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LES ÉCO AUTO - MARDI 15 OCTOBRE 2013 AUTO MARCHÉ Peugeot 308 Une féline qui a du feeling ● C’est à Sochaux, bastion historique de Peugeot, que la nouvelle 308 a convié la presse mondiale à ses premiers essais. Offrant un réel plaisir de conduite, cette lionne s’est donnée les moyens de ses ambitions, visant ni plus, ni moins P. 2 qu'une place sur le podium européen des compactes. Auto Hall, et de deux à Agadir. p.4 INDUSTRIE Renault Tanger 2, ça tourne ! p.5 AUTO-HISTO Ford Mondeo, 20 ans, l’âge de raison. p.6 AUTO-TECHNO BMW Air Curtains, des vides pour mieux avancer. p.7 LES ÉCO AUTO - MARDI 15 OCTOBRE 2013 2 Essai international Peugeot 308 Une féline qui a du feeling ● C’est à Sochaux, bastion historique de Peugeot, que la nouvelle 308 a convié la presse mondiale à ses premiers essais. Offrant un réel plaisir de conduite, cette lionne s’est donnée les moyens de ses ambitions, visant ni plus, ni moins qu'une place sur le podium européen des compactes. E n Europe, une voiture (neuve) vendue sur trois appartient au segment C, celui des véhicules compacts. Dans cette même catégorie, il faut savoir que les berlines à 5 portes (bicorps) représentent 43% des ventes, mais surtout souligner qu’il s’agit de l’un des marchés les plus concurrentiels, comptant des modèles de référence (Volkswagen Golf, Renault Mégane, Ford Focus, Opel Astra, etc.). Tout cela pour dire combien le renouvellement de la 308 constituait un enjeu crucial pour Peugeot. Féline jusqu’au bout des ongles En rupture totale avec sa devancière, la nouvelle 308 affiche un design racé, bien qu’en harmonie avec les récentes Peugeot (508, 208, 2008). On retrouve donc cette fameuse inscription «PEUGEOT» finement placée au-dessus de la calandre, tandis que de nouveaux phares 100% à LED (62 diodes !) et les lignes horizontales du capot façonnent le regard de cette lionne. D’autres nervures latérales se prolongent visuellement jusqu’à l’arrière qui semble presque sculpté par la forme des feux. Leur graphisme interne à trois branches renvoie aux griffes d’un félin, surtout en conduite nocturne. Reposant sur un nouveau châssis (la plateforme EMP2), la 308 est une auto de conception nouvelle. Ici, la notion de design industriel prend tout son sens, avec un développement axé sur l’efficience. Concrètement, les ingénieurs de la marque ont réduit sa masse (-140 kg) et optimisé l’écoulement de l’air (entrées d’air pilotées, écran sous caisse, plancher plat intégral, etc.). Voilà comment, au final, la 308 revendique un rendu aérodynamique de haut niveau, avec un Cx de 0,28, soit l’un des plus bas du segment. Peugeot invente le i-Cockpit Ce résultat découle aussi d’un porte-à-faux arrière court et d’une longueur ramenée à 4,25 m, faisant de la 308 la plus compacte du lot, mais sans pour autant l’empêcher d’offrir l’un des coffres les plus grands du segment, soit 470 litres ! En revanche, l’espace aux jambes s’avère plutôt «compté» à l’arrière. Du côté des équipements, la compacte sochalienne se met au niveau de la concurrence, adoptant une kyrielle de sophistications, de confort et de sécurité. Parmi elles, citons entre autres un dispositif de surveillance d’angle mort, un frein de stationnement électrique, une caméra de recul, un système d’accès et de démarrage main libres, une aide semi-automatique de stationnement (Park Assist) ou encore un module multimédia incluant plusieurs applications mobiles (GPS, météo, adresses de restaurants, stationsservice, etc.). Encore plus original que le coup de crayon extérieur, le traitement infligé à l’habitacle mérite bien des louanges. Peugeot aime à parler d’un «i-Cockpit» pour décrire le nouveau poste de conduite, marqué par trois éléments inédits. D’abord, une console centrale