avec celle de Résultat opérationnel
la société En % du chiffre d'affaires
Accovia en Résultat net part du groupe
début d’an- En % du chiffre d'affaires
née, éditeur
de solutions pour le secteur du tourisme, sa
volonté de renforcer son pôle mondial d’édition de logiciels. Bell Solutions d’Affaires Inc
réalise un chiffre d’affaires d’environ 24 M€
en année pleine avec une rentabilité opérationnelle qui devrait rapidement atteindre la
norme des autres filiales canadiennes.
Cette acquisition a été financée par une
prise de participation de 27% dans la société holding GFI Canada par le fonds d’investissement FSTQ pour environ 12 M€ et par
un endettement de ce holding pour environ
8 M€. Avec cette acquisition, GFI Informatique atteindra plus de 50 M€ de chiffre
d’affaires en année pleine au Canada et plus
de 700 collaborateurs dans ce pays. L’acti-
vité du groupe au Canada sera structurée
autour de 5 pôles : un pôle de conseil et
d’intégration de systèmes de près de 200
collaborateurs ; un pôle monétique de plus
de 100 collaborateurs ; un pôle solutions
pour le secteur du touS1-2008 S1-2007 Var.
risme de plus
377,9 M€ 331,9 M€ +13,9% de 100 colla22,5 M€
20,9 M€ +7,9% borateurs ;
6,0%
6,3% - 0,3 pt un pôle solu19,9 M€
16,8 M€ +18,7% tions secteur
5,3%
5,1% + 0,2 pt public de plus
10,5 M€
9,7 M€ +7,9% de 150 colla2,8%
2,9% - 0,1 pt borateurs ;
un pôle solutions pour les entreprises privées de plus de
100 collaborateurs.
Au plan des résultats du premier semestre
2008, la croissance organique a connu une
accélération au second trimestre avec 8,3%
en France. L’activité commerciale est soutenue fruit, selon la SSII, de l’efficacité de la
transformation du groupe entreprise ces
dernières années autour de trois axes : les
offres stratégiques (maintenance applicative, ERP, monétique, solutions logicielles,
business intelligence, SIRH, Conseil) ; les
centres de services (Nantes, Lyon, Lille,
Aveiro, Alicante, Casablanca) ; les solutions
métiers (banque, télécommunication, secteur public). ]
GROUPE OPEN
soutien des quatre actionnaires majoritaires
de Sylis, qui se sont engagés à apporter leurs
titres à l’OPA, garantissant ainsi le contrôle de
60% du capital de la société. De plus, Groupe
Open détient à ce jour en propre 6.6% du
capital de Sylis. Cette opération permettrait à
l’ensemble d’être dans le Top 10 des SSII
françaises, avec un chiffre d’affaires combiné
d’environ 325 M€ (base 2007) et plus de 4
200 collaborateurs.]
Paris le 18 septembre 2008 - Groupe Open se
relance avec de grandes ambitions. Après
constatation de l’impôt, le résultat net des
sociétés intégrées atteint 1,8 M€. Suite à la
cession de Logix pour 120 M€, le résultat net
de l’ensemble consolidé s’élève à 93 M€. La
montée de Groupe Open au capital de
Teamlog à 93% au 30 avril 2008 (contre 60%
au 31 décembre 2007) exGROUPE OPEN
plique la croissance du résulS1-2008 S1-2007 Var.
PREMIER
SEMESTRE
tat net part du groupe re95,2 M€
90,7 M€ +4,9%
traité de la cession de Logix. Chiffre d'affaires
4,6 M€
6,0 M€ -23,3%
Par ailleurs, Groupe Open a Résultat Opérationnel Courant
4,9%
6,6% - 1,7 pt
lancé une offre publique sur En % du chiffre d'affaires
3,9 M€
5,1 M€ -23,5%
l’ensemble des titres de Résultat Opérationnel
4,1%
5,6%
-1,5%
Sylis, offre ouverte jus- En % du chiffre d'affaires
93,0 M€
-0,6 M€
NS
qu’au 3 octobre dernier. Résultat net part du groupe
97,7%
NS
NS
Cette opération a obtenu le En % du chiffre d'affaires
2008 - Page 739
AU FIL DE L'ACTUALITÉ
DES SSII ET ÉDITEURS
i-L&S
RÉSULTATS
AKKA TECHNOLOGIES AVEC COFRAMI
AKKA TECHNOLOGIES
PREMIER SEMESTRE
S1-2008 S1-2007
Chiffre d'affaires
Résultat Opérationnel Courant
En % du chiffre d'affaires
Résultat opérationnel
En % du chiffre d'affaires
Résultat net part du groupe
En % du chiffre d'affaires
Paris le 9 septembre 2008 Le chiffre d’affaires consolidé d’Akka Technologies
s’établit à 194,9 M€. Hors
Coframi, l’activité progresse
de 26,4% et atteint 127,6
M€. Le groupe génère une
croissance profitable avec
un résultat opérationnel
d’activité en hausse de 97%
qui résulte d’un taux d’activité très satisfaisant et
d’une bonne maîtrise des
frais de structure. Coframi
confirme l’accélération de
son retour à la profitabilité
et contribue au résultat
opérationnel d’activité pour
2,7 M€. L’international représente un chiffre d’affaires de 19,3 M€ et participe
positivement à cette performance. Après prise en
compte d’un impôt de 3,5
M€, le résultat net consolidé
s’inscrit à 7,2 M€. L’endet-
194,9 M€
13,2 M€
100,9 M€
6,2 M€
Var.
