IRM pratique à l usage des neurologues
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IRM pratique à l usage des neurologues
¶ 17-035-A-28 Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues F. Heran, R. Deschamps, O. Gout, F. Lafitte, J.-D. Piekarski Cet article présente de façon pratique les différentes étapes de la réalisation d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) encéphalique ou médullaire. Les indications et contre-indications de l’examen, les précautions à prendre avant de prescrire l’examen, les points pratiques à connaître lors de la prise de rendez-vous, le déroulement de l’examen sont détaillés. Le neurologue peut ainsi préparer son patient à l’IRM en répondant à ses questions. Les notions indispensables concernant la technique sont brièvement abordées. Des tableaux précisent d’une part l’aspect des divers composants encéphaliques et médullaires en fonction de la séquence, d’autre part donnent des exemples d’anomalies de signal fréquentes. L’article décrit les séquences à réaliser en fonction des tableaux cliniques justifiant la réalisation de l’IRM, ce qui permet au prescripteur, lorsque le patient revient de l’examen, de consulter les résultats de façon critique. Citons en particulier les céphalées, les crises comitiales, les déficits neurologiques d’apparition brutale, les démences, les troubles de la marche, etc. Le but de ce chapitre est de familiariser le neurologue avec le raisonnement radiologique, et de comprendre l’utilité de certaines séquences pour le diagnostic et éventuellement de faire compléter l’IRM si ces séquences n’ont pas été réalisées. Les anomalies de signal les plus fréquentes (hypersignal T2 de la substance blanche, et prises de contraste) sont analysées pour que le clinicien ait une approche analytique des diverses étiologies à retenir en fonction de certains caractères particuliers de ces anomalies. Chaque texte est illustré par des exemples d’IRM normales ou montrant des images pathologiques fréquentes. Cette aide à la compréhension d’un examen très largement prescrit améliore la communication entre prescripteur, patient et radiologue, et donc la qualité diagnostique de l’examen. © 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : IRM ; Encéphale ; Moelle ; Protocoles ; Prescripteur ; Séquences Plan ¶ Introduction Neuroradiologie Historique Relations imagerie par résonance magnétique – scanner 1 1 2 2 ¶ Réalisation pratique d’une imagerie par résonance magnétique : ce que doit savoir le prescripteur Réalisation de l’imagerie par résonance magnétique : uniquement en l’absence de contre-indication Que dire au patient avant de prescrire une IRM ? Renseignements pratiques utiles à connaître Quelques notions techniques de base Déroulement de l’examen 2 3 3 3 4 ¶ Résultats de l’imagerie par résonance magnétique Importance de la communication entre clinicien et radiologue Analyse générale des clichés Lésion 6 6 6 7 ¶ Différents protocoles d’imagerie encéphalique Céphalées Déficit neurologique brutal Signes neurologiques d’apparition progressive parfois régressifs Signes neuro-oto-rhino-laryngologiques Traumatisme crânien Démence Mouvements anormaux Syndromes neurovisuels 8 8 9 12 12 13 13 13 13 2 Neurologie © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) ¶ Différents protocoles d’imagerie médullaires Syndrome de compression médullaire ou de lésion intrinsèque Syndrome de la queue de cheval 14 14 14 ¶ Sémiologie en imagerie par résonance magnétique et diagnostics Hypersignaux de la substance blanche en T2 et FLAIR Prises de contraste anormales de l’encéphale 14 14 15 ¶ Conclusion 16 ■ Introduction Neuroradiologie La neuroradiologie est l’étude de l’encéphale (parenchyme, nerfs), de la moelle et des racines nerveuses, de leurs enveloppes (méninges, boîte crânienne, rachis) et de deux espaces liquidiens contenant d’une part le liquide céphalorachidien ou cérébrospinal (LCS), d’autre part le sang artériel et veineux. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique très adaptée à l’étude de ces structures variées et fournit des renseignements sur le siège et la nature du processus pathologique grâce à des séquences morphologiques mais également fonctionnelles. Elle est largement utilisée en neurologie et les cliniciens sont confrontés quotidiennement avec les images des patients. Cette présentation a pour but de familiariser le neurologue avec l’examen lui-même : quelles sont les règles de 1 17-035-A-28 ¶ Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues prescription à respecter pour que l’examen soit le plus utile pour le patient (contre-indications, petites astuces pratiques) ? Comment se déroule l’examen et comment l’expliquer de façon simple au patient ? Elle a également pour but de développer un esprit critique constructif chez le prescripteur en indiquant de façon schématique les protocoles d’examen attendus en fonction des indications. En particulier, nous insistons sur les séquences incontournables, par exemple pour chercher une cause d’épilepsie partielle, des signes d’accident ischémique récent ou de thrombophlébite, faire un bilan de céphalées, etc. Elle présente également les grands cadres sémiologiques aidant le neurologue à comprendre les images et les termes du compte rendu. Historique L’IRM est de plus en plus utilisée depuis la fin des années 1970. La validation de la technique, en particulier en neuroradiologie, et les progrès techniques constants en font l’outil privilégié des explorations neuroradiologiques. Elle remplace de plus en plus le scanner cérébral. L’installation d’une IRM est soumise à l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’état après examen d’un dossier de justification. L’augmentation du nombre des machines est progressive ; ce nombre en France, environ 450, reste insuffisant par rapport à la demande des cliniciens. Les accès encore limités par le sous-équipement expliquent des délais d’examen importants (jusqu’à 3 mois dans certaines régions). Relations imagerie par résonance magnétique – scanner L’IRM s’est beaucoup développée ces dernières années et est de plus en plus prescrite. Le scanner garde-t-il des indications qui peuvent le substituer à l’IRM avec une confiance diagnostique équivalente ? En parallèle aux innovations techniques de l’IRM, le scanner s’est considérablement amélioré et l’association d’acquisitions hélicoïdales à des reconstructions utilisant des logiciels à la fois morphologiques (3D, reconstruction multiplanaire [MPR], etc.) et fonctionnels (perfusion) en fait un outil encore largement utilisé. Les encadrés présentés résument les indications relatives du scanner cérébral en fonction des symptômes du patient, de son état clinique et de ses antécédents. Le scanner apporte des résultats équivalents à ceux de l’IRM dans la recherche de thrombophlébite cérébrale (angioscanner veineux), d’hématome intraparenchymateux récent, de hernie discale (sauf dans ce dernier cas chez les patients très volumineux, l’examen étant de mauvaise qualité). L’indication d’un scanner dans les accidents ischémiques à la phase aiguë, en l’absence d’IRM, peut être retenue. L’exploration comprend une étude sans injection, un angioscanner et un scanner de perfusion. L’ensemble du bilan permet de poser une éventuelle indication de thrombolyse. ■ Réalisation pratique d’une imagerie par résonance magnétique : ce que doit savoir le prescripteur Réalisation de l’imagerie par résonance magnétique : uniquement en l’absence de contre-indication [3] Contre-indications absolues • Pacemaker, défibrillateur cardiaque implantable qui risquent d’être déréglés par le champ magnétique. • Implant cochléaire (sauf le modèle Combi 40+, compatible à 1,5 T). • Certains matériels implantés activés par un système électrique magnétique ou mécanique. Les risques du matériel ou des 2 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) “ À retenir Indications du scanner Le scanner de première intention est obligatoire ou fortement conseillé dans les situations suivantes : • contre-indication à l’IRM (cf. infra) ; • grande agitation du patient, patient très algique (car l’exploration tomodensitométrique est rapide) ; • extrême urgence et non-disponibilité de l’IRM : recherche d’hémorragie en particulier [1] , syndrome d’hypertension intracrânienne majeur, etc. ; • céphalées chroniques anciennes sans anomalie à l’examen neurologique (les recommandations actuelles sont alors de