ergonomique par son écran tactile de 9,7 pouces qui regroupe toutes les fonctions (climatisation, autoradio, caméra de recul, GPS, etc.). Ensuite, il y a le combiné d’instrumentation placé haut sur le champ de vision du conducteur et présentant deux grands compteurs en puits, dont un compte-tours à aiguille inversée. Enfin, il y a ce volant voulu plus petit et à base plate. Sa forme, sa prise en mains et les matériaux qui le garnissent traduisent d’un réel saut qualitatif. Jamais la compacte Peugeot n’avait fait montre d’un poste de conduite aussi sobre, épuré et soigné. Le constat est donc sans équivoque: à Sochaux, l’Allemagne n’est pas très loin! Un superbe feeling routier Cela dit, il faut le vivre pour le croire: la 308 est l’une des rares voitures françaises offrant un plaisir de conduite proche de celui d’une allemande. Au volant de la version 1.6 e-HDI (Stop & Start) de 115 ch associé à une boîte manuelle à 6 vitesses, soit la version qui constituera l’essentiel des ventes (en Europe, comme au Maroc), nous avons enchaîné des dizaines de kilomètres entre Mulhouse, Sochaux et Strasbourg. La 308 ne pouvait trouver un meilleur terrain de jeux que l’arrière-pays alsacien pour faire preuve de ses qualités dynamiques. Précision de la direction, rigueur des suspensions, faiblesse du diamètre de braquage, mordant du freinage, stabilité à grande vitesse dans les courbes… la 308 ne laisse aucune place à la critique. Même à la pompe, le bilan est flatteur avec une consommation mixte annoncée à 3,8 l/100 km. Certes, il faudra attendre quelques mois encore pour voir la disponibilité d’une boîte automatique sur un diesel plus puissant (2.0 HDI de 150 ch). Hormis ce point, la 308 est bien armée pour débarquer dans l’arène et batailler contre les ténors de sa catégorie. À ce titre, Peugeot, qui la présente comme «une alternative forte et différente», espère en vendre 150.000 exemplaires en année pleine (2014), avec comme ambition ultime d'occuper une place sur le podium européen des berlines compactes. Pour cela, la 308 devra inévitablement présenter un bon compromis au niveau de sa grille tarifaire. Idem au Maroc, où elle est attendue pour le début de l’année prochaine dans le réseau de Sopriam. 2014 pourrait devenir alors l’année du Lion sur le calendrier du marché automobile ● marocain. DNES EN ALSACE, JALIL BENNANI [email protected] LES ÉCO AUTO - MARDI 15 OCTOBRE 2013 3 Auto-échos Ford va «européaniser» son grand SUV La stratégie globale dite One Ford est en passe de se généraliser sur les autres modèles de la marque à l’Ovale bleu. Ainsi, après la Fiesta, la Focus, le Kuga, puis la future Mondeo, c’est au tour du SUV Edge de devenir un modèle uniforme destiné à tous les marchés mondiaux. C’est ce que vient d’annoncer Jim Farley, directeur marketing et ventes monde du constructeur américain, lors d’un entretien accordé au magazine anglais Autocar. Selon lui, «le marché européen du SUV qui est en forte expansion est une belle occasion à saisir pour Ford». Lors du prochain Salon de Los Angeles (novembre), Ford va donc dévoiler la nouvelle version du Edge qui, en reprenant la nouvelle plateforme de la future Mondeo, ainsi que ses moteurs (y compris diesel) devrait pouvoir batailler en Europe, face aux Volkswagen Touareg et Volvo XC60, s’attend-on au sein de la marque. 