+193,2%
+212,9%
6,8%
6,1%
- 0,7 pt
13,2 M€
6,1 M€
+216,4%
6,8%
6,0%
+ 0,8 pt
7,2 M€
3,9 M€
+184,6%
3,7%
3,9%
- 0,2 pt
tement net sur fonds propres (gearing) est ramené à
0,52 contre 0,87 au 31 décembre 2007. Sur la période, le groupe a généré
24,5 M€ de trésorerie.
Pour l’ensemble de l’exercice, AKKA Technologies
réaffirme et relève ses objectifs avec : un chiffre d’affaires qui devrait dépasser
les 380 M€ ; une croissance
organique, hors Coframi supérieure à 13 % ; le pourcentage de rentabilité opérationnelle d’activité pour
l’ensemble de l’exercice
2008 devrait être proche de
celui constaté au 1er semestre. Au 30 juin 2008, le
groupe comptait 5 200 collaborateurs et plus de 40
implantations en France,
Belgique, Italie, RoyaumeUni, Suisse, Maroc, Inde et
Roumanie.
AUSY : CROISSANCE ORGANIQUE
AUSY
PREMIER SEMESTRE
S1-2008 S1-2007
Chiffre d'affaires
Résultat Opérationnel Courant
En % du chiffre d'affaires
Résultat net part du groupe
En % du chiffre d'affaires
Paris, septembre 2008 SSII française créée en
1990 par Jean-Marie Magnet, actuel PDG, dédiée au
conseil en haute technologies, Ausy vise la barre des
150 M€ en 2009, avec 2000
personnes. Son chiffre d’affaires au 30 juin 2008, s’établit à 69,8 M€ en hausse de
près de 47% (46,9%).
La France tire l’activité du
groupe grâce à une très forte croissance organique
(+24,7%) et l’intégration
d’Aequalis qui contribue
] N° 153 - mercredi 8 octobre
69,8 M€
5,2 M€
Var.
47,5 M€ +46,9%
1,7 M€ +213,1
7,4%
3,5% + 3,9 pt
3,0 M€
0,9 M€ +232,3
4,3%
1,9% + 2,4 pt
pour 10,9 M€ au chiffre d’affaires consolidé. Rappelons
que cette société, acquise
en juillet 2007, vient compléter l’offre d’Ausy, tant
sur le plan géographique
(avec une forte présence
sur la région Paca) que métier (notamment en sécurité informatique et système
et réseau). Le Belux, reste
sur la trajectoire observée
au second semestre 2007,
en affichant une croissance
organique à deux chiffres
(+15,1%). Le niveau d’acti2008 - Page 740
vité ressort à 4,58 M€ sur le
premier semestre 2008,
contre 3,98 M€ sur la même
période l’année dernière. Le
groupe doit cette performance à son positionnement. Malgré des procédures de sélections très exigeantes, un nombre important de référencements ont
été gagnés sur le premier
semestre, tant sur l’activité
R&D que sur le management
des SI. Parmi les référencements majeurs conquis sur
la période, on peut en particulier citer EADS qui illustre
la reconnaissance du groupe
à l’échelle européenne. Les
effectifs du groupe sont en
hausse de 379 personnes
sur une année (1572 personnes à fin 2007). En perspective 2008, croissance
équilibrée entre croissance
organique (sur chaque métier) et croissance externe
en visant en particulier la
consolidation de nos positions sur la province.