réaliser un scanner sans injection) ; • bilan post-traumatique initial. Le scanner est souvent prescrit au décours d’une IRM pour : • préciser l’existence de calcifications (tumeur suprasellaire, tumeur d’allure cartilagineuse, etc.) ; • étudier l’os au voisinage d’une lésion (base, voûte) ; • analyser le rôle des modifications rachidiennes (articulaires postérieures, calcifications discales) dans la genèse d’une sténose canalaire ou foraminale ; • différencier un saignement ancien d’une calcification devant une image en hyposignal intense en T2 écho de gradient. “ À retenir Le scanner est insuffisant dans l’étude et la recherche : • d’anomalies de la substance blanche ; • de lésion intrinsèque ou de petite taille des nerfs crâniens (névrite optique ou schwannome du VIII intracanalaire par exemple) ; • de petit accident ischémique récent (cf. supra) ; • de petites lésions méningées ; • d’anomalies de la région hypophysaire (hypophyse, sinus caverneux) ; • de lésions entraînant une épilepsie de l’enfant (sauf s’il s’agit d’une situation d’urgence, chez un nouveau-né ou un nourrisson, qu’existent une hypertension intracrânienne (HTIC), des signes déficitaires) [2] ; • de lésion médullaire. dispositifs biomédicaux implantés sont en rapport avec l’induction de courants électriques provoqués par les impulsions radiofréquences appliquées. Des sites actualisés régulièrement permettent d’avoir des renseignements sur la compatibilité IRM des matériaux médicaux récents. • Matériel ferromagnétique : intracérébral (traitement neurochirurgical ancien d’un anévrisme, etc.), intraorbitaire (corps étrangers accidentels, d’origine professionnelle), qui peuvent se déplacer, clamps artériels. Le radiologue peut, avant l’IRM, prescrire un cliché standard (ou un scanner sans injection) centré sur la zone contenant potentiellement du métal, et si les clichés montrent la présence de ce métal, annuler l’exploration. Les stents, filtres et coils intravasculaires sont tous compatibles, sauf lorsqu’ils sont supposés instables. Seule la prothèsecouverte de type Zenith® (traitement percutané des anévrismes aortiques) constitue une relative contre-indication, à cause des risques de déplacement. Neurologie Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues ¶ 17-035-A-28 Enfin, cette IRM peut être impossible à réaliser à cause de la morphologie du patient : obèse. Dès 130 kg, la table de certaines machines ne se déplace plus ; si le patient est large, il ne peut entrer dans l’anneau. Les constructeurs ont développé des machines à anneau large et semi-ouvertes, qui permettent de réaliser des examens chez les patients obèses et claustrophobes. Les réglages de ces machines sont difficiles et les séquences plus longues que sur les machines classiques. Les patients très cyphotiques sont également très gênés pour l’IRM, leur morphologie éloignant la zone à étudier de l’antenne, et pouvant rendre impossible le positionnement dans l’antenne tête, le passage dans le tunnel. Situations pouvant faire reporter l’imagerie par résonance magnétique ou gêner certaines séquences • Premier trimestre de la grossesse (indication systématiquement confrontée au bénéfice attendu). • Anxiété, claustrophobie : une prise en charge rassurante, la prescription d’un anxiolytique léger permettent en général la réalisation de l’IRM. • Agitation incoercible : dégrade la qualité des images. L’exploration, si elle est indispensable, peut être faite après prémédication, voire sous anesthésie générale, dans un centre adapté (matériel de réanimation non ferromagnétique.). Chez les patients de réanimation, il faut éviter les cathéters comprenant un fil métallique, qui peuvent fondre (SwanGanz, etc.) et vérifier la compatibilité complète avec la salle d’examen de l’ensemble du matériel de réanimation. • Le matériel dentaire banal peut entraîner des artefacts qui dégradent l’image obtenue, notamment en séquences en écho de gradient, avec suppression de graisse. • Les valves cardiaques sont toutes compatibles avec l’IRM [3, 4]. Que dire au patient avant de prescrire une IRM ? Le clinicien explique à son patient le déroulement de l’examen et lui demande d’apporter, le jour de l’IRM, outre l’ordonnance qu’il va lui remettre, les examens radiologiques concernant sa pathologie actuelle. En particulier, lors du suivi des lésions, la consultation des anciennes IRM permet de reproduire les mêmes séquences, ce qui facilite les comparaisons avec l’examen antérieur. Au mieux, l’examen est réalisé toujours dans le même centre. Renseignements pratiques utiles à connaître Objets métalliques Tous les objets métalliques situés dans le champ d’exploration ainsi que le matériel électronique et magnétique sont enlevés avant l’examen. Maquillage, lentilles Pour les IRM encéphaliques et surtout orbitaires, il est préférable d’éviter tout maquillage, et en particulier les khôls et Rimmel. Les lentilles peuvent être gardées quelle que soit l’IRM réalisée. “ À retenir Prémédication Si le patient est anxieux, voire claustrophobe, le clinicien peut lui prescrire un anxiolytique, qu’il prendra 1/2 heure avant l’examen. Il lui indique que le risque de somnolence induit par cette prémédication fait déconseiller la conduite. Le patient ira en transports en commun, voire accompagné à son rendez-vous. Cet anxiolytique n’est pas prescrit par le radiologue, contrairement à ce que certains patients rapportent : « on m’a dit qu’on me donnerait quelque chose si j’avais du mal à supporter l’examen, etc. ». Recherche de microadénome hypophysaire [5] Lors des bilans d’hyperprolactinémie, l’IRM est programmée dans les 15 premiers jours du cycle s’il existe. En l’absence de cycles, en cas de doute sur une grossesse, un test de grossesse est réalisé avant l’examen. Chez les jeunes enfants (avant 7 ans) L’IRM est réalisée au mieux en milieu radiopédiatrique, avec une prémédication. Si une injection est prévue, on peut prescrire la pose par les parents ou le personnel, 1 heure avant l’examen au moins, d’une pommade anesthésiante (EMLA® par exemple) sur les zones d’injection. Des examens sous anesthésie générale peuvent être programmés dans certains centres disposant de personnel et de matériel spécialisés (chariot de réanimation amagnétique). Tous les mineurs (moins de 18 ans) doivent être accompagnés d’un adulte responsable, qui signe l’autorisation d’examen. Valves de dérivation, dispositif électronique implantable Les patients porteurs de valves de dérivation à réglage magnétique externe type Sophysa® doivent avoir un contrôle de la position de la molette par un cliché standard du crâne de profil centré sur la molette avant l’IRM. Un nouveau cliché puis une consultation en neurochirurgie doivent être prévus au décours de l’IRM pour un nouveau réglage éventuel, si la radiographie de contrôle montre une modification de la position du curseur. Les dispositifs électriques contrôlant les cathéters ou les stimulateurs médullaires intrarachidiens doivent être arrêtés pendant l’examen. Les pompes à chimiothérapie avec cathéter jugulaire doivent être débranchées et purgées. Cette préparation est au mieux réalisée juste avant l’examen dans le service qui suit le patient, s’il est dans le même site que la machine d’IRM. Matériel d’orthopédie (vis pédiculaires, cages, etc.) Il peut être responsable d’artefacts gênants (Fig. 1). Il ne contre-indique pas l’examen médullaire ou rachidien, sauf s’il est très ancien. Bagues d’orthodontie Elles peuvent gêner l’interprétation des images, car elles entraînent souvent des déformations du massif facial et de la partie antérieure de l’encéphale (et notamment des lobes frontaux et temporaux). Si l’examen n’est pas urgent, il faut le programmer après l’ablation du matériel (ou dans le cas contraire avant sa pose). Prémédication, jeûne Le patient n’a pas besoin d’être à jeun, même si une injection de gadolinium est prévue. Même chez les patients à terrain atopique, une prémédication n’est pas justifiée compte tenu de la rareté des accidents liés à l’injection. Neurologie © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) Quelques notions techniques de base Un champ magnétique permanent est créé par la machine, orientant les protons de l’organisme dans le même sens. La puissance du champ permanent est le plus souvent de 1,5 T. De nouvelles machines vont peu à peu entrer sur le marché : les IRM 3 T dont les avantages sont en particulier la possibilité de réaliser des acquisitions volumiques dans toutes les pondérations (T1, T2, fluid attenuated inversion recovery [FLAIR], etc.), grâce à la réalisation de coupes très fines. Celles-ci permettent l’étude des petites structures : nerfs crâniens, lobes temporaux (hippocampes), etc. Les angio-IRM, en particulier, sont d’excellente qualité. 