7,03 C’est, en millions d’unités, le nombre de véhicules vendus par le groupe Volkswagen au terme des 9 premiers mois de l’année 2013, soit un volume en croissance de 4,8% en glissement annuel. C’est la première fois que ce groupe automobile européen dépasse le seuil des 7 millions d’unités sur 9 mois ! Volkswagen doit essentiellement cette performance commerciale au marché chinois où ses ventes ont progressé de 7%, en septembre. CONFIDENTIEL Le constructeur italien de camions et véhicules utilitaires Iveco pourrait changer de représentant au Maroc et pour cause, ce constructeur ne serait pas satisfait des performances commerciales de son actuel importateur, Atlas V.I. (Véhicules industriels). Son contrat avec ce dernier arrive à terme vers la mi2014 et rien n’est sûr quant à sa reconduction. Du coup et selon nos informations, plusieurs groupes auraient d’ores et déjà manifesté leur volonté de reprendre cette carte à travers des négociations en direct avec Iveco. Parmi eux, le groupe Somed part pour être le favori. LES ÉCO AUTO - MARDI 15 OCTOBRE 2013 4 Marché Auto Hall, et de deux à Agadir ● Le groupe Auto Hall a inauguré récemment une seconde succursale dans la capitale du Souss. Un investissement de 32 MDH que justifie amplement le potentiel commercial de cette ville. D isposant déjà du plus vaste réseau de représentations automobile, en fonds propres, le groupe Auto Hall entend bien le rester. Pour cela, le troisième opérateur automobile du royaume cherche non seulement à s’installer dans les petites villes (Essaouira, Safi, Settat, Beni Mellal) et dans les plus reculées d’entre elles (Dakhla, Oujda, Attaouia, Chichaoua), mais aussi à renforcer sa présence dans les plus grandes agglomérations du pays. C’est le cas d’Agadir qui, en volume de ventes de véhicules neufs, dispute avec Marrakech la troisième place derrière Casablanca et Rabat. En effet et à fin septembre, il s’est précisément vendu 6.226 véhicules neufs (voitures particulières et utilitaires légers) dans la capitale du Souss, contre 6.282 dans la ville ocre, selon les chiffres de l’Aivam. Voilà pourquoi, Auto Hall a jugé opportun d’ouvrir une seconde représentation à Agadir et plus précisément sur cet axe routier, situé sur la sortie (vers la route de Mar- ●●● En matière de vente de véhicules neufs, Agadir dispute, avec Marrakech, la troisième place derrière Casablanca et Rabat. rakech) et qui est en passe de devenir «l’avenue automobile» de la ville. Mise en service depuis la fin août, cette nouvelle succursale a été inaugurée le mois dernier, en présence de Mohamed El Yazid Zellou, wali de la région SoussMassa-Drâa, Abdellatif Guerraoui, pdg d’Auto Hall, du haut management du groupe, ainsi que différentes personnalités, dont quelques représentants des constructeurs Ford et Mitsubishi, ayant fait le déplacement spécia- lement pour la circonstance. L’occasion de découvrir cette belle bâtisse, dont la construction a nécessité environ 10 mois de travaux et une enveloppe de 32 MDH. Conforme à l’identité visuelle du groupe, l’édifice a été implanté sur un terrain de 6.000 m2. Une superficie largement suffisante pour abriter quatre showrooms s’étendant sur plus de 1.500 m2 et dédiés aux différentes marques distribuées par le groupe (Ford, Mitsubishi, Fuso, New Holland, Case et Cummins). Une surface de 1.200 m2 a été allouée à la partie atelier, dûment équipée pour dispenser des réparations aux normes des constructeurs, grâce à une équipe de 30 personnes. Pour le reste, on note un espace de stockage de véhicules de 1.600 m2, ainsi qu’un vaste magasin de pièces de rechange. Bref, de l’espace à revendre, si bien que les espaces verts s’étendent sur une superficie de 600 m2 ! À n’en point douter, cette nouvelle adresse contribuera de façon effective à l’augmentation des ventes d’Auto Hall. Plus particulièrement, c’est surtout Ford qui devrait en profiter le plus. Actuellement, troisième au classement des ventes de voitures neuves de tourisme, la marque à l’Ovale bleu a déjà livré près de 8.000 véhicules (utilitaires inclus) en 2013, enregistrant une croissance annuelle de l’ordre de 6,7% et détenant une part de marché de 8,66% à fin septembre 2013. Quant à la capillarité de son réseau, Auto Hall qui compte déjà une vingtaine de succursales, ambitionne d’atteindre le cap de la trentaine, à moyen terme. Après Casablanca l’an dernier et Agadir cette année, 2014 verra l’ouverture d’une seconde succursale à Rabat, deuxième marché automobile du royaume. ● Nissan Maroc introduit le Start & Stop sur la gamme Juke ● Déjà sobre, le Juke Diesel le devient encore plus avec l'adjonction d’un système de coupure et de redémarrage automatique du moteur. 