syndicat du nettoyage - Confédération nationale du travail

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syndicat du nettoyage - Confédération nationale du travail
Confédération Nationale du Travail
SYNDICAT DU NETTOYAGE
et des activités annexes
4 rue de la Martinique - 75018 PARIS – Tel/Fax : 01.40.34.71.80
Ça se passe comme ça chez LOUVRE HOTELS !
Depuis le 20 mars 2012, 100% des salariées de la société de nettoyage
sous traitante DECA FRANCE qui travaillent comme femmes de
chambre, gouvernantes, au sein des hôtels CAMPANILE et PREMIERE
CLASSE du Pont de SURESNES et une partie des salariés en interne
sont en grève illimitée.
C’est bien beau de se prétendre une entreprise moderne, qui favorise le
développement durable, l’éthique dans ses ressources humaines, la mise en
valeur des collaborateurs etc…etc…
Mais la réalité du vécu des salariés dans les hôtels et ailleurs est beaucoup plus
sombre !
Combien sont vendues les chambres d’hôtels chez PREMIERE CLASSE ou
CAMPANILE ? 60, 80, 120 € voire plus...
Combien touchent les salariés de l’hôtel en direct ? à peine au-dessus du SMIC !
Combien touche la femme de chambre qui nettoie les chambres ? à peine 1,8 €
par chambre !
Le secret de l’employeur : la sous- traitance !
Pourquoi le groupe LOUVRE HOTELS qui gère notamment les hôtels
CAMPANILE et PREMIERE CLASSE, confie-t-il souvent le nettoyage de ses
hôtels à des entreprises de nettoyage ?
Parce que c’est le moyen d’obtenir un travail au moindre coût. Mais à quel
prix pour celles qui le font ?
Les méthodes de LOUVRE HOTELS :
Faire embaucher par son sous-traitant des femmes immigrées, de préférence ne
sachant ni lire ni écrire; leur faire signer des contrats à temps partiel sans jours ni
horaires définis, avec un nombre d’heures minimal, sans payer les heures
réellement travaillées ni aucune majoration d’heures complémentaires. Leur
imposer une cadence infernale, 4 chambres à l’heure pour le CAMPANILE, 4,25
chambres à l’heure pour le PREMIERE CLASSE pour nettoyer les chambres
occupées dans la nuit ; les payer à la chambre et non à l’heure puis les remplacer
une fois qu’elles ont le dos et les genoux foutus.
Par exemple, le mois dernier une femme de chambre a fait 105h de travail
effectif et n’a été payée que 480 € pour 61h. Pourquoi ? Parce qu’elle n’a pu faire
que 271 chambres dans le mois (271/4,25 chambres/h = 64h !).
Comment dans ces conditions pouvoir payer son loyer, son transport, nourrir et
élever correctement ses enfants ?
Les salariés en grève revendiquent :
1) Augmentation des salaires de base de 150 € par mois, reconnaissance des
qualifications ;
2) Intégration au sein de la SNC des Hôtels du Pont de Suresnes ;
3) Transformation des contrats de travail à temps partiel en temps complet ;
4) Paiement des salaires à l’heure et non à la chambre : 2 chambres à l’heure au
Campanile et 2,5 chambres au Première classe ;
5) 13e mois, paiement des indemnités nourriture, de la prime d’habillage
déshabillage de 225 € par an ;
6) Respect de leur dignité.
La CNT Nettoyage dénonce les bas salaires et la sous-traitance dans l’hôtellerie,
à l’origine de ce type de conflit, comme constituant un véritable apartheid social
chez LOUVRE HÔTELS et ailleurs, sur un même lieu de travail.
Sous-traitance = Sourire et Surexploitation
= travail dissimulé et marchandage !
Que LOUVRE HOTELS arrête de se réfugier derrière ses sous-traitants et
prenne ses responsabilités en embauchant directement les femmes de chambre
et gouvernantes de la sous traitance.
Les Hôtels Pont de Suresnes, c’est un chiffre d’affaires 2010 de 6,3 millions
d’euros, un résultat net d’un million d’euros et un remboursement crédit
bail de 874 000 euros qui s’ajoutent à ce résultat.
IL Y A DONC DE L’ARGENT POUR SATISFAIRE
LES REVENDICATIONS DE TOUS LES SALARIES !
Paris 30 mars 2012