3 17-035-A-28 ¶ Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues Figure 1. Coupe sagittale T2. Artefacts liés aux vis transpédiculaires. Pas d’analyse possible du canal. isosignal au muscle par exemple). Des exemples de ces diverses variations de signal sont donnés sur les Figures 5 à 8. Certaines anomalies sont très spécifiques d’une étiologie donnée. D’autres permettent d’expliquer les signes cliniques mais sont non spécifiques. L’exemple type est l’hypersignal T2 de la substance blanche, dont les causes sont multiples. Dans cette revue, les techniques nouvelles IRM (IRM fonctionnelle [IRMf], diffusion et tenseur de diffusion, spectroscopie, etc.), déjà analysées dans un article de l’EMC récent, ne seront donc pas détaillées [6]. Nous proposons simplement un rappel simple de la diffusion. “ “ Point fort Attention Les personnes accompagnant éventuellement le patient dans la salle d’examen doivent bien entendu respecter les mêmes précautions que le patient lui-même (pas de pacemaker, ablation des prothèses auditives, des cartes magnétiques, téléphones portables en particulier). Différentes antennes sont utilisées, en fonction de la région étudiée. Elles permettent d’envoyer des ondes radiofréquences sur la zone d’intérêt, puis de capter les ondes générées par le tissu excité lors du retour à la position de base des protons. On obtient ainsi une représentation anatomique ou fonctionnelle de la région étudiée selon la séquence utilisée. Il peut s’agir d’une image en transformant l’intensité du signal émis par la section de tissu étudiée point par point selon une échelle de gris ; on peut obtenir également une courbe, un histogramme, une cartographie en fonction d’un métabolite donné, etc. Un rappel de l’aspect du cerveau, du rachis et de la moelle selon la séquence morphologique réalisée est proposé (Fig. 2, 3). Ce rappel permet de savoir à quelle séquence correspondent les images rapportées par le patient. Le choix de l’antenne est conditionné par la zone à étudier : antenne tête pour l’encéphale, de surface pour l’oreille et l’orbite, rachis pour le rachis, tête-cou (dite neurovasculaire) pour les troncs supra-aortiques (TSA) et les explorations des lésions cervico-occipitales (Fig. 4A, B). Ces notions techniques sont détaillées dans le livre de Bruno Kastler (cf. Pour en savoir plus). Le type et la périodicité des ondes radiofréquences envoyées déterminent la séquence. Les tissus ne réagissant pas de la même façon aux diverses combinaisons possibles, on obtient, en comparant les résultats de plusieurs séquences, des informations sur la morphologie, les rapports et la structure de la lésion éventuelle, qui permettent de la caractériser : kyste contenant du pus, hémorragie ancienne ou récente, etc. L’échelle de gris définissant les images obtenues traduit l’intensité du signal obtenu, allant de l’hyposignal (ou hypointensité) noir (liquide pur en T1 et FLAIR) à l’hypersignal (hyperintensité) blanc (liquide en T2). Un isosignal est de même « couleur » que le parenchyme ou la structure de référence (en 4 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) À retenir Rappel simple : séquence de diffusion Principe : application de deux gradients b de même amplitude et de sens opposé permettant l’étude des mouvements moléculaires. Plusieurs gradients de diffusion sont utilisés, d’amplitude croissante, de B0 (pas de gradient, donnant une image pondérée en T2) à B 1 000 (b = 1 000 mm2/s). Protons mobiles : baisse du signal par déphasage. Obtention • images brutes, pondérées en B 1 000, B0, etc. (hypersignal T2 responsable d’un hypersignal en B 1 000) ; • image calculée (coefficient apparent de diffusion de l’eau [ADC], ne tient pas compte de l’hypersignal T2 de l’eau). Exemple : Ischémie récente : protons immobiles. Images pondérées en B 1 000 : zone en hypersignal, parfois en hypersignal T2 et FLAIR (donc non spécifique). Cartographie ADC : hyposignal franc de la zone suspecte (Fig. 9). Déroulement de l’examen Préparation, installation Le bruit de la machine peut être anxiogène et effrayer le patient ; il est atténué par différents dispositifs (bouchons d’oreille, casque insonorisant). Le patient est installé confortablement sur la table d’examen (coussin sous les genoux, etc.). Sur la plupart des machines, pour les IRM encéphaliques, un miroir placé au-dessus des yeux fixé sur l’antenne tête lui permet de voir l’extérieur de la machine. Pendant l’examen, le patient ne doit pas bouger. Cet examen dure en routine de 10 à 30 minutes, selon la pathologie et le type de séquence choisi. Séquences Elles peuvent être séparées en deux grandes catégories : morphologique et fonctionnelle. De façon schématique, les premières permettent d’obtenir des images anatomiques, et des renseignements sur la structure des zones étudiées, normales ou pathologiques. Les secondes précisent la composition chimique (spectroscopie), l’état de mobilité des protons de l’eau (diffusion), la vascularisation et l’état de la barrière hématoencéphalique (perfusion), le rôle de la région étudiée (IRMf), l’état des faisceaux de fibres (tenseur de diffusion). Les séquences morphologiques font partie du bilan habituel et sont réalisées dans tous les centres. Le Tableau 1 rappelle les principales causes des hyper- et hyposignaux en fonction de la séquence. Parmi les séquences fonctionnelles, seule la diffusion est entrée dans le bilan de routine, notamment dans la recherche Neurologie Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues ¶ 17-035-A-28 Figure 2. Signal en fonction de la séquence encéphale. A. T1. Graisse : blanc ; LCS (liquide cérébrospinal), globe : noir ; muqueuses : gris ; substance blanche (SB) > substance grise (SG). B. T1 injecté. Graisse : blanc ; LCS, globe : noir ; muqueuses : blanc ; SB > SG. C. IR (inversion-récupération). Graisse : blanc ; LCS, globe : noir ; muqueuses : gris ; SB > SG. D. T2 SE. Graisse : blanc ; LCS, globe : blanc ; muqueuses : blanc ; SB < SG. E. T2 EG. Graisse : gris ; LCS, globe : blanc ; muqueuses : gris ; SB < SG. F. FLAIR. Graisse : blanc ; LCS, globe : noir ; muqueuses : gris ; SB < SG. des accidents ischémiques récents. Les autres séquences sont réalisées généralement dans des centres spécialisés. Elles complètent l’exploration standard et apportent des éléments diagnostiques parfois décisifs : la confirmation d’un diagnostic de mitochondriopathie par spectroscopie par résonnance magnétique (RM), le bilan préopératoire d’une tumeur siégeant dans une zone à risque (hémisphère gauche) par IRMf repérant la zone du langage et la situation de la tumeur par rapport à elle, le diagnostic différentiel radionécrose/récidive de gliome grâce à la séquence de perfusion par exemple. il est concentré. Ces zones apparaissent en hypersignal. Pour la plupart des examens, la dose injectée est de 0,1 mmol/kg (0,2 ml) de poids corporel. Le choix du produit de contraste est conditionné par la fonction rénale du patient. Des cas de fibrose systémique néphrogénique ont été décrits après l’injection de chélates de gadolinium de structure linéaire chez les insuffisants rénaux graves, essentiellement dialysés. Sur ce terrain, si l’injection est indispensable, elle doit être faite avec un chélate macrocyclique. Injection de produit de contraste Au cours de certains bilans morphologiques, comme au cours des séquences fonctionnelles de perfusion, on réalise une injection intraveineuse de produit de contraste. Elle permet de mettre en évidence les zones de rupture de la barrière hématoencéphalique (lésion inflammatoire, abcès, accident vasculaire ischémique, etc.) et les zones d’hypervascularisation par néoangiogenèse (malformation vasculaire, tumeur gliale maligne), sur des séquences en T1. Le produit injecté est un chélate de gadolinium, qui raccourcit le T1 des structures où Neurologie © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) “ Point fort L’injection de produit de contraste est contre-indiquée chez la femme enceinte et chez le patient insuffisant rénal sévère (clairance de la créatinine < 30 à vérifier). 