4,2 l/100km seulement ! S iab, l’importateur marocain de Nissan affilié au groupe CFAO Motors Maroc, est en passe de réussir son pari : celui d’accroître ses ventes en diversifiant sa gamme qui avait pour «colonne vertébrale» le Qashqai et pour cause, le Juke qui avait été lancé il y a un peu plus d’un an devient non seulement incontournable sur le marché national des petits crossovers, mais surtout l’autre modèle capable de faire du volume pour l’importateur de Nissan. Ce dernier en vend désormais une moyenne de 100 unités par mois, surtout depuis le lancement de la version diesel. Celleci, animée du 1.5 dCi de 110 chevaux (6 CV fiscaux) profite depuis peu d’une double évolution technique. En effet, le constructeur japonais a mis à jour ce bloc en augmentant la valeur de son couple de 240 à 260 Nm et en lui greffant le très en vogue dispositif Start & Stop. Ce système qui coupe automatiquement le moteur et le redé- marre aussitôt à chaque fois que le véhicule est à l’arrêt (au feu rouge par exemple), contribue à la diminution de la consommation. Celle-ci descend ainsi à 4,2 l/100 km en cycle mixte, faisant du 1.5 dCi l’un des moteurs diesel les plus sobres du moment. Outre un design clivant, un cocon original et une compacité unique pour un SUV, voilà donc une énième corde que le Juke ajoute à son arc et qui contribuera assurément à entretenir son succès. Surtout que cette version est accessible à partir de 204.900 ● DH seulement. LES ÉCO AUTO - MARDI 15 OCTOBRE 2013 5 Industrie Renault Tanger 2, ça tourne ! ● La deuxième ligne de montage de l’usine tangéroise de Renault a été inaugurée le 8 octobre. 340.000 véhicules sortiront chaque année de ce site pour en faire la plus grande usine d’Afrique. V ingt et un mois après son démarrage, l’usine de Renault-Nissan de Tanger franchit un nouveau cap en inaugurant sa deuxième ligne de production. Cela s'est passé la semaine dernière au cours d’une cérémonie présidée par messieurs Abdelkader Amara et Jacques Prost, respectivement ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies et directeur général du groupe Renault Maroc. Face à la presse nationale et à des convives de marque comme Charles Fries (ambassadeur de France au Maroc) et Anas Alami (DG de la CDG), les différents intervenants ont rappelé dans leurs discours respectifs l’importance de cette unité industrielle, tant pour le groupe Renault que pour la ville, appelée à se développer à travers le programme «Tanger-Métropole 2013-2017» initié par le roi. Plus concrètement, cette deuxième ligne de montage, qui a nécessité un investissement de 400 millions d’euros pour la production des Dacia Sandero et Sandero Stepway, portera la capacité industrielle du site à 340.000 véhicules par an dès 2014. Cela permettra de hisser ce complexe industriel au rang de plus grande usine d’Afrique ! C’est ce qu’indique un communiqué de presse, précisant par ailleurs que 1.400 personnes ont été recrutées pour les besoins de cette nouvelle ligne, portant ainsi l’effectif global de l’usine à 5.000 personnes. Au-delà dudit communiqué émanant du groupe au losange (et de toute la littérature de presse qui en a découlé), il faudrait surtout retenir une chose de cette mise en service: la viabilité du projet industriel de Renault au Maroc et cela, dans le respect des délais initialement fixés. ● LES ÉCO AUTO - MARDI 15 OCTOBRE 2013 6 Auto-histo Ford Mondeo 20 ans, l’âge de raison ● Il y a vingt ans, Ford Europe reformulait de façon audacieuse son offre dans le segment des berlines familiales. Ainsi est née la Mondeo, qui en est aujourd’hui à sa troisième génération avec plus de 4,5 millions d’unités vendues au compteur. P our beaucoup, l’année 1993 restera gravée dans les mémoires par quelques faits marquants -politiques notamment- comme l’attribution du prix Nobel de la paix à Nelson Mandela ou encore -et surtout- cette poignée de main historique de Yasser Arafat et d’Yitzhak Rabin sous les yeux de Bill Clinton à Washington. Dans l’automobile, cette même année marque le lancement de la première génération de la Mondeo. C'est avec cette berline que Ford tournait définitivement la page de la vénérable, mais vieillissante Sierra. Une nouvelle aventure sur rapport prix/équipement et son arle marché européen des berlines senal sécuritaire, disposant de familiales. série d’un freinage ABS et d’un airbag conducteur. À elle seule, cette Mondeo, acte 1 première génération aura totalisé Première du nom, la Mondeo avait 1,4 millions d’exemplaires vendus. opéré une belle rupture avec sa devancière, sans pour autant affi- Premier lifting cher des dimensions plus grandes L’heure du premier restylage (4,48 m contre 4,47 m). Son design sonne en 1996. Plutôt que de se liaffichait une ligne plus affinée que miter à une petite mise à jour, Ford celle de la Sierra, qui avait pourtant opère un profond lifting au sortir été dessinée par un certain Patrick duquel sa familiale arbore une le Quément avant qu’il ne rejoigne ligne encore plus rondouillarde, le groupe Renault. Dès l’année sui- comme en attestent les feux avant vante, la Mondeo est sacrée «Voi- et arrière. La clientèle apprécie son ture de l’année 1994» en Europe. comportement dynamique, servi Ceux qui l’ont possédée se rappel- par un bon châssis et des motorilent encore de la qualité de son ha- sations plus que suffisantes. Parmi bitacle et du tonus de son diesel elles, le V6 2.5 de 205 ch anime 1.8 litre de 88 chevaux. Surtout, la une version sportive dite ST200 Ford frappait fort avec son bon lancée en 1999. Sur la plupart des Ford Mondeo I (1993-1996) Lancée en 1993, la première Mondeo offrait de série un airbag conducteur et plaisait par ses atours tout en rondeurs. Elle fut couronnée «Voiture de l’Année 1994» en Europe. marchés, l’auto reste plébiscitée grâce à son bon positionnement tarifaire et ses nombreux équipements, surtout que le constructeur enfonce le clou en matière de sécurité passive en installant, en option, des airbags latéraux. Deuxième du nom En 2000, la seconde génération de la Mondeo entre en scène. Elle arbore un look plus pointu et des lignes tendues, dans la veine de l'Edge Design, l’orientation stylistique de Ford à l’époque. Outre l’introduction d’une nouvelle gamme de moteurs diesel (Duratorq) et essence (Duratec), cette Mondeo marque une nouvelle fois le pas avec la concurrence en matière d’équipements de confort et de sécurité, surtout Ford Mondeo I restylée (1996-2000) Trois ans après ses débuts, la Mondeo subit un profond restylage, gagnant un look plus moderne et des airbags latéraux en option. En 1999, elle passe le cap des 2 millions d’unités vendues. Ford Mondeo II (2000-2007) Confirmant la montée en puissance de Ford en Europe, la Mondeo se renouvèle avec encore plus d’arguments. En 2003, elle est l’une des rares à offrir les capteurs de pluie et de luminosité, ainsi que les sièges avant ventilés. après son restylage en 2003, à partir duquel elle disposait de l’allumage automatique des feux, du capteur de pluie, des sièges avant climatisés et même des sièges arrière chauffants! Le grand luxe pour l’époque. Quant à la version sportive ST220, elle