Gants vinyle : risques à considérer

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Gants vinyle : risques à considérer
Exposé de position
Gants vinyle :
risques à considérer
Exposé de position
Les gants en polychlorure de vinyle (PVC),
plus communément appelés gants vinyle, sont quelquefois utilisés dans certains
hôpitaux comme gants d’examen bon
marché. Bien que ces hôpitaux s’orientent vers ces produits en raison de leur
origine synthétique pour éviter les risques d’allergie au latex de caoutchouc
naturel (LCN), certaines caractéristiques
des gants en vinyle limitent leurs performances du point de vue de la protection
et de la sécurité. De ce fait, ces gants ne
devraient pas être utilisés dans toutes les
situations, en raison du risque potentiel
qu’ils présentent pour le personnel de
santé et les patients.
L’objectif de ce document est d’examiner
ces restrictions d’utilisation, à la lumière
d’études et de publications récentes,
pour conseiller les utilisateurs finaux et
les acheteurs hospitaliers et les aider à
mieux évaluer les risques d’utilisation
des gants vinyle.
Gants vinyle et intégrité de la protection
Les gants vinyle se perforent
plus facilement que les autres
gants lors d’une utilisation
normale
ANSELL PREND SOIN DES MAINS QUI SOIGNENT
POINT CLÉ
Le PVC est un film dérivé de la pétrochimie qui n’est pas constitué de chaînes de molécules reliées par des ponts
organiques croisés, à la différence du
LCN ou d’autres types de latex synthétique comme le nitrile. À cause
de l’absence de ce type de liaison, les
molécules individuelles de vinyle ont
tendance à se séparer quand le film est
déformé ou étiré. Cette faiblesse relative du film de vinyle ne permet pas de
fabriquer des gants médicaux avec une
résistance à la déformation et à l’élongation semblable à celle offerte par le
LCN ou le nitrile. Ceci est par exemple
montré dans la Norme européenne EN
455-2 (Gants médicaux non réutilisables - Partie 2 : propriétés physiques :
exigences et essais), qui spécifie la force minimale à la rupture avant vieillissement pour les gants en vinyle, à un
niveau 2,5 fois moins élevé que pour
les gants en latex naturel et les gants
nitrile. Cette différence est méconnue
de nombreux membres du personnel
hospitalier, qui pensent que les gants
d’examen médicaux en vinyle offrent
les mêmes caractéristiques que les
gants en LCN et en nitrile.
La résistance plus faible du vinyle, due
à l’absence de liaisons par ponts, peut
entraîner la formation de micro-trous
et de crevasses pendant leur utilisation
ou rendre les gants capables de se perforer ou de se déchirer facilement en
cas d’étirement. De plus, le vinyle ne
revient pas à sa forme originale après
élongation, ce qui signifie que les
doigts des gants s’agrandissent et peuvent facilement s’accrocher. Enfin, en
raison du manque d’élasticité, les gants
en vinyle n’adhèrent pas aux poignets,
ce qui peut aussi compromettre l’intégrité de la protection physique.
Bon nombre d’études publiées ces 20
dernières années ont clairement démontré la moindre intégrité de la protection physique et la moins longue durabilité des gants vinyle par rapport aux
gants en latex de caoutchouc naturel ou
en nitrile. Ces caractéristiques plus médiocres des gants vinyle ont été démontrées dans des conditions d’utilisation
simulées et cliniques (1-5), ainsi que dans
des situations de double gantage (6).
D’autres publications ont également
mis en évidence la plus grande perméabilité des gants vinyle aux bactéries
et aux virus que les gants en LCN et en
nitrile en cours d’utilisation (7-12). Une
telle perméabilité augmente le risque
de contamination croisée pour les patients et le personnel de soin.
Les résultats de ces études sur la porosité des gants vinyle par rapport aux
gants en LCN sont résumés dans le Tableau 1. Dans chacune de ces études,
les gants vinyle ont toujours montré
une performance d’étanchéité significativement plus faible que les gants en
latex de caoutchouc naturel.