5 17-035-A-28 ¶ Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues Figure 3. Signal en fonction de la séquence rachis et moelle (étoiles). A. Sagittal T1 avec injection. B. Sagittal T2 SE. C. Sagittal STIR. D. Axial T1, LCS en hyposignal (flèche). E. Axial T2 EG, LCS hétérogène (flèches). Bandes en hyposignal (artefacts de flux). F. Axial T2 EG, LCS en hypersignal (flèche). “ À retenir Pour savoir si la séquence T1 encéphalique est réalisée avec injection, il faut regarder les muqueuses nasales : si elles sont en hypersignal (plus blanches que le parenchyme cérébral), les coupes sont réalisées après injection. Si elles sont en isosignal au parenchyme, les coupes sont réalisées sans injection (Fig. 2A, B). ■ Résultats de l’imagerie par résonance magnétique Importance de la communication entre clinicien et radiologue Le neurologue qui reçoit le patient avec son examen doit avoir un regard critique sur celui-ci. Cette IRM doit répondre aux questions posées au radiologue par l’intermédiaire de la demande. Rappelons à ce propos l’importance de la précision 6 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) avec laquelle le clinicien doit rédiger cette demande. Le protocole d’IRM est choisi en fonction de celle-ci. Les IRM sont donc d’autant plus précises et spécifiques que le problème diagnostique est détaillé par le clinicien. Un radiologue bien renseigné réalise les séquences adéquates et étudie avec un soin particulier les zones éventuellement impliquées dans la pathologie. Analyse générale des clichés Une lésion se traduit par une anomalie de « couleur » ou signal et/ou de morphologie des structures normales ou par l’apparition d’une structure supplémentaire anormale dans ou en dehors du cerveau ou de la moelle. La méthode d’analyse élémentaire de l’encéphale, symétrique par rapport au plan sagittal, est la comparaison droite/gauche à tous les niveaux de coupe sur les séquences axiales et coronales. Certaines images qui semblent anormales sont soit des variantes de la normale (Fig. 10), soit des artefacts. Ceux-ci sont dus au patient (mouvements, matériel dentaire non amovible, etc.) ou à la technique. Ils sont généralement signalés dans le compte rendu. La Figure 11 présente les artefacts les plus fréquents en IRM encéphalique (Fig. 11A à F). Neurologie Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues ¶ 17-035-A-28 Figure 3. (suite) Signal en fonction de la séquence rachis et moelle (étoiles). G. Séquence myélographique. H. T2 DRIVE coupes fines (0,5 à 0,8 mm) mettant bien en évidence des vaisseaux dilatés postérieurs (flèche). I. Coupe sagittale sans et avec injection et suppression de graisse. Spondylodiscite (flèche) postopératoire (astérisque). Figure 4. Antennes. A. Tête. 1. Anneau ; 2. injecteur ; 3. miroir ; 4. antenne tête ; 5. tunnel. B. Tête-cou (neurovasculaire). 1. Miroir ; 2. antenne tête-cou neurovasculaire. Lésion Le diagnostic d’une lésion dépend de plusieurs éléments. Les plus décisifs sont sa localisation (intra- ou extraparenchymateuse, parfois difficile à préciser), la structure pathologique (vaisseau, hémisphère, etc.), et l’aspect des anomalies (signal, morphologie, nombre). L’étude IRM permet l’analyse des modifications associées à la lésion. L’œdème est en hypersignal T2 et FLAIR, voire en hyposignal T1, traduisant l’augmentation de la teneur en eau du tissu. S’il prédomine sur la substance blanche et touche peu la substance grise, il est dit vasogénique. La différenciation substance blanche/substance grise est accentuée. C’est l’œdème associé aux tumeurs, aux abcès (Fig. 12). En revanche, s’il touche la substance blanche et la substance grise et entraîne une dédifférenciation, il est cytotoxique. C’est typiquement l’œdème des accidents ischémiques (Fig. 13). Neurologie © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) L’engagement est le passage d’une portion de structure cérébrale par un orifice dure-mérien ou osseux. • Passage sous la faux du cerveau : engagement sous-falcoriel. • Passage par la fente de Bichat : engagement temporal. • Passage par le foramen de Pacchioni du bas vers le haut (lésion de la fosse postérieure) : engagement du culmen ; du haut vers le bas (lésion sus-tentorielle) : engagement diencéphalique. • Passage par le foramen magnum : engagement des amygdales cérébelleuses (Fig. 14). Cet engagement est dû à l’effet de masse (compression, refoulement, déformation des structures adjacentes à un processus expansif, quelle que soit sa nature) de la lésion et souvent de l’œdème associé. C’est un facteur de gravité signalé sur le compte rendu et dont le clinicien est directement informé. L’atrophie peut être focale (Fig. 15) ou globale (Fig. 16). C’est une complication généralement tardive 7 17-035-A-28 ¶ Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues Figure 5. Coupe sagittale T1 sans injection. Lipome du corps calleux. Structures en hypersignal (en jaune) : 1. Lipome du corps calleux ; 2. graisse sous-cutanée ; 3. médullaire du sphénoïde. Structures en hyposignal (en rose) : 1. Corticale osseuse ; 2. air dans les sinus ; 3. liquide cérébrospinal. Figure 6. Coupe axiale T2 SE. Métastases hémorragiques. Structures en hypersignal (en jaune) : 1. Liquide cérébrospinal des espaces sousarachnoïdiens ; 2. œdème périlésionnel ; 3. graisse sous-cutanée. Structures en hyposignal (en rose) : 1. Corticale osseuse ; 2. hémorragie récente dans les métastases. Figure 7. Coupe coronale en FLAIR. Sclérose en plaques (SEP) très inflammatoire. Structures en hypersignal (en jaune) : 1. Plaques de SEP, 1a. ancienne, 1b. très inflammatoire ; 2. œdème ; 3. artefact de flux dans les citernes de la base. Structures en hyposignal (en rose) : 1. Air et os de la mastoïde ; 2. corticale osseuse ; 3. liquide cérébrospinal dans le ventricule latéral. Figure 8. Coupe axiale en T2 EG. Hypertension artérielle compliquée. Structures en hypersignal (en jaune) : 1. Liquide cérébrospinal des ventricules et espaces sous-arachnoïdiens ; 2. leucoaraïose ; 3. lacune du noyau caudé. Structures en hyposignal (en rose) : 1. Corticale ; 2. artère cérébrale antérieure ; 3. microhémorragies diffuses ou microbleeds. de la pathologie. Les modifications adjacentes à la lésion (méningées, osseuses, sous-cutanées, extracérébrales) sont systématiquement signalées. Elles peuvent orienter vers l’étiologie (lyse osseuse d’une métastase ostéodurale, condensation osseuse au contact d’un méningiome). ■ Différents protocoles d’imagerie encéphalique Le radiologue réalise un protocole qu’il choisit en fonction des symptômes. Nous proposons de détailler les principales indications de l’IRM. Céphalées Elles font rechercher diverses lésions. Certaines sont évidentes, d’autres ne sont diagnostiquées que si le clinicien oriente le radiologue. Que doit-on attendre de l’examen ? 8 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) Figure 9. Hémiplégie droite brutale avec aphasie chez un patient de 53 ans. IRM coupe axiale en diffusion B 1 000 (gauche) et cartographie ADC (droite). Accident ischémique récent sylvien gauche. Neurologie Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues ¶ 17-035-A-28 Tableau 1. Séquences morphologiques – signification. Séquence Hypersignal T1 Graisse Hyposignal Sang frais Liquide riche en protides T1 gadolinium Eau Certains vaisseaux à flux lent Air Certaines calcifications Os Prise de contraste normale (muqueuses, méninges, vaisseaux, hypophyse, plexus choroïdes) Démyélinisation majeure (LEMP) Prise de contraste pathologique (tumeur, abcès, inflammation, etc.) T2 écho de spin Liquide, œdème Air Graisse Os Perte myélinique Sang (très frais) Cicatrice Liquides très riches en protides Sang Fibrose T2 écho de gradient = T2* Saignement ancien Mélanine FLAIR Liquide pur (LCS) Graisse Œdème Perte myélinique, cicatrice Liquide impur (kyste épidermoïde) Artefact de flux FLAIR : fluid attenuated inversion recovery ; LEMP : leucoencéphalopathie multifocale progressive ; LCS : liquide cérébrospinal. moindre doute (terrain, œdème papillaire, etc.) par une ARM veineuse recherchant des signes de thromboplébite. Céphalées orthostatiques Une hypotension intracrânienne est évoquée et il faut systématiquement réaliser une injection de produit de contraste pour rechercher le rehaussement dure-mérien signant le diagnostic [7] (Fig. 17). Les clichés en FLAIR peuvent mettre en évidence un hypersignal sous-dural, mais celui-ci disparaît quand l’hypotension intracrânienne se chronicise, et ce