NEURONES : C'EST TOUT BON
NEURONES
PREMIER SEMESTRE
Chiffre d'affaires
Résultat Opérationnel Courant
En % du chiffre d'affaires
Résultat Opérationnel
En % du chiffre d'affaires
Résultat net part du groupe
En % du chiffre d'affaires
Nanterre, le 25 septembre
2008 – Neurones confirme
le chiffre d’affaires annoncé
en juillet dernier, en croissance de 19% sur le semestre (dont 16,5% à périmètre constant). Le résultat
opérationnel d’activité,
avant charges liées aux
stock options, actions gratuites et dépréciation d’actifs, a bondi de 36%, s’établissant à 8,8%. L’effet volume, mais également l’amélioration des paramètres de
gestion ont permis ce nouvel accroissement de la rentabilité. Ainsi le taux de résultat opérationnel, après
prise en compte des coûts
liés aux stocks options et
actions gratuites (0,6%),
s’établit à 8,2%. C’est la
meilleure performance réaliSQLI
PREMIER SEMESTRE
Chiffre d'affaires
Résultat Opérationnel Courant
En % du chiffre d'affaires
Résultat net part du groupe
En % du chiffre d'affaires
S1-2008 S1-2007
89,4 M€
7,9 M€
8,8%
7,3 M€
Var.
75,1 M€ +19,0%
5,8 M€ +36,2%
7,8%
+ 1 pt
5,6 M€ +35,7%
8,2%
7,4% + 1,2 pt
4,9 M€
3,7 M€ +32,4%
5,5%
4,9% + 0,6 pt
sée au cours d’un premier
semestre depuis 6 ans. Neurones réitère sa prévision du
début de l’année de réaliser
en 2008 un chiffre d’affaires
d’environ 179 M€ avec un
taux de résultat opérationnel compris entre 8% et 9%
et, par ailleurs, ne constate
pas à ce jour de ralentissement dans son activité.
Avec plus de 2 300 spécialistes en conseil, intégration
et infogérance, Neurones
est une SSII aux expertises
centrées sur les infrastructures et les applications.
Grâce à une offre industrialisée d’Infogérance et à partir de ses centres de services spécialisés, le groupe
accompagne ses clients
dans la transformation de
leur SI.
S1-2008 S1-2007
80,3 M€
3,5 M€
Var.
55,8 M€ +43,9%
3,7 M€ -5,4%
4,3%
7,8% - 3,5 pt
2,1 M€
3,6 M€ -41,7%
2,6%
6,4% - 4,2 pt
Paris, le 29 septembre 2008 - SQLI a réalisé, au premier semestre
2008, un chiffre d’affaires de 80,3 M€, en hausse de 44 % , dont
15% en croissance organique. Les acquisitions réalisées en 2007
ont contribué pour plus de 14 M€. La SSII a mis en place dès 2005
une stratégie autour de deux axes forts dont le conseil à forte
valeur ajoutée, notamment autour des solutions SAP.
i-L&S
ETUDE
GESTION DE CONTENU : UN MARCHÉ DE
660 M€ EN 2008 ET 840 M€ EN 2010
Paris, le 3 octobre 2008 – En préalable à la tenue du FAN 2008 (Forum des Acteurs du Numérique), Markess International,
annonce la parution de sa nouvelle étude intitulée : « Gestion de Contenu d’Entreprise : Enjeux & Perspectives ». En voici
quelques extraits.
La méthodologie suivie pour réaliser
cette étude repose sur des interviews
réalisées au 3ème trimestre 2008 auprès
de 130 organisations privées et publiques basées en France. Par ailleurs, une
vingtaine de prestataires actifs sur le
marché français de la gestion de contenu d’entreprise ont aussi été interrogés
parmi lesquels Atos Origin, Business
Document, Cecurity.com, Cincom, EMC,
Eurodoc, Fedaso, GFT Inboxx, Graphane
Solutions, IBM, Jalios, Logica, Nuxeo,
OpenText, W4…
Collaboration et accès aux informations
La gestion de contenu d’entreprise ou
ECM (Enterprise Content Management)
couvre un large spectre, incluant la GED
(Gestion Electronique de Documents) et
tous les autres outils et solutions déployés tout au long du cycle de vie des
contenus électroniques, depuis leur
création ou leur entrée dans les entreprises jusqu’à leur conservation, voire
leur destruction. L’explosion du volume
de contenus électroniques, plus particulièrement non structurés ou semi-structurés - par opposition aux contenus
structurés (résidant dans des bases de
données, entrepôts de données, progiciels, systèmes décisionnels, systèmes
EDI), les contenus non structurés (emails, pages web, sons, images...) ou
semi-structurés (de type formulaires)
ne sont pas construits de manière logique selon une organisation définie qui
simplifie leur accès et traitement - , la
diversité croissante des applications les
« contenant » et permettant de les diffuser impliquent pour les organisations de
réviser leurs approches en matière de
gestion de contenu. Selon les 150 organisations interviewées, les contenus issus de documents bureautiques (textes,
tableaux, etc.) et d’applications web
(portails, intranets, extranets, sites
web, etc.), les documentations techniques et les courriers électroniques figurent en tête des contenus non structurés
ou semi-structurés nécessitant le recours à des solutions de gestion de
contenu adaptées.