inaugurait un nouveau V6 de 226 ch, capable de croiser à 243 km/h. Mondeo au service de M. Bond Plus proche de nous dans le temps, la troisième génération de la Mondeo a fait ses débuts au cinéma et plus précisément dans Casino Royale, sorti sur les écrans en 2006, soit un an avant son lancement commercial. Dans cet opus de la saga James Bond, ce dernier, interprété par Daniel Craig, prend le volant de cette troisième mouture dont le style évolue en substance. Plus grande que sa devancière (4,87 m de long), elle dispose de l’une des meilleures habitabilités arrière du segment, augmentée d’un vaste coffre. Les aides à la conduite et les sophistications de confort constituent toujours un point important dans le véhicule qui reçoit des technologies encore rares dans le segment, comme le régulateur de vitesse adaptatif, la suspension pilotée (IVDC) et le système anti-erreur de carburant (Ford Easy Fuel). Restylée en 2010 et pétrie de qualités, l’actuelle Mondeo poursuit sa carrière en attendant le lancement commercial de sa remplaçante, prévu d’ici 2015. Au total, Ford aura diffusé plus de 4,5 millions de Mondeo dans le monde en tout juste deux décennies. Un chiffre colossal qui témoigne d’un succès mérité grâce aux nombreuses qualités ● de cette berline. Ford Mondeo III (2007) Un an avant sa sortie, la troisième génération rafle la vedette à Daniel Craig, alias James Bond, dans Casino Royale. Face à ses rivales, elle se démarque toujours par ses équipements de confort et de sécurité. LES ÉCO AUTO - MARDI 15 OCTOBRE 2013 7 Auto-Techno BMW Air Curtains Des vides pour mieux avancer ● Laisser passer l'air pour augmenter le rendu aérodynamique d’une BMW et partant, son plaisir de conduite: telle est la raison d’être du système «Air Curtains», que la marque à l’hélice intègre à son programme «EfficientDynamics». C’ est bien connu, BMW fait partie de ces constructeurs qui investissent massivement dans la recherche et le développement. Chaque année, le groupe bavarois dépose des milliers de brevets relatifs à des innovations technologiques qui améliorent le contenu et le comportement de ses voitures. Voilà comment, depuis quelques années maintenant, la marque a lancé la stratégie «EfficientDynamics», dont l’objectif est de réduire la consommation et les émissions tout en augmentant la puissance et l’efficience des moteurs, ainsi que le plaisir de conduire. Un programme matérialisé par l’introduction de divers composants comme les pneus à faible résistance au roulement, la récupération de l’énergie au freinage, ou encore la construction allégée intelli- gente. En somme, un programme dont on pouvait croire qu’il aurait des limites jusqu’à ce que la marque à l’hélice dévoile une énième innovation cette année: l’Air Curtains (littéralement rideaux d’air). S’inscrivant pleinement dans le registre de l’amélioration des performances aérodynamiques, ce nouveau dispositif découle de la plus noble des disciplines du sport automobile: la Formule 1. De quoi s’agit-il? Tout simplement de volets d’air pilotés qui améliorent le rendement aérodynamique de l’automobile. En effet, la double problématique qui revient le plus souvent sur une voiture concerne, d’une part, le refroidissement de ces composants frontaux, notamment le moteur et les freins, et d’autre part la résistance aérodynamique qu’entraînent les passages de roues en permanence. Les ingénieurs de BMW ont donc trouvé la solution avec le système Air Curtains qui correspond à des canaux d’air situés sur les extrémités du bouclier avant, permettant d’accélérer la diffusion du flux d’air vers les flancs des roues avant. Concrètement, il s’agit de deux ouvertures situées sur les côtés de la jupe avant qui laissent pénétrer le flux d’air. Celui-ci s’accélère par des conduits allant