Plus grande perméabilité aux
bactéries et virus
POINT CLÉ
Exposé de position
Tableau 1 : Études d’étanchéité
Auteur
Date
Type d’utilisation
Fréquence des fuites(*)
Simulée
Vinyle
LCN
Ratio(*)
3%
18
Clinique
Conditions spécifiques
7
1989
X
53 %
8
Korniewicz
1990
X
63 %
7%
9
Klein11
1990
X
22 %
1%
22
Sans contact avec de l’éthanol
56 %
1%
56
Après contact avec de l’éthanol
Korniewicz
1
Korniewicz
1993
X
85 %
18 %
5
Olsen9
1993
X
43 %
9%
5
Korniewicz6
1994
X
51 %
4%
13
Simple gantage
20 %
4%
5
Double gantage
Douglas2
1997
X
26 %
8%
3
Vinyle standard: 25 à 32%
Vinyle extensible: 22 à 27%
Rego3
1999
X
30 %
2%
15
Vinyle standard: 26 à 61%
Vinyle extensible: 12 à 20%
Korniewicz4
2002
X
8%
2%
4
2004
X
33 %
10 %
3
5
Kerr
(*)
Moyennes des taux de fuite arrondies au nombre entier le plus proche
Les gants vinyle ont, en général, une
faible résistance à beaucoup de produits
chimiques, y compris aux produits à
base de gluteraldéhyde (13) et aux alcools
utilisés dans la formulation de désinfectants (11, 14,15) pour les surfaces de travail ou de solutions hydro-alcooliques
pour les mains, utilisation qui s’est récemment développée fortement avec la
Faible résistance à de nombreux produits chimiques et plus
grande perméabilité aux médicaments cytotoxiques
POINT CLÉ
mise en place de recommandations des
meilleures pratiques en matière d’hygiène des mains (36).
On a également constaté que les gants
vinyle sont plus perméables aux agents
cytotoxiques (16-18). Ils sont donc déconseillés pour toute utilisation en chimiothérapie.
ANSELL PREND SOIN DES MAINS QUI SOIGNENT
Gants vinyle et confort
Moins souples et élastiques que le latex, les gants en vinyle n’épousent pas
bien la main et deviennent inconfortables lors d’une utilisation prolongée.
De plus, la sensibilité tactile des gants
vinyle est réduite et certaines études
ont démontré qu’elle était sensiblement plus faible que celle des gants en
latex de caoutchouc naturel (19).
En raison de cette souplesse et cette
sensibilité réduites, plusieurs directives recommandent des gants en LCN
ou en nitrile pour les soins cliniques
et les procédures qui exigent une dextérité manuelle et/ou qui impliquent
un contact avec le patient limité à une
brève période (15, 20,21).
Moins souple et élastique
que le latex, le vinyle s’ajuste
moins bien à la main
POINT CLÉ
Gants en vinyle et réactions allergiques
Plusieurs publications ont rapporté des
cas de réactions cutanées provoqués par
des additifs chimiques utilisés dans la
fabrication des gants en vinyle :
• Le bisphénol A, qui est utilisé comme
antioxydant et comme un inhibiteur de
fin de polymérisation dans les composés de PVC, a été identifié comme la
cause de plusieurs cas de dermatite de
contact allergique (22,23).
• Une exacerbation de dermatite sur les
mains, due à l’usage de gants en PVC,
a été notée chez 8 patients allergiques
à la benzisothiazolinone, un biocide
largement utilisé dans la fabrication de
gants vinyle (24). En Finlande, la benzisothiazolinone contenue dans des gants
sans poudre en vinyle a provoqué une
petite épidémie de dermatite de contact
allergique chez du personnel dentaire
et du personnel hospitalier, alors qu’un
tiers des gants vinyle commercialisés
en Finlande contenaient de la benzisothiazolinone (25).
Certaines études ont identifié d’autres
agents chimiques, comme un polyester
adipique (26), un composé de propylène glycol, et de l’éthylhexylmaléate (27),
comme étant à l’origine d’une dermatite de contact allergique pour les gants
vinyle.
Exposé de position
Gants en vinyle et phtalates
L’attraction mutuelle qu’exercent entre
elles les chaînes moléculaires de PVC
produit un matériau rigide. Pour obtenir un produit final souple et flexible,
il est nécessaire d’ajouter un plastifiant,
qui permet aux chaînes moléculaires
de PVC de glisser les unes contre les
autres. Dans un gant vinyle, le contenu
moyen de plastifiants nécessaires pour
obtenir un produit suffisamment souple est tout à fait significatif et représente environ 45 % du poids du gant.
Bien que plusieurs types de produits
chimiques puissent être utilisés comme plastifiants, les phtalates sont de
loin les plus utilisés. Les phtalates ne se
lient pas aux molécules de PVC et restent libres, sous une forme extractible,
dans le matériau.
Bien que la population en général soit
communément exposée aux phtalates,
il y a actuellement beaucoup de débats
quant à leur toxicité pour la santé. La
controverse est particulièrement vive
en ce qui concerne le DEHP (di-2-éthylhexyle phtalate), le plastifiant le plus
couramment utilisé dans le PVC, en
raison de son prix avantageux.