Si 55% des organisations interrogées
indiquent disposer en 2008 d’une solution de GED (Gestion Electronique de
Documents), nombreuses sont celles qui
constatent que les outils en place ne
] N° 153 - mercredi 8 octobre
2008 - Page 741
couvrent aujourd’hui que partiellement,
voire insuffisamment, leurs besoins en
gestion de contenu. Parfois présentes de
longue date dans les organisations, certaines solutions ne permettent pas en
effet la gestion des multiples sources, ni
la montée en charge exponentielle du
volume de contenus à gérer. Markess
note un intérêt croissant des organisations pour des solutions permettant de
mieux gérer les courriers électroniques
ou e-mails (E-mail Management), de
gestion de contenu web (Web Content
Management ou WCM), de gestion des
enregistrements, au sens d’archives
(Records Management), mais aussi de
gestion de la chaîne éditoriale (plus particulièrement pour les contenus gérés
par les directions de communication interne et externe, et dans certains secteurs d’activité comme les médias ainsi
que la distribution et l’administration).
Proposés en tant que fonctionnalités
d’une solution de gestion de contenu
« globale » ou en tant que solution spécifique à part entière, ces outils ont
notamment pour objectif de répondre
selon deux tiers des organisations interrogées aux enjeux : d’amélioration du
travail collaboratif, de meilleure accessibilité aux contenus, de partage des connaissances et de recherche facilitée et
accélérée.
Perspectives de développement
56% des organisations interrogées expriment un fort intérêt pour l’implémen-
tation d’une solution unique permettant
de gérer l’ensemble du cycle de vie de
leurs contenus électroniques, et pas
uniquement les phases en amont (création/capture) ou en aval (sauvegarde,
stockage, diffusion, etc.) tel que constaté dans une majorité des organisations à
ce jour. Outre cette attente envers une
solution plus globale, les organisations
considèrent également avec intérêt des
solutions de gestion de contenu aptes à
prendre en compte leurs spécificités
sectorielles et métiers.
Les solutions de gestion de contenu reposant sur les technologies Open Source
pénètrent aussi progressivement dans
les organisations, plus particulièrement
dans celles issues du secteur public,
mais pas seulement, les entreprises du
secteur de la banque/assurance et des
services n’y étant pas insensibles. Le
recours à de nouvelles solutions plus
appropriées, la volonté d’homogénéiser
les outils en place, et éventuellement de
les déployer à l’ensemble de l’organisation expliquent la hausse, parfois conséquente, du budget que prévoient d’allouer plus des deux tiers des organisations interrogées à leurs projets de gestion de contenu d’entreprise. D’ici 2010,
30% des organisations interviewées
envisagent une croissance de leur budget de plus de 10% dans ce domaine,
22% prévoient une augmentation de 6 à
10% et 16% d’entre elles tablent sur une
évolution de 1 à 5%. Ce budget inclut
tant l’acquisition de licences logicielles
que les services associés aux solutions
i-L&S
GESTION DE CONTENU
D'ENTREPRISE (SUITE)
de gestion de contenu (conseil amont,
mise en œuvre, intégration, exploitation, etc.).
Une croissance à deux chiffres
Une forte variété de prestataires externes est sollicitée par les organisations
dans le cadre de leurs projets de gestion
de contenu. Aux côtés des grands acteurs historiques de la gestion de contenu ou de l’ECM que sont EMC (avec
Documentum), IBM (avec FileNet) ou
OpenText, des sociétés ou des communautés plus récentes notamment issues
du monde de l’Open Source (Alfresco,
Anakeen, Jahia, Nuxeo, etc.) ont elles
aussi investi ce marché des logiciels de
gestion de contenu estimé à 200 M€ en
France en 2008. Les prestataires de
services, intégrateurs et cabinets de
conseil en tête, sont également fortement demandés par les organisations
pour mener à bien leurs projets : analyse des processus métiers concernés,
(re)définition des règles de gestion, des
processus sur lesquels reposeront les
workflows indispensables à la gestion
des contenus, intégration des solutions
de gestion de contenu entre elles et avec
le système d’information existant… Markess évalue à 460 M€ en 2008 le marché
des services associés à la gestion de
contenu.