en se rétrécissant, puis se voit dirigé vers les passages de roue où il se déploie sur le flanc extérieur de la roue. Testé pendant plusieurs mois en soufflerie, ce dispositif a permis à l’ingénierie de la marque à l’hélice de constater une multitude d'avantages, notamment une réduction des turbulences au niveau des passages de roues, puis surtout un meilleur refroidissement des composants importants de la voitures comme ses roues et ses freins. Au passage, on pourrait aussi évoquer la technologie dite de «volets d’air pilotés», situés sur la calandre et ne s’ouvrant pour refroidir le moteur qu’en cas de besoin. Du coup, l’amélioration de l’aérodynamisme se fait de façon ciblée et précise, avec en prime une baisse des seuils de consommation et du niveau de bruit à l’extérieur de l’habitacle, mais aussi une influence positive sur la durée de vie du moteur. Au final, tous ces aspects qui apparaîtraient aux yeux de certains comme de petits détails ont une très grande utilité, répercuté dans la réalité et jusque dans le porte-monnaie. Enfin, il faut savoir que cette nouvelle technologie a été introduite sur l’actuelle Série 7, puis d’autres modèles comme la Série 3 GT, la Série 4, ainsi que le nouveau X5. Elle se retrouvera désormais sur tous les ● futurs modèles de BMW. L’affichage tête-haute annoncé sur la future Mini ● En attendant sa révélation officielle prévue pour le 18 novembre prochain, la prochaine génération de la citadine Mini donne déjà un aperçu sur son contenu technologique, enrichi à outrance. S i la nouvelle génération de la citadine Mini est en passe d’être révélée par le groupe BMW, il est d’ores et déjà annoncé qu’elle innovera par rapport à sa remplaçante sur un registre bien précis: celui des aides à la conduite. Ainsi, il sera question des technologies les plus en vue du moment et, notamment, le système de stationnement automatique incluant une caméra arrière et la mesure de place dispo- nible, ainsi que le régulateur de vitesse avec radar à distance, combinant alerte de collision, freinage automatique d’urgence et détecteur de piéton. Mine d’informations Mais encore? Il sera surtout question d’un système d’affichage tête-haute directement puisé dans la banque d’organes du BMW Group, propriétaire de la marque. Comme le montre un premier cliché officiel, un écran transparent et déployable en bas du pare-brise pourra projeter face au conducteur une série d’informations utiles sur la conduite, comme les indications de la navigation, la vitesse de croisière, mais aussi et surtout les limitations de vitesse et autres panneaux de signalisation routière. Objectif: permettre au conducteur de suivre toutes les indications, sans quitter la route des yeux. Une première sur une ● voiture de ce gabarit. LES ÉCO AUTO - MARDI 15 OCTOBRE 2013 8 Avant-première EN BREF Des Toyota autonomes dès 2015 BMW Série 4 cabriolet. Une hélice aux quatre vents Quelques mois après le lancement du coupé Série 4, BMW lève le voile sur sa variante cabriolet. Hormis le fait qu’elle reprend un toit rigide escamotable dans le coffre, en 20 secondes et via un mécanisme entièrement automatisé, cette hélice découvrable évolue considérablement par rapport au cabriolet Série 3. Ainsi, elle perd 20 kilos sur la balance et 15 mm en hauteur, tandis qu’elle gagne 50 mm en empattement, au grand profit de ses places arrière. Celles situées à l’avant reçoivent désormais un chauffage de nuque, ce qui devrait encourager un couple (sans enfant) à voyager à ciel ouvert. Idem pour le coffre qui, outre un volume en progrès, variant de 220 à 370 dm3, dispose d’un système permettant de rehausser électriquement les panneaux du toit replié pour agrandir l’accès à la malle. Mécaniquement, cette version reprendra tout ou partie des blocs qui animent le