signe est donc inconstant. Céphalées de la femme jeune et œdème papillaire bilatéral [8] Elles doivent faire rechercher une cause d’hypertension intracrânienne, due à un processus expansif, mais aussi à une thrombophlébite et l’injection est systématique. Elle doit se faire selon un mode angio-IRM veineuse (Fig. 18A, B), l’acquisition vasculaire étant suivie d’une séquence T1 dans au moins un plan. Dans un cadre néoplasique, il faut au moins deux plans perpendiculaires avec injection pour confirmer la présence ou l’absence de lésion secondaire, parenchymateuse ou méningée. Céphalées brutales en « coup de tonnerre » Figure 10. Asymétrie ventriculaire. Bilan de malaise chez un patient de 42 ans. IRM coupe axiale T2 SE. Asymétrie ventriculaire banale, sans rapport avec la clinique. Modification ou aggravation de céphalées anciennes L’IRM recherche essentiellement une lésion nouvelle : une tumeur ou une malformation vasculaire avant tout. L’examen doit comporter au minimum des coupes en T1, en T2 ou FLAIR, une angio-IRM artérielle et deux plans d’étude. Les coupes sagittales permettent de dépister une anomalie de la charnière cervico-occipitale (malformation de Chiari), une sténose de l’aqueduc de Sylvius. Les coupes en T2 ou FLAIR détectent un syndrome de masse (déviation ou compression des structures normales), un œdème. L’angiographie par résonance magnétique (ARM), rarement, met en évidence une malformation artérioveineuse ou un anévrisme. Cette ARM artérielle est complétée au Neurologie © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) C’est une urgence absolue et une hémorragie méningée est à rechercher de principe. L’indisponibilité immédiate de l’IRM fait réaliser un scanner cérébral sans injection, un retard dans le traitement d’un éventuel anévrisme rompu pouvant entraîner le décès du patient. En IRM, deux séquences sont indispensables : l’ARM, pour le diagnostic d’anévrisme, et les coupes FLAIR, qui mettent en évidence un hypersignal des espaces sousarachnoïdiens dû à la présence de sang frais. Les coupes en T2 écho de gradient montrent un hyposignal de ces espaces sousarachnoïdiens. Elles sont très fréquemment réalisées. Cette association permet d’éviter les faux négatifs de l’IRM, même à une phase précoce. Le diagnostic confirmé, le patient est immédiatement transféré dans une unité thérapeutique. À noter qu’en IRM 3 T, les espaces sous-arachnoïdiens apparaissent souvent en hypersignal FLAIR, en l’absence de toute hémorragie. Déficit neurologique brutal Il fait rechercher une lésion vasculaire ischémique, une hémorragie, une lésion épileptogène. Si le clinicien est orienté 9 17-035-A-28 ¶ Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues Figure 11. Principaux artefacts de l’encéphale. A. Artefact de flux (FLAIR) (flèche). B. La citerne est normale en T1 (flèche). C. Matériel dentaire : massif facial déformé (étoile). D. Fausse prise de contraste (flèches). E. Fausse lésion (FLAIR) (flèche). F. Artefact de répétition (mouvements des yeux) (flèches) créant l’apparition de cette fausse lésion. Figure 12. Œdème vasogénique. Crise comitiale généralisée chez un patient ayant un cancer du poumon. IRM coupe axiale FLAIR. Petite lésion tissulaire (flèche noire), œdème périlésionnel prédominant sur la substance blanche ou « vasogénique » (flèches blanches). Métastase. 10 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) Figure 13. IRM coupe axiale FLAIR. Lésion en hypersignal cortico-souscorticale pariétale droite, bien limitée (flèches). Accident ischémique cérébral sylvien droit entraînant un œdème cytotoxique. Neurologie Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues ¶ 17-035-A-28 Figure 14. Vertiges, signes d’hypertension intracrânienne aiguë, fillette de 13 ans. IRM coupe sagittale médiane T1 avec injection. Volumineuse lésion mixte tissulaire et kystique développée dans le cervelet (astérisque). Engagement des amygdales cérébelleuses dans le foramen magnum (flèche). Astrocytome pilocytique. Figure 16. IRM coupe axiale T2. Élargissement des sillons (flèches) et des ventricules (astérisque). Atrophie globale. Figure 15. Patient de 74 ans. Troubles mnésiques et cognitifs évolués. IRM coupe coronale passant par les hippocampes en IR (inversionrécupération). Atrophie hippocampique bilatérale (flèches) avec perte de la sulcation normale. Maladie d’Alzheimer. vers une origine vasculaire, le protocole comprend au minimum : des séquences en diffusion, en T2 écho de gradient, et une ARM artérielle centrée sur le polygone. Le diagnostic d’accident ischémique récent est fait devant une lésion corticosous-corticale en hypersignal diffusion, et hyposignal sur la cartographie ADC (Fig. 9). Une hémorragie est en franc hyposignal sur les coupes T2 écho de gradient. L’ARM encéphalique recherche une cause locale aux lésions : anévrisme, malformation artérioveineuse en cas de saignement, sténose ou obstruction vasculaire en cas d’accident ischémique. Si le patient est jeune, qu’on a une notion de traumatisme, un syndrome de Claude Bernard-Horner, la recherche de dissection est indispensable et le protocole doit comporter une étude cervicale axiale en T1 avec suppression de graisse à la recherche de l’hypersignal de l’hématome de paroi carotidien ou vertébral [9, 10] et une ARM des vaisseaux du cou. Cette étude nécessite un changement d’antenne et cette hypothèse diagnostique doit être clairement explicitée sur la demande d’examen. Si le clinicien évoque une crise comitiale, tout le cortex doit être étudié. La séquence idéale est l’inversion-récupération (IR), réalisée dans le plan coronal en coupes fines. La sclérose mésiale, responsable de crises partielles temporales se traduit, outre par une atrophie hippocampique, par un hypersignal FLAIR de la zone lésée. Les coupes FLAIR sont donc associées aux coupes en IR, notamment dans les bilans d’épilepsie de l’enfance. Neurologie © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) Figure 17. Prise de contraste de la dure-mère. IRM coupe axiale T1 avec injection. Dure-mère épaisse, prenant fortement le contraste (flèches). Hypotension intracrânienne. “ À retenir Exploration de céphalées : injection non systématique Indications de l’injection : • découverte d’une lésion intra- ou extra-axiale non spécifique ; • contexte néoplasique ou infectieux ; • bilan d’un processus expansif ; • recherche de thrombophlébite ; • souvent au cours du bilan d’une crise comitiale de l’adulte sans cause évidente. Chez l’adulte, la recherche d’une tumeur épileptogène fait compléter ce bilan par une séquence T1 avec injection, 11 17-035-A-28 ¶ Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues Figure 18. Femme de 23 ans, céphalées et œdème papillaire bilatéral. IRM coupes sagittales médianes en T1 (A) et angio-MR (angiographie par résonance magnétique) veineuse injectée (B). Caillot récent dans le sinus longitudinal supérieur, en hypersignal T1, créant des images lacunaires en angio-MR (flèches), signant l’existence d’une thrombophlébite. Figure 19. Déficit sensitif de la main droite. Jeune femme de 23 ans. IRM coupes axiales FLAIR (A) et T1 avec injection (B). Atrophie (élargissement des ventricules et des espaces sousarachnoïdiens). Multiples lésions en hypersignal FLAIR. Une prise de contraste. Sclérose en plaques active. dépistant en particulier les petites lésions méningées ou corticales, en particulier dans un contexte néoplasique. Signes neurologiques d’apparition progressive parfois régressifs De nombreux diagnostics sont possibles. Une maladie inflammatoire, et notamment une sclérose en plaques, doit être soupçonnée, surtout s’il s’agit d’un adulte jeune. Deux points doivent être précisés (critères diagnostiques définis de sclérose en plaques) : l’importance de la charge lésionnelle (nombre d’hypersignaux en T2 et FLAIR) (Fig. 7, 19A, B), les signes d’activité IRM de la maladie (prise de contraste des lésions avec injection, réalisée au moins 5 min avant la séquence T1). Si le patient a déjà eu une IRM, l’examen doit être réalisé selon le même protocole que celle-ci pour faciliter la comparaison des images et il doit donc venir avec ses anciens examens. Si un processus expansif est détecté sur les premières séquences, l’exploration est alors complétée selon la nature de la lésion par une diffusion (kystes intralésionnels), un T2 écho de gradient (suspicion d’hémorragie), des coupes avec injection centrées ou non. 12 