Plusieurs réglementations sur le contenu de phtalates ont ainsi été introduites
au cours des dernières années :
• L’utilisation des phtalates dans les
jouets d’enfants est restreinte dans
beaucoup de pays (28,29) et des projets
de réglementation des phtalates dans
d’autres produits ont été soumis à
l’Union européenne (30).
• L’utilisation de gants en vinyle contenant des phtalates pour des applications
impliquant un contact avec des aliments a été restreinte au Japon depuis
plusieurs années. En remplacement,
certains gants en vinyle contenant des
plastifiants sans phtalates ont été proposés. En Europe, la Directive européenne 2007/19/EC a interdit l’utilisation de la plupart des phtalates pour
le contact avec les denrées alimentaires
grasses (31).
• Pour les produits médicaux, comme
les cathéters intraveineux, les poches de
sang et les équipements respiratoires,
une discussion est en cours sur la sécurité des phtalates. Le Comité Scienti-
fique des Risques Sanitaires Émergents
et Nouveaux de l’Union européenne
(SCENIHR) a reconsidéré la sécurité du
DEHP dans les dispositifs médicaux en
2008 (32). Le rapport a conclu que l’exposition potentiellement forte pendant
les traitements médicaux, comme chez
les bébés prématurés, peut avoir des effets nocifs chez l’homme, en dépit de
l’absence de preuve clinique ou épidémiologique. Si quelques plastifiants
alternatifs étaient disponibles, avec des
données toxicologiques suffisantes pour
indiquer un risque plus bas comparé au
DEHP, leur fonctionnalité devrait être
évaluée avant qu’ils puissent être utilisés comme une alternative au DEHP
dans les dispositifs médicaux en PVC.
POINT CLÉ
Bien que la population en
général soit couramment
exposée aux phthalates, leur
toxicité pour la santé fait
débat
Gants en vinyle et environnement
ANSELL PREND SOIN DES MAINS QUI SOIGNENT
La production et la dégradation de PVC
peut causer l’émission de plusieurs polluants toxiques comme le monomère de
chlorure de vinyle, la dioxine et d’autres
produits potentiellement dangereux.
L’impact du PVC sur l’environnement
a provoqué un vaste débat controversé
qui est toujours ouvert actuellement.
Au contraire des gants en
vinyle, les gants en latex de
caoutchouc naturel ne rejettent pas d’émissions toxiques
lorsqu’ils sont incinérés33
Les gants vinyle, comme tous les déchets médicaux hospitaliers, sont soit
incinérés, soit mis en décharge à l’enfouissement en fonction de pratiques
locales ou de réglementations nationales. Dans les deux cas, l’impact des
gants médicaux en vinyle sur l’environnement doit être intégré dans une
approche de gestion des déchets médicaux qui tienne compte de leur statut
de produit contaminé et du risque de
transmission d’infections, en plus de
la menace sur l’environnement des déchets de PVC eux-mêmes.
À la différence des gants vinyle, les
gants en latex de caoutchouc naturel ne
libèrent pas d’émissions toxiques quand
ils sont incinérés (33). Ils sont biodégradables sous l’action combinée d’agents
chimiques et biologiques (34). De plus,
le latex de caoutchouc naturel provient
de la culture des hévéas, une ressource
durable et renouvelable, tandis que le
PVC est dérivé en grande partie de la
pétrochimie (35).
POINT CLÉ
Conclusion
L’utilisation des gants en vinyle dans tout contexte médical doit être
correctement évaluée et ne pas être proposée comme choix unique
Les gants vinyle soulèvent plusieurs
questions relatives à la protection et
à la sécurité pour les utilisateurs et
les patients. Ils sont plus perméables
aux produits chimiques et aux agents
biologiques que les gants obtenus à
partir d’autres matériaux, tandis que
certains des produits chimiques qu’ils
POINT CLÉ
contiennent peuvent provoquer des
dermatites de contact. Ils peuvent aussi très vraisemblablement générer des
coûts environnementaux supérieurs.
L’utilisation de gants vinyle dans tous
les établissements de soins médicaux
devrait être correctement évaluée et ne
pas être proposée comme un choix unique pour tous les types de procédures
d’examen et de soin. Les alternatives,
comme les gants en latex de caoutchouc naturel ou en nitrile devraient
donc être utilisées pour toutes les procédures cliniques exigeant une dextérité manuelle et/ou n’impliquant pas
un contact bref avec le patient.
Exposé de position
ANSELL PREND SOIN DES MAINS QUI SOIGNENT
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