coupé Série 4. On trouvera donc les versions 420cd (diesel de 184 ch), 428ci (quatre cylindres essence de 245 ch) et 435ci (six cylindres essence de 306 ch). Enfin, la commercialisation de cette nouvelle hélice est prévue pour le premier trimestre 2014. Toyota a annoncé qu’il pourrait commercialiser, à l’horizon 2015, des véhicules capables de passer en «conduite automatique», tout en respectant les distances de sécurité et en restant dans la bonne trajectoire. Il s’agit de véhicules dotés du système d’aide à la conduite AHDA qui permet d’éviter les erreurs humaines, de réduire le stress de conduite et d’aider les constructeurs à éviter les accidents. Ce serait alors une jolie consécration pour le premier constructeur automobile mondial qui travaille sur cette technologie depuis 20 ans. Ford veut lancer Lincoln en Chine Voilà un moment que Ford cherche à se positionner dans le haut de gamme avec ses propres labels. Si en Europe, il sera question de voitures badgées de l’étiquette Vignale, en Chine ce sera Lincoln qui défendra les couleurs de l’Ovale bleu. En effet, le groupe américain prévoit d’introduire, d’ici 2015, sa propre marque de luxe sur le marché chinois. Pour cela, Ford dit avoir déjà sélectionné «10 où 11» concessionnaires de l’Empire du Milieu. C’est ce qu’a indiqué Dave Schoch, responsable des activités du constructeur en Asie-Pacifique. Hyundai Genesis Legato Concept. La plus herculéenne des coréennes Mitsubishi GC-PHEV Concept. Signe d’un renouveau stylistique JLR réfléchit à une usine au Brésil Temple mondial du tuning et de la customisation automobile, le Sema Show qui se tient chaque année à Los Angeles s’annonce riche pour sa prochaine édition, prévue du 5 au 8 novembre. Cette année encore, les grands constructeurs y seront fortement présents, à l’image de Hyundai qui y dévoilera le Genesis Legato Concept (croquis). Travaillé en partenariat avec le préparateur ARK Performance, ce sulfureux coupé voit sa carrosserie rabaissée au sol et flanquée d’exubérants artifices sportifs, dont des jantes géantes et ultra-légères. De plus, ce bolide voit sa pièce maîtresse retravaillée par les ingénieurs motoristes des deux parties. Il s’agit du V6 maison, dont la cylindrée passe de 3.8 à 4.0 litres, alors que la puissance et la coupe évoluent respectivement de 347 à 405 chevaux et de 400 à 575 Nm. Une belle bête de Salon pour Hyundai America. Autre continent, autre Salon, le 43e salon de l’automobile de Tokyo se tiendra du 23 novembre au 1er décembre et permettra aux constructeurs japonais de «jouer à domicile». C’est le cas de Mitsubishi qui prévoit de présenter trois concepts inédits, dont deux SUV, mais tous annonçant sa future orientation stylistique. Parmi eux, le GC-PHEV (teaser) se présente comme un grand 4x4 (GC signifiant «Grand Cruiser», doté d’un système de propulsion hybride rechargeable. Si aucune information technique n’a été dévoilée pour le moment, il est néanmoins possible d’avoir une idée sur ce nouveau design. Ainsi, on note l’abandon de la fameuse calandre verticale dite Jet Fighter, au profit d’un visage inédit marqué par des phares affinés, un bouclier massif et une calandre à lamelles. Bref, un look bien plus agressif que celui des Mitsubishi actuelles. Jaguar Land Rover (JLR) étudie la construction d’une usine au Brésil. Pour cela, JLR recrute actuellement des dirigeants ayant une connaissance de ce pays, afin de l’aider à prendre une décision sur l’opportunité d’y implanter une usine. C’est ce qu’a indiqué un porte-parole du constructeur britannique qui, malgré ces timides annonces, aurait déjà pris une décision allant dans ce sens . Ainsi, sur la rubrique «recrutement» de son site, le groupe ne cache pas qu’il cherche un «responsable qualité» pour sa «toute nouvelle usine au Brésil».