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) Signes neuro-oto-rhino-laryngologiques Surdité de perception, paralysie faciale périphérique Les lésions sont recherchées dans la fosse postérieure. Les coupes sagittales T1 ou T2 étudient la charnière et recherchent une malformation (Chiari), les coupes inframillimétriques T2 (constructive interference in steady state (CISS), Drive, fast imaging employing steady state acquisition [FIESTA]) centrées sur les rochers vérifient la présence des nerfs du paquet stato-acousticofacial, l’intégrité du labyrinthe, recherchent un schwannome, une lésion cisternale, etc. L’injection détecte, outre un schwannome, une lésion tissulaire de l’angle pontocérébelleux, une prise de contraste pathologique des nerfs ou du labyrinthe, une anomalie intraparenchymateuse, une masse développée dans le rocher. Vertiges, acouphènes pulsatiles La recherche d’une malformation vasculaire est systématique et l’angio-IRM time of flight (TOF) doit être réalisée avant injection. L’angio-IRM dynamique, indiquée dans les recherches de fistule durale, utilise une technique de soustraction. On répète une coupe épaisse centrée sur la zone suspecte avant puis Neurologie Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues ¶ 17-035-A-28 au cours d’une injection de gadolinium en bolus, au temps artériel, puis veineux. La soustraction de la coupe sans injection (appelée masque) aux coupes injectées permet d’étudier la cinétique d’opacification des vaisseaux de la zone d’intérêt. S’il existe une fistule durale, les veines alimentées par la fistule sont opacifiées au temps artériel. La recherche d’une éventuelle fistule durale est au mieux réalisée par un échodoppler cervical, la qualité diagnostique de l’examen étant conditionnée par celle de l’échographiste. Si la clinique oriente vers des lésions centrales, on réalise selon les symptômes des coupes T2 axiales (lésions de la substance blanche, toujours à rechercher devant des vertiges du sujet jeune, processus expansif) ou un protocole « vasculaire » (cf. infra) si les vertiges sont d’apparition brutale. Traumatisme crânien En urgence au décours d’un traumatisme cranioencéphalique (TC) grave, le scanner sans injection, facile à obtenir, suffit. Si une IRM est réalisée, elle détecte les hémorragies intra- ou extraparenchymateuses bien visibles en T1 et surtout en T2 écho de gradient et FLAIR (Fig. 2 signal du sang), les lésions axonales diffuses, en hypersignal sur les séquences T2 et surtout FLAIR et diffusion. Les petits hyposignaux T2 écho de gradient (microsaignements, cf. exemple Fig. 8) sont les témoins de la gravité du traumatisme et de ses répercussions sur les régions profondes de l’encéphale. La rare fistule carotidocaverneuse nécessite la réalisation d’une ARM centrée sur le sinus caverneux lésé. Elle est complétée par une étude orbitaire et des sinus caverneux en coupes fines coronales T2 à la recherche d’une dilatation de la veine ophtalmique supérieure, d’un gros sinus caverneux en hyposignal (lié à la présence de veines dilatées à flux rapide). Les dissections carotidiennes ou vertébrales post-traumatiques sont étudiées selon le même protocole que pour les accidents ischémiques cérébraux (AIC) (cf. supra). Les fuites de LCS (rhinorrhées, otorrhées) compliquent les fractures de la base. Outre le scanner en haute résolution, on propose au patient une IRM du massif facial. Réalisée chez un patient en procubitus en séquence T2, coupes fines (2 mm), elle peut mettre en évidence l’hypersignal du LCS dans les cavités ethmoïdales et nasales, en continuité avec le LCS des espaces sous-arachnoïdiens : le site de passage peut être ainsi identifié. Dans le bilan des séquelles, l’exploration recherche des signes d’hémorragie ancienne en T2 écho de gradient, des cicatrices parenchymateuses en FLAIR (hypersignaux liés à la gliose, autour de zones en hyposignal correspondant à la destruction parenchymateuse), des signes d’atrophie. Figure 20. Syndrome extrapyramidal, détérioration intellectuelle. IRM coupe axiale de la protubérance en T2 SE (1er écho). Image en croix (flèche) très évocatrice du diagnostic d’atrophie multisystématisée (MSA). Figure 21. Baisse de l’acuité visuelle gauche avec douleurs périorbitaires. IRM coupes orbitaires coronales T2 (haut) et T1 injecté avec suppression de graisse (bas). Nerf optique gauche augmenté de volume en hypersignal T2 et prenant le contraste (flèches). Névrite optique. Démence L’IRM recherche des causes éventuellement curables : lésion expansive frontale, hydrocéphalie à pression normale (dilatation ventriculaire, espaces sous-arachnoïdiens de taille normale et hypersignaux périventriculaires T2), ou d’autres causes de démence (lésions vasculaires multiples). Elle détecte les atrophies globales et hippocampiques (coupes coronales fines en IR) en faveur d’une maladie d’Alzheimer (Fig. 15). Les volumétries par IRM 3D et les calculs du ratio de transfert de magnétisation (MTR) sont encore du domaine de la recherche [11] ; l’IRM 3D, qui suit les modifications de l’atrophie corticale des sujets mild cognitive impairment (MCI) qui vont évoluer vers une maladie d’Alzheimer [12], également. En cas de doute sur une maladie de Creutzfeldt-Jakob, des coupes axiales en FLAIR et en diffusion, à la recherche d’hypersignal en B 1000 des noyaux gris (noyau caudé et putamen), et cortical en particulier, insulaire, du gyrus cingulaire, et du gyrus frontal supérieur sont indispensables [13]. Mouvements anormaux Les anomalies des noyaux gris sont rarement visibles dans les syndromes parkinsoniens, mais certains signes doivent être recherchés : atrophie du tronc des paralysies supranucléaires progressives, signe de la croix (hot cross bun) protubérantiel en Neurologie © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) T2, en faveur d’une atrophie multisystématisée (MSA) (Fig. 20). Si les mouvements anormaux sont unilatéraux, l’IRM peut mettre en évidence une lésion non dégénérative (tumeur, accident vasculaire, séquelle post-traumatique) qui pourrait expliquer le tableau. Si le patient a un terrain vasculaire, le protocole doit être complété par une séquence en diffusion axiale et une ARM en TOF centrée sur le polygone. Les dystonies unilatérales font rechercher des lésions séquellaires anoxiques en hypersignal FLAIR et T2 des noyaux gris centraux. Syndromes neurovisuels Les atteintes de la vision d’origine non ophtalmologique sont prises en charge par les neurologues, qui recherchent des lésions sur le trajet des voies visuelles. Les IRM réalisées dans le bilan de pathologie touchant les nerfs optiques ou le chiasma doivent obligatoirement comporter des coupes fines centrées sur ces structures, en T2 et dans la plupart des cas en T1 avec injection (Fig. 21). Les coupes orbitaires après injection doivent être associées à une suppression de graisse, seule méthode permettant une étude correcte d’éventuelles prises de contraste du II (la graisse en hypersignal T1 spontané masque les éventuelles prises de contraste). Le plan de choix est le plan coronal, qui évite les problèmes de volume partiel (volume partiel : deux structures 13 17-035-A-28 ¶ Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues voisines contenues dans la même coupe vont fusionner et donner un signal intermédiaire ininterprétable. Pour l’éviter, il faut choisir des coupes perpendiculaires au grand axe de la zone d’intérêt, faire des coupes fines). Les troubles du champ visuel (hémianopsie latérale homonyme) sont dus à des lésions rétrochiasmatiques et justifient une étude encéphalique complète avec au minimum un T2 ou un FLAIR, une diffusion si le trouble est d’apparition brutale, une séquence T1 avec injection en cas de contexte néoplasique ou inflammatoire [14]. ■ Différents protocoles d’imagerie médullaires Syndrome de compression médullaire ou de lésion intrinsèque L’examen doit comporter au minimum des séquences sagittales T1 et T2, des coupes axiales T2 centrées sur la zone de compression. L’exploration sagittale doit être faite en deux champs, l’un étudiant la moelle cervicale et dorsale haute, l’autre la moelle dorsale et le cône. Les grands champs sont très intéressants pour l’étude du rachis, mais les images médullaires sont de qualité médiocre et les petites lésions peuvent passer inaperçues. Si la symptomatologie est due à une lésion expansive, l’exploration est complétée par des séquences T1 axiales sans puis avec