En 2008, le marché français des logiciels
et services autour des solutions de gestion de contenu pèse donc 660 M€, soit
1,4% du marché total des logiciels et
services IT en France. A la faveur des
projets envisagés par les organisations
pour répondre au mieux aux enjeux de
collaboration et d’accès au contenu, ainsi que d’efficacité des processus, de
gains de productivité et de sécurisation
des contenus, mais également grâce à
une plus grande prise en compte des
problématiques d’interopérabilité des
solutions de gestion de contenu entre
elles par leurs éditeurs (cf. annonce de
l’interface web universelle CMIS), le
marché devrait croître de près de 13%
en moyenne annuelle et ainsi atteindre
840 M€ en 2010. ]
ETUDE
INFOGÉRANCE : 5,6 MILLIARDS
Paris, septembre 2008 - Après plusieurs années très dynamiques, 2008 apparaît
clairement pour le marché de l’infogérance comme le retour d’un niveau de
croissance presque similaire à l’ensemble des services informatiques. Le cabinet
PAC prévoit une croissance de 6,4% pour un volume en France de 5,6 milliards
en 2007.
Peu de nouveaux gros contrats d’infogérance sont apparus sur le marché français
depuis 2007. Cependant, le foisonnement de petits contrats, ainsi que certains gros
contrats signés (contrats d’IBM avec CMA-CGM et AGF) continuent de tirer la
croissance. Les nombreuses réflexions en cours dans les entreprises et la demande
forte autour de la transformation des infrastructures et systèmes devraient maintenir une croissance du marché de manière durable. La crise attendue n’a pas encore
pointé son nez sur le marché de l’infogérance : elle pourrait même accélérer son
développement. Avec la sortie de son étude annuelle sur les marchés de
l’externalisation et de l’infogérance, Pierre Audoin Consultants a établi la croissance
du marché de l’infogérance à 5,9% pour 2007 et prévoit 6,4% pour 2008, pour un
volume de 5,6 milliards d’euros en 2007.
La France en retard par rapport à la moyenne européenne
Cependant ce dynamisme doit être mis en perspective : sur l’ensemble des marchés
de l’externalisation la France est encore loin de la moyenne européenne, puisque les
prestations externalisées ne représentent en France que 34% de l’ensemble de la
sous-traitance, contre 41% en moyenne en Europe de l’Ouest, moyenne tirée par la
Grande-Bretagne et les pays nordiques. Plus globalement, l’étude souligne les
évolutions marquantes du marché et, parmi celles-ci :
- La maturité du marché, en termes de volume d’affaires généré (près de 5,6
milliards d’euros en 2007), d’industrialisation des prestations, de structuration et de
normalisation des process et de comportement des entreprises vis-à-vis de
l’infogérance ;
- Une forte demande en conseil pour accompagner les entreprises dans leurs
modèles d’infogérance (contenu, sélection de prestataires, modes de delivery) ;
- Un temps d’avant vente encore rallongé avec des délais toujours très longs dans
la prise de décision ;
- Une pression sur les prix qui reste toujours dominante dans les contrats malgré une
demande orientée sur la transformation du système d’information, en fournissant
une amélioration constante et systématique des systèmes et process ;
- Le développement désormais avéré des formes sélectives d’infogérance ;
- Une demande grandissante en infogérance de solutions applicatives sans pour
autant aller jusqu’à l’externalisation de fonction et poussée par l’arrivée à maturité
des SaaS ;
- Une séparation de plus en plus marquée entre, d’un côté les gros contrats signés
exclusivement par les majors du secteur et d’un autre côté des contrats de moindre
volume adressé par l’ensemble des fournisseurs ;
- Des engagements plus courts lorsqu’il s’agit de formes simples de
contractualisation, souvent sur des périmètres plus ciblés ;
- Des réversibilités plus facilement mises en œuvre, avec un effet de fluidification des
contrats ;
- Les mouvements vers le nearshore et l’offshore qui sont désormais courants, voire
un passage obligatoire pour répondre aux exigences en matière de prix.
Du côté des prestataires, l’étude révèle que :
- IBM continue de dominer le marché en tenant 21% de l’activité totale en 2007 ;
- La concentration est très forte puisque les 5 premiers acteurs réalisent 47% du
marché ;
- Les fournisseurs d’infogérance ont des évolutions de leurs activités très hétérogènes ;
- Enfin, certains acteurs quittent le marché (CS, Getronics) quand d’autres y arrivent
ou se repositionnent (BT Global Services, Orange Business Services). ]
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exhaustif des informations publiées. Directeur de la Publication : Roger BUI. Toute reproduction est strictement interdite.
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