injection de produit de contraste, ces dernières étant souvent réalisées avec suppression de graisse. Ces coupes axiales doivent être accompagnées d’un repérage, permettant de préciser leur niveau exact. Les lésions d’origine osseuse sont souvent explorées dans un second temps par un scanner, qui permet de préciser la part de la composante osseuse dans la compression, voire d’orienter le diagnostic étiologique. Il est en effet plus performant que l’IRM dans l’étude de la trame osseuse. Syndrome de la queue de cheval Les coupes doivent couvrir la partie basse de la moelle, l’ensemble du canal lombaire et le sacrum. Outre les coupes sagittales T1 et T2, les coupes axiales centrées sur le cône médullaire ou sur une éventuelle lésion sont indispensables. En cas de suspicion d’atteinte radiculaire, l’injection est le plus souvent réalisée. Le plan coronal dans l’axe des racines permet de bien les analyser (recherche de prise de contraste en faveur d’une polyradiculonévrite, d’une infiltration tumorale le plus souvent métastatique ou lymphomateuse, etc.). ■ Sémiologie en imagerie par résonance magnétique et diagnostics Une fois le protocole réalisé, les images vont être analysées par le radiologue. Cette analyse est détaillée dans le compte rendu qui accompagne les documents rapportés par le patient (clichés, CD, etc.). Pour permettre au clinicien de comprendre les termes du compte rendu, de rechercher sur les images les anomalies signalées et de suivre la démarche diagnostique, nous proposons une analyse des principales anomalies de signal induites par les pathologies neurologiques les plus fréquentes. Hypersignaux de la substance blanche en T2 et FLAIR Ils sont dus soit au remplacement de la myéline par une structure riche en eau ou très cellulaire (œdème, cavitation emplie de LCS, tumeur), soit à une anomalie de la myéline (démyélinisation ou dysmyélinisation). Le diagnostic est fonction de la clinique, du terrain, de la morphologie des hypersignaux (localisation, nombre, morphologie, anomalies associées), du résultat des autres séquences réalisées. 14 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) Atteintes encéphaliques Si l’effet de masse est minime ou nul, les causes sont dominées par les affections inflammatoires chez le sujet jeune, les lésions vasculaires et la leucoaraïose chez le sujet âgé ou présentant des facteurs de risque vasculaires. Certaines localisations vont faire évoquer des atteintes spécifiques. L’hypersignal touche les faisceaux pyramidaux : sclérose latérale amyotrophique ou dégénérescence wallérienne en aval d’une lésion destructrice (souvent un accident ischémique). Devant un hypersignal du corps calleux : inflammation (sclérose en plaques, syndrome de Susac, etc.), infiltration tumorale, réaction à une valve de dérivation ou séquelle d’une hydrocéphalie chronique, Marchiafava-Bignami, séquelle post-traumatique. Les hypersignaux FLAIR associés à un hypersignal franc en diffusion (B 1 000) et un hyposignal sur la cartographie ADC sont très suspects d’être des ischémies récentes. Il faut noter que les lésions tumorales très cellulaires (lymphome, tumeur de type neuroectodermique primitive [primitive neuroectodermal tumor : PNET), dont font partie les médulloblastomes) sont en hypersignal T2 et FLAIR et en hypersignal diffusion avec un coefficient ADC abaissé. S’il existe un effet de masse, il faut penser avant tout à un œdème réactionnel ou une infiltration tumorale. L’œdème réactionnel est en général vasogénique, prédomine sur la substance blanche, avec une accentuation du gradient cortex/ substance blanche (Fig. 11B). Les coupes en T1 et T1 avec injection, et souvent les séquences de diffusion sont indispensables. Une prise de contraste au sein de la zone d’hypersignal fait évoquer une tumeur, un abcès, un accident vasculaire œdémateux, une lésion inflammatoire pseudotumorale. Une image kystique d’origine tumorale est en hyposignal diffusion (B 1 000), un abcès à pyogène en hypersignal. Cas particulier : les patients séropositifs pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Devant un hypersignal T2 ou FLAIR, de nombreux diagnostics sont à évoquer. • Encéphalite VIH : les lésions en hypersignal sont symétriques, n’entraînent pas d’effet de masse, ne prennent pas le contraste, sont souvent associées à une atrophie globale. • Encéphalite réactionnelle : survenant par exemple au cours de la restauration immunitaire. • Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) : les lésions sont en hypersignal T2, hyposignal T1, asymétriques, sous-corticales très bien limitées par le ruban cortical, prennent exceptionnellement le contraste, sont en hyposignal bordé d’un hypersignal en diffusion (B 1 000) [15]. • Lymphome : certaines formes trompeuses entraînent des hypersignaux T2 diffus ne prenant pas le contraste, incitant à la biopsie. • Abcès divers (tuberculose, toxoplasmose) : les hypersignaux T2 sont multiples, entourent une zone de prise de contraste parfois cavitaire (nécrose en hyposignal T2 dans les tuberculoses, les aspergilloses). Atteintes médullaires [16] L’hypersignal T2 est l’anomalie médullaire la plus fréquente. Rappelons que la séquence la plus sensible pour leur détection est le short tau inversion recovery (STIR), mais que le T2 écho de spin a comme avantages sur cette séquence son excellente résolution anatomique et des artefacts moins marqués. Nous conseillons de réaliser une acquisition sagittale T2 écho de spin et de compléter au moindre doute par une séquence axiale sur la zone suspecte en STIR. L’hypersignal est focal, latéralisé, associé ou non à une prise de contraste, une augmentation de volume de la moelle : c’est une inflammation (myélite), dont le siège préférentiel est la moelle cervicale (Fig. 22), plus rarement une tumeur. Les hypersignaux T2 sont non spécifiques, et si l’hypothèse d’une inflammation n’est pas retenue, il faut évoquer une séquelle (post-traumatique en particulier) (Fig. 23), une lésion tumorale (en particulier un lymphome), une vascularite dans le cadre d’un lupus, d’un syndrome des antiphospholipides, une malabsorption (maladie Neurologie Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues ¶ 17-035-A-28 Figure 22. Patient de 29 ans. Troubles de la marche d’évolution progressive. Notion d’hypersignaux T2 encéphaliques. IRM coupes sagittales centrée sur la moelle cervicale et dorsale haute. Multiples zones d’hypersignal T2 (flèches). Sclérose en plaques. Figure 24. Déficit brutal moteur des membres inférieurs, précédé d’une douleur dorsale violente. IRM centrée sur la moelle dorsale basse. Coupe axiale T2 SE. Hypersignaux antérieurs paramédians (flèches). Infarctus spinal antérieur. Figure 23. IRM cervicale sagittale T2 SE. Bande postérieure d’hypersignal T2 (flèche). Séquelle postopératoire et postcompression. amygdales cérébelleuses trop basses, à toujours vérifier), ou compliquer une tumeur médullaire, souvent un épendymome. Devant cette cavitation, deux réflexes : regarder la charnière cervico-occipitale, vérifier, si celle-ci est normale, que le radiologue a réalisé une séquence T1 avec injection pour rechercher une tumeur sous-jacente. Les séquences de flux comparatives pré- et post-thérapeutiques sont nécessaires pour vérifier l’état de la circulation du LCS et pour certains pour orienter la technique opératoire dans la pathologie de la charnière [19]. Prises de contraste anormales de l’encéphale [20, 21] On distingue les prises de contraste extraparenchymateuses (méningées, des parois ventriculaires, des espaces sousarachnoïdiens, etc.) des prises de contraste intraparenchymateuses. Les structures prenant normalement le contraste sont celles pour lesquelles il n’existe pas de barrière hématoencéphalique : vaisseaux, méninges, hypophyse, plexus choroïdes, tige pituitaire, épiphyse. Prises de contraste extraparenchymateuses de Whipple). Les hypersignaux des myélites radiques ont la particularité d’être dans le champ d’irradiation. Ils sont rares. L’hypersignal est étendu, très marqué, pseudoliquidien : une neuromyélite optique de Devic est évoquée. L’IRM encéphalique avec étude spécifique des nerfs optiques est programmée. L’hypersignal est modéré, touche le cône médullaire et de façon variable la moelle sus-jacente, chez un patient ayant des symptômes de canal lombaire étroit : il faut penser à la fistule durale ; l’injection est systématique, pour confirmer l’existence de vaisseaux dilatés périmédullaires, et on vérifie que le patient en a bénéficié [17]. Si cet hypersignal est mis en évidence au décours d’une atteinte brutale des membres inférieurs, et qu’il est formé de lésions bilatérales, paramédianes, arrondies bien limitées, plus ou moins étendues, il s’agit d’un infarctus médullaire (Fig. 24). S’il est postérieur, paramédian, en bande touchant parfois toute la moelle, une sclérose combinée est recherchée de principe avec bilan biologique comportant un dosage de la vitamine B12, voire du cuivre [18]. L’hypersignal est liquidien linéaire, plus ou moins large, médian, et siège à la jonction tiers antérieur-deux tiers postérieurs de la moelle : c’est une cavitation médullaire (syringomyélie, hydromyélie). Elle peut être post-traumatique, malformative (associée à une malformation de Chiari ou Neurologie © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) Prise de contraste des méninges En cas de prise de contraste leptoméningée, on doit évoquer une infiltration tumorale [22] (métastase d’un cancer du sein) ou inflammatoire (granulomatose), une angiomatose (maladie de Sturge-Weber), une infection (méningite purulente), une séquelle d’hémorragie ou d’infection (feutrage) (Fig. 25). Devant une prise de contraste de la dure-mère, il faut évoquer une hypotension intracrânienne (Fig. 17), une atteinte tumorale métastatique ou lymphomateuse (associée souvent à des lésions de la voûte dont elle traduit l’extension endocrânienne). Prise de contraste épendymaire Continue, elle fait évoquer une ventriculite (infectieuse : à cytomégalovirus chez l’immunodéprimé, tumorale). Discontinue, liée à des nodules sous-épendymaires, elle traduit l’existence d’une sclérose tubéreuse de Bourneville (les nodules sont souvent calcifiés), de métastases (notamment d’un cancer du sein ou du poumon), d’une tumeur de la paroi ventriculaire (épendymome, plus rarement méningiome). Prise de contraste d’une masse dans les espaces sous-arachnoïdiens Il faut d’abord penser à un méningiome (Fig. 26) qui peut être nodulaire ou étalé sur la voûte (en plaque). Si la voûte est 15 17-035-A-28 ¶ Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues (avant tout un lymphome, en particulier chez le patient immunodéprimé, plus rarement des métastases dans le cadre d’une dissémination leptoméningée). Dans le cas particulier des paralysies faciales dites a frigore, une prise de contraste du VII est très fréquente à la phase aiguë, et touche essentiellement le VII dans le fond du méat auditif interne, le VII 1 et le ganglion géniculé. Les prises de contraste du II sont surtout d’origine inflammatoire, plus rarement tumorale. Si la prise de contraste se fait aux dépens de la gaine du nerf, il s’agit d’une infiltration inflammatoire (sarcoïdose en particulier), tumorale (métastase, lymphome, hémopathie) ou d’un méningiome de la gaine du nerf. “ Figure 25. IRM coupe axiale T1 avec injection et suppression de graisse. Prise de contraste diffuse des leptoméninges (flèches) au cours d’une sarcoïdose. Point fort Causes les plus fréquentes des prises de contraste du II et des méninges périoptiques • Inflammation (névrite optique) (Fig. 16) • Sclérose en plaques, encéphalomyélite aiguë disséminée (ADEM) • Granulomatose (BBS) • Infection (maladie de Lyme, tuberculose, virose) • Atteinte postradique • Tumeurs • Gliome du II • Méningiome • Infiltration maligne (hémopathie, métastases) Prises de contraste intraparenchymateuses Figure 26. IRM coupe axiale T1 avec injection. Masse accolée à la clinoïde antérieure et la paroi externe de l’orbite, prenant le contraste. Méningiome. modifiée, il peut s’agir, outre d’un méningiome, d’une extension endocrânienne d’une lésion à point de départ osseux (tumeur comme un plasmocytome ou une métastase, histiocytose chez le sujet jeune) et il faut compléter l’IRM par un scanner qui précise l’aspect des anomalies de la voûte. Les cavernomes extraparenchymateux sont plus rares. Si la masse est arrondie et sur le trajet d’une artère, c’est a priori un anévrisme qui doit faire réaliser une ARM d’emblée. Notons les rares hypersignaux FLAIR des espaces sousarachnoïdiens liés à une hyperoxygénation, à une fuite protidique ou de produits de dégradation de l’hémoglobine, sans hémorragie, décelés chez les patients de réanimation, sous oxygénothérapie ou au décours immédiat d’accident ischémique cérébral [23]. Prise de contraste sur le trajet d’un nerf crânien Elle est nodulaire : le premier diagnostic à évoquer est celui de schwannome (prédomine sur le V et le VIII). Il peut s’agir d’une granulomatose (sarcoïdose en particulier). Elle suit le nerf, peut toucher plusieurs nerfs : on évoque une infection (maladie de Lyme), une granulomatose (maladie de Besnier-Boeck-Schaumann [BBS]), une localisation tumorale 16 © 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 04/04/2015 par Blazquez Luis (21855) Les lésions prenant le contraste sont nombreuses et d’étiologies très variées. Dans la démarche diagnostique, plusieurs éléments sont pris en compte : l’aspect des lésions (prise de contraste nodulaire ou périphérique, lésion unique ou multiple, effet de masse ou non), l’association à des lésions extraparenchymateuses (prise de contraste d’un nerf crânien, des méninges), notion d’autres lésions (médullaires en particulier), le contexte clinique (syndrome infectieux, immunodépression, antécédents traumatiques, tumeur connue, maladie inflammatoire, etc.). • Si la lésion prend le contraste en périphérie et exerce un effet de masse, il s’agit essentiellement d’une tumeur (gliome, métastase en particulier lymphome ou hémangioblastome plus rarement), d’un abcès, plus rarement d’un accident vasculaire récent, d’un hématome. La séquence en T2 écho de gradient confirme l’existence d’un saignement, la séquence en diffusion différencie l’hyposignal sur le B 1 000 de la nécrose tumorale, et l’hypersignal sur le B 1 000 du pus. Notons que la découverte d’un nodule mural associé est très en faveur d’un hémangioblastome ou d’un astrocytome pilocytique. Les lésions en « grappe », réalisant des aspects de kystes accolés prenant le contraste en « anneau », sont généralement infectieuses (tuberculose surtout), ou tumorales (astrocytome pilocytique) (Fig. 11B). • Si la lésion prend le contraste de façon homogène, avec un effet de masse, on évoque une tumeur (métastase, lymphome surtout, PNET, gliome, etc.), une lésion inflammatoire (sclérose en plaques, ADEM). Si cette prise de contraste est modérée et siège au milieu de la protubérance, sans hypersignal T2 écho de spin, avec un hyposignal en T2 écho de gradient, il s’agit d’une télangiectasie du pont. • Les lésions multiples prenant le contraste sont en général des métastases, plus rarement des lésions de sclérose en plaques, des granulomes (sarcoïdose), des microabcès, des accidents ischémiques cérébraux, notamment dans le cadre d’une vascularite ou d’une cardiopathie emboligène. ■ Conclusion L’IRM est un examen neuroradiologique essentiel, largement utilisé dans tous les secteurs de la pathologie neurologique. Neurologie Imagerie par résonance magnétique pratique à l’usage des neurologues ¶ 17-035-A-28 Après lecture de cet exposé, le prescripteur doit pouvoir appréhender l’ensemble des étapes d’une IRM cérébrale et médullaire, depuis les indications, la prise de rendez-vous, jusqu’à la critique éclairée de l’examen rapporté par le patient. Le dialogue avec le patient, souvent anxieux, est facilité. L’examen est réalisé dans des conditions optimales de sécurité. Le clinicien doit néanmoins avoir en permanence à l’esprit cette idée simple : les explorations IRM orientées par une demande détaillée sont conduites de façon soignée, avec les séquences adaptées au problème posé. L’absence d’indication ou une indication très vague conduit souvent à un examen rapide, de qualité moyenne, méconnaissant le diagnostic. Le rôle de la communication entre le prescripteur et le radiologue est une fois de plus à mettre en exergue. [13] Tschampa HJ, Kallenberg K, Kretzschmar HA, Meissner B, Knauth M, Urbach H, et al. Pattern of cortical changes in sporadic CreutzfeldtJakob disease. AJNR Am J Neuroradiol 2007;28:1114-8. [14] Héran F, Laloum L, Koskas P, Williams M, Piekarski JD. Baisse de l’acuité visuelle, troubles du champ visuel : comment adapter l’imagerie des voies optiques à la clinique ? J Neuroradiol 1999;26: 215-24. 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